Aroma pediatrique

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1 L ' A R O M A T H E R A P I E P E D I A T R I Q U E 1. INTRODUCTION Page 2 2. L'HISTOIRE Page 3 3. LA BASE DE L'AROMATHERAPIE : LA BOTANIQUE Page 6 4. LES CHEMOTYPES Page 7 5. LES GARANTIES D'UNE HUILE ESSENTIELLE DE QUALITE POUR UN TRAITEMENT EFFICACE Page 8 6. LES DIFFERENTS COMPOSANTS AROMATIQUES Page 9 7. LES PRECAUTIONS D'EMPLOI Page 15 8. LA GALENIQUE, LES VOIES D'ADMINISTRATIONS ET LES DOSES EN PEDIATRIE Page 16 9. ETUDES CLINIQUES Page 19 10. ANTIBIOTIQUES ET AROMATHERAPIE Page 23 11. LA THERAPEUTIQUE Page 27 12. LE CONSEIL PEDIATRIQUE A L'OFFICINE L'AROMATHERAPIE, UNE SOLUTION EN TOUTE SECURITE Page 37 13. PETIT FORMULAIRE D'AROMATHERAPIE PRATIQUE EN PEDIATRIE Page 39 14. MON PROJET DE CONSEIL AROMATHERAPIQUE A L'OFFICINE Page 44 15. CONCLUSION Page 47 REMERCIEMENTS Page 48 Mémoire de fin de formation de M. FABRE Jean-Claude Préparateur en pharmacie 67110 NIEDERBRONN-LES-BAINS Avril 2010

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L'AROMATHERAPIE PEDIATRIQUE

1. INTRODUCTION Page 2

2. L'HISTOIRE Page 3

3. LA BASE DE L'AROMATHERAPIE : LA BOTANIQUE Page 6

4. LES CHEMOTYPES Page 7

5. LES GARANTIES D'UNE HUILE ESSENTIELLE

DE QUALITE POUR UN TRAITEMENT EFFICAC E Page 8

6. LES DIFFERENTS COMPOSANTS AROMATIQUES Page 9

7. LES PRECAUTIONS D'EMPLOI Page 15

8. LA GALENIQUE, LES VOIES D'ADMINISTRATIONS

ET LES DOSES EN PEDIATRIE Page 16

9. ETUDES CLINIQUES Page 19

10. ANTIBIOTIQUES ET AROMATHERAPIE Page 23

11. LA THERAPEUTIQUE Page 27

12. LE CONSEIL PEDIATRIQUE A L'OFFICINE

L'AROMATHERAPIE, UNE SOLUTION EN TOUTE SECURITE Pag e 37

13. PETIT FORMULAIRE D'AROMATHERAPIE PRATIQUE

EN PEDIATRIE Page 39

14. MON PROJET DE CONSEIL AROMATHERAPIQUE

A L'OFFICINE Page 44

15. CONCLUSION Page 47

REMERCIEMENTS Page 48

Mémoire de fin de formation de M. FABRE Jean-Claude Préparateur en pharmacie 67110 NIEDERBRONN-LES-BAINS

Avril 2010

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1. INTRODUCTION

'' Lorsqu'il s'agit d'un art sauveur de la vie, négliger d'apprendre est un crime ''

Samuel Hahneman

Cette citation de Samuel Hahneman a été présente dans mon esprit durant toute ma formation Hippocratus

et elle le sera pour toutes les formations qui suivront. Dans une profession telle que la notre et dans une

spécialisation telle que la phyto-aromathérapie, une formation de deux ans ne saurait être suffisante. A nous

d'approfondir les bases, d'étudier les plantes, leurs constituants, leurs propriétés thérapeutiques et les

applications que nous pouvons en faire au comptoir. Il n'y a que la connaissance parfaite de la plante et de

ses parties utilisées qui nous permettrons d'obtenir des résultats dans nos prescriptions et nos conseils. C'est

grâce à notre connaissance de la botanique, de l'origine et du moment de récolte de la plante que nous

pourront garantir la qualité et donc les vertus curatives de celle-ci.

Si j'ai choisi l'aromathérapie comme sujet de mémoire c'est que nous avons là une branche de la

phytothérapie encore peu connue de nos patients et une thérapeutique quasiment ignorée ou boudée par

certains de mes collègues préparateurs et par la plupart des pharmaciens, bien que, par effet de mode,

certaines officines commencent à si intéresser, mais oublient de se former.

Et pourtant les plantes aromatiques peuvent et doivent être considérées comme les représentants les plus

évolués du monde végétal par leur degré de sophistication et par leur ''intelligence''.

En effet le règne végétal a donné aux plantes aromatiques la possibilité de synthétiser une essence, qui est un

concentré moléculaire complexe et très actif.

Confronté quotidiennement aux demandes de conseils de jeunes parents soucieux du bien-être de leurs

enfants et souhaitant avoir une autre alternative aux traitements souvent agressifs auxquels ils sont soumis,

il ma semblé évident d'approfondir la question et de me pencher plus particulièrement sur l'utilisation de

cette thérapie chez les enfants, dans un but curatif et préventif, seule ou en association avec d'autre thérapie.

En effet toute thérapeutique ayant ses propres limites, il est parfois nécessaire d'associer d'autres remèdes

alternatifs ou allopathiques à l'aromathérapie afin d'obtenir un rétablissement rapide du jeune malade.

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2. L'HISTOIRE

'' L' homme avance dans le brouillard. Mais ,lorsqu'il regarde en arrière, il ne voit que certitude''

Milan Kundera

Pour bien cerner cette thérapeutique, il est utile de faire un grand bond en arrière et de suivre l'évolution de

l'aromathérapie à travers les âges, les continents et les civilisations. Ainsi nous constaterons que les plantes

sont utilisées depuis des millénaires par les hommes. Elles sont depuis la nuit des temps nos symboles

magiques, nos aliments et épices, nos essences et nos médicaments. L'histoire nous rappelle que l'utilisation,

en médecine, des plantes remonte à plus de 5000 ans alors que la thérapie par la chimie ne remonte qu'à une

soixantaine d'années.

L'histoire de l'aromathérapie peut se résumer en quatre grandes époques :

– La première est celle au cours de laquelle étaient utilisées des plantes aromatiques telles quelles, dans

l'alimentation, puis sous forme de macérations et ensuite sous forme d'infusions ou de décoctions.

– Dans la seconde période les plantes aromatiques étaient brûlées ou mises à infuser ou à macérer dans

une huile végétale ; c'est à cette époque qu'apparait la notion d'activité liée à la substance odorante.

– Durant la troisième époque on cherche à extraire cette substance odorante, c'est la naissance du

concept d'huiles essentielles, qui aboutit à la création et au développement de la distillation.

– Puis arrive la période moderne, dans laquelle l'étude et la connaissance des composants des huiles

essentielles nous permettent d'expliquer les activités physiques, chimiques, biochimiques et électriques des

arômes végétaux.

Cette thérapeutique a ainsi voyagé et évolué à travers les siècles. Mais si l'aromathérapie est devenue ce

qu'elle est à notre époque c'est grâce aux connaissances et aux procédés de fabrications que nous ont légué

les trois grands berceaux géographiques de la civilisation aromatique que sont l'Inde, la Chine et le Bassin

Méditerranéen.

– Le continent Indien est une des régions du monde la plus riche en plantes aromatiques, elles y sont de

longue date à l'honneur dans le traitement des troubles de santé. Il y a plus de 7000 ans les eaux aromatiques

y étaient connues et utilisées. Des écrits datant d'environ 3000 ans décrivent de nombreuses formules de

bains et de massages ou entrent la cannelle, la cardamone, le gingembre et la myrrhe.

Les officines comportaient des installations pour la distillation. La médecine ayurvédique à codifié l'usage

de nombreuses plantes aromatiques.

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– En Chine, il y à 4500 ans environ, Shen Nung rédigea le plus ancien traité de phytothérapie dans

lequel il cite de nombreuses plantes aromatiques. Vers la même époque le HUANG DI NEI JING SU WEN,

écrits attribués à l'empereur Huang Di , fait référence à l'utilisation de préparations oléo-aromatiques pour le

massage.

– Autour du Bassin Méditerranéen l'usage des plantes aromatiques occupait une place prépondérante

aussi bien dans la vie quotidienne que lors de rituels.

– En Égypte, entre 3000 et 2000 ans avant Jésus-Christ les médecins utilisaient les plantes pour

soigner les malades, mais aussi lors de pratiques magiques, religieuses et ésotériques. Des écrits attribués à

Imhotep indiquent des recettes se rapprochant de celles de l'aromathérapie moderne.

– Les Perses, 1000 ans avant notre ère, semblent être les inventeurs de la distillation proprement dite. Il

faudra attendre 2000 ans pour voir ce procédé être sensiblement perfectionné.

– En Grèce, Hippocrate, le père de la médecine, lutta contre les épidémies et tout particulièrement

contre la peste qui ravagea Athènes, en faisant brûler de la lavande, du romarin, de l'hysope et de la sarriette.

Au premier siècle de notre ère Dioscoride rédige un ouvrage de phytothérapie qui restera une référence pour

toute la médecine occidentale durant un millénaire.

– Les Romains nous ont apporté la connaissance des propriétés thérapeutiques des huiles, transmise et

affinée depuis Dioscoride. Un très ancien alambic datant de l'époque romaine et fabriqué en terre cuite a été

retrouvé récemment en Italie.

– Les arabes permirent une évolution considérable de la chimie et de la technique de distillation.

Bien que l'intérêt thérapeutique des huiles essentielles ne fût que peu connu à l'époque, on peut leur attribuer

le titre de « fondateurs de l'aromathérapie.».

– Au moyen-âge, les croisades permirent de rapporter l'art de la distillation en Occident. Le nom

AROMATERII donné aux apothicaires vers le 15ème siècle donne une idée de la place occupée par les

plantes aromatiques et leurs extraits dans la médecine à cette époque.

L'avènement de la civilisation industrielle entraîna un oubli presque total de l'utilisation thérapeutique des

huiles essentielles. Les travaux expérimentaux qui démontrèrent les capacités des huiles essentielles à

neutraliser les germes sonnèrent le renouveau de l'aromathérapie ; ces recherches furent entreprises en

France par Chamberland en 1887.

Le terme aromathérapie fut forgé en 1928 par René-Maurice Gattefossé qui poursuivit ses travaux et

ses recherches sur les huiles essentielles pendant plusieurs décennies, et ceci, singulièrement à l'époque ou

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Fleming effectuait ses travaux sur la pénicilline. Ce sont les succès foudroyants remportés dans ses début par

l'antibiothérapie qui éclipsèrent les découvertes faites en aromathérapie.

C'est dans les années 70 que Jean Valnet amorça un mouvement de renaissance du courant français, en

travaillant sur l'extraordinaire puissance curative des huiles essentielles. La publication de son ouvrage

AROMATHERAPIE lança une nouvelle vague d'intérêt auprès du grand public et un grand nombre de

médecins intégrèrent cette thérapeutique à leur arsenal.

Dans la seconde moitié des années 70 de nombreux médecins, tel que Daniel Penoël pharmaciens,

biologistes et chercheurs tel que Pierre Franchomme, étudièrent les huiles essentielles et poursuivirent leurs

travaux en aromathérapie. Sur le plan scientifique, ils enseignent que les huiles essentielles ne sont pas des

corps simples mais des assemblages de molécules diverses, ayant chacune leurs propriétés particulières.

« L’histoire des plantes aromatiques et de leur utilisation en médecine se perd dans la nuit des temps et

se trouve étroitement liée a chaque civilisation »

JEAN VALNET

Le cheminement des plantes aromatiques à travers le temps, en passant par les croyances ancestrales, leur

utilisation en médecine populaire et traditionnel puis les recherches et les études scientifiques nous

démontre que malgré l'ancienneté de cet art de soigner cette thérapie efficace et scientifique à toute sa place

dans la médecine et la pharmacie moderne. Et n'en déplaise à ces détracteurs et aux sceptiques , il ne faut pas

oublier qu'une grande majorité des médicaments sont issus ou synthétisés à partir de molécules et de

principes actifs retirés des plantes.

A notre époque, ou l'écologie, la préservation de notre écosystème et de notre bien-être est primordiale,

nous avons, nous professionnels de santé une belle carte à jouer en faisant découvrir ou redécouvrir à nos

patients une façon naturelle et efficace de se soigner. Il serait beau de faire mentir Victor Hugo lorsqu'il

disait «C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas.»

