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1 ATELIER REGIONAL «INTEGRER LA DIMENSION RURAL DANS LES STRATEGIES DE REDUCTION DE LA PAUVRETE» Ouagadougou, les 18, 19, 20 et 21 mars 2002 Rapport Final Par Zakari BOURAIMA EIER/BF Mars 2002

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ATELIER REGIONAL

«INTEGRER LA DIMENSION RURAL DANS LES STRATEGIES DE REDUCTION DE LA PAUVRETE»

Ouagadougou, les 18, 19, 20 et 21 mars 2002

Rapport Final

Par Zakari BOURAIMA EIER/BF

Mars 2002

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PREAMBULE Du 18 au 21 mars 2002 s’est tenu à l’Hôtel Splendide de Ouagadougou un atelier sous-régional de la Banque Mondiale ayant réuni, outre les organisateurs, des participants de 6 pays , à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Congo, le Mali, le Sénégal et le Togo (Cf. liste des participants en annexe). L’objectif visé par l’atelier est de renforcer les capacités d’analyse des acteurs locaux intervenant dans le secteur rural en vue d’une intégration plus forte de la dimension rurale dans les Documents de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) – (Cf. programme et session de travail en annexe). Le présent rapport tient lieu de compte rendu de cet atelier : comme tel, il expose les présentations et les discussions tenues lors des séances de travail. Ce rapport met l’accent sur les débats consécutifs aux différentes communications, étant entendu que tous les exposés et supports présentés sont disponibles sur documents papier et à travers le site web dédié à cet atelier. Enfin, nous n’avons pas voulu « personnaliser » le contenu de ce rapport : pour retrouver les noms des intervenants, des personnes chargées des synthèses, des rapporteurs et présidents de groupes de travail, l’on peut se référer aux annexes. 1. OUVERTURE ET INTRODUCTION DE LA SESSION Les organisateurs de l’atelier ont d’abord présenté en substance le but, les objectifs et le programme de l’atelier. Il en ressort que cet atelier vise à soutenir les différents pays pour un renforcement de leurs capacités en matière d’intégration de la dimension rurale dans les DSRP. Les volets principaux consistent à : - présenter les DSRP par pays ; - partager les méthodologies et processus participatifs d’intégration de la dimension rurale dans

ces DSRP ; - expliquer les stratégies adoptées en la matière par les différents pays. L’approche générale dans le déroulement de l’atelier s’est voulue être un approfondissement des connaissances à travers l’échange d’expériences Sud-Sud ; la Banque Mondiale ayant un rôle d’interface et de catalyseurs. Enfin, cette séance d’ouverture a permis aux différents participants de se présenter et d’exprimer leurs attentes vis-à-vis de l’atelier.

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2. LE POINT SUR LES DSRP • Le cas du Burkina Faso L’élaboration du DSRP s’inspire d’un certain nombre de constats dont une pauvreté grandissante malgré une amélioration de la croissance moyenne ou une situation sanitaire nationale en détérioration (VIH Sida). L’analyse de la situation au niveau du Burkina Faso a permis d’identifier quatre (4) secteurs prioritaires d’intervention : - l’éducation, - la santé, - les pistes rurales - la promotion d’une bonne gouvernance. L’intervention dans ces différents domaines se fonde quant à elle sur un certain nombre de principes dont la prise en compte du genre ou la gestion durable des ressources naturelles. Au niveau des actions réalisées, il a été remarqué de gros écarts entre les prévisions et les réalisations dans les quatre (4) secteurs prioritaires retenus par le DSRP au Burkina Faso. • Questions et discussions sur le DSRP au Burkina Faso La présentation du DSRP du Burkina Faso a suscité une série de commentaires, interrogations et discussions sur les questions suivantes : Quelles ont été les difficultés dans le processus d’élaboration du DSRP ? Pourquoi avoir intégré la dimension désenclavement dans les activités génératrices de revenus ? Quel sera le mode opératoire de mise en œuvre des orientations du DSRP : si l’essentiel du financement des actions dans tous les secteurs est attendu de l’Etat ; quel rôle reviendra à la société civile ? aux privés ? Quelles sont les stratégies à même d’améliorer le pouvoir d’achat des populations, afin qu’elles organisent pour résoudre elles-mêmes certains problèmes ? (niveau d’implication) Quelle est le rôle des populations en matière de gouvernance ? Quelle démarche auprès de la populations en matière de gouvernance ? Quelle démarche auprès de la population a été adoptée suite à la traduction de la stratégie en langue nationale ? Quel impact de la dévaluation dans le diagnostic du profil de pauvreté ?

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Eléments de réponses de la partie burkinabè La démarche d’élaboration du DSRP a été confrontée à quelques difficultés liées à la définition des indicateurs au niveau rural ainsi qu’aux méthodes de collecte des données. Les actions relatives aux pistes rurales et à l’adduction d’eau potable ne sont pas directement sources d’apports pécuniaires pour les populations mais elles conditionnent la réalisation d’activités génératrices de revenus. En matière de promotion d’activités génératrices de revenus, les crédits, notamment en direction des femmes, constituent des actions plus directement liées à l’amélioration des revenus des populations. Les données nationales montrent une baisse considérable des finances allouées au monde rural de 1983 à 2000. Le désengagement de l’Etat devrait être suppléé par le secteur privé et tous les autres acteurs institutionnels. Les différents ateliers régionaux organisés sur les DSRP visaient justement à informer et associer les différents partenaires locaux sur la détermination des rôles que les uns et les autres doivent avoir dans le processus. Mais le déficit de communication entre l’administration et l’Etat n’a permis d’impliquer tous les acteurs. Or, une multitude de projets et de privés contribuent aussi au processus de réduction de la pauvreté dans que leurs actions ne soient forcément comptabilisées. Quant à la traduction du document en langue nationale, il a été le fait de certaines associations vu le taux élevé d’analphabétisme en milieu rural. Les actions antérieures d’alphabétisation constituaient déjà un acquis, la tâche suivante est un effort de traduction des documents en langue nationale. La présentation du DSRP du Burkina a été suivie de celles du Sénégal, du Togo, du Bénin et du Mali. Ces présentations ont surtout mis l’accent sur le processus d’élaboration des DSRP. Le débat qui a porté sur les exposés a permis d’approfondir certains aspects relatifs à tel ou tel pays et d’aborder des problématiques générales, parfois communes. • Présentation DSRP du Sénégal Le processus a démarré par un Séminaire National, ensuite une réflexion a été entamé au sein de groupes thématiques. Les enquêtes sur les ménages (intégrant les dimensions quantitatives et qualitatives et portant sur les mêmes échantillons pour des questions de cohérence méthodologique) ont finalement abouti à la détermination du profil de pauvreté. A l’issue du processus, les données du document provisoire récapitulent des statistiques renouvelées et une perception globale de la pauvreté. Ce document a ensuite fait l’objet d’une restitution et d’une validation en séminaire national (participation de l’administration, la société civile : le rôle de l’administration se bornait à une supervision. Le processus a abouti à un document finalisé en décembre 2001 selon le chronogramme prévu. Il ressort au total qu’au plan national, le retour de la croissance (entre 1995 et 2001) n’a pas suffi à garantir une réduction de la pauvreté : celle-ci s’accroît au contraire aussi bien en milieu rural (incidence de 72 % à 88 %) qu’en milieu urbain (44 % et 59 %).

