Ardeche Proximité #6

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DOSSIER LES EAUX DE VALS LES TROPHÉES DES ENTREPRENEURS Jean-Pierre BIBRING Les Entrepreneurs du Futur N°6 OCTOBRE 2015 Ardèche PROXIMITÉ LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE L’ARDÈCHE

Transcript of Ardeche Proximité #6

DOSSIER

LES EAUX DE VALS LES TROPHÉESDES ENTREPRENEURS

Jean-Pierre BIBRING

Les Entrepreneursdu Futur

N°6OCTOBRE 2015

ArdèchePROXIMITÉ

L E M A G A Z I N E É C O N O M I Q U E D E L ’ A R D È C H E

ÉDITO

Après quelque temps d’absence nécessaire à sarefonte complète, votre magazine Ardècheproximité reparaît.

Cette nouvelle formule, entièrement repensée etmodernisée, suit une ligne éditoriale qui en faitdésormais « le magazine économique de l’Ardèche »,sous la responsabilité de notre élu Christian Bourganelqui a bien voulu accepter la fonction de directeur dela publication.

Tiré à 15 000 exemplaires, Ardèche Proximité est adrességracieusement à toutes les entreprises de l’Ardècheinscrites au RCS et à l’ensemble des décideurs de notredépartement et de la Région. Il paraîtra en février, juinet octobre de chaque année.

Cette formule modernisées’ouvre également à lapublicité, offrant ainsi auxannonceurs la possibilitéd’une diffusion à l’ensem-ble des acteurs écono-miques du département.

Ce numéro d’octobre estessentiellement consacréaux « Entrepreneurs duFutur », qui sont nom-

breux sur un territoire où vécurent les hommes de laGrotte Chauvet inventant l’art pariétal, Olivier de Serrefondant l’agronomie, les frères Montgolfier imaginantla première machine volante, Marc Seguin inventantla chaudière tubulaire et réalisant les premiers pontssuspendus, ou encore Auguste Bravais, posant lesbases de la météorologie et fondant la cristallogra-phie…

Tous ces Ardéchois ont eu le courage, l’audace, laténacité nécessaires à faire en leur temps quelquechose de radicalement nouveau. C’étaient des entre-preneurs du futur ! Aujourd’hui, notre départementcompte aussi ses entrepreneurs du futur.

Certains ont été mis à l’honneur, le 24 septembredernier, à Saint-Péray, au cours de notre secondesoirée des Trophées des Entrepreneurs, co-organiséeavec le Dauphiné Libéré, qui a réunie plus de 300 chefsd’entreprises.

D’autres sont présents dans ce numéro d’Ardècheproximité, qui est désormais le magazine de celles etceux qui font l’économie en Ardèche, et qui est donc,par conséquent, votre magazine.

Bonne lecture !

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Jean-Paul POULETPrésident de la CCI Ardèche

Tous cesArdéchoisont eu le courage,l’audace,la ténaciténécessaires à faireen leur tempsquelque chosede radicalementnouveau.

LE MAGAZINEÉCONOMIQUE

DE L’ARDÈCHE

Octobre 2015 • N°6

Christian BOURGANELDirecteur de la Publication

Octobre 2015 • N°6

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SOMMAIRE4 INSTANTANÉS EN IMAGES

Zoom sur les moments forts deces derniers mois

6 BRÈVESEn bref, l’actualitéd’entreprises ardéchoises

8 VIE DES ENTREPRISESFocus sur les entreprises quifont l’économie du territoire

12 DOSSIER : LESENTREPRENEURSDU FUTURGrand angle sur ces entreprisesengagées dans l’innovation

23 ÉCHOS DESTERRITOIRESVoyage au cœur du territoireArdéchois

25 ACTU CCILes actions et les événementsde la CCI de l’Ardèche

31 ÉCONOMIE, SPORTET CULTUREInitiatives made in Ardèche

34 GRAND TÉMOINRencontre avecJean-Pierre Bibring

36 MOUVEMENTS, NOMINATIONSArrivées sur le territoire

8VIE DES ENTREPRISESLes Eaux de Vals

18DOSSIER

LES ENTREPRENEURSDU FUTURWoodluns

34GRAND TÉMOINRencontre avecJean-Pierre Bibring

Directeur de la publication : Christian BOURGANELRédaction : Edwige NICOT et Yves RIVORYCrédit Photos : Dauphiné LibéréInfographie : Imprimeurs Services SARL - 07200 AubenasImpression : Impressions Fombon - 07200 AubenasTirage : 15 000 exemplairesDépôt Légal : octobre 2015Publication de la CCI de l’ArdècheTél. 04 75 88 07 07 - Fax 04 75 33 07 07 - [email protected]ège social : 140, chemin de Saint-Clair - 07000 PrivasDélégation d’Annonay :Parc des Platanes - 38, rue Sadi-Carnot - BP 185 - 07104 Annonay CedexDélégation d’Aubenas :24, chemin la Temple - BP 215 - 07205 Aubenas Cedexwww.ardeche.cci.fr - www.ardeche-tourisme.com

INSTANTANÉS EN IMAGES4

Sept toqués promeuvent la cuisine ardéchoiseSept chefs restaurateurs toqués d’Ardèche, de gauche à droite : Jean-François Chanéac,Richard Rocle, Claude Brioude, Olivier Samin, Ludovic Sinz, Raymond Laffont,Dominique Rignanèse (entourant ici Odile Matteï de France 3), ont réalisé des recettesavec la pomme de terre de montagne, la truffe, le picodon, la châtaigne, le fin gras,le Chatus et la truite dans un livre,Les Toqués d’Ardèche,qui donne l’eau à la bouche.

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Le port du Pouzinbientôt à quai

Premier équipement de ce typeen Ardèche, le port du Pouzindevrait être mis en servicedès la fin de l’année.

INSTANTANÉS EN IMAGES 5

Les Trophées des Entrepreneurs du FuturLe jury, les partenaires et les lauréats (voir en pages 12, 13, 14).

Un repas à 6 mainsPour célébrer la présencede 3 Macarons en Ardèche,les Chefs des 3 Restaurants(Piet Huysebtruyt, Stéphane Pollyet Olivier Samin) se sont retrouvésau restaurant Le Vivaraisà Vals-les-Bains, pour préparerun repas à 6 mains (en présencedu Président Jean-Paul Poulet,au centre).

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BRÈVES

Nouveaux hôtels, premier bilanInauguré le 24 avril dernier, l’hôtel de La Villeon,à Tournon-sur-Rhône, semble avoir trouvé sa clientèle. “A partir del’Ardéchoise, nous avons eu un bon taux de remplissagemême en semaine, explique Valérie Antomarchi, directricede l’hôtel. La demande pour un établissement de cettequalité existait en Drôme-Ardèche et le bassin économiquelocal nous envoie régulièrement des clients.”

www.hoteldelavilleon.com

Le B&B hôtel**, ouvert à Saint-Didier-sous-Aubenas en mai2014, est une franchise de la chaîne hôtelière “éconochic”éponyme. “Nous avons démarré doucement mais avonsenregistré une progression constante, constate M. HubertOllier, son président. Nous étions dans nos objectifs dès lemois de mai 2015”.

www.hotel-bb.com

Le Croc’marrondu Groupe Descours fait un tabacLe groupe ardéchois dirigé par Roger Descours a été priméau dernier Sial pour son Croc’marron. Cuits et prêts àconsommer, ces marrons se consomment selon l’envie enapéritif ou en snack, voire en accompagnement de saladesou de plats festifs. La dernière innovation de Concept fruitsest conditionnée dans un sachet préservant toutes lesqualités nutritives du marron, sans conservateurs ni additifs.

Les Salaisons Léon Chaillotretrouvent la croissanceA Roiffieux, LC Salaisons produit saucisses et saucissons pourla grande distribution. L’entreprise, reprise en 2010 parGeorges Champeix, a retrouvé la croissance, et devraitatteindre 4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015.Monoprix, Intermarché, Système U et depuis peu Auchanréférencent la production ardéchoise. LC Salaisons qui aobtenu l’IGP Ardèche, transforme notamment des produitsdu Massif Central et propose une gamme bio. “La viande est100% française, même si elle est plus chère, commente lePrésident. Nous avons aujourd’hui 21 salariés en CDI etj’espère arriver à 30 sous trois ans.”

Sotic se tourne vers le MaghrebLe spécialiste du motoréducteur et de la mécanique detransmission établi au Pouzin prospecte actuellement enAlgérie, en Tunisie et au Maroc. “Deux missions en Afriquem’ont convaincu qu’un marché existe pour nous dans ces paysproches, avec lesquels nous n’avons pas la barrière de lalangue”, commente Jean-Louis Fontanilles, qui a repris Soticen 2011. Sotic emploie dix personnes et connaît uneaugmentation de son chiffre d’affaires de 10 à 15% par andepuis 2011. Un jeune ingénieur a été recruté pour apporterdes innovations dans le système du motoréducteur. “Lesconseils de la CCI Ardèche ont été précieux pour se lancer dansl’export, mais aussi pour embaucher afin d’innover”, reconnaîtJean-Louis Fontanilles.

6 nouveaux restaurants estampillés“Goûtez l’Ardèche”Portant à 29 le nombre de restaurants porteurs du logoGoûtez l’Ardèche, 6 nouveaux restaurants ont obtenu leuragrément depuis le début de l’année 2015 : Carréd’Alethius, Au Levant, La Table de Nany, La Boria, Le Kriskan,Le Petit Resto.

“Nous proposons des produits frais et 100% locaux. Ce labelnous correspond donc parfaitement !” affirme le chefFlorian Descours.

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MP Hygiène fabricantde savon liquideEn juin, le fabricant ardéchois de papiers d’essuyageprofessionnels, MP Hygiène, numéro deux français de sonsecteur, a lancé une nouvelle production : le savon liquide.Un atelier a été aménagé sur l’un des trois sites du bassinannonéen. Montant de l’investissement : un million d’euros,incluant une ligne de fabrication d’une capacité annuellede 6 000 tonnes de savon liquide.

Cette nouvelle activité doit permettre de créer douzeemplois, qui viendront s’ajouter aux 180 actuels de l’entre-prise papetière. “Nous sommes dans une stratégie de diversi-fication. Le savon liquide, complémentaire à nos papiersd’essuyage, sera proposé à nos clients grossistes comme Elis,Hedis ou encore GEH”, explique Marc Miribel, président deMP Hygiène, qui vient par ailleurs d’annoncer la récentesortie de MP Hygiène de la procédure de sauvegardefinancière, dont elle bénéficiait depuis juin 2013.

