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Plus de neuf millions d’élèves ont repris hier matin le chemin de l’école aux niveaux préscolaire, primaire, moyen et secondaire après près de trois mois de vacances. Cette année, la lutte contre l’échec scolaire est parmi les défis que compte relever la première responsable du secteur, à travers l'instauration d'une école de qualité. N° 2306 - JEUDI 6 SEPTEMBRE 2018- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Lutter contre l’échec scolaire Page 3 Par Saâd Taferka L es mesures d’encadrement du commerce extérieur prises par le gouvernement depuis 2016 - à commencer par les licences d'im- portation jusqu’aux nouvelles taxes conte- nues dans la Loi de finances complémen- taires 2018 et applicables aux produits d’importation - n’ont pas été sans susciter des réactions de la part des exportateurs étrangers qui destinent leurs marchan- dises vers notre pays. Pire, le mécontentement de ces opéra- teurs a été pris en charge par les gouverne- ments respectifs des pays en question et par des organisations supranationales, à l’image de l’Union européenne. Les efforts déployés par le gouvernement algérien dans le sens du rééquilibrage de la balance des paiements ont fini par révéler le côté pour le moins «cupide» d’une relation de partenariat supposée être bâtie sur une idée de codéveloppement et de complé- mentarité. Le nouvel arsenal réglementaire adopté par les autorités algériennes dans le domaine du commerce extérieur est dicté par la nouvelle conjoncture qu’affronte notre pays depuis juillet 2014, faite de dimi- nution drastique des recettes extérieures, situation qui a conduit à un important désé- quilibre de la balance des payements et un déficit budgétaire qui jalonnent les quatre derniers exercices. Parmi les partenaires commerciaux de l’Algérie qui ont réagi défavorablement - de façon franche et résolue- aux mesures algériennes tendues vers la résorption du déséquilibre de la balance des payements, celles de l’Union européenne sont les plus connues et les plus audibles. Page 4 Le nouveau défi de Benghebrit ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Equipe nationale de football Votre quotidien national Les DEBATS Sidi Bel Abbès Les Verts partent aujourd’hui pour Banjul Page 24 Maroc Algérie-Union européenne LPP Comment gérer les retombées d’un échange inégal ? Page 18 Quatre-vingt-six personnes décédées par noyade en mer Page 24 Durant la saison estivale Déplacement forcé de migrants africains Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la ville, Abdelwahid Temmar, a affirmé, mardi à Alger, la nécessité de remédier progressivement aux lacunes enregistrées par les citoyens bénéficiaires de logements et de res- pecter les engagements pris dans ce sens. Page 3 Identification du terroriste neutralisé par l'armée La situation des migrants au Maroc n’est guère reluisante. Ils sont refoulés «manu militari» par les autorités marocaines parfois brutalement, ce qu’interdit la loi et que des ONG dénoncent. Page 2 Remédier aux lacunes

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Page 1: ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les ... debats.pdf · «accident», indiquant sans autre détail qu'une enquête avait été ouverte pour en déterminer les

Plus de neuf millionsd’élèves ont repris hier matinle chemin de l’école auxniveaux préscolaire, primaire,moyen et secondaire aprèsprès de trois mois devacances. Cette année, lalutte contre l’échec scolaireest parmi les défis quecompte relever la premièreresponsable du secteur, àtravers l'instauration d'uneécole de qualité.

N ° 2 3 0 6 - J E U D I 6 S E P T E M B R E 2 0 1 8 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Lutter contre l’échec scolaire

Page 3

Par Saâd Taferka

Les mesures d’encadrement ducommerce extérieur prises par legouvernement depuis 2016 - àcommencer par les licences d'im-

portation jusqu’aux nouvelles taxes conte-nues dans la Loi de finances complémen-taires 2018 et applicables aux produitsd’importation - n’ont pas été sans susciterdes réactions de la part des exportateursétrangers qui destinent leurs marchan-dises vers notre pays.

Pire, le mécontentement de ces opéra-teurs a été pris en charge par les gouverne-ments respectifs des pays en question etpar des organisations supranationales, àl’image de l’Union européenne. Les effortsdéployés par le gouvernement algériendans le sens du rééquilibrage de la balancedes paiements ont fini par révéler le côtépour le moins «cupide» d’une relation departenariat supposée être bâtie sur uneidée de codéveloppement et de complé-mentarité.

Le nouvel arsenal réglementaire adoptépar les autorités algériennes dans ledomaine du commerce extérieur est dicté

par la nouvelle conjoncture qu’affrontenotre pays depuis juillet 2014, faite de dimi-nution drastique des recettes extérieures,situation qui a conduit à un important désé-quilibre de la balance des payements et undéficit budgétaire qui jalonnent les quatrederniers exercices. Parmi les partenairescommerciaux de l’Algérie qui ont réagidéfavorablement - de façon franche etrésolue- aux mesures algériennes tenduesvers la résorption du déséquilibre de labalance des payements, celles de l’Unioneuropéenne sont les plus connues et lesplus audibles.

Page 4

Le nouveau défide Benghebrit

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Equipe nationale de football

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Sidi Bel Abbès

Les Verts partentaujourd’hui pour Banjul

Page 24

Maroc

Algérie-Union européenne

LPP

Comment gérer les retombéesd’un échange inégal ?

Page 18

Quatre-vingt-six personnesdécédées par noyade en mer

Page 24

Durant la saison estivale

Déplacement forcé de migrants africains

Le ministre de l'Habitat,de l'Urbanisme et de laville, Abdelwahid Temmar,a affirmé, mardi à Alger,la nécessité de remédierprogressivement auxlacunes enregistrées parles citoyens bénéficiairesde logements et de res-pecter les engagementspris dans ce sens.

Page 3

Identification duterroriste neutralisé

par l'armée

La situation des migrants au Maroc n’est guère reluisante. Ils sont refoulés «manu militari» par lesautorités marocaines parfois brutalement, ce qu’interdit la loi et que des ONG dénoncent. Page 2

Remédieraux lacunes

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2 Les DEBATS N° 2306 - Jeudi 06 septembre 2018

EVENEMENT

L' innovation dans les maté-riaux de construction s'im-pose plus que jamais pour

les entreprises industrielles du sec-teur afin de répondre aux exigencesdu développement durable et faireface aux aléas climatiques, selon ledirecteur général de la compétitivitéindustrielle au ministère de l'indus-trie, Abdelaziz Guend.

«Certes, l'Algérie a réalisé desavancées considérables en matièrede production, atteignant une auto-suffisance en ciment et en biend'autres matériaux de construction.Mais au-delà de la production et laconformité aux normes internatio-nales, il faudrait également créer de

nouveaux produits, en tenant comp-te de l'aspect environnemental»,a-t-il recommandé mardi lors du sémi-naire sur le management de l'inno-vation tenu dans le cadre du jume-lage institutionnel Algérie-Unioneuropéenne à l'Institut national de laproductivité et du développementindustriel (Inped) à Boumerdès.

Pour ce responsable, la compéti-tivité est un facteur clé pour per-mettre aux entreprises de conser-ver leurs parts de marché au niveaulocal de façon durable et investir lemarché international. Il a rappelé,dans ce sens, que le ministère del'Industrie travaille en partenariatavec l'UE sur la promotion de la

compétitivité industrielle dans lecadre de ce projet de jumelagelancé en 2016 entre les deux partieset un consortium européen(Espagne, Finlande et France).

Pour sa part, la directrice géné-rale de l'Inped, Fouzia Osmani, asouligné que l'innovation indus-trielle passe par la formation de laressource humaine et le déve-loppement des compétences.

«L'innovation constitue l'ob-jectif principal du jumelage insti-tutionnel entre le ministère del'industrie et des Mines et leConsortium européen, mais ilfaudrait former la ressourcehumaine pour atteindre les objec-

tifs tracés par ce projet», a-t-elleaffirmé. Dans son intervention, lapremière responsable de l'Inpeda mis en avant la formation conti-nue des cadres du ministère etdes entreprises assurée par soninstitut pour mener à bien cejumelage et concrétiser les objec-tifs des pouvoirs publics enmatière de diversification del'économie nationale par la pro-duction de produits innovants.Elle a tenu à souligner que l'Inpedqui est une institution publiquechargée de former des compé-tences est d'un grand apport enterme de formation pédagogiquedes compétences et des experts

pour gérer cette stratégie dedéveloppement des compé-tences nationales. ôoté, le chefde projet de jumelage Algérie-UE, Bendif Hocine, a expliquéque ce jumelage inscrit dans lecadre de l'accord d'associationde l'Algérie avec l'Union euro-péenne permet d'échanger lesidées avec les experts européenssur les moyens à adopter pourcréer un écosystème propice àl'innovation industrielle. La clôturedes travaux de ce projet de jume-lage est prévue pour la fin de cemois de septembre, selon ce res-ponsable, après la validation dubilan. Reda A.

Matériaux de construction

L'innovation pour répondre aux exigences du développement durable

Par S. A. Mohamed

Ces derniers jours, descentaines de policiersappuyés par desforces spéciales et

trois hélicoptères ont effectuéplusieurs interventions muscléesà Tanger dans les quartierspopulaires de Boukhalef et deMesnanatan, faisant plusieursblessés, selon les témoignagesde migrants et de riverains, rap-portés par des médias locaux.Les migrants originaires d'Afriquesubsaharienne ont été chassésviolemment de leur logement envue de les embarquer dans desbus pour les déporter vers le suddu pays, ont ajouté les mêmessources. «C'était très violent, ilsont pris des pierres, des bâtons.Ils sont entrés dans les maisons,nous ont pris notre argent et nosbijoux, nous ont embarqué, maismoi ils n'ont pas pu me prendre»,a raconté Wilfried, réfugié dansun campement à Tanger. Cejeune Camerounais marche diffi-cilement à l'aide d'une béquilledepuis qu'il a fui en sautant par

dessus un mur. Il assure avoirdéjà été refoulé l'an dernier avantde revenir dans l'espoir de rallierles côtes espagnoles. Le Conseilnational des droits de l'homme aassuré que «les opérations dedéplacements sont menéesdans un cadre légal», a soutenuson président Driss El Yazami,précisant que «le Cndh veillait àla protection des personnes vul-nérables». Quelques dizaines demigrants ont tenté de manifesterdimanche devant la préfecturede Tanger pour dénoncer lasituation, mais ils ont été bloquéspar la police. «Les migrants sontà bout de souffle, trop, c'esttrop», s'est indignée AïssatouBarry, une ressortissante ivoi-rienne qui milite au sein de l'as-sociation Les Ponts solidaires,évoquant les cas de ceux qui dis-paraissent en mer en tentant latraversée de la Méditerranée. Lasection de Nador (nord-est) del'Association marocaine desdroits de l'homme (Amdh), quisuit de près les déplacementsforcés, a dénoncé, pour sa part,«la brutalité employée contre les

femmes, certaines enceintes, etles mineurs arrêtés et refoulésbien que la loi marocaine l'inter-dise». L'Amdh avait adressé enaoût dernier une lettre aux auto-rités pour les interpeller sur«l'usage excessif de la force etde la violence lors des cam-pagnes systématiques menéesen totale contradiction avec lesobligations internationales duMaroc». «La situation devientinquiétante, il y a eu des morts etdes blessés avec des trauma-tismes, certains sont devenusfous à cause de ce que nousvivons, nous voulons que toutcela s'arrête», a tenu à signaleru n e r e s s o r t i s s a n t eCamerounaise se disant cho-quée par la brutalité de la policemarocaine à l'égard desmigrants africains. «On nouschasse comme des bêtes sau-vages», a affirmé égalementBamandou Kalli, un Guinéen de18 ans, qui selon la pressemarocaine, avait choisi de seterrer dans une forêt près deTanger, à l'instar des dizainesde migrants fuyant les déplace-

ments forcés menés par lesautorités marocaines dans lenord du pays. Deux Maliens,dont un adolescent de 16 ans,ont trouvé la mort, début aoûtlors de l'un de ces transferts. Lesdeux Maliens avaient été inter-pellés à Tanger, où ils se trou-vaient avec des centaines demigrants, a déclaré Saïd Tbel,un responsable de l'Associationmarocaine de droits de l'homme.Les deux Maliens ont trouvé lamort lors d'un de ces déplace-ments forcés en bus à l'entréede la ville de Kenitra, à 200 kmau sud de Tanger, a-t-il mention-né. Mimoune Traoré, âgé de16ans, a été enterré le 31 août enprésence de son frère et demembres de l'Admh au cimetièrede Kenitra. Le corps de ladeuxième victime, dont l'identitén'a pas été précisée, se trouveencore à la morgue de Kenitra,selon la même source. Les auto-rités locales ont évoqué un«accident», indiquant sans autredétail qu'une enquête avait étéouverte pour en déterminer lescauses. S.A.M.

La situation des migrants au Maroc n'est guère reluisante. Ils sont refoulés «manumilitari» par les autorités marocaines parfois brutalement, ce qu'interdit la loi et quedes ONG dénoncent.

Maroc

Déplacement forcé de migrants africains

Saison estivale

Plus de 470 infractionsenregistrées

Les services de Sûreté nationaleont enregistré durant la saison esti-vale plus de 470 infractions, dont177 liées à l'atteinte aux personnes,122 à l'atteinte aux biens et 177 auxmoeurs publiques, a annoncé mardile sous-directeur de l'ordre public,le commissaire divisionnaire,Abdelmadjid Saâdi. Il s'agit également de 153 infrac-tions liées à l'exploitation sansautorisation de parkings, 189 à l'ex-ploitation illégale des plages et 286au commerce informel, a précisé M.Saâdi lors d'une conférence depresse, animée à l'occasion de larentrée scolaire 2018/2019. Durant la saison estivale, près de1 700 policiers répartis sur 77postes de police ont été mobiliséspour surveiller 81 plages autoriséesà la baignade, outre l'organisationd'actions de sensibilisation sur lasécurité routière et la protection del'environnement, a fait savoir lemême responsable. La coopération et le partenariat ontété intensifiés avec les instancesconcernées, notamment les ser-vices de la Gendarmerie nationale,à travers plusieurs opérations etcampagnes conjointes organisées àgrande échelle à travers le territoirenationale pour lutter contre la crimi-nalité et la délinquance, soit 510opérations qui se sont soldées parl'arrestation de 4766 individus. Pour sa part, le chef du service derecherche et d'analyse criminelle, lecommissaire principal, ChaâbaneSoualhi, a indiqué que les servicesde la police judiciaire contribuerontau renforcement de la sécuritédurant cette rentrée sociale à tra-vers la mobilisation de toutes lesunités de police opérationnelles ettous les moyens nécessaires pourassurer la sécurité des personneset de leurs biens. Il s'agira, a-t-il dit, de prévenircontre les délits et crimes, outre ledéploiement des éléments de lapolice judiciaire au niveau des éta-blissements éducatifs pour luttercontre les trafiquants de drogue etde psychotropes, ainsi qu'au niveaudes gares routières et autresmoyens de transport ainsi que lerenforcement des points de contrô-le sur les voies principales etsecondaires qui desservent lesgrands centres urbains. Il est question également de l'instal-lation, au niveau de ces points, decaméras de surveillance pour jugu-ler tout acte criminel ou délit sus-ceptible de porter atteinte à la sécu-rité des citoyens et de leurs biens.

Reda A.

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ÉVÈNEMENTN° 2306 - Jeudi 06 septembre 2018 Les DEBATS

Lutter contre l'échec scolaire

Le nouveau défi de Benghebrit

L e ministre de l'Habitat, del'Urbanisme et de la Ville,Abdelwahid Temmar, a affir-

mé, mardi à Alger, la nécessité deremédier progressivement auxlacunes enregistrées par lescitoyens bénéficiaires de loge-ments et de respecter les engage-ments pris dans ce sens.

Lors de sa visite de travail etd'inspection qu'il a effectuée à lacité Dermouche, commune deBordj El Bahri à Alger (600 loge-ments promotionnels publics-LPP),pour s'enquérir de la réalisationdes raccordements en gaz et élec-tricité aux citoyens bénéficiaires, leministre a déclaré que cette visitese veut être un message clair etdirect aux responsables de son

secteur sur la nécessité de «res-pecter les engagements prisenvers les citoyens et de prendreen charge leurs préoccupations».

«Notre visite aujourd'hui est unmessage aux responsables pourqu'ils respectent leurs engage-ments. Il y a des lacunes à remé-dier à travers les moyens mis enplace et la volonté, d'autant queles préoccupations des citoyenssont soulevées d'une manière civi-lisée», a-t-il soutenu.

Le ministre a rencontré lesreprésentants de la cité, qui ontexprimé leur satisfaction quant auxefforts consentis pour remédieraux manques enregistrés, par les-quels ils ont pu bénéficier entière-ment des différents raccordements

en eau, gaz et électricité. S'adressant aux citoyens, M.

Temmar a indiqué que le secteur aadopté le régime de priorité enveillant à assurer des logementsaux citoyens et à parachever lereste des besoins (espaces dedétentes et autres).

Saluant le rôle des micro-entre-prises oeuvrant dans le domainede gestion des cités en termes desécurité, de propreté et de mainte-nance, le ministre de l'Habitat aexprimé sa volonté d'etendre cetteexpérience vers les autres cités dupays.

Des postes d'emploi ont étécréés par ces micro-entreprises àsavoir des gardiens, des agentsde nettoyage et de maintenance.

Le ministre s'est entretenuavec les représentants de cesentreprises sur les difficultés qu'ilsont rencontrées sur le terrain. Il amis en avant que les portes sontouvertes pour recevoir leurs pro-positions et examiner les lois régis-sant le domaine de leur travail. Parailleurs, le premier responsable dusecteur a instruit les responsablesde son secteur d'organiser desrencontres avec les représentantsdes entreprises de gestion descités et d'examiner la possibilité devulgariser leur expérience dans lesautres cités pour ainsi fournir demeilleurs services au citoyen etréduire la pression sur la commu-ne en matière de sécurité, d'orga-nisation, de propreté et de mainte-

nance. Le ministre a proposé aux

bénéficiaires de logements decoordonner avec les autoritéslocales en vue de garantir des par-celles de terrain destinées à la réa-lisation des espaces de détente etde loisirs au niveau de ces cités.

Le ministre avait annoncé quele dernier délai pour le lancementdes projets LPP à Alger sera auplus tard le 15 septembre.

Selon les chiffres du ministère,la wilaya d'Alger a bénéficié d'unquota de 26 200 logements LPP,dont 21 695 logements ayant étélancés et 15 754 en cours de réali-sation, outre 5 941 unités récep-tionnées et 4 505 en attente.

Reda A.

Par Karima Nacer

Des milliers d'élèves quit-tent les bancs de l'éco-le chaque année pourse retrouver dans la

rue, faute d'une prise en chargepédagogique. Nouria Benghebritse dit préoccupée par ce problèmeépineux.

En effet, la ministre qui a pro-cédé à partir de Mascara, au lan-cement de la nouvelle année sco-laire 2018-2019, a énuméré leschallenges que doit relever sonsecteur. Le premier défi, selonelle, concerne la qualité de l'Ecolealgérienne qui est tributaire de laqualité de l'encadrement devantcontribuer à la lutte contre l'échecscolaire. Ce défi, explique-t-elle,repose sur une ouverture sur lesprogrès enregistrés en matièred'ouverture pédagogique et ce,par le biais d'une formation conti-

nue, d'une mise à niveau desconnaissances et de l'amour de laprofession. Benghebrit a rappeléque les efforts déployés par l'Etatau profit du secteur de l'éducationn'ont jamais cessé en consacrantd'importants budgets et de grandsinvestissements. «Ce soutien aété toujours constant même encette conjoncture économique dif-ficile que connaît le pays», a-t-ellerappelé dans ce contexte.

La ministre a également souli-gné que l'enseignement de l'histoi-re politique, sociale et culturelle dupays a été l'une des priorités dusecteur de l'éducation. Concernantle choix du slogan de cette nouvel-le année scolaire, elle a expliquéque «l'objectif est de jeter lesassises d'une société éprise depaix et de démocratie, ouverte surle monde, sur le progrès et lamodernité».

