Asso'calypse Now !

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1 Ô ASSO’CALYPSE N w quand la presse jeune démonte les clichés...

description

Journal inter-rédactions réalisés par les journalistes jeunes du Rézo Ile-de-France le 3 février 2013 sur le thème des clichés sur les jeunes.

Transcript of Asso'calypse Now !

Page 1: Asso'calypse Now !

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Avec ou sans moyens, avec ou sans appui, mais toujours avec la rage et le plaisir de s’exprimer, les jeunes prennent la parole et créent des journaux dans leur collège, leur lycée, leur fac, leur quartier ou leur ville. Association nationale indépendante dirigée par des jeunes réunis pour défendre leur liberté d’expression, Jets d’encre apporte conseils et soutien aux rédactions, favorise leurs échanges via les événements et rencontres locales qu’elle met en place, et mène une réflexion déontologique avec son réseau autour de la Charte des journalistes jeunes et de la Carte de presse jeune qu’elle édite.

Jets d'encre anime en Ile-de-France et en Rhône-Alpes des Rézos de journaux jeunes et leur propose des formations, des rencontres avec des journalistes professionnels, des ateliers pour échanger et mutualiser leurs pratiques.

>> www.jetsdencre.asso.fr

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Ô

ASSO’CALYPSE

N w quand la presse jeune démonte les clichés...

Page 2: Asso'calypse Now !

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éditÔ sÔmmaire

Aujourd'hui, la parole est donnée aux jeunes. Ou plutôt, ils la prennent d'eux même.

« On est jeune mais respectueux ! » , « Les jeunes ont aussi l'esprit d'initiative ! »,

« Les jeunes ne s'amusent pas qu'avec de l'alcool ! », « La casse, c'est démodé, l'art

pour s' exprimer ! »...

C'est dans le cadre du trombinocliché organisé par l'ANACEJ, l'association

nationale des conseils d'enfants et de jeunes et de son collectif "Stop aux Clichés"

que ces affirmations sont sorties de la bouche des jeunes. Le constat est clair et

net : le travail, l'investissement, la niaque, et l'envie de s'en sortir des 12-25 ans

ne sont pas assez valorisés dans notre société. C'est pourquoi une rédaction

formée de jeunes journalistes lycéens venus de la région parisienne s'est

réunie. Nous nous sommes retrouvés autour d'une lutte contre les clichés

inscrite dans les valeurs de l'association Jets d'Encre.

Notre mission ? Écrire un journal en sept heures non-stop pour

tordre le cou aux clichés. Des préjugés qui reviennent trop souvent dans

la bouche des personnes qui jugent sans connaître la réalité des

jeunes. Comme s'ils avaient oubliés qu'ils ont eu notre âge (ou bien

qu'ils l'ont encore). En écrivant sur différents sujets allant de la

politique jusqu'à la culture en passant par les pommes : les

clichés de notre belle France sont décortiqués pour vous avec

l'œil des journalistes jeunes. Ainsi, nous explorerons un monde

où les jeunes sont soi-disant largués dans la politique et sans

perspectives d'avenir. Un monde où culture rime avec jeux

vidéos et où la malbouffe règne. Nous n'avons qu'une

chose à déclarer :

Par Johanna Lubin et Marie Picoche

Ô

Parole de jeune !

c'est F !

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CONCLUSION

Voilà. Nous avons consacré quatorze pages à vous montrer que les jeunes ne sont

pas QUE des gros clichés sur pattes comme peuvent nous le faire croire les médias.

Les jeunes peuvent s’intéresser à la politique, et ils prennent parti ! Contrairement

à ce que l'on pouvait penser en 1968, c'est-à-dire les jeunes à gauche et les vieux à

droite, aujourd’hui les avis sont beaucoup plus contrastés et réfléchis.

Les jeux vidéo n’abrutissent pas les jeunes, mais c’est un pan de leur culture.

Avec la violence croissante, l'opinion publique a fortement accusé les jeux-vidéos

d'être responsables d’entraîner la violence chez les jeunes. Or, ce sont certains

conflits et l'achat d'armes grandement facilité aux Etats Unis qui causent ces

tragédies, et non les jeux de guerre qui ont plus une place récréation pour certains.

Les jeunes se préoccupent de leur avenir. Pour les Terminales, le post-bac

est une des premières causes de stress. Ils doivent réfléchir à leur avenir, savoir

ce qu’ils veulent faire et prendre au plus vite une décision définitive pour la

poursuite de leurs études et de leur vie.

Les journaux lycéens sont importants, un espace d'expression pour une

jeunesse qui a tant à dire et à montrer, et sans censure, c'est encore mieux !

Les jeunes ne sont pas que des puits sans fond qui passent leur

semaine au Macdonald. Ils ne font pas que malbouffer, et ils savent comme

les vieux pourquoi se nourrir de façon équilibrée.

Les jeunes s’intéressent à la culture, mieux, ils se construisent leur

propre culture ! Ils lisent (pas que des BD) et sont les premiers à se rendre

au cinéma à chaque sortie de film (pas que des films d’ados). La culture

2.0 qui perce de plus en plus a trop souvent tendance à être oubliée, en

partie parce qu’elle est transportée en majorité par les jeunes.

Alors la prochaine fois que vous entendrez quelqu’un pester

contre ces petits branleurs de jeunes qui ne font rien de leurs journée,

vous pourrez lui répondre :

Ô

c'est F !

Par Johanna Lubin

Page 3: Asso'calypse Now !

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cliché 6 : LES JEUNES MALBOUFFENT

AL

IME

NT

AT

ION

SUPER...

OUI !!

WAAAA

MAIS… QU’EST-CE QU’IL NOUS ARRIVE !?

LA CAGETTE DES ÉTUDIANTS...

Le Lendemain...

MAIS ALORS… JE VAIS ÊTRE MANGÉE PAR UN JEUNE !? ON M’A TOUJOURS DIT QUE C’ÉTAIT IMPOSSIBLE ! QUE LES JEUNES NE MANGEAIENT QUE DES FRITES !!

.

Par Alice Beccegato et Luca Ungaro HEY TOUT LE MONDE ! ÇA VA CE MATIN ?

3

sÔmmaire

2 - EditÔ : LES JEUNES

SONT DES CLICHÉS !

4 - cliché 1 : LES JEUNES

N’AIMENT PAS LA POLITIQUE...

6 - cliché 2 : LES JEUNES

SE FOUTENT DE LEUR AVENIR...

8 - cliché 3 : LA PRESSE JEUNE

NE SERT A RIEN...

10 - cliché 4 :

LES JEUNES NE S’INTERESSENT

PAS A LA CULTURE

12 - cliché 5 : LES

JEUX VIDÉO ENTRAINENT LA VIOLENCE

CHEZ LES JEUNES

14-cliché 6 : LES JEUNES

MALBOUFENT

15- CONCLUSION

est une publication uni-

que de l’association Jets

d’encre, réalisée en direct

lors de la rencontre du

Rézo Ile-de-France du 3

février 2013 à Paris par

les journalistes jeunes du

Rézo.

Ont participé à ce numéro les journalistes

jeunes de KaBoom, Le p’tit Luther,

L’inébranlable et Actu Guimard.

Directeur de la publication : Edouard Daniel,

Président.

Rédacteur en chef : Johanna Lubin.

Rédaction : Marion Abecassis, Sé-kouba Bagayoko, Alice Beccega-to, Nathan Di Maria, Jonathan Hautel, Cadau Loveson, Johanna

Lubin, Perrine Marquesuzaa, Thi-bault Paté, Marie Picoche, Marion Quenot, Baptiste Sanchez, Luca Ulgaro.

Maquette et illustrations : Manon Quenot

et Baptiste Sanchez.

Tirage : 1000 exemplaires.

Imprimerie spéciale.

Ô

ASSO’CALYPSE

N w

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cliché 1 : LES JEUNES N’AIMENT PAS LA POLITIQUE…

Par Marion Quenot et Nathan DiMaria

PO

LIT

IQU

E

« Jeune ? Vous avez dit jeune ? Mais non les jeunes ne votent pas, c’est évident ! » Seulement voilà, il semblerait que cela soit légèrement erroné ! En effet, ce cliché ne concerne que 27% d’abstention-nistes. C’est ce que démontre tous les me-dias lycéens et étudiants en ayant traité la dernière campagne présidentielle.

