Dimanche 2 novembre 2014 : Marche du matin à Pessac. 8 et 9 novembre 2014 : A G de la Fédération à Perpignan. Mardi 11 novembre 2014 : Réunion mensuelle, salle du Cuvier Dimanche 16 novembre 2014 : Marche conférence avec Didier Coquillas à Mortagne. Vendredi 21 novembre 2014 : Conférence au Bouscat, Salle de l’Hermitage à 20h15. Samedi 22 novembre 2014 : La parole aux pèlerins. Samedi 29 novembre 2014 : visite commentée des façades de Cayac avec Jean-Luc Piat à 14h30. Jeudi 4 décembre 2014 : marche des lumières à 17h45. Vendredi 5 décembre 2014 : Soi-rée téléthon au Solarium à 19h. Dimanche 7 décembre 2014 : Marche surprise du matin. Mardi 9 décembre 2014 : réunion mensuelle 19h30. Mardi 13 janvier 2015 : Assemblée Générale, salle de La Tannerie à 19h30 suivie de la Galette des rois.

Le Pèlerin de Cayac

EDITO DU PRESIDENT

Le Pèlerin de Cayac : septembre-octobre 2014

ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE DE GRADIGNAN

QUELQUES DATES A RETENIR

Septembre-Octobre 2014

Citation : Si chaque homme, chaque jour, jetait une fleur sur le chemin de son prochain, les rou-tes de la terre seraient tellement plus agréables ! (Proverbe chinois)

Après la pause relative de l’été, le dernier bimestre a été bien chargé.

Nous avons présenté l’association au nombreux public du Forum de Gradignan et de Cap Associations à Bordeaux. Une occasion de mesurer l’intérêt suscité par les Chemins et de montrer la vitalité de notre association.

L’exposition « La voie de Compostelle, l’Envol » a connu un succès encore plus impor-tant que l’an passé. Il récompense le travail d’u-ne équipe motivée et efficace.

Dans le même temps les visiteurs ont été nombreux au gîte pour découvrir l’héberge-ment des pèlerins et poser leurs questions sur le Chemin. Merci aux hospitaliers qui les ont ac-cueillis.

Le passage des pèlerins à Cayac s’est considérablement réduit et nous n’avons pas connu en septembre l’afflux des années précé-dentes. Les accueillants, eux, étaient là, au cas où !

Enfin, le 19 octobre, nous avons ac-cueilli nos amis de Saintes. Quelle belle journée toute empreinte de chaleur et d’amitié.

Cette amitié qui ne cesse de régner entre nous ! Que cela dure longtemps.

Bien amicalement.

Jean

SOMMAIRE:

Activités: -Marche aux sources de Gazi-net par André Laurent

-Cap Associations par Jean Derrey

-Journées du Patrimoine et Exposition jacquaire à Cayac par Véronique Lacante

-Marche à Saint-Jean d’Illac par Eric Sébastiani

-Visite de l’Association Saintai-se des Amis de Saint-Jacques en Charente Maritime par Elvire Torguet

Témoignages -Le Camino Primitivo par Nico-le Gayet Delamotte

-Le Camino del Norte par Ber-nadette Albas ( 1è partie)

-Vers le Mont Saint-Michel par Hugues Girard

-Un petit miracle du chemin par Elvire Torguet

Culture du Chemin -Les artistes pèlerins 2014 œuvres et textes (1è partie)

-Conférence débat avec Ma-non Moreau par Eric Sébas-tiani

-Le « Botafumeiro » comment ça marche! par Jean Derrey

LES ACTIVITES P a g e 2

Dimanche 7 septembre 2014 : Marche aux sources de Gazinet

Le Pèlerin de Cayac : septembre-octobre 2014

En ce beau dimanche, nous nous retrouvons environ une quinzaine de marcheurs sur le parking situé face au collège Cantelande de Cestas, bien décidés à affronter la rando concoctée par Gillette et Marie-France. Petite anecdote suc-culente, 3 personnes conforta-blement installées dans leur véhicule loupent le départ de la marche. Elles téléphoneront à Gillette et on les récupérera

