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A N T O N I O B E R T A L I( 1 6 0 5 - 1 6 6 9 )

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Enregistrement réalisé à l’église de Bra-sur-Lienne du 21 au 24 septembre 2003 / Direction artistique, montage et prémastering : Rainer Arndt /Remerciements à Robert Kohnen pour son orgue italien (anonyme 1701) et à Monsieur Denne, curé de l’église de Bra-sur-Lienne / Design : LMY&RPortfolio / Couverture : Danaé de Bellucci – Musée des Beaux-Arts de Budapest / Photos : © Lou Hérion / Fabriqué par Sony DADC Austria / P et ©MIRARE , MIR 9969

1. Sonata à 6 8’16

2 vl, 1 alto, 2 ténor, vdg, cb, continuo

2. Leopoldus I (1640-1705) « accompagnamento

di viole del Antonio Bertali » - Regina coeli 7’15

alto, 2 vl, 3 vdg, continuo

3. Sonata à 2 8’32

vl, vdg , continuo

4. Sonata à 3 3’57

2 vl, vdg, continuo

5. Sonata à 5 6’30

2 vl, 2 alto, viole, continuo

6. Sonata IV à 3 6’29

2 vl, vdg, continuo

A N T O N I O B E R T A L I( 1 6 0 5 - 1 6 6 9 )

François Fernandez, violon (1,2,3,4,5,6,12,13,14)

Luis Otavio Santos, violon (1,2,4,5,6,12,13)

Maia Silberstein, alto (1,5,13)

Blai Justo, alto (1,5,13)

Kaori Uemura, viole de gambe (1,2,5,13)

Rainer Zipperling, viole de gambe (2)

Philippe Pierlot, viole de gambe (1,2,3,4,5,6,7-11,12,13,14)

Eric Mathot, contrebasse (1,5,13)

Giovanna Pessi, harpe (1,4,5,7-11,12,14)

Chris Verhelst, clavecin (1,6,7-11,13,14)

Violaine Cochard, orgue (2)

Francis Jacob, orgue (1,3,5,6,12,13,14)

& Carlos Mena (2)

7. Anonyme (ms Kremsier) :

Sonatina à Viola de Gamba 5’04

8. Allemande-Variatio 2’08

9. Courente-Variatio 2’24

10. Sarabande-Variatio 1ma& 2da 4’34

11. Gigue 1mo&2da 1’32

vdg , continuo

12. Sonata à 3 7’27

2 vl, vdg, continuo

13. Sonata à 6 « Tausend Gulden » 6’44

2 vl, 1 alto, 2 ténor, vdg, cb, continuo

14. Chiacona 8’20

vl, continuo

Ricercar Consort - Philippe Pierlot

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Regina Coeli

Regina coeli laetare, AlleluiaQuia, quem meruisti portare, AlleluiaResurrexit sicut dixit, AlleluiaOra pro nobis Deum, Alleluia

Antonio Bertali,valoroso nel violino.

Sous les empereurs autrichiens de la maisondes Habsbourg, les arts et toutparticulièrement la musique jouèrent unrôle très important dans le cérémoniel del’affirmation du pouvoir de la cour et del’empire. Surtout dès l’avènement deFerdinand II et du déménagement de sacour de Graz à Vienne en 1619, la nouvellecapitale devint un centre musical derenommée européenne, dont l’esthétiqueétait passée d’un goût assez traditionalistede la prima pratica de souche renaissanceaux styles concertant et monodique de laseconda pratica d’inspiration baroque. Ceci

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n’implique nullement que le développementà la cour impériale de ces “nouvellesmusiques” n’ait banni de la culture musicalela polyphonie ancienne : bien au contraire,la juxtaposition et même la superpositionde styles et de techniques anciens etmodernes sont une caractéristique purementbaroque. Souvent, la bonne musiquepolyphonique (des compositeurs provenantdu Nord) du siècle précédent maintenaitson rôle de mesure de qualité, reflétant enquelque sorte l’intemporalité du protocolequi gérait la cour, tandis que l’éphémère duquotidien était représenté par l’innovationmusicale à travers les styles nouveauxd’origine italienne.

Bien que les goûts musicaux de FerdinandII fussent fortement orientés vers le styleitalien, les compositeurs, instrumentisteset chanteurs qu’il fit venir à Vienne devaientnaturellement faire partie de la grandeinstitution musicale qu’était la Hofkapelle(la chapelle impériale), qui était avant toutune organisation de musique ecclésiastiqueengagée dans les services religieux de lacour. A sa tête, il y avait le prédicateur de lacour, un docteur en théologie, assisté d’unaumônier et de plusieurs chapelains (ayant

tous de bonnes connaissances et talentsmusicaux), tandis que la direction musicaleétait confiée au Hofkapellmeister et au Vice-Kapellmeister. C’est donc sous FerdinandII que commença la longue période de prèsde deux siècles - connaissant une véritableapogée sous Charles VI (1711-1740) - d’unehégémonie musicale italienne, lorsqueGiovanni Priuli et ensuite Giovanni Valentini,tous deux anciens élèves de Giovanni Gabrielià Venise, devinrent les premiersHofkapellmeister italiens. Les excellentscontacts avec Venise et plusieurs autresrégions d’Italie devaient encore se renforcer,lorsque l’empereur épousa EléonoreGonzague en 1622. La fidélité d’uncompositeur comme Monteverdi à la famillede l’empereur, ainsi qu’à son successeurFerdinand III (1637-57), à travers la dédicacede plusieurs compositions, dont le huitièmelivre de madrigaux (1638) et la Selva Morale(1640) en est l’un des nombreux témoignages.Bien que Ferdinand III fût le premier desempereurs autrichiens à avoir composé lui-même de la musique, son second fils etsuccesseur Léopold I (1657-1704) était bienplus doué que lui : violoniste, flûtiste etclaveciniste, ce dernier composa des opéras,de la musique de théâtre, des oratorios et

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Antonio Bertali

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des sépulcres, plusieurs œuvres de musiquesacrée, des pièces instrumentales et descantates profanes. L’un de ses professeursfut le musicien de cour véronais AntonioBertali.

