ARTEM I NFORMATION & STRATEGIES

ARTEM Défense n°04 - 2007/04 n° ISSN 1951-6878

ARTEM Défense est la newsletter gratuite du cabinet ARTEM INFORMATION & STRATEGIES. Il ne s’agit ni d’un périodique, ni d’un rapport de veille, mais d’un zoom sur certains sujets dimensionnants de l’actualité de la Défense, lié aux activités de notre société. Créé en 2005 et spécialisé dans la formation et le conseil en management de l’information économique et stratégique, A R T E M I N F O R M A T I O N et STRATEGIES est un cabinet français, indépendant, dirigé par Patrick Cansell, ancien responsable « I.E.S. » du Groupe Giat Industries (désormais Nexter). Notre cabinet réalise pour ses clients des études et analyses sur des thématiques de Défense et Sécurité, ainsi que des formations et simulations, notamment à la gestion des crises.

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ARTEM I NFORMATION & S TRATEGIES

SARL AU CAPITAL DE 15.000 EUROS

Ce quatrième numéro de notre newsletter est en partie consacré au salon IDEX qui a eu lieu en février à Abu Dhabi (Émirats Arabes Unis) courant février 2007, ainsi qu’aux restructurations industrielles dans le domaine terrestre et à l’industrie de défense chinoise. Patrick Cansell

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Retrofit et modernisation de plateformes blindées lors d’IDEX 2007 : un retour en grâce ?

IDEX Abu Dhabi, Émirats Arabes Unis

18-22 février 2007

par Patrick Cansell ARTEM INFORMATION & STRATEGIES

En premier lieu, il importe de réaliser une distinction d’ordre sémantique :

1. la « modernisation », qui implique une élévation du niveau capacitaire du système d’arme concerné ;

2. le « retrofit », supposé restaurer les capacités d’un système et donc revenir à un niveau supposé équivalent au niveau initial, qui a été dégradé du fait de l’usure des composants et du système en général ;

3. la « reconstruction », qui a le même objet que le retrofit, mais à partir d’un système d’arme dont le taux d’usure est tel que certaines pièces maîtresses sont hors d’usage voire disparues ;

4. le terme anglo-saxon « improvement » qui se traduirait par « amélioration » (exemple : MLI pour « middle life improvement »). Cette "modernisation à mi-vie", qui devrait en fait être considérée comme une "amélioration" à mi-vie, est une opération industrielle visant à remplacer les composants d'un système d'armes à la moitié de son cycle de vie, pour deux raisons :

ð changer des composants dont le cycle d'obsolescence est plus bref que celui du système d'arme principal ; ð améliorer les capacités du système principal en intégrant des technologies qui n'existaient pas au moment du développement initial du système principal.

A ces 4 axes s’ajoute la « réutilisation » d’un système ancien pour développer, à des frais modérés, un « nouveau » matériel. Ceci est particulièrement le cas pour les plateformes (véhicules blindés, plateformes navales, etc.).

Parce qu’eux aussi le valent bien… ! Une grande entreprise nordique de la Défense prépare la sortie prochaine d’une solution de camouflage du visage (« face paint ») qui combine à la fois le dernier cri en matière de cosmétologie (hydratation, hypoallergénie, « bio ») et un camouflage particulièrement sophistiqué (couleur, IR / thermique) tout en protégeant du soleil et des insectes.

ñ Partie haute du très intéressant « soldat du futur » (CBRN) vu par Paul Boyé technologies. Toutefois, le visage reste, comme sur toutes les solutions de ce type, à la fois très visible et vulnérable . (© ARTEM-IS - Eurosatory 2006)

La sortie de ce produit, développé en coopération avec un des leaders mondiaux de la cosmétique (qui a mis à contribution ses technologies et laboratoires), est prévue pour le mois de juin 2007. Nos interlocuteurs nous ayant demandé de préservé le « s c o o p » , nous ne divulguerons pas le nom de cette société pour le moment.

