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Ann. Soc. belge Méd. trop. 1969, 49, 5, 499-530
Notes sur la distrihution géographique de la filaire Laa Laa
et des tahanides du genre Chrysaps au Congo et au Rwanda
PAR
A. FAIN
Résumé - L'auteur fait une mise au point de nos connaissances sur la distribution géographique de la filaire Loa loa et des tabanides du genre Chl'gsops en République Démocratique du Congo et en République du Rwanda.
- 11 montre que cette filariose est confinée dans l'aire de la grande forêt équatoriale et dans quelques galeries forestières dépendant de celle-ci. Cette distribution correspond étroitement à celle de ses vecteurs: Chl'gsops silacea et Ch. dimidiafa.
- Les deux foyers les plus importants de filariose Loa loa, au Congo, sont situés d'une part en Uélé et d'autre part au Mayumbe (Bas-Congo). Cette filariose est inconnue au Rwanda.
Introduction
La distribution géographique de la filaire Loa loa et de ses vec~
teurs en République Démocratique du Congo et en République Rwandaise, n'a suscité jusqu'ici que de rares travaux et l'on peut dire que d'une façon générale elle est encore mal connue.
Le présent travail est une mise au point de nos connaissances sur ces questions. Il comprend notamment une analyse critique des principaux travaux ayant paru sur la répartition de la loase dans ces pays et aussi des informations nouvelles recueillies au cours de recherches personnelles effectuées récemment dans la région de la Cuvette Centrale (Fain, Wéry et Tilkin, 1969).
Jusqu'ici on ne possédait que des données fragmentaires sur la distribution des vecteurs de la filaire Loa loa dans ces pays. Il nous a paru intéressant de compléter ces connaissances en étudiant les collections de tabanides du Musée royal de l'Afrique Centrale à Tervuren et de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. A l'occasion de séjours que nous avons effectués au Congo et au
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Rwanda, nous avons pu récolter de nombreux tabanides et notam~
ment des Chrysops transmetteurs de Loa 10a. Nous les mention~
nerons ici et nous y ajouterons aussi des références tirées de la littérature. Bien qu'encore très incomplètes, ces données permettent cependant de se faire une idée de la distribution des espèces du genre Chrysops au Congo et au Rwanda. Elles montrent que les deux grands vecteurs de Loa 10a et probablement aussi les seuls efficients, à savoir Chrysops silacea et Ch. dimidiata. sont confinés dans raire de la grande forêt équatoriale ou dans quelques galeries forestières dépendant de celle~ci. Ces deux vecteurs n'ont pas été rencontrés dans une vaste zone située presque en totalité au sud de cette aire forestière et qui s'étend entre Kinshasa (Léopold~
ville) et la frontière orientale du Katanga. Cette zone comprend une grande partie de la région orientale de la province de Léopold~
ville ainsi que toute la province de Luluabourg et toute la province d'Elisabethville (voir cartes).
Si l'on compare la zone de distribution de la filaire à celle de ses vecteurs, on constate que ces deux zones coïncident presque partout. Les seuls endroits de discordance sont d'une part la région correspondant au centre de la Cuvette Centrale où règne un faible taux d'endémicité à Loa mais dont on ne possède pas de Chrysops et d'autre part les régions du Maniema et de l'Ituri où c'est l'inverse qui 'est observé, c'est~à~dire présence de Chrysops vecteurs mais pas de loase autochtone. Il est possible que ces discordances ne soient qu'apparentes et qu'elles disparaîtront lorsque ces régions auront été mieux prospectées.
Signalons encore que la loase autochtone ne semble pas exister au Rwanda. Son absence est à mettre en relation avec celle de ses deux grands vecteurs. Il existe cependant dans ce pays une espèce, Chrysops distinctipennis. qui a été accusée de transmettre occa~
sionnellement la filaire Loa 10a au Soudan. Il semble bien qu'au Rwanda cette espèce ne joue aucun rôle dans cette transmission.
Nous avons consigné toutes les données concernant les Chrysops dans une liste comprenant notamment les localités de capture avec leurs coordonnées géographiques et les dates de capture. Toutes ces localités ont été reportées sur des petites cartes afin de pouvoir mieux juger de la distribution géographique des différentes espèces.
Il faut signaler qu'au cours de ces dernières années plusieurs villes importantes du Congo et du Rwanda ont changé de nom. Des modifications ont, en outre, été apportées aux divisions admi~
nistratives du Congo. Afin d'éviter les erreurs, nous avons conservé ici les anciens noms des villes et des provinces tels qU'ils figuraient sur la Carte du Congo Belge. à l'échelle 1 : 3.000.000 dressée par
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le Service Cartographique du Ministère des Colonies en 1953 et imprimée par l'Institut Géographique Militaire à Bruxelles, en 1954. A cette époque, le Congo était divisé en 6 provinces. Chaque province portait le nom de son chef~lieu et était divisée en plusieurs districts. Nous en rappelons les noms ici :
1. Province de Léopoldville. Districts : Bas~Congo; Moyen~Congo;
Lac Léopold II; Kwango; Kwilu. 2. Province de Coquilhatville. Districts : Equateur; Tshuapa;
Congo~Ubangi.
3. Province de Stanleyville. Districts : Stanleyville; Uélé; Kibali~
Ituri. 4. Province de Bukavu. Districts : Nord~Kivu; Sud~Kivu; Maniema. 5. Province de Luluabourg. Districts: Kasai; Kabinda; Sankuru. 6. Province d'Elisabethville. Districts : Haut~Katanga; Haut~
Lomami; Lualaba; Tanganika.
Rappelons aussi quelles sont les principales localités qui ont changé de nom depuis 1960, le nom actuel étant mis entre paren~
thèses : Léopoldville (Kinshasa), Coquilhatville (Mbandaka) , Stanleyville (Kisangani), Elisabethville (Lubumbashi), Banning~
ville (Bandundu). Au Rwanda (l'orthographe ancienne était Ruanda), la ville d'Astrida s'appelle actuellement Butare.
Nous tenons à remercier ici M. J. Decelle, du Musée royal de l'Afrique Centrale, et M. J. Verbeke, de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, qui nous ont aimablement permis d'examiner les collections de tabanides déposées dans ces Institutions.
