Atelier d’Ares LES MAINS DE LA RENAISSANCE

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PROFESSIONNEL 72 RÉTROVISEUR FÉVRIER 2013 FÉVRIER 2013 RÉTROVISEUR 73 L’atelier d’Ares et son parking attenant qui nous fait découvrir un assortiment varié : MGB, TR5, Type E mais aussi Peugeot 504 cabriolet et 304 coupé. Toutes seront traitées de la même façon. LES MAINS DE LA RENAISSANCE La frontière entre le monde de l’art et la restauration d’automobiles d’exception, est parfois ténue. Preuve en est avec la découverte de l’Atelier Ares, situé en Essonne, qui depuis 1985, œuvre, en famille, à redonner vie et lustre au patrimoine automobile. Atelier d’Ares L’arrivée devant les locaux d’Ares (Atelier de Restauration Automobile de l’Essonne) donne déjà un aperçu fidèle des chantiers à venir: diversifiés et haut de gamme. Le petit échantillon qui prend l’air sur le parking laisse rêveur. En effet, le jour de notre reportage on pouvait y croiser une rarissime Maserati cabriolet 3500 GT Vignale, quelques Anglaises classiques (TR5, Type-E, etc.) et même une Américaine, en l’espèce une Chevrolet Bel Air 1958 qui évoque un peu la vedette du film culte Christine, lorsqu’elle est découverte à l’état de semi-épave sur un terrain vague. Eric Spetebroodt, à la tête (avec son frère Lionel) de la maison Ares depuis sa création, en 1985, me raconte son histoire : “C’est une voiture de famille, qui était remisée au quatrième sous-sol d’un parking parisien depuis… 1976. Son ancienne plaque d’immatriculation, et une vignette apposée sur le pare-brise en témoignent, tout comme l’épaisse couche de poussière sur la carrosserie, sans parler des dégâts causés par la rouille. Cette Chevrolet a eu la malchance d’être garée sous une conduite d’eau percée, ce qui a endommagé toute l’aile avant. Je passe sur les difficultés rencontrées pour la sortir de son garage: les freins étaient bloqués et les pneus étaient à plat ! Maintenant qu’elle est ici, on va pouvoir l’ausculter sérieusement, et dresser un diagnostic fiable au propriétaire, qui souhaite la faire restaurer intégralement”. Bon courage… Mouvement perpétuel Il est vrai que ce chantier a de quoi faire peur, de prime abord. Mais lorsque l’on pénètre dans l’atelier, on prend aussitôt la mesure de ce qui se trame tous les jours derrière ces murs, et on se dit que, finalement, ce challenge ne devrait pas trop les perturber. Une dizaine de voitures sont présentes à l’intérieur, venues chacune pour une intervention spécifique, ce qui illustre l’étendue des compétences de l’atelier Ares. Eric m’explique : “Ici, on fait tout de A à Z, sellerie comprise. Nous ne sommes plus qu’une dizaine en France à proposer toutes ces prestations au même endroit. La plupart des ateliers de carrosserie ne font que ça, ou alors, ce sont des motoristes qui font sous-traiter la carrosserie, cette opération réclamant un authentique savoir-faire. A l’opposé de certaines grosses structures plus ou moins renommées, qui ont l’obligation d’amortir leurs coûts en faisant du volume, nous avons la chance de pouvoir jouer sur la flexibilité et la polyvalence. Travailler en famille permet de garder la maîtrise sur l’ensemble du chantier en cours. Mon frère, Lionel, qui a reçu le titre enviable de « meilleur ouvrier de France » en carrosserie-peinture, est aussi un technicien hors pair. Mon fils Wilfried est lui-même carrossier de métier, tandis qu’Irwin, mon neveu, est mécanicien. L’équipe est complétée par Pierre, notre sellier, Maxime, l’apprenti et Josiane, qui s’occupe de l’administratif. Moi, je gère la peinture, la mécanique et la communication. On ne peut pas demander à un ouvrier ayant reçu une formation standard de s’investir autant dans une restauration qu’un artisan ou un collectionneur. D’où l’intérêt de travailler en famille : on peut s’engager à fond, et exiger le meilleur de chacun”. Le “planning familial” est d’ailleurs n TEXTE ET PHOTOS : THOMAS RIAUD Beau chantier en perspective : cette berline Chevrolet Bel Air 1958 a été longtemps stationnée dans un parking parisien. Admirez au passage son numéro d’immatriculation d’époque : HM 75…

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PROFESSIONNEL

72 RÉTROVISEUR FÉVRIER 2013 FÉVRIER 2013 RÉTROVISEUR 73

L’atelier d’Ares etson parking attenantqui nous faitdécouvrir unassortiment varié :MGB, TR5, Type Emais aussi Peugeot504 cabriolet et 304coupé. Toutes seronttraitées de la mêmefaçon.

