Atelier regional d'apprentissage sur la securite d'occupation

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RAPPORT 4 /2012 ATELIER RÉGIONAL D’APPRENTISSAGE SUR « LA SÉCURITÉ D’OCCUPATION DES TERRES ET DES RESSOURCES NATURELLES » RAPPORT FINAL 29-31 mai 2012 Nairobi, Kenya SÉCURITÉ DES DROITS FONCIERS ET DE PROPRIÉTÉ POUR TOUS uvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté Oe

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Cette publication est le sommaire du rapport de l'atelier regional d'apprentissage sur la 'Securite de la tenure fonciere et des ressources naturelles'. L'atelier qui s'est tenu a Nairobi, Kenya du 29 au 31 mai a ete conjointement organise par ONU-Habitat/Reseau Mondial des Instruments Fonciers (GLTN) et le Fonds international de developpement agricole (FIDA). L'objectif de l'atelier etait d'approfondir les connaissances sur les questions de tenure fonciers et des ressources naturelles et d'identifier les opportunites de renforcer la securite de la tenure fonciere et l'acces a la terre des populations pauvres dans la zone rurale et d'autres populations marginalisees en Afrique sub-saharienne.

Transcript of Atelier regional d'apprentissage sur la securite d'occupation

  • RappoRt 4 /2012

    atelieR Rgional dappRentissage suR la scuRit doccupation des teRRes et des RessouRces natuRelles RappoRt final29-31 mai 2012nairobi, Kenya

    Scurit deS droitS foncierS et de proprit pour touS

    uvrer pour que les populations rurales pauvres se librent de la pauvret

    Oe

  • Atelier rgionAl dApprentissAge sur lA scurit doccupAtion des terres et des

    ressources nAturelles

    rapport final

    29-31 mai 2012, nairobi, Kenya

    droit dauteur programme des nations unies pour les tablissements humains

    (onu-Habitat), 2012. tous droits rservs.

    numro sH: sH/119/12F

    dni de responsABilit

    les appellations employes dans cette publication et lexpos des donnes qui y figurent nimpliquent de

    la part du secrtariat de lorganisation des nations unies ou du Fonds international de dveloppement

    agricole aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs

    autorits, ni quant au trac de leurs frontires ou limites, ni mme quant leur systme conomique ou

    degr de dveloppement. lanalyse, les conclusions et les recommandations du rapport ne refltent pas

    ncessairement les opinions du programme des nations unies pour les tablissements humains, de son

    conseil dadministration ou de ses tats membres, ou celles du Fonds international de dveloppement

    agricole.

    programme des nations unies pour les tablissements humains (onu-Habitat)

    B.p. 30030, nairobi 00100, Kenya

    tl.: +(254) 2 623 120

    tlcopie: +(254) 2 624 266

    www.unhabitat.org

    photos en couverture onu-Habitat/danilo Antonio et Harold liversage

    Autres photos onu-Habitat/danilo Antonio

    remerciements

    Auteur: simon norfolk

    collaborateurs: danilo Antonio, clarissa Augustinus, Flavia della rosa, steven Jonckheere, Harold

    liversage et remy sietchiping

    rvision: Victoria Quinlan

    Financement: Fonds international de dveloppement agricole (FidA), le gouvernement norvgien et

    lAgence sudoise de coopration pour le dveloppement international

    impression: onun, section des services de publication, nairobi, certifi iso 14001:2004

    RappoRt 4 /2012

  • Atelier rgionAl dApprentissAge sur lA scurit doccupAtion des terres et des ressources nAturelles

    29-31 mai 2012

    Nairobi, Kenya

    uvrer pour que les populations rurales pauvres se librent de la pauvret

    Oe

  • ii

  • iii

    Sommaire

    Acronymes/Abrviations v

    Introduction 1

    Rsum des travaux de latelier 4

    Structure du rapport des travaux 6

    Ouverture et introduction 7

    Session 1: Gestion des terres et des ressources naturelles: importance, problmes et possibilits 11

    Partie 1: tablissement du cadre 11

    Partie 2: Exposs thmatiques 12

    Partie 3: Discussions en groupe restreint sur les domaines thmatiques 15

    Session 2: Renforcer loccupation des terres et des ressources naturelles: outils, stratgies et innovations 19

    Partie 1: Exposs sur les outils 19

    Partie 2: Discussions en groupe restreint sur les domaines thmatiques 25

    Observations du FIDA et du Rseau mondial des instruments fonciers (GLTN) la fin de la Session 2 32

    Session 3: Voie suivre 33

    Rapport combin des groupes thmatiques: conclusions et voie suivre 33

    Phase de transition 37

    Observations de clture 37

    Annexes

    Annexe 1: Vue densemble de lordre du jour de lAtelier 38

    Annexe 2: Participants lAtelier 39

    Annexe 3: Liste des exposs 43

    Annexe 4: valuation de lAtelier 45

  • iv

  • vacronymeS/abrviationS

    AWF African Wildlife Foundation

    BAD Banque africaine de dveloppement

    CE Commission europenne

    CEA Commission conomique pour lAfrique de lONU

    CUA Commission de lUnion africaine

    FIDA Fonds international de dveloppement agricole

    GRET Professionnels du dveloppement solidaire

    IRLADP Irrigation, Rural Livelihoods and Agricultural Development Project

    LDGI Land Development and Governance Institute

    LUSIP Lower Usuthu Smallholder Irrigation Project

    NEPAD Nouveau partenariat pour le dveloppement de lAfrique

    OC Organisations communautaires

    OIDD Organisation internationale de droit du dveloppement

    ONG Organisations non gouvernementales

    ONU-Habitat Programme des Nations Unies pour les tablissements humains

    PIGEPE Projet dirrigation et de gestion de leau petite chelle

    PLUM Cartographie pour lutilisation participative des terres

    PRA valuation rurale participative

    PTRPC Programme transitoire de reconstruction post-conflit

    RCMRD Regional Centre for the Mapping of Resources for Development

    RLEEP Rural Livelihoods and Economic Enhancement Programme

    SECURE Securing Rights to Land and Natural Resources for Biodiversity and Livelihood in Kiunga-Boni-

    Dodori Reserves and Surrounding Areas in North Coastal Kenya Project

    SIG Systme dinformation gographique

  • vi

    TSLI-ESA Land and Natural Resources Tenure Security Learning Initiative for Eastern and Southern Africa

    Project

    UA Union africaine

    UICN Union internationale pour la conservation de la nature

    ULA Uganda Land Alliance

    VODP Vegetable Oil Development Project

  • 1introduction

    Cette initiative vise amliorer les stratgies de gestion des connaissances et les approches destines renforcer les droits la terre et aux ressources naturelles en tenant compte des besoins des pauvres et des spcificits hommes femmes dans certains pays de lAfrique orientale et australe.

    Photo de famille des participants.

    Le Programme des Nations Unies pour les

    tablissements humains (ONU-Habitat), par le biais

    du Rseau mondial des instruments fonciers (GLTN)

    et le Fonds international de dveloppement agricole

    (FIDA), a tabli un partenariat en vue de mettre en

    uvre le projet Land and Natural Resources Tenure

    Security Learning Initiative for Eastern and Southern

    Africa (TSLI-ESA). Cette initiative vise amliorer

    les stratgies de gestion des connaissances et les

    approches destines renforcer les droits la terre

    et aux ressources naturelles en tenant compte des

    besoins des pauvres et des spcificits hommes

    femmes dans certains pays de lAfrique orientale et

    australe.

    Un Atelier rgional dapprentissage sur la scurit

    doccupation des terres et des ressources naturelles

    tenu du 29 au 31 mai 2012 au complexe des Nations

    Unies de Gigiri Nairobi (Kenya) a marqu le dbut

    de cette initiative de gestion des connaissances.

    LAtelier a runi 78 personnes provenant de

    20 pays, principalement de lAfrique orientale,

    australe, occidentale et centrale, mais galement de

    divers organismes internationaux (de plus amples

    renseignements figurent lAnnexe 2). LAtelier visait

  • 2gnralement approfondir la comprhension des

    problmes relatifs la scurit doccupation des terres

    et des ressources naturelles et cerner les possibilits

    de renforcer la scurit et laccs la terre des groupes

    pauvres et marginaliss des rgions rurales de lAfrique

    subsaharienne.

    Dans le cadre de cette premire phase, les axes

    dintervention prioritaires du projet TSLI-ESA se sont

    rapports aux cinq thmes suivants:

    CARTOGRAPHIE: utiliser des technologies de linformation gographiques techniquement

    avances, telles que la photographie arienne,

    la technologie de tldtection et les systmes

    dinformation gographique (SIG) pour dresser

    une cartographie des droits, de lutilisation et de

    la gestion concernant les terres et les ressources

    naturelles.

    DROITS LA TERRE ET LEAU: reconnatre et documenter les droits des petits agriculteurs la

    terre et leau dans les plans dirrigation.

    DROITS DES GROUPES: reconnatre et documenter les droits des groupes, en insistant plus

    particulirement sur les communauts de pturage

    et de prairie, de fort et de pche artisanale.

    ACCS DES FEMMES: renforcer laccs des femmes la terre.

    ENTREPRISES INCLUSIVES: documenter les meilleures pratiques visant garantir les droits

    la terre et aux ressources naturelles par le biais de

    partenariats daffaires entre de petits agriculteurs

    et des investisseurs externes.

    Les rsultats attendus de lAtelier ont t tablis

    comme suit:

    Cerner et partager les problmes ainsi que les stratgies novatrices pour renforcer la scurit

    doccupation des terres et des ressources

    naturelles des populations pauvres et des groupes

    vulnrables;

    Renforcer lchange dexpriences acquises et le partage de connaissances entre les divers

    programmes et parties prenantes.

    Bien que laccent ait t mis sur lAfrique orientale

    et australe, des projets cls de lAfrique occidentale

    et centrale et des principaux partenaires du Rseau

    mondial des instruments fonciers ont galement

    particip lAtelier, permettant ainsi dlargir les

    changes dapprentissages, dapporter de nouvelles

    perspectives et de renforcer les liens.

