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MPE Intégrateur de toutes les réussites économiques www.midipyrenees-expansion.fr Note de mutation #3 2014 LA ROBOTIQUE DANS L’USINE DU FUTUR Club d’analyse économique Midi-Pyrénées Dispositif Régional d’Information sur les Mutations Économiques DRIME

Transcript of ation t de mu t - laregion.fr · 2.2 Faciliter l’accès des TPE/PME/ETI aux systèmes robotisés...

MPE Intégrateur de toutes les réussites économiques

www.midipyrenees-expansion.fr

Note

de m

uta

tion

#32014

LA ROBOTIQUE DANS L’USINE DU FUTUR

Club d’analyse économique

Midi-Pyrénées

Dispositif Régional d’Informationsur les Mutations ÉconomiquesDRIME

Note de mutation

CLUB D’ANALYSE ECONOMIQUE

MIDI-PYRENEES

La robotique dans l’usine du futur

Cette note de mutation a été rédigée par :

Le comité de rédaction présidé par André BENHAMOU (Liebherr Aerospace) et

Bernard PLANO (MPE) et composé de Cédric BALTY (Thales Alenia Space), Xavier

BARTHOU (Spie Sud-Ouest), Daniel BENCHIMOL (Eurogiciel), Sophie BERDOUES-

COUDOUY (Berdoues Parfums et Cosmétiques), Patrick BERGER (Banque de France),

Denis BLANC (Freescale Semiconductors), Olivier CASAMITJANA (Sanofi ), Jean

CAZAUBIEILH (Continental), Gilles CHARIER (Pôle Derbi), Gabriel COLLETIS (Université

Toulouse I), François-Xavier DESGRIPPES (Abrisud), Michel DEVY (Aerospace

Valley), Philippe GUYARD (Actia), Michel HIBON (Groupe Cahors MAEC), Christian

LAFFONT (Dribbling Underwear), Jérôme LAVENAC (Boostec), Sylvie LEFEBVRE (ATR),

Barthélémy MARTIN (Agronutrition), Roland MORANCHO (CCRRDT), Bernard PAULRÉ

(Université Paris I), Marc PÉRÉ (Aerospace Valley), Philippe PRIGENT (Cancer-Bio-

Santé), Damien TALBOT (Université Bordeaux), Patrick ZEMLIANOY (Thales Alenia

Space), équipes DEII (Région Midi-Pyrénées), MPI et MPE.

Avec la participation de Yoann BARBEY (Robotics Place), Hervé DANTON (Mecanic

Vallée), François DUVAL (SYMOP, Fives Machining Systems), François FERLIN

(Actemium), Rémi FERRIER (DIRECCTE), Jérémie PEDROS (Actemium), Pascal PIN

(Mipyrail), Bernard RAYNAUD (Région Midi-Pyrénées), Nicolas SILLON (CEA TECH),

Fouad ZAROUR (FabLab).

Avec le concours de Fabrice GOUZE (fconseil.com).

p. 2

Sommaire

Édito _______________________________________________________________________________________________ 4

Introduction _____________________________________________________________________________________ 6

1 - La robotique dans l’usine du futur, quels enjeux en Midi-Pyrénées ? ______ 8

1.1. Quelle usine du futur ? _____________________________________________________________ 10

1.2. Quelle place pour les “systèmes robotiques”,

quelles fonctionnalités et pour quels gains ? ___________________________________ 12

1.3. Quels freins à l’usage des systèmes robotiques ? _____________________________ 15

1.4. Comment les systèmes robotiques pénètrent-ils les usines? _______________ 18

2 - La robotique industrielle, l’atout compétitivité

de l’industrie régionale : préconisations et recommandations ____________ 19

2.1 Créer un environnement favorable au déploiement

de la robotique industrielle _________________________________________________________ 20

2.2 Faciliter l’accès des TPE/PME/ETI aux systèmes robotisés __________________ 22

2.3 Accompagner la structuration d’une offre régionale “robotique” ___________ 23

Bibliographie _________________________________________________________________________________ 29

Annexes ________________________________________________________________________________________ 30

Les membres du Club d’analyse économique _______________________________________ 31

Note de mutation #3

p. 3

Édito

Avec un marché en croissance de 30% par an en moyenne sur

les quatre prochaines années, la robotique est l’un des enjeux

de la troisième révolution industrielle. Pour la seule robotique

industrielle, le chiffre d'affaires mondial est évalué à 26

milliards de dollars(1).

Si la discipline n’est pas récente – le premier robot industriel a été installé

dans une usine de General Motors en 1961 – des évolutions majeures

prennent forme, et il est certain que les robots industriels (ou les systèmes

robotiques) du futur ne seront pas de simples extrapolations des machines

d’aujourd’hui.

Si la grande industrie peut utiliser avec profi t les systèmes robotiques

existants pour la production de masse (des automobiles, par exemple),

l’avenir est à la conception et à la fabrication de nouveaux produits, dans des

délais courts, ce qui implique une capacité de réorganisation dynamique des

procédés industriels. La robotique industrielle est donc un enjeu majeur de

l’usine du futur et trouve naturellement sa place au cœur des préoccupations

institutionnelles.

Si Midi-Pyrénées peut s’enorgueillir d’avoir mieux résisté à la crise

que les autres régions, le contexte au plan national - marqué par les

fermetures d’usines, la destruction des emplois et la faiblesse des capacités

d’exportation – impacte aussi le tissu industriel de notre région : des

entreprises ferment par manque de compétitivité, d’autres peinent à trouver

du personnel qualifi é pour répondre à leurs besoins. Bref, le redressement

productif devient une priorité nationale.

Une démarche que le club d’analyse économique DRIME, piloté par la

Région et son agence de développement Midi-Pyrénées Expansion, porte

également depuis cinq ans, avec une approche volontariste. Mis en place

en 2008 pour encourager la diversifi cation de l’économie régionale et

anticiper les mutations économiques, le dispositif DRIME a fait ses preuves

1. Source IFR 2013

Note de mutation #3

p. 4

et a débouché sur des projets concrets, comme la création des appels à

projets Eco-Innovations, Epicure, Electra ou Epicea. Il a également soutenu

les démarches de compétitivité « hors coût » dans ses précédents

travaux, suggérant de jouer la carte de la compétence, de la qualité et

des réseaux. Toutefois, la ré-industrialisation de notre économie passe

aussi par la modernisation de l’outil de production des TPE/PME/ETI et

la performance industrielle au sens large (qualité, respect des délais de

livraison et processus d'amélioration continue).

C’est dans ce contexte que s’inscrit cette nouvelle réfl exion, au cœur donc

des débats actuels, sur la place de la robotique dans l’usine du futur, afi n

notamment d’accompagner le Plan régional Robotique et Drones que la Région

vient d’adopter pour les quatre ans à venir, avec une enveloppe de 22 M€.

La robotique est une technologie d’avenir ; nous aurions tort de laisser

ces activités industrielles à d’autres, allemands, américains, ou asiatiques,

notamment. L’Allemagne compte 150 000 robots industriels, la France 33 000.

Notre pays a pris beaucoup trop de retard.

Avec pas moins de 17 laboratoires de recherche et 9 plates-formes

technologiques, nos compétences académiques et scientifi ques régionales

sont reconnues au niveau international dans la robotique. Par ailleurs, notre

région compte 116 entreprises qui forment un vrai bassin de compétences

transverses pour l’innovation et la création de valeurs.

Ce Plan régional Robotique et Drones, qui vient en complément du plan

Aéronautique, permettra de structurer ces deux domaines stratégiques en

émergence qui s’appuient sur l’excellence de Midi-Pyrénées dans les systèmes

embarqués.

