Apprentissage Autour Terre

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APPRENTISSAGE AUTOUR DE LA TERRE Pierre Campistron http://architecturesnatives.blogspot.com/

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APPRENTISSAGE AUTOUR DE LA TERREPierre Campistron http://architecturesnatives.blogspot.com/

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Sommaire

Introduction ..............................................page 3

Lieux d’exercices et de projets ...................page 4 - Le CIPTEV - Le chantier de Rahovitza - Production sociale habitat en terre pour les paysans de la Sierra Norte de Puebla au Mexique

Pratiques & connaissances autour du matériau terre.............................page 8 - Reconnaissance de la terre - L’Adobe - La Terre garnissage - Les Enduits

Bilan.....................................................page 13

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J’étudiai au cours de l’année 2007-2008 à l’Université de Guadalajara au Mexique durant un échange universitaire avec l’École d’Architecture de Grenoble, lorsque j’entrepris un stage au CIPTEV (Centro de Investigación y Producción de Tecnología Ecológica para la Vivienda). J’étais alors déçu du peu d’intérêt que semblait porter l’université de Guadalajara aux problématiques du logement et du développement chaotique des villes mexicaines. Je relevais cependant une réalité sociale du pays : l’auto construction, ses conséquences sur l’habitat et la vie urbaine et les savoirs que l’on peut en retirer. Cette réalité construite du pays est aussi marquée par une grande précarité de l’habitat. Une grande partie de la population est dépendante de matériaux industriels bon marché, bien qu’onéreux pour la majorité. La maison est souvent réduite, dans le meilleur des cas, à un cube en blocs creux de ciment et à une toiture en zinc ondulé.

Mais face à cette réalité urbaine du pays il existe le paysage rural. Bien qu’il subisse les mêmes transformations, il est marqué par une utilisation de techniques constructives traditionnelles survivantes. Il est en effet plus facile pour un paysan mexicain de se procurer les matériaux naturels disponibles sous la main. La terre fait partie des matériaux les plus utilisés. C’est donc cette architecture, celle du paysan bâtisseur que j’ai voulu découvrir lors de mon voyage au Mexique.

Le stage effectué au CIPTEV fut ma première opportunité pour connaître ce matériau, le toucher, l’observer et en comprendre les composants afin de produire une architecture en adéquation avec le lieu.

Une fois mon diplôme d’architecture validé en France j’ai décidé de poursuivre mon apprentissage autour de la construction en terre. Je suis donc parti à la recherche de projets mettant l’utilisation de la terre au centre de leur préoccupation: en Bulgarie, sur le chantier bénévole de Rahotvitza durant l’été 2009 et de nouveau au Mexique où j’ai pu, par l’intermédiaire du CIPTEV, rencontrer différents architectes qui m’invitèrent à participer à plusieurs programmes.

La terre nécessite une intelligence constructive que j’ai pu appréhender en partie, notamment à travers les notions sur le comportement statique de la terre, et l’application de différents systèmes constructifs. Ce dossier représente un bilan des connaissances acquises durant ces trois dernières années.

Introduction

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Les lieux d’exercices et de projets

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Le CIPTEV est un espace dédié à l’expérimentation, de systèmes et de matériaux constructifs naturels ne détériorant pas l’environnement. Ce centre complète la formation des professionnels et techniciens en construction ; on peut y apprendre, réapprendre, et valoriser les systèmes traditionnels. Les étudiants, en travaillant sur des projets réels, peuvent se confronter à différents matériaux et appréhender leur potentiels à travers la logique constructive.

