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Animation pédagogique du 25 mars 2009 Graphisme et écriture en maternelle

1) Quelques préalables Les distinctions entre le dessin, le graphisme et l’écriture.

∗ Les activités de dessin : Le dessin est une activité graphique en deux dimensions, en général sans couleur. L’enfant y manifeste le souci de représenter (une forme, une scène). L’enfant organise des traits, des formes, il découvre et expérimente les différents outils et procédés du dessin et les met au service de son imagination. Activité à mener énormément en PS. ∗ Le graphisme : Le graphisme utilise des enchaînements de lignes simples rectilignes ou courbes, continues ou discontinues et des alternances de couleur qui rythment et se structurent en motifs. Un véritable apprentissage est nécessaire et doit porter sur :

- La mise au point de gestes élémentaires efficaces. - L’observation et l’analyse des modèles. - Leur représentation et éventuellement leur détournement.

L’observation et l’analyse des modèles sont certainement les points les plus délicat de l’activité graphique. La reproduction des motifs graphiques reste l’activité fortement guidée par l’enseignant. Les gestes élémentaires se constituent progressivement en parallèle de la motricité générale de l’enfant. Ces gestes sont mieux maîtrisés quand l’enfant peut les verbaliser. Il est particulièrement important de décider d’une nomenclature commune avec les enfants à chaque fois, dans le nom des éléments graphiques et dans les verbes d’action (stopper, ralentir, accélérer, pousser, tirer, tourner dans un sens, dans l’autre, monter, descendre, revenir en arrière…) On prend donc en compte le fait d’éduquer l’œil et de préciser le geste et le tracé. Activité à mener énormément en MS en poursuivant le dessin. ∗ L’écriture : C’est une activité graphique et linguistique, une représentation de la parole et de la pensée par des signes graphiques conventionnels. L’écriture implique l’assimilation et la reproduction des modèles stricts. L’apprentissage de l‘écriture cursive commencera en grande section. Préparer un enfant à écrire ne consiste pas à lui faire dessiner les lettres mais à lui faire acquérir un geste pertinent.

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Cela nécessite : - une bonne qualité du geste graphique : maîtrise du répertoire de gestes nécessaires et

une observation des modèles bien aiguisée. - une connaissance de cette écriture et de ses fonctions : quand écrit-on en cursive ?

pourquoi ? qui écrit comme ça en attaché ? - de bien différencier de la part de l’enseignant, les moments où l’on écrit de ceux où

l’on fait du graphisme.

Dans l’écriture il y a un double code : - un code de traitement de l’espace qui donne à l’écriture : régularité de ses proportions,

direction de sa ligne, verticalité de l’axe des lettres, régularité des espaces inter- lettres et interlignes, cheminement de gauche à droite, de haut en bas.

- un code sémantique qui rend l’écriture porteuse de sens. CF programmes 2008 : « copier en écriture cursive de petits mots simples dont les correspondances entre lettres et sons ont été étudiées »

A mener en fin de MS et en GS en poursuivant dessin et graphisme

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2) Programmes 2008 DECOUVRIR L’ECRIT Se préparer à appendre à lire et à écrire

PS MS GS

Pour s’acheminer vers le geste de l’écriture : le contrôle des gestes ���� -Imiter des gestes amples dans différentes directions

Pour s’acheminer vers le geste d’écriture : les réalisations graphiques ���� -Réaliser en grand les tracés de base de l’écriture : cercle, verticale, horizontale, enchaînement de boucles, d’ondulations, sur un plan vertical, sur un plan horizontal -Imiter des dessins exécutés au moyen de ces tracés. - Ecrire son prénom en capitale d’imprimerie en respectant l’horizontalité et l’orientation de gauche à droite.

Apprendre le geste de l’écriture : l’enchaînement graphique, l’écriture. ���� -Pratiquer des exercices graphiques conduisant à la maîtrise des tracés de base de l’écriture. -Articulation son appris et lettre. Tracer cette lettre en écriture cursive. -Sous la conduite de l’enseignant, copier de petits mots simples (avec sons travaillés). Ecrire en contrôlant la tenue de l’instrument et la position de la page. -S’entraîner à recopier les mots d’abord écrits avec l’enseignant pour améliorer la qualité de sa production, la taille et l’enchaînement des lettres. -Ecrire de mémoire son prénom en écriture cursive.

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3) Le développement moteur : stades Au niveau moteur, l’écriture est la coordination de plusieurs mouvements combinés : -la translation du coude (mouvement de progression) -la rotation du poignet -rotation et flexion /extension des doigts (mouvement d’inscription) -la posture du bras par rapport au corps, la posture de la tête par rapport au corps La graphomotricité (motricité appliquée à l’acte d’écriture) ne concerne donc pas seulement la main, on écrit avec son corps tout entier. Ces mouvements sont le résultat d’un contrôle moteur, spatiotemporel, oculaire et kinesthésique : -moteur : apprentissage des gestes : du corps à l’épaule, au bras, au coude, à la main, aux doigts. -spatiotemporel : ajustement des gestes par rapport à l’espace graphique, espaces entre les mots, succession des lettres (espace) ralentissements /accélérations (temps) -oculaire : apprentissage de la coordination entre la vue et la main : l’œil suit la main dans un 1er temps puis la guide et enfin ne fait plus que contrôler son mouvement. -kinesthésiques : apprentissage de la force, de la pression et de la coordination des gestes

Nos muscles, tendons et articulations contiennent des récepteurs appelés kinesthésiques qui prennent de l’information et nous aident à ajuster et anticiper nos gestes à la situation. Exemple de l’apprentissage du rattrapage de balle de volée : il faut plusieurs essais-erreurs pour que les récepteurs des muscles de l’enfant lui apprennent qu’il doit ouvrir les bras plus tôt, que la pression qu’il exerce dans ses mains doit être plus forte pour garder la balle, qu’il doit se déplacer dans la direction de la trajectoire de la balle pour se trouver au point d’impact. L’apprentissage de l’écriture est la même chose : c’est en ayant exercé ses récepteurs en EPS qu’il aura la maîtrise suffisante pour contrôler tous les mouvements du corps jusqu’aux doigts.

