ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis...

36
ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND GIBIER DANS LE VAL-D’OISE JANVIER 2017 N o 37 BULLETIN DE L’AGGGVO Bienvenue au pays où les cerfs brament sous les lumières de la tour Eiffel AGGGVO agggvo.fr [email protected] Adhérer et faites adhérer Adhérer et faites adhérer : bulletin d’adhésion 2017 en page 8 de ce bulletin. Le conseil d’administration de l’AGGGVO vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2017 ainsi qu’à tous ceux qui vous sont chers.

Transcript of ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis...

Page 1: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND GIBIER DANS LE VAL-D’OISE JANVIER 2017 No 37

BULLETIN DE L’AGGGVO

Bienvenue au pays où les cerfs brament sous les lumières de la tour Eiffel

AGGGVO agggvo.fr [email protected]

Adhérer et faites adhérerAdhérer et faites adhérer : bulletin d’adhésion 2017 en page 8 de ce bulletin.

Le conseil d’administration de l’AGGGVO vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2017 ainsi qu’à tous ceux

qui vous sont chers.

Page 2: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

2 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

Rédaction : Jean-Luc BARRAILLERBruno BOUTTIERJean-Charles CLERMONTÉChristine DE CLERCQAlain LANDFRIEDChristian LECLERCQThierry LE PETITCORPSCharles MATHURINPhilippe VIEL GOUARIN

Photo de Nicolas Macquet

AGENDAuJEUDI 26 JANVIER à 20 heures : accueil des candidatsà la session BGG 2017 à la MCPN de Grisy-les-Plâtres.uVENDREDI 24 FÉVRIER PUIS 3 ET 9 MARS : IKA cerf en col-laboration avec la FICIF. Quelques places peuvent êtredisponibles. N’hésitez pas à solliciter J.-L. Barrailler.uJEUDI 2 MARS à 20 heures : début de la session BGGà la MCPN de Grisy-les-Plâtres.uSAMEDI 4 MARS, MCPN, Grisy-les-Plâtres : à la de-mande du président de l’association départementaledes gardes particuliers, Christian Lons, Jean-CharlesClermonté assurera pour les gardes particuliers unematinée d’information consacrée au chevreuil.u24, 25, 26 ET 27 MARS : l’AGGGVO sera présente ausalon de la chasse, à Mantes, aux côtés des autresADCGG Ile-de-France.u11, 12 ET 13 MAI : l’AGGGVO participera aux journéesnationales de l’ANCGG qui auront lieu à Nouan-le-Fuzelier (près de Lamotte-Beuvron) à environ troisheures de route du Val-d’Oise). N’hésitez pas à sollici-ter J.-L. Barrailler et B. Bouttier si vous êtes intéressés.uSAMEDI 10 JUIN à 18 h : assemblée générale de

l’AGGGVO à la MCPN de Grisy-les-Plâtres, à l’issue del’examen final du brevet grand gibier.uVENDREDI 15 SEPTEMBRE à 18 h : soirée brame adhérents.uVENDREDI 15 SEPTEMBRE : parution du bulletin été 2017.N’hésitez à nous fournir des articles avant le 10 août.uMERCREDI 20 SEPTEMBRE à 18 h : soirée brame.En juillet, puis en septembre et octobre, l’AGGGVO seraassociée avec la FICIF dans le cadre des animations« espaces naturels sensibles » organisées par leconseil départemental du Val-d’Oise.LES PRÉVISIONS SANS DATE CERTAINE

Dans les semaines à venir, l’AGGGVO vous reviendrapar @ ou par courrier concernant :u les dates des séances de réglages et d’entraînement(WE salon chasse) (6 ou 13 mai pour le tir d’été) austand fédéral de Marly. Un grand merci à la FICIF pourcette aide essentielle dans la bonne marche de l’AGGGVO.u les vestes et gilets brodés à l’insigne de l’AGGGVO.u la possibilité d’organiser une journée découverte(visite d’un site naturel, d’une manufacture…) avecl’APAVO en dehors du département•

g Éditorial par Jean-Luc BARRAILLER Page 3g Breves Page 5g Organigramme du CA 2017 - Charte de la FNC Page 6g La charte des chasseurs de grand gibier Page 7g Bulletin d’adhésion 2017 Page 8g Manifestation. La fête de la campagne à L’Isle-Adam

par Jean-Charles CLERMONTE Page 9g Manifestation. Soirée d’écoute au brame par Jean-Luc BARRAILLER Page 10 g Prélèvements et dégâts par Jean-Luc BARRAILLER Page 13g Brevet 2017 : les conditions par Jean-Charles CLERMONTE Page 14g Cynophilie. L’équipage de teckels du Rallye de la Bonne humeur

Propos de Thomas GUILLIER recueillis par Christine DE CLERCQ Page 16g Billet d’humeur de Charles. La Petite Porte par Charles Mathurin Page 18g Environnement. Dépôts sauvages par Thierry LE PETITCORPS Page 20g Environnement. Décharges sauvages, l’affaire de tous

par Bruno BOUTTIER Page 22g Faune. L’abeille noire en Ile-de-France par Philippe VIEL GOUARIN Page 23g Faune. Entre chien et loup, ne pas se louper par Alain LANDFRIED Page 24g Environnement. Myscellanées sylvo-génétiques

par Jean-Charles CLERMONTE et Christian LECLERCQ Page 26g Sécurité. Les rappels de sécurité de la FNC. Page 31g Lu dans la presse. L’affût no 127. Cerfs en forêt de Dourdan. Page 32g Lu dans la presse. Billebaude no 6. Ruralité, quel héritage ? Page 34

COTATEURS AFMTJean-Luc BARRAILLERet Bernard HEQUET.N’hésitez pas à les contacter, ils ont décidé de coter ensemble.

BRACONNAGEEn cas de braconnage suspecté ou très fortement avéré, n’hésitez pas à informer, - l’ONCFS : 01 30 41 74 94

[email protected] la gendarmerie (17) - la FICIF.

N’hésitez pas à consulter régulièrement lesite de l’AGGGVO dont voici l’adresse.agggvo.frJean-Charles Clermonté, administrateurde l’AGGGVO, a pris grand soin de lemettre à jour et assure sa maintenancerégulière.Au nom de tous les adhérents del’AGGGVO, qu’il en soit, ici, vivementremercier. À ce jour et suite à la mise à jour, lenombre de connexions au site del’AGGGVO est de plus en plus importantchaque mois.

sommaire

Page 3: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 3

epuis deux semaines, l’angoisse dela feuille blanche me tenaille éton-namment et anormalement…

Rien ne m’inspire et certains problèmesredondants et pourtant simples à ré-soudre dans notre microcosme cynégé-tique me plongent dans l’apathie.

Alors, je quête, je fais mes arrières et mes avants, je me forlon-ge, je me relance, je change de brisée et, au final, chaque soir,la Rosalie est sonnée. L’objectif – ces chers objectifs, sel de notrevie – de boucler ce présent bulletin avant le 31 décembre àminuit s’éloigne.

En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à matable de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspirationviendra peut-être de l’observation attentive de mon environne-ment présent proche. Et là, eureka, le présent éditorial prend subi-tement forme en quelques instants sous l’influence conjuguée dedeux éléments totalement différents :– d’une part, l’épais brouillard givrant qui recouvre le jardin, unmélange étrange de bienfaits proches du « cocooning » quiréduit les impacts sonores et visuels de la vie à peu de choseset d’angoisses car l’horizon et les repères ont disparu ;– et, d’autre part, les agréables effluves des plats d’exception quiembaument déjà la maison dans la perspective des agapes duréveillon.

Revenons-en au brouillard, source de réflexionAu fil des années, au gré de mes engagements nombreux etvariés en faveur de la chasse et de la nature où j’essaie de merendre utile dans le plus grand désintérêt personnel en cultivantla pratique du terrain, les savoirs variés et l’humanisme, chaqueminute qui passe me plonge de plus en plus dans des ténèbresbrumeuses et abyssales où je ne distingue plus la moindre lueurd’espoir au bout de ce tunnel devenu sans fin.

Chaque jour, je perçois un peu plus le danger insidieux et irré-versible que notre chasse populaire, nos territoires, notre culturecynégétique ancestrale pluridisciplinaire courent jusqu’à leur dis-parition probable dans leurs formes actuelles (1).

Bien modestement dans mes champs et mes bois, j’essaie avecmes amis de faire en sorte de retenir ce bateau sans maître, maisrien n’y fait et l’amarre cède un peu plus chaque jour sous descoups de boutoirs d’origines très diverses.

La nature ayant horreur du vide, nos valeurs, notre culture, nosenvies de chasse au naturel se trouvent remplacées ostensible-ment par un nouveau paradigme où priment dorénavant :– l’importance du tableau même s’il n’est plus nécessaire à notrestricte survie,– le productivisme économique exacerbé,

– l’égoïsme et la satisfaction individuelle ou d’un groupuscule de l’ego,– la stigmatisation de ses congénères sans même se poser labonne question sur le rôle de chacun d’entre nous dans l’écosys-tème terrestre.

À présent, les actions de l’humanité s’inscrivent dans le profit,l’immédiateté, la non-durabilité, l’absence de sagesse… Il fautparaître et posséder aux yeux d’une société strictement consumé-riste où la spiritualité s’en est allée.

À quinze-vingt ans, je vivais la chasse et la nature avec passion,avec des espoirs, avec des envies de tout découvrir et de toutapprendre, avec des rêves, avec de belles émotions, avec debelle récoltes de produits de la nature variées et sans excès dèslors que je franchissais la petite porte du fond du jardin (2).

À cinquante ans largement passés, je vis encore et toujours lachasse et la nature avec passion, j’y consacre beaucoup detemps et d’énergie avec toujours plein de rêves la veille d’unejournée de chasse, d’une balade consacrée à la cueillette deschampignons, d’une escapade en haute montagne… mais forceest de constater que ce bel enthousiasme, ce bel élan se brisentde plus en plus sur la triste réalité des résultats de plus en plusmédiocres.

Passer aujourd’hui la petite porte du fond du jardin me pèseparfois d’autant que la liberté de faire et d’aller à sa guise dansle respect d’autrui et de son environnement se réduit chaque jourcomme peau de chagrin.

Passer la petite porte du fond du jardin ne me donne plus desailes. Je ne suis plus cet amoureux de la nature et de ses chosesmystérieuses. Je suis désorienté, désappointé, orphelin de mespassions simples, mais tellement belles et émotionnelles…

À l’évidence, la faute en revient à une disparation méthodique,planifiée, graduelle et irréversible de notre biodiversité. Peu denos congénères – chasseurs ou non – s’en préoccupent. Or, lapierre angulaire d’une vraie symbiose avec la nature et d’un sainéquilibre « gagnant gagnant » entre producteurs, consommateurset recycleurs est bien là.

La chasse est et doit demeurer avant tout une activité aux fon-dements primitifs, éthiques et passionnels qui s’exerce dans desécosystèmes naturels en présence de gibier sauvage en équilibreavec son environnement par des êtres humains éduqués auxsciences de la nature et qui y vivent pour encore mieux l’appré-cier, la défendre et surtout la respecter en connaissant ses limiteset ses équilibres fragiles.

Rien ne sert de poursuivre cette course frénétique au tableau età la satisfaction de son ego dans un univers naturel de plusanthropique, artificiel et à la fin annoncée au rythme frénétiqueactuel des destructions.

édito du présidentLa Saint-Sylvestre,

nuit des bilans, nuit des espérances…

D

Page 4: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

N’oublions que l’homme est entré en conflit violent contre samatrice nourricière, la Terre. Cette nouvelle ère s’appelle« l’Anthropocène » ce qui en dit long sur l’impact négatif de l’êtrehumain sur notre planète, espace fini aux ressources non renou-velables à l’envi.

Quant aux effluves des plats comment peuvent-ils m’inspirer ?Le dernier numéro de l’année 2016 de la revue Saint-Hubert pro-clame en première de couverture : « La France, paradis cynégé-tique aux quarante modes chasse, tome I ». Voilà bien là une rai-son de défendre notre passion la chasse et son corollaire indis-pensable la nature.

Est-ce que le fait de manger, à chaque repas, les succulents maismêmes plats servis traditionnellement au réveillon de la Saint-Sylvestre ne provoquerait pas chez la plupart des êtres humainsun dégoût progressif, un embonpoint préjudiciable, un appau-vrissement de nos défenses immunitaires ?…

Eh bien, la chasse, notre passion, semble, au fil du temps, deve-nir de plus en plus monospécifique :– monospécifique quant à l’espèce chassée,– monospécifique quant au mode de chasse pratiqué,– monospécifique en termes de résultat plutôt le quantitatif(tableau) que le qualitatif,– monospécifique dans sa culture…

Bref, nous passons d’un régime cynégétique omnivore à un régi-me cynégétique de plus en plus spécialisé et unique.

En France, la chasse est pluridisciplinaire et source de vie (au senstrès large du terme) dans nos plaines, nos bois, nos montagnes,nos zones humides avec, à la clé :– le maintien des biotopes,– le maintien du vivant,– le maintien de savoirs et d’une culture avant, durant et aprèsla chasse,– le maintien d’un patrimoine cynophile hors du commun,– le maintien de liens sociaux, etc.

Enfant et adolescent, en Ile-de-France, je me rappelle qu’êtrechasseur dans mon village vous élevait à un statut, à un rôle, à

l’intégration dans une confrérie aux rites parfois secrets et mysté-rieux. Aujourd’hui, il faut parfois raser les murs et éviter la lumiè-re des lampadaires en rentant avec la gibecière emplie dequelques pièces. Quel changement !

