André Franquin

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André Franquin Vous lisez un « bon article ». André Franquin Œuvres principales Spirou et Fantasio Marsupilami Modeste et Pompon Gaston Idées noires André Franquin, né le 3 janvier 1924 à Etterbeek (Belgique) et mort le 5 janvier 1997 à Saint-Laurent-du- Var (France), est un auteur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Spirou et Fantasio, Gaston, Modeste et Pompon et les Idées noires ; il est aussi le créateur du Marsupilami, animal imaginaire. Formé par Jijé en compagnie de Morris et Will, Fran- quin débute dans la bande dessinée en 1946, en repre- nant dans le journal Spirou la série vedette Spirou et Fan- tasio que son mentor vient alors d'abandonner. Franquin va construire l'univers de la série en inventant des per- sonnages comme le comte de Champignac, Zorglub et surtout le Marsupilami. Brouillé avec Charles Dupuis en 1955, il rejoint le Journal de Tintin et crée la série Modeste et Pompon, avant de revenir dans le giron des éditions Dupuis. À la fin des années 1950, il crée en compagnie d'Yvan Delporte, le personnage de Gaston Lagaffe pour animer le journal Spirou, avant d'en faire une série à part en- tière. À la même époque, accablé par le travail, Fran- quin crée son atelier et y réunit de jeunes auteurs dont les plus fameux sont Greg, Roba et Jidéhem. Malade, puis en dépression dans les années 1960, il abandonne la sé- rie Spirou et Fantasio pour se consacrer entièrement à Gaston et pour écrire le scénario de la série Isabellela fin des années 1970, Franquin est un des instigateurs de l'éphémère Trombone illustré où il crée la série Idées noires, qui par la suite est publiée dans Fluide glacial. An- dré Franquin meurt en 1997 des suites d'un infarctus. Franquin est un des piliers de la bande dessinée franco- belge et de la première génération de l'école de Mar- cinelle. Il se distingue par la qualité de son dessin, no- tamment dans le rendu des mouvements, l'expression des personnages, ses décors très riches, ainsi que par l'inventivité de son humour, souvent coloré de poésie. Travaillant à une époque où la bande dessinée est essen- tiellement destinée aux enfants, il réalise des histoires ac- cessibles à un jeune public, tout en insérant des détails qui n'apparaissent qu'avec une lecture plus approfondie. À partir de la fin des années 1970, il réalise des bandes dessinées à caractère plus adulte et politique, ou encore écologistes. 1 Biographie 1.1 Jeunesse étriquée (1924–1944) 1.1.1 Enfance La maison familiale, rue de la natation à Etterbeek, où il grandit. André Franquin, né à Etterbeek en Belgique, reste peu de temps dans cette commune de Bruxelles, dont est éga- lement originaire Hergé. Lorsqu'il a cinq ans, sa famille déménage dans un autre quartier de la ville. Son père est employé de banque, et accorde une grande importance au sérieux, à tel point que le jeune Franquin éprouve toute son enfance un fort sentiment d'étouffement, et parlera plus tard d'un « énorme besoin de rire qu'[il] ne parve- nai[t] pas à combler ». Il dira plus tard que cette frustra- tion fut à l'origine de sa vocation d'amuseur. Il commence à dessiner à l'âge de cinq ans lorsque lui est offert un petit tableau noir. S'il sait qu'il deviendra dessinateur depuis que son père est tombé en admiration devant un de ses dessins à la craie allant jusqu'à le faire photographier par un photographe professionnel, il dessine toutefois peu et jamais de manière constante, se limitant à quelques ca- ricatures de son entourage et à quelques dessins pendant ses cours au collège [1] Saint-Boniface — le même où est 1

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André Franquin

Vous lisez un « bon article ».André Franquin

Œuvres principales

• Spirou et Fantasio

• Marsupilami

• Modeste et Pompon

• Gaston

• Idées noires

André Franquin, né le 3 janvier 1924 à Etterbeek(Belgique) et mort le 5 janvier 1997 à Saint-Laurent-du-Var (France), est un auteur belge francophone de bandedessinée, principalement connu pour les séries Spirou etFantasio, Gaston, Modeste et Pompon et les Idées noires ; ilest aussi le créateur du Marsupilami, animal imaginaire.Formé par Jijé en compagnie de Morris et Will, Fran-quin débute dans la bande dessinée en 1946, en repre-nant dans le journal Spirou la série vedette Spirou et Fan-tasio que son mentor vient alors d'abandonner. Franquinva construire l'univers de la série en inventant des per-sonnages comme le comte de Champignac, Zorglub etsurtout le Marsupilami. Brouillé avec Charles Dupuisen 1955, il rejoint le Journal de Tintin et crée la sérieModeste et Pompon, avant de revenir dans le giron deséditions Dupuis.À la fin des années 1950, il crée en compagnie d'YvanDelporte, le personnage de Gaston Lagaffe pour animerle journal Spirou, avant d'en faire une série à part en-tière. À la même époque, accablé par le travail, Fran-quin crée son atelier et y réunit de jeunes auteurs dont lesplus fameux sont Greg, Roba et Jidéhem. Malade, puisen dépression dans les années 1960, il abandonne la sé-rie Spirou et Fantasio pour se consacrer entièrement àGaston et pour écrire le scénario de la série Isabelle. Àla fin des années 1970, Franquin est un des instigateursde l'éphémère Trombone illustré où il crée la série Idéesnoires, qui par la suite est publiée dans Fluide glacial. An-dré Franquin meurt en 1997 des suites d'un infarctus.Franquin est un des piliers de la bande dessinée franco-belge et de la première génération de l'école de Mar-cinelle. Il se distingue par la qualité de son dessin, no-tamment dans le rendu des mouvements, l'expressiondes personnages, ses décors très riches, ainsi que parl'inventivité de son humour, souvent coloré de poésie.

Travaillant à une époque où la bande dessinée est essen-tiellement destinée aux enfants, il réalise des histoires ac-cessibles à un jeune public, tout en insérant des détailsqui n'apparaissent qu'avec une lecture plus approfondie.À partir de la fin des années 1970, il réalise des bandesdessinées à caractère plus adulte et politique, ou encoreécologistes.

1 Biographie

1.1 Jeunesse étriquée (1924–1944)

1.1.1 Enfance

La maison familiale, rue de la natation à Etterbeek, où il grandit.

André Franquin, né à Etterbeek en Belgique, reste peude temps dans cette commune de Bruxelles, dont est éga-lement originaire Hergé. Lorsqu'il a cinq ans, sa familledéménage dans un autre quartier de la ville. Son père estemployé de banque, et accorde une grande importance ausérieux, à tel point que le jeune Franquin éprouve touteson enfance un fort sentiment d'étouffement, et parleraplus tard d'un « énorme besoin de rire qu'[il] ne parve-nai[t] pas à combler ». Il dira plus tard que cette frustra-tion fut à l'origine de sa vocation d'amuseur. Il commenceà dessiner à l'âge de cinq ans lorsque lui est offert un petittableau noir. S'il sait qu'il deviendra dessinateur depuisque son père est tombé en admiration devant un de sesdessins à la craie allant jusqu'à le faire photographier parun photographe professionnel, il dessine toutefois peu etjamais de manière constante, se limitant à quelques ca-ricatures de son entourage et à quelques dessins pendantses cours au collège[1] Saint-Boniface — le même où est

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allé Hergé quelques années auparavant[2].Durant sa jeunesse André Franquin lit les journauxMickey, Robinson et Hop-là !, les séries Les Aventuresde Tintin du belge Hergé[1], Bicot de Martin Branner[3],Popeye d'Elzie Crisler Segar, la série Pim, Pam et Poumqui est sa lecture favorite[4], ainsi que les auteurs amé-ricains Alex Raymond, Milton Caniff et surtout GeorgeMcManus, auteur de La Famille Illico, pour son humouret sa créativité graphique[5]. Le journal humoristiquefrançais L'Os à moelle, qui contient peu d'illustrations, vaégalement jouer un rôle dans sa formation[1]. Le jeuneFranquin regarde aussi énormément de films américainsmettant en scène Laurel et Hardy, Buster Keaton, HaroldLloyd[6], Mack Sennett et surtout Charlie Chaplin. Lesdessins animés de Walt Disney tiennent une place à part :ils vont l'influencer très fortement aussi bien au niveau dugraphisme que de l'humour. Tex Avery, qu'il découvriraplus tard aura aussi son importance[7]. Les gags et gesteshumoristiques contenus dans ces œuvres permettront àAndré Franquin d'apprendre à dessiner les mouvementshumoristiques. À ses débuts, il copie ouvertement le stylede Jijé[6]. Franquin apprécie la peinture, particulièrementcelle de Rubens et des peintres primitifs flamands, dontles couleurs utilisées lui plaisent beaucoup. Les romansqu'il préfère dans sa jeunesse sont ceux du Français JulesVerne et Robinson Crusoé de l'Anglais Daniel Defoe[8].

1.1.2 Formation

En 1942, après ses humanités à l'Institut Saint-Boniface-Parnasse[9], arrive pour lui le moment de choisir sesétudes supérieures. Choix dont son père lui a d'ores etdéjà épargné l'embarras : le jeune homme sera ingénieuragronome[1]. Mais Franquin a une tout autre idée de sonavenir, et il parvient, avec l'aide de sa mère, à infléchir laposition paternelle et à s’inscrire à l'école Saint-Luc, uneécole d'art religieux dont il se lassera pourtant très vite.Il y pratique plusieurs activités comme la technique de lacouleur, le dessin au fusain, le dessin à partir de motifsromains ou byzantins, des cours d'hagiographie et le des-sin à partir de modèle vivant. La morale stricte qui règneinterdit notamment la pratique du nu féminin (il y avaitparfois un nu masculin) : à la place, ce sont les étudiantseux-mêmes qui doivent poser à tour de rôle[10]. Pendantla guerre il n'est pas inquiété grâce à son statut d'élèveà Saint-Luc qui lui permet d'échapper aux restrictionset surtout au travail obligatoire. À Saint-Luc, Franquinmontre déjà une certaine habileté pour le dessin et décla-rera plus tard que rien de ce qu'il fit dans cette école ne luifut « inutile »[2]. Au bout d'un an, il a déjà l'impression« d'avoir fait le tour de ce qu'on pouvait y apprendre » etcommence à s’ennuyer. C'est alors qu'il fait une rencontrequi va changer, ou en tout cas accélérer considérablementle cours de sa vie, celle d'Eddy Paape[11].Ancien élève de Saint-Luc, Paape y revient régulière-ment pour saluer ses anciens professeurs. Lors de l'unede ces visites, on lui présente les dessins de Franquin,

et il en est suffisamment impressionné pour proposer aujeune homme de le rejoindre à CBA, le petit atelier dedessin animé où il travaille. Franquin saute sur l'occasion,d'autant plus alléchante que les bombardements poussentde toute façon son école à fermer. En septembre 1944, ildevient donc animateur, un métier qu'il n'a jamais prati-qué auparavant, et pour lequel il n'a absolument aucunecompétence. Il se retrouve à pratiquer l'animation sansque personne ne lui apprenne les techniques du dessin ani-mé et notamment celle du problème des 12 ou 24 imagespar seconde[11].Mais le problème ne se pose pas longtemps : peu après,la Belgique est libérée de l'occupation allemande, les sol-dats américains arrivent, apportant avec eux leurs dessinsanimés. Une concurrence bien trop rude pour le petit stu-dio, qui fait rapidement faillite. L'expérience n'a pour au-tant pas été sans intérêt pour Franquin, qui y a rencontrédeux autres passionnés de dessin qui rêvent à un avenirbrillant : Morris (à l'époque encreur et silhouetteur), et lejeune Peyo (gouacheur)[11].