Le lycée semble être un lieu propice au débat politique, tout particulièrement chez les ES, et également pour ceux qui veulent se faire entendre en écrivant dans leur journal.

Hormis les nombreux articles dans chacune des rédactions, le blog « 2012 est à vous » à réuni près de 150 blogueurs en l’espace de 9 mois.

Ce blog avait pour vocation d’être le porte-voix des coups de gueule et

des espérances des jeunes pour le prochain quinquennat présidentielle. Ce blog reste ouvert encore aujourd’hui, et vaut le détour !

Au premier tour des élections présidentielles de 2012, Marine Le Pen arrivait en tête des estimations de votes des 18-25 ans avec 26 %. Suivaient Hollande, Sarkozy et Mélenchon dans ce classement inattendu (les jeunes ont considérés comme tendance Gauche).

Politiquement correct ?

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>> Mais la réelle question n’est pas

là, et le jeu vidéo n’en est pas la source : aucune étude n’a montré de lien direct et concret entre la pratique de ces derniers et les comportements violents dans la réalité. Des troubles mentaux ainsi qu’une famille dans l’incapacité de les traiter à temps sont les véritables causes du problème. Le jeu vidéo n’est pas l’instigateur de ces troubles, il en est seulement le catalyseur. Et lorsque de tels soucis sont présents, vivre dans un pays où l’on a la possibilité d’acheter une arme à feu en moins d’une semaine permet le passage à l’acte. Il y a des individus déséquilibrés

partout, c’est un fait. Le problème est qu’aux Etats-Unis, ces personnes ont accès à l’armement légalement et pour relativement peu d’argent. Enfin, sachez que de nombreux jeux vidéo ne font pas l’apologie de la violence, bien au contraire. ICO ou Heavy Rain – pour ne citer qu’eux – content le parcours émotionnel du protagoniste et mettent la violence, quasi-inexistante, au service de la narration. Assassin’s Creed permet quand à lui d’aborder l’histoire d’une manière différente. Les personnes se limitant à l’aspect violent ne sauraient saisir le plein potentiel de cet art qu’est le jeu vidéo – au même titre que le cinéma. Et lorsque cet art est parfaitement exécuté, c’est un chef-d’œuvre qui nous est offert, à l’image de Journey, véritable conte des

temps modernes.

cliché 5 : LES JEUX VIDEO ENTRAÎNENT LA VIOLENCE CHEZ LES JEUNES

Par Thibault Paté

SO

CIE

TE

Si je vous dis qu’un geek n’est pas un no-life qui n’est lui-même pas un gamer qu’il ne faut surtout pas confondre avec un nerd, vous me prendrez sûrement pour un illuminé parlant un langage disparu depuis la nuit des temps – au meilleur des cas. C’est pourtant la pure véri-té (si, si, je vous le jure).

Quelques explications s’imposent pour clarifier tout cela. J’imagine que vous n’êtes pas sans savoir que la plupart des personnes jouant un tant soit peu aux jeux vidéo sont immédiatement qualifiées de « geek ». Eh bien l’emploi de ce mot est, la plupart du temps erroné. En effet, la définition première de « geek » est « passionné ». Or, une personne peut parfaitement être passionnée de science-fiction. Dès lors, le mot « geek » est adapté.

Il existe également des « sous-catégories ». Une personne passionnée de jeux vidéo sera appelée « gamer », alors qu’un « nolife » est un gamer poussant la prati-que des jeux vidéo à son paroxysme et étant dépourvu de vie sociale. Pour autant, l’emploi de ces mots ne convient pas à la dernière catégorie : les « nerds ». Ceux-ci sont solitaires, généralement considérés comme « intellos » et passionnés par des sujets liés aux sciences tels que les mathématiques ou la physique.

J’espère que vous comprenez désormais mon indignation lorsque j’entends des personnes dire que l’on est un geek lorsque l’on passe un peu de temps sur son téléphone ou que l’on surfe sur Facebook.

Trop de « geek » tue les geeks.

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cliché 5 : LES JEUX VIDEO ENTRAÎNENT LA VIOLENCE CHEZ LES JEUNES

Par Thibault Paté

SO

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Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase - trop - récurrente : « La vio-lence est la conséquence des jeux vidéo ». Et bien figurez-vous que, dernièrement, du simple stade d’accusation infondée, cette phrase est passée au statut de men-songe collectif savamment orchestré.

Suite aux différentes tueries ayant eu lieu aux Etats-Unis, la RNA (National Rifle Association) défendant le port d’armes à feu, a tenté de détourner les diverses accusations à son encontre vers le jeu vidéo, cible facile. Qualifiant son industrie de corrompue, corruptrice et impitoyable, l’accusant de produire des jeux vicieux et violents, la RNA avance l’argument de la conspiration discrète distillant de manière insinue son venin dans la tête des consommateurs. Or, vous le remarquerez, les blockbusters ne font pas vraiment dans la discrétion au

moment de faire leur promotion… Tout ce discours vise en réalité à se détourner des accusations pesant sur leur organisation.

Car oui, aux Etats-Unis, où un foyer sur trois possède une arme à feu, il est aisé de penser que les jeux vidéo sont la cause des massacres qui secouent le pays depuis plusieurs années. Par ailleurs, la plus grande tuerie qui a fait 38 victimes a eu lieu en 1927 alors que les jeux vidéo étaient loin d’exister, preuve – s’il en fallait – que ceux-ci ne sont pas à

l’origine de ces meurtres. >>

Pikachu et Mario sont des tueurs

Si je vous dis qu’un geek n’est pas un no-life qui n’est lui-même pas un gamer qu’il ne faut surtout pas confondre avec un nerd, vous me prendrez sûrement pour un illuminé parlant un langage disparu depuis la nuit des temps – au meilleur des cas. C’est pourtant la pure véri-té (si, si, je vous le jure).

Quelques explications s’imposent pour clarifier tout cela. J’imagine que vous n’êtes pas sans savoir que la plupart des personnes jouant un tant soit peu aux jeux vidéo sont immédiatement qualifiées de « geek ». Eh bien l’emploi de ce mot est, la plupart du temps erroné. En effet, la définition première de « geek » est « passionné ». Or, une personne peut parfaitement être passionnée de science-fiction. Dès lors, le mot « geek » est adapté.

Il existe également des « sous-catégories ». Une personne passionnée de jeux vidéo sera appelée « gamer », alors qu’un « nolife » est un gamer poussant la prati-que des jeux vidéo à son paroxysme et étant dépourvu de vie sociale. Pour autant, l’emploi de ces mots ne convient pas à la dernière catégorie : les « nerds ». Ceux-ci sont solitaires, généralement considérés comme « intellos » et passionnés par des sujets liés aux sciences tels que les mathématiques ou la physique.

J’espère que vous comprenez désormais mon indignation lorsque j’entends des personnes dire que l’on est un geek lorsque l’on passe un peu de temps sur son téléphone ou que l’on surfe sur Facebook.

Trop de « geek » tue les geeks.

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cliché 1 : LES JEUNES N’AIMENT PAS LA POLITIQUE…

Par Marion Quenot et Nathan DiMaria

PO

LIT

IQU

E

De plus,

les jeunes montrent également leurs engagements sur le terrain, notamment aux côtés de partis politiques, qui comp-tent des associations militantes comme le mouvement des Jeunes Socialistes (pour le PS) et les Jeunes Populaires (pour l’UMP), ou d’ONG. C’est le cas de Narjes 17 ans et jeune ambassadrice de l’Unicef : « Je souhaitais être bénévole, mais je n’avais pas 18 ans. Je suis allé sur leur site et je les ai contac-té. Je voulais mettre mon temps libre à profit en défendant une cause qui me tient à cœur »

« Les jeunes sont tous socialistes »… EH BEN NON ! Le temps de Mitterrand est révolu… Ce que nos

parents n’ont pas compris puisque les jeunes sont catalogués de pro-PS, alors qu’en réalité, ils votent majoritairement bleu marine (dédiabolisation oblige) ! D’après un sondage, 18% des jeunes ont donné leur premier bulletin au FN.

