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ARCHITECTURE DE PAYSAGE DU CANADA RON WILLIAMS

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ARCHITECTURE

DE PAYSAGE

DU CANADA

RON WILLIAMS

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UNE HISTOIRE FASCINANTE

Les paysages ruraux et urbains du Canada sont des paysages «  conçus  ».

Ils expriment ce que nous sommes, nos valeurs, nos croyances, nos

mythes et symboles, nos réflexions sur l’univers, le caractère essentiel

de notre civilisation.

Si la profession d’architecte paysagiste existe au pays depuis cent cinquante

ans environ, le paysage a été sculpté et modifié par la main humaine bien

avant que des professionnels en aient fait leur métier. D’une importance

profonde sur la vie et la pensée canadiennes, il mérite d’être étudié et expli-

qué, depuis les interventions significatives, mais peu connues, des Premières

Nations jusqu’aux diverses manifestations des courants culturels du Canada

contemporain. C’est ce que propose de faire ce livre, premier du genre à

véritablement traiter de l’évolution de l’architecture du paysage au Canada

dans son ensemble. La thèse principale développée dans ses pages, celle

voulant que les Canadiens aient réussi d’une façon toute particulière à

s’intégrer autant aux vastes paysages naturels du pays qu’à ceux humanisés,

est appuyée par une étude méticuleuse et éclairée autant que par une

abondance de photos et de documents d’archives.

Fruit de près de 25 ans de recherches, qui ont mené l’auteur dans les lieux les

plus reculés du pays comme dans ceux les plus spectaculaires, cet ouvrage

est une histoire de l’architecture de paysage au Canada envisagée selon une

large trame géographique et culturelle.

Les Presses de l’Université de Montréalwww.pum.umontreal.ca

« Ce livre merveilleusement bien écrit et conçu avec

rigueur est une contribution inestimable à l’architecture

du paysage et à ses domaines connexes : architecture,

urbanisme, géographie, histoire de l’art et environnement.

Le premier en son genre, il fera dès à présent référence pour

tous les architectes paysagers canadiens et leurs étudiants.  »

Susan Herrington, Université de la Colombie-Britannique

Architecte et professeur à la retraite de l’École d’archi-

tecture de paysage de l’Université de Montréal,

Ron Williams en a également été le directeur pendant

plus de dix ans. Il est diplômé de l’Université McGill,

de la Sorbonne et de l’Université de la Californie à

Berkeley. En tant que membre fondateur de l’agence

d’architecture de paysage, d’urbanisme et de design

urbain WAA inc., il a contribué à la conception et à

la réalisation de plusieurs projets de marque, dont

le Parc-Plage de l’île Notre-Dame, le Biodôme de

Montréal, ainsi que le Jardin de l’Espace Saint-Roch à

Québec. Il est l’auteur de nombreux articles et études.

Ron Williams est fellow de l’Association des archi-

tectes paysagistes du Canada (AAPC) et de l’Institut

royal d’architecture du Canada (IRAC), et il a reçu, en

2007, le Prix d’excellence de l’AAPC pour l’ensemble

de ses réalisations.

Crédit photo pour la couverture  : Projet éco-touristique de

stabilisation de la dune de Bouctouche, Nouveau-Brunswick.

Photographie de J.D. Irving ltée. Gracieuseté de James Sackville,

BDA Landscape Architects Ltd.ISBN 978-2-7606-3259-260 $ / 54 €

ARCHITECTURE

DE PAYSAGE

DU CANADARON WILLIAMS

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Architecture de paysage du Canada

r o n W i l l i A m s

Les Presses de l’Université de Montréal

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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Williams, Ron, 1942–

[Landscape architecture in Canada. Français]

Architecture de paysage du Canada

Traduction de : Landscape architecture in Canada.

Comprend des références bibliographiques et un index.

ISBN 978-2-7606-3259-2

1. Architecture du paysage – Canada – Histoire. I. Titre. II. Titre : Landscape architecture in Canada. Français.

SB470.55.C3W5414 2014 712.0971 C2014-940505-7

ISBN (papier) 978-2-7606-3259-2ISBN (pdf ) 978-2-7606-3260-8ISBN (epub) 978-2-7606-3261-5

Dépôt légal : 1er trimestre 2014Bibliothèque et Archives nationales du Québec© Les Presses de l’Université Montréal, 2014

Les Presses de l’Université de Montréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.

Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).

