Apres La Mort Que Se Passe t Il

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APRES LA MORT QUEST CE QUI SE PASSE ?

Quand il est mention du Prophte Muhammad il est conseill de dire:all-llhu alayhi wa sallam ou : que la paix et la prire (bndiction) d'Allah soient sur lui

Coran sourate Al-i'Imran 3 verset 185

. Toute me gotera la mort Kullu nafsin tha-iqatu almawti L'islam enseigne-t-il l'existence d'une me ?La conscience humaine survit-elle aprs la mort ?Que lui arrive-t-il ? O part-elle ?

L'me l'existence de l'me, et disons que l'homme est compos d'un corps et d'une me (Ar-Rh, pp. 170-171 - d. Dr ul-hadth). Nous musulmans croyons que si l'me n'est pas matrielle, elle est bien relle.

CORAN SOURATE 17 AL ISRA verset 85 5. . Ils t'interrogent sur l'me. Dis-leur : L'me relve de l'ordre exclusif de mon Seigneur et, en fait de science, vous n'avez reu que bien peu de chose.

. Wayas-aloonaka AAani alrroohi quli alrroohu min amri rabbee wama ooteetum mina alAAilmi illa qaleelan

Lors de la mort, l'me se spare du corps et...Hadths Au nom dAllah, le Tout Misricordieux, le Trs Misricordieux.

D'aprs Anas Ibn Malik (qu'Allah l'agre), le Prophte (que la prire d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: Il y a trois choses qui suivent le mort, deux reviennent et une seule reste: sa famille, son argent et ses actes le suivent et sa famille et son argent reviennent tandis que ses actes restent .(Rapport par Boukhari dans son Sahih n6514 et Mouslim dans son Sahih n2960)

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La pit filiale envers le pre aprs sa mort

D'aprs Ibn Omar (qu'Allah l'agre), le Prophte (que la prire d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: Celui qui veut faire de la pit filiale son pre alors qu'il est dans sa tombe, qu'il lie les liens avec les frres de son pre (*) aprs sa mort .(Rapport par Ibn Hibban et authentifi par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n5960)

(*) Le sens voulu ici est les amis de son pre comme cela est explicit dans d'autres ahadiths.

: Les Hadths du Prophte enseignent que : la mort de l'homme, son me quitte son corps (Muslim n 2872, Ab Dod n 4753, Ahmad n 17803, Ibn Mja, n4262) ; l'me est alors emmene par des anges (Muslim n 2872, Ab Dod n 4753, Ahmad n 17803) qui la conduisent et l'lvent dans les cieux (Muslim n2872, Ahmad n 17803) ; l'me de la personne croyante (mu'min) est alors emmene jusqu'au ciel le plus lev (Ahmad n 17803) ; Dieu dit d'crire le nom de cette personne dans le registre des 'Illiyyn, puis dit de retourner l'me vers la terre, car c'est d'elle qu'Il a cr l'homme, elle qu'Il la fait retourner et d'elle qu'Il le fera revenir (Ahmad n 17803, le terme "'Illiyyn" ayant t traduit selon le commentaire de Mirqt) ; l'me revient alors et assiste au lavement du corps, sa mise dans le linceul, etc. (Ar-Rh, p. 97) ; un Hadth rapport par al-Bukhr qui justement que le mort demande ceux qui portent son corps de l'emmener rapidement jusqu' la tombe : d'aprs Ibn Battl, c'estl'me seule qui s'exprime ainsi, et Ibn Hajar critqu'il n'y a pas de texte quidit que l'me rintgre le corps avant l'enterrement de celui-ci (cf. Fat'h ul-br 3/236) ; l'me rintgre le corps juste aprs l'enterrement de celui-ci (Ab Dod n 4753, Ahmad n 17803) ; deux anges viennent dans la tombe, font s'asseoir la personne (al-Bukhr et Muslim) et procdent son preuve examinatoire en lui posant trois questions (Ab Dod n 4753, rapport de faon sommaire par al-Bukhr et Muslim) ; la personne qui russit son preuve, ces deux anges font voir une place dans l'enfer en lui disant qu'elle en a t pargne, puis font voir la place qui lui est rserve dans le paradis (aprs le jugement dernier) (al-Bukhr et Muslim) ; la tombe de cette personne est largie et illumine (at-Tirmidh n 1071) ; une porte est ouverte dans la tombe vers le paradis, porte par laquelle parviennent cette personne les effluves et les parfums du paradis (Ab Dod n 4753, Ahmad n 17803) ; les bonnes actions de cette personne prennent la forme d'un homme de belle apparence, bien habill et exhalant une suave odeur, qui lui donne la bonne nouvelle de sa russite (Ahmad n 17803) ; les mes des croyants (mu'minn) qui taient morts avant cette personne viennent la rencontrer ; on questionne le nouvel arriv au sujet d'Untel (qui vit encore) et d'Untel (an-Nass' n 1833) ; ces deux anges lui disent de dormir en paix et avec bonheur (at-Tirmidh n 1071) ; rgulirement il est prsent cette personne sa future place dans le paradis (aprs le jugement dernier) (al-Bukhr et Muslim) ; telle un oiseau, l'me de cette personne vole galement (prs d'un ruisseau) paradisiaque, allant d'arbre en arbre (Mlik, Ibn Mja n 4271 : c'est l l'avis de Ibn ul-Qayyim, qui (contrairement Ibn Abd il-Barr) pense que cela concerne tout croyant et non pas seulement le martyr : Ar-Rh p. 95).