Les causes sont diverses, mais il est certain que la principale est la terrible, l’effroyable, l’exécrable… CRISE !! Cela concerne en premier l’extrême droite et en moindre mesure le PCF, chez qui on remarque une forte progression en terme de suffrages.

En témoignent les blogueurs de « 2012 est à vous » qui se souviennent de la réaction des frontistes, qui, au nom de la liberté d’expression, polluaient leurs articles, ne soutenant aucun parti en parti-culier, par des commentaires prosélytes

(envers cette chère Marine), sans nul doute par leur incapaci-té de pondre un article eux-mêmes !

A noter une étonnante disparité dans le milieu étudiant p u i s q u e S a r k o z y l’emportait dans les grandes écoles, les classes prépa, et les facs de médecine, tandis que son rival socialiste l’emportait lui dans les autres filaires...

Politiquement correct ?

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Par Luca Ulgaro et Marion Abecassis

Quant aux ‘’journées des Zanciens’’

dans les lycées (pour les plus longs à la

détente, des anciens du lycée se

retrouvent et expliquent leur formation

pour nos jeunes lycéens) … Ouh là là … Ça

grouille de lycéens enthousiasmés et

désireux de trouver leur voie ! Il n’est pas

rare d’entendre des étudiants dire « Cette

fac-là est géniale », « C’est tellement enrichis-

sant ! » (Bon ok, l’inverse est vrai aussi…). À

croire qu’ils préfèrent aider leur prochain que

réviser leurs cours …

cliché 2 : LES JEUNES SE FOUTENT DE LEUR AVENIR...

OR

IEN

TA

TIO

N

Il paraît que les jeunes ne s’intéressent pas à leur avenir ? Il paraît qu’ils sont blasés ? Et bien c’est pas si simple que ça...

Effectivement, il n’y a jamais eu autant d’organisations et de salons pour

l’orientation, toujours plus actifs depuis quelques années. Les jeunes cherchent de plus

en plus à trouver des formations pour s’intégrer dans le marché du travail,

malgré la précarité actuelle de l’em-

ploi. La preuve, les salons APB

sont pleins, l’Etudiant cartonne,

les conseillères d’orientations se

multiplient, les forums pullulent !

APB, par exemple – le meilleur ami des terminales ! – est un site où les futurs étudiants doivent s’inscrire pour choisir leurs études supérieures… Même s’ils y rencontrent quelques difficultés comme pour l’inscription, à cause des nombreux bugs. Vu le nombre d’heures que les élèves passent à rentrer leurs bulletins, à ordonner les 36 vœux, à remplir les dossiers papiers et à faire des lettres de motivations, on peut voir qu’ils ne prennent pas cela à la légère. Stratégie et prise de tête sont de mise. Ils font aussi des salons ! Dingue, il y a du monde ! En effet les salons APB sont pleins à cra-quer de jeunes motivés pour trouver une forma-tion, de conseillères d’orientation soucieuses d’in-former de n’importe quelle manière leur lectorat, de présentateurs d’écoles, facs et prépas, de pro-fessionnels désireux d’assurer la continuité de leurs corps de métier.

Et l’Etudiant dans tout cela ? Sous ses multiples rôles, il attire toujours plus de

monde et en particulier de jeunes. En effet l’Etudiant organise des projets pour motiver

nos jeunes (‘’2012 est à vous’’…), publie des journaux, des dépêches avec des interviews

et des renseignements sur les différentes formations.

Son site, très bien organisé et très diversifié, offre aux jeunes l’opportunité de

trouver de nombreuses informations pour trouver leur vocation.

De plus, ces nombreux salons, très informatifs, et très sympathiques, et de discus-

sions Twitter permettent de donner d’autres opportunités à ces jeunes toujours plus

nombreux et assoiffés d’informations.

« Conjuguez-moi « perdu » au futur, s’il-vous-plaît »

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Les 12-24 ans s’intéressent moins à la culture que les autres générations. Après la lecture des 32 pages

de l’enquête « Approche généra-tionnelle des pratiques culturelles et médiatiques » publiée dans Culture perspective (*bâillement*), je peux vous l’affirmer : c’est un peu VRAI, un peu FAUX. Analysons quelques résultats marquants. Pour la sortie « ciné » du mercredi, les 15-24 ans sont sans conteste les numéros 1 avec 54 % de réponses positives. Ce résultat va de manière décroissante en fonction de l’âge. Pour les sorties au théâtre, figurez-vous que les résultats sont étonnants. 16 % des 15-24 ans se laissent tenter par une bonne pièce. Les 55-64 ans sont les plus grands adeptes de théâtre, mais avec seulement 18%.

La différence n’est pas si énorme, n’est-ce pas ? Concernant la musique classique et l’écoute de la radio, les jeunes répondent moins présents, tout comme pour les heures passées devant la télévision. En effet, 32 % des 12-24 ans regardent la télé quand 62 % des 65-74 ans le font... Qui a dit que les jeunes ne décrochaient jamais de leur écran ?

La culture coûte plus cher en province qu’à Paris. Faisons une petite expérience. Monsieur A et Monsieur B veulent aller voir un concert de C2C. Monsieur A habite en province à Bayonne (64) et Monsieur B

habite Paris. Combien paieront-ils pour voir ce concert ? Le 21 février, C2C joue au Zénith de Toulouse. Avec le prix du transport en voiture aller-retour (53,00 €) et celui du billet (29,80 €), A dépensera 82,80 €. Le 1er mars, C2C joue au Zénith de Paris. Avec deux tickets de métro à 1,70 € et une entrée à 34 €, B paie-ra 37,40 €. Il est donc plus difficile d’accéder à la culture en province qu’à Paris car les infrastructures sont moins nombreuses et le déplacement plus cher. Mais ce n’est qu’une expérience à tester vous-même...

L’Etat ne fait pas grand-chose pour améliorer la situation.

La jeunesse est un des axes de la

politique de François Hollande, et il a

annoncé en juillet dernier la prépara-

tion d'une loi pour promou-

voir le développe-ment culturel et

démocratiser ainsi la culture.

Toutefois, les questions des moyens restent à déterminer. Avec une baisse de 4,3 % du budget du Ministère de la Culture, c’est un sacré numéro de funambule que va devoir opérer Aurélie Filippetti et le gouvernement...

cliché 4 : LES JEUNES NE S’INTERESSENT PAS A LA CULTURE

Par Jonathan Hautel et Baptiste Sanchez

CU

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Tous les jeunes ont les mêmes pratiques culturelles.

L’homogénéité des jeunes face à la culture reste un mythe. Ces différences

de comportement s’expliquent par trois raisons que Sylvie Octobre nomme les «lignes de fracture intra-générationnelles ». La première division provient des diffé-rentes tranches d’âge qu’inclut la « jeunesse ». Dans son sondage, on peut observer que les 10-14 ans se caractérisent par un fort attrait pour la lecture de livres, la pratique artistique ama-teur et la fréquentation des bibliothèques. À l’inverse, la fréquentation des lieux de patri-moine et/ou des lieux de spectacle reste faible.

Concernant les 15-19 ans, ils sont nombreux à lire la presse, pour compenser la baisse globale de lecture de romans. Le sport et le cinéma font également partie de leurs activités culturelles favorites. Les 20-24 ans, eux, manifestent un regain d’intérêt pour la lecture de livres, l’écoute de la radio et pour les visites des lieux de patrimoine aux détriments d’une pratique artistiques amateurs. Seule la télévision reste constante, quelque soit l’âge.

La culture des jeunes se focalise sur Internet.

Un peu. « Un jeune passe 80 heures par an à discuter avec

sa famille, 800 heures à l'école et 1 500 heures devant un écran » selon un rapport du Sénat. Mais vous l’avez vu, ils ne font pas que ça.

La culture, c’est un truc de riches.