Cet ouvrage a été publié grâce à une subvention de la Fédération des sciences humaines de concert avec le Prix d’auteurs pour l’édition savante, dont les fonds proviennent du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

Imprimé au Canada

Composeé en Sina Nova 10.5/13.25 avec Calluna SansMaquette et composition par Garet Markvoort, zijn digital

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t A b l e d e s m A t i è r e s

Introduction 3

Première partie. Héritage paysager autochtone et colonial

Chapitre 1. La plus vieille terre du monde 13

Chapitre 2. L’île de la Tortue 23

Chapitre 3. Approches maritimes 37

Chapitre 4. Terre sainte au Nouveau Monde 49

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Chapitre 5. Rêves d’empire 77

Chapitre 6. Terres promises de l’Ouest 103

Deuxième partie. Défis d’un paysage urbain et industriel

Chapitre 7. La transformation du paysage rural 133

Chapitre 8. Le verdissement du paysage urbain 152

Chapitre 9. Les jardins publics et privés 170

Chapitre 10. Les parcs urbains et cimetières ruraux 195

Chapitre 11. Les grands parcs publics 216

Chapitre 12. Les monuments naturels 236

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Chapitre 13. Nouveaux idéaux d’aménagement urbain : Cité-jardin et City Beautiful 263

Chapitre 14. Paysages de la Belle Époque 292

Troisième partie. Innovations paysagères en temps d’épreuves : 1914–1945 

Chapitre 15. Paysages du souvenir 311 

Chapitre 16. Jardins privés des années 1920 et 1930 328

Chapitre 17. Villes efficaces 344

Chapitre 18. Des lueurs dans les ténèbres 362

Quatrième partie. Naissance d’un paysage moderne : de 1945 à aujourd’hui

Chapitre 19. Nouveaux paysages dans le meilleur des mondes 389

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Chapitre 20. Renaissance urbaine 416

Chapitre 21. Vers une conscience environnementale 452

Chapitre 22. 1975–2000 : au-delà du paradigme moderne 475

Chapitre 23. Reflets paysagers d’une mosaïque multiculturelle 503

Chapitre 24. Paysages canadiens à une époque de changements rapides 527

Épilogue : La conservation des paysages historiques 555

Remerciements 561

Fondation d’architecture de paysage du Canada et donateurs 567

Liste des illustrations 569

Répertoire des plantes mentionnées dans le texte 579

Notes 585

Bibliographie 627

Index 653

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A r c h i t e c t u r e d e p A y s A g e d u c A n A d A

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i n t r o d u c t i o n

Ce livre est une histoire de l’architecture de paysage au Canada, envisagée selon une large trame géographique et culturelle. Il a pour objectif principal de fournir aux professionnels, architectes paysagistes et membres de professions connexes, ainsi qu’au grand public, une synthèse du développement des « paysages conçus » au pays, depuis l’arrivée des premiers habitants jusqu’à nos jours. Bien qu’il existe quantité d’informations sur le sujet, aucun ouvrage n’a jusqu’à maintenant traité de l’évolution de l’architecture de paysage au Canada dans son ensemble. Le paysage a toujours exercé une influence profonde sur la vie et la pensée canadiennes et l’auteur considère que l’architecture de paysage – qui pourrait se définir comme « l’art et la science de modifier le paysage afin d’accommoder la vie humaine dans tous ses aspects, qu’ils soient spirituels ou physiques » – mérite d’être étu-diée et expliquée, depuis les interventions significatives (mais peu connues) des Premières Nations jusqu’aux diverses manifestations des courants culturels du Canada contemporain.

L’architecture de paysage comprend le design, la planification, la gestion et la conservation des espaces extérieurs. Ses praticiens la définissent comme un art social, dont l’objet est de créer des lieux « où circulent, se reposent, se développent et se recréent les membres de la collectivité ». C’est aussi un art environnemental. Les architectes paysagistes aspirent à être des « gardiens de l’environnement » et visent à appliquer leurs talents créatifs à la conception « des lieux extérieurs et des systèmes d’espaces ouverts qui sont utiles, inventifs, agréables et appropriés sur le plan environnemental »1. L’ultime objectif professionnel des architectes paysa-gistes, selon une des associations qui les représentent, est de « renforcer le rapport d’appartenance » des êtres humains à leur environnement2.

Si, au Canada, la profession d’architecte paysagiste existe depuis environ 150 ans, le paysage a été sculpté et modifié par la main humaine, de façon délibérée et consciente, bien avant que des professionnels aient gagné leur vie en conce-vant des aménagements paysagers. Le paysage a ainsi toujours été en constante

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évolution, sous l’intervention de générations successives qui ont retravaillé, à tour de rôle, les lignes et les formes dont elles ont hérité, créant une sorte de palimp-seste, un livre dont les pages auraient été réécrites maintes fois. Ce qui a fait dire à Danièle Routaboule que « le paysage se tricote dans le temps »3. Notre paysage familier, urbain ou rural, est un paysage humanisé. Il est soit le fruit d’un design entrepris par des professionnels – on pourrait le baptiser le paysage conçu ou com-posé – soit créé selon les traditions d’une communauté particulière – c’est alors un paysage culturel ou vernaculaire. Qu’il soit composé ou culturel, le paysage que l’on connaît aujourd’hui est superposé à une série de paysages humanisés anté-rieurs : des champs ouverts ont disparu devant l’invasion de forêts pionnières, de nouveaux bâtiments ont remplacé les anciens, des autoroutes ont pris la place des chemins de fer. Malgré ce processus constant d’oblitération et de renouvellement, certains des premiers motifs anthropiques ont persisté pour créer une structure profonde déterminant tout ce qui a suivi. Ce phénomène est notamment obser-vable dans la disposition des rues de nos villes contemporaines, dont le tracé cor-respond à l’arrangement des champs agricoles qu’elles ont fait disparaître, ainsi que dans les vestiges d’un passé révolu, qui subsistent, contre toute attente, dans un paysage entièrement nouveau – comme la croix de chemin qui a longtemps survécu au centre d’une zone commerciale bruyante, sur l’avenue Jean Talon à Montréal.

