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Margot Saenen – Fuite des cerveaux Analyse Matière - Fuite des cerveaux à deux niveaux (Afrique, Belgique, Etats-Unis) Classe : 4 ème TQ 3 C Page 1

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Margot Saenen – Fuite des cerveaux

Analyse Matière -

Fuite des cerveaux à deux niveaux

(Afrique, Belgique, Etats-Unis)

Classe : 4 ème TQ 3 C

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Table des matières

A. Analyse Matière : recherche ..................................................................................................... page 3

1. Définition du concept ....................................................................................................... page 32. Articles sur lesquels on se base pour commencer notre questionnement ................... page 4

2.2. La fuite des cerveaux africains en Europe ........................................................................ page 52.3. La fuite des cerveaux belges vers l'étranger ................................................................... page 8

3. Problèmes identifiés ........................................................................................................ page 144. Rapports sociaux .............................................................................................................. page 155. Lieux de recherche ........................................................................................................... page 156. Les enjeux ......................................................................................................................... page 167. Axes de tension ................................................................................................................ page 17

B. Analyse Matière : questionnement ......................................................................................... page 17

1. Emergence de la question de recherche ....................................................................... page 172. Emission des hypothèses ................................................................................................. page 183. Raisons de partir des deux côtés ................................................................................... page 18

3.1. Pourquoi les cerveaux belges partent-ils ....................................................................... page 183.2. Pourquoi les cerveaux africains partent-ils ..................................................................... page 203.3. Causes générales des fuites des cerveaux ..................................................................... page 22

4. Réponse à la question de recherche .............................................................................. page 234.1. La Belgique pas assez compétitive ................................................................................ page 234.2. Politique belge en matière de fuite des cerveaux .......................................................... page 254.3. Politique africaine en matière de fuite des cerveaux ...................................................... page 27

5. Les conséquences ............................................................................................................ page 285.1. Du point de vue des migrants belges ............................................................................ page 285.2. Du point de vue des migrants africains .......................................................................... page 295.3. Les pays concernés en Afrique ............................................................................................... page 295.4. L'impact à nuancer ........................................................................................................ page 30

6. Les retours au pays sont-ils fréquents ............................................................................. page 326.1. Le cas de la Belgique ................................................................................................ page 326.2. Le cas de l'Afrique ..................................................................................................... page 33

7. Les disparités nord/sud .................................................................................................... page 348. Réponse à la question de recherche .............................................................................. page 35

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A. Analyse Matière : recherche

1. Définition du concept

La fuite des cerveaux est un terme dont nous entendons souvent parler dans la presse et autresrevues dans notre vie quotidienne : la fuite des cerveaux belges vers les Etats-Unis, l’exode descerveaux africains vers les pays europeens, la fuite des cerveaux juifs hors d’Europe lors de laperiode de la seconde guerre mondiale, ... En effet, nous avons tous deja entendu parler de cephenomene.

Mais qu’est-ce donc au juste ?

• « Le terme de fuite des cerveaux se refere au phenomene par lequel un pays souffre d’un exode de son elite eduquee, a une echelle qui met en danger le potentiel de developpement national a long terme »

Source : UNESCO-CEPES CENTRE EUROPE EN POUR L’ENSEIGNEMENT SUPE RIEUR, L’Enseignement Superieur en Europe, « La fuite des cerveaux et le marche du travail universitaire et intellectuel en Europe du Sud-Est », Vol. XXIX, No. 3, 2004.

• « C’est la migration vers un autre pays, des travailleurs qualifies ou tres qualifies : ingenieurs, techniciens, informaticiens, specialistes de la finance, medecins et professionnels de la sante, etudiants, ... »

source : http://www.histoire-immigration.fr/histoire-de-l-immigration/questions- contemporaines/economie-et- immigration/que-signifie-l-expression-fuite-des-cerveaux)

La fuite des cerveaux est donc le départ de personnes nommées « cerveaux », c’est-à-dire destravailleurs qualifiés dans leur domaine d’étude, pour aller travailler dans un autre pays.

Ces personnes sont donc des diplomés qui décident d’émigrer vers un autre pays pour diversesraisons : dans l’optique d’obtenir une meilleure rémuneration, pour avoir une meilleurereconnaissance de ses compétences intellectuelles ou bien pour fuir le chômage de son pays ;dans l’optique sociétale, ces migrations sont facilitées par la mondialisation, il peut y avoir desdemandes spécifiques dans certains domaines comme dans la haute technologique (secteur endeveloppement constant) ; dans une optique de formation, il y a des besoins pour les étudiants departir à l’étranger pour suivre certaines filières d’étude ou bien pour poursuivre leurs etudes a unniveau superieur (doctorats,...),...

Sources : http://www.histoire-immigration.fr/histoire-de-l-immigration/questions-contemporaines/economie-et-immigration/que-signifie-l-expression-fuite-des-cerveauxhttp://www.un.org/french/pubs/chronique/2004/numero4/0404p51.html

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2. Articles sur lesquels on se base pour commencer notrequestionnement

2.1. La Fuite des cerveaux belges ve r s l'Etranger et l'attraction d'étrangers po ur la contrer

– Article de la RTBF qui amène à se poser des questions sur la fuite des cerveaux enBelgique : 4

La Belgique, championne en matière de fuite des cerveaux

Une étude menée par le bureau de recrutement Hays en collaboration avec Oxford Economics est catégorique : en Belgique, les entreprises ont de plus en plus de mal à trouver des employés possedant les compétences et la formation nécessaires.

La Belgique termine bonne dernière de ce classement qui évalue la mobilité pour les personnes hautement qualifiées. En cause notamment : la pression salariale qui serait nulle dans notre pays. Cela veut dire que les employeurs ne sont pas prets à payer plus pour trouver le bon candidat. Les travailleurs hautement qualifiés décident donc de partir.

"En Belgique, il y a de moins en moins de créations de postes de management de haut niveau, car, justement, les centres décisionnaires de nos sociétés qui ont été vendus ont été déplacés à l'étranger, explique Wilfried de Brouwer, administrateur délégué de Hays Belgique. Il y a donc une émigration naturelle des 'top talents'"

Avec cette fuite des cerveaux, les recruteurs sont par exemple obligés de recruter à l’étranger des diplômés en médecine pour des sociétés pharmaceutiques ou pour le secteur des biotechnologies. "Des études de médecine n'ont pas que des débouchés en tant que médecin tel qu'on le connait, commente Wilfried de Brouwer. Au lieu de freiner ce genre d'études, il faudrait donc les promouvoir, mais expliquer durant le parcours qu'il est possible aussi de travailler peut-etre plus 'en coulisses', dans la recherche."

En Flandre, le VDAB, le pendant famand du Forem, a également déjà démarché des cerveaux à l’étranger, notamment des ingénieurs en Espagne et au Portugal.

Source : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-belgique- championne-en-matiere-de-fuite-des-cerveaux?id=8676934

➔ Cet article met en évidence le fait qu'en Belgique, il y a une fuite des cerveauximportante qui s'explique par plusieurs raisons internes et externes au pays. L'Etatbelge et les organisations publiques comme le Forem et le VDAB attirent vers laBelgique des cerveaux etrangers afin de contrer notre propre fuite des cerveaux.

Cette attraction de main d'œuvre étrangère résout-elle les problèmes liés à la fuite des cerveaux belges vers d'autres pays ?

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2.2. La fuite des cerveaux africains en Europe

Exode de cerveaux en Afrique

Mumpasi Lututala (2012) définit l’exode de cerveaux en Afrique comme étant le départ desAfricains qualifiés à l’étranger. Il s’agit des migrants qui ont des qualifications professionnellesavérées : professeurs d’université, médecins, enseignants, ingénieurs, chercheurs, artistes,sportifs, etc.