3. LA BASE DE L'AROMATHERAPIE : LA BOTANIQUE

Pour bien maîtriser l'aromathérapie, il faut une bonne connaissance des familles, des genres et des espèces

botaniques. L'étude du milieu où vie la plante aromatique est importante, le climat, l'altitude, la nature du sol

où elle pousse peut faire varier sa concentration en huile essentielle. Le pourcentage des principaux

constituants chimiques de l'huile essentielle peut subir d'importantes variations au cours du cycle végétatif.

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C'est le cas, par exemple, pour la Sarriette dont le taux de Carvacrol augmente au début du cycle végétatif

pour passer au maximum au mois de mai et diminuer ensuite régulièrement jusqu'au mois de septembre pour

finir par chuter brusquement au mois d'octobre. Par contre dans un même temps l'évolution de la

concentration en p-cymène est l'inverse de celle du carvacrol.

L'heure de la récolte peut également avoir son importance, ainsi le profil chromatographique de l'huile

essentielle de Menthe varie selon l'heure de récolte des échantillons analysés.

La période de récolte est différente selon la partie de la plante que l'on veut utiliser. D'une façon général: -

les racines sont récoltées de préférence pendant le repos végétatif de la plante( automne - hiver)

– les feuilles, juste avant la floraison

– les fleurs, à leur pleine épanouissement ou même parfois en boutons

– les graines, lorsqu'elles sont bien mûres et ont perdues une grande partie de leur eau.

L'ignorance de ces connaissances peut être la cause d'un échec dans le résultat d'un traitement prescrit par

un médecin aromathérapeute ou d'un conseil réalisé à l'officine. Il est donc très important de n'utiliser que

des huiles essentielles chémotypées.

4. LES CHEMOTYPES

Nous savons donc que les composants aromatiques ne sont pas immuables. Ainsi, deux plantes identiques

peuvent sécréter des essences dont les différences sont plus ou moins importantes. Pour différencier les

huiles essentielles de chacune de ces plantes on utilise le terme de chèmotype, mot dérivé de chimiotype

signifiant type chimique.

- Exemple montrant l'importance de la spécification de l'espèce :

la Sauge

L'essence de sauge vendue sans autre appellation a provoqué des crises d'épilepsie dont certaines ont

conduit jusqu'au coma. Il existe en effet deux espèces de sauge : la Sauge sclarée et la Sauge

officinale.

L'huile essentielle extraite de la sauge officinale est neurotoxique surtout par voix orale.

L'huile essentielle de la sauge sclarée pour sa part, n'est pas toxique à dose physiologique.

Il arrive qu'une même espèce végétale parfaitement définie botaniquement ait une composition chimique

différente en fonction des individus.

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C'est l'exemple du Thym pour lequel le professeur Granger et le Docteur Passet ont montré l'existence en

France de 6 chémotypes. Ces différents chémotypes sont : Géraniol, linanol, terpineol, carvacrol, thymol,

trans-thuyanol 4, terpineol 4.

Dans ce cas le choix du chèmotype se fera en fonction de la pathologie et de l'activité thérapeutique

recherchée par l'aromathérapeute. Les chémotypes représentent donc pour le prescripteur une réalité

incontournable.

- Exemple avec deux chémotypes de Thymus vulgaris

1er Chémotype : Thymus vulgaris CT thujanol

Son huile essentielle aux propriétés anti-infectieuses importantes a, de plus, une action stimulante et

régénératrice des cellules hépatiques. Très sûre d'emploi, elle peut être utilisée dès le tout jeune âge.

2ème chèmotype : Thymus vulgaris CT thymol

Fortement antibactérienne, son huile essentielle est aussi caustique pour la peau et hépatotoxique à

doses élevées et prolongées.

5. LES GARANTIES D'UNE HUILE ESSENTIELLE DE QUALI TE

POUR UN TRAITEMENT EFFICACE

Avant tout, le thérapeute doit sélectionner les huiles essentielles sur des critères de qualité optimale.

• Le choix de la plante doit se porter sur du matériel végétal sauvage et sain, c'est à dire à l'abri de

pollution atmosphérique éventuelle.

• Une autre garantie sera fournie par un label biologique certifiant l'origine écologique des plantes

aromatiques cultivées. Un spécialiste en la matière, en testant olfactivement 3 huiles essentielles

d'une même plante, mais différente par la manière dont elles sont développées, pourra mettre en

évidence une qualité sauvage. Parce que la plante qui s'est battue pour survivre fournie le meilleur

d'elle même pour croître et se développer, elle synthétisera une essence plus riche, plus complexe et

plus efficace qu'une plante cultivée. Son efficacité thérapeutique sera plus forte et les effets

secondaires moindres.

• Garantie sur le processus d'extraction d'essence : L'efficacité d'une huile essentielle dépendra pour

une grande part de la manière dont la plante aura été traitée pour en extraire sa quintessence. Pour

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une qualité optimale il vaut mieux opter pour la distillation par entrainement à la vapeur d'eau. Ce

mode d'extraction nécessite une connaissance parfaite de la plante aromatique dont chaque espèce

subira un procédé différent.

La qualité dépend directement de la nature de l'eau (eau de source), du matériaux de l'alambique

(cuivre ou inox), de la pression (inférieure à 0,05 bar) et de la durée de la distillation.

L'huile essentielle doit être 100 % naturelle, c'est à dire non dénaturée avec des molécules de synthèse

chimique et 100 % pure c'est à dire exempt d'autres huiles essentielles proches (exemple huile

essentielle de lavandin dans celle de lavande vraie).

6. LES DIFFERENTS COMPOSANTS AROMATIQUES

Les composants aromatiques de toutes huiles essentielles sont des molécules connues et biochimiquement

définies. Apprendre à les connaître donne les clés de la compréhension de l'aromathérapie.

Les phénols aromatiques :

– Positivant, toniques, stimulants immunitaires, anti-inféctieux à large spectre d'action et anti- oxydant.

Les phénols sont dérmocaustique à l'état pur, il faut donc la diluer à 10-20% dans une huile végétale pour un

emploi cutanée. Ce sont des molécules anti-infectieuses puissantes qui tuent les germes par destruction de

leur membrane cellulaire. Les HECT (huiles essentielles chémotypées) riches en phénols, très utiles contre

les infections bactériennes, virales et parasitaires quelle que soit la localisation, seront employées sur de

courtes périodes à doses pondérales ou à titre préventif, à faibles doses, sur des périodes plus longues.

– Les principaux phénols: thymol, carvacrol, eugénol, gaïacol, chavicol.

Les alcools terpéniques ou monotepénols :

– Positivant, anti-inféctieux puissants à large spectre d'action, modulateurs immunitaires et

neurotonique. Les alcools terpéniques ne présentent pas de toxicité aux doses physiologiques et

thérapeutiques, ils peuvent s'appliquer pur sur la peau ou dans la bouche sur un sucre de canne.

– Cette famille biochimique est très importante par son utilisation fréquente dans un grand nombre de

pathologies microbiennes, virales et fongiques. On y aura recours de manière quasi systématique pour une

efficacité rarement démentie.

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– Les principaux monotérpénols : linalol, thujanol, bornéol, menthol, citronnellol, térpinène, alpha-

terpinéol, nérol, lavendulol, myrténol, pipéritol.

Les alcools sesquiterpéniques :

– Positivant, décongestionnants veineux et lymphatiques, hormon-like. Cette famille présente une

toxicité générale faible, mais il faut tenir compte des activités hormon-like de certaines huiles essentielles

dans les pathologies hormonodépendantes où la prudence est de règle.

– Ce sont des molécules que l'on utilisera avant tout pour les propriétés spécifiques et non pour les

propriétés générales. Elles seront ciblées par rapport aux indications précises qu'elles traiteront.

– Les principaux sesquitérpènes : nérolidol, viridiflorol, carotol, farnésol, bisabolol, sclaréol.

Les aldéhydes aromatiques :

– Positivant, anti-infectieux puissants, leur emploi n'est recommandé qu'en cas de pathologies lourdes

et difficiles ou lorsqu'un échec thérapeutique oblige le professionnel à employer une huile essentielle plus

puissante.

– Les aldéhydes aromatiques sont des molécules parmi les plus puissantes que l'on rencontre dans les

huiles essentielles pour traiter des pathologies microbiennes, virales, fongiques et parasitaires importantes.

De ce fait, elles sont contre indiquées pour les enfants de moins de cinq ans.

– Les principaux aldéhydes aromatiques : cinnamaldéhyde, cuminal, phellandral, benzaldéhyde.

Les aldéhydes terpéniques :

– Négativant, anti-inflammatoires, hypotenseurs, calmants et sédatifs, stomachiques et eupeptiques,

antifongiques, antiviraux et antibactériens. Les huiles essentielles riches en aldéhydes terpéniques ne

présentent pas de toxicité marquée, mais elles peuvent être irritantes pour les peaux sensibles et les

muqueuses. Cela impose une dilution à 50% pour les adultes et à 10% dans une huile végétale pour les

enfants et les peaux sensibles.

– L'irritation que peuvent induire ces molécules varie fortement d'une huile essentielle à l'autre et d'un

patient à l'autre. Elle est fonction du type d'aldéhyde et de sa concentration dans l'HECT.

– L'activité anti-inflammatoire et sédative de cette famille biochimique oriente leur emploi vers des

pathologies rhumatismales, articulaires et tendineuses, mais également dans toutes les pathologies affectant

le système nerveux.

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– Les principaux aldéhydes terpéniques : citrals (néral et géranial), citronnelal, myrténal.

Les cétones terpéniques :

– Négativantes, mucolytiques efficaces, lipolitiques puissantes, desclérosantes, antiparasitaires et

antivirales. Les huiles essentielles riches en cétones sont sympaticotoniques et stimulantes du SNC

lorsqu'elles sont administrées à faibles doses, mais sont neurotoniques et stupéfiantes à fortes doses. Elles

sont donc à éviter chez la femme enceinte, allaitante et les enfants de moins de douze ans.

– La toxicité dépend de plusieurs facteurs : le type de cétone, sa concentration dans l'huile essentielle,

la dose unitaire et journalière, la voie d'administration et bien sûr le patient.

– Il est indispensable de bien connaître les huiles essentielles qui en contiennent si l'on veut profiter au

mieux de leurs riches propriétés mucolytiques, antifongiques et antivirales.

– Les pathologies ciblées par les cétones sont les infections mucopurulantes virales, bactériennes et

parasitaires au niveau de la sphère respiratoire basse et au niveau de la sphère gynécologique.

– Les principales cétones terpéniques: italidone, verbénone, piperitone, menthone, bornéone, thujone,

fenchone, cryptone, carvone.

Les oxydes terpéniques :

– Positivant, décongestionnant respiratoires, expectorants puissants, mucolytiques, antibacrériens ,

antiviraux, immunomodulants. Le dosage de ces HECT retiendra toute l'attention du préscipteur chez le bébé

et le jeune enfant, car certaines de ces huiles essentielles sont neurotoxiques à doses élevées ( 10 à 30 ml

absorbés peuvent être mortels). Les oxydes terpéniques sont contre-indiqués chez la femme enceinte et

allaitante.

– Le 1,8 cinéol de synthèse ou d'huile d'huiles essentielles rectifiées ( HECT de qualité inférieure )

irrite les voies respiratoires et peut provoquer chez le patient asthmatique une crise d'asthme de manière

subite..

– Ces molécules aromatiques sont parmi les plus couramment rencontrées dans les huiles essentielles.

Elles seront prescrites pour les affections virales ou bactériennes dont les complications se répercutent sur

l'arbre respiratoire.

– Les principaux oxydes terpéniques : 1,8 cinéol, linoloxyde, piperitonoxyde.

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Les phénols methyl-éthers :

– Positivant, antispasmodiques, neurotropes et myotropes majeurs, antalgiques puissants et anti-

inflammatoires. La structure phénolée subit une méthylation et perd en grande partie la dermocausticité

connue des phénols. Pour les peaux sensibles il faudra cependant la diluer à 50% dans une huile végétale.

– Les huiles essentielles riches en méthyl-éthers sont généralement bien acceptées par l'organisme tant

par voie orale, cutanée, rectal et vaginale.