Alors préservons cet héritage, cette pluridisciplinarité, faute dequoi les lois de Darwin sur l’évolution s’appliqueront inexorable-ment à notre modèle de chasse, notre art de vivre qui, faute :– de diversité,– d’un sain équilibre avec les espaces naturels– et de ressources ou prérogatives nouvelles,s’éteindra lentement.

En 2017, soyons forts et unis, ouverts et non sectaires, ambitieuxet visionnaires, communicants et pédagogues, généreux et enga-gés pour la sauvegarde d’une chasse naturelle, éthique et frater-nelle.

Bref, nous devons écrire au plus vite une nouvelle page de notrehistoire cynégétique en convainquant les autorités politiques etles pouvoirs économiques à revenir à un sain équilibre entre lesenjeux financiers et écologiques, l’un ne devant pas imposer sonhégémonie à l’autre.

Là est le vrai nœud gordien de l’avenir de la chasse !Nous devons être incontournables dans le monde de la ruralité(3) et de la sauvegarde de la biodiversité, faute de quoi, notrepassion (4) ne verra pas le siècle prochain.

Bonne fin de saison 2016-2017Très belle année 2017 à vous toutes et tousVive la nature, vive la chasse

À Villiers Adam, le 31 décembre 2016

Jean-Luc BARRAILLER

(1) La chasse des taiseux et des faiseux, la chasse de la majorité silencieusequi paye et se tait.(2) Lire l’admirable et authentique article de Charles Mathurin dans ce bulletin.(3) La ruralité qui semble une des préoccupations grandissantes des politiquesen cette année électorale.(4) L’érosion du nombre de validation est stable d’une année à l’autre au ryth-me annuel de 4 à 5 %.

La Saint-Sylvestre, nuit des bilans, nuit des espérances…

4 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

édito du président suite

Page 5: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

* Le hère de CarnelleLe 8 décembre 2016, sur un territoire de chasse privé sur le flanc nord dumassif de Carnelle, un JCB a été prélevé.

Sur la photo ci-dessus, vous pourrez constater l’apparition de petits boisencore sous velours.

Tout comme les daguets fourchus ou les cerfs portant des bois aux pointespourries, il est probable que ce jeune cerf avait un potentiel génétique intéressant qui aurait fait de lui, dans une dizaine d’années, un grand cerfde Carnelle.

Sur la photo du bas, vous pouvez vous apercevoir qu’il souffrait d’un han-dicap majeur, à savoir une excroissance anormale des sabots, appeléeaussi « sabots de Berthe ».

En janvier 2015, le Rallye des Trois Forêts avait pris sur Nibert un bon cerfqui présentait le même particularisme. Ce n’est qu’une fois servi que cetteoriginalité a été constatée car durant le laisser-courre, ce cerf s’était défendunormalement. (Voir bulletin AGGGVO no 33, page 6)

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 5

brèves* SponsoringVous pourrez constater dans ce nouveau bulletin de l’AGGGVO l’apparitiond’un encart publicitaire en dernière de couverture. L’AGGGVO le remercie chaleureusement pour cette aide. La présence d’encarts publicitaires plus nombreux nous aideraient financièrement à maintenir la qualité de la reprographie de notre bulletindorénavant réalisé par un imprimeur professionnel basé à Seugy. Ce bulletinest largement diffusé auprès des chasseurs et de nombreux organismespublics et dépasse largement les limites administratives du département.

* BraconnageDepuis plus d’un an, tout le département (mais aussi les départements voisins) connaît une recrudescence de ces faits délictueux.L’AGGGVO et la FICF ne sont pas restés immobiles face à cette situation intolérable pour les territoires de chasse respectueux du droit.Une rencontre a eu lieu avec l’ONCFS qui a bien insisté sur le fait qu’il demeurait très intéressé par toutes les informations avérées relatives au braconnage et aux d’atteintes aux milieux naturels.N’hésitez pas à envoyer les informations sur leur @ ou par téléphone.Elles sont toutes analysées, une absence de réponse de la part de l’ONCFSne signifie pas un désintérêt de sa part, mais une incapacité à vousrépondre faute de moyens humains.En cas d’urgence absolue, n’hésitez à contacter aussi la gendarmerie en composant le 17. N’hésitez pas à informer, en parallèle, le technicien fédéral FICIFen charge de votre territoire, Jean-Luc Barrailler et Bruno Bouttier pour l’AGGGVO.

* CollisionsLa base départementale de données va être activée par la FICIF au début del’année 2017 (cartographie et fiche collision). Dans les semaines à venir, laFICIF vous indiquera les modalités pratiques pour le recueil de ces données.En attendant, n’hésitez pas à informer des collisions (les trois grandsanimaux : les mustélidés dont le blaireau, le raton laveur et le chien viverrin)le technicien fédéral FICIF en charge de votre territoire, Jean-Luc Barrailler,Bruno Bouttier pour l’AGGGVO et Sylvain Berte pour l’APAVO.

* Continuités écologiquesAprès presque trente ans d’actions auprès des pouvoirs publics de la partdes associations environnementalistes et cynégétiques, le passage supérieur

dit « du Tremble » qui enjambe la RN 184 (mise en service en 1986) en forêt de L’Isle-Adam a été partiellement réhabilité à des fins écologiques.La coupure entre la partie est et ouest du massif demeure marquée, mais il s’agit d’une avancée significative et d’une première en Ile-de-France.Des esprits chagrins diront que c’est du vent… À suivre !Construire un nouveau passage relevait de la mission impossible tant les contraintes budgétaires sont fortes actuellement. Le coût total de cette opération s’élève à 710 000 euros ; un ouvrage neuf aurait coûtétrois à quatre fois plus cher.Dans le prochain bulletin, quand ce nouvel ouvrage aura verdi et sera réelle-ment entré en fonction, nous vous fournirons des informations plus détaillées.

JCC

HERV

EM

ONNO

TH E

RVE

MON

NOT

Page 6: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

6 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

vie associative

TRÉSORIER ADJOINTPierre DESBORDES

01 39 95 04 8606 64 68 68 58

[email protected] au trésorier

Responsable logistique

ADMINISTRATEURChristian LECLERCQ

06 77 02 68 [email protected]

Animateur BGGRéférent armement

et balistique

SECRÉTAIREChristine de CLERCQ

06 30 37 42 [email protected]étariat du conseil administration et de l’assemblée généraleRéférente cynophile

ADMINISTRATEURFrancis MALLARD01 39 88 48 4006 08 07 91 88

[email protected] logistique et des manifestations

Organigramme du conseil d’administration 2017

ADMINISTRATEURPhilippe VIEL

06 99 56 25 [email protected]

Animateur cynophile

ADMINISTRATEURJean-Charles CLERMONTE

01 30 39 94 [email protected]éférent et organisateur

du BGGResponsable du site

VICE-PRÉSIDENTBruno BOUTTIER06 09 16 82 87

[email protected] des adhé-rents, des cotisations et

des relations avec l’ANCGGsur ces sujets

et animateur du BGG

TRÉSORIERCharles MATHURIN

06 74 34 97 [email protected] Comptabilité, bilan etbudget prévisionnelRéférent sécurité - tir

PRESIDENTJean-Luc BARRAILLER

01 30 28 73 [email protected] avec les institu-tions, rédacteur du bulle-tin, référent collision etbraconnage, cotateur et

référent comptages

ADMINISTRATEURAlain LANDFRIED06 32 53 22 37

Correspondant UNUCRRéférent sécurité tir et armement,animateur BGG

CHARTE DE LA CHASSE EN FRANCELa pratique de la chasse, activité à caractère environnemental, culturel, social et économique, participe àla gestion durable du patrimoine faunistique et de ses habitats. Investie par la loi « Chasse » de juillet 2000, la Fédération natio-nale des chasseurs propose une charte nationale de la chasse. Celle-ci expose les principes d’un développement durable de la chas-se et sa contribution à la conservation de la biodiversité. Ce document établit un code du bon comportement du chasseur et desbonnes pratiques cynégétiques mises en œuvre par chaque fédération départementale des chasseurs et ses adhérents.Activité authentique et conviviale, la chasse d’aujourd’hui est un art de vivre fondé sur la recherche, la poursuite et la captured’un gibier dans son milieu. Le chasseur de France se reconnaît ainsi dans les principes ci-dessous énoncés :g « Curieux de nature et héritier d’une culture séculaire, je pratique « l’art » de la chasse tant dans le respect

d’autrui que de l’animal chassé.g Acteur engagé dans le maintien d’une chasse durable, je participe activement à la défense des habitats et

à l’amélioration de la biodiversité.g Gestionnaire de l’espace naturel, je veille à maintenir l’harmonie entre l’homme et son milieu et à parfai-re jour après jour mon savoir dans les sciences de la nature.g Homme d’ouverture, je vais à la rencontre de tous les intervenants dans les milieux naturels en les sensi-

bilisant à la pratique raisonnable de la chasse et au respect de la nature.g Attentif aux risques que mon activité peut induire, j’améliore sans cesse les conditions de sécurité de la

chasse tant pour les non-chasseurs que pour les chasseurs.g M’inscrivant dans une démarche citoyenne, je donne du temps à la formation et à l’accompagnement des

futurs chasseurs car ils sont la chasse de demain et le garant d’une meilleure cohésion sociale.g La chasse, un bonheur à partager dans la nature vivante, riche et diversifiée ».

Page 7: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 7

Le grand gibier constitue un admirable patrimoine naturel. Toutes les espèces doivent en être sau-vegardées et leur qualité maintenue, pour le bénéfice de tous ceux qui aiment, respectent et utilisent la nature.

La chasse, à qui incombe la régulation du gibier, doit donc maintenir dans nos massifs boisés deplaine ou de montagne une vie animale aussi abondante et variée que possible. Elle doit aussiveiller à ce qu’il ne soit pas porté atteinte à la pérennité de la forêt et à ce que les légitimes intérêts des agriculteurs et des sylviculteurs ne soient pas lésés.

Compte tenu de ces impératifs et au-delà des règlements que chacun a l’obligation de respecter,les chasseurs de grand gibier doivent orienter leur activité vers une véritable gestion des cheptelssauvages.

En conséquence, leurs principaux objectifs se définissent ainsi :

ASSOCIATION NATIONALE DES CHASSEURS DE GRAND GIBIER

La charte des chasseurs de grand gibier

pierre angulaire de toute adhésion et de tout engagement

auprès de l’AGGGVO et de l’ANCGG

: Favoriser la continuation de la chasse du grand gibier en France, quand ses prélève-ments sont raisonnables et équilibrés et quand elle est pratiquée avec le respect del’animal.

: Acquérir le meilleur niveau possible de connaissances en matière de biologie et de com-portement du grand gibier, ainsi que ses rapports avec l’environnement dans lequel ilvit et évolue.

: Améliorer les procédés de chasse, afin de maintenir les populations animales à unniveau optimal, tant en nombre qu’en qualité, en fonction des ressources du milieu.

: Savoir mettre en œuvre les méthodes modernes d’aménagement des territoires pourrendre plus favorables les conditions d’existence du grand gibier et diminuer ses dégâts.

: Veiller sur l’état sanitaire et l’évolution qualitative des cheptels par les moyens de contrôlebiologiques appropriés.

: Considérer que le trophée n’est pas un but en soi et ne doit être l’objet d’aucune com-pétition.

: Utiliser à bon escient les armes et les munitions les plus adéquates, afin que les tirs s’ef-fectuent dans les meilleures conditions possibles et de la façon la plus humanitaire.

: Organiser la recherche systématique de tout grand gibier blessé, notamment à l’aided’un chien spécialement éduqué, chaque animal perdu étant à inscrire comme un écheccynégétique et un gâchis des ressources naturelles.

: Favoriser la lutte contre le braconnage, qui constitue une atteinte grave à la conserva-tion de la nature.

: Participer à une action associative qui a pour but de promouvoir une gestion cynégé-tique compétente et rationnelle du grand gibier.

Page 8: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

8 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

Adhérez àBulletin d’adhésion 2017

NOM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRENOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

NOM ET PRENOM DU CONJOINT OU CONJOINTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ADRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CODE POSTAL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

VILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

MAIL* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TÉL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adhère ou renouvelle mon adhésion à l’AGGGVO pour l’année civile selonla formule choisie :Membre actif 20 eurosMembre actif + conjoint 30 eurosLouvetier - Garde - Chasseur - 1 an de permis 8 euros

Louvetier - Garde - 1 an de permis + conjoint 13 euros

Abonnement (juin à juin) à Grande Faune (trimestriel) 27 euros

Bon d’adhésion et règlement à retourner à AGGGVOMCPN 28, rue du Gal-De-Gaulle 95810 Grisy-les-Plâtres* Votre adresse e-mail sert à vous transmettre des informations entre chaque

bulletin.

Ce moyen de communication permet de vous informer rapidement à

moindre coût pour l’association.

L’Association pour la Gestion du Grand Gibier du Val-d’Oise (AGGGVO), fondée en 1998, a pour objet de pro-mouvoir et de développer dans le Val-d’Oise l’application de la Chartedes chasseurs de grand gibier.

Le travail permanent d’information de notre association se double d’untravail de formation (organisation du Brevet Grand Gibier, soirées oujournées thématiques).

L’adhésion (valable du 1er janvier au 31 décembre) comprend :– L’abonnement à notre bulletin semestriel.– L’inscription à notre lettre d’informations électronique.– Un tarif privilégié pour vos entraînements au « sanglier courant » dustand de Gonesse.En complément, nous vous proposons l’abonnement à la revue trimes-trielle de l’ANCGG Grande Faune.

