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Gonzalo DemariaGonzalo Demaria est un auteur unique, passionné par l’Histoire, ses mystères et ses absurdités. Il explore, à travers de nombreux textes, le rapport du passé avec notre présent en écrivant toujours des pièces d’une très grande vivacité, qui éveillent en nous une curiosité pour les

événements historiques qui les ont inspirés. Dans Déshonorée, Gonzalo Demaria s’inspire de faits réels de la vie de l’actrice argentine Fanny Navarro (Buenos Aires 1920-1971), prenant comme point de départ les procès ou interrogatoires que la Commission d’épuration de la Revolucion Libertadora, qui venait de chasser le dictateur Peron, a effectués sur les partisans du régime déchu. Cette commission a pris pour cible Fanny Navarro. Que reprochait-on à la comédienne ? Son amitié avec Eva Peron. Car on soupçonnait cette complicité avec l’épouse du Président de lui faire bénéficier d’avantages contractuels. On lui reprochait aussi sa liaison passée avec le frère d’Evita : Juan Duarte. Après la mort d’Evita, son amie et confidente, Fanny Navarro reçoit le mépris de Peron et ses acolytes. Une somme de malheurs va s’accumuler sur sa vie personnelle et professionnelle. On se venge d’Evita à travers elle. Fanny sera humiliée comme jamais

on aurait pu le faire avec Eva. L’interrogatoire auquel nous assistons a toute la dimension d’un vrai cauchemar, avec les particularités de violence et d’absurdité que seule l’histoire argentine est capable de combiner. Ces textes, en langue française, seront mis en scène par Alfredo Arias et interprétés par Alejandra Radano, Alexie Ribes et Alfredo Arias.

ARGENTINES

Adaptation et mise en scène : Alfredo AriasScénographie et costumes : Chloé ObolenskyAvec : Alfredo Arias, Alejandra Radano, Alexie RibesProduction : Groupe TSE, Théâtre du Rond-Point

Création au Théâtre du Rond-Point – Paris du 22 septembre 2015 au 18 octobre 2015

Rien dans l’amour ne me rend envieuse de Santiago LozaPuerca de Santiago LozaDeshonorée de Gonzalo Demaria

Deux auteurs contemporains argentins joués pour la première fois en FranceTrois textes autour de trois figures féminines emblématiques

Gonzalo Demaria est né à Buenos Aires, en Argentine, en 1970.

Il est dramaturge, musicien et metteur en scène.

Il a écrit plusieurs pièces qui ont été jouées à Buenos Aires :

En la jaboneria de Vieytes, Lo que hablo el pescado, Cabo Verde,

entre autres. Soit il promène ses personnages à travers l’histoire

coloniale, soit il les dépose dans des contextes urbains remplis

de tension et de mystère.

A Paris, il écrit en collaboration avec Alfredo Arias Mambo

Mistico (2005), Trois Tangos (2009) ainsi que l’adaptation

du roman de Marie Darrieussecq Truismes (2011).

Il adapte en espagnol, pour leur création à Buenos Aires,

les comédies musicales Chicago et Cabaret.

Son essai sur la généalogie des vice-rois dans la naissante

Argentine a reçu le Prix de l’Academia Nacional de la Historia.

En 2009, il a publié son premier roman, Les Pochoeaters,

entre narration gothique et bande dessinée.

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Santiago LozaSantiago Loza est un dramaturge et cinéaste argentin portant un regard particulier sur le monde féminin, ainsi que le confirment les deux pièces présentées dans ce programme : Rien dans l’amour me rend envieuse et La mujer puerca. Son travail au théâtre, au cinéma

et à la télévision poursuit une ligne fragile où l’être se désincarne pour parvenir à une sorte d’état mystique. Dans Rien dans l’amour me rend envieuse, une modeste couturière de quartier est confrontée à un événement presque surnaturel. Un beau jour, elle voit débarquer dans son humble atelier la plus grande star de la chanson et du cinéma argentin des années 40, qui lui commande une robe. Déjà cette apparition transporte l’ouvrière de l’aiguille dans un état d’angoisse et d’extase. Mais sa crédulité sera mise à l’épreuve quand se présente à elle l’ennemie de la chanteuse, l’épouse du Président, Evita elle-même. La Première Dame exige d’acheter la robe destinée à la star. Devant ce dilemme, la couturière découvre pour la première fois la possibilité de décider de son propre sort. Ce qu’elle choisira sera la solution la plus extrême, la plus mystique, la plus spirituelle, la plus violente. Dans La Mujer puerca, l’auxiliaire d’une maison de retraite raconte à un personnage muet le chemin qui l’a conduite jusqu’à cette impasse de sa vie. Depuis son enfance, elle aurait voulu être prise en compte par le Seigneur, espérant que dans Sa grâce divine Il la ferait accéder à la sainteté. Elle a attendu patiemment qu’Il se manifeste, mais Dieu a préféré le silence et l’indifférence. Sans se décourager, elle admire la vie des saints et comme eux aspire au moment de la révélation. Mais son parcours l’amène toujours ailleurs. Elle a perdu sa mère le jour de sa naissance : elle a tué sa mère disaient les proches. Son père l’a confiée à une tante qui essaye de l’élever

