Année culturale, budget et agro-écologie

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1 ER ET 3 E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 926 - 5 DÉCEMBRE 2014 La Chambre d’agriculture a tenu sa session le 28 novembre. A l’ordre du jour : le bilan de la campagne, la baisse des ressources et l’agro-écologie. Spécial maïs Conduite, filière, innovations… le maïs est une culture du Sud-Ouest qui s’adapte à son époque. De l’irrigation aux rendements, tout est dit dans ce dossier régional. Session de la Chambre d’agriculture Année culturale, budget et agro-écologie pages 4 - 5 pages 13 à 20 Eaux superficielles Appel aux irrigants Broutards Valorisation sur l’exploitation Main d’œuvre Salaires et prix-faits p. 12 et 21 p. 32 p. 10

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 926 - 5 DÉCEMBRE 2014

La Chambre d’agriculture a tenu sa session le 28 novembre. A l’ordre du jour : le bilan de la campagne, la baisse des ressources et l’agro-écologie.

Spécial maïs

Conduite, filière, innovations… le maïs est une culture du Sud-Ouest qui s’adapte à son époque. De l’irrigation aux rendements, tout est dit dans ce dossier régional.

Session de la Chambre d’agricultureAnnée culturale, budget et agro-écologie

pages 4 - 5

pages 13 à 20

Eaux superficiellesAppel aux irrigants

BroutardsValorisation sur l’exploitation

Main d’œuvreSalaires et prix-faits

p. 12 et 21 p. 32p. 10

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02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Agenda

Marchés de Noël

> DU 10 AU 31 DÉCEMBRELe soir de Noël, Marie reçoit en cadeau un casse-noisettes… Lorsqu’elle s’endort, les jouets s’ani-ment : Casse-Noisette triomphe d’une armée de rats et se transforme en beau jeune homme. Il emmène alors la jeune fille au Royaume des neiges, en Espagne, en Egypte… Sur la partition de Tchaïkovski épousant à merveille l’univers du conte, Casse-Noisette, chorégraphié par Charles Jude, est un subtil mariage de virtuosité technique, de poésie, d’émotion et d’émerveillement pour petits et grands. Spectacle de danse à l’opéra de Bordeaux, du 10 au 31 décembre. Tarifs : de 8 à 55 euros.

05 56 00 85 95

> LE 12 DÉCEMBREL’église Saint-Ferdinand, à Libourne, accueille, le 12 décembre, à 20 h 30, l’Ensemble Choral de Libourne et l’Ensemble Instrumental Baroque pour interprèter La Messe de Minuit de Marc-Antoine Charpentier. Tarifs : de 8 à 15 euros.

05 57 51 15 04

> LES 13 ET 14 DÉCEMBRELa vi l le de La Brède organise, les 13 et 14 décembre, la foire de la Sainte-Luce. Dans la grande tradition des foires ancestrales, elle offrira au public gourmand et gour-met ses étals de canards, foies gras, cochonnailles, huîtres et autres truffes, caviar, vins fins, cham-pagne et dégustation de « mauguette » (spécialité culinaire locale très prisée par les connaisseurs). En souvenir d’une époque où cette foire, instaurée en 1510, était essen-tiellement agricole, les animaux de la ferme seront à l’honneur au cœur de la ville : des races protégées telles que poules et porcs gascons, dindons noirs du Gers, alpagas, mais aussi boeufs gras, vaches blondes d’Aquitaine et Limousines aiguiseront la curiosité de chacun. Les rues du centre-ville seront bouclées pour accueillir une grande diversité d’étalages : foire gourmande, vide-grenier, salon de l’équipement, restauration diverse… Entrée libre.

05 57 97 18 58

Sorties

Et aussi

Une étoile pour un rêveJusqu’au 31 décembre, les Compagnons du Goût, réseau de bouchers charcutiers traiteurs indépendants partout en France, s’inscrivent dans une démarche solidaire et deviennent les ambassadeurs de l’association Petits Princes, via l’opération «Une étoile pour un rêve», pour donner vie aux rêves d’enfants malades ! Créée en 1987, l’Association Petits Princes réalise les rêves d’enfants et adolescents atteints de cancers, leucé-mies et certaines maladies génétiques. Chaque jour, un rêve d’enfant est réalisé et depuis 1987, 5 000 rêves ont été exaucés pour 2 300 enfants malades par l’association Petits Princes. Jusqu’au 31 décembre, ceux qui souhaitent apporter leur contribution en ces périodes de fêtes, pourront acheter le porte clés «Une étoile pour un rêve».Il est vendu 2 euros qui sont intégralement reversés à l’association Petits Princes. En Gironde, on peut les trouver chez Grégory Heyman, 14 place du Parc ,à Artigues-près-Bordeaux, Francis Deschamps, 21 route de Toulouse à Bordeaux, Eric Bost, 161 avenue Louis Barthou à Bordeaux-Caudéran, Serge Bee, 5 rue de l’Oeuille, à Cadillac, Jean-Marc Gonella, 1 avenue de l’Europe, à Lacanau-Océan, Maud et Sébastien Soulard, 105 cours Maréchal de Lattre de Tassigny, à Langon, Christian Tran, 31 rue du Général de Gaulle, à Ludon-Medoc, Grégory Valette, 88 avenue du Général Leclerc, à Pessac, Pascal Bourdoncle, 28 le Bourg, à Saint-Aubin-de-Blaye et Jérôme Riberaud, 20 rue Grand Pontet, à Saint-Emilion.

Cantons de Guîtres et CoutrasLes parents d’élèves, les équipes enseignantes et le person-nel se mobilisent afin maintenir les écoles et le collège des cantons de Guîtres et Coutras en «Education Prioritaire». Les décisions concernant le maintien ou non du REP seront prises courant décembre. En attendant, la mobilisation continue.

RÉUNIONS CANTONALES DE LA FDSEADepuis novembre, la FDSEA de la Gironde organise des réunions cantonales autour des élections MSA et de différents sujets d’actualité, TESA, DSN, mutuelle santé des salariés, PAC 2015-2020, incidences sur les exploita-tions, le Prix Fait menacé par l’administration et les syndicats, loi d’avenir…

Voici les dernières dates prévues ce mois-ci : le 8 décembre à 18 heures, à Preignac, chez Denis Roumegous, le 16 décembre, à 9 h 30, chez Jean-Louis Dubourg, 75 Route d’Arca-chon, Lieu-Dit Le Pavillon à Cestas, pour la zone Hautes-Landes.

Réunions cantonales de la SDAELa section des anciens exploi-tants de la Gironde organise des réunions intercantonales sur les thèmes suivants : mandat de protection future, présenté par un notaire, élections MSA et actualités

syndicales. Elles auront lieu, le 27 novembre, à 14 heures, à l’URABLT de Grézillac pour Fronsac, Lussac, Libourne, Créon, Branne, Pujo ls , Sainte-Foy-la-Grande ; le 9 décembre, à 14 heures, à la mairie de l’Isle-Saint-Georges, le 17 décembre, à 14 heures, à l’Isle-Saint-Georges ; pour Podensac, La Brède, Audenge, Gradignan, Mérignac, Saint-Médard-en-Jalles, Blanquefort ; le 7 janvier 2015, à à 14 heures, à la salle des mariages de la mairie de Prignac et Marcamps, pour les cantons de Saint-Ciers-sur-Gironde, Blaye, Saint-Savin, Bourg, Saint - André-de-Cubzac, Guîtres, Coutras. La réunion pour les cantons du Médoc aura lieu en janvier à Listrac-Médoc, la date définitive n’est pas encore fixée.

Celle de l’assemblée géné-rale de la SDAE est d’ores et déjà fixée au 12 mars 2015, à Listrac Médoc.

Comme il se doit, à l’approche des fêtes, les marchés de Noël font florès… L’occasion de trouver un petit – ou un gros – cadeau pour ses proches. L’occasion de flâner aussi, seul, en couple ou en famille. De déguster des produits du terroir ou venu de pays lointains.En plus des marchés qui s’égrennent dans la campagne girondine, chez les agriculteurs, sur les places et les halles des villes et des villages, la Maison du Tourisme de la Gironde propose un marché de Noël 100 % terroir, gourmand et ludique en partenariat avec les producteurs girondins du réseau Bienvenue à la Ferme.

Du 18 au 24 décembreLes cur ieux et les gour-mets pourront, du 18 au 24 décembre, venir à Bordeaux pour une dégustation et/ou vente de canard, vin et choco-lats au vin, confitures et gour-mandises, pain d’épices, miel, produits au lait d’ânesse, créations artisanales (bijoux et accessoires, verre, fleurs, céramiques), mohair…Ils pourront également partici-per à un jeu gratuit par tirage au sort sans obligation d’achat pour gagner un panier gour-mand 100 % produits du terroir girondin (offre réservée aux personnes majeures).

Ce marché est ouvert tous les jours du 18 au 24 décembre de 11 à 18 heures. Les vendredi 19 et samedi 20 décembre, prolongation jusqu’à 19 heures.

GénérositéEt une fois rassasiés, avec des cadeaux gourmands dans le coffre de l’auto, les visiteurs pourront également faire un tour sur les allées de Tourny et offrir, si le cœur leur en dit, les jouets délaissés aux Restos du Cœur. Ceux-ci ont un chalet au début du marché pour récolter des jouets et des livres pour les enfants et les adolescents bénéficaires des Restos du Cœur. L’an dernier, 7 000 cadeaux avaient ainsi été récol-tés… L’objectif, cette année, est de faire mieux. Enfin, pour faire briller les yeux des enfants, Betty blues propose un spec-tacle au cœur de la Forêt magique… Une promenade, de 14 à 18 heures, pour croi-ser des animaux étranges, un sorcier-poète et musicien, des lutins rigolos, une sorcière et ses potions. Jeux, lectures de contes et concerts, blagues et sortilèges sont au programme.

Maison du Tourisme de la Gironde,

tél. 05 56 52 61 40, [email protected]

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> QUESTIONS À… Florian Breton, fondateur du 1er site de financement participatif exclusivement dédié au milieu agricole

«Si l’agriculture peut se démarquer grâce au financement participatif, c’est bien en France»

MIIMOSA La première plateforme française de financement participatif exclusivement dédiée au monde agricole vient d’être lancée le 27 octobre. Pour financer les projets, le site fait appel à la générosité des donateurs qui reçoivent en échange des contreparties telles qu’une bouteille de vin ou une visite à la ferme. Florian Breton, son fondateur, présente cette structure innovante.

AAVA : Pourquoi avoir créé MiiMOSA ?Florian Breton : Natif du Roussillon et petit-fils de viti-culteurs, je voulais contribuer au financement de l’agricul-ture française, dont beaucoup de filières sont fragilisées aujourd’hui, et capter un élan de solidarité des Français qui ont envie de se rapprocher des producteurs locaux. Le mimosa est une fleur du Sud, qui exprime des valeurs de dynamisme, c’est un symbole gai, positif. Elle fleurit tradition-nellement entre novembre et mars, pendant la période hiver-nale. MiiMOSA, de la même façon, pourrait apporter un rayon de soleil à l’agriculture dans une période plus difficile.

AAVA : Pourquoi spécifique-ment le monde agricole ?F. B. : Si l’agriculture peut se démarquer quelque part grâce au financement participatif, c’est bien en France, avec sa diversité de terroirs et sa production de qualité. De plus, les contreparties proposées

aux contributeurs, exclusives et inédites, apportent au secteur agricole une dimen-sion moderne et en mouve-ment. D’autres plateformes de financement participatif généralistes existent déjà, mais les projets agricoles y sont noyés au milieu de projets qui n’ont rien à voir, en lien avec la mode, les jeux vidéo ou encore la musique. Les contributeurs potentiels n’y viennent pas pour l’agriculture. La différence avec MiiMOSA, c’est qu’étant exclusivement dédiée au monde agricole, elle attirera donc uniquement des contributeurs intéressés par ce secteur d’activité.

AAVA : Quels porteurs de projets pourront utiliser MiiMOSA ?F.B. : Les plus de 500 000 exploitations agricoles en France, les associations, les collectivités locales, les syndi-cats, les entreprises alimen-taires… nous sommes ouverts à tout type de structure, même si ce seront principalement des exploitants agricoles : des

agriculteurs qui souhaitent s’installer ou qui veulent se développer, dans un contexte où ils sont plus difficilement accompagnés par les établis-sements bancaires. Mais on peut aussi imaginer, après une catastrophe agricole type grêle, qu’une Chambre d’agri-culture engage un élan de soli-darité au niveau local pour permettre aux agriculteurs les plus atteints de rapide-ment reprendre leur activité. Pour lancer un projet, il suffit de se rendre sur le site www.MiiMOSA.com et de remplir un formulaire dédié.

AAVA : Quels sont les critères de sélection ?F. B. : MiiMOSA n’est pas un projet qui se veut discriminant, toute bonne cause peut être portée si elle correspond à la ligne du site, à savoir l’agricul-ture et, plus largement, tout ce qui est lié aux produits du terroir issus d’une première transformation des produits agricoles. I l n’y a pas de barrière en termes de type de projet ou de montant maxi-mum à financer. La limite

se situe dans la capacité à générer des soutiens, il faut d’abord commencer à se créer un réseau. Les retours d’expé-rience du financement partici-patif montrent que différents cercles financent les projets. Un premier cercle, composé de la famille, des amis, et de toutes les personnes avec qui l’agriculteur établit régulière-ment un contact direct : clients des circuits courts, politiques locaux, associations, intermé-diaires… Par ce contact direct, les membres du premier cercle sont impliqués émotionnelle-ment dans le projet et s’en font les ambassadeurs auprès de leurs propres amis et relations, formant ainsi un deuxième cercle. En moyenne, ces deux cercles représentent 60 % de

la collecte. Après, la plateforme est le moyen d’élargir auprès d’un troisième cercle, plus national voire international, qui permettra l’atteinte totale, voire l’explosion des objectifs si l’émotion suscitée par l’histoire et le besoin auquel répond le porteur de projet sont suffi-samment forts. On peut ainsi toucher, par exemple, un expa-trié français nostalgique qui veut financer un projet dans sa région d’origine, ou un touriste anglais venu dans le Pic Saint-Loup qui trouve amusant de soutenir un vignoble dans cette région. Enfin, une des forces de MiiMOSA, c’est aussi le storytelling : sur le site, on trouve l’histoire de l’exploitant et de son projet, illustrée par des photos et des vidéos.

«MiiMOSA est exclusivement dédiée au monde agricole, elle attirera donc uniquement des contributeurs intéressés par ce secteur d’activité.»

MERCI Merci à nos lecteurs, annonceurs et nombreux nouveaux… abonnés qui sont venus nous rendre visite sur notre stand, à Vinitech. Qu’ils soient tous persuadés que leurs suggestions, leurs précisions - leurs encouragements aussi - ont été entendus. Forte de ce succès de fréquentation, toute notre équipe s’efforcera encore plus de répondre à l’attente de ses lecteurs. Lecteurs qui peuvent nous retrouver dans leurs boîtes aux lettres, sur notre site Internet et sur les réseaux sociaux.

Zoom sur

Ils ont dit“Nous pressentons que le marché de transfert

de parts sociales est réellement important, il est en train de modifier complètement le visage de la propriété agricole. > Emmanuel Hyest, président de la Fédération

nationale des SAFER

03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Panorama

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et le mot de passe : Avenir2014

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Restrictions budgétaire et environnementSESSION La Chambre d’agriculture de la Gironde a tenu sa session le 28 novembre. À l’ordre du jour : la baisse des ressources et l’agro-écologie.

Le président de la Chambre d’agriculture, Bernard Artigue, lors de la session, a demandé aux élus d’approuver «massive-ment» le budget «initial» 2015. Un budget qui n’intègre pas la ponction de 653 000 euros par l’Etat qui découlerait de la loi gouvernementale sur les finances de la France. «La loi n’est pas votée, et on ose espé-rer un assouplissement. Nous sommes capables de nous redéployer, mais il nous faut des moyens pour répondre aux attentes des agriculteurs».

InquietsDans son tour d’horizon, Bernard Artigue a remis l’ac-cent sur cette question des ressources fiscales confis-quées par l’Etat sur fond de bouleversement territorial. «Les Chambres d’agriculture risquent d’être lourdement impactées à la fois par le projet de loi de Finances 2015 et par la réforme territoriale avec une réorganisation en perspective».Les agriculteurs ne sont pas les seuls à s’inquiéter. Le personnel de la Chambre d’agriculture par la voix de leur déléguée, Véronique Raffestin, l’a fait savoir. La déléguée du person-nel, a exprimé l’opposition des salariés «contre la ponction de l’Etat».

Le discours de l’Etat…Les craintes unanimes étant ainsi exprimées, le discours

gouvernemental se trouvait placé à dure épreuve. On l’a constaté au moment de l’inter-vention d’Hervé Servat de la DDTM. Ce dernier devait notam-ment déclarer que l’objectif du gouvernement était «d’ai-guillonner les Chambres afin de les inciter à mutualiser» et que «le prélèvement n’inter-viendrait qu’une seule fois» (mouvements divers). «C’est surtout l’argent des agriculteurs !» lançait Bernard Artigue.L’adoption définitive de la loi d’avenir agricole, avec ses mesures phares sur l’agro-écologie a été l’autre fait de la session. Ceci doit

se traduire par la création des GIEE (Groupements d’ Intérêt Economique et Environnemental ) ; «Une nouvelle forme d’organisation réunissant plusieurs agricul-teurs et éventuellement des partenaires extérieurs autour d’un projet d’amélioration des pratiques agricoles dans un objectif agro-écologique». Un sujet qui avait été examiné dans son application pratique en Aquitaine, par François Hervieu (DRAAF). Il a souligné la place que prend, depuis plusieurs années, l’environnement dans la politique agricole. Ce qui conduit l’agriculture à devoir

Bernard Artigue : «La loi n’est pas votée, et on ose espérer un assouplissement. Nous sommes capables de nous redéployer, mais il nous faut des moyens pour répondre aux attentes des agriculteurs».

04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Politique

faire face à de nouveaux défis.

Cinq axes de travailC’est ainsi qu’en lien avec le plan stratégique aquitain, cinq grands axes de travail -visant à la construction d’un réseau permettant l’acquisition de données- ont été arrêtés :- développement et promo-tion de systèmes de cultures

innovants sur les couverts végétaux ;

- réseau d’accompagnement vers la transition agro-écolo-gique ;

- autonomie énergétique et développement de la métha-nisation ;

- agroéquipement au service de l’agro-écologie (matériels compatibles, permettant la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires) ;

- inscription de l’agro-écologie dans l’enseignement agricole.

La Chambre d’agriculture a décidé de s’impliquer fortement dans cette stratégie. Natacha Elia en charge de ce dossier indiquait en effet qu’au niveau départemental une vingtaine de thèmes ont déjà été sélection-nés en collaboration avec les antennes-ADAR de la Chambre d’agriculture. Elle évoquait trois d’entre eux : les traitements confinés en vigne étroite, l’augmentation de l’autono-mie fourragère, la définition de nouveaux modèles agricoles.Les agriculteurs qui souhaitent s’engager trouveront toutes les infos utiles sur le site de la Chambre d’agriculture.

G. G.

Bruno Lafon, président du CRPF Aquitaine, a indiqué que les instances forestières sont, elles-aussi, soumises à prélèvement par la Loi de Finances : 15 millions d’euros… Il confirme par ailleurs que l’on se dirige vers une pénurie de bois, ce qui va conduire «à un changement des habitudes».

Le temps d’une image

Et aussi

Epandages Interrogé par le président de la Chambre d’agriculture, François Hervieu (DRAAF) a indiqué, à propos des épandages de produits à proximité des bâtiments publics, qu’il a été procédé à un recensement dans 128 communes concernées. L’objectif est de mettre en place «une gestion globale». Le préfet installera un Comité de suivi en janvier 2015, et un guide de bonnes pratiques à l’usage des viticulteurs est en préparation.

Installation Le point installation qui, jusque là, était géré par les Jeunes Agriculteurs, va évoluer. La Chambre d’agriculture a déposé un dossier de candidature pour de futurs PAIT (Point Installation Transmission) ainsi que pour le CEPPP (Centre d’Elaboration du Plan de Professionnalisation Personnalisé). Concernant le PAIT, il est prévu un point d’accueil central à la Chambre d’agriculture, à Bordeaux, ainsi que cinq sites délocalisés (Saint-Savin, Castillon, Langon, Pauillac, Gujan).

Compte pénibilité Denis Lurton, en charge des questions de main d’œuvre, s’est inquiété de la difficulté qu’il y a, en agriculture, à mettre en place le compte pénibilité instauré par le nouveau régime des retraites. C’est, à ses yeux, «une véritable usine à gaz». «On aurait pu trouver, dit-il, un autre système comme l’ancienneté».

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Année agricole de la ferme GirondeCHIFFRES Tour d’horizon des récoltes et des marchés de la campagne en cours.La dernière session de 2014 est l’occasion d’un regard sur les perspectives des marchés en Gironde.

LaitLa Gironde, avec 38 millions de litres de lait, est le seul départe-ment d’Aquitaine à avoir connu une progression (+ 0,76 %). Les prix se sont quant à eux révélés en hausse au 1er semestre 2014, mais les perspectives sont maintenant inverses. Cette dégradation a entraîné une intervention de Marie-Henriette Gillet. Elle a déploré l’installa-tion «d’une course à la baisse» alors que les éleveurs laitiers risquent de subir les contraintes des zones vulnérables.

ViandePour les bovins viande, les prix se sont maintenus sur le marché des broutards, et les produits finis de qualité ont été valorisés. La décapitalisation se poursuit cependant et les incertitudes liées à la prime à la vache allaitante pour les petits troupeaux installent un manque de visibilité.Pour les ovins viande, la vente directe en circuits court et en bio poursuit son développement.

Les cours sont en hausse pour les agneaux lourds et l’agneau de Pauillac.

