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43 ASPECTS PISCICOLES DU FLEUVE ARGENS (VAR) A. KIENER*, A. DELIZE** et P. BELKIOR** INTRODUCTION I — ETUDE GENERALE DU COURS D'EAU ET BASSIN VERSANT (Fig. 1 à 7) I. 1 : Topographie du Bassin versant. L'Argens actuel et l'ancien estuaire de St- Aygulf (fig. 1 à 4). I. 2 : Cas particuliers de l'« Eau salée» et de la source de «La Foux». I. 3 : Profils en long de l'Argéns et de quelques affluents (fig. 5). .Régime hydro- logique (fig. 6). I. 4 : Aperçu géologique du bassin versant (fig. 7). I. 5 : Végétation du bassin versant. II — APERÇU DU MILIEU PHYSICO-CHIMIQUE (Fig. 8 et 9) Composition chimique des eaux. Cas particuliers de I'-- Eau salée » et de la source de « La Foux ». Zone saumâtre de l'estuaire et zone Villepey-St-Aygulf. III — FAUNE ICHTYOLOGiQUE (Fig. 10 et 11) III. 1 : Espèces d'eau douce. III. 2 : Espèces euryhalines. III. 3 : Zones piscicoles (eaux douces) et estuaire. Cas de l'étang de Villepey et de la lagune de St-Aygulf. III. 4 : Pêche. IV — PROBLEME DES GRAVIERES SABLIERES CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE INTRODUCTION Le fleuve côtier ARGENS présente un grand intérêt à la fois par la variété de ses espèces ichtyologiques, la diversité de ses biotopes, la richesse piscicole de ses affluents ainsi que par l'attrait touristique de ses sites : cascades naturelles, perte d'Entraigues (près de Vidauban), seuils, gorges (Vallon Sourn), berges généralement facilement accessibles, retenue de Carcès aménagée au confluent du Caramy et de l'Issole... Portant sur un ensemble de 2 805 km 2 , le bassin versant occupe plus de la moitié du département du Var (fig. 1) et il est quatre fois plus important que celui du deuxième cours d'eau du département, le Gapeau, qui lui est contigu au Sud. Les autres rivières voisines, de quelque importance, sont limitrophes au département : le Verdon au Nord et la Siagne à l'Est. Signalons, dès à présent, plusieurs curiosités qui en augmentent les intérêts scien- tifiques et touristiques : les sources de l'« Eau salée» (en amont tie Barjols) et de la «Foux» (Dragui- gnan), toutes deux saumâtres, avec des salinités respectivement voisines de 5 et 2 gr/l, le site de la perte karstique de l'Argéns (à côté du barrage EDF d'Entraigues- Vidauban), avec ses petites grottes et ses grosses stalactites, la résurgence du « Bouilli-doux » (un peu en amont de Châteauvert), l'ancien estuaire de T'Argens qui, formé par la lagune saumâtre de St-Aygulf, a été abandonné par le fleuve qui a porté son embouchure un peu plus au Nord, plus près de Fréjus. Ce transfert a probablement permis, lors d'une grande crue, la jonction avec le Reyran, jadis indépendant et se jetant dans l'ancien golfe de St-Raphaël, progressivement comblé. Ingénieur en Chef du G.R.E.F. Section Qualité des eaux, Pêche et Pisciculture. Groupement d'Aix-en- Provence CEMAGREF. ** Ancien et nouveau gardes-chefs du Conseil Supérieur de la Pêche, Fédération des A.P.P. du Var. Brignoles (Var). Article available at http://www.kmae-journal.org or http://dx.doi.org/10.1051/kmae:1981014

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ASPECTS PISCICOLES DU FLEUVE ARGENS (VAR)

A. KIENER*, A. DELIZE** et P. BELKIOR**

INTRODUCTION

I — ETUDE GENERALE DU COURS D'EAU ET BASSIN VERSANT (Fig. 1 à 7) I. 1 : Topographie du Bassin versant . L 'Argens actuel et l 'ancien estuaire de St-

Aygul f (f ig. 1 à 4). I. 2 : Cas part icul iers de l'« Eau sa lée» et de la source de « L a Foux» . I. 3 : Profi ls en long de l 'Argéns et de quelques affluents ( f ig. 5). .Régime hydro­

logique (f ig. 6). I. 4 : Aperçu géologique du bassin versant ( f ig. 7). I. 5 : Végétat ion du bassin versant.

II — APERÇU DU MILIEU PHYSICO-CHIMIQUE (Fig. 8 et 9) Composi t ion chimique des eaux. Cas part icul iers de I'-- Eau salée » et de la source de « La Foux ». Zone saumâtre de l 'estuaire et zone Vi l lepey-St-Aygul f .

III — FAUNE ICHTYOLOGiQUE (Fig. 10 et 11) III. 1 : Espèces d'eau douce. III. 2 : Espèces euryhal ines. III. 3 : Zones piscicoles (eaux douces) et estuaire. Cas de l'étang de Vi l lepey et de

la lagune de St-Aygul f . III. 4 : Pêche.

IV — PROBLEME DES GRAVIERES — SABLIERES

C O N C L U S I O N

BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION

Le fleuve côtier ARGENS présente un grand intérêt à la fo is par la var iété de ses espèces ichtyologiques, la d iversi té de ses biotopes, la richesse piscicole de ses affluents ainsi que par l'attrait tour ist ique de ses si tes : cascades naturelles, perte d'Entraigues (près de Vidauban), seuils, gorges (Val lon Sourn) , berges généralement faci lement accessibles, retenue de Carcès aménagée au conf luent du Caramy et de l'Issole...

Portant sur un ensemble de 2 805 k m 2 , le bassin versant occupe plus de la moi t ié du département du Var (f ig. 1) et il est quatre fo is plus important que celui du deuxième cours d'eau du département, le Gapeau, qui lui est cont igu au Sud. Les autres r iv ières voisines, de quelque importance, sont l imitrophes au département : le Verdon au Nord et la Siagne à l'Est.

Signalons, dès à présent, plusieurs curiosités qui en augmentent les intérêts scien­t i f iques et tourist iques :

— les sources de l'« Eau sa lée» (en amont t ie Barjols) et de la « F o u x » (Dragui-gnan), toutes deux saumâtres, avec des salinités respect ivement vois ines de 5 et 2 gr/ l ,

— le site de la perte karst ique de l 'Argéns (à côté du barrage EDF d'Entraigues-Vidauban), avec ses peti tes grot tes et ses grosses stalacti tes,

— la résurgence du « Boui l l i -doux » (un peu en amont de Châteauvert) ,

— l'ancien estuaire de T'Argens qui , formé par la lagune saumâtre de St-Aygulf , a été abandonné par le f leuve qui a porté son embouchure un peu plus au Nord, plus près de Fréjus. C e t ransfer t a probablement permis, lors d'une grande crue, la jonct ion avec le Reyran, jadis indépendant et se jetant dans l'ancien golfe de St-Raphaël, progressivement comblé.

• I n g é n i e u r e n C h e f du G . R . E . F . S e c t i o n Q u a l i t é d e s e a u x , P ê c h e e t P i s c i c u l t u r e . G r o u p e m e n t d 'A ix -en -P r o v e n c e C E M A G R E F .

* * A n c i e n e t n o u v e a u g a r d e s - c h e f s d u C o n s e i l S u p é r i e u r de la P ê c h e , F é d é r a t i o n d e s A . P . P . d u Var . B r i g n o l e s ( V a r ) .

Article available at http://www.kmae-journal.org or http://dx.doi.org/10.1051/kmae:1981014

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P R I N C I P A U X C O U R S D ' E A U

D U V A R

Fig. 1

Cet te étude est essentiel lement piscicole et il faut signaler le travail en cours pour­suivi par la section « Qual i té des Eaux » du C.E.M.A.G.R.E.F. du Groupement d'Aix-en-Pro-vence sur les biocénoses et les problèmes de pol lut ion de l 'ensemble Argens-Gapeau, ce dern ier cours d'eau ayant déjà fait l 'objet d'une étude par l'un de nous (A. KIENER - 1970 -avec J. OLLIER).