1.2 Débuts dans la bande dessinée (1945–1949)

1.2.1 Arrivée chez Dupuis

En 1945, André Franquin est donc au chômage. Il ap-prend par Morris, qui a déjà publié des dessins humoris-tiques et des caricatures dans Le Moustique, un magazinede programmes de radio édité par Dupuis, que l'éditeurrecherche des dessinateurs pour Spirou. Toute la petiteéquipe est alors engagée par le journal[11].Parallèlement, il publie ses premiers dessins « profes-sionnels » dans la revue des scouts catholiques de Bel-gique, Plein-Jeu. Franquin n'ayant jamais été scout, ils’inspire de documentations et principalement des illus-trations de Pierre Joubert pour les costumes et autres cou-tumes scouts. Cette collaboration sera fructueuse avec larencontre du rédacteur en chef, Jean-Jacques Schellens,un homme qui ne cesse de créer des évènements, anima-tions et surprises dans le journal, ce dont s’inspirera plustard Franquin pour le journal Spirou[12].Introduit dans la place par Morris, le futur auteur deLucky Luke, Franquin réalise pour Le Moustique, entre1945 et 1952, plusieurs couvertures, ainsi que des gagsen une planche et des illustrations à vocation publicitaire,ce qui représente une bonne quarantaine de dessins.Dès les premières publications, il fait impression avecune très bonne expression des personnages, ainsi qu'unetendance à l'humour noir gentillet (les personnages sontsouvent dans des situations fort désagréables, mais cela« passe » grâce au style comique du dessin). Durant cettepériode, Franquin réalise aussi quelques couvertures aulavis pour l'hebdomadaire Bonnes Soirées, qui permettentde saisir son talent dans le dessin figuratif. Mais l'occasionlui est bientôt donnée de réaliser quelque chose de plus

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ambitieux, en entrant dans l'équipe du Journal de Spirou.

1.2.2 À l'atelier Jijé

À cette époque, Jijé est le principal dessinateur du jour-nal, c’est-à-dire qu'il réalise seul la quasi-totalité desbandes dessinées maison : Spirou, Valhardi, Don Bosco,Emmanuel… Désireux de se délester d'une partie de cetravail, et sur les conseils de Charles Dupuis, il installeles nouveaux venus dans sa maison à Waterloo, qui leursert d'atelier[6]. On y retrouve notamment Will, Morris,qui travaille sur un projet de cow-boy créé pour le studiode dessin animé et Franquin, qui reprend Spirou et Fan-tasio. La petite bande est installée pour dessiner dans lapropre chambre à coucher du couple Jijé[13]. Par momentd'autres auteurs passaient dans l'atelier pour recevoir desconseils, c'est le cas notamment de Peyo, le futur auteurdes Schtroumpfs[14].Franquin commence, début 1946, par dessiner Fantasio etson tank, qui sera publiée en 1947 dans l'Almanach Spi-rou, recueil de diverses bandes dessinées de dessinateursde l'équipe Dupuis. Franquin ayant passé ce test avec suc-cès, Jijé abandonne alors la série pour partir en Italie pré-parer la documentation pour le secondDonBosco. En juin1946, Franquin reprend alors une histoire à demi dessi-née, intitulée Spirou et la maison préfabriquée[6]. La pas-sation, qui a lieu lors de la quatrième case de la huitièmepage de l'album Radar le robot (no 427 du journal Spi-rou), est presque indécelable, l'auteur collant au plus prèsau style caricatural de son prédécesseur, n'hésitant pas àrajouter des cous et des jambes allongés comme Jijé lefaisait déjà[15]. Il s’attaque ensuite à l'histoire L'Héritagede Spirou[16]. Le jeune dessinateur reprend la série Spirouavec insouciance, sans avoir jamais rien vu du travail deRob-Vel (le créateur original du groom roux), et très peude dessins de Jijé[12].S'il apprend sur le tas les techniques de la bande dessinée,Jijé lui enseigne les rudiments de ce qui deviendra plustard le 9e art[6]. Il va surtout donner confiance au jeuneFranquin qui se croyait incapable de faire de la bandedessinée[17]. L'ambiance à l'atelier est excellente pour laproductivité. Si Jijé n'a pas une attitude de professeur, ilest néanmoins très interventionniste et n'hésite pas à aiderau dessin des bandes dessinées de ses élèves. L'exigencede Morris se manifeste aussi : l'auteur deLucky Luke forceses camarades à mimer les gestes, bagarres ou attitudespour mieux les dessiner[18].

1.2.3 En Amérique

En 1948, alors que Franquin vient d'achever l'histoiredes Plans du robot, le couple Jijé quitte l'Europe pourles États-Unis, angoissé par l'idée d'une nouvelle guerrecontre l'Union Soviétique. Ils emmènent avec eux lesjeunes Franquin et Morris. Si ce dernier les quitte pourse faire engager chez Disney, Franquin, lui, accepte de

continuer à les accompagner pour être avec ses amis etdécouvrir Los Angeles, qu'il croit être la plaque tournantede la bande dessinée américaine. Arrivés à New York, ilsapprennent que le quota belge d'immigration est large-ment dépassé ; ils doivent attendre une année pour obte-nir un visa d'émigrants. C'est avec un permis de tourismequ'ils partent pour la Californie à bord d'une vieille Hud-son achetée par Jijé et sa famille. En Californie c'est ladéception : le jeune Franquin comprend que Chicago etNew York sont les villes de la bande dessinée aux États-Unis[19].Leur visa étant de courte durée, ils prennent la directiondu Mexique, où la réglementation est moins rigoureuse ;Morris et Franquin resteront toutefois bloqués à la fron-tière pendant deux mois. Ils peuvent par la suite rejoindreJijé et sa famille à Tijuana en octobre 1948 et s’installentdans une location tout en continuant à dessiner. C'est làque Franquin écrit l'histoire de Spirou sur le ring[20]. Cettebande dessinée où pour la première fois Franquin s’ap-plique à retranscrire fidèlement le mouvement provoqueaussi la colère des éditions Dupuis, voyant le héros bienélevé se battre ainsi contre des voyous de la rue. Franquinenvoie sa lettre de démission, mais il se ravise rapide-ment, trouvant un arrangement avec l'éditeur[21].Noël 1948 : le petit groupe part pour Mexico, où Jijé et safamille louent une villa dans la banlieue. Franquin et Mor-ris préfèrent louer une chambre meublée dans la capitalemexicaine. Franquin dessine dans la chambre l'intégralitéde l'histoire Spirou fait du cheval ; il a énormément de malà représenter les chevaux[21]. À court d'argent, les paie-ments étant compliqués entre le Mexique et la Belgique,les deux auteurs retournent habiter chez Jijé et sa famillejusqu'en juin 1949, Morris et Franquin repartent pourNew York. Leurs chemins se séparent à ce moment, Mor-ris restant aux États-Unis alors que Franquin repart pourla Belgique[22], éprouvant le mal du pays et désireux deretrouver Liliane Servais qui deviendra sa femme[23],[24].Il termine Spirou chez les pygmées, une histoire commen-cée au Mexique. C'est à partir de cette histoire qu'il com-mence à mieux utiliser l'espace[22].

1.3 Professionnalisation dans la bandedessinée (1950–1972)

1.3.1 Nouveau souffle pour Spirou et Fantasio

Franquin loue une chambre dans une pension de famille àBruxelles près de celle de Will. Il se marie en 1950 avecLilliane qu'il connait depuis ses dix-sept ans[25]. Durantcette période, il dessine trois histoires dont Mystère à lafrontière qui marque un tournant dans la série, car c'està partir de cette histoire qu'il trouve de nouveaux élé-ments pour relancer en permanence la série, développantles personnages secondaires qui apparaissent au cours desrécits qu'il dessine. Jijé rentré lors de l'été 1950, Franquinfait par son intermédiaire une rencontre importante, celle

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de son frère Henri Gillain connu sous le nom de plumede Jean Darc. C'est lui qui écrit, sur une commande deFranquin qui voulait une histoire campagnarde, le scé-nario de l'histoire Il y a un sorcier à Champignac quipour la première fois met en scène le village de Cham-pignac et ses habitants. Franquin adapte à sa guise lescénario initial, beaucoup trop long pour faire une seulehistoire de 57 planches[26]. Le comte de Champignac etses champignons, qui apparaissent dans le texte originald'Henri Gillain[27] sont créés pour cette histoire, ainsi quela ville de Champignac-en-Cambrousse et plusieurs habi-tants emblématiques, notamment son maire[26].

Emplacement de la Palombie imaginaire.

Publié dans le journal Spirou entre 1951 et 1952, Spirouet les Héritiers met en scène un premier véritable mé-chant, Zantafio, le cousin maléfique de Fantasio. C'estaussi dans cet album que Franquin démontre son in-ventivité pour créer toutes sortes d'appareils motoriséscomme le Fantacoptère[28]. Mais surtout dans ce récitapparait pour la première fois le marsupilami dans laforêt de Palombie, pays imaginaire inspiré des décorsaméricano-mexicains[29]. Le rythme de publication dansSpirou ne permet pas de pause dans la série Spirou et Fan-tasio et Franquin doit aussitôt enchainer avec l'histoireLes Voleurs du marsupilami[30]. Jo Almo (nom de plumede Geo Salmon), lui souffle l'idée de base de l'histoire,avec notamment la réutilisation du marsupilami qu'il avaitl'intention d'abandonner[31].À la fin de l'année 1952 paraît La Corne de rhinocéros.Initialement appelé Spirou et la Turbotraction ; pour lapremière fois, un personnage féminin apparait dans la sé-rie en la personne de la journaliste Seccotine[32]. Il créeaussi la Turbotraction, une automobile avec une turbineremplaçant le moteur usuel[33]. La censure fait son ap-parition dans cet album, les revolvers que tiennent lesbandits dans le grand magasin sont effacés à la gouacheblanche par auto-censure des éditions Dupuis pour éviterque l'album ne soit interdit en France[34]. Cet album feraplus tard l'objet d'une autre polémique avec une accusa-tion de racisme selon laquelle les Noirs y seraient présen-tés comme des êtres inférieurs. Franquin se défendra endisant que ce sont plutôt certains blancs qui passent pourdes imbéciles[33].À partir de l'été 1953 paraît dans le journal Spiroul'histoire Le Dictateur et le Champignon sur une idée de

Maurice Rosy, qu'il développe selon son inspiration. Unenouvelle invention fait son apparition, le métomol, un gazqui ramollit tous les métaux qu'il touche[35]. C'est aussidans cette histoire qu'il écrit son premier discours pour lemaire de Champignac, inspiré par le caricaturiste HenryMonnier et le journal L'Os à moelle[36]. Les histoires sesuccèdent sans interruption. Franquin, pour éviter toutelassitude, essaye de changer de genre entre chaque album.C'est ainsi que l'histoire La Mauvaise Tête est un récit po-licier, le premier de Franquin[37]. Une séquence marqueles esprits, celle du cyclisme, où la descente du MontPilou par Fantasio est considérée par beaucoup commeun chef-d'œuvre du mouvement en bande dessinée[38].L'histoire suivante, Le Repaire de la murène, est mar-quée par le submersible inventé par Franquin, qui est ins-piré d'un prototype de sous-marin humide présenté parle journal Science et Vie. C'est la première histoire pourlaquelle Franquin écrit d'avance le scénario[39]. Le récitLa Quick Super permet à Franquin de dessiner des auto-mobiles et particulièrement la « grosse américaine »[40].Suit l'histoire Les Pirates du silence avec l'aide de Will etMaurice Rosy : le premier dessine les décors[41] et le se-cond écrit le scénario, que pour la première fois Franquinsuit à la lettre[42]. En 1955, Franquin travaille avec Will,qu'il a côtoyé chez Jijé, en faisant la mise en scène del'histoire Tif et Tondu contre la main blanche de la sérieTif et Tondu[43]. L'histoire Le gorille a bonne mine (ini-tialement Le gorille a mauvaise mine, mais les éditionsDupuis craignent que le terme « mauvais » dans le titred'un album fasse baisser les ventes[Note 1]) vient ensuite ;elle est toutefois publiée en 1956 dans le journal Spirou[44]

et c'est l'occasion pour l'auteur de se documenter sérieu-sement afin de représenter de manière réaliste la fauneet la flore africaines, ainsi que la population locale[45].L'histoire suivante intitulée Le Voyageur du Mésozoïqueexploite l'idée de la réapparition d'un dinosaure[46].