plus tard. On apprendra par la suite que parmi ces distraits, Amadou et Christiane étaient de sortie le samedi soir, à mon avis, ils devaient dormir dans leur voiture au moment du départ de la petite troupe ! Pour éviter, à l’avenir, ce petit désagrément, proposi-tion est faite à Gillette d’ aller frapper aux portières de toutes les voitures présentes sur le parking avant le départ de la marche !!! On attaque la mar-che au milieu des fougères et ronces (mes jambes peuvent en attester), car selon Gillette pourquoi passer par un che-min bien propre quand on peut faire le même parcours par un tracé plus rustique et moins conventionnel. A mon avis, elle aime sortir des sen-tiers battus !. … Après ce démarrage cocasse mais très sympa, nous conti-nuons notre marche au mi-lieu des bois. C'est très agréa-

ble et repo-sant, pas de bruit, hormis le chant des oi-seaux. On passe sur de beaux che-mins fleuris. Galice (la chienne de Jo) nous pique de beaux sprints en aller-retour i n c e s s a n t s , heureusement pour Jo qu’il avait détaché sa laisse !!! A mi-parcours, petite halte près d’un abri avec une petite fontaine à l’eau jaunâtre, au parc de Montsalut, pour que chacun se restaure. On conti-nue en passant proche de l’étang de Montsalut. On continue par un sentier, puis on rejoint la route qui nous ramène aux voitures. En conclusion , encore une belle matinée de balade

bucolique, dans la convivialité et la bonne humeur habituelle des pèlerins avec des échanges et partages entre tous les partici-pants. Vivement la prochaine sortie !!! André Laurent

Dimanche 28 septembre : Cap Associations 2014

C’est le fo-rum des associations de Bordeaux et des communes limitro-phes. Il se tient tous les ans dans le hangar 14 sur les quais. 300 associations viennent se présenter aux nombreux visiteurs.

Comme l’an passé notre associa-tion y tenait un stand. Etienne, Patrick et Jean s’y sont relayés pour répondre aux questions dont l’une, revenue plusieurs fois, concer-nait la présence de 3 associations jacquaires en Gi-ronde. Qui parle d’unité du mouvement jacquaire en France ?

Beaucoup de visiteurs (dont le Maire de Bor-deaux qui s’est arrêté quelques secondes), beau-coup de questions sur comment par-tir? quel che-min? .. Certains visiteurs ont ma-nifesté le souhait de nous rejoindre ou au moins de venir à une de nos réunions.

Une expérience à poursuivre les prochaines années.

Jean Derrey

La surprenante source de Gazinet La halte au parc de Montsalut

L’étang de Montsalut

Patrick et Etienne montent la garde

P a g e 3

Le Pèlerin de Cayac : septembre-octobre 2014

19, 20 et 21 septembre 2014 : Journées du Patrimoine et Exposition Jacquaire à Cayac

Monsieur le Maire, Madame l’Adjointe à la culture, Monsieur le président, chers amis.

Je suis très heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle édition de l’exposition or-ganisée par les amis de st jacques de Compos-telle pendant les journées du patrimoine, de-venue après 4 années, un rendez-vous in-

contournable sur le site de Cayac, et devenue, oserais-je dire une institution. Chaque année nous voyons augmenter, le nombre d’œuvres (64) a notre très grande sa-tisfaction car le but de cette manifestation est de donner a tous les artistes qui postulent la chance d’exposer dans cette magnifique église de Cayac.

Le thème retenu cette année « la voie de Compostel-le, l’envol » Marcher des cen-taines de kms vers Compostelle est un défi physique in-contestable. La question philo-sophique qui se pose est: Comment cette épreuve du corps influence-t-elle le mental, libère la pensée, élève l'es-prit et transcende l'humain ? Voilà, les pistes de réflexion qui ont été proposées aux artistes.