CHAPITRE I

ETUDE GENERALE D U COURS D'EAU ET BASSIN VERSANT

I. 1 . — TOPOGRAPHIE D U BASSIN VERSANT. L'ARGENS ACTUEL ET L'ANCIEN ES­TUAIRE DE ST-AYGULF.

L'ensemble de la r iv ière et de ses affluents a été précisé par les f igures 2 et 3. L 'Argéns a déjà fait l 'objet de plusieurs travaux parmi lesquels il faut citer celui du S.R.A.E. Inséré entre les vastes formations calcaires du Verdon (au Nord, avec des sommets dé­passant 1 000 m), les massifs montagneux du Mour re d 'Agnis (915 m) et du Pilon de St-Clément (705 m au Sud-Ouest) et le massif cristal l in des Maures et de l'Estérel au Sud et à l'Est, ce vaste bassin versant, d'al t i tude moyenne vois ine de 300 m, est séparé à l 'Ouest du bass in de l'Arc par une l igne de crête de faib le alt i tude. La source du f leuve se trouve

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dans la commune de Sei l lons-Source d'Argens, en bordure de la route départementale 500, à l 'a l t i tude 269 m.

La r iv ière a 114 km de long, avec une pente moyenne relativement faible de 2,35 %o et des débi ts moyens vois ins de 11,5m 3 /sec. à Entraigues (usine, pér iode de 1931-1956) et 35 m 3 / sec . en aval près d e Roquebrune. Les pr incipaux affluents ont les caractérist iques su ivantes, par importance décroissante (f ig. 2 et 3) :

AFFLUENTS BASSIN VERSANT LONGUEUR

Caramy - R.D. (avec Issole) 479 k m 2 34 km Ai l le - R . D . 284 28 N a r t u b y - R . G . (avec Nartuby d 'Ampus) 218 33 E n d r e - R . G . 189 23 Eau salée - (R.G. (avec ruisseau de Varrage) 163 22 Bresque - R G. 296 32 Cauron - R.G. 148 27 (de temps en temps part iel lement à sec)

sans oubl ier les affluents secondaires de Font Tail lade et Rigouards en amont (R.G.), Cas-sol le, Flor ièqe (R.G.) grossissant l 'Arpens moyen et, en aval, le Ronflon, le Blavet et le Reyran en R.G., le Couloubr ier et le Fournel en R.D.

En plus du cours d'eau proprement dit, de ses affluents, de la retenue de Carcès, il faut s ignaler quelques petits plans d'eau d'importance très secondaire :

— le pet i t « lac » de Besse, ancien étang surélevé par un petit barrage, à Besse sur Is-so le ,

— à t i t re de curiosi té, deux petits plans d'eau appelés « lacs laoutiens », à la Roque-brussanne,

— deux pet i ts étangs près de Tourves, au voisinage du Caramy,

— en bordure du Caramy, deux petits plans d'eau occupant deux anciennes mines de bauxi te à Vins-sur-Caramy.

En étudiant la zone d'estuaire (au sens éthymologique du mot, soumis à l ' influence de la mer) et la topographie des environs de l'embouchure actuelle, l'on se rend compte que dans la zone plate du l i t toral , entre St-Aygul f et Fréjus-plage, l 'ancienne embouchure de l'Ar-gens devai t être, en réalité, la peti te lagune de St-Aygulf , aux eaux et biocénoses saumâtres, pro longée dans l 'arrière pays par les étangs marécageux de Vi l lepey où venait aboutir l 'Argens ( f ig . 4) .

Ce dernier a été rel ié au Reyran par des aménagements récents. A u voisinage im­médiat Sud de l 'embouchure, un ancien bras mort, agrandi par d'anciennes carr ières de sable, abr i te également des eaux saumâtres avec une faune mixte portant sur des éléments du lc ico les et des éléments euryhalins (qui supportent différents degrés de salinité).

I. 2. — C A S PARTICULIERS DE L'EAU SALEE ET DE LA SOURCE DE LA FOUX.

La r iv ière di te « Eau salée » est en réalité consti tuée par le ruisseau de Varrages recevant, à 4 km environ en amont du pont de Barjols, les eaux d'une source salée qui sor t à quelques dizaines de mètres de la rivière et qui s 'y jette actuel lement par l ' intermé­diaire d 'un pet i t canal aménagé. La salinité de la source est vois ine de 5 g/ l i t re et le ruis­seau, dès lors dénommé • eau salée », est grossi, au Sud de Barjols, par le ruisseau des écrev isses, recevant lui-même le ruisseau de Pontevès et le Fauvery. Nous verrons, par la sui te, l 'or igine de ces eaux salées.

Une autre source, re lat ivement moins salée (2 g/l), mais, beaucoup plus importante, quant à son débit, est cel le de la Foux, à deux ki lomètres au Sud-Est de Draguignan. .Elle est ut i l isée pour un élevage important de truites arc-en-ciel.

I. 3. — PROFILS EN LONG DE L'ARGENS ET DE QUELQUES AFFLUENTS. REGIME HYDROLOGIQUE.

Les prof i ls dé jà définis par l ' Institut Géographique National et par MASUREL (1964) ont été reprodui ts sur la f igure 5 en y séparant les aff luents de la rive gauche de ceux de la r ive dro i te . Les chif fres d'alt i tude (notamment ceux des sources des deux Nartuby) per­met tent d e -mettre en relief combien la ligne de crête Nord de la bordure préalpine est souvent plus haute que les autres l imites du bassin versant.

La pente de l 'Argens, relat ivement faible dans son ensemble (0 ,235%) , présente de for tes inégal i tés tout au long de son cours et cel les-ci peuvent être schématisées comme suit :

— très court t ronçon, de la source à 300 m en aval , à cheval sur la route N . 500, avec une pente de 0,3 % ;

— paradoxalement le cours d'eau a ensuite une pente très faible (0 ,14%) dans le t ronçon aval jusqu 'au moulin de la Bouysse, aux chutes dites du Tombe-

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reau qui sont juste avant le confluent de l 'Argéns (ayant déjà reçu la Meironne) avec le Cauron.

Cette zone calme est caractér isée par une vallée marécageuse, au cours de la ri­v ière très lent et, comme nous le verrons, marquée sur le plan piscicole par une population de cyprinidés. C'est un t ronçon atypique dans la zonation' p iscicole habituel le.

Après la chute du Tombereau, la pen te redevient plus for te. Marqué par la présence de.-plusieurs seuils et situé en Provence calcaire (jusqu'à la perte de l 'Argéns à Entraigues, peu après l ' importante source des Avens, près du barrage EDF), le cours d'eau présente une pente moyenne de 0,3 % . Par la suite, en courte zone de dépression permienne de Vi­dauban, la pente redevient plus faible ( 0 , 1 9 % ) , puis augmente très légèrement à part i r de l'entrée du massif cr istal l in jusqu'à la zone amont de l 'estuaire marquée par le petit barrage de Roquebrune-sur-Argens reconst i tué (après sa rupture par des crues).

Dans la plaine al luviale de Fréjus, superposée à un ancien golf comblé, la pente redevient faible ; c'est la zone si tuée en aval du pont de la route départementale 8. L'in­f luence de la marée est sur tout sensible à l'aval de la RN98 malgré une marée part icul ière­ment faible en Médi terrannée, avec une amplitude d'environ 25 cm.

Z O N E

E S T U A R I E N N E

D E L ' A R G E N S

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Comme tous les f leuves côt iers méditerranéens, l 'Argéns est marqué à la fois par les ét iages est ivaux sévères (tableau I, f ig. 6) et par de très fortes variat ions de débits d'une année à l 'autre (caractérist ique du Midi-Méditerranéen avec de grandes variations des plu­v ios i tés annuelles, bien plus larges que pour le facteur « température », beaucoup plus sta­ble) . L'on a pu enregistrer, à Entraigues (usine EDF), au cours de la période 1931-1960, plu­s ieurs ét iages marqués de 1,75m 3 /sec. et une crue journal ière de 183m 3 /sec. ! avec un débi t moyen de 11 ,4m 3 / sec , ce dernier ayant atteint 15,1 au cours des trois années 1957-1960. L'été .1967, anormalement sec dans le Midi-Médi terranéen, a été marqué par un ét iage part icul ièrement sévère.

Le barrage de' Carcès, aménagé au confluent du Caramy et de l ' Issole pour al i­menter en eau la région de Toulon, peut influencer le débit de l 'Argéns en aval de Car­cès, zone marquée par les grandes cascades aval de la retenue et par la chute de Sei-guemagne sur l 'Argéns.