Dans ce même objectif d'assu-

rer une rentrée des classes réus-sie, la ministre de l'Education ainstruit les directeurs de wilaya del'Education à l'effet de mettre enplace et dynamiser les cellulesd'accueil des élèves et de leursparents au niveau des directionsde l'éducation et des écoles. Cetteinitiative à pour objectif de contri-buer à la réussite de cette rentréescolaire, notamment par les orien-tations et les conseils donnés auxélèves et à leurs parents. Il estégalement question d'encouragerla création d'associations deparents d'élèves, mais aussi d'in-former et sensibiliser la commu-nauté éducative via l'espacenumérique du système d'informa-tion dédié aux parents. En prévi-sion de cette rentrée, le ministèrea promulgué une circulaire concer-nant les trois cycles (primaire,moyen et secondaire) portant«allègement du poids du cartable

ainsi que la réduction des coûtsdes articles scolaires et la rationa-lisation de leur utilisation». Lesrecommandations portent égale-ment sur la nécessité du maintiendu cahier d'activités en classe. Ils'agit aussi de «ne pas ramenertous les articles à la fois et deconsacrer un casier à la classe»,avait souligné la ministre.

Aussi, et pour accueillir tousles élèves et faire face à la sur-charge des classes, c'est l'en-semble des 27 351 établisse-ments scolaires qui ont été mobili-sés, outre le recours aux classesen préfabriqué mises en place parle ministère de l'Habitat, auxclasses mobiles et au systèmedes classes à double vacation. Laréussite de l'actuelle rentrée sco-laire est tributaire du strict respectde toutes les instructions et orien-tations données.

K.N.

Plus de neuf millions d'élèves ont repris hier matin le chemin de l'école aux niveauxpréscolaire, primaire, moyen et secondaire après près de trois mois de vacances. Cetteannée, la lutte contre l'échec scolaire est parmi les défis que compte relever la premièreresponsable de secteur à travers l'instauration d'une école de qualité.

LPP

Remédier aux lacunes

Réalisations des 20dernières années

Le bilan sera sou-mis à Bouteflikacette semaine

Le secrétaire général du Partidu Front de libération natio-nale (FLN), Djamel OuldAbbès a révélé, mardi à Alger,que le bilan des réalisationsdes 20 dernières années queson parti s'attelle à établirdepuis cinq mois, sera sou-mis au président de laRépublique, AbdelazizBouteflika, cette semaine. Lors d'une rencontre avec lesreprésentants del’Organisation nationale desenfants de chouhada (Onec)et de l'Organisation nationaledes enfants des moudjahidi-ne (ONM), dans le cadre de laconcrétisation «d'un frontnational solide» auquel lePrésident de la Républiqueavait appelé dans son mes-sage, à l'occasion de laJournée nationale du moud-jahid, M. Ould Abbès a indi-qué que «l'opération derecensement et d'évaluationdes acquis réalisés dans lepays dans les différentsdomaines s'est achevée et lebilan sera soumis cettesemaine au Président de laRépublique». «L'appel du Président de laRépublique à former «unfront populaire fort vise àgarantir la stabilité du pays etla préservation des acquisréalisés durant les deux der-nières décennies», a-t-il dit,faisant savoir que «le mon-tant dépensé depuis 1999pour la réalisation d'infra-structures dans différentsdomaines à l'instar des uni-versités, des routes et desbarrages, se chiffre à 1 000milliards de dollars». Rappelant qu' «à l'instar de ladéclaration du 1er Novembre1954, l'appel du Président dela République intervient aumoment opportun, car le dan-ger subsiste toujours», le SGdu FLN a précisé que «lesquantités considérables dedrogue saisies, notammentaux frontières ouest et l'affai-re des 701 kg de cocaïne sontla preuve que l'Algérie estciblée» . «Le FLN soutient le présidentpour l'avenir de l'Algérie etpar fidélité à sa personnepour les acquis réalisésdurant 20 ans», a-t-il affirmé.

Reda A.

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ACTUELN° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018Les DEBATS

Algérie-UUnion européenne

Comment gérer les retombées d'un échange inégal ?

Par Saâd Taferka

Pire, le mécontentement de cesopérateurs a été pris en chargepar les gouvernements respec-tifs des pays en question et par

des organisations supranationales, àl'image de l'Union européenne. Les effortsdéployés par le gouvernement algériendans le sens du rééquilibrage de la balan-ce des paiements ont fini par révéler lecôté pour le moins «cupide» d'une relationde partenariat supposée être bâtie surune idée de codéveloppement et de com-plémentarité.

Le nouvel arsenal réglementaire adop-té par les autorités algériennes dans ledomaine du commerce extérieur est dictépar la nouvelle conjoncture qu'affrontenotre pays depuis juillet 2014, faite dediminution drastique des recettes exté-rieures, situation qui a conduit à un impor-tant déséquilibre de la balance des paye-ments et un déficit budgétaire qui jalon-nent les quatre derniers exercices. Parmiles partenaires commerciaux de l'Algériequi ont réagi défavorablement - de façonfranche et résolue- aux mesures algé-riennes tendues vers la résorption dudéséquilibre de la balance des paye-ments, celles de l'Union européenne sontles plus connues et les plus audibles.

En avril dernier, la commissaire euro-péenne au Commerce, CeciliaMalmström, avait jugé que le nouveau dis-positif algérien d'encadrement des implo-rations «n'est pas en conformité avec l'es-prit de l'Accord d'association signé avecl'Union européenne en septembre 2005»,ajoutant qu' «il faudra trouver une issue àcette situation, sinon il faudra évoquer,dans l'Accord, les clauses de règlement

des différends».L'expert en économie et vice-président

du Conseil national économique et social(Cnes), Mustapha Mékidèche, considèreque la réaction de l'Union européenne parrapport à la limitation, par l'Algérie, de sesimportations en provenance de la zoneeuro, est «paradoxale», et «contradictoi-re» et intervient «dans le contexte d'untiming particulièrement mal choisi».L'expert juge que la réaction de l'UE estparadoxale, parce qu'au moment où leséchanges avec les pays membres decet espace régional se «développent»,l'UE «se laisse aller dans des critiquescontre les mesures prises par les autori-tés algériennes sur la base du principede précaution et de sauvegarde». M.Mékidèche n'a manqué de rappeler queces critiques interviennent au momentoù sont conclus des contrats «impor-tants» avec des entreprises italiennesdans le domaine des hydrocarbures etdes énergies renouvelables, ainsiqu'avec des concessionnaires euro-péens dans le secteur de l'automobile.

Le contexte algérien achangé et…en mal

L'Accord d'association avec l'Unioneuropéenne, dont l'échéancier de satransformation en zone de libre-échangea été signé en 2002 et entré en vigueuren septembre 2005. Cet Accord a pesédoublement sur le processus de redres-sement de l'économie nationale.D'abord, par ce que certains entrepre-neurs et industriels ont appelé uneconcurrence déloyale, mais…légale queleur ont imposée les produits importésen provenance du territoire de l'UE, pro-duits qui ont subi un démantèlement tari-

faire au niveau des services desdouanes.

La nomenclature des produits ayantbénéficié de ce privilège s'est allongéed'année en année poussant la produc-tion nationale dans ses derniers retran-chements, d'autant plus que, à côté dela production européenne ainsi favori-sée, se greffent les importations en pro-venance de Chine et des autres payspartenaires Ensuite, sur le plan despertes en droits douaniers générée parl'Accord d'association, des experts esti-ment à plus de 8 milliards de dollars lemontant des recettes perdues parl'Algérie depuis 2005.

Si, sous le règne de l'embellie finan-cière, lorsque l'Algérie en est venue àprêter 5 milliards de dollars du FMI, lespertes douanières étaient relativisées ou«cachées» par les recettes pétrolières, iln'en est plus de même aujourd'hui, aumoment où le pays fait face à une crisefinancière chronique, qui se confirmechaque jour davantage avec les coursdu pétrole qui peinent à retrouver leurvigueur des années passées sur lesmarchés mondiaux.

Rétrospectivement, l'on peut dire quel'Algérie a bien agi en 2010 lorsqu'elle asollicité la révision des échéancesfixées dans l'Accord. Initialement, ledémantèlement tarifaire total était prévupour 2017. Le hasard fait coïncider cetteannée avec un prolongement de la crisedes recettes pétrolières; les experts nevoient de possibilité de redressement duprix du baril qu'au-delà de 2019.Cependant, le sursis obtenu est, en réa-lité, trop court pour qu'il puisse permettreun bond extraordinaire de la productionnationale.

En 2020, lorsque l'Accord d'associa-tion aura été transformé en zone delibre-échange, il est peu probable queles efforts actuels du gouvernement enmatière de réhabilitation de l'entrepriseet diversification économique, puissentfaire disparaître, comme d'un revers demain, les effets ou les séquelles de l'ac-tuelle crise financière. C'est que le retardest immense dans la construction d'uneéconomie de production. La rente pétro-lière -par les solutions de facilité qu'ellea mises en place, l'indolence des espritsqu'elle a installée, le clientélisme qu'ellea instauré et la démagogie qu'elle a ren-due possible - a agi comme un obstaclemajeur aux réformes économiques et àl'accès à la culture entrepreneuriale.

2005-2014 : Un rapport de 1 à 15 !

Sans pouvoir s'y opposer frontale-ment au moment de l'entrée en vigueurde cet Accord, les organisations patro-nales algériennes avaient tiré la sonnet-te d'alarme dès qu'elles commencèrentà constater les retombées quasi-immé-diates de cet échange inégal sur lespetits producteurs algériens, particuliè-rement dans certains secteurs, commele textile, le cuir…etc.

Inégal, l'échange entre l'Union euro-péenne et l'Algérie l'est par «excellen-ce»: pour 20 dollars exportés vers le ter-ritoire de l'UE, l'Algérie en importe 100.Un rapport de 1 à 5 en vigueur jusqu'auxdernières mesures d'encadrement desimportations.

L'on se souvient que, en 2014, uneévaluation sur 10 ans (2005-2014) del'impact de l'Accord d'association, réali-sée par l'Agence nationale de promotiondu commerce extérieur (Algex), a relevéque les exportations algériennes horshydrocarbures vers le territoire de l'Unioneuropéenne se sont établies à seulement12,3 milliards de dollars contre 195 mil-liards de dollars d'importations algé-riennes à partir du territoire de l'UE, soitun rapport de 1 à 15 !

«Dix ans après l'entrée en vigueur decet accord, il est nécessaire d'aller versune nouvelle étape, celle du partenariat»,a affirmé le directeur de la coopérationavec l'UE et les institutions européennesauprès du ministère des Affaires étran-gères. Et ce n'est pas sans raison que lesecrétaire général du ministère desaffaires étrangères, Abdelhamid SenouciBereksi, soutenait que l'évaluation, en jan-vier 2016, de l'Accord d'association, visaitle renforcement des relations de coopéra-tion dans le cadre d'une prise en charge«réelle» et «équilibrée» des intérêts etdes attentes «légitimes» des deux parties.

Dans une première évaluation faite en2009, et qui a préludé au report del'échéance du démantèlement tarifairecomplet à 2020, le constat fait par l'Algérieétait accablant. C'est que, en dehors dumarché de près de 43 millions de consom-mateurs que constitue l'Algérie pour lesproduits européens, il n'y a pas encore devéritable place - hormis certains accordscommerciaux cités plus haut par M.Mekidèche, pour les investissements pro-ductifs dans une typologie de partenariatgagnant-gagnant.

Le constat fait en 2015 par l'ancienministre des Affaire étrangères et de laCoopération internationale, RamtaneLamamra, établissait que l'Accord d'asso-ciation avec l'UE n' «avait pas réalisé lesobjectifs attendus en matière d'investis-sements européens en Algérie».

S. T.

Les mesures d'encadrement du commerce extérieur prises par le gouvernement depuis 2016 - à commencer par leslicences d'importation jusqu'aux nouvelles taxes contenues dans la Loi de finances complémentaires 2018 et appli-cables aux produits d'importation - n'ont pas été sans susciter des réactions de la part des exportateurs étrangersqui destinent leurs marchandises vers notre pays.

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ÉCONOMIEN° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018 Les DEBATS

Prix du pétrole

Le Brent à plus de 77 dollars

Ala mi-journée, lebaril de Brent de lamer du Nord pourlivraison en

novembre valait 77,30 dollarssur l'Intercontinental Exchange(ICE) de Londres, en baissede 87 cents par rapport à laclôture de mardi.

Dans les échanges électro-niques sur le New YorkMercantile Exchange(Nymex), le baril de «lightsweet crude» (WTI) pour le

contrat d'octobre cédait 94cents à 68,93 dollars.

«Les gains du billet vert,qui profite de son statut devaleur refuge, ont pesé sur lescours du baril», a commentéun analyste.

Mardi, les prix avaient étédopés par la perspective d'uneperturbation de l'activité pétro-lière du Golfe du Mexique avecl'arrivée de la tempête tropica-le Gordon, mais n'a au finalpas affecté durablement l'in-

dustrie de la région. Mais le baril gagne surtout

du terrain depuis mi-août,quand les investisseurs ontcommencé à se focaliser surles exportations iraniennes.

«Le contrat de référencepour le Brent est passé ànovembre, ce qui représentela mise en place officielle dessanctions américaines contrel'Iran», visant directement lesexportations de pétrole, ontcommenté d'autres analystes.

Hier soir, les marchés pren-dront connaissance des don-nées ebdomadaires de la fédé-ration professionnelle del'American petroleum institute(API) sur les stocks des Etats-Unis, à la veille des chiffresofficiels de l'Agence américai-ne d'information sur l'Energie(EIA). Ces données ont étéretardées d'une séance en rai-son d'un jour férié lundi auxEtats-Unis.

R. E.

Les cours du pétrole régressaient, hier en cours d'échanges européens, lavigueur du dollar pesant sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisantd'autres devises.

Le prix du panier de l'Opep à plus de 76 dollars L e prix du panier de référence du brut

de l'Organisation des pays exporta-teurs de pétrole (Opep), s'est établi

mardi à 76,32 dollars le baril, contre 75,77dollars la veille, a indiqué mercredil'Organisation sur son site web. Introduit en2005, le panier de référence des pétrolesbruts de l'Opep comprend le Sahara Blend(Algérie), Girassol (Angola),Djeno (Congo),Oriente (Ecuador), Zafiro (GuinéeEquatoriale), Rabi light (Gabon), l'Iran Heavy(Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export

(kuwait), Es-Sider (Libye), Bonny Light(Nigeria), Qatar Marin (Qatar), Arab Light(Arabie Saoudite), Murban (UAE) et le Mery(Venezuela). Mardi, les cours de l'or noirétaient en hausse à Londres. Le baril deBrent de la mer du Nord pour livraison ennovembre, valait 78,22 dollars surl'Intercontinental Exchange (ICE) deLondres, en hausse de 58 cents par rapportà la clôture de vendredi. Sur le New YorkMercantile Exchange (Nymex), le baril de«light sweet crude» (WTI) pour le contrat

d'octobre prenait 17 cents à 69,97 dollarsune heure après son ouverture. Pour rappel,les 24 pays producteurs Opep et non Opepont convenu le 23 juin dernier à Vienne delimiter à 100% leur niveau de respect desengagements pris dans le cadre de l'accordde baisse qui vise à retirer du marché 1,8 mil-lion de barils/jour. Cet accord Opep-nonOpep a été prolongé jusqu'à fin 2018 lors dela réunion de tenue en novembre 2017. Anoter que les pays participants à la déclara-tion de la coopération ont atteint un niveau de

conformité de 109 % au cours du mois dejuillet dernier contre 121% en juin dernier. Laprochaine réunion du Comité ministérielconjoint de suivi de l'accord Opep-non Opep(Jmmc) est prévue pour le 23 septembre2018 à Alger.

Lors de cette réunion, le JMMC examine-ra le plan de suivi des fondamentaux du mar-ché et des niveaux de conformité pour lereste de l'année 2018, ainsi que le cadre decoopération à établir en 2019 et au-delà.

Bilal L.

Céréales

Les conditions d'exemption de la TVA définies L es conditions et modalités

d'exemption de la taxe surla valeur ajoutée (TVA) des

opérations de vente de l'orge et dumaïs ainsi que les matières et pro-duits destinés à l'alimentation debétail, ont été définies par undécret exécutif publié au Journalofficiel n° 50.

Pour les opérations d'importa-tion, l'octroi du bénéfice de cetteexemption est subordonné à lasouscription d'un cahier des

charges, qui doit être accompa-gnée d'un programme prévisionnelannuel d'importation, indique letexte. L'importateur est tenu d'infor-mer, mensuellement, le ministèrechargé de l'agriculture, de la réali-sation de ses importations prévi-sionnelles.

Pour les importations supplé-mentaires, elles doivent faire l'objetd'un avenant au programme prévi-sionnel annuel.

L'octroi du bénéfice de l'exemp-

tion de la TVA est subordonné à laprésentation par l'importateur auxservices fiscaux, du cahier descharges et du programme d'impor-tation prévisionnel annuel, viséspar les services compétents duministère chargé de l'agriculture.

Concernant la production natio-nale d'aliments de bétail, le décretexécutif note que le bénéfice del'exemption de la TVA est condi-tionné par la souscription, par lecollecteur ou le transformateur,

d'un engagement de destinationdes matières et produits locaux,aux coopératives agricoles, auxoffices, aux fabricants d'alimentsde bétail ou directement aux éle-veurs l'utilisant à des fins d'alimen-tation de leurs cheptels.

La mise en application del'exemption de la TVA pour les pro-duits locaux est subordonnée à laprésentation par les collecteurs outransformateurs d'aliments debétail, aux services fiscaux territo-

rialement compétents, de l'engage-ment visé par les services compé-tents du ministère chargé de l'agri-culture.

Le même texte avise, cepen-dant, que le non-respect des enga-gements souscrits par l'importateuret par les collecteurs ou les trans-formateurs entraîne l'applicationdes sanctions prévues par la légis-lation et la réglementation envigueur.

Reda A.

Constantine

Hausse de plus de 60% de laproduction des légumes secs

La production des légumes secs réali-sée dans la wilaya de Constantine, au titrede la campagne agricole 2017-2018, a étémarquée par une hausse de 61% par rap-port à la saison dernière, a indiqué mer-credi, à l'APS le directeur des servicesagricoles (DSA) Yacine Ghederi.

Pas moins de 114 000 quintaux delégumes secs ont été produits au coursde l'actuelle campagne de récolte, a pré-cisé le même responsable, rappelant quel'année précédente, la wilaya deConstantine a réalisé une production del'ordre de 44 450 quintaux.

Qualifiant la production de «saut qua-litatif», M. Ghederi a détaillé que près de44 315 quintaux parmi la production glo-bale représentent les lentilles, suivis defèves sèches avec une récole de 31 235quintaux alors que les féveroles se sontclassées à la troisième place avec19.395quintaux suivies des pois chiches avecune production estimée à 15.905 quin-taux et les pois secs avec 2.935 quintaux.

Le respect de l'itinéraire technique, ladisponibilité des engrais et semences enquantités suffisantes ainsi que l'organisa-tion régulière de programmes de forma-tion et de vulgarisation à destination desfellahs de cette filière, sont les facteursessentiels qui ont favorisé cette augmen-tation, a affirmé le même responsable. Lerendement moyen de cette production aégalement enregistré une hausse pas-sant de 10 quintaux/hectare la saison der-nière à 18 quintaux/hectare recenséscette année, a ajouté la même source,soulignant que cette production a connuune évolution favorisée également «parla bonne pluviométrie qui a atteint 500mm».

La campagne agricole en cours a cibléune superficie globale de 6.340 hectaresrépartis sur plusieurs communes de lawilaya qui a connu une hausse pour cetteannée de 1 930 ha supplémentaires, a faitsavoir M.Ghediri qui a indiqué que pasmoins de 2 450 ha parmi la surface globa-le ont été consacrés aux lentilles, 1.430aux fèves sèches, 1 370 ha aux poischiches, 930 ha aux féveroles et 160 haaux pois secs.