– L'activité antalgique et antispasmodique de cette famille biochimique justifie un très large emploi en

rhumatologie. Les huiles essentielles riche en éstragole se prescriront par voie interne et externe pour toutes

manifestations allergiques (action anti-allergique de terrain au niveau du foie). Elles sont déconseillées aux

femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 8 ans.

– Les principaux phénols methyl-éthers: chavicol M.E. ( estragole ), eugénol M.E., myrténol M.E.

Les esters :

– Négativant, antispasmodiques, calmants et sédatifs, hypotenseurs, anti-inflammatoires et antalgiques.

Les esters ne sont pas toxiques aux doses physiologiques et thérapeutiques, ce qui leurs confèrent une

certaine facilité et une certaine sécurité d'emploi en aromathérapie et ceci pour toutes les voies

d'administration. Il faudra malgré tout veiller à diluer les huiles essentielles très riches en esters térpéniques

pour une utilisation par voie cutanée sur une longue période et sur une peau très sensible.

– Attention également aux huiles essentielles riches en salicylate de méthyle comme la gaulthérie qui

en renferme jusqu'à 99%. Elles seront à éviter chez les patients sous anticoagulants sachant que 1 ml de

salicylate de méthyle équivaut à 1,4 grammes d'aspirine.

– Leurs activités spasmolytiques au niveau central, neurotropes et musculotropes associées a un effet

anti-inflammatoire leurs permets d'agir efficacement contre les spasmes de toute étiologie et les dystonies

neurovégétatives de tout types.

– Les principaux esters : acétate de linalyle, acétate de bornyle, acétate de térpényle, benzoate de

benzyle, salicylate de méthyle.

Les terpènes :

– Positivant, lymphotoniques, cortison like, décongestionnants respiratoires, stimulants digestifs,

antiseptiques atmosphériques et expectorants balsamiques. De nombreuses huiles essentielles contenant cette

molécule aromatique sont utilisées pour les pathologies muqueuses de l'arbre respiratoire et pour les

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affections congestives du circuit veineux et lymphatique de même que pour les affections prostatiques.

– Les citrus (famille des rutaceae) sont d'excellents antiseptiques aériens. Ils sont également anti-stress

et favorisent la détente en diffusion, bains ou massages. Mais attention les citrus sont photo-sensibilisants, il

est donc préférable de ne pas s'exposer au soleil ou aux U.V. dans les six heures qui suivent leur application.

– Certains terpènes peuvent provoquer des phénomènes d'irritations cutanées lorsqu'elles sont utilisées

à l'état pure.

– Les principaux terpènes : alpha-pinène, paracymène, limonène, terpinène, sabinène.

Les sesquiterpènes :

– Négativant, anti-inflammatoires calmants, hypotenseurs, décongestionnants veineux et lymphatiques

et antiallergiques. Les sesquiterpènes n'ont pratiquement aucune toxicité aux doses physiologiques. Ils

peuvent s'appliquer sur la peau sans la moindre irritation.

– Les huiles essentielles qui contiennent ces molécules rares sont très utiles dans le traitement de toutes

pathologies allergiques et inflammatoires. Toutes les éruptions et irritations cutanées, les crises d'asthme, les

artérites et les épicondylites.

– Principaux sesquiterpènes : humulène, chamazulène.

Les lactones :

– Positivantes, mucolytiques, expectorantes, antifongiques, antiparasitaires, cholagogues, cholérétiques

et hépatostimulantes. En théorie, les lactones sont des molécules neurotoxiques mais, en pratique, à cause de

leur faible pourcentage ( 0,5 à 2,5% ) dans les huiles essentielles, cette toxicité reste toute relative.

– Les huiles essentielles qui possèdent ces molécules sont très efficaces pour les problèmes muqueux,

parasitaires et hépatiques. L'utilisation est large mais la voie cutanée sera souvent limitée et le dosage

particulièrement adapté.

– Principales lactones : alantolactone, costunolide, artémorine.

Les coumarines :

– Négativantes, sédatives nerveuses, anticonvulsives, hypnotiques, hypotensives, anticoagulantes,

hépatostimulantes et antiparasitaires. Très nombreuses et puissantes, elles se retrouvent en faible

concentration dans les huiles essentielles et les essences. Ce sont des molécules aromatiques photo

sensibilisantes.

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– Leurs activités neurotropes et sanguines les rendront efficaces dans les insomnies, le stress, l'anxiété,

la dépression, les asthénies profondes ainsi que dans les stases sanguines ( hématomes, couperose, varices,

hémorroïdes )

– Principales coumarines : herniarine, coumarine, scopolétine, limettine.

Pour un scientifique, il est donc important d'étudier la relation entre biochimie aromatique

et activités thérapeutiques. L'étude des structures biochimiques est importante dans la compréhension de

l'action des huiles essentielles et il s'agit là d'un des principaux fondements de l'aromathérapie scientifique et

médicale.

Mais lorsque l'on pratique l'aromathérapie, il ne faut pas s'arrêter sur l'aspect purement moléculaire des

huiles essentielles, parce que la nature est plus sophistiquée et plus complexe que la chimie de synthèse.

En effet une huile essentielle est souvent composée d'une centaine de molécules aromatiques qui ont toutes

leur propre fonction, mais aussi une interaction biochimique et

énergétique entre elles. Cet aspect des choses désigne donc une huile essentielle comme une véritable

synergie en elle même, il faut donc considérer chacune d'elle comme unique, pour ne pas passer à coté des

finesses subtiles mais riches que la nature apporte au travers de ces produits.

7. LES PRECAUTIONS D'EMPLOI

Afin d'utiliser l'aromathérapie de manière efficace en contrôlant les risques, il faut respecter les règles

suivantes :

– Il est interdit d'injecter les huiles essentielles par voie intramusculaire et intraveineuse.

– Il est interdit d'utiliser les huiles essentielles pures dans le nez, dans les oreilles et sur les zones ano-

génitales. Sur ces zones sensibles il faut diluer les huiles essentielles à une concentration maximale de 10%

et classiquement de 2 à 5%.

– Il est interdit de mettre des huiles essentielles même diluées dans les yeux.

– Interdiction de prescrire ou de délivrer à une femme enceinte ou allaitante des huiles essentielles

riches en cétones par voie orale. Et l'application cutanée sera limitée au traitement local et momentané en

évitant la ceinture abdominale.

– Interdiction d'utiliser de l'huile essentielle de mentha x piperita chez la femme enceinte ou allaitante

et le bébé de moins de 30 mois à cause du risque de spasme pharyngé qu'elle peut provoquer.

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– Il est interdit de faire des aérosols d'huiles essentielles chez les patients allergiques et asthmatiques

sans contrôle médical.

– Il est interdit d'administrer des huiles essentielles par voie orale chez les enfants de moins de 3 ans.

– Il est interdit d'utiliser des huiles essentielles et des essences photo-sensibilisantes sur la peau avant

une exposition au soleil ou aux U.V.

– Attentions aux huiles essentielles riches en phénols. Elle sont dermocaustique à l'état pur, il convient

donc de les diluer à une concentration maximale de 20% pour une application locale limitée . Elles peuvent

être administrées par voie orale à faibles doses et sur des durées prolongées (12 mois) ou à fortes doses et sur

des durées courtes (15 jours). A doses élevées (1 gramme par jour) et durée prolongée (plus de 3 mois), ces

huiles essentielles pourraient provoquer une hépatotoxicité chez des patients hépatosensibles.

– Les huiles essentielles riches en aldéhydes aromatiques et en aldéhydes terpéniques sont

dermocaustiques ou irritantes. Il est donc recommandé de les diluer à maximum 20% dans une huile

végétale.

– Pour tout patient au terrain allergique, appliquer à l'état pur, quelques gouttes de l'huile essentielle

prescrite dans le pli du coude et attendre 10 à 15 minutes afin de constater une éventuelle réaction cutanée

qui interdira ou non son emploi.

– Ne pas laisser les flacons à portée de mains des enfants. Les huiles essentielles doivent être

conservées dans l'armoire à pharmacie.

– Bien fermer les flacons car les huiles essentielles sont volatiles. Il faut les conserver dans un flacon

en aluminium ou en verre coloré et à une température variant de 5°C à 40°C.

– Il est important de sélectionner des huiles essentielles chémotypées de qualité irréprochable qui

garantiront efficacité et tolérance : 100% pures, naturelles et intégrales voire biologiques.

8. LA GALENIQUE, LES VOIES D'ADMINISTRATIONS ET LES DO SES EN PEDIATRIE.

Il y a plusieurs voies d'administration des huiles essentielles. La voie orale par gélules ou capsules ne sera

pas retenue chez les jeunes enfants. Les formes les plus adaptées seront les formes liquides par voie cutanée

et la forme solide par voie rectale avec les suppositoires. La voie sublinguale par sa vascularisation est très

intéressante tant pour la rapidité de résorption que par l'aspect informationnel et énergétique du remède. Sa

limite reste le goût puissant et le risque d'irritation de plusieurs huiles essentielles.

15

Les HECT se diluent très bien dans toutes les huiles végétales et se dispersent dans l'eau à l'aide d'un

dispersant en quantité quatre fois supérieures à celle de l'huile essentielle. Il existe plusieurs marques sur le

marché : disper, labrafil, solubol. Elles peuvent également se diluer dans les solutions alcooliques à titre

élevé ( >65° ), mais ce support ne sera pas utilisé chez l'enfant. Cependant l'absorption sous forme d'un

miellat, mélange d'huiles essentielles et de miel, pourra être possible chez l'enfant pour la voie orale.

La posologie habituelle exprimée en quantité d'huile essentielle est de :

1 goutte d'HECT 4 fois par jour pour les enfants ou les HECT irritantes et jusqu'à 3 gouttes 4 fois par jour

pour les adultes. Néanmoins pour des maladies infectieuses, un aromathérapeute peut prescrire jusqu'à 1

goutte par 10 Kg de poids, 1 à 3 fois par jour.

La voie cutanée : Les huiles essentielles sont lipophiles et pénètrent facilement les différentes couches

cutanées avant de diffuser dans la micro circulation périphérique puis dans la circulation sanguine générale.

Lorsqu'une huile essentielle est utilisée pure elle a tendance à se diffuser très rapidement dans l'organisme ;

alors que diluée dans une huile végétale ou un corps gras elle a une meilleure action sur le plan local en se

diffusant plus lentement, ce n'est pas parce qu'elle est diluée qu'elle est moins efficace. Les HECT se diluent

en toutes proportion dans toutes les huiles végétales et minérales. Il est possible de faire des dilutions

huileuses contenant de 1 à 99% d'huile essentielle.

La concentration dépendra de l'endroit d'application, de l'action recherchée et de la bonne tolérance de l'huile

essentielle, tandis que le type d'huile végétale dépendra du niveau d'action privilégié et des propriétés

intrinsèques de l'huile végétale.

La concentration des HECT dans l'huile végétale et leurs actions thérapeutiques :

– 1% HECT = action cosmétique.

– 3% HECT = action réparatrice tégumentaire. Solution nasale, auriculaire,vaginale.

– 5% HECT = action sur le système nerveux, gestion du stress, bien-être.

– 7% HECT = action circulatoire, sanguine et lymphatique.

– 10% HECT = action musculaire,tendineuse et articulaire. HECT irritantes.

– 15% HECT = action sport et compétition.

– 20% HECT = pour les peaux sensibles (bébés). HECT dermocaustiques.

– 30% HECT = action locale très puissante.

– 50% HECT = si le thérapeute hésite sur l'emploi à l'état pur.

– 99% HECT = action générale avec de HE au dessus de tout soupçon (ravintsara).

16

L'application topique des traitements aromatiques est une évidence pour une action locale, mais aussi

systémique (donc de terrain) et olfactive (donc psycho-active).

L'interface cutanée peut également être conseillée pour :

– Les personnes intolérantes aux HE par voie digestive.

– Les bébés, jeunes enfants et femmes enceintes et allaitantes dans les limites imposées par la toxicité

de certaines huiles essentielles.

– Les pathologies qui nécessitent des doses importantes de molécules aromatiques dans l'organisme.

– Une action sur les tissus et organes proches ( poumons, reins, foie, intestin ).

– Une action sur le système nerveux périphérique ainsi que sur les zones réflexes.

– Les pathologies locorégionales superficielles et semi-profondes (systèmes circulatoires, tendons,

muscles, articulations).