Le monde de la chasse est attaqué de toutes parts, plus les adhésionsseront nombreuses et plus la voix de notre association pourra se faireentendre auprès des instances cynégétiques et institutionnelles ; nousinvitons donc tous les chasseurs de grand gibier du département,conscients de leurs devoirs vis-à-vis de la faune sauvage, de ses habi-tats et désireux de défendre leurs légitimes intérêts à nous rejoindre.

Responsable adhérent et souscripteur au bulletin Grande Faune :Bruno BOUTTIER

vie associative

BREVET 2016. REMISE DES DIPLÔMES PAR PHILIPPE HOUILLON, DÉPUTÉ ET MAIRE DE PONTOISE, ET JEAN-CHARLES CLERMONTÉ,ADMINISTRATEUR ET RÉFÉRENT BREVET GRAND GIBIER POUR L’AGGGVO.

Page 9: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 9

manifestation

Retour sur la fête de la campagne à L’Isle-Adam les 15 et 16 octobre

ette manifestation a constitué enoctobre dernier, dans le magni-fique parc Manchez, une bellevitrine pour toutes les associa-

tions gravitant autour de la chasse et dela pêche : piégeurs, gardes-chasses par-ticuliers, archers, chasseurs de grand gi-bier, conducteurs de chien de sang del’UNUCR, forestiers et, bien entendu, lesdeux fédérations départementales, laFICIF et la Fédération de pêche du Val-d’Oise, ces dernières proposant pourl’une une superbe exposition d’animauxnaturalisés et un quizz à destination desenfants, la seconde son simulateur depêcheur recueillant toujours un vif succès.

En périphérie du « village chasse-pêche »le stand d’initiation proposé par leschasseurs à l’arc a rencontré, comme àl’accoutumée, un accueil enthousiastedes petits et grands.

Denys de Magnitot, Jean-Luc Barrailler,Christian de Carli, Bruno Bouttier et XavierDubrac pour le Val-d’Oise, GilbertVilloutreix pour les Yvelines, administra-teurs de la FICIF, étaient également pré-sents à cette manifestation.

Dans une ambiance bucolique et convi-viale, durant deux jours, tous les partici-pants ont répondu aux multiples ques-

tions et sollicitations des visiteurs ; cesderniers se sont intéressés à toutes lesfacettes de nos activités respectives : ges-tion et régulation des espèces, conserva-tion des habitats, respect et applicationdes nombreuses réglementations enca-drant nos différentes activités.

Soulignons l’intérêt suscité par le standde nos amis piégeurs (APAVO), laconfrontation du monde sauvage et desespaces péri-urbains entraînant parfoisquelques désagréments (isolation destoitures mises à mal, poulaillers « en kit »visités, et ne parlons pas des circuits élec-

triques des véhicules contrôlés par lesfouines…)

Enfin, n’oublions pas le stand de l’équi-page Morin qui a connu un vif intérêt dela part des jeunes visiteurs, autorisés àentrer dans le chenil pour rencontrer lesbassets fauves de Bretagne, eux-mêmestrès heureux de l’occasion qui leur étaitofferte de se faire caresser par de jeunescitadins.

La fête de la campagne 2016, à nouveauun indéniable succès…

Jean-Charles CLERMONTE

c

AGGG

VOAG

GGVO

AGGG

VOAG

GGVO

Page 10: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

Lavalette, directeur de la DDT 95, de M. Bedin, directeur des tra-vaux de la SANEF en charge de la construction de l’A16. L’AGGG-VO a été très honorée de leur présence et les en remercier à nou-veau. Dès à présent, elle les invite à la soirée d’écoute 2017 quiaura lieu le mercredi 20 septembre.

Tout comme depuis sa création, la commune de Viarmes a misgratuitement à notre disposition la salle Maspoli. Nous lui réité-rons tous nos remerciements.

Comme depuis 2013 inclus, le brame 2016 n’aura pas réponduau schéma classique rencontré jusqu’alors.Dorénavant, il apparaît :F une dilution spatiale des places de brame,F une plus grande précocité de l’optimum (entre le 18 et le 22septembre) qui n’atteint plus l’intensité connue dans le passé.De plus, aucune nuit de folie n’a été à nouveau identifiéecontrairement à 2013 et avant.Une nuit de folie durant le brame, c’est une nuit où :F les cerfs sont nombreux,F les cerfs bougent sans cesse à la poursuite des biches, F les cerfs ne cessent de bramer et de se battre,F les effluves des cerfs sont tellement fortes qu’elles empaumentsur des centaines de mètres autour de la place avec parfois un« sentiment » tellement puissant qu’il vous porte sur le cœur jus-qu’à la nausée.En revanche avant et après cet extremum, les conditions semblentassez semblables à la période antérieure à 2013 :

10 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

l’initiative des soiréesd’écoute au brame dansle Val-d’Oise, l’AGGGVO

en a organisé deux en 2016,les vendredi 16 et mercredi 21septembre.

La première soirée d’écoute du16 septembre est de créationrécente. Elle répond à la de-mande des adhérents del’AGGGVO qui souhaitaientbénéficier d’une soirée d’écou-te qui leur était dédiée. Ils’agissait donc de la secondeédition. Tout comme en 2015,Francis Mallard, administrateurde l’AGGGVO, nous a mis à dis-position son relais de chassesitué en bordure de la forêtdomaniale de Carnelle. Nouslui réitérons tous nos remerciements. Malheureusement, comme,l’an passé, la météorologie n’était pas à nos côtés (bruine, puispluie soutenue et vent tempétueux d’ouest, température confor-me à la saison). Malgré tout les trente et un adhérents del’AGGGVO présents ont entendu ou vu pour la plupart d’entreeux des cerfs sur les principales places de brame du départe-ment. Puis, ils se sont tous retrouvés autour du verre de l’amitiéoù les conversations ont été nombreuses autour de la futureouverture de la chasse prévue deux jours après. Le recensementa permis de contacter par corps un cerf et au brame treize coif-fés dont sept dans le sanctuaire.

La seconde soirée d’écoute du 21 septembre peut être qualifiéed’historique, puisque la première édition remonte déjà à 2002.Comme depuis sa création, elle réunit tous les acteurs de la bio-diversité du département et de ses alentours.

À l’évidence, elle est devenue un lieu de rencontre, de synergieet mieux encore de réelle amitié où les différences des origines(chasseurs, fonctionnaires, naturalistes, scientifiques…), s’effa-cent au profit d’un intérêt, d’une passion supérieure à savoirl’écoute, la sauvegarde et la restauration des écosystèmes fran-ciliens. 2016, année record de participation, sera à marquerd’une pierre blanche. Plus de soixante participants étaient pré-sents à Viarmes sous un franc et beau soleil d’automne.

Les membres du bureau et quelques administrateurs FICIFavaient répondu à notre invitation aux côtés d’Eric Cambon de

La soirée d’écoute au brame de l’automne 2016

manifestation

A

AGGG

VO

Page 11: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

F un début de brame discret à partir du 25 août,F une montée régulière tout au long des deux premièresdécades de septembre,F un déclin net dans les premiers jours d’octobre,F une fin quasi absolue vers le 8 ou 10 octobre.

Ce constat est-il une évolution durable de l’espèce en période dereproduction ? Dans le Val d’Oise, ni la disparation des milieuxni la baisse des effectifs ne peuvent être invoquées. Seul phéno-mène nouveau et préoccupant sur certains secteurs, la présencede nombreux observateurs et photographes, dont certains man-quent totalement d’éthique, peut perturber la faune. Pour certainsd’entre eux, seul le cliché ou l’observation comptent avec encorollaire le décantonnement des animaux !

Le tableau et l’histogramme ci-dessous vous détaillent les résul-tats de cette écoute au brame. Il est probable que le chiffre detrente et un coiffés est un minimum car quelques cerfs bien iden-

SSttaattiioonn CCeerrffvvuu

CCeerrffbbrraammaanntt

CCeerrffttoottaall BBiicchhee JJCCBB eett

DDaagguueett RReennaarrdd SSaanngglliieerr CChheevvrreeuuiill LLiièèvvrree

11 00 99 99 00 00 00 11 00 00

22 00 88 88 00 00 00 1144 55 00

33 00 00 00 00 00 00 11 55 00

44 22 44 66 1100 33 22 11 77 44

55 00 00 00 00 00 00 00 33 11

66 00 77 77 00 00 00 11 00 00

TToottaauuxx 22 2288 3300 1100 33 22 1188 2200 55

Station CCeerrffvvuu

CCeerrffbbrraammaanntt

CCeerrffttoottaall BBiicchhee JJCCBB eett

DDaagguueett RReennaarrdd SSaanngglliieerr CChheevvrreeuuiill LLiièèvvrree

88 00 00 00 00 00 11 44 33 11

TToottaauuxx 00 00 00 00 00 11 44 33 11

SSttaattiioonn CCeerrffvvuu

CCeerrffbbrraammaanntt

CCeerrffttoottaall BBiicchhee JJCCBB eett

DDaagguueett RReennaarrdd SSaanngglliieerr CChheevvrreeuuiill LLiièèvvrree

77 11 00 11 11 11 00 77 11 00

99

1100 00 00 00 00 00 00 00 88 00

TToottaauuxx 11 00 11 11 11 00 77 99 00

CCeerrffvvuu

CCeerrffbbrraammaanntt

CCeerrffttoottaall

BBiicchhee JJCCBB eett DDaagguueett

RReennaarrdd SSaanngglliieerr CChheevvrreeuuiill LLiièèvvrree

33 2288 3311 1111 44 33 2299 3322 66

EEnnsseemmbblleeddeess ssttaattiioonnss

SSTTAATTIIOONNSS AA LL''EESSTT DDEE LLAA RRNN1166 eett SSEECCTTEEUURR DDEE BBOOIISS BBOONNNNEETT

SSTTAATTIIOONN AA LL''OOUUEESSTT DDEE LLAA RRNN1166 eett AA LL''EESSTT DDEE LLAA RRDD992222

SSTTAATTIIOONNSS EENN PPEERRIIPPHHEERRIIEE DDUU MMAASSSSIIFF DDEE CCAARRNNEELLLLEE

tifiés et bien cantonnés les soirs précédents ne sont pas manifes-tés. Il s’agit d’environ trois à cinq cerfs.

En revanche, il conviendra d’être extrêmement vigilant quant àl’évolution de la population de cervidés sur le grand massif deCarnelle car, il est évident que la fermeture du parc de Nointel,les nombreux travaux forestiers en cours, le chantier de l’A16…semblent perturber la dynamique et la répartition de cette sous-population fragile qui, à l’évidence, ne cause pas globalementde problèmes (30 à 40 animaux implantés sur environ 2 000hectares boisés connectés avec la Plaine de France et la valléealluviale de l’Oise, soit 2 animaux aux 100 hectares pour unedensité théorique maximale admise de 4 à 5 animaux vu laqualité des boisements).

Cette population est emblématique de la capacité de l’espèce àcontinuer à emprunter des corridors écologiques ancestraux exis-tants ou en cours de réhabilitation ou de création et de citer.

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 11

Page 12: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

de la région et contraire aux efforts que les autorités avec le sou-tien du monde associatif ont engagés pour la sauvegarde descorridors écologiques… Restons solidaires et responsables !

JLB

Vous trouverez dans ce numéro à la rubrique « lu dans la pres-se », un excellent article paru dans la revue de l’ADCGG 91concernant la population de cerfs en forêt de Dourdan et saquasi-extinction !

Que ce malheureux constat ne se décline pas dans le départe-ment car ce serait catastrophique pour la biodiversité forestière

12 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

manifestation

AAnnnnééeeCCeerrff

vvuu

CCeerrff

bbrraammaanntt

CCeerrff

ttoottaallBBiicchhee

JJCCBB eett

DDaagguueettRReennaarrdd SSaanngglliieerr CChheevvrreeuuiill LLiièèvvrree

22000022 00 1133 1133 00 00 00 00 00 00

22000033 00 1133 1133 00 00 00 00 00 00

22000044 33 66 99 11 22 11 55 1188 1122

22000055 22 1122 1144 22 11 55 3300 2299 66

22000066 55 99 1144 11 11 33 99 1100 1133

22000077 44 1155 1199 22 22 33 3311 2233 1144

22000088 1122 2233 2266 1177 22 22 4422 1188 1144

22000099 1100 2211 3300 1122 99 11 1122 1155 66

22001100 99 2299 3388 1155 88 55 66 1144 33

22001111 1111 2299 3399 1122 1100 00 99 2200 55

22001122 99 1144 2200 1199 55 22 2244 3388 77

22001133 77 2233 2255 66 22 11 1177 1122 33

22001144 77 2299 3366 1111 33 11 33 2255 55

22001155 44 2244 2288 22 22 11 33 2266 22

22001166 33 2288 3311 1111 44 33 2299 3322 66

EEVVOOLLUUTTIIOONN SSUURR LLAA TTOOTTAALLIITTÉÉ DDEESS SSTTAATTIIOONNSS

13 13

9

14 14

19

26

30

38 39

20

25

36

28

31

00

5

10

15

20

25

30

35

40

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017nombreCERFS DÉNOMBRÉS VUS ET BRAMANTS

Page 13: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

a FICIF nous a communiqué quelques chiffres à mi-saisonqu’elle en soit ici remerciée.

Quand vous circulez en forêt ou en plaine, la très grande majo-rité des chasseurs constate que les vermillis sont nombreux etglobalement supérieurs à une saison dite normale… Vous pour-rez constater que cette impression d’abondance n’est pas subjec-tive, mais bien réelle en lisant les tableaux de prélèvements dessangliers ci-dessous.