En route vers le leadershipCefem Industries (Saint-Michel-de Boulogne), experte surles systèmes de conversion et de séparation d’énergie, aracheté en 2014 la société SCR (Indre), fabricantede condensateurs.

“Cette acquisition nous permet de compléter notre offre encomposants passifs et de répondre ainsi aux besoins desclients des deux sociétés, tout en nous rendant plusattractifs aux yeux de notre clientèle potentielle”, expliqueLionel Fangier, directeur général.

www.cefem.fr

Ils ont créé le site officielde la Caverne du Pont d’ArcPremier locataire de l’Espace entreprise de Privas, l’agencede communication Mill s’est vu confier dès sa création laréalisation du site internet de la Caverne du Pont d’Arc. MaisGaël Berthier et Jérôme Deldon viennent aussi de créer lesite du Syndicat départemental de l’énergie de l’Ardèche.Pendant la Coupe du Monde de foot féminin, Mill a créé unsite spécifique pour supporter les Ardéchoises en lice.“Notre spécificité réside dans l’accompagnement de nosclients, et dans une véritable cohérence à proposer unestratégie globale pour communiquer sur internet.”

L’Ardéchoise en chiffres15 345 participants à l’Ardéchoise cette année, le meilleurchiffre après la participation record de 2011, pour les20 ans !

Lancement(pré)historique

Le Cèdre remplaceLa Musardière à SoyonsHôtel de charme de 24 chambres dans un parc arboré de2 hectares, cuisine traditionnelle, piscine et courts de tennis,Charlotte et Antoine Freulet vous accueillent désormais auCèdre de Soyons, entre Tournon et Guilherand-Granges.

Le jeune couple a quitté la Mayenne et un restaurantréputé pour reprendre le domaine de La Musardière.

Les nouveaux locataires ont déjà investi plus de100 000 euros pour redonner vie à ce havre de repos réputé.

Boiron Surgélation primé au SialA Paris, lors du dernier Salon international de l’industrieagroalimentaire (SIAL), Boiron Surgélation, associée àClément Faugier, a reçu le Award grand prix de l’innovation2014 dans la catégorie produits alimentaires intermédiaireset ingrédients, pour ses purées surgelées de légumes oufruits en palets. L’entreprise, dont le siège social est àVesseaux et l’unité de production à Donzère, a aussi été àl’honneur au Sial avec son potager de Clément et sa gourdede crème de marrons. Boiron Surgélation propose unetrentaine de variétés de purées de légumes, et développeen 2015 ses purées de fruits.

Et aussi :Avec un chiffre d’affaires du groupe de 1 milliard d’Euros,TRIGANO se porte bien, comme le site de Tournon-sur-Rhône qui a repris des couleurs…

Le restaurant LE FOURNIL d’Aubenas vient d’être reprispar Dieter Vitoz, exploitant du restaurant LE LAC DE VÈRONde Saint-Agrève…

Le rugbyman Thierry Lacroix reprend LES GLACES DEL’ARDÈCHE à Vals-les-Bains…

Le groupe industriel chinois JINWANG BISMUTH vient deracheter l’usine ORION de La Voulte-sur-Rhône…

“Nous souhaitions depuis longtemps créerune bière blonde à fermentation haute, nonfiltrée, différentes de nos autres productions,très aromatique et avec plus d’amertume”,explique Erick Souche, brasseur, respon-sable du site.

La Paléo est ainsi née, en mai 2015, dansles cuves de la brasserie Bourganel(Vals-les-Bains), arborant les animauxemblématiques de la grotte Chauvet-Pontd’Arc sur son étiquette (création agenceGris souris, Ucel).

www.bieres-bourganel.fr

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BRÈVES

VIE DES ENTREPRISES

Rester compétitif sur un marché de plus en plusconcurrentiel, sans rien renier de ses valeurs…c’est possible ! Preuve par l’exempleavec une toujours pétillante “vieille dame”,la Société des Eaux Minérales de Vals.

Notre bilan écologique sur site n’était pas favorable,explique Marie-Pierre Curinier-Sartre, directricegénérale de la société (notre photo). Notre ligneen verre consigné nécessitait une laveuse, qui

utilisait de l’eau, de l’énergie et des détergents.

Notre bilan carbone, avec les allers-retoursdes camions pour rapporter les bouteilles,était lui aussi négatif.

Enfin, seules des bouteilles en verre perdupermettent d’envisager un développementde nos ventes sur tout le territoire français,mais également à l’export.

Nous avons donc décidé de nous reposi-tionner sur du verre perdu.

L’ancienne ligne a été arrêtée fin janvier2014 et les travaux, titanesques, ont durétrois mois.

Tout a été rasé, la dalle refaite et lematériel renouvelé.

Désireuse de toucher une clientèle plutôt haut de gamme,la société fait également évoluer son image. Avec l’aide del’agence de communication Mattam, à Valence, elle moder-nise ses bouteilles et ses étiquettes, tout en gardant sesfondamentaux ; son territoire, l’Ardèche, et sa longuehistoire (1602). Le format d’un litre passe à 75 cl, un volumeplus demandé, et le 33 cl est créé pour la terrasse.

“Nous avons reçu un très bon accueil sur Lyon, et nouscourtisons à présent Paris mais aussi Toulouse, le sud-ouest… C’est un travail de longue haleine car on travaillesur de petites quantités. Mais nous y sommes très attachésafin d’asseoir la notoriété de la marque.”

Avec sa bouteille haut de gamme, l’entreprise peutdésormais affirmer sa volonté de franchir les frontières, etles premiers contacts en ce sens sont positifs.

Sa participation au Sirha* en janvier dernier, à Lyon, a trèsbien fonctionné : elle a déjà exporté au Danemark et enNorvège, et des négociations sont en cours sur des marchésassez importants en Asie, friande de produits made in Francede qualité.

* Salon international de la restauration,de l’hôtellerie et de l’alimentation

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EN CHIFFRES

• 37 collaborateurs.• 40 000 000 de bouteilles produites par an.• 2 500 analyses mensuelles.• 10 millions d’euros de CA.• 700 000 euros investis pour la nouvelle ligned’embouteillage.

Devenez partenaires…

La société a mis en place un système de partenariatavec les Cafés-Hôtels-Restaurants :PLV, mise en avant sur leur site internet…

À découvrir surww.eaudevals.com/partenaires.html.

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Relookée,l’eau de Valsvise l’export

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VIE DES ENTREPRISES

Pourquoi une extension des bâtiments de 1 000 m2 prévuecourant 2016 ?

Le secteur peinture liquide connaît une croissance expo-nentielle. Nous avons passé des marchés intéressants dansle secteur du ferroviaire. Nous sommes désormais présentssur l’ensemble du marché du traitement de surfaces enpoudre et liquide automobile, militaire, ferroviaire, énergie,architecture, électroménager, métallerie… Qui plus est,nous traitons les grosses séries comme les pièces unitairescomplexes. Un client nous demande actuellement de traiterses sous-marins pour mieux affronter le milieu marin ! C’estnotre particularité d’accepter les marchés de niche que lesconcurrents délaissent. A terme, nous aimerions développernotre secteur Recherche et Développement, revaloriser lesdéchets de nos matières premières… et aborder l’aéronau-tique.

Vous ne connaissez donc pas la crise ?

Les crises successives nous ont poussé à nous diversifier.Avec mes frères Pascal et Michel, nous avons décidéd’externaliser le secteur commercial et de le dynamiser. Cesdécisions portent leurs fruits. Pour réussir notre projetd’extension, nous travaillons avec la Dreal afin d’être enphase avec les normes environnementales ainsi qu’avec laMédecine du travail pour réfléchir à de nouveaux postes detravail plus ergonomiques.

Vous avez bénéficié du Plan de revitalisation, que vous aapporté cette aide ?

Le dossier monté avec la CCI nous a permis d’embaucher,de former trois jeunes et de répondre à la demande denouveaux clients.

Ainsi une entreprise nous confie désormais le revêtementde son mobilier en bois pour salles de bain de luxe.

Nous avons pour ambition d’être acteur reconnu sur lemarché de la peinture, auprès des donneurs d’ordre et surdes marchés diversifiés.

SepemSpécialistede la peintureindustriellePièces d’automobiles et de TGV,barres de maintien de tramways, paniersde lave-vaisselles, supports électriques, portails…A Boulieu-lès-Annonay, le spécialistedu revêtement peinture s’est fait un nomparmi les gros donneurs d’ordre. Sepema un projet d’investissement immobilieret dans le matériel de production.

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Sepem, présent sur l’ensemble du marché du traitement de surfaces,va s’agrandir courant 2016.

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EN CHIFFRES

• Spécialiste du revêtement peinture,Sepem travaille pour la métallurgie (33%),le ferroviaire (30%), l’automobile (10%),la mécano-soudure (10%), l’énergie, la plasturgie,le commerce, le nucléaire…

• CA : 3.1 millions d’euros.• 44 collaborateurs, dont 27% de femmes.• 350 clients et 3 000 articles référencés.• Créée en 1964, la société codirigée par trois frères,Pascal, Michel et Christophe Rey, possède2 600 m2 d’ateliers et de bureauxà Boulieu-lès-Annonay.

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VIE DES ENTREPRISES10

La qualité d’accueil et de service est un facteur-clé de l’attractivité d’unétablissement touristique. Donner entière satisfaction à ses clients dèsleur première visite est une priorité pour qui veut pérenniser son établis-sement. Les entreprises qui entrent dans la démarche Qualité Tourisme

l’ont bien compris : “Bénéficier d’un regard extérieur et critique sur son lieu detravail aide à pointer les anomalies que l’on ne voit plus”, explique SébastienSainlot, propriétaire et chef de l’hôtel**-restaurant Auberge du Vieux Lanas.“On ne voit pas forcément ses défauts quand on a la tête dans le guidon”,confirme David Pringot, directeur de l’hôtel***-restaurant Grand Hôtel desBains, à Vals-les-Bains. “L’accompagnement et le compte-rendu du conseillerétaient très intéressants en ce sens”, ajoute Christophe Dechaseaux, gérant del’hôtel Les Petits Oreillers, à Saint-Martin-d’Ardèche. “Nous avons obtenu lelabel avant nos étoiles, raconte Christelle Rouvier, propriétaire de l’hôtel****restaurant Domaine de Chalvêches, à Faugères, et les remarques faites aprèsla visite “mystère” nous ont bien aiguillés pour les obtenir !”