Ces motifs humains se sont superposés aux paysages naturels préexistants, s’in-tégrant parfois à eux de façon intime, comme un chemin suivant le lit d’une rivière, ou leur offrant au contraire un fort contraste, comme une ville en damier ou des champs agricoles implantés selon une géométrie arbitraire et prédéterminée, sans regard aux formes et composantes naturelles de la terre. Dans certains cas, cette superposition de motifs humains et naturels témoigne d’une grande sensibilité ; dans d’autres c’est tout le contraire. Même les paysages naturels, lorsque nous les regardons de près, se révèlent n’être que l’état présent d’une série quasi-infi-nie de paysages naturels antérieurs. Chaque saison et même chaque jour la terre change ; les plantes croissent, le vent et l’eau déplacent le sol et le roc. À l’échelle des décennies et des siècles, des forêts s’établissent et s’étendent, grandissent et s’enrichissent, s’inclinent devant le feu et passent par la transformation graduelle d’essences que nous appelons la succession. Pendant des milliers et des millions d’années, des glaciers et des forces géologiques ont sculpté et modelé les cordil-lères et les plaines, créant des séquences complexes de paysages d’érosion et de paysages de déposition.

La signification culturelle des paysages

« Les paysages sont des traces visibles de la réponse humaine à l’environnement »4. Les paysages vernaculaires et composés passés et présents n’ont pas seulement répondu à leurs milieux naturels et anthropiques et à des considérations fonc-tionnelles, mais aussi aux idées et aux idéaux des époques et des lieux de leur création. Les paysages sont en effet les artéfacts les plus grands, les plus visibles et les plus omniprésents que nous fabriquons. Et nous y demeurons. Ils constituent

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donc des expressions culturelles, que nous modelons autant que des environne-ments qui modèlent nos actions. Ils expriment ce que nous sommes, nos valeurs, nos croyances, nos mythes et symboles, nos réflexions sur l’univers, le caractère essentiel de notre civilisation. Ils se lient aux autres formes d’expression artis-tique : l’architecture, évidemment, qui existe physiquement dans le paysage ; mais aussi la littérature et la peinture (qui influencent le design du paysage et qui l’ex-plorent comme objet d’étude) ; ainsi que la sculpture, le cinéma et la musique (qui se dévoilent graduellement comme des paysages).

Lorsqu’on vit dans ces paysages, naturels ou de fabrication humaine, ils deviennent des paysages identitaires qui font partie de nous et contribuent à notre identité. On les investit de sens et de signification, fondés sur leur caractère et leurs qualités intrinsèques : des espaces bien définis et proportionnés, reliés en séquence de façon sensible, déployant des couleurs, des matériaux, des textures et des rythmes intéressants. Ils peuvent aussi nous parler indirectement, au moyen d’association avec les événements, les traditions ou les personnages de notre vie personnelle ou collective. Une rue de notre ancien quartier ou l’école de rang de notre enfance suscite ainsi une réponse personnelle, individuelle, tandis qu’un ancien champ de bataille émeut de façon semblable tous ceux qui en connaissent l’histoire.

Un corollaire de l’aspect culturel des paysages est que ceux du passé ne peuvent être compris que d’après des événements et des valeurs de leur époque et de leur lieu de création. On répond aux paysages historiques à notre manière et on les modifie selon nos propres valeurs, mais on doit le faire après avoir essayé, sincère-ment, de les comprendre selon leurs propres termes. Si on réussit à les déchiffrer, les paysages historiques peuvent alors nous aider à comprendre le passé et nous fournir des informations essentielles sur l’évolution de notre propre culture. Le paysage est un prisme à travers lequel nous pouvons examiner l’histoire, sans nous heurter à des barrières intellectuelles ou idéologiques arbitraires.

Le paysage canadien

L’image que les Canadiens ont d’eux-mêmes semble être inévitablement reliée aux paysages naturels du pays. Presque tous nos symboles nationaux – le drapeau uni-folié, les gravures sur notre monnaie, nos billets de banque et nos timbres-postes – s’inspirent de l’environnement naturel5; et la définition même du Canada, selon un grand nombre de ses artistes et écrivains, est profondément liée au paysage.