Les zones d'applications varient selon le but thérapeutique recherché :

– Les faces ventrales, dorsales et latérales du thorax afin d'agir au niveau des bronches.

– De part et d'autre de la colonne vertébrale pour une action sur le système nerveux et le système

immunitaire.

– L'abdomen afin d'agir sur l'estomac, les intestins, le foie, le pancréas, la vésicule biliaire par les

actions digestive ou antispasmodiques.

– Le plexus pour une action régulatrice sur le système cardiaque et le système nerveux sympathique.

– Les tempes, la nuque et le front pour calmer les migraines et les céphalées.

– Le cou pour soulager les infections de la gorge.

– Les glandes corticosurrénales pour une activité cortison-like de quelques huiles essentielles

positivantes.

La voie rectale : Les suppositoires sont des préparations qui placée dans le rectum fondent et libèrent

leurs principes actifs. Ces suppositoires contenant des huiles essentielles sont utilisés aussi bien pour une

action locale que pour une action générale et systémique. La résorption des HECT au niveau rectal s'effectue

par diffusion passive, car les HE très liposolubles et non ionisées sont bien résorbées par les muqueuses.

L'excipient liposoluble qui servira à la fabrication des suppositoires devra être physiologiquement inactif et

compatible avec les HECT prescrites.

17

En conclusion de ce chapitre nous pouvons dire que pour un traitement pédiatrique, la voie cutanée peut

suffire dans la majorité des cas. Ce mode de traitement doit être privilégié non seulement pour ses nombreux

avantages, mais aussi pour le peu d'inconvénients qu'elle présente. A condition d'utiliser des huiles

essentielles de qualité irréprochable : chémotypés, 100% pures, naturelles et intégrales. La voie rectale

montre également de nombreux avantages dans les traitements pédiatriques tant par sa vitesse d'action que

par la durée d'activité du principe actif et par la quantité d'huiles essentielles pouvant être administrée sous

cette forme. On pourra l'utiliser simultanément à la voie cutanée.

Les intoxications par les huiles essentielles:

Vue la puissance des molécules aromatiques, une ingestion accidentelle importante peut entraîner une

toxicité élevée voire un coma puis la mort. La plupart des huiles essentielles ingérées à doses élevées

causeront une gastralgie plus ou moins importante qui s'améliorera par la prise d'huile végétale en quantité

importante.

L'action adoucissante de ces huiles, mais surtout la dilution de l'huile essentielle diminuera l'irritabilité de

l'estomac. Aux doses dépassant un gramme d'H.E en une seule prise et ceci surtout pour celles qui sont

riches en cétones, il faudra avaler plusieurs cuillères à soupe de n'importe quelle huile végétale alimentaire,

prendre plusieurs comprimés de charbon végétal et envisager un lavage d'estomac dans un centre hospitalier

dès les premiers symptômes digestifs (nausées, vomissements) ou neurologiques (troubles de la parole, de

l'équilibre, vertiges, incohérence).

Les huiles essentielles ne se mélangent pas à l'eau, il est donc inutile de boire beaucoup d'eau après

l'ingestion d'une dose massive d'H.E.

On comprendra donc que les formes galéniques retenues en pédiatrie diminuent le risque de surdosages

et d'intoxications chez les nourrissons et les enfants lors du traitement. Pour le prescripteur, le pharmacien

et le patient, ces formes assureront une bonne observance du traitement en toute sécurité et ceci surtout

si ce traitement est préparé et conditionné à l'officine dans le respect du dosage ou de la dilution prescrite.

Il est donc important pour le pharmacien de suivre les recommandations émises par le Groupement

Pharmaceutique Officinal Européen sur les Bonnes Pratiques Officinales : la pharmacie doit fournir des

médicaments de qualités préparés selon les normes, garantir et respecter les procédures et les techniques de

préparations correctes et actuelles. Le pharmacien doit s'assurer que la fabrication est réalisée avec rigueur,

précision, hygiène, ordre, propreté et que le médicament soit réalisé avec du matériel adéquat.

18

Après avoir voyagé avec les huiles essentielles à travers le temps, après avoir présenté et expliquer

l'aromathérapie dans sa globalité, il m'a paru nécessaire de présenter quelques cas d'études effectuées

en milieu pédiatrique hospitalier.

9. ETUDES CLINIQUES.

Etudes sur l'otite moyenne chez les enfants et l'utilisation des antibiotiques.

- Étude 1 : L'objectif de cette étude, publié en 1997 dans le British Medical Journal, était de déterminer

les effets des antibiotiques dans le traitement de l'otite moyenne chez l'enfant.

Pour ce faire, les chercheurs ont procédé à une méta-analyse des conclusions des recherches médicales

effectuées en double aveugle sur les effets de l'utilisation d'antibiotiques dans le traitement de l'otite

moyenne.

Six études portant sur des enfants de 7 mois à 15 ans et satisfaisant aux critères méthodologiques les plus

rigoureux furent retenues, et leurs résultats compilés. Les résultats ont de quoi surprendre : 60% des enfants

traités avec un placebo n'avaient plus aucune douleur après 24 heures, sans aucun traitement antibiotique.

Cependant, entre 2 et 7 jours après le début de la crise, période au bout de laquelle seulement 14% des

enfants des groupes contrôle ressentaient toujours une douleur, l'utilisation des antibiotiques réduisaient le

risque de douleur de 41% et celui d'une otite aiguë contre-latérale de 43%.

L'utilisation des antibiotiques n'était associée à aucune réduction du risque d'une autre crise ou de surdité

après 1 mois, mais semblait indiquer une tendance à prévenir la surdité après trois mois. Par contre

l'utilisation d'antibiotiques doublait le risque de vomissements, de diarrhées et de démangeaisons.

Les conclusions des chercheurs sont que l'utilisation rapide des antibiotiques n'a qu'un très faible effet sur

l'otite moyenne ; en effet, pour empêcher un enfant de ressentir de le douleur entre 2 et 7 jours après le début

de l'otite, 17 enfants doivent être traités aux antibiotiques ; selon eux, il serait important d'évaluer l'efficacité

des approches alternatives et complémentaires car les thérapies conventionnelles ne démontrent pas vraiment

une grande efficacité. D'autant plus, disent-ils que ceci entraîne une sur utilisation et une augmentation de la

résistance aux antibiotiques.

- Étude 2 : Selon une recherche effectuée auprès de 315 enfants de 6 mois à 10 ans, il est «faisable et

acceptable» d'attendre trois jours avant d'utiliser des antibiotiques en cas d'otite moyenne. Les enfants furent

répartis en deux groupes, l'un recevant un traitement immédiat aux antibiotiques, l'autre ayant la possibilité

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de les utiliser si les symptômes ne s'étaient pas améliorés au bout de 3 jours.

La durée moyenne des otites fut de 3 jours mais l'épisode fut raccourci en moyenne de 1,1 jour chez les

enfants ayant reçu les antibiotiques. Sur les 150 enfants du groupe choisi pour le traitement différé,

seulement 36 reçurent des antibiotiques. Les chercheurs n'ont pas remarqué de différences entre les 2

groupes en termes de jours d'école manqués ou de douleur ressentie. Par contre, seulement 9 % des enfants

du groupe «traitement différé» souffrirent de diarrhées comparativement à 19 % dans le groupe antibiotique.

Les chercheurs concluent qu'une stratégie de traitement différé pour l'otite moyenne aiguë est tout à fait

possible si l'état général des enfants n'est pas trop grave, qu'elle a paru acceptable à la plupart des parents et

qu'elle a permis de réduire de 76 % l'usage d'antibiotiques, ce qui était l'objectif visé.

En effet, du fait de leur trop grande utilisation, les antibiotiques perdent leur efficacité contre des souches

bactériennes ayant développé une résistance à ce type de traitement, ce qui est particulièrement ennuyant

dans le cas d'infections graves. La tendance est donc d'en diminuer l'usage le plus possible. D'autre part, on

croit que l'usage inconsidéré des antibiotiques empêche une maturation suffisante du système immunitaire et

est un facteur de l'augmentation spectaculaire du nombre de personnes souffrant d'allergies et d'asthme

depuis une trentaine d'années.

- Étude 3 : Les résultats d'une étude récemment menée sur des rats indiquent qu'un traitement topique

à l'huile essentielle de basilic est nettement plus efficace qu'un placebo pour guérir l'otite aiguë.

Des chercheurs du Centre hospitalier universitaire de Reykjavik, en Islande, ont appliqué l'huile essentielle

ou un placebo dans les conduits auriculaires de rats atteints d'otite aiguë causée soit par une bactérie à

streptocoque ( pneumococci ), soit par un virus de la grippe (Haemophilus influenzae). Jusqu'à 81 % des

animaux traités à l'huile essentielle ont guéri tandis que ce taux n'était que d'environ 6 % chez ceux qui

avaient reçu le placebo.

Selon le Dr Karl G. Kristinson, qui menait l'équipe de recherche, ces résultats préliminaires pourraient

mener à une avancée significative dans le traitement des infections de l'oreille. Il explique qu'à l'inverse des

antibiotiques classiques, les huiles essentielles peuvent pénétrer les tissus du conduit auditif et agir

directement sur le foyer d'infection. Les composés volatiles que renferment les essences, comme le thymol,

le carvacrol et le salicylaldéhyde, exerceraient leur action antiseptique en application topique.

L'intérêt de ces résultats tient au fait que les antibiotiques classiques sont largement prescrits pour traiter

l'otite, bien que leur utilité réelle à cet égard soit mise en doute depuis quelques décennies par des résultats

d'essais cliniques. On estime que dans la grande majorité des cas, les antibiotiques seraient inutiles ou

20

inefficaces pour traiter l'otite moyenne ou aiguë.

Depuis longtemps, les aromathérapeutes affirment que les huiles essentielles peuvent être bénéfiques en

cas d'otite. Ils recommandent de les diluer dans une huile végétale pour les appliquer dans le conduit auditif

et surtout de s'assurer que le diagnostique d'otite est bien établi par un professionnel de la santé avant

d'entreprendre un traitement.

L'otite affecte 20 % à 40 % des enfants de moins de six ans, et c'est l'une des maladies les plus souvent

diagnostiquées en pédiatrie. Rien qu'aux États-Unis, le traitement médical et chirurgical de l'otite occasionne

des dépenses de l'ordre de deux milliards de dollars chaque année. On y procède annuellement à l'insertion

de plus d'un million de tubes transtympaniques.

Études cliniques sur le pouvoir des odeurs :

L'olfaction est un des systèmes sensoriels le plus ancien et le plus développé (survie animale,

détection à distance, comportement alimentaire ou sexuel...). L'homme reconnaît mal les odeurs en faible

concentration. Il privilégie la vision, mais il est plus doué que l'animal pour faire la différence entre

plusieurs odeurs. Des expériences faites sur les nouveaux-nés ont montré de manière caractéristiques qu'ils

réagissent aux odeurs. Ils sont capables de le différencier et de les mémoriser.

Le prix Nobel de médecine 2005 a été attribué à deux médecins Américains (Richard Axel et Linda

Buck) pour leurs travaux sur l'odorat humain (domaine où les scientifiques étaient en retard). Ils ont

découvert une famille d'un millier de gènes impliqués dans la production d'une grande variété de protéines

capables de détecter des odeurs particulières.

Ces protéines qui se trouvent dans les cellules du nez, sont en communication avec le cerveau et nous

permettent par exemple du sentir du lilas au printemps et d'en garder le souvenir olfactif.

Exemple d’étude clinique traitant de l'efficacité de la stimulation olfactive par des huiles essentielles :

La stimulation olfactive pour empêcher l'apnée chez le nouveau-né prématuré

• Objectif : Actuellement on utilise de la methylxanthine et le doxapram pour traiter l'apnée du nouveau-né prématuré. Mais ses substances ne sont pas pleinement efficaces et les effets secondaires indésirables souvent présents. La présente étude examine si l'exposition à une odeur connue pour moduler la fréquence respiratoire du nourrisson pourrait réduire la fréquence des crises d'apnée.

21

• Méthode : 14 nouveau-nés prématurés nés entre 24 et 28 semaines de gestation et présentant des apnées récurrentes malgré un traitement à base de caféine et de doxapram ont été exposés à une odeur agréable ( la vanille ) diffusée pendant 24 H dans l'incubateur. L'efficacité du traitement olfactif a été jugé en comparant la fréquence et la gravité des apnées survenant au cours de la journée d'odorisation avec la fréquence et la gravité observés la veille et le lendemain (contrôle post thérapeutique). L'apnée est définie comme une cessation complète des mouvements respiratoires pendant plus de 20 secondes, ou moins si elle est associée à une hypoxie ou une bradycardie.