Distribution de la loase au Congo et au Rwanda
La plupart des données que nous possédons sur la distribution de la loase au Congo proviennent des rapports des médecins de l'ancien gouvernement du Congo ex belge (avant 1960). Ceux~ci
avaient établi l'existence de deux régions à forte endémicité, l'une située dans le district du Bas-Congo (province de Léopoldville) et comprenant tout le Mayumbe et une partie de la région comprise entre Borna et Léopoldville, l'autre étant constitué par le district de l'Uélé, dans la province de Stanleyville. L'existence de cas de loase autochtoues dans les autres parties du Congo n'est pas connue avec certitude mais certaines observations laissent cependant supposer qu'en dehors de ces deux importants foyers il existe de vastes régions où cette filariose règne seulement de façon spora~
dique, à côté d'autres, également très étendues, où elle est complètement absente (figure 1).
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~ Zones de forte endémicité
~ Zones d'endémicité moyenne ou faible
~ Zones indemnes de loase autochtone
Figure 1
Distribution probable de la loase au Congo et au Rwanda.
Analysons maintenant plus en détail les informations que nous possédons sur la distribution de la loase au Congo et au Rwanda.
Province de Léopoldville:
Nous avons dit que toute la reglOn du Mayumbe était le siège d'un important foyer de loase. Bien qu'elle se situe déjà nettement au sud du quatrième parallèle, cette région appartient encore, du moins pour sa plus grande partie, à la grande zone forestière
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phaHtiques en rapport avec la loase ont été observées. Kivits (1952) a signalé les premiers cas dans la région de Kangu. D'une enquête que nous avons menée, en 1964, dans plusieurs grands hôpitaux du Mayumbe, il résulte que l'enCéphalite loasienne n'est pas excep~
tionnelle dans ces régions. Dans les hôpitaux de Kangu et de Kisu on en diagnostique annuellement entre 10 et 20 cas. Les malades sont généralement des enfants âgés de cinq à douze ans. L'anamnèse a permis d'établir que dans la plupart de ces cas les symptômes nerveux étaient apparus peu de temps après l'administration de comprimés d'Hétrazan ou d'un produit similaire. Il est à noter' que ce médicament est vendu dans la plupart des dispensaires de la région et que les indigènes l'utilisent sans discernement contre les affections les plus diverses, Notons encore que les deux vecteurs (Chrysops silacea et Ch. dimidiata) sont très répandus et agressifs dans toute la région du Mayumbe.
La loase existe le long du fleuve Congo et de ses affluents entre Matadi et les environs de Kasangulu, près de Léopoldville. Sa distribution y semble beaucoup plus inégale qu'au Mayumbe. Les deux veetëUrs ont été rencontrés depuis Boma jusqù'à Léopoldville.
A l'est et au nord~est de Léopoldville s'étend un plateau relative~
ment sec et aride (le plateau des Bateke) qui semble avoir constitué un obstacle Infranchissable pour les deux Chrysops fortement hygro~
philes que sont Ch. silacea et Ch, dimidiata. On ne rencontre plus, en effet, ces deux vecteurs dans toute la vaste région qui s'étend entre Léopoldville et les frontières de la Zambie et de la Tanzanie, Nous avions déjà signalé l'absence de ces Chrysops dans le terri~
toire de Banningville (actuellement Bandundu) situé à environ 250 km à l'est de Léopoldville, au cours d'une étude sur la répar~
tition des filarioses et de leurs vecteurs (Fain, 1947 a -et 1947 c). La loase autochtone ne semble pas exister dans cette région. Les rares cas diagnostiqués sont probablement tous importés.
Province de Luluabourg:
Il n'y a aucune preuve que la loase autochtone existe dans cette province. L'absence complète de Chrysops vecteurs dans les récoltes de tabanides pratiquées dans cette province renforce encore cette opinion. A cet égard, il convient de relever une erreur dans la carte de distribution de la loase publiée par Van Oye et Pierquin (1960). Ces auteurs réfèrent à un travail de Van Riel (1928)
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qui aurait signalé cette filariose à Tshikapa (6°2S's: 2~40'E). En réalité Van Riel a simplement mentionné des cas de « filariose » sans préciser de quelle espèce il s'agissait. Dans ce même travail, Van Oye et Pierquin citent aussi Van Slype (1933) qui aurait rencontré des cas de loase à Luputa (orthographié erronément Luputu) (7°15's: 23°4S'E). En fait, il s'agissait de deux cas isolés qui furent traités par les sels d'or. Rien ne prouve que ces malades étaient des autochtones ou avaient contracté leur filariose dans la région de Luputa.
Si la loase est probablement absente dans la plus grande partie de la province de Luluabourg, on pourrait cependant s'attendre à la rencontrer dans les régions forestières du nord de la province où existent les conditions favorables au développement des vecteurs.
Province d'Elisabethville:
La filaire Loa loa de même que ses vecteurs n'ont jamais été observés dans cette province.
Province de Coquilhatville:
La situation de la loase dans la province de Coquilhatville était encore très peu connue. Les seules données précises que nous en avions étaient celles de Chardome et Peel (1951) mais elles ne concernaient qu'une région très limitée de la province. Ces auteurs, en effet, n'avaient étudié que la ville de Coquilhatville et les petits villages ou hameaux répartis aux environs. Les résultats de ces investigations avaient montré une endémicité faible ou moyenne pour Loa loa. Dans la plupart des villages, les taux allaient habi~
tuellement de 2 à 10 p. cent, les taux de Il à 20 p. cent étaient plus rares et ceux de 30 p. cent exceptionnels. La grande majorité des indigènes examinés étaient des adultes. Certains villages étaient complètement indemnes.
Récemment (janvier 1969), nous avons fait une enquête sur les filarioses humaines dans la région de Boende (district de la Tshuapa), située à environ 300 km à l'est de Coquilhatville (Mbandaka) et approximativement au centre de cette vaste région de forêt inondée que l'on appelle la « Cuvette Centrale » (Fain, W éry et Tilkin, 1969). Nos investigations (examens en gouttes épaisses et frottis dermiques) ont porté sur la population adulte de dix villages. Elles montrent que la loase est très peu répandue dans ces régions, certains villages sont même complètement indemnes. Nous résumons ces résultats dans un tableau.
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Dans le district du Congo-Ubangi la loase existe mais il ne semble pas qu'elle y atteigne une fréquence aussi grande que dans le district voisin de l'Uélé. Nous ne possédons cependant pas de chiffres précis sur l'importance réelle qu'elle présente dans cette région.