Au regard de la nouvelle donne des économies du savoir (Dia 2005), que faut-il faire ? L’ampleurdu phénomène est importante. Plus de 20 000 professionnels africains s’exilent chaque année ; ilsétaient 1 388 000 en l’an 2000 selon Marfouk (2007) : leur pourcentage dans l’ensemble desémigrés africains est passée entre 1990 et 2000, de 22 à 31% faisant perdre à l’Afrique plus de10% de sa main d’œuvre qualifiée. Selon Clemens et Pettersson (2006), au moins 16 pays africainsont perdu entre 51 et 75% de leurs médecins formés alors que le continent en manquecruellement. En fonction des filières, le pourcentage des non- retours parmi les étudiants africainsatteint jusqu’à 83% (Adreda, 2000). McCabe (2011) souligne que malgré leur haut niveau dequalification, 18,5 % des migrants africains vivent sous le seuil de la pauvreté.

Quels impacts ?

Nous n’avons pas la prétention de traiter ici des raisons des départs. Nous discutons de l’impactsur le développement. Comme le rappelle Mumpasi Lututala (2012), certains économistesutilisent la trilogie nature-travail-capital pour désigner les facteurs de production que sont : lesressources naturelles, les ressources humaines et les ressources financières : le facteur ressourceshumaines « est le plus important, car c’est lui qui permet de mettre en valeur les ressourcesnaturelles, et par conséquent de générer le capital nécessaire pour soutenir cette mise en valeur». Gingras et Mosbah-Natanson (2010) ont montré qu’en 2004, l’Afrique n’avait contribué qu’àconcurrence de 1,8% à la production mondiale des connaissances en sciences sociales, ce qui nesignifie nullement pas que les Africains ne produisent pas, mais plutôt que leur productionscientifique est validée ailleurs. A ce rythme de pertes, il sera difficile au continent de trouver àl’interne des solutions originales aux défis d’amélioration des conditions de vie qui l’attendent.En considérant les couts de formation dans les pays d’origine, Mills et al (2011) estiment à 2milliards de dollars les pertes financières des pays africains uniquement sur la formation desmédecins qui s’exilent. C’est un « gros gachis ». Enfin, sur le plan politique, l’exode pose unproblème de contrôle vertical en démocratie c’est-à-dire d’insuffisance de masse critique pourservir de contrepoids à la mauvaise gouvernance.

Que faut-il faire ?

Nous n’avons pas non plus la prétention de détenir la solution miracle à ce problème. Nous observons toutefois que deux approches existent dans la littérature (Kouame, 2000) : L’idée de l’organisation d’un « retour au pays natal » (irréaliste parce que les mouvements migratoires sont liés à l’histoire de l’humanité et les individus sont libres de choisir où ils veulent vivre) et l’idée de rationnaliser l’utilisation de la diaspora africaine à partir de leurs lieux de résidence.Les Etats africains devraient se mettre à la recherche des capitaux en créant un cadre

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institutionnel profitable aux transferts d’argent afin que les flux partent de l’informel (80% dans l’économie de la consommation) au circuit formel de l’économie (investissement). En l’état, comme le montreMills et al (2011), ce sont les pays d’accueil qui tirent d’énormes bénéfices financiers en utilisant les cadres formés en Afrique à l’instar du Canada (384 millions de dollars US), des Etats-Unis (846 millions), de la Grande Bretagne (2 milliards), de la France (3,6 milliards), etc.Il faudrait investir dans l’amélioration de la qualité de formation (notamment en entreprenariat) afin de ne pas laisser partir les jeunes africains. Il suffit de créer un cadre d’interconnexion favorable à la mobilité de la diaspora et aux échanges de savoirs. De nos jours, la circulation du savoir entre la diaspora et les structures de production dans leurs pays d’origine n’est que symbolique. Aussi, les postes d’enseignants associés, meme à titre bénévole, restent presque fictifs et la mobilité universitaire reste orientée vers le Nord. Pis, les centres d’études africaines à l’étranger sont peu développés, ce qui limite la diplomatie culturelle et scientifique. Il faudrait tendre vers la création des centres d’excellence et des pépinières d’entreprise permettant de profiter des plus brillants sur place.Une nouvelle impulsion est nécessaire au niveau de la gouvernance et de l’optimisation de l’action publique afin d’offrir un environnement attractif aussi bien à la diaspora désirant revenir qu’aux locaux devant etre convaincus de rester sur place. Cela implique entre autres des réformes institutionnelles pour promouvoir l'investissement et l'entrepreneuriat, l’investissement dans les infrastructures en partenariat avec le privé, la valorisation du mérite et de la compétence, la stabilité politique et la protection des droits et libertés. Cela suppose aussi et surtout la redéfinition du statut du citoyen et la réduction de l’emprise du social (liens de parenté). Les gouvernements africains devraient rejeter la xénophobie et s’ouvrir aux matières grises qui ne recherchent que la reconnaissance et de meilleures conditions de travail.Souhaitons que l’Afrique ne rate pas ce tournant historique qui se profile à l’horizon !

Source : http://www.libreafrique.org/Kakdeu-Fuite-cerveaux-220515

➔ Cet article explique qu'il y a une fuite des cerveaux importante en Afrique. Cescerveaux africains se dirigent vers l'Europe et donc notamment vers la Belgique. Ilsy trouvent leur compte ailleurs mais on percoit déjà dans l'article l'impact negatifque cela a sur le développement de l'Afrique.

➔ La solution serait que l'Afrique réinvestisse dans l'attractivité de son pays, desétudes, des conditions de travail

Fuite des cerveaux, ce mal qui ronge l'Afrique

Combien sont-ils d’intellectuels africains en exil ? Difficile de répondre. Néanmoins, «l’Ile-de-France compte plus de médecins béninois que le Bénin», observe Habib Ouane, coordinateur durapport 2007 de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement(Cnuced) sur les pays les moins avancés (PMA). Selon le professeur Edward S. Ayensu, président

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du conseil scientifique et industriel du Ghana, «le continent africain ne se développera jamais enl’absence des intellectuels africains». Dans le journal francais "Quotidien" du vendredi 20 juillet2007, Christian Losson écrit : « …L’exode des cerveaux se poursuit à un rythme effréné. Haïti,Cap-Vert, Samoa, Gambie et Somalie ont vu ces dernières années plus de la moitié de leur élitesiphonnée par les pays riches. En 2004, un million de personnes sont parties en quete demeilleures conditions de vie et de travail. Soit 15 % des diplômés du supérieur de ces pays ».Alors qu’est-ce qui fait courir les cerveaux africains au-delà de leur continent ?

