Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite....

21
I N F O N° 2 de 2017 - semestriel 52 e de la série Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de Belgique asbl

Transcript of Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite....

Page 1: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

I N F O

N° 2 de 2017 - semestriel

52e de la série

Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de Belgique asbl

Page 2: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

2

Cher lecteur,

Après un premier semestre placé essentiellement sous le signe de l'innovation, avec l'organisation des premières vacances d'hiver et du premier déjeuner des nouveaux membres, nous espérons que vous avez pu trouver votre bonheur parmi l'offre d'activités plus traditionnelles, mais ô combien nombreuses et variées, qui vous étaient proposées pour cette seconde partie de l'année. Vous pourrez lire les comptes rendus de ces divers événements dans les pages qui suivent.

Dans notre édition précédente déjà, nous vous annoncions que certains membres du Conseil d'administration cesseraient prochainement leurs activités au sein de celui-ci. Début novembre, après plus de dix-huit ans au service de l'Association, Mme P. Buekenhoudt-De Mesmaeker, dont l'ardeur à la tâche et l'enthousiasme ne peuvent être mis en doute, a estimé que le temps était venu pour elle de passer le flambeau et a demandé à être déchargée de ses fonctions. Au sein du Comité, puis du Conseil d'administration, Paula a exercé successivement les fonctions d'administrateur, de vice-présidente et de présidente avant de démissionner en mars 2014, ayant atteint la limite d'âge fixée par elle dans nos nouveaux statuts. Elle a ensuite continué à être active au sein du Conseil d'administration en qualité de collaboratrice. À présent, Paula et son mari Willy – qui l'a secondée sans faille durant toutes ces années – souhaitent jouir plus sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons à exprimer toute notre gratitude à Paula et Willy pour toutes ces années de dévouement.

Paula ne serait pas partie l'esprit tranquille si elle n'avait su que ses collègues du Conseil d'administration auraient à cœur de poursuivre son action sociale en faveur des personnes en difficulté. Tout en estimant que l'Association devait s'adapter aux évolutions technologiques - elle a été parmi les premiers à préconiser la création d'un

site internet - , elle se rendait compte que certains, notamment les plus âgés d'entre nous, risquaient de ne pas avoir accès à certaines informations, pourtant très importantes pour eux. Aussi avait-elle lancé l'idée de publier à leur intention un tiré à part reprenant tout ce qu'il convient de savoir concernant notamment le remboursement des frais médicaux, l'indemnité de funérailles, etc.

Nous vous envoyons ce document avec ce numéro de l'Info.

Nous vous conseillons de le lire attentivement, de le conserver précieusement et d'informer vos proches de son contenu afin que ceux-ci puissent également agir en cas de besoin.

Ces mêmes informations peuvent être retrouvées sur Extramuros. Ce site internet a été élaboré par la Banque pour informer les retraités et est mis à jour régulièrement. Pour rappel, vous pouvez demander l'accès à Extramuros en envoyant un courriel à [email protected].

Nous vous souhaitons d'agréables fêtes de fin d'année et vous présentons nos meilleurs vœux pour 2018 ! N'oubliez pas : nous commencerons l'année nouvelle dans la joie et la bonne humeur avec notre traditionnelle fête de Nouvel-An, le 11 janvier. Nous espérons vous y rencontrer nombreux !

Le Conseil d’Administration.

Un retraité à l'honneur : Jean-Louis Dresselaers

Interview par Marie-France Baeken

Après Martine Beydts, c'est au tour de Jean-Louis Dresselaers d'évoquer pour nous sa carrière professionnelle et ses premières impressions de jeune retraité. Vous vous souvenez sans doute des Cactus, les fameux dessins de Jean-Louis qui ont illustré les numéros de Connect, la revue du personnel de la Banque, jusqu'à

Page 3: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

3

son départ à la retraite, le 1er avril 2016. Rappelons qu'à cette occasion, Connect lui a d'ailleurs consacré un article dans son numéro de mars 2016, article que nous vous invitons à lire ou à relire. Mais Jean-Louis n'est pas qu'un dessinateur talentueux et spirituel: véritable homme-orchestre, il a exercé plusieurs métiers et continue d'être très actif dans beaucoup de domaines. Lisez plutôt l'interview qu'il nous a accordée...

Jean-Louis, quand es-tu entré au service de la Banque?

J'ai commencé à travailler à la Banque en 1982. J'ai été affecté au service Économat en tant que boutefeu. Ce terme vieillot de «boutefeu» m'a toujours fait sourire mais était bien à l'image de la Banque de l'époque: vieille mentalité et vieux mobilier. La première chose qui m'a frappé, c'était le décor: tout était vert, le sol, les murs, les bureaux, les chaises, les tables... Mais je n'avais pas l'intention d'y rester longtemps, c'était mon 31e emploi après avoir été menuisier, tourneur sur métaux, poseur de faux plafonds, chauffeur de poids lourds, videur en boîte de nuit, dessinateur publicitaire et même Père Noël une fois par an. En fait, j'ai passé l'examen d'entrée pour faire plaisir à mon père qui n'avait jamais pu postuler (il fut un temps où les examens d'entrée étaient réservés aux moins de 30 ans).

As-tu toujours travaillé dans le même service?

J'ai tout d'abord travaillé à l'économat où mon travail consistait surtout à nettoyer les locaux et les vitres. Mais souvent notre service était sollicité pour dépanner ailleurs. J'ai donc été régulièrement affecté à la cuisine pour le service en salle ou la plonge, à la sécurité pour ouvrir et fermer des portes, à la bibliothèque pour des déménagements, etc... Ce travail physique me convenait particulièrement étant donné que je passais mes soirées à dessiner pour des publicités ou des journaux.

Ensuite, sur proposition de Monique Clinckart, qui travaillait à la Formation et qui avait vu certains de mes dessins dans Park-Mail, une revue distribuée dans les

parkings et les cinémas bruxellois, j'ai accepté un poste d'aide-commis, en réalité de graphiste dans ce service. J'y suis resté jusqu'à ce que la Médiathèque - qui faisait souvent appel à mes services - m'appelle.

Quelle a été ton expérience de la Banque?

Dès notre entrée en service, depuis le chef du personnel jusqu'à nos supérieurs directs, tous s'accordaient à insister sur le fait que la Banque était une mère pour ses employés. Au moment même, je n'y ai guère prêté attention, ce discours répété me lassait même un peu, d'autant plus que les conditions de travail à l'économat n'étaient pas toujours agréables et surtout répétitives. Il n'y avait pas beaucoup de solutions pour en sortir. J'ai eu énormément de chance de rencontrer les bonnes personnes pour me permettre d'évoluer. Ce n'est que bien plus tard, bien trop tard que je me suis rendu compte à quel point la Banque avait été une mère pour moi...

On sent un peu d'amertume dans ce dernier propos...

Un regret surtout: celui de ne jamais avoir exprimé à mes différents chefs de service et à mes collègues à quel point je les appréciais. Voilà, c'est fait mais encore une fois trop tard...

Quelles sont tes occupations depuis que tu es à la retraite?

La question était pour moi: y aura-t-il une vie après la Banque? Je suis parti trop tôt, je le regrette. J'y suis resté trop longtemps, je m'y suis trop investi et les six premiers mois de retraite ont été très difficiles. Maintenant, cela va mieux, j'ai recommencé à illustrer des livres pour enfants. Je bricole, je jardine, je cuisine, je voyage avec mon épouse, je m'occupe de mes deux petits-fils, je recommence la vie survoltée que j'avais à la Banque et je n'ai plus une minute à moi. Donc, tout va bien, merci.