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• Présentation DSRP du Togo Le processus d’élaboration du DSRP a été lancé en février 2001. En octobre 2001, un séminaire méthodologique à réuni les ministères, les partenaires au développement, la société civile, les collectivités locales ; à l’issue duquel sept (7) groupes thématiques ont été constitués ; donc la réflexion devait se fondre en un document intérimaire (en préparation) posant les jalons du document final. Le processus a bénéficié de l’appui de personnes ressources du Burkina et de la Guinée. Le diagnostic de la pauvreté devant être conduit avec la population, il importe de lui faire appréhender le processus : ce rôle d’explication et de sensibilisation est dévolu aux partenaires du séminaire. Du fait du handicap lié au manque de données statistiques (recensement datant de 1981) la nécessité s’impose de conduire des enquêtes en vue de la production de données nouvelles. • Présentation DSRP du Bénin Le processus s’est d’abord fondé sur la mise en place d’un cadre institutionnel : par une approche participative, les collectivités locales et les acteurs de la société civile participent avec l’administration à la Commission Nationale de Lutte contre la Pauvreté ; des concertations ont lieu dans les différents départements du pays au niveau des préfectures et auprès des Unions Sous-Préfectorales des Producteurs (USPP). • Présentation DSRP du Mali Le programme PPTE vient renforcer une démarche nationale de développement à travers des programmes nationaux sectoriels existants. La stratégie de réduction de la pauvreté s’ancre également dans un processus de décentralisation assez avancé (703 communes dont les maires sont déjà élus, Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales, Fonds de Solidarité National) et des considérations institutionnelles fortes (justice sociale, aspects fonciers) Débats, discussion et éléments de réponses sur ces DRSP - Sur les seuils de pauvreté au Sénégal dans la caractérisation des ménages : il a été retenu un seuil de 2400 calories/personne/jour, mais dans l’ensemble la pauvreté est estimée en des termes aussi bien quantitatifs que qualitatifs. Au Bénin, d’autres estimations apparaissent en la matière : 74 868 FCFA/au (zone rurale) et 156 990 FCFA/au (milieu urbain). Au total, comment déterminer les seuils de pauvreté ? Y a-t-il des critères ? Peut-on se fier aux ménages qui se considèrent comme « pauvres » (enquêtes de perception au Sénégal). Quelle typologie dans la caractérisation de la pauvreté (pauvres/ très pauvres ?).

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- Du contenu véritable de la participation des populations : étendre la participation au-delà de la sphère gouvernementale et des forum nationaux ; toucher les acteurs sur le terrain. - Au Togo : comment a-t-on pu à partir d’un échantillon relativement réduit, extrapoler et pourquoi le diagnostic et l’identification des axes de réduction de pauvreté ont été réalisés concomitamment ? Comment les thèmes des groupes thématiques ont-ils été déterminés ? Sur quelles questions les thèmes ont été identifiés par les participants au séminaire de lancement ? - Quelles articulations entre les programmes de lutte contre la pauvreté et les programmes antérieurs ? Les DSRP se substituent-ils aux politiques nationales de développement ou permettent-ils de cibler des actions précises après diagnostic ? (au Bénin, le DSRP remplace le Document de Politique Temporaire et Social de l’Etat ; au Mali, il semble s’articuler avec des processus antérieurs). - Quels mécanismes de suivi-évaluation ? Exemple de l’Observatoire du Changement Social au Bénin. 3. PARTICIPATION DES ACTEURS RURAUX AU PROCESSUS DSRP Deux cas ont d’abord été présenté brièvement : Mali et Bénin. - Le Mali a mis en œuvre un certain nombre de mécanismes et de dispositifs suite à un atelier national ; à savoir le Comité d’orientation, la Commission mixte Mali / Partenaires au développement, les Comité thématiques, le Secrétariat technique et la Cellule technique de coordination du DSRP. - Au Bénin, différentes couches paysannes (organisations) ont été représentées dans les consultations du processus DSRP (travaux, ateliers) sur des questions telles : - zones ou poches de pauvreté dans les sous préfectures - groupes sociaux les plus concernés par la pauvreté - raisons principales de la pauvreté / solutions et réponses - mécanismes de résolution des problèmes Les groupes thématiques ont abordé les questions liées au transport, à la santé, l’hygiène, le genre, l’habitat et l’ environnement Ce processus a permis d’instaurer des débats au sein des groupes ainsi qu’une distribution des rôles (Etat / société civile) • Présentation sur : La dimension rurale des stratégies nationales de réduction de la pauvreté

Revue préliminaire des DSRP. Dimension participation (P. Verissimo) L’analyse se fonde sur des constats de revue préliminaire sur 8 pays : Burkina Faso, Ouganda, Tanzanie, Mauritanie, Mozambique, Nicaragua, Honduras, Bolivie Il en ressort que les DSRP se fondent sur 4 piliers principaux : - la participation - le diagnostic de pauvreté - les cibles et indicateurs - les actions publiques prioritaires

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La Participation vise : - l’insertion des acteurs ruraux au processus - l’appropriation des démarches Que constate-t-on • processus participatif est souvent intensif mais l’on dispose de peu d’informations sur la

participation des acteurs ruraux. La participation est souvent comprise comme une simple consultation. Des consultations se font

au départ et à la fin du processus mais l’on assiste rarement à une participation active

• processus intégrant Ministères ruraux, ONG (et bailleurs de fonds) à travers des consultations,

comité techniques interdisciplinaires, groupes thématiques ; mais des ONG s’estime parfois moins représentées dans le processus).

• Groupements communautaires et secteur privé, consultations régionales • De nombreux thèmes ruraux émergent des diagnostics (par exemple l’accès à la terre, les

reformes foncières, les besoins en termes d’amélioration des infrastructures (réseau routier, l’accès à l’information) ou la baisse de la productivité agricole. ; mais ces thèmes ne sont pas toujours systématiquement reportés dans les documents, de plus, l’on ne précise pas dans les DRSP les parties prenantes qui ont évoqué ces problèmes.

• Multiples références aux stratégies de développement rural existantes, valeur ajoutée du

processus DSRP ? (est-ce que ces stratégies sectorielles sont axées sur la pauvreté rurale ? Dans quelle mesure y contribuent-elles à la lutte contre la pauvreté ?).

Enfin, les ministres techniques estiment être moins intégrés que les ministres de l’Economie et des Finances, Les ministères de l’Agriculture ne sont pas les plus’’forts’’ dans le processus. (exemple : en Ouaganda, c’est le Ministère des Finances qui s’occupe de la mise en œuvre des stratégies sectorielles de l’agriculture et non le ministère de l’Agriculture).

• Débat - discussions - Participation des ruraux à travers les chambres d’agriculture du Mali, aux niveaux local et communal. - Au Togo, des programmes régionaux servent de référence à tous les autres processus participatifs au niveau des ruraux. Le projet de restructuration des services de l’agriculture se fondent sur une démarche participative (les acteurs font recours aux services agricoles dont ils ont besoin). Mais est-ce que les représentants des agriculteurs ont les moyens de répercuter l’information ? Concertation à effectuer entre les ministères (ministère du plan, ministère des finances) - Participation à la base au Bénin ( exemple : Approche Participative Niveau Village (APNV), gestion interne de l’épidémie du sida…) - Notion de ‘’poche de pauvreté’’ insuffisamment exploitée