Les raisons sont nombreuses. Absence de politique efficace de leur maintien en place ; manqueou faible financement de la recherche (moins de 1% du PIB est consacré à la recherche) ; absenceou inexistence d’infrastructures pour conduire les recherches… Ce diagnostic posé à laConférence sur l’amélioration de la participation de l’Afrique à la science et au développement,organisée du 3 au 7 mars à Addis Abeba par la Commission économique des Nations unies pourl’Afrique (UNECA), appelle des conduites à tenir. La première selon M. Luc Gnacadja, Secrétaireexécutif de la Convention sur la lutte contre la désertification, est « la prise de conscience dechaque Etat face aux enjeux que représentent la science et la technologie pour ledéveloppement de l’Afrique ». Certains pays en sont conscients, mais d’autres trainent encore lespas.Pour contrer la fuite des cerveaux, le gouvernement guinéen expérimente un système deformation post-universitaire et doctorale. Il vise à maintenir les scientifiques et les postulants à larecherche en Guinée pour les deux tiers du temps et le reste auprès d’une institution partenaire àl’étranger. Selon El Hadj Ousmane Souaré, ministre guinéen de l’Education nationale et de laRecherche scientifique, « cette stratégie a l’avantage de faciliter l’insertion du candidat dans sonenvironnement, ensuite elle limite son séjour à l’étranger, ce qui réduit les velléités de rester endehors de son pays».Une autre initiative est celle de l’Algérie, qui se base sur la délocalisation d’un certain nombred’activités pour arreter l’exode des compétences vers le Nord. L’Algérie expérimente déjà cetteproposition qui a permis de mobiliser 16 000 chercheurs de corps et de rang magistral. Ainsi, plusde 5 000 thèses avec plus de quinze brevets ont été déposés, selon le professeur SouadBendjaballah, ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique en Algérie, lors d’unecommunication sur le sujet faite à la Conférence d’Addis Abeba. Le partage des expériencesguinéenne et algérienne est le témoignage de la prise de conscience de ces deux Etats, etchaque gouvernement africain devrait s’en inspirer. Hélas, certains pays n’y voient peut-etre pasencore les enjeux ! C’est le cas du Bénin, absent à la conférence d’Adis Abeba.

Une équation difficileLa question de la fuite des cerveaux est une équation difficile à résoudre. Au moment où certainspays africains prennent conscience de la menace que représente l’exode des intellectuelsafricains et mettent en place des stratégies et politiques pour réduire le phénomène, « les EtatsUnis qui ont besoin d’ingénieurs offrent gratuitement des visas et autres conditions alléchantespour leur faciliter le départ », remarque le Professeur Sospeter Muhongo, directeur du BureauRégional pour l'Afrique du Conseil International pour la Science (ICSU). Il en est de meme pourcertains pays d’Europe. La France, depuis l’arrivée au pouvoir du président Nicolas Sarkozy, apeaufiné sa politique de « l’immigration ciblée » qui apparait aux yeux des intellectuels, cadres et

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chercheurs africains comme une aubaine pour aller travailler en France. Les cerveaux africainssont donc dans le dilemme.

En attendant de trouver une solution à la fuite des cerveaux, celle trouvée est transitoire. Il s’agitde la « Circulation des compétences », une idée pour laquelle milite la Conférence des Nationsunies pour le commerce et le développement. Selon le Professeur Muhongo , la « Circulation descompétences» consiste à employer dans les grands projets en Afrique les cadres africains de ladiaspora qui ne souhaitent pas rentrer dans leur pays.Mais qu’il s’appelle fuite de cerveaux ou circulation de cerveaux, la présence des intellectuels

africains est plus que nécessaire pour guérir le continent africain malade de l’absence de sesintellectuels. «Il faut donc mettre en place des programmes de compensations, financiers outechniques», comme le soutient Habib Ouane. « Sinon, les vagues d’émigration n’en sont qu’àleurs prémices » conclut-il.

Hippolyte Djiwan est un journaliste Béninois

source : https://www.pambazuka.org/fr/governance/fuite-des-cerveaux-ce-mal-qui-ronge-lafrique

2.3. La fuite des cerveaux belges vers l'étranger

170.000 Belges porteurs d'un diplôme supérieur ont quitté le pays

422.000 citoyens belges de 15 ans et plus vivent dans un pays de l'OCDE, explique l'expert,principalement en France, pays ou 30 % d'entre eux résident. L'Italie, les Pays-Bas, l'Allemagne etSuisse n'attirent pas plus de 10 % de ces Belges. Les Etats-Unis constituent en outre la quatriemedestination.

Les Belges porteurs d'un diplome de l'enseignement supérieur qui s'expatrient sont au nombrede 170.000, soit 40% des 422.000 émigres belges. Ceux-ci vivent principalement en Suisse et auRoyaume-Uni. Dans ces pays, plus d'un Belge sur deux est diplome du supérieur, tout comme auxEtats-Unis et au Canada. Enfin, 200.000 diplômes du supérieur étrangers sont venus s'établir dansnotre pays.

Source : https://fr.express.live/2015/11/05/170-000-belges-porteurs-d-un-diplome-superieur-ont-quitte-le-pays-exp-216742/

Les destinations favorites des diplômés belges :

1. France : 30,8 %

2. Etats-Unis : 13,5 %

3. Espagne : 10, 6 %

4. Royaume-Unis : 10,1 %

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5. Canada : 7,6 %

6. Pays-Bas : 7,2 %

7. Allemagne : 4,3 %

8. Italie : 4,1 %

9. Australie : 1,5 %

La « fuite des cerveaux » vers les Etats-Unis s'accentue

Environ 75% des titulaires européens de doctorats américains qui ont recu leur diplôme entre1991 et 2000, soit environ 11 000 personnes, n'ont pas l'intention de revenir en Europe, et unnombre croissant d'entre eux préfère rester aux Etats-Unis.

Ce chiffre est issu d'une vaste étude commandée par la Commission européenne sur la mobiliteinternationale des chercheurs. Il tend à prouver que la « fuite des cerveaux » s'accentue del'Europe vers les Etats-Unis, où les projets d'installation de chercheurs venus d'Europe sont enaugmentation. Cette tendance est considérée par Philippe Busquin, commissaire europeencharge de la recherche, comme une des plus graves menaces qui pèsent sur la capacited'innovation et de productivite de l'Europe. Elle laisse craindre, selon lui, un manque depersonnel hautement qualifié en sciences et technologie dans l'Union euroéenne pour les dix àquinze prochaines années.

Si l'Europe produit un nombre important de diplômes, une grande partie d'entre eux chercheraet trouvera du travail hors de ses frontieres. Aux Etats-Unis en particulier, quelque 85 000personnes nees dans l'Union europeenne étaient employées en 1999 dans le secteur dit descience et ingenierie, la Grande-Bretagne en fournissant le plus grand nombre, suivie del'Allemagne, de l'Italie et de la France ; et près de 30 000 venaient des pays d'Europe de l'Est, quiappretent à entrer dans l'Union.

Selon cette enquete, les principales raisons qui retiennent les scientifiques et les ingénieurseuropéens à l'étranger tiennent à la qualite du travail : meilleures possibilités d'emploi, meilleuresperspectives de carrière, meilleur accès aux technologies de pointe, meilleures installations derecherche. Le salaire, sans etre un facteur negligeable, n'est pas déterminant dans leur choix : iln'est cité que par un quart d'entre eux.

La migration touche à la fois les jeunes chercheurs et les chercheurs expérimentes, les femmesétant toutefois sous-representées. Les Etats-Unis ne sont pas leur seule destination. Au Canada, ily avait en 1996 plus de 12 000 Européens titulaires d'un doctorat. Chaque année, de 1400 a 1700residents permanents venus de l'Union europeenne y accèdent à des emplois hautementqualifiés. L'Australie et la Nouvelle-Zelande accueillent aussi nombre d'expatriés européensspecialisés en science et ingenierie.

« Obstacles structurels »

Pour répondre à ces defis, plusieurs pays d'Europe ont tenté de mettre en place des contre-feuxqui doivent leur permettre à la fois de conserver leurs chercheurs nationaux et d'attirer des

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chercheurs étrangers, européens ou non. La Commission donne en exemple la Grande-Bretagne,l'Irlande, le Portugal, l'Allemagne, qui ont pris des mesures pour stimuler le recrutement despécialistes, notamment en allégeant certaines démarches administratives. Elle note, enrevanche, que « la France ne semble pas etre en mesure d'attirer des personnes hautementqualifiees avec le meme succès que des pays comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis »,citant un rapport du Senat francais qui évoque » un paysage décourageant de complicationsadministratives. Elle note, en revanche, que « la France ne semble pas etre en mesure d'attirerdes personnes hautement qualifiées avec le meme succès que des pays comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis », citant un rapport du Sénat francais qui évoque » un paysagedécourageant de complications administratives, de lourdes taxes et d'une législation du travailrigide ».