Nous tenons à remercier les chefs d’entreprises ainsi que les personnalités

qualifi ées mobilisées pour l’occasion, et saluer la qualité du travail effectué.

Il permettra d’éclairer les choix de la Région en matière économique.

Bernard PlanoConseiller régional,

Président de

Midi-Pyrénées Expansion

Martin MalvyAncien ministre,

Président de la Région

Midi-Pyrénées

André BenhamouDirecteur Général de

Liebherr Aerospace

& Transportation SAS,

Président du Club

d'analyse économique

Note de mutation #3

p. 5

La robotique se divise en deux

segments : d’une part la robotique

industrielle, marché assez mature

dominé par les japonais, les

américains et les allemands mais où la

France souhaite jouer un rôle, et d’autre

part la robotique de service, marché

émergent à fort potentiel. Si la première

trouve ses applications au cœur de nos

usines (soudage, peinture, assemblage

plus spécifiquement), la seconde cible le

marché du particulier ou du professionnel

dans les secteurs du spatial, de la

défense, de la santé, de l’agriculture,

des transports, du jardinage, etc. (robots

d‘intervention, d’assistance à la personne,

de surveillance, de nettoyage, de jeux,

robot compagnon, agricole, médical...).

Toutefois, la frontière n’est pas si nette

avec le développement des usages

industriels de la robotique de service

comme de la robotique industrielle

mobile, les briques technologiques

communes ou l’émergence de la

« cobotique(2) ».

Cette thématique de la robotique se

développe en France dans un contexte

particulier : celui du renouveau de la

place de l’industrie dans notre pays.

Longtemps ignorée, l’industrie française

est aujourd’hui au cœur du débat public.

Au niveau européen avec « Horizon

2020 », nouveau programme de finance–

ment de la recherche et de l’innovation

pour la période 2014-2020, l’Union

Européenne souhaite accompagner

les entreprises dans la maîtrise de six

technologies clefs génériques, dont

« les systèmes de fabrication et de

transformation avancés ».

En France, « l’usine du futur » et « la

robotique » sont au cœur des nouvelles

priorités de la politique industrielle

française. Elles figurent ainsi parmi les

34 plans de reconquête lancés en

sep tembre 2013 par le Ministère du

Redressement productif qui visent à

moderniser l’outil industriel des entre-

prises pour davantage de compétitivité.

Midi-Pyrénées figure parmi les trois

régions françaises retenues pour

le déploiement du plan national

robotique (les 2 autres régions étant

l’Ile-de-France et Rhône-Alpes), qui

permettra notamment de renforcer le

potentiel régional et la structuration

du cluster Robotics Place. Ce dernier

fédère l’ensemble des forces vives

de la robotique en Midi-Pyrénées :

intégrateurs, fournisseurs de briques

technologiques, fournisseurs de

Introduction

2. Technologie qui se caractérise par l'interaction réelle

entre un opérateur humain et un système robotique.

Note de mutation #3

p. 6

composants, utilisateurs, organismes de

formation et de recherche, etc.

Enfin, un certain nombre d’actions ont

été lancées au niveau régional :

La Région Midi-Pyrénées a adopté le

plan « Robotique et Drones 2013-

2016 » avec 22 M€ affectés sur 4

ans. Le plan se décline en 5 axes

et 20 actions, dont l’élargissement

de l’appel à projets Agile IT à la

robotique industrielle et de service

ou encore la mise en place d’actions

de sensibilisation pour encourager la

robotisation de l’outil de production

dans les PME et ETI.

L’Etat et la Région viennent d’élaborer

la feuille de route du prochain Contrat

de Projets Etat Région 2014-2020, avec

un axe de réflexion portant également

sur la stratégie à déployer pour

développer l’usine du futur.

D’autres initiatives ont été lancées au

niveau des Pôles et Clusters : Aerospace

Valley (DAS(3) Usine du futur sur la

conception, l’exécution et la maintenance

de l’appareil de production), Automotech,

Mecanic Vallée, Robotics Place, Cancer-

Bio-Santé, etc..

Ce contexte institutionnel, à la fois

riche et porteur, a nécessité pour le Club d’Analyse Economique de bien définir son propre périmètre de réflexion, afin de pouvoir, in fine,

proposer des préconisations précises

et utiles aux entreprises régionales

et au développement économique de

Midi-Pyrénées.

Problématique

Le cadre de la réflexion du Club d’analyse

économique est clairement celui de la robotique industrielle et vise à élaborer

un certain nombre de préconisations pour,

d’une part, accompagner la moderni sation

de l’outil de production régional par

l’inté gration de « systèmes robotiques »

et, d’autre part, favoriser en Midi-Pyrénées

le développement d’une activité de

conception et de production de robots ou

de « systèmes robotiques » à vocation

industrielle.

3. Domaine d’Activité Stratégique

Note de mutation #3

p. 7

Alors que les initiatives et

programmes autour de l’usine

du futur montent en puissance

en Europe, en France et en

Midi-Pyrénées, le Club d’analyse

économique propose ici sa vision du sujet

autour de quatre entrées : Quelle usine

du futur (1.1) ? Quelle place pour les

systèmes robotiques dans celle-ci, quelles

fonctionnalités et pour quels gains (1.2) ?

Quels freins à l’usage des systèmes

robotiques (1.3) ? Comment les systèmes

robotiques pénètrent-ils les usines (1.4) ?

Ce cadre posé, le Club a identifi é un certain

nombre d’enjeux, à partir desquels des

préconisations et recommandations ont

été formulées. Toutefois, avant de détailler

chacun de ces points, quelques réfl exions

de portée générale ont fait consensus :

L’importance de l’enjeu « robotique

industrielle » pour accroître la

compétitivité des entreprises mais aussi,

d’un point de vue plus territorial, pour

continuer « à produire » en France, voire

à relocaliser des activités.

« Les États-Unis vont sûrement nous

précéder sur la relocalisation par la

robotisation et la capacité à augmenter

la productivité par la technologie. Le

président Obama a annoncé un grand

programme de recherche robotique

aux États-Unis ; ce n’est pas un

hasard. »

Michel Devy, Aerospace Valley

La robotique dans Quels enjeux

en Midi-Pyrénées ?1.

Cellule robotisée pour dépose de joint d'étanchéité

et assemblage à l'usine Continental Automotive de

Foix (Ariège)

Note de mutation #3

p. 8

Le statut transversal des systèmes

robotiques. La robotique n’est ni

une fi lière ni un secteur d’activités.

Elle combine plusieurs compétences,

plusieurs types de savoir-faire

(électronique, mécatronique, systèmes

embarqués, énergie, etc.) et concerne

donc un grand nombre d’activités

économiques. Des activités industrielles

« phares » (automobile, aéronautique,

spatial, agro-industries, etc.) à celles

plus « traditionnelles » (agriculture,

textile, mécanique, etc.) en passant par

des domaines tels que la santé ou la

logistique pour des nouveaux usages.

La multiplicité des systèmes robotiques

qui fait qu’il n’y a pas de standard

d’intégration. Il appartient à chaque

entreprise, en fonction de ses besoins,

de sa confi guration industrielle et de

ses objectifs stratégiques, de défi nir son

projet de robotisation.

L’importance des démarches

partenariales, en interne comme en

externe, pour assurer la meilleure

insertion ou intégration possible des

systèmes automatiques ou robotiques.

La distinction à opérer entre robotique

et automatismes. Si la robotique est

caractérisée par sa souplesse d’utilisation

et son caractère évolutif et intelligent, les

machines automatiques sont davantage

dédiées à une seule activité. Toutefois,

les industriels ont souligné l’évolution

de l’automatisation et de la robotique

vers des tâches non productives (tests,

contrôles, prototypes, etc.).