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Au-delà des nombreu-

ses soirées gratuites, un tas d’offres à l’atten-tion des jeunes per-mettent de profiter

d’événements culturels à prix réduits. Pour 10 €, il est possible d’entrer à l’Opéra de Paris. C’est aussi cher

qu’un Mc Do mais plus rassa-siant intellectuel-

lement. Les cartes UGC Illimitées

pour 20,08 € par mois sont aussi une belle

aubaine pour s’adonner aux joies du 7e Art.

cliché 4 : LES JEUNES NE S’INTERESSENT PAS A LA CULTURE

Par Jonathan Hautel et Baptiste Sanchez

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Alors oui, nous sommes la génération Internet, oui on passe un certain temps en ligne, oui on voit moins de groupes de jeunes que de couples de retraités, oui la tendance est plus Avengers que Dansons sous la pluie, plus Harry Potter que Germinal, plus Eminem que Frank Sinatra… Mais ce n’est pas parce que les jeunes ne s’intéressent pas à la même culture que leurs ainés que ça ne les intéresse pas du tout, si ?

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Par Luca Ulgaro et Marion Abecassis Vous l’aurez compris, c’est un peu le désespoir au niveau des perspectives d’avenir chez les jeunes… Alors on propose une mesure concrète, et pas si con : remplaçons les conseillères d’orientation par des concerts d’orientation, comme ça, quitte à être dans le noir et en avoir plein les oreilles, autant que ce soit en

musique, non ?...

Quant aux ‘’journées des Zanciens’’

dans les lycées (pour les plus longs à la

détente, des anciens du lycée se

retrouvent et expliquent leur formation

pour nos jeunes lycéens) … Ouh là là … Ça

grouille de lycéens enthousiasmés et

désireux de trouver leur voie ! Il n’est pas

rare d’entendre des étudiants dire « Cette

fac-là est géniale », « C’est tellement enrichis-

sant ! » (Bon ok, l’inverse est vrai aussi…). À

croire qu’ils préfèrent aider leur prochain que

réviser leurs cours …

cliché 2 : LES JEUNES SE FOUTENT DE LEUR AVENIR...

OR

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TA

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N

Et l’Etudiant dans tout cela ? Sous ses multiples rôles, il attire toujours plus de

monde et en particulier de jeunes. En effet l’Etudiant organise des projets pour motiver

nos jeunes (‘’2012 est à vous’’…), publie des journaux, des dépêches avec des interviews

et des renseignements sur les différentes formations.

Son site, très bien organisé et très diversifié, offre aux jeunes l’opportunité de

trouver de nombreuses informations pour trouver leur vocation.

De plus, ces nombreux salons, très informatifs, et très sympathiques, et de discus-

sions Twitter permettent de donner d’autres opportunités à ces jeunes toujours plus

nombreux et assoiffés d’informations.

Et si il n’y avait que ça… Même avec la meilleure aide du monde, des centaines de services et une certitude d’être pris dans telle école, on ne joue pas simplement une trois ou quatre années de notre vie… mais toute notre vie. Durant l’année de Terminale nous est posé ce problème crucial : qu’est ce que tu veux faire du reste de ton existence ? Attention à ta réponse, elle est définitive… Choisir, choisir, facile à dire. Chacun est d’accord pour dire que le lycée n’est pas une période facile au niveau moral, alors est-ce vraiment la peine d’en rajouter une couche avec ça ? Si je prends cette décision, je devrais faire une croix sur celle-ci… Et si je n’étais pas pris ? Et si ça ne me menait à rien ? Et si ce n’était tout simplement pas ce que je veux faire… Voilà en partie pourquoi on dit que « le jeune » s’en fout de son futur… peut- être est-il juste blasé, blasé par cet avenir incertain et obscur... Et si proche...

Ce sont donc autant d’initiatives que nous pouvons

prendre, pour ne pas nous retrouver au chômage ! Peut-être

faudrait-il arrêter de dire qu’on ne se préoccupe pas de notre avenir, d’autant que certains

sont extrêmement stressés par leur orientation, leurs

examens… même si on préfèrerait réviser notre bac

plutôt que passer nos soirées à remplir APB !

Nous qui avons la réputation d’être si

blasés et démotivés… Et bien non ! Pas quand il

s’agit de notre avenir.

Page 8: Asso'calypse Now !

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Le journal lycéen est un

moyen et un espace pour les

lycéens de pouvoir s’exprimer,

développer et soutenir

leurs idées et leurs

projets. Un must pour se

réunir, pour débattre,

discuter entre nous des problèmes de

notre bahut afin d’apporter des solutions.

Mais ce n’est pas que ça !

Le journal lycéen est aussi un

moyen de communication et de dénoncia-

tion. Pour s'exprimer librement sans que

l'on parle en notre nom. Car en général, la

presse parle des jeunes de façon générale

et a tendance à leur prêter des paroles

inexactes. Parce qu’il n'y a pas de meilleur

moyen d'apprendre et de participer à la

vie sociale qu'en travaillant

directement sur ses idées et sur

les moyens de les exprimer.

Parce qu'écrire un journal

est une force importante, un bon

moyen de défendre nos droits.

Parce que c’ est une expérience

humaine, de réflexion et de

partage, qui permet de faire

évoluer ses opinions et de les

consolider. Un journal prépare

aussi les jeunes lycéens à s'insérer

et s'intégrer dans la société afin

d’élargir leur vision du monde.

Comme on nous le répète depuis

un moment déjà, la Démocratie est

un pouvoir du peuple par le peuple

et pour le peuple, et de

ce fait, nous, les jeunes,

l'avenir du pays et du

monde en général, devons

commencer dès maintenant à nous

donner les moyens de partager avec nos

ainés, leur faire connaître nos ambitions,

nos intrigues et nos souhaits.

Un journal lycéen, c’est aussi un

outil pour les jeunes qui ne sont pas assez

écoutés dans leur entourage de parler de

leur regard différent sur la société. Un

atout pour nous de prouver que la

génération SMS sait encore écrire

correctement en français, rappeler que

les jeunes se sentent concernés par

l’actualité, qu'ils sont au courant et actifs,

avec un avis aussi structuré que certains

adultes - voir plus parfois...

Être jeune n'est pas synonyme

d'inconscience et

d'incompétence. Être jeune,

c’est pouvoir développer

son esprit critique sur la

société, qu’on le croit

prêt ou non...

cliché 3 : LA PRESSE JEUNE NE SERT A RIEN...

Par Cadau Loveson et Sékouba Bagayoko

JOU

RN

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Alice : En fait, ça apprend à s'intéresser à d'autres choses, ça divertit les lycéens pendant les cours et ça peut leur apporter de l'info et de l'humour.

Mais si on veut connaitre le vrai pourquoi du comment, la véritable raison du désir de communiquer et d’informer qu’on peut ressentir, le meilleur moyen est encore de demander leur avis aux principaux intéressés, non ?

cliché 3 : LA PRESSE JEUNE NE SERT A RIEN...

Par Cadau Loveson et Sékouba Bagayoko

JOU

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Marie : Si on s'ennuie au lycée, c'est un bon moyen de s'occuper car on touche à tout, on se forme humainement et ça change notre perception des choses.

Nathan : C'est un moyen de se différencier, de s'ouvrir et d'avoir une vie sociale riche !

Marion : C'est une super expérience !

L'occasion de parler de ce qui nous intéresse. Et puis ça

prouve qu'on est un peu fou et

suicidaire, mais c'est drôle !

Luca : C'est un bon moyen pour s'exprimer de la bonne manière, sans

manifestation et voitures brûlées.

Marion : On peut s'exprimer, se former intellectuellement,

humainement.. Faire des rencontres. Et puis c'est cool !

Jonathan : C'est une manière de s'impliquer, de prendre par à la vie du lycée, de l'animer...

C'est aussi un moyen d'utiliser son droit d'expression et de participer au débat, dans un

univers moins touché par les tabous et plus libre que la presse nationale.

Baptiste : Au lecteur ça apporte une

approche différente de l'information, une vision jeune.

Pour le journaliste, c'est une ouverture

d'esprit et un regard différent sur la société.

