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DOSSIER DE PRESSE LISIERES. 2016 1 | 10
ARTOTHEQUE DE VITRE
Dossier de presse
Lisières Conversations avec Lewis Baltz
14 mai > 31 août 2016
Lewis Baltz, Dana point n°2, 1971. 16 X 23cm sur papier 20X25 cm, daté 1971-1993.
Tirage issu du portfolio La Valise. Collection artothèque de Vitré.
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La collection de l'artothèque contient des œuvres de grands
photographes qui ont influencé plusieurs générations d'artistes. Parmi
eux, Lewis Baltz, « le plus grand et le dernier photographe moderne
américain » comme l’écrivait le critique d'art Bernard Lamarche-Vadel.
Quelles répercussions et quels liens ses œuvres peuvent-elles
entretenir aujourd'hui avec des productions artistiques d'étudiants en
école supérieure d'art ? Deborah Greenwood, Elliot Le Nan, Vincent
Lorgeré, Maxime Voidy et Quentin Yvelin, étudiants à l’EESAB (Ecole
européenne supérieure d’art de Bretagne) - site de Lorient, ont
dialogué avec les œuvres de Lewis Baltz en menant à Vitré un travail
de création plastique et photographique.
Lewis Baltz est né à Newport Beach, en Californie, le 12 Septembre
1945, décédé à Paris en 2014. Il est l'un des photographes les plus
influents de l'histoire de la photographie. Son œuvre est souvent
désignée comme «contre» esthétique, car elle révèle des paysages
désolés et lieux oubliés photographiés avec une certaine mise à
distance. Lewis Baltz est surtout connu comme l'une des icônes des
«Nouvelles topographies : photographies du paysage modifié par
l’homme » nées au milieu des années soixante-dix. Son travail est dans
les collections de nombreuses institutions, telles que le Metropolitan
Museum of Art et le Whitney Museum of American de New York, le
Metropolitan Museum of Photography de Tokyo, l'Art Institute de
Chicago et le Musée d'Art Contemporain d’Helsinki. Lewis Baltz a écrit
pour de nombreuses critiques et a régulièrement contribué à
L'Architecture d'Aujourd'hui.
CONTENU DE L’EXPOSITION
Lewis Baltz, Near Songhees Road
Questionnant la nature de la réalité, Baltz s'intéressait aux choses hors cadre en photographiant des sites en construction ou abandonnés, des no man's land, des « non-lieux ».
Commissariat de l’exposition : Daniel Challe artiste et enseignant à l’EESAB - Lorient et Isabelle Tessier, directrice l’artothèque de Vitré
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À PROPOS DE LEWIS BALTZ
« Faisant le constat de cette urbanisation intensive marquant le changement du
paysage, il entreprend dès 1967, Prototypes Works, un ensemble d’images en noir
et blanc qui recensent des entreprises, parkings, bureaux, magasins réduits à des
façades uniformes, plates, aveugles, en résonnance avec l’art abstrait de
l’époque. L’auteur décrit avec précision et objectivité la banalité architecturale du
paysage urbain californien représentatif de la modernité américaine. Avec Tract
Houses (1969-1971), Lewis Baltz révèle comment le paysage agricole californien a
muté en une gigantesque banlieue de millions d’habitants. Des maisons d’un
lotissement sont disséquées photographiquement morceau par morceau, comme
autant de documents et de pièces à conviction rassemblées en séquence sur un
mur.
Poursuivant ce constat, il entame une trilogie The New Industrial Parks Near
Irvine, California (1974), Park City (1978-1980), San Quentin Point (1982-1984),
composée de tirages en noir et blanc (n’excédant pas 20 x 25 cm) réalisés au Leica
M. La première série qui regroupe 51 photographies, rend compte de l’émergence
de ce qui est devenu familier à cette époque : des structures modulaires de peu
de valeur architecturale qui se regroupent sur la périphérie des villes. Ces
structures, érigées à moindre coût pour les petites et moyennes entreprises, sont
à peine plus qu’un hangar amélioré où rien de leur extérieur ne laisse entrevoir ce
qui se passe à l’intérieur. La distance qui sépare le photographe de ces entrepôts
rend compte d’une mutation du paysage et d’une extension de la banlieue alors
que l’Amérique est dans le déni de cet étalement incontrôlé. À propos de ce
travail, Lewis Baltz déclare : « Je ne voulais pas avoir de style. Je voulais que ça ait
l’air aussi muet, aussi distancié, aussi objectif que possible. Et bien sûr, que ce
n’est pas objectif. J’ai fait tout mon possible dans ce travail pour ne pas montrer
de point de vue.
Lewis Blatz, est né et a grandi en Californie du Sud, l’une des régions où
l’urbanisation était l’une des plus rapides du monde après la Seconde
Guerre mondiale, où le paysage semblait évoluer à vue d’œil. « C’était
stupéfiant. Un monde nouveau était en train de naître, sans doute pas un
monde très agréable, mais un monde qui était ce nouvel environnement
américain homogénéisé qui se répandait dans tout le pays et allait
s’exporter partout. »
Lewis Baltz, Dana point n°2, 1971.