Chacun à sa façon étant déjà engagé dans une démarchequalitative, les évolutions proposées ont été simples. Tousévoquent également le questionnaire de satisfaction,obligatoirement mis en place : “Cela nous amène à établirune correspondance avec le client et, de fait, à mieux répondreà ses attentes”, affirme Benoît Court, propriétaire et chef del’hôtel***-restaurant Aux Vieux Arceaux, à Mercuer. Unlabel qui mériterait une communication plus fournie auprèsdu grand public et que chacun affiche fièrement comme“une reconnaissance de la qualité de notre travail de tous lesjours, une façon de se démarquer de la concurrence et derassurer la clientèle”.

Infos :Service TourismeTél. 04 75 36 17 00

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POUR QUI,POUR QUOI ?

Seul label d’Etat attribué aux professionnelsdu tourisme pour la qualité de leur accueilet de leurs prestations, ce dispositif est animéen Ardèche par la CCI.L’accompagnement sur plusieurs mois se faitsous forme de diagnostics, d’élaboration de plansd’amélioration, de coaching, de formation,d’échanges d’expériences entre professionnels…

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Label Qualité Tourismebienvenue !Cinq entreprises engagées dans la démarche Qualité Tourismese sont récemment vu (ré)attribuer le label, au termede plusieurs mois d’accompagnement par la CCI de l’Ardèche.Retour d’expérience de chefs d’établissementsen quête d’excellence…

VIE DES ENTREPRISES

Michel Guret est un homme posé, réfléchi, qui negrille jamais les étapes mais ne cesse d’avancer.L’ancien ingénieur de Thomson, aujourd’huià la tête de quinze collaborateurs, inspire

la confiance.

Rien d’étonnant à ce que les quatre banques consultéespour acquérir une nouvelle machine laser à 550 000 eurosaient toutes répondues favorablement !

Le gérant de Sadela industrie explique la genèse de ceprojet ambitieux de développement : “Je suis ingénieur artset métiers et pour définir la stratégie de l’entreprise j’ai besoind’être aidé. Pour cela je me suis appuyé sur la CCI pour bâtir,en 2012 dans le cadre du Plan PME, un deuxième projet avecle programme Stratégie PME.

Trois priorités sont visées : demeurer un acteur majeur de ladécoupe au laser, avancer encore dans la qualité et laperformance afin de toucher de nouveaux marchés, enfindiversifier notre activité en proposant de l’assemblage, dumontage et du câblage à nos clients.

L’année 2015 voit se concrétiser nos projets dont la démarchede certification Iso 9001, financée en partie par la Région, etavec l’aide précieuse de Vilesta.”

Le laser permet depuis plus de trente ans à l’entreprise deFélines de découper l’acier jusqu’à 20 mm, l’inox, l’alumi-nium.La nouvelle machine suisse de dernière génération,opérationnelle depuis fin juillet, permet de découper aussile cuivre, le laiton, certains aluminiums.

Petite structure très réactive, Sadela compte parmi lesentreprises ardéchoises qui ont fait le choix de la qualité…et qui en recueillent les fruits.

Un laser à fibrechez SadelaCertifiée Iso 9001, l’entreprise de Félinesvient d’acquérir un laser fibreet de doubler sa surface d’atelier.Fort d’un portefeuille de plus de 200 clients,le spécialiste de la découpe au laserva prospecter de nouveaux marchés.

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EN CHIFFRES

• Plus de 200 clients en France.• Un chiffre d’affaires de 1,8 millions d’eurosen 2014.

Machines pour le BTP, équipement de la maison,imprimantes, fours industriels, transports en commun,véhicules militaires, matériel ferroviaire… les piècesproduites à Félines sont utilisées par la plupart dessecteurs industriels.

Sadela propose aussi aux particuliers de créer desmotifs artistiques reproduits ensuite sur leurportail, ou même à l’intérieur de leur maison.

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DOSSIER12

Innover :un pari gagnant

Les Trophées des Entrepreneursdu Futur

DOMAINE LES RANCHISSESCoup de cœur

LE COUP DE CŒUR DU JURY CCI/Dauphine Libéré aété remis par Jean-Paul Poulet et Pierre Fayolle

à Philippe et Véronique Chevalier(Domaine des Ranchisses).

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DOSSIER 13

TERRE ADÉLICEDéveloppement durable

ACRI INGÉNIERIEStart-up

Essentiellement technologique et scientifique il y a encore dix ans, l’innovation,moteur primordial de l’économie, touche aujourd’hui toutes les fonctionsde l’entreprise : offre produits, gestion financière, communication, management.Mais innover, c’est prendre des risques. “Une personne qui n’a jamais commis d’erreurn’a jamais tenté d’innover”, affirmait Albert Einstein…“Sur les projets innovants, il n’y a pas de marqueurs significatifs sur lesquels on puisses’appuyer pour évaluer les risques, reconnaît Bernabé Chumpitazi, responsableinnovation d’Initiative Rhône-Alpes. L’innovation demande donc une vigilance accrueet une grande réactivité tout au long de sa mise en place.”

3 UNIONS COMMERCIALES (LAMASTRETOURNON, PEAUGRES) Commerce

SUCHIER SASIndustrie

François Picard, Directeur Valorsol (Groupe Cheval)a remis le Trophée à Xavier Rousselle(Terre Adélice).

Francis Pillot (EDF collectivités territorialesRhône-Alpes-Auvergne) a remis le Trophéeà Mathieu Prudhon (Suchier SAS).

Richard Valette (Orange) a remis le Trophéeà Luc Thouvard (Acri Ingénierie).

Benoît Fournand (CIC) a remis le Trophéeà Magalie Rochette (UPEC de Lamastre), EmmanuelleDeygas et Emmanuel Brias (Canton Vie Ensemble)et Tournon Passion (absent sur la photo).

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TRANSPORTS GARDONServices

TIBAInternational

Soucieuse d’accompagner les entreprises du territoire tout au long de ce cheminsouvent semé d’embuches, la CCI Ardèche propose de nombreux outilsaux entrepreneurs. Elle a décidé égalementde mettre sous les feux de la rampe ces hommeset ces femmes qui osent prendre des risquespour assurer la pérennité de leur société :à travers ce dossier, bien sûr, mais égalementlors de sa soirée annuelle des Trophées,consacrant cette année les Entrepreneurs du Futur,le 24 septembre au Cep du Prieuré, à Saint-Péray.Une belle façon de marier savoir-faire et faire savoir…

FESTIV’ALUNATourisme

SKIPPER GROUPEClin d’œil

Luc Noailly (Manpower) a remis le Trophéeà Jean Boucher (Festiv’Aluna).

Patrick Roche (C’Pro) a remis le Trophéeà Fabien Jouvet (Skipper Groupe).

Gérard Chaussignant (AGC Concept)a remis le Trophée à Stéphane et Jean Gardon(Transports Gardon).

Damien Brisset (Ferraton) a remis le Trophéeà Emmanuel et Marie-Astrid Rolland (TIBA).

« Les chefs d’entreprise tablentdavantage sur l’innovationque sur la mondialisationcomme principal levierde croissance pour leur société. »

(source : cabinet d’audit PWC, fin 2013)

DOSSIER14

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DOSSIER

Demain, vous pourrez utiliser le train, le bus, letram, accéder aux parkings relais et au covoitu-rage sans avoir à acheter un billet, simplementavec votre smartphone. L’application, mise au

point par Xerox à Guilherand-Granges et Grenoble, seratestée dès cet automne dans un réseau français de trans-ports en bus. “La solution Xerox Seamless simplifie notam-ment la vie des usagers amenés à utiliser un réseau detransports. La facturation est automatique à l’issue des trajets,commente Julien Heas, DRH France basé sur le site ardé-chois.

Chez Xerox Business Solutions au pied du château de Crussol,où 300 collaborateurs développent pour le monde entierdes solutions de billettique dans les transports publics, onattend aussi beaucoup de l’application Xerox MobilityCompanion, lancée début 2015. L’assistant de voyage guideles usagers dans leurs déplacements en proposant destrajets multimodaux, multi-opérateurs, réajustés en perma-nence.

“Nous souhaitons demain apporter davantage d’informationsen temps réel au voyageur afin que celui-ci puisse ajuster sondéplacement en fonction de ses propres préférences et desservices disponibles”, explique François Maddaloni.

Rhône-Alpes fait confiance à Xerox

La région Rhône-Alpes a confié à Xerox et son partenaireOrange Business Services le déploiement de la carte sanscontact OùRA par la réalisation d’un système billettiqueintermodal et interopérable. De nouvelles fonctionnalitésseront proposées : le titre de transport au format QR code,une application pour smartphone et un site web OùRA.

Objectifs : rendre plus attractif le réseau de transport publicet augmenter la fréquentation de 15% d’ici 2017.

Xerox Seamless, ou comment voyager avec les transports publicsavec son seul smartphone.

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EN PLEIN ESSOR

Une croissance exponentielle pour la filière Centrede contact de Xerox.

La société Xerox a répondu à deux appels d’offresen 2015, dont celui de Pôle Emploi concernant lasous-traitance de son 39 49.

L’entreprise, qui comptait une trentaine de collabo-rateurs jusqu’en 2012, a connu depuis une croissanceexponentielle avec l’ouverture d’un centre d’appelsde quelque 350 téléconseillers. “En France la main-d’œuvre est plus chère que dans d’autres pays, alorsnous devons fournir un service irréprochable”, justifiele DRH Julien HEAS.

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Transports Publics :Xerox simplifieles déplacementsEn juin à Milan, Xerox a dévoilé un nouveausystème de paiement universel et sécurisépour les transports publics, via l’utilisationdu smartphone. Un système imaginéà Guilherand-Granges et conçu en collaborationavec le centre de recherche Xerox de Grenoble.« En matière de billettique dans les transportspublics, l’unité Xerox de Guilherand-Grangesa un rayonnement mondial »,explique son DRH Julien HEAS.

DOSSIER

Pouvez-vous nous présenter la genèse de ce lodge ?

Nous sommes installés sur 8 hectares de terrain, avec uneplage privée sur l’Ardèche, à 400 m du Pont d’Arc. Notreposition sur site classé imposait des contraintes urbanistiquesfortes : pas de construction, que de la réhabilitation. Nousavons cherché un hébergement qui pouvait correspondreà cet espace d’exception et le lodge, développé dans lesréserves naturelles d’Afrique du Sud, s’est imposé.