Johanna : C'est une véritable tribune pour s'exprimer, une des seuls qui soit vraiment ouverte aux jeunes.

Page 9: Asso'calypse Now !

8

Le journal lycéen est un

moyen et un espace pour les

lycéens de pouvoir s’exprimer,

développer et soutenir

leurs idées et leurs

projets. Un must pour se

réunir, pour débattre,

discuter entre nous des problèmes de

notre bahut afin d’apporter des solutions.

Mais ce n’est pas que ça !

Le journal lycéen est aussi un

moyen de communication et de dénoncia-

tion. Pour s'exprimer librement sans que

l'on parle en notre nom. Car en général, la

presse parle des jeunes de façon générale

et a tendance à leur prêter des paroles

inexactes. Parce qu’il n'y a pas de meilleur

moyen d'apprendre et de participer à la

vie sociale qu'en travaillant

directement sur ses idées et sur

les moyens de les exprimer.

Parce qu'écrire un journal

est une force importante, un bon

moyen de défendre nos droits.

Parce que c’ est une expérience

humaine, de réflexion et de

partage, qui permet de faire

évoluer ses opinions et de les

consolider. Un journal prépare

aussi les jeunes lycéens à s'insérer

et s'intégrer dans la société afin

d’élargir leur vision du monde.

Comme on nous le répète depuis

un moment déjà, la Démocratie est

un pouvoir du peuple par le peuple

et pour le peuple, et de

ce fait, nous, les jeunes,

l'avenir du pays et du

monde en général, devons

commencer dès maintenant à nous

donner les moyens de partager avec nos

ainés, leur faire connaître nos ambitions,

nos intrigues et nos souhaits.

Un journal lycéen, c’est aussi un

outil pour les jeunes qui ne sont pas assez

écoutés dans leur entourage de parler de

leur regard différent sur la société. Un

atout pour nous de prouver que la

génération SMS sait encore écrire

correctement en français, rappeler que

les jeunes se sentent concernés par

l’actualité, qu'ils sont au courant et actifs,

avec un avis aussi structuré que certains

adultes - voir plus parfois...

Être jeune n'est pas synonyme

d'inconscience et

d'incompétence. Être jeune,

c’est pouvoir développer

son esprit critique sur la

société, qu’on le croit

prêt ou non...

cliché 3 : LA PRESSE JEUNE NE SERT A RIEN...

Par Cadau Loveson et Sékouba Bagayoko

JOU

RN

AU

X

JEU

NE

S

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Alice : En fait, ça apprend à s'intéresser à d'autres choses, ça divertit les lycéens pendant les cours et ça peut leur apporter de l'info et de l'humour.

Mais si on veut connaitre le vrai pourquoi du comment, la véritable raison du désir de communiquer et d’informer qu’on peut ressentir, le meilleur moyen est encore de demander leur avis aux principaux intéressés, non ?

cliché 3 : LA PRESSE JEUNE NE SERT A RIEN...

Par Cadau Loveson et Sékouba Bagayoko

JOU

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JEU

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Marie : Si on s'ennuie au lycée, c'est un bon moyen de s'occuper car on touche à tout, on se forme humainement et ça change notre perception des choses.

Nathan : C'est un moyen de se différencier, de s'ouvrir et d'avoir une vie sociale riche !

Marion : C'est une super expérience !

L'occasion de parler de ce qui nous intéresse. Et puis ça

prouve qu'on est un peu fou et

suicidaire, mais c'est drôle !

Luca : C'est un bon moyen pour s'exprimer de la bonne manière, sans

manifestation et voitures brûlées.

Marion : On peut s'exprimer, se former intellectuellement,

humainement.. Faire des rencontres. Et puis c'est cool !

Jonathan : C'est une manière de s'impliquer, de prendre par à la vie du lycée, de l'animer...

C'est aussi un moyen d'utiliser son droit d'expression et de participer au débat, dans un

univers moins touché par les tabous et plus libre que la presse nationale.

Baptiste : Au lecteur ça apporte une

approche différente de l'information, une vision jeune.

Pour le journaliste, c'est une ouverture

d'esprit et un regard différent sur la société.

Johanna : C'est une véritable tribune pour s'exprimer, une des seuls qui soit vraiment ouverte aux jeunes.

Page 10: Asso'calypse Now !

10

Tous les jeunes ont les mêmes pratiques culturelles.

L’homogénéité des jeunes face à la culture reste un mythe. Ces différences

de comportement s’expliquent par trois raisons que Sylvie Octobre nomme les «lignes de fracture intra-générationnelles ». La première division provient des diffé-rentes tranches d’âge qu’inclut la « jeunesse ». Dans son sondage, on peut observer que les 10-14 ans se caractérisent par un fort attrait pour la lecture de livres, la pratique artistique ama-teur et la fréquentation des bibliothèques. À l’inverse, la fréquentation des lieux de patri-moine et/ou des lieux de spectacle reste faible.

Concernant les 15-19 ans, ils sont nombreux à lire la presse, pour compenser la baisse globale de lecture de romans. Le sport et le cinéma font également partie de leurs activités culturelles favorites. Les 20-24 ans, eux, manifestent un regain d’intérêt pour la lecture de livres, l’écoute de la radio et pour les visites des lieux de patrimoine aux détriments d’une pratique artistiques amateurs. Seule la télévision reste constante, quelque soit l’âge.

La culture des jeunes se focalise sur Internet.

Un peu. « Un jeune passe 80 heures par an à discuter avec

sa famille, 800 heures à l'école et 1 500 heures devant un écran » selon un rapport du Sénat. Mais vous l’avez vu, ils ne font pas que ça.

La culture, c’est un truc de riches.

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Au-delà des nombreu-

ses soirées gratuites, un tas d’offres à l’atten-tion des jeunes per-mettent de profiter

d’événements culturels à prix réduits. Pour 10 €, il est possible d’entrer à l’Opéra de Paris. C’est aussi cher

qu’un Mc Do mais plus rassa-siant intellectuel-

lement. Les cartes UGC Illimitées

pour 20,08 € par mois sont aussi une belle

aubaine pour s’adonner aux joies du 7e Art.

cliché 4 : LES JEUNES NE S’INTERESSENT PAS A LA CULTURE

Par Jonathan Hautel et Baptiste Sanchez

CU

LT

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E

Alors oui, nous sommes la génération Internet, oui on passe un certain temps en ligne, oui on voit moins de groupes de jeunes que de couples de retraités, oui la tendance est plus Avengers que Dansons sous la pluie, plus Harry Potter que Germinal, plus Eminem que Frank Sinatra… Mais ce n’est pas parce que les jeunes ne s’intéressent pas à la même culture que leurs ainés que ça ne les intéresse pas du tout, si ?

7

Par Luca Ulgaro et Marion Abecassis Vous l’aurez compris, c’est un peu le désespoir au niveau des perspectives d’avenir chez les jeunes… Alors on propose une mesure concrète, et pas si con : remplaçons les conseillères d’orientation par des concerts d’orientation, comme ça, quitte à être dans le noir et en avoir plein les oreilles, autant que ce soit en

musique, non ?...

Quant aux ‘’journées des Zanciens’’

dans les lycées (pour les plus longs à la

détente, des anciens du lycée se

retrouvent et expliquent leur formation

pour nos jeunes lycéens) … Ouh là là … Ça

grouille de lycéens enthousiasmés et

désireux de trouver leur voie ! Il n’est pas

rare d’entendre des étudiants dire « Cette

fac-là est géniale », « C’est tellement enrichis-

sant ! » (Bon ok, l’inverse est vrai aussi…). À

croire qu’ils préfèrent aider leur prochain que

réviser leurs cours …

cliché 2 : LES JEUNES SE FOUTENT DE LEUR AVENIR...

OR

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TA

TIO

N

Et l’Etudiant dans tout cela ? Sous ses multiples rôles, il attire toujours plus de

monde et en particulier de jeunes. En effet l’Etudiant organise des projets pour motiver

nos jeunes (‘’2012 est à vous’’…), publie des journaux, des dépêches avec des interviews

et des renseignements sur les différentes formations.