Né en mars 1605 à Vérone dans la RépubliqueSérénissime de Venise, Antonio Bertali (ouBertalli, Bartali, Barthali) reçut sa formationmusicale du compositeur et maître dechapelle de la cathédrale de sa ville natale,Stefano Bernardi, ainsi que du violonisteFrancesco Lauro entre 1611 et 1622. Dès1620, il prit part aux exercices musicaux del’Accademia Filarmonica de Vérone, dontil devint membre en tant que violoniste enfévrier 1624. Probablement grâce au faitque Bernardi fut engagé au service del’archiduc (et frère de l’empereur) CarlJoseph, évêque de Breslau et de Bressanoneen 1622, Bertali entra à la cour de Vienne,en 1623 ou en 1624 : une résolution impérialede 1666 le mentionne comme étant “in die42 Jahr gelaisten Embsig angenehmen,guten Dienst”. D’autre part, les premiersdocuments attestant sa présence à Viennesont sa signature de témoin, posée en 1627et en 1628 sur le testament de deux musiciensde la cour. Son certificat de mariage, conservéaux archives du Stephansdom de Vienne,

est daté du 26 janvier 1631 - jour où il épousala musicienne de cour Maria Toppa - et lementionne comme instrumentiste de lacour. Ce sera Giovanni Antonio Bertali quidans la préface au lecteur de ses CompositioniMusicali pour basson de 1645 le décriracomme “Sig.r Antonio Bertali altretantovaloroso nel Violino”, le comparant audédicataire, Francesco Turini, organiste àBrescia.

Bertali devait également jouir d’une excellenteréputation en tant que compositeur, puisquela cour lui confia la composition d’œuvrespour d’importantes occasions spéciales :on lui commanda la cantate Donna Realpour le mariage impérial en 1631, la MissaRatisbonensis pour la diète impériale deRatisbonne en 1636 et un Requiem pour lamort de Ferdinand II l’année suivante. Cen’est pourtant qu’après la mort de GiovanniValentini qu’il fut nommé Kapellmeister dela cour, le 1er octobre 1649. Dans ses nouvellesfonctions, il se dédia avant tout à la promotionet à la composition de plusieurs opéras(apparentés quant au style à ceux de Cavalliet de Cesti), contribuant ainsi largement àune tradition naissante, qui se développasurtout sous Léopold I dans les années 1660 :la production régulière d’opéras italiens à

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la cour viennoise. Sa renommée dut s’accroîtreencore dans les dernières années de sa vie- il mourut à Vienne le 17 avril 1669 - alorsqu’il géra de façon exemplaire la Hofkapelleen continuelle expansion et qu’il contribuaau répertoire de musique sacrée (messes,psaumes, motets, antiennes, Magnificats, etc.).Malheureusement, une grande partie deses œuvres manuscrites, bien qu’inventoriéesdans le catalogue de la collection privée deLéopold I, ne nous est pas parvenue. Lesdeux collections de musique instrumentale,le Thesaurus musicus (sonates à 3, aujourd’huiperdu) et la Prothimia suavissima siveDuodena Prima (et Secunda) sonatarum (24sonates à 3 et à 4), publiées à Dillingen en1671 et en 1672, sont responsables de sarenommée posthume immédiate. D’autrescompositions instrumentales sont conservéesdans des manuscrits des bibliothèques deVienne, Paris, Kassel, Uppsala et Kromeríz(Kremsier).

La grande majorité des œuvresinstrumentales de Bertali sont intitulées“sonate” et offrent au musicien et à l’auditeurune variété inépuisable de formes,d’instrumentations (de une à quatorze voixpour instruments à cordes et à vent), detechniques de composition et d’émotions.

Tandis que les compositions pour grandensemble avec cordes, vents, trompettes,cornets à bouquin et trombones servaientsurtout à des exécutions pendant les servicesreligieux ou de cérémonie, les œuvres deplus petite envergure avaient une véritablefonction de musique de cour. Dans le présentenregistrement, les interprètes ont limitéleur programme à des sonates pour cordesde une à six voix, mélangeant, comme celase faisait à Vienne, violons, altos et violesde gambe, aux orgue, clavecin, harpe etcontrebasse de la basse continue.

Comme on l’a dit, Bertali était avant tout uncompositeur d’opéras et d’oratorios, c’est-à-dire de musique de théâtre. Bien qu’engénéral le style de ses sonates s’inscriveencore dans la tradition de l’Italie du Nordde ses prédécesseurs et contemporainsPriuli, Valentini et Merula, on y trouveégalement des qualités qui définiront unstyle plus autrichien. Les sonates de Bertaliannoncent en quelque sorte déjà celles deses successeurs Schmelzer, Vejvanovskyet même parfois Biber (par exemple dansla virtuosité violonistique de la Chiacona). Onremarquera les qualités théâtrales dansl’immense variété des émotions, ou mieux,des Affekte, de chacune des nombreuses

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sections contrastantes des sonates. Toutesces pièces se distinguent par leur longueurrelative et par leur organisation en denombreuses et brèves sections très variéesquant au tempo, à la mesure (binaire etternaire), à l’instrumentation (on y trouvede superbes solos pour violon ou basse deviole entre les sections d’ensemble), à latexture (sections en contrepoint ou fuguées,alternées par des passages purementhomophoniques ou même de solos enimitation du récitatif), à l’harmonie et àl’invention mélodique (certaines phrasessont d’une inspiration exceptionnelle, d’autressont bizarres, d’autres encore simplementordinaires).

Il en est de même dans les trois pièces d’ungenre différent, inclues dans ce disquecompact. La Chiacona pour violon et bassecontinue consiste évidemment en une sériede variations très virtuoses, construites surune basse obstinée, fort variée elle aussi.Bien qu’intitulée Sonatina à Viola da Gambace joyau anonyme d’une qualité musicaleexceptionnelle, tiré d’un manuscrit deKromeríz, correspond plutôt au genre dela suite, puisqu’il s’agit en fait d’une espècede toccata ou de prélude, suivi de quatredanses variées. Enfin, l’antienne mariale

Regina Coeli, composée par l’empereur-compositeur Léopold I pour contralto soloet basse continue, fut instrumentée parBertali (“accompagnamento di viole delAntonio Bertali”). Quant à la structure,l’œuvre se rapproche des motets et dessonates en plusieurs sections de l’époque,articulée par les vers brefs du texte, alternésde passages instrumentaux et d’Alléluias.Bref, ce répertoire trop peu connu et quimérite d’être redécouvert est d’une extrêmevariété musicale, clairement influencée parla musique théâtrale : elle ne lassera jamaisl’auditeur, qui pourra toujours s’attendre àd’agréables surprises après chaque cadence.