En salle de motricité : l’apprentissage de l’écriture commence donc en salle de motricité avec l’importance des lancers, des déplacements dans l’espace pour la prise de conscience des appuis (posture du corps), des activités gymniques (équilibre, tonicité, stabilisation de la posture) et la GRS (manipuler du matériel dans des gestes amples vers le geste contrôlé). Dans la salle de classe: tout comme le maître en EPS s’attache à placer les gestes de l’enfant, il doit, dans les séances d’écriture s’attacher à rectifier la posture de l’élève en train d’écrire et enseigner cette posture dès la PS : position du corps sur la chaise, de la chaise par rapport à la table, les pieds au sol, le dos droit, pas d’inclinaison ni de torsion du torse, placer les positions respectives de la main qui écrit et de celle qui n’écrit pas . C’est la feuille qui s’adapte au corps et non l’inverse. Spontanément, le corps a tendance à se déformer, la posture est rarement réfléchie et est loin d’être spontanée.

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Quelques repères du développement moteur et grapho- moteur de l’enfant depuis la naissance :

Age Observation motrice Chronologie de l’apprentissage naissance /1mois

Réflexe de préhension Les mains sont le plus souvent fermées

2 mois Réflexe de préhension Les mains sont le plus souvent ouvertes

ouverture des mains

3 mois Disparition du réflexe de préhension Tient un objet dans sa main quelques minutes si on le lui donne

prémices de l’apprentissage kinesthésique de l’ajustement de la préhension par rapport à la masse de l’objet

4/5 mois Motricité globale : s’appuie sur ses avant bras Graphomotricité : saisit volontairement les objets à 2 mains (préhension par la paume) Fait passer l’objet d’une main à l‘autre

Segmentation du bras en 2 : libération du coude Apprentissage kinesthésique de l’atteinte d’objet = ajustement du geste à la distance (atteindre), ajuster force et pression (soulever) Joint les mains : les 2 mains agissent en parallèle

6 mois Tient son biberon Prend l’objet à une main Lâche l’objet quand on lui en présente un autre

l’objet est plus lourd : ajustement de la pression, de la force par rapport à la masse 1e dissociation des 2 mains dissociation partielle

7 mois S’appuie sur ses mains Garde l’objet qu’il tient et prend un autre objet dans l’autre main

appui par la libération du poignet (segmentation du bras en 3 : libération du poignet) dissociation des 2 mains totale : activation de récepteurs kinesthésiques de plus en plus nombreux

9 mois Réunit le pouce et l’index, touche du doigt

Segmentation de la main en doigts

période des gribouillages 12 mois marche

début des gribouillages :tracés rectilignes ou courbes plutôt de haut en bas et de bas en haut

apprentissage des appuis, de la tonicité, équilibre, posture verticale flexion de l’avant bras, poignet maintenu raide, le geste part de l’épaule vers le corps ou part du corps et s’en éloigne

18 mois Lance une balle sans tomber Dissociation bras/corps

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Tient 2 objets dans une main, commence à enlever gants et chaussettes tracés de balayage en va-et-vient sans point de brisure

muscle du pouce en activité translation et flexion/extension de l’avant bras

20 mois figures circulaires coordination des mouvements du bras

2 ans Dessins variés (importance de laisser dessiner) Traits discontinus, lignes et boucles Le jeu symbolique : accès au monde de la représentation : ex : un bâton devient un stylo ; la poupée, un autre que lui-même.

le développement moteur est mieux contrôlé, le contrôle visuel peut commencer : contrôle simple de la direction (point de départ du tracé) Naissance du signifiant/signifié dans la langue écrite

Période de différenciation des tracés avec intention de dessin/d’écriture 2 ans ½ 3 ans Combinaisons symboliques : « fait

semblant de » avec la poupée, la poupée n’est plus un autre lui-même Copie le dessin d’un cercle, d’une croix puis d’un carré, commence la construction de figures fermées, dessine un bonhomme, encadre

contrôle double directionnel : point de départ et d’arrivée du tracé. Contrôle oculaire et kinesthésique : la main est dirigée par l’œil d’un tracé à l’autre

période de copie du modèle très proche 4 ans l’enfant peut réaliser des tracés dans

les 2 sens : vers le bas et vers le haut (sens privilégié des gauchers) spirales (escargot) alignements I I I I arabesques et boucles allongées croisements, cases # remplissage combinaisons de différentes directions