I. 4. — APERÇU GEOLOGIQUE D U BASSIN VERSANT.

Partagé entre la Provence calcaire, qui occupe la plus grande partie du bassin versant du f leuve, et la Provence cristalline, à l'Est, formée par le Massif côt ier des Maures et de l'Estérel, l 'Argéns proprement dit est à cheval entre ces différentes formations. Il ne rentre pas dans le cadre de ce travail de faire l 'étude détai l lée de la géologie de la région (car te schématique de la f igure 7), mais rappelons trois aspects qui marquent cer­taines part icular i tés que nous avons déjà signalées :

— l 'abondance des format ions karstiques,

— l ' influence des couches triassiques sur la minéralisation de certaines sources,

— l ' influence des format ions cristallines sur la nature des eaux des aff luents du bas-Argens.

En ce qui concerne les format ions karstiques, celles-ci sont à l 'origine :

• de t rès nombreuses cascades, à la fois sur le haut et le moyen Argens (Tombereau, plu­s ieurs seuils, Seiguemagne, Vidauban) et sur les divers affluents, notamment à la sor­tie de la retenue de Carcès,

• de résurgences importantes, tel les que le Boui l l idoux, la source des Avens (usine EDF) à Entraigues,

• de la gorge du val lon Sourn, entre Châteauvert et Correns,

A R G E N S E T P R I N C I P A U X A F F L U E N T S

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• de la rupture de pente d'Entraigues, zone où le cours d'eau entail lant une grosse masse de tufs, se divise en plusieurs bras, les uns se terminant en chutes, un seul, mais im­portant , devenant souterrain (sur une courte distance il est vrai), la voûte étant percée d'un grand regard où l'on peut admirer de grosses stalactites. Le paysage est part icu­l ièrement beau et curieux, avec quelques cavités karstiques (présence d'une ancienne chapel le ayant servi sous la Révolut ion) dans les parois du très court canyon au fond du­quel il est facile de descendre. De plus nous verrons que ce t ronçon est riche en trui tes.

I. 5. — VEGETATION D U BASSIN VERSANT.

La nature géologique du bassin versant influe également, et de façon très nette, sur la végétat ion et les paysages nettement individualisés par certaines essences à affinités soi t ca lc ico les, soi t s i l ic icoles (réf. MOLINIER R. et R., 1971, ROLL et JACAMON, 1968) : a) dans la grande zone calcaire Ouest, partie intégrante de la « Provence calcaire », la vé­gétat ion est très var iée et au mil ieu d'une vaste « garr igue », la végétat ion arborée est es­sent ie l lement à base :

• de chêne vert, sorbier, prunell ier, érable... avec un peu de r ipisylve le long des cours d 'eau (saules, aulnes, peupl iers) et chêne blanc en alt i tude,

• de p ins (alep en basse al t i tude, maritime mésogéen et sylvestre en altitude...) et de genévr ier .

b) Dans la zone cristalline, en majeure partie occupée par le chêne-l iège et un peu par le chêne vert , les pins sont également très abondants : marit ime, pignon, alep et l 'on t rouve un peu partout , d isséminé au mil ieu du « maquis », une espèce caractérist ique des sols s i ­l iceux : l 'arbousier.

Enfin signalons une autre espèce si l icicole, également spécif ique des zones cr is ta l ­l ines, le châtaignier fo rmant , çà et là, des pet i ts massifs aménagés (espèce non spontanée).

Dans son ensemble, quoique la végétat ion ait été très attaquée par les défr ichements ou dégradée par les feux, il reste encore dans le Var pas mal de couverture végétale et cel le-c i a un rôle indéniable sur le ruissel lement des eaux et la régulat ion des cours d'eau. La presque tota l i té des terres cul t ivées est occupée par des vignes.

CHAPITRE II

APERÇU D U MILIEU PHYSICO-CHIMIQUE

— Composi t ion chimique des eaux de l 'Argens (tableau II, f ig. 8 et 9).

— Cas part icul ier d e l'« Eau sa lée» et d e « L a Foux » (tableaux III et III bis, f i g . 8 et 9).

— La zone saumâtre de l 'estuaire et la zone Vi l lepey - St-Aygulf .

Nous n'étudierons pas ici, t rès en détai l , les eaux de l 'Argens et cel les de ses af­f luents que le rapport C.E.M.A.G.R.E.F., déjà signalé, développe par ai l leurs. Nous en don­nons, c i -après, quelques caractér ist iques :

— ' les eaux sont relat ivement fraîches et bien oxygénées sur tout leur parcours. La miné­ral isat ion présente certaines part icular i tés en rappor t avec la nature du substrat géologique (ef f leurements tr iasiques notamment) .

— à part i r de la source, et jusqu 'à Ohâteauvert, l 'Argens présente des eaux moyenne­ment minéral isées dont la conduct iv i té est comprise entre 450 à 550 micromhos/cm, bicar­bonatées calc iques, avec des pH vois ins de la neutral i té (pH compris entre 7,5 et 6,9).

—•' à Châteauver t l ' inf luence d u t r ias, s'ajoutant aux apports de l'affluent «Eau sa lée» , condui t à une augmentat ion très importante du taux de chlorures (teneurs variant entre 245 et 526 mg/ l en C l - ) ainsi qu'à un degré moindre -du taux de sulfates (70 - 175 mg/l en S 0 4 = ) . Ces fo r tes teneurs expl iquent les for tes minéralisations : 2025 micromhos/cm en jui l let 1976, en pér iode d'ét iage, 100 micromhos/cm en mars 1977, en saison p luv ieuse. Certa ins résu l ­tats ont aussi été inf luencés par le lavage de sables salés en provenance de l 'embouchure.

— l'on observe ensuite, vers l'aval et jusqu'au MUY une décroissance régul ière du taux de chlorures ainsi que celui des sulfates, avec stabi l isat ion au delà du pont d 'Argens (RN 7). On note alors des chiffres qui var ient entre 70 et 110 mg/l pour S 0 4 = , 100 et 150 mg/ l pour C I - et 700 et 900 micromhos/cm pour la conductivi té.

— il faut noter, en aval du Muy, une nouvelle augmentation du taux des sulfates et, à un degré moindre, des ch lorures, par suite de l 'apport de la Nartuby (gypses du Keuper) : 1 3 0 - 175 mg/ l en SÛ4 = , 1 3 0 - 170 mg/ l en C l - , pour une conduct iv i té de 9 0 0 - 1 0 0 0 micro­mhos/cm.

— dans l 'estuaire, à part ir de Roquebrune, on note l ' influence des intrusions marines (sur tout en pér iode d'ét iage et par vent du Sud). Sur les f igures 8 et 9, seules les analyses 1 et 3 du tableau II de septembre 1976 ont été reproduites. Il est bon de rappeler que si

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COMPOSITION CHIMIQUE DES EAUX

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— 55 —

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L'eau de la source riche en calcium (nous sommes en zone de la Provence calcaire) est bicarbonatée - calcique à près du 9 0 % ; celle des Arcs , quoique éloignée de la zone d'apport de « l'Eau salée », en est encore très inf luencée ( importance des ions N a + et C I " presqu'aussi importants que les ions HCO3-

et C a + + ) .

Au niveau des pol lut ions, l'on peut noter quelques secteurs cr i t iques heureusement localisés : le secteur situé en aval de la confluence avec la Meironne (affluent pollué à St-Maximin par la vi l le et la dist i l ler ie), le secteur de Châteauvert recevant « l'Eau salée » polluée par la tannerie de Barjols et par des rejets urbains mal épurés, la zone en aval du Muy recevant, par la Nartuby, les rejets des agglomérat ions de Draguignan et Trans-en-Provence.

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— 58 —

— Pour le moment l ' impact des pol lut ions n'est pas t rop important et semble l imité à la pér iode est ivale où l 'on note la présence de nitrites et de sels ammoniacaux dans ces secteurs .

Les deux sources saumâtres de l'« Eau sa lée» près de Barjols et de «La Foux», près de Draguignan, ont des salinités respectivement vois ines de 5 g et 2 g/1, avec de lé­gères var iat ions saisonnières. Elles sont d'ailleurs marquées par quelques éléments d'une f lo re et d'une faune saumâtres (KIENER et PETIT, 1968), en part icul ier Potamopyrgus jenkinsi, Theodoxus fluviatilis (mol lusques) et Ruppia roestellata (algue verte).