Les organisateurs de cette manifestation, Ni-cole Pinton, Jose et Elvire Torguet, moi-même, sommes très attachés au choix d’un thème. Thème, qui permet aux œuvres de faire écho

entre elles et de leur donner de la résonnance. De plus, les œuvres sont sublimées par l’accro-chage, véritable défi pour harmoniser autant de diversité. Merci Brigitte, merci Beatrice, merci Alexan-dre. Cette année nous avons voulu donner une nouvelle dimension a l’occasion de cette exposition sur le site de Cayac rénové, en créant un prix intitule le « coup de cœur du public », en espérant que ce prix marquera le début d’une ascension de la notoriété de cette exposition. L’organisation d’une telle exposition mobilise beaucoup de monde. Aussi je remer-cie toutes les personnes qui contribuent tous les ans a la réussite de cette manifestation a savoir : -Les artistes qui pour certains ont travaillé depuis des mois sur les œuvres. C’est très mo-tivant pour nous, organisateurs de voir votre investissement et surtout le cœur que vous y mettez ! -La municipalité qui nous accorde sa confian-ce pour animer ce lieu pendant les journées du patrimoine. -Toutes les personnes de l’Association des Amis de Saint– Jacques pour leur contribution aux permanences durant ces quatre jours d’ouverture de l’expostion. -Une mention spéciale cette année pour Mr Dupuy (papa de Chantal Rossignol) pour l’accompagnement musical au piano, Au final, j’espère que ce moment passé à découvrir les œuvres de cette exposition en notre compagnie vous permettra de vous envoler, quelques instants.

Merci à vous Véronique Lacante

Cette année enco-re l’exposition jac-quaire des jour-nées du Patrimoine et le gîte ont attiré de nombreux visi-teurs enchantés du site rénové de Cayac . Laissons Véronique Lacante responsable de cette commission nous en parler dans son discours, lors du vernissage, le 20 septembre...

Mr Dupuy, le papa de Chantal, le fond sonore enchanteur

Le discours de Véronique lors du vernissage

Les « petites mains » de l’Asso à l’œuvre

La lauréate du « coup de cœur du public »

Dans l’église de Cayac, au milieu de l’exposi-tion fin prête

« Envol », le tableau qui a obtenu les suffrages du

public

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Le Pèlerin de Cayac : septembre-octobre 2014

Dimanche 05 octobre 2014 : Marche à Saint-Jean-d’Illac

I m m a n q u a b l e dans son gilet jaune, Hu-gues qui avait pour nous préparé sa première mar-che, nous attendait sur le parking de l'église de Saint-Jean-d'Illac. À 9h tapan-tes, le départ fut donné par les cloches de l’église, devant laquelle Jean im-mortalisa les 15 protago-nistes du jour. Après avoir quitté rapidement la ville par un

lotissement, nous gagnons le bois de Laperge. Nous passons au pied de palombières, ici destinées aux grives. Lors de la préparation de la marche, Hugues a rencontré un chasseur qui lui a fourni de nombreuses explications, dont nous profiterons. Nous poursui-vons vers un très grand étang où l'idée de se baigner

sans maillot traverse l'es-prit des plus aguerries (je tairai les noms), malheu-reusement un arrêté muni-cipal judicieusement placé empêche la belle entrepri-se. Nous poursuivons notre marche le long d'une Jalle (Jalle est en gascon un hydronyme signifiant « cours d'eau »). Un peu plus tard, nous ferons une bon-ne pause, ou tout le mon-de s'accordera sur un point : c'est le rendez-vous

des vététistes, incroyable nous aurions dû les comp-ter tellement ils étaient nombreux, un record ! Nous reprenons ensuite notre chemin en direction de Saint-Jean-d'Illac et nous arrivons à midi une nouvelle fois au son des cloches. Malgré les coups de fusil entendus tout au long du chemin, nous sommes toujours quinze à l'ar-rivée. La première marche organisée par Hugues fut non seulement une réussite, mais il ne contenta pas de cela puisqu'il sortit de sa voiture, une table cou-verte d'amuse-gueule et d'un kir fort sympathique. Ainsi donc, avant de nous séparer nous avons partagé, sous le soleil qui nous a accompagnés toute la matinée, le verre de l'amitié ! Eric Sébastiani

Dimanche 19 octobre 2014 : Visite des Amis de Saint–Jacques de Saintes

Nous avions été telle-ment bien reçus par l’Association Saintaise des Amis de Saint-Jacques de la Charente Maritime en 2013 (voir le bulletin de Sep-tembre-Octobre 2013) à Petit Niort, que nous ne voulions pas être en reste pour la visite retour, ce dimanche 19 octobre.

