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ANALYSE MONETAIRE CORRIGE DES QUESTIONS DE COURS CORRIGE DES ANCIENNES EPREUVES (2009 - 2013)

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ANALYSE MONETAIRE

CORRIGE DES QUESTIONS DE COURS

CORRIGE DES ANCIENNES EPREUVES (2009 - 2013)

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ANALYSE MONETAIRE : CORRIGE DES QUESTIONS DE COURS

Thème 1 : Economie monétaire - Economie de troc - Monnaie et ses

spécificités

Question 1. Définitions des expressions suivantes :

a) Analyse monétaire : partie de la science économique qui étudie d’une part l’influence de

la monnaie sur l’activité économique et d’autre part les stratégies des banques centrales dans

la conduite de la politique monétaire.

b) Economie monétaire : Economie dans laquelle les échanges se font par l’intermédiaire de

la monnaie.

c) Qu’est ce que la monnaie ? Définition étymologique, fonctionnelle et conceptuelle

- Définition étymologique de la monnaie : Le mot monnaie vient du nom de la déesse Juno

Monéta ou Junon de la Grèce Antique pour qui les romains avait consacré un temple dans

lequel on frappait des pièces métalliques.

- Définition fonctionnelle : cette définition répond à la question à quoi sert la monnaie ?

La monnaie remplie trois fonctions :

1- unité de compte (étalon de valeurs) car la monnaie permet de mesurer la valeur de tous

les biens et services.

2- intermédiaire des échanges car c’est un moyen d’échange généralement accepté par la

tout le monde. Elle permet d’acheter des biens et de rembourser des dettes.

3- instrument de réserve de valeur car permet de conserver le pouvoir d’achat entre le

présent et le futur.

Définition conceptuelle : la monnaie peut être considérée comme tour à tour comme un bien

économique, un actif, une institution et un instrument de règlement des dettes.

d) Economie de troc : Economie dans laquelle les échanges se font biens contre biens sans

l’intermédiaire de la monnaie

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e) Economie de subsistance : Economie dans laquelle la production des biens et services est

seulement suffisant pour se nourrir.

f) Economie d’endettement : Economie dans laquelle le mode de financement prédominant

est la finance indirecte ou intermédiation bancaire.

g) Economie de marché : Economie dans laquelle le mode de financement prédominant est

la finance directe ou finance par le marché boursier.

h) La loi de Gresham : « La mauvaise monnaie chasse la bonne »

Question 2 : Quelles sont les difficultés inhérentes au troc ? Comment l’avènement de

l’économie monétaire permet-il de résoudre les difficultés inhérentes au troc ?

Les difficultés inhérentes au troc sont :

i. la difficulté de trouver un partenaire potentiel ;

ii. la difficulté de la double coïncidence des désirs des deux échangeurs ;

iii. les coûts de transactions liées à l’échange. Exemple : les coûts de transport des biens ;

iv. les coûts d’attente et de stockage. Exemple : difficulté de stocker certains bien agricoles

périssables (oranges, tomates, lait etc.) ;

v. la multiplicité des prix relatifs.

L’avènement de l’économie monétaire permet de résoudre les difficultés inhérentes au troc

car :

i. c’est un moyen de paiement unique et accepté par tous ;

ii. la monnaie élimine les coûts de transaction car elle permet d’éviter ceux afférents à la

recherche d’un partenaire, à l’attente, au transport.

iii. la monnaie n’est pas périssable et permet donc de réserve de conserver le pouvoir

d’achat. Pour faire face au décalage qui existe entre le moment où ils perçoivent leurs

revenus et le moment où les agents effectuent leurs dépenses.

iv. la monnaie est parfaitement divisible

v. Elle sert d’unité de compte : elle permet de mesurer et de comparer la valeur des

vi. marchandises.

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vii. le troc ne permettait que de déterminer la valeur d’une marchandise que par rapport à

celle avec laquelle elle avait été échangée. Avec la monnaie, qui constitue un étalon de

mesure des valeurs, on ramène les multiples évaluations de chaque bien à une seule

unité. Le nombre de prix relatifs à calculer a ainsi diminué.

Question 3 : Définir les agrégats monétaires et donner les critères de construction d’un

agrégat monétaire. Quelles sont les critères privilégiés par la BEAC ?

Les agrégats monétaires sont définis comme des indicateurs statistiques Les agrégats

monétaires sont des indicateurs statistiques qui additionnent, selon leur degré de liquidité,

les différentes formes de monnaies détenues par les agents non financiers résidents.