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Aire d'extension de la forlt équatoriale au Congo (N.B. : les prolongements forestiers le long des grandes rivières au Sud ou aU Nord de la zone forestière ne sont pas indiqués ici) .
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Figure 2
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Province de Bukav
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Province de Bukavu :
La présence de la loase dans cette province nous paraît très probable. Cette opinion est basée d'une part sur la découverte de Chrysops dimidiata à différents endroits de la province et d'autre part sur un travail de Peel, Mestdagh et Mathieu (1952). Ces auteurs découvrent 3,2 p. cent de parasités par Loa Loa parmi une population de 1.682 indigènes, formée d'adultes et d'enfants résidant au Centre Extra-Coutumier de Bukavu, Comme tous les parasités sont des adultes les auteurs en concluent judicieusement que l'infes~
tation n'est probablement pas d'origine locale. A notre avis celle~ci
pourrait se situer dans les régions forestières du centre et de l'ouest de la province et en particulier dans le district du Maniema.
Signalons encore que De Maeyer, Chardome et Peel (1955) ont découvert un cas de loase parmi 369 indigènes examinés dans la localité de Katana~Lwiro située à environ 50 km au nord de Bukavu, à proximité du lac Kivu. Cet unique cas est probablement aussi importé.
Si l'existence de la loase autochtone dans le district du Maniema et le Sud Kivu nous semble très probable, on ne peut cependant l'affirmer avec certitude vu l'absence d'informations valables. A cet égard nous ne pouvons pas suivre Van Oye et Pierquin (1960) qui font état d'un travail de Vanbreuseghem (1950) pour établir son existence à Kalima (2"30' s et 26"30' E) dans le Maniema. La lecture de ce travail nous montre en effet qu'il s'agissait d'un unique cas simplement suspect de filariose. Celle~ci fut attribuée à Loa Loa sans autre preuve que des signes cliniques de « gale filarienne ».
République Rwandaise :
Au cours d'investigations systématiques pratiquées au Rwanda nous n'avons jamais rencontré de porteurs de Loa Loa et cela en dépit de la présence dans ce pays de Chrysops distinctipennis, une espèce réputée vectrice de cette filaire. Comment dès lors expliquer l'absence de la Loa Loa chez la population? A notre avis elle pourrait relever d'une double cause. D'abord la température trop basse en rapport avec l'altitude élevée de ces régions (1.600 à 2.300 m
-- 508 -
avec une moyenne de 1.700 à 1.800 m) ce qui pourrait entraver le développement de la filaire chez le Chrgsops et ensuite les habi~
tudes fortement zoophiles du vecteur. Tous les Chrgsops que nous avons capturés avaient été pris sur le bétail et aucun de ces taons ne montrait d'agressivité pour l'homme.
Les vecteurs de la loase au Congo et au Rwanda
La filaire Loa loa est transmise exclusivement par des tabanides du genre Chrgsops. Ce genre est cosmopolite. En Afrique au sud du Sahara il compte une trentaine 'd'espèces (Madagascar non compris) parmi lesquelles douze sont représentées au Congo et trois au Rwanda, Parmi toutes ces espèces deux seulement sont de bons vecteurs de la filaire Loa loa, ce sont Ch. silacea et Ch. dimidiata, Ces deux espèces sont propres à la grande forêt équatoriale et elles vivent principalement dans le canopy. Elles peuvent toutefois remonter les galeries forestières de certaines grandes rivières et s'àvancer ainsi assez lÇ>in dans des zones de savane boisée. Ce cas se présente notamment dans le nord du Congo près de la frontière du Soudan. Dans cette région les Chrgsops semblent avoir suivi la rivière Uélé et remonté ensuite certains de ses affluents comme la Duru et la Garamba. Une situation semblable existe dans le sud entre Borna et Kinshasa (= Léopoldville), mais ici l'origine des Chrgsops semble être la forêt du Mayumbe et la voie d'essaimage le fleuve Congo et certains de ses affluents. .
D'autres espèces de Chrgsops sont probablement capables de transmettre la filaire Loa loa mais en pratique leur rôle est insignifiant ou nul du fait qu'elles sont principalement ou exclusivement zoophiles ou encore parce que, pour certaines espèces de forêt, leur activité se limite au canopy. Parmi les espèces principalement zoophiles il faut citer Ch. distinctipennis, une espèce- qui vit en savane et qui semble pouvoir contribuer à transmettre la loase dans une région très localisée située dans le sud du Soudan près de la frontière du Congo, Cette région est reliée à la forêt équatoriale, située plus au sud, par des galeries forestières dans lesquelles on rencontre de rares Ch. silacea. La présence de ce vecteur avéré dans cette région restreint évidemment le rôle que l'on voudrait faire jouer à Ch. distinctipennis dans la transmission de la filaire Loa loa. Nous partageons l'opinion de Oldroyd (1957) lorsqu'il dit: « Chrgsops disiinctipennis has a wide distribution in non-forested areas and this association with loiasis in a remote corner of the Sudan cannot be more than a local incident in the bionomics of the species ».
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...- 509 ...
Répartition des espèces de Chrysops au Congo et au Rwanda
La présence de tabanides du genre Chrysops au Congo ou au Rwanda a été notée par plusieurs auteurs et notamment Krôber (1927), Bequaert (1930 et 1932), Fain (1947c), Oldroyd (1957), Leclercq (1954 et 1961), Benoit (1964), etc. En dépit de ces tra~
vaux il subsiste encore de nombreuses lacunes dans nos connais~
sances de la distribution géographique des Chrysops dans ces pays. Le présent travail apporte un certain nombre de données inédites sur cette question et il nous permet de dresser des cartes de distribution pour toutes les espèces connues jusqu'ici dans ces pays.
Remarques sur certaines espèces de Chrysops rencontrées au Congo et au Rwanda.