Cette observation s’applique de façon particulière dans le domaine des arts visuels. Des peintures et dessins (provenant du Canada comme de l’extérieur) ont exercé de profondes influences sur la conception des paysages canadiens ; et l’inverse est également vrai. L’emploi par les peintres européens, au XVIIe siècle, de l’esthétique pittoresque, préfigurait les jardins des villas du XVIIIe et du XIXe siècles et, plus tard, les cimetières ruraux et les parcs urbains qui ont adopté un vocabulaire pay-sager semblable. Les peintres romantiques des années 1840–1900 ont préparé le terrain pour la création de nos parcs nationaux et provinciaux ; et ces parcs ont, à leur tour, fourni à la fois le milieu et l’inspiration à une génération subséquente de

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peintres devenus des icônes nationales. Le mouvement moderne en peinture et en sculpture a précédé et préfiguré le modernisme en architecture et en architecture de paysage. Bien avant ces développements, des artistes des Premières Nations avaient peint ou gravé des chefs-d’œuvre de l’art graphique sur de puissants élé-ments paysagers de pierre et de bois ; et, pendant le premier siècle d’exploration et d’établissement des Européens au pays, les composantes spectaculaires du paysage canadien ont inspiré des expressions émouvantes dans l’art représentatif.

Le paysage a aussi servi comme objet d’observation et catalyseur de réflexion pour la littérature canadienne, depuis les commentaires des premiers explorateurs bouleversés par leurs découvertes. La force et l’omniprésence de l’environnement naturel ont même inspiré l’idée que le paysage canadien nous accable et que, de par son âge et son immensité, il résiste à nos maigres efforts pour le comprendre et ne nous permet point d’y imposer notre volonté. Margaret Atwood soulignait d’ail-leurs la quantité d’images et d’allusions à la nature dans la littérature canadienne6. Selon elle, ces images reflètent une variété de perceptions et d’attitudes envers la nature, lui donnant tour à tour les rôles de présence impitoyable et indifférente, d’ennemi hostile et menaçant ou encore de milieu doux et accueillant, mais irréel. Ces perceptions du paysage pourraient mener à un sentiment d’impuissance, à une incapacité d’intervention.

Ce livre s’oppose à cette interprétation. Il soutient que les Canadiens ont bien réussi, en général, à s’intégrer aux vastes paysages naturels du pays et que de nom-breux paysages humanisés, vernaculaires et composés, sont aussi fascinants et intéressants que ses composantes naturelles. Bien qu’il puisse intimider, tel que le suggèrent Atwood et d’autres, le paysage canadien a aussi inspiré des réalisations impressionnantes, parfois à une échelle spectaculaire et majestueuse. Les pages qui suivent ont pour but de raconter certaines de ces interventions humaines.

De nombreux paysages naturels du Canada sont célèbres et impressionnants – les Rocheuses, les Grands Lacs, les portes du Saguenay au Québec – et n’ont néces-sité aucun effort d’aménagement. Rares sont les œuvres canadiennes en archi-tecture de paysage qui sont aussi connues à l’échelle internationale que notre patrimoine naturel. Plusieurs de nos meilleures réalisations sont des exploitations brillantes de paysages naturels déjà extraordinaires : le complexe de bâtiments, fortifications et parcs du Cap-Diamant et de la citadelle à Québec, l’unique fusion de falaises en dolomite et de tours gothiques du complexe parlementaire à Ottawa, l’Université de Lethbridge, le parc Stanley à Vancouver. D’autres paysages de créa-tion humaine, dans des milieux moins spectaculaires, ne sont pas aussi frappants mais atteignent tout de même un haut niveau de qualité esthétique et sociale par le raffinement de leurs formes traditionnelles, leur conception originale ou leur réponse à des circonstances spécifiques. Certains paysages canadiens créés essentiellement par l’être humain sont remarquables : les jardins publics d’Halifax, peut-être le plus impressionnant des jardins victoriens en Amérique ; les paysages urbains de grande originalité qui ont vu le jour dans les années 1960 et 70, culmi-nant avec l’Expo 67; les milieux paysagers de type City Beautiful, créés de toutes pièces pour accommoder les universités provinciales et les assemblées législatives

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de l’Ouest canadien ; les monuments évocateurs, et leurs mises en scènes paysa-gères, des monuments commémoratifs de la Première Guerre mondiale, à travers le pays.

Tous ces paysages, largement ignorés et sous-évalués, méritent que nous en soyons fiers et nous nous devons de les comprendre, de les protéger et de les signaler à l’attention du grand public. Ainsi, si les plans ordonnés et élégants de Philadelphie et de Savannah, en Géorgie, sont eux bien connus et appréciés, les plans également ingénieux et efficaces de Charlottetown, Halifax et St. John, au Nouveau-Brunswick, sont peu connus et peu appréciés, même par certains de leurs propres habitants. Ceci pourrait s’expliquer par l’influence dominante de notre environnement naturel, mentionnée ci-dessus, par l’autodépréciation légen-daire du Canada, accentuée par notre localisation adjacente à une nation specta-culairement sur-accomplie qui n’a aucune réticence à vanter ses mérites, ou sim-plement par un manque d’éducation et de publicité concernant les réalisations canadiennes dans ce domaine7.