Page 4: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

4

En 2017, la BNB a déploré le décès des personnes suivantes:

Nous reprenons ci-après la liste des personnes décédées en 2017 non mentionnées dans l'Info de juin 2017; ces informations sont extraites du site afternbb.be. Elles ne sont pas exhaustives: nous continuerons à publier dans le premier Info de chaque année le relevé complet des décès de l'année précédente.

VANROY Francine 23.03.17 Vve Joseph LEROY GHEUENS Gaston 17.05.17 WASEIGE Lambert 11.05.17 ROBIN Emmanuel 15.05.17 Epx Charlotte de RADIGUES De CONINCK Karel 16.05.17 SMETS Marie-Louise 16.05.17 Vve Camille MATAGNE VERVAET Lisette 20.05.17 Vve Robert EGLEM D’HOKER Juliana 21.05.17 Vve Gerard LIEVENS VAN DELFT Jan 24.05.17 Epx Nelly CAUCHIE VANDEN BERGHE Luc 07.06.17 Epx Mia VANDENBUSSCHE MERCKAERT Gustaaf 11.06.17 RENDERS Christian 15.06.17 THYSSENS Elisabeth 20.06.17 DEMARTHE Louis 21.06.17 Epx Madeleine SCORY BRACKX Evarist 22.06.17 Epx Gertrude BONTE VAN RANSBEECK Marcel 23.06.17 Epx Anna CEUPPENS MANSARD Adgard 27.06.17 ROELANDTS Suzanne 03.07.17 Epse Raoul CORTVRIENDT HENDRICKS Marie-Henriette 11.07.17 Vve Robert VERHELLEN LATHOUWERS Petrus “Jos” 12.07.17 Vf Dina Van HOOF PREVOST Nelly 21.07.17 Vve Jan VANNESTE HEPS Jean 01.08.17 Epx Alida MORET DESMONT Suzanne 02.08.17 Epse Georges PLANCKE GILLIAUX Louise 22.08.17 Vve Marcel SCHOLLAERT VAN DE SIJPE Gabrielle 22.08.17 Epse Benoni DUCHAU

VERHEYEN Louise 24.08.17 Epse André VAN SCHOUBROUCK DE PRINCE Paul 04.09.17 Epx Marie-Louise LAMBRECHT MICHOEL Myriam 05.09.17 Vve Robert VAN STEENKISTE VAN CAENEGHEM Annie 05.09.17 Vve Joseph DEBBAUT CARTON Monique 13.09.17 Vve Jean VANDERHEYDEN ALFRED André 16.09.17 De LANNOY Anne 19.09.17 Epse Marc HAES ROOSENS Elza 17.09.17 Epse Pierre De GROEF GRULOOS Andrée 20.09.17 BERNARD Martine 26.09.17 LAGAST Germaine 13.10.17 Vve Lucien CNUDDE VAN ELDER Elisabeth 25.10.17 DE RIDDER Marcel 02.11.17 Epx Elisabeth VANDERKELEN Van AVONDT Rosalia 02.11.17 Vve François KEMPS HERTEN Georges 11.11.17 Epx Juana Morales y Guillen VANDAMME Germaine 12.11.17 PIETERS Jeannine 15.11.17 Vve Willy VERGAUWEN BRISE Jean-Pierre 04.12.17 LOTS Charles 11.12.17

Loisirs

Les activités mentionnées ci-après sont classées par ordre chronologique.

Activités passées

En Belgique activités annuelles,

expositions et/ou excursions d'un jour)

Visite de l'exposition Rik Wouters – Rétrospective (16.06.2017)

Par Nicole Vanden Hoof

Le vendredi 16 juin 2017, nous nous sommes réunis aux Musées royaux des

Page 5: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

5

Beaux-Arts de Belgique afin de nous plonger, avec l’aide d’audioguides, dans la vie artistique de Rik Wouters.

Il est né à Malines le 21 août 1882 en tant que fils d’un sculpteur-décorateur de meubles. Il perd sa mère à l’âge de 6 ans et quitte l’école à 12 ans afin de travailler avec son père qui l’initie à la sculpture sur bois.

En 1897, intéressé par la sculpture, la peinture et le dessin, il suit les cours de l’Académie de Malines et se rend à Bruxelles en 1900 afin de suivre en premier lieu les cours de sculpture à l’Académie des Beaux-Arts.

Il se lie d’amitié avec Fernand Verhaegen et Edgard Tytgat qui utilisent avec d’autres artistes le modèle féminin Nel, Hélène Duerinckx, dont il tombe éperdument amoureux et qu’il épouse. Elle sera sa muse tout au long de sa courte vie.

N’ayant pas de revenus, les époux retournent à Malines mais ne s’entendent pas avec le père de Rik, ce qui les conduit à revenir à Bruxelles où ils trouvent finalement un logement à Boitsfort, près de la forêt de Soignes.

Non seulement Nel, mais également les paysages de la forêt et des rues environnantes feront l’objet de nombre de ses compositions.

Afin d’arrondir ses fins de mois, il produira des eaux-fortes sur commande dont certaines, exposées, démontrent sa dextérité dans le dessin.

Il continue à sculpter et à faire couler le bronze dans ses maquettes en plâtre. Lors d’un concours pour jeunes artistes, il gagne le deuxième prix avec sa sculpture « Rêverie », ce qui lui permettra de se loger durant deux années et de se concentrer sur ses travaux de peinture et de sculpture. En 1910, il sculpte la fameuse Vierge Folle, qui a les traits de Nel mais est basée sur la danse d’Isadora Duncan.

Rik éprouve une grande admiration pour James Ensor et peint au couteau en imitant le maître.

Il se sent également attiré par Paul Cézanne et par les impressionnistes, mais désire trouver sa propre voie.

Son sens artistique étant de plus en plus reconnu, la galerie Giroux lui propose un contrat par lequel il reçoit une rente mensuelle, ainsi que le matériel de base. Ce contrat stipule que toutes les œuvres de Rik Wouters doivent passer par la galerie et que le produit des ventes sera partagé en deux.

N’ayant plus de soucis matériels, Rik se met à produire de plus en plus et se fait reconnaître également comme peintre par ses pairs. Son année la plus prolifique fut 1912 où il peignit une soixantaine de toiles.

Mais en 1914 il est enrôlé dans l’armée afin de défendre Liège. Fait prisonnier, il s’échappe et réussit à rejoindre les Pays-Bas neutres où Nel le rejoint.

Malheureusement, ses maux de tête ne lui permettent plus de travailler autant et le diagnostic tombe : cancer de la mâchoire. Après plusieurs opérations et la perte d’un œil, il s’éteindra le 11 juillet 1916 à l’âge de 33 ans à Amsterdam, dans les bras de Nel.

Tous les visiteurs ont admiré les sculptures plus grandes que nature mais d’une beauté et d’un réalisme à couper le souffle.

La plupart ont le visage et le corps de Nel, son grand amour. Même La Vierge Folle la représente dansant en équilibre sur un pied, le corps rejeté vers l’arrière et le visage baignant dans un grand sourire de joie et d’abandon.

Il se représenta également en buste et fit des sculptures de certains de ses amis, comme James Ensor qui vint poser dans son atelier et qui l’inspira dans sa peinture.

Au départ, ses tableaux sont plutôt sombres, mais au fur et à mesure sa palette s’éclaire. Ses dessins au crayon, au fusain, à l'encre de Chine et au pastel sont d’une grande précision et témoignent de sa virtuosité.

La vie à la maison est un thème récurrent de son œuvre : Rik Wouters représente son épouse dans toutes ses charges

Page 6: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

6

ménagères, mais il installe également son chevalet en pleine nature, dans la forêt de Soignes toute proche de sa maison de Boitsfort.

Ce sont les couleurs primaires qui attirent le regard dans ses scènes de tous les jours, ainsi que la lumière de la toile blanche laissée à nu par endroits.