La Commission rappelle enfin ses efforts pour rendre l'espace europeen de la recherche » plusattrayant pour les scientifiques », avec notamment la mise en place d'un « portail européen » quifournit aux chercheurs des informations détaillées sur les possibilités de carrière dans la rechercheeuropéenne. Mais, elle souligne aussi la persistance d'« obstacles structurels » qui ralentissent cesefforts.

Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/09/21/la-fuite-des-cerveaux-vers-les-etats-unis-s-accentue_815292_3224.html

Tableau récapitulatif des acteurs

Nom Volonté Action pour arriver àleur but

Ce qu'ilperd/gagne

d'autres ont àperdre/gagner

Entreprisesbelges/

employeurs

Avoir des travailleurs mais avec une rémunération pas trop conséquente

Ils emploient de plus en plus de main d'oeuvre étrangère pour contrer la fuite des cerveaux belges

Difficulté de trouver des employés qualifiés car la fuite des cerveaux belges est nombreuse

- Crée de l'emploi pour les étrangers

Travailleurshautement

qualifiés belgequi migrent

Obtenir de meilleures conditions salariales, d'emplois, perspectives de carrière, etcLes Etats-Unis sont notamment une destination intéressante

Migrer dans des pays qui correspondent à leurs volontés et qui les demandent

Il gagne les conditions de travail qu'il attend

- Crée de l'emploi pour les étrangers - Fait perdre à la Belgique sur le plan de la recherche notamment

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Centresdécisionnaires

belges (créateursde postes)

Se sont expatriés à l'étranger car ils ont été vendus

Il n'y a plus assez de centres décicionnaires en Belgique donc la main d'oeuvre très qualifiée s'expatrie aussi naturellement pour les suivre et avoir de meilleures conditions de travail

VDAB/Forem Volonté d'attirer des cerveaux étrangers

Trouvent des emplois pour les étrangers

Les étrangers trouvent du travail et pour toute la Belgique, cela permet de contrer notre propre fuite des cerveaux

Les Belgesdiplômés de

l'enseignementsupérieur aux

Etats-Unis

Après leurs études aux Etats-Unis, 75 % des personnes ne souhaitent pas revenir au pays

Vivent leur carrière aux Etats-Unis

- Gagnent des conditions de travail avantageuse

- les Belges ne récupèrent pas leurs cerveaux

PhilippeBusquin :

commissaireeuropéen chargéde la recherche

Voit que la fuite des cerveaux belges vers les Etats-Unis est une grande menace pour la capacité d'innovation et de productivité de l'Europe

Un budget supplémentaire est accordé en Belgique pour revaloriser les fonctions scientifiques

Son action pourrait changer les postes accordés notamment aux scientifiques

Migrantsafricains qui ont

des qualificationsprofessionnelles

Profs d'unif, médecins, enseignants, ingénieurs, chercheurs, etc qui veulent partir à l'étranger pour trouver de meilleures conditions de travail

Migration vers l'Europe (notamment)Beaucoup ne reviennent jamais au pays

De meilleures conditions de travail, de l'emploi tout court pour certains

- Combler les trous de la fuite des cerveaux belges

Etat africain Que la fuite des cerveaux n'ait pas un trop gros impact sur le

Le gouvernement n'a pas les moyens de relever le niveau des

Perte du développement du pays du à

- les migrants africains ne sont pas attirés à rester en

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développement du pays meme si c'est le cas

études et des conditions de travail donc la situation ne change pas

l'expatriation des cerveaux (10% de la main d'oeuvre qualifiée part)

Afrique - l'Afrique perd beaucoup de développement (notamment dans les sciences sociales)

Habib Ouane(coordinateur durapport 2007 de

la conférencedes NU pour lecommerce et ledéveloppement

Volonté de mettre en place des programmes de compensations pour les africains qui restent au pays travailler. Sinon, les vagues d'émigration n'en sont qu'à leurs prémices

Redorer le développement et le commerce en Afrique

L'Afrique pourrait regagner des intellectuels Les Africains auraient plus de facilités à avoir du travail, dans leur propre pays

ProfesseurEdward S.

Ayensu(président du

conseilscientifique du

Ghana)

Souhaite que les africains qualifiés restent en Afrique

« le continent africain ne se développera jamais en l'absence des intellectuels africains »

Redorer les sciences en Afrique

L'Afrique pourrait regagner des intellectuels Les Africains auraient plus de facilités à avoir du travail, dans leur propre pays

Commissionéconomique des

NU pourl'Afrique

( UNECA)

Demande aux Etats africains de prendre conscience du problème sur la desertification, notamment dans le milieu scientifique et technologique

Conférences Faire que l'Afrique se développe au niveau de l'économie

GouvernementGuinéen El Hadj

Ousmane Souaré(Ministre del'Education

nationale et de larecherche

scientifique)

Volonté de redonner du développement à son paysLimiter le séjour des africains à l'étranger, réduire les velléités de rester en dehors de son pays

Expérimente un système de formation post-universitaire et doctorale

développementet économie pour son pays

- Vise à maintenir les scientifiques et les postulants à la rechercheI- Insertion des africains dans leur environnement

GouvernementAlgérien etprofesseur

Volonté de rendre un développement à l'Algérie

Délocalisation d'un certain nombre d'activités

développement et économie pour son pays

- Mobilisation de 16000 chercheurs de corps et de rang

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Margot Saenen – Fuite des cerveaux

SouadBendjaballah

(ministredéléguée

chargée de laRecherche

scientifique enAfrique)

Arreter l'exode des compétences vers le Nord

magistral- 5000 thèses avec plus de quinze brevets déposés

Etats-Unis Volonté d'avoir des étrangers qualifiés

Propositions de visas et autres conditions alléchantes pour faciliter les départs des africains

- Création de postes pour les africains- l'Afrique perd de ses cerveaux

Nicolas Sarkozy Volonté d'attirer des cerveaux étrangers

Peaufine sa politique de « l'immigration ciblée »

Des travailleurs qualfiés (peut-etre pour contrer leur propre fuite des cerveaux)

- Pour les chercheurs africains, c'est une aubaine d'aller travailler en France- L'Afrique perd encore ses cerveaux

Conférence desNations Unies

pour lecommerce et ledéveloppement

Volonté de continuer la circulation des compétences

Milite pour la circulation des compétences : employer dans les grands projets en Afrique les cadres africains de la diaspora qui ne souhaitent pas rentrer dans leur pays

Commerce et développement mondial

Légende :

• acteurs concernant la fuite des cerveaux belges vers les Etats-Unis

• acteurs concernant la fuite des cerveaux africains vers la Belgique

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3. Problèmes identifiésLe constat suite à la découverte de ces articles est qu'il y a deux mouvements en Belgique (immigrés et émigrants) :

Des Belges qualifiés partent vers des pays hors de l'Europe comme les Etats-Unis Des étrangersqualifiés comme des Africains arrivent en Belgique

➔ La fuite des cerveaux en Belgique va donc dans les deux sens, certains Belges préfèrentpartir pour de meilleures propositions à l'étrangers mais d'autres arrivent car ils considèrentque la Belgique peut leur apporter de meilleures opportunités.

Cette situation ne convient pas à la Belgique et aussi à l'Afrique. Dans les deux cas, ces Etatsperdent de leur main d'œuvre qualifiée et n'y trouvent pas leur compte.

Les questions qui émergent :

– Pourquoi certains partent alors que d'autres arrivent en Belgique ? (quelles sont leurs attentes communes ?)