C’est durant un échange universitaire à l’université de Guadalajara au Mexique que j’ai découvert le CIPTEV. J ‘ai alors entrepris un stage du 13 mars 2008 au 6 juin 2008 à raison de trois jours par semaine. J’ai pu ainsi participer à la construction de dortoirs en terre paille sur le site du CIPTEV et bénéficier des cours de reconnaissance de la terre dispensés par l’architecte Elena Ochoa Mendoza aux étudiants de ITESO (Instituto Tecnológico y de Estudios Superiores de Occidente). Ce fut là ma première expérience concernant la construction en terre, autant sur le plan pratique que théorique. Aujourd’hui le ClPTEV entame une mutation avec l’appui de MISERlOR (ONG allemande). Un large programme est en train d’être défini. Il comprend la mise en relation avec d’autres organisations au Mexique et en Amérique centrale travers la Red Mesoameri-Kaab, le développement de sa structure d’enseignement et l’appui de projets d’auto construction avec les communautés de l’État de Jalisco. Dans le cadre de ce développement le CIPTEV participe à deux projets dans l’État de Jalisco. L’un situé à TEPEC, où des paysans se sont associés pour récupérer des terres expropriées afin d’y construire des maisons et d’exploiter la terre. Le second situé sur la municipalité de Mazamitla permettra la construction de maisons individuelles pour femmes seules.

Le CIPTEVCentro de Investigación y Producción de Tecnología Ecológica para la Viviendahttp://www.ciptev.org.mx/

Architecte : Elena Ochoa MendozaDiplômée en Architecture à l’université de GuadalajaraDiplômée en Architecture en terre (DSA CRATerre)

Prol. Av. Angel Leaño No. 4100CP. 45160 Zapopan, Jalisco, MEXIQUE

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Le chantier de Rahovitza.

En plein coeur des montagnes des Rhodopes (BULGARIE), un chantier s’organise chaque année. On y apprend a faire un badigeon de chaux, monter un mur en pierre, enduire un torchis, faire de l’architecture avec la tête et les mains.

En 2000 Varvara Valtchanova et Markus Laubscher ont acheté un terrain avec trois vieilles ferme aux alentours du village de Kosovo. Chaque année ils font appel a des bénévoles pour restaurer les bâtisses. Le but est de remettre en état le lieu et de faire perdurer les techniques constructives locales qui sont l’usage de la pierre, du bois et du torchis. En effet l’abandon de ces techniques se généralise au profits de matériaux moderne de mauvaise qualité qui permette une mise en oeuvre peu soignée. La forte exode rurale a aussi donnée lieu à un abandon des campagnes.

Le site de Rahovitza est composé de trois bâtiments. Les noms de Kibela, Bendida et Sabazii leur ont été données. Ils formaient auparavant une ferme où l’on cultivait et élevait des animaux. Chaque bâtisse est composé de mur en pierre maçonnées, de mur en torchis à l’étage, et de toiture en lauses.

En août 2009, moment où j’ai participé au chantier, l’objectif était de terminer la restauration de la maison Bendida. Des badigeons de chaux, des peintures a base de terre, et une isolation en terre paille sous les combles furent les principaux travaux réalisés.

http://www.rahovitza.org

Ferme RahovitzaVillage de KosovoRégion de Plovdiv

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Production sociale habitat en terre pour les paysans de la Sierra Norte de Puebla au Mexique.Ce programme est appuyé par differente organisation

CIUDEMAC (Communidades Indigenas Por la Defensa del Maiz y la Cultural)Il s’agit est une organisation regroupant les 14 communautés indiennes bénéficiaires du programme (ethnie Nahuas) dans la Sierra Norte de l’État de Puebla. Elle a vocation à défendre la production agricole des paysans de la région où l‘économie principale est la production de mais, d’haricots, de tomates, de piments et de café.

COPEVI (Centro Operacional de Vivienda y Poblamiento)ONG installé à Mexico D.F où une équipe pluridisciplinaire (sociologues, avocats, architectes, ingénieurs) travaille sur les problématiques liées au logement dans la société mexicaine. Elle produit des études sociales et économiques, des projets alternatifs relatifs au développement des logements dans les zones urbaines défavorisées de la capitale. Concernant le programme de la Sierra Norte cette organisation est chargée de dessiner et de superviser la construction des maisons.

MISERIORIl s’agit , selon ces propres termes, «d’une organisation humanitaire allemande non gouvernementale destinée à susciter et à soutenir l’auto-promotion de populations défavorisées. Par ce partenariat elle permet d’améliorer les conditions de vie de manière durable». Une des actions principales est le soutien au développement rural, où l’auto production de logement est encouragée. Elle est avec le gouvernement mexicain le principal partenaire du programme.