LES MAINS DE LA RENAISSANCELa frontière entre le monde de l’art et la restauration d’automobilesd’exception, est parfois ténue. Preuve en est avec la découverte del’Atelier Ares, situé en Essonne, qui depuis 1985, œuvre, en famille, à redonner vie et lustre au patrimoine automobile.

Atelier d’Ares

L’arrivée devant les locaux d’Ares(Atelier de Restauration Automobilede l’Essonne) donne déjà un aperçufidèle des chantiers à venir : diversifiéset haut de gamme. Le petit échantillonqui prend l’air sur le parking laisserêveur. En effet, le jour de notrereportage on pouvait y croiser unerarissime Maserati cabriolet 3500 GT Vignale, quelques Anglaisesclassiques (TR5, Type-E, etc.) et mêmeune Américaine, en l’espèce uneChevrolet Bel Air 1958 qui évoque unpeu la vedette du film culte Christine,lorsqu’elle est découverte à l’état de semi-épave sur un terrain vague. Eric Spetebroodt, à la tête (avec sonfrère Lionel) de la maison Ares depuis sa création, en 1985, me raconte sonhistoire : “C’est une voiture de famille,qui était remisée au quatrième sous-sold’un parking parisien depuis… 1976.Son ancienne plaque d’immatriculation,et une vignette apposée sur le pare-briseen témoignent, tout comme l’épaissecouche de poussière sur la carrosserie,sans parler des dégâts causés par larouille. Cette Chevrolet a eu lamalchance d’être garée sous uneconduite d’eau percée, ce qui aendommagé toute l’aile avant. Je passesur les difficultés rencontrées pour lasortir de son garage : les freins étaientbloqués et les pneus étaient à plat !Maintenant qu’elle est ici, on va pouvoirl’ausculter sérieusement, et dresser un diagnostic fiable au propriétaire, qui souhaite la faire restaurerintégralement”. Bon courage…

Mouvement perpétuelIl est vrai que ce chantier a de quoi fairepeur, de prime abord. Mais lorsque l’on

pénètre dans l’atelier, on prend aussitôtla mesure de ce qui se trame tous lesjours derrière ces murs, et on se dit que,finalement, ce challenge ne devrait pastrop les perturber. Une dizaine devoitures sont présentes à l’intérieur,venues chacune pour une interventionspécifique, ce qui illustre l’étendue descompétences de l’atelier Ares. Ericm’explique : “Ici, on fait tout de A à Z,sellerie comprise. Nous ne sommes plusqu’une dizaine en France à proposertoutes ces prestations au même endroit.La plupart des ateliers de carrosserie ne font que ça, ou alors, ce sont desmotoristes qui font sous-traiter lacarrosserie, cette opération réclamantun authentique savoir-faire. A l’opposéde certaines grosses structures plus oumoins renommées, qui ont l’obligationd’amortir leurs coûts en faisant duvolume, nous avons la chance de

pouvoir jouer sur la flexibilité et lapolyvalence. Travailler en famillepermet de garder la maîtrise surl’ensemble du chantier en cours. Monfrère, Lionel, qui a reçu le titre enviablede « meilleur ouvrier de France » en carrosserie-peinture, est aussi untechnicien hors pair. Mon fils Wilfriedest lui-même carrossier de métier, tandisqu’Irwin, mon neveu, est mécanicien.L’équipe est complétée par Pierre, notresellier, Maxime, l’apprenti et Josiane,qui s’occupe de l’administratif. Moi, je gère la peinture, la mécanique et la communication. On ne peut pasdemander à un ouvrier ayant reçu uneformation standard de s’investir autantdans une restauration qu’un artisan ouun collectionneur. D’où l’intérêt detravailler en famille : on peut s’engagerà fond, et exiger le meilleur de chacun”. Le “planning familial” est d’ailleurs n

TEXTE ET PHOTOS : THOMAS RIAUD

Beau chantier en perspective : cette berline Chevrolet Bel Air 1958 a été longtempsstationnée dans un parking parisien. Admirez au passage son numéro d’immatriculationd’époque : HM 75…

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chargé chez Ares, et à en juger parl’activité qui règne dans les locaux,le spectre du chômage semble ici bienéloigné. Eric poursuit : “On a enpermanence cinq à six restaurationscomplètes que l’on gère en parallèle,mais aussi deux à trois voitures par jour,en maintenance. C’est une bonne chosequ’il y ait une sorte de mouvementperpétuel, des opérations diverses,certaines longues, d’autres courtes, afind’éviter de s’user sur un chantier tropardu qui tourne à l’obsession”. A proposde chantier palpitant, on peut admirer icila coque nue en aluminium d’une JaguarType-E Lightweight de 1963, en pleinereconstruction, rangée à côté d’uneMaserati Ghibli, dans le même étatd’avancement. Présentées dans leur plussimple appareil, ces deux magnifiquesGT, momentanément endormies, ne sontplus “mobiles” mais ont pris l’aspect devéritables sculptures en métal brut,dignes de figurer à la Fiac.

