Association amicale des anciens élèves du lycée...
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Association amicale des anciens
élèves du lycée Montesquieu
LETTRE D’INFORMATION N° 68 – 1er JANVIER 2020
Congés scolaires et rythmes de travail par Didier BÉOUTIS, président de l’Association amicale
Dans quelques jours, le lundi 6 janvier, les élèves de notre lycée –comme ceux de tous les autres établissements de
France- entameront le deuxième trimestre de l’année scolaire. Celle-ci est, à l’heure actuelle et depuis 2015,
découpée en des périodes censées respecter au mieux, les rythmes de travail des élèves, le principe étant cinq
séquences de sept semaines de classes, entrecoupées, chacune, de deux semaines de congés. L’existence de trois
zones géographiques ayant chacune des congés d’hiver et de printemps décalés d’une semaine (pour des motifs
tenant à l’étalement des départs et au remplissage des stations de vacances) constitue une entorse à ce calendrier.
Ainsi, pour l’actuelle année scolaire 2019-20, et la zone « B » qui englobe l’académie de Nantes, le calendrier est
le suivant :
. rentrée des classes : lundi 2 septembre ouvrant sept semaines de classes ; congés de la Toussaint : du samedi 19
octobre au lundi 4 novembre ; sept semaines de classes ; congés de Noël : du samedi 21 décembre au lundi 6
janvier ; cinq semaines de classes ; congés d’hiver : du samedi 15 février au lundi 2 mars ; six semaines de
classes ; congés de printemps : du samedi 11 au lundi 27 avril ; dix semaines de classes ; vacances d’été : du
samedi 4 juillet au mardi 1er septembre. La longueur de la séquence entre la fin des vacances de printemps et le
début de celles d’été peut surprendre, mais on sait que, en raison de la mobilisation des enseignants et des locaux
pour les examens de fin d’année, les deux dernières semaines de classes sont, chaque année, souvent très
perturbées.
La fixation des congés n’a pas toujours été motivée par la recherche de rythmes équilibrés entre travail et repos.
Au départ, il s’agissait de laisser une période assez longue, l’été, pour permettre aux parents d’utiliser leurs
enfants pour les travaux agricoles. En tout état de cause, on constatait, à la campagne, une forte abstention scolaire
en période de moissons, de cueillette et de vendanges. Jusqu’en 1840, les classes se terminaient à la fin de la 3ème
semaine d’août, pour reprendre à la mi-octobre. Les vacances furent avancées à la mi-août, puis, à partir de 1871,
à la fin de la première semaine de ce mois. En 1886, elles furent avancées au 31 juillet. Ce n’est qu’à partir de
1913 que les congés d’été furent fixés à la mi-juillet, l’année scolaire se terminant, le 13 juillet, veille de la fête
nationale, par la traditionnelle distribution solennelle des prix, à laquelle les enseignants étaient tenus d’assister,
après avoir signé la feuille de présence. En contrepartie, le début de l’année scolaire était avancé : au 1er octobre,
puis à la mi-septembre, à partir de 1959.
La rentrée est, depuis plusieurs années, avancée aux premiers jours de septembre, ce qui a eu pour effet de réduire
les congés d’été à deux mois, et d’allonger, à deux semaines, ceux de la Toussaint et d’Hiver. L’équilibre apparaît
donc, désormais, atteint, y compris dans l’organisation de la semaine, puisque, depuis 1972, et compte tenu de la
suppression progressive des cours du samedi, le mercredi a été substitué au jeudi comme jour sans cours.
L’Amicale des anciens élèves du
lycée Montesquieu adresse, à tous,
ses vœux de santé, bonheur, et
réussite, tout au long de l’année
2020 !
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LA VIE DU LYCÉE ET DE L’AMICALE
Les journées « portes ouvertes », samedis 8 février (CPGE) et 8 mars (Seconde)
Les traditionnelles journées « portes ouvertes » qui permettent aux familles et aux élèves désireux d’entrer au
lycée de prendre contact avec l’établissement, auront lieu, le samedi 8 février, de 9 h à 16 heures pour les classes
préparatoires aux grandes écoles, et le samedi 7 mars, de 9h à 12h, pour les classes de Seconde.
Déjeuner de la section francilienne, samedi 9 novembre, au « Relais-Odéon », avec Alain Renoux
C’est toujours un grand plaisir de participer à des rencontres entre anciens, et, tout particulièrement, le déjeuner de
notre section francilienne, organisé le 9 novembre, au restaurant Le Relais-Odéon, à Paris. On pense tout savoir
sur le lycée, à notre époque, et on s’aperçoit que chacun a son ressenti personnel sur ses années de scolarité. Ce fut
le cas, avec notre invité d’honneur, Alain Renoux, fils d’instituteurs, pensionnaire de 1960 à 1967, avant de faire
une carrière bancaire, notamment à l’international. Résidant à Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Alain nous a
révélé ce que le lycée -et notamment l’internat- lui a appris durant ces sept années. Une ouverture d’esprit très
importante pour cet adolescent qui n’avait d’autre horizon que celui de l’école primaire du Luart. Ses professeurs
lui ont aussi, grâce à leurs enseignements, et, pour certains, leurs conseils, fait grandement progresser. Il avoue
une reconnaissance
particulière pour
deux d’entre eux,
Roland Pilou
(lettres) et Raymond
Brisset (anglais). En
bref, Alain Renoux,
entré dans notre
conseil d’adminis-
tration au printemps
dernier, nous a
replongés dans un
bain de jouvence
salutaire, celles de
nos années
d’adolescence ! Alain Renoux raconte ses souvenirs de lycéen. On reconnaît, de g. à dr., Philippe Fragu, Pierre Pellissier, Patrick Le
Buzullier, Michel Dupont, Robert Böhm.
Cérémonie interconfessionnelle et spirituelle pour la paix, lundi 11 novembre, dans la chapelle de
l’Oratoire
Depuis l’an dernier, la Ville du Mans a repris cette cérémonie, jusqu’alors organisée par la préfecture. Comme les
années précédentes, la cérémonie est placée dans le cadre d’une suite de manifestations pour cette journée
anniversaire de la signature de
l’armistice, en 1918, devenue, en 2012,
la « journée d’hommage à tous les morts
pour la France ». Après un hommage à
Paul d’Estournelles de Constant, devant
la statue le représentant, à l’entrée des
Jacobins, puis l’inauguration d’une
exposition de photographies « le retour à
la paix », place du Jet d’eau, la
cérémonie pour la paix a débuté, à 15h
30, dans la chapelle de l’Oratoire.