• Résultat : Concernant tous les types d'apnée, une diminution de 36 % a été observée chez 12 des 14 nourrissons. Les apnées sous bradycardie ont été réduites de 44 % au cours de la journée avec odorisation chez les 14 nourrissons. La fréquence de l'apnée avec bradycardie modérée (fréquence cardiaque entre 70 et 90 battements par minute) a été maintenue tandis que la fréquence des apnées associées à une bradycardie importante (fréquence cardiaque inférieure à 70 battements par minute) a diminué fortement de 45 % et a concerné tous les nourrissons. Aucun effet secondaire n'a été observé.

• Conclusion : L’introduction d'une odeur agréable dans l'incubateur est d'une valeur thérapeutique dans le traitement des apnées ne répondant pas à la caféine et au doxapram.

10. ANTIBIOTIQUES ET AROMATHERAPIE

Bien sur, comme précisé dans l'étude 3, ce ne sont que des médecins aromathérapeutes qui peuvent décider

de l'instillation d'une huile essentielle dans le conduit auditif, que ce soit pure ou diluée dans une huile

végétale. A l'officine j'ai été amené à conseiller, pour un enfant de 4 ans, l'utilisation d'huiles essentielles

dans le cas d'une otite diagnostiquée par un médecin, mais ceci seulement en applications péri auriculaires

et en complément du traitement allopathique prescrit par ce même médecin. La formule était la suivante :

HECT Eucalyptus radiata 3ml

HECT Lavandula angustifolia 3ml

HECT Melaleuca alternifolia 2ml

HV Noisette qsp 15ml

La tendance actuelle à diminuer la prescription systématique d'antibiotiques et l'analyse des ces trois

études, m'ont poussé à faire une comparaison en sept points entre les antibiotiques et les huiles essentielles.

1. Historiquement, au regard des centaines de milliers d'années qui les ont précédées, l'apparition des

22

antibiotiques dans l'évolution de l'humanité ne représente pas la durée d'un clin d'œil. Alors que les plantes

aromatiques, elles, ont toujours fait partie de l'environnement naturel de l'être humain, et leurs usages :

culinaire, pharmaceutique, esthétique et sacré, est une constante retrouvée dans toutes les ethnies, à toutes les

époques, et sur tous les continents.

2. Chimiquement, les antibiotiques sont constitués d'une molécule unique produite en masse par

l'industrie pharmaceutique. Les essences sont produites par le monde végétal, et sont constituées, pour la

plupart, de multiples molécules leur conférant des propriétés variées.

3. A l'origine , les antibiotiques sont également issus d'êtres vivants, mais principalement de moisissures

hétérotrophes, tirant leur énergie de la dégradation de substances organiques. Les huiles essentielles sont

issues du métabolisme de plantes supérieures, chlorophylliennes, donc autotrophes, convertissant le

rayonnement électromagnétique et les photons en liaisons riches en énergie grâce à des réactions

enzymatiques spécifiques.

4. L'antibiotique étant constitué d'une seule molécule ; il est aisé pour une bactérie de synthétiser une

enzyme, ou une autre molécule, le rendant inactif. Dans certains cas, le processus se développe à tel point

que certaines bactéries deviennent capables de se nourrir de cette substance sensée les détruire. Cela ne se

produit jamais avec les traitements aromatiques ; et même si des résistances se manifestent, le plus souvent

elles diminuent avec l'amélioration du terrain, et n'apparaissent pas chez d'autres patients.

5. La molécule synthétique permet seulement une action bactériostatique ou bactéricide. L'huile

essentielle va au-delà, et outre la destruction de l'enveloppe bactérienne et l'attaque des organites

cytoplasmiques, elle agit parallèlement sur l'organisme en son entier. L'action biophysique des principes

aromatiques tend à rendre le milieu impropre au développement bactérien.

6. Le problème des effets iatrogènes des antibiotiques est de première importance dans le monde

moderne. Outre l'apparition de phénomènes d'antibiorésistance, et la création de souches bactériennes

mutantes redoutables, certaines molécules antibiotiques présentent une toxicité sévère ( foie, rein, nerf

auditif,etc..), et des réactions anaphylactiques imprévisibles se produisent fréquemment.

De plus, les effets secondaires occultes peuvent entrainer, l'inhibition progressive des systèmes de défense du

corps et le déséquilibre de le flore intestinale, ouvrant la porte aux candidoses, aux viroses, et aux

pathologies qui y sont directement et indirectement liées. A l'inverse les huiles essentielles, utilisées selon

des normes précises, donnent lieu à des ''effets secondaires bénéfiques'' à l'ensemble de l'organisme, et la

flore symbiotique est respectée. Le système immunitaire quand à lui, voit son activité modulée dans le sens

le plus favorable à la défense et à l'épanouissement de l'organisme.

7. En pharmacie et en médecine, à juste titre, une distinction est établie entre les produits à usage

externe et ceux destinés à être introduits dans l'organisme. En aromathérapie, la voie interne et la voie

23

cutanée sont, en permanence, conjointement utilisées pour assurer le maximum d'efficacité aux traitement.

Le peu d'inconvénients dans des conditions normales d'utilisation montre que les molécules aromatiques

d'origine naturelle sont, dans l'immense majorité des cas, parfaitement bien acceptées par l'organisme.

Une réflexion sur ces différents points de comparaisons devrait, dans certains cas, nous amener à un

changement d'orientation de méthodes de traitement. Une des raisons la plus importante, à mon avis, tient à

la pollution médicamenteuse, de plus en plus mal vécue par une grande partie des patients et dans ce cas la

différence entre l'approche aromathérapique et la pratique classique me semble évidente.

Garantie sur l'activité thérapeutique antibactérienne : l'aromatogramme.

Cette technique pratiquée en laboratoire de biologie est une méthode de mesure in vitro du pouvoir

antibactérien des huiles essentielles chémotypées. Différents types d'aromatogramme sont exploitables : en

milieu solide, en milieu liquide et en milieu gazeux. Le milieu solide est plus simple, adaptable et

reproductible. Les prélèvements bactériennes effectués dans des cavités ou muqueuses sont préparés puis

mis en contact avec différents milieux nutritifs (géloses enrichies) sur boîte de Pétri. Au même moment sont

disposées plusieurs séries de petits disques de papier buvard imprégnés de différentes huiles essentielles à

tester. Dans les conditions optimales de culture, les germes pathogènes se développent rapidement dans le

milieu nutritif et sont bien visibles.

Après un temps de latence à 37,5° C, il est possible de mesurer le diamètre du halo d'inhibition entourant

les disques. Chaque halo (zone clair) montre la destruction des germes pathogènes et donne une indication

claire de l'activité antibactérienne des huiles essentielles utilisées.

En fonction du halo d'inhibition, il devient facile d'établir une classification des HECT en rapport avec leur

spectre d'activité antimicrobienne.

• Si la zone claire mesure 2 à 3 millimètres, l'HECT possède une bonne action bactéricide sur les

germes testés, on lui attribue deux croix (++).

• Si le le halo d'inhibition mesure plus de 3 millimètres, l'efficacité de l'HECT est excellente et il lui

sera donné trois croix (+++) pour son spectre antimicrobien.

• S'il n'y a pas de zone claire, l'HECT ne développe aucune activité sur le germe analysé et elle ne sera

pas retenue dans l'établissement du traitement.

Une soixantaine d'huiles essentielles chémotypées sont ainsi testées sur un grand nombre de germes très

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différents les uns des autres. Si la limite est bien celle du «in vitro», il représente malgré tout un point de

repère essentiel puisque cette technique est identique à celle utilisée pour mesurer l'activité bactéricide des

antibiotiques (antibiogramme). La comparaison est donc facile pour tout thérapeute qui souhaite évaluer des

méthodes et des principes actifs similaires.

Quelques concentrations minimales inhibitrices de Origanum compactum (HECT à carvacrol).

C.M.I. (mg HECT/ml milieu).

Bactéries gram+

Staphylococcus aureus 0,125

Diplococcus pneumoniae 0,250

Micrococcus flavus 0,125

Streptococcus pyogenes 0,250

Bactéries gram-

Escherichia coli 0,125

Klebsiella pneumoniae 0,125

Haemophilus influenzae 0,500

Fongi

Candida albicans 0,500

Aspergillus niger 0,250

Absidia glauca 0,500

11. LA THERAPEUTIQUE

Afin de conforter mes convictions et d'étayer mes affirmations sur l'efficacité et le bien fondé de

l'utilisation des huiles essentielles en pédiatrie, j'ai recherché plusieurs cas pratiques rencontrés par des

médecins lors de consultations et les traitements et soins qui ont été prescrits.

Observation (D. Pénoël, Docteur en Médecine)

25

Lorsque Sylvie B., jeune étudiante assistante sociale de 17 ans, se présente en consultation, la face interne

de sa cheville n'est qu'une vaste plaie suintant en abondance des sérosités sanguinolentes et purulentes.

Une parfaite confiance dans les possibilités des huiles essentielles m'est nécessaire pour résister à la tentation

de l'adresser séance tenante à un service hospitalier compétent.

En effet, la lésion s'accompagne :

– d'un œdème de la totalité du membre,

– d'adénopathies inguinales inflammatoires,

– de fièvre élevée persistante,

– de douleurs très pénibles,

– et d'un état général très altéré.

Cette situation trouve son origine dans une petite blessure ayant eu lieu en vacances quelques mois plut tôt.

Mais, en réalité, la cause véritable de la situation actuelle est à relier aux multiples erreurs thérapeutiques

accumulées par le corps médical répressif (traitement intempestif et répressif de quatre angines successives

durant les derniers mois).

Un prélèvement est pratiqué aux fins d'analyse et d'aromatogramme.

Outre l'indispensable réforme de vie, le traitement a consisté, par voie externe, en séances quotidiennes de

désinfection locale par douche d'ozone, applications de champs magnétiques et pulvérisations d'hydrosols

aromatiques :

– H.A. Thymus vulgaris thujanoliferum,

– H.A. Myrtus communis cineolifera,

– H.A. Chamaemelum nobile,

– H.A. Satureja montana,

aa. q.s.p. 90 ml (flacon pulvérisateur).

Mais ici, le but ne consistait en aucune manière à activer la cicatrisation, mais à laisser ouverte, en la

modulant, cette porte de sortie des toxines issues de cette spectaculaire crise d'élimination.

Le résultat du prélèvement indique la présence de colibacilles, de staphylocoques, et de streptocoques

bêta-hémolytiques.

Par voie interne, les huiles suivantes sont prescrites conjointement à des oligo-éléments :

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– H.E. Satureja montana,

– H.E. Trachyspermum ammi,

– H.E. Cinnamomum verum (écorce).

Tout est rentré dans l'ordre après six semaines de traitement. Plusieurs années plus tard, la patiente déclare se

trouver en parfaite santé depuis cette date.

Observation de deux cas d'impétigo (D. Pénoël, Docteur en Mécedine)

Première observation

La maman de la petite Juliette L. téléphone pour signaler que sa fille présente «une sorte de croûte» au

niveau du menton ; un nettoyage à l'extrait de calendula et l'application locale d'argile sont conseillés. Le

problème persiste et s'aggrave, motivant la venue de l'enfant à la consultation.

Un traitement local plus énergique aux huiles essentielles est appliqué au cabinet, et le traitement aromatique

externe est poursuivi à la maison, mais sans prise interne.

Une amélioration est obtenue, mais elle est très superficielle.

Juliette étant porteuse d'une cardiopathie congénitale, le cardiologue qui la suit annuellement se prononce

pour un traitement antibiotique d'une durée d'un mois.

Sa mère s'y oppose catégoriquement, et un soin aromatique intensif est décidé.

La prescription anti-infectieuse est prête dans l'heure et le SAI (Soin Aromatique Intensif) est commencé le

samedi soir... le mercredi, tout est nettoyé !

Seconde observation

La petite Virginie B. est amenée par sa mère pour un impétigo situé sous la narine droite.

Le streptocoque source de l'infection doit être maîtrisé le plus rapidement possible ; le SAI est mis d'emblée

en place. Une monothérapie aromatique est décidée avec l'huile essentielle de Corydothymus capitatus.