Illustration à travers le cas de l’OF40 émirien Pour mémoire, l’OF40 est un char de combat développé en son temps par OTO MELARA (Italie) à partir des technologies du LEOPARD 1 de KMW. Uniquement acquis par DUBAI (36 exemplaires + 3 dépanneurs), ce blindé est entré en service à partir de 1981. Arrivé à obsolescence, la question de son retrait s’est posée. Plutôt qu’une improbable revente, qu’un don ou qu’un ferraillage pur et simple, un projet qui devrait être confirmé cet été est né : réutiliser la plateforme de l’OF-40 pour développer une nouvelle gamme de blindés de combat d’infanterie. [suite page 2]

ñ « new ICV family » avec tourelle BMP-3 développée par SABIEX à partir de l’OF-40. ò

(source : SABIEX)

(© A

RTEM-IS - ID

EX

2007)

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L’industrie chinoise à IDEX

Même si les Chinois cultivent encore à l’excès le culte du secret pour tout ce qui touche à leur défense nationale, force est de constater qu’il n’en est plus de même dans leur stratégie de domination des marchés de l’armement où ils comptent bien damer le pion aux exportateurs « installés » que sont les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume Uni et Israël. Pour preuve de cette attitude offensive, les magnifiques stands de l’industrie chinoise de défense au salon IDEX 2007 qui s’est tenu à Abu Dhabi en février dernier. Ils rivalisaient en superficie, en personnels commerciaux et en nombre de produits proposés avec les meilleures firmes

occidentales. La Chine propose désormais une gamme complète de systèmes d’armes terre-air-mer capables de rivaliser en terme de coût/performance avec les productions de l’Ouest. Les

commerciaux chinois sont omniprésents au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du sud, partout où « l’effet Otan ou Asean » n’apparaît pas. C’est ainsi qu’ils ont enregistré de notables succès en Arabie Saoudite et au Koweït en fournissant des régiments d’artillerie sol-sol clés en main (automoteur chenillé type PLZ45), que les pilotes du Zimbabwe volent sur avion d’entraînement K7, et que le Soudan et la Birmanie sont entièrement équipés d’armes chinoises. Et ce ne sont que quelques exemples pris au hasard. Leur grande chasse gardée se trouve bien sûr au Pakistan où chars, avions de chasse, frégates et autres missiles sol-sol sont soit achetés directement à l’Empire du milieu, soit font l’objet de coopérations industrielles et technologiques pour mettre au point des produits locaux (chasseur JF17, char Al Khaled, frégates F40…). Parmi les nouveautés, on aura surtout remarqué le nouvel automouvant d’artillerie 155/52 calibres sur châssis de camion, copie conforme du Caesar de Nexter Systems. La copie est tellement parfaite que, vu sous certains angles, un œil non averti se laisse prendre… Dénommé SH1, ce « Caesar chinois » [voir page 6] est proposé avec une vaste palette d’équipements et de munitions pour construire des offres de bataillons complets. On notera que les Chinois proposent des munitions à guidage laser et des munitions longue portée à propulsion additionnelle pouvant atteindre plus de 50 km.

Et Norinco, le principal constructeur d’armement terrestres chinois, a lui aussi succombé à la mode du véhicule 4X4 blindé et présentait le VN3 de classe 6 tonnes. On notera aussi une très vaste gamme de missiles tactiques sol-sol sur tracteur-érecteur-lanceur (TEL), des missiles sol-air portables très inspirés du Mistral de MBDA, et d’innombrables systèmes de guerre électronique et de détection électromagnétique. Tout ceci est désormais disponible pour les clients export.

ï Hovercraft MARIAH 425 de la société australienne MARIAH Hovercraft au salon IDEX. Équipé d’un moteur Yamaha, il peut atteindre 110km/h. D’une longueur de 4,2 mètres, son emport maximal est de 6 personnes. (© ARTEM-IS - IDEX 2007)

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Illustration à travers le cas de l’OF40 émirien (suite)