Gillette et Marie-France avaient convoqué le soleil qui donne telle-ment de faste à nos ruines de

Cayac et met le visiteur dans de bonnes dis-positions pour effectuer les trois heures de marche du matin parmi les châteaux de vi-gnobles locaux. Nos guides ont su les agré-menter d’anecdotes sur le destin des diffé-rentes propriétés traversées, celle de la famil-le Lurton en particulier, La Louvière.

Mais il y a eu aussi la chaleur de la réception au Cuvier dès 8h30 du matin pour le petit déjeuner servi à nos 25 visiteurs par 27 Cayacais chaleureux, et la convivialité du repas partage, à midi, à l’extérieur, si belle, si joyeuse qu’on ne pouvait plus se quitter et que la marche des Moulins prévue pour l’a-près-midi a dû en être écourtée…

D’ailleurs je vous joins le retour que nous en avons eu de Brigitte de Verdhelan, la présidente de nos Amis Saintais, adressé à notre président

Elvire Torguet

Cher Jean, chers amis,

Quelle magnifique journée !! Quel lieu magique...Au nom de tous, merci infiniment...vous avez mis la barre très haut, tout est perfectible, n'est-il pas...mais la tâche pour la "belle" va être rude... Du petit déjeuner, aux paysages magnifiques, du culturel aux douceurs, tout était réussi ! Une belle ambiance qui se lit sur les photos. Il souffle chez vous et chez nous, le même esprit pèlerin, je crois que nous sommes tous prêts à renouveler l'expé-rience ! Nos amitiés à tous et à une prochaine rencontre. Ultreïa, Brigitte et les 24 " C h a r e n t a i s -Maritimes"

Les protagonistes du jour

L’étang de toutes les tentations L’apéritif surprise de Hugues

sur ses terres

Une des charmantes statues de La Louvière

La marche du matin d’un bon pas

La dernière vigne avant le déjeuner

Le déjeuner fraternel et chaleureux

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TEMOIGNAGES DE PELERINS

Le Pèlerin de Cayac : septembre-octobre 2014

Le « Camino Primitivo » de Nicole

LE PRIMITIVO, ….PRIMITIF ?

Oui sûrement, au 9ème siècle, du temps d’Alphonse II le Chaste mais aujourd’hui les sentiers des ânes sont devenus des routes goudronnées pour les trac-teurs ; les pylônes et les éoliennes se sont empa-rées des collines !....

Oui mais, au fil des jours, les chemins creux, les sous-bois, les ruisseaux, les monts verdoyants font le bonheur du marcheur quand il n’est pas pressé.

Le chant persistant des oiseaux, les rouges digitales, les odeurs des fermes traversées…tous les sens sont sollicités !

Le Primitivo est un chemin sauvage dans une nature belle et austère qui ne retient plus les enfants de paysans. Les « hórreos » où l’on engrangeait céréa-les, pommes de terre, charcuterie, etc…, témoi-gnent d’un passé rural autrefois plus vivant. Les « ermitas » jalonnent le chemin de façon simple et émouvante.

Sur ce chemin pas de monuments grandioses : il faut profiter d’Oviedo et de ses églises préromanes, de Lugo dont le quartier historique est complète-ment entouré de magnifiques murailles et attendre Santiago dont je ne me lasse pas de contempler les places, les monuments, les ruelles, les arcades….

SANTIAGO, au terme du voyage !

SANTIAGO, l’émotion des retrou-vailles inattendues, presque mi-raculeuses !

SANTIAGO, où le pèlerin mar-cheur redevient piéton !

J’ai aimé ce chemin en dehors du temps qui offre du temps : pour flâner, respirer le silence, plaisan-ter souvent, échanger parfois et aller de l’avant toujours.

A partir de Mélide, changement de décor avec la cohorte des pèlerins ! Plus besoin de balisage, il suffit de suivre à la queue leu leu !!! Oui mais, il y a les pulpos de chez Ezequiel et le souvenir de ce Ca-mino Francés qui reste pour moi inoubliable.

J’ai aussi prolongé ce chemin en allant à pied par les sentiers tout à fait agréables qui mènent à Fisterra à travers les forêts d’eucalyptus et à Muxia où le sanctuaire brûlé par la foudre est en train d’être reconstruit et où les pierres vous parlent si l’on écoute bien.