La nécessité d’appréhender les systèmes

robotiques autour de considérations à la

fois économiques et sociales.

« L’usine du futur est interactive avec

son environnement : de l’innovation

collaborative très en amont à la co-

conception dans l’usine étendue. »

Daniel Benchimol, Eurogiciel

« La diffi culté sur une machine

spéciale, c’est qu’elle ne sert souvent

plus à rien quand l’activité s’arrête,

alors que le robot peut être recyclé

dans des activités totalement

diversifi ées ».

François Ferlin, Actemium

« La culture du monde industriel doit

évoluer car il est fortement ancré dans

les esprits que l’automatisation ou la

robotisation entraîne des réductions

d'effectif et pas forcément un environ-

nement de travail effi cace et meilleur

pour une vraie collaboration Homme/

Machine. »

André Benhamou, Liebherr Aerospace

l’usine du futur

Note de mutation #3

p. 9

Sur l’usine du futur, les visions

exprimées par les industriels ont été

variables. Suivant le projet industriel

du dirigeant, le secteur d’activité

d’appartenance, la taille de l’entreprise ou

encore la position de cette dernière dans

la « supply chain », l’usine du futur a pu

prendre des visages différents.

Toutefois, il est possible d’en donner un

contour général, avec un certain nombre

de briques que les industriels peuvent

mobiliser selon leurs besoins et objectifs.

Cette usine peut être :

Connectée (ou numérique), pour

entretenir des relations plus effi caces

avec ses fournisseurs, sous-traitants et

certainement ses clients, mais aussi en

interne, par exemple pour la transmission

de données entre le bureau d’études et

l’atelier de production. Cette approche

favorise là l’intégration de technologies

high-tech : robotique, impression 3D,

simulation, réalité augmentée, etc.

« Nous pourrions faire appel à la

robotique sur notre site industriel, que

ce soit pour manipuler des matières

premières, mieux produire demain,

mais également pour aller vers une

usine connectée et pilotée, puisqu’au-

delà de la fabrication, nous avons une

activité logistique. »

Sophie Berdoues-Coudouy, Berdoues Parfums et Cosmétiques

1.1. Quelle usine du futur ?

Fours de brasage sous vide chez Liebherr Aerospace Toulouse

Note de mutation #3

p. 10

Reconfi gurable, pour assurer une

plus grande adaptabilité au carnet de

commandes et intégrer des innovations

mais aussi pour s’adapter à une visibilité

industrielle de plus en plus à court terme,

Plus largement intégrée, à la recherche

d’une plus grande cohérence globale entre

les systèmes robotisés, les machines

spéciales et automatiques, tant du point

du vue des équipements industriels

que du point de vue des process

organisationnels.

Verte, donc soucieuse de ne pas dégrader

son environnement, d’économiser les

ressources en matières premières et

énergétiques, de recycler ses effl uents et

déchets,

Compatible avec l’homme, en lui offrant

des conditions de travail nettement

améliorées, et ancrée dans son territoire,

voire plus proche des lieux de vie des

salariés.

Les technologies de l’information, l’automa-

tisation, le prototypage, l’impression 3D et

la robotique collaborative… représenteraient

donc une véritable opportunité pour faire

« entrer » notre industrie dans cette

nouvelle ère.

Mais la technologie ne fait pas tout. L’usine

de demain, performante et durable, devra

intégrer des modes de production à la fois

complexes mais aussi fl exibles (agiles) pour

mieux répondre au marché et tenir compte

des compétences des salariés et leur donner

envie d’y travailler.

C’est une des idées fortes développées par

le Club d’analyse économique : bâtir une

nouvelle usine qui soit une réponse à la

fois technologique, environnementale et

humaine aux enjeux économiques, sociaux

et territoriaux actuels.

« L’interconnexion n’est pas

qu’informatique ; elle est aussi

logistique. Et, de ce fait, elle doit

intégrer la problématique de la

proximité. »

François Duval, SYMOP, Fives Machining Systems

« J’ai eu l’occasion de visiter des

usines BMW avec des salles de 300

robots japonais qui travaillent des

pièces de métal. Ce sont des robots

entièrement reconfi gurables qui

peuvent sortir une nouvelle pièce du

jour au lendemain ».

Philippe GUYARD, Actia

Note de mutation #3

p. 11

S'agissant de la place des

« systèmes robotiques » dans

l’usine du futur, il y a eu

également une grande diversité

d’expression, tant les besoins peuvent là

aussi être différents en fonction du type

d’industrie ou d’entreprise.

Les robots semblent pleinement indiqués

pour des tâches :

Répétitives,

Dangereuses et/ou pénibles,

Nécessitant de la précision, de la fi abilité

et de la qualité.

Plus largement, les « systèmes

robotiques » présentent d’autres

avantages, d’autres formes de gains.

Ils permettent :

d’améliorer la performance des

entreprises en recherchant des gains

de productivité par l’amélioration des

processus de production (cadences

supérieures, temps morts, etc.), en

augmentant la qualité des produits

et/ou en créant des produits ou services

innovants,

« Nous sommes passés à la

robotisation par nécessité, par besoin

de précision et de répétabilité. »

Denis Blanc, Freescale

« On voit l’automatisation comme

une assistance aux opérateurs pour

éviter les défauts qui, dans le spatial,

peuvent générer des surcoûts directs

ou indirects signifi catifs. »

Patrick Zemlianoy, Thales Alenia Space

1.2. Quelle place pour les « systèmes robotiques », quelles fonctionnalités et pour quels gains ?

Transfert de produits en solution piloté par un

système robotique, ElrigFR

Note de mutation #3

p. 12

d’assurer des tâches de plus en plus

complexes et intelligentes, dépassant

désormais les simples tâches de

production,

d’optimiser les investissements par

rapport à des machines spéciales du

fait de leurs caractères recyclables et

évolutifs, mais également de la baisse

continue des coûts d’achat des robots,

de libérer l’homme de tâches à faible

valeur ajoutée pour lui permettre de se

concentrer sur des tâches plus créatives

ou tournées vers de nouveaux relais de

croissance… permettant ainsi de mieux

produire et de produire davantage,

de repenser globalement et remettre

à plat l’organisation du travail (notions

d’ergonomie, de productivité, de

compétences, de redéployabilité),

mais aussi, de communiquer sur la

« modernité » de l’outil de production et

de faire du robot un outil « Marketing ».

« Entreprise de production en forte

évolution, nous nous interrogeons sur

l’automatisation et la robotisation.

Nous recherchons des gains de

productivité, notamment sur des

tâches « temps mort » qui mobilisent

des opérateurs alors qu’elles

pourraient s’effectuer de nuit et de

façon automatisée. »

Barthélémy Martin, Agronutrition

« Grâce au robot, nous n’avons

aujourd’hui plus de frein sur la

conception puisque nous pouvons

désormais travailler tous les types

de rayons de cintrage alors que la

machine n’en faisait qu’une dizaine

auparavant. Depuis, nous avons lancé

un nouveau produit. »

François-Xavier Desgrippes, Abrisud

« On donne maintenant au robot

des tâches beaucoup plus complexes

et intelligentes, on l’associe à des

procédés de contrôle très évolués ; ce

qui traduit une grande évolution dans

les processus combinés aux robots. »

François Ferlin, Actemium

« En métrologie, on peut envisager plus

d'automatisation avec, par exemple,

des contrôles tridimensionnels

sans contact appliqués à des pièces

récurrentes et solliciter les contrôleurs

sur des tâches plus nobles. »

Jérôme Lavenac, Boostec

Note de mutation #3

p. 13

Enfin, et très clairement dans la perspec-

tive de cette « usine du futur », plusieurs

intervenants ont évoqué la « cobotique »,

forme de robotique collaborative sur

le principe de l’assistance au geste de

l’opérateur, comme le prochain défi.