Son site, très bien organisé et très diversifié, offre aux jeunes l’opportunité de

trouver de nombreuses informations pour trouver leur vocation.

De plus, ces nombreux salons, très informatifs, et très sympathiques, et de discus-

sions Twitter permettent de donner d’autres opportunités à ces jeunes toujours plus

nombreux et assoiffés d’informations.

Et si il n’y avait que ça… Même avec la meilleure aide du monde, des centaines de services et une certitude d’être pris dans telle école, on ne joue pas simplement une trois ou quatre années de notre vie… mais toute notre vie. Durant l’année de Terminale nous est posé ce problème crucial : qu’est ce que tu veux faire du reste de ton existence ? Attention à ta réponse, elle est définitive… Choisir, choisir, facile à dire. Chacun est d’accord pour dire que le lycée n’est pas une période facile au niveau moral, alors est-ce vraiment la peine d’en rajouter une couche avec ça ? Si je prends cette décision, je devrais faire une croix sur celle-ci… Et si je n’étais pas pris ? Et si ça ne me menait à rien ? Et si ce n’était tout simplement pas ce que je veux faire… Voilà en partie pourquoi on dit que « le jeune » s’en fout de son futur… peut- être est-il juste blasé, blasé par cet avenir incertain et obscur... Et si proche...

Ce sont donc autant d’initiatives que nous pouvons

prendre, pour ne pas nous retrouver au chômage ! Peut-être

faudrait-il arrêter de dire qu’on ne se préoccupe pas de notre avenir, d’autant que certains

sont extrêmement stressés par leur orientation, leurs

examens… même si on préfèrerait réviser notre bac

plutôt que passer nos soirées à remplir APB !

Nous qui avons la réputation d’être si

blasés et démotivés… Et bien non ! Pas quand il

s’agit de notre avenir.

Page 11: Asso'calypse Now !

6

Par Luca Ulgaro et Marion Abecassis

Quant aux ‘’journées des Zanciens’’

dans les lycées (pour les plus longs à la

détente, des anciens du lycée se

retrouvent et expliquent leur formation

pour nos jeunes lycéens) … Ouh là là … Ça

grouille de lycéens enthousiasmés et

désireux de trouver leur voie ! Il n’est pas

rare d’entendre des étudiants dire « Cette

fac-là est géniale », « C’est tellement enrichis-

sant ! » (Bon ok, l’inverse est vrai aussi…). À

croire qu’ils préfèrent aider leur prochain que

réviser leurs cours …

cliché 2 : LES JEUNES SE FOUTENT DE LEUR AVENIR...

OR

IEN

TA

TIO

N

Il paraît que les jeunes ne s’intéressent pas à leur avenir ? Il paraît qu’ils sont blasés ? Et bien c’est pas si simple que ça...

Effectivement, il n’y a jamais eu autant d’organisations et de salons pour

l’orientation, toujours plus actifs depuis quelques années. Les jeunes cherchent de plus

en plus à trouver des formations pour s’intégrer dans le marché du travail,

malgré la précarité actuelle de l’em-

ploi. La preuve, les salons APB

sont pleins, l’Etudiant cartonne,

les conseillères d’orientations se

multiplient, les forums pullulent !

APB, par exemple – le meilleur ami des terminales ! – est un site où les futurs étudiants doivent s’inscrire pour choisir leurs études supérieures… Même s’ils y rencontrent quelques difficultés comme pour l’inscription, à cause des nombreux bugs. Vu le nombre d’heures que les élèves passent à rentrer leurs bulletins, à ordonner les 36 vœux, à remplir les dossiers papiers et à faire des lettres de motivations, on peut voir qu’ils ne prennent pas cela à la légère. Stratégie et prise de tête sont de mise. Ils font aussi des salons ! Dingue, il y a du monde ! En effet les salons APB sont pleins à cra-quer de jeunes motivés pour trouver une forma-tion, de conseillères d’orientation soucieuses d’in-former de n’importe quelle manière leur lectorat, de présentateurs d’écoles, facs et prépas, de pro-fessionnels désireux d’assurer la continuité de leurs corps de métier.

Et l’Etudiant dans tout cela ? Sous ses multiples rôles, il attire toujours plus de

monde et en particulier de jeunes. En effet l’Etudiant organise des projets pour motiver

nos jeunes (‘’2012 est à vous’’…), publie des journaux, des dépêches avec des interviews

et des renseignements sur les différentes formations.

Son site, très bien organisé et très diversifié, offre aux jeunes l’opportunité de

trouver de nombreuses informations pour trouver leur vocation.

De plus, ces nombreux salons, très informatifs, et très sympathiques, et de discus-

sions Twitter permettent de donner d’autres opportunités à ces jeunes toujours plus

nombreux et assoiffés d’informations.

« Conjuguez-moi « perdu » au futur, s’il-vous-plaît »

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Les 12-24 ans s’intéressent moins à la culture que les autres générations. Après la lecture des 32 pages

de l’enquête « Approche généra-tionnelle des pratiques culturelles et médiatiques » publiée dans Culture perspective (*bâillement*), je peux vous l’affirmer : c’est un peu VRAI, un peu FAUX. Analysons quelques résultats marquants. Pour la sortie « ciné » du mercredi, les 15-24 ans sont sans conteste les numéros 1 avec 54 % de réponses positives. Ce résultat va de manière décroissante en fonction de l’âge. Pour les sorties au théâtre, figurez-vous que les résultats sont étonnants. 16 % des 15-24 ans se laissent tenter par une bonne pièce. Les 55-64 ans sont les plus grands adeptes de théâtre, mais avec seulement 18%.

La différence n’est pas si énorme, n’est-ce pas ? Concernant la musique classique et l’écoute de la radio, les jeunes répondent moins présents, tout comme pour les heures passées devant la télévision. En effet, 32 % des 12-24 ans regardent la télé quand 62 % des 65-74 ans le font... Qui a dit que les jeunes ne décrochaient jamais de leur écran ?

La culture coûte plus cher en province qu’à Paris. Faisons une petite expérience. Monsieur A et Monsieur B veulent aller voir un concert de C2C. Monsieur A habite en province à Bayonne (64) et Monsieur B

habite Paris. Combien paieront-ils pour voir ce concert ? Le 21 février, C2C joue au Zénith de Toulouse. Avec le prix du transport en voiture aller-retour (53,00 €) et celui du billet (29,80 €), A dépensera 82,80 €. Le 1er mars, C2C joue au Zénith de Paris. Avec deux tickets de métro à 1,70 € et une entrée à 34 €, B paie-ra 37,40 €. Il est donc plus difficile d’accéder à la culture en province qu’à Paris car les infrastructures sont moins nombreuses et le déplacement plus cher. Mais ce n’est qu’une expérience à tester vous-même...

L’Etat ne fait pas grand-chose pour améliorer la situation.

La jeunesse est un des axes de la

politique de François Hollande, et il a

annoncé en juillet dernier la prépara-

tion d'une loi pour promou-

voir le développe-ment culturel et

démocratiser ainsi la culture.

Toutefois, les questions des moyens restent à déterminer. Avec une baisse de 4,3 % du budget du Ministère de la Culture, c’est un sacré numéro de funambule que va devoir opérer Aurélie Filippetti et le gouvernement...

cliché 4 : LES JEUNES NE S’INTERESSENT PAS A LA CULTURE

Par Jonathan Hautel et Baptiste Sanchez

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Page 12: Asso'calypse Now !

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cliché 5 : LES JEUX VIDEO ENTRAÎNENT LA VIOLENCE CHEZ LES JEUNES

Par Thibault Paté

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Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase - trop - récurrente : « La vio-lence est la conséquence des jeux vidéo ». Et bien figurez-vous que, dernièrement, du simple stade d’accusation infondée, cette phrase est passée au statut de men-songe collectif savamment orchestré.