1.3.2 Brouille avec Dupuis

En 1955, Franquin signe un contrat avec les éditionsDupuis pour réaliser un album (Franquin n'a pas decontrat général avec Dupuis, il signe un contrat pour réa-liser chaque album). En échange d'une diminution de sesdroits, Dupuis lui promet d'augmenter le tirage en contre-partie, or le tirage de l'album ayant été normal, Fran-quin voit ses revenus diminuer. Il se rend chez les finan-ciers de Dupuis qui refusent d'honorer le contrat ; furieux,Franquin démissionne immédiatement et quitte Dupuis. Ilsigne peu de temps après un contrat de cinq ans pour leséditions du Lombard qui publient le journal Tintin, grandrival du journal Spirou. Les éditeurs du journal Tintin sou-haitent en effet changer l'image de sérieux qui leur est ac-colée. Franquin crée une série de gags en une planche in-titulée Modeste et Pompon[47]. Habitué aux grandes aven-tures à suivre avec la série Spirou et Fantasio, Franquinen accord avec Raymond Leblanc rédacteur en chef dujournal Tintin, opte pour un format d'un gag par planche,jusqu'ici peu utilisé dans la bande dessinée franco-belge.

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Franquin entend rompre avec son passé du journal Spi-rou[48]. Les caractères des personnages sont trouvés au furet à mesure de l'évolution de la série, Franquin n'ayant au-cune idée de la façon de les animer quand il présente lasérie à Tintin[47].Peu après l'arrivée de la série dans le no 42/55 dujournal Tintin, Franquin se réconcilie avec Dupuis, parl'intermédiaire de Charles Dupuis qui lui donne raisondans le différend qui l'a opposé aux financiers de la mai-son d'édition ; il reprend alors les aventures de Spirou etFantasio, « coincé » désormais entre deux grandes mai-sons d'édition. Ayant du mal à fournir ses planches pourles deux journaux, il sollicite l'aide de Greg dont il a faitla connaissance lorsqu'il lui a présenté ses planches dejeunesse[47]. Greg écrit de nombreux scénarios pour Mo-deste et Pompon, plus que Franquin lui-même. Par la suiteRené Goscinny écrit plusieurs scénarios ; d'autres scéna-ristes encore participeront ponctuellement à l'occasionde quelques gags : Tibet, Peyo et François Craenhals[49].Après la parution de deux albums de la série que les édi-tions du Lombard n'ont pas spécialement mis en avant etqui ont, du coup, rencontré un succès modeste, Franquinest libéré avant la fin de son contrat avec Le Lombard etretourne aux éditions Dupuis. Il cède la propriété des per-sonnages aux éditions du Lombard qui souhaitent conti-nuer avec Dino Attanasio comme auteur[47].

1.3.3 Atelier Franquin

Son studio-atelier avenue du Brésil à Ixelles.

En 1957, Franquin loue à Bruxelles un petit appartementqui lui servira d'atelier. Il y accueille les jeunes auteurs

Jidéhem et Roba qui l'aident à travailler. D'autres auteursvont passer : Verbruggen, un vieil ami qui colorie lesplanches de Modeste et Pompon et qui possède sa tabledans l'atelier, Marcel Denis, présent dans l'atelier avantl'arrivée de Roba, et Kiko, auteur de Foufi qui dort dansl'atelier pendant plusieurs mois. Les auteurs se retrouventdans l'atelier pour travailler, soit à leurs séries respectives,soit ensemble sur le même projet. Ainsi Franquin va ai-der Kiko dans Foufi en réalisant la mise en scène des gagsde la série[50]. Roba intègre le studio pour travailler sur lasérie Spirou et Fantasio publiée dans le journal Spirou de1958 à 1960 et dans le journal français Le Parisien libéré,afin de faire connaître la série au public français. Aupara-vant, il travaillait comme chef de création d'une agencepublicitaire, sa collaboration avec Franquin lui permetde quitter ce travail pour se consacrer définitivement àla bande dessinée. Les deux histoires produites par leduo, Spirou et les Hommes-bulles, puis Les Petits Formatssont réalisés à égalité par les deux hommes. Franquin, quin'avait pas l'habitude de travailler en aussi étroite collabo-ration avec un autre auteur, répartit le travail de sorte qu'ildessine les personnages habituels de la série, les voitureset une petite partie des décors, alors que Roba dessine lespersonnages inhabituels de la série et le reste des décors.Greg rejoint le duo pour une troisième histoire intituléeTembo Tabou dont il assure le scénario. Il s’agit là, ex-ceptionnellement, d'une histoire produite par Franquin àcontre-cœur[51].Jidéhem intègre le studio en 1957 sur les conseils deCharles Dupuis. Auparavant, il collaborait au journalHéroïc-Albums qui lui permit de débuter dans la bandedessinée. À l'arrêt de celui-ci il envoie, sur conseil deMaurice Tillieux, ses planches aux éditions Dupuis quile redirigent vers le studio Franquin. Premier à inté-grer l'atelier d'André Franquin, il récupère dès son arri-vée l'illustration de la chronique automobile du journalSpirou qu'assurait jusqu'alors un Franquin débordé parl'ouvrage. Jidéhem l'aide sur la série Gaston en encrantles planches[52], ainsi que sur certaines histoires de Spirouet Fantasio en réalisant les décors ; cette collaboration desdeux hommes dans cette série va commencer avec Le Pri-sonnier du Bouddha, réalisé sur scénario de Greg[53].S'il ne travaille pas au studio Franquin, Greg est unmembre important de l'équipe Franquin de cette époque.Les deux hommes se sont rencontrés à la fin des années1950, alors que Greg n'était qu'un jeune dessinateur etpendant plusieurs mois Franquin l'initie au dessin lors deséances de travail. Après une première collaboration surla série Modeste et Pompon[54], l'association sera recon-duite pour plusieurs autres aventures de la série Spirou etFantasio. Le talent de Greg pour les situations cocassesest l'occasion d'histoires délirantes, dont La Peur au boutdu fil, courte histoire de treize planches, est un parfaitexemple. Avec cette collaboration, Franquin franchit unpas de plus vers le comique absurde, un domaine nouveaupour lui. En effet, dans les aventures précédentes, mal-gré toutes ses trouvailles et inventions, les scénarios res-

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taient toujours vraisemblables et bâtis sur des intriguesclassiques peuplées de trafiquants, voleurs et malfratsdivers[55].Pour l'histoire Z comme Zorglub, la troisième de l'année1961, Franquin souhaite d'abord être son propre scéna-riste, mais, après avoir inventé le personnage de Zorglubet développé une ébauche d'histoire, il fait de nouveauappel à Greg pour donner de la consistance à son his-toire. Greg ajoute un côté mégalomane au personnage,c'est l'invention de la Zorglangue et des Zorglhommes[56].Cette histoire montre aussi la passion de Franquin pourles inventions mécaniques, dessinant d'improbables vé-hicules de science-fiction pour l'armée de Zorglub[57].L'histoire suivante intitulée L'Ombre du Z est la suite di-recte de l'histoire précédente. Greg souhaite remettre enscène immédiatement le personnage de Zorglub[58], cettefois manipulé par le mauvais Zantafio déjà apparu aupa-ravant dans la série[59].Dans les années 1950, parallèlement aux aventures deSpirou et Fantasio, André Franquin dessine de tempsen temps (à l'occasion de numéros spéciaux du journalSpirou, pour Pâques ou Noël par exemple) des aventurescourtes destinées à un tout jeune public. Le Petit Noël,personnage apparaissant plusieurs fois dans ces histoires(parfois avec le Marsupilami), est un petit garçon solitaireerrant désespérément dans les rues de Champignac-en-Cambrousse en quête de distraction ou d'une rencontreagréable. Apparu pour la première fois dans le numérode Noël 1957, il représente l'une des expressions les pluspoétiques de Franquin, tout particulièrement dans Noëlet l'Élaoin, publié en mini-récit en 1959 dans le jour-nal Spirou[60]. Appréciant ce personnage, son auteur vanéanmoins s’en lasser très vite au début des années 1960,prenant conscience que son personnage n'est ressorti parl'éditeur que pendant la période de Noël comme une cau-tion « gentillesse » pour le journal Spirou[61].

1.3.4 Et Franquin créa Lagaffe

Réplique de la voiture de Gaston.

En 1957, André Franquin a l'idée de créer dans le jour-

nal Spirou un personnage sans emploi, qui animerait lejournal par ses gaffes. Après avoir travaillé avec YvanDelporte, le rédacteur en chef de l'époque, le personnageest lancé dans le no 985 du 28 février 1957[62]. Il s’ap-pelle Gaston Lagaffe et comme prévu, il sabote le jour-nal avec ses gaffes qui paraissent dans les pages du jour-nal sous forme de petits dessins entourés de traces de pasbleues[63], pour créer le graphisme du personnage il s’ins-pire d'une bande dessinée mexicaine et de Barney Googleand Snuffy Smith, une bande dessinée américaine, pourla tête de Gaston Lagaffe[64]. Très rapidement, Franquintourne en rond avec Gaston et il décide de le mettre dansune bande dessinée qui parait sous forme de deux bandesen bas de page du journal. La série est publiée sous cetteforme jusqu'en 1959[65]. Malgré la réticence des servicescommerciaux des éditions Dupuis sur l'exploration de cepersonnage, un premier album parait en 1960 sous formatà l'italienne sur des chutes de papier[66].À partir du 24 septembre 1959, la série va occuper unedemi-planche du journal Spirou, preuve de son succès au-près des lecteurs. Pour réaliser le gag hebdomadaire[67],Franquin est aidé par le jeune Jidéhem qui a rejoint sonstudio. Il était prévu que par la suite ce dernier récupèreseul la série, mais il n'aimait pas trop les gags, de plusFranquin estimait que sa façon de dessiner avec un traitraide n'était pas adaptée pour le personnage mou qu'estGaston Lagaffe. Ce qui n'empêche pas André Franquinde confier les décors et l'encrage de la série à son jeuneassistant[52].Dans Gaston, Franquin met en place un mécanisme degag qui fait que le déroulement du récit est tout aussiimportant que la chute parfois simple. Pour construireson gag il peut aussi bien partir d'une idée de chute etconstruire l'ensemble de la planche jusqu'au dénouement,que d'une idée sur le déroulement et ainsi trouver unechute presque par obligation pour qu'elle arrive commeune cerise sur un gâteau[68].Loin des contraintes du héros Spirou, Gaston permet àFranquin d'exprimer toute une part de sa personnalité : laparesse (jusque dans le dessin mou du personnage, qui, deson propre aveu, le repose énormément), l'insoumission àl'autorité et même un certain côté subversif : ainsi la gaffeno 1 (Spirou no 1026) représente Gaston désagrégeant unecolonne militaire avec un sac de noix : un bon exemple dumépris de Franquin pour tout ce qui est militaire[69].