Les localités situées dans la zoneNord-Ouest du chef-lieu de wilaya sontles plus productives des légumes secsdont la plus grande quantité récoltée aété recensée dans la commune d'Ibn Ziadqui a enregistré 25 290 quintaux sur larécole globale, suivie de celle ZighoudYoucef dont sa récolte a atteint 21 855quintaux, a conclu la même source.

H. M.

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DIVERSN° 2306 - Jeudi 06 septembre 2018Les DEBATS

Lutte contre le changement climatique

Une source de croissance et créatrice de richesses

La transformation de notremodèle économique versune économie peu émet-trice de CO2 «recèle de

nombreuses opportunités», avan-ce ce rapport de la Commissionmondiale sur l'économie et le cli-mat, créée en 2013 et soutenuepar d'anciens dirigeants poli-tiques, des chefs d'entreprises etdes économistes.

Grâce à l'émergence de villesmoins polluées, le développe-ment d'une énergie propre, d'in-frastructures et d'une agricultureplus compatibles avec l'environ-nement, «nous obtiendrons uneproductivité plus élevée, des éco-

nomies et une plus grande inclu-sion sociale», ajoutent les auteursdu rapport.

Selon eux, les bénéfices d'unchangement de modèle pour-raient représenter 26 000 mil-liards de dollars de gains écono-miques supplémentaires d'ici à2030, et générer 65 millions d'em-plois en plus par rapport à la ten-dance actuelle.

Les Etats pourraient égale-ment engranger 2 800 milliards dedollars de recettes par an en2030 (soit le PIB actuel de l'Inde)en supprimant les subventionsaux énergies fossiles d'ici à 2025et en mettant en place un prix du

carbone efficace, entre 40 et 80dollars la tonne en 2020, alorsqu'il est beaucoup plus faibleactuellement dans les différentsmécanismes mis en place ouenvisagés par 70 Etats ou juridic-tions.

Mais «le rythme de ces trans-formations n'est pas assez soute-nu» par rapport à l'enjeu, esti-ment les auteurs de l'étude, dansla lignée du discours de nom-breux scientifiques.

«Nous sommes à un momentcharnière décisif. Les respon-sables politiques devraient leverle pied du frein et donner unsignal clair», affirme l'ancienne

ministre des Finances du Nigeria,Ngozi Okonjo-Iweala, coprésiden-te de la Commission mondiale surl'économie et le climat, aux côtésdu P-DG d'Unilever Paul Polmanet de l'ancien vice-président de laBanque mondiale, NicholasStern.

Le rapport défend notammentune accélération des investisse-ments dans les infrastructuresdurables (réseau d'énergie, detransports, d'eau, bâtiments). Ace titre, les banques multilatéraleset de développement doivent mul-tiplier par deux leurs investisse-ments, à 100 milliards de dollarspar an d'ici à 2020. R. T.

La lutte contre le changement climatique sera source de croissance et créatrice derichesses, indique un rapport d'experts internationaux publié hier, qui veut, en évaluant lesgains potentiels, convaincre les Etats et les entreprises de s'engager plus activement.

L es entreprises devraient faire plus d'ef-forts dans la gestion des défis et oppor-tunités liés à la protection des océans,

notamment contre la pollution par des déchetsplastiques, estime le plus gros fonds souverainau monde, celui de la Norvège dans un docu-ment publié hier.

Poids lourd de la finance mondiale, le fondsa publié un document dans lequel il énonceses attentes dans ce domaine à l'égard desquelque 9 000 entreprises dans lesquelles ilest investi.

«L'océan est un élément vital de la bio-sphère et un élément important pour l'écono-mie mondiale», a souligné le patron du fonds,

Yngve Slyngstad, cité par l'AFP. «Nous attendons des entreprises, qu'elles

gèrent les défis et opportunités liés à une uti-lisation durable des océans", a ajouté dans uncommuniqué, le responsable de ce fonds quipèse 8 660 milliards de couronnes (890 mil-liards d'euros).

Le fonds, appelle par exemple les produc-teurs de plastique à envisager une transitionvers une «économie circulaire» économe enmatières premières, et les pêcheurs à adopterdes pratiques durables en s'assurant de nepas mettre en danger les futures ressourceshalieutiques.

Ces attentes s'adressent aux entreprises

actives en mer (transport maritime, pêche,aquaculture) mais aussi à celles qui peuventavoir un effet sur les océans (distribution,industrie plastique, agriculture), précise lefonds.

Le fonds a parallèlement publié un docu-ment dans lequel il examine sa contributionaux objectifs de développement durable del'ONU.

«Notre contribution la plus importante estde renforcer la gouvernance, d'améliorer lesperformances et de promouvoir des pratiquesd'affaires compatibles avec le développementdurable», a affirmé le responsable.

H. Y.

Norvège

Le plus gros fonds souverain au monde appelle à la protection des océans

U n quart des utilisateurs deFacebook aux Etats-Unis,soit 26%, ont supprimé de

leurs Smartphones l'application duréseau social depuis un an, selonun sondage publié hier par l'institutindépendant Pew ResearchCenter.

Le mouvement est encore plusmarqué chez les 18-29 ans selonl'enquête qui a révélé que 44%affirment avoir effacé l'application

de leur téléphone portable entrejuin 2017 et juin 2018.

Supprimer l'application ne signi-fie pas pour autant se désabonnerde Facebook.

Le sondage a été réalisé du 29mai au 11 juin, sur un échantillonde 3.413 utilisateurs de Facebook,issus d'un échantillon plus large de4 594 personnes.

Sur les 12 mois étudiés par lePew Research Center, 54% des

détenteurs de pages Facebook auxEtats-Unis assurent avoir modifiéleurs paramètres d'utilisateurs.Parmi les 18-29 ans, la proportionmonte à 64%.

Et 42% des personnes interro-gées indiquent avoir volontaire-ment cessé de consulter leur pagedurant plusieurs semaines, voiredavantage.

Quelque 74% des usagers duréseau social ont répondu avoir

effectué au moins une de ces troisactions (supprimer l'application,modifier les paramètres, ne plusconsulter) durant cette mêmepériode d'étude.

Le premier réseau social aumonde a été mi-mai dernier, aucentre du scandale lié au cabinetbritannique Cambridge Analytica(CA), qui a collecté indûment lesdonnées de millions de ses usa-gers. L'affaire a suscité une prise

de conscience chez beaucoup d'in-ternautes, qui se sont soudaine-ment inquiétés de la diffusion deleurs données personnelles.

L'entrée en vigueur, fin mai, dunouveau Règlement européen surla protection des données person-nelles (Rgpd) a encore attiré unpeu plus l'attention des usagers surle sujet. Facebook a réagi en facili-tant la modification des paramètresd'utilisateurs. Reda A.

Téléphones portables

Une application supprimée par un quart des utilisateurs de Facebook

Affaire Skripal

Moscou dénonceune «manipulationde l'information»

La Russie a dénoncéhier une «manipulation del'information» après l'an-nonce par la police britan-nique du lancement dans lecadre de l'affaire Skripal demandats d'arrêts contredeux citoyens russes, queMoscou affirme ne pasconnaître, ont rapporté desmédias.

«Nous appelons unenouvelle fois lesBritanniques à cesser lesaccusations publiques etla manipulation de l'infor-mation», a déclaré la porte-parole de la diplomatierusse, Maria Zakharova,citée par l'agence de presseTASS.

«Les noms et les photo-graphies qui ont été publiésdans les médias ne nousdisent rien», a-t-elle ajouté,appelant Londres à«coopérer» avec la Russiepour l'enquête sur l'empoi-sonnement des Skripal.

La police britannique aannoncé hier avoir lancédes mandats d'arrêt contredeux ressortissantsrusses, soupçonnés d'êtreliés à l'empoisonnement auNovitchok le 4 mars dernierà Salisbury en Angleterrede l'ex-agent double russeSergueï Skripal et de sa filleIoulia.

Ces deux hommes,pourraient cependant avoirvoyagé «sous des nomsd'emprunt», selon le chefde l'antiterrorisme britan-nique, Neil Basu, cité parl'AFP.

Trois chefs d'accusationont été retenus par leParquet britannique contreles deux Russes : conspira-tion en vue de commettreun meurtre, tentative demeurtre contre les Skripalet un policier britanniquequi avait été contaminéaprès leur avoir portésecours en mars àSalisbury et usage et pos-session de Novitchok, unpuissant agent innervant.

Londres accuse Moscoud'être responsable de l'em-poisonnement de SergueïSkripal et de sa fille. LaRussie a toujours nié touteimplication et dénonce une«provocation».

L'affaire a engendré unegrave crise diplomatiqueentre Moscou et lesOccidentaux et abouti àune vague d'expulsionsréciproques de diplomatesainsi qu'à de nouvellessanctions adoptées contrela Russie.

Reda A.

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SOCIÉTÉN° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018 Les DEBATS

Ouargla

Un budget pour la promotion du secteur de l'éducation

Le montant est desti-né à la réalisationd'une série d'opéra-tions, dont la res-

tauration, le réaménagementet l'équipement des dizainesd'établissements scolaires, laréalisation des cantines, lerenforcement du transportscolaire et l'installation deséquipements de chauffage, aindiqué le wali AbdelkaderDjellaoui, en marge de l'ins-pection des établissementsscolaires au niveau de lawilaya-déléguée deTouggourt, de la daïra d'El

Hedjira. L'enveloppe financiè-re a été dégagée sur budgetde la wilaya et au titre dufonds de garantie et de solida-rité des collectivités locales etdes plans communaux dedéveloppement (PCD), a-t-onprécisé.

M. Djellaoui a fait part, à cetitre, dans le cadre de la miseen oeuvre des instructionsdes ministères de l'Intérieur,des Collectivités locales et del'Aménagement du territoire etde l'Education nationale, dulancement d'une vaste cam-pagne de nettoiement et d'hy-

giène des établissements sco-laires, menée en coordinationavec les services des com-munes, des institutions admi-nistratives et des associationscaritatives et juvéniles.

A noter que le secteur del'éducation de la wilaya deOuargla a été renforcé autitre de la nouvelle saison sco-laire 2018/2019 par l'ouvertu-re de 12 nouvelles structurespédagogiques, dont 10 écolesprimaires, une annexe d'en-seignement moyen et unlycée.

Quatre écoles primaires

seront dotées d'équipementsfonctionnant à l'énergie solai-re dans le cadre de la mise enoeuvre des orientations duministère de l'Intérieur, desCollectivités locales et del'Aménagement du territoireportant exploitation des éner-gies renouvelables et utilisa-tion rationnelle de l'énergieélectrique au niveau desstructures des collectivitéslocales. A relever que la visitedu wali entre dans le cadredes préparatifs de la prochai-ne rentrée scolaire.

Reda A.

Une enveloppe de plus de 2,4 milliards de DA a été consacrée pour la promotion du secteurde l'éducation de la wilaya de Ouargla, a-t-on appris mardi des services de la wilaya.

Des enseignants hospitalo-universitairesaffectés à la Faculté de médecine

V ingt-six enseignants hospitalo-uni-versitaires ont été affectés à laFaculté de médecine relevant de

l'Université Kasdi Merbah de Ouargla(Ukmo) au titre de la nouvelle année uni-versitaire 2018/2019, a-t-on appris mardiauprès du recteur de cet établissementde l'enseignement supérieur.

Ce nouveau recrutement contribueraau renforcement de l'encadrement péda-gogique des étudiants dans les différentesspécialités médicales, a souligné leProfesseur Mohamed Tahal Halilat, lorsd'un point de presse.

Ouverte officiellement au titre de larentrée universitaire 2014/2015, laFaculté de médecine dispose de diversesstructures, dont deux amphithéâtres, 18salles de travaux dirigés et neuf labora-toires (anatomie, biochimie, biophysique,chimie, cytogénétique, histologie, infor-matique, microbiologie et physiologie) etune bibliothèque.

Pas moins de 5 200 nouveaux bache-liers ont été orientés vers l'université deOuargla au titre de la prochaine annéeuniversitaire, portant son effectif global àprès de 30 000 étudiants, selon le même

responsable. Des moyens humains etlogistiques ont été mobilisés par les ser-vices de cet établissement de l'enseigne-ment supérieur afin de garantir le bondéroulement et la réussite de l'opérationd'inscription définitive des nouveauxbacheliers, (2-6 septembre), a-t-il faitsavoir. Composée de 10 facultés ainsi quedeux instituts l'Ukmo, dont l'encadrementpédagogique est assuré par prés de 1 200enseignants, tous grades et rangs confon-dus, dispose d'une capacité de plus de 23800 places pédagogiques.

L. M.

Illizi

Convention de qualification des gestionnairesde cantines scolaires

U ne convention decoopération portantformation qualifiante

de 197 agents chargés de lagestion des cantines scolairesvient d'être signée entre lesecteur de la formation et del'enseignement professionnelset les services de la wilayad'Illizi, a-t-on appris mardi desresponsables du secteur del'enseignement et de la forma-tion professionnels (Defp).

Inscrite au titre de la miseen oeuvre de la convention

signée entre le ministère del'Intérieur, des Collectivitéslocales et de l'Aménagementdu territoire (Miclat), et cellede la formation et de l'ensei-gnement professionnels,cette convention s'assignecomme objectifs la qualifica-tion des agents chargés de lagestion des cantines sco-laires, le bon fonctionnementde ces structures, l'améliora-tion des prestations, a expli-qué le Defp, Youcef Hamdani .Cette initiative permettra aux

agents à travers les différentsétablissements scolaires, debénéficier de la formation qua-lifiante des cuisiniers, de ges-tionnaires de cantines,d'agents d'hygiène et desaide-cuisiniers, a-t-il ajouté. Ledirecteur de l'Administrationlocales (DAL) à la wilayad'Illizi, M. AbderrahmaneBenmebirik a, pour sa part,indiqué que cette action, ini-tiée par le Miclat, vise à com-bler le déficit accusé en per-sonnels cuisiniers qualifiés au

niveau des établissements pri-maires et l'amélioration desconditions de restauration.

Pour ce faire, la wilayad'Illizi s'est vu accorder, autitre de l'insertion profession-nelle, 412 nouveaux postesrépartis en fonction desbesoins formulés par les com-munes en vue de couvrir lescarences relevées dans lesprestations de la restaurationscolaire, a indiqué la mêmesource.

L. M.

Bordj Bou Arréridj

Rréception de plusieursétablissements scolaires

Le secteur de l'éducation dans la wilayade Bordj Bou Arréridj a été renforcé la veillede la rentrée scolaire par la réception de cinqgroupes scolaires, deux CEM (Collège d'en-seignement moyen) et un lycée, a-t-on apprismardi du wali, Salah El Afani. Il s'agit detrois groupes scolaires réalisés au chef-lieude wilaya et de deux autres dans la commu-ne de Ras El Oued en plus de deux CEMdans la localité de Bendada et au village deDraâ Abyadh relevant de la localité d'ElYchir, a précisé le même responsable lorsd'une opération de distribution des trous-seaux scolaires en faveur des élèves dému-nis, organisée lundi au siège de la wilayadans le cadre de la solidarité scolaire. Tousles moyens nécessaires ont été mobiliséspour assurer la réussite de cette rentréescolaire dont la majorité des actions ont étéprises pour assurer de meilleures conditionsde scolarisation dont l'ouverture de nou-velles classes supplémentaires pour solu-tionner le problème de surcharge et l'instal-lation de chauffage, notamment selon lemême responsable, notant que certainesécoles primaires ont été dotées d'équipe-ments en énergie solaire, notamment lesétablissements en cours de réalisation auchef lieu de wilaya et dans la commune deRas El Oued. Les cantines scolaires serontopérationnelles le premier jour de la rentréeprévue pour le 5 septembre 2018, conformé-ment aux instructions du ministère del'Intérieur, des Collectivités locales et del'Aménagement du territoire qui avait procé-dé à l'organisation d'une formation en faveurdes cuisiniers et des travailleurs chargés dela gestion des écoles primaires dans le cadrede l'amélioration des conditions de scolari-sation, a-t-il affirmé.

Pas moins de 8 200 trousseaux scolairesdont 4 200 financés du budget du ministèrede la Solidarité, de la Famille et de laCondition de la femme en plus de 1000 tabliers, de 4 000 trousseaux financéssur budget de la wilaya, ont été distribués àtravers 34 communes, selon les besoins dechaque région, par rapport aux statistiquesétablies par la direction locale de l'éducation.

H. B.

Laghouat

96 postes doctorants ouverts à l'université Ammar Thelidji

Au moins 96 nouveaux postes du 3ème

cycle de doctorat (système LMD) ont étéouverts dans les différentes filières d'ensei-gnement spécialisé à l'université AmmarThelidji de Laghouat au titre de la nouvellesaison universitaire 2018/2019, a-t-on apprismardi auprès des services de cette institu-tion. Ces postes, à y accéder sur la base d'unconcours national prévu au mois d'octobreprochain, sont répartis sur 11 branches et 32spécialités d'enseignement, soit trois postespar spécialité, dont les sciences de la matiè-re, sciences et techniques, sciences de lanature et de la vie, les sciences sociales ethumaines, lettres et langue arabes, droits,sciences politiques et sciences écono-miques, a-t-on indiqué de même source.Cette nouvelle formation vient se greffer à111 spécialités doctorantes, LMD et clas-sique, ouvertes dans cette institution univer-sitaire depuis la mise en oeuvre de ce systè-me. Le secteur de l'enseignement supérieuret de la recherche scientifique de Laghouatsera consolidé, à la faveur de la nouvelle ren-trée universitaire, de nouvelles structures,dont une unité de recherches en plantesmédicinales appelées à soutenir lesrecherches médicales et en médecine alter-native, ainsi qu'une base technologique pouranalyses physico-chimiques. Il est prévuégalement la réception de 1 000 places péda-gogiques à l'Institut des sciences et tech-niques d'activités sportives et physiques, enplus de l'entrée en service d'une biblio-thèque centrale de 5 000 places au niveau dunouveau pôle universitaire. Ce secteur quicoiffe l'université de Laghouat et le centreuniversitaire d'Aflou et de l'Ecole normalesupérieure, recense 36 416 étudiants, répar-tis sur 58 spécialités en licence et 107 enmaster. M. T.

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Les sections d’autoroutes et lesouvrages d’art du projet demodernisation de l’axe «Chiffa-Berrouaghia», encore en chan-

tier ou en voie d’achèvement, serontlivrés «graduellement» à partir de la findécembre prochain, a indiqué NadirBrahiti, en marge d’une visite d’inspec-tion du wali sur des chantiers d’El-Hamdania, Médéa et Ouzera.

Selon le directeur de l’ADA, un nou-veau tronçon, de 6 km, qui fait la jonc-tion entre «haouch-Messaoudi», sortie

sud de la commune d’El-Hamdania, etMédéa, sera livré début décembre pro-chain, assurant que des dispositions ontété prises afin que les deux ouvragesd’art, situés sur ce tracé, puissent êtreachevés à temps et permettre la miseen service, avant la fin de l’année, de cetronçon.

Le même responsable a égalementannoncé la livraison, courant décembre,de l’échangeur Médéa-Ouzera, dontl’exploitation va contribuer à régler défi-nitivement le problème des grandsembouteillages que connait cet axe etassurer une meilleure fluidité du traficroutier, a-t-il expliqué.

Le directeur de l’ADA a signalé, enoutre, l’achèvement total du viaducd’El-Hamdania, qui relie les deuxtubes du tunnel de la même localité à«Haouch-Messaoudi», sortie sud d’El-Hamdania, sur une distance de2,6km, tout en précisant que l’exploi-tation de ce important ouvrage d’artne pourra s’effectuer qu’une fois lestravaux de finition et d’équipementdes tunnels d’El-Hamdania et deBlida, dont les travaux de génie civile

sont achevés à 100%. La section d’autoroute Blida-El-

Hamdania, qui comprend, outre lesdeux tunnels, plusieurs ouvrages d’art,figure parmi le dernier lot du projet demodernisation de l’axe «Chiffa-Berrouaghia», qui s’étend sur un linairede 53 km, programmé pour être livré aucourant du 1er trimestre de l’année pro-chain, d’après les prévisions de l’agencedes autoroutes.