Notre président évoque le lycée en 1910. On
reconnaît, à droite, de dos, le préfet Nicolas
Quillet et le maire du Mans Stéphane Le Foll.
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Stéphane Blardat, proviseur du lycée, prononça le mot d’accueil, avant que Didier Béoutis n’évoque « le lycée en
sortie de guerre, en 1919 », et que le maire du Mans, Stéphane Le Foll, ne prenne, à son tour, la parole. Ensuite,
les représentants des diverses confessions ont
prononcé leurs messages pour la paix, chaque
intervention étant suivie d’un passage musical.
La Math’Sup’ de 1961-62 à nouveau
réunie !
Comme on s’en souvient, Michel Dupont et Patrice
Brion avait organisé, avec succès, les 15, 16 et 17
septembre 2017, à l’occasion des « Journées du
patrimoine » un rassemblement, au Mans, 55 ans
après, d’anciens de la « Math’sup’ 1961-62 », et de
leurs conjoints. Cette initiative a été suivie d’une
autre : un nouveau rassemblement d’anciens de la
même promotion, les 1er et 2 octobre, cette fois à
Toulouse et Albi. Félicitations à toute l’équipe et à
leurs dynamiques organisateurs !
Cérémonie de vœux, samedi 25 janvier, à 10h30 Notre traditionnelle « galette des rois » aura lieu, le samedi 25 janvier, dans la salle du fonds ancien du lycée.
Tous les anciens et les amis du lycée y sont très cordialement conviés !
DES NOUVELLES DES ANCIENS
Nécrologies André Monchâtre (1945-2019)
André Monchâtre est né, le 28 décembre 1945, à Villaines-sous-Lucé, près du Grand-Lucé. Ses parents sont
cultivateurs. Il naît avec un grand handicap physique qui, à son arrivée dans notre lycée, en 1958, ne lui permet
qu’une élocution et une écriture difficiles. Son maître d’école, à Vilaines-sous-Lucé, avait bientôt remarqué,
derrière ses difficultés, un esprit clair, et des aptitudes réelles pour le calcul et les mathématiques. À la rentrée
d’octobre 1958, ses parents, avec l’aide de l’instituteur, peuvent l’envoyer en Sixième classique (6ème
A1) au
lycée, pensionnaire et boursier. Il poursuivra des études classiques jusqu’à la Seconde C, et, à la rentrée de 1963,
il intégrera le Centre national d’enseignement par correspondance (CNEPC) à Rouen, pour une formation
professionnelle. On le retrouve stagiaire à la société coopérative agricole Agrial, aux Halles du Mans, puis il
commence une longue carrière à la Mutualité sociale agricole
(MSA), rue Paul Ligneul, au Mans. À trente ans, il suit une
formation en informatique, et devient un des acteurs principaux de
l’informatisation de son entreprise. À sa retraite, il se retire dans sa
maison de la forêt de Bercé, qu’il appelle « le petit baigneur ». Il
avait deux sœurs, Arlette et Paulette. Je remercie cette dernière
pour les renseignements fournis sur son frère. André est décédé, le
29 janvier dernier, âgé de 73 ans. Tous les internes de sa cohorte se
souviendront de sa maigre silhouette, de ses difficultés pour
communiquer, bien sûr, mais, aussi, de sa grande gentillesse. Je ne
l’avais jamais revu, mais j’avais pu lui parler au téléphone, à plusieurs reprises, depuis une
douzaine d’années. Je l’avais suivi dans ses cinq années de pension, et même dans ses trois dernières classes (4ème
B2 ; 3ème
B2 ; 2de C2). André Vivet Photos : en 6ème en 1958, puis adulte.
Jean-Louis Pourquié (1940-2019)
Né à Toulouse, le 10 août 1940, Jean-Louis Pourquié avait suivi sa famille
au Mans, lorsque son père, officier de l’armée, avait été muté dans notre
ville. Il avait donc été scolarisé dans notre lycée, de 1957 à 1960, y
effectuant ses classes de 2de et 1ère
, pendant que son jeune frère, Roland,
était scolarisé en 5ème
, 4ème
et 3ème. Installé au Mans, où il s’était marié,
notre camarade avait, par la suite, rejoint la région parisienne.
Photos : Jean-Louis Pourquié, au lycée, en 1957, et près de soixante ans plus
tard….
[Tapez une
citation prise
dans le
document, ou
la synthèse
d’un passage
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Tireur au sabre, il avait été le trésorier de l’association « Le Cercle d’armes de Montreuil ». Il est décédé à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 26 janvier 2019, dans sa 80ème année.
Alain de Colombel (1921-2019) Né à Isneauville (Seine-Inférieure), le 23 juillet 1921, Alain de Colombel avait quitté sa Normandie natale, pour intégrer la classe préparatoire de Saint-Cyr créée au lycée en 1939-40 et
maintenue en 1940-41. Ayant intégré l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il fit partie de la promotion de 1945-
47, curieusement nommée « Nouveau Bahut », puis fit sa carrière d’officier dans l’artillerie. Retiré à Caumont
(Eure), où il anima l’association de mémoire Le Souvenir caumontais, il y est décédé, le 13 avril 2019, dans sa
98ème
année.
Georges Jollis (1927-2019) Né à Paris le 23 octobre 1927, Georges Jollis avait épousé, en 1953, Françoise Baudlot qu’il avait connue au Conservatoire supérieur de musique de Paris. Il avait suivi son épouse au Mans,
lorsqu’elle fut professeur d’éducation musicale, dans notre lycée, de 1958 à 1964, leur fille Muriel ayant alors
fréquenté le petit lycée Montesquieu. Choriste, Georges Jollis s’est produit notamment dans les orchestres de
l’ORTF et de nombreux orchestres, à Paris, en France et à l’étranger, tout en enseignant. Il est décédé, le 17 août
dernier, âgé de 92 ans, à Gazeran (Yvelines), où il s’était retiré.
Marthe Baradez (1922-2010) C’est avec un retard certain que nous avons été informés du décès de Marthe Baradez, survenu, à
Saont-Martin d’Hères (Isère), le 26 août 2010. Née à Cherbourg, le
2 avril 1922, fille de Pierre-Marie Baradez, ingénieur de la Marine,
Marthe avait suivi ses parents au Mans, élève de Math’élem’ au
lycée en 1938-39 (à l’époque où ce baccalauréat n’existait pas
encore au lycée de jeunes filles), puis dans la Math’sup’ organisée à
la rentrée de 1939, avec des classes de lycées parisiens. Il y avait, en
1939, deux jeunes filles à la Math’élem du lycée de garçons.