1.3.5 Dépression

Au tout début des années 1960, André Franquin entre-prend une nouvelle aventure autour de Zorglub[70], maisdevant le refus de l'éditeur, il laisse Greg reprendre enmain le scénario[71]. L'album qui en résulte, QRN surBretzelburg (initialement QRM sur Bretzelburg), est le Spi-rou et Fantasio de trop pour André Franquin : en 1961,il craque, vaincu par une impression tenace de « tour-ner en rond ». La dépression, doublée d'une hépatite vi-

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1.4 Nouveaux projets (1972–1983) 7

rale, l'empêchera de dessiner pendant plus d'un an, àla notable exception des gags de Gaston (la parution del'histoire doit être interrompue jusqu'en 1963)[72]. C'est àpartir de la page dix-neuf que les choses vont se compli-quer pour Franquin, au moment de représenter l'intérieurdu palais du Royaume du Bretzelburg, notamment lesmeubles, il ne se sent plus capable de réaliser un décorgraphiquement intéressant[73]. Pourtant l'album est consi-déré par beaucoup comme un chef-d'œuvre absolu. Eneffet, son auteur y atteint un niveau graphique qu'on nelui a encore jamais vu, et le scénario, qui plonge Spi-rou et Fantasio dans une caricature de régime totalitaire,est l'occasion pour lui de donner libre cours à ses pen-chants antimilitaristes[74]. Paradoxalement, aucun per-sonnage de l'univers habituel de Franquin n'intervient, lemonde de Spirou étant réduit au minimum avec Fantasio,Spip et le Marsupilami[75].La publication de cette histoire dans Spirou va être trèsperturbée. D'abord interrompue pendant seize mois, lapublication reprend dans le journal à partir du 11 avril1963 sous forme d'une demi-planche[72]. Durant cettepériode il continue de travailler sur la série Gaston quidevient l'axe central de son travail. En 1965, il dessinemême une histoire de Spirou et Fantasio intitulée Bravoles Brothers qui se déroule entièrement dans l'univers deGaston. Cette non-aventure est une des seules de la sé-rie que Franquin appréciera[76]. En 1967, il dessine sadernière aventure de Spirou et Fantasio avec pour peaufi-ner le scénario l'aide de son ami Peyo et de Gos assistantde ce dernier[77], avec qui il passe un accord : Peyo etGos l'aident et il leur rend la pareille pour l'histoire LesSchtroumpfs et le Cracoucass ou il participe au scénario,dessine l'oiseau et trouve aussi son nom[78].Depuis presque vingt ans qu'il travaille sur Spirou etFantasio, Franquin a l'impression que cette série ne luiappartient pas et devient une véritable contrainte pourlui. Convaincu par Charles Dupuis de faire une dernièrehistoire[79], il va en profiter pour ressortir son idée du re-tour de Zorglub refusé par l'éditeur six ans auparavant.Avec cette courte histoire de trente-sept planches, Fran-quin va « détruire » la série en ridiculisant Zorglub, re-tombé à l'état de bébé, et affublant les trois personnagesprincipaux Spirou, Fantasio et le comte de Champignacde tabliers et donnant le biberon à ce grand enfant[80].Il lâche la série à la fin de cette histoire en cédant tousles personnages qu'il a créés dans le cadre de la série àson éditeur, sauf le Marsupilami. Néanmoins, il va prodi-guer des conseils à son successeur Jean-Claude Fournieret accepter de dessiner le Marsupilami pour une dernièreapparition dans la série[76].

1.3.6 Gaston à temps plein

À partir de 1968, Franquin, qui a abandonné la sérieSpirou et Fantasio, se consacre pleinement — et unique-ment — à Gaston, produisant des gags en une planche.Dans le même temps, les personnages de Spirou et

Fantasio disparaissent de cette série. En effet, pour lui,un personnage de bande dessinée ne peut pas apparaîtreen même temps dessiné par deux dessinateurs différents.C'est donc Léon Prunelle (en remplacement de Fanta-sio) qui deviendra le souffre-douleur attitré de Gaston, etce, jusqu'à la fin de la série. C'est durant cette périodeque Franquin et Jidéhem arrêtent leur collaboration[81],ce dernier se consacrant désormais à sa propre série in-titulée Sophie. Lorsque Franquin récupère seul la série,cela fait désormais des années qu'il ne s’est plus occupédes décors d'une planche. À cause de multiples tâches, ila dû déléguer cette partie de son travail et la réadaptationest difficile. Chez Franquin désormais, le décor fait partiedu gag puisque de petits détails qui amusent le lecteur ysont incorporés[82].L'univers définitif de Gaston se met en place durant cettepériode. Le Gaffophone, instrument de musique inspiréd'une harpe africaine, apparaît quelques mois plus tard.Prévu pour deux ou trois gags, il va devenir récurrentdans l'univers de la série[83]. Des personnages apparustrès secondairement vont devenir beaucoup plus impor-tants comme le dessinateur Yves Lebrac, l'agent de po-lice Longtarin et surtout Mademoiselle Jeanne dont lessentiments pour Gaston Lagaffe ne sont plus cachés. Unpeu plus tard, c'est le chat fou et la mouette rieuse quiintègrent l'univers de Gaston et rejoignent la grande mé-nagerie de la série déjà bien fournie[84].En 1972, la signature de l'auteur présent en bas de chaqueplanche fait désormais partie du gag. Elle est adaptée àpartir de la planche no 658 pour en sortir un gag sup-plémentaire dans le thème de la planche. Pour Franquin,cet empilement de gags est la preuve de sa peur de nepas faire rire le lecteur et il se sent obligé d'en rajouterplusieurs pour donner en plus du plaisir lors des relec-tures. Ainsi, d'autres gags en arrière-plan reviennent ré-gulièrement dans les planches de la série comme le petitchien perdu, ou encore des fausses marques, ou faussesenseignes, écrites sous forme de jeux de mots, visiblesdans la rue[85].

1.4 Nouveaux projets (1972–1983)

1.4.1 Franquin scénariste

Écrivant depuis longtemps les histoires qu'il dessine, il de-vient ainsi très naturellement scénariste, sa première ex-périence dans ce domaine est avec la série Isabelle, crééeen 1972 par Will au dessin, Yvan Delporte et RaymondMacherot au scénario. Franquin rejoint l'équipe en 1975après le départ de Raymond Macherot, tombé gravementmalade. Le trio se retrouve dans la maison de Will, pourdiscuter, échanger des idées et élaborer une histoire[86].Ensuite Franquin confie ses notes à Yvan Delporte quise charge de mettre en place les dialogues et de rajou-ter des calembours. Les aventures d'Isabelle se déroulentà l'origine dans un univers poétique, mais avec l'arrivéede Franquin le fantastique va devenir de mise avec la

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8 1 BIOGRAPHIE

création de plusieurs mondes peuplés de monstres et desorcières. Il collabore sur les albums trois à sept[87].Franquin exerce ensuite à nouveau le rôle de scénaristeaux côtés d'Yvan Delporte et du dessinateur Frédéric Jan-nin, alors débutant, pour Les Démêlés d'Arnest Ringard etd'Augraphie, en 1978. Il s’agissait d'un vieux projet dor-mant dans les tiroirs et contant les aventures d'un jardiniertentant par tous les moyens de se débarrasser d'une taupeenvahissante. Cette idée, qu'il veut exploiter depuis long-temps sans jamais en avoir eu le courage, lui vient deson enfance lorsque son grand-père chassait les taupesde son potager. Franquin a même dessiné depuis long-temps les deux personnages de la série. À la dispari-tion du Trombone illustré, il embarque, avec Yvan Del-porte, le jeune dessinateur Frédéric Jannin sur le pro-jet. La première histoire est publiée en avril 1978 ; sui-vront plusieurs autres récits complets, ainsi qu'un albumen 1981. Le fait qu'il soit publié avec une couverturesouple et non cartonnée est une preuve pour le trio queles services commerciaux des éditions Dupuis ne croientguère en la série et ils décident de ne pas continuer[88]. En1990, un nouveau rédacteur en chef arrive à Spirou, sup-prime la série de Frédéric Jannin, Germain et nous… etrelance l'ancienne série — Les Démêlés d'Arnest Ringardet d'Augraphie — avec le même trio pour un come-backde courte durée[89].

1.4.2 Aventure du Trombone illustré

En 1977, on voit apparaître au centre du journal Spirouun curieux supplément de huit pages appelé Le Tromboneillustré. L'idée est d'André Franquin qui commence alorsà s’ennuyer après plus de trente ans de publication dansSpirou, toujours sur les mêmes thèmes consensuels et lemême style graphique. Par fidélité il refuse de quitter Spi-rou[90] et tente alors avec l'aide de son ami Yvan Delportede changer les choses de l'intérieur en créant un suppléantde Spirou qui aborde un ton impertinent. Le directeur dujournal, Charles Dupuis, qui ne peut dire non à AndréFranquin, accepte, bien qu'il souhaite plutôt un journalpoétique. Ils obtiennent aussi une totale indépendance parrapport au rédacteur en chef et l'éditeur du journal[91].Le 17 mars 1977, le premier numéro du Trombone illus-tré est intégré dans le no 2031 du journal Spirou. AndréFranquin y crée sa série intitulée Idées noires[91], il des-sine aussi vingt-six des trente titres du journal qui cha-cun racontent une histoire. C'est énormément de travailpuisque chaque titre est différent même si les personnagesl'entourant reviennent toutes les semaines, dont notam-ment un évêque qui ne plait pas à Charles Dupuis. Aprèsla censure d'un gag de Germain et nous… de Frédéric Jan-nin, l'équipe met fin à l'aventure au bout de trente numé-ros, après une ultime parution le 20 octobre 1977[92].

1.4.3 « Période noire »

En 1977, dans Le Trombone illustré, André Franquinentame une nouvelle série, les Idées noires, qui repré-sente une rupture radicale avec tous ses travaux anté-rieurs. Lassé des conventions de la bande dessinée franco-belge, il s’y exprime d'une façon nouvelle, toujours drôlemais beaucoup plus agressive. Dans un dessin à détails ennoir et blanc, avec un emploi massif d'aplats noirs, An-dré Franquin dénonce avec férocité les aspects sordidesde notre société[93]. Ses cibles favorites sont les profi-teurs, les chasseurs, les militaires, les présomptueux, lasociété polluante, le spectacle, la religion, et peut-êtreaussi l'espèce humaine en général. À l'image du dessin,l'humour est très noir, les personnages meurent souvent.L'ensemble crée une sensation cauchemardesque, évo-quant un univers où la clarté n'existe plus[94]. Après lafin du Trombone illustré, les Idées noires continuent dansle journal Fluide glacial, dirigé par Gotlib, admirateuret ami de Franquin. Une soixantaine de planches serontainsi publiées, avant d'être éditées en album en 1981[95].Franquin ne contribue au journal Fluide glacial qu'avecles Idées noires. Quelques planches et courts récits en col-laboration avec Gotlib paraissent, mettant notamment enscène un chat nommé Slowburn (un album pirate sortirapar la suite), une fable titrée Le pétomane et le renard ouencore une mouche qui repeint son plafond[96].Avant les Idées noires, il y eut les monstres de Fran-quin. Publiée presque anonymement dans des fanzines debande dessinée tirés parfois à simplement quelques cen-taines d'exemplaires. Il s’agit de monstres de cauchemarsqu'André Franquin a pris l'habitude de griffonner pen-dant les réunions professionnelles où il s’ennuie[97]. Dansles années 1970, René Goscinny, scénariste d'Astérix, luipropose de mettre ses monstres dans une série qu'il scé-narisera et de la publier dans le journal Pilote qu'il di-rige, mais Franquin n'ose pas franchir le pas[98]. En 1977,lors du festival de la bande dessinée d'Angoulême, il as-siste à un film, composé d'un montage de l'intégralité deses monstres, qui s’intitule Cauchemar noir et se laisseconvaincre par trois jeunes apprentis éditeurs de publierun recueil intitulé Cauchemarrant. Dans le même esprit,une planche réalisée pour Amnesty International et pré-sentant un Gaston Lagaffe torturé par des militaires tota-litaires paraîtra en 1979[99].