Marc Vanscheeuwijck

University of Oregon

Ricercar Consort« Ricercar », recherche, cette devisecaractérise depuis sa création le travail duRicercar Consort. En 1985, c’est avec “L’Offrande Musicale”de J.S. Bach que l’ensemble donne sapremière tournée de concert, ayant déjàacquis par ses enregistrements une solideréputation internationale, notamment dansle domaine des cantates et de la musique

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instrumentale du baroque allemand. Aujourd’hui, sous la direction de PhilippePierlot, le Ricercar Consort continue d’explorerle répertoire baroque, de la musique dechambre à l’opéra ou à l’oratorio, et fascineles mélomanes par ses interprétations à lafois profondes et rigoureuses.

Philippe Pierlot est né à Liège. Après avoir étudié la guitareet le luth en autodidacte, il se tourne versla viole de gambe qu’il étudie auprès deWieland Kuijken. Il dirige le « RicercarConsort », et aborde principalement lerépertoire du XVIIème siècle, révélant au publicde nombreux compositeurs et œuvres degrande valeur.Son répertoire comprend aussi des œuvrescontemporaines, dont plusieurs lui sontdédiées et il est un des rares interprètes àjouer du baryton, instrument méconnu pourlequel Haydn a composé près de 150 œuvres. Il a adapté et restauré les opéras Il Ritornod’Ulisse de Monteverdi (donné entre autresau Théâtre de la Monnaie, Lincoln Centerde New York, Hebel Theater de Berlin,Melbourne Festival…), Sémélé de MarinMarais ou encore la Passion selon St Marcde Bach.Ses enregistrements les plus récents sont

consacrés aux Divertimenti pour baryton deHaydn, aux Sonates pour viole et clavecinde Bach et à La Gamme de Marin Marais.

François Fernandez est né à Rouen en 1960. Dès l’age de 12 ans,il commence l’étude du violon baroque, sedévouant entièrement à cet instrument quelquesannées plus tard. Il étudie pendant deux anset demi au Conservatoire Royal de La Hayeaux Pays-Bas et obtient le diplôme de solistedans la classe de Sigiswald Kuijken. Ensuite,il joue dans « La Petite Bande », « La ChapelleRoyale », « l’Orchestre du 18e siècle »... entant que soliste ou premier violon.Depuis quelques années, il se consacreprincipalement à la musique de chambre avecles frères Kuijken, le Ricercar Consort, lesfrères Hantaï... ou en récital avec les Partitasde J.S. Bach. Parmi les très nombreuxenregistrements réalisés, citonsparticulièrement les Sonates de Leclair (chezAstrée Auvidis), qui ont reçu le « Editor’sChoice » de chez Grammophone ainsi que lesSonates et Partitas de Bach pour la firmeFlora. François Fernandez joue égalementl’alto, la viole d’amour, et la viole de gambe,et enseigne le violon baroque au ConservatoireNational Supérieur de Paris.

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Antonio Bertali, valoroso nel violinoUnder the Austrian emperors of the houseof Habsburg, the arts, and music in particular,played an extremely important role in theceremonial asserting the power of court andthe empire. This was so especially after theaccession of Ferdinand II in 1619, when thecourt moved from Graz to Vienna: the newcapital became a musical centre renownedthroughout Europe, whose dominant aesthetichad shifted from a somewhat traditionalisttaste for the prima pratica, with its roots inthe Renaissance, to the concertato andmonodic styles of the seconda pratica, Baroquein its inspiration. However, this does not atall imply that the development of this ‘newmusic’ at the imperial court banished theolder polyphonic style from its musical culture:on the contrary, the juxtaposition, even thesuperimposition of ancient and modern stylesand techniques is a typically Baroquecharacteristic. Often, the best of the polyphonicmusic of the preceding century (written bycomposers from northern Europe) conservedits role as a benchmark of quality, in a sensereflecting the timeless nature of the protocolthat ordered court ritual, while the ephemeraof daily life were represented by musicalinnovation in the form of the new stylesimported from Italy.

Although Ferdinand II’s taste in music wasstrongly biased towards the Italian style,the composers, instrumentalists and singershe brought to Vienna naturally had to belongto the great musical institution of theHofkapelle (imperial chapel), whose rolewas first and foremost to provide sacredmusic for the court’s religious services. Atits head was the court Predicator, a doctorof theology, assisted by an Almoner andseveral chaplains (all of them with extensiveknowledge of and talent for music), whilethe musical direction was in the hands ofthe Hofkapellmeister and Vice-Kapellmeister.Ferdinand II’s appointment of Giovanni Priuli,succeeded by Giovanni Valentini, both formerpupils of Giovanni Gabrieli at Venice, as thefirst two Italian Hofkapellmeister, markedthe beginning of nearly two centuries ofItalian musical hegemony – a phenomenonthat reached its height under Charles VI(1711-40).The excellent contacts with Veniceand several other regions of Italy were furtherstrengthened when the emperor marriedEleonora Gonzaga in 1622. The loyalty of soeminent a composer as Monteverdi to theemperor’s family and to his successorFerdinand III (1637-57), as seen in thededication of a number of works includingthe eighth book of madrigals (1638) and the

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Selva morale (1640), is one of manytestimonies to this. Though Ferdinand IIIwas the first of the Austrian emperors tohave composed music himself, his secondson and successor Leopold I (1657-1704)was considerably more accomplished: aviolinist, flautist and harpsichordist, he wroteoperas, theatre music, oratorios and sepolcri,several works of sacred music, instrumentalpieces and secular cantatas. One of histeachers was the Veronese court musicianAntonio Bertali.Born in March 1605 at Verona in the VenetianRepublic, Antonio Bertali (or Bertalli, Bartali,Barthali) received his musical trainingbetween 1611 and 1622; he was taught bythe composer and maestro di cappella ofthe cathedral of his native city, StefanoBernardi, and the violinist Francesco Lauro.From 1620 onwards, he participated in themusical activities of the AccademiaFilarmonica of Verona, of which he becamea member in the capacity of violinist inFebruary 1624. Probably because his teacherBernardi was engaged in 1622 in the serviceof the Archduke Carl Joseph (the emperor’sbrother, Bishop of Breslau and Bressanone),Bertali joined the Vienna court establishmentin 1623 or 1624: an imperial resolution of1666 mentions him as having been ‘zealous

throughout forty-two years’ good-humouredand efficient service’ (in die 42 Jahr gelaistenEmbsig angenehmen, guten Dienst). Theearliest documents attesting his presencein Vienna are the wills of two court musicians,which he witnessed in 1627 and 1628respectively. His marriage certificate, preservedin the archives of St Stephen’s Cathedral inVienna, is dated 26 January 1631 – the dayon which he married the court musicianMaria Toppa – and lists him as aninstrumentalist at the court. It was thecomposer Giovanni Antonio Bertoli, in thepreface to the reader of his Compositionimusicali for bassoon of 1645, who describedhim as Sig.r Antonio Bertali altretantovaloroso nel Violino (equally skilled on theviolin), comparing him to the dedicateeFrancesco Turini, organist at Brescia.Bertali must also have enjoyed an excellentreputation as a composer, since the courtcommissioned him to write works forimportant special occasions: among themwere the cantata Donna real for the imperialwedding of 1631, the Missa Ratisbonensisfor the imperial diet of Regensburg in 1636,and a Requiem on the death of FerdinandII the following year. However, it was onlyafter the death of Giovanni Valentini that hewas appointed court Kapellmeister, on 1