  • 3FONDS INTERNATIONAL DE DVELOPPEMENT AGRICOLE

    ONU-Habitat/RSEAU MONDIAL DES INSTRUMENTS FONCIERS

    Au cours des quelques dernires dcennies, le FIDA a fourni un soutien en vue de renforcer la scurit doccupation foncire des femmes et des hommes pauvres des rgions rurales de plusieurs manires:

    laboration de politiques foncires Programmes de redistribution des terres grs

    par ltat avec lappui du march tablissement de droits coutumiers collectifs et

    individuels Renforcement de ladministration dcentralise

    des terres Renforcement des liens entre la scurit

    doccupation foncire et la gestion durable des terres

    Amlioration de laccs aux ressources communes par lentremise darrangements associant des usagers multiples

    Amlioration de laccs des leveurs aux pturages

    Rglement des diffrends fonciers Amlioration de laccs des femmes aux terres

    et la scurit foncire Services de soutien post-tablissement Recherche de solutions de remplacement la

    dpendance la terre

    Le FIDA est un membre fondateur de la Coalition internationale pour laccs la terre et abrite son Secrtariat; il est galement un membre actif du Rseau mondial des instruments fonciers.

    La terre et les ressources naturelles ont t identifies dans le Cadre Stratgique 2011-2015 du FIDA comme lun des domaines thmatiques lis directement son mandat. Le FIDA favorisera un accs sr et quitable des femmes et des hommes pauvres des rgions rurales la terre et leau, et renforcera leur scurit doccupation foncire, sur la base de la Politique du FIDA sur lamlioration de laccs la terre et de la scurit doccupation des terres.

    Le FIDA accorde une attention particulire llimination de la pauvret rurale favorable aux pauvres et vise renforcer les liens entre la scurit foncire des groupes pauvres et vulnrables des rgions rurales et dautres domaines de dveloppement rural favorables aux pauvres. Un objectif principal est de contribuer intensifier les activits lies la scurit du rgime foncier en appuyant leur intgration dans les projets et programmes soutenus par le FIDA.

    Le FIDA vise galement appuyer la concertation sur les politiques foncires favorables aux pauvres en renforant les enseignements tirs de ces projets et programmes et en renforant la participation de la socit civile et, en particulier, des petits agriculteurs.

    En 2006, ONU-Habitat a facilit ltablissement du Rseau mondial des instruments fonciers (GLTN) titre de partenariat mondial dacteurs cls mondiaux runissant des professionnels, des partenaires au dveloppement, des institutions de recherche et de formation et des groupes techniques et de la socit civile. Le Rseau mondial des instruments fonciers a t lanc en juin 2006 au Forum urbain mondial Vancouver (Canada).

    Le rseau vise contribuer la ralisation de la Dclaration et des Objectifs du Millnaire pour le dveloppement, en particulier en matire de rduction de la pauvret, par le biais de la rforme des rgimes fonciers, la gestion amliore des terres et la scurit foncire.

    En particulier, le Rseau mondial des instruments fonciers vise raliser les objectifs suivants:

    tablir un continuum de droits fonciers, au lieu de se limiter mettre laccent sur les titres fonciers individuels

    Amliorer et mettre au point des outils de gestion foncire et de protection des droits fonciers favorables aux pauvres

    Lever les obstacles rencontrs par les initiatives existantes

    Aider renforcer les rseaux existants dans le domaine foncier

    Participer llaboration doutils fonciers prenant en compte lgalit des sexes, et qui soient peu coteux et utiles aux communauts

    Amliorer de manire gnrale la diffusion dinformations sur la mise en uvre de la scurit foncire

    Le Rseau mondial des instruments fonciers sefforce de soutenir la mise au point doutils fonciers gnriques qui sont universels, flexibles et capables de rpondre une varit de contextes et de besoins des diffrents groupes. Le Rseau reconnat cependant la ncessit davoir des outils cibls. Les outils sont regroups dans cinq domaines thmatiques:

    accs la terre et la scurit foncire gestion et amnagement du territoire administration et information foncire financement bas sur les ressources foncires politique et lgislation foncire

    Les partenaires du Rseau mondial des instruments fonciers reconnaissent galement que les outils doivent tre mis au point dans un cadre sociopolitique et que des thmes transversaux orientent le processus dlaboration des outils, tels que lgalit entre les hommes et les femmes, le renforcement des capacits, lenvironnement, les communauts, les indicateurs fonciers, la gouvernance, les situations daprs conflit ou les catastrophes et le mcanisme islamique.

  • 4rSum deS travaux de latelier

    Les participants coutent les prsentations de latelier.

    Sance douverture

    LAtelier a t ouvert par des reprsentants des

    co-organisateurs de lAtelier: Geoffrey Livingston,

    conomiste rgional du FIDA pour lAfrique orientale

    et australe, et Axumite Gebre-Egziabher, Directrice

    du Bureau rgional dONU-Habitat pour lAfrique.

    M. Livingston a not que la collaboration avec ONU-

    Habitat et dautres partenaires, sous les auspices du

    Rseau mondial des instruments fonciers, fournissait

    une excellente occasion de renforcer les initiatives

    visant changer les expriences et soutenir la mise

    au point doutils appropris. Pour sa part, Mme Gebre-

    Egziabher a exprim son souhait que le partenariat

    lanc dans le cadre de lAtelier se poursuive dans les

    annes venir.

    SeSSion 1: GeStion deS terreS et deS reSSourceS naturelleS: importance, problmeS et poSSibilitS

    La Session 1 a t consacre un expos introductif

    dHarold Liversage (FIDA) et de Clarissa Augustinus

    (Rseau mondial des instruments fonciers) visant

    mettre en contexte lAtelier et faire tat des

    problmes et possibilits.

    Cet expos a t suivi par une srie de prsentation

    de cinq tudes de cas par des reprsentants de projets

    soutenus par le FIDA dans la rgion. Chacune des

    tudes de cas concernait les enseignements tirs des

    cinq domaines thmatiques. Les participants ont alors

    engag des discussions en groupe afin dexaminer les

    domaines thmatiques, et se sont runis de nouveau

    en sance plnire pour examiner les rsultats de ces

    discussions en groupe.

    SeSSion 2: renforcer loccupation deS terreS et deS reSSourceS naturelleS: outilS, StratGieS et innovationS

    La partie initiale de la Session 2, tenue dans la matine

    du deuxime jour de lAtelier, a t consacre quatre

    exposs sur les outils existants dans le secteur foncier.

    Ces exposs ont port sur des outils labors dans la

    sphre politique (les ralisations et le futur programme

    de lInitiative sur les politiques foncires); les outils

    techniques disponibles (cartographie des ressources

    fournies par le Regional Centre for the Mapping of

    Resources for Development (RCMRD); les innovations

    et les rseaux rcents dans la mise au point doutils

    relatifs au secteur foncier (les ralisations et le point

    de mire du Rseau mondial des instruments fonciers)

    et les modes de gestion des connaissances existants

    (subventions et soutien du FIDA dans le domaine de la

    gestion des connaissances).

  • 5Les travaux en groupe dans les mmes domaines

    thmatiques se sont poursuivis au cours de la

    deuxime partie de cette session. Les participants ont

    considr les exposs et cern leurs lments les plus

    pertinents en regard de leur thme.

    SeSSion 3: voie Suivre

    La Session 3 a pris la forme dune autre discussion en

    groupe restreint suivie par la prsentation dun expos

    conjoint par tous les groupes, identifiant les questions

    et activits cls qui devraient faire partie du futur

    programme de linitiative. Lexpos a dcrit les activits

    des groupes thmatiques et les questions transversales

    connexes, et a formul des recommandations

    spcifiques pour lInitiative sur les politiques foncires

    et le partenariat FIDA/Rseau mondial des instruments

    fonciers. Par la suite, lexpos a t discut et adopt

    en sance plnire.

  • 6Structure du rapport deS travaux

    SeSSion 1 Aperu des exposs suivants: - Aperu de loccupation des terres et des

    ressources naturelles: concepts et importance,

    par Harold Liversage et Clarissa Augustinus

    - Cartographie des droits, de lutilisation et de la

    gestion concernant les terres et les ressources

    naturelles, par Paul Njuguna (Projet pilote de

    gestion des ressources naturelles lEst du

    mont Kenya, Kenya)

    - Droits la terre et leau, par Chisomo Gunda,

    Irrigation, Rural Livelihoods and Agricultural

    Development Project (IRLADP), Malawi

    - Droits des groupes, par Maria Mashingo, Projet

    de gestion durable des pturages, Tanzanie

    - Accs des femmes la terre, par Esprance

    Musirimu, Programme transitoire de

    reconstruction post-conflit (PTRPC), Burundi

    - Partenariats dentreprises inclusives, par Connie

    Magomu Masaba, Vegetable Oil Development

    Project (VODP), Ouganda

    Questions et discussions sur les exposs Discussions des groupes thmatiques Discussions en sance plnire

    SeSSion 2 Aperu des exposs suivants: - Initiative sur les politiques foncires: tat des

    lieux et rcents dveloppements, par Joan

    Kagwanja, Commission conomique pour

    lAfrique de lONU (CEA)

    - Rseau mondial des instruments fonciers:

    partenariats, outils et stratgies, par Danilo

    Antonio, ONU-Habitat/Rseau mondial des

    instruments fonciers

    - Cartographie pour la gestion des terres et des

    ressources naturelles: outils et services, par

    Hussein Farah, RCMRD

    - Mcanismes pour le partage des leons et

    enseignements tirs de la mise en uvre

    doutils, par Miriam Cherogony, FIDA Afrique

    Questions et discussions sur les exposs Discussions des groupes thmatiques Discussions en sance plnire

    SeSSion 3 Rapport combin des rapporteurs des groupes

    thmatiques: conclusions et voie suivre

    Synthse de la sance plnire sur les ententes de lAtelier

    Il convient de noter que les sections suivantes ne

    reprsentent pas ncessairement des noncs de fait,

    un consensus de la part des participants lAtelier ou

    des positions officielles du FIDA, dONU-Habitat ou de

    toute autre organisation prsente. Elles visent plutt

    reflter la diversit des vues, des proccupations et des

    perspectives dgages tout au long de lAtelier.

    Lordre du jour intgral de lAtelier figure lAnnexe

    1: Vue densemble de lordre du jour de lAtelier. La

    liste des participants figure lAnnexe 2: participants

    lAtelier. Une liste complte des exposs prsents, et

    des liens pour y accder, figure lAnnexe 3: Liste des

    exposs. Lannexe finale est lAnnexe 4: valuation de

    lAtelier.