L’originalité de la plateforme de base de la « new ICV family » réalisée par SABIEX tient dans la réutilisation de la plupart des composants du char de combat OF40, hormis la coque elle-même. Ce qui pourrait sembler paradoxal (cette coque représente l’essentiel de la plateforme) est en fait la conséquence d’un très pragmatique constat. En effet, cette coque représente un certain nombre de contraintes fortes, comme par exemple l’existence d’orifices spécifiques à l’intégration de la lourde et large tourelle 105mm de l’OF40. De même, il aurait fallu percer la coque pour réaliser les modifications voulues pour transformer ce châssis de char de combat en plateforme polyvalente dédiée au combat d’infanterie (disposant donc d’un habitacle vaste pour les fantassins embarqués, d’un compartiment moteur à l’avant au lieu de l’arrière du véhicule, d’un poste pilote à créer, etc.). Or, modifier une coque génère des fragilités et donc une vulnérabilité accrue. On peut faire référence aux difficultés rencontrées sur la modernisation des M-60 turcs par l’entreprise israélienne IMI (transformation des M-60 avec des kits SABRA MkIII) : les percements réalisés ont nécessité l’ajout de renforts de structures et de blindages additionnels qui auraient alourdi le châssis de près de 3 tonnes (voir analyse d’ARTEM Information & Strategies, rapport « comparatif IDEF 2005 - IDEF 2007 », disponible sur commande à partir de juin 2007). La solution offrant, selon SABIEX, le meilleur rapport efficacité / facilité, résidait donc dans la conception d’une nouvelle coque, propre à l’intégration des organes propres aux nouvelles fonctions de la plateforme. Le résultat est une plateforme dédiée au combat mécanisé, d’une masse en ordre de combat de 45 tonnes, susceptible d’intégrer la puissante et appréciée tourelle du BMP3, en dotation au sein de l’armée des EAU. Les essais de cet été (essais de mobilité dans le désert, dans des conditions climatiques extrêmes) devraient confirmer la commande passée à SABIEX dont le personnel s’est montré optimiste lors d’IDEX 2007.

Sans oublier les FERRET… On notera l’étrange réalisation des ateliers du jordanien KADDB à partir d’un châssis de l’automitrailleuse britannique DAIMLER FERRET, massivement exportée (en son temps !). Alternative au ferraillage, cette reconstruction permet la réalisation d’un véhicule de patrouille protégé, à coût modéré. Certes l’esthétique du résultat est peu habituelle, mais il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une nouvelle démonstration de l’imagination des ingénieurs de KADDB : moteur arrière, conducteur en place centrale avant, 2 places passagers, et protection contre le petit calibre.

Réalisation de KADDB à partir du châssis de l’automitrailleuse DAIMLER FERRET ò

(© ARTEM-IS - IDEX 2007)

MANPAD FN-6 (© ARTEM-IS )

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QUEL DEVENIR POUR L’INDUSTRIE FRANCAISE D’ARMEMENT

TERRESTRE ? par David Spindler (Spindler Consulting) Plateformistes, art i l leurs et

intégrateurs de systèmes

L’industrie française d’armements terrestres est dominée par la société Nexter Systems (anciennement Giat-Industries), société à capitaux public. Nexter Systems a une position de développeur de plateformes blindées, mais également de développeur et d’intégrateur d’armes et munitions, autrement dit, et pour simplifier, d’artilleur. Depuis quelques années, sa position s’est significativement déplacée de développeur vers celui d’intégrateur de plateformes. Ce glissement est manifeste avec le rôle de Nexter Systems dans les programmes VBCI ou Caesar.

Les sociétés ou divisions Thales Land & Joint et, dans une moindre mesure Sagem Défense et Sécurité, sont d’abord, dans le domaine terrestre, des équipementiers en électronique et optronique, et des intégrateurs de systèmes électroniques.

Panhard, Soframe (groupe Lohr) sont de purs plateformistes, alors que RTD cherche à enrichir son offre d’organes de propulsions et de poids lourds, par celle de plateformes blindées. On trouve dans le domaine des artilleurs, ou fournisseurs d’armes et de munitions, non seulement Nexter Systems, mais également Thales Land & Joint avec sa filiale TDA.

Une nécessaire évolution

La situation économique de la plupart des industriels de l’armement terrestre n’est pas brillante. L’armée de terre française a fortement réduit son format, la durée de vie des matériels s’accroît sensiblement, sans compter que la base de clientèle de l’industrie française à l’exportation est relativement réduite. Jusque dans les années 90, l’enchaînement des programmes nationaux assurait pérennité, volumes et maintien des prix. Ce n’est plus le cas.

Dans ce contexte, les objectifs du Ministère français de la Défense semblent donc d’une part de chercher à faire jouer un maximum de synergies en France, et d’autre part de promouvoir des rapprochements industriels en Europe. La mise en oeuvre de tels objectifs suppose d’ouvrir le capital, en particulier de Nexter Systems. Cette ouverture peut être envisagée de la manière dont le capital de Snecma a été ouvert, ou de la manière dont celui de DCN a été ouvert, ou d’autres façons encore.