– Quelles sont les conséquences positives et négatives de ces fuites des cerveaux ?

– Y a-t-il des solutions mises en place ?

De quel type de migrants parlons nous finalement ?

Les individus migrent pour différentes raisons. Leur déplacement peut etre forcé, pour cause deconflit, de politique migratoire, de dangers environnementaux ou technologiques, de maladie oude déportation politique. Mais l’émigration est dans la majorité des cas une décision personnelleou familiale prise pour un motif économique.

L’émigration de travailleurs peu qualifiés prend naissance en grande partie dans des contexteséconomiques caractérisés par une faible productivité et une pléthore de main-d’œuvre. Meme ledépart de très nombreux travailleurs peu qualifiés est généralement peu préjudiciable pour laproduction indigène, et peut meme servir à améliorer le marché de l’emploi pour ceux quirestent.

Concrètement, le départ à l’étranger de travailleurs peu qualifiés ouvre des opportunités àd’autres travailleurs peu qualifiés sur le marché indigène. Dans les pays caractérisés par unmarché de l’emploi tendu

On considère d’une manière générale le départ de personnes hautement qualifiées – la « fuite decerveaux » – comme un des aspects les plus pernicieux de la migration internationale.L’importance du phénomène est largement controversée ; faute de données statistiques, lesmilieux politiques et scientifiques concernés n’avaient jusqu’à récemment qu’une vague idée deson volume.

Les facteurs de la fuite des cerveaux sont multiples. D’une manière générale, on analyse

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l’ampleur du phénomène en se référant aux choix personnels basés sur les compétencesacquises. Comme l’ont souligné Mark Rosenzweig ainsi que Jeffrey Grogger et Gordon Hanson,le motif principal est davantage la rémunération des compétences que le salaire en valeurabsolue.

On associe souvent exode des cerveaux et problèmes de croissance, pour trois raisons au moins,dont en premier lieu l’effet direct sur le marché de l’emploi, avec la diminution du capital humainqui se traduit par une nette baisse de productivité. La deuxième raison est la perte inhérente auxdépenses de formation : si l’éducation est financée par des fonds publics, l’Etat doit alorsaccroitre son budget pour compenser cette perte de capital humain. De plus, le départ de main-d’œuvre hautement qualifiée élargit la fourchette des salaires locaux ; c’est donc un facteurd’inégalités accrues. L’exode des cerveaux prive aussi les collectivités restées sur place deretombées positives si les émigrants coupent les ponts avec l’économie de leur pays d’origine.

source : https://aspd.revues.org/172

4. Rapports sociaux

• Entre les migrants qualifiés et les politiciens des pays où ils migrent : ils dépendent d'eux, c'est grace à eux qu'ils migrent

• Entre les migrants liés à la fuite des cerveaux et les travailleurs qualifiés des pays où ils migrent : ceux-ci peuvent se voir en concurrence l'un avec l'autre

5. Lieux de recherche

Les belges qualifiés qui partent vers les Etats-Unis

Les africains qualifiés qui partent vers la Belgique

Il y a trois lieux clés qui sont tous trois sur des continents différents :

➔ Etats-Unis : Continent Américain

➔ Afrique : Continent Africain

➔ Belgique : Continent Européen

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➔ Cette carte met en évidence la migrations des personnes diplômées du troisième cyclemondialement. Nous avons vu que cette migration pouvait etre plus nocive.

➔ Nos deux lieux de recherche affectés par la fuite des cerveaux font partie des pays touchés(plus en Afrique)

➔ Ce qui saute aux yeux est que le continent africain est le plus touché par cette fuite descerveaux. C'est le continent avec le plus de pays ayant plus de 20 % de ses ressortissantstitulaires d'un diplôme universitaire vivant dans un autre pays de l'OCDE

➔ Un deuxième élément qui montre la dynamique mondiale au niveau de la fuite descerveaux est la différence Nord/Sud à ce niveau. Les pays du Sud sont globalement plustouchés que les pays du Nord.

6. Les enjeux

• Le développement : les pays qui subissent une forte fuite des cerveaux, comme c'est le casde la Belgique et de l'Afrique, perdent une capacite de développement. Comme c'est lecas des sciences, sciences sociales ou le domaine médical, les compétences des citoyensbelges et africains sont exercées mais à l'étranger et non dans leur pays d'origine.

• La politique : gouvernance des pays comme c'est le cas en Afrique, la fuite des cerveauxn'est pas un apport positif pour la politique du pays. En Belgique également, la politiqueest remise en question car elle arrive à inviter des cerveaux étrangers, mais ne retient pasassez efficacement ses propres qualifiés.

La politique est influencée par le phénomène de fuite des cerveaux :

- En Belgique : les Belges tentent d'attirer vers eux des travailleurs qualifiés étrangers faceà leur propre fuite des cerveaux

- En Afrique : certains gouverneurs de pays mettent en place de nouvelles politiques pourque leurs pays soient plus attractifs

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• L'économie : la fuite des cerveaux influence également l'économie des pays concernés. Sitrop de personnes qualifiées partent des pays, l'économie sera mise à mal.

• La culture : la fuite des cerveaux peut permettre d'apporter des nouvelles cultures aux paysqui les accueillent. Les migrants qualifiés apportent d'autres éléments que ceux du pays.

7. Axes de tension

Faire monter le développement du Faire épanouir sa famille et soi-memepays

Besoin de reconnaissance professionnelle Besoin de stabilité

B. Analyse Matière : questionnement

1. Emergence de la question de recherche

➔ Comment peut-on expliquer que la Belgique accueille des cerveaux ou futurs cerveaux africains et qu'en meme temps les cerveaux belges s'envolent pour les Etats-Unis ? Comment peut-on expliquer cette double fuite des cerve ? Pourquoi partir de Belgique pour les belges ? Pourquoi venir en Belgique pour des africains ?

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Comment expliquer le départ des cerveaux belges et l'accueil des cerveaux étrangersen Belgique à l'heure actuelle ?

Mode de vie

S'épanouir professionnellement

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2. Emission des hypothèses

1. Parce que les travailleurs des pays (Belgique et pays sous-développés) n'ont pas les memes attentes car ils n'ont pas le meme cadre de vie (un plus défavorisé que l'autre)

2. Demande de la Belgique de talents étrangers pour contrer la fuite de ses propres cerveaux3. Les étudiants belges ont envie de voyager, ils le font notamment pendant leurs études ce

qui les pousse à vivre leur vie professionnelle ailleurs4. Les cerveaux africains partent dans un autre pays afin d'avoir des rentrées d'argent plus

importante pour aider leur famille (but plutôt collectif). 5. Les africains veulent partir car il n’existe pas d’autres options pour eux. Aller dans une

université est compliqué et le niveau n’est peut-etre pas le meilleur. Il n’offre peut-etre pas assez pour l’étudiant.

6. La migration vers la Belgique se fait depuis longtemps, c'est devenu un pays phare de l'immigration

7. La mondialisation a mené à la circulation facile des personnes dans les autres pays

3. Raisons de partir des deux côtés

3.1. Pourquoi les cerveaux belges partent-ils ?

La Belgique ne serait pas le pays européen le plus concerné par la fuite des cerveaux. C’est leconstat rassurant que pose Frédéric Docquier, chercheur qualifié au FNRS et auteur denombreuses études sur les migrations économiques et sociales. Malgré tout, l’Europe et laBelgique accusent un retard par rapport à d’autres grands pôles à travers le monde, comme lesEtats-Unis et le Japon. La Belgique perd des travailleurs hautement qualifiés chaque année, quipartent rejoindre des horizons plus attractifs.