  • 7ouverture et introduction

    Harold Liversage (FIDA), Geoffrey Livingston (FIDA), Clarissa Augustinus (ONU-Habitat/Rseau Mondial des Instruments Fonciers) et Axumite Gebre-Egziabher (ONU-Habitat) ouvrent latelier.

    Des reprsentants de 20 pays de la rgion et de

    16 organismes internationaux taient prsents. Le

    facilitateur, M. Ayalew Asfaw, a souhait la bienvenue

    tous les participants Nairobi et a invit Mme

    Clarissa Augustinus (ONU-Habitat) ouvrir les travaux.

    Mme Augustinus a not le caractre historique de

    lvnement en ce quil sagissait du premier Atelier

    organis conjointement par le FIDA et ONU-Habitat.

    Elle a soulign lexistence de multiples synergies et

    les nombreuses possibilits dchanges entre les

    organismes.

    obServationS liminaireS de m. Geoffrey livinGSton, conomiSte rGional pour lafrique orientale et auStrale, fida, rome

    M. Geoffrey Livingston a indiqu que lAtelier offrait

    loccasion de partager des enseignements dans

    ltablissement des droits la terre et aux ressources

    naturelles et dexplorer les possibilits de renforcer

    la collaboration entre les participants et dautres

    partenaires concernes par les droits fonciers des

    femmes et des hommes pauvres en Afrique. Il a

    fait part de la position du FIDA selon laquelle des

    droits daccs quitable et garanti la terre et aux

    ressources naturelles sont essentiels pour la rduction

    de la pauvret rurale, le dveloppement agricole et la

    croissance conomique de manire plus gnrale. Il a

    galement soulign les points suivants:

    En Afrique subsaharienne, environ 470 millions de personnes vivent dans les rgions rurales; le

    secteur agricole emploie 65% de la main-duvre

    et reprsente 32% de la croissance du PIB.

    La terre et les ressources naturelles sont parmi les actifs principaux des populations pauvres des

    rgions rurales. Toutefois, la terre reprsente

    galement une grande importance aux niveaux

    culturel et social.

    Souvent, labsence de droits la terre et aux ressources naturelles entrave considrablement

    le dveloppement conomique et la rduction de

    la pauvret, reprsentant une cause importante

    dinstabilit sociale et empchant une gestion et

    une utilisation adquates de la terre.

    Les populations croissantes, le dclin de la fertilit des sols, laccentuation de la dgradation de

    lenvironnement, les changements climatiques,

    la pandmie de VIH et de SIDA et les nouvelles

    possibilits pour la commercialisation agricole ont

    intensifi les exigences et pressions sur la terre et

    les ressources naturelles.

    Les dernires annes ont t marques par une reconnaissance croissante de limportance de la

    scurit doccupation des terres et des ressources

    naturelles, la rsilience et limportance des rgimes

    fonciers coutumiers, et la ncessit de services

    dadministration des terres et des ressources

    naturelles transparents et accessibles.

    Le Cadre et les Lignes directrices pour les politiques foncires en Afrique sont un

  • 8Participants lors de la sance douverture.

    excellent moyen de mettre en vidence la

    scurit doccupation des terres et des ressources

    naturelles pour le dveloppement durable long

    terme. Le dfi consiste maintenant laborer et

    mettre en uvre des stratgies pratiques.

    Les initiatives soutenues par le FIDA dans la rgion reclent une vaste exprience dans lappui fourni

    aux institutions locales pour grer les terres et

    les ressources naturelles; toutefois, de manire

    gnrale, llaboration des politiques foncires

    ne relve pas directement des organismes

    dexcution.

    La collaboration avec ONU-Habitat et dautres partenaires sous les auspices du Rseau mondial

    des instruments fonciers fournit une excellente

    occasion de renforcer les initiatives visant

    partager les expriences et appuyer la mise au

    point doutils appropris.

    M. Livingston a conclu son expos en exprimant son

    souhait que lAtelier ouvre la voie un processus

    dapprentissages et dchanges continu.

    obServationS liminaireS de mme axumite Gebre-eGziabher, directrice du bureau rGional pour lafrique donu-habitat

    Mme Axumite Gebre-Egziabher a indiqu que les

    questions relatives la gestion des terres et des

    ressources naturelles reprsentaient lun des principaux

    dfis de lpoque actuelle, se rapportant la aux

    problmes de pauvret et de scurit alimentaire

    ainsi quaux problmes de dveloppement durable, y

    compris les changements climatiques. Elle a prcis

    quONU-Habitat, qui vise amliorer laccs la terre

    et au logement dans les rgions urbaines, reconnait

    que le processus durbanisation est irrversible, mais

    que lurbanisation durable demeurera un vu pieux

    si les questions relatives limportance des liens entre

    lurbanit et la ruralit et les problmes de scurit

    doccupation des terres et des ressources naturelles ne

    sont pas examines, en particulier en Afrique o laide

    est la plus ncessaire. Elle a galement soulign les

    points suivants:

    Les problmes mondiaux complexes, tels que les changements climatiques, lurbanisation rapide,

    la pnurie alimentaire, linscurit hydrique et

    nergtique, les catastrophes naturelles et les

    conflits ont une importance vidente dans le

    contexte des terres et des ressources naturelles.

    Seulement 30% de la population des pays en dveloppement possdent une scurit foncire

    par le biais de registres officiels. En Afrique, la

    situation est probablement pire. Au total, 70%

    des citoyens nont aucune scurit foncire, et,

    sils en ont une, les droits sy rapportant ne sont

    pas enregistrs ou consigns officiellement.

    Dans ce contexte, ONU-Habitat est fier daccueillir et de faciliter le Rseau mondial des instruments

    fonciers. Son objectif de mettre au point des outils

    fonciers favorables aux pauvres pour amliorer la

    scurit foncire et contribuer la rduction de

    la pauvret est trs opportun et important. Trois

    questions mritent une attention particulire.

    En premier lieu, reconnatre une gamme de droits fonciers et ne pas se limiter la question des titres

    fonciers comme panace du dveloppement. La

    reconnaissance des droits fonciers coutumiers

    et des formes intermdiaires de rgime foncier

    augmente, mais doit tre renforce; de nouveaux

    outils et stratgies sont ncessaires pour

    enregistrer ces formes de droits fonciers lchelle

    voulue. Lors de sa vingt-troisime session en avril

    2011, le Conseil dadministration dONU-Habitat a

    adopt une rsolution promouvant un continuum

    des droits fonciers et la mise en place de nouvelles

    formes dadministration foncire et des cadastres.

    En second lieu, renforcer les droits des femmes la terre et la proprit. Les conflits violents, la

  • 9Participants identifiant leurs souhaits et proccupations pour latelier.

    pandmie de VIH et de SIDA et les normes sociales

    paternalistes privent les femmes de lgalit des

    droits la terre et la proprit, en particulier

    dans le contexte africain. Lenregistrement foncier

    aux noms des deux conjoints, des campagnes

    dinformation, lassistance juridique et lducation

    sont ncessaires pour renforcer les droits fonciers

    des femmes. ONU-Habitat, en collaboration avec

    ses partenaires du Rseau mondial des instruments

    fonciers, a mis au point des outils, tels que les

    critres dvaluation de lgalit des sexes, pour

    renforcer les droits des femmes la terre et la

    proprit. Les rsultats sur le terrain sont tangibles.

    Enfin, laborer des solutions novatrices dadministration foncire. Bien que plus de 14

    pays africains aient dj pris des mesures pour

    adopter et reconnatre une gamme de rgimes

    fonciers et de gestion foncire novatrice par

    lentremise de leurs politiques et programmes

    fonciers, le dfi consiste maintenant dterminer

    la manire dappliquer les politiques, et les

    situations o des solutions novatrices de gestion

    foncires sont ncessaires.

    Mme Gebre-Egziabher a soulign lengagement

    dONU-Habitat raliser le programme de

    dveloppement durable et relever les dfis lis la

    gestion des terres et des ressources naturelles; ONU-

    Habitat souhaite poursuivre le partenariat lanc par le

    biais de lAtelier dans les annes venir.

    attenteS deS participantS latelier

    M. Ayalew Asfaw a dcrit les objectifs gnraux et les

    rsultats attendus de lAtelier:

    Objectif gnral

    Approfondir la comprhension des questions lies la scurit doccupation des terres et des ressources naturelles et identifier les possibilits de renforcer la scurit et laccs la terre des groupes pauvres et marginaliss des rgions rurales.

    Rsultats prvus

    Les dfis et les stratgies novatrices seront identifis et mis en commun entre les participants.

    Les changes dexpriences et le partage de connaissances seront renforcs.

    M. Asfaw a poursuivi en demandant aux participants

    didentifier leurs attentes et proccupations relatives

    lAtelier.

    Beaucoup de participants ont exprim leur volont

    dapprendre et de partager leurs expriences

    concernant les questions relatives la scurit du

    rgime foncier, les politiques foncires, les manires

    pratiques de traiter les problmes fonciers, et les

    stratgies visant surmonter les obstacles lis

  • 10

    laccs la terre et la scurit du rgime foncier.

    Ils ont galement exprim leur souhait dtre en

    mesure de tisser des liens avec dautres projets

    de gestion durable des terres et dapprendre de

    leurs expriences, de mieux comprendre le travail

    du Rseau mondial des instruments fonciers et de

    connatre davantage les outils fonciers applicables

    aux processus denregistrement foncier des mnages

    pauvres. Certains participants ont fait tat de souhaits

    spcifiques concernant des domaines thmatiques,

    y compris tre en mesure de mieux comprendre la

    cartographie des ressources naturelles, lofficialisation

    et la dfinition des droits des groupes, les outils

    disponibles pour renforcer la scurit foncire

    des femmes et dautres groupes marginaliss,

    et les stratgies visant tablir des partenariats

    entre les communauts et les investisseurs fonds

    sur des oprations foncires avec des groupes

    communautaires.

