Ancrage au programme

La poésie dans le monde et dans le siècle se décline en deux temps : « la poésie engagée » et « nouveaux regards sur le monde dans la poésie contemporaine ». Les deux objets d’étude s’intéressent donc à la poésie des XXe et XXIe siècles.

Poésie de circonstance…

La poésie engagée est liée à des périodes de bouleversements historiques : guerre, oppression sous toutes ses formes, massacres, génocides… En ce sens elle est poésie de circonstance même si son message et sa beauté esthétique prolongent sa résonnance par-delà les événements. L’engagement poétique des poètes est souvent redoublé d’un engagement personnel (Apollinaire combattit lors de la première guerre mondiale au cours de laquelle il fut blessé ; Desnos fut résistant et mourut dans un camp allemand en 1944…). La poésie engagée a pour vocation première de dénoncer les injustices et horreurs du monde mais également d’en témoigner pour qu’elles ne se reproduisent plus. Elle apparaît parfois aussi comme une échappatoire aux souffrances vécues en construisant en son sein un monde nouveau.

Ou devoir de mémoire…

La poésie engagée peut aussi prendre la forme d’une poésie qui n’est pas écrite au moment des faits mais a pour vocation d’empêcher que certains événements tragiques ne sombrent dans l’oubli ou pour honorer la mémoire d’hommes qui se sont sacrifiés (Aragon écrit par exemple « Strophe pour se souvenir » en l’honneur du groupe Manouchian en 1955).

Le poème de Guillaume Apollinaire « Si je mourais là-bas » illustre l’aspect testimonial de la poésie engagée. Cependant, il préfère recréer, par les mots, un monde dans lequel son souvenir serait source de bonheur plutôt que de peindre ses souffrances présentes.