Virginie absorbera une gélule à 125 mg six fois par jour, plus une prise de solution dans du Disper à 3 %

trois fois par jour.

En vingt quatre heures seulement le progrès accompli est spectaculaire ; l'infection cutanée est nettoyée en

trois jours.

Mme B. voit sa fille dans une telle forme qu'elle souhaite lui faire poursuivre le traitement, à doses

moindres, plusieurs jours supplémentaires.

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Observation (J.M. Clementz – Docteur en Médecine)

Mlle Christelle B., née le 21 janvier 1974, présente le 4 Janvier 1984, une température à 38°5, une toux

sèche, une douleur sous l'omoplate droite. L'examen clinique révèle des râles cryptaux, une constipation.

Une radio pratiquée immédiatement confirme la pneumonie de la base droite, opacité parenchymateuse

peu dense, non systématisée, prédominant en aval, et le hile moyen témoignant d'un foyer parenchymateux.

Nette accentuation des travées broncho vasculaires périphériques bilatérale avec, probablement,

adénopathies hilaires rétro-bronchiques droites ; foyer parenchymateux aigu au-dessous.

Une polythérapie est prescrite, l'aromathérapie étant l'élément fondamental.

Aromathérapie : application locale antérieure et postérieure toutes les ½ heure pendant 24 heures, puis toutes

les heures pendant les 24 heures suivantes, et enfin 4 fois par jour seulement les jours suivants de la

préparation suivante :

– H.E. Pinus sylvestris,

– H.E. Eucalyptus globulus,

– H.E. Rosmarinus officinalis verbenoniferum,

– H.E. Hyssopus officinalis ssp. Officinalis,

– H.E. Cryptocaria massoia

aa. q.s.p. 15 ml.

Phytothérapie : 40 gouttes 3 fois par jours dans un verre d'eau du complexe suivant :

– T.M. Paeonia officinalis,

– T.M. Tussilago farfara,

– T.M. Malva sylvestris

– T.M. Althaea officinalis,

– T.M. Verbascum thapsus.

aa. q.s.p. 125 ml

Ainsi qu'une cuiller à soupe de sirop aux 4 baies (vitaminothéropie naturelle).

Métallothérapie : à base de Cu-Au-Ag et Mn-Cu, ainsi qu'une ampoule de Granions de Cu toute les deux

heures en fonction de la température.

Diétothérapie : durant la semaine, bouillons de légumes et fruits.

28

Autre : un lavement purgatif quotidien au séné (20 g pour 250 ml) les trois premiers jours.

L'évolution va dans le sens d'une amélioration ; la température disparaît à la fin du premier jour.

Une réaction cutanée érythémateuse de type micro vésiculairenant une gêne à type de brûlure et un prurit à la

fin du troisième jour est à imputer à l'huile essentielle de Cryptocaria massoia ; lésion traitée à l'aide d'extrait

lipidique d'Hypericum perforatum.

La patiente a été revue le 11 janvier 1984 : on note un meilleur état général, une diminution des râles

crépitants, et une toux devenue grasse ; cependant la réaction cutanée est toujours présente et douloureuse

malgré l'huile rouge.

Le traitement a été remplacé par :

– H.E. Eucalyptus globulus,

– H.E. Rosmarinus officinalis (verbénone),

– H.E. Hyssopus officinal ssp. Officinalis,

– H.E. Chamaemelum nobile,

– H.E. Inula graveolens.

aa. q.s.p. 8 ml.

– H.E. Tanacetum annuum,

– H.E. Mentha x piperita,

– H.E. Eucalyptus globulus,

aa. q.s.p. 8 ml

Application locale 3 fois par jour en alternance.

Phytothérapie :

– T.M. Teucrium scorodonia

– T.M. Equisetum arvense,

– T.M. Viola tricolor,

– T.M. Verbascum thapsus,

– T.M. Althaea officinalis,

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– T.M. Malva sylvestris.

aa. q.s.p. 125 ml – 40 gouttes 3 fois par jour.

Ainsi qu'une cuiller à soupe matin et soir de «sirop aux 4 baies».

Métallothérapie : à la base de Cu-Au-Ag et Mn-Cu.

Revue le 18 janvier 1984, soit deux semaines après le début du traitement, la patiente est en pleine forme,

son appétit est revenu ; les signes cliniques ont tous disparus.

Elle ne présente aucun des signes postpneumopathiques retrouvé chez les malades traités par antibiotiques, à

savoir : appétit délicat, et convalescence longue et pénible.

Entre temps, le psoriasis pour lequel je la traitais a totalement disparu (revue le 23 mai 1984).

Une radio de contrôle de 23 janvier 1984 confirme la disparition du foyer de condensation

pleuroparenchymateuse évolutive.

Observation ( D. Pénoel)

Marie-Hélène D., est amenée en consultation par ses parent le 23 Juillet 1980 pour une symptomatologie

pulmonaire.

Les clichées radio-graphiques prescrits lors de la première consultation chez son médecin traitant le 17

Juillet 1980 sont explicites et démontrent la réalité de la lésion pneumopathique de la base droite.

Compte-rendu du radiologue: De face, opacité homogène à limites imprécises occupant le tiers inférieur

et rejoignant le hile. Sur le profil, opacité triangulaire à base diaphragmatique, à sommet hilaire.

Conclusion: foyer basal droit; point de départ bronchique.

Le praticien prescrit : Clamoxyl 4 gélules par jour, Surgam 2 comprimés par jour, sirop Netux,

Vibramycine 2 gélules par jour.

Après une semaine de traitement, cette thérapeutique antibiotique s'est avérée inefficace, et l'état de la

jeune fille s'est même aggravé comme en témoignent les seconds clichés réalisés par le même radiologue.

Compte-rendu du radiologue: Opacité de la base pulmonaire droite témoignant d'un foyer du lobe inférieur

droit. Pas d'autre anomalie radiologique notable.

Devant cette situation, les parents décident de consulter en aromathérapie. Dans un cas d'une telle

30

gravité, un traitement intensif doit être mis en place, et toutes les interfaces doivent être utilisées:

HE. Satureja montana 4%

Alcool à 70° qsp un soluté de 100ml

20 gouttes dans un demi verre d'eau 8 fois par jour.

HE Pinus sylvestris

HE Cistus ladaneferus

Exc. qsp un suppositoire de 2 g n° 12

HE Inula graveolens 0,05g

HE Myrtus communis cineol 0,10g

HE Lavendula latifolia 0,05g

Exc. Qsp un suppositoire de 2g n°12

Un suppositoire toutes les douze heures en alternant les deux formules

HE Thymus satureioides 30g

HE Cinnamomum camphora 5g

En frictions thoraciques toutes les heures, plus séances d'aréosolthérapie plusieurs fois par jour

Trois jours seulement après le début de la thérapeutique aromatique, l'état général de la jeune fille est

considérablement amélioré, les symptômes pulmonaires sont amendés; le traitement est poursuivi, et

quelques jours plus tard la guérison clinique est totale.

Compte-rendu du radiologue: Disparition totale du foyer de bronchopneumopathie du segment antérieur

du lobe inférieur droit. Persistance d'une discrète majoration de la trabéculation de ce segment. Contrôle

très satisfaisant.

Observation ( D. Pénoël)

Anne-marie P., âgée de six ans, est présentée à la consultation pour sinusite chronique. Un bilan

biologique montre des ASLO à 2700. Cette situation s'est aggravée à la suite d'infections rhinopharyngées

vécues dans un contexte de stress scolaire. Les nombreux mois d'antibiotiques auxquels ont été

occasionnellement adjoints des corticoïdes refroidissent l'infection focale, mais le processus profond

demeure. Le médecin envisage de mettre Anne6 marie sous pénicilline durant quinze années! La découverte

du foyer sinusien permet le mise en place d'un traitement aromathérapique général et local.

Un rétablissement total est obtenu en quelques mois, les chiffres du bilan CEIA, très inflammatoires la

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première fois, sont régularisés. Âgée maintenant de quinze ans, Anne-Marie n'a plus jamais reçu

d'antibiotique, et s'est parfaitement défendue en prenant les préparations aromathérapiques en cas de besoin.

Observation (D. Pénoël)

Un cas exemplaire de traitement d'un état sérieux, et très chronique, par la médecine aromatique

intégrée : la partie Abby B., ou un succès de l'aromathérapie française aux antipodes.

Abby B., née le 15 février 1979, a 7 ans lorsque ses parents, désespérés, la conduisent à mon cabinet

d'Adélaïde, en Australie du Sud. Ce désespoir est justifié par les multiples tentatives, tant classiques

(traitements antibiotiques répétés), que naturelles, pour tenter de venir à bout d'une situation s'aggravant sans

cesse depuis la naissance de l'enfant.

L'état général est médiocre :

– Maigreur;

– Absence d'appétit;

– Dentition «pourrie»; (par les tétracyclines utilisées à la suite du déclenchement d'un état allergique

aux bêta-lactamines);

– Pâleur;

– Asthénie chronique intense;

– Tristesse

– Trouble de l'équilibre;

– Arthralgies (premiers signes d'une perturbation auto-immune);

– Audition amoindrie.

L'origine première de cet état de santé déplorable est à chercher dans des troubles ORL se

manifestant par des poussées multiples :

– Angines;

– Sinusites;

– Otites;

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– Rhinites;

– Bronchites;

se succédant sans cesse depuis la venue au monde d'Abby.

De nombreuses tentatives thérapeutiques alternatives ont été tentées n'apportant que des résultats

temporaires : homéopathie, naturopathie, ostéopathie, etc....

La radiographie très récente commentée par le Dr Robert Norman d'Adélaïde est éloquente.

Compte rendu du radiologue :

«Il existe un épaississement de la muqueuse et un niveau aérien dans l'antre du sinus maxillaire droit.

Il existe un épaississement muqueux très extensif à gauche au niveau des parois de l'antre. Les sinus

ethmoïdes et frontaux (rudimentaires) apparaissent raisonnablement clairs et le sinus sphénoïdal qui s'est

développé est, lui aussi, bien aéré. Il y a une importante masse de tissus mous adénoïdiens qui paraît obstruer

le passage nasopharyngien sur la vue latérale. Il paraît y avoir une déviation vers la gauche de la cloison

nasale et le passage nasal paraît un peu obstrué par des cornets saillants.

En conclusion, apparence de sinusite maxillaire bilatérale et d'obstruction adénoïdienne naso-

pharyngienne avec obstruction du passage nasal ».

Dr Robert Norman, Adélaïde le 17 avril 1986

Le médecin spécialiste conseille une dernière cure antibiotique de quinze jours à l'issue de laquelle un

flushing sera effectué sous anesthésie générale dans le but de débarrasser les cavités sinusales du muco-pus

qui l'incruste.

Les parents se refusent à cette extrémité, et indiquent au médecin leur choix de faire traiter leur fille par le

médecin aromathérapeute français. Le praticien leur répond : « vous essayez à vos risques et périls, et nous

nous reverrons dans quinze jours avec de nouvelles radiographies ».

Après avoir longuement réfléchi aux possibilités de réussir ce challenge, ma conviction est faite, il est

possible de sortir Abby de ce mauvais pas... Mais à une condition, que la participation effective de l'enfant,

et des parents, soit sans réserve ni entrave !

C'est sur cette base que le protocole thérapeutique d'urgence est mis en place :

33

– Correction nutritionnelle visant à tarir la source intestinale du déversement colloïdo-lipidique ;

– Application de champs magnétiques pulsés visant à rééquilibrer l'énergétique de l'organisme en son

entier;

– Utilisation d'huiles essentielles mucolytiques et anti-infectieuses par voie respiratoire directe (aérosol

thérapie intensive);

– Administration percutanée, sous forme d'embaumement vivant, d'huiles essentielles tonifiantes et

anti-infectieuses;

– Prise per os d'un miellat aromatique à base d'huiles essentielles anti-infectieuses et de menthe poivrée

pour faciliter l'ouverture des choanes et décongestionner la muqueuse respiratoire.

Durant ces deux semaines de soins intensifs, Abby reçut onze séances d'aérosol thérapienet à base

d'huile essentielle d'Inula graveolens choisie en raison de la présence de lactone sesquiterpénique hautement

mucolytique. L'enfant étant par ailleurs, chaque nuit, placée sous aérosol directionnel permanent contenant

un complexe aromatique :

– H.E. Eucalyptus radiata ssp. Radiata;

– H.E. Rosmarinus Officinalis cineoliferum;

– H.E. Melaleuca alternifolia terpineolifera;

– H.E. Thymus vulgaris thujanolifera,

aa. q.s.p. 125 ml

Le résultat obtenu le jour du contrôle est visible sur le cliché.