1.4.4 Un Gaston plus politique

Si durant cette période André Franquin multiplie les pro-jets, il n'en oublie pas sa série principale Gaston quiconnait malgré tout une baisse de production. Avec tousses projets Franquin est très occupé et prend des liber-tés avec le gag traditionnel en une planche pour reveniraux débuts de la série en dessinant de nouveau des demi-planches et des dessins-gags selon son inspiration[100].D'autre part il est mécontent du contenu, trop militaireà son goût, de la direction du journal, et il n'hésite pas à

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le montrer dans les gags de la série[101]. Pour augmenterle rythme de parution le rédacteur en chef de Spirou a uneastuce, faire paraître chaque semaine où Franquin n'aurapas fourni un nouveau gag, une ancienne planche de lasérie, dans une rubrique intitulée Le coin des classiques.Comme il déteste revoir ses anciens dessins, estimant que« le dessin a vieilli », il est obligé de fournir le plus régu-lièrement possible un gag pour le journal[102].Durant cette période Franquin dessine un Gaston Lagaffeplus adulte, sa relation avec Mademoiselle Jeanne de-vient sérieuse tout en restant néanmoins platonique[95].À travers son personnage, il s’engage dans des combatspolitiques comme l'écologie, la sauvegarde des baleines,contre les armements et contre l'injustice en général.Franquin va d'ailleurs mettre son personnage au ser-vice de Greenpeace[103], l'Unicef et Amnesty Internatio-nal[104]. Au travers de Gaston Lagaffe, il montre une aver-sion aux parcmètres, qu'il qualifie de mange-fric inesthé-tique, au point de mener une guerre contre eux que leslecteurs ne vont pas hésiter à suivre en menant des actionsrapportées à l'auteur[105]. En 1982, Franquin fait une nou-velle déprime et stoppe ses différents travaux, aussi bienGaston que les Idées noires[106].

1.5 Demi-retraite agitée (1984–1997)

1.5.1 Retour du Marsupilami

En 1984, Franquin sort de deux années de dépression quiont interrompu tous ses projets. Il est remotivé par unerencontre avec des enfants de onze à quatorze ans lors dufestival de bande dessinée d'Angoulême qui lui ont racon-té d'anciens gags de Gaston : Franquin prend consciencedu plaisir qu'il donne à ses lecteurs. Il se remet à dessinerGaston, même si l'énergie n'est plus aussi facile à trouverqu'autrefois[107].En 1987, c'est le retour fracassant d'une de ses créa-tions, le Marsupilami. André Franquin l'avait gardé pourlui lors du passage de relais de la série Spirou et Fan-tasio, mais n'avait jamais eu le courage de l'exploiter,autrement que par des gags ou des histoires courtespubliées occasionnellement[108]. Convaincu par Jean-François Moyersoen, un entrepreneur qui adore sonœuvre, il lui vend les droits du personnage afin qu'il soitexploité dans sa propre série, dans sa maison d'éditionintitulée Marsu Productions. Pour l'occasion il s’associede nouveau avec Greg qui lui écrit un scénario, quant audessin il est assuré par Franquin assisté d'un jeune dessi-nateur travaillant dans la société gérant les droits des pro-duits dérivés chez Dupuis, qui prend le pseudonyme deBatem[109]. Greg va écrire le scénario des deux premiersalbums, et Franquin va confier le scénario à Yann pour letroisième album[110]. C'est aussi à partir de cet album queFranquin va prendre du recul par rapport à la série, esti-mant que Batem, qu'il a formé, est assez mûr pour assurerseul le graphisme. Il va se contenter d'un rôle de metteuren scène, proposant des idées pour le scénario et orches-

trant le duo[111]. Pour cette série, il réutilise des person-nages créés auparavant pour divers travaux comme BringM. Backalive, le chasseur de Marsupilami apparu en 1978dans Gaston et leMarsupilami, un album fait à regret com-posé de planches inédites et de réédition de courts récitsparus dans Spirou des années auparavant[112]. Autre per-sonnage de Franquin réutilisé pour cette série, Noé et sontrio de singe créés dans l'histoire Bravo les Brothers[113].

1.5.2 Les Tifous

Univers enfantin créé de toutes pièces par Franquin pourune série animée, Les Tifous représentent une anecdotedans son œuvre, mais ils auront pourtant une impor-tance énorme pour lui. Il réalise en effet pour ce pro-jet une masse colossale de travail, au point de perdrepeu à peu le contact avec Gaston, dont la parution de-vient irrégulière[114]. Trois années durant, Franquin tra-vaille avec acharnement, réalisant des milliers de dessinsqui donneront lieu à 78 épisodes de dessin animé de cinqminutes chacun, diffusés à la télévision en 1990. Pour lescénario il est aidé par son vieux complice Yvan Delporte,ainsi que par le duo Xavier Fauche et Jean Léturgie[115].Mais le succès n'est pas à la hauteur de l'investissement :victimes d'un budget étriqué, les Tifous ne durent guèreet sont rapidement oubliés du public[116]. Il n'en restequ'un album paru en 1990 : Les Tifous, chez DessisÉditeur[117]. Gaston paye cher cette tentative d'incursiondans le monde du dessin animé : ayant perdu le rythmenécessaire à la production d'un gag hebdomadaire, Fran-quin abandonne finalement son héros favori[114], dont ladernière gaffe, la no 909, paraît dans le Spirou no 2776 du26 juin 1991[118].

1.5.3 Dernières années

En 1992, Franquin cède à Marsu Productions ses droitssur une grande partie de son travail, dont Gaston, sesmonstres, et les Idées noires. Il ne cesse pourtant pas touttravail, et raconte lors d'interviews à quel point il aimeencore dessiner. Reconnu comme l'un des très grands dela bande dessinée, il est décoré en 1991 de l'ordre deLéopold, la plus importante décoration honorifique belge.En 1994, Marsu Productions vend les droits d'adaptationdu Marsupilami à Disney qui en fait un dessin animé[119]

critiqué[pas clair]. Il retrouve en 1996 les feux de l'actualité,à l'occasion de la parution de l'album no 15 de Gaston, at-tendu depuis dix ans par ses fans. L'album est un immensesuccès : 650 000 exemplaires en sont écoulés en moins desix semaines. Cet album sera le dernier : le 5 janvier 1997,André Franquin meurt d'un infarctus, à Saint-Laurent-du-Var, près de Nice, dans les Alpes-Maritimes[120].

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10 2 ŒUVRE

Albums de la série Gaston et recueils du journal Spirou.

2 Œuvre

Article détaillé : Œuvres d'André Franquin.

2.1 Albums

2.1.1 Spirou et Fantasio

Le premier album d'André Franquin sort en 1948, ils’agit d'un album de la série Spirou et Fantasio considérécomme le deuxième album hors série. Deux ans plus tardsort le premier album de cette série intitulé 4 aventures deSpirou et Fantasio qui comprend les histoires Spirou et lesplans du robot, Spirou sur le ring, Spirou fait du cheval etSpirou chez les pygmées[121]. En 1951, sort le deuxièmealbum de la série, intitulé Il y a un sorcier à Champi-gnac sur un scénario d'Henri Gillain (sous le pseudonymede Jean Darc), il s’agit de l'album ou apparaît pour lapremière fois le village de Champignac-en-Cambrousse,ainsi que son comte et son maire. L'année suivante sortle troisième album de la série, cette fois Franquin par-tage l'album avec Jijé où ils signent deux histoires chacun.Les histoires Les Chapeaux noirs et Mystère à la frontièresont celles d'André Franquin. La même année sort le qua-trième album intitulé Spirou et les Héritiers qui cette foisest de Franquin seul, c'est dans cet album qu'est créé leMarsupilami et le cousin maléfique Zantafio. En 1954 sortLes Voleurs du marsupilami, le cinquième album de la sé-rie, dont l'idée du scénario est soumise par Geo Salmon(sous le pseudonyme de Jo Almo). L'année suivante sortle sixième album intitulé La Corne de rhinocéros.En 1956, sortent les albums, Le Dictateur et le Champi-gnon et la La Mauvaise Tête, le premier est sur scénariode Maurice Rosy et le second comporte une deuxièmehistoire intitulée Touchez pas aux rouges-gorges. L'annéesuivante le neuvième album de la série Spirou et Fanta-sio intitulé Le Repaire de la murène. En 1958 le dixièmealbum intitulé Les Pirates du silence composé de deux his-toires Les Pirates du silence et La Quick Super la première

histoire sur scénario de Maurice Rosy[122]. En 1959, leonzième album de la série intitulé Le gorille a bonnemine. En 1960, sort le douzième album intitulé Le Niddes marsupilamis (qui comprend aussi l'histoire La Foireaux gangsters), le treizième intitulé Le Voyageur du Mé-sozoïque (qui comprend aussi l'histoire La peur au boutdu fil) et le quatorzième Le Prisonnier du Bouddha. Ji-déhem participe aux décors de ces trois albums et Gregaux scénarios des deux derniers. L'année suivante c'est lequinzième album intitulé Z comme Zorglub et le seizièmeL'Ombre du Z en 1962, sur un coscénario de Greg et desdécors de Jidéhem[123].En 1961, avec l'aide de Roba au dessin, sort le dix-septième album de Spirou et Fantasio intitulé Spirou etles Hommes-bulles, qui reprend deux histoires publiéesdans le journal Le Parisien libéré intitulées Spirou et lesHommes-bulles et Les Petits Formats. En 1966, le dix-huitième album de Spirou et Fantasio intitulé QRN surBretzelburg réalisé sur scénario de Greg, cette histoire aété publiée pendant trois ans dans le journal Spirou enraison de la dépression de son créateur. La version parueen album a aussi été raccourcie par rapport à la premièreversion parue dans Spirou. Panade à Champignac, le dix-neuvième album est publié en 1969, composé de deuxhistoires : la première est réalisée avec la participation deJidéhem au dessin et du duo Peyo-Gos pour le scénario,la deuxième intitulée Bravo les Brothers seulement avecl'aide de Jidéhem pour le graphisme. Il s’agit des deuxdernières histoires originales de Franquin, néanmoins en1973 les éditions Dupuis font paraître un album intituléTembo Tabou, composé d'une histoire parue dans les an-nées 1950 dans Le Parisien libéré avec l'aide de Jidéhemet Roba et d'une autre histoire titrée La cage[123].