Marthe Baradez avait quitté le lycée en mars 1940. Entrée en
religion, dans l’ordre des Dominicaines missionnaires, elle vivait au
couvent Notre-Dame de la Délivrance, à Saint-Martin d’Hères
(Isère). C’est là que « sœur Marthe » est décédée. Plusieurs élèves
masculins du lycée sont rentrés dans le clergé séculier, mais, à ma
connaissance, Marthe Baradez est la première jeune fille ancienne élève de notre lycée à être entrée au couvent. Sur la photo de classe de la Math’élem, en 1938, les deux jeunes filles entourent M. Couqueberg, professeur d’histoire-
géographie. À gauche de la photo, Raymonde Boisseau ; à droite, Marthe Baradez.
Publication: «JFK : le dossier de l’assassinat », par Marc Bonvalet (Persée,
446 pages, 23,90 €)
Originaire de Pont-de-Gennes, Marc Bonvalet a été élève de notre lycée de 1962 à
1970, avant de faire ses études de droit à la faculté du Mans, puis une carrière
d’inspecteur dans l’administration des Postes. Notre camarade, déjà auteur d’un
ouvrage (Un épicurien en Asie) vient de publier JFK : le dossier de l’assassinat.
Passionné, dès son enfance par le Président américain et son tragique destin, Marc
Bonvalet a conduit une enquête, notamment en se déplaçant aux Etats-Unis, pour livrer
ses conclusions qui sont celles d’un complot…
Publication: «La Vie mancelle & sarthoise» « Spécial 60 ans » n° 463
(décembre 2019) - 6,50 €
Alors que la publication, créée en décembre 1959, atteint ses soixante ans d’existence, un numéro spécial est
publié pour l’occasion, comportant près de 80 notices évoquant des évènements locaux marquants survenus lors
d’années se terminant par le chiffre « 9 » : de 269 (période gallo-romaine) à… 2049 (fiction cénomane). Plusieurs
anciens élèves du lycée ont produit une ou plusieurs notices : Didier Béoutis, Roger Crétois, Jean-Pierre
Delaperrelle, Jean-Pierre Épinal, Jean-Pierre Guyard, Caroline Latouche. La revue avait organisé, le 3 décembre, à
l’abbaye de l’Épau, une « soirée anniversaire », en présence du préfet Nicolas Quillet, du président du Conseil
départemental Dominique Le Mèner, du maire du Mans Stéphane Le Foll et d’un nombreux public, au cours de
laquelle Daniel Levoyer, président depuis 2008, a transmis, solennellement ses responsabilités à son successeur
Jean-Pierre Guyard, qui est un ancien élève du lycée (de 1968 à 1972).
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Publication: «Ma Patrie A4 », par Ana Blandina, traduction en français de Muriel Jollis-Dimitriu
(Black Herald Press-Persée, 446 pages, 23,90 €)
Ancienne élève (de 1960 à 1965) du petit lycée, fille de Françoise Bodlot-Jollis,
professeur d’éducation musicale au lycée de 1958 à 1964, et de Georges Jollis, mariée
au violoniste d’origine roumaine Iulian Dimitriu, Muriel Jollis-Dimitriu pratique la
langue roumaine. C’est ainsi qu’elle est la traductrice, en français, des nouvelles et
poèmes d’Ana Blandina, victime du régime communiste en Roumanie, fondatrice,
après la chute du mur de Berlin, du Mémorial des victimes du communisme et de la
Résistance. Après avoir traduit, en 2013, Les saisons, l’été, la Ville qui fond (éd. Le
Vert visage), recueil de nouvelles d’Ana Blandina, Muriel Jollis a traduit un recueil de
poèmes, Ma Patrie A4. En lettres blanches sur une couverture noire, empreint d’un
panthéisme crépusculaire, les poèmes expriment la douce fatigue de l’être qui négocie,
constamment, le réenchantement du monde, par la magie du verbe
Publication: «1481-1789 – Du Haut-Maine à la Sarthe, Archéologie d’une
identité provinciale, sous la direction de Benoît Hubert et Martine Taroni
(544 pages, éd. de La Rainette, 28 €)
Dirigé par Benoît Hubert et Martine Taroni, tous deux docteurs en histoire et
membres du laboratoire de recherche historique de l’Université du Mans, cet ouvrage
présente, à travers les contributions de vingt auteurs, tous Sarthois, la vie politique,
économique et sociale de notre province durant la période « moderne ». Ancien élève
du lycée, docteur en archéologie, Joseph Guilleux y a rédigé le chapitre intitulé « Les
métamorphoses urbaines d’une capitale provinciale ». Le collège de l’Oratoire est,
bien entendu, évoqué, à plusieurs reprises, dans le chapitre intitulé « Le privilège du
savoir ».
DES NOUVELLES DES ARCHIVES ET DU SITE par André Vivet
Quelques photos de la cérémonie interconfessionnelle du 11 novembre 2019 dans la chapelle de
l'Oratoire.
http://montesquieu.lemans.free.fr/ceremoniei/bmalbum.htm
Les Maths Sup de 1961-62 se sont de nouveau réunis à Toulouse et à Albi les 1 et 2 octobre 2019.
http://montesquieu.lemans.free.fr/voirmespho/bmalbum.htm
Repas de la section parisienne, le 9 novembre 2019.
http://montesquieu.lemans.free.fr/repasdela3/bmalbum.htm
Un nouveau lien: Adrien Giret, photographe.
https://www.instagram.com/adrien.giret/?hl=fr
Un porte-voix ancien retrouvé et mis en place sur les vitrines de la salle de reprographie
http://montesquieu.lemans.free.fr/lestresors/bmalbum.htm (photo 28)
Le film de Nicolas Garier, dont une scène est tournée dans la bibliothèque. Voir salle du fonds ancien,
dernière photo.
Première aux Cinéastes, au Mans, de ce film de 50 mn.