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October 1649. In his new functions he devotedhis energy above all to the promotion andcomposition of operas (stylistically relatedto those of Cavalli and Cesti), thus makinga sizeable contribution to a burgeoningtradition that was to develop most significantlyunder Leopold I in the 1660s: regularproduction of Italian operas at the Viennesecourt. His fame was to grow still further inhis final years – he died in Vienna on 17April 1669 – when he proved an exemplarydirector of the constantly expandingHofkapelle, and also added to its repertoryof sacred music, composing Masses, psalms,motets, antiphons, and Magnificats.Unfortunately, a large proportion of hismanuscript works, although listed in thecatalogue of Leopold I’s private collection,have not come down to us. It is to his twocollections of instrumental music, theThesaurus musicus (trio sonatas, now lost)and the Prothimia suavissima sive DuodenaPrima [et Secunda] sonatarum (twenty-foursonatas in three or four parts), publishedat Dillingen in 1671 and 1672, that he owedhis immediate posthumous reputation. Otherinstrumental works are preserved inmanuscript in libraries at Vienna, Paris,Kassel, Uppsala and Kromeríz (Kremsier).The great majority of Bertali’s instrumental

works are entitled ‘sonata’, and offer themusician and the listener an inexhaustiblevariety of forms, instrumental combinations(from one to fourteen parts, with both stringsand wind), compositional techniques andemotional moods. Whereas the compositionsfor large ensemble of strings, woodwind,trumpets, cornetts and trombones wereperformed above all at religious servicesor ceremonies, the works on a smaller scalefunctioned as music for the court. In thepresent recording, the performers havelimited their programme to string sonatasin one to six parts, mingling violins, violasand bass viols (as was customary at Vienna)alongside a continuo group including organ,harpsichord, harp and double bass. As has already been stated, Bertali was firstand foremost a composer of operas andoratorios, that is to say of music for thetheatre. Although the style of his sonatasstill generally conforms to the northernItalian tradition of his predecessors andcontemporaries Priuli, Valentini and Merula,they also have features which will come todefine a more specifically Austrian style. Ina sense, Bertali’s sonatas already foreshadowthose of his successors Schmelzer,Vejvanovsky, and sometimes even Biber (forexample in the virtuoso violin writing of the

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Chiacona). The listener will notice theatricalqualities in the immense diversity of emotions,or more exactly of Affekte, in each of themany contrasting sections of the sonatas.All these pieces are distinguished by theirrelatively substantial duration and theirorganisation into numerous brief sections,extremely varied in tempo, metre (duple ortriple), instrumentation (there are superbsolos for violin or bass viol between thesections for the entire ensemble), texture(contrapuntal or fugal sections alternatewith purely homophonic passages or evensolos that imitate recitative), harmony andphrasing (certain phrases are quiteexceptionally inspired, others bizarre, otherssimply commonplace).The same remarks hold true for the threepieces of a different genre that are includedon this compact disc. The Chiacona for violinand basso continuo consists, of course, ofa series of highly virtuosic variations, builton an ostinato bass that is itself subjectedto considerable variation. As for the Sonatinaà Viola da Gamba, though it is so designatedin the Kromeríz manuscript in which it ispreserved, this anonymous gem ofexceptionally high musical quality correspondsmore to the genre of the suite, since it is infact a sort of toccata or prelude, followed

by four varied dances. Finally, the Marianantiphon Regina coeli, written by the emperor-composer Leopold I for contralto solo andcontinuo, was instrumented by Bertali(‘accompagnamento di viole del AntonioBertali’). In its structure, the work resemblesthe multi-sectional motets and sonatas ofthe period, built around the short verses ofthe text, which alternate with instrumentalpassages and Alleluias. In sum, this repertoire,too little-known today and well worthrediscovering, is highly diverse in its musicalcontent, and clearly influenced by theatremusic: it will never weary the listener, whomay always expect agreeable surprises aftereach cadence.

Marc Vanscheeuwijck

University of Oregon

Ricercar ConsortRicercar, to seek, has been the underlyingmotto of the Ricercar Consort ever since itsfoundation. It was in 1985, with J.S. Bach’s MusicalOffering, that the ensemble made its firstconcert tour, having already acquired a solidinternational reputation with its recordings,notably in German Baroque cantatas andinstrumental music.

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Today, under the direction of Philippe Pierlot,the Ricercar Consort continues to explorethe Baroque repertoire, from chamber musicto opera and oratorio, and to enthral music-lovers with performances that are bothprofound and rigorous.

Philippe Pierlotwas born in Liège. After teaching himselfthe guitar and the lute, he turned his attentionto the viola da gamba, which he studied withWieland Kuijken. He is the director of theRicercar Consort, and devotes most of hiswork to the seventeenth-century repertoire,in which he has offered the public a chanceto discover many composers and works ofgreat artistic value.His repertoire also includes contemporaryworks, a number of which have beendedicated to him, and he is one of the fewperformers to play the baryton, a little-known instrument for which Haydn composednearly 150 works. He has edited and revived a number ofoperas, including Monteverdi’s Il ritornod’Ulisse (given at the Théâtre de la Monnaiein Brussels, Lincoln Center in New York,the Hebbel-Theater in Berlin, and theMelbourne Festival, among other venues)and the Sémélé of Marin Marais, and also

Bach’s St Mark Passion.His most recent recordings have been devotedto Haydn’s divertimentos for baryton, Bach’ssonatas for bass viol and harpsichord, andLa Gamme by Marin Marais.