Suite aux différentes tueries ayant eu lieu aux Etats-Unis, la RNA (National Rifle Association) défendant le port d’armes à feu, a tenté de détourner les diverses accusations à son encontre vers le jeu vidéo, cible facile. Qualifiant son industrie de corrompue, corruptrice et impitoyable, l’accusant de produire des jeux vicieux et violents, la RNA avance l’argument de la conspiration discrète distillant de manière insinue son venin dans la tête des consommateurs. Or, vous le remarquerez, les blockbusters ne font pas vraiment dans la discrétion au

moment de faire leur promotion… Tout ce discours vise en réalité à se détourner des accusations pesant sur leur organisation.

Car oui, aux Etats-Unis, où un foyer sur trois possède une arme à feu, il est aisé de penser que les jeux vidéo sont la cause des massacres qui secouent le pays depuis plusieurs années. Par ailleurs, la plus grande tuerie qui a fait 38 victimes a eu lieu en 1927 alors que les jeux vidéo étaient loin d’exister, preuve – s’il en fallait – que ceux-ci ne sont pas à

l’origine de ces meurtres. >>

Pikachu et Mario sont des tueurs

Si je vous dis qu’un geek n’est pas un no-life qui n’est lui-même pas un gamer qu’il ne faut surtout pas confondre avec un nerd, vous me prendrez sûrement pour un illuminé parlant un langage disparu depuis la nuit des temps – au meilleur des cas. C’est pourtant la pure véri-té (si, si, je vous le jure).

Quelques explications s’imposent pour clarifier tout cela. J’imagine que vous n’êtes pas sans savoir que la plupart des personnes jouant un tant soit peu aux jeux vidéo sont immédiatement qualifiées de « geek ». Eh bien l’emploi de ce mot est, la plupart du temps erroné. En effet, la définition première de « geek » est « passionné ». Or, une personne peut parfaitement être passionnée de science-fiction. Dès lors, le mot « geek » est adapté.

Il existe également des « sous-catégories ». Une personne passionnée de jeux vidéo sera appelée « gamer », alors qu’un « nolife » est un gamer poussant la prati-que des jeux vidéo à son paroxysme et étant dépourvu de vie sociale. Pour autant, l’emploi de ces mots ne convient pas à la dernière catégorie : les « nerds ». Ceux-ci sont solitaires, généralement considérés comme « intellos » et passionnés par des sujets liés aux sciences tels que les mathématiques ou la physique.

J’espère que vous comprenez désormais mon indignation lorsque j’entends des personnes dire que l’on est un geek lorsque l’on passe un peu de temps sur son téléphone ou que l’on surfe sur Facebook.

Trop de « geek » tue les geeks.

5

cliché 1 : LES JEUNES N’AIMENT PAS LA POLITIQUE…

Par Marion Quenot et Nathan DiMaria

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De plus,

les jeunes montrent également leurs engagements sur le terrain, notamment aux côtés de partis politiques, qui comp-tent des associations militantes comme le mouvement des Jeunes Socialistes (pour le PS) et les Jeunes Populaires (pour l’UMP), ou d’ONG. C’est le cas de Narjes 17 ans et jeune ambassadrice de l’Unicef : « Je souhaitais être bénévole, mais je n’avais pas 18 ans. Je suis allé sur leur site et je les ai contac-té. Je voulais mettre mon temps libre à profit en défendant une cause qui me tient à cœur »

« Les jeunes sont tous socialistes »… EH BEN NON ! Le temps de Mitterrand est révolu… Ce que nos

parents n’ont pas compris puisque les jeunes sont catalogués de pro-PS, alors qu’en réalité, ils votent majoritairement bleu marine (dédiabolisation oblige) ! D’après un sondage, 18% des jeunes ont donné leur premier bulletin au FN.

Les causes sont diverses, mais il est certain que la principale est la terrible, l’effroyable, l’exécrable… CRISE !! Cela concerne en premier l’extrême droite et en moindre mesure le PCF, chez qui on remarque une forte progression en terme de suffrages.

En témoignent les blogueurs de « 2012 est à vous » qui se souviennent de la réaction des frontistes, qui, au nom de la liberté d’expression, polluaient leurs articles, ne soutenant aucun parti en parti-culier, par des commentaires prosélytes

(envers cette chère Marine), sans nul doute par leur incapaci-té de pondre un article eux-mêmes !

A noter une étonnante disparité dans le milieu étudiant p u i s q u e S a r k o z y l’emportait dans les grandes écoles, les classes prépa, et les facs de médecine, tandis que son rival socialiste l’emportait lui dans les autres filaires...

Politiquement correct ?

Page 13: Asso'calypse Now !

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cliché 1 : LES JEUNES N’AIMENT PAS LA POLITIQUE…

Par Marion Quenot et Nathan DiMaria

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« Jeune ? Vous avez dit jeune ? Mais non les jeunes ne votent pas, c’est évident ! » Seulement voilà, il semblerait que cela soit légèrement erroné ! En effet, ce cliché ne concerne que 27% d’abstention-nistes. C’est ce que démontre tous les me-dias lycéens et étudiants en ayant traité la dernière campagne présidentielle.

Le lycée semble être un lieu propice au débat politique, tout particulièrement chez les ES, et également pour ceux qui veulent se faire entendre en écrivant dans leur journal.

Hormis les nombreux articles dans chacune des rédactions, le blog « 2012 est à vous » à réuni près de 150 blogueurs en l’espace de 9 mois.

Ce blog avait pour vocation d’être le porte-voix des coups de gueule et

des espérances des jeunes pour le prochain quinquennat présidentielle. Ce blog reste ouvert encore aujourd’hui, et vaut le détour !

Au premier tour des élections présidentielles de 2012, Marine Le Pen arrivait en tête des estimations de votes des 18-25 ans avec 26 %. Suivaient Hollande, Sarkozy et Mélenchon dans ce classement inattendu (les jeunes ont considérés comme tendance Gauche).

Politiquement correct ?

13

>> Mais la réelle question n’est pas

là, et le jeu vidéo n’en est pas la source : aucune étude n’a montré de lien direct et concret entre la pratique de ces derniers et les comportements violents dans la réalité. Des troubles mentaux ainsi qu’une famille dans l’incapacité de les traiter à temps sont les véritables causes du problème. Le jeu vidéo n’est pas l’instigateur de ces troubles, il en est seulement le catalyseur. Et lorsque de tels soucis sont présents, vivre dans un pays où l’on a la possibilité d’acheter une arme à feu en moins d’une semaine permet le passage à l’acte. Il y a des individus déséquilibrés

partout, c’est un fait. Le problème est qu’aux Etats-Unis, ces personnes ont accès à l’armement légalement et pour relativement peu d’argent. Enfin, sachez que de nombreux jeux vidéo ne font pas l’apologie de la violence, bien au contraire. ICO ou Heavy Rain – pour ne citer qu’eux – content le parcours émotionnel du protagoniste et mettent la violence, quasi-inexistante, au service de la narration. Assassin’s Creed permet quant à lui d’aborder l’histoire d’une manière différente. Les personnes se limitant à l’aspect violent ne sauraient saisir le plein potentiel de cet art qu’est le jeu vidéo – au même titre que le cinéma. Et lorsque cet art est parfaitement exécuté, c’est un chef-d’œuvre qui nous est offert, à l’image de Journey, véritable conte des

temps modernes.

cliché 5 : LES JEUX VIDEO ENTRAÎNENT LA VIOLENCE CHEZ LES JEUNES

Par Thibault Paté

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Si je vous dis qu’un geek n’est pas un no-life qui n’est lui-même pas un gamer qu’il ne faut surtout pas confondre avec un nerd, vous me prendrez sûrement pour un illuminé parlant un langage disparu depuis la nuit des temps – au meilleur des cas. C’est pourtant la pure véri-té (si, si, je vous le jure).

Quelques explications s’imposent pour clarifier tout cela. J’imagine que vous n’êtes pas sans savoir que la plupart des personnes jouant un tant soit peu aux jeux vidéo sont immédiatement qualifiées de « geek ». Eh bien l’emploi de ce mot est, la plupart du temps erroné. En effet, la définition première de « geek » est « passionné ». Or, une personne peut parfaitement être passionnée de science-fiction. Dès lors, le mot « geek » est adapté.