Cette abondance « sus-scrofienne » n’est pas propre au départe-ment, mais générale en France. Le corollaire à cette situation estl’augmentation des surfaces agricoles détruites.

En 2016, le coût des dégâts supportés par le monde de la chas-se sera amorti du fait du faible coût des denrées et de la médio-crité des rendements du fait de conditions météorologiques anor-males. Mais qu’en sera-t-il en 2017 et dans les années à venir ?Pour le futur, il faut espérer pour le monde agricole que les ren-dements et les prix seront à nouveau en hausse…

Pour nous, chasseurs, nous devons d’ores et déjà anticiper cerebond en contenant les surfaces agricoles détruites à un niveaucompatible :F avec nos finances,Favec la décroissance inexorable de nos effectifs à raison d’uneérosion annuelle comprise entre 3 et 5 % (*),Favec la notion d’équilibre agro sylvo cynégétique rompu encertains endroits.

En 2015, si la FICIF avait dû supporter le montant des dégâts auniveau du coût des denrées 2013, la facture globale n’aurait pasété d’environ 1 million d’euros, mais de plus de 1 million et demi

d’euros… (intervention de M. Auger, trésorier adjoint de la FICIF encharge du budget GGD lors de l’AG de la FICIF du 2 mars 2016).

Face à ce constat implacable, le nouveau conseil d’administra-tion de la FICIF a pour objectifs pour les trois années à venir :F de diminuer voire de faire passer à un niveau zéro la parti-cipation hectare sur la quasi-totalité des trente unités de gestionde la FICIF, ce qui serait à l’évidence le gage d’un retour à unmeilleur équilibre agro-sylvo-cynégétique,F de gérer les populations de sangliers en instaurant un plande gestion annuel par territoires au moins sur les secteurs dits« points noirs »,F de penser globalement, mais d’agir localement au traversdes unités de gestion aux contours redéfinis,F de développer de nouveaux dispositifs tendant à protéger lesassolements,F de s’appuyer sur les nombreux territoires vertueux pour inté-grer progressivement et par le dialogue les territoires encorerécalcitrants et attachés à leur intérêt et non à l’intérêt général età l’avenir de la chasse.

* Dans les plaines et les bois, le dépit chez de nombreux chasseurs de petitgibier qui chassent aussi le grand gibier est de plus en plus perceptible du faitde la saison calamiteuse et, en particulier, de la situation très préoccupante dela perdrix grise…Pour d’autres, plus passionnés par le grand gibier que le petit, une forme dedépit liée à l’abondance se détecte aussi, le prélèvement d’un grand animaln’est plus l’exception, mais la banalité dans un système très routinier qu’est labattue qui ne laisse plus au chasseur la place à une certaine liberté…

Quelques chiffres à méditer pour bien finir la saison 2016-2017et surtout envisager les suivantes avec sérénité :

Prélèvements de sangliers et surface des assolements détruits par la grande faune chassable

« Penser globalement, mais agir localement avec les chasseurs »

Dégâts

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 13

L

Saison 2015-2016 Saison 2015-2016Saison 2015-2016

% du tableau finalSaison 2016-2017 % Entre les deux saisons

Tableau final Semaine 47 Semaine 49 Semaine 47 Semaine 49 Semaine 47 Semaine 49 Semaine 47 Semaine 49

Val-d’Oise 1 897 623 810 32,84 42,70 627 910 0,64 12,35

FICIF 7 447 2 378 3 164 31,93 42,49 2 276 3 336 -4,29 6,44

récolte 2014-2015 récolte 2015-2016 Parcelles provisoires au 31 décembre

superficies définitivesindemnisées

superficies provisoires indemnisées

superficies indemnisées récolte 2015-2016 récolte 2016-2017

Yvelines 542 546 1 % 68 176

Essonne 122 189 55 % 29 22

Val-d'Oise 264 276 5 % 33 59

FICIF 928 1 011 9 % 130 257

Comparaison des prélèvements sangliers semaine 47 (21 au 27novembre 2016) et 49 (semaine du 5 au 12 décembre 2016)

Comparaison des superficies agricoles détruites récolte 2014-2015 et 2015-2016 et dossier dégâts provisoires sur récoltes 2016-2017

Page 14: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

PrésentationLa chasse réclame de plus en plus la compétence etla responsabilité de ses pratiquants. Dans le butd'aider les chasseurs à améliorer leurs connais-sances et leur qualification, l'Association nationaledes chasseurs de grand gibier (ANCGG) a créé, en

1991, le Brevet Grand Gibier. Au fil des années, cedernier est devenu une véritable référence cynégétique.

Le Brevet Grand Gibier est un test auquel chacun peut se soumettrelibrement. Il n'est pas obligatoire, son détenteur aura fait la preu-ve de connaissances étendues et d’une expérience pratique dansle maniement sécurisé de son arme de chasse. Le candidat réus-sissant l’épreuve pratique et l’examen théorique recevra un diplô-me et un insigne au logo du Brevet Grand Gibier.

Le Brevet Grand Gibier comporte deux épreuves :q

Une épreuve pratique (trois options) : tir à la carabine sur ciblefixe et sanglier courant, tir à l’arc sur cible fixe ou une épreuve« Vénerie ».q<

Une épreuve de contrôle de connaissances sur diapositivesavec questions à choix multiple (130 questions).

Pour obtenir le brevet, le candidat doit réussir les deux épreuves.

L’épreuve pratiqueTrois options possibles : Carabine - Arc - Vénerie.Pour le tir (carabine ou arc), le candidat utilise son arme habi-tuelle : carabine, fusil lisse ou arc, les tirs s’effectuent sur la cibleanatomique sanglier qui comporte des zones à points positifs ounégatifs (de + 5 à – 3). Avant l’épreuve, le tir de 3 cartouches (ou flèches) au plus sera autori-sé à titre d’entraînement.

q<

Carabine ou fusil lisse- 5 balles sur cible fixe à 30 mètres, debout sans appui.- 5 balles sur cible mobile (sanglier courant) à 25 mètres,debout, à bras francs.Carabines : toutes les lunettes et systèmes de visée, tous les calibres quidéveloppent une énergie cinétique supérieure ou égale à 1 500 joulesà 100 mètres sont autorisés (.222 Remington exclu). Fusil lisse : calibre 16 minimum (cal. 20 interdit). Les munitions ne sont pas fournies par l’AGGGVO.L’utilisation d’une carabine est fortement conseillée.

q<

Arc de chasse- 5 flèches sur cible fixe à 10 mètres,- 5 flèches sur cible fixe à 15 mètres.Arc de chasse conforme à la législation, flèches de plus de 30 g,munies de pointes d’entraînement.

Décompte des points : 25 points au maximum par phase, soit untotal possible de 50 points pour les deux épreuves. L’épreuve estconsidérée comme réussie à partir d’un total de 25 points.Un zéro dans l’une des deux phases est éliminatoire.

q

VénerieL’épreuve pratique consiste à identifier des fanfares, le program-me porte sur 25 fanfares. Sur 10 tirées au sort, le candidat doiten reconnaître au minimum 5.Les fanfares : La Saint-Hubert - Le nouveau départ - Les animauxen compagnie - La vue - Le lancé - Le vol-ce-l'est - Le relancéà vue - Quêtés, requêtés - L'appel forcé - Bien aller - L'appelfanfaré des maîtres - Le bat l'eau - La sortie de l'eau - Le chan-gement de forêt - Le débuché - Hallali sur pied - Hallali par terre- La curée - Les adieux des maîtres - Les adieux des piqueux -Les honneurs - Le bonsoir breton - Le sanglier - La royaleLe chevreuil de Bourgogne- La marche de vénerie.

brevet

14 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

ORGANISATION DES COURSLa formation débute habituellement à la fin de la saison de chas-se (1re semaine de mars) jusqu’à la mi-juin (examen final), priori-tairement le jeudi soir (à partir de 20 heures), le samedi pour letir et les sorties terrain.q<

Les cours, travaux pratiques, révisions, examens blancs sedéroulent à la Maison de la chasse, de la pêche et de la nature28, rue du Général-de-Gaulle 95810 Grisy-les-Plâtresq<

Les entraînements et épreuves de tir :Stand du Trou d'Enfer - FICIF Route plantée 78160 Marly-le-Roiq<

Les autres sorties terrain (recherche au sang, sylviculture) sontorganisées dans le département.

Volume horaire de la formation ± 100 heures (indépendammentdu travail personnel du candidat).Une adresse mail et une connexion Internet sont indispensablespour le bon déroulement de la formation.

Documentation complémentaire (disponible auprès de l’association)Le Grand Gibier, les espèces, la chasse et la gestion - ANCGG - éditions Gerfaut : 40 eurosÛL'ouvrage de l'Association nationale des chasseurs de grand gibier regroupe l'ensemble des connaissances actuelles sur le grand gibier.Les espèces de grand gibier (chevreuil, cerf, daim, sanglier, chamois, isard, mouflon) sont présentéesde façon très didactique. Chaque espèce est exposée selon divers aspects (biologie, éthologie, écologie, prédateurs, dynamique des populations et répartition) et, bien sûr, fait l'objet de conseilsde gestion.Cet ouvrage complet sur le grand gibier fournit des données actualisées sur d'autres thèmes encore :la forêt et la sylviculture, les différents modes de chasse (la battue, l'approche et l'affût, la chasse à l'arc, la vénerie, la recherche du grand gibier blessé), les chiens de chasse, la sécurité, l'armementet la balistique, la pathologie, le traitement de la venaison, les trophées et enfin la réglementation.Ce livre peut venir utilement compléter le manuel de révision remis lors de l’inscription au brevet.

Page 15: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

q<

Brevet 1er degré niveau « Argent »100 questions dont 4 éliminatoires, l’épreuve est réussie lorsquele candidat a répondu correctement aux 4 questions éliminatoireset à au moins 80 questions sur 100.

Les 100 premières questions portent sur (par ordre chronologique) :Connaissance des espèces : 40 questions

Le sanglier : 12Le cerf : 8Le chevreuil : 12Le chamois, l’isard : 4Le mouflon : 2Les pathologies du gibier : 2

Connaissance de la forêt : 20 questionsLes traces : 1Les laissées : 1La sylviculture, les arbres, les fruits forestiers : 10Les champignons : 2Les fleurs : 1Les oiseaux : 3Les mammifères : 1Les insectes : 1

Chasse du grand gibier : 30 questionsLes armes, munitions, optiques, sécurité : 10La réglementation : 4La cynophilie : 6Les réactions des animaux blessés : 2Les indices de blessures : 5

Les modes de chasse (incluant la vénerie) : 3

Gestion des espèces : 10 questionsL’accroissement des populationsLes pertesLes prélèvements possiblesLes densitésLes dégâts.

Brevet 2e degré niveau « Or »30 questions dont 3 éliminatoires, l’épreuve est réussie lorsque lecandidat a répondu correctement aux 3 questions éliminatoires età au moins 25 questions sur 30 et obtenu le niveau « Argent ».

Les 30 dernières questions portent sur la gestion d’un territoire dechasse :Les responsabilités du directeur de chasseLe recensement des populationsL’élaboration d’un plan de chasse : quantitatif ou qualitatifL’organisation de la chasseLa réglementationLes particularités territorialesLes aménagementsLa lutte contre les dégâtsLes pathologies du gibierLes trophéesLes honneurs au gibier.

Chaque candidat recevra un exemplaire du règlement détaillé del’épreuve de tir. Le comportement pendant l’épreuve peut être élimi-natoire (non-respect des consignes, manipulation dangereuse del’arme).

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 15

Référent pour le brevet : Jean-Charles Clermonté - Téléphone : 06 74 29 82 81 - Courriel : [email protected]

Inscriptions et renseignements : AGGGVO Maison de la chasse, de la pêche et de la nature

28 rue du Général-de-Gaulle 95810 Grisy-les-Plâtres Site : agggvo.fr

Une soirée dédiée à la présenta-tion du Brevet Grand Gibier 2017 se déroulera le jeudi 26 janvier à 20 heures à la Maison de laChasse, de la Pêche et de la Nature28 rue du Général-de-Gaulle95810 Grisy-les-Plâtres.Pour « venir voir », vous rensei-gner, rencontrer les formateurs etd'anciens brevetés ou tout simple-ment vous inscrire…

L’épreuve de contrôle des connaissances (examen final)Deux degrés sont prévus : q<

Le Brevet Grand Gibier 1er degré - Argent q<

Le Brevet Grand Gibier 2e degré - Or

Frais d’inscriptionInscription complète (formation et examens)q

Épreuve complète : (épreuve de tir (carabine ou arc) - vénerie) :150 euros.Ûq

Chasseur de 25 ans (ou moins) et nouveau chasseur (une sai-son de chasse au maximum) : 100 euros. ÛL’inscription complète comprend : l’adhésion 2017 à l’AGGGVO,l’inscription à l’examen, la formation (les cours, sorties terrain etentraînements au sanglier courant), le manuel de révision (valeur25 euros), les supports de cours et de révisions, l’abonnement àla revue Grande Faune (valeur 27 euros) et une collation propo-sée lors des formations en salle. Les munitions ne sont pas four-nies par l’association.Inscription uniquement à l’examenq

Inscriptions à l’épreuve de tir à l’arc ou vénerie pour les can-didats déjà titulaires du brevet « Or » : 30 euros. Ûq

Réinscription à l’épreuve théorique complète (épreuve de tirvalidée) : 30 euros. Ûq

Réinscription à l’épreuve théorique 2e degré « Or » : 30 euros.