Plusieurs sections de la nouvellevoie «Chiffa-Berrouaghia» ont été misen service, depuis aout 2017, avec l’ou-verture à la circulation, pour rappel, d’unpremier tronçon, de 4,8 km, entreOuzera et Benchicao, suivi de la sectionBenchicao-sud jusqu’à Berrouaghia-Sud, d’un linéaire de 13,4 km, opération-nelle depuis octobre 2017, puis, unetroisième section, de 3km, qui fait la liai-son entre le nord et le sud de la commu-ne de Benchicao, alors que le tronçon«Sidi-Madani» (Blida) et Médéa-Nord,d’un linéaire de 18,6 km, a été ouvert àla circulation au début de l’année 2018.

T. M.

8 N° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018Les DEBATS

REGIONSModernisation de l'axe "Chiffa-BBerrouaghia"

L'intégralité du projet seralivrée au 1er trimestre 2019

OOrraann

Mise en service de troisnouveaux transformateursélectriques

Trois nouveaux transformateurs électriques ontété, dernièrement, installés et mis en service à Oran,afin d’améliorer la distribution de l’énergie électrique,a-t-on appris, mardi de la chargée de communicationde la société de distribution de l’électricité de l’Ouest(SDO). Ces transformateurs ont été installés dans leszones connaissant une certaine tension dans la dis-tribution de l’énergie électrique, à l’instar de la rue desAurès, au centre-ville, le quartier Mahieddine Benarbaet Haï Emir Abdelkader, trois zones qui enregistrentune surconsommation de cette énergie, a préciséMme. Fatima Fellahi. La même source indique quecinq autres transformateurs ont été dotés de nou-veaux équipements afin d’améliorer leur performance,les anciens ne pouvaient plus répondre à la demande.Ces nouveaux équipements ont permis de réduire de24% le nombre des pannes électriques enregistréesdans certaines zones, durant cette saison estivale, encomparaison avec la même période de la saison pré-cédente, a ajouté la même responsable. D’autre part,quelque 14 km du réseau électrique de basse etmoyenne tensions ont été renouvelés par la SDO auniveau d’El-Hamri, d’Es-Seddikia, d’El-Othmania,d’El-Menzah et de Haï Khemisti. Cette partie duréseau faisait l’objet de pannes à répétition dues à desagressions sur le réseau et des travaux d’excavation,endommageant les installations, explique MmeFellahi.

R. O.

CCoonnssttaannttiinnee

Destruction de récoltesagricoles irriguées par des eaux usées

Dix hectares de récoltes agricoles irriguées à based’eaux usées, ont été détruits lundi dans la zone rura-le de Dababia relevant de la commune de HammaBouziane à Constantine, a-t-on appris mardi auprèsdes services de la wilaya. L’opération est inscritedans le cadre des mesures décédées par le chef del’exécutif local Abdessamie Saidoune, visant la pré-vention et la lutte contre les maladies à transmissionhydrique, a précisé un communiqué émanent de lawilaya. La superficie détruite a concerné diversesproductions dont le persil, les épinards, les navets etle maïs-fourrage, a détaillé à l’APS, le directeur localdes services agricoles (DSA), Yacine Ghediri.

L’opération a été réalisée par le secteur agricoleavec la collaboration des services de la daïra deHamma Bouziane et ceux de la Gendarmerie nationa-le, ont indiqué les services de la wilaya. Cette actiona porté également sur la saisie des équipements agri-coles servant à l’irrigation dont trois (3) moteurs depompage a conclu la même source.

L. M.

RReelliizzaannee

Des foyers de brucellosedécelés

Pas moins de 47 foyers de brucellose affectantles bovins ont été décelés dans la wilaya deRelizane depuis le début de l’année en cours, a-t-on appris mardi de l’inspecteur vétérinaire de lawilaya, Ali Abdelaziz. Ces foyers ont été détectéslors du suivi et de la vaccination des vaches lai-tières ciblant un total de 1.559 exploitations agri-coles de la wilaya et initiées régulièrement par l’ins-pection vétérinaire de la wilaya. La plupart deszones où ont été décelées ces foyers se situent àl’est et au sud de la wilaya, notamment à Mazouna,Zemmoura où se trouvent des têtes de bovins engrand nombre. L’opération de dépistage et de vac-cination, qui a touché 6.747 têtes de vaches lai-tières, a révélé 47 cas de vaches contaminées quiont été abattues directement.

Le contrôle vétérinaire se poursuit pour préleverdes échantillons dans certaines zones rurales où estsuspectée une prolifération de cette maladie afind’éviter sa propagation et les soumettre aux ana-lyses avant de les envoyer à l’Institut Pasteur d’Algerpour confirmation. Le responsable a souligné que ladirection des Services agricoles procèdera prochai-nement à l’indemnisation des éleveurs de bovinsaffectés par cette maladie. La brucellose est unemaladie qui atteint l’homme par le transfert de labactérie causant la brucellose par la consommationdu lait de vache et dérivés pollués ou par contactdirect avec l’animal affecté. La wilaya de Relizanedispose d’un patrimoine animalier de plus de 30.000têtes bovines, dont 20.000 vaches laitières, selonl’inspection vétérinaire.

L. Y.

L'intégralité du projet demodernisation de l'axeroutier Chiffa-Berrouaghia, qui enre-gistre un taux d'avance-ment globale de 86%,sera livré et ouvert à lacirculation, au courant du1er trimestre de l'année2019, a déclaré, mardi, ledirecteur de l'agence desautoroutes (ADA).

Cinq nouveaux établissements sco-laires ouvriront leurs portes mercre-

di au niveau du chef-lieu de la wilaya deBouira, indique mardi un rapport de ladirection de l’Education.

Il s’agit de deux collèges d’ensei-gnement moyen (CEM) et trois groupesscolaires nouvellement réalisés etréceptionnés il y’a quelques semaines,a expliqué le directeur de l’Education,Mourad Meziane.

La wilaya de Bouira dispose actuel-lement de 725 établissements sco-laires, qui accueillent 179 747 élèves.

Selon le document, Bouira a bénéfi-cié d’une enveloppe financière de 37milliards de centimes accordés par laCaisse de solidarité et de garantie descollectivités locales.

«Ce montant est destiné à la réhabi-litation et la réparation de 90 écolesprimaires réparties sur les 45 com-munes de la wilaya», a expliqué M.Meziane. La même caisse a accordéentre autre un montant de 182 millionsde dinars à la wilaya de Bouira pourassurer le transport scolaire aux élèvesainsi que la maintenance et l’entretiendes matériels de transport scolaire,d’après les détails donnés par le res-ponsable.

Au total 23.400 élèves sont concer-nés par le transport scolaire et 238 busont été déployés à travers les différentsétablissements scolaires pour assurercette commodité aux écoliers, a assuréle directeur de l’Education.

Par ailleurs, une enveloppe finan-

cière de 94 millions de dinars a étéconsacrée par la wilaya pour l’achat etl’acquisition de 21.367 cartables ettabliers, a ajouté la même source, pré-cisant que 65.000 élèves ont bénéficiéde la prime scolaire des 3.000 dinarspour un montant global de 195 millionsdinars.

A ce propos, le wali de Bouira,Mustapha Limani, a appelé tous lesresponsables concernés à veiller à ladistribution de ces primes scolaires auxélèves démunis et ce avant le jour de larentrée scolaire.

Pour ce qui est de la restauration,429 restaurants et cantines scolaires,prendront en charge 68.000 élèves àtravers la wilaya, a ajouté M. Meziane.

H. D.

Bouira

Ouverture de cinq nouveaux établissements scolaires

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9

CONFLITSN° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018 Les DEBATS

L a ville irakienne de Bassora a connumardi sa journée la plus sanglantedepuis le début des troubles sociaux

il y a deux mois, avec la mort de six manifes-tants lors de nouvelles protestations contrel'inaction des autorités.

En soirée, des milliers de manifestantssont de nouveau partis à l'assaut du siègedu gouvernorat à Bassora, qui symbolisepour eux l'impéritie des responsables inca-pables de fournir infrastructures et servicesde base dans la province la plus riche enhydrocarbures du pays.

Mardi, «six manifestants ont été tués etplus de 20 blessés», a affirmé à l'AFP,Mehdi al-Tamimi, chef du Conseil gouverne-mental des droits de l'homme dans la provin-ce. Il a accusé les forces de l'ordre d'avoir«ouvert le feu directement sur les manifes-tants».

Des vidéos tournées à la morgue montredeux jeunes gens ensanglantés allongés surdes lits, l'un d'eux atteint à la tempe par uneballe.

Lundi tard le soir, un autre jeune mani-festant, Mekki Yasser Achour, a succombé àun tir attribué également par M. Tamimi auxforces de l'ordre.

Ses funérailles se sont transforméesdans l'après-midi à Bassora en manifesta-tion, partie de la morgue jusqu'au siège dugouvernorat, au cours de laquelle des civilsen armes ont tiré en l'air pour honorer le"martyr". La marche funéraire a ensuite

dégénéré en bataille rangée entre manifes-tants et forces de l'ordre qui les ont disper-sés à coups de gaz lacrymogènes et par destirs en l'air, selon des correspondants del'AFP sur place.

Parmi les protestataires, certains ontlancé des cocktails molotov et des bâtons defeux d'artifice sur le siège du gouvernorat. Ilsavaient déjà incendié des installations à l'in-térieur du complexe les jours précédents.

Selon les sources médicales, une quin-zaine de membres des forces de l'ordre ontété blessés dans les heurts.

La grogne sociale, lancée début juillet, asemblé s'essouffler avant de reprendre deplus belle la semaine dernière après que lapollution de l'eau a conduit quelque 20 000personnes à l'hôpital dans la province deBassora.

Au moins 21 personnes ont été tuéesdepuis le début du mouvement qui dénoncepêle-mêle les services publics déficients, lapénurie chronique d'électricité et d'eau, lechômage endémique, mais aussi l'impéritiede l'Etat et des hommes politiques.

Dans plusieurs cas, les défenseurs desdroits de l'homme ont accusé les forces del'ordre, tandis que les autorités accusent des«vandales» infiltrés parmi les manifestants.

Avant l'annonce des six morts, lePremier ministre Haider al-Abadi a affirmélors de sa conférence de presse hebdoma-daire mardi, qu'une enquête avait été ouver-te sur la mort du manifestant tué la veille,

rappelant avoir ordonné qu' «aucune balleréelle ne soit tirée, ni en direction des mani-festants ni en l'air».

Mais les nouveaux morts de Bassora ontplongé la ville côtière, habituellement ani-mée jusque tard dans la nuit, dans un étatde «tension aiguë», selon M. Tamimi. «Lesmagasins ont fermé bien plus tôt que d'habi-tude et les gens sont inquiets», dit-il à l'AFP.

Les cordons policiers et militaires ont blo-qué de nombreuses artères, selon un cor-respondant de l'AFP sur place.

«Si le gouvernement ne répond pas auxdemandes des manifestants, nous allonsvers l'escalade», a prévenu M. Tamimi.

La province de Bassora, frontalière del'Iran et du Koweït, est une poudrière. Zonede trafic mais également d'affrontements tri-baux réguliers, parfois à l'arme lourde, elleest régulièrement le théâtre de heurts meur-triers.Les manifestations quasi quotidiennesdepuis juillet ont forcé le gouvernement àannoncer il y a quelques semaines la miseen place d'un plan d'urgence et à promettredes milliards de dollars d'investissementsdans le sud du pays, épargné par la guerrecontre le groupe Etat islamique (EI) maisdélaissé sur le plan des infrastructures.

Mais les protestataires se méfient despromesses faites par un gouvernement surle départ, alors que les difficiles tractationssont en cours pour former un nouveau gou-vernement après les législatives du 12 mai.

AFP

Lors de l'Assemblée générale de l'ONU

Trump veut une pression maximale sur l'Iran

Cette session, au niveau des chefsd'Etat et de gouvernement, estprévue le 26 septembre en pleinesemaine d'Assemblée générale

annuelle des Nations unies, a précisé mardil'ambassadrice américaine à l'ONU, NikkiHaley.

Donald Trump doit également présider,deux jours plus tôt, une autre réunion duConseil de sécurité consacrée au trafic dedrogues dans le monde, a-t-elle ajouté lorsd'une conférence de presse.

Interrogée sur une participation du prési-dent iranien Hassan Rohani à la réunion du26 septembre, Nikki Haley a répondu qu'il"avait le droit" d'en faire partie.

Le président iranien Hassan Rohani doit

prononcer un discours devant l'Assembléegénérale de l'ONU le 25 septembre, aprèsdes interventions de ses homologues améri-cain ou français.

«Il est difficile de trouver un endroit(dans le monde) où l'Iran n'est pas dans unconflit», a justifié Nikki Haley. «Nous necherchons pas un résultat concret» à cetteréunion, qui a pour principal objectif de fairecomprendre à l'Iran «que le monde regar-de» ses activités «déstabilisatrices» dans lemonde, a-t-elle précisé.

Depuis l'entrée en fonctions du prési-dent Trump début 2017, l'Iran est dans lecollimateur de Washington. Les Etats-Unisaccusent Téhéran de chercher à se doterd'une arme nucléaire, dénoncent le déve-

loppement de ses capacités balistiques etson influence grandissante au Moyen-Orient -Syrie, Yémen...- qu'ils jugent néfas-te.

«Il y a une inquiétude croissante àl'égard de l'Iran», a déclaré Nikki Haley. «Sivous regardez le soutien de plus en plusactif de l'Iran au terrorisme, les essais balis-tiques auxquels ce pays procède, lesventes d'armes aux Houthis au Yémen, cene sont que des violations de résolutions duConseil de sécurité», a estimé la diplomate.

«Il ne s'agit que de menaces à la régionqui doivent être discutées par la commu-nauté internationale», a ajouté Nikki Haley.

Lors d'une réunion mardi matin duConseil de sécurité, consacrée au program-me de travail des Etats-Unis pour sep-tembre et inhabituellement publique, laRussie s'est élevée contre la tenue de cettesession spéciale sur l'Iran.

Controverses à venirMoscou a souligné qu'une discussion du

Conseil de sécurité sur l'Iran ne pouvaitintervenir que dans le cadre de la résolutionayant entériné en 2015 un accord interna-tional avec Téhéran visant à s'assurer queles activités nucléaires iraniennes n'ontqu'un objectif civil.

Si une réunion sur l'Iran doit se tenir, ilfaudrait qu'elle permette de parler desconséquences négatives du retrait cetteannée des Etats-Unis de cet accord interna-tional, a fait valoir Dimitri Polyanski, ambas-sadeur russe adjoint à l'ONU.

Sur décision de Donald Trump, ce retraitaméricain a provoqué une profonde fractu-re entre Washington et ses alliés européenset a porté un coup qui pourrait être fatal àl'accord avec Téhéran.

La présidence américaine du Conseil desécurité en septembre risque de se traduirepar plusieurs controverses avec les quator-ze partenaires de Washington au Conseilde sécurité.

Outre l'Iran, la première pomme de dis-corde est venue d'une décision américained'organiser ce mercredi une réunion sur lesmanifestations sanglantes au Nicaragua. LaRussie, la Bolivie ou la Chine ont critiquécette mise à l'agenda, jugeant que la situa-tion au Nicaragua ne menaçait pas la sécu-

rité et la paix internationales.Ces pays ont refusé de se joindre au

consensus qui prévaut habituellement endébut de mois pour l'approbation du pro-gramme de travail d'une présidence duConseil de sécurité.

Ce consensus relève de la «pratique» et«n'est pas une obligation», a tranché NikkiHaley, en confirmant la tenue de la réunion à14h00 GMT.

La présidence américaine du Conseil desécurité a aussi convoqué une réunion ven-dredi sur Idleb en Syrie, dont le régime syrienveut reprendre par la force le contrôle avec lesoutien de la Russie, membre permanent duConseil de sécurité. Moscou devrait à nou-veau s'opposer à Washington et à ses alliéseuropéens lors de cette rencontre.

L'ambassadrice américaine a aussiannoncé une réunion le 10 septembre sur le«Venezuela et la corruption», qui devraitaussi susciter la même opposition au Conseilque celle qui a été exprimée pour leNicaragua.

AFP

Le président américain, Donald Trump, doit diriger, à la fin septembre, une réunion du Conseil de sécurité surl'Iran, bête noire des Etats-Unis accusée par Washington de déstabiliser le Moyen-Orient.

Irak

Journée sanglante à Bassora, six manifestants tués

GGhhaazzaa

L'occupant israélien ferme lepoint de passage d'Erez

Le point de passage d'Erez dansle nord de la bande de Ghaza a été denouveau fermé, mercredi, par l'occu-pant israélien, ont rapporté desmédias locaux. Le point d'Erez, seulpassage pour les personnes entrel'enclave palestinienne et Israël, res-tera néanmoins ouvert pour «les cashumanitaires et pour les malades»,ont affirmé les mêmes sources.Depuis le 30 mars, les Ghazaouismanifestent le long de la barrière éri-gée par Israël

avec Ghaza pour dénoncer le blo-cus israélien qui dure depuis plus dedix ans et au nom du droit au retourdes Palestiniens sur les terres dontils ont été chassés en 1948.

La fermeture du point de passageva aggraver la situation humanitairedéjà très précaire dans la bande deGhaza, soumise à un sévère blocusisraélien depuis plus de dix ans et oùplus de 80% de la population est tri-butaire d'une aide, selon la Banquemondiale.

Reda A.

SSyyrriiee

Une offensive contre Idlib seraitun massacre, dit Erdogan

Une offensive contre la provincesyrienne d'Idlib, dernier grand bas-tion rebelle dans le nord-ouest dupays, serait un massacre, a déclarémardi le président turc Recep TayyipErdogan, cité par le quotidienHurriyet.

Les présidents russe, turc et ira-nien, Vladimir Poutine, Recep TayyipErdogan et Hassan Rohani, se ren-contreront vendredi à Téhéran pourexaminer la situation dans cetterégion de Syrie, et le présidentsyrien Bachar al Assad pourraitattendre les résultats de cetteréunion pour lancer son offensiveterrestre contre Idlib.

Erdogan espère que ce sommetdébouchera sur des résultats posi-tifs, précise le quotidien truc.

Des avions syriens et russes ontmené des raids mardi dans la provin-ce d'Idlib, autour de Jisr alChoughour, à la limite occidentale del'enclave rebelle, qui ont fait 13morts dans la population civile,selon l'Observatoire syrien desdroits de l'homme (Osdh).

Reuters

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10 N° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018Les DEBATS

FRICA INESBotswana

Polémique autour de la mort d'éléphantset de la lutte antibraconnage

L'o r g a n i s a t i o nEléphants sans fron-tières (EWB) a affir-mé avoir recensé 90

carcasses de pachydermes lorsd'un recensement aérien conduitrécemment avec le ministère bots-wanais de la Faune sauvage et desParcs nationaux (DWNP).

"Nous avons commencé notrerecensement le 10 juillet et nousavons déjà dénombré 90 car-casses d'éléphants", a expliquémardi à l'AFP le responsable del'ONG, Mike Chase, "et nous

retrouvons chaque jour plus d'élé-phants morts".

La plupart ont été tués par "desballes de gros calibre", selon M.Chase, près de points d'eau de lacélèbre réserve du delta del'Okavango, dans le nord deBotswana.

"Il s'agit du plus grave épisodede braconnage en Afrique dont j'aijamais été informé", a souligné ledéfenseur de la faune.

Le gouvernement botswanais adémenti quelques heures plus tardle bilan avancé par l'ONG et les

causes de la mort des éléphants."Ces statistiques sont fausses

et trompeuses", a-t-il vivementdénoncé sur son compte Twitter,"il n'y a jamais eu ces derniersmois ou récemment 87 ou 90 élé-phants tués en un seul incident oùque ce soit au Botswana".