Le Club d’analyse économi que préfère

d’ailleurs le terme « cobot » à celui

de « robot », associant l’homme et le

robot pour que d’un côté, ce dernier

aide l’humain dans certaines tâches et

que de l’autre, l’homme puisse, avec son

expertise, piloter le robot et le repro-

grammer afin de le rendre de plus en plus

adaptable. Ce qui nous conduit à repenser

les relations homme - machine et soulève

également plusieurs questions d’ordre

juridique (vers un droit des robots ?).

Un roboticien en cours de mise au point d'une

trajectoire robot, Actemium Toulouse

Note de mutation #3

p. 14

Sur les freins à l’usage des

systèmes robotiques, deux idées

forces ont émergé : la difficulté

des chefs d’entreprises à opérer

le virage de la robotisation de leur

outil de production, le plus souvent par

méconnaissance des opportunités, et

l’acceptation par les salariés de l’arrivée

de ces solutions robotisées.

Investir dans des systèmes robotiques

est une décision économique importante

pour une entreprise, et notamment pour

une PME.

Elle l’est d’autant plus que le dirigeant

de PME (voire de TPE) peut être éloigné

de ces approches et des perspectives

de croissance que peut représenter

l’intégration d’un robot. D’ailleurs, si la

prise de conscience peut se faire quand

l’entreprise se porte bien, elle est le plus

souvent prise pour des raisons défensives

avec un objectif de type « il faut

s’équiper pour ne pas mourir! ».

Accompagner les chefs d’entreprises,

les assister dans leurs choix industriels,

les aider à identifi er des experts (privés

et publics) pour étudier la faisabilité

d’un projet de robotisation ont été des

solutions évoquées en séance pour lever

ce type de frein.

Intégrer une solution robotisée n’est

pas sans conséquence pour les salariés.

De nombreux témoignages d’industriels

ont acté l’idée d’anticiper ces évolutions,

d’instaurer un dialogue au sein de

l’entreprise. Elle peut se faire à deux

niveaux suivant l’ampleur du projet.

> Au niveau de l’entreprise, globalement,

avec des approches de type « groupe

de travail » où toutes les parties

prenantes sont associées (conception,

atelier…) pour repenser l’organisation

du travail, l’ordonnancement des tâches

en amont comme en aval ou bien avec

un nouveau projet d’entreprise de type

« Notre usine de demain ».

> Au niveau des opérateurs concernés

(atelier) par la mise en place du

« système robotique » avec un projet

de formation très en amont pour

repenser le cadre de travail et les

repositionner sur des tâches moins

pénibles et à plus forte valeur ajoutée.

Par ailleurs, s’agissant de la prise de décision

stratégique comme de l’acceptation par

les salariés, il apparaît opportun d’évaluer

l’intérêt de ces « systèmes robotiques »

non pas à l’aune de la seule réduction des

coûts de production, mais bien en intégrant

d’autres dimensions comme la santé (TMS(4)),

le bien-être, le climat social de l’entreprise,

etc. (notion de coût global).

« Dans mon activité, l’acceptation

sociale est un frein au départ. Le

seul moyen de la gérer correctement

est de le faire en amont et non

pas a posteriori. Elle peut ainsi

être un facteur de progression de

l’entreprise. »

Christian Laffont, Dribbling Underwear

1.3. Quels freins à l’usage des systèmes robotiques ?

4. Troubles musculo-squelettiques

Note de mutation #3

p. 15

Enfi n, les différents intervenants n’ont

pas évoqué spécifi quement le coût des

« systèmes robotiques » comme un frein

à leur usage. Depuis quelques années, les

avancées technologiques ont largement

contribué à le faire diminuer et l’accès

à la robotique est devenu plus facile, y

compris pour les PME. Même si se doter

d’un « système robotique » est une décision

importante, la diffi culté réside dans

l’investissement et non dans sa nature.

Ce point est donc à relier au débat

autour du « retard d’automatisation

et de robotisation de la France ». Les

économistes, membres du Club d’analyse

économique, ont rappelé qu’il était avant

tout lié au retard d’investissement industriel

en France et qu’il n’y avait pas là quelque

chose de spécifi que à la robotisation ou à

l’automatisation. Le retard d’investissement

industriel en France est lui-même le

corollaire de la diminution du potentiel de

croissance économique de la France, en

baisse depuis plusieurs années.

« Dans le textile, ceux qui ont survécu

sont ceux qui, déjà il y a une vingtaine

d’années, ont commencé à toucher à

l’automatisation. Et ceux encore en vie

sont justement ceux qui ont su franchir

le pas de la robotique avant tout le

monde, pour éviter de tomber dans la

déchéance. »

Christian Laffont, Dribbling Underwear

« L’intégration du robot, préparée

depuis un an environ, qui occupe une

place centrale dans notre usine, a

été l’occasion de faire se rencontrer

les personnes de la conception ou de

l’ordonnancement et de la fabrication.

Elle a modifi é les habitudes de

travail. »

François Xavier Desgrippes, Abrisud

La Chimiothèque automatisée de Sanofi à Toulouse

(1,4 millions de molécules conservées)

Note de mutation #3

p. 16

ROBOTISATION ET EMPLOI

Robotisation et emploi

Le développement de la robotique soulève

de nombreuses craintes quant au devenir de

l’emploi.

Il est admis que les systèmes robotiques

peuvent à la fois alléger le travail de l’homme

en le déchargeant de tâches physiques

pénibles ou répétitives et lui permettre de

se concentrer sur des activités mobilisant

son intelligence et sa créativité. L’usage de la

« cobotique » peut faire sens pour produire

autre chose et autrement, avec des travailleurs

à la compétence reconnue, aidant ainsi au

dépassement des formes tayloriennes de

travail.

Néanmoins, il relèverait d’une analyse candide

d’ignorer que, dans certains cas, un facteur

d’introduction ou d’extension des systèmes

robotisés dans les usines réside bien dans la

volonté d’améliorer la productivité et d’alléger

les coûts. Ceci est-il alors défavorable à

l’emploi, notamment en termes quantitatifs ?

Deux éléments de réponses sont proposés :

Si les débouchés industriels progressent,

alors le volume d’emploi total nécessaire

à la production augmente. Les gains de

productivité réalisés grâce aux systèmes

robotisés diminuent certes la quantité de

travail nécessaire à l’unité produite mais

les quantités produites sont susceptibles

d’augmenter plus vite que ne diminue le

temps de travail à l’unité.

Si les systèmes robotisés sont entièrement

importés, alors le « déversement sectoriel »

cher à Alfred Sauvy ne se réalise pas

dans de bonnes conditions. Des emplois

sont détruits dans les territoires qui les

introduisent et d’autres sont créés, mais

ailleurs. Il est par conséquent nécessaire

que les systèmes robotisés soient autant

que possible conçus et fabriqués dans

les territoires qui les mobilisent, ici

Midi-Pyrénées.

Gabriel Colletis, économiste

Note de mutation #3

p. 17

Comme pour « l’usine du futur » et

« la place des systèmes robotiques »

dans celle-ci, les réponses

amenées par les industriels à ce

questionnement ont clairement été fonction

de la taille de l’entreprise et de l’expérience

de l’intégration de tels systèmes.