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- La participation n’est pas la consultation certes, mais elle a un coût : le document final du DRSP au Sénégal intègre les populations dans la formulation mais il se pose un problème de capacité de répercussion (volet confié à la société civile, y compris la presse). - Qu’est-ce qui est fait au niveau exécution et suivi de la participation ? - Les contours du CSRP intègrent l’ensemble des stratégies de développement et de réduction de la pauvreté, mais quelles articulations entre stratégies globales de développement et politiques spécifiques de réduction de la pauvrété ?. - Participation du privé : le privé ne veut pas prendre des risques surtout au niveau rural. - Le niveau de participation n’est-il pas aussi lié au niveau de démocratisation des pays ? - Même si l’on implique les population à l’élaboration du diagnostic, au niveau de la traduction des problèmes en objectifs, on les consulte moins. - Les institutions telles qu’elles ont auront d’énormes difficulté à mettre en œuvre les programmes. - En termes de participation, il ne suffit pas de donner la parole au paysan ; encore faut-il qu’il puisse définir d’abord ses problèmes, et déterminer qui doit travailler avec lui ? (éviter le biais administratif) :Il faut que les communautés puissent contractualiser, recourir à l’appui des techniciens en connaissance de cause ; Il ne suffit donc pas seulement de donner la parole aux pauvres - Dans certaines situations d’extrême pauvreté et d’absences de perspectives , on ne peut faire aboutir des actions : dans ces cas ne vaudrait-il pas mieux d’envisager des alternatives ailleurs (quitte à aider les populations à se déplacer !) - Les administrations, les districts, des départements, les sous préfectures doivent avoir des cadres capables d’être à l’écoute des populations ; ceci nécessite la formation de ce personnel et le fonctionnement de cadres de concertation : toutes choses qui ont un coût à inscrire peut-être dans les DRSP. Les systèmes financiers du développement peuvent être une clef pour le système participatif. - Attention à l’impact parfois négatif dans organisations internationales ; au niveau central : il faut que les ministères centraux soient suffisamment forts pour que les bailleurs rentrent dans un cadre national précis (il n’y a pas de développement sans Etat, sans volonté politique) - Il revient aux ministères du plan de s’occuper de la gestion et de l’allocution des ressources plutôt que s’atteler à déterminer les attributions des ministères techniques. - Le rapport de force : administration des pays pauvres/ partenaires au développement à des incidences sur la pauvreté - Administration urbaine coupé du monde rural - Quelles démarches d’ harmonisation des stratégies des différents intervenants ? • Tavaux de groupes et discussions sur la participation Trois groupes de travail ont été constitués selon les ministères pour analyser les multiples dimensions de la participation. Suite aux présentations, les points ont été évoqués :

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- Un constat fort : comment être plus proche de la participation que de la consultation ? En effet, la dimension de la participation semble être insuffisamment prise en compte ; c’est peut être des synthèses des rapports qu’il y a déperdition de l’information ; il y a comme une absence de remontée de l’information. - La participation doit permettre de déterminer les cadres de référence pour lesquels les fonds devront être mobiliser afin de faire suivre le processus DSRP (calendrier, échéances) - Le groupe de travail « ministères centraux » a fait une présentation par pays sur la base du constat par chaque pays à un niveau d’avancement propre dans le processus (par exemple les travaux des groupes thématiques sont en cours au Togo). • Synthèse sur la dimension de la participation Constats : - Dans tous les pays, la participation est un fait réel qu’on tente d’intégrer - Il y a des différences dans la mise en œuvre de la participation : le mode opératoire diffère d’un pays à un autre. - En général la prise en charge de la participation est différente même dans le niveau de représentativité de la société civile, selon les pays (méthodes et processus parfois au processus DSRP). - Limites de la participation : processus parfois mal planifié (on n’arrive pas à bien prendre en charge les préoccupations des uns et des autres ; insuffisance de coordination, instabilité gouvernementale, manque de volonté ; coût de la participation ; la participation est différente de la consultation ; absence d’appropriation ; la réflexion faite par la société civile n’est pas reflétée dans les documents Interrogations / ébauche des réponses : - Comment organiser le processus participatif ? (même s’il n’y a pas de modèle standard, il y a des pistes…) - Comment identifier les parties prenantes (les expériences ici seront aussi différentes que la diversité des pays) - Comment véritablement prendre en charge le processus participatif. (coût, mise en œuvre, résultats, suivi, cadre de concertation, acteurs, capacité de ces acteurs à jouer leurs rôles). - Rupture entre communautés et administration (les plans de développement ne prennent pas en compte les préoccupations des acteurs locaux) - Radio rurales comme pistes d’information des communautés rurales - Sources additionnelles de financement, coopération bilatérale pour financement ou multilatérale.

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4 . DIAGNOSTIC DE LA PAUVRETE RURALE Deux présentations préliminaires ont ouvert cette session de travail. Elles portent sur des élément de la pauvreté rurale au Burkina Faso et au Bénin. L’exposé sur le Burkina se fonde sur l’enquête prioritaire effectuée en 1998 sur les dix régions économiques du pays. Il présente l’évolution de la pauvreté dans ce pays (en progression avec accroissement rapide du nombre de pauvres). Quelques indicateurs sont donnés avant d’aboutir à la conclusion qu’au Burkina la pauvreté est essentiellement un phénomène rural caractérisé par de grandes disparités entre milieu rural et milieu urbain (pour l’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable même si pour ce dernier point on assiste à une hausse de la couverture hydraulique). L’exposé sur le bénin repose sur des enquêtes et techniques variées dans le cadre d’études sur les perceptions de la pauvreté. Ces études dont l’objectif est de fournir une vision nationale ont permis d’identifier les causes et les dimensions de la pauvreté et d’établir le profil de pauvreté en se fondant sur des seuils (alimentaire, non alimentaire et global), des indicateurs (dépenses globales du ménage) et une catégorisation des ménages (non pauvres, vulnérables, pauvres ou même ultra-pauvres) selon la consommation (revenus des ménages ruraux moyens 125.491 FCFA/an/ adulte. Enfin, 58 milliards ont été estimés pour le financement de la lutte contre la pauvreté. • Débat suite aux deux présentations introductives Questions et commentaires sur le Burkina - Manque d’indicateurs sur l’accès aux ressources - Il faut tenir compte d’autres variables par exemple le fait qu’on peut être plus pauvre en ville qu’au village même si en milieu urbain les ressources monétaires sont plus élevées - Catégorisation entre «pauvres» et «très pauvres» : quelles stratégies différentes pour les deux groupes ? la pauvreté est-elle dispersée ou concentrée ? - Quel rôle peut-il jouer le privé dans la scolarisation en milieu rural ? - L’indicateur sur l’automédication montre que plus le niveau de vie est élevé, plus l’on fait recours à l’automédication. . Questions et commentaires sur le Bénin - Sur diagnostic de la pauvreté, prendre en compte les pratiques de thésaurisation (certains ménages disposent parfois de ressources non investies dans leurs activités) - Il est à noter que les populations pauvres essaient de s’en sortir : elles n’ont donc pas comme on le pense une attitude fataliste vis-à-vis de la pauvreté.

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- Comment les 58 milliards à injecter dans la lutte contre la pauvreté ont-ils été déterminés ? Ce montant a été calculé à travers la méthodologie du seuil de pauvreté et sur la base de priorités telles l’intensification et la diversification de la production agricole, la santé, l’éducation, l’adduction d’eau potable, la création d’emplois etc. • Présentation sur le diagnostic de pauvreté à travers les DRSP ( P. Verissimo) Constats - Profils de pauvreté différents entre rural et urbain, mais pas entre les pauvres dans les documents Mesures de pauvreté rurales sont fournies, mais rarement entre genre, type ou taille des exportations agricoles ou source principale de revenus Profils de pauvreté détaillé existent par pays avec enquêtes répétitives, méthodes combinées. Multiples causes et déterminants de la pauvreté rurale sont identifiées, mais pas toujours priorisées Analyse superficielle de l’impact de récents programmes ou politiques ruraux sur la pauvreté ou la distribution Revue des dépenses publiques sur le secteur rural non couvert. • Commentaires- discussions - Comment faire l’analyse des anciens programmes quand ceux-ci n’étaient pas conçus dans l’optique d’une évaluation de la pauvreté ? comment réorienter des allocations partant des programmes déjà en cours. - Comment combattre la pauvreté dans le monde rural où le facteur climatique reste une contrainte très défavorable ? Mais il ne faut voir les aspects naturels par une: position défaitiste « c’est pas parce qu’il ne pleut pas que les populations sont pauvres», il peut aussi exploiter les énormes potentialités dont l’Afrique recèle : les pays ont le choix quant à déterminer des secteurs dans lesquels ils peuvent concentrer des budgets. - Eléments fondamentaux à prendre en compte: statut, genre, types et taille des exploitations. • Présentation sur le diagnostic de pauvreté au Burkina (M. SAWADOGO) La présentation a porté essentiellement sur des éléments méthodologiques considérés comme pertinents pour l’élaboration du diagnostic Les mêmes indicateurs ont été retenus pour les milieux rural et urbain ; les stratégies d’analyses correspondent aux 10 régions économiques et non au découpage administratif du pays. La perception des populations sur la pauvreté allie approche quantitative e approche qualitative.