Selon les autorités, EWB n'adénombré que 53 carcasses d'élé-phants lors de son recensement,dont "une majorité n'ont pas étévictimes de braconnage mais plu-tôt morts de cause naturelle ou deconflits entre l'homme et la faune".

Interrogé auparavant parl'AFP, le ministre local duTourisme, Tshekedi Khama, avaitévoqué un nombre de victimes "àdeux chiffres, très élevé pour leBotswana" et déclaré être "trèsinquiet".

"Nous avons été épargnés parles braconniers pendant long-temps, nous réalisons maintenantà quel point ils sont sophistiqués",avait-il poursuivi.

Le patron d'Eléphants sansfrontières a établi un lien directentre cette vague inédite de décèsd'éléphants et la décision contro-versée des autorités de Gaborone,en mai, de désarmer ses "rangers"spécialisés dans la lutte antibra-connage.

Coincé entre la Zambie etl'Afrique du Sud, le Botswana abri-te la plus grande population afri-caine d'éléphants en liberté, éva-luée à encore 135.000 animaux en2015.

Aucun lienLa richesse de sa faune en a

fait un sanctuaire très prisé desamateurs de safaris haut degamme et un des pôles de déve-loppement de son économie, qu'ilprotège grâce à un arsenal anti-braconnage jusque-là considérécomme exemplaire.

Jusqu'au mois de mai, ses"rangers" étaient ainsi lourdementarmés et autorisés à tirer sur lesbraconniers.

Mais en mai dernier, le nou-veau président MokgweetsiMasisi, en place depuis le moisprécédent, a ordonné le désarme-ment des unités, sans jamaisjusque-là en expliquer ouverte-

ment les raisons.Son prédécesseur Ian Khama

était considéré un défenseur pas-sionné de la faune sauvage deson pays.

Dans sa riposte, le gouverne-ment a catégoriquement nié toutlien "malencontreux" entre ledésarmement de ses "rangers" etune éventuelle recrudescence desactivités de braconnage.

"Le retrait des armes (...) n'acréé aucun vide dans nos opéra-tions", a-t-il affirmé, précisant quela décision avait été prise "enconformité avec la loi qui interdit(au ministère) de posséder cesarmes" et que des mesures desubstitution seraient prises.

Le gouvernement a nié toutchangement de politique en matiè-re de défense de la faune. "Notrefaune sauvage reste un héritagenational et nos citoyens la protè-geront à tout prix", a-t-il conclu. LeFonds international pour le bien-être animal (IFAW) s'est dit cho-qué par l'ampleur du massacre.

"Jusque-là, les troupeauxd'éléphants étaient largement lais-sés en paix au Botswana", a rele-vé son vice-président, Jason Bell,"mais désormais ils sont dans laligne de mire des braconniers".

L'Union internationale pour laconservation de la nature (UICN)estime que le très rémunérateurtrafic de l'ivoire ont fait dégringolerle nombre des éléphants de415.000 à 111.000 au cours de ladernière décennie en Afrique.

Ses études révèlent qu'environ30.000 pachydermes sont victimechaque année du braconnage.

AFP

L' opposition burkinabè aappelé mardi à une jour-née de manifestation le

29 septembre, pour protestercontre la gestion du pouvoir deRoch Marc Christian Kaboré,jugée "chaotique", depuis sonaccession au pouvoir ennovembre 2015.Cette manifesta-tion, qui se tiendra sur l'ensembledu territoire national, est la pre-mière du genre organisée parl'opposition depuis l'élection duprésident Kaboré.

"Avec gravité, l'oppositionpolitique convie l'ensemble desBurkinabè à une journée nationa-

le de protestation contre la gou-vernance de la majorité présiden-tielle (qui) prendra la forme d'unemarche meeting le samedi 29septembre 2018 àOuagadougou", a lancé le chefde l'opposition, Zéphyrin Diabré,en compagnie des responsablesdes politiques, lors d'une déclara-tion à la presse

"C'est une action contre lagestion chaotique de notre pays àlaquelle nous convions l'en-semble des Burkinabè, dont lesforces vives, les partis politiques,les organisations de la sociétécivile, les syndicats et les leaders

d'opinions", a-t-il indiqué.Depuis son arrivée au pou-

voir, en novembre 2015, le régi-me du président Kaboré fait l'ob-jet de vives critiques, y comprisdans son propre camp.

"Avec le régime de Roch MarcChristian Kaboré, les maux queles Burkinabè dénonçaient sonttoujours là en pire. De nombreuxproblèmes apparaissent et révè-lent l'incompétence de nos diri-geants qui montrent plus d'appé-tit pour le Burkina des affairesplutôt que pour les affaires duBurkina", a déploré M. Diabré,pointant "la menace terroriste

grandissante, l'aggravation de lamisère et de la précarité, le chô-mage, la corruption et le népotis-me, l'instrumentalisation de lajustice, l'accaparement du pou-voir et la politisation de l'adminis-tration".

"Il est donc clair que lorsqu'ilsjettent un regard rétrospectif surla mi-mandat qui vient de s'écou-ler, les Burkinabè voient uneoccasion ratée et un immensegâchis, tellement les fronts dedéception sont nombreux et per-sistants", a-t-il soutenu."Si l'oppo-sition a temporisé à ce jour, c'estparce qu'elle voulait laisser la

chance à nos autorités de corri-ger le tir et prendre la bonnedirection", a justifié ZéphyrinDiabré, également leader du prin-cipal parti d'opposition, l'Unionpour le progrès et le changement(UPC).Élu en novembre 2015, leprésident Kaboré s'est engagé àfaire reculer la pauvreté maispeine à mobiliser quelque 28 mil-liards d'euros pour financer untrès ambitieux Plan national dedéveloppement économique etsocial (PNDES) élaboré pour lemandat présidentiel qui s'achèveen 2020.

L. M.

Une centaine d'éléphants ont été retrouvés morts ces dernières semaines au Botswana victimes d'une vaguemeurtrière de braconnage, a affirmé mardi une ONG indépendante, vivement démentie par le gouvernement qui acrié à la tromperie.

Burkina Faso

L'opposition appelle à une journée de manifestation

H uit militants du mouvement Luttepour le changement (Lucha) ont étéaccusés mardi de "destruction

méchante" d'un véhicule par un officier depolice, en marge d'une manifestation, laveille à Goma, dans l'est de la Républiquedémocratique du Congo, a annoncé le par-quet.

"Nous cherchons à établir les responsabi-lités par rapport aux accusations portéescontre eux par un colonel de police qui nousa saisis pour destruction méchante de son

véhicule privé" lors de la manifestation delundi, a expliqué à l'AFP Dauphin Mawazo,procureur général de Goma, capitale de laprovince du Nord-Kivu. Parmi les huit mili-tants, un est hospitalisé et a été "auditionnésur son lit de malade" par un magistrat.

Les sept autres sont détenus dans uncachot du parquet général de Goma pour rai-son d'"enquêtes", a-t-il indiqué.

Lundi, comme dans plusieurs villes de laRDC, les militants de Lucha ont manifestépour exiger l'abandon de la machine à voter

lors des élections prévues le 23 décembre2018 en RDC. La manifestation avait été vio-lemment dispersée à Goma par les forces del'ordre.

Les machines à voter controversées sontcensées servir à choisir les candidats et àimprimer les bulletins de vote, selon la com-mission électorale (Céni). L'opposition y voitun instrument de tricherie.

Mouvement des jeunes né à Goma,Lucha se dit apolitique et non partisan maisdécidé à demander des comptes aux diri-

geants. Les élections présidentielle et légis-latives sont prévues le 23 décembre aprèsavoir été reportées à deux reprises en 2016et 2017. La Constitution interdisait au prési-dent Joseph Kabila de se représenter aprèsdeux mandats. M. Kabila a finalement dési-gné son ex-ministre de l'intérieur, EmmanuelRamazani Shadary, comme candidat à laprésidentielle pour le compte de son regrou-pement politique, le Front commun pour leCongo (FCC).

AFP

RDC

Huit militants accusés de «destruction méchantes», détenus

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018

Peu d’espions ont réussi commePark Chae-seo à atteindre les plushautes sphères d’un Etat ennemi.Lui le fit dans les années 1990 ense faisant passer pour un ancien

officier de l’armée sud-coréenne revenu deses illusions, un homme d’affaires qui tour-nait des spots publicitaires dans des sites pit-toresques du Nord.

Aujourd’hui, un livre et un film racontentson histoire, qui éclaire d’un jour nouveau lesliens troubles entre les deux Corées.

Dans un contexte de détente sur la pénin-sule divisée, «L’espion parti au Nord» estdevenu un best-seller. Le film cartonne aubox-office, avec cinq millions de spectateursen trois semaines, soit 10% de la populationsud-coréenne.

«C’était extrêmement stressant d’être unespion», explique M. Park, 64 ans, à l’AFP,dans l’une de ses rares interviews à unmédia étranger. «Je risquais d’être démas-qué à la moindre erreur, comme un lapsusstupide». Mais à la différence des espionsnord-coréens envoyés au Sud, il n’avait pasreçu de pilules pour se suicider en cas decapture: «Nous étions formés à nous suiciderà mains nues» grâce à «certains points cri-tiques du corps», assure-t-il.

Rolex en toc«Vénus noire» commence sa carrière

dans le renseignement militaire en 1990,enquêtant alors sur le programme nucléairebalbutiant de Pyongyang. Il se lie d’amitiéavec un physicien nucléaire chinois d’originecoréenne qui, contre un million de dollars,révèlera que le Nord s’est doté de deuxarmes nucléaires de faible puissance.

En 1995, il rejoint les services du rensei-gnement, alors appelés Agence pour la plani-fication de la sécurité nationale (Apsn), qui luidonnent son nom de code.

Il est stationné à Pékin comme l’employéd’une entreprise sud-coréenne d’importationde produits qu’il fait passer pour des biensnord-coréens exemptés de taxes, ce qui luipermet de se constituer un réseau decontacts nord-coréens. A force de pots-de-vin, il réussit également à se rapprocher decadres du régime. Il fournit ainsi au patron del’espionnage nord-coréen en visite à Pékinde fausses Rolex. Il raconte avoir percé enfacilitant la libération des geôles chinoisesd’un neveu de Jang Song Thaek - l’influentoncle du leader actuel Kim Jong Un - enaidant à rembourser sa dette 160 000 dollarsenvers des commerçants chinois.

La famille de Jang Song Thaek (finale-ment exécuté en 2013 pour trahison) l’inviteà Pyongyang en témoignage de reconnais-sance. L’agence publicitaire de M. Parkconclut un contrat de quatre millions de dol-lars avec un organisme touristique nord-coréen pour filmer des spots au Mont Paektu,berceau spirituel de la Corée du Nord, ou auMont Kumgang. Quand le Nord, victime del’effondrement de l’URSS qui était son princi-pal financeur, a désespérément besoin d’ar-gent, l’espion aide des membres de la famil-le Kim à vendre des pièces anciennes deporcelaine céladon à de riches Sud-Coréens,raconte-t-il.

Il dit avoir visité une cache contenant descentaines d’autres céramiques en compa-

gnie d’un expert sud-coréen qui les avait éva-luées à plus d’un milliard de dollars.

«Vent du Nord»En 1997, après plusieurs voyages au

Nord, il est conduit à la Maison d’hôtesPaekhwawon de Pyongyang, où Kim Jong Iltravaille de nuit comme à l’accoutumée, pourun rendez-vous de 30 minutes avec le leaderlui-même. Il a un magnétophone caché dansl’urètre.

Le dirigeant nord-coréen, accompagnéd’un haut cadre du renseignement, ne prendpas la peine de serrer la main de son visiteur.«Sa voix était un peu rauque», se souvientM. Park. L’entretien se focalise sur la ventede porcelaines. «J’étais plutôt soulagé carcela signifiait que j’avais gagné l’entièreconfiance du Nord», confie-t-il à l’AFP.

Le numéro un s’intéresse égalementbeaucoup à la présidentielle sud-coréenne,ajoute M. Park. Les années électorales enCorée du Sud donnent souvent lieu à descrises militaires transfrontalières qui permet-tent aux conservateurs de recueillir les voixd’électeurs indécis, un phénomène appelé«vent du Nord». Moins de trois semainesavant la présidentielle de 1987, des agentsnord-coréens avaient ainsi fait exploser unvol de Korean Air au-dessus de la merd’Andaman, faisant 115 morts.

En amont de la présidentielle de 1997,

des responsables nord-coréens avaientdéclaré à M. Park que trois soutiens du can-didat conservateur Lee Hoi-chang leuravaient demandé d’organiser une attaquearmée.

Dans une chambre d’hôtel de Pékin, affir-me M. Park, «j’ai vu de mes propres yeux lesNord-Coréens compter des liasses de billetsreçus des Sud-Coréens» en échange d’unetelle attaque. «Il y avait 36 liasses, chacunecontenant 100 000 dollars», soit 3,6 millionsde dollars.

AssuranceL’espion informe du complot ses patrons

à l’Apsn ainsi que l’entourage du candidat del’opposition Kim Dae-jung, qui rend l’affairepublique. L’attaque n’a pas lieu et M. Kimremporte l’élection de justesse.

Le trio de conservateurs est condamnépour avoir violé la loi sur la Sécurité nationa-le, qui interdit tout contact avec le Nord. Maisils seront acquittés en appel, l’espion ayantrefusé de témoigner à leur procès.

Sa couverture ayant volé en éclats, M.Park est limogé par les services de rensei-gnement et repart en Chine, passant le plusclair de son temps au golf. L’Apsn, devenueService de renseignement national, refuse decommenter les accusations de l’espion.

Après le retour des conservateurs au pou-voir et la nomination d’un nouveau patron del’espionnage, M. Park est arrêté à Séoul en2010 et condamné pour avoir fourni desinformations classées au Nord. Il soutientavoir transmis des renseignements anodinspour gagner la confiance des Nord-Coréens.«J’ai été maintenu à l’isolement pendant sixans», accuse-t-il, parlant de représailles poli-tiques.

L’ex-»Vénus noire» se dit convaincu queles sanctions qui frappent Pyongyang pourson programme nucléaire n’atteindront pasleur but. «Les dirigeants ne peuvent pluscompter que sur les armes nucléaires pourleur survie car leurs armes conventionnellesne sont bonnes qu’au rebut».

Si le vent géopolitique tourne à nouveauet qu’il se retrouve encore du mauvais côtéde la barrière, M. Park dit pouvoir comptersur une assurance qu’il n’avait pas eu letemps d’utiliser en 2010: l’enregistrement deses entretiens avec Kim Jong Il, Jang SongThaek et d’autres responsables nord-coréens. Ils sont en lieu sûr «quelque partdans un pays étranger».

AFP

A un mois de la présidentielle au Brésil, lacampagne peut déjà figurer dans les annalescomme la plus surréaliste et l’élection commela plus imprévisible des temps modernes.

Jusqu’à la semaine dernière, plus de lamoitié des 147 millions d’électeurs étaientprêts à se jeter soit dans les bras du prisonnierle plus célèbre du pays, l’ancien président degauche Lula incarcéré pour corruption, soitdans ceux de l’ex-militaire d’extrême droite JairBolsonaro, connu pour ses dérapages racistes,misogynes et homophobes.

Signe que le Brésil va mal.Violence incontrôlable, corruption endé-

mique, chômage, crise budgétaire et impopula-rité record du président Michel Temer: lesBrésiliens sont usés. Près de 30% de l’électo-rat se dit indécis. Les marchés sont nerveux, leréal baisse.

Le Tribunal supérieur électoral (TSE) vientde déclarer Luiz Inacio Lula da Silva inéligibleà la présidentielle des 7 et 28 octobre.Situation ubuesque en soi: il aurait été quasi-ment assuré de devenir président une troisiè-me fois.

Mais la disqualification du chef incontestéde la gauche brésilienne, loin de clarifier lasituation, a créé un nouvel imbroglio.

Lula va en appeler à l’ONU et à la Coursuprême. «Légalement il y a encore une possi-bilité qu’il puisse se présenter», dit MichaelMohallem, analyste à la Fondation GetulioVargas, pour qui «cette élection ne ressembleà aucune autre».

«La stratégie de tous les autres candidatsdépend de Lula. C’est lui la clé de l’élection»,ajoute-t-il.

Le Brésil est donc plongé dans l’inconnu,avec de surcroît une campagne très courte, carréduite de 90 à 45 jours après une réformeélectorale.

Autre fait inédit, en raison du feuilleton àrebondissement de la candidature de Lula, «lepouvoir judiciaire a joué, comme jamais aupa-ravant, un rôle central» dans l’élection, sou-ligne M. Mohallem, qui se demande si «endémocratie, ce n’est pas plutôt le peuple quidevrait avoir le dernier mot».

Si Lula est définitivement hors course, c’estl’ex-capitaine Jair Bolsonaro, défenseur del’usage de la torture pendant la dictature(1964-85), qui est quasiment assuré d’être ausecond tour.

«C’est un autre aspect surréaliste de cettecampagne», dit David Fleischer, professeur desciences politiques de l’Université de Brasilia.

Le Brésil a connu «21 ans de régime militaireet la plupart de ceux qui soutiennent Bolsonaroont moins de 35 ans et sont nés après la dicta-ture».

Le lampadaire de LulaAutre bizarrerie, son Parti social libéral

(PSL) n’ayant que neuf députés, M. Bolsonaroa beau avoir 8,5 millions d’abonnés sur lesréseaux sociaux, il ne dispose à la télévisionque d’un temps d’antenne de... huit secondes.

Au premier spot de campagne, il a juste pudire: «Nous défendons la famille et la patrie».

Ils sont quatre candidats à jouer descoudes pour figurer au second tour contre lui.

L’état-major de Geraldo Alckmin, du PSDB(centre droit), espère que l’ex-gouverneur pro-marché de Sao Paulo aura dans deuxsemaines décollé dans les sondages (7%actuellement), grâce à ses plus de cinqminutes de spots télévisés.

L’écologiste Marina Silva et le candidat decentre gauche Ciro Gomes devront faire uneexcellente campagne, ce qui n’a pas été le casjusqu’à présent.

Enfin, le Parti des Travailleurs (PT) de Lulaa choisi une voie étroite - suicidaire, disent cer-tains - en se battant «jusqu’au bout» pour la

candidature de son champion, ne nommantpas son substitut, qui aurait pu commencer àfaire campagne.

La notoriété du probable joker, FernandoHaddad, colistier de Lula comme vice-prési-dent, ne dépasse guère les limites de SaoPaulo dont il fut le maire.

Son nom est si peu connu que lesBrésiliens le déforment souvent en «Andrade».Il pourrait gagner en visibilité, mais pour demauvaises raisons: lundi, il a été mis en accu-sation pour corruption.

M. Haddad s’est dit modestement prêt àêtre «le lampadaire» de Lula, en référence àl’expression qui veut que le charisme de l’ex-président «permettrait de faire élire même unlampadaire». Reste qu’il sera difficile pour un«lampadaire» qui tourne autour de 4% desintentions de vote de briller. Même si le PT s’ef-force désormais de montrer dans ses spotsque la relation Lula-Haddad est aussi ancienneque nourrie.

Dernière étrangeté: Lula, l’exclu, aurabénéficié d’une couverture médiatique excep-tionnelle. Télévisions, radios, journaux et biensûr réseaux sociaux se sont passionnés pourla saga de sa candidature.

AFP

Brésil : une campagne surréaliste, une présidentielle imprévisible

" Vénus noire ", l'espion sud-coréenqui rencontra Kim Jong Il

Avant de rencontrer l'anciendirigeant nord-coréen KimJong Il, "Vénus noire", unespion du Sud, avait été priéde se faire beau. Ce que lesNord-Coréens ignoraient, c'estqu'il avait un enregistreurminiature caché dans le pénis.