Pour les grands groupes qui disposent des

compétences nécessaires pour aller vers

davantage d’automatisation, il est assez

logique que l’intégration se fasse en interne.

Ces entreprises se sont ainsi dotées d’un

« groupe projet » ou « équipe dédiée » pour

faire progresser leur démarche.

En revanche, lorsqu’il s’agit d’une PME qui

s’engage dans un tel processus et qui n’a

donc pas nécessairement de savoir-faire en

matière d’intégration, alors il est envisagé

de faire appel à des experts extérieurs.

Appelés « intégrateurs », ils peuvent

accompagner les dirigeants sur des parcours

plus ou moins longs : étude d’opportunité,

étude de faisabilité et de rentabilité

du projet, aide au choix de la solution,

installation, formation des opérateurs, etc.

Ils sont dans tous les cas, pour les TPE et

PME – mais aussi pour un territoire – des

acteurs clés de la « robotisation » des

usines.

« Automatiser nos bancs d’essai

nécessitait de fortes compétences en

mécanique, pneumatique, informatique,

électronique, etc. que nous n’avons pas

trouvé auprès d’un intégrateur. Nous

avons donc créé un bureau d’études

interne « intégration des bancs d’essai

automatiques » et avons sous-traité

par sous-système. »

André Benhamou, Liebherr Aerospace

« Dans une PME ou ETI, nous n’avons

pas les moyens d’un grand groupe.

Au-delà du fait que l’intégration ait

demandé un degré de compétences

supérieur dans notre PME, le projet

a largement été pris en charge par

l’intégrateur. »

François-Xavier Desgrippes, Abrisud

1.4. Comment les systèmes robotiques pénètrent-ils les usines ?

Système de dépose de composites Atlas chez

Forest-Liné, Capdenac (Aveyron)

Note de mutation #3

p. 18

La robotique industrielle,

l’atout compétitivité de l’industrie

régionale : préconisations et

recommandations

2.

A l’issue de ces réfl exions et tenant compte

des programmes de fi nancement public

potentiels, le Plan régional Robotique et

Drones Midi-Pyrénées (2013 – 2016), le

Contrat de Projets Etat-Région (2014 – 2020)

et le programme européen Horizon 2020,

trois objectifs prioritaires sont proposés

pour accompagner la modernisation de l’outil

de production régional par l’intégration de

« systèmes robotiques » et favoriser, en

Midi-Pyrénées, le développement d’une

activité de conception et de production de

robots ou de « systèmes robotiques » à

vocation industrielle : créer un environnement

favorable au déploiement de la thématique

« robotique industrielle » (2.1), faciliter l’accès

des TPE/PME/ETI aux systèmes robotisés (2.2)

et accompagner la structuration d’une offre

régionale « robotique industrielle » (2.3).

Les préconisations proposées ci-après

pourront être mises en œuvre indépendam-

ment les unes des autres.

Note de mutation #3

p. 19

Si la « robotique » est déterminante pour la

compétitivité du secteur industriel régional,

le Club d’analyse économique observe

qu’elle est aujourd’hui encore peu intégrée

dans les entreprises (TPE-PME) en dehors

des grands groupes et qu'il subsiste un

défi cit de visibilité de cette technologie,

tant auprès des chefs d’entreprises que,

plus largement, auprès de la société civile.

Le Club d’analyse économique recommande

donc de :

Faire émerger une culture « robotique »

au sein des industriels et chefs d’entre-

prises de la région Midi-Pyrénées, en

s’appuyant :

> sur les grands salons industriels

régionaux (voir préconisation 1)

> sur les leaders régionaux

(voir préconisation 2)

> sur des professionnels-relais

(voir préconisation 3)

Sensibiliser au-delà du milieu économique

en proposant une ou, mieux, plusieurs

journées « robotique et société » à desti-

nation des différentes cibles ou parties

prenantes (chefs d’entreprises, syndicats

professionnels, syndicats de salariés,

chercheurs, représentants de la société

civile, etc.) à même d’aborder la question

de l’acceptation sociale des systèmes

robotiques et, plus largement, celle du

modèle français de « l’usine du futur ».

Intégrer, autant que possible, dans les

différents cursus de formation (initiale

et continue) ces problématiques de

« robotique », en particulier dans

les formations (niveau technicien et

ingénieur) en génie électrique, génie

mécanique ou maintenance industrielle.

Et ce, afi n de permettre d’acquérir les

compétences pour devenir un « référent »

robotique au sein d'une entreprise

industrielle (capable de suivre les

projets de robotisation sous-traités

ou internalisés) ou un spécialiste en la

matière chez un intégrateur.

Ainsi, parmi ces recommandations, trois

font l’objet de préconisations :

2.1. Créer un environnement favorable au déploiement de la robotique industrielle

Le stand Sterela au salon Milipol Paris 2013

Note de mutation #3

p. 20

Préconisation 1

>> Promouvoir la robotique dans les grands salons industriels régionaux

Il se tient en Midi-Pyrénées des manifestations récurrentes, géné riques comme

le SIANE, la Semaine de l’Industrie, ou sec torielles comme « Les rencontres de la

Mecanic Vallée » ou Aeromart Toulouse, où l’industrie régionale et ses entreprises

ont la possibilité de s’affi cher et de montrer leurs compétences. Ainsi que des

événements ponctuels tels que le colloque scientifi que organisé par ElrigFR

(robotisation dans le domaine de la santé) et le Génotoul, qui aura lieu à Toulouse

mi-octobre 2014.

Il est proposé de bâtir un format d’événement « clé en main » (conférence / table

ronde / expo sition), type « Forum de la ro bo tique industrielle », qui serait alors

proposé aux orga nisateurs des salons cités plus haut pour faire la promotion de

la robotique.

Ces forums, reproductibles, pour raient s’articuler autour de deux volets : un volet

« conférence / table ronde » avec intervention d’experts et d’industriels, plutôt à

destination des professionnels et des chefs d’entreprises, et un volet « exposition »

à destination du grand public, notamment sur les salons industriels génériques.

Au-delà des produits ou matériels exposés, les métiers et savoir-faire pourraient

alors également être mis en valeur, ouvrant ainsi un lien vers la promotion des

formations (initiale, continue, apprentissage).

Préconisation 2

>> Organiser des visites au sein d’entreprises régionales « exemplaires » dans la

mise en œuvre de systèmes robotiques

Pour certains grands industriels de la région, l’usine du futur se conjugue déjà

au présent (Continental Automotive France, Liebherr Aerospace, ATR, etc.) et

c’est dans l’essence même du Club d’analyse économique que de réfl échir à la

transversalité des approches et au rapprochement entre les grands groupes,

les ETI et les TPE / PME implantés en Midi-Pyrénées. Sur cette question de la

robotique, les réfl exions ont bien montré la sensibilité différente des dirigeants

selon la taille de leur entreprise.

Pour développer cette culture industrielle « robotique » com mu ne et

bénéfi cier des retours d’expériences d’entreprises qui ont déjà intégré

un système robotisé (démarche, accompagne ment, diffi cultés, gains, etc.),

il est proposé d’organiser à destination des industriels, sur un format

d’une demi-journée, des visites dans des entre prises exemplaires, suivies

d’un échange avec un expert «  robotique » pour approfondir la réfl exion.

Ces visites seraient également l’occasion d’échanger sur les bonnes pratiques en

termes d’intégration de robots et notamment sur le travail à conduire en faveur

d'une meilleure acceptation de ces systèmes.