Ainsi différents familles bénéficient du programme, elles sont soutenues pour la construction d’un module d’habitation. L’usage des ressources locales est favorisé (bois, tuiles en terre cuite, pierres, briques de terre crue). L’utilisation de blocs de ciment est pas interdite, mais alors elle est a la charge du bénéficiaire. L’auto construction est aussi encouragée, même si les familles peuvent utiliser les subventions pour employer des ouvriers. Pour mener à bien ces deux objectifs le programme a recours à des architectes spécialisés dans l’usage de la terre. Ils ont alors organisé durant le chantier du siège de la CIUDEMAC des ateliers pour former les habitants à l’usage de la terre en construction. Bien que ce matériaux fut traditionnellement utilisé dans la région, l’usage du ciment depuis plusieurs années a entraîné une perte du savoir faire. J’ai alors participé bénévolement aux ateliers. J’ai pu aussi suivre un architecte de COPEVI lors des suivi de chantier chez différentes familles bénéficiaires du programme. J’ai ainsi approfondi ma connaissance du matériaux terre ainsi que l’image qu’il véhicule chez les habitants.

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Pratiques & connaissances autour du matériaux terre

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Reconnaissance de la terre Lorsque l’on construit avec de la terre, on fait le pari d’extraire celle du site et/ou à proximité. Cependant la terre présente des qualités très diverses de par le monde, et même sur un même terrain. Elle n’est pas toujours adaptée à la construction. La problématique est alors de la reconnaître, et d’en déduire les applications qu’elle peut satisfaire. Soit en l’état, soit en lui rajoutant les ingrédients nécessaires. Javier, un architecte mexicain rappelle toujours «qu’il n’y a pas de mauvais matériaux, il n’y a que de mauvaises utilisations».

Il existe des tests permettant d’apprécier les qualités d’une terre. Ces tests sont présentés lors d’atelier s de formation réalisés durant un programme d’auto construction en terre. Ils permette un apprentissage didactique du matériaux terre et de ses propriétés physiques. J’ai pu apprendre certains d’entres eux, pour l’essentiel des analyses de terrain utilisant un matériel réduit. Leurs principaux avantages est qu’ils peuvent être faits directement sur le terrain. Ils ne représentent pas de coût élevé et sont réalisables par tous, à condition que l’on connaisse les principaux composants de la terre. En n’aucun cas on ne peut en déduire des mesures précises sur la composition de la terre testée, il s’agit plus d’études comparatives entre différents échantillons pour privilégier telle ou telle terre pour telle ou telle utilisation.

La terre extraite en profondeur (en dessous de la couche superficielle) est composé pour l’essentiel de gravier, de sable et de limon. Ce sont les éléments durs, dit «stable», du sol. L’argile est l’autre composant, il est dit «instable» car il a tendance à gonfler et à se rétracter sous l’action de l’eau. Il est essentiel car il est le liant nécessaire a la cohésion du matériaux.

Ainsi selon les proportions des différents composants de la terre, les tests nous informeront des qualités de cette dernière (résistance, proportion d’argile, stabilité). On en déduira alors les utilisations possibles et les é1éments supplémentaires à ajouter, principalement des stabilisant. Ces derniers sont généralement des fibres végétales extraite de la flore locale.

Les illustration ci dessus représentent certain de ces test effectué lors des ateliers. Le premier est le test du cigare qui permet dévaluer la cohésion du matériaux. Le second est le test de l’anneau qui permet de constater dans quelle proportion se rétracte la terre testée lorsqu’elle sèche. Le troisième est le test de décantation qui mesure la proportion d’argile contenue dans un échantillon de terre.

Test du cigare

Test de l’anneau

Décantation

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L’Adobe L’abobe ou brique de terre crue séchée fait partie des techniques traditionnelles largement utilisées au Mexique. Les espagnols l’ont beaucoup utilisé dans le pays notamment pour la construction des églises.