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N° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018 13Les DEBATS

Si plusieurs ouvrages peu flat-teurs pour le 45e président desEtats-Unis ont déjà été publiés,le sérieux et la réputation deWoodward, célèbre à travers le

monde pour avoir révélé, avec CarlBernstein, le scandale du Watergate qui acontraint Richard Nixon à la démission,donnent à celui-ci un relief particulier.«C’est juste un autre mauvais livre», aréagi Donald Trump dans un entretien auDaily Caller. Dénonçant des histoires col-portées par d’anciens membres de sonéquipe mécontents ou «tout simplementinventées par l’auteur», il a accusé ce der-nier, sans éléments concrets pour étayerses dires, d’avoir eu «beaucoup de pro-blèmes de crédibilité». Le WashingtonPost, qui a obtenu une copie du livre dontla sortie est prévue le 11 septembre, àquelques semaines des élections législa-tives de mi-mandat, a publié mardi de nom-breux extraits.

A l’issue d’une rencontre entre M.Trump et son équipe de sécurité nationalesur la présence militaire sur la péninsulecoréenne, le ministre de la Défense, JimMattis, particulièrement exaspéré, aurait dità des proches que le président se compor-tait comme un «élève de CM2 ou de 6e»(10 à 11 ans, Ndlr). Toujours selon les élé-ments rassemblés par Bob Woodward,après l’attaque chimique d’avril 2017 attri-buée au régime de Bachar al-Assad, M.Trump aurait appelé le général Mattis et luiaurait dit qu’il souhaitait assassiner le pré-sident syrien. «Tuons-le bordel ! Allons-y !On leur rentre dedans et on les bute»,aurait-il déclaré. Après avoir raccroché, M.Mattis se serait tourné vers un conseiller etaurait dit: «Nous n’allons rien faire de tout

cela. Nous allons être beaucoup plusmesurés».

«C’est un idiot» Le livre, qui doit prochainement être traduit

en français, décrit aussi longuement la frustra-tion récurrente du secrétaire général de laMaison-Blanche, John Kelly, qui est tradition-nellement l’homme le plus proche du présidentau sein de la «West Wing». Lors d’une réunionen petit comité, il aurait ainsi affirmé, à proposde Donald Trump: «C’est un idiot. C’est inutiled’essayer de le convaincre de quoi que ce soit.Il a complètement déraillé. On est chez les fous.Je ne sais même pas ce que nous faisons là».Dans une brève réaction, M. Kelly a assurén’avoir jamais qualifié le président d’idiot et réaf-firmé son engagement à ses côtés. BobWoodward relate par le menu les subterfugesutilisés par l’entourage du président de la pre-mière puissance mondiale pour éviter qu’il neprenne des décisions à l’emporte-pièce. Selonl’ouvrage explosif, son ancien conseiller éco-nomique Gary Cohn a ainsi «volé une lettrequi se trouvait sur le bureau de Trump» que leprésident avait l’intention de signer et quivisait à officiellement retirer les Etats-Unisd’un accord commercial avec la Corée duSud. M. Cohn a ensuite expliqué à un prochequ’il l’avait fait au nom de la sécurité nationa-le et que le magnat de l’immobilier n’avaitjamais remarqué qu’elle était manquante.Des extraits publiés par le Washington Postse dégage aussi l’image d’un président iras-cible qui s’en prend à ses collaborateurs avec

une violence peu commune. Objet récurrentdu mépris présidentiel, le ministre de laJustice Jeff Sessions est traité sans ménage-ment. «Ce type est mentalement retardé.C’est un abruti du Sud», aurait affirmé M.Trump à l’un de ses conseillers, Rob Porter.

«Je fais un travail extraordinaire»L’enquête du procureur spécial Robert

Mueller, centrée sur une éventuelle collusionentre l’équipe de campagne de Trump et laRussie, occupe une place de choix dans lelivre. Woodward raconte comment JohnDowd, ancien avocat de Trump qui a depuisjeté l’éponge, a tenté de convaincre le prési-dent de ne pas témoigner, ce qu’il avait envi-sagé de faire. «Je ne vais pas rester les brascroisés et le laisser passer pour un idiot»,aurait déclaré sans détour l’avocat à M.Mueller pour expliquer sa réticence. L’auteuraffirme avoir cherché, sans succès, à inter-roger M. Trump pour ce livre. Il précise quele locataire de la Maison-Blanche l’a appelémi-août, alors que le manuscrit était terminé.Le Washington Post publie l’enregistrementde la conversation entre les deux hommes,au cours de laquelle M. Trump affirme quepersonne ne lui a fait passer le message dujournaliste et assure qu’il aurait «adoré luiparler». «Vous savez que je fais un travailextraordinaire pour le pays. Vous compre-nez tout ça ? Enfin j’espère», lance-t-il aumilieu de cet étonnant dialogue où il donne,par moments, l’impression d’être résigné.

AFP

Le journaliste Bob Woodward signe un portrait accablant de Donald TrumpPrès de 450 pages d'anecdoteset de confidences accablantes:le livre du journalisted'investigation Bob Woodwardsur Donald Trump dresse leportrait d'un président inculte,colérique et paranoïaque queses collaborateurs s'efforcentde contrôler pour éviter lespires dérapages.

L’audition du candidat de Donald Trump àla Cour suprême a débuté mardi avec uneféroce bataille politique, le président républi-cain dénonçant l’opposition «méprisable» dessénateurs démocrates à la confirmation deBrett Kavanaugh, qui pourrait ancrer du côtéconservateur l’institution chargée d’arbitrerles questions brûlantes de société. Après plu-sieurs heures sous le feu des démocrates,Brett Kavanaugh, 53 ans, a pris la parole enfin d’après-midi devant la commission judi-ciaire du Sénat américain, pour promettred’être un juge «indépendant» s’il rejoint lahaute instance judiciaire.

Les républicains disposent d’une courtemajorité (51-49) au Sénat, qui a le dernier motsur les nominations présidentielles, à vie, à laCour suprême. Ses neuf magistrats jouent unrôle crucial car ils tranchent sur d’épineusesquestions comme l’avortement, les lois sur lesarmes, le mariage pour tous, le système desanté ou encore le poids des syndicats. Jugeconservateur siégeant depuis une décennie à lacour d’appel de Washington, Brett Kavanaugh ajuré de «garder un esprit ouvert», affirmant qu’ilavait parfois tranché en faveur «des employéset parfois pour les entreprises, parfois pour lesdéfenseurs de l’environnement et parfois pourles mineurs de charbon». «La Cour suprême nedoit jamais être perçue comme une institutionpartisane», a-t-il souligné.

Offensive inéditeMais les sénateurs démocrates seront dif-

ficiles à convaincre. Ils avaient promis des«étincelles» et ont tenu parole en lançant uneoffensive inédite: dès les premières secondesde l’audition, ils ont exigé son report. Unedemande rapidement rejetée par les républi-

cains, sous les cris de manifestants quis’étaient faufilés dans la salle. «Davantage defemmes vont être forcées d’avorter clandesti-nement», a hurlé une manifestante. Desfemmes vêtues de coiffes blanches et derobes rouges, à la manière des personnagesdu livre et de la série télévisée La Servanteécarlate (The Handmaid’s tale) s’étaient ras-semblées dans les couloirs. Les démocratesdénoncent l’arrivée tardive, lundi soir, dedizaines de milliers de documents censés ali-menter les débats et liés au passage de M.Kavanaugh à la Maison-Blanche en tant queconseiller de George W. Bush.

Ils le soupçonnent d’avoir joué un rôledans les décisions liées aux techniques d’in-terrogatoires musclées pendant les guerresen Irak et en Afghanistan. Les démocratess’inquiètent également de son opinion, expri-mée en 2009, que les présidents américainsne devraient pas être entravés dans leursimportantes fonctions par des poursuites judi-ciaires. Un point crucial puisque l’enquête duprocureur spécial Robert Mueller sur la cam-pagne de Donald Trump en 2016, fait planerla menace de poursuites contre le présidentrépublicain. Ses positions sur l’avortement etles lois régulant le port d’armes ont égale-ment occupé une grande part des discoursdes démocrates.

Les sénateurs républicains ont affirmé quejamais autant de documents n’avaient étélivrés pour la confirmation d’un juge à la Coursuprême. Cette audition montre «à quel pointl’autre côté est méchant, énervé et mépri-sable», a tempêté sur Twitter Donald Trumpen direction des démocrates. «Ils sont prêts àdire n’importe quoi et cherchent juste à fairedu mal et embarrasser l’un des juristes les

plus réputés à avoir jamais été entendu par leCongrès. Tellement triste à voir!» L’auditiondoit durer entre trois et quatre jours.

Elections en vueDonald Trump a choisi Brett Kavanaugh le

9 juillet pour remplacer le juge AnthonyKennedy, parti à la retraite. Ce dernier jouaitun rôle pivot, entre quatre conservateurs etquatre progressistes. Catholique pratiquant,sélectionné sur une liste approuvée par desorganisations conservatrices, BrettKavanaugh devrait la faire basculer du côtéconservateur. S’il était confirmé, il deviendraitl’un des plus jeunes magistrats de l’institution,avec Neil Gorsuch (51 ans), désigné parDonald Trump en 2017.

De quoi assurer la teinte conservatricede la Cour suprême pendant au moins unegénération, comme l’avait promis le milliar-daire pendant sa campagne en 2016, s’atti-rant le vote en masse des évangélistes.Compte tenu de la fine majorité républicai-ne, une poignée de sénateurs pourrait fairebasculer le vote: deux républicaines défen-dant le droit à l’avortement et trois à cinqdémocrates faisant face à une dure réélec-tion dans des Etats pro-Trump. La MaisonBlanche apparaît confiante sur une confir-mation avant les élections parlementairesdu 6 novembre. Les démocrates espèrentregagner la majorité à la Chambre desreprésentants, voire au Sénat. Leur virulen-te opposition à Brett Kavanaugh sous lalumière des caméras s’adresse donc aussiaux électeurs démocrates, avec un messa-ge: leur mobilisation compte s’ils veulentempêcher l’arrivée d’autres juges conserva-teurs. AFP

Les démocrates assaillent le candidat de Trump à la Cour suprême

A Londres, ledébut de la fin del'argent liquide

Pendant des siècles, les artistes etvendeurs de rue ont pu compter àLondres sur la menue monnaie amasséeauprès des passants pour vivre. Maisavec la disparition progressive de l’usagede l’argent liquide dans la capitale britan-nique, la nécessité de s’adapter s’impose.

C’est ce qu’a rapidement compris lachanteuse Charlotte Campbell, l’une despremières à adopter un lecteur de cartebancaire sans contact pour faire rémuné-rer ses prestations à l’ombre du LondonEye, surnom donné à la grande roueposée sur la rive sud de la Tamise.

«Les gens ont pris l’habitude de toutpayer par carte», dit la jeune femme de 28ans à l’AFP, une couronne de fleurs artifi-cielles posée sur ses cheveux blonds. Or«si les gens n’ont plus de monnaie, l’art derue risque de disparaître», ajoute-t-elle encet après-midi de fin d’été.

Désormais, 5 à 10% de ses revenusne proviennent plus de pièces de monnaiejetées dans sa housse de guitare, maisde paiements effectués sur le petit lecteurportable de cartes, qu’elle a programmépour débiter 2 livres (2,22 euros).

A l’Eglise aussiLes chiffres du gouvernement lui don-

nent raison. Selon un rapport du Trésorpublié cette année, la part des paiementsen liquide au Royaume-Uni est tombée de62% en 2006 à 40% en 2016. Une propor-tion qui devrait chuter à 21% en 2026, pro-nostique le document. Le ministèreencourage le mouvement en interdisantdepuis janvier aux commerçants de fairepayer des frais pour l’utilisation de cartesde paiement.

Autre signe que la disparition despièces et billets de banque est en routedans la capitale britannique, un certainnombre d’adresses pour déjeuner dans laCity, l’épicentre de la finance du pays, neles acceptent plus.

Quant aux vendeurs du magazine TheBig Issue, dont les recettes sont destinéesà aider les personnes pauvres ou sans-abri, ils ont aussi adopté des lecteurs decartes sans contact pour faire face à l’ab-sence de monnaie des passants.

A l’église Christ Church EastGreenwich, dans le sud-est de Londres,on utilise encore une corbeille pour laquête du dimanche, mais depuis l’an der-nier, la révérende Margaret Cave a aussidéployé un lecteur sans contact.

«Les montants sont crédités de maniè-re sûre sur votre compte bancaire, per-sonne ne peut s’en emparer, donc c’estmieux que l’argent liquide de ce point devue», estime-t-elle.

«Guerre contre le cash»Le phénomène n’a cependant pas

l’heur de plaire à tous.«Une société sans liquide pose des

problèmes de trois ordres», juge ainsi l’ex-pert financier Brett Scott, auteur d’un guidesur la finance mondiale: «Celui de la sur-veillance - on sait ce que vous faites; celuide l’exclusion financière - vous pouvezêtre exclu du système; et la question de lacybersécurité», énumère-t-il.

Selon lui, banques, sociétés de servicede paiement, gouvernement et entre-prises de technologie financière sontengagés depuis deux décennies dans«une guerre froide contre le cash»,essayant de convaincre le public quepièces et billets constituent un inconvé-nient.

«On peut envisager ça un peu commeune gentrification du paiement», estimel’analyste. «On essaie de pousser touteforme d’activité informelle ou non institu-tionnelle dans un enclos numérique quel’on peut surveiller et utilisable par degrandes institutions».

Les sans-abri, les réfugiés et ceux quiont du mal à obtenir l’ouverture d’uncompte bancaire pourraient être exclus decette nouvelle économie, met-il en garde.

L’histoire récente semble donner rai-son aux pourfendeurs d’une trop grandeconfiance placée dans les technologies depaiement par carte: au mois de juin,quelque 5,2 millions de transactions parcarte Visa - dont 2,4 millions rien qu’auRoyaume-Uni - avaient été bloquées pen-dant plusieurs heures, laissant commer-çants et consommateurs bien dépourvus.

AFP

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La tempête tropicale Gordon a atteintmardi soir les côtes américaines du

Golfe du Mexique, tuant un enfant et pri-vant d’électricité des milliers de per-sonnes, selon les autorités.

La tempête a touché terre vers la fron-tière séparant l’Alabama du Mississippi, oùl’état d’urgence a été déclaré, et une aler-te ouragan restait encore en vigueur.

L’état d’urgence a également étédéclaré dans la ville de La Nouvelle-Orléans (Louisiane), dévastée en 2005 parl’ouragan Katrina. Les autorités de LaNouvelle-Orléans ont encouragé les per-sonnes qui vivent en dehors du systèmede digues de la ville à évacuer les lieux.

L’enfant a été tué dans la chute d’unarbre sur un mobile home à Pensacola(Floride), ont annoncé les services demétéorologie National Weather Service.

Quelque 24.000 usagers ont été privésd’électricité dans l’Alabama, la Floride et le

Mississippi, ont rapporté des médias.

Pointes à 130 km/hFormé lundi au sud de la Floride, près

de l’archipel des Keys, Gordon se trouvaitmardi à 03h00 GMT à une cinquantaine dekilomètres au sud-est de Biloxi(Mississippi), selon le Centre national desouragans (NHC).

La tempête se déplaçait vers le nord-ouest, avec des vents soufflant à 110 km/hen moyenne et des pointes à près de 130km/h en son centre. L’alerte ouragandécrétée entre l’embouchure de la rivièreaux Perles (Pearl River) - à la frontièreentre les Etats de Louisiane et duMississippi - et la frontière entre l’Alabamaet la Floride était maintenue.

Le shérif du comté de Harrison(Mississipi), Troy Peterson, a décrété uncouvre-feu s’appliquant entre 19h (01h00GMT) mardi et 7h mercredi, selon la chaî-

ne locale WLOX. La Commission des jeuxdu Mississippi a demandé à tous les casi-nos de fermer à partir de 17h.

Gordon se déplacera dans les terres et«remontera mercredi la vallée du fleuveMississippi», a précisé le NHC.

Jusqu’à 20 cm de pluie pourraients’abattre sur les Etats du Golfe duMexique.

Les fortes précipitations toucherontparticulièrement la côte au niveau du pointd’impact et seront accompagnées defortes vagues, mais la tempête devrait«rapidement s’affaiblir» en remontantdans les terres.

Une seconde tempête tropicale,Florence, s’est renforcée en haute mer,devenant un ouragan de catégorie 2, avecdes vents atteignant 160 km/h en moyen-ne, mais ne menace pour le moment aucu-ne terre habitée.

AFP

Les représentants de ces paysréunis pendant deux jours enEquateur «ont lancé un appel pourl’ouverture d’un mécanisme d’as-

sistance humanitaire afin de soulager lacrise, en portant une attention immédiateaux citoyens touchés», selon le texte, quin’a pas été signé par la Bolivie, alliée deCaracas.

La République dominicaine, seulementreprésentée par un conseiller de sonambassade, devait quant à elle signer letexte prochainement.

Treize pays - Argentine, Bolivie, Brésil,Colombie, Costa Rica, Chili, Equateur,Mexique, Panama, Paraguay, Pérou,République Dominicaine et Uruguay - par-ticipaient depuis lundi à cette réunioninédite, lancée à l’initiative du gouverne-ment équatorien.

Le Venezuela, de plus en plus isolé surle continent du fait de la politique du prési-dent socialiste Nicolas Maduro et desatteintes aux droits de l’homme dénon-cées par son opposition ainsi que parl’Organisation des Etats américains

(OEA), était invité, mais n’avait pas répon-du présent.

Les pays, dont certains sont touchéspar l’exode massif de Vénézuéliens en rai-son de la grave crise économique quiaffecte le pays, ont demandé à Caracasde garantir aux Vénézuéliens qui émigrentla possibilité d’obtenir une carte d’identitéou un passeport.

«Je pense que nous avons envoyé unmessage important aux millions deVénézuéliens qui voyagent sur notre conti-nent», a indiqué le représentant du Chili,Raul Sanhueza. «Nous leur disons quenous allons reconnaître les documentsexpirés à des fins migratoires», a-t-il ajou-té. Les participants sont également tom-bés d’accord pour s’entraider concernantleurs propres ressortissants présents auVenezuela.

Ils ont exhorté «le gouvernement de laRépublique bolivarienne du Venezuela àaccepter la coopération des gouverne-ments de la région et des organisationsinternationales, afin de faire face à lasituation de leurs communautés respec-tives établies au Venezuela».

Moyens d’action communsPendant deux jours, des représentants

des treize pays ont tenté de définir desmoyens d’action communs face à une desplus graves crises migratoires de l’histoirerécente du continent.

Unification des mesures régissant letransit des migrants vénézuéliens, mise en

place éventuelle de quotas ou constitutiond’un fonds commun à l’initiative de l’ONUétaient notamment au menu des discus-sions.

Lundi, l’ambassadeur argentin enEquateur, Dario Giustozzi, avait soulignéla nécessité d»unifier» les documents detransit des Vénézuéliens, qui sont confron-tés à des situation différentes selon lespays: montrer une simple carte d’identitévénézuélienne, fournir un passeport ou unvisa.

La réunion portait aussi sur les«besoins financiers» des pays d’accueil.Saluant les efforts régionaux pour faireface à la situation, le représentant del’ONU en Equateur, Arnaud Peral, aexhorté les donateurs de la communautéinternationale à poursuivre leur soutien.

Environ 2,3 millions de Vénézuéliens(7,5% d’une population de 30,6 millions)vivent à l’étranger, dont 1,6 million qui ontémigré depuis 2015 quand les pénuries denourriture et de médicaments se sontaggravées, parallèlement à l’hyperinfla-tion. La Colombie, le Pérou et l’Equateursont les principaux pays d’accueil de ceflux, qui s’étend à d’autres pays sud-amé-ricains comme le Brésil.

Cette rencontre, réunissant des hautsfonctionnaires dans les domaines de l’im-migration et des affaires consulaires, sedéroule alors qu’une réunion extraordinai-re de l’OEA est programmée dès mercredisur le même thème.