Nous nous sommes immédiatement inscrits dans unedémarche écoresponsable. Le bâtiment existant a étérénové avec l’aide d’Eco house, une entreprise de Malata-verne (26) spécialisée dans la construction bois écologique.Tous les lodges sont équipés de sanitaires, baignoire, élec-tricité, mais avec seulement 100 l d’eau chaude par héber-gement, des éclairages led, une climatisation naturelle…

Il nous a fallu cinq ans pour mettre en place le projet,obtenir toutes les autorisations, et… moins de six mois pour

le faire sortir de terre ! Nous avons ouvert en 2011 et lafréquentation est en progression constante.

Comment vous inscrivez-vous dans l’économie locale ?

Dès la construction, nous avons fait appel à des corps demétier ardéchois. Aujourd’hui, nous travaillons le pluspossible avec des petits producteurs locaux, afin de présenteraux visiteurs les différentes ressources de l’Ardèche(fromage, légumes, viande, vin, salaisons…).

S’ils recherchent une activité, des produits, nous aiguillonsnos hôtes vers les structures extérieures que nous connais-sons. Lorsque nous ne pouvons pas répondre à unedemande d’hébergement, nous renvoyons les gens versd’autres établissements correspondant à leurs attentes.

Selon vous, l’ouverture de la Caverne va-t-elle changer levisage du tourisme en Ardèche ?

On avait avant l’ouverture une clientèle axée sur le tourismenature. Depuis, il y a en complément une clientèle deseniors plus orientée vers un tourisme culturel, qui a unedurée de séjour plus courte. Et on voit arriver une clientèleétrangère que l’on avait peu avant : des Américains, desNordiques, des Latins.

Cela peut permettre de remplir en intersaisons, en semaine,d’être dans une dynamique économique de complément.

Vous avez aussi un projet surprenant…

Effectivement ! Nous devrions ouvrir des chambres d’hôtesen face du cirque d’Este, au pied du Pont d’Arc. Nousallons réhabiliter, avec l’aidedes Bâtiments de France, unvieux corps de ferme et sonhabitat troglodyte.

Un endroit que l’on imagineencore plus confidentiel quele lodge, avec un système deconciergerie privée… Maisça, c’est pour l’année prochaine, si tout va bien !

www.prehistoric-lodge.com

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PréhistoricLodge : quandla préhistoirea de l’avenir…Idéalement situé dans un méandre de l’Ardèche,à quelques coups de pagaie du Pont d’Arc,le Prehistoric Lodge propose un hébergementatypique qui a valu à ses créateurs,Corinne et Romain Helly, le Trophéeinnovation & tourisme en Rhône-Alpes 2015.Des précurseurs qui pourraient biennous surprendre à nouveautrès prochainement…

« Pour se développer,il faut êtredans l’anticipation,pas dansl’attentisme… »

DOSSIER

Indura est l’acronyme d’« Infrastructures Durables en Rhône-Alpes” : cela signifie quoi pour vous ?

Grâce à un nouveau matériau, une nouvelle technologie,une façon astucieuse de mettre en œuvre, une méthodeconstructive innovante, des progrès dans le dimensionne-ment, voire une combinaison de tout cela, nous proposonsdes infrastructures durables.

Le génie civil s’inscrit en effet dans une démarche deprogrès continue par rapport à son intégration dans lemilieu naturel, en se souciant toujours plus de la minimisationde son impact sur le sous-sol, sur la faune et la flore, sur laréduction de son empreinte carbone…

Le milieu des travaux publics recycle déjà plus de 80% deses déchets… il est leader en la matière !

Indura a-t-il déjà accompagné des entreprises dans leurprocessus d’innovation ?

C’est le propre d’Indura d’aider les entreprises à innover.Nous pouvons déjà citer deux succès commerciaux deprojets que nous avons soutenus : la paroi AD/OC de GTS,mettant en œuvre des écailles préfabriquées en lieu etplace du béton projeté traditionnel et Etandex, qui a misau point trois technologies d’étanchéité en couche mince(<4 cm) de tunnel, déjà mises en œuvre au tunnel desÉchelles et de Rive de Gier.

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Nous travaillons beaucoup sur les matériaux, leur recyclageet l’élaboration de nouveaux matériaux composites. Lesentrants textiles nous offrent beaucoup d’espoirs. Noussommes aussi interpellés sur des sujets de robotiques,drones, de capteurs de canalisation, sur les infrastructurestypes barrage ou conduite forcée…

Le recyclage (à l’infini) de la route par des technologiestièdes et bientôt froides anime une communauté impor-tante, ainsi que la protection des linéaires du risque gravi-taire. Et des technologies révolutionnaires arrivent, commele confortement des sols par bactéries, les routes intelli-gentes truffées de capteurs, etc.

Le port du Pouzin, qui va être mis en service très prochainement,aidera-t-il les entreprises ardéchoises à aller dans le sens du« durable » ?

Le port, idéalement situé entre Marseille et Lyon, sera unoutil formidable de transport à coût environnemental etéconomique acceptable. Nous n’en sommes encore pas àavoir des barges usines, comme dans la Méditerranée, maisje suis sûr que cela arrivera, tout particulièrement auprès denos villes fluviales…

Plus d’info :www.indura.fr

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INDURA EN CHIFFRES

Présidé par Pierre Rampa, Indura est la plus grossestructure française focalisée sur les métiersdes travaux publics.

90 adhérents dont les entreprises ardéchoises Rampa, Abciset Delta Préfabrication, ainsi que le BTP Drôme-Ardèche.

5 années d’existence, plus de 100 idées et 60 projets.

Plus de 17 millionsde subventions sur 37 millions de budgetde projets fléchés sur son secteur en Rhône-Alpes.

Fin 2014, Indura a été labellisé cluster Rhône-Alpes.

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Indura, au service de l’excellencedu génie civilLe cluster Indura réunit pour la première fois entreprises de travaux publics, ingénieristes,industriels, écoles d’ingénieurs et chercheurs pour inventer les travaux publics du futur.Rencontre avec Franck Gautheron, son directeur…

Franck Gautheronet Pierre Rampa, Président d’Indura.

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DOSSIER

Julie Cherpe et Erwan Méléard cultivent l’espritd’entreprendre. Lorsqu’une Américaine a débarquéchez eux à Saint-Victor avec des montures delunettes en bois, l’idée a germé de se lancer dans une

nouvelle aventure, fondée sur l‘écologie et le naturel. Un an,quelques plateaux télé, salons et interviews plus tard,Woodlun’s peine à satisfaire la demande et envisaged’embaucher un deuxième ouvrier. Le marché du solaires’étend même aux lunettes correctrices, avec la complicitéde plusieurs artisans opticiens ardéchois et lyonnais.

“Côté promotion, nous avons été gâtés jusque-là. Il est vrai quele concept est original, à défaut d’être unique en France. Nousproduisons actuellement une trentaine de montures parsemaine, mais il est évident que le nombre de clients augmenteet que nous allons devoir les satisfaire”, constate Erwan.

L’image de l’Ardèche colle à notre démarche

Les modèles dessinés par l’artisan suivent la mode et lestendances. Chaque monture est obtenue en empilant etcollant neuf couches de fines lamelles de bois découpéesau laser, pressées puis cintrées. Frêne, hêtre, châtaignier…chaque monture marie quatre ou cinq essences. La couchede finition est souvent en bois plus noble comme l’érable,le noyer, le zébrano ou encore l’ébène. Le ponçage et lesfinitions se font à la main. Un mélange de cire d’abeille et

d’huiles végétales permet d’obtenir un aspect naturel. Lelogo “made in Ardèche” est poinçonné sur une branche,“car l’image de l’Ardèche colle bien à notre démarche d’éco-conception”. Woodlun’s, créée en total autofinancement, esten pleine évolution. Les prochaines étapes consisteront àobtenir la norme européenne CE, à aménager le local louéà la communauté de communes du Val d’Ay, à optimiserl’outil de production et à former du personnel.

L’éducateur sportif passionné de canoë-kayak et la fabri-cante de jouets en bois avaient développé le concept de larestauration mobile voici douze ans avec La Patate mobile.Les voici engagés dans une nouvelle aventure profession-nelle, “avec l’espoir de rencontrer un mécène pour investirdans notre entreprise, qui restera quoi qu’il en soit artisanale”.

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Des lunettes en bois fabriquéesen ArdècheÀ Ardoix, un couple fabrique des montures de lunettes en lamellé collé. Les médias se pressentdans l’atelier artisanal et le carnet de commandes gonfle…

L’originalité du concepta attiré les médiaset assuré une large promotiondepuis un an.

Woodlun’s s’inscrit dans une démarche écologique.

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DOSSIER

L’aventure du carbone a débuté voici cinq ans enArdèche. Les renforts composites C-Ply que nous avonsdéveloppés, conçus pour optimiser les performancestout en permettant des gains de coût significatifs, sont

en phase de qualification chez de grands constructeurs auto-mobiles allemands, explique Michel Cognet, directeurgénéral du Groupe Chomarat.

Le potentiel de croissance dans ces marchés automobilesest très important à terme. Aujourd’hui, deux modèles BMW,I3 & I8, sont en matériaux composites carbone. C’est direl’intérêt de ce matériau… encore jugé trop coûteuxaujourd’hui pour les modèles plus classiques. « Certes lecomposite est plus cher que le métal, explique Michel Cognet,mais il permet d’intégrer davantage de fonctions et limite lenombre de pièces. Surtout, sa légèreté est inégalée.

Une raquette et un club de golfestampillés Chomarat ?

Le fameux C-Ply, qui compose le fuselage du premieravion expérimental sans aile en carbone construit parVX Aerospace aux Etats Unis, primé au JEC Europe, intéresseaussi les gros constructeurs aéronautiques que sont Airbus,Dassault, Bombardier… D’autres secteurs sont intéressés,particulièrement dans le domaine du sport et des loisirs.Des produits estampillés C-Ply by Chomarat pourraient êtrecommercialisés dans un futur proche. Notamment uneraquette et un club de golf. Au Cheylard où le groupe a sesracines, le bureau Recherche et Développement réunit50 personnes sur les 500 de l’effectif ardéchois. Le GroupeChomarat collabore avec un réseau d’universités en Europe,Asie et Amérique et est impliqué dans de nombreux projetscollaboratifs dont certains ont le soutien apprécié dudépartement de l’Ardèche et de la Région Rhône-Alpes.