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Différents types d’indicateurs ont été retenus démographique (taille des ménages, dépendants..), éducation et alphabétisation, activités des ménages ruraux (cultures de rente / cultures vivrières, élevage, pêche…) , habitat mode d’utilisation des combustibles, d’éclairage, accès à l’eau potable, équipement, revenus, accès à la terre, au crédit. Questions et débat - Y a –t-il pondération entre les différentes variables qui déterminent la pauvreté ? comment certains indicateurs ont-ils été retenus ? (exemple de l’utilisation du bois de chauffe) et quel suivi pour l’évolution des indicateurs ? - Comment rendre les actions conformes au diagnostic réalisé (par exemple au niveau de la distinction entre cultures vivrières, comment prendre en compte les différences notées par le diagnostic) - Comment prendre en compte la dimension du temps : quelles stratégies et activités pour le milieu rural en période de soudure ? (exemple : maraîchage) - Quelles différenciations entre les 10 régions économiques du pays ? - Sur les indicateurs d’accès au crédit, a-t-on tenu compte des pratiques locales et de l’absence du crédit bancaire dans certaines zones ? - Le diagnostic a permis de mieux cerner certains éléments (cultures de rente) pouvant être des facteurs de développement. - Dans le suivi de la pauvreté au Burkina il n’existe pas une méthode assez précise ; cependant, plusieurs enquêtes contribuent à fournir des données complémentaires : enquête test sur les nouvelles conditionnalités, perceptions des populations, éducation et santé (en 2002) ; enquête sur les processus de passation de marché, sur les prix des produits (en 2001) - Le crédit à moyen terme constituent une clef du développement des zones rurales même si le travail de la terre est pénible et parfois peut rentable. • Synthèse des travaux sur le diagnostic de pauvreté (Ch. Fauliau) - La pauvreté c’est pas seulement un problème de revenu - La pauvreté urbaine est différente de la pauvreté rurale - Beaucoup d’instruments d’analyse descriptive existent - Sectoriser certains groupes vulnérables - Insuffisance de statistiques nationales / DSRP ayant produit eux-mêmes leur statistique - Observatoire des ménages ruraux au Bénin : bonne option - Pauvreté collective / pauvreté individuelle (distinction permettant de mettre en place des éléments dynamiques d’actions) - Analyse du crédit agricole comme piste

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Questions - débat- discussions - Le diagnostic peut-il s’arrêter à la description de la pauvreté ? (ne faut-il pas aller à l’analyse des causes profondes qu’il faut décrier afin de monter que la pauvreté n’est pas une réalité inéluctable, mais qu’elle a des facteurs explicatifs ? ) - Peut-on avoir une définition commune de la pauvreté ? et des outils d’analyse similaire (paramètres communs) - Sélection des priorités : quels outils utilisés ? quels échanges entre pays ? - Pourquoi les ministères techniques ne sont pas outillés pour intégrer les actions de projet en cours touchant le domaine de la pauvreté (outils, cadres mise en place des institutions au niveau national, régional, service technique). - La pauvreté s’exprime aussi en termes d’ absence d’accès aux services et de manque de capitalisation - Les données chiffrées sur les agrégats nationaux (comme indicateurs) ne se sont pas traduites en outil de travail permettant une réflexion qui revienne à la base - Les directions régionales de l’agriculture ne reçoivent pas toujours les documents sur la lutte contre la pauvreté. - Elaborer la synthèse d’analyse et de diagnostic des exploitations agricoles est une démarche extrêmement complexe : certes la lutte contre la pauvreté pour le paysan se passe à l’intérieur des exploitations, mais comment faire la typologie de ces exploitations ; quelle définition de l’exploitation agricole ? et l’élevage ? Il y a des exploitations qui ne sont jamais rentables : faut alors aider les gens à se déplacer, même à partir ? ! Mais partir où ? faut transposer les problèmes des ruraux en milieu urbain ? ) - Equipe multidisciplinaires inexistantes ! - Le diagnostic doit aboutir à l’action sur des choses concrètes (partage des bonnes stratégies de lutte contre la pauvreté) - La pauvreté prend racine également dans le captage inégal de la rente au niveau national : différences de conditions de rémunération, différence dans la redistribution des richesses nationales (exemple de répartition des coûts dans la filière coton ) . - D’autres décisions au niveau macro-économique ont des répercussions sur l’exploitation (subvention du coton américain) - Insister sur la question de l’insécurité alimentaire (conjoncturelle ou structurelle) - Manque d’analyse prospective (renforcement des capacités d’analyse des ressources humaines) - Toujours des chantiers nouveaux, de nouveaux concepts qui s’écartent parfois des préoccupations réelles (alors qu’il existe déjà des instruments opératoires de développement)

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- Possibilités de négociations pour les pays africains: passer par les médias et les procédures de défense international, rôle d’institutions comme l’UEMOA 5. STRATEGIES SECTORIELLES ET CADRAGE MACRO-ECONOMIQUE Dans cette partie, deux expériences spécifiques ont d’abord été présentées : un cas au Bénin en matière de micro finance et une autre expérience sectorielle au Togo (le PNASA) • Cas de la microfinance au Bénin Le Consortium Alafia est une Association Nationale des Institutions de Micro finance du Bénin. Cette association de systèmes financiers décentralisés (SFD) s’inscrit dans l’élaboration d’une politique nationale de micro finance, démarche conduite au niveau du Ministère des Finances en charge du pilotage du processus DSRP. Le Consortium fait état de milliards de dépôts et de milliard de crédit, étant entendu que l’objectif de cette structure est de faciliter l’accès au crédit à un million de micro entrepreneurs d’ici l’an . La communication a présenté le diagnostic actuel des SFD (couverture inégale sur le territoire national, insuffisance de culture d’entreprise au niveau de la clientèle potentielle, difficulté de recouvrement des crédits surtout en milieu rural, faible niveau de professionnalisation) et les actions identifiées (amélioration du cadre et de l’environnement juridique des DSRP, appui à la professionnalisation, accroissement de la part de l’épargne nationale dans le financement des SFD, mise en place de mécanisme de garantie et de mutuelle d’assurance). • Cas du Projet National d’Appui aux Services Agricoles (PNASA) au Togo Le PNASA, cofinancé par la Banque Mondiale, le FIDA et le gouvernement togolais se met en œuvre à travers 4 volets : - fourniture de services d’appui et de vulgarisation agricole aux organisations paysannes - fourniture de service de recherche agricole - promotion du crédit rural et en encouragement à l’investissement en milieu rural - renforcement des capacités en élaboration des politiques, en planification et évaluation des

programmes Ce projet s’inscrit dans un cadre national de politique économique définie pour la période 1999-2003 et axé sur des réformes structurelles et institutionnelles Questions et discussions sur les deux présentations • Sur le cas du Bénin - difficultés de mise en œuvre des actions de crédit dans des contextes où les multiples

institutions pratiquant des taux d’intérêt différents - le consortium doit jouer un rôle important dans la micro finance en synergie avec l’Etat - situer les avantages nouveaux de la micro finance dans les DSRP, quel mode de financement du

monde rural ?

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- avec 26 milliards de dépôt et 25 milliards de crédit est-on dans une situation de respect des règles prudentielles en la matière ? Mais peut-on imposer des règles prudentielles aux institutions de crédit direct ?