Le programme de maison dirigé par COPEVI a choisi d’utiliser l’adobe qui nécessite pour sa mise en oeuvre un matérie1 restreint. Mais aussi parce que la technique est traditionnellement présente dans la Sierra Norte de Puebla, notamment dans le village de Tlamanca où l’on rencontre des maisons à deux niveaux en adobe. L’architecture locale nous renseigne aussi sur la nature de la terre d’un lieu par les techniques qu’elle a développées durant des années.

Durant ce programme il fut intéressant de constater que l’usage de l’adobe pouvait être évident dans certaines communautés, et rendu plus difficile dans d’autres pourtant distante d’à peine quelques kilomètres. La sierra est en effet une zone montagneuse accidentée, où les dénive1és sont importants. On peut constater des changements rapides de technique selon l’altitude du village. Dans les parties basses de la Sierra où le terrain est moins accidenté l’adobe est largement répandu, alors que les villages les plus élevés ont tendance à utiliser la pierre maçonnée avec un mortier de terre. Car ces derniers sont présents dans un environnement plus accidenté et plus rocailleux, où l’espace cultivable est plus préservé car plus rare. Ils ont aussi plus tendance à utiliser le bois, notamment pour la cuisine dont les parois sont en bardage. Ainsi lorsque l’environnement le permet et si les habitants le souhaitent les maisons produites pour le programme sont en adobe.

Durant mes différents séjours à la Sierra, j’ai pu suivre le processus de fabrication des adobes dans plusieurs villages. L’une des problématique rencontrée fut la période de l’année choisie pour la maîtrise d’oeuvre, c’est à dire la période de novembre à mars. Il s’agit d’une période relativement humide dans la Sierra. Le brouillard peut persister plusieurs semaines rendant le séchage des adobes plus complexe. Mais les subventions étaient disponible seulement durant cette période. Ainsi plusieurs habitants abandonnèrent l’idée de l’adobe pour la pierre. Mais lorsqu’il était trop tard pour l’extraire, le bloc creux en ciment représentant la dernière solution. Cependant les habitants habitués à l’usage de l’adobe se sont mieux adaptés à la situation, et ont mis en place des précautions pour son séchage.

Il fut difficile de suivre convenablement l’ensemble des chantiers pour deux raisons. La première, relève du fait que l’équipe d’architecte était trop restreinte pour une région aussi vaste et difficile d’accès. Un architecte est responsable d’une zone comprenant quatre communautés. L’ensemble du parcours s’effectue à pieds, ou en stop. la boucle des villages dure une semaine et comprend 14 chantiers. La deuxième raison est que seul deux architectes présents sur le programme sont qualifiés dans l’utilisation de la terre. Pour palier à cette difficulté la construction de la maison communautaire de la CUIDEMAC fut l’occasion de réaliser des ateliers de formation pour l’ensemble des familles bénéficiaires pour leur permettre d’être plus autonomes dans l’élaboration de leur adobes.

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J’ai jusqu’à présent observé deux variantes de cet technique : le torchis sur le site de Rahovitza en Bulgarie, et le bajareque avec le CIPTEV au Mexique.

Le TorchisLa technique est répandue dans toute les montagnes des Rhodopes en Bulgarie. Le site de Rahovitza se situe sur la région nord de la chaîne montagneuse, à une altitudes de 1000 m. Une grande partie de cette zone est dominée par les forêt de chêne blanc. Ce bois est traditionnellement utilisé pour la charpente, les poutres, et la structure du torchis. Le principe constructif du torchis est alors de disposer un tressage en bois souple entre les colombages. Ce tressage est recouvert des deux cotés par un mélange de terre, de paille. La surface extérieure est protégée par un badigeon de chaux que l’on renouvelle une a deux fois par an (voir schéma ci dessus).