AFP

14 N° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018Les DEBATS

KIOSQUE

Etats-UUnis

La tempête Gordon arrive sur les côtes, un mort

Crise migratoire

L'Amérique latine appelle le Venezuelaà accepter de l'aide humanitaire

Selon une enquête d'opinion

Une majorité de Britanniquesvoteraient contre le Brexit

Une majorité de 59% des Britanniques vote-raient en faveur du maintien du Royaume-Uniau sein de l’Union européenne si un référendumsur cette question était organisé aujourd’hui,montre une enquête d’opinion mercredi. Seuls41% des électeurs se prononceraient à nouveaupour le Brexit, soit près de 11 points de moinsque le score (51,9%) obtenu par les partisansd’un divorce lors du référendum du 23 juin 2016.Ces résultats contenus dans un rapport pour lescentres d’études NatCen et The UK in aChanging Europe marquent le plus importantrevirement de position de l’opinion publique bri-tannique en faveur du «Remain» depuis laconsultation référendaire. L’auteur du rapport, lespécialiste des sondages John Curtice, rappelletoutefois que parmi les 2.048 personnes interro-gées les 7 et 8 juillet, 53% des sujets du panelétaient favorables au «maintien», soit une pro-portion plus forte que dans les récentesenquêtes d’opinion.

«Malgré tout, il semble qu’un basculementde six points se soit produit du camp du ‘Leave’vers celui du ‘Remain’, bien plus important quecelui enregistré lors des précédentes séries d’in-terviews», a-t-il dit. Selon lui, si un second réfé-rendum était organisé sur cette question les par-tisans du maintien se verraient créditer de 54%des voix. Le gouvernement de la Premièreministre Theresa May a exclu l’organisationd’une nouvelle consultation. La politique quemène la dirigeante conservatrice suscite un fortmécontentement au sein de son parti, à la foischez les Brexiters et parmi ceux qui souhaitentdemeurer dans le bloc communautaire.

Reuters

Canada

Trudeau pas prêt à se plier aux demandesaméricaines sur l'Aléna

Le Premier ministre canadien Justin Trudeaua laissé entendre mardi que le Canada n’enten-dait pas se plier à certaines demandes lors desdiscussions sur l’aménagement de l’Accord delibre-échange nord-américain (Aléna) prévuesavec les Etats-Unis cette semaine. «Il y a uncertain nombre de choses qui doivent absolu-ment figurer dans un Aléna renégocié», a ditTrudeau lors d’une visite dans l’Etat deColombie britannique.

«Pas d’Aléna sera mieux qu’un mauvaisAléna pour les Canadiens et c’est la positionque nous allons conserver», a-t-il expliqué.«Nous n’allons pas signer un accord qui seraitmauvais pour les Canadiens», a-t-il ajouté,insistant notamment sur la nécessité de mainte-nir le chapitre 19 de l’accord précisant le méca-nisme de règlement des contentieux entre payssignataires. Washington veut se débarrasser dece chapitre de l’accord. Les négociateurs cana-diens et américains doivent se retrouver mercre-di à Washington pour tenter de dégager un ter-rain d’entente sur des divergences majeures.

«Il n’y a pas de nécessité politique à ce quele Canada fasse partie du nouvel accord surl’Alena. Si nous ne parvenons pas à un accordjuste pour les Etats-Unis, après des décenniesd’abus, le Canada en sera exclu», a dit Trump lasemaine dernière sur Twitter. «Le Congrès nedoit pas s’immiscer dans ces négociations, sansquoi je mettrai fin complètement à l’Alena etnous nous en porterons beaucoup mieux», a-t-ilajouté. Donald Trump a informé vendredi leCongrès de son intention de signer un accordcommercial bilatéral avec le Mexique, les dis-cussions avec Ottawa pour y associer leCanada ayant pris fin vendredi sans accord.

Reuters

Onze pays d'Amériquelatine réunis pour lapremière fois sur la crisedes migrants vénézuéliensont appelé mardi Caracasà accepter l'aidehumanitaire pour faireface à cet afflux quidéstabilise les capacitésd'accueil de la région.

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CULTUREN° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018 Les DEBATS

Film sur Larbi Ben M'hidi

Les réserves sont une procédureréglementaire ordinaire

Le directeur du centre derecherche a rappelé quele réalisateur et copro-ducteur de ce film, Bachir

Derrais, avait reçu des réserves etdes observations de la part d'unecommission de visionnage, compo-sée d'experts et d'historiens, qu'il«se doit de prendre en considéra-tion en vertu de la loi sur le cinémaet du contrat liant les deux par-ties», avant de projeter le film.

En vertu de la loi 11-03 sur lecinéma, publiée en février 2011,«l'exploitation des films et des sup-

ports de communications est sou-mise à un visa», explique DjamelEddine Miaâdi, rappelant que lecentre de recherche veille à la«véracité des productions» vu l'in-terdiction par le même texte dufinancement et la productiond'oeuvres portant atteinte aux reli-gions ou à la Révolution denovembre et ses symboles».

Cette commission, qui oeuvreencore à finaliser les réserves etobservation sur le film Ben M'hidi,«garantie l'authenticité des travauxsur la guerre de Libération nationa-

le», explique le directeur du centreen rappelant que c'est un travailordinaire pour toutes les produc-tions du ministère desMoudjahidines dont Zabana deSaïd Ould Khelifa, Lotfi de AhmedRachedi, ou encore Crépusculedes ombres de Mohamed LakhdarHamina.

Coproducteur et réalisateur dufilm Ben M'hidi, Bachir Derraisavait annoncé que le ministère desMoudjahidines avait «interdit touteprojection ou exploitation de sonfilm avant de prendre en considé-

ration les réserves émises par lacommission de visionnage».

Le film annoncé et retardé àplusieurs reprises était attendupour cette fin d'année et avait étécomplètement finalisé et remis auxcoproducteurs pour visionnage.

Le réalisateur avait déclaré quele contenu du film avait été rejetépar la commission et qu'il y voyaitune «dangereuse forme de censu-re et une atteinte à la liberté decréation cinématographique»,ajoutant que son travail est resté«fidèle aux écrits de grandesfigures historiques».

Pour sa part, le ministre de laCulture, Azzedine Mihoubi, s'expri-mant sur l'interdiction d'exploita-tion du film Ben Mhidi, a indiquéque le film devait être «conforme àson premier scénario», ajoutantque les remarques et réservesémises par la commission doiventêtre prises en charge pour que lefilm soit conforme au texte».

Sur un scénario écrit parMourad Bourboune et basé sur denombreux témoignages de com-pagnons de Larbi Ben M`hidi et desa famille, ce long métrage adaptéau cinéma par Abdelkrim Bahloul,a été tourné à Alger, Lakhdaria,Biskra, Béchar, Béjaïa et Tlemcen.30% du tournage a été effectuédans des studios en Tunisie oùl`équipe du film a reconstitué lesdécors des années 1940.

Avec un budget de près de 520millions de DA, débloqué à partségales par les ministères de laCulture et des Moudjahidine, ceprojet a également bénéficié definancements accordés par des

opérateurs économiques algérienspublics et privés atteignant au totalune enveloppe avoisinant les 700millions de DA, précise le réalisa-teur. Khaled Benaïssa (dans lerôle de Larbi Ben M'hidi), Nabil Asliet Idir Benaybouche, parmid`autres acteurs, sont distribuésdans ce film dont la productionexécutive a été confiée à la socié-té algérienne Les films de la sour-ce, producteur de Voyage à Algerde Abdelkrim Bahloul et coproduc-teur de Ce que le jour doit à la nuitdu cinéaste français AlexandreArcady.

Figure marquante du mouve-ment national, Larbi Ben M`hidi estd`abord militant actif du PPA (duParti du peuple algérien), puis duMtld (Mouvement pour le triomphedes libertés démocratiques), avantde siéger au Crua (Comité révolu-tionnaire d’unité et d’action) en1954.

Membre fondateur du Front delibération nationale (FLN), il estpendant la guerre d'Algérie, res-ponsable de l’Oranie puis de laZAA (Zone autonome d’Alger),après sa participation au Congrèsde la Soummam en 1956.

A la tête de la ZAA - dont ilorganise et coordonne les pre-mières opérations lancées contrel`occupant français - il est arrêté le23 février 1957 par les soldats dugénéral Massu, à un mois du lan-cement de la bataille d`Alger.

Ben M’hidi sera torturé puisassassiné dans la nuit du 3 au 4mars 1957 sur ordre du généralPaul Aussaresses.

Bilal L.

Les réserves émises par le Centre de recherche sur le mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954au sujet du film sur Larbi Ben M'hidi est une procédure réglementaire tout à fait ordinaire et en adéquation avecles lois régissant la production cinématographique, a indiqué mardi le directeur du centre, Djamel Eddine Miaâdi.

J usqu'à la fin des temps, le longmétrage de yasmina Chouikhsorti en 2017 a reçu, lundi soir,

au 3eme jour de la 16ème édition des Journéescinématographique de Béjaïa une forte ova-tion, le public ayant apprécié par-delà l'in-trigue originale de l'oeuvre, sa légèreté, sessarcasmes et surtout son humour noir, distil-lé sans retenu, dans un espace (cimetière)pourtant mortifère et inapproprié.

«L'humour est venu au fil du tournage. Jen'ai pas cherché à faire rire», dira dans lesdébats, Yasmina Chouikh, visiblement raviedes réactions suscitées par certainesséquences cocasses, puisées du géniepopulaire et qui manifestement ont bonifié le

film en lui donnant un plus de mordant. L'histoire, en fait, un drame sentimental,

recèle, en elle, quelque chose de «camu-sien», insupportable dans sa trame, tisséeentre «la mort, l'amour et l'absurde». Et lerire, en a amoindri ses dérives, voire sa tris-te charge émotionnelle dans cet endroit quiempeste la morbidité et l'ennui.

Ali, vieux célibataire de 70 ans, fossoyeuret gardien de cimetière croise sur son lieude travail Djoher, venue y accomplir «uneziara» et se recueillir sur la tombe de sasoeur, morte dans l'anonymat après avoir fuile domicile conjugal et les maltraitancessubies.

Veuve de son état et désespérée de la

vie qui ne lui sourit pas, elle attend patiem-ment la mort dont elle est certaine qu'elle estimminente, ne manquant pas de solliciterson nouvel ami, d'ailleurs, de préparer sesfunérailles.

Et c'est cette entreprise funéraire qui vales réunir dans une relation très complice etva les entraîner dans une spirale amoureu-se, peu libidineuse, certes, mais truffés dedéclarations, de gestes tendres et d'affec-tions, couronnés par quelques batifolagesaffriolants, à la plage au bord de l'eau.

Seulement, dans le cadre de vie mortuai-re et morbide dans lequel ils évoluent, ils netrouvent pas le carburant nécessaire pourentretenir leur flamme, accablés de plus par

les pesanteurs sociales et traditionnelles duvillage qui les empêchent de donner librecours à leur romance.

Lorsqu'Ali la demande en mariage,Djoher refuse et s'y refuse, estimant qu'unetelle aventure n'est plus de son âge et sansvraiment l'avoir souhaité, elle provoque l'irré-médiable. Humilié et désespéré, Ali, en effet,fuit sa dulcinée et quitte le village.

Une chute terrible, choisi délibérémentpar Yasmina chouikh pour montrer l'absurdi-té de la vie et la vacuité des rapports quipeuvent se rater. Une tonalité malicieusepour croquer le malaise existentiel. Et quiconfère au film toute sa singularité.

H. B.

Rencontres cinématographiques de Béjaïa

Jusqu'à la nuit des temps de Yasmina Chouikh ovationné

U n Festival national dédié àla promotion de la culturede la paix et du vivre-

ensemble est en préparation àOran dans le cadre d'une actioninter-associative, mobilisant unecinquantaine de groupes béné-voles, a-t-on appris mardi auprèsdes organisateurs. «L'événementse tiendra à Oran dans quelquesmois avec un programme riche enactivités», a précisé à l'APS, lavice-présidente de l'association

socioculturelle locale Santé Sidi ElHouari (SDH), Assia Brahimi.

L'initiative, a-t-elle expliqué,entre dans le cadre du projet pourjeunes intitulé «Niya pour une cul-ture de la paix», porté par SDH enpartenariat avec l'Association descentres d'animation de quartiers deBordeaux (Acqab/France) et ce,dans le cadre du programmeconcerté pluri acteur Joussour(Pcpa).

Cette action valorisant les

notions de paix, de citoyenneté,d'interculturalité et de développe-ment durable, est égalementappuyée par l'Assemblée populairecommunale d'Oran et la mairie deBordeaux, a souligné la vice-prési-dent de SDH.

Les préparatifs du Festival évo-luent actuellement au stade du ren-forcement des capacités du mou-vement associatif et des clubs uni-versitaires à travers des ateliers deformation au profit d'une centaine

de bénévoles. Les premiers groupes d'anima-

teurs formés ont déjà mis en pra-tique leur savoir-faire en organi-sant cet été plusieurs activités,dont un footing, un atelier sur lagestion des déchets et des jeuxcoopératifs pour enfants aux forêtsde Canastel et Madagh.

Dans ce contexte, un concoursphotographique vient d'être lancépar SDH en partenariat avec leclub Sawart sous le thème «La

paix à travers l'oeil du photo-graphe». Les 20 meilleures photosdu concours seront dévoilées lorsd'une exposition prévue le 22 sep-tembre prochain au siège de SDH,à l'occasion de la Journée interna-tionale de la paix, ont indiqué lesorganisateurs.

L'Algérie est l'initiatrice de laJournée internationale du vivre-ensemble dont la 1ère édition a étécélébrée le 16 mai dernier, rappel-le-t-on.

Culture de la paix et du vivre-eensemble

Un Festival national en préparation à Oran

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018

Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Nadjib Stambouli

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«Mathématiques : dessèchent le cœur.»Gustave Flaubert

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

«L'esprit cherche et c'est le cœur quitrouve.»

George SandFEMMES

Actu-femmes

P our lutter contre le stress, la médita-tion est très efficace. Cette pratiquen'est pas réservée aux initiés et cha-

cun peut apprendre à méditer. Voici une peti-te séance de méditation en 3 étapes.

ETAPE N°1 : EVACUEZ LES PENSÉESNÉGATIVES

Adoptez une position où vous vous sentezà l'aise. Assis, allongé, peu importe. Vousdevez vous sentir bien. Fermez les yeux.Relâchez vos muscles et laissez votre corpssubir la pesanteur, comme si vous vousenfonciez dans le sol. Inspirez profondémentet expirez lentement jusqu'à la fin de votresouffle. A chaque expiration, chassez unepensée négative. Une fois toutes les mau-vaises pensées évacuées, pensez à un lieu

agréable pour vous. A ce moment-là, concen-trez-vous uniquement sur votre souffle et lais-sez-vous aller. Ne pensez ni au passé, ni aufutur, mais seulement au moment présentdans ce lieu agréable.

ETAPE N°2 : CONCENTREZ-VOUS SURVOTRE SOUFFLE

Continuez à inspirer et à expirer sans tropforcer. Essayez d'imaginer la circulation del'air dans votre corps et concentrez-vous des-sus. Si vous avez du mal à vous concentrer,c'est normal au début. Ne vous énervez paset refaites l'exercice à nouveau en focalisantbien toute votre attention sur votre souffle.L'idée c'est vraiment d'être attentive à votrecorps et de le ressentir.ETAPE N°3 : APPRÉCIEZ LA SENSATION

DE BIEN-ÊTREPeu à peu, vous allez sombrer dans un

état de «veille» et vous laissez doucementaller dans un demi-sommeil.

Au bout de quelques minutes, quand vousressentirez vraiment une sensation de bien-être. Etirez-vous et profitez de ce sentimentde calme. Ouvrez les yeux. La séance deméditation est terminée.

Comment méditer en trois étapes ?

B onne nouvelle pour les femmes, unealimentation riche en calcium permetd'augmenter leur durée de vie.

Yaourts à volonté ! Une étude des cher-cheurs de l'université McGill révèle que desapports journaliers en calcium et jusqu'à1.000 mg par jour limitent les risques dedécès pour les femmes.

Le calcium est un nutriment essentiel pourles os et doit être consommé régulièrementpour être en bonne santé. Mais, de précé-dentes recherches avaient montré que lasupplémentation en calcium pouvait êtreassociée à un risque élevé de maladie car-diaque. Lisa Langsetmo, chercheur associé àl'université McGill et David Goltzman,Professeur au Département de médecineMcGill ont mené des recherches à partir desdonnées de 9.033 Canadiens suivis durant12 ans et participant à la cohorte CanadianMulticentre Osteoporosis Study (CaMos) surles effets d'une supplémentation en calciumsur le risque de décès. Pendant cette étude,1.160 participants sont morts.

Les résultats de l'enquête ont démontréque la consommation quotidienne de supplé-ments de calcium est associée à un moindrerisque de décès pour les femmes. La doseparfaite serait 1.000 mg par jour. Enrevanche, cet apport en calcium n'auraitaucun effet sur les hommes. La supplémen-tation en calcium doit être impérativementcontrôlée par un médecin. Préférez modifiervos apports naturels de calcium dont leseffets sont aussi probants que la supplémen-tation. Qui, elle peut augmenter le risque deproblème cardiaque. Les résultats de cetteétude sont publiés dans le Journal of ClinicalEndocrinology & Metabolism.

Consommez du calcium pour vivreplus longtemps !

Beauté Zen attitude

Le chocolat, nous le savons déjà, est très bon pour la santé. Il nous permet non seu-lement de rester en forme et d'être de bonne humeur, il est bourré de magnésium,mais également d'augmenter notre mémoire. Et ce n'est pas tout : le chocolat seraitune arme efficace pour lutter contre l'obésité et le diabète. Ce n'est pas moi qui le dis,c'est la très sérieuse université de Pennsylvanie ! Pour arriver à cette conclusion, deschercheurs américains ont mené une étude pendant dix semaines sur des souris, rap-porte la dernière édition de European Journal of Nutrition. Alors qu'elles étaienttoutes nourries avec un régime riche en graisse, les scientifiques ont administré àcertaines d'entre elles plusieurs cuillères à soupe de cacao en poudre. Verdict ? Cessouris ont présenté moins d'inflammations liées à l'obésité que les autres. De telsrésultats viennent par ailleurs corroborer ceux d'une première étude réalisée par lamême université en 2011 : en effet, les chercheurs avaient cette fois-ci constaté quele cacao permettait de bloquer l'assimilation des glucides et des lipides. Cependant,avant de nous réjouir trop vite, il faut prendre en compte un petit détail. Non, mangerune tablette de chocolat n'est pas le remède miracle pour perdre du poids. Non, segaver de gâteaux au chocolat devant un film ne va pas nous aider à avoir une sil-houette parfaite. En fait, les chercheurs américains ont administré chaque jour auxsouris l'équivalent de… 4 tasses de chocolat chaud. Comme quoi, il n'y a pas que leverre de vin qui nous éloignerait du médecin.

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Le chocolat, la nouvelle arme contre le surpoids ?Forme

Laeticia Hallyday en danger ? Pour son très attendu retour en France, la veuve de Johnny auraitprévu une sécurité renforcée, avec non pas un, mais

deux gardes du corps pour assurer sa protectionrapprochée.

Laeticia Hallyday aurait-elle peur pour sa sécurité ? Alors que son retour enFrance approche, la veuve de Johnny aurait déjà tout prévu et se serait

octroyé les services, non pas d'un, mais de deux gardes du corps,selon les informations dévoilées par Valérie Benaïm dans Touche

pas à mon poste, mardi 4 septembre. Procédure standard ouexcès de zèle ? La directrice artistique du dernier album du

Taulier prend en tout cas au sérieux les risques éven-tuels qu'elle encourrait en France.

Le retour de Laeticia Hallyday est très attendu. Selonles informations de Touche Pas à mon poste, la mèrede Jade et Joy aura un emploi du temps chargé poursa venue en France : pas moins de quatre interviews

sont prévues, alors que la promotion pour l'albumposthume de Johnny battra son plein. Au programme

deux entretiens dans la presse écrite, un autre à laradio sur RTL avec Marc-Olivier Fogiel, et enfin uneinterview filmée, diffusée dans le journal de 20h surTF1. Une nouvelle stratégie pour Laeticia Hallyday,

qui avait plutôt opté pour le silence après la mortdu Taulier - elle n'avait accordé qu'une longueinterview, plusieurs mois après sa mort, pour

donner sa version des faits dans l'affaire del'héritage qui l'oppose aux aînés de Johnny,

Laura Smet et David Hallyday.