Les critères de construction d’un bon agrégat monétaire sont :

i. le critère fonctionnel : le regroupement se fait selon l’usage traditionnel reconnu à

chaque actif liquide (placement).

ii. le critère institutionnel : le regroupement se fait selon l’institution émettrice de

chaque actif liquide

iii. le critère sectoriel : le regroupement se fait selon le secteur institutionnel de l’agent

émetteur des actifs liquides.

iv. le critère de liquidité : le regroupement se fait soit selon l’organisme gestionnaire

soit par le marché.

v. le critère de durée : le regroupement se fait selon l’échéance de l’actif liquide

considéré (placements liquides, épargne contractuelle).

Les (3) critères privilégiés par la BEAC :

i. le critère fonctionnel

ii. le critère de liquidité

iii. le critère de durée.

Question 3 : Par quel ordre sont classés les agrégats de monnaie ? Donnez ensuite les

qualités attendues d’un bon agrégat de monnaie.

Les agrégats de monnaie sont classés par ordre de liquidité décroissante.

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La liquidité désigne l’aptitude d’un actif à être transformé rapidement et sans perte

considérable de valeur, en billets de banque et en pièces.

Les qualités d’un bon agrégat de monnaie (4 critères) :

la mesurabilité : l’on doit pouvoir mesurer avec précision la masse monétaire ;

la stabilité : qui exige l’existence d’une relation stable et prévisible entre l’agrégat de

monnaie et l’objectif final de la politique monétaire ;

la contrôlabilité : elle renvoie à la capacité des agrégats monétaires à manipuler la

masse monétaire en circulation à l’aide des instruments de la politique monétaire ;

le contenu en information : qui renvoie à la capacité des agrégats de monnaies à bien

prévoir l’évolution future de l’objectif final de la politique monétaire.

Question 4 : Quelles sont les formes de monnaie ?

Les formes de la monnaie (4 formes) :

1) La monnaie métallique

2) La monnaie papier ou les billets

3) La monnaie scripturale

4) La monnaie électronique.

Question 5 : Dans une économie à « n » biens combien y a-t-il de prix relatifs ?

Il y a : 𝐶𝑛2

=

𝒏(𝒏−𝟏)

𝟐.

Exemple : Dans une économie à 5 biens il ya 𝐶52

=𝟓(𝟓−𝟏)

𝟐. =

𝟓∗𝟒

𝟐 =

𝟐𝟎

𝟐 = 10.

Thème 2 : La demande de monnaie

Question 1 : Définir : a) demande de monnaie b) préférence pour la liquidité c) vitesse

de circulation de la monnaie.

a) La demande de monnaie : c’est la quantité de monnaie que les agents économique non

financiers désirent conserver sur eux pour des usages multiples.

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b) La préférence pour la liquidité : désigne le fait que pour les agents économiques

préfère détenir des pièces et des billets de banques pour éviter l’incertitude.

c) Vitesse de circulation de la monnaie : c’est la quantité de monnaie dépensé par unité de

temps (seconde, minutes, jours, semaines, mois etc.).

Question 2 : Quelles sont les hypothèses de base de la théorie quantitatives de la monnaie ?

Ces hypothèses sont principalement au nombre de 3 :

i. L’offre de monnaie est exogène c’est-à-dire déterminée par les autorités monétaires ;

ii. la vitesse de circulation de la monnaie est constante ;

iii. le volume des transactions est constant.

Question 3 : Théorie quantitative de la monnaie de Fisher – théorie quantitative de la

monnaie de l’Ecole de Cambridge : convergences et divergences.

Convergences

Ces deux théories :

sont écrites par des économistes néoclassiques ;

considèrent que la monnaie est un voile qui n’influence pas les grandeurs réelles de

l’économie.

considèrent que l’offre de monnaie dépend de la volonté des autorités monétaires.

Divergences

Théorie quantitative de la monnaie de Fisher est une théorie de l’inflation alors que

la théorie quantitative de la monnaie de l’Ecole de Cambridge est une théorie de la

demande de monnaie.

Dans la théorie quantitative de la monnaie de Cambridge, on délaisse une écriture en

termes de transaction de Fisher au profit d’une écriture en termes de revenu.

Dans la théorie quantitative de la monnaie de Cambridge, on délaisse une écriture en

termes de circulation de Fisher au profit d’une écriture en termes de demande de

monnaie.

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Question 4 : Les différences entre les théories de demande de monnaie chez Friedman et

chez Keynes.

A la différence de Keynes, Friedman considère que les actifs réels et les actifs

monétaires sont substituables.

Friedman pense que les variations du taux d’intérêt influence faiblement la demande

de monnaie alors que Keynes pense que le taux d’intérêt influence fortement la

demande de monnaie de spéculation.

Pour Friedman la demande de monnaie dépend du revenu permanent (richesse) alors

que chez Keynes la demande de monnaies dépend du revenu courant.