Si le rapprochement entre sociétés françaises peut se satisfaire de modalités relativement simples, l’ouverture du capital d’une société publique comme Nexter Systems, à des participations étrangères, qu’elles soient à capitaux familiaux ou à capitaux flottants, nécessite d’autres précautions. On peut penser qu’une telle ouverture serait en tout état de cause plus aisée avec une société cotée en bourse, plutôt qu’avec une société à capitaux familiaux.

Dans une hypothèse où l’Etat français resterait au tour de table, directement ou indirectement, majoritairement ou non, on peut supposer qu’il veillerait à conserver un rôle décisif dans le contrôle de l’évolution ultérieure du capital, qu’il veillerait également à la répartition des capacités, en matière de R&D, de fabrication, de maintenance, de modernisation des matériels.

Il serait nécessaire de choisir entre une rationalisation qui conduirait à une mutuelle dépendance technologique et d’approvisionnement entre nations, ou accepter de payer des surcoûts si des doublons sont maintenus au nom d’une certaine indépendance.

Il parait en tous cas probable que des règles et obligations du type de celles qui ont été imposées à EADS, qui ont un coût et qui induisent des lourdeurs, pourraient être évitées pour le domaine terrestre, sans doute moins stratégique que l’aéronautique. En tout état de cause la situation faite à EADS à sa création peut dissuader tout actionnaire privé de s’engager dans une aventure industrielle aux cotés d’une puissance publique, qu’elle soit d’ailleurs française ou non.

Une rationalisation européenne sur quelles bases ?

Toutes les opérations de rapprochement stratégiques sont des opérations à risques. Dans le cas des sociétés opérant dans le domaine militaire, on ajoute un degré de complexité supplémentaire avec l’intervention des Etats, qu’ils soient propriétaires ou simplement clients.

Il faut que les partenaires potentiels trouvent un intérêt suffisant en terme de synergies d’affaires, en terme d’accès à l’exportation, en terme de création de valeur pour les actionnaires, en terme de technologies.

La mise en place de coopérations pour de nouveaux programmes, comme le blindé médian, ou des munitions guidées de chars ou d’artillerie, faciliterait les rapprochements, à condition qu’elles soient mises en œuvre le plus en amont possible. Des coopérations intergouvernementales restent néanmoins, au stade actuel, peu probables. La France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, l’Italie ont, pour les prochaines années, préféré préparer leurs nouveaux programmes terrestres sur des bases purement nationales.

Alors, faute de nouveaux programmes structurants à court terme, les projets de rapprochement les plus viables apparaissent probablement comme ceux qui consolideraient des sociétés selon leur positionnement stratégique ou leur vision pour le moyen et long terme. (suite page 4 ...)

Spindler-consulting SARL

Spindler-consulting est un cabinet de conseil indépendant dirigé par David Spindler, directeur de la stratégie de GIAT-Industries (Nexter) jusqu’en juin 2006.

Spindler-consulting offre des services de : ð Conseil en stratégie et marketing industriels ð Assistance commerciale

Spindler-consulting est spécialisé dans l’industrie de Défense et de la Sécurité. Adresse : 41 rue de Versailles F-78320 Le Mesnil Saint Denis

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Quel devenir pour l’industrie française d’armement terrestre ? (suite)

En reprenant les positionnements stratégiques entre plateformistes, artilleurs et intégrateurs présentés plus haut, on peut alors imaginer : Ø que Rheinmetall en Allemagne et BAE Systems-Land

Systems en Grande Bretagne seraient les plus proches d’une position d’intégrateurs de plateformes. Nexter Systems a également prit cette orientation. Il est singulier de constater que ces trois sociétés, sont également les artilleurs européens, mais ce n’est sans doute pas un hasard.

Ø que Panhard en France, Iveco en Italie, KMW en Allemagne, Patria en Finlande, General Dynamics pour sa filiale terrestre européenne, et BAE Systems-Hägglunds en Suède seraient davantage positionnés en plateformistes. Le nombre de plateformistes européens est encore beaucoup trop élevé et des regroupements ou disparitions de plateformistes sont inéluctables à terme.

Ø que Thales Land & Joint, Sagem Défense et Sécurité, voire EADS Defence Systems, positionnés en intégrateurs de systèmes électroniques cherchent à se ménager un accès à un ou plusieurs plateformistes pour étendre leur offre de systèmes et d’intégrateur.