Il dessine à même la toile avec ses couleurs et ses brosses sans passer par le crayon.

Il floute les visages et représente souvent les yeux par de simples traits de peinture noire.

Rik Wouters est un artiste complet qui, s’il n’était mort aussi jeune, aurait influencé toute une génération d’artistes contemporains.

Cette exposition que nous avons vue grâce à la collaboration de Claudette De Cleyn et Jean-Pierre De Jonge a enchanté la plupart d’entre nous.

Promenade à Lennik (20.06.2017)

Par Jean-Marie Plisnier

Les oracles n'étaient pas favorables : la journée devait être une des plus chaudes du printemps ! Nonobstant, ce sont quelque 54 fidèles qui se sont retrouvés près du centre de Lennik, dans ce coin verdoyant du Brabant flamand.

Tandis que 25 courageux attaquaient une marche de 12 km, 29 moins téméraires arpentaient les vallons autour du point de rendez-vous.

Le chemin, souvent étroit, parfois royal, en terre, en gravillons ou, rarement, en macadam, nous faisait découvrir, tantôt ruisseaux et frondaisons, tantôt plantations de maïs, de blé ou de seigle. Nous étions bien dans le Pajottenland, pays de Breughel, terre agricole très fertile, quoique de plus en plus urbanisée. Le Neerpedebeek ou Pede prend sa source à cet endroit, avant de traverser Anderlecht

pour rejoindre la Senne à hauteur de la Petite Ile.

Au détour d'un chemin, un couple de faucons nous observaient de très haut tandis que leurs jeunes voletaient bruyamment au-dessus de nos têtes.

Plus loin, nous croisions le plus vieil arbre de la province, avant de passer devant un élevage de cervidés.

Enfin, après deux heures de marche, nous attendaient le verre de l'amitié et une bonne table.

Une journée à Ostende (22.06.2017)

Par Charles Lots

51 participants se sont retrouvés pour une courte promenade sur la digue d’Ostende, suivie d’un déjeuner et d’une balade en bateau.

Si certains d’entre nous craignaient la canicule, ils furent très vite rassurés à la sortie de la gare par une petite brise bienvenue après la canicule de la veille et c’est sans problème que nous avons suivi tout au long de la promenade les explications de notre ami Paul, relatives au passé (histoire et anecdotes) de cette belle ville balnéaire.

C’est toujours sans appréhension que nous avons remarqué l’arrivée dans le ciel de quelques nuages noirs.

Surprise : nous avons l’occasion d’admirer les premières ébauches de sculptures sur

Page 7: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

7

sable dont le festival commençait le week-end suivant.

Fin de la promenade apéritive après la photo de famille sur l’embarcadère et direction restaurant pour reprendre des forces.

À la sortie du restaurant, nous fûmes accueillis par un vent bien plus violent et les petites laines firent leur apparition. L’embarquement eut lieu à l'entrée du chenal. À peine à bord, nous eûmes droit à un orage avec pluie et tonnerre et c’est dans ces conditions relativement mauvaises que nous avons visité le port d’Ostende.

Un orage a toujours une fin et c’est dans de meilleures conditions que nous avons pris le large. La mer restait houleuse et le tangage était de la partie.

Bonne nouvelle : personne ne manquait à l’appel au moment du débarquement qui eut lieu à l’ombre (il n’y avait toujours aucun soleil…) du monument des marins morts en mer.

Un grand merci aux membres du Conseil d'administration qui nous ont assistés durant toute cette journée et plus spécialement à Paul et Martine pour l’organisation de cette très agréable journée.

Promenade d’un jour à la Panne (13.07.2017)

Par Guido Suykens

Vous avez de ces jours où tout se passe comme sur des roulettes: la promenade d'un jour à La Panne en était un. Je me croyais revenu au temps des vacances à la mer, avec le parc Méli comme attraction, devenu aujourd'hui Plopsaland. Un agréable groupe de 28 promeneurs s'est réuni à l'endroit appelé «De Nachtegaal», une fois de plus sous un soleil radieux.

Nous sommes partis dans la magnifique réserve naturelle pour aboutir plus loin sur la plage environ 2 petites heures plus tard.

À Bray-Dunes, Raymond avait choisi «La Bonne Assiette» pour pouvoir profiter d'un bon repas; les moules de Bouchot étaient délicieuses.

Après la pause nécessaire, quelques-uns ont préféré rentrer en bus après 8 km, tandis que les autres parcouraient encore 9 km dans un superbe décor naturel varié.

Je pense que tout le monde a pu reprendre la route heureux et serein pour rentrer à la maison.

Promenade dans la bruyère de Kalmthout (24.08.2017)

Par Erwin Van Biesen

Au mois d'août fleurit la bruyère … et donc les retraités amateurs de promenades étaient présents pour une journée dans la Campine anversoise, organisée par Dirk Vanden Broeck et Peter Mous.

Dirk expliqua brièvement comment la bruyère de Kalmthout fut privée pendant des siècles de substances nutritives par l'abattage de bois, le pacage des animaux et l'enlèvement de mottes de terre (provenant de la couche supérieure du sol, riche en humus), qui étaient ensuite utilisées comme engrais ou comme combustible après l'épuisement des tourbières. Même le sable fut exploité massivement, entre autres pour combler les fossés et pour la construction de quais et de talus de chemin de fer à Anvers. Ce pillage systématique entraîna un appauvrissement du sol et l'apparition d'une faune et d'une flore très spécifiques. Dans les nombreux bois (de production), on vise à présent davantage à une gestion

Page 8: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

8

plus naturelle des forêts en donnant la priorité aux feuillus et en créant des espaces ouverts, permettant à la bruyère, végétation typique de l'endroit, de se développer à nouveau.

Après cette brève et passionnante explication, nous avons entamé, sous un ciel bleu azur, la promenade de 16 km à travers la magnifique réserve naturelle transfrontalière de 6.000 hectares De Zoom-Kalmthoutse Heide. Par de petits sentiers à travers bois, des clairières aux bruyères en fleurs et le long de sombres marécages, nous avons pris la direction de la taverne néerlandaise De Heusche Bollaert qui s'est fait des crêpes une spécialité. Vous n'imaginez pas de combien de façons différentes ils servent des crêpes fourrées!

Après le déjeuner, nous avons entamé le retour vers Kalmthout. La première partie s'effectua par des chemins de sable mouvant à travers la zone centrale, sinueuse et formée de dunes typiques de sable mouvant, de marécages et de grandes places fleuries de bruyères. Le paysage ouvert offrait de superbes panoramas de cartes postales, avec la beauté authentique que les paysages de bruyère peuvent offrir (y compris un grand troupeau de moutons!). En fin de parcours, nous avons traversé le bois où l'ombre nous apporta un peu de fraîcheur.

La journée se termina par un sympathique repas sur la terrasse de la brasserie Monida à Kalmthout.

Un grand merci à Dirk et Peter pour cette magnifique promenade (à refaire l'année prochaine ?)..

Visite de la Brasserie Palm à Steenhuffel (05.09.2017)

Par Denise Sengulen

Le 5 septembre dernier, 49 pensionnés se sont donné rendez-vous à la Brasserie Palm à Steenhuffel ; les uns étaient venus en voiture, les autres avec le car mis à leur disposition par l’Association.

Lorsque tout le groupe fut au complet, un petit train touristique nous a conduits au Haras. En effet, la Brasserie Palm est la dernière brasserie du pays à avoir ses propres chevaux.

Là, nous avons commencé par les écuries où nous avons découvert de superbes chevaux de trait brabançons. Le haras en compte 25. Ceux-ci ont différentes fonctions : soit ils conduisent les attelages lors de différents événements auxquels la brasserie participe (foire, cortège, fêtes de village…), soit ils servent à la reproduction, notamment en Hollande et en Bavière.