Productions végétalesLes surfaces de maïs sont en hausse en France, ainsi que les rendements et les stocks se retrouvent en forte hausse. Les cours du maïs à Bordeaux sont inférieurs de 50 % à ceux de 2012.En fruits et légumes, les prix se sont effondrés et la filière a subi des conditions météo

difficiles. Des entreprises ont dû licencier. Pour l’asperge si la production est à la hausse les cours sont en baisse de 10 %. En production bio, on assiste à un palier dans les conversions et le marché du vin bio se cherche encore, en particulier dans les GMS. La filière forêt vit quant à elle une nette reprise du marché du bois et on évoque un fort déficit de l’offre dès 2016. L’agritourisme a vécu pour sa part «une saison au goût amer malgré l’embellie

05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Politique

de l’arrière saison». Cependant les marchés de producteurs de pays ont maintenu leur activité.

VinCôté vin, les statistiques issues du CIVB font notamment ressor-tir l’arrêt de la croissance des

exportations vers la Chine, un niveau des sorties en baisse, et des stocks au plus bas. La récolte mondiale 2014 serait en régression, et celle de la France à son niveau moyen avec 46 millions d’hls. Selon Bernard Solans la récolte girondine 2014 serait de l’ordre de 5,4 millions d’hls «avec une qualité qui est au rendez-vous, ce qui est un espoir pour le marché, même si les débuts sont un peu timides». Analyse confir-mée par le président du CIVB, Bernard Farges, qui soulignait qu’il n’y a jamais eu si peu de disponibilité avec un bon niveau de qualité. C’est à ses yeux un atout pour aborder le marché américain. Le président du CIVB se montre ainsi assez optimiste pour la présente campagne «le négoce ayant besoin de faire marcher ses chaînes».Même si certains viticulteurs connaissent financièrement une situation tendue «il n’y pas de raison, a-t-il affirmé, que les prix baissent.»

Les orages de grêle de 2013 et leurs dégâts dans le vignoble, ont contribué une nouvelle fois à poser la ques-tion de la lutte contre la grêle, dans le cadre de l’ADELFA. Bernard Farges qui était invité à procéder à un tour d’horizon sur la viticulture, a estimé que cette question de l’efficacité de la lutte contre la grêle, «c’est comme une religion ; on y croit ou on y croit pas !» Il ajoutait cependant que si elle est au moins de l’ordre 20 ou 30 % on doit la poursuivre. Bernard Solans, lui aussi, abordé le sujet en évoquant des faiblesses dans le fonction-nement du dispositif, qui s’expliquent, selon lui, par des difficultés de financement et de sensibilisation des acteurs. C’est ce qui a conduit le Conseil général à solliciter la Chambre d’agriculture pour assurer la maîtrise d’ouvrage d’une étude devant porter sur le dispositif en Gironde, mais aussi en Aquitaine. Un audit qui sera co-financé par le Conseil régional et le CIVB. Bernard Solans en présidera le Comité de pilotage.

Le temps d’une image

Et aussi

Ces zones qui inquiètent Pour les agriculteurs, la réglementation se rapportant aux zones vulnérables constitue un sujet de préoccupation majeur. En Gironde l’extension frappe 148 autres communes, en plus des 39 déjà concernées. «Ce nouveau zonage repose sur de nouveaux critères qui ne correspondent à aucune référence scientifique connue et à aucun bilan sur l’état des eaux, a affirmé le président de la Chambre d’agriculture». Nous estimons ce projet arbitraire et inacceptable et nous nous inquiétons des conséquences catastrophiques de ce projet pour les éleveurs. La Chambre d’agriculture émet donc un avis défavorable à ce projet d’extension des zones vulnérables, en espérant être entendue pour ce qui est de sa révision.Dans son discours de clôture, Hervé Servat, a indiqué que du côté des pouvoirs publics la volonté est de mettre fin au contentieux, et que l’on se trouve en pleine phase de concer-tation, l’objectif étant d’obtenir des délais.

L’impact territorial Un autre zonage, de caractère administratif celui-là -régions et réforme territoriale- ne sera pas sans conséquences pour l’agriculture et son institution représentative qui, selon son président «sera fortement impactée». Bernard Artigue a souli-gné que la Chambre d’agriculture devra s’adapter tant au niveau de sa propre organisation territoriale en lien avec ses antennes ADAR, mais également au niveau régional. Ce qui rejoint la mutualisation du réseau Chambres déjà engagée. «Tout cela n’est qu’une étape, constatait Bernard Artigue, puisque l’Aquitaine va être rejointe par le Limousin et Poitou-Charentes. Ce n’est déjà pas toujours facile de travailler à 5 départements, imaginez notre tâche à 12 ! Mais cela pourra permettre d’autres échelles de mutualisation ou de travail en commun…»

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L’exercice difficile de la conjonctureÉCONOMIE La Chambre régionale d’agriculture a profité de sa session le 18 novembre pour présenter un document de conjoncture agricole régionale 2014.Le mardi 18 novembre se déroulait dans les locaux de Bordeaux Sciences Agro à Gradignan la session de la Chambre régionale d’agricul-ture. C’est dans ce cadre que le réseau économique des chambres d’agricultures de la région, avec le soutien de la DRAAF, ont présenté pour la deuxième année un document chiffré de conjoncture écono-mique de l’agriculture aquitaine sur l’année 2014.

PrécautionsUn exercice compliqué, en parti-culier compte-tenu des dates, puisque les calculs sont effec-tués alors qu’il reste presque un trimestre d’activité. Mais si le réseau des Chambres s’at-tache tout de même à donner des chiffres, c’est aussi pour répondre à «la demande des professionnels, qui voulaient une information dès la fin

de l’année sur les comptes de l’agriculture», explique Christine Navailles-Argentaa, chargée de mission Économie pour la chambre régionale

d’agriculture.Cette dernière tient à préci-ser que les chiffres sont «des indicateurs potentiels, pris à un moment donné, et surtout

L’exercice de conjoncture se fait par filière. En viticulture, le principal problème se situe sur les prévisions.

06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Politique

remplacées par du colza et du soja qui répondent à la demande émanant de l’usine de trituration de protéagineux en Lot-et-Garonne. Sur la filière fruits et légumes, Christine Navailles-Argentaa avoue «une diversité des productions qui complexifie fortement les chiffres». Sur les plus grosses productions de la région, pas de surprise cependant. Pour les pruneaux, la production et les prix sont en hausse. Pour la pomme par contre, la produc-tion est en baisse, alors que les prix restent stables. Et pour la tomate et la fraise, la région gagne des parts de marché grâce au bon développement de la production sous serre.

Problèmes de trésorerieEnfin, sur les filières animales (granivores, herbivores lait, herbivores viande), les chiffres montrent une relative stabi-lité. Mais sur les bovins lait par exemple, si les prix sont en hausse et les charges en baisse, les exploitations font face à des problèmes de tréso-rerie dus à des années passées bien plus difficiles. Problèmes auxquels se rajoutent de nombreux soucis à venir, entre nouvelle PAC, suppression des quotas, zones vulnérables...Pour 2014, l’agriculture régio-nale aurait connu globalement une amélioration de son reve-nu, hausse à mettre en rela-tion avec une mauvaise année 2013. Pour Dominique Graciet, président de la Chambre régio-nale d’agriculture, si les résul-tats qui ressortent de cette conjecture sont plutôt bons, «il faut les relativiser sur les cinq années passées, et surtout par rapport au revenu moyen national».

S. Desgroppes

avant la fin de l’année». S’ils permettent de dégager des grandes tendances par filière, ils créent aussi des débats.

FilièresL’exercice de conjoncture se fait par filière. En viticulture, le prin-cipal problème se situe sur les prévisions. De nombreux profes-sionnels de la filière montrent ainsi du doigt les prévisions trop élevées de FranceAgriMer sur les volumes produits. Pour eux, ils se situeraient plus autour de 5,5 millions d’hectolitres (et non à 6 millions comme annoncé). La tendance reste tout de même à une améliora-tion du revenu sur 2014, après une année 2013 désastreuse.En grandes cultures, le volume de production a augmenté, limitant ainsi l’effet de la baisse des prix sur le revenu. Si la surface cultivée est stable, le rendement est en hausse, notamment sur le maïs. En blé par contre, les rendements et les surfaces diminuent,

Le budget destiné à l’accompagnement à l’installation augmentera dès 2015, annonce le ministre de l’Agri-culture dans un communiqué du 26 novembre, suite à la réunion du comité national pour l’installation trans-mission en agriculture (CNIT). Le gouvernement s’engage à un financement de 18,5 millions d’euros en 2015 et de 17,5 millions d’euros les années suivantes, contre 15 millions d’euros en 2014. Le budget proviendra de la taxe sur les cessions de terres rendues constructibles et d’une ligne budgétaire pour le financement des stages. Mais en cas de produit insuffisant de la taxe, «les ressources nécessaires (…) seront trouvées en gestion sur le budget du ministère de l’Agriculture».

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Page 7: Année culturale, budget et agro-écologie

Le bon sens méconnuJUSTICE Après sa relaxe en correctionnelle en janvier, la justice a fait appel. Le 16 décembre, Daniel Amblevert ex-président du syndicat intercommunal des eaux du Bas Canton de Pujols, est appelé à comparaître devant la cour d’appel de Bordeaux.«Nous sommes encore plus nombreux !». Le 20 novembre, la salle des fêtes de Sainte-Florence avait peine à conte-nir les nombreux participants qui avaient répondu à l’appel de Gérard César, président du comité de soutien de Daniel Amblevert. Il faut dire que ce qu’il est convenu d’appeler maintenant «l’affaire Amblevert» ne peut laisser le monde agri-cole et rural indifférent.

ReconnaissanceRappel des faits. En 2011, le syndicat intercommunal décide à l’unanimité de faire curer le collecteur principal qui traverse cinq communes sur une longueur de 6 kilomètres. Il y avait urgence à intervenir avant la période pluvieuse. En cet automne 2011, toutes les conditions sont réunies pour réaliser les travaux. Le temps est beau et le canal pratiquement asséché. Le 4 janvier 2012, première visite de l’Onema (Office National de

l’Eau et des Milieux Aquatiques) suivie en juillet 2013 par une assignation devant le tribunal d’instance de Libourne pour le 28 janvier 2014 au motif que ces travaux ont été réali-sés sans étude préalable. A la suite de ce premier procès Daniel Amblevert est relaxé. Mais l’affaire n’en reste pas là. Le procureur engage une procé-dure auprès de la cour d’appel de Bordeaux et la Sepanso (Société pour l’Etude et l’Amé-nagement de la Nature dans le Sud-Ouest) se porte partie

«L’affaire Amblevert» ne peut laisser le monde agricole et rural indifférent.

07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Politique

Et aussi

Un Pacte laitier pour «dégager la route» des producteurs La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) va réunir l’ensemble des acteurs de la filière laitière, le 26 novembre à Paris, pour la signature du Pacte laitier. «Il s’agit de balayer la route devant les producteurs de lait», illustre André Bonnard, trésorier de la FNPL. Tous les membres de l’interprofession, ainsi que leurs partenaires, banques, assurances, instituts techniques, pouvoirs publics, organismes de formations seront parties prenantes. Un observatoire des volumes devrait être mis en place, pour savoir «qui produit quoi et où» en France. Un logo mettant en avant l’origine française des produits laitiers devrait être mis en place. Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll doit annoncer les modalités de l’assurance «herbe», pour couvrir les pertes de récolte fourragères. «Ce sont des mesures concrètes, qui permettent à l’éleveur de se lancer en étant assuré du soutien de tous les partenaires, amont comme aval», assure André Bonnard. Selon lui, ce Pacte n’est pas un aboutissement, mais «le commencement d’une affaire».

Lait : produire plus, pour quels résultats ? Alors que la France ambitionne de produire 2 % de lait de plus chaque année, le Bureau technique de promotion laitière (BTPL) a mené une enquête auprès de 38 fermes du réseau Ecolait, de tailles diverses, qui ont augmenté leur production de plus de 40 % entre 2008 et 2012. Leur motivation ? L’amour de la production laitière, avant tout. Pour ça, elles ont acquis plus de vaches, intensifié leur production à l’hectare. Mais elles ne font pas plus de lait par vache, et ont très peu embauché de main d’œuvre. L’utilisation d’ensilage de maïs s’est accrue, alors que l’autoconsommation et le pâturage ont diminué. Il y a eu de nombreuses associations d’éleveurs ou d’installation de jeunes. Les éleveurs notent une augmentation de leur marge brute, mais 40 % estiment que leur charge de travail et leur niveau de stress a augmenté. Pourtant, 60 % projettent encore d’augmenter leur production, et la moitié ont anticipé une marge de manœuvre lors des investissements.

combat dépasse largement le seul cas de Amblevert. «Ce combat n’est pas un combat de personne. C’est un problème professionnel. La gestion de l’eau nous échappe à tous». Pour Bernard Farges président du CIVB, il y a actuellement dans ce pays parmi les élus et l’administration des personnes influentes qui ont du poids et qui jouent contre l’intérêt du monde paysan. «Si nous ne résistons pas, ce sera de pire en pire. Des attitudes minori-taires viendront nous empêcher de travailler. Or, la campagne et la ruralité sont ce qu’elles sont parce que des hommes et des femmes travaillent. Il faut soutenir Daniel car à travers lui, c’est tout un symbole».

Lutter ensembleLe 16 décembre à Bordeaux une partie dure va se jouer. Quoi qu’il en soit, le monde agricole va faire corps derrière Daniel Amblevert. «Nous devons nous regrouper et lutter ensemble» a affirmé Patrick Vasseur. Pour l’heure, une pétition de soutien a été lancée. Et un large rassemblement est prévu devant le tribunal de Bordeaux le 16 décembre.

G. M.-A.

civile. L’histoire bégaye et la réunion du 20 novembre avait comme un air de déjà vu. Mais s’il y a presque un an, Daniel Amblevert se montrait combat-tif et déterminé, aujourd’hui il est affecté par cet achar-nement. «Cette convocation devant la cour d’appel, je la ressens mal. Cette décision de curer le fossé, je l’ai prise avec mes dix collègues. Avec la relaxe qui a suivi le premier procès j’ai considéré que c’était de la reconnaissance pour le travail d’élu effectué dans l’intérêt des personnes et des biens. Dans mon fort intérieur, j’ai fait ce que tout le monde aurait fait. En cinquante ans de vie publique, je n’ai jamais eu le moindre démêlé avec

l’administration».

À chargeDans les propos de Daniel Amblevert, quiconque présent dans la salle ressent bien les nuits sans sommeil qu’il a dû passer à cogiter. Et il reparle fossé, cours d’eau, canal… la confusion que semblent faire à dessein certains de la partie adverse. «Le fossé n’est pas naturel, il a été creusé en 1967 ! Depuis le début je suis victime d’un constat à charge erroné et mensonger». Pendant que la machine judiciaire tourne, le monde agricole fait corps. Car, ainsi que l’a rappelé Patrick Vasseur, président de la FDSEA de la Gironde et avec lui la FDSEA de Dordogne, ce

Page 8: Année culturale, budget et agro-écologie

RÉFORME Les députés ont adopté en deuxième lecture la nouvelle carte des régions, sans retenir les souhaits des sénateurs. Un nouveau texte sur les compétences des régions va être discuté prochainement au Parlement.

L’Assemblée nationale a confir-mé en deuxième lecture, le 19 novembre, la nouvelle carte des régions qu’elle avait adoptée lors d’un premier examen en juillet dernier.

13 régionsContrairement au Sénat qui s’était prononcé sur 15 régions, l’Assemblée nationale a décidé d’en maintenir 13. Ainsi, l’Al-sace qui voulait faire cavalier seul fusionne avec la Lorraine et Champagne Ardenne dans une grande région Est. Le regroupement de la Picardie avec le Nord-Pas-de-Calais est confirmé malgré l’hostilité de Martine Aubry. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon restent associées contrairement à l’intention du Sénat qui avait voté pour deux collectivités

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Politique

La nouvelle carte des régions adoptée

échelons administratifs depuis 30 ans a abouti à une situation dans laquelle on «ne sait pas qui fait quoi». Deuxième objectif, à l’image de l’Italie et de l’Alle-magne, la réforme vise à doter la France de régions grandes et puissantes «pour améliorer la compétitivité» et «attirer les investisseurs». Ainsi il reviendra aux régions de gérer le dévelop-pement économique et l’amé-nagement du territoire. Dans ce cadre, elles hériteront du soutien à l’innovation, des collèges, du tourisme, des transports…

L’échelon départemental affaibliTroisième objectif enfin : l’effi-cacité des services publics. Et pour le Gouvernement, cela passe notamment par le renfor-cement et l’agrandissement des intercommunalités. Le seuil minimal pour en constituer une serait porté de 5 000 à 20 000 habitants avec des dérogations possibles pour les zones peu peuplées. Quant aux conseils départementaux (ex conseils généraux), ils seront vidés en partie de leur substance. Ils sont certes maintenus pour la période 2015-2021, mais ils ne conser-veront qu’une compétence sociale (aides aux personnes âgées, handicapées, aides sociales diverses) et de solida-rité territoriale (transferts entre communes riches et pauvres). Leur éventuelle suppression nécessite une révision de la Constitution pour laquelle le gouvernement actuel ne dispose pas la majorité nécessaire des 3/5ème au Parlement. Selon André Vallini, la réforme devrait générer 5 à 6 milliards d’euros d’économies dans les 5 à 10 ans à venir en «mutua-lisant et rationalisant les compétences». Son souhait est de parvenir à une stabili-sation à son niveau actuel des effectifs de la fonction publique territoriale à 1,980 million de personnes et ce malgré des exigences citoyennes plus impor-tantes qu’autrefois en matière d’environnement, de soutien à la petite enfance et d’animation culturelle notamment.

régionales séparées. Il est égale-ment prévu qu’un département change de région et fasse valoir un droit d’option mais il faudra pour cela l’accord de la région d’accueil mais également celle de départ.

Trois objectifsUne deuxième loi qui viendra en discussion au Parlement au mois de décembre au Sénat et en janvier/février à l’Assemblée nationale portera sur les compétences. Selon André Vallini, le secrétaire d’Etat chargé de la réforme territoriale qui est intervenu au Conseil d’administration de la FNSEA, la réforme vise trois objectifs. D’abord un objectif de clarté et d’exigence démocratique pour que les citoyens et les élus s’y retrouvent. L’accumulation des

* Inscription du 20/10/2014 au 20/12/2014 inclus, dans les Caisses Régionales participantes. Les conditions de participation sont mentionnées dans le règlement mis en ligne sur talents-gourmands.fr et déposé chez maître Nelly Marzilli-Fourcaut, huissier de justice, au 6 rue des Fonds Verts 75012 Paris. Le Règlement complet peut être adressé, à titre gratuit, à toute personne qui en fait la demande en écrivant à : Talents Gourmands Crédit Agricole, Crédit Agricole SA 12 Place des Etats-Unis, 92120 Montrouge Cedex.

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Page 9: Année culturale, budget et agro-écologie

Vignoble à la loupeTERRAIN Chaque mois, les techniciens des ADAR et de la Chambre d’agriculture font un point sur la vie du vignoble.Le mois de novembre a été doux et faiblement pluvieux. En effet, les données enregis-trées par la station météo de Cadillac montrent que la tempé-rature moyenne mensuelle est supérieure de 2,1 points à la moyenne décennale. Les pluies ont été régulières (15 jours pluvieux) mais de faible inten-sité (maximum journalier 18 mm le 15 novembre). A la fin du mois, Cadillac compte un cumul de 64 mm ce qui correspond à un déficit hydrique de près de 30 % par rapport à la moyenne décennale.

La taille débuteLa douceur des températures en novembre a pour consé-quence une chute lente et étalée des feuilles au vignoble. Malgré tout, calendrier viticole oblige, la taille hivernale débute. Retour ce mois-ci sur quelques fondamentaux issus de l’article «Taille principe et fondamen-taux», rédigé par Alexandra Lusson, responsable matériel végétal, Chambre d’agricul-ture de la Gironde, Vinopôle Bordeaux-Aquitaine. Le prin-cipe de la taille est de contenir le développement naturel de la vigne, qui rappelons-le est une liane, pour régulariser et maîtriser sa production et son développement végétatif.

Quand tailler ?Pour commencer la taille, il

faut attendre la chute totale de feuilles, quand la sève est redescendue dans les racines. La date de la taille a une influence sur le débourrement. Autrement dit , une tai l le précoce est égale à un débour-rement précoce. Les parcelles qui seront taillées en premier débourreront plus rapidement que les dernières. Pour les cépages tardifs, il peut être intéressant de tail-ler ces parcelles en premier.

Cependant, en cas de mala-dies du bois notable dans la parcelle, il est conseillé d’at-tendre les premiers pleurs afin de limiter la pénétration des champignons par les plaies de taille. Les chantiers de tailles doivent être terminés avant le débourrement. «Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars» Antoine-Jean Le Roux de Lincy. La date de la taille a également un effet sur la vendange.

Et aussi

Des formations pour aller plus loin Comme chaque année la Chambre d’Agriculture de la Gironde propose des formations aux agriculteurs et à leurs salariés dans différents domaines : installation, gestion de l’exploita-tion, conformité/certification, productions ou encore la vente. En 2015, plus de 60 thématiques sont proposées dont 17 nouvelles. Pour les découvrir, consulter le nouveau catalogue. Il est disponible auprès des ADAR ou sur le site internet : http://www.gironde.chambagri.fr/services-aux-agriculteurs/formation-emploi.html. Plus de renseignements : Natalie Meledo – 05 56 79 64 11 ou [email protected]

Le machinisme à ParisComme tous les deux ans, le Salon International du Machinisme Agricole (SIMA) se tiendra du 22 au 26 février au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte, en parallèle au Salon International de l’Agriculture (SIA). Au SIMA, près de 600 nouveautés seront présentées sur un parcours balisé. Il occupera un hall supplémentaire pour accueillir le Simagena et les matériels d’élevage, de manutention, de transport et méthanisation.