Pour visionner le film, cliquer droit sur le lien ci-dessous, puis cliquer "ouvrir dans une nouvelle
fenêtre".
https://vimeo.com/340771696
Entrer le mot de passe : "ANNE"
http://montesquieu.lemans.free.fr/ceremoniei/bmalbum.htmhttp://montesquieu.lemans.free.fr/voirmespho/bmalbum.htmhttp://montesquieu.lemans.free.fr/repasdela3/bmalbum.htmhttps://www.instagram.com/adrien.giret/?hl=frhttp://montesquieu.lemans.free.fr/lestresors/bmalbum.htmhttps://vimeo.com/340771696
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Les sanctions au lycée, au fil des années – II.- Les punitions
par Didier BÉOUTIS
Après avoir évoqué, dans notre lettre d’information du mois de novembre, les « récompenses », nous arrivons aux
« punitions ». Du devoir supplémentaire à la retenue, de l’avertissement au blâme, de l’exclusion temporaire à
l’exclusion définitive, les punitions occupaient, dans les années soixante, période de mon étude, un champ
beaucoup plus vaste que les récompenses. Il est vrai que les motifs de punitions étaient beaucoup plus variés que
ceux des récompenses, qui ne faisaient que sanctionner le travail bien fait…
Qu’on se rassure ! Malgré ces images, ni le bonnet d’âne, ni les châtiments corporels n’ont été de mise dans notre lycée…
Mais, ce n’était tout de même pas « les Pieds nickelés au lycée… », album de Pellos, paru au début des années cinquante !
Un préalable. Dans les années soixante, du moins au grand lycée, il n’y eut jamais de sanction corporelle, ce type
de punition étant, depuis de longues années, formellement interdit. On distinguera les punitions selon l’autorité
compétente pour les infliger. Les plus « légères » (devoir supplémentaire ; retenues) pouvant être prononcées par
les enseignants et les surveillants, les plus « lourdes » (avertissement ; blâme ; exclusion temporaire ou définitive)
relevant du conseil de discipline, réuni sous la présidence du chef d’établissement.
I.- Devoir supplémentaire, exclusion du cours, retenue
Le devoir supplémentaire, appelé aussi « pensum » est un devoir demandé à un élève, en sus des devoirs
collectifs, soit parce que cet élève n’a pas compris le cours, soit parce qu’il a fait preuve d’indiscipline. Il doit être
fait à la maison ou en étude, et être remis au professeur, avec parfois l’obligation de la signature des parents. Le
fait de se soustraire à ce devoir peut entraîner une sanction plus grave (retenue), ou même un passage en conseil
de discipline en cas d’imitation de la signature des parents (aisément remarquée lorsque l’imitateur est un élève de
6ème
…)
« Je dois m’installer en arrivant en permanence »…
La salle de permanence des élèves du premier cycle était la salle B1, au premier étage du corps de bâtiment de la
cour des marronniers, parallèle à la rue Montesquieu. C’est là que devaient se rassembler les élèves ayant un
« trou » dans leur emploi du temps. Cette salle étant petite, il arrivait que des élèves, ne pouvant s’y installer,
étaient dirigés vers la « grande permanence » -celle des élèves du second cycle-, actuelle « salle des Actes ». Les
« petits » étaient avides de passer leur heure de permanence dans la salle des grands, où la discipline était plus
relâchée que celle de la « petite permanence ». C’est ainsi que je fis partie, un jour, d’un groupe peu pressé de
s’asseoir, d’autant plus que le surveillant était M. Bezannier, étudiant tardif en sciences physiques et homme
autoritaire. Ayant constaté que plusieurs élèves étaient peu pressés de s’asseoir -et comprenant très bien leur
manège-, le terrible Serge Bezannier leur interdit de prendre place. Nous fûmes astreints, accroupis, à copier
cinquante fois la phrase « Je dois m’installer en arrivant en permanence », avant de pouvoir être autorisés à nous
asseoir !
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L’exclusion du cours peut être prononcée à l’encontre d’un élève turbulent ou insolent. L’exclusion peut se
limiter à faire sortir l’élève de la classe et à le faire
attendre dans le couloir (avec le risque du passage d’un
personnel de direction pouvant, selon les dires du
professeur excluant, aggraver la sanction…) Mais le plus
souvent, l’exclusion entraîne l’envoi de l’élève en
permanence jusqu’à la fin du cours. Plusieurs enseignants
pratiquaient cette sanction (M. Oberlaënder, M.
Letessier). Le professeur remettait un bulletin d’exclusion
à l’un des chefs de classe, à charge pour lui
d’accompagner l’élève -parfois en pleurs- au bureau du
surveillant général, où celui-ci remettait un bon
d’admission en permanence. L’élève était alors conduit
par le chef de classe, à la « petite permanence »
(permanence des élèves du premier cycle), salle B1, au
premier étage, cour des marronniers.
Le devoir supplémentaire, à faire, en étude (sur la photo, en 1943), ou chez soi…
L’accompagnateur, en permanence, des élèves exclus des cours…
Ayant été, à plusieurs reprises et notamment en 5ème
, été élu « chef de classe externe » par mes camarades, j’ai
ainsi accompagné des camarades en permanence, et je ne cache pas que j’en tirais, à l’époque, une certaine
vanité… À ma mère qui me demandait, un jour, en quoi consistaient mes fonctions de chef de classe, je répondis
assez fièrement : « J’accompagne en permanence les camarades exclus du cours ! » Sa réaction ne fut pas celle
que j’attendais : « Mais alors, tu manques les cours par la faute d’élèves dissipés… » Il est vrai que cette fonction
me privait d’un quart d’heure de cours, mais que je pouvais aisément rattraper...
La retenue ou consigne (« colle » en langage lycéen) est une punition consignant l’élève à passer au lycée, une
ou plusieurs heures, le jeudi après-midi (alors jour de congés) ou le dimanche, toute la journée. Selon la gravité de
la faute estimée par l’enseignant ou le surveillant, la consigne peut être d’une, de deux ou de quatre heures.
L’administration du lycée préférait -ça, je l’ai réalisé bien plus tard-, les devoirs supplémentaires, gérés par
l’enseignant, aux consignes obligeant une organisation de garde en dehors des périodes de classe. Si la plupart des
retenues frappent les élèves des petites classes (Sixième et Cinquième), ceux des grandes classes peuvent aussi en
faire l’objet. Les retenues ont, le plus souvent pour motifs des manquements à la discipline, mais peuvent punir
des actes d’insolence envers des adultes, des faits de brutalité en récréation, et même des manques de travail
(devoir non fait ; cahier oublié) et insuffisances de résultats. Il peut y avoir des « fusillés pour l’exemple » (pour
s’assurer du calme pendant une heure, un surveillant peut commencer à punir, tout au début, un élève qui a fait un
tout petit peu de bruit…)
La punition collective de M. Pérolat
M. Milelli, alors surveillant général du premier cycle étant absent pour cause de maladie, lors du printemps de
1965, M. Girard avait fait venir, pour le remplacer, M. Jean-Pierre Pérolat, qui exerçait les mêmes fonctions au
lycée annexe du Ronceray. L’impétrant avait-il voulu, d’entrée de jeu, marquer son autorité ? Toujours est-il
qu’un mardi matin, nous apprenons que notre classe de 6ème A3, ainsi qu’une autre classe (la 5ème A2) étaient
infligées d’une punition collective de deux heures de retenues, pour de « nombreux papiers » trouvés par terre en
fin d’après-midi. Compte tenu du nombre de retenues (environ 70), il était indiqué qu’il n’y aurait pas de bulletins
individuels de consigne, mais les punitions seront inscrites au dossier de chaque élève. Un avantage : on n’aurait
rien à faire signer à nos parents...