Contrôle épaule /main efficace la copie du modèle placé sur la table induit une anticipation et un contrôle visuel total : tout est présent pour l’écriture Le coude est posé sur la table

période de la copie à distance 5 ans reproduit des motifs graphiques et

réalise des copies d’après modèle au tableau

Un décalage spatial s’opère : le modèle devient une représentation mentale

6 ans approche de la notion de volume

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4) Les différentes approches ∗ Approche sensorielle Pistes issues de « cheminements graphiques de Marie Françoise Ferrand ». CRDP Académie de Lyon. En TPS et PS, manipuler et laisser des traces pour exister : En TPS et les premiers mois de PS, des ateliers peuvent permettre de développer l’aisance manuelle. Les enfants manipulent et laissent des traces. Manipuler : Remplir, transvaser, vider, éponger, presser, tordre, visser, dévisser, ouvrir, fermer, déboutonner, boutonner, construire, enfiler, faire des trous, enrouler, tisser, baisser, remonter une fermeture éclair, faire des activités de laçage (feuille de carton perforée), ouvrir, fermer des boutons pression. Avec quels outils ? Mains, pieds, entonnoirs, flacons, compte gouttes, bouchons, bande de tissus, cartons, rubans. Quels matériaux ? Eau, semoule, riz, sable, peinture, éponges, gants, moufles, boules de papier, filet à oranges, papiers. Pour quoi faire ? Tamponner, presser, gratter, griffer, creuser, souffler, imprimer, dessiner et laisser des traces.

Laisser des traces :

L’objectif est de développer une maturité manuelle par l’utilisation de nombreux outils qui favorisent la musculation de l’avant- bras, des mains et des doigts. Quels outils ?

Mains, pieds, doigts, ongles, peignes, petites voitures, applicateurs de cirage, plumes, éléments de jeux à emboîter, bobines, éponges, coquilles, bouchons. Matériaux et supports : Terre, sable, farine, plâtre, carton, cire, cartons de formes variées, cartons avec éléments

collés à contourner, pistes permanentes. En début de PS, c’est le moment de voir et d’observer les compétences de chaque enfant. Pour quelques uns, le travail de préhension fine et de musculation sera à poursuivre : les activités avec pinces à linge sont un bon entraînement ainsi que les activités de poinçonnage (trous dans une feuille avec un poinçon , feuille fixée sur un support en feutrine)

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Les inducteurs En PS : orienter le geste En MS : suivre un contour, une trace, un itinéraire, une trajectoire. Quelques inducteurs : le carton ondulé, les bandes de papier, des anneaux, cercles en pâte à modeler, la matérialisation d’espace (ex : boules de papier froissé à contourner), des escargots en aluminium, des pailles pour travailler l’horizontalité, la verticalité, le mouvement circulaire, les lignes courbes continues, l’enroulement. Premières traces avec l’enseignant : Quand l’enfant est prêt (suffisamment de force dans les doigts pour tenir correctement le crayon en PS), on peut commencer des activités avec un gros crayon à trois faces ( pince à trois doigts) : l’enseignant est là pour lui placer correctement en main, l’outil scripteur. ∗ Approche graphomotrice ou approche corporelle. Maîtrises corporelles à travailler Activités L’amplitude du geste

Par la manipulation de rubans, cerceaux, cordes en motricité globale Avec des formats allant du plus grand au plus petit Pour les plus grands avec la répétition du mouvement

La maîtrise du geste : Passer du mouvement à la trace : vivre les gestes dans l’espace. Puis représenter la trace du mouvement (ex : rubans), du déplacement (autour de cordes, autour de cônes, sur des bancs et tables emboîtés…) Par des mouvements expressifs plus contrôlés dans le domaine Agir et s’exprimer avec son corps (GRS. Gym. Expression corporelle) Ensuite par le contrôle des directions, le sens d’écriture, le ralentissement de l’écriture.

La motricité globale :

Expression corporelle avec du petit matériel Agilité du corps, des membres, des mains, des doigts avec ou sans outil. Voir ∗ Jeux de doigts et de mains

L’habileté gestuelle et la coordination des doigts :

La main puis l’outil laisse la trace (Empreintes de la main, manipulations diverses puis utilisation d’outils scripteurs variés) Manipulations de motricité fine : trier, tisser, tresser, plier, couper/ découper, coller, déchirer/ déchiqueter, presser / malaxer,

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modeler. CF manipuler et faire des traces p 4 Attraper des balles molles, dures avec la paume. Comptines Voir ∗ Jeux de doigts et de mains

La pression sur le support : Traces dans des textures molles: bacs à sable, farine… Ralentissement ou non dans l’acte graphique

La tenue de l’objet : Tenue correcte du crayon en pince dès la PS dès que possible Feutres pointes larges

La posture et le mobilier : Position sur l’assise Appuis sur la table Rôle des deux mains (maintien pour une, translation pour l’autre) Buste droit, jambes assises, pieds au sol. Attention : l’orientation de la feuille est parallèle au coude pour les gauchers comme pour les droitiers.

∗Jeux de doigts et de mains = échauffement avant atelier dirigé. Objectifs : Développer une sensibilité pour mieux maîtriser l’outil scripteur. Contribuer au développement de la motricité fine. Développer le sens rythmique. Exemples d’activités à mener avant une séance de graphisme ou d’écriture en atelier dirigé : -Comptines : M. Pouce, M. Pouce a quatre enfants, Je suis une petite araignée, toc toc M. Pouce… -Lever et replier chaque doigt -Pianoter -Imiter le chat qui sort et qui rentre ses griffes. -Ecarter les doigts et les grouper par deux Mains posées à plat, lever et baisser les doigts l’un après l’autre -opposer pouce et autres doigts -Pouce caché -Faire des pichenettes -Tous les jeux de doigts demandant de pousser ou tirer, pousser ou tenir, secouer, fermer ou ouvrir, manipuler, faire rouler…

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∗ Approche visuelle et culturelle. L’objectif visé est de former l’œil graphique de l’enfant en leur apprenant certaines actions. - Percevoir et à reconnaître des éléments graphiques

- Analyser et assimiler en comparant les œuvres d’artistes avec leurs propres productions. - Constituer un répertoire de mots, de verbes d’action - Constituer un répertoire de signes graphiques. - Laisser des traces avec des outils différents sur des supports variés reproduire, coder des gestes et des trajectoires.