L’expérience canadienne

Les paysages canadiens explorés dans ce livre reflètent et racontent l’unique expé-rience sociale canadienne, fondée sur la collision et la longue intégration sub-séquente de trois grands courants culturels, français, britannique et autochtone. Cette interaction complexe, qui a donné naissance à nos principales institutions et coutumes, a ensuite été modulée et enrichie par les impacts culturels de grandes vagues d’immigration, par l’échange constant d’idées entre le Canada et d’autres pays8 et par la présence constante de la frontière, une composante centrale de la réalité canadienne9.

Cette expérience a-t-elle inspiré une approche spécifiquement canadienne de la conception du paysage? Il est clair que la grande majorité de nos réalisations dans ce domaine s’est appuyée sur des idées et des pratiques venant de l’étranger, princi-palement mais non exclusivement de l’Occident, adaptées au climat et aux mœurs canadiennes. Certaines de ces adaptations faisaient preuve d’originalité et même d’intelligence, mais demeuraient sous l’égide de thèmes déjà établis. Toutefois, on a assisté au cours des dernières années à l’émergence de plusieurs nouvelles approches régionales et pancanadiennes, qui pourraient nous permettre, tôt ou tard, de parler d’architecture de paysage canadienne plutôt que d’architecture de paysage au Canada.

Autre précision nécessaire : bien que la profession d’architecture de paysage ait exercé une influence positive, extensive et profonde, sur les environnements du Canada, il est évident que des représentants de plusieurs autres disciplines ont aussi créé des paysages de grande qualité. Cet ouvrage cite d’excellents travaux conçus par des jardiniers professionnels et amateurs, par des architectes et des urbanistes, par des ingénieurs civils, forestiers et de chemins de fer, ainsi que par de simples citoyens. Pour les fins de ce livre, on a regroupé tous ces travaux sous le terme plus large d’architecture de paysage.

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8 architecture de paysage du canada

Tendances générales

Lorsqu’on étudie la grande marche de l’évolution des paysages au Canada, quelques tendances marquées semblent émerger. D’abord, la société commence souvent par détruire le paysage, avant de mettre en place les moyens de le guérir ; rares sont les paysages qui deviennent beaux ou intelligents au premier essai. L’architecture de paysage joue donc souvent le rôle de force compensatoire ou de contre-pouvoir en réaction au mouvement général des événements, en essayant d’apprivoiser et de civiliser les déprédations que notre société a portées aux paysages par l’industria-lisation, l’urbanisation et la pollution. L’architecture de paysage n’est pas totale-ment congrue avec le développement économique, tel qu’habituellement défini. Elle essaie de limiter et de moduler l’impact de la présence, souvent débilitante, de l’être humain sur Terre. En conséquence, certains des meilleurs projets d’archi-tecture de paysage ont ainsi été réalisés dans les moments les plus difficiles, lors des circonstances les moins prometteuses. Les plus belles heures de l’architecture de paysage au Canada sont la création des grands parcs urbains à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, l’explosion de projets créatifs pendant la crise économique des années trente et la réponse à la crise urbaine des années soixante.

Sources d’information

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une documentation abondante et de qualité est disponible à l’étudiant en histoire des paysages canadiens : des cartes, almanachs et cartes postales du XIXe siècle, des archives municipales, des mémoires et dissertations d’étudiants de cycles supérieurs, des articles publiés dans les périodiques concernant l’architecture et l’horticulture, depuis le XIXe siècle. Les années 1970 et 1980 ont vu naître une profusion d’articles écrits par des professeurs d’architecture de paysage des universités canadiennes, peu après la fondation des premières écoles dans ce domaine. D’autres articles semblables ont suivi depuis ce temps dans différentes revues. Citons les revues pancanadiennes dont Landscapes/Paysages, ainsi que les publications à distribution provinciale comme les Annuels du paysage au Québec, Ground en Ontario, et Site Lines en Colombie-Britannique. Des professeurs et praticiens de disciplines connexes ont aussi contribué à de nombreux articles pertinents, publiés dans une variété de périodiques professionnels et savants dont la Revue d’histoire urbaine et Architecture in/au Canada.

De plus, des conférences nationales et internationales sur l’histoire des paysages, dont deux colloques tenus à Montréal pendant les années 1990, ont servi d’inspi-ration pour ce livre. Il s’agit du Congrès ICOMOS/AAPC de 1993 et du Congrès AAPC/AAPQ, à l’Université de Montréal, en 199810. Les comptes rendus de ces deux colloques constituent d’excellentes sources d’information. Parmi d’autres ressources importantes, notons des entrevues remarquables d’architectes paysa-gistes pionniers de l’ère contemporaine, menées par l’Albertaine Linda Legeyt, et la publication, par Cecelia Paine, du compte rendu du congrès du 50e anniversaire de l’AAPC, tenu à Ottawa en 1984. Des universités canadiennes et des agences

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introduction 9

gouvernementales, notamment Parcs Canada, ont préservé de nombreux docu-ments et ont entrepris des recherches historiques importantes. Parmi ceux-ci, les rapports en feuilleton préparés par la Commission des lieux et monuments histo-riques du Canada constituent une ressource très précieuse. Il existe donc une vaste quantité d’informations sur les paysages canadiens, mais la grande majorité des ouvrages ne sont que peu connus à l’extérieur de leurs régions d’origine. Espérons que ce livre puisse nous permettre de « relier les points », afin de reconnaître les tendances et motifs pancanadiens, là où on ne croyait voir que des incidents isolés.