Thème 3 : L’offre de monnaie :

Question 1 : Définir :

a) Offre de monnaie b) création monétaire c) réserves obligatoires d) réserves

excédentaires e) base monétaire f) masse monétaire g) offre de monnaie exogène

h) offre de monnaie endogène i) taux de fuites bancaires j) compensation bancaire

k) le seigneuriage.

a) Offre de monnaie : désigne signifie mettre à la disposition des agents économiques

non financiers une nouvelle quantité de monnaie pouvant servir à financer leurs transactions.

b) création monétaire : c’est aussi l’offre de monnaie.

c) réserves obligatoires : quantité minimale de dépôts que les banques sont obligées à

conserver dans leurs comptes domicilié à la Banque centrale.

d) réserves excédentaires : quantité facultative de dépôts que les banques préservent.

e) base monétaire : c’est la quantité de monnaie centrale ou monnaie émise par une Banque

centrale (par exemple la BEAC) ou encore monnaie « haute puissance ».

f) masse monétaire : quantité de monnaie en circulation détenue par les agents non financiers

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g) offre de monnaie exogène : création de la monnaie par l’initiative de la Banque centrale.

f) offre de monnaie endogène : création de la monnaie par l’initiative des banques de second

rang.

i) taux de fuites bancaires : fraction de la nouvelle quantité de monnaie créée par une

banque qui échappe au circuit de cette banque pour regagner le circuit d’une autre banque.

j) compensation bancaire : mécanisme par lequel les banques commerciales se procurent des

liquidités entre elles afin d’équilibrer leur bilan en fin de journée.

k) Le seigneuriage : est l'avantage financier direct qui découle, pour l'émetteur, de l'émission

d'une monnaie. C’est aussi le droit qu’un souverain (l’Etat) prélève sur la fabrication de la

monnaie.

Question 2 : Commenter cette assertion de Withers : « les prêts font les dépôts ».

Si la monnaie nouvellement créée reste dans le circuit de la banque, elle va accroître d’un

montant égal. Si par contre une partie quitte le circuit de la banque, l’augmentation des dépôts

ne sera qu’une fraction de la monnaie nouvellement créée. Dès lors, la maxime « les prêts font

des dépôts » devrait être repréciser en « les prêts font les dépôts mais d’un montant

moindre en générale ».

Question 3 : Les banques peuvent-elle créer la monnaie de façon illimitée ? Quelle sont les

limites à la création monétaire ?

Non les banques ne peuvent pas crée la monnaie de façon illimitée. La création monétaire des

banques est limitée par trois facteurs :

i. la contrainte de la demande de crédit : les banques ne créent pas de la monnaie par

plaisir mais pour satisfaire à une demande de crédit des agents non financiers (ménages,

entreprises, gouvernement).

ii. les besoins des banques en billets : pour satisfaire les besoin de liquidité des agents non

financiers, les banques doivent se procurer les billets auprès de leurs comptes domiciliés à

la Banque centrale.

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iii. le contrôle de la Banque centrale : qui peut limiter la création monétaire soit en

réduisant les montant de refinancement des banques sur le marché monétaire soit en

augmentant les taux de réserves obligatoires.

Question 4 : Définissez puis citez les contreparties de la masse monétaire.

Les contreparties de la masse monétaire sont les canaux de création de la monnaie

dans une économie donnée. D’où le synonyme de sources de création monétaire.

On distingue principalement à 03 types de contreparties de la masse monétaire ou sources

de création monétaire :

1) les créances ou concours sur l’économie : c’est la plus importante.

2) les créances ou concours sur l’Etat : L’Etat peut se financer auprès de la Banque centrale

3) les créances ou concours sur l’étranger : c’est la contre partie extérieur

Question 5 : Que disent les thèses défendues respectivement par :

a) la théorie du multiplicateur de crédit ;

b) la théorie du diviseur de crédit.

La théorie du multiplicateur de crédit défend la thèse selon laquelle la détention de

monnaie Banque centrale constitue pour chaque banque un préalable à ses propres émissions.

La théorie du multiplicateur de crédit a pour conséquence la méthode de création exogène

de la monnaie.

La théorie du diviseur de crédit par contre défend la thèse selon laquelle ce sont les

émissions de la monnaie des banques secondaires qui sont des préalables à l’émission de la

monnaie Banque centrale. La théorie du diviseur de crédit a pour conséquence la méthode de

création endogène de la monnaie.