François Fernandez was born in Rouen in 1960. He began studyingthe Baroque violin at the age of twelve, anddecided to devote himself wholly to theinstrument some years later. He studied at theRoyal Conservatory of The Hague for two anda half years, obtaining his soloist’s diplomain the class of Sigiswald Kuijken. Hesubsequently played as soloist or leader withLa Petite Bande, La Chapelle Royale, and theOrchestra of the 18th Century. Over the pastfew years he has devoted his attention chieflyto chamber music, appearing with the Kuijkenbrothers, the Ricercar Consort, the Hantaïbrothers etc, as well as in solo recitals withthe Sonatas and Partitas of J.S. Bach.Notable among his many recordings aresonatas by Leclair (Astrée-Auvidis), named‘Editor’s Choice’ in Gramophone, and Bach’sSonatas and Partitas on the Flora label.François Fernandez also plays viola, violad’amore and viola da gamba, and teachesBaroque violin at the Conservatoire NationalSupérieur de Musique in Paris.

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Antonio Bertali, valoroso nel violinoUnter den habsburgischen HerrschernÖsterreichs spielte die Kunst und vor allemdie Musik eine bedeutende Rolle imZeremoniell der Machtdarstellung. Spätestensmit der Krönung Ferdinand II. und derÜbersiedlung seines Hofes von Graz nachWien 1619, wurde die neue Hauptstadt eineuropäisches Musikzentrum, dessentraditionelle, der prima pratica aus derRenaissance verpflichteten Ästhetikallmählich von einem monodischen undkonzertanten Stil, im Sinne der vom Barockinspirierten seconda pratica, abgelöst wurde.Die Entwicklung dieser „neuen Musik“ amkaiserlichen Hof verdrängte aber keineswegsdie alte Polyphonie: im Gegenteil, dasNebeneinander und sogar die Überlagerungvon alten und neuen Stilen und Technikenist geradezu kennzeichnend für den Barock.Die gute alte polyphone Musik (derKomponisten aus dem Norden) desvorherigen Jahrhunderts behielt ihre Rolleals Qualitätsmassstab und widerspiegeltegewissermaßen das zeitlose höfischeProtokoll, während die Vergänglichkeit desAlltags ihren Ausdruck in musikalischenInnovationen durch den neuen italienischenStil fand.Obwohl Ferdinand II. sich musikalisch stark

am italienischen Stil orientierte, musstensich die Komponisten, Instrumentalistenund Sänger, die er nach Wien kommen ließ,in die musikalische Institution der Hofkapelleeinordnen, die in erster Linie für diemusikalische Gestaltung der Liturgieverantwortlich war. An ihrer Spitze standder Hofprediger mit mehrerenSchlosskaplanen (alles begabte und versierteMusiker), während die musikalische Leitungdem Hofkapellmeister und dem Vize-Kapellmeister oblag. Die beinahe zweiJahrhunderte dauernde Hegemonie deritalienischen Musik, die unter Karl VI. (1711-1740) ihre Hochblüte erlebte, begann mitden beiden ersten italienischenHofkapellmeistern Giovanni Priuli undGiovanni Valentini, zwei ehemaligen Schülernvon Giovanni Gabrieli in Venedig. Die bereitsausgezeichneten Beziehungen zu Venedigund anderen italienischen Regionen wurden1622 mit der kaiserlichen Hochzeit FerdinandII. mit Eleonore Gonzague noch enger. DieTreue Monteverdis, zum Beispiel, zu FerdinandII. und seinem Nachfolger Ferdinand III.(1637-57) findet in den Widmungen zahlreicherWerke – darunter das achte Madrigalbuch(1638) und Selva Morale (1640) – ihrenAusdruck. Ferdinand III. war zwar der ersteösterreichische Kaiser, der selber

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komponierte, doch war sein zweiter Sohnund Nachfolger Leopold I. (1657-1704)bedeutend begabter: Leopold spielte Violine,Flöte und Cembalo und komponierte Opern,Theatermusik, Oratorien, Sepulchra undandere Sakralmusik, Instrumentalmusikund profane Kantaten. Einer seiner Lehrerwar der Hofmusiker aus Verona AntonioBertali.

Antonio Bertali (oder Bertalli, Bartali, Barthali)wurde im März 1605 in Verona in derSerenissima Repubblica di Venezia geborenund erhielt seine musikalische Ausbildungzwischen 1611 und 1622 vom Komponistenund Kapellmeister der Kathedrale seinerHeimatstadt, Stefano Bernardi und demGeiger Francesco Lauro. Ab 1620 nahm eran den Proben der Accademia Filarmonicavon Verona teil und wurde im Februar 1624deren Mitglied als Geiger. Wahrscheinlichist es Bernardi zu verdanken, der 1622 inden Dienst des Erzherzogs (und Bruder desKaisers) Karl Joseph, Bischof von Breslauund Brixen eintrat, dass Bertali 1623 oder1624 an den kaiserlichen Hof kam: einkaiserlicher Beschluss aus dem Jahre 1666erwähnt ihn als „in die 42 Jahr gelaistenEmbsig angenehmen, guten Dienst“.Außerdem bezeugt seine Unterschrift auf

dem Testament zweier Hofmusiker aus demJahr 1627 bzw. 1628 seine Anwesenheit inWien. Seine Heiratsurkunde, die heute inden Archiven des Stephansdoms in Wienaufbewahrt wird – er heiratete dieHofmusikerin Maria Toppa – trägt das Datum26. Januar 1631 und nennt alsBerufsbezeichnung Hofinstrumentalist. ImVorwort seiner Compositioni Musicali fürFagott von 1645 beschreibt Giovanni AntonioBertali ihn als „Sig.r Antonio Bertali altretantovaloroso nel Violino“, der sein Instrumentebenso vollkommen beherrscht wie derWidmungsträger Francesco Turini, einOrganist in Brescia.

Bertali genoss einen ebenso ausgezeichnetenRuf als Komponist und der Kaiser vertrauteihm die Komposition von Werken fürbedeutende Ereignisse an: so wurde er mitder Komposition der Kantate Donna Realfür die kaiserliche Hochzeit 1631 beauftragt,1636 mit der Missa Ratisbonensis für diekaiserliche Diözese Regensburg und einemRequiem zum Tode Ferdinands II. im Jahrdarauf. Und doch wurde er erst am 1. Oktober1649, nach dem Tod Giovanni Valentinis,zum Hofkapellmeister ernannt. In seinerneuen Funktion setzte er deutlich mehrOpern auf das Programm als sein Vorgänger