Entre-temps, l’heure du déjeuner était arrivée et c’est dans un joyeux brouhaha que nous avons pris place dans le restaurant.

On commença par nous servir une première bière, la « Hop Select » qui accompagnait l’entrée…, une entrée qui n’était pas celle annoncée dans l’invitation, pas plus que la deuxième bière qui nous fut servie ni le dessert, mais cela n’empêcha pas le repas d’être très réussi.

L’après-midi, après une balade en calèche, nous sommes partis à la découverte de la brasserie qui assure depuis plus de 265 ans la fabrication de bières à haute fermentation.

Notre visite se termina par la dégustation d’une bière au choix.

Ce fut une journée très agréable et un grand merci aux organisatrices, Linda et Martine.

5e tournoi de pétanque Camille Matagne (21.09.2017)

Par Paul Tellier

La veille du jour prévu pour le tournoi, les organisateurs ont été délivrés d’une lourde angoisse : le temps avait enfin viré au beau à l’issue d’une longue période de pluie. Comme les anciennes pistes de pétanque situées à l’intérieur des bâtiments n’existent plus, un temps sec est maintenant impératif pour assurer le succès de la journée.

Page 9: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

9

D’emblée une petite déception, reconnaissons-le, 25 participants (17 messieurs et 8 dames) s’étaient inscrits, soit un nombre inférieur aux années précédentes. Par contre, on pouvait se réjouir de retrouver de nombreux fidèles à ce tournoi : citons parmi les aînés notre plus que centenaire Marcel Hoste ou encore Gaston Lauwers ou Mariette Lambert, sans oublier nos amis de province.

Le vol au vent du repas de midi succéda aux deux parties jouées en matinée. Après les deux parties et le jeu d’adresse de l’après-midi, la tarte et le café furent les bienvenus. Vint la proclamation des résultats.

Sur la première marche du podium, la victoire revint à Nicole Vandeput avec quatre parties gagnées, qui devança ainsi Karel Vandersmissen. Avec trois parties gagnées et grâce à sa bonne performance au jeu d’adresse, Ludo Nys ravit la troisième place. Tous reçurent leurs prix sous les applaudissements nourris de l’assistance.

Remercions Claudette et Paula pour leur dévouement dans l’organisation des parties tout au long de la journée, ainsi que Gilbert Vandevelde qui, privé de son antique ordinateur portable, se surpassa et fit, avec l’aide de Linda, tous les calculs à la main, établissant ainsi le classement des participants.

Promenade au Bosberg (28.09.2017)

Par Jean-Marie Berthels

Chouette, aujourd'hui je joue à domicile : la promenade a lieu à Galmaarden, où j'habite.

Ce matin, je suis parti à vélo. La montée du « Bosberg » allait bien m'essouffler un peu, mais cela me semblait un bon entraînement. La rosée du matin me projeta la dose nécessaire de gouttes fraîches dans les yeux, de sorte que j'arrivai dispos au départ. À peine essoufflé, j'ai été accueilli par toute une série de feux clignotants de voitures qui cherchaient à se

garer le long du chemin. Cela avait un air de kermesse bariolée. Heureusement, Guy était là pour y mettre bon ordre et finalement, chaque voiture trouva une place en sécurité.

Tout le monde avait fait le plein d'énergie et se sentait prêt. À nous, les Ardennes flamandes! Nous avons démarré au « Bosberg », là où plus d'un coureur a affronté ces rudes pavés sur son vélo crépitant avec des mollets comme des tendons d'acier, là où plus d'un reporter s'est surpassé dans son savoureux commentaire sur ces gladiateurs de la route. À présent, c'était notre tour. Déjà, les muscles se tendaient, rien qu'à l'idée d'affronter les petits chemins glissants. Allions-nous égaler ces exploits? Nous avons été rapidement répartis en deux groupes et chacun a suivi sa voie: un groupe entama le parcours de 7,3 km et l'autre opta pour celui de 11,4 km. Les détails relatifs aux distances sont de moindre importance car les enjeux étaient les mêmes. Cette fois, j'ai choisi le groupe parcourant la plus longue distance.

Rapidement, nous nous sommes enfoncés dans le « Raspaillebos ». En raison de l'humidité, les arômes automnaux ressortaient plus fort. Aussi ai-je vécu cette promenade dans le bois de manière beaucoup plus intense. Les véritables couleurs de l'automne étaient encore un peu absentes, mais j'ai tout de même remarqué que le bois se défaisait lentement de son habit vert. Çà et là, quelques feuilles jaunes, rouges et brunes formaient un merveilleux tapis pour les visiteurs. Que la Flandre regorge de petites chapelles, cela nous le savions déjà, mais qu'il y en ait même une ici au milieu du bois en a étonné plusieurs, moi y compris. Cette petite chapelle s'appelle « t’Iffraken », manifestement un mot de dialecte pour « Juffrouw » (Mademoiselle). D'après ce que l'on raconte, l'endroit, où se trouve une source, servait déjà de lieu de culte aux Celtes. Selon la légende, l'eau serait bonne pour la bouche. Cependant, personne ne se risqua à se rincer la bouche avec l'eau de cette mare, heureusement. Un peu plus tard, le sentier s'est rétréci et les moutons, ainsi que les vaches, nous ont salués de

Page 10: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

10

l'autre côté du fil de fer barbelé. Le long de ces petits sentiers étroits, les innombrables gouttelettes perlant sur les brins d'herbe ont recouvert nos chaussures, de sorte que nos pieds sont restés bien au frais. Au-delà de la ferme modèle Helix, centre de formation à la nature et à l'environnement, nous avons débouché dans une belle vallée. Un peu plus loin, nous avons rejoint la Dendre. C'était agréable, même divin, de flâner le long de celle-ci. Il émanait de l'eau une quiétude bienfaisante. Quelques canards barbotant joyeusement troublaient la surface lisse de l'eau, de sorte que quelques vagues se sont mises à onduler jusqu'à nous. La bifurcation suivante nous a menés au domaine provincial « De Gavers » où des enfants essayaient vainement de surfer sur le lac. Ils y prenaient un réel plaisir. La loutre qui sommeille en moi était tentée de les imiter. Heureusement, j'ai pu au dernier moment me retenir de plonger dans l'eau. Bien entendu, lorsque vous descendez, il faut ensuite remonter, bander les muscles et viser le sommet. N'entendais-je pas des poumons haleter et supplier pour qu'on y aille un peu plus doucement? Pas nécessaire. La montée était progressive, de sorte que nous avons pu profiter des beautés de la forêt. Pour terminer, nous avons bien sûr dû fouler les pavés, sinon ce ne serait pas une véritable promenade au « Bosberg ». Comme cela faisait du bien de sentir ces pavés sous nos semelles ... merveilleux. Et à présent, il était temps de nous sustenter : de l'assiette paysanne au poisson frit en passant par la lasagne, les spaghettis et les viandes à la plancha, tous ces mets délicieux, accompagnés d'une bonne bière, nous ont régalés. Nos papilles gustatives ont été comblées.

Ainsi, en marchant, en bavardant et en dégustant, nous avons de nouveau fait de cette promenade une fête fantastique pour les muscles et la langue.

Fête d’automne (12.10.2017)

Il y eut 130 inscriptions à la fête d’automne.

Promenade à Houtain-Le-Val (19.10.2017)

Par Francis Muizers

C'était un jeudi, jour de promenade. Les dieux du ciel étaient si optimistes qu'ils avaient encore ajouté un jour à leur été indien, en dépit des prévisions mitigées de nos messieurs et dames de la météo. Temps superbe donc et direction le Brabant wallon pour tous nos promeneurs assidus, retraités de la BNB.