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SPORTS18 N° 2306 - Jeudi 6 septembre 2018

Les DEBATS

L’équipe nationale de football, sous laconduite du nouveau sélectionneurnational, Djamel Belmadi, prendaujourd’hui l’avion pour se rendre à la

capitale gambienne Banjul afin d’affronter same-di, 8 septembre, la sélection locale pour le comp-te de la deuxième journée des éliminatoires de laCAN 2019. Les joueurs et autres membres desstaffs, technique, médical et administratif pren-

dront l’avion juste après avoir déjeuné au Centredes équipes nationales de Sidi Moussa. Pour cequi est de l’effectif, il faut savoir que le joueur deNottingham Forest, Hilal Soudani a officielle-ment quitté le stage de la sélection étant blessétout comme l’avait fait avant lui Abdellaoui, qui luiaussi souffrait d’une blessure et avait été rem-placé par le jeune défenseur de l’ES Sétif,Bedrane. La sélection s’était entraînée hier au

stade de Tchaker de Blida sur demande ducoach national et la séance était fermée à lapresse, alors que celle d’aujourd’hui aura lieu àSidi Moussa et sera, par contre, ouverte pour lesmédias, avec une zone mixte avant le début dela séance et qui permettra aux journalistes d’in-terviewer les joueurs. Les Verts auront une der-nière séance d’entraînement le vendredi àBanjul et qui sera importante pour le coachnational qui devra effectuer les dernièresretouches avant ce match. Cinq séancesdevraient être suffisantes pour l’entraîneur pouravoir une idée sur son groupe, ce qui lui permet-tra d’aligner un onze capable de réussir unrésultat probant lors de cette rencontre commele souhaite le nouveau sélectionneur national quia appelé les joueurs à se surpasser pour réussirce premier match avec lui. Belmadi a été clairlors de sa dernière conférence de presse enavouant que les joueurs sont conscients de cequi les attend lors de ce match et souhaitentvivement l’emporter pour prouver qu’ils ne sontpas finis, surtout qu’il a fait appel à des élémentsqu’il a appelé «revanchards», allusion faite auxéléments qui avaient été écarté par l’ancien staffet qu’il a appelé pour ce match.

Imad M.

Equipe nationale de football

Les Verts partent aujourd'hui pour Banjul

Coupe arabe des clubs (1/16e de finale retour)

USMA-ForcesAériennes domiciliéau stade Hamadi

Le match USM Alger - ForcesAériennes d’Irak comptant pour les sei-zièmes de finale retour de la Coupearabe, initialement prévu au stade 5juillet se jouera finalement à OmarHamadi (Bologhine) le dimanche 9 sep-tembre à 19h00, a indiqué mardi le clubalgérois de Ligue 1. La décision de délo-caliser cette rencontre a été prise parl’USM Alger en raison de la fermeture dustade 5 juillet pour travaux. La demandeenvoyée par la direction du représentantalgérien afin de recevoir la formation ira-kienne des Forces Aériennes au stadeOmar Hamadi a été acceptée par l’Unionarabe de football, précise la même sour-ce. Au match aller disputé le 8 août der-nier à Kerbala, l’USM Alger s’était impo-sée sur le score de 1 à 0. Le but de la vic-toire avait été inscrit par Mahious à la72e minute. Deux autres clubs algérienssont engagés dans cette compétition:l’ES Sétif qui a composté son billet pourle prochain tour en éliminant Al-Ain(EAU) (2-1, 0-1) alors que le MC Alger afait un grand pas vers la qualificationaprès son succès contre Al Rifaa duBahrein (2-1) le 9 août à Manama enmatch aller.

Le leader de la Ligue II Mobilis, l’ASOChlef évoluera sur du velours lors de cette 5ejournée en accueillant l’US Biskra à domicileau stade Boumezrag. Les Lions du Chélif sedonneront à fond pour remporter un autresuccès qui lui permettra d’augmenter soncapital-points et prendre, ainsi, son envol ets’assurer une avance solide sur ses concur-rents. Toutefois, les poulains de Samir Zaouidoivent faire très attention à cette formationde l’A Boussaâda qui ne se déplacera pas envictime expiatoire et qui tentera tout pourrevenir avec un résultat probant. De soncôté, l’ES Mostaganem qui surprend tout lemonde avec ce début en force et qui talonnele leader chélifien, aura fort à faire lors decette journée en accueillant le RC Relizanedans un derby de l’Ouest très prometteur. Ilfaut savoir que les Lions de la Mena ontréussi à battre l’USMH et voudraient biencontinuer sur cette même lancée, ce qui faitque les Mostaganémois sont avertis et leurmission ne sera pas du tout de repos. Le WATlemcen, troisième au classement, effectueun déplacement difficile à Alger pour croiserle fer avec l’USM El Harrach, et qui souhaitese relancer dans la course avec l’entrée enlice des nouveaux joueurs qui jouent leur

second match après que le club ai réussi àéponger ses dettes. Nul doute que les garsd’El Harrach feront le pressing dés le débutpour tenter de prendre les trois points quirestent très importants pour la suite de lacompétition. Le MC El Eulma qui envisage dejouer l’accession aura un déplacementpérilleux à effectuer en se rendant chez lepromu NC Magra qui a un besoin pressant depoints pour s’assurer le maintien le plus tôtpossible. L’USM Blida qui a aussi régler leproblème des dettes et qui jouera avec uneffectif au complet donnera la réplique àl’Amal Boussaâda dans une rencontre équili-brée.

I.M.

Le programme :

Vendredi 7 septembre 2018 à 17h :JSMS-ASMOMCS-USMAnJSMB-RCKUSMB-ABSNCM-MCEEESM-RCR USMH-WATASO-USB

Ligure II Mobilis (5e journée)

Le leader à l'aise face à l'USB

Le stade Habib-Bouakeul à Oran devra rou-vrir ses portes dans les prochains jours aprèsavoir bénéficié d’une vaste opération de réhabi-litation. Toutefois, le problème d’éclairage perdu-re toujours, a-t-on appris mardi de la direction decette infrastructure. Les installations d’usagedont dispose le stade ne répondent plus auxnormes, à cause de l’exploitation illicite du posteélectrique alimentant cette enceinte par desoccupants d’habitations précaires, érigées nonloin du stade, a déploré la même source. Cettesituation risque de jouer un mauvais tour à l’ASMOran, le club de Ligue deux ‘‘Mobilis’’ quiaccueille ses adversaires à Habib-Bouakeul,

dans la mesure où la commission d’audit desstades tient en compte la qualité de l’éclairagedans toute décision d’homologation des sitesfootballistiques concernés par les rencontres dudeuxième palier. Depuis le début de cet exerci-ce, l’ASMO a été contraint de délocaliser sesrencontres à domicile au grand stade d’Oran,Ahmed-Zabana, pour permettre l’achèvementdes travaux effectués à Bouakeul depuis un peuplus d’un mois. Les travaux en question tou-chent à leur fin, assure la même source, seréjouissant au passage de la pose d’une nouvel-le pelouse synthétique de cinquième généra-tion, ainsi que la rénovation des vestiaires. Le

stade avait bénéficié en avril dernier d’une enve-loppe budgétaire de l’ordre de 32 millions DAdégagée des Fonds de garantie et solidarité descollectivités locales pour la pose d’une nouvellepelouse synthétique. Les dirigeants et lesmembres du staff technique de l’ASMO ontréclamé à de nombreuses reprises le change-ment de la pelouse devenue «très dangereuse»pour les joueurs, faisant état de la blessure decertains d’entre eux, rappelle-t-on. Il était prévuaussi que ce stade soit doté de nouveaux ves-tiaires sur budget de la commune d’Oran.L’opération a été reportée à décembre prochain,selon la même source.

Stade Habib-BBouakeul d'Oran

L'éclairage pose problème

LLiigguuee 11 MMoobbiilliiss ((33ee jjoouurrnnééee//mmiissee àà jjoouurr dduu ccaalleennddrriieerr))

L'USM Alger nouveau leader

L’USM Alger, large vain-queur du CA Bordj BouArreridj 3-1, mi-temps (2-1)mardi soir au stade OmarHamadi en match de mise àjour du calendrier du cham-pionnat de Ligue 1 Mobilis defootball, a pris la tête du clas-sement. Les buts de la ren-contre ont été inscrits parBouderbal (8), Meftah (32),Ibara (52) pour l’USM Alger.Meftahi (10) pour le CA BordjBou Arreridj. A la faveur de cesuccès, le troisième en quatrematchs, l’USM Alger est leaderavec 9 points avec une lon-gueur d’avance sur le duo ASAin M’lila - MO Bejaia (8 points).Dans l’autre match de mise àjour de la 3e journée, l’ES Sétifa été accrochée à domicile parParadou AC 1-1, mi-temps (0-0.Les buts du match ont été mar-qués par Naidji (60) pourParadou et Bouguelmouna (89SP) pour l’ESS. Avec ce nul,l’ES Sétif rejoint la JS Saoura àla quatrième place avec 7points , alors que Paradou par-tage la sixième position avec laJS Kabylie (6points). Un peuplus tôt dans la Journée, le CRBelouizdad et le MC Algeravaient fait match nul (0-0) enmatch disputé au stade 20 Août(Alger). Ces trois matchesavaient été reportés en raisonde la participation aux compé-titions africaines de l’ESS et duMCA (Ligue des champions) etde l’USM Alger (coupe de laConfédération).

Résultats : CRB- MCA

0-0 USMA - CABBA 3-1 ESS- PAC 1-1

Classement Pts J 1. USM Alger 9 4 2. AS Aïn-M’lila 8 4 —. MO Béjaïa 8 4 4. JS Saoura 7 4 - ES Sétif 7 4 -6-. JS Kabylie 6 4 - . Paradou AC 6 4 -8-. CS Constantine 5 4 —. NA Husseïn-Dey 5 4 —. MC Alger 5 4 11. O. Médéa 4 4 12. USM Bel-Abbès 3 4 13-. CABB Arreridj 3 4 14-. MC Oran 2 4 —. CR Belouizdad 2 4 16. DRB Tadjenanet 0 4

Page 17: ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les ... debats.pdf · «accident», indiquant sans autre détail qu'une enquête avait été ouverte pour en déterminer les

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 14 °CMax 28 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 29 °C

AnnabaEnsoleilléMin 15 °CMax 28 °C

Ksar El Boukhari

Un atelier clandestin defabrication de fusils etde munitions découvert

Un atelier clandestin de fabrication defusils et de munitions a été découvertrécemment à Ksar El Boukhari, sudde Médéa, par la gendarmerie qui arécupéré plusieurs fusils, unequantité de cartouches et du matérielde fabrication, a-t-on appris hierauprès du groupement degendarmerie de Médéa. La découverte de cet atelierclandestin est intervenue suite à uneenquête minutieuse menée par labrigade de gendarmerie de Ksar ElBoukhari, dans la cadre de la luttepermanente contre le crime organisé,a-t-on indiqué de même source,précisant que neuf fusils, ainsi quedes munitions de fabrication locale etétrangère ont été trouvés à l’intérieurde cet atelier. Différents types d’outils et desproduits servant à la confection decartouches ont été égalementrécupérés lors de cette opération, a-t-on ajouté, précisant que lepropriétaire de cet atelier a étéprésenté devant la justice et écroué.

Y. T.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Le terroriste neutrali-sé lundi par les uni-tés de l'Armée natio-nale populaire

(ANP) dans la zone deTafassour, wilaya de Sidi BelAbbès a été identifié, indiquehier le ministère de la Défensenationale (MDN) dans uncommuniqué.

«Dans le cadre de la lutteantiterroriste et suite à l'opé-ration que mènent toujoursnos unités dans la zone deTafassour, wilaya de Sidi BelAbbès (2e Région militaire),ayant permis, le 3 septembre2018, la neutralisation d'unterroriste et la récupération

d'un pistolet mitrailleur detype kalachnikov et d'unequantité de munition, il a étéprocédé à l'identification dece criminel», précise la mêmesource. «Il s'agit du terroristeGhalem El Attaoui, aliasHaydara, qui avait rallié lesgroupes terroristes en 2009»,ajoute le communiqué.

Par ailleurs, et dans lemême contexte, un détache-ment de l'Armée nationalepopulaire «a découvert etdétruit, dans la même zoneà Sidi Bel Abbès (2e RM),trois casemates contenantcinq bombes de confectionartisanale, des subsis-

tances de vivre et d'autresobjets», tandis que desdétachements combinés del'ANP «ont appréhendé, àSétif (5e RM) et Sidi BelAbbès (2e RM), quatre élé-ments de soutien auxgroupes terroristes».

En outre, dans le cadrede la lutte contre la criminali-té organisée, des élémentsde la Gendarmerie nationale«ont arrêté, à Batna (5e RM),deux individus en leur pos-session un fusil de chasse,488 kg de poudre noire etde substances chimiquesservant dans la fabricationde munition, 2 804 car-touches et divers outils deleur remplissage».

D'autre part, un détache-ment de l'ANP «a intercepté,à Bordj Badji Mokhtar (6e

RM), un véhicule tout-ter-rain, huit marteaux-piqueurset cinq groupes électro-gènes», alors que des élé-ments de la Gendarmerienationale «ont saisi, àTlemcen (2e RM, 19,5 kg dekif traité».

«De même, 13 immi-grants clandestins de diffé-rentes nationalités ont étéarrêtés à Tlemcen, AïnTémouchent et Laghouat»,rapporte le communiqué.

R. N.

Libye

L'ONU annonce un accord de cessez-le-feu près de Tripoli La mission de l'ONU en Libye (Manul)a annoncé mardi la signature d'unaccord de cessez-le-feu entre lesgroupes armés impliqués dans lescombats près de la capitale libyenneTripoli qui ont fait au moins 50 mortsdepuis le 27 août. Sous l'égide de l'envoyé spécial del'ONU en Libye, Ghassan Salamé, «unaccord de cessez-le-feu a été concluet signé aujourd'hui pour mettre fin àtoutes les hostilités, protéger lescivils et sauvegarder les bienspublics et privés». Après une nouvelle journée de vio-lents affrontements au sud de la capi-tale, les combats marquaient unepause en début de soirée. La semaine dernière, un accord decessez-le-feu annoncé par des digni-taires des villes de l'ouest du paysn'avait été respecté que quelquesheures. La Manul a précisé sur son compteTwitter que l'accord prévoit égale-ment la réouverture du seul aéroporten service à Tripoli, fermé depuis le31 août en raison des violences. Elle a précisé toutefois que «laréunion d'aujourd'hui ne visait pas àrésoudre tous les problèmes de sécu-rité de la capitale libyenne» et que lebut était de «se mettre d'accord surun cadre plus large pour aborder cesproblèmes». Ont pris part à ces pourparlers fer-més à la presse, «des officiers mili-taires et les chefs des différentsgroupes armés présents dans etautour de la capitale», ainsi que leministre de l'Intérieur et d'autresreprésentants du gouvernementd'union nationale (GNA) reconnu parla communauté internationale, selonla Manul. L'ONU n'a pas précisé lelieu de la réunion. Mais selon dessources proches des pourparlers, elles'est tenue dans la ville de Zawiya, àmoins de 50 kilomètres à l'ouest de lacapitale.

Bilal L.

22 civils tués dans les violences

au mois d'août Les violences en Libye ont tué 22civils et en ont blessé trois autres aumois d'août, a déclaré mardi laMission d'appui des Nations unies enLibye (Manul). «Du 1er au 31 août 2018, la Missiond'appui des Nations unies en Libye aenregistré 25 victimes civiles, dont 22morts et trois blessés, au cours deshostilités survenues à travers laLibye», a indiqué la Manul dans unrapport. «Les victimes décédéescomprennent 14 hommes, deuxfemmes, quatre jeunes garçons etdeux jeunes filles. Les blessés com-prennent deux hommes et unefemme. On estime cependant que lenombre réel de victimes civiles estplus élevé que ces chiffres», selon lerapport. Des tirs d'armes à feu, desbombardements et des explosifsabandonnés par la guerre ont été lesprincipales causes de ces décès, aajouté le rapport. La mission a mis en garde les partiesen conflit en Libye contre «l'utilisa-tion de mortiers, d'armes indirecteset de bombardements aériens impré-cis dans les zones habitées par descivils». Elle a également appelé lesparties en présence à ne pasdéployer de combattants ou decibles de nature militaire dans deszones habitées.

Reda A.

Sidi Bel Abbès

Identification du terroristeneutralisé par l'armée

GHIR HAK [email protected]

Q uatre vingt-six personnes sont décé-dées par noyade en mer durant lapériode du 1er juin au 31 août 2018,

dont 48 au niveau de plages interdites à la bai-gnade, selon un bilan diffusé hier par laProtection civile. 38 décès par noyade ont eulieu dans des plages autorisées à la baignade,parmi lesquels 13 ont été enregistrés en dehorsdes horaires de surveillance, précise-t-on demême source.

Le bilan relève également que 48 381 per-sonnes ont été sauvées de la noyade dont19 233 ont été traitées sur place au niveau despostes de secours des plages pour différentstype de blessures et 4 207 blessés ont été éva-cués vers les structures sanitaires.

Quatre personnes heurtées par les enginsnautiques ont succombé à leurs blessures

dont une à Mostaganem, une à Tipasa, une àAlger et une à Tizi Ouzou, ajoute la même sour-ce qui relève que 13 autres personnes ont étéblessées par ces engins.

Plus de 72 000 interventions ont été effec-tuées durant la période considérée, dans lecadre du dispositif de surveillance des plagesmis en place par la Protection civile au niveaudes 401 plages autorisées à la baignade.

Par ailleurs, environ 105 millions d'estivantsont afflué sur les plages d'Algérie depuis ledébut de la saison estivale. La wilaya d'Oran aenregistré la plus grande fréquentation avec 18millions d'estivants, suivie de Boumerdèsavec14 millions, de Aïn Témouchent avec 12millions et enfin Mostaganem avec 11 millionsd'estivants.

H. Y.

Durant la saison estivale

Quatre-vingt-six personnesdécédées par noyade en mer

Skikda

Un incendie ravage 30 constructionspréfabriquées

Pas moins de 30 constructionspréfabriquées ont été ravagées par unincendie survenu durant la nuit de mardià mercredi à la base de vie inoccupée del'entreprise japonaise Coojal, chargée dela réalisation de l'autoroute Est-Ouestdans son tronçon relevant de la zone deSeyafa dans la commune d'Azzaba (Estde Skikda), a-t-on appris mercrediauprès de la Protection civile. L' incendie qui s'est déclenché versminuit, a nécessité l'intervention de deuxunités principales de ce corps constituédes communes d'Azzaba et d'ElHarrouch totalisant 16 agents de diversgrades, a précisé la même source,soulignant que quatre grands camionsanti-incendie et une ambulance ont étémobilisés. L'opération d'extinction du feu a durépresque quatre heures, ajoute la mêmesource, faisant savoir qu'aucune pertehumaine n'est à déplorer. Une enquête a été diligentée par lesservices concernés afin de déterminerles causes exactes de cet incendie, aconclu la même source.

K. L.

Bouira

Près de 50 casd'intoxicationalimentaire à Souk Lakhmis

Près de 50 personnes ayant contractémardi soir une intoxication alimentairedans la commune de Souk Lakhmis, ontété évacuées vers la clinique locale pourrecevoir des soins, a-t-on appris desource médicale. «Il y a près de 50 personnes intoxiquées,mais il n y a aucune gravité dans ces cassignalés, et tous les malades ont quittéhier la clinique», a assuré la directrice dela santé de la wilaya, Ghanem LeilaIlham, à l'APS. Ayant été prises de malaise, avec desmaux de tête et des vomissements, lesvictimes, auraient consommé une tarteavariée lors d'une cérémonie de mariageà Souk Lakhmis, a-t-on détaillé.