Les lanceurs possibles : Des photographies, poteries, tissus (d’Afrique, d’Asie, d’Aborigènes, des pays arabes, d’Amérique latine) papiers peints, albums, catalogues, reproductions, papiers cadeau , illustrations de jeunesse… Ex d’albums : Rafara (conte africain), Max et les Maximonstres de Sendak, Quelques pistes d’exploitation :

- Rechercher les lignes, formes et réaliser un classeur de collections de motifs graphiques. - Cultiver le goût de l’exploration : observer et faire verbaliser sur les mêmes formes. - Présenter aux enfants des objets, matières : poteries, tapis, tissus, bijoux, mosaïques,

éléments architecturaux, dentelles. Démarche possible : Présenter des photos, reproductions, objets Isoler un motif Mettre des mots sur ce motif (orientation, évocation…), on se met d’accord, on lui donne un nom. Rechercher le motif ailleurs (photos, photocopies, tissus…) Tracer, réaliser le motif graphique.

5 ) L’atelier dirigé ∗ En graphisme Objectif : Faire passer progressivement l’enfant d’une activité graphique spontanée à une activité graphique contrôlée le préparant à l’écriture cursive. L’enfant doit pouvoir reproduire des modèles, des formes, des trajectoires. Quelle organisation matérielle de la classe ? -Gagner du temps : (parenthèse hors de l’animation graphisme ) → Raccourcir les rituels. Ex : date préparée en MS et GS pendant l’accueil par 2 ou 3 enfants, il n’y a plus qu’à vérifier en collectif. → Donner du sens aux jours (c’est le jour où l’on fait …= activité spécifique à chaque jour) Cela permet sur le temps de graphisme, écriture, deux rotations d’ateliers ou un temps d’atelier en plus sur un autre domaine.

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-Libérer les tableaux pour pouvoir les utiliser lors de la présentation des modèles de graphisme, de lettres mais aussi pour mettre à disposition d’un groupe, le tableau, en atelier en autonomie. -Travailler autour d’ateliers dans le même domaine. Ex : graphisme. Intérêt : plus facile pour la gestion sur la semaine

- Pour des ateliers graphisme, une piste avec 3 types d’ateliers : → les ateliers autonomes : recherche d’un signe dans une photo, dessin libre en utilisant les signes travaillés, trier des motifs graphiques, prolonger un motif, jeux sensoriels ( motricité fine) → l’atelier dirigé : apprentissage pour énoncer les stratégies de représentation, construire l’image mentale du signe en le verbalisant. L’attention de l’enseignant doit se porter sur la verbalisation dans le geste graphique (sens de rotation, linéarité, alignement), la tenue du crayon des enfants du groupe, la tenue posturale des enfants du groupe, le positionnement de la feuille ou de l’ardoise, le sens de réalisation de signe graphique. → Les ateliers d’entraînement : coin peinture, piste graphique avec différents outils, supports, matières, surfaces. Systématisation du geste. Il est possible bien souvent de glisser l’activité menée en dirigé en atelier d’entraînement. A noter la nécessité d’un entraînement répétitif et systématique pour rentrer dans l’écriture : entraînement graphique et exercices systématiques. Les élèves vont de l’atelier autonome, à l’atelier dirigé, à l’atelier d’entraînement (supervisé par l’atsem si possible) puis atelier autonome. ∗ En écriture Rôle de l’enseignant dans l’atelier dirigé : Encadre plusieurs élèves à la fois. Fournit un modèle dynamique sous les yeux et sur la feuille de chaque enfant. Guide l’enfant à la voix. Repère les erreurs. Vérifie la tenue du crayon des enfants du groupe, la tenue posturale des enfants du groupe, le positionnement de la feuille ou de l’ardoise. Est exigeant dans l’orientation des lettres : une année de « tourner vers + repère fixe de la classe » suffit pour installer le sens des lettres et n’est donc pas une difficulté pour l’année suivante dans une autre configuration spatiale de classe. Jamais on ne fera travailler les enfants sur tables en rond. Est exigeant dans la précision des tracés. (un a n’est pas un o en cursive) Enseigne l’écriture par groupe de lettres pas uniquement une lettre à la fois (écriture cursive, donc on travaille l’enchaînement de lettres et non une lettre isolée sinon risque d’avoir des « ou »à 3 jambes ou les cannes entre chaque lettre d’un mot. Demande d’écrire peu à la fois mais bien. Les autres ateliers : Pas de l’écriture en autonomie mais du graphisme préparatoire à l’écriture (une partie de la lettre qui sera travaillée ) ou réinvestissant les motifs graphiques travaillés (collection sous forme de cartes) ex : la coquille du poussin

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6 ) Pistes en TPS et PS ∗ Approche corporelle Commencer par un travail gestuel mettant en jeu tout le corps. L’encodage kinesthésique du geste est renforcé par un encodage visuel : un enfant qui réalise des boucles avec un ruban devant ses yeux mémorise le geste visuellement mais aussi physiquement ( sens, mouvement, rapidité). Exemples d’activités corporelles :

• Traits horizontal et vertical vécus -Extension du corps sur un rythme (tambour, musique) -Files indiennes, se croiser comme dans une chorégraphie -Suivre un chemin de corde au sol en file indienne -Poser la corde le long de la file indienne et regarder -Matérialiser les espaces de course (vivre le problème, réaliser le schéma avec des pailles, puis phase papier/crayon -Se déplacer avec une craie le long d’un tableau (ou rouleau d’imprimante tout le long du mur.