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und komponierte selbst mehrere Opern,die sich stilmäßig Cavalli und Cesti annähern.Damit trug er nicht unwesentlich zurEntstehung einer Tradition bei, die sich vorallem in den Jahren 1660 unter Leopold I.entwickelte: die regelmäßige Aufführungitalienischer Opern am Wiener Hof. BertalisRuhm wuchs unvermindert weiter und biszu seinem Tod am 17. April 1669 blieb erder vorbildliche Leiter einer wachsendenHofkapelle und lieferte selbst einen großenTeil des gespielten Repertoires (Messen,Psalmen, Motetten, Hymnen, Magnificats,etc.). Leider ist uns nur ein kleiner Teil seinerim Katalog von Leopolds I. Privatsammlungaufgeführten Manuskripte erhalten. Diebeiden InstrumentalmusiksammlungenThesaurus musicus (Sonaten zu 3 Stimmen,heute verloren) und Prothimia suavissimasive Duodena Prima (et Secunda) sonatarum(24 Sonaten zu 3 und 4 Stimmen) erschienenkurz nach seinem Tod 1671 und 1672 inDillingen und verhalfen ihm zu seinemposthumen Ruf. Weitere Instrumentalmusikmanuskriptewerden heute in Bibliotheken in Wien, Paris,Kassel, Uppsala und Kromeríz aufbewahrt.Die meisten Instrumentalwerke Bertalissind mit „Sonate“ überschrieben und bietendem Instrumentalisten und dem Zuhörer

eine unendliche Vielfalt an musikalischenFormen, Instrumentierung (von einer bisvierzehn Stimmen für Streich- oderHolzblasinstrumente), Kompositionstechnikenund Emotionen. Die Kompositionen fürgrößere Ensembles mit Streichern,Holzbläsern, Trompeten, krumme Zink undPosaunen dienten hauptsächlich dermusikalischen Gestaltung der Gottesdienste,während die Werke für kleinere Besetzungdie eigentliche Funktion von Hofmusik hatten.In der vorliegenden Aufnahme haben sichdie Interpreten auf Sonaten fürStreichinstrumente zu einer bis sechsStimmen beschränkt und, wie es imdamaligen Wien Brauch war, kombinierendazu Violinen, Bratschen und Gamben mitOrgel, Cembalo, Harfe und Kontrabass desBasso continuo.Wie bereits erwähnt, war Bertalihauptsächlich ein Opern- undOratorienkomponist. Auch wenn sein Stilnoch in der norditalienischen Tradition seinerVorläufer und Zeitgenossen Priuli, Valentiniund Merula wurzelt, so finden sich bereitsElemente, die den österreichischen Stilkennzeichnen. Bertalis Sonaten kündigenin gewisser Weise die seiner NachfolgerSchmelzer, Vejvanovsky und zuweilen sogarBiber an (z.B. in der virtuosen Violinpassage

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der Chiacona). Unüberhörbar sind dietheatralischen Qualitäten in der ungeheurenVielfalt der Emotionen, oder besser Affekte.Die relativ langen Sonaten sind inkontrastierende Abschnitte gegliedert. Dieeinzelnen Abschnitte unterscheiden sich inBezug auf Tempo, Takt (2er und 3er Takt),Instrumentierung (zwischen den Ensemble-Abschnitten erklingen wunderbare Violin- oderBassgambensoli), Satz (Kontrapunkt undFugen wechseln ab mit homophonenPassagen oder Soli als Rezitativimitationen),Harmonie und Melodie (neben ganzverblüffenden Passagen finden sich auchseltsame oder schlicht gewöhnliche).Dasselbe gilt für die drei Stücke einer anderenGattung der vorliegenden Aufnahme. DieChiacona für Violine und Basso continuobesteht natürlich aus einer Reihe von sehrvirtuosen Variationen über einemOstinatobass, der seinerseits stark variiertwird. Die folgende Sonatina à Viola da Gambaist ein anonymes Bijous höchstermusikalischer Qualität. Der Form nachentspricht sie jedoch eher einer Suite undbeginnt mit einer Art Toccata oder Präludiumgefolgt von vier kontrastreichen Tänzen. DieHochzeitshymne Regina Coeli für Alt undBasso continuo stammt aus der Feder des Komponisten-Kaisers Leopold I.

und wurde von Bertali instrumentiert(„accompagnamento di viole del AntonioBertali“). Von der Struktur her kommt sie dendamaligen Motetten und mehrsätzigenSonaten am nächsten: Instrumentalpassagenund Hallelujas wechseln sich ab, das ganzewird durch die kurzen Verse gegliedert.Kurzum, dieses viel zu selten gespielteRepertoire ist von einer ungeheuren Vielfaltund verdient besser bekannt zu werden. DieEinflüsse aus dem Musiktheater sindunüberhörbar: dem Hörer und der Hörerinwird keine Sekunde langweilig und nachjeder Kadenz dürfen sie eine hübscheÜberraschung erwarten.

Marc Vanscheeuwijck

University of Oregon

Ricercar ConsortDer Name ist hier Programm: seit seinerGründung widmet sich das Ensemble„Ricercar“ der musikwissenschaftlichenForschung und sucht sich immer wiederneues und unbekanntes Repertoire.Durch seine Einspielungen mit SchwerpunktKantaten und Instrumentalmusik desdeutschen Barocks baute sich das Ensembleeinen internationalen Ruf auf und ging 1985mit dem Musikalischen Opfer von Bach auf

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seine erste Konzerttournee. Unter der Leitung von Philippe Pierloterkundet das Ricercar Consort heuteweiterhin das Barockrepertoire, vonKammermusik bis Oper und Oratorium undbietet dem Publikum ausgefeilte undvielschichtige Interpretationen.

Philippe Pierlot wurde in Liège geboren. Er lernte imSelbststudium Gitarre und Laute spielenund studierte später bei Wieland KuijkenGambe. Der heutige Leiter des RicercarConsort ist auf das Repertoire des 17.Jahrhunderts spezialisiert: in seinenKonzerten überrascht er das Publikumimmer wieder mit wertvollen Werkenunbekannter Komponisten.Sein Repertoire enthält auch zeitgenössischeWerke, von denen nicht wenige ihm gewidmetsind. Zudem beherrscht er das Baryton,dieses viel zu wenig bekannte Instrument,für das Haydn über 150 Werke komponierte.Philippe Pierlot adaptierte und restauriertedie Opern Il Ritorno d’Ulisse von Monteverdi(Aufführungen unter anderem am Théâtrede la Monnaie von Brüssel, Lincoln Centervon New York, Hebel Theater Berlin,Melbourne Festival…), Sémélé von MarinMarais und die Markus-Passion von Bach.Seine neuesten Einspielungen enthalten

Divertimenti für Baryton von Haydn, Sonatenfür Gambe und Cembalo von Bach sowieLa Gamme von Marin Marais.