1. Chrysops silacea Austen, 1907
C'est l'espèce la plus répandue au Congo. Sa répartition dans ce pays correspond assez bien mais pas exactement cependant à celle de la forêt équatoriale. C'est ainsi qu'elle n'a pas été rencontrée dans des régions typiquement forestières comme la forêt du Kivu à l'ouest des lacs Edouard et Kivu où cependant Ch. dimidiata est présente. Elle est également absente semble-t~il dans la plus grande partie de la Cuvette Centrale qui est une zone de forêt inondée. Toutefois comme aucune autre espèce de Chrysops n'est connue de cette région il est possible que son absence s'explique simplement par un manque de prospection dans cette région. Notons enfin qu'elle est présente dans certaines galeries forestières loin de la grande forêt proprement dite mais cependant reliées à celle~ci (p. ex. envi~
rons de Léopoldville et près de la frontière du Soudan). Elle est sur~
tout abondante au Mayumbe (Bas Congo) et dans l'Uélé qui sont précisément les régions où règne intensément la loase. Elle a été rencontrée aussi en Ubangi et le long de la bordure Ouest de la Cuvette Centrale (région de Coquilhatville et au Sud de cette ville jusqu'aux confins de la forêt) et dans la région forestière du Maniema. Dans cette dernière région sa limite orientale est formée par le fleuve Congo (Lualaba). Elle n'a pas été rencontrée dans les régions suivantes : Provinces de Luluabourg et d'Elisabethville; régions de Kwamouth, du Kwilu (affluent du Kwango) et du Kwango; région orientale de l'Ituri et du Kivu; régions centrale, orientale et méridionale de la Cuvette Centrale (voir figure 3).
- 510
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Figure 3
Distribution des Chrysops au Congo et au Rwanda.
2. Chrysops dimidiata Wulp, 1885
La distribution de cette espèce est assez semblable à celle de Ch. silacea. Les principales différences qu'elle présente avec celle~ci
sont les suivantes :
1. Dans la plupart des biotopes elle est nettement moins abondante que silacea.
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2. Elle n'a pas été rencontrée dans la région très chaude et très humide de Coquilhatville où cependant silacea existe.
3. Elle est présente dans la zone forestière relativement élevée du Kivu, où silacea est absente. Dans cette région elle s'avance donc plus loin vers l'Est que cette dernière (figure 4).
3. Chrysops centurionis Austen, 1911
Cette espèce ressemble fortement aux deux précédentes. Elle s'en distingue par la taille plus grande, l'abdomen plus étroit et la couleur plus pâle (light chestnut ou toffee~brown) du mesonotum (Oldroyd, 1957) .
C'est essentiellement une espèce du canopy et elle se rencontre rarement près du sol. Elle pique principalement vers la fin de l'après~
midi jusqu'au début de la soirée.
Au Congo elle n'a été rencontrée que dans des régions fores~
tières (figure 3).
4. Chrysops langi Bequaert, 1930
Cette espèce est proche de Ch. dimidiata. Elle s'en distingue par la taille nettement plus grande du corps et de l'aile, la couleur plus pâle, brunâtre du mesonotum et la présence au niveau du bord posté~
rieur du premier tergite abdominal d'une bande noire réunissant les extrémités antérieures des deux bandes abdominales.
C'est une espèce très rare dont la biologie est encore mal connue. Tous les spécimens connus furent capturés dans la forêt équato~
riale. Le type fut récolté à Stanleyville. Les trois spécimens que nous avons examinés proviennent de deux localités différentes (figure 3).
5. Chrysops laniger Loew, 1860
Cette espèce n'est connue que de la région d'Elisabethville (figure 4).
6. Chrysops distinctipennis Austen, 1906
C'est essentiellement une espèce de savane. Au Congo, elle a été rencontrée près de la frontière du Soudan, à Faradje et au Parc de la Garamba, et près de la frontière du Rwanda à Ngweshe, au sud de Bukavu. Au Rwanda elle a été récoltée en grand nombre dans plusieurs localités différentes et notamment à Biumba qui est situé à 2.300 m d'altitude (figure 3).
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Figure 4
Distribution des Chrysops au Congo et au Rwanda.
7. Chrysops obliquefasciata Macquart, 1838
Récoltée seulement dans la province d'Elisabethville, en région de savane (figure 3).
8. Chrysops funebris Austen, 1907
Au Congo cette espèce est surtout répandue en zones de forêt et la plupart des captures proviennent de la forêt équatoriale. Elle est
cependant connue aus mens proviennent de 1 et aussi de zones de s Forêt du Rugege par Akanyaru (figure 3).
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- 513
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9. Chrysops brucei Austen. 1907
Cette espèce est très rare au Congo où elle n'est connue que de deux localités situées près de la frontière de l'Uganda. Au Rwanda elle est fréquente. Rencontrée en forêt et en savane (figure 4).
10. Chrysops longicornis Macquart, 1838
Espèce très répandue au Congo. Rencontrée aussi bien dans la forêt équatoriale que dans la savane katangaise (figure 4).
11. Chrysops griseicollis Bequaert. 1930
Au Congo cette espèce n'est connue que de Stanleyville. Oldroyd (1957) pense qu'elle vit dans le canopy (figure 4).
12. Chrysops neavei Austen, 1911
Au Congo cette espèce n'est connue que du Katanga (figure 4). Elle a été rencontrée sur les plateaux des Kundelungu et des Bianos et aussi à Luabo. Les deux spécimens provenant de cette dernière localité sont des mâles. Comme le mâle de cette espèce n'était pas encore connu, nous le décrivons brièvement ici :
Thorax comme chez la femelle mais avec la bande médiane plus sombre; face dorsale de l'abdomen avec une zone noirâtre plus éten.. due que chez la femelle et consistant en une large bande sombre médiane arrivant jusque sur le milieu du 4e tergite. Cette bande présente deux petites taches claires ovalaires au niveau du 2e et du 3e tergite. Aile comme chez la femelle. Le premier article de l'an.. tenne est nettement renflé, le 2e article est incomplet. Longueur du corps 8,5 mm; de l'aile 7 à 7,5 mm. Notons que les pattes manquent chez ces spécimens.