Un large éventailComme le précise toutefois Eric, “On restaure toutes sortes d’autos ici, y compris des modèles à caractèrepopulaire, comme des R8 ou des SimcaAriane. Mais on ne travaille jamais sansdevis. On a le droit de ne pas êtred’accord avec le client sur une teinte de carrosserie, mais pas sur le coûtd’une intervention. Parce que nousavons l’expertise professionnelle, il nousincombe d’estimer précisément le coûtd’un chantier, mais aussi d’accepter oude refuser une restauration en fonction

du budget alloué, et des moyenstechniques dont nous disposons.D’ailleurs, nous n’avons jamais eu lemoindre souci depuis notre création”. Ces préalables constituent une sageprécaution, car certaines divas exigentun savoir-faire exceptionnel, mettant àrude épreuve l’expérience acquise… “Le pire modèle que je connaisse, estsans doute la Lamborghini Miura. Il n’yen a pas deux qui soient identiques, etles accessoires d’origine ont été sansdoute achetés chez le quincaillier ducoin tant leur qualité frôle le médiocre !”Aujourd’hui, il n’y a pas un seul taureaudans l’enclos d’Ares, mais les piècesrares ne manquent pourtant pas…Plus loin dans l’atelier, nous repérons uncabriolet Peugeot 404, et même unemodeste Mini Cooper, signe que cetteofficine est bien ouverte à tout le monde.En plus d’une “moderne” Maserati

Shamal (plus de vingt ans d’âge), ensouffrance sur le pont élévateur, on peuts’étonner de croiser des machines plusimprobables les unes que les autres. Si les Maserati Mistral ou Aston MartinDB5, aperçues dans le “paysage” sontpresque monnaie courante ici, laprésence d’une exotique Renault IkaTorino de 1970, un modèle restémythique en Argentine pour son brio etsa ligne très latine (à l’origine, il s’agitd’une Rambler American restylée parPininfarina) ne laisse pas de surprendre.Aux dires d’Eric, ce serait la seule enFrance et même en Europe. A l’étage où sont entreposées dans unsavant désordre de nombreuses piècesdétachées “certifiées d’époque”, uneVoisin C14 Lumineuse de 1923, arrêtéedepuis quelques années déjà, attend desjours meilleurs sous une pile de cartonsaux côtés d’un coupé Type-E dans son

jus, complètement démonté. De quois’occuper pendant les longues soiréesd’hiver, au cas où…

Art et artisanat“Nous ne disposons que de 700 m2

d’atelier, ce qui nous oblige à optimiserl’espace disponible, et à gérer nosinterventions en flux tendus. Unerestauration intégrale, comme cette

Jaguar XK présente au fond de l’atelier,qui a été entièrement démontée, depuisle châssis, s’étale sur une période dedeux ans environ. Parfois, un client peutentre-temps connaître des problèmes desanté, ou des aléas financiers, ce qui metentre parenthèses les travaux en cours,d’où la présence de ces voitures,stockées depuis un bon moment, à l’abri,à l’étage. Heureusement, ceux qui s’ensortent ont une motivation décuplée,

pour aller au bout de leurs rêves…” Certes, tous les rêves ont un coût, et sur une ancienne d’origine modeste,l’investissement engagé dans un chantiercomplet dépassera le plus souvent lavaleur réelle de la voiture. Mais s’ils’agit d’une affaire de cœur, cela ne se discute pas, et l’opération resteforcément rentable sur une voiture de marque. En tout cas, l’atelier Arestourne à plein régime, même si Eric

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La carrosserie-peinture reste la carte maîtresse d’Ares. Mais l’atelier gère toutes sortes de chantiers, de A à Z sans avoir recours à la sous-traitance (ici une Aston Martin DB5 aux côtés d’une Jaguar XK 140).

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Une équipe “familiale” qui a fait ses preuves depuis la création de l’atelier en 1985. Elleexerce ses talents sous la direction d’Eric Spetebroodt (ci-contre, à gauche).

Ce coupé IKA-Renault Torino, fabriqué en Argentine à la fin des années soixante est sans doute le seul du genre en Europe. Les Argentinsvouent un véritable culte à cette série, réputée pour ses hautes performances.