Il y aurait ainsi des synergies stratégiques entre les intégrateurs de plateformes / artilleurs, et les intégrateurs de systèmes issus de l’électronique et des communications. C’est peut-être après un rapprochement entre intégrateurs de plateformes et de systèmes électroniques que viendra dans un deuxième temps la rationalisation de l’offre de plateformes terrestres européennes. Car le métier de plateformiste n’est ni moins noble, ni moins stratégique que celui d’intégrateur de systèmes. En opération les premières exigences restent la disponibilité de la plateforme, celle de l’armement, et la protection passive de l’équipage.

ARTEM INFORMATION & STRATEGIES

Notre société est en mesure de réaliser à votre demande des analyses de marché sur les domaines Défense et Sécurité comme de vous proposer ses « panoramas » clefs en main : fantassins du futur, blindés 8x8, artillerie, lance-grenades, drones aériens et navals, robotique du champs de bataille (UGV), complexe militaro-industriel, etc...

Notre activité d’analyse de marché et de suivi de l’actualité de Défense (y compris les Salons en France et à l’international) se complète d’une offre de conseil et de formation en management de l’information économique et stratégique. Notre société est d’ores et déjà un des leaders français de la simulation (gestion de crise, management de l’information, war room).

Votre contact : Patrick Cansell ( +33 6 75 65 59 86 artem-is@voila.fr 7 +33 1 47 36 25 42

PREPAREZ VOS SALONS ! A quelques jours d’IDET 2007 (BRNO)

et à quelques semaine d’IDEF 2007 (ANKARA)…

Extrait du rapport de Salon IDEX 2005 (© ARTEM-IS 2005)

Vous serez absents de ces salons ? Ou vos services seront présents sur le Salon, mais vos personnels n’auront que peu de temps pour quitter votre stand tout en gérant vos nombreux rendez-vous professionnels ?

Notre société se propose de réaliser pour vous : ð un panorama d’acteurs et de solutions sur un secteur

d’activités ; ð un rapport général sur le salon et ses nouveautés ;

A partir d’interviews des industriels et institutionnels présents, du recueil de brochures et de prises de vues, nous réalisons des synthèses ou des documents préparatoires à des actions de Business Development (recherche de nouveaux partenaires R&D, distributeurs, etc.) sur les thématiques de votre choix.

ï High Speed Interceptor présenté par la société ERAF Industries lors d’IDEX. Ce bateau, d’une longueur de 13,3 mètres, peut atteindre 50 nœuds (avec un moteur allemand MAN) et emporter 12 personnels. (© ARTEM-IS - IDEX 2007)

Les véhicules blindés canadiens souffrent en Afghanistan

ñ Leopard 2 de SBS (Espagne - filiale de GDLS) présent à IDEX 2007 (© ARTEM-IS - IDEX 2007), seul char moderne du salon.

Suite à des problèmes d’entretiens, c’est plus du quart de la nouvelle flotte de véhicules blindés canadiens qui s’est trouvée immobilisée l’été dernier, ce qui est bien loin des 95% de disponibilité que visent les forces armées pour leurs véhicules de combat. Selon le lieutenant général Andrew Leslie, patron des forces terrestres, ce sont les affrontements avec les Taliban et le mauvais état des routes afghanes qui auraient engendrés des dégâts imprévus aux LAVIII, Bison et Nyala. Cette position contredit les livrets d’entretien des Nyala RG-31 qui montrent que ces véhicules, acquis au cours des 18 derniers mois, souffraient à leur arrivée de défectuosités mineures. Mais les Leopards II acquis au mois d’avril 2007 (100 unités d’occasion [Pays-Bas] pour ~430 millions €), en complément des 20 Leopard II loués auprès de la Bundeswehr, viendront « booster » la force de frappe et la protection des unités engagées en OPEX !

Lance grenade américain semi-automatique XM-25 d’ALLIANT TECHSYSTEMS au salon IDEX 2007. I l pourrait équiper prochainement l’infanterie U.S. ð

Sur le sujet des lance-grenades 40mm, ARTEM Information & Stratégies vous propose un comparatif technique et commercial sous la forme d’un panorama et d’une étude associée. Contactez artem-is@voila.fr pour toute information au sujet de ce produit.

(© ARTEM-IS IDEX 2007)

LES 4X4 À IDEX

par Alexandre Targé ARTEM INFORMATION & STRATEGIES

De nombreux 4x4 étaient présentés à IDEX 2007, représentant une bonne partie des 4x4 existants dans le monde.