Page 16: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

La réponse est venue d’un reportage diffusé sur « Seasons » au cours d’une fin d’après-midi dominicale, automnale ; ces quelques minutes de court-métrage nous ont poussés à entrer en contact avec ce maître d’équipage ; nous avons donc écrit, donné quelques coups de fil et voici ce que nous avons découvert et recueilli : le témoignage de Thomas Guillier, maître d’équipage menant une meute de teckels.

Comment et quand vous est venue l'idée de constituer cette meute ? Pourquoi des teckels ?Nous avons créé notre équipage en 2013 ; nous chassions tousles samedis dans nos équipages respectifs, mais nous ne savionspas comment occuper nos dimanches après-midi. Vint l’idée decréer le Rallye Bonne Humeur. Notre choix s’est porté immédia-tement sur le teckel car nous avions déjà un élevage familial à

la maison ; cela a bien facilité la récupération des chiens. Unchien, puis deux, puis une portée et nous sommes désormaisrendu à une dizaine de sujets au chenil.

Comment est constituée votre meute de teckels standard à poil dur : nombre de mâles, de femelles, âge, les formésformant les plus jeunes, hiérarchie, chiens de pied, chienshurleurs, etc.Nous décomptons à ce jour : deux chiennes de 3 ans, deuxautres chiennes de 2 ans, une chienne de 6 ans, quatre chiensde 4 ans.Les origines de nos chiens sont remarquables. En effet, notregrand-père est « fan » de cette race : passionné, il est tombéaujourd’hui dans la « teckelmania ». En étudiant tous les résultatsdes pères et des mères des chiots sur trois générations, il a obte-nu ce croisement magnifique. Notre affixe « Des Landes deBrouillère » est un fondement, une structure génétique solide,nous sommes sûrs des origines de nos chiens. Nous observonsque, entre eux, il n’y a pas une hiérarchie flagrante au sein duchenil, juste un certain respect pour notre plus vieille chienne.

Comment avez-vous créancé vos teckels sur le lapin exclusivement ?Nous pensions que créancer des teckels était chose très compli-quée. Or, cela a été plutôt facile. À présent, ils ne font plus de

Pour poursuivre nos articles sur le teckel, nous avons voulu en savoir plus sur l’utilisation faite de cette race à la chasse.

cynophilie

16 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

Animal chassé : lapinMaître d’équipage : Thomas GuillierMeute : Teckel standard à poil durLe chenil : La Guédonnière, en Mayenne (53)Tenue : gilet français vert, parement orangeFanfare : le Rallye Bonne HumeurTerritoires : Mayenne, Maine-et-Loire, Anjou et SartheDevise : Toujours gai

Le Rallye Bonne humeuret ses teckels à poil dur

LERA

LLYE

BONN

EHU

MEU

R

DÉPART À LA CHASSE.

Page 17: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

bêtise. Sauf si, un jour, nous avons du mal à attaquer peut-êtrenous pourrions avoir des surprises !

Les ruses des lapins sont très variées… Ils se terrent, ils se tapent.Leur ruse la plus fréquente est de se mettre « au trou ». Ils fontsouvent aussi des « doubles » (aller et retour au même endroit).De temps à autre, ils font aussi des « forlonger » (de grandeligne droite en prenant de l’avance), ce qui met nos chiens endifficulté, surtout en voix dégelé ! Il n’y a pas vraiment de « rusecourante ».

Vos teckels vont-ils au terrier ? Avez-vous l’occasion de coupler avec d'autres équipages de teckels ? Rencontrez-vous des difficultés de « cohabitation ?Nous chassons essentiellement sur le territoire familial mais aussisur invitation en Mayenne, sur des territoires situés dans desdépartements limitrophes. Nous chassons une fois par semaine,et en semaine pendant les vacances.

Nous n’avons jamais eu l’occasion de coupler avec d’autreséquipages car nous sommes les seuls en France à avoir des tec-kels pour chasser le lapin ; par contre, cela a existé, mais je croisqu’ils ont démonté.

Il est compliqué quand on a des teckels de coupler avec d’autreséquipages. Mais, nous faisons une à deux journées avec l’équi-page du Val-de-Marne en chassant chacun notre tour : un lematin, l’autre l’après-midi, avec un bon déjeuner entre deux !Nous chassions, cette année, dans les Deux-Sèvres.

Une anecdoteNous attaquons un lapin que nous perdons dans un gros ron-cier rapidement… puis les chiens crient fort et vont très vite. Nouslaissons faire tout en suivant. Nos teckels chassent en plein clair,une menée magnifique il n’y a plus qu’à relancer à vue…

Les chiens se mettent aux abois sur une compagnie de sangliersremplie de marcassins. C’est bien la même taille, mais ce n’estpas la même chose. Les chiens étaient fous et extrêmement dif-ficiles à arrêter. Je n’étais pas satisfait du tout de mes chiens àce moment-là, même si je dois reconnaître qu’en y repensantnous avons bien rigolé !

Conclusion et conseil ?Pour conclure, nous pouvons vous assurer que si vous accompa-gnez des teckels pour chasser n’importe quel animal, vous neserez pas déçus !

Propos de Thomas GUILLIERRecueillis par Christine de CLERCQ

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 17

LERA

LLYE

BONN

EHU

MEU

RLE

RALL

YEBO

NNE

HUM

EUR

QUI SERA LE PLUS RUSÉ ?

Page 18: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

l existe dans le Val-d’Oise, cachée au fondd’un jardin, une petiteporte magique. Elle est

construite de bric et debroc, mais elle s’ouvre surun royaume fait de forêtset de pâtures, de maraiset de cultures. Et lorsquevous la franchissez, selonson humeur, vous revien-drez avec une poignée demorilles, un bouquet dejonquilles ou quelquespièces de gibier.

Mais, à coup sûr, la fran-chir c’est sentir le vent surson visage, le foin justecoupé, l’odeur de la mois-son ou celle des feuillesmortes.

Quel bonheur de n’avoirque le jardin à traverser, lefusil sur l’épaule et leschiens en liberté pourpouvoir chasser. Quelbonheur de n’avoir qu’àregarder par la fenêtre,pour aller cueillir deux outrois palombes parce qu’unbeau vol vient d’arriver, oupour aller tirer un joli ragotparce que les colzas vien-nent d’être coupés.

Ces sorties ont la saveuroubliée des temps an-ciens, la saveur d’uneépoque où il suffisait detraverser la cour de la fer-me pour aller attraper quel-ques truites ou piéger unepaire de grives. Nul be-soin de voiture ni de télé,nul besoin d’être connecté,simplement regarder de-

billet d’humeur

de Charles

18 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

I

La petite porte

DR

Page 19: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

hors pour profiter des largesses de la nature et se délecter detoutes ses gourmandises au rythme des saisons.

Nous sommes le 13 novembre. Depuis quelques jours le tempss’est mis au froid, et, tous les matins, la campagne scintille demille éclats de givre.

Mon fils, pour une fois, n’est pas trop en retard, et son arrivéeest un signal pour mes deux chiennes qui se mettent à aboyeret à courir en tous sens en lui faisant la fête, elles savent quec’est jour de chasse.

En la franchissant, la petite porte me glisse à l’oreille : « Lesbécasses sont arrivées cette nuit. »

Nous commençons la chasse par un bois de peupliers, l’odeurcaractéristique de leurs feuilles embaume l’atmosphère. Les deuxchiennes n’ont pas fait 100 mètres que mon fils s’exclame« arrêt ». Je m’approche pour voir la plus vieille de mes chiennesstatufiée devant un roncier, la plus jeune arrive et patronne. Nousnous positionnons pour pouvoir tirer, et attendons… Flap flapflap, la bécasse s’envole et monte en chandelle, mon fils lacueille de son premier coup avant qu’elle ne disparaisse derriè-re les arbres. La plus jeune de mes chiennes me la rapporte, etje lisse le plumage de la belle avant de la glisser au carnier.

Nous continuons d’explorer le reste des peupliers. Une deuxièmebécasse viendra rejoindre la première. Deux bécasses en 20 mi-nutes, la matinée s’annonce prometteuse.

Avec mon fils, nous décidons d’aller explorer les autres tènementsde notre territoire, bien décidés à prélever au monde des migra-teurs notre part de friandise.

Les chiennes sont dans un gaulis assez serré, je suis leur évolu-tion à la clochette. Arrivé presque au bout du gaulis, j’ai le tempsde voir ma vielle chienne se mettre à l’arrêt, mais la bécasse s’en-vole et disparaît avant que je ne puisse m’approcher. Celle-là,c’est une maline, elle connaît la musique dangereuse de la clo-chette.

La poursuite de notre chemin buissonnier au goût de liberté nousmène à un petit bois bordé de broussailles, le soleil est apparuet inonde de lumière ces broussailles, mon fils est à l’extérieur,moi à l’intérieur, les chiennes vont un peu trop loin à mon goût,mon fils m’annonce : « Arrêt à 50 mètres, en bordure. »

Je remonte dans le bois ces 50 mètres pour voir les deux chien-nes à l’arrêt, mon fils est 5 mètres derrière les chiennes, moi 5 mètres devant. Ça tient, la plus jeune coule sur 3 mètres et sebloque à nouveau, la vieille n’a pas bougé.

Nous attendons… Nous attendons…

Rien ne bouge, je dis à mon fils : « Je vais faire voler », j’avan-ce sur les chiennes. Flap flap flap, la bécasse me fonce dessus ettourne à angle droit au dernier moment ; je la cueille de monpremier coup.

Ma jeune chienne me la ramène, j’ouvre mon fusil, le pose parterre pour baguer l’oiseau, une deuxième bécasse s’envole desbroussailles, désarmé, je la regarde monter en chandelle à 10mètres en plein travers. Mon fils tente de l’accrocher et je la voisbasculer à son deuxième coup vers le fond du bois.

Je comprends mieux l’attitude de mes chiennes à présent, ellesavaient chacune un oiseau différent. Je prends des repères etnous partons la récupérer.

Il faut bien se rendre à l’évidence, cela fait 20 minutes que nousla recherchons, les chiennes n’ont pris aucune émanation, cettediablesse a fait semblant d’être touchée pour continuer son volau ras du sol.

Le temps passe, il nous reste une place à vérifier.

C’est le haut d’un petit bois en pente recouvert de broussaille etlongé par la plaine, les chiennes connaissent le secteur et ratis-sent les broussailles avec minutie, vers le milieu du bois les deuxchiennes se mettent à l’arrêt. Nous nous positionnons mon fils etmoi de chaque côté des chiennes.

La belle ne s’envole pas, ce qui nous permet de bien visualisernotre environnement, celle-là, elle est coincée, elle ne peut nouséchapper.

Je m’avance sur les chiennes pour faire voler, la bécasse part àras du sol, passe par une trouée dans le feuillage et sort direc-tement en plaine ne nous permettant pas de la tirer.

Nous restons plantés là dans nos bottes, incrédules et frustrés,mais admiratifs devant tant de ruse et de malice.

Un beau soleil d’hiver illumine la forêt, transformant les derniersfeuillages en tableau flamboyant, je pense aux six jolies prin-cesses que la nature a mises sur notre route, me faisant vivre deformidables moments en compagnie de mon fils.

Je suis heureux d’être chasseur, comblé par cette matinée passéederrière mes chiennes à la recherche de ces oiseaux à l’incompa-rable parfum du vrai gibier sauvage, et qui, demain, peut-êtrepoursuivront leur chemin vers de mystérieux horizons.

De retour à la maison, en refermant la petite porte du jardin, ilm’a semblé voir tourbillonner dans le vent une petite plume rous-se. Une petite plume de bécasse sans doute…

Amis chasseurs, je vous souhaite à tous d’avoir vous aussi unepetite porte magique, car quand vous la franchirez, elle ferabriller dans vos yeux la flamme de la passion, celle de la cueillet-te des champignons, de la pêche aux écrevisses et de la chasseaux papillons de votre enfance.

Charles MATHURIN

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 19

Page 20: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

DÉPÔTS SAUVAGES

n ce mois d’octobre 2016, dans une petite commune rura-le du Val-d’Oise, deux chasseurs aperçoivent un véhiculeutilitaire qui décharge en pleine nature des déchets divers

en quantité notable (gravats, sacs poubelle, résidu de chan-tier…). Sensibilisés par leur association, ils s’empressent de rele-ver le numéro minéralogique et filment au moyen de leur télé-phone portable le camion, qui pris de panique, s’enfuit à touteallure. Ces renseignements sont fournis au service de police muni-cipale. Cet acte de civisme (et non de délation) permettra, aprèsconstatation des faits, le dépôt d’une plainte par le maire auprèsdes autorités compétentes.

La question des déchets sauvagement abandonnés ne date mal-heureusement pas d’aujourd’hui. Elle jalonne notre histoire etnous occupera encore probablement longtemps.

Devant l’ampleur du phénomène qui touche la majorité des com-munes, malgré la généralisation des lieux de collecte et de tri,nous voyons les atteintes à l’environnement s’accentuer de façondéraisonnable. Le chantier est vaste et plus complexe qu’on nel’imagine et ne peut être appréhendé qu’avec la participationactive des élus, des citoyens, des forces économiques et de ceuxqui s’impliquent en tant que sentinelles de l’environnement, pre-nant en charge ici ou là le problème sur leur territoire. Ainsi lesforces de lutte se démultiplient et la résorption s’accélère…

Un dépôt sauvage est un site ponctuel qui résulte, le plus souvent,d'apports illégaux réalisés par des particuliers, des artisans, desentreprises, pour se débarrasser de leurs déchets à moindre coût.

Les nuisances d’un dépôt sauvage de déchets sont multiples. Enpremier lieu, on pense à l’aspect visuel, mais les nuisancesdépendent de la nature même des déchets. Malheureusement, les

plus graves sont bien souvent les moins visibles et réclament touteprudence quant à l’approche et à la manipulation des déchets.