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note des évolutions récentes dans leshabitudes de sa clientèle. “Lamultiplications des radars sur nos routesa durablement modifié le comportementau volant des amateurs de voitures decaractère. Nombre d’entre eux se sonttournés vers des modèles plus anciens,pour ressentir encore des sensations sur la route aux vitesses légales, ce qui profite directement à notre activité,pour les remettre en état, ou lesentretenir simplement. Et ceux qui ontde plus gros moyens, viennent nous voirpour des préparations mécaniquespoussées, afin de tourner exclusivementsur circuit, comme c’est le cas pour cette Type-E Lightweight. On aquasiment tout fait sur cette Jaguar.C’est un chantier à 200 000 €, mais lespièces très spécifiques, propres à cemodèle, ont une importance nonnégligeable sur la facture finale.Travailler sur cette voiture est un vraiplaisir, on retrouve avec émotion le coupde main de l’artisan qui l’a faite àl’époque.”Car ici, on ne distingue plus très bienentre l’art et l’artisanat. “On travaillel’aluminium à la main, chaque pièce de carrosserie est formée et modelée àl’atelier, bien sûr, et notre savoir-faireest désormais connu et reconnu dans lemilieu. Il est vrai que nous avons suiviune formation très pointue, aux côtés

des soudeurs de chez Ferrari”. Cesprestations très onéreuses, semblentd’ailleurs vouées à devenir, au grandregret d’Eric, l’essentiel de l’activité del’atelier Ares dans les années à venir.“On est confronté aujourd’hui à denombreux problèmes. A cause du coûtdu travail, mais aussi des contraintes dela législation, on est obligé de faire duhaut de gamme pour s’en sortir. Maispar les temps qui courent, la clientèle

fortunée se fait de plus en plus rare enFrance, préférant s’exiler en Suisse, enBelgique ou en Angleterre. En France,cela fait trop longtemps qu’on méprisel’argent et la réussite, et forcément, lesbelles voitures de collection cristallisenttous les ressentiments…” Et pour ne rien arranger, les vocations se font de plus en plus rares… “Trouverdes apprentis motivés, qui visent laqualité, devient difficile. Pour travaillerchez nous, la première chose à faireconsiste à rater son bac, pour êtreensuite orienté vers ma filière ! C’estdire si elle est dévalorisée. Pourtant, ce métier essentiellement artisanal aconservé toutes ses lettres de noblesse.Nous ne sommes pas des artistes, car il ne s’agit pas de création pure, noustravaillons sur une matière créée par d’autres, et nous lui apportons un supplément d’âme.”

Un métier d’avenirEric s’intéresse aussi aux futursproblèmes des collectionneurs :“L’électronique, abondante dans lesvoitures récentes, sera un problèmemajeur, à l’avenir. Pour l’instant, on sedébrouille, faute de justifier d’uneformation idoine. Sur une BMW 3.0 CSi,il faut parfois refaire le boîtierd’injection électronique pour la

première, ce qui n’est pas une petiteaffaire. Sur son héritière, la Série 8, ce sont les connectiques qui posentsouvent problème. On fait sous-traitercette opération chez un spécialiste, enHollande”. Restaurer intégralement une voiture de collection dans les règles de l’art,chez des spécialistes réputés, a bienentendu un coût, plus ou moins élevéselon la nature du travail. Mais c’estsouvent un investissement rentable ! Lavoiture en retire une plus-value, et ellerestera dans le même état de nombreuses

années lorsque le travail a été bien fait.Chez Ares, on ne se soucie passeulement d’esthétique ou deprésentation. Une “belle” voitureancienne doit aussi pouvoir prendre la route par tous les temps, comme elleen était capable au temps de sasplendeur. “Notre vocation en vérité,ajoute Eric, consiste à associer labeauté et la fonction. Mais là où ilfallait toute une chaîne industrielle poury parvenir, lorsqu’elles sortaient ensérie, nous devons viser le même résultatà trois ou quatre. Mais, évidemment,

les méthodes changent. C’est ça aussi,la magie de l’artisanat…”

Merci à toute l’équipe d’Ares, et à EricSpetebroodt en particulier, pour son accueilchaleureux lors de notre reportage.

CONTACT 3, rue de l’Abbé Grégoire ZA des Radars – 91350 GrignyTél. 01 69 21 72 27Email : [email protected] horaire : de 58 à 68 € HT de l’heure selon travaux.

Dans les réserves de l’atelier, on trouveparfois des perles. Comme cette Simca HuitCanadienne. Son tour viendra un jour… De même pour cette Voisin qui attend sonheure dans l’ombre.

Deux pièces de choix en traitement carrosserie : une Type E à carrosserie “alu”, conforme aux spécificités Lightweight, et une MaseratiIndy. Le domaine de prédilection de Lionel (frère d’Eric), meilleur “ouvrier de France” de la spécialité.

Une Maserati Mistral côtoie ici sa sœur cadette, une Ghibli. Chez Ares, on se soucie autant du contenant que du contenu.