09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Technique

augmentera le risque lié à la pourriture et aux différentes maladies. Cependant, il est important de laisser une marge de manœuvre pour palier à quelques événe-ments climatiques, mais point trop n’en faut.Le tableau 2 indique, en fonc-tion de la densité de plantation et du cépage, le nombre d’yeux à laisser lors de la taille. Ce nombre prend en compte une marge de risque et un objectif de rendements compris entre 55 et 60 hl/ha.

Penser au Black rotLa campagne 2014 a été favo-rable au développement du Black-rot. Sur les parcelles touchées, la meilleure façon d’éliminer l’inoculum est de profiter de la taille hivernale pour supprimer les rafles, les vrilles et les sarments. Pour éviter de les brûler, il est égale-ment possible de les déposer sur les inter-rangs travaillés mécaniquement. Ainsi, ils seront incorporés au sol lors du passage suivant.

Céline Ayala, du château Margaux, a remporté la deuxième édition de la «Rencontre des tailleurs de France en bordelais». Un sécateur d’or pour l’ouverture de la saison 2014/2015 de concours de taille de vigne, au château Lucey-Halde, à Mérignac, le 29 novembre. Pour l’occasion, l’ASAVPA Gironde a reçu des délégations des autres associations de salariés agricoles françaises : Rhône, Loire-Atlantique, Aude, Manche, Nièvre et Tarn que l’association avait pris soin de recevoir la veille pour une formation express à la taille locale. 57 participants, dont 7 vigneronnes ont ainsi participé à ce premier concours. Les 2 autres concours de taille de vigne organisés par l’ASAVPA Gironde sont programmés les 17 janvier et 14 février 2015 avec les 2 manches du Challenge inter-châteaux des tailleurs de vigne médocains. Renseignements et inscriptions auprès de l’ASA-VPA Gironde au 05 56 81 27 67.

Le temps d’une image

ContactAurélie Vincent, Cédric Elia, Joël Ortiz, Jean-Baptiste

Meyrignac, ADAR des Deux Rives, Chambre d’agriculture de la Gironde, [email protected], [email protected], [email protected], [email protected]

La taille précoce tend à limiter le volume de production comme le montre le tableau 1.

Bourgeons et rendementsEn fonction des objectifs de productions, des habitudes de travail et du ou des cahier(s) des charges, il faut déterminer le nombre d’yeux francs à lais-ser à la taille. Plus le nombre d’yeux francs sera laissé à la taille, plus cela générera du travail ulté-rieur, soit en ébourgeonnage, soit en vendange en vert, et

926P9Tableau 1991 1992

Décembre 38 hl/ha 74 hl/ha Janvier 44 hl/ha 84 hl/ha Février 54 hl/ha 85 hl/ha Mars 64 hl/ha 90 hl/ha

Tableau 1 :Influence de la date de taille sur le rendement - Merlot Noir – CA 33 – Vinopôle

Densité (pieds/ha)

Merlot Cabernet

sauvignon

Malbec Sauvignon

6000 5 bourgeons 7 à 8 bourgeons 4 bourgeons 7 bourgeons 5000 6 bourgeons 8 à 9 bourgeons 4 à 5 bourgeons 8 à 9 bourgeons 4500 6 à 7 bourgeons 10 bourgeons 5 à 6 bourgeons 10 bourgeons 3300 8 à 10 bourgeons 13 à 14 bourgeons 7 à 8 bourgeons 15 à 16 bourgeons

Tableau 2 : Nombre de bourgeons à laisser à la taille en fonction de la densité de plantation et du cépage pour atteindre 55 à 60 hl/ha

Tableau 1 : influence de la date de taille sur le rendement - Merlot Noir - CA33 - Vinopôle.

926P9Tableau 1991 1992

Décembre 38 hl/ha 74 hl/ha Janvier 44 hl/ha 84 hl/ha Février 54 hl/ha 85 hl/ha Mars 64 hl/ha 90 hl/ha

Tableau 1 :Influence de la date de taille sur le rendement - Merlot Noir – CA 33 – Vinopôle

Densité (pieds/ha)

Merlot Cabernet

sauvignon

Malbec Sauvignon

6000 5 bourgeons 7 à 8 bourgeons 4 bourgeons 7 bourgeons 5000 6 bourgeons 8 à 9 bourgeons 4 à 5 bourgeons 8 à 9 bourgeons 4500 6 à 7 bourgeons 10 bourgeons 5 à 6 bourgeons 10 bourgeons 3300 8 à 10 bourgeons 13 à 14 bourgeons 7 à 8 bourgeons 15 à 16 bourgeons

Tableau 2 : Nombre de bourgeons à laisser à la taille en fonction de la densité de plantation et du cépage pour atteindre 55 à 60 hl/ha Tableau 2 : nombre de bourgeons à laisser à la taille en fonction de la densité de plan-tation et du cépage pour atteindre 55 à 60 hl/ha.

Page 10: Année culturale, budget et agro-écologie

Des boeufs bazadais pour transformer le maïsELEVAGE 250 bovins à l’engrais dont 80 bœufs de race bazadaise et 50 000 canards gras pour transformer le maïs produit sur l’exploitation. Une visite s’impose.Début novembre, sur invitation du groupement de producteurs Expalliance à Bazas et de l’asso-ciation de défense du bœuf de Bazas, une délégation d’élus du sud Gironde, de la Chambre d’agriculture, des Conseils géné-ral et régional et l’attaché parle-mentaire du député est allée à la découverte d’une exploitation landaise hors normes.

Valorisé sur placeLe GAEC Lasgranges à Geaune, près d’Aire-sur-l’Adour a la parti-cularité de transformer une bonne partie du maïs produit sur l’exploitation par l’engrais-sement de 250 gros bovins de boucherie et de 50 000 canards gras par an. Le GAEC, constitué de 2 frères et d’une belle sœur, exploite 145 ha de maïs irrigués et 30 ha de prairies naturelles. Une soixantaine d’hectares de maïs sont donc valorisés par l’engraissement sur place. Et cela depuis plus de 20 ans.Pour les bovins, le GAEC ne dispose pas de cheptel repro-ducteur mais achète la quasi-totalité des bovins maigres au groupement dont environ 70 % au stade broutards de 7/8 mois, de 300 kilos. La produc-tion annuelle tourne autour de 250 carcasses par an dont envi-ron 100 bœufs (80 bazadais et 20 blondes d’Aquitaine) et 150 jeunes vaches de boucherie.

Pas le droit de décevoirDurant la période de croissance,

les jeunes sont élevés à l’herbe avec une complémentation équi-librée lorsque cela est néces-saire. Vers l’âge de deux ans et demi ces derniers sont rentrés en bâtiment pour y être engrais-sés durant une période de 6 à 7 mois pour les femelles et 7 à 8 mois pour les bœufs.Fidèle adhérent à l’IGP «Bœuf de Bazas» et au label «Le Bœuf de nos campagnes» le GAEC apporte un soin particulier à la qualité de la ration d’engraisse-ment. Benoit Loches, membre du GAEC, met un point d’hon-neur à fournir des carcasses de très haute qualité tant sur l’aspect de la conformation et de l’état de gras que sur les qualités organoleptiques : «La viande de bœuf est un produit cher et je

n’ai pas le droit de décevoir le consommateur qui nous a fait confiance».

2 000 à 2 400 kg de maïs grainDurant la phase d’engrais-sement, un bœuf bazadais consomme environ 2 000 à 2 400 kg de maïs grain humide, 300 kg de tourteau de lin, 300 kg de tourteau de soja, 150 kg de pulpe de betterave et 40 kg de complément minéral.Le tout est mélangé avec un peu de paille puis distribué à l’auge grâce à une remorque mélangeuse-distributrice. Les bœufs sont abattus à l’abattoir de Bazas vers l’âge de 3 ans pour un poids moyen carcasse d’environ 520 kg, puis sont

Le groupement de producteurs Expalliance à Bazas et de l’association de défense du bœuf de Bazas ont invité élus et responsables pour leur montrer une filière qui marche.

Et aussi

L’étiquetage d’origine des viandes transformées en débat au Parlement européen Un certain nombre de députés appartenant à des groupes différents du Parlement européen ont décidé de poser une question orale à la Commission européenne sur l’étiquetage de l’origine des viandes dans les plats préparés. La même question avait été posée en février sous la précédente manda-ture. Sans résultat. On sait que l’exécutif bruxellois est très réticent à aller dans ce sens en raison du coût de la mise en œuvre de cette obligation. Selon un rapport remis en décembre 2013, la mention d’origine des viandes dans les plats cuisinés se traduirait par une augmentation des prix allant de 15 à 50 %. Les députés font valoir au contraire que d’autres études estiment que l’augmentation des prix serait de l’ordre de 15 centimes d’euros pour les lasagnes surgelées et de 8 centimes d’euros pour la sauce bolognaise. Ils rappellent également que le simple étiquetage UE/non UE ne serait pas une solution acceptable pour les consommateurs. Les députés ont annoncé également qu’ils présenteront une proposition de résolution. Celle-ci reprend la question orale, insiste sur les risques de fraude, la perte de confiance des consommateurs et exige un étiquetage obligatoire de la viande dans les plats préparés.

10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Technique

nous en engraisserions plus !». Benoît insiste aussi sur l’indis-pensable qualité des rapports entre tous les partenaires de la filière IGP «Bœuf de Bazas» et sur la récente opportunité de la rénovation de l’abattoir de Bazas d’envergure désormais régionale.Passionné par son métier et parfaitement conscient du nécessaire rapprochement avec le consommateur, Benoit n’exclut d’ailleurs pas de s’inves-tir dans le dressage de deux bœufs pour un prochain défilé de bœufs de carnaval en Sud Gironde.

Economiquement rentableBref, cette matinée très riche d’enseignements, a eu le mérite de démontrer aux acteurs locaux qu’en matière d’engraissement bovin des initiatives concrètes, bien rodées et économiquement rentables existent et que le déve-loppement des filières locales «haut de gamme», mais aussi de la race bazadaise ne sont pas forcément «mission impossible».

ContactMichel Aimé et François Rauscher, service élevage,

Chambre d’agriculture de la Gironde, tél. 05 56 79 64 30

commercialisés en confiance par Expalliance, majoritairement dans le cadre de la filière Bœuf de Bazas.

Professionnel«Cette production est une acti-vité économiquement intéres-sante, mais il nous faut être très professionnel, c’est pour-quoi nous attachons beaucoup d’importance au choix des broutards, bazadais de préfé-rence, mais aussi à la qualité de la ration» précise Benoit. «D’ailleurs, surenchérit-il, nous sommes limités par l’offre régio-nale en broutards bazadais de très bonne qualité génétique, c’est fort dommage car sinon

Page 11: Année culturale, budget et agro-écologie

Une salle de découpe de service publicTRANSFORMATION L’abattoir de Bazas s’est dotée d’une salle de découpe et travaille en service public.«Il a fallu tout créer». Lorsque la Communauté de communes du Bazadais a décidé de rénover l’abattoir de Bazas, les collec-tivités territoriales ont consenti à des subventions à la condi-tion qu’une salle de découpe soit mise à la disposition des éleveurs du département. Aujourd’hui, c’est chose faite.

Servir tout le mondeDepuis février 2014, l’EURL Maisons des v iandes du Bazadais officie dans les locaux. «En délégation de service public. Je me dois de servir tout le monde» précise d’entrée Stéphane Espagnet le gérant de l’EURL. Pour en arri-ver là, il lui aura fallu une bonne année de démarches. Depuis l’appel d’offre en septembre 2013, la rencontre avec les élus, l’étude des divers appels d’offre, l’agrément de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations)… Bref, le parcours banal mais assez compliqué pour la mise en place d’un tel atelier. Enfin, le 4 février 2014, la salle de découpe est opérationnelle. «Il a fallu tout créer» explique encore Stéphane Espagnet. Mais cet ancien boucher charcutier qui se définit lui-même comme «autodidacte» n’en est pas à sa première création. Il a déjà travaillé dans un abattoir et en a assuré la direction. L’essentiel pour l’abattoir de Bazas est de répondre à la demande qui lui a été faite : assurer un service public complet pour l’ensemble des éleveurs.

À la carteCe service commence à la porte de l’abattoir. Une fois la bête abattue, les éleveurs prennent rendez-vous avec l’EURL Maisons des viandes du Bazadais pour fixer la date de découpe puis la date de retrait de la marchandise. «Nous avons un catalogue de prestations de base mais nous pouvons nous adapter suivant la demande du client» indique Stéphane Espagnet. Le travail de base concerne la découpe de gros ou détaillée ou encore des prépa-rations bouchères spécifiques pour les bœufs, veaux, porcs, moutons ou agneaux. Mais ce n’est pas que cela.

Pour les veaux par exemple, les éleveurs peuvent demander des escalopes panées ou mari-nées, idem pour le porc mais avec cette fois la possibilité de saucisses, saucisson, chair à pâté et bien d’autres prépa-rations encore. Il en est ainsi pour le mouton et l’agneau. Suivant les préparations les tarifs varient de 1, 20 à 2,25 euros par kilo. Quant au condi-tionnement, il peut être en vrac, en barquette ou bien encore mis sous vide avec cette fois la possibilité d’un étiquetage personnalisé et des dates de péremption renseignées. Une précision bien utile pour la vente directe. À ce propos - et c’est

tout nouveau - un local vient d’être aménagé pour que les éleveurs puissent confectionner eux-mêmes leurs caissettes. Aujourd’hui, après presque une année de fonctionnement, la salle de découpe du Bazadais emploie trois bouchers et une personne pour le condition-nement. Chaque mois, à part bien sûr les mois d’été, a vu sa production augmenter, notam-ment grâce aussi à l’arrivée d’éleveurs des départements voisins. Les élus du Bazadais s’étaient engagés à proposer une salle de découpe de service public aux éleveurs.Mission accomplie.

G. M.-A.

Grâce à l’arrivée d’éleveurs des départements voisins, la salle de découpe de l’abattoir du bazadais prend son essor.

Et aussi

Oviplan : un nouvel outil d’aide à la décision «Nous mettons en ligne un outil supplémentaire pour attirer des jeunes, créer de nouveaux ateliers ovins en mono-installation ou en complément d’autres productions» se félicite Franck Dieny, responsable syndical à la Fédération nationale ovine, lors du lancement d’Oviplan, le 2 décembre à Paris. Alors que la France est lourde-ment déficitaire en viande ovine, l’élevage ovin est une des productions qui peut offrir des perspec-tives à des jeunes ou à des exploitations qui veulent se diversifier, poursuit-il. Après les Ovinpiades qui distinguent les meilleurs bergers, la création de kits pédagogiques, la publica-tion d’un guide à l’instal-lation et autres outils de promotion, Oviplan vise à sensibiliser non seulement les éleveurs mais aussi les étudiants, enseignants, techniciens, banquiers et autres prescripteurs à l’inté-rêt de la production ovine. Elaboré à la demande de la Fédération nationale ovine, ce nouveau logiciel a été conçu par l’Institut de l’Elevage. Intuitif, interactif, Oviplan permet de jeter les bases d’un nouveau projet en fonction du contexte de l’exploitation (bâtiments, main d’œuvre, disponibi-lités fourragères…) et de la région dans laquelle elle se trouve. C’est un premier niveau de réponse de faisabilité d’un projet. Cette simulation devra être complétée par une étude plus complète menée par un conseiller spécialisé. «Nous voulons susciter un réflexe ovin et penser ovin quand il y a un projet d’ins-tallation», insiste l’Institut de l’Elevage. Oviplan est accessible gratuitement sur le site de l’Institut de l’Elevage, www.idele.fr, ainsi que sur les sites www.recon-quete-ovine.fr et www.jede-viensberger.fr.

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Page 12: Année culturale, budget et agro-écologie

Au 1er décembre 2014, nouvelle grille des salairesSALAIRES Un arrêté fixant la nouvelle grille des salaires est paru au journal officiel du 8 novembre 2014. La nouvelle grille n’est applicable qu’aux salaires versés à partir du 1er décembre.

12 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Technique

Les fournitures en nature dont bénéficie le salarié viennent, sauf clause contraire, en déduction des salaires.

1. NourritureLe prix de la nourriture est fixé par jour à la valeur de deux heures et demie de salaire horaire à la catégorie A : 9,53 x 2,5 = 23,83 eLe prix ci-dessus s’entend pour trois repas et comprend la boisson.Le repas de midi est évalué à une fois la valeur du salaire horaire à la catégorie A, soit 9,53 e.La nourriture sera saine, variée et en quantité suffisante, la boisson loyale et marchande.

2. LogementA) Pour un logement remplissant les conditions permettant de

bénéficier de l’allocation logement, la valeur mensuelle sera fixée de gré à gré entre les parties dans la limite de 70 % de la valeur locative des logements d’habitation à loyer modéré de la zone considérée.

B) Dans les autres cas, l’évaluation mensuelle du logement est déterminée en valeur d’heures de travail d’après le salaire horaire afférent à la catégorie B, soit 9,55 e

- Première pièce (égale ou supérieure à 9 m2 et comprenant un compteur électrique individuel) ..............5 h de travail : 47,75 e

- Par pièce supplémentaire (égale ou supérieure à 9 m2).................................................................... 4 h de travail : 38,20 e- Salle d’eau complète (lavabo, douche ou baignoire, bidet) avec une installation de production d’eau chaude

..................................................................10 h de travail : 95,50 e- Salle d’eau incomplète (lavabo et douche) avec une installation de production d’eau chaude ................. 8 h de travail : 76,40 e

- WC intérieur avec effet d’eau .................6 h de travail : 57,30 e- WC intérieur sans effet d’eau ................ 2 h de travail : 19,10 e- WC extérieur avec effet d’eau ............... 2 h de travail : 19,10 e

C) Les logements ne comportant ni installation électrique ni poste d’eau intérieur ne donneront lieu à aucune retenue. Un état des lieux doit être établi (avec sous-seing privé) lors de la prise en charge. Cet état, rédigé en deux exemplaires dont l’un est remis au salarié, est signé par ce dernier et l’employeur. Le logement sera remis en état de propreté, par l’employeur, à chaque changement d’occupant et préalablement à l’installa-tion du nouveau salarié.

3. Autres fournitures en natureDans le cas où d’autres fournitures en nature sont convenues avec l’ouvrier, celles-ci sont décomptées sur la base de leur prix réel et actuel à la production si elles proviennent de l’exploitation et de leur valeur d’achat si elles ont été acquises à l’extérieur par l’employeur et rétrocédées au dit ouvrier.

4. Blanchissage et entretienLe prix mensuel du blanchissage et de l’entretien des vêtements est évalué à six fois le montant du salaire horaire correspondant à la catégorie A : 9,53 x 6 = 57,18 e

Réglementation d’ordre généralévaluation mensuelle de la chambre meublée

mise à la disposition d’un salarié 3,51 e (salaire minimum garanti au 01/01/2014) x 8 = 28,08 e

Évaluation des fournitures en nature au 1er décembre 2014

SMIC horaire : 9,53 euros bruts - Minimum garanti : 3,51 eurosPlafond de la sécurité sociale au 1er janvier 2014 : 3 129 e mensuel - 37 548 e annuel

n Salaires des jeunes travailleurs liés par un contrat d’apprentissage au 1er janvier 2014

Salaire horaireA. Apprentis âgés de moins de 18 ans1ère année : 30 % du SMIC : 2,86 e2ème année : 40 % du SMIC : 3,81 e3ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

B. Apprentis âgés de plus de 18 ans1ère année : 45 % du SMIC : 4,29 e2ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e3ème année : 65 % du SMIC : 6,19 e

C. Apprentis âgés de plus de 21 ans1ère année : 55 % du SMIC (1) : 5,24 e2ème année : 65 % du SMIC (1) : 6,19 e3ème année : 80 % du SMIC (1) : 7,62 e

(1) ou du salaire minimum conventionnel correspondant à l’emploi occupé pour les jeunes de 21 ans et plus.

La déduction des avantages en nature s’éta-blit à :- nourriture journalière : 75 % x 2,5 x M.G.- logement mensuel : 75 % x 8,0 x M.G.sans pouvoir de plus être supérieure à 75 % des salaires susvisés.M.G. = 3,51 e au 1er janvier 2014.

n Salaires des jeunes travailleurs non liés par un contrat d’apprentissage A. Ayant moins de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité :- âgés de moins de 17 ans : 80 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie- âgés de 17 à 18 ans : 90 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie.

B. Après 6 mois de pratique professionnelle quel que soit son âge :- le salaire alloué à l’ouvrier adulte de même catégorie.

Repères

CATEGORIES NON CADRES SALAIRES HORAIRES

A - A2 9,53 e

B 9,55 e

B2 9,55 e

C 9,70 e

D 9,92 e

E 10,10 e

F (Champign. – Horticulture) 9,92 e

G (Horticulture) 9,95 e

F (Agent de maîtrise) 11,35 e

V 9,55 e

CADRES

GROUPES SALAIRES MENSUELS

III A 2 035,00 e

III 2 586,00 e

II 3 115,00 e

I 3 550,00 e

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Conduite, innovations… une culture qui s’adapte à son époqueFILIÈRE Le maïs occupe une place très importante dans le Sud-Ouest. Cette culture omniprésente a su s’adapter aux grandes utilisations actuelles : alimentation animale, humaine, aminoderie, carburants... Son formidable potentiel génétique et sa plasticité lui confèrent des qualités irremplaçables.

13 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Spécial Maïs

Dossier régional communréalisé par l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain, la Volonté Paysanne, le Trait d’Union Paysan, la Défense Paysanne, les Voix de la Terre, le Bulletin Agricole et l’Action Agricole.