Chomarat France est certifié aéronautique et le site chinoisdu Groupe aussi depuis peu. Ceci démontre, si besoin était,le sérieux de ce groupe textile qui s’est développé enArdèche… et y reste attaché.

Chomaratparie surl’innovationLe groupe textile international,fort de 1 200 collaborateurs dans le mondedont 500 au Cheylard et à Mariac, est tournévers l’innovation. Depuis cinq ans, Chomaratdéveloppe des renforts compositescarbone haute performance, notammentpour l’aéronautique.La dernière innovation carbone,récompensée à Paris au J.E.C. Europe,salon mondial des matériaux composites,pourrait lui ouvrir aussi de nouveaux marchésdans le secteur automobile.

KittyHawk, l’avion américain en C-Ply qui a reçu un prix spéciallors du JEC Europe, en mars dernier à Paris.

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Présent en Europe,Etats-Unis et Asie

Fondé en 1898 au Cheylard, Chomarat est ungroupe industriel indépendant, référent dans lemonde des textiles. Fort de 1 200 collaborateurs, ils’appuie sur une organisation internationale dansl’univers des matériaux composites et des textilestechniques. Présent en Europe, aux Etats-Unis et enAsie, le groupe mène une stratégie d’innovationforte, dans les secteurs les plus innovants : auto-mobile, aéronautique, sport, énergie, marine,protection, bâtiment et génie civil. Il fournit aussides tissus techniques à la bagagerie de luxe.

Michel Cognet et le Pr. Tsai, de l’Université de Stanford en Californie,référence mondiale des matériaux composites,avec qui travaille le Groupe Chomarat.

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DOSSIER

En 2015, plus encore qu’en 2014, Iveco Bus connaît à Annonayune montée en puissance de son activité. Comment expliquerces marchés gagnés ?

Les nouvelles gammes de véhicules à motorisation Euro VIproduits à Annonay connaissent un succès certain car ilssont parfaitement en phase avec les besoins des marchésfrançais et européens. Rappelons qu’en Europe, Iveco Busest leader des autobus au gaz naturel (GNV) avec plus de5 500 véhicules en exploitation, en France, en Italie, enEspagne, en Grèce, en République Tchèque, etc. Au-delà desfrontières européennes, 151 véhicules produits à Annonaysont entrés en service au printemps à Bakou, capitale del’Azerbaïdjan. A Annonay, près de 50% de la productiond’autobus en 2015 concernera des véhicules à faiblesémissions.

En octobre à Lyon, Iveco Bus a présenté aux RencontresNationales du Transport Public un nouveau Crealis corres-pondant encore davantage aux exigences du Bus à hautniveau de service. Grâce à plus de 3 000 options industria-lisées combinant style et aménagements, ce véhicule audesign affirmé – également disponible en motorisationsdiesel Euro VI, gaz naturel et hybride électrique – répond

aux besoins spécifiques des exploitants et des autoritésorganisatrices de transport. Ces trois gammes de véhiculesdestinés à une exploitation urbaine (Urbanway, Crealis etchâssis) sont actuellement produites à 8,5 unités/jour àAnnonay.

Le label “Origine France Garantie”, dont bénéficie toute laproduction d’Annonay, donne toute sa justification auconcept “concevoir et produire en France”.

Le plan de charge du site d’Annonay nous a permis depérenniser près de 250 emplois sur les trois dernièresannées. En 2015, nous avons un plan de recrutement encours pour une centaine de personnes. Le site annonéenemploie près de 1 200 salariés.

En quoi la loi Macron est-elle intéressante pour le fabricant debus et cars ?

Elle va libéraliser les déplacements en autocars qui,jusqu’alors, n’étaient pas autorisés sur les lignes à longuesdistances concurrençant la SNCF.

Le marché des autocars va donc connaître un développe-ment certain pour répondre à la création de nombreuseslignes régulières.

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Iveco Busfonce vers la mobilité décarbonéeLa transition énergétique est clairement en marche à Annonay, puisque près de 50%de la production d’autobus en 2015 concernera des véhicules à faibles émissions, soit à gaz naturel,soit hybrides. Cette année s’annonce comme une année record pour l’usine ardéchoise.La direction d’Iveco Bus commente cette envolée.

20

Iveco Bus a achevé le renouvellement de sa gamme Urbanway en présentant, au récent salon de l’Union Internationale des Transports Publicsà Milan, la version à motorisation au gaz naturel.

DOSSIER

Le bus hybride se vend bien. Iveco Bus a-t-il été précurseur etcet engouement devrait-il se prolonger, l’environnement étantde plus en plus pris en compte dans notre société ?

Iveco Bus a effectivement été précurseur en matière de bushybrides électriques. Nous approchons de la barre des500 unités produites ou en commande !

Iveco Bus a véritablement su anticiper les attentes pour untransport urbain plus vertueux. Partant de l’expérienceacquise depuis 2010 avec la première génération d’autobushybrides “Stop & Start” sur base Citelis, Iveco Bus adéveloppé une seconde génération “Arrive & Go” conjoin-tement avec le développement de la nouvelle générationUrbanway. Cet autobus économise jusqu’à 35% de gazolepar rapport à un bus conventionnel. C’est un pas de plusvers la mobilité décarbonée.

Grâce à un carnet de commandes bien garni, 2015s’annonce comme une année record pour Iveco Bus, avecune production d’Urbanway prévue approchant2000 unités. Près de la moitié sera constituée de versionsnon-diesel, à savoir hybrides électriques et gaz naturel. Quelles seront les prochaines évolutions technologiques

notoires chez Iveco ?

Le Centre de R&D d’Iveco Bus, situé à Vénissieux près deLyon, travaille activement sur une prochaine générationd’autobus tout électriques « zéro pollution ».

Recueilli par Y. RIVORY

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La capacité de production de l’autocar Magelysvient d’être portée à deux unités/jour.

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De la valorisation du patrimoine par la lumièreavec des technologies innovantes

à l’installation de réseaux de distribution d’Energies,RAMPA Energies contribue

à la valorisation de votre environnement.

Bâtisseurs d’environnementwww.rampa-energies.com

DOSSIER

Elle avait reçu en septembre

2014 le Trophée CCI de

l’innovation pour son dyna-

misme à communiquer sur

sa librairie annonéenne du boule-

vard de la République. Françoise

Chapon et sa petite équipe ont osé

se mettre en scène depuis, au

printemps 2015, en postant sur

Facebook une vidéo pour le moins

originale afin de trouver un succes-

seur à sa vendeuse appelée sous

d’autres horizons.

La scénette déjantée a été vue plus

de 31 000 fois sur internet, suivie par

une nouvelle vidéo montrant la

livraison… dans un carton, de

Camille, la nouvelle apprentie libraire.

“Le contexte est morose, alors nous avons pris le parti de la

dérision. Avec un immense plaisir, nous nous mettons en

scène et ce petit cinéma s’avère finalement un excellent

moyen de communication”, explique la libraire passionnée,

qui virevolte avec fierté parmi 12 000 livres présentés sur

quelque 130 m2.

Grâce à la passion de son compagnon Pascal, le site internet

de La Parenthèse est ainsi nourri de photos-montages et de

vidéos mettant en scène les trois compères.

Les ventes par internet progressent de 9% par an tandis que

le marché du livre régresse de 3%. Françoise Chapon

riposte : “Chez nous, le prix du livre est le même qu’ailleurs

et nous privilégions le conseil, le contact. Nous proposons

des rencontres avec des auteurs, des expositions, des

lectures-concerts, des lectures de théâtre. Les bouquins qui

nous ont plu sont signalés à l’étal. Et puis nous avons

aménagé un coin lecture avec thé et café car notre librairie

est avant tout un lieu de rencontres”.

Françoise et Pascal adhèrent à l’association Libraires en

Rhône-Alpes, qui mutualise les efforts d’une centaine de

libraires et aliment le site chez-mon- libraire.fr.

Deux places de parking devant la vitrine sont louées à la

ville pour attirer le chaland.

La librairie fait son cinémaÀ Annonay, Françoise Chapon joue à fondla carte des réseaux sociauxpour faire connaître sa petite librairieindépendante.Un bel acte de résistance sur fond de morosité.

L’au revoir scénarisé de la vendeuse Louise.

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Le Trophée CCI de l’innovation 2014 a récompenséune librairie combative et son équipe.

ÉCHOS DES TERRITOIRES

Dans le bassin du Cheylard, la Communauté deCommunes Val’Eyrieux veut impulser denouvelles dynamiques. L’équipe de Jacques Chabal,Président de la Communauté de Communes

Val’Eyrieux, a ouvert en avril une école de codeurs numé-riques dans les locaux du pôle entrepreneurial Pôleyrieux.L’opportunité a été offerte aux élus ardéchois par Simplon.Co,qui a mis en place dans la région parisienne une formationaccélérée de développeurs d’applications web/mobile.Devant le succès de sa pédagogie innovante basée sur letravail en groupe, Simplon.Co a souhaité essaimer et a lancéun appel à projet. Quatre dossiers ont été retenus en France,dont celui de Val’Eyrieux. Jusqu’à fin octobre, une vingtainede volontaires, parmi une centaine de candidats, se familiariseavec la conception et la mise en place de solutions logi-cielles. Une poignée a perdu son emploi dans le secteur dubijou, les autres arrivent de plus loin, et même de Paris. Unedeuxième session est déjà envisagée pour 2016.

Vers l’ouverture d’un Fab Lab

Val’Eyrieux souhaite prolonger cette formation innovantepar la création d’un Fab Lab. Ce lieu ressource des nouveauxusages numériques mettra à disposition du public toutessortes d’outils, notamment des machines-outils pilotées parordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets. Celieu encouragera la créativité individuelle et l’intelligencecollective, afin de favoriser les synergies entre le mondeétudiant, artistique, artisanal et même industriel. Déjà, unélève de l’école de codeurs travaille à créer une bourse enligne des terrains communaux disponibles pour installer lesruches des apiculteurs.

“L’objectif des élus communautaires est d’augmenter l’attrac-tivité du bassin, de favoriser le désenclavement, d’ouvrir lechamp des possibles au niveau du numérique et de ses usagesinnovants, en lien avec les atouts du territoire”, commenteFlorent Soubrillard, directeur du pôle Economie àVal’Eyrieux. Deux centres de télétravail sont déjà opérationnels,à Saint-Agrève et au Cheylard, et un projet global autour dunumérique est en réflexion. “Nous voulons montrer que lesterritoires ruraux savent innover en développant le coworkinget le travail collaboratif, en favorisant l’intelligence collective”.