Qui avait jeté ces papiers à terre. Certainement pas les élèves de la 6ème A3, car nous avions, de 14h à 16h, notre
composition trimestrielle de mathématiques, surveillée par M. Oberlaënder. Après en avoir parlé à des élèves de
5ème A2, ceux-ci n’avaient pas souvenir de ces papiers. Ils incriminaient plutôt les pensionnaires de 5ème, qui
avaient, dans cette salle, leur permanence du soir… Peu enclin à avoir des démêlés avec l’administration, M.
Oberlaënder ne donna aucune suite à notre demande d’intervention en notre faveur. On n’entendit plus jamais
parler de cet accès d’autoritarisme d’un surveillant général par intérim, soucieux, semble-t-il, de « marquer » son
territoire...
La menace d’une retenue était souvent suffisante, car les bulletins de « colles » devaient être signés par les
parents… des parents qui, à l’époque, surtout les pères- étaient peu enclins à prendre le parti de leur enfant…
Jusqu’à la fin de décembre 1964, les élèves venaient, au lycée, le jeudi après-midi, purger une, deux ou quatre
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heures de retenue. Un nouveau système avait été mis en place à partir de janvier : une comptabilité était tenue des
heures de retenue, et, l’élève qui atteignait dix heures était astreint à passer un dimanche de consigne au lycée.
Ceux qui ont effectué un dimanche de retenue au lycée m’avaient indiqué que le régime de surveillance était assez
libéral : ils pouvaient lire des « illustrés » qu’ils apportaient, ou même assister à la messe dominicale dans la
chapelle du lycée, moyen d’échapper à la salle de permanence, et, pour les croyants, se repentir. La principale
sanction, c’était l’absence de liberté.
« Je prends un élève au sort, et il est puni pour toute la classe ! »
En septembre 1964, succédant à Mme Jollis, une jeune fille, Mlle Viviane Kosowski, est nommée sur la chaire
d’éducation musicale du lycée. Il s’agit vraisemblablement de son premier poste. Dans sa crainte d’être débordée
par ces classes de garçons, elle organise un système de maintien de l’ordre par les punitions. Un cri, un
chuchotement, un bavardage, un cahier mal tenu, le fautif se voit aussitôt infliger une ligne de notes à transcrire
sur un cahier de portées musicales. Très rapidement, chaque élève de la 6ème
A3 -dont je fais partie- est convié à
acheter un cahier de portées pour servir de cahier de punitions… Mais, il s’agit de punitions ordinaires. La fée
Viviane nous explique sa « grande punition » : en cas de chahut collectif, je prends un élève au sort, et il est puni
pour toute la classe, d’un dimanche de consigne.
Quelques semaines plus tard, le cours de musique commence, avec un petit lot de punis. Puis, lors de la seconde
moitié de la leçon, énervée par les bavardages, Mlle Kosowski nous dit : « Vous êtes décidément trop dissipés !
Puisque c’est ainsi, je vais appliquer la sanction que je vous avais indiquée ! » La classe retient son souffle,
pendant que l’enseignante se fait apporter le registre des notes, où figurent, par ordre alphabétique, les noms des
élèves, prend son stylo en fermant les yeux, et le laisse tomber sur un nom. « Gueydan ! » Lâche soulagement de
trente-trois élèves, compassion pour le pauvre camarade « fusillé pour l’exemple »… Puis, aussitôt, à la surprise
générale, Mlle semble se calmer, et annonce : « Gueydan ! Mais je vous ai déjà donné une punition, en début de
cours. Allez, ça ira comme cela ! » Je trouvais un peu étrange qu’un élève déjà puni soit ainsi absous de la
« grande punition », alors que, logiquement, elle aurait dû être appliquée à un élève non puni antérieurement… Le
soir, à table, j’évoquai cette affaire devant mes parents. Ma mère me dit : « C’était organisé ! Ton professeur a
fait exprès d’indiquer le nom de ton camarade… pour vous faire peur. Aucun d’entre vous n’a vu son stylo se
poser sur un nom. D’ailleurs, je pense qu’un tel système de punition n’est pas autorisé ».
La méthode de Mlle Kosowski avait fait ses preuves. Ayant en début d’année, grâce à ses méthodes « à la
kosaque», imposé une certaine discipline, elle relâcha son autorité, et tout se passa bien jusqu’à la fin de l’année,
créant même une chorale du lycée… où il n’y avait pas de punitions….
L’apprentissage des déclinaisons latines selon M. Cardera
Notre professeur de latin, M. Cardera, avait mis au point, dans la classe de 6ème, en 1965, l’année où les heures
de retenue donnaient lieu à consigne effective au bout de dix heures, une méthode censée favoriser l’apprentissage
des déclinaisons. Chaque leçon de latin commençait par une courte interrogation écrite : une déclinaison d’un mot
ou la conjugaison d’un verbe. Les copies étaient redistribuées pour correction par d’autres élèves, avec le régime
suivant : aucune faute-20/20 ; une faute : 10/20 ; deux fautes et plus : 0/20 ! Trois zéros consécutifs étaient
sanctionnés par une heure de retenue ! Trois vingts consécutifs ne donnaient pas immunité pour trois zéros
ultérieurs. Une méthode pas très agréable, mais, je l’avoue, tout de même efficace pour apprendre les déclinaisons
latines !
II.- Avertissement, blâme, exclusion temporaire ou définitive
Ces punitions sont du ressort du conseil de discipline, qui peut, à tout moment, être convoqué par le chef
d’établissement qui le préside. Cette instance se compose de membres de droit, représentant l’administration du
lycée -proviseur, censeur, intendant, surveillants généraux- de représentants de catégories de personnels élus par
leurs pairs en début d’année scolaire (en principe, cinq représentants des enseignants ; trois représentants des
personnels de surveillance -maîtres d’internat et surveillants d’externat-. Les décisions sont prises à la majorité
des suffrages. Comme on le constatera à la lecture du tableau en fin d’article, enseignants et surveillants
changeaient presque chaque année.