avec d’assommantes prières pendant que deux de ses trois cousins, le plus grand et le plus petit, s’amusent à lui montrer leur sexe. Celui du milieu, Mariano, est, en revanche, son complice dans la foi. Un jour, elle quitte la maison de sa tante pour la «maison verte», là où les filles de la nuit se donnent aux routiers. Elle vivra son chemin de croix. Mais l’inattendu va se produire  : Mariano, à qui elle avait confié ses espoirs, finira par la violer. Désespérée, elle sera sauvée par un camionneur : « Le premier m’a initiée, le dernier m’a sauvée.», dira-t- elle. L’homme la déposera dans cette maison de retraite tenue par des bonnes sœurs. Le personnage muet, qui l’a écoutée jusqu’a ce moment, accomplira sur elle un acte inespéré qui lui permettra d’entrer en contact avec Dieu.

Santiago Loza est né à Cordoba, en Argentine, en 1971. Il a étudié à la Universidad Nacional Film School, à l’Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales (INCAA), à la Escuela Nacional de Experimentacion y Realizacion Cinematografica (ENERC) et à la Escuela Municipal de Artes Dramaticas. Il débute sa carrière par des mises en scène de théâtre et des documentaires télévisés.

- En 1998, il réalise le court-métrage Lara y los trenes.

- En 2003, son premier long métrage, Extrano, est en sélection officielle au Festival du Film de Rotterdam où il remporte le Tiger Award du meilleur film.

- En 2008, il réalise les films Artico et Rosa Patria.

- En 2009, son film La Invencion de la Carne est en sélection officielle au Festival du Film de Locarno. Cette même année, il co-fonde le Elefante Club de Teatro et continue à écrire textes pour le théâtre et scénarios.

- Son film Los Labios a remporté le Prix de la meilleure actrice 2010 au Festival de Cannes – Un Certain Regard.

- En 2013, il a tourné La Paz, qui vient de sortir sur les écrans français.

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Alfredo ARIASAlfredo Arias est né à Buenos Aires où il a fondé le célèbre Groupe TSE. Sa toute première création théâtrale est Dracula, suivront Aventuras et Fu-tura écrites et mises en scène par lui-même. En 1968, il forme le Groupe TSE et part d’Argentine pour présen-ter ses spectacles à Caracas, New York et Paris. Ville qu’il adoptera dès

1970, et dont sa première mise en scène sera Eva Peron de Copi. Son amitié avec l’auteur Argentin l’amènera à créer La Femme as-sise d’après sa bande dessinée et, plus tard, Loretta Strong, Les Escaliers du Sacré Cœur, Le Frigo, Cachafaz.L’univers théâtral d’Alfredo Arias a la marque d’une inventivité débridée et poétique, celle d’un imaginaire baroque teinté des émerveillements de l’enfance : spectacles qui le placent parmi les grands créateurs de France (L’Histoire du théâtre, Comédie poli-cière, Luxe, Vingt quatre heures, La Bête dans la jungle d’Henry James dans l’adaptation de Marguerite Duras).Découvrant le travail du dessinateur du XIXe siècle, Jean-Jacques Grandville, il ouvre la porte d’un théâtre du merveilleux et des masques où règnent des animaux aux corps humains et qui se prolonge dans un monde fantastique (Peines de cœur d’une chatte anglaise, Peines de cœur d’une chatte française).Directeur du Centre Dramatique National d’Aubervilliers, il fera une halte dans son écriture personnelle et visitera des textes fonda-mentaux par leur puissance dramatique : La Locandiera de Gol-doni, La Tempête de Shakespeare, présentée au Festival d’Avignon dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes. Retrouvant le monde