Périodicité saisonnière des Chrysops au Congo et au Rwanda
Au cours d'une étude sur les filarioses dans le territoire de Ban.. ningville (Congo) nous avons eu l'occasion de faire des observations sur la périodicité saisonnière des tabanides, principalement les espè
1
-- 514 -
ces des genres Tabanus, Ancala et Haematopota. Nos récoltes qui s'étaient étalées sur une année entière et avaient été pratiquées en même temps à plusieurs endroits du territoire, avaient fait apparaître un phénomène curieux et qui, à notre connaissance, n'avait pas encore été signalé précédemment, c'est la stricte périodicité que pré~
sentent certaines espèces au cours de l'année. Nous avions remarqué qu'à côté d'espèces qui étaient présentes pratiquement toute l'année, avec cependant des fluctuations saisonnières dans leur nombre, il y en avait d'autres qui étaient complètement introuvables pendant la plus grande partie de l'année et n'apparaissaient que pendant un t temps souvent très court, parfois moins d'un mois, mais alors géné~
ralement en grand nombre (Fain, 1947c). D'une façon générale la 1 périodicité était nulle ou très peu marquée pour les espèces vivant en forêt (p. ex. Tabanus billingtoni, T. obscurehirtus, etc. .. ) ou le long des grandes rivières (Ancala fasciata), ces espèces étant géné~
ralement capturées toute l'année. Elle était, par contre, beaucoup plus marquée pour les espèces fréquentant la savane. Fait remar~
quable, c'est pendant la saison sèche que nous avons rencontré les espèces les plus strictement périodiques. C'est ainsi que Tabanus faini (cité par nous sous le nom de T. atrimanus) n'a été capturé que pendant le mois de juillet, en pleine saison sèche, mais alors en grand nombre (plusieurs centaines d'exemplaires). Tabanus conifor~
mis n'a été observé qu'en août et en septembre (une centaine d'exem~
plaires). T. quadrisignatus est présent seulement en juillet, août et septembre (une centaine d'exemplaires), etc.
Jusqu'ici nous n'avions pas pu vérifier si cette périodicité saison~
nière existait aussi pour les espèces du genre Chrysops, celui~ci
n'étant pas représenté dans le territoire de Banningville. Le matériel qui fait l'objet du présent travail ne convient malheureusement pas tout à fait à une telle étude du fait que l'échantillonnage par région est trop petit et donc pas suffisamment représentatif et ensuite parce qu'il a été obtenu au hasard par des récolteurs non spécialisés. Il peut toutefois nous fournir de très utiles indications sur la préva~
lence des différentes espèces au cours de l'année et par région, ce qui constitue déjà une approche non négligeable à une connaissance plus approfondie de leur périodicité. C'est avec cette restriction qu'il faut interpréter les résultats que nous donnons ci~dessous.
Chrysops silacea
Dans les régions situées au sud de l'équateur la presque totalité des captures furent effectuées au cours de la saison des pluies, c'est~
à~dire d'octobre à avril. Le maximum des captures se situèrent de décembre à mars. Un seul spécimen fut capturé en juin dans une
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- 515
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Chrysops dimidiata
La périodicité saisonnière de cette espèce est un peu moins marquée que pour Ch. silacea. Au sud de l'équateur elle a été rencontrée d'août à décembre et de février à juin. Au nord de l'équateur elle fut rencontrée de février à juin et en octobre.
Chrysops centurionis
Les 7 spécimens provenant de cinq localités situées au nord de l'équateur furent récoltés au cours des mois de mars, avril, mai et juillet, ce qui correspond approximativement à la saison des fortes pluies. Les deux spécimens provenant de Rutshuru, situé près de l'équateur (1°12' s), furent récoltés en janvier et mai. Ces constatations sont en accord avec celles faites par Haddow en 1952 (in Oldroyd, 1957) dans la forêt de la Semliki, en Uganda où cette espèce était présente toute l'année mais avec cependant une nette prédominance d'avril à juillet.
Chrysops laniger
Tous les spécimens furent récoltés pendant les mois d'août, septembre, octobre et novembre ce qui au Sud Katanga correspond à la deuxième moitié de la saison sèche et au début des pluies.
Chrysops distinctipennis
Au nord de l'Equateur cette espèce a été rencontrée pendant tous les mois de l'année excepté janvier, février, mars et octobre. Elle est donc présente principalement pendant la saison des pluies. Au sud de l'Equateur (au Rwanda) elle a été récoltée seulement pendant les mois de décembre, janvier et avril qui sont des mois de pluies.
- 516 -
Chrysops obliquefasciata
Cette espèce qui n'est connue que de la province d'Elisabethville, a été récoltée pendant les mois de novembre, mars, avril et mai, soit principalement le début de la saison sèche et la fin des pluies.
Chrysops funebris
Au nord de l'Equateur, les mois de captures ne sont connus que pour trois localités (juin, octobre et décembre).
Au sud de l'Equateur, elle a été rencontrée pendant les mois de février, mars, mai et septembre.
Chrysops brucei
Rencontrée seulement au sud de l'Equateur pendant les mois de décembre à mai (saison des pluies). Un spécimen fut capturé en août.
Chrysops longicornis
Dans les reg IOns situées près de l'Equateur cette espèce est pré~
sente de janvier à octobre. Au nord de l'Equateur On la récolte de février à décembre. Au sud de l'Equateur les mois de récolte sont février, mars, mai, juin, août, octobre, novembre et décembre.
Chrysops griseicollis
L'unique speCimen récolté au Congo provient de Stanleyville (mars 191 5) .
Chrysops neavei
Les spécimens furent récoltés en juin et en septembre. ce qui dans la région du Katanga correspond à la saison sèche.