Quelques unes des analyses chimiques ont été reportées sur les tableaux III et III bis (mi l l iéquivalents correspondant aux chiffres du tableau III) et transcri tes sur les gra­phiques des f ig .8 (BERKALOFF) et 9 (MAUCHA) . La salinité de la source «Eau sa lée» in­f luence fortement le ruisseau de Varrage (qui devient alors <= l'Eau salée ») jusqu'au grand pont de Barjols et la minéral isat ion de l'Argens s'en ressent nettement.

Nous avons déjà signalé que l'eau de la Foux est uti l isée pour un élevage de truites, mais l'on sait qu'une légère salinité (ici 2 g/l) est même excel lente (catalyseur de crois­sance et lut te contre les parasites de la peau).

Dans la f ig. 8 où les abréviat ions indiquées correspondent aux stations suivantes :

M.M. - Mer Médi terranée (n° 1)

St A - Lagune de Saint-Aygul f (2 et 3)

E.S. - Rivière de l'Eau salée (4)

L.F. - Résurgence de la Foux (5) ; l 'on remarquera d'une part le parral lél isme entre l'eau de la lagune de St-Aygul f et celle de la Médi terranée (ce qui est normal puisque la lagune a une eau de mer di luée) et, d 'autre part, l ' influence des format ions calcaires ( importance de l'ion Ca) sur les eaux saumâtres de la Foux et l'Eau salée.

La zone en bistre représente les limites de salinité entre lesquelles évoluent les eaux de la lagune de St-Aygul f au cours des saisons. C e gradient d e salinité a une inf luence d i ­recte sur les mouvements des espèces euryhalines entre mer et lagune.

Dans l'estuaire les eaux, par inf luence marine, sont de plus en plus salées et cette sal in i té peut d'ail leurs être en relation avec le vent, notamment le vent « marin » (du sud) qui peut fa i re remonter les eaux saumâtres bien au-delà du pont de D. 8. Par périodes de crues du cours d'eau, l 'estuaire est bien « dessalé » et l'eau de l 'Argens peut pénétrer assez loin en mer, ayant alors un effet d'appel certain sur les espèces euryphalines (muges et loup, notamment) venant coloniser sporadiquement la zone estuarienne.

CHAPITRE Ml

FAUNE ICHTYOLOGIQUE

1 — ESPECES D'EAU D O U C E (Tableau IV, Fig. 10 et 11).

La l iste des poissons dulc ico les pour l 'ensemble du bassin versant est précisée par le tableau IV total isant 26 espèces, dont probablement 8 à 10 autochtones et 18 à 16 intro­dui tes. Parmi ces dern ières, toutes ne sont pas retrouvées, soit qu'el les n'aient pas trouvé de b io topes favorables, soit é l iminées par 'les for tes crues. De toutes façons, le nombre d 'espèces introduites est relat ivement élevé et une part ie ne se maintient dans le cours d 'eau que par apports répétés (trui tes arc-en-ciel, en part icul ier).

S ignalons que les blageons de la Nartuby ont été étudiés par d 'AUBENTON, DAGET et S P I L L M A N N (1970) et que la région du Sud-Est paraît part icul ièrement intéressante pour la mise en évidence du polymorphisme de l'espèce par i 'existence de races locales sui­vant les cours d'eau : Argens , Var et Roya.

Nous nous l imiterons, ic i , à quelques observations relat ives aux principales espèces rencont rées et précisées (par ordre alphabétique des noms scient i f iques) au tableau IV. Les lecteurs qui voudra ient de plus amples renseignements sur leur b io logie générale pour ron t se reporter, entre autres, à l 'ouvrage de SPILLMANN (1961).

Brème. Sur tou t abondante en zones n° Il et IV, el le peut dépasser le poids de 2,5 kg. Elle est aussi abondante dans le lac de Carcès où son explosion démographique récente (1979) pourra i t poser quelques problèmes pour la bonne gest ion piscicole du plan d'eau.

Ablette. Il est diff ici le de savoir si l 'espèce est autochtone ou introduite. Elle est souvent local isée (condit ions écologiques à préciser) et on la rencontre le plus fréquemment en amont de Carcès.

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Anguille. Comme dans bien des cours d'eau, l'anguille est présente dans l 'Argens et elle est sur tout abondante en aval de Carcès. Elle fréquente presque tous les aff luents, notamment l 'Ai l le et le Caramy, mais elle ne remonte pas dans l ' Issole à part ir du lac de Carcès (?). Si les d iverses espèces ne peuvent remonter les rapides de la sort ie du lac, il faut signaler que ces derniers ne présentent pas d'obstacle pour la remontée de l 'anguil le. On la t rouve dans plusieurs biotopes : zones de rochers ou de sables, zones sablo-vaseuses, végétat ion aquatique.. .

Barbeau méridional. L 'espèce existe un peu partout tout au long de l 'Argens, mais elle co ­lonise surtout les affluents, entre autres le Caramy et l 'Issole. Elle est peu abondante dans le lac de Carcès.

Brème bordelière. Restant de tail le très limitée, sa biologie et sa répart i t ion sont très ana­logues à cel le de la brème commune, mais elle es t peu abondante.

Toxostome. C'est une espèce qui reste généralement dans des zones bien localisées, no­tamment dans celles des grav ières aux époques de ponte. On la rencontre assez abon­damment de la zone mixte n ° l l jusqu'en aval de Carcès (IV A) .

Carpe. Plusieurs races de carpe (courantes en France) existent dans l 'Argens : carpe com­mune, carpe miroir et carpe cuir ; Elle peut dépasser 20 kg. Elle se rencontre surtout en zone II et IV et dans la retenue de Carcès, sans jamais être très abondante.

Brochet. Il est surtout abondant en aval de Carcès. Ayant peu de possibi l i tés de se re­produ i re , les meil leurs empoissonnements se font avec des alevins à vésicule résorbée déversés dans les herbiers denses.

Gambusie. Cet te pet i te espèce ( introduite pour la lutte contre les moustiques) se localise dans les endroi ts calmes de la zone inférieure à cypr inidés.

Epinoche. Relativement rare, cette espèce se local ise dans la zone d'anciennes gravières recolonisées par la végétat ion.

Goujon. Existant dans l 'Argens et dans pratiquement tous ses aff luents, le goujon est sou­vent bien localisé et il est abondant dans le Caramy, en aval de Brignoles. Grémille. Cet te espèce est autochtone dans certaines zones du Sud-Est, mais il est dif­f ic i le d'aff i rmer qu'el le l'est ici ( ? ) . De tail le rédui te (max. 15 cm), on la rencontre surtout en aval et dans la retenue de Carcès.

Poisson chat. Indésirable dans nos cours d'eau, l 'espèce n'est heureusement jamais abon­dan te ( tai l le maximum de 20 cm). Dans le lac d e Carcès, les jeunes forment des nuages impor tants « en boules », mais une mortalité importante limite beaucoup le nombre des adul tes.

Perche soleil. Cette espèce a probablement été introduite par erreur avec des lots de très pet i ts alevins (différenciation di f f ic i le).

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Black-bass. Peu nombreux, les Black-bass (espèce à grande bouche) peuvent atteindre des ta i l les de 30 à 40 cm. On le rencontre surtout dans la retenue de Carcès et dans les grandes cavi tés laissées par les carr ières de gravier après exploitat ion.

Vairon. Jamais très abondant, c 'est l 'accompagnateur typique de la truite.

Perche. Cet te espèce atteint de bel les tailles dans l 'Argens et la retenue de Carcès ( jus­qu 'à 1,5 k g ) ; les jeunes v ivent en colonies, près des bonds.

Gardon. Comme dans le Gapeau, cet te espèce atteint ici de belles tail les et des poids de 500 grs. Elle est surtout abondante dans la zone II et, en aval de Carcès, dans les trous laissés par les gravières.

Rotengle. Biologie analogue à cel le du Gardon.