Avec son école de codeurs,Val’Eyrieux aide au retourà l’emploi et devientun laboratoire d’innovationterritorial.

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Val’Eyrieux impulsel’innovation numériqueAvec son école de codeurs numériques et son projet novateur de Fab Lab, la Communautéde Communes du centre de l’Ardèche veut augmenter l’attractivité du bassin de vie du Cheylard.

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ILS ONT DIT

Maud : “Quand j’ai su qu’une école de codeurs informa-tiques ouvrait ici, au Cheylard, je me suis dit qu’il ne fallaitpas rater ce tournant dans ma vie. Le numérique, c’est lemonde d’aujourd’hui, il faut vivre avec son temps”.

Vincent, le formateur : “J’étais élève dans la premièrepromotion à Montreuil, je retransmets ici mes acquis.La pédagogie se concentre sur deux axes : le dévelop-pement d’applications web et le référent numérique.

Nicolas : “Il manque 40 000 codeurs en France, çaouvre des opportunités d’emploi. Qui plus est, laformation est gratuite”.

Sophie : “Ici, la vie est trois fois moins chère qu’à Pariset l’environnement est fantastique”.

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ACTU CCI

Plus de 16 millions de nuitéestouristiques chaque année,500 millions de chiffred’affaires et 5 000 emplois…le tourisme est sans contestel’un des piliers de l’économieardéchoise, et l’ouverturede la Caverne du Pont d’Arcne peut que confortercette situation. Un pilierà consolider toutefoispar une offre d’hébergementsuffisante, de qualitéet ouverte en toute saison.Dans ce but, la régionRhône-Alpespeut apporter une aidefinancière aux hôtelierssouhaitant se moderniser.

Les aides financièresà l’Hôtellerie

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Aides à la requalificationde l’hôtellerie dans le cadredu Contrat de développementdurable Rhône-AlpesCentre Ardèche

Objectif : renforcer et qualifier l’hôtellerie traditionnelle

située à proximité des itinéraires de déplacements doux,

sur des circuits de découverte du patrimoine.

Critères d’éligibilité : être inclu dans le périmètre Centre

Ardèche ; s’inscrire dans une démarche de développement

durable ; comporter au minimum 5 chambres dont une au

moins accessible aux personnes handicapées…

Dépenses éligibles : économies d’énergie/utilisation

d’énergies renouvelables ; mise en conformité avec les

réglementations en vigueur ; amélioration du confort des

chambres…

Montant : 30% des dépenses, plafonné à 30 000 € de

subvention.

Validité : jusqu’en fin 2019.

t

Aides à l’hôtelleriedans le cadre du Contratde développement durableRhône-Alpes Paysde l’Ardèche méridionale

Objectif : conforter l’offre d’hébergement à l’année en

Ardèche méridionale ; moderniser l’hôtellerie familialle du

territoire ; s’adapter aux nouvelles clientèles.

Critères d’éligibilité : éco-construction et intégration

environnementale ; label Tourisme handicap, engagement

à maintenir l’activité pendant 5 ans…

Dépenses éligibles : modernisation ; équipements liés

aux énergies renouvelables, à l’accueil des activités de

nature ; mise en conformité avec les réglementations en

vigueur…

Montant : 20% des dépenses, plafonné à 15 000 € de

subvention (19 000 € si le projet est exemplaire du point

de vue développement durable).

Validité : jusqu’en octobre 2017.

Contact CCI :

04 75 36 17 00

ACTU CCI

Nous sommes dans une démarche qualité avec lesoutien de la CCI , et espérons obtenir sous peu lacertification Iso 9001, explique le directeurStéphane Gardon, déjà tourné vers d’autres

objectifs : “Nous avons racheté STC à Rouen, une entrepriseforte d’une vingtaine de camions, qui livre notamment desvoitures de collection américaines arrivant au port du Havre.Mais notre développement passe désormais par d’autresimplantations en France”.

Partenaire de Trigano, l’entreprise ardéchoise travaille avecl’ensemble des constructeurs de véhicules de loisirs etcompte 250 clients en France, Allemagne, Italie, Suisse,

Belgique, Espagne, où s’égaient chaque lundi matin sesquarante conducteurs. “Dès lors, nous sommes plus réactifsaux demandes de nos clients européens”. Les ambitions dujeune chef d’entreprise sont freinées par la difficulté à trouverdes conducteurs acceptant de partir toute la semaine, etpar la complexité à mettre en place le compte pénibilité.Mais Stéphane Gardon reconnaît volontiers que le personnelardéchois est consciencieux et de qualité.

Contact CCI Ardèche :

04 75 36 16 93 - [email protected]

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Stéphane Gardon visela certification Iso 9001avec le soutien de la CCI Ardèche

Ses 45 camions transportent annuellement en Europe quelque16 000 véhicules : des camping-cars, caravanes, mais aussides voitures, remorques, et depuis l’an passé, des porteurset tracteurs routiers. Avec un chiffre d’affaires de 9,2 millionsd’euros, l’entreprise Transports Gardon frères, basée à Sarras,est leader en France pour le transport des véhicules de loisirs.Après Rouen, Stéphane Gardon

vise d’autres implantations en France.

Siège Social :

8 avenue de Roqua

BP 76

07205 AUBENAS Cedex

Tél. 04 75 87 49 10

Fax 04 75 93 02 17

ACTU CCI

Le plan Commercial PMEde la CCI Ardèche

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Julien Busson a repris à Vals-les-Bainsl’entreprise Vich au printemps 2013.Il s’est appuyé sur la CCI pour définiret mettre en œuvre un nouveau plan marketing.

La petite société de construction de pulvérisateurspour l’agriculture, mais aussi de pompes, jadisréputée, était alors au plus mal. Le jeune chefd’entreprise, déjà à la tête d’une entreprise de

mécanique générale à Saint-Jean-le-Centenier, a pourtantsenti des potentialités fortes, “mais je ne connaissais rienà cette activité nouvelle. Je me suis donc tourné vers la CCIpour trouver la bonne méthode commerciale afin de retrouverla croissance”.

Pendant un an, dans le cadre du programme d’accompa-gnement commercial PME, un consultant est venu unedemi-journée par mois dans l’entreprise afin de redéfinirune stratégie et un plan d’action opérationnel. Des modules

collectifs de formation et d’ateliers de réflexion, réunissantdes dirigeants de plusieurs entreprises, ont permis deséchanges fructueux. Vich a depuis déménagé à Aubenas etembauché un troisième ouvrier. Un site de vente en ligne aété créé. Le carnet de commande a retrouvé de la consis-tance depuis le début d’année.

Une formation sur mesurechez Marrons Imbert

Depuis dix ans commercial chez Marrons Imbert,chargé des ventes en France et en Europe, BenjaminLevy a aussi suivi la première session de ce pro-

gramme proposée par la CCI.

“La consultante s’est adaptée à mes disponibilités et à mesbesoins. Pendant une année, nous avons passé au crible toutce qui pouvait être amélioré en terme de pilotage commercial,donné de la cohérence à mon travail et à celui de mes prochescollaborateurs”.

Fournisseur de prestigieux chefs étoilés et de toutes lesécoles françaises de pâtisserie, l’entreprise d’Aubenas trans-forme chaque année 900 tonnes de châtaignes, avecjusqu’à 60 personnes en période d’épluchage.

Plan commercial PMEContact CCI Ardèche

06 73 91 85 [email protected]

ACTU CCI

Salon des seniors, bilan 201550 000 visiteurs, 280 exposants, 60 conférences… le Salondes Seniors est sans conteste le plus grand événementfrançais pour les 50 ans et plus. La CCI, soucieuse de valorisernotre département auprès de cette clientèle friande devoyages axés nature et culture, était présente via son standArdèche Tourisme (seule destination du Sud-Est présentesur le salon !). Elle a pu répondre aux nombreuses interro-gations sur la Caverne du Pont-d’Arc, mais aussi constaterun intérêt qui ne se dément pas pour la découverted’Antraigues et de la maison Jean Ferrat.

Prochaine édition : du 7 au 10 avril 2016,Porte de Versailles à Paris - www.salondesseniors.com

L’Ardèche, c’est dans la poche !Allégée, optimisée, la version mobile du sitewww.ardeche-tourisme.com, éditée par la Chambre deCommerce et d’Industrie de l’Ardèche, permet désormaisun accès au site depuis n’importe quel support. Villages de

caractères, espaces naturels et culturels, prestataires deloisirs, hébergement, restauration… l’Ardèche dévoile tousses atouts grâce à d’astucieuses cartes interactives. Pour lesprofessionnels, un nouvel espace dédié et un onglet“affaires/séminaires”, unique en Ardèche, sont mis en placesur le site. De plus, afin d’optimiser la fréquentation, le sitesera bientôt traduit en anglais, en allemand et en néerlan-dais. Une version bienvenue, à l’heure où 30% des visites surInternet se font via une tablette ou un mobile.

L’Ardèche s’invite au menuDu 21 au 27 septembre, l’opération “L’Ardèche s’invite aumenu”, organisée par Ardèche le Goût avec la Chambred’Agriculture, la CCI et la Communauté de Communes desGorges de l’Ardèche a mis en avant la thématique del’approvisionnement local. Pour faire passer le message, etafin d’en amplifier l’impact médiatique, cette opération s’estassociée à la Fête de la Gastronomie, permettant ainsi auxrestaurateurs du secteur de Vallon de confectionner desmenus à base de produits ardéchois.

ardechelegout.fr/lardeche-sinvite-au-menu/www.economie.gouv.fr/fete-gastronomie/accueil

e-tourisme, une carte à jouerFaire de l’Internet un allié, rester maître de sa E-réputation,connaître les subtilités de l’E-mailing… Autant d’atouts quipeuvent paraître inaccessibles mais que la CCI met à votreportée par le biais de son Vis@ e-Tourisme : diagnosticindividuel, coaching, web p’tit déj, formations, atelierspratiques. Un programme renouvelé et actualisé proposé àtoutes les entreprises touristiques.

www.visa-etourisme.fr

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ACTU CCI

Résolument tournée vers les technologies d’avenir,l’industrie du XXIe siècle est en recherche constantede main-d’œuvre qualifiée. “Ce type d’opérationpermet de mettre en place des passerelles entre le

monde du travail et celui de l’éducation”, affirme ClaudeVeyrenche, de la CCI Ardèche. Un travail qui semble porterses fruits puisque cette année, pour la première fois en troisans, l’industrie remonte dans l’estime des lycéens avec 74%de bonnes opinions. Durant ces cinq jours, quatre centslycéens et collégiens auront visité une quinzaine de sitesindustriels répartis sur l’ensemble du département, dontl’entreprise Orrion Chemicals Metalchem, à La Voulte-sur-Rhône, spécialiste de la chimie des métaux. Pierre Bois, directeur général d’OCM, dresse un bilan très positif decette action :

“Notre motivation était double : faire connaître notre métieret susciter de possibles vocations. En effet, une entreprisevit par les personnes qui y travaillent, et elle s’insère dans leterritoire grâce à celles qui la connaissent. Or, paradoxale-ment, nous voyons que nous avons parfois du mal à recruteret nous savons que l’industrie chimique reste trop souvent

méconnue. Cette visite était donc une belle opportunitépour progresser sur ces deux plans. Nous avons présentél’histoire de notre site de La Voulte, le parcours entrepre-neurial de notre société et la diversité des applicationsinnovantes de nos produits (des batteries aux pigmentscosmétiques), mais aussi la grande diversité des profilsmétier qui animent notre activité, des bureaux aux ateliersen passant par le laboratoire.