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Cette exposition qui regroupe le travail de sept autres photographes américains,
Robert Adams, Joe Deal, Frank Gohlke, Nicholas Nixon, John Schott, Stephen
Shore, Henry Wessel, Jr., et celui du couple allemand Bernd et Hilla Becher,
marque un tournant dans l'évolution de la photographie documentaire et dans
la représentation des paysages urbains contemporains.
Dans les année 80, Lewis Baltz comme Franck Gohlke feront partie des vingt-
huit photographes invités en France par la mission photographique de la DATAR
(Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité
régionale), pour une commande publique dont l’objectif est de représenter le
paysage français de cette décennie.
En 1991, Lewis Baltz se rend à Vitré. Invité par le critique d’art Bernard Lamarche-
Vadel, il cherche à poursuivre Sites of Technology, une série commencée deux
ans plus tôt. Ce travail qui marque le passage de l’artiste à de grands tirages en
couleur révèle l’intérieur de centres de recherches, de laboratoires scientifiques
et technologiques principalement situés au Japon et en France. C’est une
chambre de test pour téléphone de voitures, un cube métallique gris, que le
photographe choisit de dévoiler sous l’aspect d’une grande salle orangée dont la
flamboyante couleur est accentuée par la brillance et l’aspect métallique du
papier : un Cibachrome. Sites of Technology préfigure la trilogie informelle Ronde
de nuit (1992), Docile bodies (1995), The Politics of Bacteria (1995) à forte
implication sociale et politique. En intégrant des images de sources diverses
(caméras de surveillance, caméras médicales…), l’artiste interroge
l’omniprésence et les débordements des nouvelles technologies : contrôle,
dépendance et pouvoir. » Extrait du texte Sur les traces de Lewis Baltz, I. Tessier
À PROPOS DE LEWIS BALTZ
Ce qui m’intéressait le plus, c’était l’expérience du lieu ; pas la chose elle-
même mais l’effet qu’elle produit ; l’effet de ce genre d’urbanisation, de
ce genre de mode de vie, de ce genre de construction. Quelles sortes de
gens allaient sortir de cela ? Quelle sorte de nouveau monde était en train
de naître ici ? Était-ce un monde dans lequel des gens pourraient vivre
vraiment ? » Ce travail sera présenté dans le cadre de l’exposition
historique New Topographics : Photographs of a Man-Altered
Environment (Nouvelles topographies : photographies du paysage
modifié par l’homme), organisée en 1975 à la George Eastman House
(musée de la photographie) de Rochester par William Jenkins.
Lewis Baltz, Mitsubishi/Vitré, 1992
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Vincent Lorgeré :
« Je me suis rendu sur des zones qui sont occupées par de nouveaux lotissements
et dans des espaces où l’on projette de consacrer le terrain à de futures
habitations. Avec Google Maps je me suis renseigné sur les zones suburbaines. Sur
place, j’ai suivi l’itinéraire que je m’étais fixé. Puis au cours de ces prises de vue, j’ai
constaté la disparition d’un bois : approximativement 300 m2 de frênes avaient été
coupés pour faire du bois de chauffage. Cette forme de taille intensive m’a rappelé
une photographie personnelle dans laquelle on voyait une découpe géométrique
dans un bois près d’un lotissement en chantier. À partir de ce premier constat, j’ai
choisi de travailler essentiellement sur les bois et de trouver un moyen de mettre
en scène une future découpe de cet environnement. »
Deborah Greenwood, Elliot Le Nan, Vincent Lorgeré, Maxime Voidy et
Quentin Yvelin ont réalisé un travail plastique et photographique à Vitré
en prenant pour appui l’œuvre de Lewis Baltz. Ils proposent une nouvelle
représentation du territoire en s’éloignant de vues convenues et
attendues. Immeubles, zones pavillonnaires et industrielles deviennent
des représentations du paysage.
Le livre Lisières. Conversations avec Lewis Baltz édité par Diaphane,
accompagne l’exposition (textes de Daniel Challe et d’Isabelle Tessier).
LES ETUDIANTS DE L’EESAB
Vincent Lorgeré, de la série Une vibration en forêt, 2016
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Deborah Greenwood :
« Ma démarche s’est construite au fur et à mesure de mes errances
pédestres dans la ville de Vitré. J’ai volontairement décidé de ne pas suivre
d’axe précis dans mon travail. Je voulais conserver une recherche plutôt
intuitive. Je me suis laissé me perdre en photographiant ce qui m’interpelait,
tout en gardant bien en tête cette notion de lisière. Puis, j’ai découpé
mentalement Vitré afin de faire ressortir ses caractéristiques éparses et
contrastées, ce qui m’a permis d’engendrer une réflexion autour de deux
types de temporalités à l’intérieur du paysage: les anciennes structures
délaissées (fermes, abris). »
Maxime Voidy :
« Dès mon arrivée à Vitré j’ai décidé de me focaliser sur les zones
industrielles situées à la périphérie de la ville. À pied, j’ai arpenté ces
paysages urbains à la recherche de morceaux d’architectures en déclin,
d’éléments représentatifs, de matériaux utilisés pour la construction
aujourd’hui souvent dégradés.