Houtain-le-Val … Où donc se trouvait ce trou perdu ? Heureusement, nous avions la voix d'une dame débrouillarde qui via notre GPS nous a conduits sans problème à bon port. Houtain est une petite commune aux maisons anciennes, sans trafic ni bruit… merveilleux. Nous étions 36 durs à cuire à nous retrouver à 10 heures précises pour partir en reconnaissance. Les amateurs de détente choisirent la « petite » distance, tandis que les plus endurcis optaient pour les 12 km.

En empruntant de petits chemins et sentiers, nous avons parcouru en tous sens de somptueux paysages, où les champs, déjà moissonnés, étaient prêts pour la saison suivante. Comme sur de vieilles cartes postales apparaissait çà et là une ferme, le plus souvent parfaitement restaurée, mais parfois destinée à présent à d'autres fins que l'agriculture. Seules les conversations parfois animées des participants rompaient le silence des environs.

Et pour finir, l'arrivée bienvenue dans un magnifique restaurant : intérieur fantastique, mets et boissons délicieux, service très soigné et souriant.

Page 11: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

11

Félicitations à Francis, qui a tracé le parcours, et merci à nos « mentors », Raymond et Guido.

Déjeuner des jubilaires (26.10.2017)

Quarante-cinq personnes ont participé au déjeuner des jubilaires.

Promenade en forêt de Soignes (16.11.2017)

Par Raymond Boghmans

Pour clore la saison des promenades 2017, nous sommes allés cette fois à l’étang de la Patte d’Oie, à Hoeilaart (Groenendaal). Malgré la situation quelque peu isolée du point de départ de nos randonnées, personne n’a eu de problèmes à trouver le parking.

Sous la conduite de Jean-Pierre Stordeur et de moi-même, les marcheurs sont partis bien à temps afin que chacun puisse profiter d’une promenade paisible et facilement réalisable dans le magnifique décor automnal de la forêt de Soignes.

Nous avons pleinement profité des scènes pittoresques que Mère Nature nous offrait. En marchant sur un tapis de feuilles, nous avons suivi le cours sinueux d’une petite rivière coulant dans la vallée ou avons parcouru des allées (« drèves ») bordées de hêtres aux fûts élevés.

Nous sommes également passés par l’ancien hippodrome de Groenendaal, autrefois « the place to be » pour la haute société et bien connu de tous les turfistes. Après des années de délabrement, le site est à présent restauré, mais toutes les tribunes ont disparu, à l’exception de la loge royale. Celle-ci a été entièrement rénovée et transformée en un établissement B&B, se dressant seul au milieu de la verdure.

Pour finir, nous nous sommes arrêtés dans une petite taverne sympathique où l’on mange très bien, « De Commerce », sur la place communale d’Hoeilaart.

Nous serons de retour en mars avec de nouvelles promenades. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à les envoyer par courriel à Guido ou à Raymond.

Voyages

A la découverte des villes hanséatiques (du 05 au 12.06.2017)

Par Michel Faucq & M-F Baeken

En passant par la Campine limbourgeoise, bercés par les chansons qui ont enchanté nos jeunes années, nous rejoignons l’Allemagne des hauts fourneaux, connue sous le vocable « Ruhrpott ». On n’en croit pas ses yeux : cette région qui, au début du 20e siècle, était la plus industrialisée d’Allemagne, offre maintenant un peu partout des havres de verdure.

Notre guide explique l’origine du nom «Deutschland». Cela remonte à une langue germanique des 5e et 6e siècles, aujourd’hui perdue. La racine du mot est «Thiuda», qui désigne le peuple, la tribu. Chez les Germains de l’ouest et sous influence latine, l’adjectif devient «theodisci». La forme germanique contemporaine est « deutsch ».

Dès qu’on approche de Brême (Bremen en allemand), les plaques d’immatriculation débutant par HB foisonnent. Le H est propre à toutes les villes hanséatiques. La seconde lettre est empruntée au nom de la ville, en l’occurrence B pour Brême.

Page 12: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

12

Cette ville fut fondée vers 760 – 777, sous le règne de Charlemagne. Elle détenait le monopole de la navigation en Mer du Nord. Plus ou moins contrainte et forcée, elle adhéra à la Hanse dans le courant du 14e siècle. La Hanse – « Hanza » en allemand - est une association de marchands qui commercialisent les mêmes produits (poisson, céréales, draps, fournitures diverses, etc). La première Hanse authentique fut fondée en 1260 par une gilde locale. Elle prévoyait la liberté de la pêche en Mer Baltique.

La visite pédestre de Brême débute par le Schnoorviertel, le quartier piétonnier le plus ancien et le plus pittoresque de la ville. On arrive rapidement dans le centre-ville, avec ses bâtiments en « Backsteingotik », en style éclectique ainsi que résolument de facture moderne. La statue de Roland et surtout, celle des musiciens de Brême, sont incontournables. Cette dernière illustre le célèbre conte des frères Grimm, dont la morale tient en quelques mots : même dans les situations les plus difficiles, il faut toujours garder l’espoir. Notre tour de ville prend fin dans la ruelle en style « art nouveau », décorée et financée par Ludwig Roselius, entre 1922 et 1928.

Il n’y a plus d’activités portuaires à Brême. Suite à l’ensablement de la Weser au 19e siècle, celles-ci furent transférées à Bremerhaven, qui est devenu le deuxième port d’Allemagne (après Hambourg).

Le lendemain, nous avons hâte de découvrir la grande métropole du nord de l’Allemagne. Hambourg, qui a littéralement envahi le delta de l’Elbe, était aux 7e et 8e siècles une petite bourgade d’origine saxonne, établie en bordure de la rivière Hama. Elle fut christianisée par Ansgar dès 822 après J.-C. Vers 1500, elle était réputée pour ses nombreuses brasseries. En 1842, un incendie dans un hangar de tabac détruisit une bonne partie de la ville. Celle-ci comptait déjà, avant 1914, un million d’habitants. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 60 % des immeubles furent détruits par les bombardiers alliés. En 1962, une inondation catastrophique submergea l’agglomération. Nous visitons le quartier de la Hafencity qui représente le

plus grand projet de développement urbain d’Europe. Sur une superficie de 157 ha, 6.000 logements et 45.000 postes de travail seront disponibles à l’horizon de 2025. La zone concernée a été rehaussée de 8 à 9 mètres au-dessus du niveau de la mer. Pour se faire une idée de l’étendue de l’agglomération, il faut se rendre à la « St. Michaeliskirche » et faire l’ascension de la tour. De là-haut, le panorama est saisissant. On découvre le port (le troisième port européen, après Rotterdam et Anvers), la ville et ses faubourgs, mais aussi des places, des parcs et des promenades. L’église fut bâtie en 1660, en style baroque en vogue dans le nord de l’Allemagne. Elle est destinée au culte protestant. La coupole servait de repère aux navires approchant du port.

La visite de Hambourg se poursuit le mercredi matin par la visite de la «Chilehaus», construite en 1922 par un richissime banquier, Henry Sloman, un pionnier de l’art déco. Les gens l’appellent le « fer à repasser » mais la pointe évoque la proue d’un bateau, motif que les architectes avant-gardistes reprendront à d’innombrables reprises. Les matériaux employés et les motifs décoratifs tranchent avec ce qui se faisait avant la Première Guerre mondiale.

Nous parcourons ensuite le «Speicherstadt», une enfilade d’entrepôts construits en briques, entre 1880 et 1910. Les 400.000 m2 de superficie ont permis à Hambourg de devenir un des premiers ports de transbordement d’Europe. Actuellement, on y entrepose principalement des tapis. Les autres bâtiments abritent des bureaux.