La firme jordanienne KADDB (King Abdullah II Design & Development Bureau) présentait notamment deux de ces véhicules : le MATADOR et le MARAUDER. Tous deux pèsent une quinzaine de tonnes. Ces deux 4x4 peuvent atteindre une vitesse de 120 km/h et bénéficient d’une protection KE STANAG niveau 2 (en standard et niveau 3 en option) et niveau 4A contre les mines.

Faisant partie de la gamme des véhicules tactiques, le SHERPA 2 de RTD (RENAULT TRUCKS DEFENSE)

est destiné principalement aux un i t é s de pro jec t ion e t d'intervention. Il est équipée d'une cabine 4 places et a une capacité de chargement arrière de 2,5 m³, pouvant contenir 2 tonnes. De même, i l es t éga lement aérotransportable et aérolargables. Le KAMAZ-43269 “Vystrel” de l ’ en t r ep r i se rus se KAMAZ

Incorporation, sorti en 1997, peut emporter 10 personnes (dont 2 pour l’équipage). Il a un blindage de 16mm pouvant résister aux tirs de toutes les armes d’infanterie, y compris les mitrailleuses lourdes. Étant donné qu’il a les mêmes caractéristiques de dimensions que les modèles civils, il peut donc être utilisé en ville et hors route. D’autre part, il est doté d’un moteur diesel écologique Kamaz-740.11-240 100% russe et de niveau Euro-1, et peut atteindre 90 km/h sur route. A l’heure actuelle, seule la Russie semble avoir commandé ce véhicule. Les forces de police russes pourraient être intéressés par le KAMAZ.

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Un panorama de 4x4 blindés vous sera prochainement p r o p o s é p a r A R T E M INFORMATION & STRATEGIES. Votre contact : artem-is@voila.fr

ñ KAMAZ 43269 de la s o c i é t é r u s s e KAMAZ.

Le VAMTAC (Vehículo de Alta Movilidad TACtica - Véhicule de haute mobilité tactique) de la firme espagnole UROVESA est apparu en 1996. Il est inspiré du HUMMER américain. En 2005, le Ministère de la Défense espagnol a passé une commande de VAMTAC à UROVESA. Ainsi, la production de ces 4x4 devrait au moins durer jusqu'en 2010. D’autre part, le Maroc aurait également commandé 1200 VAMTAC en 2006. Ces 4x4 seront

d e s t i n é s aux FAR ( forces a rmées roya l e s ) marocaines. D’une capacité de charge de 2 tonnes, ces véhicules peuvent être équipés de mitrai l leuses, de missi les antichars ou de lance-grenades. Enfin, on peut préciser que les VAMTAC sont actuellement déployés en Afghanistan et au Liban par les forces espagnoles.

ñ SHERPA 2 réalisé par le français RTD.

ñ IGUANA FV4 dveloppé par la société belge SABIEX (SOFEMA Groupe). (© ARTEM-IS IDEX 2007)

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4x4 du groupe ém i r i en BIN JABR au salon IDEX. Avec pour base un châssis NIMR, ce véhicule est équipé d’un système de combat sol-air réalisé par MBDA/Rheinmetall et pouvant emporter 4 missiles Mistral. ð

ñ MARAUDER de la firme jordanienne K A D D B e t l e MATADOR , également de KADDB. ò

ñ VAMTAC a u s a l o n IDEX. Ce 4x4 est développé par la firme espagnole UROVESA ( U r o V e h i c u l o s Especiales S.A). (© ARTEM-IS IDEX 2007)

SUPACAT 400 de l ’ e n t r e p r i s e britannique SUPACAT. Ce 4x4, tout comme le SUPACAT 600 , e s t a é r o t r a n s p o r t a b l e CH-47 Chinook et C-130. De plus, il est équipé d’un moteur diesel Euro 3. ò

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(© ARTEM-IS IDEX 2007)

(© ARTEM-IS IDEX 2007)

LE BOUCLIER ANTI-MISSILES AMERICAIN

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Le SNA (sous-marins nucléaire d'attaque) américain North Carolina (SSN-777) a été lancé fin avril 2007 en Virginie. D’un équipage de 134 marins, il est le 4ème de la classe Virginia (sur un peu plus d’une dizaine prévus pour l’U.S Navy). Long de 103 mètres et large de 10,3 mètres, il pourra atteindre plus de 25 nœuds en plongée. Ce bâtiment, qui a coûté près de 2,3 milliards de dollars et qui a été mis sur cale en 2004, devrait être mis en service en décembre 2007 au sein de la Marine américaine.