Bien que ces témoignages documentaires soient d’une importance primordiale, l’auteur a essayé de suivre le précepte de John Brinckerhoff Jackson, doyen des études dans ce domaine aux États-Unis : les sources primaires dans les études pay-sagères sont les paysages eux-mêmes11. Il a donc visité presque tous les lieux et projets cités dans le livre, parcourant les diverses provinces et les différents terri-toires du pays et a découvert que, souvent, l’observation d’un paysage de création humaine dans son plein contexte naturel et culturel explique avec une grande clarté pourquoi ses auteurs, célèbres ou obscurs, l’ont conçu d’une façon particu-lière. Cette recherche s’est transformée en un voyage personnel de découverte, un pèlerinage prolongé qui lui a permis de comprendre et d’apprécier la remarquable variété biophysique et humaine du pays.

Structure et organisation du livre

Ce livre adopte la perspective d’un architecte paysagiste praticien, passionné par l’histoire, et non celle d’un historien qui serait fasciné par des paysages12. L’auteur ne vise ni une approche encyclopédique, ni la présentation d’une vignette super-ficielle de chaque projet significatif, mais plutôt une description de l’évolution générale du paysage conçu au Canada, illustrée par la discussion approfondie d’un ou des exemples-clés de chaque période, mouvement ou tendance. Afin de situer ces projets dans leur contexte naturel et culturel, le texte commence par une des-cription des paysages naturels et vernaculaires du Canada, tels qu’établis lors des premières périodes d’occupation et d’habitation du pays. De façon générale (mais non rigoureuse), les chapitres se déroulent selon l’ordre chronologique. Chaque chapitre vise à explorer un thème cohérent, qui reflète soit un lieu particulier, une période spécifique, ou l’impact d’une idée révolutionnaire, telle celle des grands parcs urbains de la fin du XIXe et du début XXe siècle.

Cette structure thématique et chronologique présente, donc, de façon disconti-nue, et dans plusieurs chapitres distincts, les contributions de concepteurs indivi-duels et l’évolution de paysages particuliers à travers des périodes prolongées. Des références aux chapitres sont fournies dans le texte.

Notes techniques et corrections

Les superficies indiquées pour des parcs et espaces libres sont approximatives ; les cartes essaient de donner une indication des tendances générales et ne visent pas la précision. Les dates indiquées pourraient faire preuve de certaines inexactitudes,

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10 architecture de paysage du canada

car de nombreux projets ont été réalisés bien des années après leur conception et le processus de construction s’est parfois étalé sur une longue période, souvent de façon intermittente. L’orthographe des lieux et des sites de projets a suivi la pra-tique la plus généralisée, dans les deux langues. S’agissant d’un sujet aussi vaste, des erreurs se sont peut-être glissées à l’insu de l’auteur et celui-ci sera reconnais-sant au lecteur qui les portera à son attention ; il essaiera d’apporter des correc-tions lors d’éditions futures du livre. Enfin, malgré de très grands efforts pour identifier tous les détenteurs des droits d’auteur, que ce soit pour les photos ou les citations, il a été difficile de compléter entièrement le processus de demande de permissions. Là encore, les contributions des lecteurs seront appréciées et prises en considération lors de rééditions.

Ron Williams et Sachi Williams sont responsables de la plupart des traductions des textes d’autres auteurs aux fins de citation directe ou indirecte, sauf attribution contraire. Les opinions exprimées dans le texte sont celles de l’auteur, sauf indica-tion particulière. On espère qu’elles puissent stimuler la discussion et le dialogue sur l’architecture de paysage au Canada. Elles ne reflètent ni celles des Presses de l’Université de Montréal, de la McGill-Queen’s University Press, ni celles des orga-nismes et individus qui ont contribué à la publication du livre.