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1927
MR
AC
MR
AC
MR
AC
MR
AC
LISTE 1 (suite)
Musée où sont Coordonnées Récolteur, date, et nombre déposésLocalités approximatives de spécimens examinés les spécimens
Tshe1a
Tshe1a
Tshe1a
Tshela
Kilemba
Manilonde
Zobe
Lerigi-Lukula
Temvo
Luki
Kassa Malamba
Tshimuenge
Kikamba
Lemba
Province de Coquilhatville:
Bokuma
Bikoro
Eala
Eala
Yambata
Gemena
Route Bwamanda-Yembongo
Province de Stanleyville:
Stanleyville
Bafwasende
Basoko
Bafwakei
Banalia
Route Wamba-Medje
Wamba
Medje
Pawa
Pawa
Gombari
Aketi
Akenge
Poko
5° 5; 12°5T E
5° 5; 12°5T E
5° 5; 12°57' E
5° 5; 12°5T E
5°1' 5; 14°24' E
5°T 5; 14°31' E
5°20' 5; 13° E
5°22' 5; 13° E
5°25' 5; 13° E
5°50'5; 13°3' E
Mayumbe
Mayumbe
Mayumbe
Mayumbe
0°6' 5; 18°41' E
0°45' 5; 18°9' E
0°4' N; 18°18' E
0°4' N; 18°18' B
2°26' N; 21 °59' E
3°15' N; 19°46' E
3°20' N; 19° à 19°20 E
0°33' N; 25°14' E
1°9' N; 27°12' E
1°14' N; 23°36' E
1°20' à 1°45' N; 27° à 27°45' E
1°40' N; 25°26' E
2° à 2°45' N; 27°18' E
2°16'N; 27°55'E
2°25' N; 27°18' E
2°31'N; 27°40'E
2°31' N; 27°40' E
2°35' N; 29°5' E
2°45' N; 23°50' E
2°54' N; 26° 49' E
3° N; 26°50' E
J, Ghesquière (Iv.1923), 1 ~
Vleeshouwers (11.1940), 1 ~
G. Verdin (XI et xu.1950), H ~~
A. Fain (11I.1961), 6 ~9
P. Elsen (11.1968), 3 ~~
P, Eisen (u.1968), 4 ~~
R. Mayné (I.1916), 1 ~
Cabra, 1 ~
J. Ghesquière (xII.1935), 5 99
Dr Rodhain, 1 9
Mme Bequaert (xII.1951), 1 ~
Mme Bequaert (x.1951), 3 9~
A. Collart (xI.1924), 1 ~
R. Mayné (xu.1915), 1 ~
R. P, Hulstaert (Iv.1942J, 1~
Brown (xII.l912), 1 ~
H. Brédo (v.1932), 1 ~
J. Ghesquière (vl.1935). 1 !t
R. Mayné (XII. 1912), 1 ~
C. Leontovitch (1939), 3 ~~
Dr Bourguignon (11I.1928), 4 ~9
R. P. Kohl (1932), 1 9
François (Ix.1945), 1 9
François (m.l946), 1 ~
J. Bequaert (XII. 1913)
G. Roland (1934), 4 ~~
Dr Degotte (vu.1936 et vII.1938), 5 ~9
Putnam (1932), 1 ~
Exp, Lang-Chapin (1915), 2 ~~
F. Lambrecht (IV. 1948), 1 9
Dr Dubois (1931 et 1934), 3 9~
Dr Rodhain
Johnen (xII.1933 et 1934), 2 ~~
Exp. Lang-Chapin (x.1913)
Evens (Ix.1952), 1 ~
MRAC
MRAC
IR5NB
U1-MRAC 00
MRAC
IR5NB
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
lRSNB
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
IRSNB
IR5NB
Cité par Bequaert. 1930
MRAC
MRAC U1
MRAC \0
MRAC
MRAC
MRAC
Cité par Bequaert, 1930
MRAC
Cité par Bequaert. 1930
IR5NB
r
r
LISTE 1 (suite)
Récolteur, date, et nombre CoordonnéesLocalités de spécimens examinés approximatives
2) Chrysops dimidiata Wulp, 1885
Musée où sont déposés
les spécimens
Cité par Bequaert, 1930
MRAC
MRAC et IRSNB
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
Cité par Bequaert, 1930
Cité par Bequaert, 1930
Cité par Bequaert, 1930
Cité par Bequaert, 1930
MRAC
MRAC
VI N o
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
IRSNB
MRAC
IRSNB
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
VI N ......
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
Rungu
Bambesa
Bambesa
Bambesa
Bambesa
Bambili
Dungu
Yakululu
Duru
Nala
Bayo
Bandaie
Bayenga
Province de Bukavu:
Kasongo
Kasongo
3°15' N; 27"57' E
3°25' N; 25"47' E
3°25' N; 25"47' E
3°25' N; 25°47' E
3°25' N; 25°47' E
3°34' N; 26°27' E
3"40' N; 28°30' E
Uélé
4°20' N; 28"50' E
Uélé
Uélé
Uélé
Kibali-Ituri
4°31' s; 26"35' E
4°31' s; 26"35' E
Dr Rodhain
H, Bredo (IX, X, XI, XII, 1933), 6 ~~
J. Vrijdagh (N, v, VI.1937), 4 ~~
J, Leroy (x.1933), 2 ~~
P. Henrard (v.1938), 1 ~
Dr Rodhain, 1 ~
M. Winand (vI.1953), 1 ~
Dr Rodhain
Dr Rodhain
Dr Rodhain
Dr Rodhain
Dr Rodhain (Ix.1913), 1 ~
R. Castelain (1958), 1 ~
J. Claessens (1955), 2 ~~
P. Benoit (Ix.1959), 2 ~~
Province de Léopoldville:
Bongo
Rivière Lukunga
Kai Bumba
Ganda Sundi
Ganda Sundi
Tshela
Tshela
Tshela
Vemba
Région Madimba
Kilemba (Monts Bangu)
Benza Mazola
Moanda
Buku Tembe
Alupio
Tshimuenge
Kinkenge
Territoire Luozi
Kimbenza (Thysville)
1°45' s; 17°40' E
4°39' s; 15°31' E
4°40' s; 13°5' E
4°47' s; 12°54' E
4°47' S; 12"54' E
5° s; 12"57' E
5° s; 12°57' E
5° s; 12°57' E
5° s; 12°57' E
5° s; 15°10' E
5°1' s; 14°24' E
5°10' s; 13" E
5°50' s; 12°20' E
Mayumbe
Mayumbe
Mayumbe
Mayumbe
Dr J. Maes (Ix.1913), 2 ~~
P, Eisen (x, xI.I968), 7 9<;'
H. Schouteden (x.1920), 1 ~
A. Fain (III, IV. 1961) , 6 ~~
Fischer (xlI.1966), 6 ~~
G. Verdin (xlI.1950), 4 ~~
A. Fain (11I.1961), 2 ~~
J. Ghesquière (Iv.1923), 1 ~
G. Verdin (x.1951), 1 <;>
Dr Vandenbranden (x, XI.1915), 18 ~~
P. Eisen (1I.1968), 1 ~
R. Mayné (vI.1913), 1 <;>
E. DarteveTIe (vlII.1947), ~
A. Collart (xI.1925), 1 ~
A. Collart (XII, 1923), 1 <;>
Mme Bequaert (x.1951), 1 ~
Mme Bequaert (li, 11I.1951), 2 <;>~
Henrard, 2 <;><;'
A. Legros (1934), 2 ~<;>
LISTE 1 (suite)
Localités Coordonnées approximatives
Récolteur, date, et nombre de spécimens examinés
Musée où sont déposés
les spécimens
Province de Coquilhatville:
Bumba
Province de Stanleyville:
Stanleyville
En aval de Basoko
Medje
Forét Ituri
Entre Penge et Irumu
Parc de la Garamba
Entre Ponthierville et Kindu
Province de Bukavu:
Kasese
Irangi
Mulungu
Kasongo
Région de Bukavu
Route Kavumu à Kabunga
Forêt Lublnde
2°10' N; 22°30' E
0°33' N; 25°14' E
1°30' N; 23° E
2°25' N; 27°18' E
3°40' à 4°40' N;
29° à 30° E
0°20' à 3° E; 25"40' à 25°55' E
1°40' s; 27°10' E
1°50' s; 28°30' E
3° s; 27°55' E
4°31' s; 26°35' E
Est Kivu
Territ, Shabunda
C, Leontov:tch (x.1938), 1 ~
Exp. Lang-Chapin (1II.1915), 1 ~
? (vI.1909), 1 ~
Exp. Lang-Chapin (1915), 1 !j?