Comment expliquer cette fuite des cerveaux belges ? Deux raisons principales à cela :

Parmi les causes figurent, les conditions de travail, les crises économiques et les conditionssalariales, les caracteristiques des recherches, la disparite entre l’offre et la demande detravailleurs qualifiés face à l’expansion de l’enseignement supérieur par rapport aux économiesdes pays africains et à l’environnement politique, etc.

• Les conditions de travail

Les conditions de travail et les attentes varient en fonction des structures que l’enseignementpropose. C'est-à-dire qu’elles dépendent de la recherche que l’enseignement propose, dessources d’informations disponibles, également la non-disponibilité des outils de travail comme lepapier, les lignes téléphoniques, les connexions internet, etc... Par exemple pour les études àcaractère social comme le droit, l’économie, etc... les bibliothèques, l’abonnement à des revuesscientifiques sont des structures, des outils nécessaires à la poursuite des études et desexpériences. Si les étudiants, les chercheurs, ne sont pas satisfaits par le matériel (qu’il soitdéfectueux ou inexistant), il existe un risque d’isolement scientifique. L’alternative à ce problème,

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c’est l’exode, le changement de lieu de travail vers un pays plus développé.

La crainte de perdre ses facultés intellectuelles poussent à l’expatriation. Les chercheurs quiveulent mettre en œuvre leurs conclusions ou continuer à travailler sur les pistes soulevées parleur thèse espèrent rester plus productifs et compétitifs à l’étranger que dans un laboratoire local.

• Les conditions salariales

La difficulté des universitaires à vivre décemment de leur salaire est évidente. Cadres supérieurspar leur haut niveau de formation et le potentiel qu’ils représentent, leurs salaires restentmodiques pour les autoriser à vivre de leur savoir et à se consacrer à leurs travaux. La dévaluationdu franc CFA en 1994 lui a fait perdre 50% de sa valeur et le pouvoir d’achat des agents de l’Etatest limité. Leur salaire et les revenus additionnels obtenus par des emplois secondaires nesuffisent plus à couvrir les charges sociales et familiales. Pour préserver leur image et maintenirleur consommation de cadres supérieurs, ils déploient diverses stratégies : investissement duchamp politique, du monde des affaires, voire des formes de concussion.

• Des salaires moins élevés en Europe

« Des pays comme les Etats-Unis ou le Japon offrent des conditions de travail tres interessantespour nos chercheurs en sciences et technologies particulierement. » « Les salaires sont pluseleves, particulierement aux Etats-Unis. Les universites americaines savent mettre le paquet surles chercheurs qui les interessent.»

Une étude réalisée à la demande de la Commission européenne montre qu’un chercheureuropéen gagne en moyenne 23 000 euros de moins par an qu’un chercheur américain. Le salairemoyen des chercheurs européens serait également inférieur aux salaires des chercheurs enAustralie, en Inde, ou encore au Japon, et à peine supérieur à celui des chercheurs chinois.

De plus, il est possible plus facilement de demander une augmentation aux Etats-Unis parexemple. Les taux de taxation en Belgique pèsent aussi dans la balance : ils y sont plusimportants.

• Financements pour la recherche :

Les dépenses en recherche et développement publics sont plus élevées dans des pays commeles Etats-Unis ou le Japon. Les chercheurs ont à leur disposition tout un matériel physique delaboratoires et de machines. En chiffres, cette différence se traduit par la part du PIB d’un paysconsacrée au secteur de la recherche et du développement.

En Belgique, 2,3% du PIB sont consacrés à ce secteur, un chiffre qui se situe en decà de lamoyenne européenne.

• Facilité de migrer

La circulation des travailleurs belges hautement qualifiés se concentre essentiellement en Europe.L’absence presque totale des frontières et la proximité entre les pays européens facilite lamigration des cerveaux.

• Valorisation de la formation

A l’étranger, les compétences des brillants cerveaux sont très recherchées, et Florence affirme

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que « les universites etrangeres savent que les Belges ont un bon niveau, et qu’ils feront du bontravail chez eux ». Il y a donc un contraste entre d’une part, le manque de places et les moyensparfois insuffisants pour mener à bien leurs recherches en Belgique et d’autre part, l’attrait qu’ilssuscitent à l’étranger et les moyens mis à leur disposition dans des pays qui accordent uneattention toute particulière au travail des chercheurs.

Source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs- valises/

Balance entre entrées et sorties :

Actuellement, le nombre d’entrées de travailleurs étrangers hautement qualifiés sur le territoirebelge est nettement supérieur au nombre de départs des cerveaux belges à l’étranger.

La balance nette semble donc positive. Mais ce constat est trompeur, car parmi les cerveauxétrangers qui émigrent en Belgique, nombreux sont ceux qui ont étudié dans des pays endéveloppement. Or, la qualité de la formation en Belgique est supérieure à celle dispensée dansles pays en développement. Ainsi, un travailleur qualifié qui a étudié dans un pays endéveloppement ne vaut pas son homologue formé en Belgique. Frédéric Docquier explique : « Siquantitativement on a à peu près le meme nombre de chercheurs présents sur le territoire,qualitativement, il y a perte nette de qualification. On perd l’élite de nos chercheurs.

Source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs-valises/elges. »

3.2. Pourquoi les cerveaux africains partent-ils ?

Pourquoi les travailleurs, étudiants ou futurs étudiants viennent-ils en Belgique ? Et pourquoi nerepartent-ils pas dans leur pays d’origine ?

Après avoir passé un long séjour en Belgique ou à l’étranger, les africains qui retournent au paysvoient leur pays d’une manière différente. Ils pensent ne pas pouvoir se reintégrer car leurmentalité a changée. En partant, ils ont du s’adapter à une autre culture et vivre avec cetteculture. C’est comme si un fossé s’était creusé entre l’homme et sa culture. C’est un choc culturelinverse, c'est-a-dire que quand ces cerveaux reviennent au pays, les habitants ne sont pasforcement d’accord avec ce retour et la culture qui est ramenée avec eux.

• Nos entreprises ont besoin de talents étrangers pour contrer la fuite des cerveaux. L'Etatbelge est confronté à une fuite des cerveaux et à une demande croissante de profilstechniques et scientifiques qualifiés.

• Accélération de la procédure d'admission et d'intégration

« La procédure de reconnaissance d’un diplôme dure en moyenne huit mois. C’est uneperte de temps inutile. Nous devons faire en sorte que les réfugiés aient accès au marchédu travail le plus rapidement possible. Nous devons les aider à s’intégrer via le travail et lavalorisation de leurs compétences techniques. Cela ne peut qu’etre bénéfique à notreéconomie. Les travailleurs étrangers ne pourront pas résoudre tous les problèmes quitouchent notre marché de l’emploi, mais si l’on accepte de les embaucher, les professions

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en pénurie peuvent devenir des métiers porteurs. Une grande partie des immigrants sonthautement qualifiés, extremement motivés et peuvent apporter une contributionprécieuse à notre économie. »

• Manque de reconnaissance et opportunité professionnel

Les etudiants, ou futurs etudiants, les travailleurs africains qui viennent en Belgiquepartent car dans leur pays l’epanouissement personnel n’est pas possible. Au niveau de lapyramide de Maslow, il ne sait pas satisfaire son besoin de s’accomplir. Dans leur pays, ilssouffrent d’un manque de reconnaissance. Il est rare de voir des jeunes qui ne cèdent pasà la tentation d’avoir un métier motivant, avec une rémuneration génereuse ou du moinsplus importante que dans leur pays d’origine. Il est rare de voir un jeune qui refuse unposte à la hauteur de ses ambitions surtout à un moment ou son pays ne lui offre pas unposte « digne de ce nom ».