Les élèves, bien accompagnés par leurs enseignants, sesont montrés curieux et attentifs ; nous avons appréciéégalement la participation des représentants de laDIRECCTE et de la CCI, qui soutiennent le développementde notre activité, ainsi que la présence de la presse qui aurapermis d’amplifier la résonance de cet événement.

Rendez-vous en 2016 avec grand plaisir !”

La 6e édition de cet événement se tiendra du 14 au 20 marsprochain. Vous souhaitez inscrire votre entreprise ?

Contact : Claude Veyrenche

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Octobre 2015 • N°6

400 scolaires découvrentles métiers de l’industrie

Initiée par le Ministère de l’Industrie et relayée en Ardèche par la CCI, la Semaine de l’Industriea pour objectif de faire découvrir au grand public, et plus particulièrement aux collégiens et lycéens,ce secteur riche et varié, parfois méconnu. L’industrie constitue en effet le principal pilierde l’économie française. En Ardèche, ce sont même près d’un tiers des salariés (contre 23%au niveau national) qui travaillent dans ce secteur, constitué en majorité de PME patrimonialeset de grands groupes.

ACTU CCI

En Ardèche, 32 unions commerciales s’adaptent aumarché en profonde mutation, avec pour principalpartenaire la CCI. A Lablachère on réfléchit àl’installation d’un distributeur de billets, mais aussi

à profiter de l’attraction de la Grotte Chauvet. Le territoirede Lamastre prépare son premier salon de l’artisanat et ducommerce pour fin octobre. Dans le Val d’Ay, l’équipe deSimon Tracol se préoccupe de l’accessibilité des commerceset du traitement des déchets pour les artisans. L’unioncommerciale Tendances Aubenas s’ouvre à l’ensemble desacteurs économiques et se veut force de proposition enmatière d’urbanisme urbain…

Malgré la baisse de ses ressources, fidèle à ses engage-ments, la CCI Ardèche maintient son aide financière auxunions commerciales du département, à hauteur de

50 000 euros. Elle perpétue les actionsen direction des petits commerçants,prônant la mutualisation et la profes-sionnalisation pour être force deproposition auprès des collectivités.

Retour du commerce de proximité

“La grande distribution de masse arriveà un stade de saturation. L’attractionvers les zones commerciales géantesdiminue en France. On note un retourvers un commerce de proximité quiprivilégie les relations humaines. Neratez pas cette opportunité. Profession-nalisez-vous, structurez-vous, ciblezvotre clientèle”, a déclaré MurielleGstalder, conseillère en marketing etcommunication, en juin, devant un

parterre de responsables ardéchois et drômois d’unionscommerciales. Face à un consommateur de moins en moinsfidèle dans ses achats car de plus en plus sollicité et toujourspressé, alors que les ventes en ligne progressent régulière-ment, les unions commerciales ne doivent plus se contenterd’organiser quelques animations. Elles doivent suivrel’évolution constante du marché et devenir une véritableorganisation professionnelle. Proposer la vente en ligne,utiliser Facebook, développer la carte de fidélité multiser-vices, travailler avec les municipalités, créer des stratégiespertinentes… autant d’actions suggérées aux groupementsde commerçants, pour lesquelles la CCI propose dessolutions et des formations.

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La CCI accompagne lesUnions CommercialesPour les 1 200 commerçants ardéchois fédérés, la formation, le conseil, l’échangepassent naturellement par la Chambre de Commerce et d’Industrie.

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ÉCONOMIE, SPORT ET CULTURE

Entre Annonay et Satillieu, Saint-Alban-d’Ay cultivela mémoire collective qui raconte que la premièrepomme de terre en Europe fut cultivée ici. “Lapomme de terre était connue sous le nom de

truffole, et c’est vers 1540, dans notre Haut-Vivarais, que cetubercule a été semé la première fois dans le Royaume,ayant été importé par un moine franciscain de Tolède enEspagne, nommé Pierre Sornas, natif de Bécuze qui, trèsâgé, s’était retiré dans son hameau natal”. Ce fait historiquea marqué les mentalités populaires ardéchoises, et parextension françaises, jusqu’à faire de ces tubercules la basede l’alimentation quotidienne. Les habitants de Saint-Alban-d’Ay et du bassin annonéen honorent cette tradition,grâce à des manifestations liant culture, histoire, agriculture,tourisme et gastronomie.

Arrivés du Midi, Isabelle et Yann Coudeyre ont ouvert lerestaurant La Truffolie fin 2013 dans une bâtisse en pierrede style rustique.

Quand la gastronomie se nourritd’HistoireSi d’aventure vous passez en Haut-Vivarais, ne manquez pas de venir déguster la truffadeà l’ardéchoise, au restaurant La Truffolie de Saint-Alban-d’Ay. Tandis que vous régalerez vos papilles,vos hôtes vous raconteront l’arrivée de la pomme de terre en France.

Un long travail d’appropriation du territoire a éténécessaire avant d’arriver à ce fil rouge, symbolesuffisamment fort pour donner une place et unecohérence à l’ensemble des œuvres d’art

contemporain qui s’exposeront d’ici l’été 2017. Ce travail delongue haleine a été effectué par l’atelier DELTA, agenced’ingénierie culturelle spécialisée dans la conception et lamise en œuvre de projets artistiques liés au territoire, enétroite collaboration avec les équipes du Parc. “Ce projet,financé en grande partie dans le cadre de la créationartistique d’envergure autour du Grand projet Rhône-AlpesGrotte Chauvet, répond à trois préoccupations du Parc,explique Marie-Françoise Perret, chargée de mission cultureet patrimoine, chef de projet “Partage des eaux” : doter leterritoire d’une offre de découverte complémentaire à laCaverne du Pont d’Arc, afin d’attirer les visiteurs, comme leshabitants, sur le secteur de montagne et des Cévennesméridionales, en veillant à l’équilibre des fréquentations.

Mais également changer notre image, être reconnu dansles grands parcours artististiques en faisant appel à desartistes d’envergure internationale. Enfin, montrer lessavoirs-faire ardéchois ; les entreprises locales serontconsultées à chaque étape du projet. Nous espérons queles entrepreneurs locaux répondront présents !”

Plus d’info sur les consultations d’entreprises :www.parc-monts-ardeche.fr

Musée à ciel ouvertInitié dès 2013 par le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, le projet de parcours artistiqueintitulé « Le partage des eaux » courra tout au long de la ligne de crête du Parc,ligne symbolique et géographique entre Méditerranée et Atlantique.

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ÉCONOMIE, SPORT ET CULTURE

C’est en tout cas l’objectif numéro un de ClémentGrenier, qui a prolongé de deux ans son engage-ment à l’Olympique Lyonnais, son club depuis2002. Mais le milieu de terrain lyonnais devra

d’abord soigner une vilaine blessure : le 25 juillet à Londres,face à Arsenal en amical, le meneur de jeu a été victimed’une rupture totale du quadriceps de la cuisse gauche. Il

est ainsi éloigné des terrains pour plusieurs mois. En mars2014, le milieu offensif de l’OL avait cru son heure de gloirearrivée, étant sélectionné par Didier Deschamps pour laCoupe du Monde au Brésil. Hélas, une blessure aux adduc-teurs à quelques jours de partir pour l’Amérique du Sudavait été le début d’un véritable cauchemar pour le joueurformé en Ardèche par Jacky Reynaud, ainsi que par sonpère, entraîneur lui aussi au Football club annonéen.

L’international âgé de 24 ans a retrouvé le chemin desstades en avril dernier et est bien décidé à briller dans leGrand Stade, qui remplacera celui de Gerland en cours desaison. Pour cela, il lui faudra dès cet automne retrouver saplace en équipe de France. « Je suis conscient qu’une telleblessure peut se réveiller, mais je n’ai plus aucune appréhensionet je m’astreins à un travail préventif quotidien pour mettretoutes les chances de mon côté. Je m’efforce d’être régulier, dem’entraîner quotidiennement pour retrouver mon meilleurniveau», analyse le footballeur prodige qui revient souventaux portes de l’Ardèche pour se ressourcer chez ses parents.Plus que tout autre en 2016, Clément a envie de revivre lafolle aventure du football français lors de la Coupe duMonde 98 en France…

Clément Grenier visel’Euro 2016 en FranceLe footballeur formé à Annonay portera-t-il le maillot de l’équipe tricolore en juin 2016lors de l’Euro organisé en France ?

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Le footballeur a prolongé son engagement à l’OL jusqu’en 2018,et veut retrouver sa place en équipe de France.

Une quarantaine de commerçants et artisans desonze communes de Vivarhône sont regroupésdans l’association Canton Vie Ensemble, quimultiplie les opérations originales avec le

soutien de la CCI Ardèche. Vitrine du savoir-faire deVivarhône, le premier salon de l’artisanat et du commercea connu d’emblée un franc succès sur le quai de Serrières,fin 2014. L’équipe d’Emmanuel Brias et EmmanuelleDeygas prépare celui de 2016, toujours avec l’aide d’uneagence spécialisée dans l’évènementiel.