Surfaces 2013 Aquitaine Gironde Part du Sud-Ouest dans la sole française

Maïs grain 296 700 ha 30 000 ha 26 %

Dont maïs irrigué 154 300 ha 20 200 ha 43 %

Maïs semences 26 830 ha 3 350 ha 59 %

Maïs doux 17 688 ha 3 343 ha 96 %Source : Agreste Aquitaine

> Spécial Maïs

Page 14: Année culturale, budget et agro-écologie

14 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Spécial Maïs

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De fortes évolutions techniques au semisMACHINISME De nombreuses évolutions sont à souligner, intimement liées à la façon d’implanter le maïs.

Pour les systèmes convention-nels, les constructeurs déve-loppent des semoirs capables de semer à des vitesses élevées : à plus de 15 km/h. Mais on trouve aussi, pour favoriser le rendement, la technique de semis «twin-row» qui fait son apparition en France. De même, le semis sous strip-till se développe avec le semis sous couvert qui nécessite une fertilisation localisée.

Semoirs rapidesEn terme d’évolution technique sur les semoirs, on note une tendance à vouloir semer rapi-dement tout en essayant de ne pas nuire à la qualité de semis.Compromis difficile, que les constructeurs essayent de trou-ver en explorant une multitude de pistes : une meilleure capa-cité d’enterrage, un contrôle pointu du semis avec entraîne-ment des disques par moteur électrique et enfin des contrô-leurs de semis qui donnent l’information de densité et de distance entre graines pour chaque ligne du semoir.

Technique «Twin-Row»Le «Twin-Row» est une tech-nique développée au début des années 90 aux Etats-Unis pour le maïs et le soja. Déjà commer-cialisée en France par plusieurs constructeurs, cette méthode a pour but d’augmenter les rendements d’environ 5 à 10 %.Comment ? En favorisant

l’exploration racinaire, une couverture de sol plus rapide et une meilleure interception de la lumière. Comme le montre le schéma ci-contre, ce sont deux rangs semés en quinconce avec 20 cm entre les graines pour un interligne de 80 cm.Un autre gros avantage de cette technique vient de la facilité de récolte. En effet, un cueilleur classique à 75-80 cm permet de moissonner sans soucis.Entre les deux lignes inté-rieures, on se retrouve donc avec un entre rangs de 60 cm.A noter que des semis tradition-nels à 60 cm se rencontrent aussi, notamment dans le Gers, avec la technique Green Tillage pour la production de Pop corn. Cela signifie que des cueil-leurs à 60 cm apparaissent

également, notamment dans les CUMA du Sud-Ouest.

Semis direct sous couvertSans travail profond, les coûts de mécanisation sont beau-coup plus faibles, avec une nette diminution de la consom-mation de carburant.En lieu et place d’un décom-pactage mécanique c’est un décompactage végétal qui est mis en place. Ce dernier est semé au mois de septembre-octobre après des faux semis servant à faire lever les adventices.Ce couvert souvent à base de féverole se développera jusqu’à l’hiver et même au-delà en l’ab-sence de gel pour alors dépas-ser le mètre et demi de hauteur.

Chez un agriculteur gersois, le couvert avait produit jusqu’à 9T MS/ha, on remarque qu’il se décompose très vite. Ce couvert a permis de réduire l’apport en azote minéral de 100 U N/ha. En plus de diminuer la consom-mation de carburant, cette pratique permet aussi de dimi-nuer le coût de la fertilisation.

Semis sur strip-tillCette technique de travail en bande prépare la future ligne de semis. Elle permet de réduire le temps de préparation et de garder les avantages d’un inter-rang non travaillé. Elle est adaptée aux parcelles à forts résidus, comme les maïs sur maïs. Elle se combine égale-ment à un couvert végétal.En effet, le strip-till permet

soit de passer dans le couvert vivant, soit de dégager la ligne après une destruction méca-nique avec un autre outil (bien que déconseillé). Certains agri-culteurs montent un rouleau type «faca» soit à l’avant du trac-teur ou du strip-till pour combi-ner la destruction du couvert et la préparation du semis.Au passage du strip-till après un couvert, il est fortement conseillé de localiser une partie de la fertilisation pour augmen-ter la vigueur au démarrage.On trouve aussi des exploitants qui simplifient leurs pratiques depuis plus longtemps, ont amélioré leurs taux de matière organique et se contentent d’utiliser un strip-till superficiel avant de semer le maïs.

Page 15: Année culturale, budget et agro-écologie

FERTILISATION En maïs, la localisation d’un engrais starter au semis consiste à placer, au moment de l’implantation, une faible quantité d’éléments fertilisants, phosphore et azote, voire potassium, à proximité de la semence.Le but est d’assurer une bonne alimentation des jeunes plantes en augmentant fortement la disponibilité de ces éléments dans un faible volume de terre auquel les racines des jeunes plantes ont rapidement accès. La nutrition minérale est ainsi améliorée au moins jusqu’au stade 12 feuilles. C’est une pratique très répandue qui se traduit par un gain de vigueur au départ et peut avoir des effets bénéfiques sur le rende-ment (+ 7 quintaux en moyenne sur les essais) et sur la maturité à la récolte, les maïs semés avec engrais starter ont une humidité à la récolte systéma-tiquement inférieure.C’est pendant les phases juvé-niles de son développement que le maïs est le plus affecté par les carences nutrition-nelles en phosphore. Le faible développement des racines pendant cette période limite la prospection pour les éléments minéraux au volume de terre environnant la ligne de semis. Pour satisfaire la demande des parties aériennes, ce volume de terre doit être suffisamment enrichi en phosphore. C’est moins vrai pour l’azote, car cet élément est plus mobile et les besoins du maïs au semis sont faibles.

Les 2 techniques de localisation au semisIl existe deux techniques de localisation lors du semis.La première est l’apport «star-ter», où l’engrais (18-46 ou équivalent) est placé à côté de la semence, à la dose de 100

à 150 kg par hectare. Il existe plusieurs positionnements selon les modèles de semoirs. Le plus courant étant 5 cm à côté de la graine et 5 cm au dessous. La seconde est l’apport en «microgranulés» dans la ligne de semis, avec des produits commerciaux en moindre quan-tité à l’hectare (10 à 30 kg).Le positionnement «starter» est la méthode la plus répandue et la plus efficace sur maïs.

Les principaux effets attendus, mais non systématiques, sont :- la garantie d’une alimentation équilibrée près des racines,

- l’amélioration de la vitesse d’installation du maïs,

- l’amélioration de l’homogé-néité de la culture,

- une floraison un peu plus précoce,

- une légère avance de la préco-cité à la récolte (moindre humi-dité du grain ou un peu plus de matière sèche dans la plante

entière),- une augmentation éventuelle de rendement selon les situations.

La fumure starter est forte-ment recommandée dans tous les sols où la disponibilité du phosphore est faible ainsi que dans toutes les parcelles où la croissance et le développement des racines risquent d’être frei-nés par des conditions telles un sol froid, un excès d’eau, une présence de ravageurs dans le

C’est pendant les phases juvéniles de son développement que le maïs est le plus affecté par les carences nutritionnelles en phosphore.

15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Spécial Maïs

Engrais starter : pour une meilleure vigueur au départ

sol comme les taupins.La précision et la régularité de la distribution de l’engrais starter le long du rang est très importante. De celle-ci dépend l’homogénéité de la levée et l’absence de concurrence entre plantes du même rang. Lorsque certaines plantes sont domi-nées, leur niveau de production peut être très tôt compromis. Il faut appliquer soigneuse-ment le produit et respecter la distance des socs fertiliseurs à la ligne de semis qui doit être contrôlée au moins une fois par campagne. Attention, si cette distance est trop faible, moins de 2-3 cm, l’engrais peut être toxique dès que le grain d’engrais est en contact avec le coléoptile.

Et aussi

Nouveauté : ExplO-rer, biostimulant de la rhizosphère PRP Technologies vient de sortir une nouveauté. ExplOrer est un granulé biostimulant qui se posi-t ionne en local isé au moment du semis. Ses actifs minéraux (Mineral Inducer Process) et végé-taux stimulent le fonction-nement de la rhizosphère et le développement de l’enracinement du maïs.Le chevelu racinaire plus étoffé et plus profond offre à la plante une surface d’échange supplémentaire avec le sol pour absorber l ’eau et les minéraux. L’accroissement du volume de terre ainsi exploré permet d ’économiser jusqu’à 10 % d’azote.Autre caractérist ique, ExplOrer augmente signi-ficativement l’intensité de la mycorhization des racines. L’intensification de cette symbiose entre la racine et les mycorhizes accroît considérablement la zone de prospection du maïs dans le sol et renforce sa résistance aux stress climatiques.Les résultats de 107 essais conduits en Europe dans différents contextes pédo-climatiques montrent une progression moyenne du rendement en grain de 4 % et en ensilage de 5 %.

Page 16: Année culturale, budget et agro-écologie

16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Spécial Maïs

Maïs en tête

INTERVIEW Pierre Blanc est producteur de maïs semence à Villebrumier dans le Tarn-et-Garonne. Passionné par le maïs et son formidable potentiel génétique, il défend cette plante exceptionnelle depuis trente-cinq ans jusqu’à devenir président de son syndicat de producteurs de semences de maïs du Quercy, puis président de la section nationale «maïs semence» de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM).

CONJONCTURE D’après les premières estimations du service statistique du Ministère de l’agriculture, en maïs grain les surfaces progressent de 1 % en Aquitaine.

AAVA : Pouvez-vous dresser un premier bilan de la récolte 2014, ici et ailleurs ?Pierre Blanc : La production est normale sur notre syndicat. On sera à l’objectif bien qu’on ait eu un peu de grêle sur certains

secteurs. On a connu un été indien exceptionnel pour la récolte. Mais les maïs ont séché très vite en septembre. On rencontre des soucis d’égrenage au champ. Au niveau national, on sera à 105 % de l’objectif. L’an dernier, on était à 85 % en raison de problèmes météorologiques. Cela explique les surfaces importantes de 2014 : 93 500 ha, soit 47 % du programme de multiplication de l’Union Européenne qui atteint 200 000 ha. On considère que tant qu’on est entre 45 et 47 %, on intéresse les industries semen-cières. La récolte est aussi au rendez-vous en Europe, notam-ment en Hongrie et en Roumanie, pays qui rencontrent souvent des problèmes climatiques. En France, on a l’avantage d’avoir un climat tempéré.

AAVA : Dès lors, quelles sont les perspectives pour 2015 ?P. B. : L’Union française des semenciers annonce 60 à

70 000 ha. On sait que le marché de croisière s’établit à 65 000 ha. Mais ça va fluctuer. On espère une déclinaison logique, à savoir 8 % pour le Syndicat du Quercy. On passerait ainsi de 7 000 à 5 000 ha et 30 % pour Sem d’Oc.

AAVA : Un mot sur Sem d’Oc ?P. B. : C’est une association régio-nale qui regroupe huit Syndicats de producteurs de Midi-Pyrénées, ainsi que du Lot-et-Garonne et de l’Aude. Avec 30 000 ha, nous représentons un tiers des surfaces en semences de maïs de France.

AAVA : Quel est l’état du marché ?P. B. : Le marché pour l’Europe des vingt-huit est stable. En France, malgré l’effondrement du prix du maïs de consommation, on table sur une légère baisse des semis de 1 à 2 %. L’Ukraine, qui était un gros débouché, n’achète plus en raison de la dévaluation de sa monnaie. Sur nos 93 500

Les récoltes 2013 de maïs ont duré selon les secteurs jusqu’à fin décembre. Cette récolte tardive a eu pour effet de retarder de nombreux semis de céréales à paille. Les soles 2014 de céréales à paille sont en retrait de 10 % par rapport à 2013 pour les blés tendres, en hausse de près de 7 % pour les orges. Le manque de froid de l’hiver à pénalisé le tallage. Les fortes et nombreuses précipitations de l’hiver ont saturé les sols en eau et ont entraîné des retards dans les travaux tant sur les apports d’azote que sur les travaux de désherbage. Le climat a été favorable en mars. Le temps sec et chaud a permis de rattraper les retards de végé-tation, les travaux de désher-bage et les apports d’azote. Les quelques pluies de la fin du mois ont augmenté l’efficacité de ces apports. Les semis de maïs ont commencé.

Des surfaces en progressionEn avril, mai et juin les conditions climatiques continuent d’être favorables pour les blés et les orges qui rattrapent leur retard végétatif. Les semis de maïs sont réalisés généralement dans de très bonnes conditions. En maïs grain, avec 297 000 hectares, les surfaces progressent de 1 % en Aquitaine. Les cultures irriguées sont stables.

Le mauvais temps de juillet a par contre été bénéfique, ainsi que l’été indien qui a suivi en septembre et octobre au déve-loppement du maïs pour lequel on attend en principe des rende-ments supérieurs à 2013, de l’ordre de 102q/ha au niveau régional, avec quelques dispa-rités selon les départements (85 q/ha en Dordogne, 99 en Lot-et Garonne, 100 en Pyrénées-Atlantiques, 104 en Gironde et 108 dans les Landes. On note une forte reprise de l’activité semences de maïs en Aquitaine (+ 20 % en surface) dont plus de la moitié dans le département des Landes. Pour l’ensilage, l’augmen-tation des rendements et la bonne campagne prairies de l’année devraient entraîner une baisse d’environ 13 % des surfaces de maïs destinés à l’ensilage. Les volumes récoltés au niveau régio-nal devraient dépasser les 301 millions de tonnes soit 40 % de plus qu’en 2013.

Des cours 2013/2014 nettement inférieurs2014 devrait être, à l’image de 2013, une année où la production restera supérieure à la consom-mation. Mais la situation en mer Noire continue d’apporter de l’ins-tabilité sur les marchés du fait des incertitudes politiques en Ukraine. Pour l’instant, la production est au même niveau que l’année

dernière pour les trois pays de la mer Noire. L’Ukraine, premier fournisseur de l’UE, est à nouveau attendue au rendez-vous sur le marché du maïs. Sur la campagne 2013/2014, les cours du maïs sont en retrait de 23 % par rapport à ceux de 2012/2013, ceux du blé tendre et du colza de 21 %, et ceux du tournesol de 30 %. Le marché reste toujours en repli en ce début de campagne 2014/2015. Les cours des céréales poursuivent leur repli. L’offre en blé est abondante mais de qualité hétérogène. Sur les marchés du blé l’offre reste abon-dante, ce qui oriente naturelle-ment les cours à la baisse. Sur le début de campagne la baisse est de 12 % pour le maïs, de 7 % pour le blé et de 10 % pour le tournesol. En maïs, la récolte exceptionnelle qui se profile pèse fortement sur les prix. La production mondiale vient d’être revue à la hausse pour atteindre 988 millions de tonnes. Ceci devrait entraîner une très forte concurrence sur le marché des céréales fourragères. Très abondante aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest, la récolte devrait être moindre en Ukraine suite au conflit armé qui y sévit. Entre les parcelles non semées, non récoltées ou détruites, les volumes perdus sont estimés de 25 à 30 % du potentiel (Bilan prévisionnel 2014 – Agreste – novembre 2014).

ha, 10 % environ qui étaient desti-nés à l’Ukraine sont devenus des stocks pour nous. Quant à l’embargo Russe, il ne porte pas sur les semences. Notre rémuné-ration étant calée sur le maïs de consommation, elle va baisser en 2014. Une donnée importante pour notre avenir, c’est que les donneurs d’ordre (une douzaine sur vingt-cinq sociétés semen-cières) qui investissaient plutôt à l’Est, réinvestissent chez nous pour recalibrer leurs usines et rentrer plus de surfaces.

AAVA : Quels sont les sujets dont on parle en ce

La météo a été bénéfique pour le maïs avec des rendements attendus supérieurs à ceux de 2013 (102 q/ha en France et 104 q/ha en Gironde).

FocusAGRICULTURE DE PRÉCISION> Le GPS apporte une précision «diabolique».

Depuis deux campagnes, Jean-Claude Dubord, Jean-Claude Garrigues et son fils Thomas utilisent le GPS RTK dont la Cuma de la Sère à Coutures (33) a fait l’acquisition : «on joint l’utile à l’agréable» lance d’emblée son président, Jean-Claude Dubord. «Il ne faut pas avoir peur de le dire». A l’occasion du renouvelle-ment de leurs tracteurs, les deux exploitations ont choisi de s’équiper au niveau du guidage (pré-équipement sur le tracteur neuf et équipement), hydrauliquement pour l’une, électriquement pour l’autre. A la suite, ils utilisent le GPS RTK pour les semis de maïs semence «pour lesquels il faut se tromper le moins possible». Pour les épandages d’engrais et les traitements, «on est toujours juste, c’est vraiment génial dans les dévers». Pour le travail du sol, à l’exception du labour, «avec une rotative de 6 mètres, même s’il y a de la

poussière, on regarde l’écran et on retrouve la planche». Ils résument, à l’unisson : «on économise du temps, du gasoil et de la fatigue. On a eu ce qu’on recherchait. C’est d’une précision diabolique». Quand on leur demande s’ils ont rencontré des difficultés d’utilisation, ils répondent : «Il a fallu apprendre à utiliser la barre de guidage, mais on était déjà équipés en barre classique, c’est assez simple. Je me demande si je n’ai pas eu plus de mal avec le nouveau tracteur !»L’équipement a coûté 12 500 euros HT. La base est installée au village de Coutures, sur un hangar appartenant à Jean-Claude Dubord. «Sur un point haut, le réseau arrose un rayon de 20 km. On s’est lancés et on est ouverts à recevoir tous ceux qui veulent nous rejoindre… C’est un investissement évolu-tif et durable» précise-t-il.

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moment au sein du SPSMQ et plus largement chez les maïsiculteurs ?P. B. : On a des soucis avec la PAC qui a ponctionné 200 euros aux céréaliers. Ceux qui sèment sont nos clients ! On se bat sur le mulching, sur la couverture hiver-nale. On parle beaucoup d’assu-rance, de gestion des risques. On est mobilisés pour trouver des solutions aux impasses tech-niques. On innove aussi de façon importante sur le matériel, par exemple pour gagner en densité. On travaille sur les phéromones qu’émet le maïs et qui attirent les pyrales. En labo, ça marche bien ! C’est de l’écologie chimique. Mais on reste bloqués sur les biotech-nologies qui ne plaisent pas à la société. Espérons que dans l’avenir, on aura de nouveaux maïs plus résistants à la séche-resse, qui capteront l’azote de l’air. Espérons aussi que la société sera plus tolérante. Pour l’eau, on fait des essais à Gaillac avec des sondes qui réagissent à la séche-resse. Le but est d’économiser un à deux arrosages. Mais il ne faut pas que le maïs souffre pendant la floraison. D’où l’importance de faire des réserves.Je voulais aussi dire qu’une des missions du Syndicat est l’ins-pection des cultures. On organise notre propre police avec une vraie efficacité. De fait, en France, on produit des semences pures à plus de 99 %. Cela fait de nous le leader européen de la qualité ! On ne peut guère faire mieux et il nous faut défendre cette position...

Page 17: Année culturale, budget et agro-écologie

RAVAGEURS La pyrale du maïs est largement présente dans le Sud-Ouest. Les trichogrammes sont une méthode de lutte contre cette chenille favorisant la fusarioses, notamment.Principal ravageur du maïs en France, la pyrale peut causer jusqu’à 30 % de pertes de culture. Les dégâts occasionnés par cette chenille sur les épis favorisent en outre l’apparition de champignons comme les fusarioses, dont certaines sont à l’origine du développement de mycotoxines. Présente dans la plupart des régions françaises, la pyrale s’étend même au nord de la France, jusque là peu touché, profitant du contexte de réchauffement climatique. Cette extension s’accompagne également d’une plus grande précocité des attaques du rava-geur, qui menacent désormais des maïs jeunes, plus délicats à protéger. Mais une pratique, étudiée par l’INRA depuis 1972, permet de mieux la maîtriser de façon très naturelle.

L’alternative biologiqueLes trichogrammes sont des insectes d’environ un demi-milli-mètre. Les femelles pondent dans les œufs de la pyrale, en détruisant alors l’hôte. Se nourrissant exclusivement de larves de pyrales, ces petites mouches ne prolifèrent qu’en cas de présence du ravageur. Leur durée de vie courte, de 8 à 10 semaines, et leur sensibilité au froid évitent également une multiplication incontrôlée de l’insecte.Repérée depuis de nombreuses années, cette méthode de lutte biologique permet ainsi de limi-ter le recours aux insecticides de synthèse. «Les producteurs de maïs semence ont commen-cé à s’intéresser à cette tech-nique dans les années 90», explique Jean-Raymond Pailhès, producteur et animateur du syndicat de producteurs de semences de maïs de l’Ariège. «Nous cherchions un moyen de diminuer les passages d’in-secticides, notamment pour la deuxième génération de pyrales qui nécessitait jusqu’à 4 traitements pour la contrôler.» Le syndicat s’est alors associé à Biotop, une filiale d’InVivo qui produit des trichogrammes à l’échelle industrielle, pour tester la technique sur de petites parcelles. En 2001, il a deman-dé à Arvalis de mener un essai comparatif Trichogramme/Lutte chimique, sur une centaine d’ha. Une étape importante qui a permis de valider l’effi-cacité de la lutte biologique, équivalente à celle des insec-ticides. «On ne peut toutefois

pas s’affranchir entièrement de la lutte chimique», souligne Jean-Raymond Pailhès. «Le maïs doit faire face à 2 rava-geurs, la pyrale mais aussi la sésamie. Nous faisons donc un traitement «classique» préventif début juin, qui est la période de vol de la première génération de pyrales. C’est pour la géné-ration suivante que nous trai-tons avec les trichogrammes, à raison de 3 à 400 000 insectes par ha, ce qui permet un contrôle efficace en un seul passage. De toute façon, en cas de très forte pression de pyrales, les essais ont montré que les dégâts sont inévitables, même en ayant recours au chimique. Autant donc utili-ser un moyen de lutte moins agressif pour l’environnement et accepter une diminution occasionnelle du rendement.»