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Héritage paysager autochtone et colonialI

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Vieux Port, 487Truro, N.-É. : Nova Scotia Agricultural College,

146Tulloch, Judith, 557–8Tunnard, Christopher, 385–6, 398, 408Turner, Frederick Jackson, 133Turner, J.M.W., 238Turner, John, 94

UUniversité Cornell, Ithaca, NY, 302, 333, 348,

375, 411, 413, 435Université Dalhousie, Halifax, N.-É., 592n52,

607n106Université de Calgary, Calgary, AB, 291Université de Californie à Berkeley, CA, 399,

434–5, 437, 438 Université de la Colombie-Britannique,

Vancouver, C.-B., 333, 335, 359, 385, 445 :Design Centre for Sustainability, 540–1Jardin Nitobe, 517–20Musée d’anthropologie, 502Plan du campus, 299, 333University Endowment Lands, 333

Université de Guelph, Guelph, ON : 444, 449, 529, 541, 562 (voir aussi Guelph, ON : Ontario Agricultural College)

Jardin botanique, 405, Jardin des rhododendrons et azalées, 405Plan directeur, 449

Université de l’Alberta, Edmonton, AB, 287–8, 419, 484, 534

Université de Lethbridge, Lethbridge, AB, 6, 450

Université de Massachusetts, Amherst, MA, 225, 435

Université de Moncton, Moncton, N.-B., 446Université de Montréal, Montréal, QC, 448,

496Université de Saskatchewan, Saskatoon, SK,

287, 313, 607n98Plan directeur, 287 Portail commémoratif, 317

Université de Toronto (orig. Université de King’s College), Toronto, ON, 153–4, 166–8, 178, 305, 368, 391, 444, 529 :

Collège Massey, 451Tour des Soldats, Hart House, 316–7University College, 167

Université de Victoria, Victoria, C.-B., 446Université de Western Ontario, London, ON,

370Université du Manitoba, Winnipeg, MB, 147,

316, 394, 426, 434, 445 : Plan original, 288L’avenue des ormes, 288, 318Redéveloppement post-guerre, 419

Université Harvard, Cambridge, MA, 438 ; diplômés canadiens, 329, 332, 373, 394, 398, 404–5, 413, 415, 435, 462, 473, 529 ;

diplômés américains, 437 ; infographie, 456–7, 473 ; foyer du modernisme, 384–6

Université Laval, Québec et Sainte-Foy, QC, 61, 145

Nouveau campus post-guerre, 417, 446, 448Université McGill, Montréal, QC, 305, 423Université McMaster, Hamilton, ON, 372–3 :

Sunken Garden, 373, 617–26Université Ryerson (Ryerson Polytechnical

Institute), Toronto, ON, 445 :Parc Devonian (Ryerson Community Park),

498, 505Université Simon Fraser, 359, 449–50Université Trent, Peterborough, ON, 451Unwin, Raymond, 271, 275–6

VVallée de la rivière Annapolis et Côte de la Baie

de Fundy, N.-É., 42, 87, 149 :Jardins Historiques Annapolis Royal, 482Lieu historique national de Grand Pré, 44–6Lieu historique national de Port Royal, 41,

44, 106, 304Maison Uniacke, 100–1Système solaire pour le traitement des eaux

usées, village de Bear River, 473Vallée de la rivière Qu’Appelle, SK, 105, 114–5,

124Last Mountain Lake et Flying Creek, 458Tumulus Moose Lake, 33

Vallée du fleuve Hudson, NY : Villa Hyde Park, 166, 191

Vallée du fleuve Mackenzie et littoral de l’Arctique, T.N.-O, 460, 545 :

Pipeline de la vallée Mackenzie, 460–1, 550Pipeline Maple Leaf, 457Route de la vallée Mackenzie, 457

Vallée du fleuve Saint-Jean, N.-B., 88Van der Rohe, Mies, 420Van der Zalm and Associates, 489Van Ginkel, Blanche Lemco, 417, 440Van Ginkel, Sandy, 417, 440Van Horne, Sir William, 295Van Norman, C.B.K., 399Vancouver, C.-B.

Cathedral Place, 478Coal Harbour, 269–71Domaine Gables, 332–3Domaine Hycroft, 299, 332Expo 86, 492False Creek, secteur résidentiel, 492hôtel Portland, jardin du toit, 468Île Granville, 487–9Jardin Arthur Erickson, 486–7Jardin botanique VanDusen, 484Jardin chinois classique Dr Sun Yat-Sen,

509–12Jardin Friedman, 397–8Jardin Graham, 399Marine Drive, 273–4, 332–3, 359, 453–4

Parc Hastings, 230, 359, 491, 518 ; Jardin italien, 511–12 ; Jardin Momiji, 518 ; réhabilitation (années 1990), 491, 511–12 ; Sanctuaire, 491

Parc Oppenheimer (voir aussi Powell Street Grounds), 514, 523–5

Parc Queen Elizabeth, 359Parc Stanley, 6, 216, 223–5, 230–1, 235, 269,

359–60, 380, 475 ; Lost Lagoon, 225 ; Seawall, 216, 225

Park Place, 497Plan de design urbain 1913 (Mawson),

269–71, 283, 289Plan pour Vancouver 1929 (Bartholomew),

358, 359Point Grey : Plan du quartier, 273–4, 289,

333Pont Lions’ Gate, 380–2, 474–5Powell Street Grounds (voir aussi Parc

Oppenheimer), 514, 516, 523Résidence Joy Kogawa, quartier Marpole,

525Robson Square (palais de justice), 428–9Shaughnessy Heights, 333, 484 ; Domaine