• Le rond vécu - Représenter l’élément graphique à plusieurs : faire des rondes, poser une corde autour de la ronde, observer la trace au sol. - Contourner ou suivre un objet (la corde au sol, autour de rondes, de cerceaux…), seul ou en petit train. -Amplifier le geste avec un objet (suivre la corde en tenant un bâton qui précède la marche, faire rouler des balles dans un cerceau, faire rouler des balles, ballons, cerceaux de toutes tailles, faire tourner autour du bras « la soupe de la sorcière »…) -Adopter la posture la mieux adaptée pour représenter l’élément graphique avec une partie du corps (les bras), avec tout le corps…et suivre le pourtour d’un cerceau avec les doigts à l’horizontal puis vertical contre le mur. -En laissant une trace avec un objet ou avec les mains, les pieds.

• La vague vécue -plots à contourner : tourner autour des plots en suivant le chemin puis phase playmobil puis phase papier crayon -onduler son ruban (GRS) • La spirale -suivre le maître puis seul, suivre le chemin dans la cour. Dans un sens, dans l’autre, de l’intérieur vers l’extérieur et inversement • Le point -promenons nous dans les bois, se réfugier dans sa maison. Sauter dans sa maison. Représenter les maisons par des gommettes pour raconter l’activité. Nb : Passer par des grands formats sur un plan vertical puis sur un plan horizontal.

Pour le déplacement du bras dans l’écriture : faire pousser des petits objets en même temps

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∗ Approche sensorielle Prendre conscience de la forme de l’élément graphique par les émotions. Percevoir et rechercher ensuite le geste. Exemples d’activités sensorielles : • Tris d’objets par la vue, le toucher • Faire le tour avec le doigt • Faire rouler • Modelage : laisser une trace dans la pâte à modeler ; enrouler autour de la laine,

ficelle, terre, utiliser le papier alu pour modeler (il faut presser avec les doigts) • Par pression avec des emporte- pièces ; traits à la fourchette, au couteau… • Par pression, empreintes d’objets à la gouache. • Tracer avec le doigt dans un élément inducteur. (à l’intérieur, à l’extérieur)

utilisation de grilles, clayettes, carton ondulé, fonds de plateau de fruits, rouleaux, boîtes de camembert sans fond.

• Avec un outil : coton tige, pinceau avant le crayon. Le répertoire graphique . Approche visuelle et culturelle. Démarche

• Avoir un regard curieux sur son environnement, sur des images, des photos… • Lire l’image, extraire la dominante graphique. • Percevoir l’utilisation fréquente d’éléments graphiques dans certaines cultures. • Rechercher des mots pour caractériser l’élément graphique. • Réalisation de collections présentant un seul ou plusieurs éléments graphiques. • Présenter une collection avec intrus. • Faire des tris et les justifier. • Compléter la collection avec photos, objets. • Observation de reproduction d’œuvres d’artistes. • Création d’un classeur pour chaque élément graphique (photos références,

photos prises avec les élèves, papiers peints, tissus, photocopie d’objets, reproductions d’œuvres d’art, productions d’élèves…)

∗ Rôle de guidage de l’index. Pistes pour la pince, en plus des activités de modelage

• Fixer des pinces à linge autour d’un CD ou support carton. • Utiliser des pinces à épiler pour saisir de minuscules objets. • Trier de minuscules objets. (lentilles, jetons)

Ce sont de bons ateliers autonomes.

Pour que l’enfant tienne les autres doigts repliés dans la tenue du crayon, si un enfant ne le maîtrise pas : employer la tenue d’une boule de cotillon pour ces doigts.

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Position de la main : pas d’enfants qui soulèvent le poignet, utiliser une bande de coton toute douce sur la feuille.

∗ Pour la gestion statique de l’espace graphique :

Piste issue du « Geste d’écriture de Danièle Dumont » chez Hatier → Pour l’accès à l’horizontalité et à la régularité des espaces : faire aligner des voitures, des cubes, des images, gommettes, tampons, puis sur plusieurs lignes

∗∗∗∗ La progression graphisme Il n’en existe pas d’autre que la vôtre. Critique d’une progression (transparent) présentation de la progression d’écriture de Danièle Dumont (transparent)

7 ) Pistes en MS et GS ∗Vécu par le corps Pistes issues du « Geste d’écriture de Danièle Dumont » chez Hatier

• Commencer par un travail gestuel mettant en jeu tout le corps. L’encodage kinesthésique (sensibilité nerveuse consciente concernant les muscles, leur position, leur mouvement, leur tension) du geste est renforcé par un encodage visuel :un enfant qui réalise des boucles avec un ruban devant ses yeux mémorise le geste visuel mais aussi physiquement (sens, mouvement, rapidité). Passer par des grands formats sur un plan vertical puis sur un plan horizontal. Ce travail par le corps : pour tous en MS et en GS pour les élèves en difficulté (atelier mené lors de l’aide personnalisée)