Note de mutation #3

p. 21

Au-delà de la sensibilisation et de la

communication, parce que la robotique

peut aider nos entreprises à gagner en

compétitivité, parce qu’elle peut permettre

d’ancrer les emplois sur le territoire,

voire de les relocaliser, le Club d’analyse

économique préconise la mise en place

d’un dispositif individuel global, couplant

conseil stratégique et aide fi nancière afi n

d’encourager les entreprises à robotiser leur

outil de production.

Il est aussi recommandé d’associer plus

fortement un axe « robotique » aux actions

collectives de performance industrielle,

engagées ou en cours de montage en Midi-

Pyrénées, qui s’inscrit bien dans le volet

« optimisation de l’appareil de production »

des démarches « lean ».

« Les freins ne sont pas que psycholo-

giques, ils sont aussi économiques car

c’est une décision d’investissement

importante pour une PME. Il lui faut de

la visibilité sur l’avenir. »

François Duval, SYMOP, Fives Machining Systems

Préconisation 3

>> Créer un réseau de profession nels « relais »

Pour aller au-delà des actions de sensibilisation (ponctuelles) développées

précédemment, l’idée est de trouver ici des relais dans la sphère des structures

(collectivités, pôles et clusters, etc.) qui œuvrent déjà auprès des chefs d’entreprises

pour inscrire la promotion de la robotique industrielle dans la durée et lui donner

une approche plus individuelle.

Les chargés de mission ou techniciens de ces organismes travaillent quotidiennement

au près des dirigeants d’entre prises avec lesquels ils entretiennent des rapports de

confi ance. Ils pourraient donc aisément lors de ces échanges, et s’ils en détectent

l’opportunité, présenter les enjeux de la robotique, accompagner la réfl exion des

chefs d’entreprises en la matière, faire connaître l’offre de service régionale et

orienter l’entreprise vers des par te naires idoines…

Une formation des personnes engagées dans cette démarche pourrait être mise en

place avant le lancement de l’action.

Il est donc proposé de créer un réseau public ou parapublic de professionnels

« relais » spécia listes de la robotique.

2.2. Faciliter l’accès des TPE/PME/ETI aux systèmes robotisés

Perçage de profi ls aluminium par un robot

polyarticulé, contrôlé de façon numérique chez

Abrisud, L'Isle-Jourdain (Gers)

Note de mutation #3

p. 22

Préconisation 4

>> Favoriser et accompagner la robotisation des entreprises régionales

Avec l’intégration de systèmes robotisés, c’est bien la modernisation technologique,

économique et sociale de l’outil de production régional qui est en jeu. C’est une démarche

stratégique qui requiert une phase de diagnostic importante puis, le cas échéant, un soutien

fi nancier pour l’acquisition de « robots » ou de « systèmes robotiques ».

La phase de diagnostic pourrait notamment intégrer les étapes suivantes : expression des

besoins, études fonctionnelles, études de faisabilité, études d’impact économique et social,

ingénierie des compétences, modèle économique, choix des solutions, cahier des charges,

etc.

L’aide fi nancière est importante et doit constituer un effet de levier majeur. Si le prix des

robots diminue, il n’en constitue pas moins un investissement matériel important pour les

dirigeants.

Il est proposé de bâtir un dispositif global « ROBOTIZ MP » articulé autour d’une aide au

conseil reposant sur la prise en charge d’une partie des coûts d’expertise et d’une aide

fi nancière spécifi que pour l’acquisition du robot ou du « système robotique », dès lors

qu’il est avéré que ce dernier permet de consolider ou faire croître en Midi-Pyrénées des

emplois de qualité, à forte valeur ajoutée.

Ce dispositif pourrait s’appuyer sur la palette d’outils d’accompagnement fi nanciers

proposés par le Conseil Régional Midi-Pyrénées et, en particulier, le contrat d’appui PME,

ou encore sur les fonds « Robot » nationaux en cours de constitution.

La mobilisation nationale a pour objectif

de faire de la France une des cinq nations

leader de la robotique dans le monde d’ici à

l’horizon 2020. Midi-Pyrénées ne doit pas

rester en marge de cette dynamique et peut

accompagner sur son territoire l’émergence

d’une offre régionale « systèmes

robotiques » industriels.

C’est pourquoi le Club d’analyse économique

recommande :

d’accompagner la visibilité des sociétés

intégratrices, acteurs clés de ces

démarches, avec des outils adaptés

(annuaire, site web…), en lien avec la

montée en puissance du Cluster Robotics

Place.

de soutenir le développement d’une

plate-forme de démonstration pour

notamment mutualiser les coûts, obtenir

des retours d’expériences et faciliter, par

la vertu de l’exemple, l’acceptation sociale

des systèmes robotisés.

de favoriser la création d’une

communauté d’utilisateurs de robots

ou de « systèmes robotiques »,

permettant la constitution d’une masse

2.3. Accompagner la structuration d’une offre régionale « robotique »

Note de mutation #3

p. 23

critique d’acteurs spécialisés dans cette

thématique (industriels, chercheurs,

enseignants, prestataires, intégrateurs…).

de lancer une cartographie des acteurs et

compétences des « systèmes robotiques »

industriels (voir préconisation 5).

de soutenir les entreprises de la

« robotique » dans leurs actions à

destination des marchés et notamment

à l’international (voir préconisation 6).

Une action ciblée DO/sous-traitant ou

Grand groupe/TPE-PME sur l’exportation

d’une solution robotique conçue et

mise en œuvre en Midi-Pyrénées par

ces groupements pourrait aussi être

proposée.

de favoriser l’émergence de nouvelles

compétences « robotiques » par la

diversifi cation sur ce marché des

entreprises régionales de la machine-outil

(voir préconisation 7).

Ainsi, parmi ces recommandations, trois

font l’objet de préconisations :

Une réfl exion d'équipe sur la conception d'une

cellule robotisée, Actemium Toulouse

« Nous avons déjà des machines

automatiques et des robots dans

nos usines d’électronique. Mais il y a

encore du chemin pour les rendre plus

intelligents, avec des méthodes de

traitement de la vision, des testeurs

plus fl exibles, le big-data, etc.. Il y a

des pistes à explorer en région... »

Philippe Guyard, Actia

Note de mutation #3

p. 24

Préconisation 5

>> Identifi er les acteurs régionaux des « systèmes robotiques industriels »

Pour bâtir une stratégie de structuration d’une offre « systèmes robotiques industriels »

régionale, un état des lieux s’impose. Si un premier travail identifi ant les entreprises et labo-

ratoires de recherche dans la robotique de service a déjà été réalisé en région, il conviendrait

de le généraliser à la robotique industrielle, en l’orientant également marché. Plus précisé-

ment, il appartient de bien identifi er l’ensemble des acteurs concernés par les savoir-faire

dans la robotique industrielle : soit les entreprises dont c’est le cœur de métier, soit celles

ayant des produits ou process pouvant intervenir dans la fabrication des systèmes robotisés.

L’enjeu industriel porte d’ailleurs moins sur le robot lui-même que sur les équipements

fonctionnels qui lui sont associés et la façon de les intégrer : depuis les préhenseurs classiques

(pince, aimant, ventouse, changeur de main...) ou autres outils de process (fraise, torche de

soudage, pistolet de peinture…) jusqu’aux capteurs (vision, audio, télémétrie, lecteurs RFID…)

qui donnent encore plus de sens aux robots.

Dans l’innovation collaborative se trouve certainement la vraie valeur ajoutée d’une offre

régionale « système robotique », qui consisterait à savoir lier un bras manipulateur à une

fonctionnalité associée pour en faire un système robotique performant. Ces fonctionnalités

peuvent être de différentes natures, comme par exemple :

> Percevoir et appréhender l’environnement (interprétation, reconnaissance, modélisa-

tion)  : capteurs, radars, caméras, télémètres laser, drivers, systèmes de localisation,

traitement du signal, etc.