Compte-rendu du radiologue :

«Une incidence unique de Water montre une autre maxillaire claire, ce qui implique une amélioration

remarquable, en particulier pour le côté gauche».

Dr John Osborn, Adélaïde le 5 mai 1986

Ici, l'huile essentielle d'Inula graveolens a joué un rôle mucolytique libérateur mais aussi antispasmodique et

anti-inflammatoire grâce à sa richesse en acétate de bornyle. Cet ester est également intervenu pour favoriser

l'ouverture des choanes, et faciliter ainsi la pénétration des molécules aromatiques mucolytiques et anti-

infectieuses.

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Un programme thérapeutique complet, mis en place par la suite, a permis une guérison et un retour à

l'équilibre total de cette jeune fille.

Lors du compte-rendu du Dr Pénoël sur le cas de la petite Juliette il a été question du S.A.I. (soin

aromatique intensif). Ce soin consiste à faire pénétrer la quantité maximale d'huile essentielle ou d'un

complexe en utilisant simultanément toutes les interfaces disponibles.

Il est surtout utilisé dans les cas d'infections aiguës, en particulier d'origine virale. En général, il

débute lors de la consultation, et se poursuit au domicile du patient pendant une durée de 1 à 5 Jours.

Le premier jour, les soins sont hypertensifs : application cutanée six fois par heure ; prise orale quatre

fois par heure ; aérosol thérapie plusieurs fois par heure ou en permanent atmosphérique ou permanent

directionnel.

Les jours suivants, l'intensité décroîtra en fonction de l'amélioration des symptômes.

Certes, toutes ces différentes observations étaient des cas graves nécessitant un traitement intensif et

d'urgence. Ne rencontrant jamais de telles prescriptions à l'officine à défaut de prescripteurs et

d'aromathérapeutes dans mon secteur d'activité, ces exemples avaient pour but de démontrer l'efficacité des

huiles essentielles et m'ont fait réfléchir à l'utilisation des huiles essentielles au quotidien pour des

pathologies plus simples et plus courantes dans l'exercice de mon métier.

12. LE CONSEIL PEDIATRIQUE A L'OFFICINE. L'AROMATHE RAPIE, UNE SOLUTION EN TOUTE SECURITE.

Le conseil pédiatrique est un acte courant à l'officine. Les parents font souvent appel au conseil du

pharmacien pour des pathologies courantes et bénignes. Ceci leur évite des heures d'attente chez le médecin

souvent débordé en périodes d'épidémies en tout genre. Pour le pharmacien il s'agit également d'une

reconnaissance de la part des malades par rapport à ses qualités professionnelles et ses capacités à régler ses

petits problèmes de santé de manière rapide et efficace. Bien sûr le pharmacien pourra et devra s'il le juge

nécessaire diriger le malade vers un médecin ou un service d'urgence après avoir analysé les différents

symptômes et leur degré de gravité.

Attention, il n'est pas question de poser un diagnostique mais uniquement de soulager un patient des

différents désagréments engendrés par la maladie, tel que le toux, les maux de gorge, le rhume et les

diarrhées et multitudes d'autres symptômes.

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Nous allons diriger et contrôler l'auto-médication du patient qui a souvent tendance à prendre n'importe

quel médicament, n'importe comment et n'importe quand. Ceci est peut-être moins vrai lorsqu'il s'agit de la

santé de leurs enfants, mais c'est une constatation que nous faisons régulièrement au comptoir.

Dans l'officine où je travaille, nous avons déjà opté il y a quelques années pour le conseil

homéopathique. Toute l'équipe et moi-même avons été formé de manière plus ou moins approfondie, selon

les convictions et les choix personnels, à cette méthode de soins.

Pour ma part j'avais choisi cette spécialisation par conviction et par désir d'apporter au patient une

méthode de soins efficace et plus naturelle que les thérapeutiques allopathiques plus conventionnelles et

surtout plus polluantes pour l'organisme. Cela a permis à certains de mes collègues et à moi-même de nous

démarquer par rapport à nos confrères et ceci avec beaucoup de réussite et de très bons résultats. Cette

médecine naturelle nous a valu une certaine notoriété auprès des patients de toute la région et a contribué à

notre image de marque.

Il m'a donc paru naturel de poursuivre sur cette voie il y a maintenant deux ans en complétant ses

compétences par une spécialisation en phyto-aromathérapie.

L'homéopathie nous assure une certaine sécurité de conseil par sa quasi absence d'effets secondaires et

de contre-indications et au patient bien conseillé, une sécurité d'utilisation surtout pour les tout-petits, par

contre, il n'en est pas de même pour l'aromathérapie.

Nous avons préféré attendre que nos compétences en homéopathie soit bien encrée et bien maîtrisée

avant de nous lancer ce nouveau défit que représentait pour nous la phytothérapie, mais surtout

l'aromathérapie.

Nous l'avons vu plus tôt dans ce mémoire que l'aromathérapie représente une arme beaucoup plus

puissante contre les affections et les infections que toutes les autres thérapeutiques naturelles, d'où la

nécessité d'avoir une maîtrise parfaite de cet art de soigner, afin d'éviter tout accident lors du traitement et

ceci même s'il s'agit de pathologies pédiatriques bénignes. La maladie peut-être bénigne, mais le traitement

lui n'est pas anodin. Avant de pratiquer l'aromathérapie à l'officine il faut donc connaître la composition

chimique des huiles essentielles ainsi que leur chemotype, deux éléments qui nous donnent les clés de la

compréhension de cette thérapeutique de pointe en médecine naturelle. Mon apprentissage s'est fait

graduellement au fil des conseils. Cela m'a permis de prendre de l'assurance en la matière en commençant

par des conseils pour des adultes et uniquement par voie cutanée et par diffusion. Puis petit à petit, aux vues

des résultats et du retour positif de la clientèle, en approfondissant à force de formation le sujet de

l'aromathérapie pédiatrique mes conseils se sont également portés sur les nourrissons, les enfants et pour

finir sur les traitements par voie orale pour les adultes.

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A noter que pour assurer une sécurité d'emploi pour l'utilisation d'huiles essentielles chez le nourrisson

et l'enfant, je ne délivre jamais de flacons d'huiles essentielles pures, mais uniquement des préparations

réalisées extemporanément à l'officine, afin d'éviter toute utilisation abusive et tout risque de surdosage lors

de la préparation d'un mélange par les parents.

13. PETIT FORMULAIRE D'AROMATHERAPIE PRATIQUE EN PE DIATRIE

Voici quelques formules qu'il m'est arrivé de conseiller à l'officine. Ces formules rapides à réaliser, pour

peut que l'on dispose d'un stock assez diversifié en huiles essentielles, mon permis de remédier avec succès à

certaines pathologies courantes rencontrées au comptoir.

Bronchite aiguë: voie cutanée

HECT Ravintsara 2ml

HECT Myrte 1ml

HECT Romarin verbénone 2ml

HECT Palmarosa 3ml

HV Noyau d'abricot q.s.p 15ml

Affections des voies respiratoires, toux, rhume: voie cutanée

HECT Bois de rose 1ml

HECT Eucalyptus radiata 0,5ml

HECT Niaouli 0,5ml

HECT Ravintsara 1ml

HV Noyau d'abricot q.s.p 30ml

Pour ces deux formules la posologie est de 7 à 10 gouttes du mélange sur le thorax et le haut du dos 4 fois

par jour pour un enfant et 5 gouttes du mélange pour un bébé.

Otite aiguë: voie cutanée

HECT Eucalyptus radiata 3ml

HECT Eucalyptus citriodora 3ml

HECT Arbre à thé 2ml

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HV Noisette q.s.p 15ml

Posologie bébé et enfant: 3 à 4 gouttes du mélange en onctions périauriculaire 5 0 6 fois par jour pendant

5 jours.

Rhinopharyngite et angine: voie cutanée

HECT Bois de rose 1ml

HECT Arbre à thé 1ml

HECT Thym à thujanol 0,5ml

Transcutol q.s.p 15ml

Posologie bébé: 3 gouttes du mélange sur le cou 3 fois par jour pendant 3 jours. Posologie enfant: 4 gouttes

du mélange 4 fois par jour.

Rhume, catarrhe et grippe: voie cutanée

A u début des symptômes ou en prévention si nécessaire

HECT Ravintsara 3ml

HECT Eucalyptus radiata 2ml

HECT Bois de rose 1ml

HV Noisette 3ml

Transcutol q.s.p 15ml

Posologie bébé: 5 gouttes du mélange sur le thorax et le haut du dos matin et soir pendant 5 jours.

Posologie enfant: 8 gouttes 3 fois par jour.

Toux grasse: voie cutanée

HECT Niaouli 1ml

HECT Inule odorante 0,5ml

HECT Myrte 3ml

HECT Ravintsara 2ml

HV Noisette 3ml

Transcutol q.s.p 15ml

Posologie bébé et enfant: 6 gouttes du mélange sur le dos matin et midi et sur le thorax le soir pendant

3 à 4 jours.

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Brûlure, plaies récentes: voie cutanée

HECT Bois de rose 1ml

HECT Lavande off. 2ml

HV Germe de blé 4ml

HV Calophylle 3ml

3 applications locales par jour jusqu'à cicatrisation complète.

Conjonctivite :

Hydrolat de Lavande angustifolia 20 ml

Hydrolat de camomille noble 80 ml

Posologie bébé et enfant : imprégner une compresse stérile de ce mélange et nettoyez l'oeil matin, midi

et soir pendant 3 à 4 jours.

Croûte de lait : voie cutanée

HECT Géranium d'Égypte 0,5 ml

HECT Bois de rose 0,3 ml

HECT lavande spicata 0,2 ml

H.V. Argan 5 ml

H.V. Millepertuis 5 ml

H.V. Noisette q.s.p 50 ml

Posologie bébé : 2 à 3 applications locales par jour pendant 7 Jours.

Eczéma sec : voie cutanée

HECT Géranium d'Egypte 1,5 ml

HECT Lavande officinale 1,5 ml

HECT Bois de rose 0,3 ml

HECT Myrrhe 0,3 ml

HECT Tanaisie 0,3 ml

H.V. Germe de blé 10 ml

H.V. Calophylle 5 ml

H.V. Onagre q.s.p 50 ml

Posologie bébé, enfant : une application locale trois fois par jour pendant 3 semaines et plus.

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Panaris : voie cutanée

HECT Arbre à thé 2 ml

HECT Laurier noble 2 ml

HECT Bois de rose 2 ml

Transcutol q.s.p 10 ml

Posologie bébé, enfant : 5 applications locales par jour pendant 7 jours

Sommeil des bébés

HECT lavande officinale 1 ml

HECT Orange douce 1 ml

HECT Néroli 1 ml

Posologie : 2 gouttes du mélange sur l'oreiller.

Angoisse, anxiété, cauchemar

HECT Pin jaune 4 ml

HECT Bois de rose 11 ml

Posologie : diffuser le mélange 10 à 15 minutes par heure pour bénéficier de l'action apaisante du mélange.

Ou

HECT Pin jaune 4 ml

HECT Bois de rose 2 ml

H.V. Noisette 3 ml

Transcutol q.s.p 15 ml

Posologie bébé, enfant : appliquer 3 à 4 gouttes du mélange soit sur le plexus solaire, soit sur la voûte

plantaire, soit sur la face interne des poignets ou encore le long de la colonne vertébrale, à répéter selon

besoin.

Concernant toutes les formules énoncées ci-dessus, les posologies bébé, ne sont valables que de

3 à 30 mois, et pour les enfants de 30 mois à 6 ans.

40

Étude de deux cas concret à l'officine :

1er cas : Troubles de l'endormissement pour un enfant de trois ans.

Symptôme : difficultés d'endormissement, l'enfant de pense qu'à se lever et à jouer.

Après interrogation de la maman sur le comportement de l'enfant dans la journée, il s'avère qu'il est

colérique, agité et susceptible. Il s'agit manifestement d'un enfant caractériel qui veut imposer son rythme de

vie à ses parents. De plus la maman est en début de grossesse, il est à craindre que ses colères ne

s'intensifient par jalousie.