Truite fario et Truite Arc-en-Ciel ( introduite). Les sujets autochtones de T. fario deviennent rares et les déversements des deux espèces se font à presque tous les stades : alevins à vés icu le résorbée, alevins de 5 à 6 cm et t ru i tes-port ion ( « d e rep r i se» ) peu avant l 'ou­ver ture . Comme dans tous les cours d 'eau, l 'arc-en-ciel est généralement repr ise immé­diatement ; supportant des températures plus élevées que la far io, elle descend un peu plus bas que cet te dernière.

Sandre. Sur tout abondant dans le lac de Carcès et en aval de Carcès, dans les anciennes gravières, l 'espèce peut dépasser d ix ki logrammes.

Chevesne. Dans les zones I et I I I , c 'est l'un des accompagnateurs de la truite, aimant les courants rapides. Il est abondant et atteint des poids de 2 kg. Le chevesne présente sou­vent une fo r te pigmentat ion sur le pourtour des écail les, d'où une colorat ion générale plus sombre que celle de l 'espèce - type Leuciscus cephalus cephalus. C'est la var iété « ca-beda » f réquente dans le midi et qui y cohabite avec l 'espèce - type.

Blageon. Limité à des tail les de 16 cm, il est assez abondant tout au long du cours d'eau (espèce d'eau v ive) .

Tanche. L'espèce est peu abondante et localisée, elle peut atteindre 2 kg.

Il est à signaler que les v ieux pêcheurs mentionnent la présence, jadis, de la lam­proie f luviat i le (Lampetra fiuviatilis L.) qui a disparu avec la construct ion des seuils de la zone de Roquebrune.

De même il a été intéressant de constater, au cours du printemps 1980, la capture de quelques spécimens d'alose feinte (Alosa ficta Duh), espèce qui avait disparu du bas Argens. Il est probable que cette espèce migratr ice ne sera plus capturée avec la recons­t ruc t ion des seuils de Roquebrune.

Si le chabot n'a pas été mentionné dans l 'Argens, il est intéressant de préciser sa présence (autochtone) dans l 'Endre.

Enfin signalons que la Blennie fluviatile ou Bl. Cagnette (Blennius fiuviatilis AssoJ aurait été introduite dans le lac de Carcès (?). Son maintien dans ce plan d'eau serait donc à vér i f ier.

Qui t tons très momentanément les poissons pour rappeier que l 'écrevisse américaine (Orconectes limosus Haf.) a été introdui te, avec succès, dans la retenue de Carcès, et, dans l 'Argens, en aval de Carcès, où elle s'est b ien développée. Si l'on ne t rouve plus ou pas actuel lement d 'écrevisse autochtone « à pattes blanches » (Austropotamobius pallipes Ler.) dans l 'Argens proprement dit, signalons qu'el le existe dans certains affluents, notam­ment le Cauron, la r iv ière des écrevisses, le ruisseau de St-Barthélemy (affluent de la Bresque), \s Nartuby.

2. — ESPECES EURYHALINES (adaptées aux var iat ions de salinité. Tableau V, Fig. 10).

Comme pour les autres estuaires des cours d'eau méditerranéens, en particulier ceux de cet te zone du Sud-Est : Gapeau et Var, l es poissons euryhalins (à affinités marines dominantes) sont nombreux et le tableau V en donne la liste en précisant approximat ivement les gradients de pénétrat ion dans l 'estuaire. Les espèces rencontrées f réquemment dans ce dernier portent sur treize espèces, soit trois muges, l 'athérine de Boyer, la saupe, t ro is gobies, deux espèces de sars, le loup, le f let et le syngnathe abaster. Les gobies et les syn­gnathes sont essentiel lement sédentaires, mais les autres espèces voyagent de façon sai­sonnière ou sporadique entre mer et eau saumâtre où elles viennent en quête de nourr i ture. Plusieurs d'entre elles ne sont capturées qu'à de faibles tai l les ou dans des eaux encore for tement salées.

Signalons que pendant les étés part icul ièrement secs (tel que celui de 1967 par ex.) et par vent « marin » (du sud), l 'estuaire comporte, dans sa presque total i té, des eaux à sa­l ini té très vois ine de cel le de l 'eau de mer : l 'on peut alors y voir s'aventurer plusieurs espèces tel les que : rouget (Mullus barbatulus), anchois (Engraulis encrasicholus L), hip­pocampe (Hippocampus guttulatus C.) probablement entraînés par les eaux envahissant l'es­tuaire, dorade (Chrysophrys aurata L.) toujours de petite tai l le, blennie paon (Blennius pavo

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R J , ch inchard (Trachurus trachurus L J et exceptionnellement des jeunes sujets de la petite v ive ÇTrachinus vipera C.V.,), de grondins Perlon (Trigla corax B.PJ et de call ionyme (Callio-nymus belenus RJ. Il est évident que d'autres espèces à affinités marines dominantes peu­vent y être capturées par circonstances particulières.

Enfin précisons qu'avec l 'effondrement des barrages de Roquebrune les muges re­montaient jusqu'à Muy (il s'agit essentiellement du Mugil cephalus).

Dans le tableau V nous avons indiqué la présence de truites dans l'estuaire. En fait, quelques sujets migrateurs dénommés par les pêcheurs « truites de mer », y sont capturés certa ines années. Les truites étant empoissonnées par boîtes Vibert , par truitel les ou par sujets mesurant plus de vingt trois centimètres (truites « de reprise » introduites peu avant ou pendant la saison de pêche), une partie se laisse entraîner par le courant pour aller en zone côt ière et il serait intéressant d'étudier la corrélat ion entre la fréquence de ces t ru i tes dites « de mer » et l 'origine des œufs que la Fédération de pêche importe certaines années de pays nordiques (Danemark en particulier). Ces souches comportent un certain pourcentage d' individus migrateurs par rapport aux sujets sédentaires (VIBERT, 1967 ; FA-3RE, JULLIEN et KIENER, 1974) alors que nos souches autochtones françaises ne portent que sur des sujets d'eau douce.

3 — Z O N E S PISCICOLES (eaux douces) et ESTUAIRE. CAS DE L'ETANG DE VILLEPEY ET DE LA LAGUNE DE ST-AYGULF. ZONATION BIOCENOTIQUE.

a) Argens. Eaux douces et estuaire.

Nous avons repris, sur les f igures 10 et 11 le profi l en long ainsi que le bassin 'versant du cours d'eau. En faisant la synthèse de la répart i t ion et de l 'abondance des poissons tout au long de l 'Argens et en comparant les zones piscicoles ainsi obtenues à la zonation b iocénot ique ( invertébrés benthiques, notamment Ephéméroptères, Plécoptères, Coléop­tères, Elmidés et Tr ichoptères. Thèse A. DIA, 1978), l'on pourra schématiser, comme suit, la zonat ion du cours d'eau en se référant aux travaux d'ILLIES et BOTOSANEANU (1963) et B O T O S A N E A N U (1979). Il est cependant utile, au point de vue de la nomenclature ut i­l isée, de rappeler que ces auteurs ont cherché à homogénéiser une certaine typologie à la fo is sur le plan des habitats et sur celui des biocénoses en reprenant des travaux antérieurs de STEFFAN (voir BOTOSANEANU, 1979) et nous pouvons alors avoir le schéma approxi­mati f suivant pour un cours d'eau côt ier méditerranéen :

HABITAT (Biotope) Source : Crenal Ruisseau : Rhithral (z. à t rui tes) Rivière : Potamal (z à cyprinidés) Estuaire : (eaux saumâtres)

+ ASSOCIATION

Biocénotique

+ Crenon

+ Rhithron

+ Potamon

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= ECOSYSTEME

(complexe biotope + biocén.)

= Crenocoen

= Rhithrocoen

= Potamocoen

Hypopotamon

Mais il ne faut pas oublier que l'Argens, prenant sa source à faible altitude (270 m), est essent iel lement une rivière de plaine et que, au fi l de l'eau, les passages d'une biocé-nose à la suivante ne sont pas aussi marqués que pour un cours d'eau de montagne, en ra ison de la faible var iat ion d'alt i tude d'un habitat au suivant. Il y a, de ce fait, un certain « chevauchement » des zonations (chevauchement constaté également par DIA, déjà cité, pour les invertébrés benthiques) qui , pour les poissons, const i tue le passage entre la zone (Il à salmonidés dominants et la zone IV à cyprinidés. La coupure entre zone du Rythron et cel le du Potamon se situe à Carcès, avec une diminution de la pente du cours d'eau et avec l 'arr ivée du Caramy (sortant de la retenue de Carcès).