Avertissement et blâme
Les conseils de classes, réunis chaque trimestre, proposent des sanctions positives (félicitations, encouragements)
et négatives (avertissement, blâme, selon un vocabulaire emprunté à la fonction publique. Ces sanctions sont
délivrées aux élèves lors d’une séance trimestrielle du conseil de discipline. Félicités et encouragés sont reçus en
deux groupes, tandis que avertis et blâmés, bien moins nombreux heureusement, sont reçus individuellement,
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chacun recevant une mercuriale appropriée. Il est rappelé qu’avertissement ou blâme, qui ne donnaient lieu à
aucune punition concrète, pouvaient être accompagnés d’une punition.
Quelques chiffres (classes primaires, secondaires et supérieures), décidés en conseil de classe (nonobstant les
avertissement et blâmes infligés lors de convocations ponctuelles du conseil de discipline
félicités encouragés avertis blâmés
1e trimestre 1965-66 60 86 18 0
2ème trimestre 1965-66 75 84 16 1
3ème trimestre 1965-66 84 81 (non retrouvés)
1er trimestre 1966-67 62 103 19 0
2ème trimestre 1966-67 72 95 13 0
3ème trimestre 1966-67 86 106 14 0
1er trimestre 1967-68 62 103 19 0
2ème
trimestre 1967-68 69 117 ? ?
3ème
trimestre 1967-68 (fins des sanctions, positives ou négatives)
On remarque une progression des félicités au cours de l’année, et, par voie de conséquence une stabilisation ou
une légère diminution des encouragés –certains passant d’une catégorie à l’autre-, et à une stabilité des avertis, des
élèves souvent découragés par leurs résultats du premier trimestre. Il n’est, en effet, pas facile de sortir d’un statut
de « cancre », dès que l’on est répertorié ainsi… Les félicitations et les encouragements sont, en majorité,
attribués aux élèves des petites classes, plus sensibles que les « grands » à ces distinctions. Il fallait au moins une
moyenne respective de 13 ou de 14./20 pour prétendre aux félicitations ou aux encouragements.
Quelques sanctions du conseil de discipline :
J’ai relevé, dans le registre des séances du conseil de discipline des années 1964 à 1968, plusieurs décisions, que
j’ai regroupées par catégories. Certaines décisions, notamment d’exclusions définitives, peuvent paraître
« lourdes », eu égard aux faits incriminés. Il faut savoir que, en sus de la faute qui les fait comparaître, certains
élèves avaient des antécédents chargés. De plus, la plupart des décisions d’exclusion sont prises au cours du mois
de juin, donc sans autre effet que de consentir à l’élève des vacances anticipées… En outre, l’exclusion définitive
n’est pas prononcée ad vitam aeternam. J’ai vu des camarades exclus à la fin de la 6ème
, de la 5ème
ou de la 4ème
,
reclassés en collège, revenir au lycée en Seconde, à la faveur d’une orientation en Deuxième cycle (le lycée de la
rue Montesquieu était alors le seul établissement public à le proposer). J’ai pu constater, qu’entre temps, ces
élèves ne s’étaient guère amendés…
Fraudes en compositions :
27 novembre 1964 - élève F (2de C) a copié sur son voisin, en composition de mathématiques (rapport de M.
Angevin) : reconnaît les faits – trois jours d’exclusion
Décembre 1966 – élève G (Sc. ex) – Les faits se rapportent à la composition de philosophie effectuée par les
élèves de Sciences expérimentales, le 28 novembre, de 14h à 17h. Lors de la correction, M. Cortet avait noté la
« qualité exceptionnelle » de la copie de l’élève G, « copie excédant nettement ses capacités » : elle reproduisait,
intégralement, les pages 16 à 19 d’un ouvrage offrant des corrigés de dissertation à l’usage des élèves. Lors du
compte rendu de la composition, l’élève G s’était montré incapable de répéter les citations mentionnées dans sa
copie, et avait reconnu s’être servi d’un texte préparé chez lui. Il s’agit donc d’un cas de fraude caractérisé.
M. le proviseur demande donc à l’élève quelles explications il donne à son geste. Celui-ci invoque une crise de
foie, puis d’appendicite, l‘ayant privé de la composition de sciences naturelles, qu’il « aurait bien faite », alors
qu’il n’a pas eu le temps de réviser sa composition de philosophie. Il a, alors, sorti sa feuille de citations de
Valéry. Il avoue qu’il voulait absolument avoir une bonne note en composition de philosophie, pour rattraper cette
note de sciences naturelles que sa maladie lui avait fait manquer, et qu’elle aurait certainement -il le dit, du moins-
été excellente. M. le proviseur fait remarquer qu’il n’a pas seulement copié la citation, mais la dissertation (p. 16 à
19). « Je pensais ne prendre que des phrases, et j’ai pris presque tout le texte », reconnaît G. Le représentant des
parents d’élèves fait remarquer qu’il ne demandera pas d’indulgence pour un cas de copiage aussi nettement
prémédité et accompli. En effet, il n’ignore pas que le copiage en composition est extrêmement répandu, et que
ceci est très décourageant pour tous les bons élèves qui effectuent leurs compositions loyalement. Il est donc bien
décidé de prendre le parti des bons, et non celui des tricheurs.
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M. le proviseur pose alors la question (l’élève étant parti, après avoir reçu les admonestations d’usage sur la
gravité de cette faute) des circonstances atténuantes. Une assez longue discussion s’ensuit, d’où il ressort que l’on
ne retrouve, au contraire, que des circonstances aggravantes : préméditation, fabrication, par avance, d’une copie
dont l’élève pensait qu’il allait sortir, volonté délibérée de tricher pour rattraper une bonne note supposée perdue
avant, cynisme avec lequel tout ceci a été effectué. On en arrive même à conclure qu’une fraude ne peut être plus
manifeste, ni plus complète. On sait d’ailleurs que les élèves ont parlé entre eux, et que l’histoire a fait quelque
bruit. Une sanction grave s’impose. M. le censeur propose trois jours d’exclusion, inscrits au livret scolaire de
l’élève, avec le motif indiqué. M. le proviseur fait remarquer qu’elle est, en fait, très grave, car l’élève, qui est
redoublant, aura certainement besoin de son livret scolaire au baccalauréat. Une telle annotation risque de lui être
fatale. M. le proviseur propose, alors, l’exclusion définitive, mais non marquée au dossier, et s’engage, à titre
personnel, à faire réinscrire l’élève dans un autre lycée. C’est ce qu’on appelle la « remise à la famille ». Cette
sanction est adoptée à l’unanimité.