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Thème 4 : La politique monétaire

Question 1 : Définissez : a) Politique monétaire b) autorités monétaires c) opération

d’open market (ou open market tout court) d) actions e) obligations f) Banque

centrale g) les banque créatrices de monnaie h) L’indépendance de la Banque

centrale.

a) Politique monétaire : utilisation de la masse monétaire et du taux d’intérêt par les

autorités monétaires pour agir soit sur la stabilité des prix soit sur la croissance économique.

b) autorités monétaires : ensembles des institutions chargées de la mise en œuvre de la

politique monétaire et de la surveillance du système bancaire. Au Cameroun on cite la

BEAC et le Trésor public.

c) opérations d’open market (ou open market tout court) : ce sont les diverses interventions

de la Banque centrale sur le marché monétaire afin d’augmenter la liquidité bancaire en

achetant des titres, ou pour diminuer la liquidité bancaire en vendant ses titres.

Un titre : est un acte écrit qui octroie un droit à son détenteur.

d) actions : titre de propriété donnant lieu à une part du capital d’une entreprise ainsi qu’à un

droit de vote au conseil d’administration. La rémunération de l’action s’appelle dividende.

e) obligations : titre de créances donnant à son détenteur des paiements à intervalle de temps

réguliers.

f) Banque centrale : c’est la banque des banque chargée de l’émission de la monnaie haute

puissance ou monnaie centrale. Elle détient le monopole de la politique monétaire et contribue

à la stabilité du système financier.

g) les banque créatrices de monnaie : représentent toutes les sociétés de dépôts monétaires

qui acceptent les dépôts à vue transférables par chèques ou susceptibles d’être utilisés à des

fin de paiement.

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h) L’indépendance de la Banque centrale : séparation stricte entre les autorités monétaires et

le gouvernement d’un Etat pour empêcher ce dernier d’utiliser abusivement la création

monétaire pour des fins politiques.

Question 2 : Quels sont les instruments de la politique monétaire ?

Deux instruments principaux existent et ont pour but d’agir sur la liquidité bancaire :

i. le contrôle indirect du crédit par lequel la Banque centrale agit sur le refinancement des

banques à travers les trois méthodes suivantes : l’escompte, les opérations d’open market

et l’imposition des réserves obligatoires.

ii. le contrôle direct de la liquidité ou l’encadrement et la sélectivité du crédit qui

consiste à durcir la réglementation bancaire en matière d’octroie de crédits.

Question 3 : Quels sont les objectifs finals et intermédiaires de la politique monétaire ?

Les objectifs finals :

la stabilité des prix (chez les monétaristes)

la croissance économique (chez les keynésiens)

l’augmentation de l’emploi

la stabilité des taux d’intérêt

la stabilité des taux de change

la stabilité des marchés financiers.

Les objectifs finals et intermédiaires :

les agrégats de monnaie

les taux d’intérêt

les taux de change

Question 4 : Quels sont les canaux de la politique monétaire ?

Voir corrigé Examen semestriel de Juin 2013 à la Question III.

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Question 7 : Citer le deux grandes stratégies des banques centrales.

La politique de ciblage monétaire et la politique de ciblage de l’inflation.

Question 8 : En quoi consiste la programmation monétaire de la BEAC (Banque des Etats

de L’Afrique Centrale).

La programmation monétaire de la BEAC repose sur la méthode dite de projection

directe. Celle-ci consiste à déterminer par étapes successives les différents agrégats des

secteurs macroéconomiques (secteur réel, finances publiques, secteur extérieur, secteur

monétaire) avant la détermination des objectifs monétaires et de crédit.

Thème 6: Le financement de l’économie

Question 1 : Définissez : a) Finance indirecte b) finance directe c) marché de gré à

gré

a) Finance indirecte : méthode de financement de l’économie dans lequel prêteurs et

emprunteur sont mis en contact par l’intermédiaire d’une banque commerciale ou d’une autre

institution financière. C’est aussi l’intermédiation financière.

b) finance directe : méthode de financement de l’économie dans lequel prêteurs et

emprunteur sont directement mis en contact sur le marché financier. C’est aussi la

désintermédiation financière.

c) marché de gré à gré : ce sont des parties du marché financier moins transparents et moins

réglementés que les bourses.

Question 1 : A quoi sert le marché des produits dérivés ? Ils servent à assurer la couverture

des risques engendrés par les variations de la valeur des titres financiers.

Question 2 : C’est quoi les asymétries d’information entre un préteur et un emprunteur ?

Les asymétries d’information désignent les situations dans lesquelles le préteur n’a pas les

même informations que l’emprunteur sur les conditions de l’octroie du prêts d’une part et sur

les conditions d’utilisations du prêt d’autre part. Dans la première situation l’asymétrie

d’information s’appelle risque d’anti sélection ou de sélection adverse. Dans la seconde

situation l’asymétrie d’information s’appelle risque d’aléa moral.