• Sur le cas du Togo - les réformes du secteur agricole se fondent très souvent par une série de mesures définies par

les bailleurs de fonds : ainsi par exemple le désengagement de l’Etat est-il supplée par institutions

- « encadrement » agricole par les agents d’appui : il revient aux producteurs de préciser la

demande de service (en qualité et en quantité) et non à l’Etat - fonds de développement villageois apparemment éloigné des producteurs puisqu’il se situe au

niveau régional. Mais la question peut être vue surtout sur le plan de l’ordonnancement de la dépense que de son positionnement : les fonds peuvent se situer à un niveau national et les procédures de décaissement se situer à un niveau local. Dans le cas du Togo, dans les comités deux niveaux préfectoral et régional, les représentants des bénéficiaires sont bénéficiaires.

• Présentation sur les politiques agricoles et la pauvreté rurale ( T. Voituriez) La présentation part des constats que les pauvres sont ruraux en écrasante nonobstant la croissance de la richesse nationale par tête : les politiques macro-économiques ne suffisent pas. Ensuite sont présenté quelques facteurs explicatifs de la pauvreté : manque d’accès aux services de base, aux facteurs de production et aux ressources, faible opportunité d’écoulement des produits, faible productivité du travail, problèmes d’opportunité (capacité d’investissement et de capitalisation) et de risque (les riches peuvent espérer tirer profit des risques qu’ils choisissent, les pauvres gèrent les risques pour «sauver leur peau» Les enjeux pour la politique agricole considéraient donc à accroître les opportunités (augmentation de débouchés) et réduire, prévenir et gérer les risques (tendre vers l’investissement et non la précaution). Au niveau des opportunités, les leviers peuvent être commerciaux (baisse des protections et subventions au Nord, attaques à l’OMC…) financiers (infrastructure, mise aux normes…) ou réglementaires (qualité, concurrence). Au plan des risques (météo, prix foncier…) il s’agit de reporter la gestion de l’individu vers la collectivité : « mutualiser le risque ». La discussion consecutive à cette présentation a porté sur une série de questions :Que peuvent les producteurs vis-à-vis de la fluctuation des prix au niveau mondial ? comment peuvent-ils rentrer dans un tel système ? quelle place pour la recherche dans cette dimension de la lutte contre la pauvreté ?

* 6. SUIVI DE REDUCTION DE LA PAUVRETE • Présentation sur le système d’information pour le suivi de la réduction de la pauvreté (A.

COUDOUEL) La présentation a d’abord situé le rôle du système d’information qui va de la compréhension de la nature de la pauvreté au suivi – évaluation

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Les éléments du suivi, à savoir les indicateurs, les buts et les données ont été présentés. Les indicateurs types portent sur les intrants et les produits (indicateurs intermédiaires) et les résultats et impacts (indicateurs finaux). Les buts doivent être réalisés techniquement, financièrement et en terme de capacité d’absorption. Quant aux données qui se fondent sur les besoins, elles proviennent de sources variées (sources administratives, enquêtes quantitatives et qualitatives, observatoires, projets, communes, ONG etc.) Débat-Discussions - Les indicateurs doivent prendre également en compte la dimension évaluation existante - Le nombre de critères de validité des indicateurs semble être élevé ; mais il faut retenir qu’il

s’agit d’une grille de lecture à partir de laquelle on peut déterminer les éléments les plus pertinents en fonction des données

- Certaines techniques simples (telle la superposition de données cartographiques) peuvent

permettre d’agréger des données permettant une coordination de différents secteurs). • Présentation (J.-Ph Tré) A la suite de cette discussion, a été présenté un simulateur d’indicateur (disponible sur internet : www.worldbank.org/simsip/ dont l’emploi peut aider à mieux informer des pratiques à travers des buts réalistes La faisabilité technique des buts porte sur l’évaluation historique, les simulations micro et macro. Discussion - le simulateur ne permet pas d’obtenir certains éléments comme le taux de croissance - c’est un outil de simulation utilisé à tire indicatif ; il ne peut intégrer toutes les données, comme

les facteurs exogènes - il offre cependant la possibilité d’approcher certains variables tel le taux d’urbanisation 7. COMMENTAIRES SUR LE FILM DOCUMENTAIRE « A PORTEE DE VOIX : LES

PAUVRES PARLENT DE LA PAUVRETE » - Très bon film de bonne qualité cinématographique (densité des images) - Présence des éléments de pauvreté multidimensionnelle à éradiquer - Le film inexistant plus sur les manifestations que les causes de la pauvreté. Or cette pauvreté est

la résultante de phénomène beaucoup plus important (captage et redistribution inégalitaire des ressources)

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8. ANALYSE DES CIBLES ET INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT RURALDANS

LES DRSP DES DIFFERENTS PAYS Des travaux de groupes par pays ont porté sur ce volet ; l’exercice consistait, chaque DRSP à extraire de la partie liée au développement rural une petite portion de la matrice qui résume les interventions (ou préparer une petite section d’une telle matrice si celle-ci n’existe pas dans le document). ( Cf. aux rendus des travaux de groupe en annexe) Pour chaque intervention il s’agissait de : 1) Revoir le choix des indicateurs de la section du secteur rural choisie pour cet exercice, en ce

rappelant : - les types d’indicateurs - les qualités - les niveaux des indicateurs (désagrégation) - la fréquence 2) Procéder aux itérations entre les besoins en données et les données qui devraient être

disponibles. Arriver à une liste restreinte mais pertinente et réaliste d’indicateurs pour les interventions dans le milieu rural

3) Noter les institutions / acteurs responsables de la collecte et du calcul des indicateurs. En tirer un

tableau réaliste qui implique un plan de collecte, traitement, analyse et dissémination des indicateurs du milieu rural.

4) Revoir les buts fixés pour ces indicateurs du milieu rural et tester leur réalisme technique et

financier et leur cohérence avec la capacité d’absorption. 5) S’assurer de : La cohérence entre les différents buts pour le milieu rural La cohérence de l’ensemble des buts avec l’enveloppe totale 6) Pour votre restitution demain matin, discuter des difficultés rencontrées dans chacune de ces

étapes, des nécessaires pour surmonter ces difficultés. • Débats – Discussions suite aux présentations des travaux de groupe - Ecarts entre le niveau de production et l’amélioration des revenus des ruraux - L’intensification de l’agriculture ne traduit pas le recul de la pauvreté - Difficulté d’identifier des indicateurs de développement de l’agriculture et de réduction de la

pauvreté

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- Le suivi de la réduction de la pauvreté nécessite d’abord la mise en place d’un dispositif efficace

sur les plans technique et institutionnel - Le suivi doit intégrer des indicateurs variés prendre en compte les objectifs, les orientations

stratégiques et les dimensions institutionnelles (par exemple la coordination entre les différents ministères, les questions d’exonération de taxes sur les intrants etc.).

9. ACTIONS PRO-PAUVRES RURAUX Les deux cas présentés (Burkina et Sénégal) en introduction à cette session ont fait l’objet de discussions sur les multiples dimensions de la question. : - Possibilité d’accès à la téléphonie rurale (pour fournir des informations sur les prix, les marchés) - Au Sénégal pourra-t-on réaliser la multitude d’actions prévues sur les ans ? même si ce ne serait

pas le cas, il faut retenir que le DRSP est un document d’orientation (et un processus à poursuivre) accompagné d’un plan d’action prioritaire

- Quelles conséquences de l’exode rurale considérée comme une « saignée humaine » ; y a t-il

des actions pour endiguer le phénomène au Sénégal ? - Quels canaux de transfert des ressources de l’émigration sénégalaise dans le secteur rural ?

(phénomène non encore institutionnalisé) - Bonne diversité des actions présentées par le Sénégal par exemple ressources liée à l’élevage,

prise en compte de la question de l’énergie - Identification de filières porteuses au Sénégal (filière horticole) : marché étroit et fret aérien

exorbitant ; il faut profiter de l’UEMOA pour coordonner des opérations des pays et revoir la question du fret.