Nicole Gayet-Delamotte

Le « Camino del Norte » de Bernadette

2 Juin 2014 : Départ pour el

camino del Norte Irun, Je sors du train en tout début d’après-midi. Je m’étais pourtant dit que je passerais

la nuit à Irun, mais je m’élance déjà vers ce chemin. Je marche avec Florence, rencontrée à la gare, goû-tant déjà cette quiétude, dans un air plutôt frais, le chemin feuillu sentant bon, et nous arrivons à Pasaïa Donibane ; un petit port avec de sacrés es-caliers ! Le lendemain, Saint–Sébastien ; je sur-plombe la mer, dépasse cette ville le long de la grande baie, et je m’arrête pour la nuit à Orio, une toute petite auberge avec le repas du soir. Nous sommes trois avec un Canadien et un Allemand. Ensuite Zamaria ; je reprends le chemin en bordure de l’Océan où les falaises sont laminées par les eaux vigoureuses. Toujours notre petit trio à l’auberge, où nous rencontrons une Italienne pleine d’entrain. L’itinéraire se poursuit à travers la forêt, les champs odorants et l’auberge m’accueille au-dessus du port et des prairies : Deba. Je me suis retrouvée parmi un bon groupe et nous faisons table commune, parlant anglais, espagnol, avec pas mal d’hésitations « of course ! » C’est l’approche de Gernika, par le chemin qui emprunte aussi la route. Le soir, je dors à l’au-

berge de jeunesse très plaisante, après avoir fait un tour dans la ville, sans réel enthousiasme car mon mollet me rappelait à l’ordre. Le 8 juin, ça va mieux ; je marche long-temps et me repose aussi dans ces bars espagnols, me désaltérant d’un café « con leché » si fameux. En arrivant à l’auberge de Lezama, l’hospitalière très aimable me trouve mal en point, la mine tirée, et elle m’offre 2 grands verres d’eau. Le jour suivant, je repars, ragaillardie par cette bonne nuit, vers Bilbao, étourdie par ses rues très animées. Je m’arrête à l’auberge de jeunesse, occupée par les jeunes, parlant anglais, allemand. Chacun dîne de son côté. Je réussis à parler avec une jeune Anglaise qui veut enseigner l’anglais à Bilbao. Le 10 juin, je laisse Alicia et Michaël de Barcelone. C’est leur dernière étape. Ils sont tristes de quitter le chemin. Ici beaucoup s’épargnent cet-te étape pour prendre le métro. Je longe « el Rio ». Au loin j’aperçois encore la silhouette toute en courbes du musée Guggenheim ; puis ce sont les docks, les quais, sous un ciel très nuageux, jusqu’à Portugalete. 11 juin : Une longue étape sur Castro-Urdiales, où je rencontre un Hollandais ; il marche vite. Le port est très beau. Puis, à travers la monta-gne, le chemin est bordé d’eucalyptus, ces arbres que j’aime beaucoup, mais qui à grande échelle, sont néfastes.A Laredo, on prend le bateau pour Santona après avoir longé un paseo, en bordure de la plage. Bernadette Albas

Voici la pre-mière partie

du Camino del Norte de Ber-nadette. Avec son goût de la rencontre de l’autre, elle

nous propose une vision gaie et chaleureuse de ce chemin réputé diffici-

le.

(La suite au prochain bulle-

tin)

Au gîte de Mari Nieves à Santa Crruz

Le charme de la digitale et les monts verdoyants

Le Pèlerin de Cayac : septembre-octobre 2014

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Vers le Mont Saint-Michel avec Hugues

Une infidélité à Saint- Jacques et à la marche.

Cher Saint-Jacques, après deux voyages sur tes che-mins, je dois t’avouer que l’appel du Nord vers un lieu dédié à un de tes collègues, le dénommé Michel, a été pour moi le plus fort. Pourquoi je suis allé vers le Mont Saint- Michel, en partant quasi-ment de la basilique Saint-Michel à Bordeaux et en

passant par le Mont Saint-Michel Mont Mercure, point culminant de la Vendée ? Une vieille idée, da-tant de plusieurs dizaines d’années sûrement, de faire un long périple en vélo. Après mes deux chemi-nements à pied vers Compostelle, j’ai eu envie de rejoindre mon village natal dans le bocage ven-déen / deux-sévrien en vélo ; puis, arrivé là, j’ai sim-plement prolongé jusqu’au Mont.