Le BajarequeCette technique a pour origine la maison pré hispanique et est considérée comme une des techniques les plus anciennes de l’Amérique centrale. La nomination bajareque a pour origine la côte pacifique. Au Mexique elle est aussi «enjarre» dans la Huasteca (État de Veracruz), «embarro» dans les régions du Golfe, «packlum» au Yucatan. On rencontre aussi des variantes dans l’État de Guerrero, dans l’État de Oaxaca, mais aussi dans tout les pays d’Amérique Centrale. Ainsi, les materiaux utilisés varient selon les ressources naturelles du lieu et les techniques développées au cours du temps par les habitants. On peut par exemple rencontrer des mortiers faits d’argile, de calcaire, de fumier mélangés à de la paille, à du papyrus. Pour les structures on rencontre de «l’otate» (variété de bambou), du mangle (variété de palétuvier), du pin, du bambou etc qui présentent des assemblages différents. Traditionnellement les habitats en barajeque sont constitués d’un seul niveau et couverts d’une toiture en palme. Dans les régions tropicales on rencontre des structures nues ou en partie garnies de terre, pour permettre la ventilation. C’est d’ailleurs la technique de l’adobe qui a introduit la nécessité de la fenêtre.

Lors d’un atelier réalisé au CIPTEV j’ai pu mettre en oeuvre la technnique du bajareque. Notamment avec une forme dénommé «Bahareque Ceren», développée à l’université Centro Americana José Simeon Canas, en coopération avec Misereor et CRATerre(Centre de Recherche sur l’Architecture en Terre). Il s’agit ici d’une adaptation parasismique de la technique du bahareque.

La Terre Garnissage

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Enduire un mur c’est à la fois le protéger et l’embellir. De nombreux exemples d’architectures dans le monde montrent que l’enduit est utilisé avec une grande sophistication pour créer des figures et des frises. La nature des terre extraite donne lieu a une diversité de couleur utilisables pour les enduits (voir photo ci dessus)

J’ai pu apprendre les rudiments de l’enduit lors de l’atelier sur la maison communautaire de Xicalahualtla au sein du programme de COPEVI et CUIDMAC. Ici deux type d’enduit furent réalisés, un pour les facades exterieures, l’autre pour les murs interieurs.

L’enduit exterieur est a base de sable, de terre et de chaux vive. La chaux stabilise le melange et lui fournit plus de resistance face aux intemperies. Les enduits interieurs ne sont pas exposés et ne contienne pas de chaux. Cependant ils necessite du sable et un stabilisant car sous l’effet des argiles la terre seule aura tendance à se fissurer en séchant. On réalise alors des essais de différents mélanges jouant sur les proportion de terre, de sable et de stabilisant (épine de pin, sciure de bois, paille etc). (voir schéma test des enduits ci-dessus)

Les Enduits

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Bilan

Mon expérience d’architecte prend part au développement d’une architecture basé sur l’usage des matériaux locaux (principalement le terre), et la participation des populations à l’édification. C’est engagement vise à d’abord à préserver un savoir constructif. Cet héritage est fragilisé aujourd’hui par l’abandon des techniques traditionnelle au profit des matériaux industriels. Même si ces matériaux sont considérés comme bon marché ils représentent un endettement considérable pour les populations déshéritées, et offrent malheureusement une qualité de logement médiocre. Les catastrophes naturelles participent aussi à la perte de cette héritage. Elles détruisent non suelement les infrastructures d’un territoire mais aussi les témoignages de tout un savoir.

L’architecture en terre ne s’oppose pas à la modernité. Elle est une opportunité de mettre en place la gestion et l’usage des ressources locales. D’investir dans la main d’oeuvre et les infrastructure d’un lieu. Et enfin de proposer des solutions accessible et reproductible par les populations elles mêmes.

Pour cela l’architecture traditionnelle ne doit être seulement proposé dans le cadre d’une préservation du patrimoine. Elle est capable, comme dans le passé, de s’adapter a l’époque, aux ressources, aux moyens techniques, aux situation géographiques et aux moeurs domestiques. Elle peut constituer une alternative durable en terme de reconstruction dans le cadre d’une situation de catastrophe et actualiser les cultures et les ressources locales pour répondre à un besoin contemporain.