Pour ce traitement il s'agissait donc plus d'intervenir sur le comportement de l'enfant que sur la pathologie

qui en découle.

Traitement :

- Cina 9 CH, 2 fois 5 granules par jour

→ Enfant irritable, susceptible, hargneux, de mauvaise humeur. Agité et perpétuellement

en mouvement. Hypersensible, mais refuse d'être regardé, consolé, pris dans les bras.

- Hydrolat de Néroli, 1 cuillère à café dans 125 ml d'eau à boire dans la journée

→ Eau florale calmante, grande amie du système nerveux, cette eau florale est apaisante

et favorise le sommeil (notamment de l'enfance).

- Huile de massage à base d'huiles essentielles de lavande, marjolaine et orange douce.

→ H.E. Lavande : propriétés calmantes, sédatives, décontractantes.

→ H.E. Marjolaine : sédative, calmante nerveuse importante. Agit dans les soucis d'endormissement.

→ H.E. Orange douce : calmante, sédative. Elle calme les inquiétudes, la nervosité et l'agitation.

Le massage effectué en fin de journée avec cette huile de massage permettra à l'enfant en plus

des effets thérapeutique de ce mélange et du massage, de se sentir choyé et à la maman

de montrer toute l'attention qu'elle lui porte.

2èm cas : Énurésie nocturne d'un enfant de 8 ans

Application de quelques gouttes d'huiles essentielles de cyprès toujours vert sur le plexus solaire tous les

soirs accompagné d'une prise de globularia alypum T.M. À raison de 60 gouttes dans un verre d'eau.

Résultat au bout de trois jours : l'enfant ne faisait plus pipi au lit.

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14. MON PROJET DE CONSEIL AROMATHERAPIQUE A L'OFFIC INE.

L'aboutissement de ces années de formation est la mise en pratique à l'officine de tout ce savoir autant

dans le conseil quotidien au comptoir que dans l'information et l'explication de cette méthode de soin auprès

des patients.

Il ne suffit pas seulement de «vendre» un médicament naturel parce que cela fait «tendance» pour se déclarer

«Pharmacie spécialisée en phyto-aromathérapie». Lors d'un conseil il faut pouvoir argumenter et expliquer

son choix de traitement.

Le patient n'est pas un sujet ignorant et inculte, il s'informe sur internet ou par l'intermédiaire des journaux

spécialisés sur les vertus et les bienfaits des médecines naturelles et ceci même si ses informations ne

s'avèrent pas toujours exactes ou si elles sont parfois mal exploitées par le consommateur. Un conseil en

phyto-aromathérapie doit être un véritable traitement incluant un traitement de fond et un traitement

symptomatologique.

Pour nos patients nous avons mis en place un système de fiches conseils personnalisées que nous lui

remettons et où nous notons les différents symptômes qu'il nous décrit, son nom, âge, et poids, surtout s'il

s'agit d'un enfant. Notre traitement y est noté de façon très précis et détaillé, nom de la plante, de l'huile

essentielle, du médicament homéopathique ou même allopathique si le traitement le nécessite, ainsi que la

posologie et la durée du traitement.

Nous notons également sur cette fiche, le nom du conseillé afin d'assurer une traçabilité du conseil, et une

concertation avec le collègue lorsque le client revient avec la « prescription » pour faire le point et analyser

l'évolution de la pathologie.

Le traitement est également archivé informatiquement dans le dossier où la fiche client de notre logiciel,

ce qui nous permet également de suivre simultanément le traitement allopathique prescrit par son médecin et

notre traitement conseil phyto-aroma ou homéopathique. Ce système présente le double avantage d'éviter les

interactions ou contre-indications entre les traitements, mais également de pouvoir mettre en place des

traitements complémentaires, efficaces, intelligents et ciblés.

L'exemple le plus flagrant est le conseil pédiatrique. Nous pouvons suivre l'historique des prescriptions de

nos jeunes patients à chacune de leurs visites à l'officine et détecter facilement des pathologies (O.R.L. par

exemple) à répétition et ainsi informer et conseiller les parents sur l'éventualité de mettre en place les

traitements de terrain pour stimuler les défenses immunitaires ou améliorer le confort du malade par des

massages ou bains aromathiques lorsqu'il s'agit de pathologies chroniques.

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Les possibilités de traitement et de conseils sont importantes et peuvent naturellement varier d'un patient

à l'autre, d'où l'importance d'une bonne communication entre collègues. Ce type de système est une très

bonne solution pour un suivit parfait et efficace et ceci quelque soit la personne que le patient retrouve en

face de lui lors de sa visite. Ceci nous permet également de discuter entre collègues des différents cas de

figure et de l'évolution de l'état du patient, de nous concerter, d'échanger nos idées, de partager notre savoir

et d'apporter des cas pratiques de formation.

De plus les différentes formules aromathérapiques ainsi que les formules phytothérapiques personnalisées

sont enregistrées dans un dossier informatique spécifique accessible à toute l'équipe afin de pouvoir les

retrouver instantanément au comptoir et pouvoir les conseiller à d'autres patients si besoin.

Ce type de conseil nécessite une prise en charge au comptoir plus ou moins longue, ceci n'est pas toujours

facile et pratique lors de moments de grande affluence à l'officine.

Il faut savoir gérer le temps que l'on passe avec le patient et la confidentialité du conseil comptoir. C'est

pourquoi nous disposons d'un lieu de confidentialité pour accueillir nos patients qui souhaitent nous exposer

leurs « problèmes ». De là nous est venu l'idée d'organiser les prises de rendez-vous avec le patient pour les

conseils personnalisés en phyto-aroma lors d'une prise en charge plus complète et plus longue. Pour les

patients qui souhaitent une prise en charge complète de leurs enfants lors de pathologies chroniques ou à

répétition, le traitement de terrain doit être suffisamment expliqué au patient afin d'en assurer une efficacité

maximale. Rien de tel pour cela qu'un cadre calme et confidentiel, loin du tumulte du comptoir et de l'espace

clients de l'officine.

Mais attention, ces prises de Rendez-vous ne doivent pas être présentées, ni prises pour des consultations

médicales. Il s'agit d'informations gratuites et sans obligation d'achat, de conseils d'accompagnement de

traitements prescrit par le médecin, et non pas de traitements concurrent ou d'incitation à un abandon du

traitement en cours. Et pourquoi pas un jour travailler en partenariat avec les médecins généralistes qui

reconnaissent le bien fondé et l'efficacité de ce type de traitement en les informant de nos observations et de

nos accompagnements thérapeutiques afin d'optimiser les résultats et d'arriver à un règlement rapide du

problème.

Ce projet est en cours de réalisation dans notre officine, il doit être bien préparé par toute l'équipe. Un jour

fixe dans la semaine doit être choisi et un conseiller unique désigné.

Ce conseiller aura la charge d'informer ses collaborateurs des différentes options de traitement choisies et

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des informations transmises aux patients afin que ces collaborateurs puissent également assurer un suivi et

éventuellement un ajustement rapide du traitement si besoin lors du passage du patient à l'officine entre son

premier rendez-vous et un rendez-vous de suivi du traitement.

Ce projet représente une charge de travail supplémentaire mais c'est à mon avis un très bon moyen de

valoriser notre métier. Le premier métier de l'officine n'est il pas le conseil ?

15. CONCLUSION

La phytothérapie n'est pas une médecine archaïque malgré l'ancienneté de son utilisation, elle a su évoluer

sur le fond et la forme.

Sur le fond, grâce aux recherches qui continuent de nous faire découvrir ou redécouvrir les vertus de

plantes connues et reconnues, et celles de plantes moins courantes, plus exotiques qui nous apportent des

principes actifs nouveaux et performants.

Sur la forme grâce à l'évolution de la galénique au fil du temps, passant de l'infusion à la suspension de

plantes fraîches, de la poudre de plante à l'extrait sec et à diverses autres formes thérapeutiques permettant

une meilleure biodisponibilité du principe actif.

Toute cette évolution permet à la phytothérapie et à l'aromathérapie de rester une médecine moderne

permettant de traiter des maladies des temps modernes (stress, sida etc...).

A nous professionnels de la santé de la faire évoluer dans l'esprit des malades afin qu'elle ne soit plus

seulement un remède de grand-mère mais une solution moderne et efficace à nos problèmes de santé, et ceci

dans le contexte curatif et préventif de la maladie.

Cette formation est un point de départ qui ne demande qu'à être prolongée, complétée et approfondie. Il

serait souhaitable qu'un véritable conseil aromathique puisse voir le jour au sein des officines, qu'il puisse se

développer et prendre de l'ampleur dans les années à venir. Que cette approche thérapeutique, cet art de

guérir, nous fasse redécouvrir certaines valeurs tel que l'écoute du patient, la recherche d'une solution

naturelle à la maladie et nous permettent de découvrir ou redécouvrir les pouvoirs de la nature. Qu'elle rende

notre profession encore plus passionnante et gratifiante et aucun système économique, aucune machine à

faire de l'argent et à dévorer des parts de marchés ne pourra plus se substituer à notre savoir et à notre qualité

de soins et de conseils auprès des malades.

Dans notre société dite moderne, nous privilégions les antibiotiques aux huiles essentielles, les OGM à

l'évolution botanique naturelle, la vaccination (contre certains virus) à outrance à la stimulation immunitaire

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respectueuse de la physiologie de la nature.

Bien sûr le chemin est bien long et la tâche ardue et sans renier la médecine moderne nous devons

poursuivre notre engagement dans l'étude, la recherche et la pratique de la médecine naturelle afin de

cohabiter avec les techniques actuelles et futures de la médecine pour le bien et l'équilibre de l'homme.

Apprendre afin de transmettre à nos enfants un savoir et une culture de la santé qui nous rapproche de la

nature.

La recherche afin de faire avancer et évoluer la médecine naturelle à l'aube du troisième millénaire.

La pratique pour faire connaître et apprécier d'un maximum de patients cette thérapie qui se situe entre

science et tradition.

Pour conclure je dirai que l'huile essentielle est l'âme de la plante aromathique. C'est le concentré de

vertus thérapeutiques de la plante, la force et le pouvoir de guérison de la nature.

Fin 2008, j'ai été invité à participer en tant qu'intervenant à une émission télévisée en direct sur la chaîne

régionale ALSATIC TV (devenu depuis ALSACE 20) lors de la journée mondiale de l'enfant. Le sujet de

cette émission était « l'aromathérapie et l'enfant ». J'étais recommandé à la chaîne par Mme Couic, Docteur

en Pharmacie et spécialiste en Aromathérapie, qui a été ma première formatrice dans cette spécialité et qui a

continué à suivre mon évolution dans ce domaine. Cela a été une expérience très enrichissante, et j'ai été

honoré par cette marque de confiance et d'estime de sa part. Cette émission de vingt minutes peut-être

visionnée en cliquant sur l'un des liens suivants :

REMERCIEMENTS :

A Dominique Schmidt, titulaire de la pharmacie l'Eau Vive et ami de longue date, pour son soutien et pour

toute la confiance qu'il ma accordée pendant toutes ces années de collaboration.

A Françoise Couic Marinier, Docteur en pharmacie et spécialiste en aromathérapie et phytothérapie, pour

m'avoir transmis le virus des huiles essentielles et une partie de son savoir.

On rencontre, dans une vie professionnelle des personnes qui vous apportent énormément et qui vous

font découvrir d'autres horizons et une autre façon d'exercer son métier ; vous faites tous les deux partie de

ces personnes là.

A mes collègues.

A mon épouse et à mes filles qui ont si souvent été mes cobayes.

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BIBLIOGRAPHIE.

– Alternative therapies in Health and Medicine, September 1998

– Pragmatic randomised controlled trial of two prescibing strategies for childhood acute otitis media

BMJ Feb. 2001.

– Olfactory stimulation prevents apnea in premature newborns. Marlier L. , Gangler C. , Messer J.

Pédiatrics 2005. Centre National de la Recherche Scientifique STRASBOURG;

– Olfactory experience mediates response to pain in preterm newborns. Departement of Psychology,

Gettysburg College U.S.A.

– Passeport Santé. net

– L'aromathérapie exactement. Franchomme P. , Jollois R. , Pénoel D.

– Les cahiers pratiques d'aromathérapie selon l'école Française. Baudoux D.

– La phytothérapie entre science et tradition. Depoërs P. , Ledoux F. , Meurin P.