Atteinte au paysageLa nuisance la plus visible est celle qui porte atteinte au paysa-ge. Il n’est jamais agréable de découvrir un dépôt de déchets audétour d’un chemin lors d’une promenade ou en bord de route.

Atteintes aux écosystèmesUn dépôt de déchets peut perturber le fonctionnement des éco-systèmes, en particulier des zones humides. Il peut entraver la cir-culation de l’eau et/ou la polluer. Selon leur nature, les déchetsengendrent des pollutions invisibles qui peuvent se diffuser desannées après leur enlèvement, laissant ainsi un milieu pollué. Lafaune est également impactée par ingestion de substances dan-gereuses, destruction de son milieu de vie et blessures ou mor-talité directe (une bouteille vide abandonnée dans la nature peutpiéger et tuer de nombreux insectes et petits mammifères). Noscompagnons de chasse se blessent régulièrement sur ou à proxi-mité de ces dépôts.

Impact sur la santéCertains déchets peuvent engendrer des pollutions graves qui sevoient peu, mais qui ont des conséquences dramatiques sur l’en-vironnement et la santé à long terme : risques physiques de bles-sures, production et diffusion de substances pathogènes (acides,composés organiques volatils, organo-halogènes, hydrocarbures,poussières…), bio-accumulation par ingestion d’aliments cueillisou pêchés contaminés, source de maladies d’origine environne-mentale. Ces déchets dangereux sont nombreux et variés : pileset accumulateurs, résidus de peintures et solvants, huiles devidange, résidus de produits phytosanitaires. Le risque d’inhala-tion de substances toxiques (méthane, hydrogène sulfureux, etc.).

environnement

20 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

E

DÉPÔTS SAUVAGES

AGGG

VO

Page 21: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

Quelles sont les autorités publiques compétentes ?

g Le maire : acteur principal en matière de police des déchets.Il dispose de pouvoirs de police spéciale en matière de déchetau titre de l’article L. 541-3 du Code de l’environnement. Il estcompétent lorsque la décharge sauvage se trouve sur sa com-mune. Il dispose de prérogatives pour contraindre les respon-sables à la résorber

Le maire dispose également d’un pouvoir de police générale autitre des articles L. 2212-1 et L. 2212-2 du Code général desCollectivités territoriales dont il peut faire usage en cas d’urgen-ce : « La police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre,la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques… »

g Le préfet du départementTout d’abord, il détient un pouvoir de substitution en cas d’iner-tie du maire dans l’exercice de ses pouvoirs de police desdéchets. Après mise en demeure du maire, il pourra notammentordonner la réalisation de travaux. Le préfet arrête le règlementsanitaire départemental. Ce règlement a force contraignante.

Il détient également des pouvoirs de police spéciale en matièred’ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement.Il est seul compétent pour enclencher des démarches administra-tives propres à cette réglementation (article L. 514-2 du Code del’environnement). Ce qui n’empêche pas le maire, alors mêmeque le préfet est susceptible d’intervenir au titre des pouvoirs depolice spéciale ICPE, de prendre des mesures d’élimination pré-vues à l’article L. 541-3 du Code de l’environnement.

Relever les renseignements utilesAvant d’engager toute démarche, il est nécessaire de relever uncertain nombre de renseignements qui seront utiles à la détermi-nation du type d’actions à mettre en œuvre.

Situer géographiquement le dépôtLa première chose à faire consiste à localiser le dépôt de déchets.Sur quelle commune se situe-t-il ? Sur quelle(s) parcelle(s) ? Desindications topographiques seront utiles pour évaluer les nui-sances potentielles : dans un vallon, au bord d’un ravin, dansune carrière, à proximité d’un ruisseau buse ou non… Elles leseront également dans le cadre des démarches administratives etpénales.

Identifier le « détenteur » des déchetsC’est le détenteur des déchets qui est tenu d’en assurer ou d’enfaire assurer la gestion, conformément aux dispositions du Codede l’environnement. Aussi toute information qui pourra permettred’identifier le détenteur est à relever.

Les déchets eux-mêmes permettent parfois de l’identifier, à simpletitre de présomption : courriers, factures nominatives…

Caractériser les déchets et le dépôtIl faut s’assurer au préalable que l’amoncellement d’objets dontil s’agit constitue assurément des déchets. Si, dans la plupart descas, le doute n’est pas permis, il y a lieu parfois de s’assurer qu’ilne s’agit pas d’un dépôt d’objets ou de matériaux destinés àêtre ultérieurement utilisés.

Une fois la conviction acquise qu’il s’agit bien de déchets, il estutile de déterminer l’importance du dépôt et la nature de chacundes déchets, par catégories, afin de connaître leur nocivité res-pective, de qualifier juridiquement les infractions et de proposerla solution de traitement la mieux adaptée techniquement.Importance du dépôt : étendue, hauteur, volume, ancienneté.Nature : déchets inertes (gravats, maçonnerie sauf plâtre…),ordures ménagères, encombrants (appareils électroménagers,matelas…), déchets toxiques (pots de peinture, batteries,engrais, produits d’entretien…), carcasse de véhicule…

Identifier les nuisances et la sensibilité de la zoneNuisances : esthétique, fumées (brûlage), odeurs, dispersion dedéchets, substances pathogènes…Impact sur le milieu aquatique : présence de jus, pollution d’uncours d’eau, pollution d’une nappe phréatique, les nuisancesseront d’autant plus fortes que le dépôt se situera à proximitéd’habitations, de terres agricoles, sur un espace naturel protégé(réserve naturelle nationale ou régionale, espace naturel sen-sible, site inscrit, site classe, espace boisé classé, arrête préfecto-ral de protection de biotope, zone de protection de captaged’eau potable…) ou sur un site inventorié pour sa qualité éco-logique (ZNIEFF, inventaire des zones humides, site Natura2000…). Le milieu aquatique est particulièrement sensible.

Thierry LE PETITCORPSmembre de l’AGGGVO

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 21

Quelles sanctions ? Les peines maximales encourues sont les suivantes : g abandonner des déchets : 150 euros ; g embarrasser la voie publique en diminuant la sûreté du passage : 750 euros ; g abandonner des déchets à l’aide d’un véhicule :

1 500 euros, en cas de récidive : 3 000 euros ; g exploiter une installation classée sans déclaration : 1 500 euros ; g exploiter une installation classée sans autorisation : 150 000 euros

et deux ans de prison.

Quelles solutions ? g prendre des mesures pour éviter tout nouveau dépôt : mise en place d’uneclôture, pose de barrière sur la route d’accès et le long de celle-ci dans les zones« propices » au déversement, mise en place de panneaux d’interdiction…g engager des travaux de réhabilitation ;g orienter les administrés vers les filières autorisées (déchetterie, ramassagedes encombrants…) ;g Pédagogie auprès des administrés, écoles, associations, entreprises…g Campagne d’affiches ;g Élimination rapide des dépôts par l’auteur, la commune ou l’intercommu-nalité (un déchet en appelle un autre !) ;g Faire appliquer les sanctions prévues en déposant systématiquement plainteg Vidéosurveillance ;g Incitation à la vigilance des citoyens et transmission des renseignements àla mairie ;g Lors de travaux, le particulier doit s’assurer que l’entrepreneur élimine parles filières autorisées les gravats et résidus de chantier (traitement déchets prévudans le devis proposé puis fourniture des bordereaux justificatifs de ces traite-ments).

Cette liste n’est bien entendu pas exhaustive. Seule une vigilance de tous les ins-tants nous permettra de minimiser ces nuisances. L’ensemble du monde cynégé-tique peut et doit tendre à en devenir un des acteurs référents.

Page 22: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

22 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

es initiatives associatives, une des solutions possibles à cettegangrène qui défigure nos chemins de campagne.

Début mars, alors que la végétation redémarre et où lesdéchets sont donc plus visibles, on bouge dans les campagnes.

Sur le secteur de Nesles-la-Vallée, en centre Val-d’Oise, depuismaintenant plus de cinq ans, les sociétés de chasse locales asso-ciées aux pécheurs et au comité des fêtes organisent avec l’aideprécieuse de la municipalité, un ramassage des déchets sur l’en-semble de la commune.

Les rôles sont bien distribués, les pêcheurs nettoient les rives duSausseron, les bénévoles du village et des associations diversess’occupent des voix principales d’accès et les chasseurs des che-mins des bois de la commune.

Ce sont plus de cinquante personnes qui se retrouvent au petitmatin sur la place du village, équipés de sacs poubelles et d’unepaire de gant sans oublier le gilet orange pour ceux qui scrutentles abords des routes. Chaque année la benne mise à disposi-tion par la municipalité est quasiment remplie de détritus en tout

Décharges sauvages : l’affaire de tous…

environnement

L genre, en passant par des sacs entiers de cannettes collectées surles bords des routes, des gravats en provenance des chantiersd’entrepreneurs, mais aussi de particuliers, jusqu’aux appareilsélectroménagers.

À la satisfaction de cette démarche citoyenne s’ajoute une véri-table cohésion sociale autour d’un acte concernant tout le villa-ge et regroupant des sensibilités bien différentes concernant lachasse…

Reste une question en suspens : « Ces actes d’incivilités – maispeut-on les qualifier si gentiment –, sont-ils motivés par des rai-sons financières au regard des coûts d’un dépôt en déchetteriepour un professionnel, par la simple fainéantise du déplacementen déchetterie pour les particuliers ? »

Il faut sans aucun doute travailler, outre l’éducation, sur une inci-tation récompensant le civisme.

Affaire à poursuivre, sans modération.Bruno BOUTTIER

… car la nature est belle …

AGGG

VO

Page 23: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 23

Pourquoi faut-il préserver l’abeille noire ?L'abeille noire est notre abeille endémique de l'Ouest européen.Elle est adaptée à notre écosystème et à notre climat depuis desmilliers d'années. Mais, aujourd'hui, elle est menacée par l'intro-duction massive d'abeilles importées et parce que le nombred'apiculteurs qui travaillent avec elle se réduit comme peau dechagrin. Ainsi, peu à peu, son génotype si particulier qui consti-tue notre patrimoine naturel disparaît au gré des croisementsavec les abeilles importées.

Plus résistante, d’une grande longévité, l’abeille noire demandemoins d’entretien aux apiculteurs et sa production de miel estplus régulière. Elle est adaptée à une apiculture sédentaire polli-nisant les milieux et les cultures 365 jours par an.

Quelles ont les particularités du conservatoire de l’Ile-de-France ?Près de Paris, une association a été créée qui inter-vient sur cette abeille : Canif www.abeille-noire.org.

Cette association assure la sauvegarde de notreabeille locale, dans la vallée de Chevreuse, dans un espaced'une circonférence de plusieurs kilomètres. Dans ce véritablesanctuaire, le Canif est axé sur la recherche. Les abeilles sontrégulièrement analysées pour vérifier qu'il n'y a pas d'hybrida-tion avec les autres espèces et que le génotype rustique del'abeille noire est préservé. Une partie des colonies est suivie par

le CNRS qui analyse son comportement et son évolution. Ilsorganisent des ateliers de formation pour faire découvrir les spé-cificités de cette abeille directement sur nos ruchers.

Les 5 et 6 novembre, à Bullion (78), au centre du dispositif desauvegarde s’est déroulée la fête de l’abeille noire.

La Fédération européenne des conservatoires de l’abeille noire,la FEdCAN http://www.fedcan.org rassemble à ce jour une dizaine deconservatoires situés dans toute la France, des îles bretonnes auxPyrénées, en passant par la Savoie, dont le Canif.

PollinisPollinis se bat depuis quatre ans pour faireinterdire les pesticides tueurs d'abeilles. Quatre ans de lutte et desuccès, grâce au soutien de plus de 800 000 citoyens européenset à une visibilité grandissante !

Pollinis fête ses quatre ans d'existence et de combats, notammentcontre les pesticides néonicotinoïdes. En 2012, personne n'avaitentendu parler d'eux. Quatre ans plus tard, grâce à notre téna-cité, ces tueurs d'abeilles sont devenus un enjeu majeur du pro-jet de loi biodiversité. Et ils vont être interdits. De la même maniè-re, ils se battront jusqu'au bout pour faire interdire tous les autrestueurs d'abeilles. www.pollinis.org

Philippe VIEL GOUARIN

faune

L'ABEILLE NOIRE en Ile-de-France

L'ABEILLE NOIRE en Ile-de-France

AGGG

VO

Pour que nos prairies et nos sommières continuent de fleurir ; pour que nos arbres et nos plantes continuent de se reproduire pour le plus grand bien de la biodiversité.

Page 24: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

éjà depuis vingt ans, et tout naturellement, le loup estrevenu en France. La vérité est qu’il n’y est pas toujoursle bienvenu. Bien des préjugés lui collent encore à la

peau, mais il a le cuir dur. Ne l’oublions pas, nous l’avons faitdisparaître plusieurs dizaines d’années de nos campagnes. Sarecolonisation toute naturelle soit-elle ne fait pas l’unanimité,mais il persiste et dure, un bon début, mais difficile début. Alors,une aubaine pour la diversité des espèces ?

Le loup, sujet passionnel où il convient de rester objectif et pru-dent, mais optimiste tout de même. Animal de légende et sansdoute victime de pas mal d’entre elles, il peut, il est vrai, repré-senter un certain danger suivant des circonstances liées à sa ren-contre sur le terrain.