- Au Burkina, le secteur rural reçoit moins de ressources que la contribution à la richesse

nationale. Pourquoi cette baisse systématique des ressources allouées au milieu rural - Quels investissements pour le milieu rural à partir des ressources PPTE ? Et des autres

financements (PNGT, projets UE…) non intégrés au CSLP - Quelles possibilités de développement d’activités an matière de transformation de produits

agricoles ? - Au Burkina des acteurs clefs ne contribuent pas à la gestion des ressources budgétaires (société

civile, ONG, association) ; il faut décentraliser la gestion financière - Dans le CSLP du Burkina : rétablir l’équilibre en priorisant les secteurs sociaux ; faciliter l’accès

des ruraux pauvres aux services. - Au-delà de la qualité des diagnostics des DRSP, s’assurer des meilleures conditions de mise en

œuvre des actions - Quelles liaisons entre développement agricole et développement rural ?

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10 INTEGRATION DE LA DIMENSION RURALE DANS LES PILIERS CENTRAUX DES

DRSP Quatre groupes de travail ont été constitués pour examiner les mécanismes par lesquels les pays (Burkina, RD Congo, Mali, Bénin, Togo) peuvent renforcer l’intégration du secteur rural dans les DRSP (Cf rapports de groupes en annexes). Ces travaux ont été suivies d’une synthèse générale (P. Verissimo) focalisée sur les enseignements points qui suivent : - Les pays apprennent au fil du temps quant à l’amélioration de leur DRSP ; les premières versions ne prennent pas en compte un certain nombre d’éléments économiques (aspects institutionnels). - Actions proposées souvent de type investissement, pas de réformes de politique ou des institutions ciblées sur les pauvres ruraux. - Manque de clarté sur le cadre institutionnel pour la mise en œuvre, difficile de déterminer l’orientation pro-pauvre des actions proposées. - Actions publiques rurales rarement priorisées ; séquence de mise en œuvre non déterminée ; critères de sélection non décrits. - Budgétisation pluriannuelle fournie, mais difficile d’évaluer l’orientation pro-pauvre de dépenses (exemple de la Guinée, cartographie) - Relations - indicateurs – actions publiques et diagnostic actions publiques existent mais liens peu décrits. Questions - Quelle limite entre le rural et l’urbain dans les DRSP ? - Aborder le rural et l’urbain comme un continuum avec des dimensions consubstantielles : le rural en particulier doit être vu comme un espace (certes aux caractéristiques typées) mais non comme un secteur différencié! - Accent non mis sur les réformes par l’apport aux aspects institutionnels. En guise de conclusion Au terme de cet atelier et à l’instar des participants, l’on peut noter la bonne organisation pédagogique et logistique durant les quatre journées. Sur le plan pédagogique en particulier, l’atelier s’est articulé sur une diversité de thèmes abordés à travers un programme pertinent. Il y a lieu de relever également la densité des présentations, des échanges, des discussions et des synthèses au cours des différentes sessions. Les participants n’ont pas manqué, à la cérémonie de clôture, de louer l’expérience et l’efficacité des responsables pédagogiques, la qualité de la modération et de l’organisation des travaux .

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Toutes choses ayant fait de cet atelier un réel instrument d’amélioration des capacités des participants impliqués dans le processus DSRP des différents pays représentés.

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ANNEXES Programme de l’atelier Travaux de groupe Liste et adresse des participants

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TRAVAUX DE GROUPE I

Groupe n° 1 Thème n°1 : Participation des agents du secteur rural dans le processus DSRP A . Contraintes ultérieurement observées durant le processus DSRP

1) Insuffisance de coordination et de synergie entre les acteurs (Etat, ONG) 2) Instabilité des institutions gouvernementales et dirigeants chargés du processus 3) Insuffisance de temps et de ressources humaines et financières 4) Difficulté de choisir les représentants des acteurs dû à leur multiplicité 5) Difficulté de choisir une approche méthodologique tenant compte du contexte culturel

B. Messages-clés retenus des échanges entre délégations et des expériences respectives

1) Mettre à la disposition des acteurs des documents en langue nationale est un facteur important d’adhésion au processus

2) Démarrer le processus par des zones test constitue une valeur pédagogique 3) Instabilité des institutions et le mouvement des agents constituent un maillon faible du processus

C. Mesures à entreprendre afin d’incorporer les amendements nécessaires

1) Maintenir un cadre de concertation permanent et fonctionnel 2) Remplacer les capacités des acteurs impliqués dans l’élaboration et l’actualisation du DSRP 3) Elaborer un plan d’actions et un chronogramme de mise en œuvre des activités réalisées 4) Renforcer et appuyer les points focaux sectoriels

D. Contraintes possibles pouvant freiner les mesures pré-citées

1) Manque de moyens financiers et humains 2) Manque de volonté politique 3) L’inexistence d’un cadre institutionnel approprié 4) L’inexistence de politique sectorielle appropriée 5) Manque d’intérêt pour les acteurs et les partenaires au processus

E. Actions nécessaires pour palier ces contraintes

1) Renforcement de capacité des différents acteurs 2) Sensibilisation des autorités politiques et des partenaires au développement 3) Formation continue des agents

F. Rôle à jouer par les acteurs du processus

• Ministères centraux • Ministère touchant au secteur rural : Appui technique et logistique

• Groupes d’acteurs ruraux (Société civile – Secteur privé – ONG) /

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Groupe n° 2

Nom

Prénom Formation Pays

KABORE

Jean-Pascal

Cadre

Burkina Faso

AGOGNO

Koffi

Conseiller Technique

Togo

AG MOHAMAED

Alhassane

Chargé de Mission

Mali

TCHEMI

Wouroh

Chef de Division

Togo

BARASSOUNON

Ali Amadou

Député

Bénin

BOCOUM

Kolodo

CPS/MDR

Mali

SALL

Adama

DAF/MDR

Mali

EHOUMI

Nazaire

C/DPP/MAEP

Bénin

Président de séance :Monsieur AGOGNON Koffi Rapporteur : Monsieur BOCOUM Kolodo

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Groupe n° 3 : Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan

Synthèse

Togo Au Togo, il existe une volonté certaine de faire jouer le processus participatif ; cela se passe

déjà par une intégration de toutes les couches sociales dans le Programme de Développement Local et Participatif (PDLP – ONG) initiés depuis 1985 ainsi qu’à travers les Programmes Régionaux d’Investissement Publics élaborés et mis en œuvre depuis 1997 et les Plans d’Actions Villageois.

Les AGAIB dans le cadre du Projet Pilote de Fonds Social (PPFS) à travers les fonds

régionaux. Ces programmes déjà participatifs avaient été prévus dans le cadre de la lutte contre la

pauvreté en prenant en compte les préoccupations à la base ; dans le cadre du DSRP entamé en février 2001, ces processus vont être capitalisés et améliorés.

MALI Le cas du Mali est la résultante d’une expérience depuis les années 1991, voire d’une

tradition. Ils sont donc partis d’un processus participatif qui existait déjà (tradition) et ce depuis 1991.

Cette situation a donc simplement été systématisée et consolidée à travers un dialogue instantané d’une manière pérenne.

Burkina Faso

Le CSLP du Burkina Faso a été élaboré selon une démarche participative ayant associé

l’ensemble des acteurs du développement ; donc processus participatif avec responsabilisation à la base.

Ce dialogue a d’abord commencé par une information du gouvernement sur l’ensemble du

processus. Ce qui a nécessité la mise en place d’un CIM qui a par la suite produit les documents de base.

Ces documents de base ont ensuite été présentés par le MEF devant les 2 chambres du

parlement burkinabé (AN, chambre des représentants) et le CES ; puis vint le tour des partenaires, de la société civile et des autres acteurs de terrain.

2 ateliers régionaux ont été organisés dans le but d’informer les représentants de la société

civile, des administrations déconcentrées, du secteur privé et des groupements de producteurs sur les résultats de l’EP II et recueillir leur avis et contributions pour l’amélioration du document de base.