Les autres pr incipaux affluents qui marquent l 'Argens de leur inf luence sont l'Eau salée et l 'Ai l le. Enfin les eaux saumâtres remontent sporadiquement jusqu'à Roquebrune.

Z O N A T I O N PISCICOLE (fig. 10 et 11) :

— Zone I. C'est la zone de la source (Crenal) dont il est diff ici le de séparer un tout pet i t t ronçon amont de l 'Argens qui consti tue la zone supérieure à truites, avec du chevesne, du vairon et un peu de blageon. L'on peut en rapprocher la zone voisine repré­sentée par la Meironne et ses affluents. Typologiquement c 'est le secteur supérieur du Rhithron.

— Zone II. Après la confluence avec la Meironne (ou ruisseau de Reyran), la pente de l 'Argens devient part icul ièrement faible et une zone marécageuse s'installe sur le cours d 'eau allant prat iquement jusqu'à la chute du Tombereau, juste avant la confluence avec le Cauron. Elle const i tue une zone «atypique» dans la succession habituelle des zones p isc ico les et, à la peti te zone à truites, succède une zone mixte avec quelques t ru i tes et surtout des cyprinidés dont le peuplement correspond bien à ce b iotope aux eaux lentes (brème dominante).

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— Zone III. Après la conf luence avec le Cauron, la pente du cours d'eau rede­vient plus for te e t - l 'Argéns comprend une importante zoné-à truites,, équivalente au rhithral, qui va jusqu'à la conf luence avec le Caramy (Carcès). C'est une très bel le part ie de la r iv ière au point de vue de la pêche, malgré plusieurs pol lut ions, et sur le plan tourist ique elle comporte un pet i t « c a n y o n » , le. val lon Sour, r iche en trui tes. Jusqu'à Carcès le f leuve est classé en 1 r * catégor ie, mais l'on rencontre encore quelques trui tes far io en aval, jus­qu'à Pont d 'Argens.

— Zone IV. Plusieurs cypr in idés d'eau vive : chevesne et blageon notamment, dev iennent 'a lo rs abondants et c 'est , le débu t de l 'Argéns classé en 2 e catégor ie, zone à rattacher au « Potarnon » par la nature de ses biocénoses.

Signalons que la retenue de Carcès (al imentée par le Caramy et son affluent l 'Issole) est également c lassée en deuxième catégor ie , ce qui est normal. Les aff luents de l 'Argéns resteront cependant en 1 r o catégor ie en rive gauche jusqu'au Muy (Nartuby).

Cette zone à cypr in idés d'eau v ive (Epipotamal), où v iennent encore quelques truites d'amont, ne renferme que peu de cypr in idés d'eau calme qui ne remontent guère ; cette zone. IV A va jusqu'au conf luent de l 'Ail le. La zone infér ieure IV B, où dominent les cyprinidés d'eau calme accompagnés de leurs prédateurs (brochet, sandre, perche, black-bass), va jusqu'au barrage de Roquebrune et elle est à rattacher au mésopotamon. Effec­t ivement on ne peut la dénommer :« zone à barbeaux» comme l'on pourra i t s 'y at tendre, car le barbeau méridional est surtout abondant dans les affluents (et le barbeau f luviat i le n'existe pas dans l 'Argéns).

— Zone V. La zone V po r te sur l 'estuaire, l ' inf luence de la mer pouvant se faire sentir au-delà du pont de la Dépar tementa les , notamment par haute mer d 'équinoxes et par vent d u sud (vent marin). En fait, sur le plan b io logique, l 'on peut sohémat iquement diviser cet te part ie du Bas-Argens, qu i est à rattacher à l 'hypopotamon, en deux secteurs :

— l'amont, aux eaux douces, ol igohal ines ou mésohalines (maximum 10 %o) avec quelques cypr in idés, des muges, le loup, l 'athérine de Boyer, l 'anguil le, la « t ru i te de mer », le f let, le peti t gobie (microps). C'est la zone V A , douce en amont, où 'pénètrent des es­pèces à large euryhal in i té* ;

— la zone aval compr ise entre la route départementale 8 et l 'embouchure aux eaux souvent mésohal ines 0 et polyhal ines (10 %o suivant les saisons et les vents) avec des espèces euryhal ines, les cypr in idés ne descendant plus dans cette part ie V - B de l 'estuaire.

Dans ces zones saumâtres, l'on est souvent f rappé par l 'abondance des algues marines - euryha|ines parmi lesquel les il faut ci ter :

• C ladophora (probablement glomerata) sur les supports durs tels que galets, ro­chers, t roncs d'arbres morts...

• Enteromorpha prol i féra, fac i lement reconnaissable par ses grosses touffes denses de f i laments très f ins.

Terminons c e t aspect p isc icole par un aperçu des po issons du complexe Vi l lepey-St-Aygulf , ancien exutoire de l 'Argéns.

En amont, les espèces sont évidemment dulc icoles, avec une dominance de cyprinidés.

Dans la lagune proprement dite, aux eaux saumâtres colonisées par un herbier im­portant d'algues à affinités marines (Cladophora, Enteromorpha) les espèces euryhal ines les plus courantes sont :

• soi t des poissons migrateurs tels que muges, loup, athérine de Boyer et plus ra­rement des sparidés, le f let,. la sole, la saupe...

• soit des poissons sédentaires l iés à la présence des herbiers, tels que syngnathes (S. abaster) et peti ts gôbi idés (notamment G. microps).

Le caractère saumâtre de cet te lagune, rel iée sporadiquement à la mer par le grau de St-Aygul f (pont de la RN. 98, sis au bord de mer) est aff irmé par la présence (et certaines années par l 'abondance part icul ière) d'une peti te anémone typ iquement d'eaux saumâtres, Diadumene luciae, liée à la présence de l 'herbier (sa biologie a été étudiée par A. KIENER, en 1971).

Toute cette zone fait l 'objet, depuis plusieurs années, d 'exploi tat ions par des carrières de sable et d'aménagements divers, un tour isme abondant ne contr ibuant guère, de surcroît, au maintien de la végétat ion environnante ainsi qu'à la propreté et à la beauté du si te !

4 — PECHE.

Depuis 1976, il n'y a plus de fermeture habituelle de la pêche en 2 a catégor ie , suite à un arrêté préfectoral du Var. Une pér iode spéci f ique de fermeture, pendant la reproduc-

* E s p è c e s e u r y h a l i n e s - E u r y h a l i n i t é : qui p e u t s u p p o r t e r de l a r g e s v a r i a t i o n s de s a l i n i t é . Pour tous pro­b l è m e s r e l a t i f s aux e s t u a i r e s e t a u x e a u x s a u m â t r e s , o n pourra c o n s u l t e r l ' o u v r a g e A . K I E N E R de 1979 : E c o l o g i e , p h y s i o l o g i e e t é c o n o m i e d e s e a u x s a u m â t r e s Edi t . M a s s o n . P a r i s .

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t ion du brochet (Février - Mars) est étendue à l ' interdict ion de capture de tous les carnas­s iers : Brochet, Sandre, Perche, Black-bass et b ien entendu Salmonidés.

Pendant cet te pér iode, l 'emploi d'une seule ligne f lot tante ordinaire (telle que déf inie par l 'art ic le 410 du code rural) reste cependant autor isée pour les cypr in idés. Signalons, à t i t re d ' in fo rmat ion , qu'une réforme de la réglementation de la pêche en 2 e catégorie est à l 'étude au Consei l Supér ieur de la Pêche.

Le nombre des cartes vendues ces dernières années (sans oublier les touristes) s 'é lève à envi ron v ingt mil le.

L'on sait que le domaine f luvial et le domaine marit ime ont pour l imite le « point de salure » des eaux, c 'est-à-dire le point à partir duquel les eaux deviennent salées. Ce point, légèrement var iable au cours de l'année et suivant les facteurs écologiques (crues, étiages, vents...), n'a pas encore été déterminé par un texte.