Sous la pluie, nous rejoignons Lübeck, dont le centre historique est cerné de part et d’autre par les deux bras de la Trave, un affluent de l’Elbe. La ville fut fondée au 8e siècle, au temps d’Henri le Lion. Le «Holstentor» (porte bâtie sur sol mouvant), avec ses deux tours en poivrière, est considéré comme la porte d’enceinte fortifiée la plus représentative d’Allemagne. La construction fut entamée au 15e siècle. Les dépenses exposées étaient déjà exprimées en marks. Jusqu’en 1868, elle

Page 13: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

13

abritait les services de l’octroi (perception des taxes).

Au musée, on évoque entre autres la nature des marchandises qui transitaient par Lübeck : le sel (15.000 tonnes par an), les harengs (surtout en période de carême), le goudron végétal et la potasse, la cire d’abeilles et le miel, les fourrures, les céréales et la laine. On y veillait aussi à la conformité des poids et mesures.

Lübeck se targue d’avoir le plus ancien hôtel de ville d’Allemagne. Il date de 1230, l’époque où Henri le Lion mettait la main sur la région. C’est également la première ville qui reçut une charte en 1188, octroyée par l’empereur Barberousse. La salle d’audience, où on rendait la justice, possède une double porte. Celui qui était reconnu innocent sortait par la grande porte, le coupable par la petite porte. De nos jours, la petite et la grande porte désignent surtout la manière de faire carrière.

La « St.-Marienkirche » est aussi la première église construite vers 1173 en style roman. Sur l’autel trône un «marianum» (statue à double face de la Vierge) et derrière l’autel est exposé un retable anversois typique (en forme de chauve-souris).

Avant de reprendre le car, le groupe visite l’Hôtel du Saint-Esprit, un hôtel-dieu financé par la bourgeoisie de Lübeck vers 1227. Après une incursion chez Niedegger, le fabricant du massepain local, tout le monde rejoint l’hôtel Holiday Inn, où nous séjournons pour deux nuits.

Le jeudi matin, nous entrons dans le Land de Mecklembourg, en Poméranie, qui faisait partie de l’ex-République Démocratique Allemande. Poméranie dérive du polonais « pomordze », signifiant « au bord de la mer ». Le contraste entre les « cages à poules » de l’époque communiste et les coquettes villas d’avant et d’après l’intermède DDR est saisissant.

Le château de Schwerin est un édifice de style Renaissance (17e siècle), de facture irrégulière. Avec son enduit ocre, il fait penser (avec un peu d’imagination) aux châteaux de la Loire. L’intérieur comporte toutes les pièces d’apparat que l’on retrouve dans les châteaux bâtis à la même époque. Un salon est décoré en stuc, une imitation très réussie du marbre.

Les travaux de restauration sont en cours. Le financement (± 130 millions d’euros à ce jour) est pris en charge par l’occupant principal, c'est-à-dire le Parlement du Land.

Un rapide tour des lieux et déjà nous passons à table. Le repas servi au restaurant Lukas est exquis.

L’excursion en bateau sur le lac de Schwerin est incontournable. Il s’agit en fait d’une enfilade de sept lacs formés à la fin de la dernière glaciation (il y a ± 15.000 ans). Lors de la fonte des couches de glace supérieures, les roches incorporées furent progressivement emportées par les flots. Au temps de la RDA, la nomenklatura du régime communiste venait y passer d’agréables vacances.

Nous rejoignons ensuite la galerie de peinture du Musée National où, parmi les centaines d’œuvres exposées, nous avons le bonheur de pouvoir admirer quelques

Page 14: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

14

tableaux de l’école de Bruegel, deux Frans Hals, un Rubens (les filles de Lot), un Jacob Jordaens et quelques Jan van Goyen (le maître des « ciels hollandais »). Ainsi se termine une journée de détente bienvenue.

Le vendredi, nous faisons route vers Wismar, Bad Doberan et Rostock, pour arriver en fin de journée à Stralsund.

Wismar, la première étape du jour, est une charmante cité située sur la Baltique, dans le Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale. La ville fut fondée vers 1220 et devint membre de la Hanse quelques années plus tard. Au 17e siècle, durant la guerre de Trente Ans, elle fut occupée par les Suédois et après la Seconde Guerre mondiale, elle fit partie de l'Allemagne de l'Est.

Là-bas, Saint-Nicolas et Sainte-Marie semblent être les saints les plus vénérés : presque toutes les villes que nous avons visitées comptent au moins une église dédiée à l'un de ces saints. Il est vrai que Saint-Nicolas, que l'on connaissait comme patron des écoliers, est aussi le patron des bateliers...

Sous ses dehors paisibles de ville de province, Wismar n'en est pas moins une ville de superlatifs : son église St Nicolas est une des plus hautes églises en brique du monde (il a fallu pas moins de 3 millions de briques pour la construire !) et les dimensions de sa Marktplatz sont vraiment impressionnantes.

Bad Doberan, où nous nous arrêtons ensuite, a été créé autour d'un ancien monastère cistercien, fondé en 1171, et est devenu ensuite la résidence d'été des ducs de Mecklembourg. Nous visitons la cathédrale, qui est l'abbatiale de l'ancien monastère et le lieu de sépulture des seigneurs du Mecklembourg. Le cadran d'une horloge astronomique détruite pendant la guerre de Trente Ans, un très beau triptyque, dit du moulin mystique, ainsi que le tombeau de la reine Margarete de Danemark, décédée en 1282, sont quelques-uns des joyaux que recèle ce très bel édifice.

En route maintenant pour Rostock, ville universitaire et principal port sur la Baltique de l'ancienne RDA. Nous y déjeunons, puis partons pour Stralsund, où nous passerons deux nuits, mais en cours de route, nous visitons encore le musée de l'Ambre, installé dans un ancien monastère. L'ambre est une résine de conifère fossilisée, contenant parfois des bulles, des insectes et des débris végétaux. Il est utilisé depuis la préhistoire comme bijou ou objet d'art et la Mer Baltique en est un important gisement.

Le lendemain matin, nous visitons Stralsund, la ville la plus septentrionale de notre voyage. Située sur la mer Baltique, celle-ci présente de nombreux points communs avec d'autres villes hanséatiques que nous avons vues les jours précédents: petites rues moyenâgeuses aux jolies maisons à pignons et aux façades colorées, et une église St-Nicolas, construite d'ailleurs sur le modèle de l'église Ste-Marie de Lübeck. Comme Wismar, Stralsund fut envahie et occupée par les Suédois.

La guide locale attire toutefois notre attention sur certaines particularités, telles ces maisons dont les fenêtres s'ouvrent vers l'extérieur pour empêcher le vent d'entrer. Pour l'anecdote, elle nous raconte que Stralsund est le fief électoral d'Angela Merkel et que lorsque l'ancien président français François Hollande est venu en visite dans la ville, celle-ci a hissé par erreur le drapeau hollandais ! Sur le port, une fête militaire bat son plein, seul élément qui met un peu d'animation dans cette cité qui, en ce samedi matin, semble un peu assoupie.

Nous partons ensuite en excursion à l'île de Rügen, la plus grande île d'Allemagne, reliée au continent par un pont de 4 km de long. Nous nous rendons à Binz, où nous déjeunons. Après Lübeck, le temps s'est nettement amélioré au point de nous offrir ici un beau ciel bleu sur lequel se découpent les jolies façades blanches des nombreux hôtels et résidences de vacances de cette élégante station balnéaire. Après le repas, nous disposons d'un peu de temps libre et en profitons pour nous promener sur le chemin qui longe la

Page 15: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

15

plage où des fauteuils en osier, typiques de l'endroit, semblent nous inviter à venir y faire une pause. Nous résistons toutefois à la tentation car déjà, nous devons reprendre la route pour nous rendre aux falaises de craie de Stubbenkammer. Jusqu'ici, nous avions toujours évolué en terrain plat et nous découvrons soudain un paysage au relief accidenté, dont le point culminant, la Chaise du Roi, est une falaise de 117 m de haut.