2.1.2 Modeste et Pompon

Le premier album de la série Modeste et Pompon inti-tulé 60 Aventures de Modeste et Pompon est publié en1958 aux éditions du Lombard. L'année suivante sort ledeuxième album de Modeste et Pompon intitulé BonjourModeste[124]. Le troisième album de la série intitulée Toutplein de gags ne sort qu'en 1973, Franquin ne participantplus à la série. Il s’agit d'un album composé d'inédits parudans Le Journal de Tintin[124].

2.1.3 Gaston

En 1960, est publié le premier album de la série Gastonen format à l'italienne de 8 × 19,5, considéré comme leno 0 de la collection[125]. En 1963, l'album numéro deuxintitulé Gaffes en gros ; comme les quatre albums suivants,il a un format à l'italienne de 15 × 22. À partir de cetteannée, un album par an sera publié. Le premier albumen grand format s’intitule Des gaffes et des dégâts, il estnuméroté six (1968).À partir du douzième album en 1974, la série va connaître

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2.2 Revues 11

un trou dans sa publication : l'album numéro treize,Lagaffe mérite des baffes, n'est publié qu'en 1979, suivide La Saga des gaffes en 1982. Après une très longue ab-sence, la série reprend en 1996 avec le quinzième albumintitulé Gaffe à Lagaffe !, publié quelques semaines avantle décès de l'auteur.La série va ensuite être republiée intégralement en dix-huit albums, auxquels s’ajoutera en 1999 un dix-neuvièmeet dernier album. Les planches parues dans les six pre-miers albums sont republiées dans des albums en grandformat dans les années 1970 et 1980[126].Article détaillé : Liste des albums de Gaston.

2.1.4 Isabelle

Franquin participe avec Yvan Delporte au scénario deplusieurs albums de la série avec Will au dessin à partirdu troisième album intitulé Les Maléfices de l'Oncle Her-mès et publié en 1978 aux éditions Dupuis. Le quatrièmealbum intitulé L'Astragale de Cassiopée sort l'année sui-vante, puis le cinquième intitulé Un empire de dix ar-pents en 1980. En 1983, le sixième album intitulé L'étangdes sorciers et enfin en 1986 le septième album intituléL'envoûtement du Népenthés qui est la dernière participa-tion d'André Franquin au scénario de la série[127].

2.1.5 Idées noires

Le premier album des Idées noires paraît en 1981 auxéditions Audie dans la collection Fluide glacial. Un se-cond volume est publié en 1984. Cette même maisond'édition republie l'intégrale de la série en un seul albumen 2001[128].

2.1.6 Autres publications

Le premier album de la série Petit Noël intitulé Noël etl'Elaoin sous forme de mini-récit est publié en 1959[129].En 1966, paraissent dans la Collection du Carrousel,Joyeuses Pâques pour mon petit Noël, et Les étranges amisde Noël, deux livres illustrés d'une vingtaine de pages, surdes textes de Will et des illustrations de Franquin.

2.2 Revues

2.2.1 Spirou

Franquin débute dans Spirou en 1944 avec un roman àsuivre intitulé L’aile rouge avec Yves Legros comme co-auteur, publié du no 7/44 au no 44/45. Ses véritables dé-buts dans Spirou ont lieu en 1946 dans le no 423 avecl'histoire à suivre intitulée Les maisons préfabriquées dela série Spirou et Fantasio, une histoire qu'il reprend à Ji-jé en plein milieu d'une planche. Désormais Franquin est

l'auteur de la série vedette du journal de Marcinelle. Àpartir de 1951, il va en plus illustrer, pendant plusieursannées, de nombreuses chroniques et rédactions du jour-nal comme Spirou auto (renommé Starter dès l'année sui-vante), Spirou sciences ou encore Lecteurs, votre coin (cesdeux dernières jusqu'à l'année suivante). Deux ans plustard, il assure le dessin présent en couverture quasimentà chaque numéro. En 1957, il crée deux nouvelles sériespour Spirou. Elles sont publiées respectivement à partirdu no 1027 et no 985, la première s’intitule Petit Noël, elleva faire son apparition de temps en temps dans le journal,la deuxième s’intitule Gaston et va connaitre une grandecarrière dans Spirou, d'abord sous forme d'illustrationpour animer le journal, puis en gag. Deux ans plus tardc'est la série Le Boumptéryx qu'il crée en compagnie deRoba, Jidéhem et Marcel Denis, publiée à partir du no

1092, Franquin ne participera qu'a cette seule histoire àsuivre. Au cours de cette décennie, il assure diverses chro-niques du journal, Le Fureteur, Spirou-aviation, Coin despetits curieux, Référendum, les illustrations des concours,ainsi qu'une histoire des Belles Histoires de l'oncle Paul encompagnie de Jidéhem, Roba et Octave Joly[130]. Durantcette période, il invente un duo de personnages compo-sé d'un point d'interrogation et d'un point d’exclamationsouvent appelé le « duo des points ». Le point d’interroga-tion pose des questions auxquelles le point d'exclamationrépond et permet de présenter d'une façon amusante lesommaire du numéro de la semaine suivante[131].En 1960, Franquin est l'auteur de Spirou et Fantasio, lasérie vedette du journal, ainsi que de Gaston et de diversrédactionnels, par contre il a arrêté d'illustrer en 1957la chronique Starter qu'il a confiée à son assistant Jidé-hem. L'histoire à suivre QRN sur Bretzelburg de la sé-rie Spirou et Fantasio, qui commence à être publiée en1961 dans le no 1205 va connaitre une publication par-ticulièrement compliquée. Elle coïncide avec la périodede la dépression et de l'hépatite qui frappe André Fran-quin et qui va l'obliger à arrêter pratiquement tout tra-vail sauf Gaston qui continue d'être publié hebdomadaire-ment, et quelques illustrations, interrompue pendant deuxans (elle se termine en 1963 dans le no 1340). Il aban-donne la série Spirou et Fantasio en 1967 après une ultimehistoire intitulée Panade à Champignac. Désormais il seconcentre sur la sérieGaston qui est publiée sous forme degags d'une planche, mais il continue d'assurer ponctuel-lement des illustrations pour le journal et le dessin de lacouverture[130]. Il anime cette dernière avec des vignettesamusantes qui annonce la série de la semaine mise en va-leur par le journal ; il arrête avec l'arrivée du Tromboneillustré dans les années 1970[131].Le début de la décennie continue comme la précédente,Gaston est publié chaque semaine et Franquin continue dedessiner des illustrations pour des chroniques ou pour ani-mer le journal. Des gags ou histoires complètes du Mar-supilami sont aussi publiés ponctuellement. La publica-tion régulière des gags de Gaston va commencer à décli-ner au cours de l'année 1973. Franquin entame au cours

Page 12: André Franquin

12 3 RECONNAISSANCE

de cette période plusieurs nouveaux projets, dont Isabelleà partir du no 1929 de 1975, une série qu'il reprend encours et où il assure le scénario en compagnie de son amiYvan Delporte sur dessin de Will. Durant cette périodeoù les publications de Franquin déclinent dans le jour-nal, la rédaction va republier d'anciens gags de Gastonet d'anciennes histoires de Spirou et Fantasio. En 1977, illance avec quelques collègues, dans le no 2031, un supplé-ment à Spirou intitulé Le Trombone illustré. Le principeest d'insuffler une ligne éditoriale différente de Spirou enpubliant des bandes dessinées et des parties rédaction-nelles sur l'actualité ou la société. L'expérience ne dureraque trente semaines et finira par se saborder après unecensure des éditeurs. Franquin y publie notamment la sé-rie Idées noires. L'année suivante il lance dans le no 2088,en compagnie d'Yvan Delporte avec qui il assure le scé-nario sur dessin de Frédéric Jannin, la série Les Démêlésd'Arnest Ringard et d'Augraphie qui sera publiée ponc-tuellement pendant deux ans. Pendant la seconde partiede la décennie, Franquin va quasiment abandonner le des-sin d'illustration pour le journal, assurant quand mêmequelquefois la couverture de l'hebdomadaire[130].Au début de la décennie 1980, il publie la série Les Dé-mêlés d'Arnest Ringard et d'Augraphie (qui s’arrête dèsl'année 1980), Isabelle, Le Marsupilami et surtout Gastonqui désormais est publié au rythme de quatre-cinq gagspar an. À la fin de la décennie, les monstres d'André Fran-quin sont publiés dans une rubrique intitulée Monstre parsemaine. Il illustre aussi quelques rédactionnels et couver-tures chaque année. La décennie 1990 est la dernière deFranquin dans Spirou. Le dernier gag de Gaston est pu-blié en 1991 dans le no 909, néanmoins le rédacteur enchef ressuscite la série Les Démêlés d'Arnest Ringard etd'Augraphie en 1993, ce qui permet a Franquin d'être en-core au sommaire du journal avec Yvan Delporte et Fré-déric Jannin. La dernière publication originale a lieu dansle no 3068 avec une histoire de cinq pages des Démêlésd'Arnest Ringard et d'Augraphie[130].

2.2.2 Tintin

En 1955, après une brouille avec Charles Dupuis il rejointles éditions Le Lombard, grande concurrente de Dupuiset leur journal : Tintin. Il y crée pour l'occasion la sé-rie Modeste et Pompon à partir du no 42/55. Rapidementréconcilié avec Charles Dupuis, il va publier en mêmetemps dans les deux grands journaux de bande dessinéede l'époque Tintin et Spirou, chose impensable à l'époque.La série est publiée hebdomadairement avec divers scé-naristes comme Peyo, René Goscinny, Tibet ou encoreGreg. En 1955, il quitte Tintin, sa dernière publication alieu dans le no 27/59. La série est reprise ensuite par DinoAttanasio[132].

2.2.3 Fluide glacial

La première publication d'André Franquin dans le journalFluide glacial a lieu dans le no 7 publié en 1976 avec ungag d'une planche coréalisé avec Gotlib, rédacteur en chefet fondateur du journal[133]. Les deux auteurs vont contri-buer ensemble en réalisant quelques gags et courts récitsmettant en scène deux chats nommés Slowburn, l'histoired'une mouche qui repeint son plafond, un martien quioublie de refermer sa braguette, une fable nommée Lepétomane et le renard, ainsi qu'une collaboration à unehistoire collective ou il met en scène un petit oiseau[96].Il va être publié régulièrement dans le journal à partirdu no 18 avec ses Idées noires créée auparavant dans LeTrombone illustré. Les Idées noires sont publiées réguliè-rement jusqu'en 1982, même si la dernière publication alieu en 1984 dans le no 83, par la suite la série va connaîtreplusieurs périodes de republication. En parallèle avec sesIdées noires, il va continuer à publier à plusieurs reprisesdes gags d'une planche ou de courtes histoires humoris-tiques avec Gotlib[133].

2.3 Divers

En 1977, André Franquin réalise la couverture d'une nou-velle édition du roman L'homme qui devint gorille de H.J. Magog[134].

3 Reconnaissance

3.1 Hommages

3.1.1 Influence

De très nombreux auteurs de bande dessinée euro-péenne ont déclaré avoir été influencés par Franquin,comme Gotlib qui déclare qu'en apprenant à dessineravec l'album Le Nid des marsupilamis, Franquin a été sonprofesseur de bande dessinée sans le savoir[135]. Il accuseaussi certains auteurs comme Pierre Seron, auteur de lasérie Les Petits Hommes, d'avoir plagié sa façon de dessi-ner en recopiant des attitudes et des mouvements de sespropres planches[136].