Selon la production Convaincu des avantages des trichogrammes, le Syndicat des producteurs de semences arié-geois a largement communi-qué pour en vulgariser l’usage. Avec succès puisqu’aujourd’hui, 50 à 70 % des zones de maïs semence concernées par la pyrale sont traitées avec les tr ichogrammes. «Chaque année, nous organisons des commandes groupées avec les producteurs de l’Ariège, de l’Aude et de Haute-Garonne», poursuit Jean-Raymond Pailhès. «Une fois que les agriculteurs ont vu que cette technique donnait des résultats, pour un prix raisonnable, il n’y a eu aucune résistance au change-ment de pratique. Mais il faut dire que la culture de semences de maïs se prête plutôt bien aux trichogrammes.» De fait, si le coût des plaquettes ou capsules cartonnées contenant les œufs de trichogrammes prêts à éclore se situe aux alentours de 35 euros/ha, c’est plutôt leur application qui peut être un facteur limi-tant. Les plaquettes doivent ainsi être accrochée sur les pieds de maïs, à intervalles réguliers, pour être efficaces.

18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Spécial Maïs

L’effet trichogramme

Une intervention manuelle qui peut revenir cher. «Pour nous, multiplicateurs, les choses sont plus faciles», reconnaît Jérôme Dal, Président du Syndicat des producteurs de semences de maïs de Haute-Garonne. «Nous demandons à nos travailleurs saisonniers, lors de la castra-tion du maïs, d’installer les plaquettes. Il faut compter une demi-heure pour poser la cinquantaine de plaquettes généralement nécessaire par hectare. Certains de nos voisins agriculteurs profitent égale-ment de cette main d’œuvre saisonnière pour traiter leurs

parcelles. Mais pour les autres, il n’y a pas d’autres moyens que de traiter avec des capsules disséminées depuis un enjam-beur, ou par hélicoptère quand les maïs deviennent trop hauts.»

Plus accessiblesMais les avancées technolo-giques pourraient bien faire définitivement basculer les choses et rendre la technique des trichogrammes plus acces-sible à tous les types de produc-tion. De fait, plusieurs jeunes sociétés ont commencé à tester l’application par drones. Avec des coûts d’épandage réduits

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par rapport à un hélicoptère, une meilleure réactivité pour «coller» aux stades de déve-loppement des pyrales ou aux fenêtres météo disponibles pour les interventions, et une précision d’application imbat-table, ces engins ont des atouts à revendre. À l’allure où se déve-loppe le marché des drones et devant l’engouement des coopératives, de plus en plus nombreuses à se pencher sur les systèmes de lutte alterna-tifs, il y a fort à parier que leur généralisation ne soit qu’une question de temps…

Page 18: Année culturale, budget et agro-écologie

IRRIGATION Mesurer pour mieux gérer l’eau ? C’est possible, et cela permet de répondre à la fois au rendement et aux demandes sociétales.

L’irrigation reste l’un des postes déterminants de la constitu-tion du rendement. Le maïs est certainement la plante qui valorise le mieux l’eau grâce à son exceptionnel potentiel génétique. Mais aujourd’hui, le nouveau contexte économique et sociétal rend cette ressource coûteuse et précieuse. Les irri-gants se tournent donc vers des méthodes d’optimisation et d’économie d’eau avec un réel succès. Ce pilotage sur mesure se généralise dans notre région.

Sondes tensiométriquesJean-Louis Dubourg, céréalier à Cestas : «Sur mon exploita-tion en terre sableuse de Haute Lande à proximité de Bordeaux, les cultures sont irriguées par pivots. Ils sont alimentés par des forages d’une profondeur maximum de 15 mètres qui pompent dans les eaux super-ficielles. La zone n’est pas limi-tée en ressource. Par contre, l’évacuation et le drainage des eaux de pluies pendant la période hivernale est notre problème majeur. Cela nous oblige à mener des opérations de plus en plus complexes pour respecter la règlementation en particulier pour le nettoyage des fossés et des cours d’eau.Pour piloter l’irrigation, j’utilise 7 jeux de sondes tensiomé-triques placés dans les diffé-rentes parcelles. Chaque jour, ces sondes transmettent par SMS et par mail des données sur l’humidité du sol. Elles viennent en complément de l’observation technique et des

prévisions météo pour tracer des courbes d’évolution de la teneur du sol en humidité. Ce pilotage précis de l’irrigation a été mis en place pour apporter des doses limitées aux besoins des plantes, pour limiter le lessi-vage des amendements et pour éviter l’asphyxie par l’humidité ou le dessèchement par un manque d’eau.La maîtrise de ces moyens tech-niques permet de diminuer les quantités d’eau apportées par l’irrigation. Si ces pratiques sont dif ficilement quanti-fiables sur le long terme - car les années ne se ressemblent pas - nous observons cepen-dant une tendance à la baisse de la consommation en eau et par la même une baisse sur la consommation d’électricité utilisée pour l’irrigation.»

Déclencher au bon momentAlain Lagleize, maïsiculteur à Libarros, dans les Hautes-Pyrénées : «La première fois que la Chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées m’a proposé, en 2004, d’installer des tensiomètres dans mes maïs, ça m’a intéressé. Pour mon exploitation et aussi pour ce que ça peut apporter aux autres exploitations dans les messages hebdomadaires d’irrigation.Au début, c’était des relevés manuels, très intéressants pour le coté observation régu-lière de la culture. Aujourd’hui, on regarde les courbes sur le serveur internet de la Chambre

d’agriculture ou on va voir les stades de temps en temps. Pour déclencher la première irri-gation, c’est idéal de connaître ce qu’il y a dans le sol et les besoins de la plante. Vu le coût de l’irrigation, il faut partir au bon moment et ne pas attendre que les plantes montrent des signes de stress.Cette année, j’ai fait un début de premier tour d’irrigation. Ensuite, il a beaucoup plu et il a

fallu regarder les tensions pour reprendre les tours d’irrigation.Pour les deux derniers tours fin août, début septembre, en surface le sol était frais, mais en profondeur les tensions montraient que c’était sec. Il ne fallait pas attendre plus. Je ne regrette pas d’avoir été dans les premiers à réagir grâce aux informations du tensiomètre.Puis avec la mesure de l’humi-dité des grains et les tensions

on a pu caler la fin d’irrigation. Avec une seule de ces deux données ce n’est pas assez pour optimiser le rendement. L’apport d’une dernière charge en eau raisonnée permet d’as-surer la marge.Sans données, on peut faire un tour d’eau pour rien.Pour l’avenir je pense continuer à travailler avec cet outil et ce sera d’autant plus important si on fait des cultures spéciales.»

19 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Spécial Maïs

Le pilotage sur mesure se généralise

BELEM® 0.8 MG est aujourd’hui le premier micro-granulé utilisé en France sur maïs et tournesol. Plusde 2 millions d’ha de maïs et 500 000 ha de tournesol ont été protégés avec BELEM depuis son homologation en 2009. Il a été appliqué à plus de 600 000 ha rien que pour les semis 2014.

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En revanche…

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Chaque jour, les sondes tensiométriques transmettent par SMS et par mail des données sur l’humidité du sol.

Page 19: Année culturale, budget et agro-écologie

ENTREPRISES Malgré une météo difficile, le groupe Maïsadour tire son épingle du jeu.Un tableau complet des actions conduites durant l’exercice 2013-2014 a été présenté en détail, à l’occasion de l’assem-blée générale du groupe. Michel Prugue, président et Thierry Zurcher, directeur général, ont exposé tour à tour la stratégie, les résultats et bilan chiffrés. Avec 1,55 milliard d’euros de chiffre d’affaires et un excé-dent brut d’exploitation (EBE) d’environ 52 millions d’euros (en hausse de 6 %), le groupe Maïsadour affiche une crois-sance de + 4 % de son chiffre d’affaires, équilibré entre le pôle agricole et les activités aval (Pôle Gastronomie, Pôle Volailles).

Productions VégétalesL’exercice a été particulière-ment marqué par l’impact des pluies diluviennes du printemps 2013 sur les exploitations. De très importantes pertes de rendements à déplorer en maïs céréale et en maïs doux. En céréales, face au manque de volumes de collecte, des achats extérieurs en proportion record ont permis de consolider et de structurer la commerciali-sation du maïs du Sud-Ouest (une stratégie clients-marchés, gagnante).

Collecte 2013 et contractualisations2013 aura été marquée par une collecte de maïs faible, très humide et très tardive, de mi-octobre 2013 à janvier 2014 (humidité moyenne exception-nellement élevée de 34,5 %). «Une qualité en-dessous de nos standards habituels» souli-gnaient les professionnels. Les surfaces contractualisées en maïs spéciaux pour les semis 2013 ont fortement progressé. La contractualisation 2014,

marquée par une baisse des prix, a concerné des surfaces de près de 4 300 hectares en maïs doux. En ce qui concerne les semences, «malgré le manque de volume disponible lié au contexte 2013 défavo-rable, Maïsadour Semences a pu maintenir ses parts de marché en maïs.»

Nutrition AnimaleLes responsables de Maïsadour se sont félicités : «Sud-Ouest Aliment est désormais leader de la nutrition animale régionale

avec 32 % de parts de marché et une production d’aliments fabriqués et commercialisés de 752 000 tonnes. Ce qui représente une croissance de 2,3 % sur le périmètre historique et de 17 % si l’on intègre les reprises des fonds de commerce. La vocation première de Sud-Ouest Aliment est sans cesse renouvelée : apporter de la compétitivité aux filières animales et trans-former des matières premières locales. Durant l’exercice, les investissements sur nos 12

L’exercice a été particulièrement marqué par l’impact des pluies diluviennes du printemps 2013 sur les exploi-tations.

20 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Spécial Maïs

Maïsadour se maintient en 2013

sites de productions du Grand Sud-Ouest ont permis de main-tenir un haut niveau de technici-té pour l’ensemble des produits fabriqués. Le Groupe peut ainsi produire des aliments au plus près de leur utilisation par les éleveurs.»

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Page 20: Année culturale, budget et agro-écologie

suite… Salaires au 1er décembre

21 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Technique

Prix-fait (région Médoc)

n Prix-faiteur intégralLes travaux réalisés à l’aide de la traction mécanique sont rétri-bués au temps passé ainsi que ceux non prévus ici et dont la réalisation a été commandée par l’employeur ou exigée par la bonne tenue du vignoble (à l’exception toutefois des travaux inclus dans la définition des façons énumérées ci-contre).Sauf convention contraire entre les parties, tout travail qui ne figure pas dans le tableau des façons ci-contre ou qui n’est pas inclus dans les définitions desdites façons sera payé au temps passé. À cet égard, l’Inspection départementale du tra-vail, de l’emploi et de la politique sociale agricoles recommande aux employeurs et travailleurs en viticulture de conclure des contrats écrits de travail fixant clairement les rapports des parties. Préalablement à l’embauche et de préférence en an-nexe au contrat susvisé, il devra être dressé en commun par les parties un contrat décrivant l’état du vignoble à cultiver et portant principalement sur l’âge des plantations, le nombre de pieds, l’état et le mode d’installation de la vigne (carassons, marquants ou tuteurs, fils de fer et culées), pour être remis à chacune des parties.

Nous rappelons aux employeurs que les salaires horaires fixés par la Convention collective constituent une grille mini-mum et que les employeurs ont toute liberté, pour une caté-gorie donnée, d’accorder des salaires supérieurs au salaire prévu par la grille minimum. En conséquence, le relèvement de la grille minimum n’entraîne pas obligatoirement, pour une catégorie donnée, de relèvement des salaires s’ils sont payés au-dessus de cette grille.NOTE : La catégorie d’un salarié résulte de son contrat de travail et de la nature de sa tâche selon les définitions de la Convention collective.

Pour tous renseignements complémentaires, contacter le Service Employeurs de la FDSEA au 05 56 00 73 67

Handicap : avant le 31 décembre

Les établissements d’au moins 20 salariés sont tenus d’employer 6 % de travailleurs handicapés. Ils peuvent toutefois remplir cette obligation par d’autres moyens : accueil de stagiaires handicapés, achat de fournitures ou prestations au secteur adapté ou protégé, application d’un accord en faveur des handicapés, versement d’une contribution à l’Agefiph. Pour 2014, la date limite d’exé-cution de l’obligation étant le 31 décembre - à l’exception de la contribution, qui peut être versée jusqu’au 1er mars 2015. Sont concernés par l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés tous les employeurs occupant au moins 20 salariés au 31 décembre 2014. Un délai de 3 ans est toutefois accordé lors du passage à 20 salariés.En effet les établissements nouveaux d’au moins 20 salariés et ceux qui atteignent ce seuil du fait d’un accroissement de leur effectif disposent d’un délai de 3 ans pour se mettre en conformité avec la loi. Le délai de 3 ans court à compter de la date à laquelle l’établissement a atteint le seuil de 20 salariés. L’effectif de l’établissement s’apprécie au 31 décembre de chaque année.

6 % de l’effectifLes employeurs assujettis doivent occuper des personnes handi-capées ou assimilées dans une proportion fixée à 6 % de l’effectif salarié de l’établissement. Selon l’administration le nombre de personnes handicapées ou assimilées à employer doit être arrondi à l’entier inférieur. Les salariés occupant des emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières (Ecap) ne doivent pas être déduits de l’assiette d’assujettissement à l’obligation d’emploi. Il est toutefois tenu compte de ces emplois dans le calcul de la contribution Agefiph. Les employeurs assujettis peuvent s’acquitter de leur obligation de différentes façons :- en employant des salariés handicapés ;- en accueillant des stagiaires handicapés ;- en sous-traitant certains travaux au secteur adapté ou protégé ;- en appliquant un accord prévoyant la mise en oeuvre d’un programme d’action en faveur des handicapés ;

- en versant une contribution annuelle à l’Agefiph.

Christelle Capdeboscq, FDSEA-SACEA, tél. 05 56 00 73 67

1. Prix-faiteur intégralVigneron qualifié qui entreprend l’ensemble des travaux de la vigne à effectuer depuis le début de l’année culturale jusqu’aux vendanges non comprises. À ce travailleur est affectée, pour l’ensemble des travaux, la définition de l’emploi fixée par la Convention collective à la catégorie D.

2. Prix-faiteur à façonOuvrier employé à la façon culturale. À ce travailleur est affectée la définition de l’emploi fixée par la Convention collective à la catégorie B sauf pour les travaux de taille (catégorie C ou D) ou d’ébour-geonnage (catégorie C).

Rémunération conventionnelle minimale à compter du 1er décembre 2014, applicable aux travaux de prix-fait dans toutes les communes de la région du Médoc.

TEMPS PASSÉ RÉMUNÉRATION BRUTE

NATURE DES FAÇONS AUX PRIX-FAITEUR PRIX-FAITEUR À FAÇONS

1 000 PIEDS INTÉGRAL Cat. D : 9,92 Cat. D : 9,92 Cat. B : 9,55 Cat. C : 9,70

- Tombée des fils de levage 1 h 20 13,22 12,73 - Coupage des liens : • 4 000 liens 2 h 30 24,80 23,88 • 2 500 liens 1 h 40 16,53 15,92 - Taille • Plantations en graves 11 h 30 114,08 114,08 111,55 • Plantations en palus 14 h 30 143,84 143,84 140,65 - Sécaillage 2 h 30 24,80 23,88 - Pliage-acanage (3 ligatures) • Plantations en graves 6 h 15 62,00 59,69 • Plantations en palus 7 h 15 71,92 69,24 - Pliage-acanage (2 ligatures) 3 h 45 37,20 35,81 - Sortie des bois et destruction 3 h 45 37,20 35,81 - Pliage acanage (2 ligatures) sortie

des bois et destruction cavaillons : • Sans intercep 2 h 00 19,84 19,10 • Avec intercep (dans les sols argileux 1 h 30 14,88 14,33

temps majoré de 20 %) - Chausserons et ébourgeonnage • Cabernet Sauvignon 1 h 30 14,88 14,55 • Autres cépages 3 h 30 34,72 33,95 - Levage aux fils de fer : • à 1 ou 2 fils fixes (2 passages) 5 h 00 49,60 47,75 • à 2 fils amovibles (2 passages) 4 h 00 39,68 38,20 - Attachage au jonc (2 passages) 7 h 00 69,44 66,85 - 1ère façon estrapage ou écimage 1 h 00 9,92 9,55 - 2ème façon estrapage ou écimage 1 h 30 14,88 14,33 - 3ème façon estrapage ou écimage 2 h 00 19,84 19,10

Prix-fait (hors Médoc) TEMPS PASSÉ RÉMUNÉRATION BRUTE

NATURE DES FAÇONS AUX PRIX-FAITEUR PRIX-FAITEUR À FAÇONS

1 000 PIEDS INTÉGRAL Cat. D : 9,92 Cat. D : 9,92 Cat. B : 9,55 Cat. C : 9,70 - Taille • Guyot simple 9 h 30 94,24 94,24 92,15 • Guyot double 11 h 30 114,08 114,08 111,55 - Tombée des bois • Guyot simple 6 h 00 59,52 57,30 • Guyot double 7 h 00 69,44 66,85 - Sortie des bois 2 h 00 19,84 19,10 - Carassonnage ou sécaillage • Vignes de - 20 ans 2 h 30 24,80 23,88 • Vignes de + 20 ans 3 h 00 29,76 28,65 - Calage ou attachage 5 h 00 49,60 47,75 - Pliage-liage et attachage pieds • Guyot simple 5 h 30 54,56 52,53 • Guyot double 6 h 30 64,48 62,08 - 1ère façon de cavaillons 5 h 00 49,60 47,75 - 2ème façon de cavaillons 3 h 00 29,76 28,65 - 1ère façon d’épamprage ou ébroulage 4 h 30 44,64 43,65 - 2ème façon d’épamprage ou ébroulage 2 h 30 24,80 24,25 - 1ère façon de levage 2 h 30 24,80 23,88 - 2ème façon de levage 5 h 30 54,56 52,53 - 3ème façon de levage 1 h 30 14,88 14,33 - 1ère façon de rognage ou estrapage 1 h 30 14,88 14,33 - 2ème façon de rognage ou estrapage 3 h 30 34,72 33,43 - 3ème façon de rognage ou estrapage 2 h 15 22,32 21,49

A - Les travaux de tombée des bois dans les vignes à trois fils fixes seront majorés de 10 %.(1) Taille effectuée par un vigneron ayant l’initiative complète et l’entière responsabilité de son travail.(2) Taille effectuée par un vigneron travaillant sous la responsabilité de son employeur.

LÉGISLATION Les exploitations d’au moins 20 salariés ont jusqu’au 31 décembre pour remplir l’obligation d’emploi des handicapés.

Page 21: Année culturale, budget et agro-écologie

VALORISATION Lors de son assemblée générale qui s’est tenue le 25 novembre, la Confédération des AOC viticoles (CNAOC) a réaffirmé sa priorité à la politique qualitative «Le salut de notre filière est la valorisation !», a déclaré Bernard Farges au début de son discours de clôture de l’assem-blée générale de la CNAOC le 25 décembre. La trame de son propos a été la réaffirmation de la politique de qualité. «Pour accroître cette valorisation, nous avons besoin d’outils de régula-tion et de protection». Il faisait allusion à la régulation des plantations, à la protec-tion des noms et à la régulation d’Internet. Le président a promis de se «montrer vigilant» sur deux fronts : «l’interprétation fran-çaise du régime européen des plantations devra assurer dans les vignobles l’étanchéité entre les productions sous signes de qualité et les autres, et les «.vin» ne doivent pas être délégués sans condition». I l a fait part à Sébastien Couderc, conseiller du ministre de l’Agriculture, de son «regret» que la Commission européenne «n’ait pas répondu à la demande des professionnels français de disposer d’instruments assurant une étanchéité».

22 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Économie

La CNAOC réaffirme sa priorité : la qualité

de l’Inpi (Institut national de la propriété industrielle) à l’enre-gistrement des marques qui portent atteinte à une appel-lation d’origine à l’initiative des ODG. La CNAOC demande que la mise en œuvre de cette procédure figure dans le contrat d’objectif que l’INAO va signer pour la période 2014-2017.

L’étanchéité n’est garantie que sur le papierD’après la CNAOC, cette étan-chéité n’est pas assurée, dans le futur système de plantations qui s’appliquera au 1er janvier 2016, entre tous les segments sur les aires de production des AOC et des IGP (indications géographiques protégées). Elle n’est pas non plus assurée sur les zones situées à proximité immédiate des aires d’appella-tion, parce que des mélanges de vins sont tout à fait possibles «sans moyens convaincants de les contrôler» selon la CNAOC.

Le futur régime de plantations prévoit la création d’un segment de vignes «sans IG (indications géographiques)». La CNAOC a exprimé son mécontentement après le discours final du conseil-ler du ministre del’Agriculture, parce que le système destiné à assurer «l’étanchéité entre segments de l’offre», demandé par la profession, nécessitera une démonstration au cas par cas, autrement dit appellation par appellation. «Le système d’étanchéité ne pourra pas véri-tablement s’appliquer s’il faut à chaque fois justifier la nécessité

d’appliquer le principe, alors qu’il serait simple de l’imposer pour toutes les appellations», s’est insurgée la CNAOC. «Si nous n’avons pas d’outil véritable assurant l’étanchéité» entre les vins d’appellation et les vins sans indications géographiques, «cela correspond de fait à une libéralisation», a résumé Gilles Guillerault, président de l’ODG du vignobles de Sancerre.