Le monde de la chasse est partagé sur le sujet et d’aucuns yvoient déjà un super gibier. Mais également un concurrent detaille et déjà déloyal, puisqu’il chasse sans permis de jourcomme de nuit…

Des loups en plus des louvetiers, vous n’y pensez pas ! Adieuchevreuils, sangliers, cerfs et biches, isards, chamois, les loups lesventres pleins et nos congélateurs vides ! Vrai le loup est un pré-dateur comme chacun sait et comme chacun ne le sait peut-êtrepas, ce sont les proies qui régulent les prédateurs et non l’inver-

se ; puisque c’est la nourriture disponible sur un territoire donnéqui permet à une espèce de s‘y maintenir et prospérer. Les chas-seurs qui se prennent pour des prédateurs feraient bien de médi-ter le sujet.

Le loup naturellement n’échappe pas à cette règle. Grand préda-teur ne rime donc pas avec exterminateur car que mangerait-ilalors ? Bien au contraire, il entretient, participe à l’harmonisationdes grands espaces naturels et peut être un allié du chasseur enéliminant les proies les plus faibles contribuant ainsi au maintiend’un gibier en pleine possession de ses moyens.

Tout l’art étant de pouvoir garder un équilibre entre l’offre et lademande de nourriture pour que s’y maintiennent des animauxsains et en pleine santé. Justement ce que recherche le vrai chas-seur qui aime la nature et ses lois. Notre loup doit pouvoir tenirsa place sans prendre toute la place, qu’il ne cherche pas àprendre d’ailleurs. De toute manière, il n’y suffirait pas.

Et il reste quelques petites-filles de grand-mère pour lui comblerune dent creuse le dimanche après la messe…

Oui, la bête n’est pas sans risque et il nous a déjà bouffé le petitchaperon rouge et la mère’grand, pauvre bête affamée. Uneviande pas meilleure que celle des grands vieux sangliers dont

faune

24 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

Entre chien et loup,ne pas se louper !

DDR

Page 25: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

personne ne veut prendre un morceau, alors, par contre, que leschasseurs, eux, veulent bien tous les tirer ces grands vieux san-gliers !

Pour le chaperon il y aura bien des amateurs aussi, pour grand-maman, c’est déjà moins flagrant.

Mais alors comment faire avec le loup, ma grande sœur m’avaitdéjà posé la même question ? Lui avait répondu qu’il n’y avaitrien de bien dangereux dans l’affaire, mais qu’il fallait prendrequelques précautions d’usage tout de même.

Les temps ont changé et le loup est resté lui-même, donc pru-dence. De toute évidence, messire loup nous fait nous poserquelques questions. Sans pouvoir retrouver totalement sonancienne répartition géographique, il devrait pouvoir réinvestirquelques espaces en France.

Nos voisins italiens et espagnols ne l’ont pas fait disparaîtretotalement de leur environnement et cela ne semble pas leurposer les problèmes suscités en France.

Principal problème le pastoralismeAinsi avec ses six millions d’ovins, la France n’est autosuffisantequ’à 45 % ; l’Italie avec ses sept millions de moutons est auto-suffisante à 70 % et compte 1 500 loups, l’Espagne est autosuf-fisante à 130 % avec 14 millions de moutons et abrite une popu-lation de 2 000 loups. La France avec ses 280 loups hurle auloup… Cherchez l’erreur, le loup se serait-il donc transformé enbouc émissaire de la filière ovine ?

En France, les loups sont revenus à environ 5 % de leur effectifexistant au début de l’ère industrielle sur l’ensemble de notre ter-

ritoire, mais, il est vrai, concentrés dans la région PACA principa-lement ; curieusement, la région qui s’en sort le mieux malgré laplus forte présence de loups. Vingt ans de présence du loup dansla région ont fait apparaître des mesures de protection.

D’autres loups sont recensés dans les Pyrénées, le nord-est(Vosges) et le Massif Central. Mais, localement, les populationsde loups n’augmentent pas. Vivant en meutes où seul le coupledominant se reproduit, les jeunes quittent la meute pour coloni-ser d’autres territoires. Pourtant l’extension de la forêt française nesemble pas profiter au loup pour autant. Tirs légaux et illégauxne favorisent pas sa réinstallation.

N’ayant pas d’intérêt à faire disparaître ses proies, il fait réappa-raître chez les ongulés sauvages un comportement de vigilanceinhérent à l’espèce lorsque son prédateur est présent dans sonenvironnement, limitant ainsi les concentrations locales qui peu-vent avoir un impact négatif sur les forêts. Le gibier circule, favo-risant la conservation d’une vraie vie sauvage. Sans compter l’im-pact qu’il pourrait éventuellement avoir sur des espèces invasives.

Ce qui n’est pas du goût de ceux qui préfèrent concentrer legibier près du congélateur et confondent abattage et chasse ?

Alors chacun tout comme ma grande sœur peut se poser desquestions sur le loup et avoir son avis sur la question. Ma sœurqui depuis le connaît bien mieux, en semble toujours aussi ravieenchantée même de l’avoir connu. Mais je vous connais jeunesou vieux loups et je ne vous présenterai pas ma sœur.

Bonne fin d’année tout de même et à bientôt pour de nouvelleset palpitantes aventures.

Alain LANDFRIED

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 25

DR

Page 26: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

26 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

« Le promeneur du dimanche ne sait plus ce que sont les bois, ce qu’ils étaient. Àpeine connaît-il leur statut. Et dans son ignorance, il semble même avoir oublié jus-qu’aux différentes façons d’y vivre, de les comprendre, de s’y déplacer – jusqu’à lanécessité de les couper aussi. Le langage qui les décrivait, familier à tous voilà cin-quante ans, a cessé de l’être, les mots se sont enfuis avec les gestes du passé. Lesarbres même perdent leur identité. Le promeneur ne voit plus qu’un tout : la forêt. Lecontemporain ne lit plus en elle comme à livre ouvert. Il ne dispose pas, non plus,des instruments qui l’aideraient à la décrypter. Depuis plus d’un siècle, la forêt estdevenue pour lui un monde étranger. » (Andrée Corvol - L’homme aux bois - Édi-tions Fayard).

Ainsi nous aurions à l’instar de nos contemporains perdus cette relation privilégiéequi existait entre nos proches aïeux et la forêt. Certes le « nous » connaît, à l’évi-dence, de notables exceptions, mais reconnaissons que les chasseurs sans en êtretotalement ignorants ne placent pas la connaissance de l’écosystème forestier aucœur de leurs préoccupations quotidiennes.

Pourtant les enjeux sont présents : l’accueil équilibré du grand gibier en forêt, larupture des continuités écologiques, la nécessaire légitimation des activités cynégé-tiques, aborder l’un de ces sujets sans une compétence a minima de l’écosystèmeforestier serait totalement vain…

Également la charte de l’ANCGG nous propose « d’acquérir le meilleur niveau pos-sible de connaissances en matière de biologie et de comportement du grand gibierainsi que ses rapports avec l’environnement dans lequel il vit et évolue », nouspourrions d’ailleurs y adjoindre le précepte voltairien « de cultiver son jardin » pla-çant ainsi le chasseur-naturaliste dans une recherche consentie et continue d’amélio-ration de ses compétences par la formation, l’expérimentation, la confrontation de sespropres expériences avec ses celles de ses pairs, voire de ses contradicteurs sansoublier l’exemple offert par certains territoires précurseurs.

Ainsi nous continuerons ce propos en nous rendant au domaine du bois Landry àmoins de trois heures de route de nos terres valdoisiennes.

*Les miscellanées sont un genre littéraire composé de textes divers, « mélangés » avec uneunité plus ou moins manifeste. C’est une technique de fragments, une sorte demosaïque littéraire.

Miscellanées* sylvo-cynégétiquesDe l’arbre et du chasseur, du sylviculteur et du grand gibier et bien d’autres choses

encore ou les discours fragmentaires à quatre mains de deux chasseurs naturalistes (tout du moins l’espèrent-ils...)

forêt et faune

AGGG

VO

Page 27: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 27

Savoir et faire : le domaine du bois Landry

ous voici en ce début du mois d’octobre, de bien bonneheure en direction du Perche. Bien que nous ayons chargéla voiture de nos attributs de chasseurs, l’objectif de notre

périple est aujourd’hui tout autre : bois Landry pour un stage degestion forestière. Ce nom résonne en nous depuis maintenantde nombreux mois, suite à nos passages respectifs à l’école deBelval où, déjà, Christophe, notre hôte (avec Bertrand pour lestrois jours à venir), nous avait présenté le travail réalisé depuismaintenant une quinzaine d’années sur ce territoire en termes degestion des populations de chevreuils. Après cette approchethéorique, approfondir nos connaissances sur le terrain était notreobjectif pour ce stage.

En effet, pour le chasseur naturaliste, bois Landry, c’est avant toutl’expression d’un savoir-faire. Un savoir-faire acquis tout au longde ces quinze dernières années sur la gestion de la populationde chevreuils qui habitent ce territoire de 1 200 ha, peuplé majo-ritairement de futaies et de taillis sous futaies ; les essences pré-sentes étant représentatives de ce que l’on peut trouver danscette région, majoritairement caduques. Un territoire où, initiale-ment, la surpopulation évidente de Capréolus avait des effetsnon seulement importants pour la régénération forestière, maiségalement dramatiques pour la survie l’animal lui-même.

Se positionnant du côté du forestier, il s’agit donc d’un savoir-faire en termes de gestion forestière, et donc de réalisation d’ob-jectifs aussi bien qualitatifs que quantitatifs, celle-ci s’articulantautour de différents leviers bien définis et aussi divers que lacomposition/structure des peuplements, la gestion des bois morts(source de biodiversité), etc. et dont, bien entendu, la gestion despopulations de cervidés fait partie intégrante.

Et c’est ici la clé de bois Landry, l’un ne va pas sans l’autre, letitre du stage exact étant d’ailleurs : « Gestion intégrée ». Nousavons donc en face de nous avant tout des forestiers ayant des

objectifs de gestion, mais également de rentabilité, mais quin’imaginent pas leur territoire vide de ses habitants naturels, l’unn’allant pas sans l’autre, d’où l’adaptation… le plus souventd’ailleurs au travers de solutions simples à mettre en place et debon sens.

SavoirEt c’est donc dans cette optique que, au travers de toutes cesannées, le travail a consisté à déterminer cet équilibre particulierqui permet de découvrir aujourd’hui de magnifiques animaux enpleine santé dans un habitat qui ne l’est pas moins. Sur cetaspect gestion forestière, la mise en place actuellement d’un indi-ce de biodiversité potentielle du territoire traduit bien la volonté denos gestionnaires d’organiser le suivi et l’adaptation de leurapproche à l’ensemble des composantes de leur territoire, commeils ont pu le faire par le passé sur les grands animaux. Enfin,concernant les cervidés, après s’être dotés de tous les instrumentsde gestion disponibles pour le suivi des équilibres individus-popu-lations-habitat (ICE) et ayant le recul nécessaire en termes d’histo-rique (avec des tableaux atteignant en moyenne 150 individus surla période 2002-2010 pour être aujourd’hui d’une centaine d’indi-vidus), ils ont l’objectif, maintenant, de poursuivre et d’affiner cetteapproche/gestion tout en intégrant un nouvel hôte, le cerf, qui afait son apparition sur le domaine il y a peu de temps.

Faire savoirBois Landry c’est également un faire savoir, la volonté d’un par-tage des connaissances acquises au travers de différents vec-teurs : que ce soit la présence de cabanes dans les arbres afinde faire bénéficier au plus grand nombre de la quiétude deslieux, de l’organisation de stage dédiés aux forestiers proprié-taires, mais également chasseurs, enfin l’organisation de chassesaux connotations particulièrement germaniques (l’objectif étant iciavant tout de gérer des populations avec la plus grande effica-cité possible). C’est pourquoi approches, affûts et poussées c

N

AGGG

VO

Page 28: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

28 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

forêt et faune

permet d’évoquer avec passion les différents aspects de notrepetit cervidé.

Pour finir, une soirée passée au mirador offrira à notre équipe destagiaires la possibilité de prélever un brocard et une bête rous-se, et, de ce fait, de mettre en application les méthodes de rele-vés à effectuer dans le cadre du suivi des ICE.

À l’issue de ces trois journées de formation, nous n’avons plusaucun doute : la connaissance de nos animaux passera néces-sairement par la connaissance intime de son milieu et, au final,quoi de plus naturel. C’est donc avec ce sentiment d’avoir tou-ché approché quelque chose d’unique que nous revenons versnos territoires, non pas avec pour question la nécessité de faireou de ne pas faire, cette question ne se posant pas, mais plu-tôt comment faire pour implanter à notre niveau de tels outilsque ce soit en termes de gestion sylvicole, mais surtout, à notreniveau, cynégétique via les ICE. En effet, dans un environnementde plus en plus contraint, n’est-il pas aujourd’hui urgent de fairepreuve d’efficacité, notamment au regard des évolutions despopulations de grands animaux ?

silencieuses (plus d’une centaine de miradors maillent le territoi-re qui, relativement élevés, permettent des tirs parfaitement sécu-ritaires sur des animaux peu stressés) sont les modes de chasseici privilégiées qui, associées à un plan de chasse triennal, offrentun certain degré de liberté en termes de gestion et consignes detirs mais surtout permettent d’obtenir un ratio de 2,5 balles paranimal tué, et ce en toute sécurité.