3.1.2 Représentation

À de nombreuses reprises ses collègues dessinateurs luiont rendu hommage en le représentant dans leurs sériesrespectives, Alexis avec qui il a travaillé au Tromboneillustré, Bédu dans Les Psy, Yves Chaland à deux reprisesdans la revue Métal hurlant, Paul Deliège dans une his-toire hommage intitulée La confession de Gaston publiéeen 1987, Jean-Claude Fournier, qui lui a succédé au des-sin de la série Spirou et Fantasio, dans une histoire hom-mage intitulée Joyeuses Pâques Papa où il met en scène

Page 13: André Franquin

3.2 Monde de Franquin 13

L'Espace Franquin à Angoulême.

Héliacin Frusquin, un personnage de dessinateur dépres-sif incapable de dessiner autre chose que des monstres(qu'il croit être une représentation fidèle de la réalité) etdans un album d'Achille Talon, Achille Talon et le monstrede l'Étang Tacule. Jijé dans l'histoire Fantasio et la Jeepcroque ses élèves dont Franquin. Dans la série PauvreLampil qui traite de l'univers de la bande dessinée, le des-sinateur Lambil représente Franquin dans une histoire sedéroulant au Festival international de la bande dessinéed'Angoulême. Morris, ami de la première heure de Fran-quin, représenta plusieurs Franquin dans la série LuckyLuke. Roba, qui fut l'un des dessinateurs présents au stu-dio de Franquin le croqua à plusieurs reprises dans deshistoires sur la bande dessinée publiée dans Spirou oudans Le Trombone illustré. Pierre Seron, dessine en 1971une histoire intitulée Le jardin extraordinaire de Fran-quin. Tome et Janry le représentent comme un ancienprofesseur de Spirou dans une histoire de l'album La Jeu-nesse de Spirou. François Walthéry, dessine tous les au-teurs de Dupuis dans un récit de sa série Natacha in-titulé Les Petits Miquets. Will, représente ses deux scé-naristes dont Franquin dans la dernière case de l'histoireL'astragale de Cassiopée de la série Isabelle. Zep, dans unpetit ouvrage sur la bande dessinée représente les grandsauteurs du 9e art dont Franquin[137]. Hergé a déclaré àpropos de Franquin : « Mais comment peut-on nous com-parer ?… Lui, c'est un grand artiste, à côté duquel je nesuis qu'un piètre dessinateur »[138].

3.1.3 Publication

En 1983, un collectif d'auteurs dessine un album paro-diant la série Gaston faussement numéroté « 5 » (suiteaux aléas de la publication de Gaston, il n'y avait pasd'album numéro cinq à l'époque) et intitulé Baston La-baffe no 5 : La Ballade des baffes. L'auteur a été très amusépar cette œuvre et donne son autorisation pour la parutionet promet même de faire la préface (qui finalement ne se-ra pas faite, remplacé par une fausse préface d'Yvan Del-porte parodiant Franquin)[137]. En 2008, Piak & Turaloont créé une série, Le blog de Franquin, dans laquelle ilsmettent aux prises un Franquin mort-vivant en prise auxdifficultés de monter un blog à succès. L'album, publiésans accord des ayants droit d'André Franquin, a dû êtreretiré de la vente sur demande de Marsu Productions[137].Dans la bande dessinéeLouca, pré-publiée dans le Journalde Spirou depuis 2012, le héros fréquente le lycée AndréQuanfrin[139].

3.2 Monde de Franquin

Hommage bruxellois à André Franquin.

D'octobre 2004 à août 2005, la Cité des sciences et del'industrie de Paris accueille une grande exposition surl'œuvre d'André Franquin, intitulée « Le Monde de Fran-quin », comportant quatre sections, « les inventions »,« Le Marsupilami et la science », « Autour de Fran-quin : ses idées et ses passions », « L'artiste et le créa-teur », ainsi que des planches et des objets techniques.Cette même exposition est transposée dans son intégrali-té à l'Autoworld au Cinquantenaire à Bruxelles d'octobre2006 à avril 2007[140].

3.3 Adaptations

De nombreuses œuvres d'André Franquin ont été adap-tées. Au cinéma, Paul Boujenah réalise en 1981 une adap-tation de la série Gaston intitulée Fais gaffe à la gaffe !. Lasérie Gaston est aussi adaptée en série d'animation pourla télévision, un premier essai a lieu dans les années 1960

Page 14: André Franquin

14 4 NOTES ET RÉFÉRENCES

par les éditions Dupuis par l'intermédiaire de leur studiod'animation appelé T.V.A. Dupuis. Mais cela ne plait pasà Franquin qui trouve que les animateurs n'ont pas com-pris le personnage et la série ne voit pas le jour[141]. En2009, les studios Normaal adaptent la série pour la télévi-sion avec une nouvelle technique qui permet d'animer di-rectement le dessin de Franquin[142]. Le Marsupilami, vaconnaitre à deux reprises une adaptation animée pour latélévision. La première en 1993 par les studios américainsDisney, mais la série est saccagée : le Marsupilami parleet les personnages de la bande dessinée n'apparaissentpas, quant à Franquin il n'est même pas crédité au géné-rique. Un procès a lieu et permet à Marsu Productions derécupérer entièrement le contrôle de son personnage[143].Quelques années plus tard en 1999, la maison d'éditionmonégasque s’associe avec plusieurs studios d'animationsfrançais pour réaliser une série télévisée adaptée fidè-lement de la série de bandes dessinées. La série s’in-titule simplement Marsupilami, puis Mon ami Marsupi-lami et enfin Houba ! Houba ! Hop !. En 2011 la sérieest toujours en cours de production et entame sa cin-quième saison[144]. Quelques histoires de Spirou et Fan-tasio sont aussi adaptées en disque sonore, mais Franquinest déçu notamment par les bruitages peu soignés[141].L'adaptation de Spirou et les Héritiers est la seule qu'ilapprécie[145].

3.4 Prix et distinctions

André Franquin a reçu le Grand prix de la villed'Angoulême en 1974 et en a ainsi été le premier lauréat.En 1980, l'Académie suédoise de la bande dessinée lui aattribué son prix annuel[146].

4 Notes et références

4.1 Notes[1] Le terme « mauvais » est déjà présent dans le titre d'un

précédent album La Mauvaise Tête, mais l'auteur n'a pasalors tenu compte des remarques de l'éditeur.

4.2 Références[1] Et Franquin créa la gaffe, p. 13

[2] Et Franquin créa la gaffe, p. 15

[3] Et Franquin créa la gaffe, p. 82

[4] Et Franquin créa la gaffe, p. 83

[5] Et Franquin créa la gaffe, p. 84

[6] Et Franquin créa la gaffe, p. 18

[7] Et Franquin créa la gaffe, p. 20

[8] Et Franquin créa la gaffe, p. 19

[9] Quelques figures de l'Institut sur le site de l'Institut Saint-Boniface-Parnasse

[10] Et Franquin créa la gaffe, p. 14

[11] Et Franquin créa la gaffe, p. 16

[12] Et Franquin créa la gaffe, p. 17

[13] Et Franquin créa la gaffe, p. 29

[14] Et Franquin créa la gaffe, p. 39

[15] Et Franquin créa la gaffe, p. 93

[16] Et Franquin créa la gaffe, p. 9

[17] Et Franquin créa la gaffe, p. 35

[18] Et Franquin créa la gaffe, p. 36

[19] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 11

[20] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 12

[21] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 13

[22] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 14

[23] Et Franquin créa la gaffe, p. 43

[24] BDzoom, « Au revoir, Liliane Franquin », 31 janvier2007.

[25] Et Franquin créa la gaffe, p. 44

[26] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 15

[27] Et Franquin créa la gaffe, p. 100

[28] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 22

[29] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 24

[30] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 26

[31] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 27

[32] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 30

[33] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 33

[34] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 32

[35] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 34

[36] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 35

[37] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 38

[38] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 39

[39] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 45

[40] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 46

[41] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 49

[42] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 48

[43] Et Franquin créa la gaffe, p. 54

[44] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 53

Page 15: André Franquin

4.2 Références 15

[45] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 54

[46] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 74

[47] Et Franquin créa la gaffe, p. 1499

[48] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 51

[49] Et Franquin créa la gaffe, p. 150

[50] Et Franquin créa la gaffe, p. 52

[51] Et Franquin créa la gaffe, p. 140

[52] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 88

[53] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 76

[54] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 75

[55] « Le monde selon Spirou et Fantasio » (consulté le 30 mai2011)

[56] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 79

[57] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 81

[58] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 83

[59] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 85

[60] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 60

[61] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 61

[62] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 64

[63] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 63

[64] Et Franquin créa la gaffe, p. 22

[65] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 65

[66] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 66

[67] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 87

[68] Et Franquin créa la gaffe, p. 55

[69] Et Franquin créa la gaffe, p. 64

[70] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 99

[71] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 100

[72] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 102

[73] Et Franquin créa la gaffe, p. 132

[74] « QRN sur Bretzelburg » (consulté le 30 mai 2011)

[75] « QRN sur Bretzelburg » (consulté le 30 mai 2011)

[76] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 120

[77] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 118

[78] Et Franquin créa la gaffe, p. 135

[79] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 117

[80] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 119

[81] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 109

[82] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 110

[83] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 111

[84] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 125

[85] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 129

[86] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 147

[87] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 149

[88] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 166

[89] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 167

[90] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 157

[91] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 158

[92] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 159

[93] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 162

[94] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 163

[95] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 164

[96] Et Franquin créa la gaffe, p. 203

[97] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 154

[98] Et Franquin créa la gaffe, p. 189

[99] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 155

[100] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 151

[101] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 150

[102] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 152

[103] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 170

[104] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 171

[105] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 169

[106] Et Franquin créa la gaffe, p. 194

[107] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 168

[108] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 175 et 176

[109] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 177

[110] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 179

[111] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 180

[112] Et Franquin créa la gaffe, p. 142

[113] Les Dossiers de la bande dessinée, p. 11

[114] Les Dossiers de la bande dessinée, p. 31

[115] Nizou, « Tifou (1990) », sur Planète Jeunesse, 3 janvier2006 (consulté le 27 mars 2011)

[116] Iscarioth, « Idées noires », sur Krinein, 10 août 2006(consulté le 29 juin 2011)

[117] « Les Tifous » (consulté le 1er juin 2011)

Page 16: André Franquin

16 5 VOIR AUSSI

[118] « Gaston Lagaffe dans le journal de Spirou » (consulté le1er juin 2011)

[119] Patrick Albray, « Biographie de Franquin (5) : une retraiteagitée », sur Actuabd, 14 septembre 2004 (consulté le 29juin 2011)

[120] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 186

[121] BDM, p. 753

[122] BDM, p. 754

[123] BDM, p. 756

[124] BDM, p. 564

[125] BDM, p. 386

[126] BDM, p. 388

[127] BDM, p. 449

[128] BDM, p. 438

[129] BDM, p. 595

[130] « André Franquin dans le journal de Spirou » (consulté le27 mai 2011)

[131] Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 56

[132] « Franquin dans le journal de Tintin » (consulté le 29 juin2011)

[133] « André Franquin dans Fluide Glacial » (consulté le 13avril 2011)

[134] Robert Netz, « L'homme qui devint gorille », 24 Heures, 5 décembre 1977, p. 41 (lire en ligne)

[135] Et Franquin créa la gaffe, p. 201

[136] Les Dossiers de la bande dessinée, p. 6

[137] « Franquin... Par les autres dessinateurs » (consulté le 18mai 2011)

[138] Numa Sadoul, Tintin et moi : Entretiens avec Hergé, Cas-terman, 2000, 256 p. (ISBN 2-203-01717-1), p. 136

[139] http://www.udaf71.fr/images/Louca.pdf

[140] « Le Monde de Franquin » (consulté le 14 juin 2011)

[141] Et Franquin créa la gaffe, p. 58

[142] « Gaston Lagaffe en Dessin Animé ! » (consulté le 18 mai2011)

[143] « Le Marsupilami » (consulté le 18 mai 2011)

[144] « Marsupilami / Mon Ami le Marsupilami » (consulté le18 mai 2011)

[145] Et Franquin créa la gaffe, p. 59

[146] « BD : Franquin à l'honneur », 24 Heures, 7 novembre1980, p. 57 (lire en ligne)

5 Voir aussi

5.1 Bibliographie

• Notices d’autorité : Fichier d’autorité internationalvirtuel • International Standard Name Identifier •Bibliothèque nationale de France • Système univer-sitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès• Gemeinsame Normdatei • WorldCat

5.1.1 Ouvrages

• André Franquin et Patrick Pinchart, Signé Franquin,Editions Dupuis, novembre 1992, 160 p. (ISBN 978-2800120485)

• André Franquin, Jijé et Philippe Vandooren, Com-ment on devient créateur de Bandes dessinées, Ma-rabout, 1969, 174 p.