Protection des nomsS’agissant de la protection des noms, la loi d’avenir permet un droit d’opposition auprès

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Et aussiVin : une réforme de la gouvernance d’Internet Lors de l’assemblée géné-rale de la CNAOC, la secré-taire d’État au numérique, Axelle Lemaire, a déclaré estimer nécessaire une réforme de la gouvernance d’Internet. En effet, dans le système actuel, les noms de domaine d’Internet comme les «.vin» et «.wine» risquent d’être utilisés sans protection des appellations, ce qui donnerait des noms comme «www.bordeaux.vin ou www.champagne.wine», qui seraient vendus aux plus offrants. «Le vin est l’exemple type qui illustre la nécessité de modifier les règles de gouvernance d’In-ternet», pour des raisons économiques (60% du commerce extérieur agroa-limentaire), culturelles et de défense du consomma-teur (risque de tromperie sur le produit). Le vin est en pointe dans ce combat mais de nombreux secteurs sont dans le même cas, avec le risque de voir arriver des «.cheese», «.musique», «.sport». «Nous avons à protéger notre façon de vivre et notre savoir-faire», a résumé Bernard Farges, président de la CNAOC.Cette préoccupation des noms de domaine s’enfle, au rythme de la progression des ventes de vin en ligne. Celles-ci ont représenté 5,4 milliards d’euros en 2013, dont 705 millions d’euros en France. Ce chiffre devrait s’élever en France à un milliard en 2015 et à 1,370 milliard en 2016.

«L’interprétation française du régime européen des plantations devra assurer dans les vignobles l’étanchéité entre les productions sous signes de qualité et les autres».

Page 22: Année culturale, budget et agro-écologie

Les marchés agricoles, des marchés financiersAGROALIMENTAIRE Un colloque régional sur les enjeux de l’agroalimentaire a eu lieu à Bordeaux le 24 novembre. Il a notamment été question de la volatilité des coûts des matières premières.Le cabinet d’audit, d’exper-tise comptable et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) organisait mardi une confé-rence-débat sur le thème de l’agroalimentaire, en associa-tion avec la région Aquitaine.

Volatilité des coursLa soirée s’est conclue par une dernière table ronde, concer-nant la volatilité des cours des matières premières. Un sujet qui a pris de l’importance ces dernières années: la varia-tion des prix des matières premières s’est fortement amplifiée depuis cinq ans. Le prix du blé par exemple est plus volatile que le CAC 4O car les marchés agricoles mondiaux obéissent à des fondamen-taux qui créent une variation presque obligatoire des cours. Tout d’abord, parce qu’il s’agit d’une rencontre entre une offre dépendante des conditions climatiques et une demande fluctuant selon la croissance économique mondiale. De plus, les cours peuvent varier à tout moment, en fonction du prix des énergies, de la différence entre les monnaies, et des choix de politique nationale.Au-delà de ces principes de base, Philippe Duriava courtier en céréales insiste sur le tour-nant qu’ont pris les marchés agricoles depuis quelques années, et qui ne les rend pas si

Savoir innoverParmi les autres questions évoquées lors de cette confé-rence, celle de l’innovation a été longuement débattue. Pour Jean-Christophe Saunière, spécialiste de l’innovation à PwC, il faut respecter un certain cadre pour qu’une innovation soit efficace. «Une entreprise doit suivre plusieurs principes pour mettre en place des inno-vations performantes : avoir une stratégie d’innovation, des principes de gouvernance établis, une culture d’entreprise forte, une organisation souple et réactive».Gilles Brianceau, directeur du cluster aquitain Inno’Vin, le rejoint sur un autre principe clé, celui de l’innovation colla-borative, afin de mieux parta-ger, gérer, et développer les échanges de connaissances.

S. Desgroppes

Conseil régional en charge de l’agriculture, regrette que «la nouvelle PAC ne se soit pas plus occupée de la mise en place de système de protection de la volatilité des cours».

différents des autres marchés financiers. Cela a entraîné pour lui «une financiarisation des marchés agricoles. La preuve avec Chicago, marché de référence pour les matières premières agricoles, géré à 75 % par des non-spécialistes de l’agriculture».

Des solutionsIl souligne un autre point à l’origine de la plus forte vola-tilité des cours, celui de l’inter-connexion entre les marchés. «Avant, les marchés agricoles, c’était des producteurs qui vendaient aux industriels. Mais il y a eu par exemple l’arrivée de la trituration. Aujourd’hui, 70 % du colza part sur le marché

des biocarburants, créant un mélange entre le marché agri-cole et celui des énergies».Pour Pierre Couderc, directeur général d’Euralis, des solutions existent pour lutter contre cette volatilité des cours. Il évoque notamment la nécessaire formation des producteurs aux principaux systèmes de vente (prix spot, prix moyen de campagne, marchés à terme) et à leurs fonctionnements : «Cela permettrait à chacun de mieux maîtriser les grands principes des marchés financiers d’une part, et d’autre part d’adap-ter leur système de vente par rapport à leurs exploitations».De son côté, Jean-Pierre Raynaud, vice-président du

La variation des prix des matières premières s’est fortement amplifiée depuis cinq ans.

23 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Économie

Et aussiAustralie : les récoltes de céréales en baisse à cause de la sécheresse La production de céréales pour la saison 2014-2015 va bais-ser de 16 % en Australie, cinquième exportateur mondial, a annoncé le 2 décembre le ministère de l’Agriculture, mettant en avant un hiver et un printemps secs. La production de blé va baisser de 14 % à 23,2 Mt, indique dans un rapport publié le jour même l’Abares, agence qui dépend du ministère de l’Agriculture. La production d’orge va chuter de 22 % et celle de canola de 12 %. «Les perspectives pour la récolte 2014-2015 ont baissé en raison de conditions météorologiques plus sèches que la moyenne durant l’hiver et le printemps» derniers, explique l’Abares. Le printemps 2014 (de septembre à novembre) a été le plus chaud jamais enregistré, selon le Bureau de météorologie. «Comparée à la production 2013-2014, la récolte 2014-2015 est prévue à la baisse dans la plupart des Etats producteurs, avec une importante baisse dans le Victoria, en Australie-Occidentale et en Australie-Méridionale», précise l’Abares. Les récoltes sont presque terminées dans le Queensland (Nord-Est) et dans le Nord de la Nouvelle-Galles du Sud (Est). Elles sont en cours dans les autres Etats, dont le Victoria (Sud-Est), «le plus durement touché», avec une production qui devrait diminuer de 28 %.

Budget : le soutien de la FNSEA aux Chambres d’agriculture Alors que les chambres d’Agriculture étaient réunies en session, le 27 novembre, la FNSEA a tenu à leur apporter leur soutien par rapport aux inquiétudes sur leur financement. «Si la FNSEA peut comprendre la nécessité d’un prélèvement raisonnable sur le fonds de roulement des établissements pour participer à l’effort de redressement des comptes publics, la baisse de la taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) compromet gravement l’accompagnement nécessaire et solidaire dont l’ensemble des agriculteurs a plus que jamais besoin», déclare-t-elle.

Thomas Montagne, président des Vignerons Indépendants de France, a dévoilé, en présence d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État en charge du numérique et de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le lancement au 1er janvier 2015 d’une plateforme de vente par Internet. Regroupant une offre de plusieurs milliers de vins de vignerons indépendants, cette plateforme s’affirme, dès maintenant, comme la plus importante place de marché du vin français. Saluant la dimension nationale, mais également l’ouverture sur l’international de cette plateforme, Axelle Lemaire a rappelé que 20 % de l’activité commerciale dans 5 ans proviendra du commerce électronique.

Le temps d’une image

Page 23: Année culturale, budget et agro-écologie

Marchés financiers : la régulation peine à voir le jourRÉGULATION Envisagée dès 2009 par un G20, la régulation des marchés financiers dérivés de l’agriculture peine à voir le jour. La régulation des marchés financiers dérivés des marchés agricoles verra-t-elle bientôt le jour ? Rien n’est moins certain si l’on en croit les interroga-tions encore nombreuses des professionnels et opérateurs du monde agricole. C’est bien ce qu’a révélé une rencontre, le 13 novembre, organisée par l’association Pluriagri. Rappel historique : après l’affo-lement des marchés agricoles en 2007-2008, né de déci-sions étatiques (notamment le blocage de ses exporta-tions par la russie) amplifiées par la spéculation, le G20 de Pittsburgh (2009), confirmé par celui de Cannes (2011) jette les bases d’une régulation des marchés financiers dérivés de ceux des produits agricoles. En même temps, un débat mondial fait surface concernant la «financiarisation» des marchés

agricoles. Les marchés à terme, originellement utilisés comme contrepartie des marchés physiques, ont attiré des capi-taux financiers et fini, selon bon nombre d’analystes, par amplifier la volatilité naturelle des marchés agricoles.

Régulation européenne À son tour, l’Union européenne envisage une «nouvelle archi-tecture», selon les termes de Frédéric Courleux, écono-miste au Centre d’Etudes et de Prospective, des outils de régulation. Plusieurs directives sont annoncées : l’une sur les marchés de gré à gré (dénom-mée «Emir»), une autre sur les contrôles de délit d’initié (MaD), une troisième sur les places de marché et les conditions d’accès aux sociétés d’inves-tissement (Mifid). Un dispositif à venir qui doit

réguler ces activités sur «six couches», comme l’explique Wayne Smith conseiller tech-nique à l’autorité des marches financiers (aMF) : 1. la définition des instruments financiers. 2. quelles seront les entités finan-cières régulées ? 3. quelles seront les règles en matière de compensation et de décla-ration des transactions ? 4. quelle transparence pour les marchés ? 5. quelles seront les règles appliquées aux limites de position ? 6. quel sera le rôle du régulateur en matière de surveillance et de contrôle des pratiques ? Autant dire que tout, ou presque, est encore à faire. Non sans susciter des inquiétudes ou scepticismes de la part des opérateurs ou de leurs repré-sentants. Anne-Laure Paumiers, chargée du suivi des marchés chez Coop de France, insiste

24 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Économie

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pour qu’on évite de qualifier les opérations des coopéra-tives comme des opérations financières.Toute la question est en effet de bien distinguer les investisseurs financiers des opérateurs du marché physique. Et éviter que

la règlementation des premiers vienne perturber le travail des seconds. Notamment pour la définition des limites de position (limites imposées à un opérateur pour ses prises de position sur les marchés financiers).

Page 24: Année culturale, budget et agro-écologie

Le drive fermier® girondin lance sa Ferm’Box®

COMMERCIALISATION C’est une première en France et c’est en Gironde que cela se passe : la Ferm’Box® arrive, à quelques semaines de Noël.

Apprendre à ouvrir des huîtres avec une ostréicultrice, fabri-quer son propre beurre avec une jeune éleveuse, confec-tionner du foie gras avec une fermière-aubergiste ou encore s’essayer à la cuisine safranée : voici les premières activités que propose le drive fermier® avec ses Ferm’Box®.Inspirées des coffrets cadeaux en vogue depuis quelques années, les Ferm’Box® offrent l’occasion de rencontrer des agriculteurs girondins sur leur exploitation. De partager un moment convivial autour d’une expérience unique, où chacun mettra la main à la pâte. Par exemple, pour faire son foie gras et son confit, chacun dispo-sera au départ d’un canard entier. Pour le transformer, «suivez le guide» : Noémie de Grenier, éleveuse à Rimons et à la tête d’une ferme-auberge, délivrera quelques-uns de ses secrets de fabrication. Mais cette «conduite accompagnée» en cuisine se décline. Autre exemple : ouvrir des huîtres… Un coup de main qui n’est pas évident à première vue. Sylvie Latrille, ostréicultrice à Piraillan

près du Cap-Ferret propose un cours de rattrapage pour tous ceux qui ne savent pas ouvrir les huîtres. Le «cours d’écaillage» se poursuit par une dégustation d’huîtres au bord de l’eau, avec un petit verre de vin blanc sec et, pour Noël, les participants repartent avec un diplôme et un couteau d’écaillage.

Sous le sapinPour acheter une Ferm’Box®, rien de plus simple : rendez-vous sur le site www.drive-fermier.fr/33. La commande s’effectue en quelques clics, juste le temps de choisir l’activi-té, avant de recevoir le bon dans une jolie enveloppe kraft. Reste ensuite à contacter l’agricul-teur pour convenir d’une date. C’est certain, les Ferm’Box® devraient se retrouver dans bon nombre de chaussons pour Noël. Car elles répondent aux attentes des consommateurs en quête de contacts et curieux de découvrir les savoir-faire agricoles. Et elles devraient soulager tous ceux en quête d’un cadeau «100 % girondin».

Made in GirondeA l’initiative de la Chambre d’Agriculture de la Gironde et en partenariat avec le réseau Bienvenue à la ferme, les Ferm’Box® viennent compléter l’offre du drive-fermier. Ce maga-sin de producteurs accessible uniquement sur internet permet d’acheter fruits, légumes, mais également pain, vins, viandes, volailles, fromages, conserves… Les produits sont issus majori-tairement de fermes girondines. Une offre 100 % locale, garantie sans intermédiaire. Le petit plus du drive-fermier girondin : aucune obligation d’engage-ment ou d’abonnement pour le client. Encore mieux : quand il vient chercher sa commande sur l’un des quatre points de retrait (Eysines, Lormont, Gradignan, La Réole), c’est un agriculteur qui l’accueille.

Pour acheter une Ferm’Box®, rien de plus simple : rendez- vous sur le site www.drive- fermier.fr/33.

25 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Économie

ContactFrançois Delmas Saint-Hilaire, Chambre d’agricul-ture de la Gironde,

webmaster Drive Fermier, tél. 05 35 38 06 06, [email protected]

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Les 24 lauréats du Festival des Vins de Bordeaux et d’Aquitaine, qui s’est déroulé à Wuhan en novembre dernier, ont reçu leurs prix le mardi 2 décembre à l’occasion du salon Vinitech-Sifel des mains de Bernard Artigue, président de la Chambre d’agriculture, et d’Anne Palczewski, directrice de l’AAPrA. Avec ce prix, les chateaux Peyrouley, de la Cour d’Argent, Parenchère, Font-Merlet, Grossombre, Latour-Laguens, Pierrail, Bal-lan-Larquette, Cor Bugeaud, Les Bertrands, Claud-Bellevue, Lamartine Hostens-Picant, Galeteau, Saint Rémy Cambon La Pelouse, Haut Beyzac Laffitte Carcasset Lassalle, de Fayolle, Calabre, Grand Dousprat, Puy-Servain Terrement et Grand Dousprat ont désormais en main un véritable atout pour leurs négociations commerciales en Chine.

Le temps d’une image

Page 25: Année culturale, budget et agro-écologie

Financiarisation de l’agriculture : au cœur des préoccupationsFONCIER Lors du congrès des SAFER à Dijon le 27 novembre, beaucoup de discussions ont tourné autour de la financiarisation de l’agriculture.

Dans les campagnes, les nouveaux investisseurs non issus du milieu agricole font peur. D’autant plus que les exploitations familiales sont de moins en moins nombreuses.

Pour une politique d’encadrement«En 20 ans, les sociétés civiles immobilières et les sociétés d’exploitation agricoles ont triplé leurs acquisitions de foncier agricole», a annoncé Robert Levesque, directeur de terres d’Europe-Scafr, lors du congrès des SAFER à Dijon le 27 novembre. Dans le même temps, les agriculteurs ont réduit leurs acquisitions de 20 %. La prise de capitaux dans une société devient courante dans le cadre d’une installation ou de l’agrandissement d’une exploi-tation. «La forme sociétaire entraîne la financiarisation de la propriété agricole», insiste Robert Levesque qui préconise une politique d’encadrement des marchés, des terres, des baux et des parts sociales. Par ailleurs, la pression urbaine sur le foncier agricole reste soute-nue. Si les villes continuent de croître, «le potentiel agricole français diminuera de 7 à 8 % d’ici à 2050», souligne Robert Levesque.

Les avancées de la loi d’avenirMises en danger il y a quelques années, les SAFER ont retrouvé leur plein droit grâce à la loi d’avenir votée en septembre dernier. «Le rôle des SAFER est historique, le prix des terres est moins cher en France que partout en Europe, sauf pour la Pologne», insiste Dominique Chambrette, vice-président des producteurs de blé (AGPB). Le conseiller technique de Stéphane Le Foll, Luc Maurer, appuie dans ce sens : «Nous

devons éviter les agrandisse-ments excessifs et nous avons à l’idée que le modèle français peut perdurer.» Il rappelle que les SAFER ont obtenu le droit de préemption sur la totalité des parts et que désormais «la question se pose» pour la préemption sur seulement une partie des parts de société. Dans ce sens, Emmanuel Hyest souhaite que la préemption soit accordée à 50 % des parts de société. De plus, la préemp-tion sur l’usufruit et la nue-propriété est devenue possible grâce à la nouvelle loi. «On a

consommation et le prix des terres agricoles ainsi qu’une meilleure connaissance sur les parts sociales. Luc Maurer rappelle que tout ce qui a été voté dans la loi «s’applique immédiatement» sauf ce qui est défini par décret, prévu pour fin mars 2015. En outre, la régio-nalisation des SAFER pourra se faire jusqu’au premier semestre 2019. Cette demande avait été formulée assez fortement par la Fédération des SAFER il y a quelques semaines. Au final, les deux parties, Etat et SAFER, semblent y trouver leur compte. «Nous vous avons fait confiance en vous donnant des missions supplémentaires» conclut le conseiller technique de Stéphane Le Foll. Enfin, la signature d’un pacte d’ave-nir entre le gouvernement et la Fédération nationale des SAFER devrait être signé dans les semaines à venir. Il a pour objectif préciser les relations et reconnaître la confiance entre Etat et SAFER.

La forme sociétaire entraîne la financiarisation de la propriété agricole.

Et aussi

Les Restos du cœur ont besoin de plus de dons de produits alimentairesLes Restos du cœur, qui ont lancé le 24 novembre leur 30e campagne d’aide alimentaire, demandent que soient facilités les dons de produits alimentaires. «Les Restos recherchent de nouvelles voies, telles que les dons agricoles, les dons en nature des entreprises et des grandes surfaces», expliquent-ils dans un communiqué, mettant en avant la lutte contre le gaspillage alimentaire. Un dispositif de déduction fiscale des dons de lait a permis de collecter près de 850 000 litres l’année dernière, qui arrivent transformés dans les centres. L’approvisionnement des associations était menacé par la fin des quotas laitiers et donc des surplus de volumes. «Il faut aujourd’hui mettre sur pied un dispositif fiscal incitatif pour les dons en nature des agriculteurs et des entreprises agro-alimentaires, pour toutes les filières agricoles où c’est possible . Sinon, les Restos, dont les ressources stagnent, ne pourront faire face à l’augmentation du nombre de personnes à aider» préviennent-ils. L’année dernière, 130 millions de repas ont été servis à plus d’un million de personnes.

Restauration collective: les produits locaux n’entrainent «pas d’inflation», selon S. Le Foll«Il n’y a pas d’inflation sur l’approvisionnement local des cantines», a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, lors de la présentation du Guide pratique «Favoriser l’appro-visionnement local et de qualité en restauration collective» à Paris, le 2 décembre. Les pouvoirs publics entendent élargir l’approvisionnement alimentaire local à l’ensemble de la restauration hors domicile, incluant les hôpitaux, les restau-rants d’entreprise… Surtout, le ministère de l’Agriculture ne veut pas que cette filière soit une solution de court terme «parce qu’il y a une crise» sur les débouchés. «Il faut que des relations contractuelles se développent», développe Stéphane Le Foll.

26 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Société

également élargi le droit d’infor-mation des SAFER et la mise en place de sanctions», continue Luc Maurer. En contrepartie, le ministère de l’Agriculture veut plus d’informations de la part des SAFER pour exercer son contrôle des structures. À savoir : la transparence sur la

Page 26: Année culturale, budget et agro-écologie

L’agriculture se fait entendreENVIRONNEMENT Alors que le Premier ministre a conclu la conférence environnementale des 27 et 28 novembre en annonçant que la lutte contre le changement climatique serait déclarée grande cause nationale pour 2015, l’agriculture s’est faite entendre.«L’enjeu principal, c’est de faire que la question environ-nementale soit un chemin vers notre réussite économique», a rappelé Manuel Valls en conclu-sion de la Conférence environ-nementale qui s’est tenue à Paris les 27 et 28 novembre. L’évènement a permis au gouvernement de marquer son engagement dans une lutte qu’il souhaite efficace et prag-matique contre le réchauffe-ment climatique. «L’écologie ne doit pas être un frein à l’économie», a ainsi affirmé le Premier ministre, évoquant notamment «une écologie qui crée de nouvelles filières, en particulier dans l’agriculture».

AgroécologieEn effet, la contribution positive de l’agriculture a été reconnue à plusieurs reprises à l’issue des débats, comme l’a montré la restitution de la première table-ronde qui portait sur la mobilisation des acteurs en

vue de la COP 21 (Conférence de l’ONU sur le climat en 2015). L’engagement des partenaires du milieu agricole pour mettre l’agroécologie, les efforts sur les bioproduits, les bioénergies au centre des contributions a été salué par les parties prenantes. Entre autres idées avancées, celle d’un label biocarbone est apparue prometteuse pour voir les secteurs de la forêt, du bois, et de l’agriculture pleinement engagés dans la réduction des émissions, «dans un secteur où ce n’est pas facile de le faire», a noté la rapporteuse de la table-ronde, Laurence Tubiana. Le secteur agricole peut deve-nir producteur d’énergie, par exemple avec la méthanisa-tion. Manuel Valls a par ailleurs incité à «aller plus loin dans la valorisation des déchets agri-coles, plus loin dans le stockage carbone», et à «faire grandir la filière bois». «Je crois à une agriculture moderne, innovante et écologique. La loi d’avenir

pour l’agriculture, la réforme de la PAC, le pacte responsabi-lité sont autant d’opportunités pour amener l’agriculture vers le développement durable», a insisté le Premier ministre.

Agriculture et santéAutre contribution de l’agri-culture, la production d’une alimentation plus saine, respec-tueuse de l’environnement. La troisième table ronde traitant du lien entre environnement et santé a notamment abouti sur un large consensus pour une alimentation issue davantage d’agriculture durable et de proxi-mité. Une dynamique soutenue par le Premier ministre : «l’agro-écologie doit se diffuser dans nos restaurations scolaires, c’est une question écologique, économique, sanitaire, sociale : il faut favoriser une restaura-tion collective de proximité et de qualité». Pour y parvenir, la structuration de l’offre et de la demande au niveau local devra

27 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Société

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être encouragée, à travers des plateformes comme Agrilocal par exemple. Manuel Valls a ainsi évoqué un guide pour faciliter la généralisation de ces plateformes. La question de l’alimentation ne peut pas être traitée sans évoquer la réduc-tion des pesticides, et la mise en avant de l’agriculture biolo-gique dont les produits doivent pour le Premier ministre «être généralisés», en particulier dans la restauration collective.