De très nombreux responsables d’associations ont ainsi eu l’opportunité d’énoncer ce qu’ils

considèrent comme priorités dans la lutte contre la pauvreté et de contribuer efficacement à la recherche des solutions.

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TRAVAUX DE GROUPE II

Le président CSLP est donc une synthèse de l’ensemble des idées et avis recueillis à travers le pays.

TOGO Président : Monsieur TCHAKEI Rapporteur Monsieur MADZIN CADRE LOGIQUE D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL Activités Intervenants Résultats Indicateur Source de Vulgarisation Objectif global : amélioration des revenus des ruraux Objectif spécifique

Activité 1 : organisation des producteurs

OA / OP Existence des OP Nombre des OP

Constat sur le te/ existence juridiq

Activité 2 : formation en techniques de production

OA/OP Les techniques sont maîtrisées par les OP

Augmentation des intrants agricoles

Statistiques de production agrico

Activité 3 : fourniture des intrants agricoles

OA/OP Privés

Disponibilité en intrants agricoles

Taux d’utilisation des intrants agricoles

Rapports techniq

Activité 4 : maîtrise de l’eau OA/OP/Privés Disponibilité en eau Taux de satisfaction des besoins en eau

Enquête sur le te/ rapports techniq

Activité 5 : conservation / restauration des sols

OA/OP Réduction de dégradation des sols

Augmentation des rendements

Enquête sur le te/ rapports techniq

DIFFICULTES

1) Nous sommes partis d’une feuille blanche 2) Les indicateurs de certaines activités sont difficilement quantifiables, il faut donc des

indicateurs qualitatifs, difficiles à mesurer La nécessité de préciser les activités afin de mieux cerner les indicateurs et les sources

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GROUPE REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO – BURKINA FASO SESSION 15 : INTEGRER LA DIMENSION RURALE 1) ETAPES PRIORITAIRES 1.1) Conception et formulation du DSRP - diagnostic de la pauvreté en milieu rural en faisant participer activement l’ensemble des acteurs

de ce milieu. - Restitution des résultats du diagnostic - Identification des stratégies et priorisation des actions - Identification des principaux indicateurs de suivi - Déterminer les ressources pour la mise en œuvre des stratégies et actions - Elaboration, traduction en langues nationales et diffusion du document. 1.2) Mise en place de structures décentralisées de coordination, de pilotage et de suivi –

évaluation 1.3) Mise en œuvre

Mobilisation des ressources Elaboration des plans d’exécution

1.4) Suivi et évaluation 2) MESURES NECESSAIRES, BONNE ANALYSE DE LA PAUVRETE MESURES D’ORDRE INSTITUTIONNEL - mise en place de structures intégrant l’ensemble des acteurs concernés - mettre en place des cadres de concertation fonctionnels avec les acteurs ruraux - décentralisation de l’administration (rapprocher l’administration des administrés) - mise en place des cadres contractuels définissant les droits et obligations de chaque partie. RENFORCEMENT DES CAPACITES - identifier les besoins en formation des acteurs - développer les plans de formation - administrer les formations - suivi – évaluation des formations

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MECANISMES DE COMMUNICATION - identifier les besoins et types de communication - élaborer des outils et supports appropriés - développer un système d’informations - animer le système d’informations CONTRAINTES A LA BONNE MARCHE - manque de paix sociale - absence de volonté politique - manque de soutien de la communauté internationale - insuffisance (ou manque) de ressources nécessaires - les pandémies (VIH/SIDA, paludisme…) et épidémies (choléra, ébola…) - les calamités naturelles (sécheresse, inondations…) - absence de motivation des acteurs REMEDES - instauration d’un dialogue social - démographie et bonne gouvernance - mobilisation des ressources - développer des lobbying adaptés - meilleure couverture hygiénique et sanitaire - développer les structures de prévention et d’indemnisation - mettre en place des mesures incitatives pour les acteurs GROUPE BENIN 1) ETAPES PRIORITAIRES POUR MIEUX INTEGRER LA DR - mise en place d’un cadre institutionnel de pilotage du document de DSRP - identification des acteurs à impliquer • Niveau central

Les membres du gouvernement Les ministères sectoriels Les partenaires au développement La société civile Les institutions

• Niveau local / régional - préparation de concertations locales / régionales identification + informations des acteurs - organisations des concertations locales / régionales : diagnostic, définition des priorités et des

axes stratégiques - synthèse et organisation atelier régional de restitution et pour exploiter les données existantes

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- synthèse nationale / mise en place des GT dont groupes thématiques dimension rurale prenant

en agriculture – élevage - pêche - élaboration avant projets DSRP - retour avant projets au niveau local / régional pour internationalisation et validation - finalisation rédaction DSRP 2) MESURES NECESSAIRES POUR UNE BONNE ANALYSE DE LA PAUVRETE RURALE - amélioration de la collecte de données - mise en place d’une bonne base de données sur les ménages ruraux ; les exploitations agricoles

- les conditions de vie en milieu rural – détermination des causes de pauvreté. - Mise en place des mécanismes institutionnels : par exemple développement institutionnel des

organisations paysannes tels que les groupements villageois : les groupements féminins ; les organisations de jeunesse ; comités de développement du village

- Mise en place des mécanismes financiers tels que fonds de solidarité régional ; fonds d’initiatives

locales. - Mise en place des mécanismes de communication tel que : téléphonie rurale, radio rurale,

institutionnalisation des concertations à la base - Renforcement de capacité : formation – alphabétisation – suivi participatif – responsabilisation

d’organisations communautaires / collectivités locales 3) CONTRAINTES A LA BONNE MARCHE DE CES MESURES - mauvaise détermination des causes de la pauvreté - déficit de formation et de communication - taux élevé d’alphabétisation - vide institutionnel créé par le désengagement de l’Etat de certains domaines - instabilité des institutions publiques (surtout du personnel) - non maîtrise de l’eau à des fins agricoles et pastorales - coût élevé des intrants - accès difficile à la terre - insuffisante prise en compte des besoins des femmes - faible accès au crédit

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4) REMEDES - renforcement de capacités à la recherche vulgarisation agricole - actions de formation - l’appui aux différents types d’acteurs dont surtout les organisations paysannes - renforcement de la fonction d’analyse permanente et d’interprétation de la situation du secteur

grâce à un système d’information performant - la fonction de prospective afin d’évaluer les risques des évolutions tendancielles et de déterminer

les services même nouveaux - la fonction de suivi et d’évaluation de conséquences des projets et mesures de politique afin de

fournir l’analyse permanente - mesures transversales comme : • la promotion de l’emploi et petites activités génératrices de revenus • développement de la micro finance • promotion du développement communautaire • protection sociale et promotion des femmes - renforcement de la bonne gouvernance et de la mise en œuvre de la décentralisation.