Les sous-marins de classe Virginia, les premiers sous-marins américains à être totalement conçus à partir d’études réa-lisées sur ordinateurs, sont construits conjointement par Northrop Grumman et General Dynamics Electric Boat. Ces bâtiments peuvent s’approcher des côtes et rester immobiles plusieurs semaines, voire plusieurs mois en eaux peu profondes. Chaque sous-marin est équipé d’un système lui permettant de rester immobile malgré les courants marins. Ainsi, ils peuvent observer et recueillir des renseignements sur une longue durée et sans être repérés, ce qui est un avantage certain, notamment pour la lutte contre le terrorisme. De plus, ils peuvent mettre à l'eau en immersion des Navy SEALs (forces spéciales) et lancer des drone pour la lutte contre les mines. Armés de 12 tubes pour missiles de croisière Tomahawk et de 4 tubes de 533 mm pour torpilles lourdes Mk-48 et missiles anti-navires Sub Harpoon, ils remplaceront les sous-marins de classe Seawolf.

En France, ils sont l’équivalent (au niveau technologique) des futurs SNA Barracuda de DCNS, dont le 1er devrait être mis en service dans la Marine Nationale en 2017.

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LANCEMENT DU 4EME SOUS-MARIN AMERICAIN CLASSE VIRGINIA

ï Maquette de l’automoteur à roues SH1 155mm chinois présentée par la firme NORINCO à IDEX 2007. On notera la ressemblance plus que frappante avec le CAESAR français de NEXTER. On se rappellera que le Koweït a d’ores et déjà acquis des PLZ-45 chinois, ce qui rend plus sérieuse toute velléité de positionnement commercial de NORINCO dans le Golfe.

(© ARTEM-IS IDEX 2007)

USS Virginia (premier de la classe Virginia, mis en service en 2004 dans l’U.S Navy)

source : ww

w.navysite.de

Les réactions des pays européens vis-à-vis du déploiement prévu en Europe de deux sites de défense à mi-parcours s’intégrant dans le système de défense anti-missile (DAM) américain sont diverses. D’un coût estimé à 3,5 milliards de dollars, le projet consiste en l’installation de 10 missiles Interceptors en Pologne et d’un radar de poursuite en République tchèque. L’objectif annoncé est de protéger les USA et une partie de l’Europe de missiles à longue portée et intercontinentaux, à priori tirés du Moyen-Orient.

Le Royaume-Uni, qui abrite déjà une base radar, semble envisager d’accueillir des missiles Interceptors. L’Allemagne, parmi les pays les plus réticents, et la France manifestent leur commune inquiétude à propos d’une démarche américaine qui divise l’Europe aussi bien politiquement qu’en terme d’égalité sécuritaire. Sur ce point, l’Europe du Sud-est, trop proche du

Moyen-Orient, ne sera pas protégée de missiles ce qui implique une sécurité à double vitesse difficilement acceptable. Pour l’OTAN, les interrogations concernent l’inévitable évolution des doctrines militaires liée à la disparition du concept de l’inévitable destruction mutuelle et le fait d’abandonner la défense d’une partie de l’Europe à la bonne volonté des USA. L’OTAN souhaite donc que les plans américains soient discutés et évalués en son sein, ce qui permettrait d’envisager la mise en place d’une éventuelle coopération étendue. La Russie, qui réagit avec une vive désapprobation, annonce le jeudi 26 avril 2007 devant les 26 pays de l’OTAN sa suspension de l’application du traité sur les forces conventionnelles en Europe. Même si l’installation de la DAM américaine en Europe de l’Est n’a pas vocation d’intercepter des missiles russes visant le sol US (une telle attaque passerait par le pôle nord), cet empiétement américain dans le pré carré russe génère des tensions diplomatiques d’autant plus vives que la future base radar en République Tchèque balaiera une large portion du territoire russe. Quelles que soient les démarches européennes, il semble que l’implantation de la DAM américaine en Europe paraisse suffisamment nécessaire à la stratégie d’influence à moyen terme des USA pour qu’ils agissent bilatéralement sans se préoccuper de l’opinion des tiers.

Missile Interceptor prêt à être lancé (source : wwwmda.mil)

par Alexandre Dubois ARTEM INFORMATION & STRATEGIES

par Alexandre Targé ARTEM INFORMATION & STRATEGIES