En ce sens, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé le prolongement de trois ans du crédit d’impôt pour les agriculteurs qui font le choix de passer en bio. Sans oublier la parution d’un guide pour aider les collectivités terri-toriales à acheter bio et local, guide présenté au congrès des maires et qui sera envoyé à 35 000 exemplaires aux collectivités.

Page 27: Année culturale, budget et agro-écologie

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Page 28: Année culturale, budget et agro-écologie

DSN : 195 000 entreprises agricoles concernées

29 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Social

ENTREPRISES D’ici le 1er janvier 2016, la Déclaration Sociale Nominative (DSN) sera obligatoire pour toutes les entreprises - mai 2015 pour les plus importantes - et remplacera la plupart des déclarations sociales issues de la paie.

Une déclarat ion unique, mensuelle et nominative pour simplifier ses démarches, c’est la DSN. Mais pour cela, il faut d’ores et déjà préparer cette transition, la planifier et identifier les étapes. Face aux échéances proches, la MSA se mobilise pour expliquer la DSN et inciter les entreprises à s’engager dès à présent dans la démarche.

Vers une simplification des démarchesLa Déclaration sociale nomina-tive (DSN) est un nouveau mode de déclarations sociales visant à simplifier les démarches des entreprises en remplaçant la quasi-totalité des déclarations sociales issues de la paie. Elle simplifie, rationnalise et sécurise la transmission des données sociales. 195 000 entreprises et exploita-tions agricoles sont concernées par ce dispositif qui deviendra obligatoire au plus tard le 1er janvier 2016. Dès à présent, les entreprises agricoles peuvent entrer dans le dispositif de la Déclaration sociale nominative. La MSA les incite à anticiper la mise en place de la DSN pour leur permettre de : • s’assurer de la compatibilité

Le RSA progresse en Aquitaine, mais baisse en agriculture> SOCIAL Le 24 novembre, l’INSEE rendait publique une étude MSA/CAF/INSEE

Au-delà des chiffres, cette étude menée conjointement par l’IN-SEE, la MSA et la CAF, permet de voir comment évoluent la préca-rité et la pauvreté en Aquitaine et en Gironde. Madeleine Talavera, Directeur de la MSA Gironde et de l’ARAMSA, était présente à la Conférence de presse organisée par l’INSEE le 24 novembre dernier.

Un recul du RSA en agricultureSi les chiffres montrent un accroissement de 14 % des allo-cataires du RSA en Aquitaine (101 700 personnes en 2013, contre 89 400 en 2010) toutes catégories confondues, prouvant une paupérisation

de la population, la tendance est opposée dans le monde de l’agriculture. En effet, en 2013, 2 700 ressortissants MSA étaient couverts par le RSA en Aquitaine, soit 24 % de moins qu’en 2010. Cela ne veut pas dire que le monde agricole est moins pauvre. Simplement qu’une partie des salariés agricoles touchant le RSA est passée au régime général et est désormais couverte par la CAF.

1/3 de chefs d’exploitation La particularité du RSA en MSA, c’est qu’il concerne aussi les non salariés. 1 bénéficiaire sur 3 est un chef d’exploitation. Une exploitation ce n’est pas

du logiciel de paie de l’entre-prise ou du tiers déclarant avec la DSN, s’approprier ce nouveau dispositif grâce au déploiement progressif,

• bénéficier immédiatement des premiers allégements déclaratifs,

• éviter les risques de goulot d’étranglement au moment où la DSN deviendra obliga-toire en 2016.

• se former à la déclaration des revenus des salariés par l’employeur (en remplace-ment de l’appel chiffré réalisé aujourd’hui par la MSA).

Aujourd’hui, les entreprises doivent fournir de nombreuses données sociales souvent simi-laires, à différents organismes et à des échéances diverses. Avec la Déclaration sociale nomi-native, ces informations sont adressées une fois par mois, par un flux automatisé en sortie du logiciel de paie, à l’ensemble des organismes de la sphère sociale concernés. La MSA a conduit une réflexion sur une offre de services à déployer en vue d’accompagner l’ensemble de ses adhérents dans la mise en œuvre de la

DSN, et plus particulièrement les petites entreprises.

Identifier les phases pour le déploiement de la DSN Jusqu’à l’obligation légale en 2016, il se fera en plusieurs phases. Depuis mai 2014, pour la MSA, la DSN remplace 4 déclarations pour les entre-prises volontaires : • les attestations de salaire pour

le versement des indemnités journalières maladie, mater-nité et paternité ;

• les enquêtes et déclarations

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comme un magasin qui serait déficitaire et qu’on fermerait. C’est un lieu de vie, un héritage,

une histoire de famille. Lorsque les revenus de l’activité ne sont pas suffisants, on peut toucher

le RSA et c’est ce qui explique qu’il y ait plus de RSA activité en agriculture.

mensuelles de mouvements de main d’œuvre ;

• les attestations d’employeur destinées à Pôle emploi ;

• les formulaires de radiation des institutions de prévoyance, mutuelles et sociétés d’assu-rances engagées dans le dispositif.

A partir de 2016, la DSN sera obligatoire pour toutes les entreprises et englobera, en plus de ces 4 déclarations, les déclarations de cotisations MSA, le bordereau de versement mensuel (BVM) et la déclaration trimestrielle des salaires (DTS).

Un accompagnement personnalisé En s’engageant dès aujourd’hui dans le dispositif, les entre-prises agricoles bénéficient d’un accompagnement personnalisé par leur caisse de MSA tout au long du processus de déploie-ment de la DSN. Les 35 caisses de MSA et la Caisse Centrale de la MSA, elles-mêmes concer-nées, entreront toutes dans le dispositif de la DSN d’ici la fin de l’année 2014. 16 000 salariés sont concernés.

Lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le 24 novembre dernier, la MSA, la CAF et l’INSEE ont commu-niqué les résultats sur la précarité de la population en Aquitaine.

Page 29: Année culturale, budget et agro-écologie

30 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Petites annonces

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Abonnement annuel 48 (22 numéros)

ISSN : 0300-2942

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Dépot légal à parution

MATÉRIEL> 40- AV cause cessation activité tracteur JD 6230 95CV 2011 – 4RM, 920 heures. Etat neuf +JD 5080 GF fruitier 80 CV 2011- 4RM 760heures- état neuf. Atomiseur Berthoud Spédair 400 porté 2005 TBEtat. Tél.06.11.33.65.71.> VDS pulvé Tecnoma 21m, semoir en-grais Sulky 1500L, fertiliseur Magendie 7rgs, presse bottes carrées 90/120 Tél 06.14.90.91.94> VDS tracteur Ford 7700 4RM 1981 pneu neuf basse pression révisé batterie alterna-teur démarreur prise d’huile neuf moteur 4000h 15.000eurosTél 05.53.20.67.64> VDS plateau multibennes 2,30x5,70, plaques éverites rouges 200m2 Tél 05.53.65.74.69 ou 06.83.27.16.48> 47 VDS semoir Amazone d8 30s 3m à disques, Nodet GC 3-4m socs, Roger 4m socs jalon hydrau, Accord DL Solo 4m, semi-direct Techmagri Samouraï 4m, en-semble semi Kuhn Accord 4m socs, distri-buteur engrais Sulky DPX (2004) 24/36, Kuhn MDS (2000) 18/24, Amazone 80 fermeture hydro, cover crop Huard autopor-teur 28D repli en x, auto 28D en v, chisel

Groupama Centre-Atlantique solidaire du monde agricole

Particulièrement préoccupé par la situation critique de l’économie et de l’emploi sur la région, Groupama Centre-Atlantique reste mobilisé et impliqué aux côtés des agriculteurs et de leurs différentes instances représentatives.

Notre territoire au cœur de nos priorités

L’agriculture représente 3,5 % de la richesse créée en France et près de 6 % des emplois, et bien plus si l’on considère le tissu des entreprises locales qui bénéficient des flux générés par l’activité agricole.

Sur chaque filière, Groupama assure six risques agri-coles sur dix. Entreprise régionale depuis plus de cent ans, Groupama Centre-Atlantique est engagé dans la vie des territoires au service de ses sociétaires. En tant qu’organisme professionnel agricole, premier assureur de l’agriculture et des collectivités locales,

notre mutuelle se mobilise en faveur des circuits économiques de proximité.

En 2013, Groupama Centre-Atlantique a versé plus de 57 millions d’euros d’indemnités pour sinistres, injectées dans l’économie locale du département de la Gironde, parce que notre vie en région passe par la fierté de notre héritage et l’accompagnement de la création de valeur.

Un réseau de professionnels à votre service

Notre force s’appuie sur un réseau de proximité avec 261 administrateurs pour 28 caisses locales et sur 126 professionnels situés dans 30 agences implan-tées sur le département de Gironde, distribuant chaque jour les offres d’assurance, de banque et de services financiers au bénéfice de plus de 54 000 sociétaires.

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Page 30: Année culturale, budget et agro-écologie

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31 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Petites annonces

PPNU : une nouvelle

collecte en novembreENVIRONNEMENT La Chambre d’Agriculture de la Gironde, la société AVIDALOR et

l’ensemble des distributeurs du département organisent une collecte de Produits

Phytopharmaceutiques Non Utilisables (PPNU) les 5 et 6 novembre.

Réservée aux utilisateurs profes-

sionnels, actifs ou retraités

(exploitants agricoles, profes-

sionnels des espaces verts,

collectivités, entreprises…),

cette collecte constitue le

moyen le plus économique de

se défaire de ces produits consi-

dérés comme dangereux pour

la santé et l’environnement,x et

ce en toute légalité. La loi impo-

sant aux usagers de les éliminer

dans de bonnes conditions

sous peine d’une forte amende.

Les produits

Tous les produits phytopharma-

ceutiques sont concernés, qu’ils

soient conservés dans leur

emballage d’origine, entamés

ou non, ne pouvant plus être

utilisés car hors d’usage. Leurs

caractéristiques physiques ou

techniques sont dégradées

(produits périmés, gelés, mouil-

lés…), interdits du fait de l’évo-

lution de la réglementation ou

inutiles suite au changement

de stratégie ou de culture de

l’entreprise.

Le principe

Tous les produits phytopharma-

ceutiques concernés doivent

être déposés par les utilisateurs

sur l’un des 18 sites participant

à l’opération. Le ramassage

à la «ferme» étant impossible

compte tenu de l’étendue

du département. Une pré-

inscription est indispensable,

les formulaires de demande

d’élimination sont d’ores et

déjà disponibles auprès des

distributeurs.

Le déroulé

Les agriculteurs sont invités à

mettre leurs vieux bidons de

côté dans leur local de stoc-

kage, dans leurs emballages

d’origine en prenant garde à ne

pas les transvaser ou les mélan-

ger. Puis ils doivent sur-embal-

ler les produits en mauvais

état ou souillés dans un sac

d’un montant de 15€ (quelle que

soit la quantité apportée). A titre

de comparaison, faire appel

à une entreprise spécialisée

coûte environ 5 à 10 euros/

kg. Si un produit est refusé le

jour de la collecte, l’agriculteur

peut faire appel à une entre-

prise spécialisée dans l’élimi-

nation des déchets dangereux.

Toutes les coordonnées

s o n t d i s p o n i b l e s s u r

w w w. d e ch et s - g i ro n d e . f r

ou sur www.adivalor.fr.

Sites de collecte ouverts

les 5 et 6 novembre

En Gironde, les exploitants

peuvent rapporter leurs PPNU

aux entreprises suivantes :

Chatelier Viticulture (Isidore), à

Saint-Sulpice-de-Faleyrens, tél.

05 57 24 66 66,

CIC, à Beychac-et-Caillau, tél. 05

56 72 55 72,

Bayard (Isidore), à Saint-Trojan,

tél. 05 57 64 36 17,

Euralis Distribution, à Cussac

(tél. 05 56 58 90 64), Fronsac

(tél. 05 57 25 41 21), Grézillac

(tél. 05 57 74 99 88), Langon

(tél. 05 56 63 36 59), Port-

Sainte-Foy (tél. 05 53 63 79

60), Sauveterre-de-Guyenne

(tél. 05 56 61 57 99),

Salellas SA (Isidore), à Saint-

Estèphe, tél. 05 56 59 33 74,

SRA Cadillac, à Loupiac, tél. 05

56 62 65 77,

Terres du Sud, à La Réole, tél.

05 56 71 05 30,

Vitivista à Berson (tél. 05 57

33 09 48), Pauillac (tél. 05 56

59 46 91), Sainte-Magne-de-

Castillon (tél. 05 57 40 30 12),

Soufflet Vigne à Martillac (tél.

05 56 30 71 04), Montagne (tél.

05 57 74 57 87), Pauillac (tél.

05 56 59 11 04).

Les agriculteurs sont invités à mettre leurs vieux bidons de côté dans leur local de stockage, dans leurs embal-

lages d’origine en prenant garde à ne pas les transvaser ou les mélanger.

Les anciens exploitants de la SDAE sont actifs. Ils ont, dans un premier temps participé à une journée tou-

ristique dans le Lot-et-Garonne, à Cancon, pour visiter la coopérative Unicoque, spécialisée dans les fruits à

coque. De quoi découvrir les locaux d’une structure qui traite la quasi totalité de la production française de noi-

settes et regroupe 250 producteurs de France. La trentaine de participants a ensuite partagé un repas dans

une ferme-auberge puis visité le musée des Bastides, à Monflanquin, et la ville avec un guide haut en couleur.

Les anciens ont également participé, le 26 septembre, à Saint-Bonnet-de-Salers, à l’assemblée générale de la

SDAE du Cantal à laquelle les Girondins sont jumelés depuis plus de 10 ans.

Le temps d’une image

20

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Société

transparent en les manipulant

avec précaution et en utilisant

les équipements de protec-

tion adaptés. Ils peuvent alors

transporter les produits dans

un véhicule aéré et se munir

d’un chèque pour le règlement

le jour de dépôt sur site. Une

attestation de dépôt leur sera

délivrée le jour J. Celle-ci est à

conserver dans la mesure où

elle constitue une preuve de la

prise en charge des PPNU.

Le coût

La collecte est gratuite si le

produit comporte le picto-

gramme ADIVALOR dans la

limite de 100 kg de PPNU appor-

tés. Au delà, il faut compter 2

euros HT/kg. Si le produit ne

comporte pas le pictogramme

ADIVALOR, le tarif est de 2

euros HT/kg dès le premier kilo.

Il faut ajouter à cela un coût fixe

pour la prestation d’éco-service

S’ABONNER POURQUOI ?

Tout simplement pour recevoir la bonne information au bon moment. Pour rester connecté avec ce qui se passe en Gironde. Parce que l’Avenir Aquitain est le journal agricole et viticole, il est pour vous un véritable outil de travail pratique et efficace. Avec détermination et conviction nous vous apportons, tous les 15 jours, toutes les informations qui vous sont utiles pour la bonne marche de vos exploitations.S’abonner c’est recevoir régulièrement des informations techniques, sociales, juridiques et fiscales, des dossiers des reportages et des témoignages, les annonces Safer et nos petites annonces matériel, foncier…

UN AUTRE REGARD SUR L’ACTUALITÉ

De nombreux dossiers tout au long de l’année économie, technique et bien d’autres encore

Salaires au 4 avril 2014MAIN D’ŒUVRE La FDSEA et les partenaires sociaux sont parvenus à un accord.

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 18 Avril 2014 Technique

Les fournitures en nature dont bénéficie le salarié viennent, sauf

clause contraire, en déduction des salaires.

1. NourritureLe prix de la nourriture est fixé par jour à la valeur de deux heures

et demie de salaire horaire à la catégorie A : 9,43 x 2,5 = 23,58 e

Le prix ci-dessus s’entend pour trois repas et comprend la boisson.

Le repas de midi est évalué à une fois la valeur du salaire horaire

à la catégorie A, soit 9,43 e.

La nourriture sera saine, variée et en quantité suffisante, la boisson

loyale et marchande.

2. LogementA) Pour un logement remplissant les conditions permettant de

bénéficier de l’allocation logement, la valeur mensuelle sera

fixée de gré à gré entre les parties dans la limite de 70 % de

la valeur locative des logements d’habitation à loyer modéré

de la zone considérée.

B) Dans les autres cas, l’évaluation mensuelle du logement est

déterminée en valeur d’heures de travail d’après le salaire

horaire afférent à la catégorie B, soit 9,52 e

- Première pièce (égale ou supérieure à 9 m2 et comprenant un

compteur électrique individuel) ..............5 h de travail : 47,60 e

- Par pièce supplémentaire (égale ou supérieure à 9 m2)

.................................................................... 4 h de travail : 38,08 e

- Salle d’eau complète (lavabo, douche ou baignoire, bidet) avec

une installation de production d’eau chaude

..................................................................10 h de travail : 95,20 e

- Salle d’eau incomplète (lavabo et douche) avec une installation

de production d’eau chaude ..................8 h de travail : 76,16 e

- WC intérieur avec effet d’eau .................6 h de travail : 57,12 e

- WC intérieur sans effet d’eau ................ 2 h de travail : 19,04 e

- WC extérieur avec effet d’eau ............... 2 h de travail : 19,04 e

C) Les logements ne comportant ni installation électrique ni poste

d’eau intérieur ne donneront lieu à aucune retenue. Un état

des lieux doit être établi (avec sous-seing privé) lors de la prise

en charge. Cet état, rédigé en deux exemplaires dont l’un est

remis au salarié, est signé par ce dernier et l’employeur. Le

logement sera remis en état de propreté, par l’employeur, à

chaque changement d’occupant et préalablement à l’installa-

tion du nouveau salarié.

3. Autres fournitures en nature

Dans le cas où d’autres fournitures en nature sont convenues

avec l’ouvrier, celles-ci sont décomptées sur la base de leur prix

réel et actuel à la production si elles proviennent de l’exploitation

et de leur valeur d’achat si elles ont été acquises à l’extérieur par

l’employeur et rétrocédées au dit ouvrier.

4. Blanchissage et entretien

Le prix mensuel du blanchissage et de l’entretien des vêtements

est évalué à six fois le montant du salaire horaire correspondant

à la catégorie A : 9,43 x 6 = 56,58 e

Réglementation d’ordre général

évaluation mensuelle de la chambre meublée

mise à la disposition d’un salarié

3,51 e (salaire minimum garanti au 01/01/2014) x 8 = 28,08 e

Évaluation des fournitures en nature au 4 avril 2014

Rémunération minimaleApplicable dans toutes les communes de la Gironde à compter

du 4 avril 2014.

SMIC horaire : 9,53 euros bruts - Minimum garanti : 3,51 euros

Plafond de la sécurité sociale au 1er janvier 2014 :

3 129 e mensuel - 37 548 e annuel

n Salaires horaires correspondant aux catégories professionnelles

Aucun salaire ne peut être inférieur au salaire minimum de croissance : 9,53 e.

Catégories Salaires Catégories Salaires

A 9,43 e* D 9,81 e

A2 9,43 e* E 9,97 e

B 9,52 e* F (horti. champ.) 9,94 e

B2 9,52 e* G (horti.) 9,81 e

F (agent de maîtrise) 11,22 e

C 9,61 e V (vendangeur) 9,52 e*

n Salaires des cadres à compter du 4 avril 2014

Coefficients Salaires mensuels

III A 2 018,58 e

III 2 560,35 e

II 3 084,71 e

I 3 514,85 e

n Salaires des jeunes travailleurs liés par un contrat d’apprentissage

au 1er janvier 2014

Salaire horaireA. Apprentis âgés de moins de 18 ans

1ère année : 30 % du SMIC : 2,86 e

2ème année : 40 % du SMIC : 3,81 e

3ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

B. Apprentis âgés de plus de 18 ans

1ère année : 45 % du SMIC : 4,29 e

2ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

3ème année : 65 % du SMIC : 6,19 e

C. Apprentis âgés de plus de 21 ans

1ère année : 55 % du SMIC (1) : 5,24 e

2ème année : 65 % du SMIC (1) : 6,19 e

3ème année : 80 % du SMIC (1) : 7,62 e

(1) ou du salaire minimum conventionnel

correspondant à l’emploi occupé pour les jeunes

de 21 ans et plus.

La déduction des avantages en nature s’éta-

blit à :- nourriture journalière : 75 % x 2,5 x M.G.

- logement mensuel : 75 % x 8,0 x M.G.

sans pouvoir de plus être supérieure à 75 %

des salaires susvisés.M.G. = 3,51 e au 1er janvier 2014.

n Salaires des jeunes travailleurs non liés par un contrat d’apprentissage

A. Ayant moins de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité :

- âgés de moins de 17 ans : 80 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie

- âgés de 17 à 18 ans : 90 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie.

B. Après 6 mois de pratique professionnelle quel que soit son âge :

- le salaire alloué à l’ouvrier adulte de même catégorie.

ATTENTION !Le SMIC a été réévalué au 01/01/2014, donc tous les salaires et

prestations indexés sur celui-ci sont applicables au 01/01/2014.

De même les salaires non indexés sur le SMIC sont applicables

au 04/04/2014.

Repères

*Un salarié ne pouvant être rémunéré en-deça du SMIC, les échelons A, A2, B, B2, et V

seront rémunérés au minimum au taux horaire de 9,53 e. En revanche, pour le calcul de la

prime d’intempéries, de l’indemnité de panier, le taux horaire à prendre en considération

est celui de l’échelon B à 9,52 e.