Saint-Jacques, je te suis malgré tout resté en grande partie fidèle : en effet, j’ai essentielle-ment voyagé sur tes chemins, et ceci depuis Cayac, en passant par Saint Jean d’Angély (voie de Tours), puis j’ai traversé le marais poitevin pour rejoindre le chemin du Mont Saint-Michel ; et de plus, autant que possible, j’ai dormi dans des gîtes jacquaires.

Mais, cher Saint-Jacques, tu as fini par te venger, par l’intermédiaire de ta statue placée à 5 mètres de l’entrée du gite jacquaire de Redon: ta statue a refusé de m’aider à ouvrir le digicode et elle est restée de marbre, alors que je m’étais acquitté de ma nuitée : j’ai dû me réfugier à l’hôtel le plus proche…

Et si je racontais mon périple. Mais c’est trop tard : j’entends déjà Elvire me rappeler ses im-

pératifs de mise en page ; elle a raison car il y a quantité de très bons guides pour cela. Je conclurai simplement en disant que j’ai beaucoup aimé ce périple, différent de mes chemins vers Compostelle, tout particulièrement par les rencontres et le ryth-me de cheminement. Mais je pense que je garderai à l’avenir la priorité à la marche : surtout ne me de-mandez pas pourquoi car cette préférence reste très subjective.

Quelques moments forts me resteront en mémoire : mon propre pèlerinage dans mon village, la traversée du muscadet, où j’ai été invité chez lui par un pèlerin, les canaux bretons, l’apparition du Mont au sommet d’une côte dans la forêt de Ville-cartier, une dizaine de kilomètres avant l’arrivée, la ballade pieds nus dans la baie et dans la vase et sur-tout la nuit passée sur le Mont à la maison du pèle-rin, hébergement qui m’a permis d’assister au cou-cher du Mont, quand à partir de 18 heures, il a mis la majorité des touristes dehors…

Hugues Girard

Un petit miracle sur le Chemin de Tours

François-Xavier avait attrapé le virus du Chemin depuis 2003 où il avait entrepris le chemin du Puy jusqu’à Compostelle dès sa retraite. D’ail-leurs, il est actuellement trésorier de l’Association du Loiret. Et il a su le transmettre puisqu’il a fait en-suite Le Puy-Lectoure avec ses deux enfants à leur demande. En 2006, il a fini ce chemin commencé avec eux. Puis en 2009 il partit sur la Voie d’Arles et en 2010 depuis la Tour St Jacques à Paris. C’est en 2013 que Chantal, son épouse vou-lut savoir ce qui faisait marcher son mari. Ils parti-rent ensemble le 26 août d’Orléans où ils habitent et progressèrent jusqu’à Blois puis Tours. C’est dans un fossé où elle se reposait qu’ils adressent la parole à Catherine qui est partie de Tours le 1er septembre. C’est le décès de son père qui l’avait poussée sur le chemin. Entre pèlerins on parle : « C’est bien de marcher en couple » remarque Catherine, et Chantal la trouve bien seule dans son fossé, mais il faut re-prendre la route. A Brioux-sur-Boutonne, quelques jours plus tard, Chantal est obligée de voir un médecin pour une tendinite qu’elle traîne depuis Melle, et qui re-connait-elle à la pharmacie ? Catherine, la Touran-gelle du fossé qui cherche à soigner ses ampoules, d’ailleurs elle sera obligée d’arrêter à Saintes. Et comme le médecin est un responsable culturel local, il les invite (tous les pèlerins du jour) à un vernissage où une photo est prise. Sans échanger ni adresses, ni dates de départ, ni quoi que ce soit d’autre, chacun reprend la route en 2014. Chantal et François-Xavier de Brioux-sur-Boutonne et Catherine de Saintes comme il se doit.