    Les proccupations identifies ont inclus: le temps

    limit; les barrires linguistiques; le manque de suivi

    et de plans concrets pour une collaboration continue;

    la nature didactique et donc non suffisamment

    pragmatique de lAtelier; le risque que lAtelier

    naborde pas les barrires culturelles associes au

    rgime foncier; le danger de recourir un jargon de

    manire excessive; et le risque que les discussions

    ne rendent pas compte de la ralit de la situation

    africaine sur le terrain. En ce qui concerne les

    domaines thmatiques, des proccupations ont t

    exprimes concernant le risque que les partenariats

    dentreprises inclusives et fonds sur la terre ne soient

    pas praticables pour les mnages ruraux pauvres et

    la difficult didentifier des moyens daccder la

    terre (pour les femmes et les groupes vulnrables)

    dans les pays forte densit de population. Des

    proccupations plus gnrales ont t formules

    concernant lavenir de la gouvernance foncire et

    hydrique la suite des acquisitions de terres grande

    chelle en Afrique orientale et le manque de mesures

    appropries pour contrler ou viter la dgradation

    des sols dans les pays en dveloppement.

  • 11

    01session

    GeStion deS terreS et deS reSSourceS naturelleS: importance, problmeS et poSSibilitS

    Au cours de cette session, laccent a t mis sur

    lexamen des questions relatives la terre et aux

    problmes rencontrs dans le cadre dun certain

    nombre de projets soutenus par le FIDA dans la

    rgion. La session a dbut par une vue densemble

    prsente conjointement par M. Harold Liversage

    (FIDA) et Mme Clarissa Augustinus (Rseau mondial

    des instruments fonciers); cinq tudes de cas ont

    t prsentes par la suite, chacune illustrant des

    enseignements tirs de lun des cinq domaines

    thmatiques.

    partie 1: tabliSSement du cadre

    Un expos introductif a t prsent par le FIDA et le

    Rseau mondial des instruments fonciers pour fixer le

    cadre des discussions.

    expos: aperu de loccupation des terres et des ressources naturelles: concepts et importance, par m. harold liversage (fida) et mme clarissa augustinus (rseau mondial des instruments fonciers)

    Lobjectif principal de lexpos tait dintroduire

    certains des principaux concepts des rgimes relatifs

    la proprit foncire et aux ressources naturelles et de

    fixer le cadre pour la collaboration entre le FIDA et le

    Rseau mondial des instruments fonciers. Lexpos a

    prsent quelques dfinitions et concepts y compris

    ceux concernant les droits la terre et aux ressources

    naturelles, dcrits comme une grappe de droits

    collectifs et individuels imbriqus , la nature de la

    scurit foncire, et les lments de la gestion et de la

    gouvernance des terres et des ressources naturelles.

    Lexpos a mis en relief ltat davancement

    et les dveloppements rcents concernant les

    caractristiques du rgime foncier dans la rgion, y

    compris limportance des petits exploitants pour la

    production alimentaire actuelle et la tendance la

    hausse dans lacquisition des terres par de grands

    investisseurs. Lexpos a galement attir lattention

    sur la prdominance des contextes o ltat possde

    les terres, mais o, de facto, la plupart des terres sont

    gres et contrles au titre de divers rgimes fonciers

    locaux et coutumiers, et sur les dfis et les problmes

    particuliers rencontrs par les femmes et les groupes

    pastoraux, ainsi que les habitants des tablissements

    informels.

    Les confrenciers ont insist sur le rle fondamental

    des droits la terre et aux ressources naturelles

    (quoique souvent ngligs) dans le cadre du

    dveloppement rural et urbain, y compris leurs

    liens aux thmes suivants: laccs quitable et le

    taux de croissance conomique, lgalit sociale,

    la stabilit politique, les recettes des autorits

    locales et nationales, laccs au crdit, la gestion de

    lenvironnement et la promotion des investissements

    et des moyens de subsistance. Ils ont signal certains

    dfis et risques actuels, dont la dmonstration

    tablie par la Banque mondiale selon laquelle une

    attention insuffisante accorde aux droits fonciers

    pouvait annihiler des ralisations dans le domaine

    du dveloppement. Ils ont nanmoins fait ressortir

    lexistence de possibilits.

    Les confrenciers ont identifi les domaines de travaux

    en cours sur les politiques foncires et certains des

    enseignements tirs, parmi lesquels: la ncessit dun

    appui soutenu et interconnect et limpact positif

    considrable que peuvent produire de modestes

    investissements dans la scurit foncire. Limportance

    dun appui multipartite et le renforcement des

    changes dexpriences, des partenariats et des

    rseaux ont t signals.

    Lexpos a fait tat des rponses apportes par le FIDA

    et ONU-Habitat aux dfis, et de la possibilit actuelle

  • 12

    que les initiatives soutenues par le FIDA sappuient

    sur lexpertise des partenaires du Rseau mondial des

    instruments fonciers et partagent leurs expriences.

    Lobjectif de lAtelier tait dessayer et didentifier la

    meilleure manire den assurer la ralisation, le cas

    chant, par lentremise de communauts de pratique,

    de routes dapprentissage, de visites dchange,

    de discussions en ligne, de recherches, de collecte

    de documents, de mises lessai et dexpansion,

    de formation et de renforcement des capacits, de

    soutien technique, etc. LAtelier agirait comme un

    tremplin: il lancerait un processus et ses participants

    pourraient continuer sur cette voie. La terre est

    un enjeu politique et technique complexe, que les

    partenaires ont reconnu: de nouvelles manires, de

    meilleures solutions et un apprentissage mutuel sont

    essentiels dans ce contexte.

    partie 2: expoSS thmatiqueS

    Cinq exposs ont t prsents par des participants

    invits, sur la base des projets en cours soutenus par

    le FIDA dans la rgion. Ils ont t choisis pour illustrer

    les cinq domaines thmatiques initialement identifis

    comme des questions cls pour le TSLI-ESA. Chaque

    confrencier a t invit dgager quelques enjeux

    majeurs de son projet, les solutions adoptes et les

    enseignements tirs.

    Les rsums des exposs et les liens aux versions

    tlchargeables figurent lAnnexe 3.

    expos: cartographie des droits, de lutilisation et de la gestion concernant les terres et les ressources naturelles, par m. paul njuguna (projet pilote de gestion des ressources naturelles lest du mont Kenya, Kenya)

    Cet expos se fonde sur les enseignements tirs du

    Projet pilote de gestion des ressources naturelles lEst

    du mont Kenya. Il porte une attention particulire au

    recours aux SIG pour la cartographie de lutilisation et

    de la gestion des terres et des ressources naturelles.

    Les composantes principales du projet concernent

    la gestion des ressources hydriques, la conservation

    environnementale, les moyens de subsistance dans les

    rgions rurales et lautonomisation des communauts.

    Lobjectif est de contribuer la rduction de la

    pauvret par le biais dune scurit alimentaire et de

    niveaux de revenus amliors des agriculteurs et des

    femmes des rgions rurales en encourageant une

    utilisation plus efficace des ressources naturelles,

    un accs amlior leau et de meilleurs modes

    dexploitation agricole et de gestion de leau.

    Parmi les problmes principaux figurent les capacits

    insuffisantes pour entreprendre les processus de

    cartographie, la pitre infrastructure des quipements

    de cartographie et le grand nombre dactivits du

    projet, rendant la surveillance difficile. Ltablissement

    dun lien entre la proprit foncire et la productivit

    par unit de surface sest avr un aspect difficile

    du projet, linstar de la gamme des titres fonciers

    existants et de la fragmentation non enregistre des

    exploitations familiales.

    titre de solutions, le projet a fait appel lexpertise

    dun spcialiste des SIG, form son personnel sur

    les SIG dans chaque district, et obtenu des appareils

    GPS portatifs pour actualiser les cartes. Le projet

    a montr que la gestion des ressources exige une

    planification, une mise en uvre et un suivi et

    une valuation de nature participative, et que les

    communauts connaissent leurs zones gographiques

    et peuvent aisment comprendre des cartes et

    des photos. Le projet a conclu que la cartographie

    devait tre simple (pour tre reconnue comme utile

    par les communauts) et flexible pour tenir compte

    des changements, mais quelle facilitait le suivi

    et lvaluation pour le personnel du projet et les

    dcideurs.

    Parmi les problmes principaux figurent les capacits insuffisantes pour entreprendre les processus de cartographie, la pitre infrastructure des quipements de cartographie et le grand nombre dactivits du projet, rendant la surveillance difficile.

  • 13

    expos: droits la terre et leau, par mme chisomo roxanna Gunda (irladp, malawi)

    Lexpos a abord les droits la terre et leau dans

    le cadre de linitiative Irrigation, Rural Livelihoods and

    Agricultural Development Project (IRLADP) en cours

    dexcution au Malawi. Les composantes principales

    du projet sont la rhabilitation et le dveloppement

    des systmes dirrigation, un Fonds pour les services

    et les moyens de subsistance des agriculteurs, ainsi

    que le renforcement institutionnel et la mobilisation

    communautaire.

    Mme Chisomo Roxanna Gunda a commenc par

    fournir des informations gnrales sur les diverses

    catgories de terre au Malawi, y compris les terres

    coutumires, publiques et prives. Elle a prsent

    par la suite la porte du projet, qui comporte un

    plan de rhabilitation des systmes dirrigation et la

    construction de nouveaux systmes. Les systmes

    existants reposent sur des baux fonciers formels

    dans le cadre desquels la priode de location par le

    gouvernement aux Associations dusagers de leau est

    fixe 66 ans; les nouveaux systmes sont excuts

    au titre dententes locales de gestion des terres et de

    leau.

    Un problme principal qui se pose est li au fait que

    ltablissement des Associations dusagers de leau

    est un nouveau phnomne qui inspirait la mfiance

    des agriculteurs. En outre, ces derniers prouvaient

    certaines difficults comprendre la modification

    des baux dans le cadre dententes prives avec les

    Associations dusagers de leau. Le projet a rsolu

    ces problmes en sensibilisant les agriculteurs aux

    questions foncires: il a fait appel des experts du

    domaine foncier et men des formations lintention

    des agriculteurs par le biais dune formation formelle

    et de visites dtude de sites ayant dj adopt des

    concepts semblables. Le projet a galement labor

    un document contraignant lchelle locale que les

    agriculteurs et les propritaires terriens ont sign en

    vue de sengager partager les ressources de la terre

    au profit des propritaires et des utilisateurs des terres.