Quand, en Afrique, ils ont formé leurs médecins et que ces medecins ne parviennent pasa travailler dans de bonnes conditions, ils s’en vont. Ils preferent partir ailleurs, laisser leurfamille pour se sentir valoriser.

• Les conditions salariales

Comme il est écrit un peu plus haut, les salaires sont aussi une cause du départ desafricains en Belgique. D’apres une étude realisée par Geopolis, on soulève « lesconditions de travail execrables » dans la plupart des pays africains. On évoque aussi, dessalaires modiques, le manque de matériels.

• Le système éducatif africain ne permet pas d’assurer la relève pour lestravailleurs/étudiants/futurs étudiants

« Malheureusement, le systeme educatif africain continue de former les Africains al’economie d’hier. C’est un paradoxe qu’on continue de former massivement dans lesuniversites des sociologues, des philosophes, des juristes... C’est bien, mais il n’y a pasassez d’opportunites pour ces competences. Vous formez des gens a des niveaux bac+4ou bac+5 et vous leur faites conduire des taxis moto en ville. Vous voyez le gachis. Autantdire : ecoutez, vous arretez en terminale, j’ai des centres de formation aux metiers del’electronique et de la mecanique, parce que la j’ai des debouches. Et puis, au fur et amesure, vous pouvez faire des cycles meme jusqu’a devenir ingenieur mais sur descompetences precises ».

« Effectivement, nous ne formons que de futurs chomeurs. Parce qu’il n’y a pas decreation d’emplois. Chaque annee, l’universite (congolaise) verse sur le marche del’emploi des milliers de diplomes qui ne trouvent pas quoi faire »

• Des milliers de diplômés dont le niveau de formation s’est lamentablement dégradé àcause des mauvaises conditions d’apprentissage, d’études et de travail dans lesuniversités.15

Dans beaucoup de pays d’Afrique, les auditoires sont bondés, les enseignants ne sontpas motivés ou tres peu motivés à cause de leur revenu mediocre. Il existe desenseignants qui se retrouvent obligés d’avoir plusieurs activités en dehors de

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l’enseignement pour avoir un salaire convenable. Le problème, c’est qu’à cause de toutesces activités, ils passent beaucoup moins de temps à faire de la recherche.

« Tout cela arrive a produire des dechets. Des etudiants qui sortent diplomes et qui enrealite ne connaissent pas grand-chose. C’est vraiment triste».

Sources : pourquoi les africains viennent-ils en Belgique ? : http://www.peoplesphere.be/fr/nos-entreprises-ont-besoin-de- talents-etrangers-pour-contrer-la-fuite-des-cerveaux/

http://geopolis.francetvinfo.fr/fuite-des-cerveaux-africains-la-releve-est-loin-d-etre-assuree-127725

3.3. Causes générales des fuites de cerveaux

Causes ConséquencesEconomique : Brevets, nouvelles inventions, innovations=> mis au point par des chercheurs d'éliteRecherches bénéfiques pour les pays d'accueil

La réputation des universités et des centres de recherches :

Certains pays sont mieux financées par les Etats qui les abritent => moyens pour garder les chercheurs dans leurs universités : conditions de travail, salaire, logistique, matériel, etc.

Des conditions de travail plus attractives :

Des pays attirent par leurs avantages : fiscalité faible, perspectives de carrière boostées, logements offerts, courts de langue, etc.

Des conditions de vies auxquelles les cerveaux veulent échapper :

Conditions sociales, politiques et économiques qui poussent à partir : les personnes qualifiées fuient le

Economique : • Inconvénient pour le pays d'origine qui

souffre de la perte de ses génies (met en danger les performances)

• Bénéfique pour le pays d'accueil

La réputation des universités et des centres de recherche :

• Bénéfique pour les pays qui contiennent des universités bien côtées

• Négatif pour les pays qui ont des universités moins attrayantes

Les effets négatifs des pays receveurs de cerveaux qualifiés :

Parfois, les travailleurs locaux ont des salaires inférieurs aux immigrants. => Démotivation des locaux=> Pas de chance en plus accordé au potentiel local

Des conditions de vies auxquelles les cerveaux veulent échapper :

Perte de personnes qualifiées chez les pays sous-développés

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pays

Manque de reconnaissance professionnelle=> pas au besoin d'accomplissement (pyramide de Maslow)

D’autres conséquences négatives et positives :

Négatives :

• Pénurie de personnel dans les pays en développement car le personnel qualifié s'en va vers de meilleures conditions de travail.

• Fragilise le développement scientifique, technique et économique des pays touchés (des pays désertés). Parfois, ce sont des domaines vitaux du pays qui sont touchés (ex : pénurie d'infirmières au Malawi)

• Montée de racisme et xénophobie car les migrants sont vu comme ceux qui prennent la place des anciens

• Réduction de la croissance économique des pays désertés car les personnes qualifiées sont également de bons consommateurs vus qu'ils ont des revenus plus élevés que la moyennes. En partant du pays, ils ralentissent la croissance économique

Positives :

• La main d'œuvre qualifiée amène de la croissance économique et apporte de nouvelles compétences car la main d'œuvre ne vient pas du meme endroit.

• Partage de connaissances entre les migrants et les travailleurs du pays d'accueil ce qui peut apporter une meilleure efficacité et productivité.

• Le retour temporaire des personnes qualifiée (= « la circulation des cerveaux) peut amener une certaine croissance économique dans les pays en développement.

4. Réponse à la question de recherche

Comment expliquer le départ des cerveaux belges et l'accueil des cerveaux étrangers enBelgique à l'heure actuelle ?

4.1. La Belgique pas assez compétitive

Les cerveaux belges font leurs valises

Scientifiques, ingénieurs, chercheurs... autant de professions concernées par un meme

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phénomène : la fuite des cerveaux. Ils sont plus de 150 000 travailleurs hautement qualifiésformés chez nous, mais ils ne restent pas en Belgique. Les débouchés rares et les financementstrop faibles poussent notre élite intellectuelle et professionnelle à changer d’horizon. Faire revenirnos cerveaux, un enjeu de taille si la Belgique tient à rester dans la course au développement.

Il y a plusieurs mois, Florence participe à un conférence au Canada, où elle rencontre différentsprofesseurs spécialisés dans son domaine, et leur fait part de son désir de poursuivre sesrecherches à l’étranger dans le secteur de l’aéronautique. D’emblée, un professeur de l’Ecolepolytechnique de Montréal, l’une des rares universités au monde à travailler sur les memes sujets– très spécifiques – que Florence, lui propose de rejoindre son université pour y effectuer sonpost-doctorat. Cette proposition s’accompagne d’un contrat de travail d’une année renouvelable,que la jeune chercheuse accepte avec enthousiasme. Un emploi à l’étranger, dans un laboratoirede recherche à Montréal qui plus est, cela ne se refuse pas ! Et dans le milieu de la recherche, lesavis sont unanimes : étudier ou travailler à l’étranger est un sacré « plus », voire un pré requisnécessaire pour imaginer une carrière académique en Belgique.

Des salaires moins élevés en Europe

« Des pays comme les Etats-Unis ou le Japon offrent des conditions de travail tres interessantespour nos chercheurs en sciences et technologies particulierement. » Ces « cerveaux qui posent leplus de problemes a l’Europe » selon Frédéric Docquier, sont attirés hors de Belgique pour desraisons avant tout économiques: « Les salaires sont plus eleves, particulierement aux Etats-Unis.Les universites americaines savent mettre le paquet sur les chercheurs qui les interessent.»