Plus original, le calendrier de Canton Vie Ensemble est attenduavec impatience chaque fin d’année. Commerçants et artisansse mettent en scène devant l’objectif. Pour l’heure, le secretest bien gardé quant au thème du calendrier 2016.

Canton Vie Ensemble :un calendrier très attenduEntre les vastes zones commerciales de Davézieux et Salaise-sur-Sanne,le commerce de proximité du canton de Serrières se maintient,notamment grâce à une démographie en hausse constante et des commerçants dynamiques.

Octobre 2015 • N°6

ÉCONOMIE, SPORT ET CULTURE

Pendant des décennies sur le plateau de Charnas, levigneron écologiste fut raillé par ses pairs. Maisl’image de l’agriculture bioa fondamentalement

changé avec lamouvance duretour aunaturel.

Aujourd’hui, près de 9% duvignoble français est en culture

biologique et les ventes de vin bioont progressé de 14% en 2014.

L’Ardèche est en pointe dans cetteévolution. A l’extrême nord de l’Ardèche,sur Charnas et Limony, Emmanuel et

Marie-Agnès Barou produisent 50 000 bouteilles par an sur11 ha de vigne, dont 4 ha en appellation Saint-Joseph etCondrieu. 40% de la production est écoulée au particulierà travers les salons et magasins bio, mais aussi à la propriété.40% sont distribués par les cavistes, restaurateurs etgrossistes. “Les 20% restant partent à l’export, aux USA, auxPays-Bas, au Japon, en Chine et en Angleterre, explique leviticulteur ardéchois. Des négociations sont en cours avec leQuébec. Le salon international bio de Montpellier, où nousexposons chaque fin janvier depuis 1998, a permis de développerdes marchés à l’étranger. La vente au particulier ayant seslimites, c’est bien l’export qui offre à nos yeux les débouchésles plus favorables pour les années à venir”.

Décoctions de serpolet et prêle

Sur les côteaux ardéchois du Rhône, la viticulture demeureglobalement le secteur agricole le plus dynamique. Les vinsdes côtes du Rhône septentrionales ont la cote. La préoc-cupation première d’Emmanuel et Marie-Agnès Barou estbien de produire un raisin sain sans apport de produitschimiques. Ce choix éthique a des limites : pour cause deprintemps très humide il y a deux ans, le domaine n’aproduit que la moitié des volumes habituels. Mais les pion-niers du bio ont connu tant d’autres revers depuis quatredécennies que leurs convictions de préserver l’environne-ment dans leurs pratiques agricoles restent intactes.

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EN CHIFFRES

• En 2015, l’Ardèche compte 81 exploitationsviticoles bio ou en conversion, pour 714 hectares.Il convient d’ajouter 18 exploitations qui produisentdu raisin de table bio.

• En 2014, Rhône-Alpes comptait 525 exploitationsviticoles bio, et 4366 ha certifiés(Source : Agence bio)

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Le Domaine Barouveut développer l’exportPionnier de la viticulture bio depuis 1971.

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Emmanuel et Marie-Agnès Barou sont ravis de constater l’engouement pour la viticulture bio depuis quelques années.

LE GRAND TÉMOIN

Dans le domaine de l’exploration spatiale, l’innovation est-elle

une nécessité ?

L’exploration spatiale suppose d’affronter des contraintes

drastiques, et de procéder à des mesures et observations

totalement robotisées : elle suppose donc l’élaboration de

technologies très spécifiques, s’inscrivant en effet dans un

processus essentiellement lié à l’innovation. En revanche,

l’exigence de robustesse conduit à embarquer des

systèmes de fiabilité démontrée, ce qui souvent se traduit

par l’utilisation de technologies déjà éprouvées. L’exploration

scientifique, dont la recherche de découvertes est le moteur,

peut se permettre une prise de risques que les satellites

d’application excluent : elle s’en démarque ainsi fortement.

Quelles innovations ont été mises en place pour la mission

Rosetta ?

Prenons l’exemple de Philae, l’atterrisseur de Rosetta : il

s’agissait de concevoir et développer un véhicule capable

de se poser sur un objet dont on ignorait à peu près tout,

pour y effectuer des mesures d’une ambition inédite, dans

des contraintes de ressources (masse, puissance, énergie) et

d’environnement (température principalement) réellement

colossales. Cela a supposé la réalisation de systèmes et

d’instruments hors de tout ce

qui existait alors. Par exemple,

il a fallu concevoir, développer,

qualifier et tester, en quelques

années seulement, des instru-

ments capables de travailler à

des températures inférieures à

–100°C, extraordinairement

miniaturisés et terriblement

économes en énergie, sans

dégradation des performances.

Qu’est-ce qui pousse un scientifique à travailler pendant vingt

ans sur un projet qui peut être réduit à néant en une fraction

de seconde ?

Dans le cas de cette mission Rosetta, c’est la conviction que

l’étape franchie en cas de succès contribuera significativement

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Jean-Pierre BibringLe 12 novembre 2014, au terme d’un voyage de dix ans et 500 millions de kilomètres,Philaé, le laboratoire miniature de la sonde Rosetta, s’est posé sur la comète 67P « Tchouri »,réalisant un exploit sans précédent dans l’histoire de l’exploration spatiale.Jean-Pierre Bibring, présent dès l’origine de cette mission, a dirigé la conception de Philae.Entretien avec ce responsable scientifique de haut vol et… amoureux de l’Ardèche !

« En Ardèche,nous nous sentonsen famille dansce “microcosmos”d’où les ciels étoiléssont spectaculaires. »

LE GRAND TÉMOIN

à la compréhension des processus responsables de l’évolution

des mondes planétaires tels qu’ils se révèlent à nous

aujourd’hui. C’est ce couplage entre les défis technologiques

à affronter, et les ambitions scientifiques qu’ils portent, qui

est le moteur de notre activité.

Pensez-vous que sur un tel projet, il puisse y avoir un retour sur

investissement ?

Le retour sur investissement ne doit pas se jauger qu’en

termes financiers, même si les développements technolo-

giques que cette mission a requis ont déjà eu de multiples

« retombées ». L’exploration spatiale du système solaire, et

cette mission Rosetta en est exemplaire, produit une

profonde révolution de notre vision du système solaire, des

mondes planétaires et spécifiquement de la Terre et de la

vie qu’elle porte : de nouveaux paradigmes se construisent,

par exemple en ce qui concerne la diversité des chemins

d’évolution, et l’unicité de la Terre qu’elle engendre.

Cette révolution irrigue des pans entiers de l’activité

humaine, bien au-delà de la sphère purement scientifique.

De ce point de vue, le coût d’une mission telle que Rosetta

(inférieur à 2 milliards d’euros, sur 25 ans, pour plus de

20 pays) paraît bien faible !

A votre avis, trouvera-t-on un jour cette loi universelle qui

explique comment la matière s’est organisée jusqu’à lancer

l’évolution du vivant ?

Je ne pense pas que l’évolution vers le vivant relève d’une

« loi », mais d’un ensemble de processus qui, en tant que

tels sont bien universels, mais dont la forme qu’ils ont prise

est fondamentalement spécifique : la diversité des formes

possibles conduit à autant de chemins d’évolution distincts,

qui par exemple se traduisent par le fait que toutes les

planètes sont différentes, alors qu’elles proviennent de

l’effondrement d’un même nuage de gaz et de grains, et

que notre système solaire se révèle distinct de tous les

autres que l’on détecte à présent.

L’objet des recherches en cours, et Rosetta en fait partie, est

de mettre à jour ces processus, les formes spécifiques qu’ils

ont revêtues, les ingrédients qui ont été nécessaires à

l’émergence de la vie sur Terre, de comprendre comment

ils se sont formés, et de déterminer si cette chimie est

générique dans l’Univers, ou propre à l’effondrement du

nuage qui a conduit au système solaire. Ce n’est qu’alors

que le caractère universel ou non de l’émergence de la vie

pourra être statué – et on peut être sûr que d’ici là, la

question elle-même aura changé !

Vous possédez une maison en Ardèche, vous participez

régulièrement à des rencontres avec le public ardéchois pour

présenter votre travail…

Quel est votre lien à notre département ?

Notre rencontre avec l’Ardèche a été de pure coïncidence,

au gré d’un été passé à visiter des régions de la France que

nous connaissions peu : au détour d’une route, nous

sommes tombés sous le charme du château de Boulogne,

de son site et surtout des habitants des hameaux environ-

nants. Une maison écroulée restait à reconstruire… Rien du

charme d’alors n’a disparu, tout au contraire, tant nous nous

sentons en famille dans ce « microcosmos » d’où les ciels

étoilés sont spectaculaires.

Propos recueillis par Edwige Nicot

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« Toutes lesmissionsspatialescomportentune très grandepart de risque…À chaque fois,on est à la limitede ce que l’onsait faire. »

MOUVEMENTS, NOMINATIONS36

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Didier PerreolPDG d’EKIBIO (Peaugres) a été éluà la Présidence du Conseild’Administration de l’Agence BIO,qui contribue au développement

et à la production de l’agriculture biologique française.Il a également reçu les insignes de la Légion d’honneur,le 15 octobre dernier.

Maxime Boissyest le nouveau Directeurde BLACHERE-PICOLLET, à Aubenas,suite au rachat de l’entreprisepar le groupement d’entreprises

Rhône-Alpes ELBENE.

Thierry Chiesaa pris ses fonctions de DirecteurGénéral d’EKIBIO, à Peaugres,le 1er octobre. Il a occupéprécédemment la fonction de Directeur

de la division circuits spécialisés de Distriborg, en tantque Directeur Général de Bonneterre, puis de DirecteurGénéral de sa filiale italienne et, dernièrement, le postede Directeur Général des boulangeries Eric Kayser. Lucas Tahmazian

nouveau chef du bureau du Cabinetet responsable de la communicationinterministérielle à la Préfecturede l’Ardèche. Il a pris ses fonctionsà Privas, le 1er septembre,

en remplacement de Delphine Jalabert,qui a rejoint le cabinet du Préfet de l’Aude.

Paul-Marie Claudonremplace Denis Mauvais commesecrétaire général de la Préfecturede l’Ardèche. Après avoir été Directeurde Cabinet du Préfet de la Drôme,

puis Directeur de Cabinet du haut-commissariatde la République de la Nouvelle Calédonie,Paul-Marie Claudon cumulera sa nouvelle fonctionavec celle de Sous-Préfet de l’arrondissement de Privas.

Albert Grenierremplace Michel Guérin au postede Directeur Départementaldes Territoires (DDT) de l’Ardèche.