Novembre 1967 – élèves D et G (2de) – fraude en composition de version latine (M. Letessier) – Communiquent
oralement pendant la composition – Les élèves, comparaissant séparément devant le conseil de discipline,
reconnaissent les faits – Trois jours d’exclusion
Mars 1968 – G et C (4ème
) – M. le proviseur lit un rapport du professeur de mathématiques, selon lequel G a copié,
en composition, sur C. Interrogé par le censeur, G avait reconnu les faits. C comparait d’abord. Son interrogatoire
laisse apparaître sa bonne foi. Il a, tout juste, été imprudent. G reconnaît les faits, et, interrogé, avoue, de lui-
même, qu’il a déjà fraudé au cours d’un devoir d’orthographe. Considérant qu’il n’a fait que succomber à la
tentation, le conseil lui inflige un jour d’exclusion.
Insolence envers des enseignants ou surveillants :
21 décembre 1964 - élève R (3ème) – insolence envers un surveillant à l’ordre de ranger ses affaires au réfectoire
– reconnaît à peu près les faits. Tenant compte de sa situation de famille (père décédé, mère hospitalisée), un
avertissement
élève D (4ème) - opposition systématique et souvent insolente aux ordres d’un maître d’internat – avertissement
Décembre 1967 – élève T (Tle A) – attitude insolente envers un professeur – Blâme et exclusion d’une semaine
2 février 1968 – L’élève R (4ème
) comparait devant le conseil pour une insolence caractérisée à l’égard d’un
professeur de français, M. Pilou – Sanction : huit jours d’exclusion, blâme avec avertissement préalable à
l’exclusion définitive, et des excuses au professeur intéressé
9 février 1968 – élève C (pensionnaire en prépa’ Agro) – A insulté indirectement M. Batut, surveillant général,
devant un agent du réfectoire (qui en a fait part à M. Batut) et ses camarades. M. Batut demande que l’élève ne
soit pas puni. L’élève C est acquitté, à la majorité du conseil.
9 février 1968 - élève L (pensionnaire en prépa’ Agro – A injurié un agent de service, au réfectoire. Devant le
conseil, l’élève L indique ses raisons personnelles : ayant déjà complété une table, l’agent voulait le séparer de ses
camarades, à nouveau, en lui faisant compléter une autre table. Des questions posées par MM ; le proviseur et
l’intendant, suivirent ces explications, au sujet du réfectoire et des repas. Après délibéra tion du conseil, M. le
proviseur affirme que le surveillant de service doit donner les ordres, et non pas les agents. À la majorité du
conseil, l’élève L se voit attribuer trois jours d’exclusion et le blâme du conseil de discipline.
Mars 1968 – élève P (5ème
) – A déjà comparu, le 12 novembre 1967, devant le conseil de discipline, pour avoir
dépassé vingt heures de retenue. Est ensuite venu au lycée faire un dimanche de retenue, pour un total de dix
heures. M. le proviseur lit au rapport de M. Gaudron, surveillant, relatant des faits au cours desquels P a eu une
attitude « agressive et insolente ». P, interrogé, ne nie pas les faits. Le conseil délibère longuement sur son cas, et
lui inflige huit jours d’exclusion, et un avertissement préalable à l’exclusion définitive
Départs du lycée sans autorisation :
élève D (2de C) - est sorti du lycée, bien qu’étant consigné. L’élève, de l’avis de tous les professeurs, est
absolument intenable, et pourrait être puni plusieurs fois par jour. Il cherche, visiblement, à se faire mettre à la
porte. N’est-il pas, d’ailleurs, un peu déséquilibré ? - Blâme
Décembre 1965 – élève H (Philo) - est sorti, malgré l’interdiction de M. le censeur, pour aller passer le permis de
conduire. Il déclare qu’il avait considéré cette convocation comme impérative, et qu’il ne pouvait s’y dérober. Il a
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« pris ses risques ». Considérant son passé impeccable et son excellente tenue devant le conseil, on lui inflige une
consigne et un blâme (pour des raisons de responsabilité)
Juin 1966 – élève H (1ère C), interne. Le mardi 14 juin, il a quitté le lycée sans autorisation, vers 8 heures 30.
Après que son correspondant ait été mis au courant, H s’est présenté, le même soir, au lycée. Après la fermeture
des bureaux et ne trouvant personne, est retourné chez lui. Il s’est présenté, le mercredi matin, en déclarant qu’il
cherchait un autre établissement pour l’an prochain. Puis, est reparti chez lui. H devait redoubler l’an prochain.
D’autre part, il a déjà comparu devant le conseil de discipline, cette année, pour fraude en composition. Après
délibération et à l’unanimité, le conseil de discipline prononce l’exclusion définitive.
Mars 1965 – cinq élèves de Lettres supérieures (trois garçons et deux jeunes filles) se sont absentés trop souvent
au cours du second trimestre, et, semble-t-il, sans motif valable. Ceux-ci reconnaissent les faits. Il semblerait
même que l’un d’eux ait rédigé des billets d’excuse. Cependant, et compte tenu du fait que les autres n’ont, bien
souvent même pas pris la peine de s’excuser, le conseil, à l’unanimité moins une abstention, leur inflige un blâme
préalable à l’exclusion en cas de récidive.
Novembre 1967 – élève B (1ère
) – N’assiste pas aux séances de plein air. L’élève reconnaît honnêtement les faits.
Regagne le domicile familial aux heures de plein air – Trois jours d’exclusion et deux dimanches de consignes.
Vandalisme :
Mai 1965 - élève P (3ème B) – a mis le feu à plusieurs étiquettes collées sur les casiers en étude, salle A7. A déjà
comparu, devant le conseil de discipline, en février 1965, pour bris de carreaux – Trois jours d’exclusion et blâme
préalable à l’exclusion définitive
Falsification de documents et trafics divers :
Décembre 1965 – élève C (2de A) – Falsification d’un certificat médical, le dispensant de séance de « plein air »
pendant un trimestre, en se dispensant, lui-même pour trois trimestres. Introduit devant le conseil, l’élève
reconnaît les faits, et ne donne aucune réponse satisfaisante aux différentes questions posées. II avoue n’en avoir
pas parlé à ses parents – Cinq jours d’exclusion
Mars 1966 – élève H (1ère
C) – M. Bouzat, professeur de physique, ayant rendu les compositions avec la note
inscrite au crayon, cet élève a falsifié la sienne, en la faisant passer de 5,50/20 à 6,50/20. Etant dernier de sa
classe, H pensait que cela passerait inaperçu. L’élève reconnaît les faits. Après délibération, le conseil lui inflige
trois jours d’exclusion
Novembre 1967 – élève H (Tle A) – Fausses autorisations d’absence – L’élève est défendu par ses parents qui
produisent un certificat médical. Il assure être resté chez lui pendant les deux jours d’absence, sauf au moment où
il s’est rendu chez le médecin – L’élève prétend avoir prévenu ses parents, mais il rédige un second faux après. Il
semble que l’élève cherche à cacher quelque chose – Huit jours d’exclusion
Décembre 1967 – élève M (5ème
) – Signature d’une feuille de retenue – Carnet non signé - Geste dangereux pour
ses camarades - Avertissement du conseil de discipline
Décembre 1967 – élève A (Math’ Sup’) –possédait la clé d’un dortoir. Il a fabriqué, dit-il, cette clé au début de
l’année scolaire – Exclusion définitive
Trois jours d’exclusion pour les élèves ayant atteint au moins vingt heures de retenues
De manière générale, les élèves ayant atteint, depuis le début de l’année, au moins vingt heures de consignes sont
convoqués devant le conseil de discipline, qui leur inflige trois jours d’exclusion, sanction parfois complétée par
un avis préalable à l’exclusion définitive.