∗Avec du matériel, des objets inducteurs : - Création d’un graphisme à partir d’objets inducteurs (pince, bâtonnet, ficelle)

MS GS vers la création de cartes graphiques pour la collection - Observation de photos, pages graphiques puis réalisation avec de la laine ou des

cure pipes (ex : boucle) - Sauts de puces : objets puis sur grande ardoise, sur une bande( sur l’ardoise) pour

finir - sur papier . - Traces : dans du sable, construction du graphisme avec de l’aluminium. - Tracés circulaires - Gommettes en spirale - Quadrillage - Les dictées d’éléments graphiques.

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∗Vers l’écriture

- Installer des affichages outils en GS : alphabet dans les différentes écritures

- Pistes issues du « Geste d’écriture de Danièle Dumont » chez Hatier - Rôle de guidage de l’index intériorisé par le travail de peinture au doigt. Pour que l’enfant tienne les autres doigts repliés dans la tenue du crayon, si un enfant ne maîtrise pas la position adéquate : employer la tenue d’une boule de cotillon pour ces doigts.

- Position de la main : pas d’enfants qui soulèvent le poignet . - Pour le déplacement du bras dans l’écriture : faire pousser des petits objets en même temps.

- Pour la gestion statique de l’espace graphique : → Pour l’accès à l’horizontalité et à la régularité des espaces En moteur : s’aligner, s’espacer, s’intercaler. Puis en atelier en autonomie, faire aligner des voitures, des cubes, des images, gommettes, tampons, puis sur plusieurs lignes.

- Différencier le positionnement des doigts sur le crayon en Ms et en GS.

- Amorcer le O décalé en GS (départ plus à droite pour remonter en faisant un a)

- Signaler la majuscule en GS

- Ecrire un mot même si toutes les lettres n’ont pas été travaillées ( en dirigé)

- Les ateliers autonomes Travailler l’horizontalité, l’espacement avec des voitures, images… (CF plus haut Danièle Dumont) Fabrication de lettres en capitales (allumettes), en cursives, lettres en cure pipe, Trier 3 ou 4 lettres

Rechercher un motif graphique (calque, pochette plastique au dessus d’une photo) Travailler la maîtrise du geste : enfiler des perles sur un fil fin, utiliser une pince à épiler pour mettre des lentilles, des timbres dans une petite bouteille ( bouchon fendu)… Quelques questions :

- Et l’écriture en pointillés ? Si c’est utilisé pour une lettre difficile en atelier dirigé.

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- Les gauchers. Plutôt le modèle au dessus. Pas à droite car risque de confusion du sens d’écriture et d’écriture en miroir. Disposition de la feuille parallèle à l’avant- bras (inclinaison vers la gauche pour le coin inférieur gauche) comme pour les droitiers mais dans l’autre sens.(inclinaison vers la droite pour le coin inférieur droit.

- Intérêt des ardoises veleda format A3

- Progression en graphisme de Danièle Dumont : En MS : Coupes liées ( u collés) ,grandeurs différentes (croissant, décroissante, alternance) Intervalles réguliers, emboîtements(u emboîtés). En GS : Formes scriptographiques ( tuiles, écailles de poisson,), guirlandes, travail sur une ligne de base, pressions différentes, arceaux, combinaisons de motifs, guirlandes combinées (endroit et envers) , rythme, lettres.

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Bibliographie -Activités graphiques à l’école élémentaire de Noëlle Bardot CRDP Franche Comté 2003 -Cheminements graphiques, Les dossiers de la maternelle de M. F Ferrand CRDP Académie de Lyon 2004 - Les Magnard DE L. Baron : du mouvement au tracé PS, du tracé au graphisme MS, du graphisme à l’écriture GS -Le geste d’écriture de Danièle Dumont chez Hatier -De la trace à l’écriture de Danièle Agouridas. Scéren. CRDP Créteil 2006 + 20 photos Matériel éducatif : -Pistes graphiques chez Celda Asco -Pistes magiques chez Nathan Jeu magnétique. Sites avec documents en graphisme, écriture http://netia59a.ac-lille.fr/~dk.bergues/article.php3?id_article=76 Documents créés par des enseignants en stage http://netia59a.ac-lille.fr/~dk.bergues/article.php3?id_article=76 Gymnastique rythmique

Le rond

Passerelle-PS

1. Approche corporelle pour découvrir le rond

• Compétences

Prendre conscience par le corps, de la forme globale de l’élément graphique.

Reproduire l’attitude ou le geste le mieux adapté

Parvenir à l’abstraction de l’élément graphique.

Recevoir et produire le vocabulaire adapté à l’élément graphique sélectionné (le cerceau, c’est rond, ça

roule…).

• Recherche de gestes permettant d’intérioriser l’élément graphique

Représenter l’élément graphique à plusieurs : faire des rondes, poser une corde autour de la ronde,

observer la trace au sol.

Contourner ou suivre un objet (la corde au sol, autour de rondes, de cerceaux…), seul ou en petit train.