François Fernandezwurde 1960 in Rouen geboren. Im Alter von12 Jahren begann er Barockvioline zu spielen,um sich einige Jahre später ausschließlichdiesem Instrument zu widmen. Während zweiJahren studierte er am KöniglichenKonservatorium von Den Haag und erhieltsein Solistendiplom in der Klasse von SigiswaldKuijken. Er spielte darauf als Solist oderKonzertmeister in Ensembles wie „La PetiteBande“, „La Chapelle Royale“, „l’ Orchestredu 18e siècle“ u.a.m. Seit einigen Jahrenwidmet er sich hauptsächlich demKammermusikrepertoire und spielt zusammenmit den Gebrüdern Kuijken, dem RicercarConsort, den Gebrüdern Hantaï... oder trittim Rezital mit Bachpartiten auf. Unter denzahlreichen Einspielungen seien besonderserwähnt: die Sonaten von Leclair (AstréeAuvidis), die den „Editor’s Choice“ vonGrammophone erhielten, sowie die Sonatenund Partiten von Bach für das Label Flora.François Fernandez spielt außerdem Violad’amore sowie Gambe und unterrichtetBarockvioline am Conservatoire NationalSupérieur de Paris.

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Giovanna Pessi

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Antonio Bertali, valoroso nel violinoBajo los emperadores austriacos del la casade Habsburgo, las artes y especialmente lamúsica jugaron un papel esencial en el ritualde la afirmación del poder de la corte y delimperio. En particular tras el acceso al tronode Fernando II y del cambio de la corte deGraz à Viena en 1619, la nueva capital seconvirtió en un centro musical de famaeuropea cuyo estética pasó de un gustotradicionalista de la prima pratica de raízrenacentista a los estilos concertante ymonódico de la seconda pratica de inspiraciónbarroca. Ello no implica en absoluto que elarraigo en la corte de esta “nuevas músicas”se hiciera en detrimento de la cultura musicalde la polifonía antigua : al contrario, layuxtaposición e incluso la superposición deestilos y de técnicas antiguas y modernasson una característica puramente barroca.A menudo, la buena música polifónica (delos compositores del Norte de Europa) delsiglo anterior mantuvo su papel de controlde calidad, reflejando en cierto modo laintemporalidad del protocolo que regía lacorte, mientras que el cotidiano efímero erarepresentado por la novedad musical traídapor los estilos nuevos de origen italiano. Aunque los gustos musicales de FernandoII se inclinaban claramente hacia el estilo

italiano, los compositores, instrumentistasy cantores que trajo a Viena debíannaturalmente formar parte de la graninstitución musical que era la Hofkapelle(la capilla imperial), antes que nada unaorganización de música religiosa para losservicios de la corte. Al frente se encontrabael predicador de la corte, un doctor enteología, asistido de un capellán y de variosministriles (con sólidos bases y talentosmusicales) mientras que la dirección musicalestaba confiada a un Hofkapellmeister y aun Vicekapellmeister. Es pues con FernandoII que comienza el largo periodo de casi dossiglos -que tendrá su apogeo bajo CharlesVI (1711 - 1740)- de hegemonía musicalitaliana cuando Giovanni Priuli y luegoGiovanni Valentini, ambos discípulos deGiovanni Gabrieli en Venecia, son nombradoslos primeros Hofkapellmeisters italianos. Lasexcelentes relaciones con Venecia y otrasregiones de Italia serán aún reforzadas alcasarse el emperador con Leonora Gonzagaen 1622. La fidelidad de un compositor comoMonteverdi a la familia del emperador asícomo a su sucesor Fernando III (1637 - 1657)traducida en la dedicatoria de variascomposiciones como el octavo libro demadrigales (1638) y la Selva Morale (1640)es uno de los numerosos indicios. Aunque

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Fernando III fue el primero de los emperadoresaustriacos en componer, su segundo hijo ysucesor Leopoldo I (1657 - 1704) tenía mástalento : violinista, flautista y clavecinista,compuso óperas, música teatral, oratorios,varias obras de música religiosa, piezasinstrumentales y cantatas profanas. Uno desus maestros fue el veronés y músico de lacorte Antonio Bertali.

Nacido en marzo de 1605 en Verona, en laRepública Serenísima de Venecia, AntonioBertali (o Bertalli, Bartali, Barthali) recibiósu formación musical del compositor ymaestro de capilla de la catedral de suciudad natal, Stefano Bernardi, y del violinistaFrancesco Lauro entre 1611 y 1622. A partirde 1620, participa en los ejercicios musicalesde la Accademia Filarmonica de Verona, dela que es miembro como violinista desdefebrero de 1624. Probablemente gracias aque Bertali fue contratado al servicio delarchiduque (y hermano del emperador) CarlJoseph, obispo de Breslau y de Bressanoneen 1622, Bertali llega a la corte de Viena en1623 o 1624 : un decreto imperial de 1666le menciona “in die 42 Jahr gelaisten Embsigangenehmen, guten Dienst”. Por otro lado,los primeros documentos que prueban supresencia en Viena son su firma como testigo,

inscrita en 1627 o 1628 en el testamento dedos músicos de la corte. Su certificado dematrimonio, conservado en los archivos dela catedral San Esteban de Viena está fechadoel 26 de enero de 1631 -día en el que secasa con la música de la corte Maria Toppa-y le menciona como músico de la corte.Giovanni Antonio Bertali, en el prefacio allector de sus Compositioni Musicali parafagote de 1645 le describirá como “Sigr.Antonio Bertali altretanto valoroso nel Violino”,comparándole a Francesco Turini, organistade Brescia.

Bertali gozaba asimismo de una excelentereputación como compositor puesto que lacorte le encomendó la composición de obraspara momentos especiales : la cantata Donnareal para la boda imperial de 1631, la MissaRatisbonensis para la dieta imperial deRatisbona en 1636 y un Réquiem para lamuerte de Fernando II al año siguiente. Sólotras la muerte de Giovanni Valentini fuenombrado Kapellmeister de la corte, elprimero de octubre de 1649. En su nuevopuesto, se dedicó especialmente a lapromoción y la composición de varias óperas(cercanas por su estilo a las de Cavalli yCesti) contribuyendo así a una nueva tradiciónque se desarrollará notablemente bajo

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Leopoldo I en los años 1660 : la producciónde óperas italianas en la corte de Viena. Sufama crecerá todavía durante los últimosaños de su vida -morirá en Viena el 17 deabril de 1669- en los que mantuvo de maneraejemplar la Hofkapelle y enriqueció el fondode música religiosa (misas, salmos, motetes,antífonas, Magnificats, etc.).Desgraciadamente, una gran parte de susobras manuscritas, catalogadas en el archivode la colección privada de Leopoldo I, noha sobrevivido. Las dos colecciones demúsica instrumental, el Thesaurus Musicus(sonatas a tres, hoy perdido) y la Prothiliasuavissima sive Duodena Prima (et Secunda)Sonatorum (24 sonatas a tres y cuatro),publicadas en Dillingen en 1671 y en 1672,le han asegurado la fama póstuma inmediata.Otras composiciones instrumentales seconservan en los manuscritos de lasbibliotecas de Viena, París, Kassel, Uppsalay Kromeríz.