Hycroft, 299, 332 ; The Crescent, 274Vancouver Japanese Gardeners Association,

518Vandermeulen, Emil, 425–6Vaughan, Don, 437, 446, 450, 489, 491–2,

494–5, 497, 512, 519Vaux, Calvert, 217, 281–2Vaux, Downing, 220–1Vecsei, Eva, 424Verdun, QC : Ruisseau des Hérons, île-des-

Sœurs, 469Vernon, C.-B. : Ranch Coldstream, 144Victoria, C.-B. (voir aussi Oak Bay) :

Académie Sainte-Anne, 113Assemblée législative de la Colombie-

Britannique et environs, 285–6Cimetière Ross Bay, 211–12, 214Domaine Clovelly Place, 302Gorge Park (Tramway Park) , 200 : Jardin de

thé Takata, 297Hôtel Empress, 285–6Jardins du Government House, 408–9Jardins Butchart, 297–300, 332, 337, 401, 515Parc Beacon Hill, 223–4Parc Hatley, Hatley Castle, 299–301Place du Centenaire, 429–30Port d’Esquimalt, 299–300

Vigneault, Gilles, 18–19Villa, Luis F., 442Ville Mont-Royal, QC :

Centre commercial Rockland, 406Plan d’urbanisme Cité-jardin, 275–7

Virginie, É.-U. : Monticello, Charlottesville, 189Reconstruction de la capitale historique,

Williamsburg, 413

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Vivian, Henry, 271–2VLAN Paysage, 529

WWAA Inc. – voir Williams, Asselin, Ackaoui et

associésWai, Joe Y., 512Walker, Edwin « Jack », 435Walker, Horatio, 151Wang, Zu-Xin, 512Ward, Barbara, 466Ward, John WilsonWashington, DC, É.-U. : Plan McMillan 1901,

265Watson, Homer, 151Watt, George, 297Way, Douglas, 456Webb and Knapp, 423Webb, Harry James, 431, 435Webber, John, 110Wedd, John, 154Welland, ON : mémorial Welland-Crowland,

320West Vancouver, C.-B. :

British Pacific Properties, 359–61Capilano Estates, 359–61Centre commercial Park Royal, 406« Granite Assemblage », Village Ambleside,

474–5, 494–5Parcours de golf Capilano, 383Résidence et jardin B.C. Binning, 389, 396Résidence et jardin J.C.H. Porter, 394–6

Westby, William H., 299Western Homes and Living (Western Living), 396Westmount, QC : Parc Westmount, 306, 418Wetherell, Robert, 185Wheeler, Seager, 173

Whistler, C.-B. : Village Olympique 2010, 492Whitby, ON :

Jardins communautaires, 356Monument de guerre, 326Ontario Hospital (Whitby Psychiatric

Hospital), 355–356Whitman, Walt, 237Whittlesey, Julian, 405–6Wilkinson, Denis R., 426, 437, 445Williams, Asselin, Ackaoui et associés (WAA

Inc.), 214, 469, 473, 478, 513, 532–4Wilson, Bunnell and Borgstrom, 363–4, 368,

383 Winnipeg, MB :

Boulevard Mémorial, 285, 324Broadway, 154–5, 285, 324Cénotaphe, 324Cercle de célébration Oodena, 501–2Elm Park, 199–200Jardins Maitland Steinkopf, 426Manitoba Agricultural College, 146–7Palais Législatif du Manitoba et son site,

285, 324Parc Assiniboine, 226–7, 229–30, 277Parc de la bibliothèque du Centenaire, 426Parc des Fourches, 489, 490, 501–2Parc Kildonan, 230, 400–1Parc Vimy, 322, 327Planchodrome, 489River Park, 199–200Tuxedo Park (secteur résidentiel), 265–6,

277Union Station (gare de chemin de fer), 155Upper Fort Garry, 155Victoria Park, 611n3Wildwood Park, secteur résidentiel, 403–4

Winona, ON : Pépinière E.D. Smith, 173, 235, 408

Wood, Edward I. « Ned », 413Wood, Elizabeth Wyn, 320, 373Wood, Percy, 95Woodland, Carolyn, 457Woolverton, Charles Ernest, 234–5Woolverton, Linus, 173–4, 234Wordsworth, William, 202, 237Wright, Henry, 402Wright, Thomas, 80Wylie, Florence, 351WZMH Architectes, 478

YYamasaki, Minoru, 432Yarmouth, N.-É. : Mountain Cemetery, 215Yellowknife, T.N.-O. :

Assemblée législative territoriale, 464–5Monument des pilotes de brousse, 463N’Dilo, communauté Déné, 464Nouvelle ville, 464Old Town, 463–4

Yo-Yo Ma, 489Young, Margot, 473

ZZeckendorf, William, 423Zeidler and Roberts, 420Zeidler, Eberhard, 443Zhong, Le Wei, 512Zvonar, John E., 327, 559