Amplifier le geste avec un objet (suivre la corde en tenant un bâton qui précède la marche, faire rouler

des balles dans un cerceau, faire rouler des balles, ballons, cerceaux de toutes tailles, faire tourner autour

du bras, de la taille des cerceaux…)

Adopter la posture la mieux adaptée pour représenter l’élément graphique avec une partie du corps (les

bras), avec tout le corps…et suivre le pourtour d’un cerceau avec les doigts à l’horizontal puis vertical

contre le mur.

En laissant une trace avec un objet ou avec les mains, les pieds.

Reprendre collectivement les gestes les plus intéressants

Prendre des photos des différentes situations.

2. Approche sensorielle

• Compétences

Reconnaître au toucher des objets faisant penser aux éléments graphiques

Appréhender des sensations différentes (pression, amplitude du geste, position) suivant les outils, les

supports, les plans de travail.

Laisser des traces

• Approche tactile : reconnaissance de la forme par le toucher

Trier des objets.

Faire le tour avec le doigt, faire rouler.

Sortir de la boîte, les objets qui font penser à cet élément graphique

Chercher d’autres objets pour compléter la collection

• Traces par modelage : réaliser des empreintes de bouchons, d’objets ronds dans la pâte à modeler souple,

la pâte à sel ou la pâte sablée.

• Traces par modelage : réaliser des ronds en papier d’aluminium en faisant le tour d’objets ronds avec le

colombin d’alu (bouteilles, bouchons, boites…). Ces réalisations peuvent une fois collées devenir

l’élément inducteur pour tracer à l’intérieur, des ronds à la gouache.

• Traces par pression : réaliser des empreintes, à la gouache, de bouchons, d’objets ronds.

Les élèves peuvent réaliser sur une feuille, les empreintes des objets qu’ils avaient triés comme étant ronds,

et sur l’autre feuille, celles des objets non ronds. Observation et comparaison des traces.

• Traces par collage : gommettes, formes découpées…

• Tracés variés : comparer les résultats.

Différents plans verticaux et inclinés (mur, tableau, chevalet…)

Différents plans horizontaux (sol, table, sable, farine…)

Laisser une trace avec le doigt (mouillé dans la peinture, à l’intérieur d’un élément inducteur…)

Laisser une trace avec le doigt (mouillé dans la peinture, à l’extérieur d’un élément inducteur…)

Laisser une trace avec un outil (coton tige et gouache, …)

Présenter différents supports (papier dessin, papier kraft, papier de soie, cartoline...) et différents outils

pour laisser des traces (crayons, craies, pinceaux, feutres, éponges…)

Au doigt dans élément inducteur au feutre sur table à la craie grasse dans des emporte- pièces

A la craie autour élément inducteur au pinceau dans gabarit(anneau carton) au coton tige

3 Approche visuelle et culturelle

• Compétences

Avoir un regard curieux sur son environnement, sur des images, des photos…

Lire l’image, extraire la dominante graphique

Percevoir l’utilisation fréquente d’éléments graphiques dans certaines cultures

Rechercher des mots pour caractériser l’élément graphique

• Réalisation de collections présentant un seul ou plusieurs éléments graphiques

Présenter une collection avec intrus

Faire des tris et les justifier

Compléter la collection avec photos, objets

• Observation de reproduction d’œuvres d’artistes

• Réinvestissement

Création d’un classeur pour chaque élément graphique (photos références, photos prises avec les élèves,

papiers peints, tissus, photocopie d’objets, reproductions d’œuvres d’art, productions d’élèves…).

Liste d’albums tirée de "Graphic’Art", de G. DUPREY et S. DUPREY, ACCES Editions, 2004 Supports possibles pour graphisme

Les exploits de Bombilla

Sophie Duterte, Seuil, 1996

Rafara

AC De Boel, Pastel de l’école des Loisirs, 2000

Les étonnants animaux

A. Serres et Martin Jarrie, Rue du monde, 2001

Gribouillis, gribouillons

Antonin Louchard, Seuil jeunesse, 2002

Max et les maximonstres

version arabe M. Sebdak, Arabic édition, 2002

Li Na et l’empereur

A. Liebers, Milan, 2003

Cathy papillonne

P. Dunbar, Kaléïdoscope, 2004

Les Conquérants

D. McKee, Kaléïdoscope, 2004

Motifs

C. Bénas, Casterman, 2004

Le petit sorcier de la pluie

C Norac et AC De Boel, Pastel de l’école des Loisirs, 2004

Gentil ment

C. Habicht et P. Dubois, Zoom éditions, 2004

Résumé du livre de Danièle Dumont : « Le geste d’écriture »

A – Définition de l’écritureL’écriture est le produit d’un geste qui gère l’espace pour créer et déposer sur un support des formes codifiées non symboliques dont l’agencement en lettre puis en mots permettra au lecteur qui connaît le code de saisir le sens de l’écrit.

B – Modélisation de l’apprentissage

Mise en place des compétences de base

Compétences à acquérir Finalité

Latéralisation . Utilisation de la bonne main . Sens de l’écriture

Développement des compétences motrices

. Tenue correcte du crayon

. Posture adaptée

. Déplacement adapté des organes scripteurs

Obtention d’une écriture cursive fluide, claire, lisible, bien disposée dans la page et dans le lignage, autorisant directement l’accès à la fonction sémantique de l’écriture.

Développement des compétences auditives et visuospatiales

. Organisation de l’espace graphique : horizontalité de la ligne, régularité des dimensions et de des espaces inter lettres, des espaces inter mots et des espaces interlignes.