Avant le retour à Stralsund, nous faisons un arrêt à Putbus. Cette ville, fondée en 1810, possède une place circulaire au centre de laquelle se dresse un obélisque surmonté d'une couronne. Au pied des bâtiments blancs formant le pourtour de la place ont été plantés des rosiers qui sont en pleine floraison, ce qui confère à l'ensemble, très harmonieux, un charme unique.

Le jour suivant, nous quittons Stralsund. En arrivant dans la matinée à Greifswald, les cloches d'une église qui sonnent à toute volée pour appeler les fidèles à la messe, nous rappellent que c'est aujourd'hui dimanche. La pratique religieuse semble encore bien vivace dans cette région du nord de l'Allemagne. Greifswald ne compte d'ailleurs pas moins de trois imposantes églises.

A midi, nous déjeunons au bord d'un grand lac, le Müritz, qui attire non seulement les touristes, mais aussi la population locale en quête de villégiature dominicale. L'endroit est idyllique, mais nous ne nous y attardons guère, car nous devons partir pour Lüneburg, où nous arriverons en fin d'après-midi.

Cette cité, sur la route du sel, nous semble de prime abord grise, triste, voire rébarbative, mais elle apparaît de plus en plus belle à mesure que nous approchons du centre. Nous y admirons surtout l'hôtel de ville et un étrange instrument qui s'avère être un ancien appareil de levage.

En bouclant notre promenade d'environ une heure dans la ville, nous revenons à notre point de départ, proche d'une grosse église dont les cloches, comme le matin à Greifswald, sonnent à nous assourdir, tandis que nous apercevons une

procession de fidèles, conduite par les prêtres locaux, qui s'approche du lieu de culte pour y assister à l'office. Encore une preuve de la ferveur religieuse de la région ...

Nous voici déjà arrivés au dernier jour de notre voyage, mais sur le chemin du retour en Belgique, nous ferons encore un arrêt à Celle, en Basse-Saxe, la seule ville de notre voyage qui n'ait pas appartenu à la Ligue hanséatique. Ici, les maisons à colombages ont remplacé les maisons à pignons. C'est pour nous l'occasion de faire un peu de lèche-vitrines, voire de céder à un achat compulsif dans l'une ou l'autre des nombreuses rues commerçantes du centre-ville.

Nous connaissions tous, pour l'avoir appris dans nos cours d'histoire, l'importance, sur le plan économique, des villes hanséatiques au Moyen-Âge. Ce voyage nous a permis de découvrir que cet essor économique s'est accompagné d'un mouvement artistique et culturel, qui s'est notamment matérialisé dans le « gothique de la brique ». Pour cette raison, nous souhaitons remercier Tony et Francis d'avoir eu la bonne idée de programmer et d'organiser ce voyage qui fut une belle réussite.

La Côte dalmate… un régal pour les yeux et le ventre (du 03.08 au 10.08.2017)

Par Herwig Van Laar

Le jeudi 3 août 2017, 46 joyeux retraités se retrouvent dans la longue file d'attente de la société de charters ASL, en route pour Dubrovnik, point de départ de notre croisière avec le « M.S. La Belle de l’Adriatique », notre surprenant hôtel flottant de fabrication belge pour 7 nuits. Après un accueil chaleureux et l'attribution de nos cabines, nous avons pu bénéficier pour la première fois d'une soirée gastronomique. L'ensemble de l'équipage a en outre été solennellement présenté, avec une merveilleuse petite touche philippine dans toutes les composantes de celui-ci.

Page 16: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

16

Nous effectuons une première visite à Dubrovnik, perle de l'Adriatique, sous une chaleur écrasante et comme enfermés dans une ville surpeuplée et envahie de touristes. Heureusement, les magnifiques bâtiments ne ploient pas encore tous sous le joug de toutes les visées commerciales.

Les jours suivants, notre croisière nous mènera à Mljet, une magnifique île naturelle... Korcula, modèle de l'architecture d'autrefois... Trogir, splendide exemple d'un projet urbain horizontal et vertical… Split, l'une des plus grandes villes de Croatie, avec de beaux palais et une cathédrale extraordinaire… la petite ville attrayante de Sibenik, la plus ancienne ville slave, dotée d'un accent de modernité et d'un labyrinthe de charmantes ruelles… les chutes de Krka, exemple exceptionnel de nature préservée... Hvar et sa place grandiose et superbe, ainsi que son cloître authentique, mais devenue manifestement la nouvelle Ibiza de Croatie, au grand dam de la population locale…Vis la méconnue, ancienne base militaire transformée en petite île agréable à visiter... et, last but not least, l'incroyable baie de Kotor au Monténégro, une oasis de verdure longue de plusieurs kilomètres et une petite ville pleine de curiosités à découvrir!

Nous adressons nos remerciements à l'ensemble des guides néerlandophones et francophones pour l'agréable accompagnement au cours de toutes les visites et leurs explications éclairées.

Un mot de remerciement tout particulier à l'équipage au complet pour les services rendus au cours de notre croisière : un magnifique séjour à bord, comprenant de délicieux repas et les boissons appropriées, de fantastiques moments d'animation, mais surtout le sourire sans cesse présent !

Bien entendu, nous n'oublions pas les bons moments passés en groupe… Jeanneke n'oubliera pas les jeunes Philippins, ses partenaires de danse, pas plus qu'elle n'oubliera son amour pour les abeilles… À Kotor, Francis fut enfermé à bord comme passager clandestin et à Vis, plusieurs dames procédèrent à des achats collectifs de chouettes vêtements...

Malgré les températures très élevées (jusqu'à 42° à Kotor), nous garderons le souvenir d'une croisière qui s'est déroulée parfaitement, dans la meilleure des ambiances.

Et… merci à Claudette et à Guy pour l'organisation et l'accompagnement sans faille de ce voyage !

Images au fil de l’eau, saveurs de Croatie

Poème de Francis Borceux

Fier, il fend les flots bleus en soulevant l’écume ;

Il flirte avec la côte, allant de crique en port.

Inondé de soleil, coiffé d’un ciel sans brume,

Vogue notre bateau, discret dans son effort.

Il a pour nom « La Belle de l’Adriatique » : Petit cocon douillet éclatant de blancheur.

Émaillant de sourire un accueil sympathique

Nos anges philippins sèment la bonne humeur.

Les fées du logis égaient nos cabines D’étonnantes sculptures en doux linge de

bain. Puis délice suprême, une fine cuisine

Vient ravir nos papilles, autant que le bon vin.

Depuis le « Pont Soleil », spectacle grandiose :

Montagnes et rochers défilent sous nos yeux.

Ci et là sur leurs flancs, comme des fleurs écloses,

L’ocre de quelques toits pointe d’un ton gracieux.

Puis au bord de la mer, comme une jeune fille,

Une ville endormie, alanguie au soleil.

Taquinant le ciel bleu, tels des pointes d’aiguilles,

Page 17: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

17

De fiers clochers se dressent et sonnent le réveil.

Leur dentelle de pierre offre le témoignage D’un talent accompli, forçant l’admiration. Écrins précieux de l’art qui traverse les

âges, Les églises souvent captent notre

attention.

Nous pénétrons la ville au détour de ruelles,

Foulant leur sol lustré, patiné par les ans. Étroites, tortueuses, elles nous servent

d’ombrelles, Narguant la canicule et le soleil ardent. De modestes façades en pierre dure et

blanche Se vêtissent de gris dans l’ombre d’une

tour.

Les palais, sur les places, en habit de dimanche,

Affichent fièrement leurs plus jolis atours. Ils observent, étonnés, d’imposantes

statues Trônant dessus leur socle, évoquant le

passé. Elles honorent souvent des gloires

révolues Ou bien le triste sort d’un peuple

tourmenté.