Et c’est ainsi que la formation s’articule autour de présentationsthéoriques, mais également de sorties pratiques sur le terrain.Nous découvrons donc ce territoire protégé, où le débardage desgrumes se fait à cheval, où les houppiers restent à même le soloffrants ainsi gîte et couvert à la faune locale (« la part desanges » selon l’expression consacrée à bois Landry), et où, notreforestier se met à genoux afin d’être à hauteur de brocard pourêtre en mesure d’apprécier le degré d’appétence de ses coupesen étages de semi-ligneux en bordure d’allée, moment de puremagie, mais qui en dit long sur le degré de connaissances et deperfectionnisme de nos hôtes et où le terme de chasseur natura-liste, cher à F. Sommer, prend ici tout son sens. Il n’est donc pasétonnant que Christophe travaille en collaboration étroite avecl’lNRA en ce qui concerne la connaissance de l’animal ce qui lui

Savoir et faire : le domaine du bois Landry suite

AGGG

VO

Page 29: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 29

De Chambord au Vexin français

e colloque « Vers une nouvelle gestion du grand gibier, lesindicateurs de changement écologique », organisé au châ-teau de Chambord en mai 2015, visait à faire un point sur

les avancées scientifiques, mais surtout pratiques dans ce domai-ne, rappelons-en les grands principes : les ICE reposent sur leconcept de densité-dépendance ; à un certain niveau de densi-té, les ressources disponibles pour un individu diminuent et peu-vent entraîner des modifications biologiques pour sa survie, sareproduction, ses performances physiques…

À partir des observations et des travaux réalisés par les Centresnationaux d’études et de recherches appliquées (CNERA) et ceuxdes FDC, de nombreux jeux de données écologiques ont été ana-lysés et ont permis de retenir plusieurs indicateurs issus de troistypes d’informations distinctes.

. L’abondance de la population (on échantillonne une partiede la population sans réaliser de comptages exhaustifs). Ce sontpar exemple les IKA (indice kilométrique d’abondance pédestresou voitures).

. La « performance » des individus de la population : massecorporelle, longueur de la patte arrière ou de la mâchoire,mesures des cornes… Ces mesures biométriques renseignent surl’état physiologique de la population.

. L’impact (la pression) des animaux sur l’habitat (indice deconsommation et d’abroutissement).

Le colloque de Chambord offrait certes une synthèse intéressan-te, néanmoins l’expérience du bois Landry nous propose pluspragmatiquement des pistes transposables dans notre départe-ment. Quelles sont-elles ?

Partons de l’exemple de bois Landry. Nous ne décrirons pas ici lasoirée d’affût ; focalisons toute notre attention sur les heures quisuivirent le coup de carabine : après les honneurs à ce joli bro-card, direction la salle de découpe, tout est magnifiquementrodé : pesée électronique, mesure de la patte arrière puis éviscé-ration par le tireur. Les gestes sont sûrs et précis.

Première surprise : les moquettes sont collectées dans un petit fla-con pour une analyse post mortem du régime alimentaire denotre ami ; si nous avions eu affaire à une chevrette, l’ablationdu tractus génital aurait complété ces premiers éléments.

En l’occurrence, rien de bien compliqué, de la rigueur, de laméthode, rien de plus, la collecte de ces données renseignant levolet deux, à savoir la performance des individus.

Concernant la collecte de ces informations, revenons quelquesmois en arrière, lors de son exposé sur l’Observatoire grandefaune et habitats, son président, Alain Hurtevent, soulignait« qu’il faisait confiance à ses chasseurs » pour les relevés biomé-triques des animaux prélevés, rappelant néanmoins l’importancede l’homogénéité des matériels pour la prise des mesures. Succèsgaranti face à l’auditoire de Chambord pour sans doute l’unedes interventions les plus plébiscitées lors de ces deux jours.

Par ces deux exemples, convenons que la gestion de la grandefaune par les ICE pourrait être tout à fait transposable pour lechevreuil à nos petits territoires du Vexin, a minima sur deuxvolets : l’abondance et la performance.

ABONDANCE. Mise en place d’indices kilométriquepédestre ou d’indices kilométriques voiture.PERFORMANCE DES INDIVIDUS. Masse corporelle des jeunes : traduisant lesvariations de la condition physique des individusd’une population d’ongulés donnée. L’indice cor-respond à la masse corporelle moyenne des ani-maux de première année prélevés à la chasse.. Longueur de la patte arrière des jeunes : la

mesure de la patte arrière des animaux s’effectuetout au long de la saison de chasse lors de l’exa-men du tableau, ou a posteriori en cas de collec-te des pattes. La longueur de la patte arrière desjeunes traduit les variations de la condition phy-sique des individus. TAUX DE GESTATION DES FEMELLESL’examen de la gestation des chevrettes s’effectuelors de l’examen du tableau de chasse d’octobreà la fin février. La méthode consiste à déterminerl’état de gestation des chevrettes prélevées (ana-lyses des corps jaunes, puis, à partir de mi-jan-vier, comptabilisation des embryons). Les opéra-teurs sont préalablement formés à l’extraction del’appareil génital et à la reconnaissance de l’étatde gestation.

Eu égard au protocole « chevrillard » déjà mis enplace sur l’UG 6 (centre Val-d’Oise), les donnéescomplémentaires sur la performance des animaux

nécessiterait un investissement matériel plusqu’abordable (de l’ordre de 100 à 150 euros pourl’acquisition d’un peson et d’un guyapon (mesu-re des pattes arrière), complétée par une forma-tion sur l’analyse des taux de gestation, le touteffectué par des territoires volontaires sous l’égi-de de la fédération de chasse.

La mise en place des indices pour l’abondanceétant là encore facilement mis en place par le ser-vice technique de la Fédération, le volontariatprenant ici toute son importance les observationsétant réalisées à l’aube ou au crépuscule.

Enfin l’impact (la pression) des ongulés pourraitfaire l’objet d’un troisième protocole, mais uni-quement par un partenariat avec les gestion-naires forestiers et sur des critères objectifs (tauxd’abroutissement sur des placettes par exemple).

L

AGGG

VO

Page 30: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

30 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

ne lectureattentive desrésultats du

brevet grand gibier(sur les trois dernièressessions dans le Val-d’Oise) est sanséquivoque, les ques-tions portant sur laconnaissance de laforêt (20 sur les 100premières du niveauargent), entraînentmajoritairement unebaisse significativedes résultats desfuturs brevetés. Face àce constat se posaitla question del’adaptation de laformation historique-ment proposée. Voicien quelques points, les améliorations lancées en 2016 et totale-ment opérationnelles pour la prochaine session du brevet.

La formation AGGGVO du brevet comprend dorénavant (en com-plément de la formation de base) :

. Un module spécifique pour la reconnaissance des principalesessences (feuillus, résineux, strate arbustive, champignons, etc.).. Un module dédié à la sylviculture.. Une sortie forestière dans la forêt de L’Isle-Adam lancée en2016, synthèse des différents modules en fin de cursus.

Également nous avons volontairement renommé le volet« Connaissance de la forêt » par celui d’« Écosystème forestier »dont Martine Chalvet (Une histoire de la forêt, édition du Seuil)nous propose une définition : « Les premiers mots qui viennent àl’esprit pour définir la forêt sont rarement ceux d’écosystème com-plexe, composé de différents étages de végétations en interac-tion avec de nombreux éléments du milieu (sols, reliefs, climats,lacs, mares, rivières) et une multitude d’êtres vivants dynamique-ment solidaires les uns des autres. »

Cette démarche sémantique confirmant l’intime liaison de tous lessujets abordés lors du brevet et propose une piste aux candidatss’interrogeant sur l’amplitude des sujets abordés sur la théma-tique « Connaissance de la forêt » (du papillon au vénérablechêne pédonculé).

En conclusionAlors que ce texte commençait par une réflexion de MartineCorvol, nous terminerons ce propos plus légèrement par ceux del’homme à la salopette disparu depuis trente ans déjà. Nousréapproprier la forêt et plus encore l’écosystème forestier n’estnullement une gageure (notamment par la formation), gérer au

mieux les popu-lations d’ongu-lés à l’aune decette connais-sance pourraitl’être toutautant, lesexemples nesont qu’àquelques enca-blures de notredépartement etne font appelqu’à des proto-coles simples(dans leur exé-cution), l’analy-se et les propo-sitions endécoulant étantle rôle des ser-vices techniques

fédéraux, l’essentiel étant l’adhésion et le volontariat des terri-toires et bien entendu une volonté politique ou tout simplementla mise en application des schémas départementaux (en ce quinous concerne orientation no°2.23 du SDGC de la FICIF).

« À quoi pensez-vous ? » Malicieusement Coluche faisaitrépondre à Papy Mougeot : « A rien, c’était pour faire avancerle schmilblick. » Disons que, pour notre part, nous avonsquelques idées sur le sujet et nous aimerions également faire lefaire avancer et vous ?

En Saint-Hubert,Christian LECLERCQ

Jean-Charles CLERMONTÉ

U

En complément ou tout simplement pour une recherche personnellede nombreux ouvrages et sites Internet sont également disponiblessur cette thématique, voici notre sélection :

L’HISTOIRE DE LA FORÊTUne histoire de la forêt, Martine Chalvet, Edition du SeuilL’Homme aux bois, Andrée Corvol, Editions FayardHistoires d’arbres - Usages et représentations des forêts de Carnelle,Montmorency et l’Isle-Adam, Musée d’art et d’histoire Louis Senlecq.

L’ÉCOSYSTÈME FORESTIERLa Vie illustrée de la forêt, Bernard Fischesser, Editions de la Martinière.http://www.wild-touch.org/serie/apprendre-la-nature - Pour com-prendre la forêt en compagnie de Francis Hallé.

LA SYLVICULTURE Centre national de la propriété forestière : http://www.cnpf.fr

forêt et fauneRouvrir le livre oublié

AGGG

VO

Page 31: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 31

À LA MAISON

r Mes armes sont rangées déchargées, dans un lieu sécuri-sé de manière à ne pas être utilisables immédiatement.

r Mes munitions sont rangées dans un endroit différent decelui où sont les armes.

r Mes armes, comme mon véhicule, ont besoin d’un entre-tien régulier.

r Lors du transport d’une arme dans un véhicule en moteur,cette dernière doit être déchargée, démontée ou sous étui.

AU RENDEZ-VOUS DE CHASSE

r Toutes les armes seront stockées déchargées, sous étui ousur un râtelier, à l’écart de la foule.

r La sobriété est gage d’une journée de chasse réussie.

APRÈS LA CHASSE

r Je nettoie et range mon arme déchargée, dans un lieusécurisé sans utilisation immédiate possible.

r Lors du transport d’une arme dans un véhicule à moteur,cette dernière doit être déchargée, démontée ou sous étui.

CHASSE COLLECTIVE DU GRAND GIBIERr Avant le départ de chasse, je m’assure que les panneaux

avisant d’une action de chasse en cours ont bien été misen place.

r Lors du rond, je suis attentif : à l’organisation de la jour-née, aux consignes de tir, à la composition des équipes,aux codes de sonneries et aux règles de sécurité.

r La sécurité est l’affaire de tous. Ainsi, si je constate unmanque de prudence ou une consigne non ou mal appli-quée, je le signale au responsable de chasse.

r Les chefs de ligne s’assurent que tous leurs chasseurssoient en place et que chacun ait reçu les consignes par-ticulières propres à leur poste.

r Les chefs de traque veillent au parfait alignement des tra-queurs.

r Je vais au poste arme déchargée et sous étui.r Je porte un effet voyant que je sois traqueur ou posté.r A l’arrivée à mon poste, je repère mes voisins (ou le der-

nier danger présent).r Je marérialise mes angles de 30o.r Je charge ma carabine après avoir vérifié l’intérieur du

canon, après le signal de début de battue et la déchargedès le signal de fin de battue.

r Pendant la chasse, je suis ventre au bois, canon de monarme dirigé vers le ciel.

r Tous mes tirs doivent être fichants et réalisés de manièreà éviter tout ricochet.

r Je ne tire que sur un animal parfaitement identifié, je m’in-terdis tout tir en direction de routes, chemins, voies ferréesou habitations et suis vigilant sur l’éventuelle présenced’autres utilisateurs de la nature.

LA CHASSE DU PETIT GIBIER

r Je connais mon territoire et ses limites.r Je m’interdis tout tir à hauteur d’homme sans visibilité de

moins de 350 mètres.r Je m’informe du déplacement des autres chasseurs.r Je reste vigilant aux autres utilisateurs de la nature.r Je vérifie mon arme avant chaque chargement pour véri-

fier si mes canons ne sont pas obstrués.r J’identifie avec certitude ce que je tire.r Je suis vigilant aux risques de ricochets sur sol gelé,

souches, pierres, etc.r Je décharge mon arme pour tout franchissement d’obs-

tacle, même minime.

sécurité

LA SECURITE EST L’AFFAIRE DE TOUSLA RESPONSABILITE INDIVIDUELLE DE CHACUN ENGENDRE DES JOURNEES DE CHASSE CONVIVIALES ET SEREINES

Guide complet des « Règles d’Or en Matière de Sécurité » disponible sur www.ficif.comwww.ficif.com/telechargements.html#docs_ficif

!RAPPEL SECURITEaux chasseurs d’Ile-de-France

Encouragez les chasseurs qui font preuve d’une extrême prudence, félicitez-les.N’hésitez pas à sanctionner ou exclure tous ceux qui se seront montrés imprudents

ou n’auront pas respecté les consignes.

Page 32: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

32 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

lu dans la presse

Page 33: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 33

Page 34: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

34 AGGGVO JANVIER 2017 No 37

lu dans la presse

Page 35: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration

No 37 JANVIER 2017 AGGGVO 35

MAISON DE LA CHASSE ET DE LA NATURE. RURALITÉ, QUEL HÉRITAGE ?

Page 36: ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND …En cet après-midi, de la Saint-Sylvestre, à nouveau assis à ma table de travail, je balance, j’hésite et je me dis que l’inspiration