Exp, Lang-Chapin (1II.1915), 1 ~
J. Bequaert (II. 1927), 1 !j?
Mission De Saeger (IV et V.1952), 5 ~!j?
J. Bequaert (x.1910), 1 9
A. Fain (v.1957), 4 W
A. Fain (vllI.1956), 9 99
Dr Hautmann (Iv.l939), 1 9
P. Benoit (vlII.1959), 3 W
H. Bomans (vIII.1949), 1 9
H. Bomans (vIII.1951), 1 9
Dr Hautmann (Xl.1938), 1 9
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
Cité par Bequaert, 1930
IRSNB
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
3) Chrysops centurionis Austen, 1911 Province de Coquilhatville:
Bolombo
Province de Stanleyville:
Kilo (Kere Kere)
Romali
Parc de la Garamba
Gangala na Boclio
Province de Bukavu:
Rutshuru
Province de Stanleyville:
Stanleyville
StanleYVille
Province de Bukavu:
Kasese
Province d'Elisabethville:
1°30' N; 19° E
2°40' N; 30°30' E
3°40' N; 29°40'E
3°40' à 4°40' N; 29° à 30° E
3°45' N; 29°5' E
1"12' s; 29"25' E
J. Ghesquiêre (vII.l938) , 1 ~
Dr Turco (1948), 1 9
Collart (1ll.1930) , 1 ~
Mission De Saeger (Iv.1952) , 3 ~9
Bastiaens (v.1938), 1 9
J. Ghesquiêre (v.1937, 1 9 et 4.1.1937, 1 ô)
4) Chrysops langi Bequaert, 1930
0°33' N; 25"14' E Exp. Lang-Chapin (1915), 1 9 paratype
0°33' N; 25°14' E R.P. Kohl (1931), 1 !j?
A. Fain (lv.1957), 1 <;>
5) Chrysops laniger Loew, 1860
IRSNB
MRAC
MRAC
MRAC et IRSNB
MRAC
IRSNB
MRAC
MRAC
Elisabethville 11°41' S; 27"29' E Ch. Seydel (Ix.I923; x, xI.1926; XI. 1930; Ix.1931), MRAC 13 !j?!j?
Elisabethville 1l°-i1's; 27°29'E De Loose (VIII à x) Cité par Bequaert, 1930
1 LISTE 1 (suite)!
Localités Coordonnées approximatives
Récolteur, date, et nombre de spécimens examinés
Musée où sont déposés
les spécimens
Province de Stanlegville:
Faradje
Parc de la Garamba
Province de Bukavu:
Ngweshe
Province d'Elisabethville:
Nyangwe
Mabwe
Bukama
Elisabethville
Province de Luluabourg:
Benda Bendi
Territ. Lusambo
Province d'Elisabethville:
Kapanga
Riv. Kimilolo
""'lifCe'ite Stanleyville:
Kilo (Kere Kere)
Paulis
Bambesa
Bambesa
Bayenga
Moto
Province de Bukavu:
Kasongo
Province de Bukavu:
Rutshuru
Kabare
Province de Léopoldville:
Benzali
Kiwele
Riv. Lukunga
Ile des Princes
Zambl
6) Chrgsops distinctipennis Austen, 1906
3°45' N; 29°40' E Exp. Lang et Chapin (Iv.1911)
3°40' à 4°40' N; Mission De Saeger (v, VI, VII, VIII, IX, XI, XII.1952) 29° à 30° E 20 9~; 25 ~~
2°40' S; 28°30' E Carlier, 1 ~
7) Chrgsops obliquefascïata Macquart, 1838 (= Chrgsops stigmaticalis Loew, 1858)
4°15' s; 26°14' E
8°42' s; 26°29' E
9°15' s; 25°40' E
Il°41' s; 27°29' E
R. Mayné (IV, v.1918), 2 ~~
Mission De Witte (xI.l948), ~
J. Bequaert (II1.1911), 1 6
H. J. Bredo (Iv.1938), 2 ~<jl
8) Chrgsops funebris Austen, 1907
4°10' s; 20°10' E
8°22' s; 22~27' E
Près d'Elisabethville
2°40' N; 30~30' E
2°45' N; 27°41' E
3°25' N; 25°47' E
3°25' N; 25°47' E
Terr. Wamba
4°31' s; 26°35' E
9)
1°12' s; 29°25' E
R. Mayné
V. Lagae (1930), 1 ~
G.Overlaet (II et vlI.1933). 2 9~
M. Bequaert
Dr Turco (1948), 3 ~~
Dr M, Fontaine (xlI.1955; vI.1956),
H. Bredo (x et XII.1933), 3 ~~
J. Leroy (x.1933), l 9
R. Castelain, 1 ~
Burgeon (1920), 1 ~
P. Benoit (Ix.1959), 1 ~
Chrgsops brucei Austen, 1907
Dr Taramelli (1931), 1 ~
Sud Lac Edouard J. Bequaert (vIII.1914)
10) Chrgsops longicornis Macquart, 1838
4°12' s; 15°30' E P. EIsen (VI et VIII.1968), 2 ~~
4°]4' s; 16°28' E P. EIsen (VI et VIII.1968) , 3 ~~
4°39' s; 15°31' E P. EIsen (VI, VIII, x.1968), 19 W
5~5]' s; 12°52' E Neefs
2 ~~
Cité par Bequaert, 1930
MRAC et IRSNB
MRAC
VI N ~
MRAC
MRAC
MRAC
IRSNB
Cité par Bequaert, 1930
MRAC
MRAC
Cité par OIdroyd. 1957
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC VI
Cité par Bequaert, N VI
1930
Cité par Bequaert, 1930
Cité par Bequaert, 1930
LISTE 1 (suite)
Localités Coordonnées approximatives
Récolteur, date, et nombre de spécimens examinés
Musée où sont déposés
les spécimens
Malela
Province de Coquilhatville:
Coquilhatville
Eala
Bamania
Bamania
Nouvelle-Anvers
Libenge
Entre Bumba et Lisala
Bokuma
Bokuma
Irebu
Province de Luluabourg:
Bena Dibele
Province d'Elisabethville:
Albertville
tU J d .,. LI
Parc de l'Upemba