Vol de monnaie :
Décembre 1966 – élèves M et L (4ème) – M reconnaît avoir volé 4 F dans le vestiaire réservé à l’éducation
physique, après avoir fouillé dans différentes poches, afin de se procurer le complément d’argent nécessaire à
l’achat d’une carte des Jeunesses musicales de France. « J’avais assez ; je me suis en allé ! », affirme-t-il. D’après
lui, l’idée lui aurait été fournie par son camarade L, lequel assurait le guet à l’entrée du vestiaire.
Celui-ci est alors convoqué et entendu. Il reconnaît avoir fait le guet à l’entrée du vestiaire. Lorsque le proviseur
lui demande qui a eu l’idée du vol, il répond : « Tous les deux ensemble ». « Vous n’avez pas eu l’idée de lui dire
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que cela ne se faisait pas ? », demande M. Milelli, surveillant général. « Non, Monsieur ! », répond L. M. le
proviseur constate que cet élève s’est rendu complice d’un vol. Le conseil se prononce, à la majorité, pour un
blâme et trois jours d’exclusion pour les deux élèves.
Bousculade dans les couloirs :
Février 1968 – Dans un couloir de l’établissement, l’élève V (Agro), pris dans une bousculade, a renversé
brutalement l’élève M (6ème
) qui se tenait agrippé à ses jambes. Envoyé à l’infirmerie, il souffrait d’une luxation à
l’orteil gauche. Devant le conseil, V rappelle les faits : il a laissé tomber M, ne croyant pas lui avoir fait trop mal,
et est rentré dans sa classe. Il s’est rendu à l’infirmerie le lundi midi pour prendre des nouvelles. Par courrier,
Mme Guilbert, professeur de l’élève V, indique « dans le couloir de la salle S3, les élèves de 6ème
empêchent
souvent les « Agros » de passer. Mme Ménard, professeur au lycée, mère de l’élève accidenté, dans une lettre,
plaide pour l’élève. M. le proviseur fait remarquer que l’élève V n’a eu encore aucune punition cette année, et que
tous ses professeurs sont satisfaits de son travail et de sa conduite. Après délibération, l’élève V, ayant été
« maladroit moralement », se voit attribuer un dimanche de consigne.
Descentes de la rue Montesquieu à bicyclette :
Décembre 1965 – élève M (3ème M) – Pour la deuxième fois de l’année, descend la rue Montesquieu à bicyclette.
Est pourtant au courant du règlement, car il est élève du lycée depuis la 6ème. Totalise déjà 12h de retenue. A fait
un dimanche de consigne. Les résultats sont médiocres. Il déclare avoir agi « inconsciemment » - Blâme préalable
à l’exclusion définitive.
Composition du conseil de discipline dans les années soixante
Membres de droit : le proviseur ; le censeur ; l’intendant ; les surveillants généraux
Représentants des enseignants :
. en 1961-62 : MM. Cortet (philo.) ; Guyomard (math.) ; Mlle Magin (sc. naturelles); MM. Patillon (lettres);
Loubersac (éd. physique)
. en 1964-65 : MM. Berthelot (espagnol) ; Bonnieux (allemand) ; Bouzat (sc. physiques) ; Huet (lettres) ; Rivière
(ed. physique)
. en 1965-66 : MM. Baechler (hist-géo) ; Bouzeau (lettres) ; Léautez (math.) ; Reffay (sc. physiques) ; Ducrocq
(éd. physique) ;
. en 1966-67 : MM. Bonnieux (allemand) ; Bouzeau (lettres) ; Garnier (hist-géo) ; Reffay (sc. physiques)
Représentants des surveillants :
. en 1961-62 : M. Cottin ; Mme Feuvrier ; M. Gauthier
. en 1963-64 : MM. Fauvy, Jouanneau, Zénard
. en 1965-66 : MM. Étourneau ; Hervé
. en 1966-67 : MM. Allamand ; Fauvy ; Massé
Dans le prochain numéro, seront évoqués des « affaires » ayant entraîné des sanctions particulières.
Nous espérons que vous aurez pris intérêt à la lecture de ce numéro. Vous pourrez consulter le site d’archives géré par
André VIVET http://montesquieu.lemans.free.fr et contribuer à l’enrichir. Merci de nous faire parvenir informations,
contributions qui pourront être publiées, observations et suggestions. Tout courrier doit être adressé, pour la lettre, à Didier
BÉOUTIS, 11, rue Pierre Belon, 72000 LE MANS, [email protected] et, pour les archives et adhésions, à André
VIVET, 7, rue de Sicile, 72000 LE MANS, [email protected]. Prochaine lettre le 1er
mars.
BULLETIN D’ADHÉSION À L’ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DU LYCÉE « MONTESQUIEU » Nom : Prénom : Dates de présence au lycée : Adresse : Téléphone : Courriel : J’adhère à l’association des anciens élèves et règle ma cotisation : . étudiant et moins de 25 ans : 8 € ; membre actif : 15 € bienfaiteur : 75 €, associé : montant au choix Je fais un don de…… Signature : ………………….À adresser à M. VIVET, 7, rue de Sicile, 72000 LE MANS
Association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu, 1, rue Montesquieu, 72008 LE MANS Cedex 1
Président : Didier BÉOUTIS; Vice-Présidents : Claude JEAN et Jean LAMARE . secrétaire-archiviste : André VIVET; secrétaire-adjoint : Jean-Pierre ROUZÉ ; trésorier : François BARTHOMEUF
Directeur de la publication : Didier BÉOUTIS
http://montesquieu.lemans.free.fr/mailto:[email protected]:[email protected]