> Analyser et apprendre : analyse de données, architecture décisionnelle, intelligence

artifi cielle (IA), superviseur, cloud, etc.

> Communiquer avec son environnement (M2M) : électronique du signal, protocoles de

communication, logiciels d’interconnexion, objets connectés, etc.

> Interagir avec l’homme : reconnaissance vocale et visuelle, analyse de la parole et

synthèse vocale, interfaces Homme-Machine, etc.

> Agir dans le monde physique : manipulation, dextérité, navigation, locomotion,

commande, etc.

Dans ce contexte, la cartographie est un outil qui doit permettre non seulement d’identifi er

les acteurs régionaux (fabricants de robots, fabricants de baies et armoires de commandes,

fabricants d’équipements périphériques pour cellules, intégrateurs, bureaux d’études, ex-

perts procédés, distributeurs, etc. ), mais aussi de mieux comprendre comment s’articulent

les compétences de chacun (notamment sur des types de fonctionnalités et donc d’usages

- voir ci-dessus). Il apparaît par ailleurs indispensable de bien répertorier et mettre en

lumière les intégrateurs régionaux afi n de faciliter ultérieurement la rencontre avec les PME.

En outre, la qualité du tissu industriel régional assure la présence d’acteurs clés des segments

applicatifs (aéronautique, espace, automobile, agro-industrie, santé…) et pourrait permettre

dans un premier temps des développements signifi catifs sur ces segments matures en

attendant l’émergence d’un marché de volume en robotique de service. De ces binômes

« robot/procédé » naîtront assurément des réussites qui pourraient également faire l’objet

d’un accompagnement à l’export.

Il conviendrait également d’enrichir la cartographie avec l’offre d‘enseignement, les travaux

des laboratoires de recherche et les outils de transfert de technologie en Midi-Pyrénées,

afi n d’accroître encore les liens entre la formation, la recherche et l’industrie (auxquels les

bourses CIFRE contribuent par exemple).

Cette démarche constitue également le préalable à toute action de prospection pour attirer

de nouveaux opérateurs qui pourraient venir compléter le potentiel régional.

Il est donc proposé de lancer une étude régionale de type cartographie des acteurs des

systèmes robotiques industriels.

Note de mutation #3

p. 25

Préconisation 6

>> Accompagner le développe ment des PME à l’international

D’après une étude réalisée en 2012, Midi-Pyrénées compte 116 entreprises

positionnées sur la robotique de service ou ayant le potentiel de l’être, ainsi

que 17 laboratoires de recherche, 9 plateformes technologiques et le Cluster

« Robotics Place ».

Certaines de ces entreprises ainsi que celles de la robotique industrielle possèdent

soit des produits soit des briques technologiques utiles à la conception ou à la

fabrication de « systèmes robotiques » et recherchent une plus grande visibilité.

Une action à l’international serait opportune afi n de promouvoir la région et ses

entreprises, de permettre notamment aux TPE/PME d’accéder à de nouveaux

marchés à l’export et, pour les pouvoirs publics, de prospecter de nouvelles

entreprises. Elle pourrait tout à fait s’inscrire dans le cadre du dispositif

International Midi-Pyrénées.

Il est proposé de bâtir une action collective pour accompagner des entreprises

régionales de la « robotique » sur des marchés porteurs à l’étranger, notamment

aux Etats-Unis ou en Asie (Corée, Japon).

Un atelier de Spie Sud-Ouest à Colomiers

Note de mutation #3

p. 26

Préconisation 7

>> Favoriser le développement de nouvelles compétences des industriels de la

machine-outil dans la « robotique »

Au cœur de l’industrie, le secteur de la machine-outil subit à la fois la baisse

globale des investissements industriels et, plus récemment, la concurrence des

fabricants de robots. Ces derniers mettent sur le marché des systèmes robotisés

souvent inférieurs aux coûts des machines.

Or, les entreprises de la machine-outil disposent de fortes compétences

techniques et technologiques –proches des fabricants de systèmes robotisés–

qui pourraient, dans le cadre d’actions adaptées, les amener, elles aussi, à se

positionner sur ce marché de l’industrie du robot.

Fort de ce constat, il est proposé de lancer une action collective de diversifi cation(5)

des entreprises de la machine-outil vers la robotique (M.O. Robot).

Une première expérimentation pourrait être portée par le territoire de la Mecanic

Vallée, fortement spécialisé dans la machine-outil et la machine spéciale, et

pourrait le cas échéant être généralisée en fonction des résultats.

La robotique dans la Mecanic Vallée

140 entreprises adhérentes au Cluster, représentant 11 720 emplois

25% d’entreprises ont au moins un robot (soudure, peinture, embouti, limage

principalement)

86% ont au moins un automate à commande numérique, soit un parc machines de

près de 3000 automates à commande numérique

Une quinzaine d’entreprises spécialisées dans la machine-outil ou machine spéciale

(câblage, automatisme, logiciel/programmation, carrosserie)

4 intégrateurs : Fives, Defi 12, Sud-Ouest Système et Mecatheil

Source Cluster Mecanic Vallée

5. Le Club d’analyse économique a d’ailleurs –dans des travaux antérieurs– souligné

l’importance de ces stratégies de diversification : acquisition et maîtrise de

nouvelles technologies, acquisition de nouvelles compétences et métiers, synergie

avec le métier de base (mécanicien), répartition des risques, etc.

Note de mutation #3

p. 27

Phase 3 : Restitution collective – 1 jour

Une journée de restitution serait prévue en fi n d’action collective avec les

participants, entreprises et cabinet(s) conseil, pour présenter les principaux

résultats, identifi er les bonnes pratiques et se projeter dans la « mise en

œuvre » de la diversifi cation.

L’action collective ferait également l’objet d’une capitalisation (éléments

de méthode, aspects liés à la thématique et au territoire, problématique de

diversifi cation).

Phase 2 : Diagnostic individuel – 5 jours

Cette phase aurait pour objectif d’identifi er la « capacité de l’entreprise » à

aller vers cette diversifi cation et, plus précisément, la nature du produit ou des

process à mettre en œuvre (plan d’action) pour être demain un acteur de la

robotique.

Ce diagnostic aborderait les thèmes suivants :

> Etude d’opportunité / expression de la vision stratégique

> Analyse fonctionnelle de l’outil de production

> Cartographie des compétences (besoin de formation)

> Modèle économique du futur projet industriel

Le diagnostic déboucherait sur l’élaboration d’un plan d’action individuel pour

lancer le nouveau projet industriel.

Phase 1 : Séminaire collectif – 1 jour

Lors de ce séminaire réunissant les entreprises retenues, les thèmes suivants

seraient abordés :

> Pourquoi se diversifi er ? Les différents types de diversifi cation (avantages,

inconvénients) ? Comment se diversifi er ?

> Présentation du marché de la robotique, en présence d’acteurs régionaux

et/ou nationaux (intégrateurs, SYMOP, CETIM, etc.) : Quelles opportunités de

développement pour les entreprises de la machine-outil ?

Cette action collective « M.O. Robot » pourrait être organisée en trois phases :

Note de mutation #3

p. 28

Commission Européenne. Factories of the future 2020, 2013.

DGCIS, PIPAME. Le développement industriel futur de la robotique personnelle et de service

en France, 2012.

FIVES. Cahier de l’observatoire FIVES des usines du futur, 2013.

International Federation of Robotics (IFR), World Robotics 2013 Industrial Robots.

The Information Technology & Innovation Foundation (ITIF). Are robots taking our jobs, or

making them? Septembre 2013.