En attendant, un accord tacite entre Société de Pêche, Administ rat ion préfectorale en Inscr ip t ion marit ime a f ixé la l imite du domaine marit ime au pont de la R.N. 98, mais les espèces euryhal ines (mulets et loups, notamment) remontaient jusqu'au premier barrage de Roquebrune et après destruct ion des deux barrages vois ins de cette localité (emportés par les crues de 1978), ces espèces (surtout le muge céphale) peuvent être rencontrées spora­d iquement jusqu'au Muy. En vue de la fixation du po in t de salure des eaux, le S.R.A.E. (Serv ice Régional d 'Aménagement des Eaux) d 'Aix-en-Provence exécutait autrefois des pré­lèvements d'eau tous les t r imestres et les eaux étaient en moyenne « douces » trois fois sur quatre.

Il y a actuel lement une sorte de zone mixte, al lant de l 'embouchure au pont cité, dans laquel le pèchent les inscri ts maritimes (deux pour c e t t e . z o n e ; ils payent la carte) et les pêcheurs inscr i ts à la Fédérat ion. Notons que toutes les rives de l 'Argens se trouvent sur des terrains pr ivés (pas de domaine public ici) et que la pêche n'est pas autorisée en r ive gauche (sur une longueur très l imitée, il est vrai) longeant le terrain de la base aéro­navale.

Pêche professionnel le (aux engins).

Les pêcheurs professionnels de l'estuaire ut i l isent :

— des f i lets, parmi lesquels le tramail fixe (avec mai l les minimum de 27 mm) est le plus courant , -

— des verveux simples ou avec ailes, des trabaques (système de trois verveux),

—> des nasses avec des mail les de 10 mm et une entrée de 40,mm.

Signalons aussi qu'en eaux douces (2 e catégorie) les pêcheurs peuvent uti l iser ce même type de nasse et poser 10 cordeaux de 10 hameçons chacun pour les angui l les.

Enfin signalons qu'autrefois se pratiquait, dans la zone mixte, la pêche « au fesquier » qui était une capture à la foëne, éclairée au lamparo.

Les pr inc ipa les espèces pêchées en eau douce sont les suivantes :

Brème. Quelques pêcheurs seulement l'estiment pour la soupe et pour les f i lets de gros sujets dépassant le k i logramme.

Ab le t te . C 'es t l 'espèce très est imée pour la fr i ture. Elle s 'hybr ide avec plusieurs autres po issons et il serait intéressant d'étudier de plus près les variétés obtenues avec le che­vesne, le gardon, la brème, le rotengle...

Angu i l l e . At te ignant de be l les tai l les (plus d'un mètre), elle est présente dans tout le cours d 'eau jusqu 'en amont de Châteauvert . Elle descend à la mer (avalaison) en octobre-dé­cembre, surtout avec les premières crues, et certaines descentes s 'opèrent en « boules », les poissons étant agglut inés en une dizaine ou plus d ' indiv idus. La remontée des civel les a l ieu en févr ier-mars. Elle est surtout pêchée en eau trouble avec des. l ignes plombées. Cons idérée comme nuis ib le en zone de première catégor ie, elle fait l 'objet de pêches élec­t r iques de destruct ion organisées par la Fédération.

Barbeau mérid ional (ou barbeau truite). Très estimé, mais peu abondant dans l 'Argens. Il est assez f réquent dans presque tous les affluents (max. 500 gr,).

Carpe . Assez largement répart ie et atteignant de grandes tai l les (poids supérieur à 20 kg), el le n'est cependant pas t rès pêchée (elle est alors appâtée d'avance).

Brochet . C 'est une espèce très estimée. Largement introduit (sous forme d'alevins), il est sur tout assez abondant en zones II et IV et dans la retenue de ,Carcès . -A certaines périodes, le cours d'eau a été empoissonné avec de gros sujets, mais sans grands ' résultats pour la p roduc t ion d 'alevins. ' " . .

Poisson-chat . Introduit par erreur, il reste de pet i te tail le et n'est est imé que par quelques amateurs . Après un «démar rage exp los i f » , les populat ions ont for tement régressé.

B lack-bass. Très estimé et assez abondant (surtout dans la retenue de Carcès), il est ce­pendant di f f ic i le à capturer (peut dépasser 2 k g 500)

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Vairon. Poisson très est imé pour la pêche au v i f de la trui te et autres carnassiers.

Perche. Très estimée et t rès pêchée, la perche est en concurrence avec d'autres car­nassiers. Elle atteint près de 2 kg dans la retenue de Carcès à part ir de laquelle el le opère de peti tes migrat ions dans le Caramy.

Gardon et Rotengle. Ce sont deux espèces parfaites pour la pêche famil iale. Introduites massivement, el les atteignent except ionnel lement des poids vois ins de un kg (ce qui est beau pour ces deux poissons) et elles servent de poisson-fourrage aux carnassiers.

Truite fario. Introdui te massivement (en p lus des sujets autochtones devenus rares), elle peut atteindre 4 à 5 kg (ces gros sujets n'étant généralement pris qu'à Sa pêche électr ique).

Truite arc-en-ciel. Introduite massivement en surdensi taire (et de tail le minimum régle­mentaire) peu avant et pendant l 'ouverture, elle est repr ise immédiatement, car t rès vorace et peu méfiante.

Sandre. C'est une espèce part icul ièrement estimée, peu combat ive, surtout abondante dans la retenue de Carcès et en zone I V A . Elle atteint de grandes ta i l les-dans la retenue avec des po ids pouvant dépasser 10 kg.

Chevesne ou « Cabeda ». Très abondant dans prat iquement tout l 'Argéns sauf la source et la zone IV B. Seuls les sujets de grande tail le sont est imés par quelques amateurs.

Blageon ou Souf ie. Peu consommée, cette espèce est surtout ut i l isée pour la pêche au vif.

Tanche. Très estimée (chair bien meil leure que celle de la carpe), la tanche est surtout présente en zone II et dans la retenue de Carcès. Elle peut dépasser 2 kg .

Enfin terminons ce t aperçu de la pêche en disant un mot des captures de l'écre-visse américaine qui , t rès prol i f ique, a vu ses pêches se développer ces dernières années. Préférant les eaux chaudes, el le se cantonne essent iel lement dans la zone IV.

Nous étant essent iel lement l imités, dans cette étude, au cours d'eau proprement dit de l 'Argéns, le lecteur-pêcheur sera cependant intéressé par quelques mots sur la pêche dans les pr incipaux aff luents et quelques autres peti ts plans d'eau du bassin versant.

RIVE DROITE :

Cauron (1™ catégor ie) . Torrent ie l près de sa source, cet aff luent peut être sporadique­ment à sec en aval . Les pr incipales espèces pêchées sont la t ru i te, le chevesne e t le blageon.

Caramy (1 r o ) . Fortement pol lué autrefois par Br ignoles, il y a eu une net te-amél iorat ion avec la nouvelle stat ion d 'épurat ion. Les principales espèces sont la truite, le gardon, le blageon, le barbeau méridional , le va i ron, le goujon.

Issole (1™). Cet aff luent est quelquefois soumis à des assecs en aval. I! renferme de la truite, du barbeau mér id ional , du blageon, du vai ron.

Lac de Besse. Petit plan d'eau communal, il renferme essent iel lement des cypr in idés, du sandre, du brochet, de la perche et de l 'écrevisse américaine.

Retenue de Carcès ( 2 e catégor ie) . Créé vers 1933 en vue d'al imenter Toulon en eau potable, ce plan d'eau renferme, en plus des espèces autochtones d u Caramy et de r isso le , de nombreuses espèces introdui tes dont certaines populat ions (brochet par ex.) sont mainte­nues par constants réempoissonnements.

Le Sandre et la Perche s'y sont part icul ièrement bien accl imatés. Ce p lan d'eau attire de très nombreux pêcheurs. Certa ines années les travaux nécessitent un for t abaissement du plan d'eau et il est alors massivement réempoissonné. ,

Aille (2°). Cet aff luent présente quelquefois, en aval, des assecs accusés. La pol lut ion y est faible et il y a eu amél iorat ion par dispari t ion des sabl ières et des instal lat ions de la­vage de graviers. Il renferme un peu de trui tes, de nombreux cypr in idés (dont le barbeau méridional) et vers le conf luent , du sandre. La r ivière est part icul ièrement r iche en an­gui l les.