Car cette Croatie a une longue histoire, Passant de la splendeur, à la peste, aux

combats. Mais aujourd’hui enfin elle crie «Victoire», Fière d’avoir gagné le droit d’être un État.

Les Croates meurtris par la dernière guerre

Croient en leur avenir et cultivent la paix.

Souhaitons-leur de vivre, au milieu de leurs terres,

Joie et sérénité, quiétude à tout jamais. Que comme les cascades en dévalant les

pentes, Leur jeunesse bondisse au rythme de

l’espoir. Que comme la forêt, profonde et

envoûtante, Le goût de liberté puisse les émouvoir.

Impressions de voyage : MERVILLE (du 10 au 15.09.2017)

Par Francis Pirsoul

Au début du mois de septembre, nous partîmes à 24 pour une visite-éclair en Normandie.

Je ne vais pas vous décrire le détail de ce que nous avons visité, mais j'aimerais vous faire partager ce qui m'a plu lors de ce séjour.

Après une petite journée de route, avec une étape à Amiens pour nous sustenter, nous arrivons au centre de vacances qui va nous héberger, à Merville-Franceville.

Ce n'est pas un hôtel mais le confort y est tout à fait suffisant et, cerise sur le gâteau, entre nous et la mer il n'y a que la plage (aussi large qu'à Oostduinkerke). Un peu à gauche, on voit Ouistreham et les beaux bateaux blancs qui font la navette vers l'Angleterre ou, la nuit, les lumières du port. Féerique!

L'ambiance y est bon enfant et sympathique. Chaque soir, l'animateur invente une distraction et, lors de notre séjour, un groupe de randonneurs alsaciens très dynamiques et joyeux lui a donné un bon coup de main (parfois un peu bruyant).

Merville est aussi au centre de la zone libérée par des Belges en 1944, ce qui nous vaut de rencontrer un peu partout des rues "Brigade Piron" ou "des Belges".

Nos visites commencent par des hauts lieux connus depuis le Moyen Age : Caen et le château de Guillaume le Conquérant, la tombe de celui-ci dans l'église de l'abbaye, que Guillaume fit construire sur ordre du pape; Bayeux et sa tapisserie racontant la conquête de l'Angleterre, et la cathédrale où cette tapisserie était suspendue. La visite de ces villes est aussi une plongée dans l'ambiance du Moyen Age avec ses constructions à colombages, typiquement normandes. Plus tard, nous irons encore à Honfleur, petit port de pêche intrigant avec, autour du port, des maisons très hautes qui exploitent un dénivellement (la contrescarpe, fossé qui jouxtait les

Page 18: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

18

remparts) pour permettre à deux propriétaires différents d'avoir chacun leur entrée (les étages du haut par l'arrière, ceux du bas sur le port). L'église a été entièrement construite en bois par des charpentiers de marine. Là aussi, les ruelles de la ville témoignent d'un Moyen Age cossu. A Ouistreham, en traversant les écluses, nous arrivons au marché aux poissons et sa marée toute fraîche, puis dans la petite ville ce fut l'assaut aux commerces de spécialités locales et la foire au Calvados, Pommeau et autres biscuits au beurre salé.

Cabourg, ville de villégiature typiquement entre-deux-guerres par son architecture est visitée à bord d'un petit train touristique dont le conducteur étale sans façon son humour.

On ne va évidemment pas dans cette région sans visiter ce qui la rend tristement mais glorieusement célèbre : les plages du débarquement.

Ce que nous y avons vu est bien mieux que des plages. D'abord deux batteries (ensemble de casemates dotées de canons appelés à pilonner les soldats sur les plages), celle de Merville est la plus remarquable : aménagée par des bénévoles, elle reconstitue le site de manière vivante (excusez l'expression) grâce à des projections audio-visuelles et à la reconstitution de la vie et de l'ambiance dans ces casemates. Ils ont même réussi à exposer un Dakota, avion qui transportait les parachutistes. Un peu plus loin, le Pegasus Bridge est la première terre de France reconquise par le débarquement (les batteries du Hoc et de Merville ainsi que le pont devaient être pris dans la nuit précédant l'arrivée des troupes de débarquement).

Pour moi, le clou du voyage fut Arromanches. Il n'y a pas eu débarquement sur cette plage qui devait être prise intacte mais ce qui vaut le déplacement c'est le musée. Extérieurement, il ne paye pas de mine mais dès que l'on en a franchi le seuil, on est plongé dans une reconstitution saisissante : outre les vitrines montrant les uniformes, les armes et les munitions des

deux camps, il y a une grande maquette du port et des routes artificiels en fer et en béton construits avec des éléments préfabriqués en Angleterre et remorqués jusque là. Un exploit d'imagination (pour la conception), de technique (pour la réalisation) et de renseignements (pour les relevés effectués secrètement deux ans plus tôt). Au plus fort de son utilisation, 22 000 tonnes de ravitaillement, d'armes et de munitions transitaient par cette construction éphémère (devenue inutile quand le port de Cherbourg, un vrai port, a été conquis).

La visite des sites du débarquement s'est clôturée par le cimetière américain de Colleville, situé au-dessus de la plage d'Omaha Beach, et ses rangées de stèles funéraires toutes identiques et alignées pour former un « V » d'où que l'on regarde.

Le retour se passera sans histoire. Il a beaucoup plu pendant ce voyage mais nous étions contents d'avoir pu visiter tout ce que nous avions projeté de voir.

Activités récentes

En Belgique

8 décembre 2017 : visite de l’exposition

Europalia «Power & Other Things :

Indonesia & Art (1835- now) »

14 décembre 2017 : déjeuner des

collaborateurs.

Voyage

Du 09 au 25 novembre 2017 : l’ancien Siam

(Thaïlande)

Activités futures déjà programmées (sous réserve)

En Belgique

11 janvier 2018 : fête de nouvel-an

Page 19: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

19

26 janvier 2018 : visite de l’exposition «Magritte, Broodthaers & l’art contemporain»

1er mars 2018 : déjeuner des nouveaux membres

29 mars 2018 : assemblée générale

avril ou mai 2018 : visite de Soignies avec Michel Faucq

septembre 2018 : court séjour en Belgique

13 septembre 2018 : 6e tournoi de pétanque Camille Matagne

21 septembre 2018 : excursion à Passendale

avril ou mai 2019 : visite de Renaix avec Michel Faucq

Voyages

du 02 au 11 février 2018 : vacances d'hiver à Kronplatz (Dolomites, Italie)

du 18 au 28 avril 2018 : l’Ouzbékistan

du 10 au 14 juin 2018 : les Cotswolds (Angleterre)

du 24 septembre au 1er octobre 2018 : la Campanie (Italie)

janvier 2019 : sports d’hiver

mai 2019 : Madère, l’île aux fleurs

septembre 2019 : court séjour aux Pays-Bas

octobre/novembre 2019: printemps en Afrique du Sud

Page 20: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

ANNEXE

Rappel relatif à notre site internet et à l’accès Extramuros : cf. ci-dessous

AVIS

Nous vous rappelons que vous pouvez nous suivre sur notre site internet à l’adresse

http://afternbb.be et vous y inscrire afin de recevoir à votre adresse électronique personnelle

les nouveaux articles publiés. Vous pouvez également demander l’accès à Extramuros en

envoyant un courriel à [email protected] et en mentionnant vos nom, prénom et matricule.

Page 21: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · sereinement de leur retraite. Quoi de plus normal après un tel parcours ! Au nom de l'Association, nous tenons

Responsable de l’édition : pour ARRBNB

Linda DE PAUW Présidenter Nijken 56 9400 Denderwindeke