Mapping Consulting pour MPI et la DATAR. La robotique de service, 2012.

Ministère du Redressement Productif et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

France Robot Initiatives, mars 2013.

Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Technologies-clés 2015, mars 2011.

Région Midi-Pyrénées. Plan de soutien régional Robotique et Drones 2013-2016,

novembre 2013.

Smart Industries. Osez l’usine du futur, Septembre 2013, n°1.

https://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:8373:ed-2:v1:fr

http://www.symop.com/fr/

Cette bibliographie a été complétée avec des articles issus de la presse papier ou en ligne

(Les Echos, La Tribune, L’Usine Nouvelle, Touléco, Entreprises Midi-Pyrénées, La Dépêche du

Midi) et de sites web sur lesquels nous nous sommes appuyés pour réaliser un benchmark

d’initiatives lancées dans d’autres régions sur la robotique comme l’usine du futur (Aquitaine,

Auvergne, Bretagne, Limousin, Normandie, Rhône-Alpes, Wallonie).

© Photos

p. 8 - Continental

p. 10 - Liebherr Aerospace Toulouse

p. 12 - ElrigFR/L. d'Aboville

p. 14 - Actemium

p. 16 - Sanofi Toulouse

p. 18 - Forest-Liné

p. 20 - Sterela

p. 22 - MPE/Rémy Gabalda

p. 24 - Actemium

p. 26 - Spie Sud-Ouest

BIBLIOGRAPHIE

Note de mutation #3

p. 29

1. Chronologie des rapports récents annonçant les mesures pour la compétitivité de la France et la reconquête industrielle :

> Pacte pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, Louis Gallois, novembre 2012.

Articulé autour de 8 leviers de compétitivité et 35 mesures concrètes, le Pacte national

est l’instrument privilégié par l’Etat pour restaurer la compétitivité, redresser l’industrie, la

croissance et l’emploi.

> Rapport de la Commission Innovation 2030 : 7 ambitions dans de nouveaux domaines à

conquérir, Anne Lauvergeon, avril 2013.

> La nouvelle France industrielle, Ministère du Redressement Productif, septembre 2013.

Les 34 plans de reconquête visent à moderniser l’outil industriel national.

> Une nouvelle donne pour l’innovation, Ministère des PME, de l’Innovation et de l’Economie

Numérique, novembre 2013.

40 mesures qui viennent renforcer la démarche sectorielle des 34 plans (ci-dessus) et les

7 ambitions de la Commission « Innovation 2030 ».

2. Défi nitions

Défi nition du robot dans la norme NF ISO 8373 : septembre 2012

La norme internationale NF ISO 8373 défi nit les termes relatifs aux robots et composants

robotiques fonctionnant dans des environnements industriels et non industriels :

manipulateur (2.1) multi-application (2.5) reprogrammable (2.4) commandé

automatiquement, programmable sur trois axes (4.3) ou plus, qui peut être fi xé sur place ou

mobile, destiné à être utilisé dans des applications d’automatisation industrielle.

NOTE 1 - Le robot industriel inclut :

• le manipulateur y compris les actionneurs (3.1)

• le système de commande y compris le pendant d’apprentissage (5.8) et les interfaces de

communication (matérielles et logicielles).

NOTE 2 - Cela inclut tous les axes additionnels intégrés.

NOTE 3 - Cela exclut les éléments liés au process à robotiser : presse d’injection, presse de

découpage, centre d’usinage, ...

https://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:8373:ed-2:v1:fr

Défi nition de la robotique :

La robotique est l’ensemble des sciences et des technologies qui sont concernées par le

développement et la mise au point de robots. Cet ensemble est structuré principalement

autour de quatre disciplines scientifi ques, l’électronique, la mécanique, l’informatique et

l’automatique.

ANNEXES

Note de mutation #3

p. 30

Les membres du Club d’analyse économique :

André BENHAMOU (Liebherr Aerospace), Président du Club d’analyse économique,

Philippe BARDET (Rockwell Collins France), Daniel BENCHIMOL (Eurogiciel), Sophie

BERDOUES-COUDOUY (Berdoues Parfums et Cosmétiques), Patrick BERGER (Banque de

France), Denis BLANC (Freescale Semiconductors), Philippe BLANC (MAF Roda Agrobotic),

Olivier BOURDET-PEES (Plaimont Producteurs), Xavier BOURGERIE (Thales Avionics),

Jacques BOYÉ (Paul Boyé Technologies), Cédric CABANES (Agronutrition), Jean-Luc

CANDELON (Scopelec), Philippe CARRÉ (3A Coop), Robert CASTAGNAC (Préfecture de

Région), Bruno CAVAGNE (GIESPER), Gilles CHARIER (Pôle Derbi), Gabriel COLLETIS

(Université Toulouse I), Michel CORBARIEU (Dendris), Jean-Pierre COUSSERANS

(Aeroconseil), Eric de SAINTIGNON (Airbus Defence & Space), François-Xavier DESGRIPPES

(Abrisud), Christian DESMOULINS (Actia), Mickaël EHMANN (Nataïs), Jean-Michel ESPENAN

(Polymem), Christophe FLORIN (Alstom Transport), Pierre GACHES (Gaches Chimie), Norbert

GLEMET (Raynal et Roquelaure), Frédéric GRANGE (Laboratoire Biocos), Michel HIBON

(Groupe Cahors), Martine JOANNES (Argene Biomérieux), Antoine JOUIN (Continental

Automotive France), Christian LAFFONT (Dribbling Underwear), Olivier LAMARQUE (Pierre

Fabre), Jérôme LAVENAC (Boostec), Jean-Luc LE DELLIOU (Spie Sud-Ouest), Jean-Pierre

MADIER (Magellium), Jean-Claude MAILLARD (Figeac Aéro), Marin MIGNOT (Sogeti High

Tech), Aldo MUCCIARDI (ATR), Pierre MONSAN (CCRRDT, Comité Consultatif Régional pour la

Recherche et le Développement Technologique), Mickaël ODIER (Tenesol), Bernard PAULRÉ

(Université Paris I), Marc PÉRÉ (Pôle Aerospace Valley), Bernard PLANO (MPE), Christian

PONCET (EDF), Philippe PRIGENT (Pôle Cancer-Bio-Santé), Philippe ROBARDEY (Sogeclair),

Rémi ROUX (Ethiquable), Daniel SEGONDS (RAGT et Pôle Agri Sud-Ouest Innovation), Xavier

TABARY (Sanofi -Aventis), Damien TALBOT (Université Bordeaux), Philippe TOUYAROT

(Groupe Fauché), Jean-Pierre VIALANEX (Thales Alenia Space), équipes Région, MPI et MPE.

Club animé par Cynthia VISENTIN, Midi-Pyrénées Expansion.

Nous tenons à remercier également les personnes qui nous ont accordé des entretiens :

Olivier CASAMITJANA (ElrigFR), Luc DANDO (Ingénieur Conseil indépendant), Hervé

DANTON (Mecanic Vallée), Yoann BARBEY (Sterela/Robotics Place), Jérémie PEDROS

(Actemium/Robotics Place), Jean CAZAUBIEILH et Antoine JOUIN (Continental), Xavier

BARTHOU, Florian DAVID et Guillaume ROUBICHOU (Spie Sud-Ouest).

Note de mutation #3

p. 31

Midi-Pyrénées Expansion

Immeuble Le Belvédère

11, bd des Récollets ∧ CS 97802

31078 Toulouse Cedex ∧ France

MPE Intégrateur de toutes les réussites économiques

www.midipyrenees-expansion.fr