Sans se concerter, voilà que ces trois per-sonnes qui s’étaient quittées à Brioux-sur-Boutonne se retrouvent à Saintes, Catherine pour repartir de là et le couple pour l’étape. Quelle probabilité avaient-ils de se retrouver le même jour, au même lieu, à la même heure ? Ce sont les femmes qui se sont reconnues au gîte de Saintes et qui ont décidé de « ne plus se quitter » selon leurs propres mots, et ce sont elles aussi qui ont décidé de me confier la miraculeuse histoire de leur rencontre, au gîte de Cayac où nous les avons reçues le 5 septembre dernier.

Catherine voulait aller jusqu’à Pamplona, Chantal et François-Xavier jusqu’à Saint Jean-Pied-de-Port, mais pour ne pas quitter Catherine, ils iront sûrement un peu plus loin…

Elvire Torguet

Le Mont Saint-Michel depuis la baie

« Albert »mon fidèle destrier prêt à rentrer à l’écurie, en gare de Pontorson

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Le Pèlerin de Cayac :septembre octobre 2014

CULTURE DU CHEMIN

L'Elfe (ou la recherche de la spiritualité)

Aller plus loin Aller plus haut

Toujours plus loin Toujours plus haut

Prendre un avion pour le vol

Prendre le chemin pour son envol Quitter le matériel

Pour chercher le spirituel

Avancer sur le chemin pour s'envoler dans les airs Les pieds sur terre pour trouver la lumière

Puis la garder dans le cœur Et dans les yeux à toute heure.

Christine GRAMOND

4è édition de l’Exposition du Patrimoine a Cayac : « L’Envol » Les artistes pèlerins 2014 (Première partie)

Conférence-débat avec Manon Moreau

Quand, mon âme, apprendras tu à voler ? A planer sur le zéphir de l'éternité ? Enfin mon esprit s'en vient prendre son essor, et comme à jamais dans le ciel du chemin, il vole…

Alexandre KONONOVITCH

Essor Elan

Lire en poche samedi 4 octobre Ce n'est pas moins de 150 personnes qui se retrouvèrent ce matin-là au théâtre des Quatre Saisons, pour assister à la conférence-débat sur le thème des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. L'absence de M Jean-Christophe Ruf-fin pour son livre « immortelle randonnée » et d'un autre médiateur, ont permis à Jean de le remplacer, tâche qu'il a réalisée avec brio. Ainsi, Manon Moreau et Jean abordent ensemble les motivations qui ont poussé Manon à prendre le chemin et à écrire son livre : « Le vesti-bule des causes perdues ». Manon se livre alors, non sans une certaine timidité, aux questions de Jean pour expliquer les raisons de son premier dé-

part. C'est au cours de celui-ci qu'elle découvre, la magie du che-min et l'idée qu'il présente pour un auteur, un univers romanesque dont personne ne s'est encore sai-si. Il existe de nombreux témoigna-ges du chemin sous forme de ré-cits, mais pas de roman. L'idée du livre venait de naître. C'est pour un autre motif que Manon a repris une deuxième fois le chemin, au service de son futur livre et de l'écriture, et ce avant qu'un autre ne lui prenne l'idée. Ce qu'elle y trouva cette fois-ci est, pour ceux qui la connaissent un peu ou qui ont eu le plai-

L'Elfe (ou la recherche de la spiritualité)

Les deux protagonistes sous le regard du public attentif

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ASSOCIATION DES AMIS DE St JACQUES

DE GRADIGNAN 1, Rue de Chartrèze 33170 GRADIGNAN

Site : www.compostellegradignan.fr

Le Pèlerin de Cayac : septembre-octobre 2014

Ont collaboré à ce numéro : Rédaction et crédits photos : Jean Derrey, Nicole Gayet-Delamotte, Hugues Girard, Christine Gramond, Christiane Fall, Alexandre Kononovitch, Véronique Lacante, André Laurent, Andrée Savy, Eric Sébastiani, Elvire Torguet et la ville de Gradi-gnan. Relecture : Véronique Lacante , Claude-Marie Dabezies et Marie-Chantal Derrey Mise en page et rédaction : Elvire Torguet

Membres du conseil d’administration 2013– 2015

Président : Jean Derrey

Vice président : Joseph Torguet

Relations Mairie : Jean Bernard Latour

Secrétaire : Nicole Gayet-Delamotte

Secrétaire adjointe : Lydia Zolini

Trésorière : Pascale Laulhé

Trésorière adjointe : Danielle Laborie

Administrateurs : Véronique Lacante, Marie-France

Loyzance, Nicole Pinton, Philippe Rouchon, Michel

Teychon, Elvire Torguet, Jean-Georges Vignal

Le « Botafumeiro » de la Cathédrale de Santiago, comment ça marche !