• Jacky Goupil, André Franquin et Philippe Isaac,Livre d'or Franquin, Goupil éditeur, novembre1982, 96 p. (ISBN 2-86725-002-1)

• Numa Sadoul, Et Franquin créa la gaffe : Entretienavec Nuna Sadoul, Bruxelles, Dargaud, février 1986,208 p. (ISBN 2-87178-000-5)

• Philippe Queveau, Presque tout Franquin, Comsetéditions, septembre 1991, 116 p. (ISBN 2-9506309-0-1)

• Pierre-Yves Bourdil, Franquin, Editions Labor, dé-cembre 1993, 127 p. (ISBN 2-8040-0918-1)

• Éric Verhoest, Catalogue de l'exposition : Le mondede Franquin, Marsu Productions, octobre 2004, 112p. (ISBN 2-912536-47-2)

• Philippe Capart, Morris, Franquin, Peyo et le dessinanimé, Éditions de l'An 2, novembre 2005, 136 p.(ISBN 2-84856-035-5)

• José-Louis Boquet et Eric Verhoest, Franquin, chro-nologie d'une œuvre, Marsu Production, novembre2007, 192 p. (ISBN 978-2-35426-010-1)

• Béra, Michel, Michel Denni, and Philippe Mellot,BDM Trésors de la bande dessinée, Villorba, Édi-tions de l'Amateur, octobre 2008, 1295 p. (ISBN978-2-85917-491-0)

• Franquin/Jijé (entretiens), Niffle, 2001

• Histoire de Spirou et des publications Dupuis, parPhilippe Brun, éd. Glénat, 1975

• La Bande à 4, Ministère de la Communauté Fran-çaise en Belgique, 1981 (sur le séjour aux États-Unisavec Morris, Jijé et Will)

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5.4 Liens externes 17

• David Turgeon, « Les Mauvaises Lectures », dansComix Club no 11, janvier 2010, p. 72-73.

• Collectif, Franquin, le géant du rire, Editions Dupuis/ Lire :, avril 2015, 132 p. (ISBN 978-2-8244-0049-5)

5.1.2 Périodiques

• Les Cahiers de la bande dessinée no 10 de 1972, re-fondus en no 47/48 en 1980, Glénat

• Presque tout Franquin (bibliographie très détaillée),Comset Éditions, 1991

• Michel Béra, Michel Denni, Philippe Mellot et al.,DBD, Franquin, DBD (no 2), novembre 1998, 48 p.

• Hop ! no 2, 1974 (interview Le légume qui n'a pasvoulu de l'agronomie)

• Haga no 40, automne 1979 (interview)

• Falatoff no 12/13, nov/décembre 1972

• Haga no 49, printemps 1982 (interview)

• Sapristi ! no 16, printemps 1988 (interview)

5.1.3 Articles

• Franquin par lui-même, Spirou no 923, 1955

• Quand ils avaient votre âge, Spirou no 1636, 1969

• Jidéhem et Franquin, Spirou no 1724, 1971

5.2 Télévision

• tac au tac à l'ORTF, réalisateur Jean Frapat, 1972

• BD : Franquin, réalisateur Christophe Heili (27'),1994, producteurs Canal+/TVCF (Cendranes Films)

• Franquin, Gaston et Compagnie, réalisateur LaurentBoileau (52'), 2005, France 5

5.3 Articles connexes

• Spirou

• Spirou et Fantasio (période Franquin)

• Gaston

• Modeste et Pompon

• Idées noires

• Espace Franquin (Angoulême)

5.4 Liens externes

• Site consacré à Franquin

• Vidéo : André Franquin en 1974, une archive de laTélévision suisse romande

• Portail de la bande dessinée francophone

• Portail de Bruxelles

• Portail de l’humour

La version du 17 juillet 2011 de cet article a étéreconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'ellerépond à des critères de qualité concernant le style, la

clarté, la pertinence, la citation des sources etl'illustration.

Page 18: André Franquin

18 6 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

6 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

6.1 Texte• André Franquin Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Franquin?oldid=118945235 Contributeurs : Med, Ngc891, Ffx,

Olivier, Alvaro, Forlane, Popolon, Phido, Vincent Ramos, Esperanta Knabo, Céréales Killer, Kelson, Howard Drake, Serged, Spooky,Pem, MedBot, Gordjazzz, Versgui, Phe-bot, La pinte, Bibi Saint-Pol, Domsau2, Ollamh, Tarap, Alexh, Jean-no, Romary, Chninkel, Jef-Infojef, Pll, Nicolas Ray, Faager, Emirix, BrightRaven, Gdgourou, Vincent Simar, DiamondDave, Korg, Kernitou, ZeMeilleur, Stéphane33,Gribeco, Sinewave, Zetud, Romanc19s, David Berardan, Probot, Lmaltier, Jejelefou, Kilom691, Nkm, Encolpe, Coyau, RobotQuistnix, Sk-blzz1, Nicolas Lardot, EDUCA33E, YurikBot, Savoyerli, Vgrenier, Itomi Bhaa, Channer, Passoa15, Litlok, Sammyday, Loveless, Bertrouf,Gordjazz, Mutichou, Archibald Tuttle, Akiry, Pautard, Ben2, 120, Dosto, Albins, QuebecPureLaine, Char Snipeur, ClaudeX, Didisha, Bar-raki, Malost, Manu1400, Ji-Elle, Epsilon0, Maelrannou, Liquid-aim-bot, Legolp, Arglanir, Regismo, Gemini1980, Calvus mons, Ulbont,Efkbl, Kertraon, NicoV, Silanoc, Thijs !bot, Yrad, Guilll, Jarfe, Thorgal6767, Escarbot, Voxhominis, Kyle the bot, Fantafluflu, Maori-breizh, Fm790, JM RNS, Nlenaudit, Nono64, Fifounet, Dfeldmann, Zouavman Le Zouave, CommonsDelinker, Verbex, Erabot, Dsch67,Analphabot, Charlesladano, Wikialine, Cgx, HAF 932, Salebot, Lucyin, Zakke, Enguerrand VII, TXiKiBoT, Murgh, Pierre73, Fabrice75,Nonoxb, Moa18e, Chicobot, Face de Pierre, François SUEUR, Jwh, Ptbotgourou, Jihinotenshi~frwiki, Orthomaniaque, Gz260, Tonymai-naki, Sisyph, Michaël Polla, Lysosome, Boucheriesanso, Binabik, Shakki, ZX81-bot, Olivier tanguy, Risoto, Piso17, Kyro, Ange Gabriel,Hamelin de Guettelet, Alecs.bot, ProgMan, Lepsyleon, Vlaam, Dhatier, Jean-Jacques Georges, Konstantinos, Pacome1973, DumZiBoT,Mister BV, SniperMaské, Lynsky, Lescour, Douabin, M0tty, Pontarlier, Mro, Kintaro, Pmiize, Bruno caillereu, HerculeBot, Prosopee,ZetudBot, Ggal, Y5005, Bub’s wikibot, CuriousReader, Mike Coppolano, Mimideschamps, Jaipasdepseudo, Luckas-bot, Warp3, Micbot,Richard.martens, Khpd, Ghorok, Archimëa, Munin75, Anaemaeth, Vincent.vaquin, *SM*, Skull33, Tabulation, Drenk, Matei13, Coyotedu 57, Feldo, Orlodrim, Botozor, RedBot, Zoldik, Cangadoba, Florn88, Olyvar, Esnico30, Rehtse, Ediacara, Kilith, Sisqi, ZéroBot, Crazyrunner, S0l0xal, Sapin88, NeptuneGalaxy, Gregory 14, 0x010C, Morphypnos, Jimmy-jambe, OrlodrimBot, Le pro du 94 :), Stephanie-43, AutoritéBot, Roco Vargas, Addbot, GratusBot, Leperebot, Superstô, Farigoulito, ScoopBot, HunsuBot, TodLavond, Kappalambda,Homon-Bot-Ohohoho, Glenn Cavnd, Julesdechezsmith, KasparBot, Gzen92Bot et Anonyme : 103

6.2 Images• Fichier:Belgium_brussels_iris.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/33/Belgium_brussels_iris.svg Licence :

CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : This file was made by User:Sven• Fichier:Biblio_BD.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/Biblio_BD.JPG Licence : CC BY-SA 3.0 Contri-

buteurs : Travail personnel Artiste d’origine : Fantafluflu• Fichier:EspaceFranquin_Angouleme2011.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/ca/EspaceFranquin_

Angouleme2011.JPG Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Dosto• Fichier:Fairytale_bookmark_silver.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a0/Fairytale_bookmark_silver.

svg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : File:Fairytale bookmark silver.png (LGPL) + Travail personnel Artiste d’origine : Hawk-Eye• Fichier:Fairytale_bookmark_silver_light.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/Fairytale_bookmark_

silver_light.png Licence : LGPL Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?• Fichier:Fiat_509_06011701.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/Fiat_509_06011701.jpg Licence : CC-

BY-SA-3.0 Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?• Fichier:FrancoBelgianballoon.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5e/FrancoBelgianballoon.svg Licence :

Public domain Contributeurs : en:Image:FrancoBelgianballoon.png Artiste d’origine : Recreated by User:Stannered• Fichier:Gtk-dialog-info.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Gtk-dialog-info.svg Licence : LGPL

Contributeurs : http://ftp.gnome.org/pub/GNOME/sources/gnome-themes-extras/0.9/gnome-themes-extras-0.9.0.tar.gz Artiste d’origine :David Vignoni

• Fichier:Jester01_recadre.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/Jester01_recadre.png Licence : CC BY-SA 2.0 Contributeurs :

• Jester01.jpg Artiste d’origine : Jester01.jpg : E. E. Piphanies• Fichier:Maison_familiale_Franquin.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/61/Maison_familiale_

Franquin.JPG Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Fantafluflu• Fichier:Palombia_mapa.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f0/Palombia_mapa.png Licence : CC BY-SA

3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Pah777• Fichier:Sign_André_Franquin.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5b/Sign_Andr%C3%A9_Franquin.

jpg Licence : CC BY-SA 2.0 Contributeurs : originally posted to Flickr as á André Franquin Artiste d’origine : Eduardo• Fichier:Studio_Franquin.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/45/Studio_Franquin.JPG Licence : CC BY-

SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Fantafluflu

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