    Les enseignements dgags du projet comprennent

    limportance de prvenir des diffrends futurs par le

    biais de la collecte de documents et la tenue dactivits

    de sensibilisation concernant les questions foncires au

    moment de la construction, la ncessit de renforcer

    lautonomisation des agriculteurs afin de comprendre

    les investissements publics et la prise de mesures

    juridiquement contraignantes visant protger les

    agriculteurs en cas de survenance de problmes

    fonciers.

    expos: droits des groupes, par mme maria mashingo (projet de gestion durable des pturages, tanzanie)

    Lexpos thmatique sur les droits des groupes

    reposait sur lexprience du Projet de gestion durable

    des pturages en Tanzanie. Le thme principal de ce

    projet porte sur la promotion des liens entre les plans

    dutilisation des terres au niveau des villages et les

    processus de gestion et de planification des pturages.

    Les groupes cibles sont des leveurs, des agropasteurs

    et des petits producteurs. Le projet vise renforcer

    les liens entre la scurisation des droits fonciers, la

    planification de lutilisation des terres, la gestion des

    pturages et le dveloppement de llevage.

    Les problmes rencontrs incluent le fait que peu de

    villages possdent des certificats fonciers et lexistence

    de diffrends sur les terres et les ressources entre les

    groupes de villages. Les enseignements dgags sont

    notamment les suivants: le travail dquipe est efficace

    pour lattribution des ressources; les membres de la

    communaut villageoise sont disposs partager

    les cots associs aux Plans dutilisation des terres

    de villages et sont en mesure de le faire; et le projet

    a renforc les liens et la collaboration avec dautres

    instituts et organismes. Le projet a conclu que la mise

    en uvre des Plans dutilisation des terres de villages

    augmentera la gestion durable des ressources pour

    atteindre lobjectif damliorer le dveloppement et

    la gestion des pturages; cependant, un soutien est

    ncessaire lchelle nationale pour influencer la

    volont politique concernant ladministration locale

    des terres.

    expos: accs des femmes la terre, par mme esperance musirimu (ptrpc, burundi)

    Cet expos a t prsent par le Programme

    transitoire de reconstruction post-conflit (PTRPC) du

  • 14

    sessionBurundi. Ce programme sensibilise les populations

    pauvres des rgions rurales, particulirement les

    femmes, leurs droits et obligations, en vue dappuyer

    la rgnration des moyens de subsistance des

    femmes des rgions rurales. Le projet est mis en uvre

    dans un contexte daprs conflit; il sagit du premier

    programme soutenu par le FIDA visant introduire un

    soutien juridique dans ses activits.

    Les problmes principaux concernent la protection

    des droits fonciers des femmes dans un contexte o

    la terre est devenue rare en raison de la croissance

    dmographique rapide et des diffrends fonciers

    importants. Le problme majeur demeure labsence

    de lois rgissant la succession au Burundi, o les

    femmes ne peuvent pas hriter si elles nont pas de

    fils. Les mesures prises pour rsoudre ces problmes

    comprennent la tenue de cliniques juridiques,

    ltablissement dun cadre pour la rsolution des

    questions et des diffrends de nature foncire, la

    fourniture dune assistance juridique aux femmes

    devant les tribunaux, et la tenue de formations et

    la fourniture dinformations juridiques lintention

    des femmes des rgions rurales. Les femmes sont

    galement encourages acqurir leur propre terre

    laide du microcrdit accord par lentremise des

    groupes.

    Les enseignements dgags comprennent notamment:

    la ncessit dexploiter pleinement lapproche

    participative (de nombreuses solutions efficaces

    proviennent des communauts concernes elles-

    mmes); une forte interaction doit exister avec les

    dcideurs pour tablir les politiques appropries;

    la viabilit des ralisations reprsente un lment

    fondamental des stratgies adoptes; et, la terre tant

    une ressource limite, des solutions complmentaires

    la gestion des terres, telles que la cration de sources

    de revenu de remplacement, devraient tre fortement

    encourages.

    expos: partenariats dentreprises inclusives par mme connie magomu masaba (vodp, ouganda)

    Lexpos thmatique final a t prsent par

    linitiative Vegetable Oil Development Project

    (VODP) en Ouganda. Linitiative vise dune manire

    gnrale encourager le modle de substitution des

    importations, appuyer la rduction durable de la

    pauvret dans la zone du projet et amliorer la sant

    de la population par le biais dune consommation

    accrue dhuile vgtale. Le projet associe 1 200

    agriculteurs (33,3% de femmes) sur un territoire

    denviron 10 000 hectares. La moisson a commenc

    et les agriculteurs gagnent approximativement 160

    dollars par acre sur une base mensuelle.

    Le modle de ce projet est une plantation industrielle

    de 6 500 hectares: 3 500 hectares sont mis la

    disposition de petits exploitants et linfrastructure

    (usines dhuile de palme, rseau routier) leur est

    fournie. Parmi les dfis figurent les suivants: acqurir

    suffisamment de terres pour la plantation industrielle;

    faire face aux soupons daccaparement des terres;

    affronter la publicit ngative connexe; mettre jour

    les documents fonciers et sacquitter des exigences et

    normes environnementales. Les problmes concernant

    des propritaires absents et lattachement culturel

    profond la terre, considre non pas comme un

    actif, mais comme une source de fiert, ont galement

    frein la mise en uvre du projet.

    Le projet sest attaqu ces problmes en sensibilisant

    les agriculteurs aux questions foncires et en leur

    donnant une formation sur le sujet, en facilitant

    le systme de mise jour des documents fonciers,

    en aidant les femmes accder aux terres et en les

    enregistrant comme agricultrices de plein droit, et en

    entreprenant des ngociations avec les chefs culturels

    et les propritaires fonciers. Le projet a permis de

    dgager les enseignements suivants: les questions

    foncires sont trs dlicates et leur rsolution prend

    du temps; les proccupations de la communaut ne

    devraient jamais tre ignores, mme si elles semblent

    ridicules; et les problmes fonciers sont davantage de

    nature politique et sociale que juridique et devraient

    tre traits en tant que tels.

    Le projet a conclu que la question foncire doit tre

    aborde dans un contexte de problmes daccs et

    de contrle pour le dveloppement agricole et rural,

    et que des stratgies pratiques de scurisation des

    droits fonciers des agriculteurs ruraux (fonds foncier)

    sont ncessaires. Ltablissement de liens entre

    les agriculteurs et les investisseurs (partenaires au

  • 15

    sessiondveloppement) est essentiel; en outre, il faut veiller

    ce que les communauts soient pleinement associes

    aux acquisitions foncires pour des projets de cette

    nature. Enfin, il est important de prter assistance aux

    personnes sans terre pour leur permettre daccder

    la terre, et daider les petits exploitants devenir des

    partenaires crdibles aux yeux des investisseurs.

    Synthse des discussions en plnire sur les exposs

    la suite des exposs thmatiques, une sance

    plnire de lAtelier a permis de clarifier quelques

    questions, dy rflchir et dlaborer certaines leons.

    Un rsum est prsent ci-aprs:

    Mme Chisomo Roxanna Gunda (IRLADP, Malawi) a voulu savoir pourquoi les Associations dusagers

    de leau dans le cas de lOuganda taient perues

    avec mfiance. Mme Connie Magomu Masaba

    (VODP, Ouganda) a expliqu que ces institutions

    navaient pas t officialises prcdemment et

    assumaient seulement maintenant des fonctions

    de gestion. Le principal problme concernait

    lenregistrement foncier, ralis dans un contexte

    de pression leve. La gestion coutumire par

    rapport ltablissement officiel de titres fonciers

    suscitait galement certaines difficults.

    Mme Maria Mashingo (Projet de gestion durable des pturages, Tanzanie) a indiqu quun problme

    majeur se rapportait laccaparement des terres et

    la manire de protger les populations pauvres

    dans ce contexte. Elle a expliqu quen Tanzanie,

    les villageois peuvent utiliser leur pouvoir de

    fiduciaires pour contrer laccaparement.

    Mme Clarissa Augustinus (Rseau mondial des instruments fonciers) a soulign que le problme

    de la protection des pauvres contre les riches

    tait important et que le Rseau mondial des

    instruments fonciers existait pour concevoir de

    nouveaux outils visant protger les droits des

    pauvres.

    M. Harold Liversage (FIDA) a not que les participants prsentaient dj des solutions

    sous forme denregistrement foncier, de soutien

    juridique, etc. Il a insist sur limportance de ne

    jamais baisser les bras, dagir comme dfenseur,

    dtre clair sur lidentit des personnes pour

    lesquelles les droits taient revendiqus et de ne

    jamais cesser duvrer dans ce sens.

    M. Pablo Manzano (Initiative mondiale pour un pastoralisme durable/Union internationale

    pour la conservation de la nature (UICN)) a

    not que lorsquune porte est close, il existe

    toujours une fentre par laquelle il est possible

    de passer, mettant en relief lautonomisation

    des communauts et notant quune approche

    plus holistique, non limite loccupation, mais

    couvrant galement la manire dont les terres

    sont gres, tait essentielle.

    Mme Joan Kagwanja (CEA/Initiative sur les politiques foncires) a attir lattention sur la

    teneur du Plan daction de Nairobi sur lInitiative

    sur les politiques foncires concernant les

    acquisitions de terres grande chelle. Elle a

    expliqu les quatre composantes de ce plan:

    documenter ce qui se produit, laborer des

    principes ou lignes directrices, aider mettre

    au point un systme de suivi et dvaluation,

    et contribuer au dveloppement des capacits

    (ngociations, etc.).

    partie 3: diScuSSionS en Groupe reStreint Sur leS domaineS thmatiqueS

    Des groupes de discussion ont t forms

    conformment aux cinq domaines thmatiques;

    les participants ont t invits partager leurs

    expriences en regard du thme, identifier les

    problmes et la manire dont ils avaient t rsolus,

    et cerner les cinq problmes principaux. Enfin, les

    participants ont identifi cinq leons principales tires

    de leurs expriences. Les discussions ainsi quune

    synthse des rsultats ont t prsentes la sance

    plnire.

    Cartographie: Les problmes identifis dans le

    contexte des projets de cartographie comprennent:

    Le manque gnralis de comptences techniques dans le domaine de la cartographie;

    Lintgration et le traitement des questions de proprit, doccupation et de frontires;

    Le besoin de partager les informations; Le financement limit;

  • 16

    session

    Participants en sance de travail de groupe.

    La difficult dassurer la proprit des donnes de cartographie par les communauts;

    Labsence dapplication des lois; Labsence de systmes cadastraux; La ncessit dassurer le branchement lectrique

    des ordinateurs;

    Limportance de garantir la viabilit des processus de cartographie;

    La difficult dobtenir des donnes de rfrence utiles et accessibles.