des masques et du fantastique, il met en scène Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux et L’Oiseau bleu de Maeterlinck. Alfredo Arias entretient des collaborations d’écriture avec René de Cec-catty, auteur et adaptateur (La Dame aux camélias, La Femme et le Pantin) ainsi que Chantal Thomas (Le Palais de la Reine, L’Ile flottante).Il aborde un théâtre biographique en tant qu’auteur et metteur en scène, explorant son enfance et plus tard ses retrouvailles avec son pays natal (Trio, Famille d’artistes, Mortadela, Faust Argentin, Mambo Mistico).Le music-hall et la comédie musicale sont aussi ses domaines de prédilection (pour les Folies Bergère Fous des Folies, pour le Théâtre National de Chaillot Concha Bonita, pour le Théâtre du Rond-Point Divino Amore, Trois Tangos, Tatouage, Cabaret Brecht Broadway, et dernièrement El Tigre).Alfredo Arias monte pour la Comédie Française La Ronde de Schnitzler et plus récemment Les Oiseaux d’Aristophane. Il met en scène également des opéras (La Veuve joyeuse au Théâtre du Châtelet, Les Mamelles de Tirésias au Festival de Spolete, Les Contes d’Hoffmann à l’Opéra de Genève et à la Scala de Milan, Les Indes galantes et The Rake’s progress au Festival d’Aix en Pro-vence, Carmen à l’Opéra Bastille). Au Théâtre Colon de Buenos Aires, il a monté The Rake’s progress, Bomarzo et Mort à Venise, et Kavafis au Centre Expérimental de l’Opéra de Buenos Aires.Alfredo Arias a reçu le prix Plaisir du Théâtre (Peines de cœur d’une chatte anglaise), Il Pegaso d’Oro et Il Premio Eti en Italie, ainsi que le prix ACE de la critique argentine. Il a reçu deux fois le Molière pour le meilleur spectacle musical (Mortadela, Peines de cœur d’une chatte française) et a reçu en 2003 un Molière d’honneur.

Alejandra RADANOAlejandra Radano est née à Buenos Aires, en Argentine. A Buenos Aires, elle joue les classiques du répertoire musical américain : Cats, La Belle et la Bête, et tient les rôles principaux dans Chicago et Cabaret. Elle joue le rôle de Polly Peachum dans L’Opéra de Quat’Sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill.

Elle est l’inspiratrice du spectacle Canciones degeneradas (Chan-sons dégénérées) imaginé à partir de la « Entartete Musik », mu-sique dégénérée, classifiée ainsi par le régime nazi et Tango Reviu, tous deux dirigés par Fabian Luca. En France, elle participe au Festival Tango du Théâtre National de Chaillot où elle chante dans le spectacle Danza Maligna de Fabian Luca.Elle participe à plusieurs créations d’Alfredo Arias  : elle incarne tous les personnages féminins des Liaisons dangereuses dans la

version cabaret et « tropicale » du célèbre roman de Laclos ; dans Concha Bonita, mis en musique par Nicola Piovani, elle joue aux côtés de Catherine Ringer au Théâtre National de Chaillot. Elle in-carnera le rôle-titre dans une longue tournée italienne. Au Théâtre du Rond-Point et en tournée à travers la France, elle joue dans les spectacles Divino Amore, Trois Tangos, Tatouage, Cabaret Brecht Broadway, et dernièrement El Tigre.En 2010 à Buenos Aires, elle créée, dirige et interprète L’Inhu-maine, spectacle de musique synthétique inspiré par le cinéaste Marcel L’Herbier.Et en 2011, elle est Bella Donna dans René l’énervé, opéra bouffe et tumultueux écrit et mis en scène par Jean-Michel Ribes, au Théâtre du Rond-Point.Elle a reçu le prix Konex en Argentine pour sa carrière dans la comédie musicale. Elle n’hésite pas à confier à la presse : « Il n’est pas facile pour moi de rester une personne normale pendant toute la journée ! »

Alexie RIBESAlexie Ribes suit une formation en danse classique à l’Ecole Stanlowa, en chant et en théâtre au Cours Flo-rent, au Sudden Théâtre et à l’Atelier de l’Ouest, dirigé par Steve Kalfa.Au théâtre, elle joue dans Musée Haut, Musée Bas de Jean-Michel Ribes ainsi que dans Gabegie de Jean-François Mariotti. Elle chante

dans Signé Topor, musique de Reinhardt Wagner, mise en scène de Jean-Louis Jacopin. Justine Heynemann la dirige en 2012 dans Le Torticolis de la girafe de Carine Lacroix. En 2013, Alfredo Arias lui confie le rôle de Lanita dans El Tigre, aux côtés d’Arielle Dombasle.

On la retrouve dans un parcours artistique mis en scène par Gwen-hael de Gouvello à travers la maison de Chateaubriand dans le cadre de la Nuit des Musées 2009.Au cinéma, elle joue dans Le Crime est notre affaire de Pascal Tho-mas, Musée Haut, Musée Bas et Brèves de comptoir de Jean-Mi-chel Ribes, Le Désordre à 20 ans de Jacques Baratier, Rose et Noir de Gérard Jugnot et Un balcon sur la mer de Nicole Garcia.A la télévision, on la retrouve dans plusieurs téléfilms  : Notable donc coupable de Francis Girod, Les Enfants d’abord de claire Borotra, Les Châtaigners du désert de Caroline Huppert, Mourir d’aimer et Folie douce de Josée Dayan.Elle joue également dans plusieurs spots publicitaires pour la MAAF et LCL.