RIVE GAUCHE :

Eau salée ( 1 , e ) . Donnant suite au ruisseau de Varrage, la r iv ière était t rès pol luée par les tanneries de Barjols, mais récemment des progrès ont pu être constatés par diminut ion de ces industr ies. Les pr incipales espèces sont la t ru i te, le barbeau et le blageon. Il est à signaler l 'écrevisse à pieds blancs dans le ruisseau des écrevisses qui est un de ses af­f luents.

La Bresque (1 r e ) . Très jo l ie r iv ière à trui tes qu i ne s 'assèche pas. Les autres espèces sont le barbeau mérid ional , le chevesne, le blageon, le vairon et le goujon (ainsi que des tanches et des gardons venant d'une propr iété voisine). Les aigui l les sont rares : elles montent, semble-t- i l , de préférence dans l 'Argéns, vers Barjols, att i rées par l 'odeur des

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tanneries. Il faut signaler la présence d'écrevisses à pattes blanches dans le ruisseau de la Braque, à St-Bartélémy (Aups).

Nartuby (r*). Cet aff luent renferme des truites et de nombreuses espèces de cyprinidés échappés des piscicul tures en aval de Draguignan. Les espèces autochtones portent sur le barbeau , le b lageon, le goujon, le vairon, les anguil les. Le ruisseau cont ient également des écrevisses à pattes blanches et, en aval, des écrevisses américaines (La Foux).

Endre (2 e ) . La t ru i te y est r a r e ; le ruisseau était c lassé autrefois en 1'° catégor ie. Les espèces qui y dominent sont : les Cyprinidés introduits, le blageon, le vairon, le barbeau mér id ional , l 'anguil le (nombreuses). L'on peut y observer, comme dans le bas-Argens d'ail­leurs, des caridines : pet i tes crevettes d'eau douce à rattacher à l 'espèce Atyœphyra des-maresti M i l l .

Reyran (2 e ) . Souvent à sec, cet aff luent est f réquemment pollué par des gravières à l'aval. Il ne renferme que peu de poissons : vairon, goujon, blageon, anguil le. Dans le bas on peut assister à quelques remontées d'espèces euryhalines,

La part ie aval est déviée et canal isée, depuis l 'autoroute jusqu'en amont de l 'embouchure de l 'Argens, Le régime pour la pêche reste f luvial jusqu'à l 'Argens et l'on y capture, entre autres, du loup et sur tout des muges.

C H A P I T R E IV

PROBLEME DES GRAVIERES-SABLIERES.

L'Argens faisait autrefo is l 'objet de plusieurs exploitat ions de sable et de graviers, mais il faut bien dire que pour l 'ensemble du bassin versant la situation s'est bien amé­l iorée ces dernières années : sur l 'Ai l le l 'exploitation (Entreprise Chioccia) s'est arrêtée et la seule exploi tat ion qui reste pour les affluents est cel le de Perrin près de Lorgues, au conf luent des Miquelets. Plusieurs entreprises travai l lent encore sur les bords de l 'Argens proprement dit, mais en dehors du lit actuel et for t heureusement en circuit fermé :

— près de Roquebrune, gravière très importante des Etablissements Perr in, un peu en amont du pont médiéval ,

— gravière près du Muy,

— gravière située à Pont d 'Argens, — l 'usine SPAT - FLUOR a réglé récemment ses problèmes par des bassins de décan­

tat ion.

Un problème part icul ier se pose à l 'embouchure avec les exploitat ions de sable dont l ' importance pourra i t amener une modif ication pour la détermination de la l imite du point de salure des eaux. Aut re fo is il se formait un cordon « antisel » à l 'embouchure, cor­don qui restai t légèrement ouvert en période de basses eaux (été notamment) et qui était empor té en mer lors des for tes crues. Avec l 'exploitat ion très intense du sable, la mer re­monte ces dernières années bien au-delà de l 'embouchure, créant un vér i table estuaire où pénètrent les espèces euryhal ines, les espèces d'eau douce étant refoulées vers l'amont. Par ai l leurs l 'exploitat ion intensive des sables empêche, dans une certains mesure, le main­t ien des bel les plages, tel les que cel les de St-Aygul f et celles voisines de l 'embouchure actuel le de l 'Argens. C'est un problème qui mériterait attention en vue de préserver la qual i té de ces plages dans l'avenir (problème à étudier).

C O N C L U S I O N

Parmi les cours d 'eau côt iers méditerranéens l 'Argens présente un intérêt certain pour la pêche. L'on aura noté l ' importance, au sein des populat ions ichtyologiques, des espèces introduites.

Actuel lement, le cours d 'eau ne pose pas de t rès gros problèmes pour la v ie p isc i ­co le, mais il est évident que plusieurs améliorations sont souhaitables dans les domaines de la pol lut ion et de l 'exploi tat ion des dernières gravières. Un nettoyage du lit (arbres tombés, berges effondrées dans le domaine privé...) améliorerait, en bien des endroits, la qual i té du mil ieu. Des efforts de moyenne importance permettra ient de retrouver un cours d 'eau bien rajeuni e t suscept ib le d'entretenir une populat ion de poissons plus importante, ce qui , sur le plan technique, pourrai t limiter les empoissonnements qui comptent actuelle­ment de façon importante dans le budget de la Fédération du Var.

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Photo 1 : Z o n e un peu e n a v a l d e la s o u r c e p r o p r e m e n t d i te de l ' A R G E N S . C ' e s t une cour te z o n e d e l ' ép i rh i thron o ù le cours d 'eau reço i t u n e par t i e d e s e s e a u x d e la s o u r c e d é v i é e .

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P h o t o 2 : Z o n e mix te où le cours d ' e a u t r a v e r s e u n e z o n e m a r é c a g e u s e . La p e n t e es t f a i b l e e t la v i t e s s e de l ' eau es t t rès l e n t e . C ' e s t la z o n e . « a typ ique » o ù d o m i n e n t les c y p r i n i d é s .

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Photo 3 : A p r è s sa c o n f l u e n c e a v e c le C A U R O N , la pen te d e l ' A R G E N S r e d e ­v i e n t p lus fo r te et c ' es t u n e z o n e t y p i q u e à t r u i t e s (Rh i th ron) .

P h o t o 4 : L ' E A U S A L E E es t un a f f luen t i m p o r t a n t . P r é l è v e m e n t s h y d r o b i o l o g i q u e s e n v u e d ' é v a l u e r la p o l l u t i o n e t l ' i n f l u e n c e q u ' e l l e peut a v o i r sur l ' A R G E N S p r o p r e m e n t d i t .

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Photo 7 : P o l l u t i o n de l ' A R G E N S par d e s p las t iques I

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Photo 5 : R a p i d e s à la s o r t i e de la re tenue de C A R C E S .

Photo 6 : C o u l o i r k a r s t i q u e a p r è s la p e r t e de l ' A R G E N S (en a m o n t d e l 'us ine E D F d ' E N T R A I G U E S , p r è s d e V I D A U B A N ) .

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Photo 8 : L ' A I L L E es t un a f f l u e n t im por tan t . El le d r a i n e une zone de la P r o ­v e n c e ' c r i s t a l l i n e . P e t i t e s c a s c a d e s du m o u l i n ' de B O U I S S E .

P h o t o 9 : L ' A R G E N S à R O Q U E B R U N E . I l r e s t e , a u p r e m i e r p l a n , l e s v e s t i g e s d e p i l i e r s d 'un p o n t de bo is p r o v i s o i r e const ru i t pour cer ta ins t ravaux dans la r i v i è r e ( répara t ion d u V i e u x Pont m é d i é v a l ) .

P h o t o 10 : L ' A R G E N S en a v a l d e R O Q U E B R U N E . C ' e s t une a n c i e n n e z o n e à g r a v i è r e s o ù les e x p l o i t a t i o n s o n t é té l o c a l i s é e s e n d e h o r s d u l i t .

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P h o t o 11 : Le R E Y R A N , c a n a l i s é , se j e t t e dans l ' es tua i re d e l ' A R G E N S , n o n l o i n de l ' e m b o u c h u r e .

Photo 12 : E m b o u c h u r e d e l ' A R G E N S et z o n e n o y é e d e la barre s a b l o n n e u s e .

Photo 13 : E x p l o i t a t i o n s d e s a b l e au v o i s i n a g e S u d d e l ' e m b o u c h u r e .