Développement des compétences kinesthésiques

. Production des formes de base de l’écriture au moyen de gestes adaptés et agencement de ces formes

C – Comment connaître la latéralité d’un enfant ?Des jeux simples, menés pendant les moments collectifs peuvent aider les enfants à repérer leur droite. Les jeux de mime, les activités traditionnelles de l’école, collage, découpage, frottage, comptines sont autant d’occasions de tester la latéralité. D – Tenue du crayon, position de la main, posture1 – La tenue du crayon Le pouce et le majeur pincent. Le crayon est coincé entre la pulpe du pouce et le côté du majeur au niveau de sa dernière articulation. Si on pince avec la dernière phalange, on perd en mobilité. Diverses comptines peuvent exercer l’enfant à frapper du pouce cette dernière articulation et à le préparer à prendre une bonne position des doigts (voir « Comptines pour apprendre à écrire » édité par le CRDP d’Amiens.

On peut préciser la bonne position en faisant des ombres chinoises.

La peinture au doigt Elle permet à l’enfant d’intérioriser le rôle de guidage de l’index et prépare à l’écriture particulièrement lorsqu’il effectue des mouvements descendants. On peut lui proposer de tenir une boule de cotillon avec les autres doigts pour qu’il évite de les déplier.

2 – La position de la main Il faut prendre la bonne position afin d’éviter toute contraction et toute fatigue inutile. Le stylo prend appui à la naissance de l’index, sous l’articulation qui le rattache à la main ou juste au dessus. Le stylo prend position, comme la main, dans l’axe de l’avant bras. Cela évite de cacher ce qui a été écrit précédemment. Cette position est facile à respecter pour les petits traits descendants, elle est plus difficile pour les boucles. Les premiers tracés seront donc descendants, d’abord à la peinture au doigt puis au crayon, l’objectif étant de préparer à la tenue du crayon et à la position de la main. On s’assurera du fait que les enfants ne soulèvent pas le poignet. On pourra proposer toutes sortes de dessins à compléter : neige qui tombe, rayures du zèbre, pluie sur la ville etc. 3 – Le déplacement du bras Au fil du déroulement de l’écriture, le bras se dégage du corps. On peut aider l’enfant à s’entraîner en lui faisant pousser de petits objets. Ensuite, le tracé de traits horizontaux, reliant des dessins peut servir d’entraînement.4 – Le mouvement des doigts Les enfants peuvent dessiner une pelote autour d’un axe vertical dessiné en gardant le poignet immobile en appui sur la feuille. Une série de lignes brisées appelée « course aux zigzags »permet aussi un bon assouplissement. Il ne faut pas focaliser l’attention de l’enfant sur le résultat mais sur le geste. Remédiation : Jouer avec une baguette à la faire avancer et reculer avec les doigts en la poussant et en la tirant avec l’index.5 – L’autre main sert à fixer la feuille et à équilibrer le corps.

E – La gestion statique de l’espace graphique – Accès à l’horizontalité et à la régularité des espaces- Alignement de voitures, de cubes puis d’images, jeux d’alignement de gommettes et de tampons. - Alignements sur plusieurs lignes de gâteaux, de voitures puis de tampons.

F – Le code scriptural : unités minimales1 – Dans l’écriture romaine, il y a deux formes de base - La boucle qui progresse dans le sens antihoraire (73%) - Le pont qui progresse en sens horaire (15%) Deux formes sont dérivées de la boucle : la coupe Le rond Certaines formes sont spécifiques : celles du z, du k et du x.

G – La gestion dynamique de l’espace graphiqueRègle générale :Eviter tout exercice de systématisation dépourvu de sens. Commencer par un travail gestuel mettant en jeu tout le corps. L’encodage kinesthésique du geste est renforcé par l’encodage visuel, chaque enfant voyant les formes dessinées dans l’espace par les autres. Passer ensuite à l’inscription du geste sur grand un support vertical puis sur un support horizontal. Intervention des lignages pour normaliser les dimensions.

Idées de préparation par type de forme La boucle :

- jeu de croquet en tournant dans le sens anti-horaire - rubans à faire tourner dans le sens anti-horaire

La coupe (après la boucle) - mouvement de balançoire, rubans - grands dessins verticaux d’un filet de pêche - accent, points et barres à ajouter en dernier ; Le rond (après la coupe) - continuer la coquille d’œuf - travailler le rond à partir d’un point d’attaque en haut et à droite.

G – Sites de Danièle Dumont :

Résumé détaillé de son ouvrage :http://www.bienlire.education.fr/04-media/a-reflexion.asp

Elle donne des conseils à tous ceux qui en font la demande http://www.bienlire.education.fr/01-actualite/a-interview28.asp

http://www.bienlire.education.fr/02-atelier/fiche.asp?theme=1130&id=1277

DIFFÉRENCE ENTRE DESSIN ET ÉCRITURE : http://www.bienlire.education.fr/02-atelier/fiche.asp?theme=1130&id=1277#A9

DÉCOUVERTE DES BASES DE L’ÉCRITURE DANS LES TRACÉS SPONTANÉS : http://www.bienlire.education.fr/02-atelier/fiche.asp?theme=1130&id=1277#A39

DIFFÉRENCE ENTRE GRAPHISME ET ÉCRITURE : http://www.bienlire.education.fr/02-atelier/fiche.asp?theme=1130&id=1277#A47

EN CONCLUSION : http://www.bienlire.education.fr/02-atelier/fiche.asp?theme=1130&id=1277#A56