ANNÉE DE LA VIE CONSACRÉE TÉMOIGNAGES DE · PDF file2 Un autre temps fort...

2

Click here to load reader

Transcript of ANNÉE DE LA VIE CONSACRÉE TÉMOIGNAGES DE · PDF file2 Un autre temps fort...

Page 1: ANNÉE DE LA VIE CONSACRÉE TÉMOIGNAGES DE · PDF file2 Un autre temps fort de ma vie missionnaire a été la collaboration avec les Communautés laïques marianistes. En arrivant

e suis arrivé en Afrique en 1966, j’avais 32 ans et j’étais prêtre depuis deux ans. Dès le début j’avais l’idée que j’allais passer toute ma vie en Afrique, au service du

charisme marianiste et du Règne du Christ. Souvent, j’ai entendu des frères qui voulaient bien venir travailler en Afrique pour une durée limitée, deux ou trois ans. Je ne me retrouvais pas dans cette option. Dans ma famille, j’avais eu une autre image sous les yeux. Une tante, la sœur de mon père, était partie comme missionnaire en Inde. Elle y est décédée après 53 ans de présence, sans être jamais retournée au pays. Je ne la connaissais que par les lettres qu’elle écrivait à mes parents. Par ailleurs, étant enfant, j’aimais lire les récits de la vie des missionnaires dans les revues des Pères SVD et je savais déjà qu’un jour je partirais « là-bas ». Aussi, je peux dire que le premier trait de ma vocation est la vocation missionnaire. Dans mon idée, c’était un engagement radical, pour toute la vie.

De ma vie en Afrique je soulignerai surtout les treize années où j’ai été Maître des novices à Abidjan, de 1984 à 1997. Auparavant, pendant 18 ans, j’avais eu l’occasion de vivre dans différents contextes : milieu urbain à Brazzaville, environnement villageois dans le nord du Congo. Le fait d’avoir appris une langue locale, le lingala, m’a été d’un grand secours pour m’imprégner de la culture africaine.

Arrivé au noviciat, j’avais une certaine idée du milieu et de la culture dont

étaient issus les novices. Je m’intéressais à leurs antécédents, ce qui me permettait de mieux les comprendre. La collaboration avec les formateurs des autres congrégations dans le cadre de l’internoviciat, nous a permis de partager nos expériences et d’ajuster nos méthodes de travail. Au noviciat j’ai eu l’occasion d’approfondir mes connaissances sur la théologie de la vie religieuse, la mariologie, la spiritualité marianiste. Pendant une quinzaine d’années j’ai animé les sessions de l’internoviciat sur la mariologie, destinées aux novices. Il est bien connu qu’il n’y a rien de tel que d’enseigner une matière pour arriver à l’approfondir. Je remercie mes supérieurs de m’avoir laissé assez longtemps au noviciat. Ce que j’ai pu accumuler durant cette période m’a servi ensuite dans l’accomplissement de ma tâche de responsable de la « Région dépendante » Congo-Côte d’Ivoire, de 1997 à 2003.

J

ANNÉE DE LA VIE CONSACRÉE

TÉMOIGNAGES DE VOCATIONS

Léo L. Pauels – District de Côte d'Ivoire

Première profession des vœux: 1954

Page 2: ANNÉE DE LA VIE CONSACRÉE TÉMOIGNAGES DE · PDF file2 Un autre temps fort de ma vie missionnaire a été la collaboration avec les Communautés laïques marianistes. En arrivant

2

Un autre temps fort de ma vie missionnaire a été la collaboration avec les Communautés laïques marianistes. En arrivant à Abidjan, j’avais trouvé des Fraternités qui fonctionnaient dans l’orbite de nos collèges. Je me suis alors investi dans la formation des animateurs de Fraternités et, à partir de 1992, dans la fondation et l’animation des Jeunes Fraternités Marianistes (JFM), section des jeunes des CLM. Les JFM sont pensées comme un Mouvement d’Action catholique, mettant l’accent sur la formation. Ils s’adressent aux jeunes lycéens et universitaires et visent à leur donner le complément de formation humaine et chrétienne que leurs écoles ne leur donnaient pas. Le mouvement a connu un essor considérable jusqu’en 2003. A cette date, je suis parti à Kinshasa où j’ai continué à travailler avec les JFM locales. Je me suis mis au service des jeunes et ceux-ci ont répondu avec enthousiasme à la proposition de la spiritualité marianiste. Cette double expérience du noviciat et des JFM m’ont convaincu que la spiritualité marianiste est une spiritualité adaptée aux besoins des temps modernes. Elle répond à un désir profond des chrétiens africains et est une grâce pour l’Eglise locale. Cette année a été pour moi l’année des jubilés : 80 ans de baptême, 60 ans de vie religieuse, 50 ans de sacerdoce. Les motifs de rendre grâces sont innombrables. Je suis heureux de consacrer les forces qui me restent à l’animation du Centre spirituel du Village Chaminade, lieu de silence, d’accueil, de ressourcement pour religieux et laïcs.