    Le groupe a not que la cartographie peut aussi bien

    causer le conflit que le rsoudre; elle peut aider

    protger les droits fonciers, et elle peut tre oriente

    sur la demande ou loffre. Il a t soulign que les

    processus de cartographie peuvent produire des

    revenus (budgets et taux de recouvrement), favoriser

    les investissements (en minimisant les risques),

    encourager une utilisation intgre des terres et

    constituer un outil utile pour la prparation aux

    catastrophes et la gestion des risques.

    Quelques conditions sont essentielles aux projets

    de cartographie, notamment: les projets doivent

    tre participatifs (associer les autorits locales et

    centrales); ils doivent comporter une action collective

    de la communaut (si les principes sont accepts, des

    correctifs peuvent tre apports); et ils devraient tre

    excuts dans un cadre juridique solide.

    Droits la terre et leau: Ce groupe a cern les

    problmes suivants:

    La ncessit dassurer des cadres pour lentretien des infrastructures;

    La proprit foncire dans le cadre de lexcution de nouveaux plans dirrigation (coutumiers);

    Ltablissement de la planification intgre de lutilisation des terres (polyculture);

    La croissance dmographique; Le manque de sensibilisation aux droits la terre

    et leau.

    Les solutions proposes par le groupe comprennent:

    ltablissement dinstitutions pour ladministration

    foncire (par exemple, des conseils) et le

    renforcement des capacits pour excuter les lois et

    la rglementation; lautonomisation des institutions

    des fins de gestion; et ltablissement de droits de

    proprit non quivoques dans un contexte o la terre

    est considre comme une ressource conomique.

    Droits des groupes: Le groupe a fait ressortir

    certains lments particuliers et uniques au traitement

    des droits des groupes la terre et aux ressources

    naturelles, notamment: le besoin de consultations

    tendues et laccs aux diffrents membres dun

    groupe; la ncessit dtablir une meilleure utilisation

  • 17

    des ressources par le biais des structures locales; et le

    fait que les droits des groupes sont souvent tablis sur

    la base dune identit commune. Parmi les questions

    et les problmes figurent ceux dcrits ci-aprs:

    Les droits des groupes sont souvent perus comme inexistants;

    Les droits des groupes sont complexes et requirent des dfinitions prcises;

    Les systmes dadministration foncire conventionnels ne prennent pas en compte les

    droits des groupes;

    Les systmes de droits des groupes couvrent diffrentes catgories de droits;

    Le pouvoir doit tre dcentralis; Les capacits sont gnralement faibles et la

    vulnrabilit est importante;

    Des cadres lgislatifs appropris sont essentiels.

    Les leons dgages par ce groupe, la lumire des

    expriences, ont t les suivantes:

    Le dialogue est important; Lautonomisation est essentielle; Le renforcement des capacits est ncessaire; Lofficialisation des groupes doit faire partie du

    processus;

    La cohsion sociale (pour la gestion durable des bnfices et des ressources) est cruciale;

    Le contexte politique est important.

    Accs des femmes la terre: les problmes relatifs

    laccs des femmes la terre comprennent:

    Le manque de comprhension: les femmes elles-mmes peuvent tre opposes des droits et un

    accs plus forts;

    Lanalphabtisme parmi les groupes cibles; Les coutumes et traditions discriminatoires

    lgard des femmes;

    Le manque dharmonisation entre le droit coutumier et les textes lgislatifs.

    Parmi les leons tires des projets se rapportant

    laccs des femmes figurent les suivantes: veiller une

    volution culturelle bien gre; renforcer les capacits;

    mettre un accent prioritaire sur la communication

    dinformations et les activits de sensibilisation; et

    associer les hommes aux initiatives. Le groupe a

    soulign limportance dadopter et de mettre en

    application des lois foncires qui prennent en compte

    la spcificit des sexes, de mener des activits de

    mobilisation, dadopter une approche multipartite et

    de fournir une assistance technique adquate.

    Entreprises inclusives: Lattention particulire

    accorde par le groupe la question foncire dans les

    projets dentreprises inclusives a rvl les problmes

    suivants concernant:

    Lexcution des contrats et maintien des ententes de prix;

    Ltablissement de la crdibilit des petits agriculteurs;

    La mfiance (mutuelle); La comprhension des chanes

    dapprovisionnement;

    Le maintien de la transparence dans les relations; La dtermination du reprsentant de la

    communaut;

    Le risque daccaparement des terres par llite.

    Synthse des discussions en plnire sur les

    rapports des domaines thmatiques

    Une question a t pose aux participants du Burundi et du Ghana concernant laccs des

    femmes la terre et au microcrdit. La question

    se rapportait au meilleur modle doctroi de crdit

    pour faciliter laccs la terre.

    Le groupe de cartographie des droits a t invit prsenter ses observations sur les questions des

    normes et de compatibilit lies aux processus et

    aux donnes de cartographie.

    Le groupe charg des droits des groupes a t invit prciser si leur dfinition, axe sur la

    communaut et les familles, incluait galement les

    groupes dutilisateurs.

    Les reprsentants des groupes ont rpondu comme

    suit:

    Exprience du Ghana concernant lirrigation et laccs des femmes aux plans doccupation des

    terres pour accrotre la comptitivit: sur une

    chelle denviron 220 petits agriculteurs, les

  • 18

    communauts avaient accord 20% des terres

    aux femmes, qui auraient une priorit daccs. En

    outre, dans les cas o lexpansion des zones tait

    envisage, les femmes pourraient acqurir une

    terre et le paiement correspondant serait prvu

    dans les frais annuels de location.

    Le groupe de cartographie des droits a confirm avoir examin la question des normes, en

    comparant celles du Burkina Faso et du

    Madagascar. Une participation collective avait t

    constate dans chaque pays et les technologies

    taient gnralement compatibles. Le Burkina

    Faso se trouve une tape exprimentale de

    la cartographie: la moins coteuse, puisque

    les communes en assumeront la charge.

    Au Madagascar, limagerie arienne est

    utilise comme toile de fond pour les cartes

    de surveillance des terres ainsi que pour la

    numrisation des parcelles de terre.

    Un membre du groupe des droits des groupes a prcis que les groupes devraient tre considrs

    sur le plan non seulement des droits fonciers,

    mais galement, de lutilisation des ressources.

    Il a affirm que lidentit est une question plus

    pertinente lutilisation et la gestion foncires

    par des groupes, alors que les Associations

    dusagers de leau, par exemple, sunissent

    autour des avantages partags. Lapproche

    concernant les droits fonciers associe davantage

    le droit coutumier que celle relative aux groupes

    dutilisateurs.

    Au cours de la discussion de suivi ces rponses, les

    remarques suivantes ont t formules:

    Un participant a soutenu quune distinction importante existait entre la cration des groupes

    par le biais dune loi (comme dans le cas dune

    Association dusagers de leau) et par des

    pratiques coutumires propres la communaut

    (groupe dagriculteurs). Le Swaziland a essay de

    rompre les barrires et de runir les agriculteurs.

    Un autre participant a exprim lopinion selon laquelle aucune personne nadhre un groupe

    que si des avantages dcoulent de ladhsion,

    affirmant avoir oblig des personnes adhrer aux

    groupes.

    Un participant a estim que les dfinitions relatives aux droits des groupes ne devraient pas susciter

    de problme, affirmant disposer des moyens pour

    ce faire (chefferie gographique) et quaprs la

    cration du groupe, les droits provenaient du

    groupe lui-mme.

    Un autre participant a prcis quau Swaziland, les occupants fonciers renoncent leur droit

    dtre chef. Ce dernier donne alors la terre une

    entreprise agricole o les structures de gestion

    sont alignes sur celles dune personne morale.

    Les personnes possdent des certificats dactions

    au lieu de la terre. Les personnes ne sont jamais

    tenues dadhrer aux groupes et une assistance

    leur est fournie pour effectuer la transition de

    lassociation vers lentreprise. Il a cependant fait

    tat de certains problmes: par exemple, lorsque

    des personnes contribuent diffrentes zones

    foncires tout en dtenant la mme attribution

    dactions.

    Un participant kenyan a attir lattention sur la disposition constitutionnelle qui attribuerait

    maintenant des droits de groupes sur la base de

    lethnicit, de la culture et de la communaut

    dintrts communs, estimant que la tche de

    clarifier avec exactitude le sens de ces termes tait

    difficile.

  • 19

    02session

    renforcer loccupation deS terreS et deS reSSourceS naturelleS: outilS, StratGieS et innovationS

    La deuxime session de lAtelier a t consacre aux

    exposs et une discussion sur quelques outils et

    ressources existants. Rsums ci-aprs, quatre exposs

    ont t prsents et suivis dune discussion ouverte.

    Une fois de plus, les participants se sont diviss en

    groupes thmatiques des fins de discussions.

    partie 1: expoSS Sur leS outilS

    Les rsums des quatre exposs sont prsents dans

    les paragraphes ci-aprs; les liens au texte intgral de

    chacun figurent lAnnexe 3.

    expos: initiative sur les politiques foncires: tat des lieux et rcents dveloppements (mise en uvre de la dclaration de lunion africaine sur les problmes et enjeux fonciers en afrique: projet de plan stratgique et feuille de route de linitiative sur les politiques foncires), par mme Joan Kagwanja, cea

    Cet expos a prsent les rcents dveloppements

    sur ltat davancement de lInitiative sur les

    politiques foncires, un programme africain sur

    les politiques foncires (connu sous le nom de

    Consortium de lInitiative sur les politiques foncires)

    lanc conjointement par la Commission de lUnion

    africaine (CUA), la CEA et la Banque africaine de

    dveloppement (BAD) en 2006.

    La confrencire a dcrit comme suit les objectifs de

    la Phase 1 de lInitiative sur les politiques foncires,

    mene bien en 2009: tablir un consensus sur

    les questions cls, les expriences acquises et les

    meilleures pratiques; mettre au point un cadre et

    des lignes directrices sur les politiques foncires

    pour le continent; riger la volont politique pour

    la politique foncire et sa mise en uvre; et tablir

    des partenariats en vue de rsoudre les problmes

    fonciers en Afrique. Les ralisations accomplies au

    cours de cette premire phase permettent la seconde

    phase de se concentrer dsormais sur laide aux tats

    membres en vue de mettre en uvre la Dclaration

    de lUnion africaine (UA) adopte ultrieurement,

    conformment au Cadre et aux Lignes directrices pour

    les politiques foncires en Afrique. Un cadre pour la

    politique et ladministration des terres est ainsi tabli

    afin de raliser le dveloppement socio-conomique, la

    paix et la scurit, et la durabilit environnementale.