Il s'agit l de ce qui est rserv la personne croyante et ayant fait le bien (mu'min). Des choses diffrentes attendent la personne de mal (voir ces Hadths).3) O l'me se trouve-t-elle aprs l'enterrement : dans la tombe, ou dans un monde parallle ?Quand on parle du "monde de la tombe", c'est uniquement parce qu'en gnral les dfunts sont enterrs dans des tombes (Ar-Rh, p. 70) ; maisil s'agit en fait du "monde mme d'aprs la mort" (en arabe : barzakh), et non pas seulement de l'espace physique que reprsente la "tombe" proprement dite (Ibid., p. 56).

Malgr tout, bien que se trouvant dans "le monde d'aprs la mort", l'me garde un lien avec la "tombe" proprement dite, l o le corps qu'elle habitait sur terre a t enterr (Ibid., p. 96, p. 111). Ceci est d au fait qu'aprs l'irrversible sparation de l'me d'avec le corps lors de la mort , un lien trs tnu subsiste quand mme entre l'me et la dpouille corporelle (Ibid., p. 42, p. 62, p. 97). Ce lien est trs tnu par rapport d'une part ce qu'il tait lorsque le corps tait vivant sur terre, et par rapport d'autre part ce qu'il sera lors de la rsurrection des humains au jour du jugement (Ibid., p. 42).

Quant au Hadth qui dit que l'me rintgre le corps avant l'preuve des trois questions poses par les anges (nous l'avons cit plus haut : Ab Dod n 4753, Ahmad n 17803), il ne signifie pas que le dfunt revienne la vie telle qu'il la connaissait sur terre, mais qu'un changement se produit dans le lien existant entre me et corps par rapport ce qu'tait ce lien entre le moment de la mort et ce moment qui suit l'enterrement du corps et l'preuve des trois questions (Ar-Rh, pp. 39-43).

L'me, dont les proprits sont diffrentes de celles du corps, peut tre tout la fois lie la tombe et tre telle un oiseau qui vole dans le paradis (du barzakh), comme l'a dit un Hadth cit plus haut (Ibid., p. 43, pp. 97-98, p. 111).4) Les dlices ou les tourments de ce monde d'aprs la mort sont-ils comprendre au sens propre ou dans un sens allgorique ?Shh Waliyyullh a cit certains des Hadths qui traitent de ce qui se passe dans le monde d'aprs la mort : des anges apportent des soieries ou des chiffons pour recueillir l'me de celui qui va mourir, deux anges questionnent le dfunt aprs son enterrement, des tombes sont largies, d'autres rtrcies, les actions du dfunt se matrialisent sous la forme d'un homme de telle apparence, l'homme de mal est frapp, subit le tourment de serpents qui le mordent, etc.

Shh Waliyyullh crit en substance que 3 chemins se prsentent celui qui lit ces Hadths. Voici la substance de ses propos, avec un exemple voisin de celui qu'il a donn :

A) Soit celui qui lit ces Hadths les apprhende selonleur sens apparent (zhir) et est donc amen tablir l'existence d'un monde d'une autre dimension. C'est ainsi que font les gens du Hadth, comme l'a dit as-Suyt, et c'est ce quoi Shh Waliyyullh appelle. Par rapport au Hadth disant que les hommes de bien voient leur tombe largie, il s'agit de dire que la tombe est rellement largie, mais il s'agit de la tombe non pas physique mais du lieu de la dimension o il se trouve (comme l'a crit Ibn ul-Qayyim, je vais y revenir).