Il existe également des « sous-catégories ». Une personne passionnée de jeux vidéo sera appelée « gamer », alors qu’un « nolife » est un gamer poussant la prati-que des jeux vidéo à son paroxysme et étant dépourvu de vie sociale. Pour autant, l’emploi de ces mots ne convient pas à la dernière catégorie : les « nerds ». Ceux-ci sont solitaires, généralement considérés comme « intellos » et passionnés par des sujets liés aux sciences tels que les mathématiques ou la physique.

J’espère que vous comprenez désormais mon indignation lorsque j’entends des personnes dire que l’on est un geek lorsque l’on passe un peu de temps sur son téléphone ou que l’on surfe sur Facebook.

Trop de « geek » tue les geeks.

Page 14: Asso'calypse Now !

14

cliché 6 : LES JEUNES MALBOUFFENT A

LIM

EN

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TIO

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SUPER...

OUI !!

WAAAA

MAIS… QU’EST-CE QU’IL NOUS ARRIVE !?

LA CAGETTE DES ÉTUDIANTS...

Le Lendemain...

MAIS ALORS… JE VAIS ÊTRE MANGÉE PAR UN JEUNE !? ON M’A TOUJOURS DIT QUE C’ÉTAIT IMPOSSIBLE ! QUE LES JEUNES NE MANGEAIENT QUE DES FRITES !!

.

Par Alice Beccegato et Luca Ungaro HEY TOUT LE MONDE ! ÇA VA CE MATIN ?

3

sÔmmaire

2 - EditÔ : LES JEUNES

SONT DES CLICHÉS !

4 - cliché 1 : LES JEUNES

N’AIMENT PAS LA POLITIQUE...

6 - cliché 2 : LES JEUNES

SE FOUTENT DE LEUR AVENIR...

8 - cliché 3 : LA PRESSE JEUNE

NE SERT A RIEN...

10 - cliché 4 : LES JEUNES NE S’INTE-

RESSENT PAS A LA CULTURE

12 - cliché 5 : LES JEUX VIDÉO

ENTRAINENT LA VIOLENCE

CHEZ LES JEUNES

14-cliché 6 : LES JEUNES MALBOUFENT

15- CONCLUSION

est une publication unique

de l’association Jets

d’encre, réalisée en direct

lors de la rencontre du

Rézo Ile-de-France du 3

février 2013 à Paris par les

journalistes jeunes du

Rézo.

Ont participé à ce numéro les journalistes

jeunes de KaBoom, Le p’tit Luther,

L’inébranlable et Actu Guimard.

Directeur de la publication : Edouard Daniel,

Président.

Rédacteur en chef : Johanna Lubin.

Rédaction : Marion Abecassis, Sékouba Bagayoko, Alice Beccegato, Nathan Di Maria, Jonathan Hautel, Cadau Loveson, Johanna Lubin, Perrine

Marquesuzaa, Thibault Paté, Marie Picoche, Marion Quenot, Baptiste Sanchez, Luca Ulgaro.

Maquette et illustrations : Manon Quenot

et Baptiste Sanchez.

Ô

ASSO’CALYPSE

N w

Page 15: Asso'calypse Now !

2

éditÔ sÔmmaire

Aujourd'hui, la parole est donnée aux jeunes. Ou plutôt, ils la prennent d'eux même.

« On est jeune mais respectueux ! » , « Les jeunes ont aussi l'esprit d'initiative ! »,

« Les jeunes ne s'amusent pas qu'avec de l'alcool ! », « La casse, c'est démodé, l'art

pour s' exprimer ! »...

C'est dans le cadre du trombinocliché organisé par l'ANACEJ, l'association

nationale des conseils d'enfants et de jeunes et de son collectif "Stop aux Clichés"

que ces affirmations sont sorties de la bouche des jeunes. Le constat est clair et

net : le travail, l'investissement, la niaque, et l'envie de s'en sortir des 12-25 ans

ne sont pas assez valorisés dans notre société. C'est pourquoi une rédaction

formée de jeunes journalistes lycéens venus de la région parisienne s'est

réunie. Nous nous sommes retrouvés autour d'une lutte contre les clichés

inscrite dans les valeurs de l'association Jets d'Encre.

Notre mission ? Écrire un journal en sept heures non-stop pour

tordre le cou aux clichés. Des préjugés qui reviennent trop souvent dans

la bouche des personnes qui jugent sans connaître la réalité des

jeunes. Comme s'ils avaient oubliés qu'ils ont eu notre âge (ou bien

qu'ils l'ont encore). En écrivant sur différents sujets allant de la

politique jusqu'à la culture en passant par les pommes : les

clichés de notre belle France sont décortiqués pour vous avec

l'œil des journalistes jeunes. Ainsi, nous explorerons un monde

où les jeunes sont soi-disant largués dans la politique et sans

perspectives d'avenir. Un monde où culture rime avec jeux

vidéos et où la malbouffe règne. Nous n'avons qu'une

chose à déclarer :

Par Johanna Lubin et Marie Picoche

Ô

Parole de jeune !

c'est F !

15

CONCLUSION

Voilà. Nous avons consacré quatorze pages à vous montrer que les jeunes ne sont

pas QUE des gros clichés sur pattes comme peuvent nous le faire croire les médias.

Les jeunes peuvent s’intéresser à la politique, et ils prennent parti ! Contrairement

à ce que l'on pouvait penser en 1968, c'est-à-dire les jeunes à gauche et les vieux à

droite, aujourd’hui les avis sont beaucoup plus contrastés et réfléchis.

Les jeux vidéo n’abrutissent pas les jeunes, mais c’est un pan de leur culture.

Avec la violence croissante, l'opinion publique a fortement accusé les jeux-vidéos

d'être responsables d’entraîner la violence chez les jeunes. Or, ce sont certains

conflits et l'achat d'armes grandement facilité aux Etats Unis qui causent ces

tragédies, et non les jeux de guerre qui ont plus une place récréation pour certains.

Les jeunes se préoccupent de leur avenir. Pour les Terminales, le post-bac

est une des premières causes de stress. Ils doivent réfléchir à leur avenir, savoir

ce qu’ils veulent faire et prendre au plus vite une décision définitive pour la

poursuite de leurs études et de leur vie.

Les journaux lycéens sont importants, un espace d'expression pour une

jeunesse qui a tant à dire et à montrer, et sans censure, c'est encore mieux !

Les jeunes ne sont pas que des puits sans fond qui passent leur

semaine au Macdonald. Ils ne font pas que malbouffer, et ils savent comme

les vieux pourquoi se nourrir de façon équilibrée.

Les jeunes s’intéressent à la culture, mieux, ils se construisent leur

propre culture ! Ils lisent (pas que des BD) et sont les premiers à se rendre

au cinéma à chaque sortie de film (pas que des films d’ados). La culture

2.0 qui perce de plus en plus a trop souvent tendance à être oubliée, en

partie parce qu’elle est transportée en majorité par les jeunes.

Alors la prochaine fois que vous entendrez quelqu’un pester

contre ces petits branleurs de jeunes qui ne font rien de leurs journée,

vous pourrez lui répondre :

Ô

c'est F !

Par Johanna Lubin

Page 16: Asso'calypse Now !

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Avec ou sans moyens, avec ou sans appui, mais toujours avec la rage et le plaisir de s’exprimer, les jeunes prennent la parole et créent des journaux dans leur collège, leur lycée, leur fac, leur quartier ou leur ville. Association nationale indépendante dirigée par des jeunes réunis pour défendre leur liberté d’expression, Jets d’encre apporte conseils et soutien aux rédactions, favorise leurs échanges via les événements et rencontres locales qu’elle met en place, et mène une réflexion déontologique avec son réseau autour de la Charte des journalistes jeunes et de la Carte de presse jeune qu’elle édite.

Jets d'encre anime en Ile-de-France et en Rhône-Alpes des Rézos de journaux jeunes et leur propose des formations, des rencontres avec des journalistes professionnels, des ateliers pour échanger et mutualiser leurs pratiques.

>> www.jetsdencre.asso.fr

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Ô

ASSO’CALYPSE

N w quand la presse jeune démonte les clichés...