    La confrencire a poursuivi en dcrivant les objectifs

    actuels de lInitiative sur les politiques foncires et leurs

    lments prioritaires: promouvoir la prise en compte

    de la terre dans le programme de dveloppement de

    lAfrique; mener des activits de sensibilisation sur les

    questions et problmes relatifs la terre; tablir des

    synergies et des partenariats; faciliter le dveloppement

    des capacits et lassistance technique; promouvoir

    la production de connaissances et le partage des

    enseignements tirs; et favoriser la surveillance et

    lvaluation de llaboration et de la mise en uvre des

    politiques foncires. Elle a ensuite soulign lalignement

    de lAtelier et des contributions potentielles des

    participants sur ces objectifs, en particulier en ce qui

    concerne le renforcement des capacits et le partage

    des enseignements tirs. La confrencire a termin

    son expos en prsentant une vue densemble des

    actions principales et une feuille de route pour

    lInitiative sur les politiques foncires dans le contexte

    de lexcution de la seconde phase. La confrencire a

    rsum la situation en soulignant que lInitiative avait

    besoin de collaborateurs, et dinstitutions africaines

    pour en assurer la direction. LInitiative avait lanc un

    appel et recherchait des partenaires.

    M. Remy Sietchiping (ONU-Habitat) est intervenu

    par la suite sur le travail en cours concernant le

    dveloppement des capacits dans le cadre de

    lInitiative sur les politiques foncires, un processus

  • 20

    dirig par le Rseau mondial des instruments fonciers.

    Il a attir lattention sur llaboration dune stratgie

    pour le dveloppement des formations et des

    capacits, la ncessit de recenser les besoins et les

    lacunes et ltablissement dun soutien continu, par

    exemple, sous forme de services consultatifs.

    Questions et discussion concernant lInitiative sur

    les politiques foncires

    Lors de la discussion qui a suivi, les participants ont

    soulev un certain nombre de questions et formul

    quelques commentaires:

    M. Sicelo Simelane (Lower Usuthu Smallholder Irrigation Project (LUSIP), Swaziland) a voulu savoir

    dans quelle mesure lInitiative sur les politiques

    foncires travaillerait avec diffrents pays. Il a

    indiqu que le Swaziland stait donn beaucoup

    de peine laborer sa politique foncire,

    demeure sous forme de projet au cours des dix

    dernires annes.

    Mme Annie Kairaba (Initiative pour le dveloppement durable, Rwanda) sest dclare

    satisfaite de voir la feuille de route. Elle a not

    que deux ans auparavant, la CE (bailleur de

    fonds principal) avait dcid que lInitiative sur

    les politiques foncires ninterviendrait pas au

    niveau des pays, mais aiderait plutt les acteurs

    nationaux mettre en uvre les principes.

    Soulignant quelle ne parlait pas au nom du

    Gouvernement rwandais, mais titre de membre

    de la socit civile, elle a indiqu que le Rwanda

    tait peru comme un modle et quelle souhaitait

    que la situation progresse.

    Mme Fiona Flintan (Coalition internationale pour lhabitat) a not quelle navait pas entendu

    quoi que ce soit au sujet des pasteurs et estimait

    que ces groupes avaient besoin dune attention

    particulire, notamment en thiopie. Elle a voulu

    savoir dans quelle mesure lInitiative sur les

    politiques foncires respectait le Cadre politique

    de lUA pour le pastoralisme. Bien que des efforts

    aient t dploys sur une grande chelle, ils

    devaient galement ltre sur une petite chelle,

    soulignant quen pratique, de nombreux pays ne

    mettaient pas en application certaines lois.

    M. Ibrahim Mwathane (Land Development and Governance Institute (LDGI), Kenya) a not le

    travail considrable ralis en six ans. Il a indiqu

    que des experts taient ncessaires pour partager

    et modifier les pratiques, estimant quune

    plateforme en ligne pourrait tre utile (aucune

    ncessit de se dplacer).

    M. Prince Mngoma (Sustainable Land Management Project, Swaziland) a voulu savoir

    sil existait un mcanisme de rtroaction sur les

    progrs relatifs la Dclaration de lUA.

    M. Dixon Ngwende (Rural Livelihoods and Economic Enhancement Programme (RLEEP),

    Malawi) a not quun certain nombre de pays

    laborent actuellement une politique foncire

    depuis dj un bon moment. Selon lui, employer

    le jargon des avocats quivaut nier la justice. Il

    a demand si des efforts taient dploys sur le

    plan de llaboration des politiques, en accordant

    une attention particulire au processus ainsi quau

    contenu.

    Mme Joan Kagwanja a considr ces commentaires et

    questions, et y a rpondu comme suit:

    La Dclaration de lUA est en effet un simple morceau de papier, mais il sagit galement dun

    engagement.

    La manire dont le travail est fait doit tre rationalise: les politiques foncires ne sont

    pas labores ou mises en uvre lchelle

    continentale. Le cadre a t mis au point sur la

    base des expriences et dun consensus lchelle

    rgionale, mais il existe un nombre considrable

    de spcificits. La question concernant lInitiative

    sur les politiques foncires est de dterminer

    comment elle peut fournir un soutien, par

    exemple, au Kenya. Essentiellement, lInitiative sur

    les politiques foncires mobilisera; elle nexcutera

    pas. Elle peut mobiliser les partenariats ncessaires

    et fournir une assistance technique. Un soutien

    peut tre demand auprs de la CEA. La CEA

    runira une quipe qui viendra et parlera,

    observera les personnes qui travaillent et la nature

    de leur travail, et dterminera le type dexpertise

    requise. La CEA a dj quelques demandes

    dtats membres et devra dterminer quelles sont,

  • 21

    Les participants suivant la prsentation sur ltat des lieux et rcents dveloppements de lInitiative sur les Politiques Foncires en Afrique (LPI).

    parmi elles, celles qui sont vritablement dictes

    par les besoins. La CEA reconnat que les pays

    doivent savoir ce quelle peut offrir et comment ils

    peuvent obtenir un soutien.

    LInitiative sur les politiques foncires se penchera galement sur les meilleures pratiques et les

    partagera avec dautres pays. Un correspondant

    est cens avoir t dsign dans chaque tat, et

    la CEA a galement lintention de travailler par

    le biais des commissions conomiques rgionales

    pour collecter et diffuser des informations. La CEA

    a besoin de correspondants dynamiques.

    En ce qui concerne le travail lchelle nationale, le Secrtariat de lInitiative sur les politiques

    foncires ne lexcutera pas lui-mme, mais agira

    par le biais de tiers. Les meilleures pratiques

    doivent tre mises en relief, et celles du Rwanda

    entrent dans cette catgorie.

    Toutes les consultations de la CEA sont menes avec des groupes multipartites, y compris

    des organisations et des institutions agricoles

    travaillant sur les questions foncires. Les

    formations viseront la socit civile.

    Le pastoralisme? Les documents de consultation

    rgionaux accordent une attention particulire

    au pastoralisme dans le cadre de la gestion et du

    rglement des diffrends fonciers coutumiers.

    En fait, les pays sont tenus de rendre compte des progrs accomplis. La question consiste

    maintenant dfinir le cadre pour ce faire, y

    compris le processus dlaboration des politiques.

    La pression par les pairs et les rapports aideront.

    Le Mcanisme africain dexamen par les pairs

    est un outil pouvant tre utilis ventuellement

    (le mcanisme kenyan prvoyait la violence).

    Le processus fait galement partie du suivi des

    progrs (valuer si le processus est suffisamment

    participatif, etc.). Lattention ne peut pas tre

    uniquement porte sur les rsultats.

  • 22

    expos: rseau mondial des instruments fonciers: partenariats, outils et stratgies, par m. danilo antonio, onu-habitat/rseau mondial des instruments fonciers

    Cet expos a commenc par une vue densemble de

    certains problmes mondiaux relatifs au secteur de

    la terre: les changements climatiques; lurbanisation

    rapide; la demande accrue pour les ressources

    naturelles; linscurit alimentaire, hydrique et

    nergtique; les catastrophes naturelles et les conflits

    violents. En ce qui concerne les problmes urbains, le

    confrencier a not la croissance rapide des villes et,

    par voie de corollaire, des taudis: dici 2030, environ

    trois milliards de personnes vivant dans les zones

    urbaines auront besoin dune scurit doccupation

    des terres, deau, dinstallations dassainissement et

    dautres services urbains. Rsoudre ces problmes

    exige des politiques et des pratiques foncires

    adquates.

    Par la suite, le confrencier a dcrit le partenariat du

    Rseau mondial des instruments fonciers et donn

    quelques exemples doutils dj mis au point par

    son entremise, dont: le Modle de domaine foncier

    social, le Systme denregistrement foncier favorable

    aux pauvres (un systme denregistrement des droits

    fonciers de remplacement, qui peut tre cogr par

    une communaut) et les Critres dvaluation de

    lgalit des sexes.

    Questions et discussion sur le Rseau mondial

    des instruments fonciers

    Lors de la discussion qui a suivi, les participants ont

    soulev un certain nombre de questions et formul

    quelques commentaires:

    M. Ibrahim Mwathane (LDGI, Kenya) a not que la discussion sur la prise en compte de

    lgalit des sexes est de plus en plus intense

    sur le continent, mais galement que les

    dcideurs actuels deviennent plus exigeants: ils

    veulent connatre les sources et les justifications

    sous-tendant les donnes. cet gard, il sest

    interrog sur la manire utilise pour obtenir

    les donnes indiquant que seulement 2 ou 3%

    des femmes taient propritaires foncires. Il

    a indiqu que labsence de donnes ventiles

    soulevait un problme. Il a galement soulign

    que la promotion de cette question exigeait

    daccorder une attention particulire au contexte

    doccupation coutumier, dinclure lintgration des

    femmes dans les institutions, et de formuler les

    lois avec vigilance.