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TRAVAUX DE GROUPE III

MALI

QUELLES SONT LES ETAPES PRIORITAIRES A SUIVRE AFIN DE MIEUX INTEGRER LA

DIMENSION RURALE DANS LES DRSP ? IDENTIFICATION DES PAUVRES DU MILIEU RURAL 1) Définition de la pauvreté en milieu rural 2) Caractérisation de la pauvreté 3) Stratégie (en place et envisagée pour combattre la pauvreté) QUELLES SONT LES MESURES POUR UNE ANALYSE ET UNE BONNE PARTICIPATION ? - disposer d’une bonne capacité en ressource humaine - un bon cadre de concertation qui intègre tous les acteurs - les enquêtes doivent porter sur des échantillons représentatifs - une sensibilisation à travers les groupements et les canaux traditionnels de communication - associer les populations aux différentes étapes du processus - renforcer toutes les parties prenantes. CONTRAINTES - manque de motivation - difficulté de mobilisation des ressources financières - manque de disponibilité de certains participants au cadre de concertation - difficulté de diffusion des ménages en direction des populations rurales - manque de coordination entre les programmes sectoriels de développement REMEDES - Création d’un cadre incitatif - gestion rationnelle des ressources financières - traduction et diffusion des messages en langue nationale - consolidation des cadres de concertation et de suivi

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TOGO ETAPES PRIORITAIRES 1. Information des Ministères des Finances et Plan 2. Organisation des deux Ministères pour diffuser l’information 3. Identification des acteurs du processus 4. Séminaire de lancement du processus avec les acteurs du secteur rural :

- information - échange d’idées - méthodologie - calendrier

5. Formation du groupe thématique sur le secteur rural 6. Collecte et traitement de la documentation sur le secteur rural en vue de décrire le contexte et

faire ressortir la situation de référence 7. Elaboration du DSRP intérimaire intégrant la situation de référence du secteur rural et posant les

bases du DSRP final POUR LE DSRP FINAL 1. Mission d’identification des populations cibles 2. Mission de sensibilisation de masse au niveau régional et préfectoral et relais par les OA dans

les cantons et villages 3. Collecte des données sur la pauvreté rurale par village 4. Synthèse et restitution des données au niveau préfectoral et régional faisant ressortir les priorités

et les indicateurs de suivi et d’évaluation 5. Participation des institutions chargées du secteur rural à la rédaction et à la finalisation du DSRP 6. Large diffusion des DSRP (draft) 7. Validation (séminaire national) 8. Traduction en langues locales

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MESURES INSTITUTIONNELLES Mise en place des cadres de concertation permanente : - niveau Village (CVD) - niveau Canton - niveau Préfecture (CLP) - niveau Région (CRP) - niveau National (Comités InterMinistériels) RENFORCEMENT DES CAPACITES - Appuis organisationnels - Appuis techniques aux OP - Formations des acteurs (principalement des acteurs ruraux) - Appuis matériels et financiers MECANISME DE COMMUNICATION - Mise en place des radios rurales ou de proximité CONTRAINTES - Ressources humaines (institutions publiques et privées) - Temps (mise en œuvre prend du temps) - Manque de données statistiques fiables (recensement de la population, EBC, recensement

agricole) SOLUTIONS - Appui institutionnel et organisationnel - Recensement de la population, EBC, actualisation des données agricoles)

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RAPPORT DE LA DELEGATION DU BENIN

La délégation béninoise, après avoir réfléchi et examiné les différentes étapes de la discussion et extrait une portion de la matrice qui résume les interventions liées au développement rural dans le DSRP, a décidé de concentrer le travail à faire sur la spéculation « Maïs »

Ainsi parmi les indicateurs, trois (3) ont été retenus : il s’agit du nombre d’agents

d’encadrement sur le terrain, des ressources financières mises à disposition dans le cadre de la production agricole puis du nombre de producteurs formés.

Les résultats des travaux se présentent comme suit : 1 et 2) Objectif : Intensification de la production du maïs pour l’année 2003

INTRANT PRODUIT RESULTAT IMPACT 1. Nombre d’agents

d’encadrement : 10

2. Crédit intrants (semences, engrais.. .) sur vivrier : 1 milliard de FCFA

3. Nombre de producteurs formés : 400

Amélioration du rendement moyen de 9 % soit 1 304 kg/ha

Accroissement moyen annuel de la production de maïs de 7,78 %

- sécurité alimentaire

renforcée - environnement

préservé

3) Les institutions / acteurs responsables de la collecte et du calcul des indicateurs sont les services déconcentrés du MAEP (CARDER), la DPP/MAEP et le secteur privé (OP, ONG…)

Activités Responsables 1) Collecte

CARDER, ONG

2) Traitement, analyse et dissémination

des indicateurs du milieu rural 3)

DPP/ MAEP

4) Les buts fixés pour ces indicateurs sont réalistes techniquement et financièrement d’après

les analyses de la délégation 5) Il y a cohérence entre les différents buts fixés pour le milieu rural que sont la sécurité

alimentaire, les pistes rurales et l’environnement rural. Il y a également cohérence de l’ensemble des buts avec l’enveloppe totale d’après les analyses de la délégation.

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6) Les difficultés rencontrées se résument comme suit :

- La pluviométrie est un élément exogène qui peut influencer les indicateurs - Dans l’ensemble, des vivriers, il n’est pas aisé de terminer la part affectée au maïs dans

l’allocation des crédits intrants sur vivriers

- Le cadre de dépenses à moyen terme ne peut pas être désagrégé totalement.

- Il n’est pas toujours aisé de déterminer l’effectif des agents d’encadrement qui interviennent auprès des pays pour le compte du maïs exclusivement étant donné que ces derniers pratiquent souvent l’association de cultures.

De même, on ne peut pas désagréger la part du coût des activités de rechercher

développement affectée aux travaux d’appui à la production de maïs.

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RAPPORT DE LA DELEGATION DU MALI INDICATEUR DE SUIVI

Dans le cadre de l’élaboration du CSCP, il est envisagé pour la partie liée au développement rural, l’amélioration des infrastructures agricoles pour augmenter la production et la productivité agricole et la sécurité alimentaire des populations. Les indicateurs retenus pour le suivi du programme sont

A) Indicateurs 1) Indicateur de produits : dépenses de 70 millions de FCFA au cours des cinq prochaines

pour la construction et l’entretien des aménagements hydroagricoles et des pistes rurales.

2) Indicateur de produits

- 15000 hectares de terre à aménagées - 2000 kilomètres de pistes rurales construites

3) Indicateur de résultat

- accroissement de 10 % de superficies aménagées attribuées pour exploitation - augmentation de 15 % du nombre de femmes chef d’exploitation

- réduction du coût de taux de transport des produits agricoles de 10 %

4) Indicateur d’impact :

- augmentation de la productivité de 10 %

B) Besoins et disponibilités des denrées

- Indicateur d’intrants

Niveau des dépenses effectuées par les parties prenantes : Etat, partenaires au développement, bénéficiaires. En raison des difficultés de collecte des informations, cet indicateur se ramène aux dépenses enregistrées par la structure d’exécution du programme

- Indicateur de produit

• Le nombre d’hectares nouvellement aménagées • Le nombre de kilomètre de pistes nouvellement construites

Ces informations sont contenues dans les rapports d’activités des maîtres d’ouvrage.

- Indicateur de résultat

• Nombre d’exploitations bénéficiaires de terres aménagées • Prix antérieur des produits • Prix actuel des produits

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- Indicateur d’impact

• mesure de la productivité antérieure • mesure de la productivité actuelle (carré de rendement )

C) Institutions responsables

Indicateur Responsable Acteurs Fréquence de collecte

Diffusion

1 Coordination DAF Trésor Budget

Annuel CA OP Etat

2 Coordination Service Technique / MDR / Entreprises Adjucation

Semestre CA

3 CPS/MDR DNSI Plan Service Technique MDR

2 ans CA / ETAT / OP

4 CPS /MDR DNSI Plan Service Technique MDR

2 ans CA / ETAT / OP

D) Réalisme des indicateurs

- réalisme financier

En raison des problèmes de déblocage des fonds et de la capacité d’absorption des institutions devant mettre en œuvre le programme, on peut s’attendre à ce que le niveau d’utilisation des ressources n’atteigne pas celui proposé.

- réalisme technique

la productivité agricole en particulier celle du riz a engendré au cours des dernières années une augmentation spectaculaire en raison d’importantes reformes (PRC) et d’amélioration technologique (amélioration des semences, utilisation des techniques d’égrenage).

Il n’est pas évident qu’on puisse enregistrer une augmentation sensible de la productivité par

rapport à cette performance. En conséquence, le niveau d’augmentation proposé pourrait être revu à la baisse et se situer

autour de 7 à 8 %.

5) Cohérence des buts

Compte tenu de l’importance du secteur agricole dans l’économie nationale, les buts visés sont cohérents avec l’enveloppe

Les domaines choisis (aménagement hydro-agricoles et développement des pistes rurales)

sont conformes aux besoins de développement du milieu rural

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