B) Soit il dit que la personne concerne voit ces choses comme ces Hadths les dcrivent, mme si ces choses ne se droulent pas rellementdevant lui ; Ibn Mas'd a avanc une explication de ce genre propos de la phrase coranique " le jour o le ciel apportera une fume visible" (Coran sourate Ad-Dukhan 44/verset10)

. . Eh bien ! Attends le jour o du ciel surgira une paisse fume Fairtaqib yawma ta/tee alssamao bidukhanin mubeenin il a dit qu'il s'agit d'une famine qui fera que les Quraysh, regardant le ciel, verront, cause de la faim, comme de la fume [= du brouillard]. Par rapport au Hadth sus-cit, ce deuxime chemin consiste dire que le dfunt voit sa tombe tre largie, comme le dormeur, en rve, verrait une chose semblable et en ressentirait pleinement les effets dans sa conscience.

C) Soit il dit qu'il s'agit de pures allgories. Par rapport au Hadth sus-cit, cela consiste dire que l'me du dfunt ne voit mme pas le lieu o elle se trouve tre largi, mais ressent un bien-tre que le Hadth a voulu dcrire comme tant comparable ce qu'un homme vivant ressentirait si le lieu o il se trouve tait largi. Shh Waliyyullh crit : "Je ne pense pas que celui qui suit ce troisime chemin soit sur l'orthodoxie" (Hujjat ullh il-bligha, tome 1 pp. 53-56).

Si le musulman ne va donc pas jusqu' comprendre ces dlices ou tourments dcrits dans les Hadths comme tant purement allgoriques, il ne les comprend pas non plus comme tant la mme chose que sur terre. Ibn ul-Qayyim a crit explicitement que l'largissement ou le rtrcissement de la tombe, l'illumination de la tombe et la verdure ou le feu de la tombe ne sont pas du type des choses de ce monde (Ar-Rh, p. 69, p. 64). Ces choses relvent d'un monde qui est rel mais qui appartient une autre dimension que le monde physique dans lequel nous vivons notre vie un monde qui appartient la mme dimension que celui dans lequel les anges vivent et se dplacent "un monde", selon la formulationde Shh Waliyyullh, "qui n'est pas constitu des lments physiques, et dans lequel les actes prennent une forme qui correspond ce qu'ils reprsentent" (Hujjat ullh il-bligha, tome 1 pp. 51-56).

5) Est-ce l'me qui exprimente ces dlices (ou tourments), ou bien l'me et le corps ? Ibn Hazm est d'avis que si, le jour du jugement, l'homme sera bien ressuscit corps et me et ce sera ainsi qu'il ira au paradis ou en enfer, en revanche dans le "monde d'aprs la mort" ("barzakh"), le corps ne ressent plus rien, et l'me tant ce qui, de l'homme, survit, c'est elle seule qui ressent les dlices ou les tourments de ce monde intermdiare (fin de citation). Ibn Taymiyya ne partage pas cet avis de Ibn Hazm, mais dit clairement qu'il ne s'agit pas d'un avis dviant ("layssa min al-aqwl ath-thaltha ash-shdhdha") (cf. Ar-rh, p. 49).

Ibn ul-Qayyim est d'avis que ces dlices ou ces tourments sont ressentis par l'me et par le corps (Ar-Rh, pp. 49-50, p. 56, p. 69, p. 70, p. 71), l'me ressentant ces choses directement tandis que l'effet est secondaire sur le corps (Ibid., p. 55, p. 61, p. 63). Il fonde cet avis sur le fait que des Hadths parlent du fait que les deux anges font s'asseoir le mort ("yujlisnih"), parlent d'un resserrement de la tombe sur les ctes du mort ("hatt takhtalifa adhl'uh") ; ds lors, questionne Ibn ul-Qayyim, comment peut-on dire comme Ibn Hazm l'a fait que seule l'me ressent dlices ou tourments du monde de la tombe ? (Ibid., p. 52.) Malgr tout, Ibn ul-Qayyim reconnat explicitement que l'largissement ou le rtrcissement de la tombe, son illumination, la verdure ou le feu de la tombe ne sont pas du mme type que les choses de ce monde (Ibid., p. 69, voir galement p. 64). On attendait doncque Ibn ul-Qayyim, logiquement, dise aussi que le corps qu'affectent ces choses d'une autre dimension n'est pas le corps physique qui existait sur terre, mais un corps appartenant lui aussi la mme dimension. Cependant, il ne l'a pas dit. C'est ath-Thnw qui l'a dit.