La mayoría de las obras instrumentales deBertali se titulan “sonata” y ofrecen alintérprete y al oyente una variedad inagotablede formas, de instrumentaciones (de unaa catorce voces para instrumentos de cuerday viento), de técnicas de composición y deemociones. Mientras que las composiciones

para gran conjunto con cuerdas, vientos,trompetas, cornetas y trombones servíansobre todo en las ejecuciones durante losservicios religiosos o las ceremonias, lasobras de una talla más modesta tenían unaverdadera función de música de corte. Enesta grabación, los intérpretes hancircunscrito el programa a las sonatas paracuerdas de una a seis voces, mezclando,como era costumbre en Viena, violines,violas y violas de gamba con el órgano, elclavecín, el arpa y el contrabajo del continuo.

Como queda dicho, Bertali era antes quenada un compositor de óperas y de oratorios,es decir de música para el teatro. Aunqueen general el estilo de sus sonatas se inscribetodavía en la tradición de la Italia del Nortede sus predecesores y contemporáneosPriuli, Valentini y Merula, se encuentraigualmente trazos que definirán un estilomás austriaco. Las sonatas de Bertalianuncian de cierto modo las de sus sucesoresSchmelzer, Vejvanovsky e incluso a vecesBiber (por ejemplo en el virtuosismoviolinístico de la Chiacona). Pueden apreciarselas cualidades teatrales de la inmensavariedad de emociones o, mejor, de losAffekte de cada una de los numerosassecciones contrastantes de las sonatas.

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Todas estas páginas se caracterizan por suduración relativa y por su organización ennumerosas y breves secciones muy variadasen cuanto al tempo, al compás (binario yternario), a la instrumentación (se encuentranmagníficos solos para violín o bajo de violaentre las secciones del conjunto), a la textura(secciones en contrapunto o fugadas,alternadas con pasajes puramentehomofónicos e incluso solos imitando elrecitativo), a la armonía y al fraseo (ciertafrases son de una inspiración excepcional,otras extrañas, otras simplemente normales).

Lo mismo ocurre con las otras tres piezasde un género diferente incluidas en estedisco compacto. La Chiacona para violín ybajo continuo consiste evidentemente enuna serie de variaciones muy virtuosas,construidas sobre un bajo obstinado muyvariado igualmente. Aunque titulado Sonatinapara viola de gamba esta joya anónima deuna calidad musical excepcional, halladaen un manuscrito de Kromeríz, correspondemás bien al género de la suite ya que setrata de hecho de una especie de tocata opreludio seguido de cuatro danzas variadas.Finalmente, la antífona mariana ReginaCoeli, compuesta por el emperador-compositor Leopoldo I para contralto solo

y bajo continuo fue instrumentada por Bertali(“accompagnamento di viole del AntonioBertali”). En cuanto a la estructura, la obrase aparenta de los motetes y las sonatas avarias secciones de la época, articulada porlos versos cortos del texto, alternados conpasajes instrumentales y aleluyas. Enresumen, este repertorio demasiado pococonocido y que merece ser descubierto esde una extrema variedad musical, influidoclaramente por la música teatral : el oyenteno se cansará de esta música que tras cadacadencia propone una nueva sorpresa.

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Universidad de Oregón

Ricercar Consort« Ricercar », búsqueda... esta devisacaracteriza desde su creación el trabajo deRicercar Consort. En el año de 1985, elconjunto da su primera gira de conciertoscon La Ofrenda Musical de J.S. Bach, trashaber recibido una sólida fama internacionaldebida a sus grabaciones discográficas, enparticular en el campo de las cantatas ymúsica instrumental del barroco alemán.Hoy en día, bajo la dirección de PhilippePierlot, el Ricercar Consort sigue explorando

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el repertorio barroco desde la música decámara , la ópera y hasta el oratorio, yfascina a los melómanos con susinterpretaciones profundas y rigurosas lavez.

Philippe Pierlotnació en Liège (Bèlgica). Tras haber estudiadoguitarra y laúd como autodidacta, se dedicaal estudio de la viola de Gambe con WielandKuijken. Dirige el Ricercar Consort y enfocaprincipalmente el repertorio del siglo XVII,revelando al público numerosos compositoresy obras de gran valor.Su repertorio incluye también obrascontenporáneas, de las cuales algunas leson dedicadas. Es uno de los escasosintérpretes capaces de tocar barítono,instrumento desconocido al cual Haydndedicó 150 obras.Adaptó y restauró las óperas Il ritorno deÚlises de Monteverdi (reprensentada tambiénen el Teatro de la Moneda, en el LincolnCenter de Nueva York, el Teatro Hebel deBerlín, el Festival de Merlburnes) Séméléde Marín Marais y también la Pasión segúnSan Marcos de Bach.Sus grabaciones más recientes son dedicadasa los “Divertimenti” para barítono de Haydn,a las sonatas para viola y clavicordio.

François Fernandeznació en Rouen en 1960. Empieza a estudiarviolín barroco a los doce años y se dedica porcompleto a ese instrumento unos años después.Estudia durante dos años y medio en elconservatorio Real en la Haye (Países Bajos),y consigue el diploma de solista en la clasede Sigiswald Kuijken. Luego toca en “la PetiteBande”, “La Chapelle Royale” y en la “Orquestadel siglo 18” como solista o primer violín.Desde hace unos años, se dedicaprincipalmente a la música de cámara conlos hermanos Kuijken, el Ricercar Consort,los hermanos Hantaï o en recital con lasPartitas de J.S. Bach.Entre las numerosas grabaciones realizadas,es de recalcar las sonatas de Leclair (AstréeAuvidis), que recibieron el “Editors Choice”de Grammophone así como las Sonatas yPartitas de Bach para la firma Flora.François Fernandez toca también el alto, laviola de amor y la viola de Gambe y enseñaviolín barroco en el Conservatorio NacionalSuperior de París.

Translation: Charles Johnston

Übersetzung: Corinne E. Ioli

Traducción: Pablo Galonce

Traducción biographies : Suzanne Naël

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François Fernandez, Philippe Pierlot et Luis Otavio Santos