Plaidoyer pour la diversitéEUROPE Comment faire de la diversité des exploitations et de la production de l’Union un

atout pour l’économie, la création d’emplois et l’environnement ? Tel est le thème de la

réunion informelle des ministres de l’agriculture des Vingt-huit organisée du 4 au 6 mai à

Athènes par la présidence grecque du Conseil.Diversifié, le modèle agricole européen fournit à la fois «des produits compétitifs à large échelle et de nombreux produits de niche à haute valeur ajoutée», fait valoir la présidence grecque de l’UE dans un document de 6 pages destiné à alimenter un échange de vues entre les ministres de l’agriculture des Vingt-huit lors de leur réunion informelle du 4 au 6 mai à Athènes.Le thème de cette discussion «Faire de la diversité agricole européenne un atout» – est proposé dans le contexte d’une concurrence de plus en plus vive avec des pays comme le Brésil, les États-Unis et la Chine, dont les secteurs agri-coles sont très différents de celui de l’Union où sont très présentes les petites exploi-tations familiales. À cela s’ajoutent les négociations de libre-échange en cours avec les États-Unis, le Mercosur ou encore le Japon, qui risquent d’avoir un impact sur le modèle agricole européen.Durabilité à long terme«Préserver la diversité aide à accroître l’efficacité, l’adap-tabilité et la résilience de l’agriculture», assure aussi la présidence grecque, voyant là «la base pour la produc-tion d’une gamme diversifiée d’aliments». Le document souligne par ailleurs le rôle que la diversité peut jouer pour

la création d’emplois, pour les jeunes notamment, mais aussi pour la durabilité à long terme, car «un modèle agricole diver-sifié est certainement moins vulnérable et plus résistant aux chocs externes» tels que les maladies ou le changement climatique.Les ministres seront appelés à évaluer les bénéfices et incon-vénients de cette diversité, les mesures qui peuvent être prises pour la préserver dans le cadre de la Pac réformée, ainsi

que les attentes des acteurs de la chaîne alimentaire.Selon la présidence grecque, l’Union Européenne pour-rait améliorer le transfert de connaissances des chercheurs aux agriculteurs, en particu-lier via le nouveau Partenariat européen pour l’innovation, et mieux promouvoir l’utilisa-tion durable des ressources génétiques.La semaine précédente, dans un «Manifeste en vue des élec-tions européennes de 2014»,

Un modèle agricole diversifié est certainement moins vulnérable et plus résistant aux chocs externes tels que

les maladies ou le changement climatique

06

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 9 Mai 2014 Politique

le Comité des organisations professionnelles agricoles (Copa) et la Confédération générale des coopératives agri-coles (Cogeca) de l’UE détail-laient les priorités du secteur pour les années à venir, à desti-nation de la future assemblée issue du scrutin qui se tiendra du 22 au 25 mai. Celle-ci tien-dra sa session constitutive du 1er au 3 juillet à Strasbourg. Parmi les priorités énoncées par les organisations profes-sionnelles agricoles, on trouve le maintien d’un juste «équi-libre» dans les négociations commerciales avec les pays tiers, la «prudence» vis-à-vis de la dernière proposition de la Commission de Bruxelles sur l’énergie et le climat et l’«examen» minutieux de la charge administrative de la PAC réformée lors de sa révi-sion à mi-parcours.

Et aussiL’APCA et les Entreprises de l’eau veulent protéger les captages d’eau«Le renforcement de notre partenariat avec les entreprises

de l’eau (FP2E) permettra d’accompagner le doublement

de captages d’eau prioritaires qui doivent passer de 500

à 1 000 d’ici à 2015», a déclaré Guy Vasseur, président de

l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture),

lors d’une conférence à Paris, le 30 avril. Les captages d’eau

identifiés comme prioritaires Grenelle sont «parmi les plus

menacés par les pollutions diffuses, notamment les nitrates

et les produits phytosanitaires», selon le ministère de l’Éco-

logie. En France, 10 % des eaux sont traitées à cause des

nitrates et 20 % à cause des phytosanitaires. «Notre objectif

est de diminuer encore ces chiffres», assure Guy Vasseur.

Les moyens d’actions sont les changements de pratiques

agricoles : agriculture biologique, agriculture raisonnée,

agriculture de précision, etc. Philippe Maillard, président de

FP2E, a rappelé que l’eau potable est une ressource très

sûre d’un point de vue sanitaire : «dix millions d’analyses

sont réalisés tous les ans».Thomas Montagne, nouveau président des Vignerons Indépendants de FranceThomas Montagne, vigneron dans le Vaucluse en Luberon,

âgé de 48 ans, vient d’être élu à la présidence des Vignerons

Indépendants de France, a indiqué le 5 mai la confédération

des Vignerons Indépendants français. Il succède à Michel

Issaly, qui n’a pas souhaité renouveler son mandat après six

années de présidence. Thomas Montagne en était le secré-

taire général depuis six ans, après avoir été successivement

président de la fédération du Vaucluse et de la fédération

régionale PACA. «Nous allons continuer à nous battre pour

l’amélioration de l’écosystème réglementaire, fiscal et social.

Nos entreprises ont avant tout besoin qu’on les laisse se

développer dans un environnement clair, constant et sans

contraintes inutiles», a-t-il souligné, visant entre autres les

entraves fiscales à la vente directe d’un pays à l’autre dans

l’UE.

Vin à la loupeSO2 Les doses maximales autorisées de SO2 total dans les vins ont toujours tendance à

diminuer. Actuellement, la limite est de 150 mg/L dans les vins rouges. Ce produit, très

polyvalent avec ses actions principalement antiseptiques et antioxydantes, doit être utilisé

avec précaution pour que chaque apport soit efficace.La première chose à mettre en œuvre est de récolter un raisin le plus sain possible. En effet, la laccase présente dans les raisins pourris est une enzyme d’oxydation redoutable autant pour la couleur que pour les arômes. En présence de pour-riture, la dose de sulfitage sur vendange peut passer de 4 g/hL à plus de 8 g/hL. Un inertage bien conduit pendant toute la période de vinification puis lors de l’élevage permettra égale-ment de limiter les apports d’oxygène et donc les pertes en SO2.

Au niveau microbiologique, une hygiène parfaite est indispen-sable pour limiter à la fois les besoins en SO2 et les risques. Pour le cas particulier de Brettanomyces, un suivi micro-biologique régulier, piloté par la méthode Brett’less, est une méthode très efficace.Limiter les combinaisonsIci encore, la récolte d’un raisin sain permet de limiter les combinaisons liées à l’acide gluconique produit par Botrytis. La réalisation d’une fermenta-tion alcoolique franche et sans stress pour les levures limite également la production de composés combinants par la levure. Parmi les activateurs indispensables sur cet aspect, la thiamine est sans doute le produit le plus efficace pour limiter la production de ces molécules indésirables. Il faut alors parler du combinant n°1 du SO2 libre : l’éthanal.

L’oxydation de l’alcool en étha-nal entraîne une combinaison totale du SO2. Il n’est pratique-ment pas possible de trouver du SO2 libre dans un vin conte-nant de l’éthanal (à l’odeur de pomme verte caractéristique). Tant que cet éthanal ne sera pas entièrement combiné par du SO2 apporté, le SO2 libre disparaîtra et donc un apport supplémentaire sera néces-saire. La prévention de la forma-tion de ce composé par une protection sans faille contre l’oxydation sera ainsi néces-saire pour ne pas risquer de dépasser les doses maximales légales.Le SO2 ne s’apporte pas n’im-porte comment, surtout si l’on souhaite en limiter l’usage. La solution sulfureuse est adap-tée à l’apport sur vendange, le plus progressivement possible

(goutte à goutte ou pompe doseuse) car elle se mélange très mal lors des remontages d’homogénéisation. Sur vin, il vaut mieux l’apporter lors d’un transfert, plutôt en début de pompage pour faciliter son mélange. Le SO2 liquide libéré sous forme de gaz est adapté aux réajustements en cuve. Si le diffuseur est placé suffi-samment bas (sans toucher les lies), la répartition pourra être suffisante. Les cachets effervescents sont adaptés aux petits contenants, barriques ou garde-vins. Ils ne doivent pas tomber dans des lies (à réserver aux vins propres) mais leur homogénéisation est très bonne.

Un produit dont on ne peut se passer ?Certains vinificateurs travaillent

Pur sous forme de gaz, en solution ou en cachets effervescents, les formes d’apport du SO2 sont nombreuses…

leurs conditions d’emploi aussi !

Et aussiLe SO2 total Le SO2 total est limité dans les vins. Il est le résultat de

l’ensemble des apports réalisés auxquels s’ajoute la produc-

tion par les levures (même si aucun sulfitage n’est réalisé, les

levures en produisent elles-mêmes pendant la fermentation :

le vin sans SO2 n’existe pas !). C’est lui qui est limité dans les

vins à la dose de :- 150 mg/L pour les vins rouges,- 200 mg/L pour les vins blancs et rosés présentant moins de

5 g/L de sucres,- 250 mg/L pour les vins blancs et rosés contenant plus de 5

g/L de sucres,- 300 ou 400 mg/L pour les vins liquoreux selon les AOC.Mis à part pour respecter cette contrainte réglementaire, le SO2

total n’est pas utile sur le plan technique en vinification sauf

lorsque la fermentation malolactique est désirée car la fraction

combinée peut inhiber les bactéries lactiques. Un sulfitage sur

vendange trop important (supérieur à 8 g/hL) peut ainsi retarder

nettement le déclenchement de la fermentation malolactique.

Le SO2 total ne diminue que lors des oxydations où il se trans-

forme en sulfate.Le SO2 libreLe SO2 libre est la forme qui permet de protéger le vin des

oxydations. Il représente généralement moins d’un tiers du SO2

total. Pour les vins blancs et rosés aromatiques, une dose de 25

à 30 mg/L en conservation est souhaitable. Lors de la mise en

bouteilles, une teneur supérieure doit être apportée. Une mise

en bouteilles bien faite apporte en général 2 mg/L d’oxygène

qui vont diminuer le SO2 total de 8 mg/L. Cependant, l’apport

peut aussi atteindre 6 à 7 mg/L.Pour les vins rouges, la dose en élevage est plus faible car les

polyphénols du vin ont aussi une action antioxydante.Le SO2 actifLe SO2 actif est la seule forme du SO2 qui est active sur les

levures et les bactéries. Les teneurs en SO2 actif souhaitables

en fonction des cas sont les suivantes :- 1,2 mg/L pour muter un blanc moelleux ou liquoreux,- 0,8 à 1 mg/L pour conserver un vin liquoreux,- 0,6 à 0,8 mg/L pour inhiber les Brettanomyces.

07

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Technique

la plus naturelle : le vinaigre ou devenant totalement détruit sur le plan aromatique par les Brettanomyces. Se priver du SO2 est comme rester sur un fil au-dessus du vide, la moindre erreur se payera très cher. Tout doit être irréprochable pour y parvenir. Il existe aussi différents produits présentant des actions complémentaires au SO2 : Acide sorbique, lysozyme, DMDC… Leur utilisation est très spéci-fique et présente des limites. Ils doivent être utilisés avec l’enca-drement d’un œnologue.

Les différentes formes du SO2 sont un préalable indispensable à connaître. Le SO2 apporté va se répartir entre

3 formes différentes.

Le temps d’un graphique

ContactJean-Christophe Crachereau, service Vigne et vin, Chambre d’agriculture de la Gironde,Vinopôle bordeaux Aquitaine tél. 05 56 35 00 00

sans apport de SO2. Il faut bien reconnaître que dans certains cas, la qualité des vins est bien réelle. Dans de nombreux cas aussi, le vin peut être imbu-vable, atteignant son évolution

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

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des CUMA de Gironde a testé les

nouveautés.

Œnotourisme

La persévérance et

l’innovation récompenséespage 15

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Collecte

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1 AN 2 ANS

Chèque à l’ordre de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain.Attention, nouvelles normes postales à respecter.

Indiquez impérativement le numéro, le type et le nom de la voie de votre adresse postale.

La SAFER AQUITAINE-ATLANTIQUE se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens désignés ci-après qu'elle possède ou qu’elle envisage d'acquérir à

SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE

Publication effectuée en application des articles L. 141-1, L. 141-3 et R. 142-3 du Code rural

Les personnes intéressées devront manifester leurs candidatures par écrit AU PLUS TARD le 20 DECEMBRE 2014 au Bureau de la SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE, LES BUREAUX DU LAC, 16 avenue de Chavailles - 33525 BRUGES Cédex, où tous compléments d’information peuvent être obtenus : Téléphone : 05 56 69 29 99 - Télécopie : 05 56 39 59 84.Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidats.

SAINT ESTEPHE «Taste Sud» 9a 75ca«Anguileys» «Carcasset» «La Grave» «Taste Sud» 44a 41ca

BIGANOS «Facture Sud Ouest» 9a 11ca«Facture Sud Ouest» 14a 22ca«de la Côte d’Argent» «des Lacs» «Facture Sud Ouest» 47a 15ca«de la Libération» 4a 69ca«de la Côte d’Argent» «Moulin de la Cassa-dote» 3ha 08a 33ca«des Lacs» 22a 31ca«des Lacs» 18a 27ca«de la Côte d’Argent» 7a 39ca

CIVRAC EN MEDOC «Pigaut» 72a 65ca

SAINT YZANS DE MEDOC «Picoulet» 67a 75ca

LISTRAC MEDOC «Au Chemin Royal» «Laro-zey» 61a 43ca

PUJOLS «Cazalis Nord» 1ha 26a 34ca

COURS DE MONSEGUR «La Graveyre» «La Rivière» «Rousseau Ouest» 17ha 36a 43ca«La Graveyre» «Les Gourdins Ouest» «Rous-seau Est» 17ha 50a 00ca

TABANAC «de Dourcy» «du Moulin à Vent» «Labatut» «Renon Est» «Renon Ouest» 9ha 18a 16ca

SAINT ETIENNE DE LISSE «Les Caminots» «Les Moureaux Sud» 2ha 10a 50ca«Les Caminots» 1ha 20a 36ca

SAINT LAURENT DES COMBES «La Nauve Sud» 70a 00ca

SAINT PEY D’ARMENS «Labarthe» «Rivière» 1ha 50a 37ca

SAINTE TERRE «Au Pouyau Est» «Coura-let Sud» «La Chapelle» «Les Fosses Est» «Pelsert» «Règes Courtes» 8ha 55a 48ca

VIGNONET «La Grave» «La Grave Sud» «Mouquet» 4ha 08a 69ca

LA TESTE DE BUCH «Lagrua» 69a 42ca

PUYNORMAND «Les Bouiges» 18a 20ca

SAINT AUBIN DE BLAYE «Le Claune» «Ter-rier de la Blanche» 1ha 73a 00ca«Hurleloup» «Les Fillolèles» 1ha 71a 18ca«Francicot» «Touzinard» 1ha 94a 33ca

SAINT CAPRAIS DE BLAYE «Boisvert» «Les Espis» 8ha 39a 79ca

SAINT CIERS SUR GIRONDE «Fontaine de la Forêt» «La Garinetrie» «Les Agrières Nord» «Les Augirons Nord» «Les Babinots» «Les Fontenettes» 6ha 36a 04ca

SAINT AUBIN DE BRANNE «Moulin à Vent» 1ha 10a 73ca

PERISSAC «Le Grand Barrail» 1ha 83a 58ca

CIVRAC DE BLAYE «Vignes du Saint» 72a 00ca

CARTELEGUE «Asnières» 1ha 5a 85ca

CEZAC «Maillet» 7ha 19a 72ca

CUBNEZAIS «Au Maine» 3ha 02a 20ca

CERONS «Pelenne» 21a 05ca

BRAUD ET SAINT LOUIS «Les Frappes» «Merlet» 50a 15ca

BARSAC «La Barrière» «Larieste» 54a 77ca «Larieste» 12a 86ca

Recette

Préparation : 10 minutes / Cuisson : 3 minutesPour 4 personnesPâte à ravioles :• 200 g de farine• 60 g d’eau• 50 g de semoule fine• 5 jaunes d’œufsFarce à l’agneau:• 150 g d’Agneau Presto haché• 1 tranche de pain blanc sans la croûte• 1 carotte• 1 oignon• Persil• Sel et poivrePoêlée de navets :• 4 navets nouveaux avec leurs fanes• Huile d’olive• Sel et poivrePréparer la pâte à ravioles : verser la farine et la semoule dans un saladier, ajouter les jaunes d’œufs

et l’eau, mélanger jusqu’à obtenir une pâte lisse. Étendre la pâte au rouleau sur une épaisseur d’1 mm et réserver.Préparer la farce : Poêler l’agneau haché avec la carotte et l’oignon émincés très finement, une poignée de persil haché et le pain émietté, saler et poivrer, bien mélanger obtenir une farce lisse.A l’aide d’un emporte-pièce, couper des ronds dans la pâte à ravioles. Déposer la farce à l’agneau en petits monticules espacés sur la moitié des ronds de pâte, à l’aide d’une poche à douille ou d’une petite cuillère, recouvrir d’un rond de, pâte, et la souder entre les dômes de farce et sur les bords en appuyant avec les doigts. Éplucher les navets, les couper en fins quartier en gardant leurs fanes et les faire sauter à l’huile d’olive.Cuire les ravioles d’agneau 1 minute 30 à l’eau bouillante salée, les égoutter et les faire sauter rapidement avec quelques herbes.

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Servir les ravioles d’agneau bien chaudes accompagnées de la poêlée de navetsAstuce du chef : Si vous faites la pâte à ravioles vous-même, faites-la à la main et non au robot pour éviter qu’elle soit trop élastique et qu’elle rétrécisse à la cuisson. L’utilisation du robot fait sortir le gluten de la farine, rend la pâte élastique et donc moins maniable.

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Page 31: Année culturale, budget et agro-écologie

Appel aux irrigants d’eau superficielleDÉCLARATION Les irrigants à partir de rivière, nappe d’accompagnement et de plan d’eau, ont reçu dans leurs boites aux lettres leur demande d’autorisation de pompage pour la campagne d’irrigation 2015. Le retour est impératif.Depuis la réforme dite de l’Or-ganisme Unique de Gestion Collective (OUGC), la gestion de l’eau d’irrigation est gérée par bassin versant. Pour certains secteurs de Gironde, la gestion est interdépartementale. La Chambre d’agriculture de la Gironde travaille avec les Chambres d’agriculture de la Dordogne et du Lot-et-Garonne pour obtenir les autorisations d’irrigation à partir des eaux superficielles.

Trois dates différentesNéanmoins, quel que soit le secteur, il est primordial pour les irrigants de retourner les formulaires de demandes d’au-torisations pour le printemps et l’été 2015 et l’hiver suivant. La Gironde a été partagée en trois zones et a donc mainte-nant trois dates différentes et impératives.Pour les irrigants situés dans les bassins versants du Dropt et de la Garonne comprise entre Langon et Lamothe Landeron, le retour des demandes

d’autorisations est fixé par la Chambre d’agriculture du Lot -et-Garonne au 10 décembre 2014.

Pour les exploitants situés à l’ouest d’une ligne Fronsac –Langon - classé «non défici-taire», les irrigants prélevant

contrôle (par la Police de l’Eau, la PAC…).

Défendre l’irrigationLes Organismes Uniques de Gestion Collective des Bassins de la Dordogne et de la Garonne aval et du Dropt présentent depuis 2014 une demande d’autorisation collective pour le compte de tous les préle-veurs du bassin. Pour assurer cette mission, chaque préleveur (Association d’irrigants ou irri-gant individuel) doit réglemen-tairement se faire recenser. Cette procédure aboutira en 2015 à un arrêté préfectoral listant l’ensemble des prélève-ments autorisés. Pour la profes-sion, l’objectif est de connaître au mieux les pompages pour les gérer collectivement et pour défendre l’eau d’irrigation.

Une question ?Les irrigants qui n’ont pas reçu leur déclaration ou les nouveaux irrigants doivent prendre rapidement contact avec leur technicien irrigation pour analyser leur situation. Pour les adhérents des struc-tures collectives d’irrigation (ASA, syndicat d’irrigation, Groupements communaux) pas de soucis, les prélèvements ont déjà été inventoriés.

Les irrigants en eaux superficielles ne doivent pas oublier de renvoyer leurs formulaires de demande d’auto-risation.

Et aussi

Vinitech-Sifel : tout est bien qui finit bienLe salon Vinitech-Sifel a fermé ses portes, le jeudi 4 décembre, à Bordeaux. Les visiteurs ont pu découvrir les incontour-nables Trophées de l’innovation : 19 distinctions, produits, process ou techniques (parmi les 61 dossiers examinés), les nouvelles tendances, avec une agriculture de précision devenue aujourd’hui une réalité dans les filières viti-vinicole, arboricole et maraîchère et des démonstrations de matériel. Ils ont aussi suivi la trentaine de conférences et pu échanger entre professionnels du secteur. Prochaine édition française en 2016.

Suite à la loi sur l’eau de 2006, la gestion des autorisations d’irrigation en eaux superficielles se fait par bassin versant. Les Chambres d’agriculture se sont associées pour conserver la gestion de l’eau d’irrigation au sein de la profession. Au sein de l’OUGC Dordogne, le représentant de la Chambre d’agriculture de Gironde est Daniel Philippe. Au sein de l’OUGC Garonne aval-Dropt, c’est Alain Bayle.

Le temps d’une image

32 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 5 Décembre 2014 Société

ContactThomas Larrieu, Chambre d’agricul-ture de Gironde, Service Territoires, tél. 06 76 23 49 59

plus de 2 % des débits des rivières sont les seuls concer-nés. Le document de demande est à transmettre avant le 5 janvier 2015 à la Chambre d’agriculture de la Gironde.Enfin, petit rappel, sur les bassins versants de la Dordogne en amont de Fronsac, de l’Isle et de la Dronne, les fiches de demande étaient à transmettre à la Chambre d’agriculture de la Dordogne avant le 5 décembre. Que les retardaires le fassent de toute urgence.Passé ce délai, les irrigants ne pourront plus obtenir d’autori-sation de prélèvement pour la campagne 2015 et s’exposent donc à des sanctions en cas de