Le « botafumeiro » est une des curiosités que les pèle-rins veulent voir en arrivant à Saint-Jacques de Compostelle. Au Moyen-âge il servait à parfumer la cathédrale pour masquer l’odeur des pèlerins. Haut de 1,6 mètre il pèse plus de 60kg. Il est chargé de char-bon de bois et d’encens pour produire une fumée odorante et abondante. Il se balance, comme un pendule, entre les deux tran-septs au bout d’une corde de 20 mètres de longueur. Huit

« tiraboleiros » donnent au « botafumeiro » les im-pulsions nécessaires pour, au bout de quelques se-condes, atteindre près de 20 mètres de haut et par-

courir un arc de cercle de 60 mètres en atteignant une vites-se de 70 km/h quand il passe près du sol. Pour cela ils tirent sur les 8 brins d’une seconde corde qui permet de diminuer la lon-gueur du pendule (voir le sché-ma ci-contre à droite). On comprend qu’en faisant tourner l’axe sur lequel est enroulée la corde de l’encen-soir on puisse modifier la lon-gueur du pendule. La rotation de l’axe est obtenue en tirant

ou relâchant la corde à 8 brins. Lorsque l’encensoir passe au niveau du sol les « tiraboleiros » tirent sur leur corde pour réduire la longueur du pendule et la relâchent lorsqu’il est en haut de sa trajectoire. C’est exactement ce que fait l’enfant sur une balan-çoire lorsqu’il allonge les jambes ou les replie sous lui pour amplifier le mouvement.

En physique il s’agit d’un oscillateur para-métrique dont vous pouvez trouver de nombreuses explications sur Internet. Je vous conseille le site de l’Université de Nantes pour l’animation paramétra-ble qui permet de visualiser le fonctionnement : h t tp : //www .s c ie n ces .u n iv -n a nt es . f r /s ite s /g e n e v i e v e _ t u l l o u e / M e c a / O s c i l l a t e u r s /botafumeiro.html Les matheux pourront résoudre les équations diffé-rentielles qui régissent le mouvement ! Bon courage et, en attendant de profiter du spectacle réel à Santiago, regardez la vidéo suivante sur YouTube en écoutant la voix émouvante de la religieuse qui l’accompagne: https://www.youtube.com/watch?v=583TGDOQE8k Jean

sir de discuter avec elle, inscrit en filigrane dans son livre. Ce fut donc un autre moment important qui suivit, Manon nous expliqua le cheminement de son livre, la construction des personnages et parfois mê-me l'introduction d'événements qui apparurent tard dans l'écriture. Au final un livre merveilleux, superbement écrit, où chacun peut reconnaître des personnages, des lieux, des événements qui ressemblent étrange-ment à des événements vécus sur le chemin. La conférence se poursuit avec les questions du public, des interrogations sur la motivation des pèlerins, sur la place du religieux et du spirituel, mais aussi des anecdotes narrées par d'anciens pèlerins. Une fois la conférence terminée Manon se livre une nouvelle fois, lors de l'exercice des dédica-ces où elle offre une oreille attentive à toutes les

personnes qui se rendent au stand, pour se faire dédicacer son livre. Inutile de préciser le succès de ce moment, puisque le stock de livres prévu pour cette séance de dédicace a disparu dans la matinée. Pour notre part, nous avons retrouvé Manon dans l'après-midi afin de partager un moment plus intime et nous avons découvert une femme d'une richesse, d'une gentillesse et d'une générosité incroyables. Oui Manon reprendra un jour le chemin, et oui sans doute reviendra-t-elle à Gradignan. En at-tendant, nous te souhaitons simplement un bon chemin Manon. Eric Sebastiani

Les « tiraboleiros » en action

L’axe sur lequel on enroule la corde de l’encensoir