Ce travail s’est déroulé en deux étapes ; une première, correspondrait à une
observation photographique des lieux, de ces fragments d’espaces
industriels. La seconde quant à elle, serait une composition sonore faite
d’échantillons prélevés sur ces lieux quelques semaines plus tard.
Ces deux médiums s’opposent dans un sens et se complètent dans un
autre. Le mouvement sonore des machines vient requestionner
l’immobilité des fragments d’architectures. D’autre part, le lien créé entre
la photographie et le son permet de développer une expérience immersive
face à ces lieux. »
LES ETUDIANTS DE L’EESAB
Deborah Greenwood, de la série Gagner du terrain, 2016
Maxime Voidy, de la série Simplement des éraflures, 2016
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Elliot Le Nan :
« En arrivant à Vitré, on constate rapidement une frontière entre le paysage
urbain et les espaces naturels, une imbrication de bâtiments anciens et récents
où des interstices d’espaces naturels se dévoilent. J’ai déambulé dans le
paysage avec mon vélo pour pratiquer un relevé panoramique de
l’environnement vitréen. L’utilisation de la chambre photographique m’a
permis de réaliser une photographie qui demande une grande attention
fournissant une richesse de détails et une composition plus picturale. »
Quentin Yvelin :
« Au constat que j’opère en arpentant les lieux de campagne, souvent
banals, s’ajoute le désir d’en faire advenir une essence quasi-mythique,
celle d’une nature presque vierge et où il serait encore possible de se
perdre. […] La photographie dans son instantanéité d’espace et de temps
me permet de recomposer un « état de nature », une expérience
utopique à la limite du sauvage. C’est dans la fugacité du moment
photographique que se rejoue alors le potentiel de surprise, d’attraction
de ces lieux. »
LES ETUDIANTS DE L’EESAB
Elliot Le Nan, de la série Dissonance, 2016
Quentin Yvelin, de la série Battre la campagne, 2016
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Lewis Baltz, Mitsubishi/Vitré, 1992
15,5 X 23cm. Tirage Cibachrome sur papier 20X25 cm, daté 1992-
1993.
Tirage issu du portfolio La Valise. Collection artothèque de Vitré.
VISUELS PRESSE
Lewis Baltz, Dana point n°2, 1971.
16 X 23cm sur papier 20X25 cm, daté 1971-1993.
Tirage issu du portfolio La Valise. Collection artothèque de Vitré.
Deborah Greenwood, de la série Gagner du terrain, 2016
Maxime Voidy, de la série Simplement des éraflures, 2016
Vincent Lorgeré, de la série Une vibration en forêt, 2016
Elliot Le Nan, de la série Dissonance, 2016
Quentin Yvelin, de la série Battre la campagne, 2016
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Le service éducatif Dans le cadre de ses missions de sensibilisation et de formation à l’art contemporain, l’artothèque de Vitré propose différents types d’activités et d’outils à destination de tous les publics. Pour l’exposition Lisières. Conversations avec Lewis Baltz le service éducatif met en
place des visites pour le premier et le second degré accompagnées d’un atelier choix
(1h30/2h). Accueil de groupes sur réservation.
GALERIE DE L’ARTOTHEQUE DE VITRE 52, rue de la Poterie, 35500 Vitré
Contact médiation
Laëtitia Auxépaules Chargée du service éducatif Tél. : 02 99 74 11 99
INFORMATIONS PRATIQUES
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Contact presse
Isabelle Tessier Directrice de l’artothèque de Vitré Tél. : 02 99 75 07 60
L’artothèque de Vitré est un lieu de sensibilisation à l’art contemporain. Créée en 1983
sous l’impulsion du ministère de la culture, elle est la seule artothèque du département d’Ille-
et-Vilaine. Elle soutient la diffusion de l’art, grâce à sa collection, à son système de prêt et aux
expositions qu’elle organise. Elle est un des services culturels de la municipalité de Vitré. La
collection de l’artothèque compte plus de 1200 œuvres uniques ou multiples, mises à la
disposition du public. Elle offre un large panorama de la création plastique et photographique
de ces 50 dernières années et s’enrichit tous les ans de nouvelles estampes et photographies.
GALERIE DE L’ARTOTHEQUE DE VITRE 52, rue de la Poterie, 35500 Vitré
Vernissage vendredi 13 mai janvier à 18h30
Ouverture de l’exposition 14 mai > 30 juin 2016
Tout public du vendredi au dimanche 14h-18h
1er juillet > 31 août 2016
du jeudi au dimanche 14h-18h
Pour les groupes -contact médiation du mardi au vendredi
INFORMATIONS PRATIQUES