    M. Damase Ntiranyibagira (PTRPC, Burundi) a galement indiqu que la cogestion est souvent

    ralise entre les hommes et les femmes, et que

    les hommes ne grent pas la terre seuls, insistant

    cet gard sur le fait que les statistiques doivent

    tre comprises dans ces contextes. En outre, en

    ce qui concerne les groupes minoritaires, peu

    dinformations se rapportent aux pygmes, etc.

    Quelle est la stratgie du Rseau mondial des

    instruments fonciers concernant cette question?

    Mme Annociata Kampire (Uganda Land Alliance (ULA), Ouganda) a not que lAlliance a mis

    en uvre un outil sur lvaluation de lgalit

    des sexes en Ouganda. Elle a tent de savoir

    sil existait un mcanisme pour lamlioration,

    lajustement, le suivi et la mise lessai de ces

    outils.

    M. Philip Lenaiyasa (AWF, Kenya) a demand si le Rseau mondial des instruments fonciers avait

    envisag un grand territoire pouvant couvrir un

    large ventail de terres et de ressources naturelles.

    Mme Annie Kairaba (Initiative pour le dveloppement durable, Rwanda) a demand

    comment le Rseau mondial des instruments

    fonciers pourrait atteindre un plus grand nombre

    de bnficiaires.

    M. Yoda Blaise (Projet dirrigation et de gestion de leau petite chelle (PIGEPE), Burkina Faso)

    a indiqu que lexistence du Rseau mondial des

    instruments fonciers leur tait inconnue jusqu

    maintenant et que son organisme souhaitait

    connatre les liens existant avec les rseaux

    nationaux et sous-rgionaux.

    M. Danilo Antonio et Mme Clarissa Augustinus (ONU-

    Habitat et Rseau mondial des instruments fonciers)

    ont rpondu ces questions comme suit:

    Sagissant des chiffres relatifs la proprit foncire par les femmes, ils dcoulent des titres

    et des registres. Les statistiques de 2 ou 3%

  • 23

    proviennent de lIDLO; elles se fondent sur le

    fait que la plupart des registres sont analogues.

    Des ententes doccupation conjointe peuvent

    exister, mais puisquil y a seulement une case

    dans laquelle un nom peut tre inscrit, seulement

    17% des femmes sont enregistres sur le

    titre de proprit (aprs la sensibilisation et la

    mobilisation, le taux denregistrement est pass

    80%). Il est difficile de fournir des statistiques, et

    de les justifier. Il sagit principalement dun outil

    de mobilisation.

    En ce qui concerne les minorits, le Rseau mondial des instruments fonciers favorise la

    scurit foncire pour tous, en particulier les

    populations pauvres et vulnrables. Un outil sur

    les droits fonciers coutumiers existe, mais plus

    de travail est ncessaire. Le Rseau mondial

    des instruments fonciers souhaiterait examiner

    lenregistrement des droits coutumiers et

    peut examiner avec les participants la manire

    de travailler sur cet aspect. Un outil sur les

    informations foncires favorable aux pauvres

    existe; il permet le chevauchement des droits,

    lenregistrement des droits de rcolte, etc., et peut

    donc tre utilis dans un contexte forestier.

    Le Rseau mondial des instruments fonciers encourage lexprimentation dans diffrents

    contextes; les outils ne sont pas statiques, mais

    voluent. Par exemple, les critres et les questions

    concernant lvaluation de lgalit des sexes

    ne sont quun guide et peuvent tre adapts en

    fonction des besoins.

    La question de lAWF est trs importante: le Rseau mondial des instruments fonciers ne croit

    pas que la gestion de tous les types de ressources

    puisse tre harmonise, en raison de tous les droits

    chevauchants et problmes connexes; toutefois, la

    question devrait tre examine plus avant.

    Concernant la question souleve par le Rwanda: le Rseau mondial des instruments fonciers

    prfrerait renvoyer cette question la Coalition

    internationale pour laccs la terre. Nanmoins,

    en bref, le Rseau mondial des instruments

    fonciers travaille en partenariat avec des rseaux

    mondiaux et rgionaux, et ses partenaires

    disposent de leurs propres organisations de rseau

    qui interviennent au niveau des pays et mme des

    communauts.

    Sagissant des liens avec le Burkina Faso, les quatre premires annes du Rseau mondial

    des instruments fonciers ont t axes sur les

    rseaux mondiaux et rgionaux et la mise au

    point doutils. Le Rseau mondial des instruments

    fonciers essaie dviter davoir 1 000 partenaires,

    ce qui nest pas utile. Le FIDA est un partenaire

    du Rseau mondial des instruments fonciers

    cet vnement, par exemple, et agirait comme

    point dentre du lien au Rseau mondial des

    instruments fonciers.

    expos: cartographie pour la gestion des terres et des ressources naturelles: outils et services, par m. hussein farah, rcmrd

    M. Hussein Farah a prsent un expos dcrivant

    globalement les services fournis par le RCMRD.

    Ceux-ci comprennent des services consultatifs, des

    activits de formation, lentretien et ltalonnage

    des quipements de cartographie, la diffusion de

    donnes et dinformations, et la recherche et le

    dveloppement. Il a expliqu comment le RCMRD

    travaille et a fait tat de certaines initiatives en cours:

    Cartographie rapide de la couverture terrestre,

    Estimation du rendement de culture, Contrle de la

    qualit de leau, Prvisions des fivres de la Valle

    du Rift, Prvisions concernant la diffusion de la

    mouche tsts et Surveillance du blanchiment des

    rcifs coralliens. Dautres activits visent aider les

    tats membres tablir des ensembles de donnes

    de base, moderniser les rseaux godsiques,

    tablir des Systmes dinformation de gestion des

    terres et crer des bases de donnes topographiques

    et cadastrales numriques. Il a prcis que le

    RCMRD pouvait galement fournir une assistance

    dans les domaines de la photographie arienne

    dapprovisionnement, limagerie satellitaire et les

    cartes orthophotographiques.

    Il a not certains des principaux problmes rencontrs

    dans les activits menes dans ce domaine: la non-

    disponibilit de sries de donnes fondamentales;

    lutilisation de technologies de production de cartes

    dsutes; les difficults souleves par les cadres

    institutionnels; et le manque de financement et de

    capacits des ressources humaines. Il a indiqu que les

    solutions ces problmes reposaient sur ladoption de

  • 24

    technologies modernes, des rformes institutionnelles

    et de nouveaux mcanismes de financement.

    Questions et discussion concernant le RCMRD

    Une seule question a t pose la fin de lexpos:

    un projet peut-il accder aux services du RCMRD

    directement ou doit-il en faire la demande par le biais

    dun intermdiaire gouvernemental?

    M. Hussein Farah a expliqu quil tait possible

    daccder aux services du RCMRD par le biais

    de ses correspondants (Ministres des terres, de

    lenvironnement, etc.) ou directement. Le RCMRD doit

    facturer les services qui ne relvent pas du programme

    de travail annuel approuv qui est soutenu par les

    tats membres (dcid par lentremise du Conseil

    dadministration). Le RCMRD possde une certaine

    marge de manuvre pour fournir des services

    dautres (formation, soutien, etc.), mais ceux-ci sont

    fournis moyennant un cot. Ces services comprennent

    la fourniture de conseils et lassistance technique.

    Dans le cas des pays qui ne sont pas des tats

    membres, certains sont admissibles aux services du

    RCMRD sur la base dune affiliation informelle. Enfin,

    il a soulign lexistence dinstitutions semblables en

    Afrique de lOuest et du Nord.

    expos: mcanismes pour le partage des leons et enseignements tirs de la mise en uvre doutils, par mme miriam cherogony, fida afrique

    La connaissance est comme le feu, vous lobtenez de

    votre voisin (proverbe shona).

    Mme Miriam Cherogony a commenc cet expos en

    dfinissant le concept de gestion des connaissances.

    Elle a dcrit certains problmes majeurs, notamment,

    le fait que la valeur de la collecte et de la diffusion de

    lexprience acquise, des tudes de cas et des bonnes

    pratiques nest pas toujours reconnue; en outre, les

    activits de gestion des connaissances sont rarement

    promues ou soutenues, et, consquemment, sont ni

    planifies ni ralises.

    Mme Cherogony a poursuivi en faisant tat des

    activits et initiatives de gestion des connaissances en

    cours du FIDA. Celles-ci comprennent: ltablissement

    de Communauts de pratique (dfinies comme

    des groupes de personnes qui partagent une

    proccupation ou une passion pour quelque

    chose, et apprennent comment mieux la mettre

    en pratique en interagissant rgulirement), les

    Processus dapprentissage facilit, les Examens par

    les pairs et lAssistance par les pairs. Elle a donn

    quelques exemples: le Rural Finance Network, le

    rseau NEMAS (accs aux marchs) et une gamme de

    forums de discussion en ligne, de listes de courriels,

    de babillards lectroniques et de portails. Elle a

    dcrit certaines formes de soutien par les pairs, par

    exemple, inviter des collgues ayant une exprience

    dans des projets semblables partager leurs trucs,

    astuces et leons apprises, et la mesure dans laquelle

    ce partage aide aux processus dapprentissage

    pralable la pratique.

    Questions et discussion concernant la gestion des

    connaissances du FIDA

    Lors de la discussion qui a suivi, les participants

    lAtelier ont soulev un certain nombre de questions et

    formul quelques commentaires:

    Mme Diana Puyo (PROCASUR, Kenya) a expliqu plus avant comment le projet de PROCASUR avait

    mis au point des mcanismes dapprentissage

    lappui du FIDA au cours des dernires annes. Elle

    a fait tat de limpact rsultant du fait de travailler

    avec diffrents mcanismes selon la forme de

    transfert des connaissances. Dans le cas des

    connaissances locales et pratiques, lapprentissage

    est dabord donn par des praticiens locaux,

    puis adapt et actualis pour faire face des

    problmes dbordant la sphre locale. Un enjeu

    principal est didentifier la demande concernant

    les connaissances et les innovations ou outils

    pouvant y rpondre. Pour ce faire, il faut travailler

    avec les personnes de manire rendre leurs

    connaissances explicites plutt quimplicites

    ces personnes travaillent sur le mme thme

    quotidiennement. Ce faisant, ces praticiens

    deviennent des formateurs. Elle a indiqu que,

    dj, divers rsultats avaient t obtenus pour les

    outils et la terre: PROCASUR a document laccs

    des femmes la terre et assur la scurit des

  • 25

    ptura