Elisabethville
Elisabethville
Elisabethville
Province de Stanleyville:
Ibembo
Paulis
Région d'Aru
Parc de la Garamba
Faradje
5°58' 5; 12°38' E
0°3' N; 18°15' E
004'N; 18°18'E
0°4' N; 18°18' E
0°4' N; 18°18' E
1°35' N; 19° E
3°45' N; 18°35' E
0°6' 5; 18~41' E
0°6'5; 18°41'E
0°30' 5; 17°40' E
4°10' 5; 22°40' E
5°57' 5; 29° 10' E
\ Exp, Lang et Chapin (vI.1915)
J, De Riemaecker
J, Ghesquière (IV, v, VI, VII, VIII , X, XI, xII.l935), 14 'i?'i? (l, II, Ill, IV, VII, Ix.l936), 21 'i''i?
R. F. Longinus (1934), l 'i'
R. P. Hulstaert (x.1952). l 'i'
P. Basilewsky (xII.1952), l 'i'
J. Van Gils (1933), 2 'i''i'
J. Ghesquière (vII.1938), l 'i?
R. P. Lootens (x,1951; II et v.1952; II, 1ll.l954) , 5 n
R. P. Hulstaert (Ix.l934), l 'i'
Bequaert (x.191O), l 'i'
F. Lechanteur (v.1935), l 'i'
R. Mayné (xII.1918), 6 'i?0
Mission De Witte (11.1948), 1 <;>
Ch. Seydel (XI. 1928 ), l 'i?
M. Bequaert (xII.l924), l 'i?
N. Leleup (1ll.l949) , l ':i'
8°22' 5; 22°3?"" •••"''''.III!'~A,.M.'''~..~!!1!·~~ 8°50' 5; 26°20' E
Il °41' 5; 27°29' E
Il °41' 5; 27°29' E
11~41' 5; 27°29' E
2°30' N; 23°30' E
2°45' N; 27"41' E
2°53' N; 30°50' E
3°40' à 4°40' N; 29° à 30° E
3°45' N; 29°40' E
R. P. Hulstaert (v,1950), 1 <;>
P, Benoit (xII.1947). 1 9
L. Bastiaens (vI.l938). 1 9
Mission De Saeger (IV, V, Y,II, Ix.l952), 19 'i''i' (Ill et Iv.l950; II, IV, Vill et Ix.l951; IV et Ix.l952), 7 99 et 7 ~~
A. Collart (II, Ill. 1930), 3 'i''i'
Cité par Bequaert, 1930
Cité par Bequaert, 1930
MRAC et IRSNB
MRAC et IRSNB
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
IRSNB
MRAC
MRAC
MRAC
IRSNB
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
MRAC
IRSNB MRAC
MRAC
"'CIr. L
Province de Stanleyville:
Stanleyville
Province d'Elisabethville:
Plateau de Kundelungu
Luabo
Plateau de Biano
Plateau de Biano
Il) Chrysops griseicollis Bequaert, 1930
1 0033'N; 25°14'E 1 Exp. Lang-Chapin (1ll.l915), 1 <;>
12) Chrysops neavei Austen, 1911
9° à 10030' 5; 27°30' à 28° E
9° 5; 25°10' E
10° 5; 26° E
1005; 26°E
Zielinski, 2 ~ ~
Dr Pons (vI.1911), 2 'i''i'
R. Close (Ix.1945), 2 99
Ut IV 0'1
MRAC
Cité par Bequaert, 1930
IRSNB
MRAC
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SamenlJatting - De geografische spreiding van de draadworm Loa loa en van de Chrysops horzels in Kongo en Rwanda.
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De auteur brengt een overzieht van wat geweten is over de geografische spreiding van de draadworm Loa loa en van de Chrysops horzels in de Democratische Republiek Kongo en in de Rwandese Republiek.
- Hij toont aan dat deze filariose slechts voorkomt in de streek der grote evenaarswouden en in sommige aangrenzende woudstreken. Deze verspreiding komt praktisch overeen met deze van zijn overbrengers: Chrysops silacea en Ch. dimidiata.
- De twee belangrijkste haarden der filariose Loa loa, in Kongo, zijn gesitueerd in de Uele en in Mayumbe (Neder-Kongo). Deze filariose is onbekend in Rwanda.
i, Summary - Notes on the geographical distribution of the filarial worm Loa loa and of the horse flies of the genus Chrysops in Congo and Rwanda.
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The author surveys what is actually known about the geographical distribution of the fila rial worm Loa loa and of the horse flies, genus Chrysops, in the Democratic Republic of the Congo and the Republic of Rwanda.
- He shows that this filariasis is confined to the area of the great equatorial forests and of sorne of its wood galeries. This distribution coresponds narrowly with the distribution of its vectors: Chrysops silacea and Ch. dimidiata.
- The two most important foci of Loa loa filariasis, in the Congo, are situated in the Uele and in Mayumbe (Bas-Congo). This filariasis is not known in Rwanda.
Département de Zoologie médicale (Dir. Prof. Dr A. Fain). Instiuut de Médecine tropicale (Dir. Prof. P. G. Janssens), Nationa1estraat 155, Antwerpen, Belgique.
Reçu pour publication le 12 septembre 1969.
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