Ath-Thnw dit en effet que le bonheur ou le tourment du monde d'aprs la mort est expriment non pas seulement par l'me mais aussi par le corps ; cependant, il ne s'agit pas du corps physique dans laquelle l'me vivait sur terre et qui a t enterr dans la tombe, mais d'un "corps" appartenant au mme monde et la mme dimension que ces dlices ou tourments (Ahkm- islm 'aql k nazar men, p. 346-347). Cet avis de ath-Thnw permet de concilier l'avis de Ibn ul-Qayyim et celui de Ibn Hazm ; de ne pas trahir les mots "yujlissnih" et "hatt takhtalifa adhl'uh" (Hadths) et d'en concilier le contenu au fait que la dpouille corporelle est de matire terrestre et que le tourment ne l'est pas (comme Ibn ul-Qayyim lui-mme l'a dit propos du feu et du rtrcissement).6) Des rencontres sont-elles possibles avec les mes des dfunts ?Comme nous l'avons dj dit, aprs la mort, l'me n'est plus dans ce monde terrestre mais part dans le monde d'aprs la mort, parallle celui-ci. Le caractre parallle de ce monde fait que parfois, dans certains rves, l'me d'un vivant rencontre l'me d'une personne morte (voir ce que Ibn ul-Qayyim a crit ce sujet dans Ar-Rh, pp. 19-33).Voici un rcit ce sujet : quand le Prophte migra Mdine, at-Tufayl et un autre homme de son peuple, tous deux musulmans, y migrrent eux aussi. Ils supportrent cependant mal le climat de Mdine. L'homme tomba malade. Affol, il prit des pointes coupantes et s'ouvrit les jointures des doigts, ce qui causa une hmorragie dont il mourut. Quelque temps aprs, at-Tufayl le vit en rve et vit qu'il avait une apparence agrable mais qu'il avait les mains bandes. At-Tufayl lui dit : "Qu'est-ce que Dieu a dcid ton sujet ? Il m'a accord Son pardon cause du fait que j'avais migr vers Son Prophte. Comment se fait-il que je voie tes mains bandes ? Il m'a t dit : "Nous n'allons pas restaurer chez toi ce que toi-mme tu as gch"" Ce rve, at-Tufayl partit le raconter au Prophte. Celui-ci fit alors l'invocation suivante : "O Dieu, pardonne ses mains aussi" (rapport par Muslim, 116).

'Urwa relate de mme que quelqu'un de la famille de Ab Lahab vit celui-ci aprs sa mort et lui demanda ce qu'il avait connu dans l'au-del (rapport par al-Bukhr, 4813).

Si de telles rencontres sont donc parfois possibles, c'est parce que, comme le dit le Coran, l'me du vivant, tout en restant prsente dans le corps, part parfois dans une dimension voisine de celle du monde d'aprs la mort : "(Coran sourate Az-Zumar 39 verset42).

. . Dieu accueille les mes quand elles meurent, et quand elles sombrent seulement dans le sommeil. Il retient celles dont Il a dcrt la mort et renvoie les autres jusqu'au terme fix. N'y a-t-il pas l des signes pour qui sait rflchir?

.. Allahu yatawaffa al-anfusa heena mawtiha waallatee lam tamut fee manamiha fayumsiku allatee qada AAalayha almawta wayursilu al-okhra ila ajalin musamman inna fee thalika laayatin liqawmin yatafakkaroona

L'tat de l'me de celui qui est mort et l'tat de l'me de celui qui dort sont ici mis en parallle.

Qu'il arrive que dans un rve l'me d'un vivant rencontre celle d'un mort ne signifie cependant pas qu'il faille faire des efforts en vue de faire pareilles rencontres.

De mme, il faut rappeler ici que le culte revient Dieu seul et qu'il est donc impossible d'invoquer les mes des dfunts pour ses besoins. L'invocation se fait Dieu et Lui Seul. Dieu lUnique Allah at-ta'a

Dieu lUnique Allah at-ta'a dit CORAN SOURATE 45 Al-Jathiya VERSET21. Ceux qui commettent de mauvaises actions pensent-ils que Nous allons les traiter, dans leur vie et dans leur mort, comme ceux qui croient et font le bien? Comme ils jugent mal !

Am hasiba allatheena ijtarahoo alssayyi-ati an najAAalahum kaallatheena amanoo waAAamiloo alssalihati sawaan mahyahum wamamatuhum saa ma yahkumoona

Wallhu A'lam (Dieu sait mieux).

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