Le secteur de la recherche et du développement mieux subventionné à l’étranger

La deuxième raison concerne les financements pour la recherche. Les dépenses en recherche etdéveloppement publics sont plus élevées dans des pays comme les Etats-Unis ou le Japon. Leschercheurs ont à leur disposition tout un matériel physique de laboratoires et de machines. Parailleurs, un matériel administratif conséquent est mis sans compter à la disposition deschercheurs : assistants, secrétaires, personnel qui les entoure, ... Des conditions favorables à larecherche et aux découvertes qui sont rares en Belgique.

Source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs-valises/

Cela se ressent dans le PIB belge ...

En chiffres, cette différence se traduit par la part du PIB d’un pays consacrée au secteur de larecherche et du développement. En Belgique, 2,3% du PIB sont consacrés à ce secteur, un chiffrequi se situe en deca de la moyenne européenne. L’Europe consacre en effet 2,5% du PIB à larecherche et au développement et vise les 3% à l’horizon 2020. Si cet objectif est atteint, celarapportera à l’Europe plusieurs milliards et lui permettra de reprendre du terrain sur les Etats-Unisou le Japon. Comme l’explique Frédéric Docquier, « les Etats-Unis y consacrent 3% du PIB et leJapon 3,5%. En Europe, non seulement les salaires sont moins concurrentiels, mais en plus, lesmoyens alloues a la recherche sont moins importants. »

source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs-valises/

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Les cerveaux belges sont très convoités ....

Une formation mieux valorisée à l’étranger

A l’étranger, les compétences des brillants cerveaux sont très recherchées, et Florence affirmeque «les universites etrangeres savent que les Belges ont un bon niveau, et qu’ils feront du bontravail chez eux ». Il y a donc un contraste entre d’une part, le manque de places et les moyensparfois insuffisants pour mener à bien leurs recherches en Belgique et d’autre part, l’attrait qu’ilssuscitent à l’étranger et les moyens mis à leur disposition dans des pays qui accordent uneattention toute particulière au travail des chercheurs.Certains pays donnent en effet priorité à leurdéveloppement scientifique et technologique et déploient de gros moyens dans le but d’attirerles chercheurs du monde entier. Pour ce faire, ils accordent des facilités croissantes aux candidatsqualifiés dans le cadre de leurs politiques d’immigration sélectives. C’est le cas du Canada, del’Australie ou des Etats-Unis, principal pôle d’attraction des chercheurs belges.

Mais il ne faut pas négliger l'impact d'un séjour à l'étranger pour un chercheur. Il estpratiquement inconcevable aujourd'hui, vous avez vu les réactions des universités dans la pressepar rapport à cela, d'imaginer qu'une carrière académique brillante puisse s'effectuer sans avoireffectué un séjour relativement long post doctoral à l'étranger.

Source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs-valises/

➔ les belges ont en effet un manque d'attractivite au niveau du mais ce sont surtout les pays etrangers qui engrangent les grands moyens pour obtenir des cerveaux belges.

4.2. Politique belge en matière de fuite des cerveaux

La Belgique demande des talents étrangers pour contrer sa fuite des cerveaux mais ne fait pas assez pour garder ses propres cerveaux. Des étrangers arrivent donc en Belgique mais certains Belges sont toujours attirés par les opportunités à l'étranger.

La fuite des cerveaux belges et l'opportunité d'une intervention de laWallonie pour y pallier

Les milieux universitaires attestent que la Belgique a du mal à conserver ses cerveaux parmanque de débouchés et ce, faute de place de chercheurs et de professeurs dans les universités.Les chiffres relevés dans la presse sont inquiétants :

• La Belgique voit s’expatrier près de 21,7% de ses chercheurs. Dans l’autre sens 18,2%d’étrangers viennent mener des recherches en Belgique avec, dans certains cas, unfinancement assuré à 100% par leur pays.

• Ce solde déficitaire, « entrants et partants », semble propre à la Belgique puisque laFrance affiche un solde positif de +5,1%, les Pays-Bas de +1,3% et d’autres pays affichentune attractivité importante comme les Etats-Unis avec +32,9%, le Canada avec +23,2%,

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l’Australie avec +26,2% et la Suède avec +23,7%.

Des initiatives existent pour retenir les chercheurs. Ils sont aidés par l’Union européenne à traversles bourses Marie Curie et par le FNRS notamment grace au Mandat d’impulsion scientifiqueUlysse qui offre aux chercheurs travaillant à l’étranger la possibilité d’obtenir une bourse afin derevenir s’installer durablement en Communauté francaise.

La Région bruxelloise, quant à elle, multiplie les mesures pour retenir les chercheurs :

• Elle propose un subside annuel, durant trois ans avec possible prolongation pour deuxannées supplémentaires, afin de les inciter à s’enraciner à Bruxelles. Ce subside estoctroyé à de jeunes chercheurs belges ou étrangers qui séjournent en postdoctorat àl’étranger depuis au moins deux ans.

• Les chercheurs belges ou étrangers titulaires d’un doctorat peuvent obtenir une aide pourtravailler à Bruxelles durant 10 à 12 mois.

Propos du ministre JM Mollet sur la fuite des cerveaux en Belgique

La Wallonie investira donc aux côtés de l'Europe pour la circulation des chercheurs.Concrètement ces mandats de deux ans nous permettront à la fois de rapatrier des chercheursbelges vers la Wallonie, mais aussi d'attirer dans nos universités, nos PME et nos centres derecherches les meilleurs étrangers grace à des conditions de travail attrayantes. En effet, lesconditions de travail respectent les standards de la charte européenne des chercheurs et le codede conduite pour le recrutement des chercheurs. Concrètement, on relèvera notamment uncontrat de travail de deux ans incluant une couverture en sécurité sociale complète.

Des allocations de mobilité, de circulation de 300 euros par mois, un salaire brut annuel incluantnotamment le pécule de vacances et la prime de fin d'année, une assurance responsabilité civile,la contribution ONSS complète : soin de santé, mutuelle, congé, prime de maternité, accidentsde travail, chômage, pensions, allocations familiales. 18.000 euros pour couvrir les dépenses liéesaux supervisions, mentorat du chercheur

et d'autres couts, équipement voyage. Tout ca n'est pas prévu dans tous les statuts dechercheurs, mais dans ceux-ci et c'est la raison pour laquelle on pense que c'est un fabuleuxincitant pour la circulation dans les 2 sens. Des Belges qui pourraient revenir, mais aussi desétrangers qui pourraient etre attirés par notre pays.

Source : http://www.cdh-wallonie.be/notre-action-au-pw/archives/questions-orales/la-fuite-des-cerveaux-et- l2019opportunite-d2019une-intervention-de-la-wallonie-pour-y-pallier

Le tout n’est pas d’attirer des cerveaux mais bien de conserver les nôtres, et ca la Belgique en estbien consciente. Les institutions multiplient les projets avec un but commun, celui de rendre pluscompétitives les universités de la FWB mais également le marché de l’emploi dans des domainestrès qualifiés. Une série d’initiatives encore très récentes mais qui devrait porter ses fruits d’icipeu.Source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs-valises/

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➔ Finalement, en réalité, la Belgique tente bien d'attaquer sur les deux fronts : elle veut rapatrier ses chercheurs, universitaires, etc mais elle compte également bien en gagner. Cette double tentative mène tout de meme à un nombre plus important d'émigrants que d'immigrés.

4.3. Politique africaine en matière de fuite des cerveaux

C'est durant les décennies 1960 et 1970 que l'on prit conscience, au sein des organismesinternationaux, du poids de l'exode des cerveaux sur l'économie des pays du Sud. Enconséquence, nombre de travaux furent alors commandités aboutissant à tout un ensemble demesures qui furent progressivement proposées afin de remédier à la situation (Gaillard et Gaillarden 1999). Les premières mesures dites de prévention, avaient pour objectif de stimuler les paysd'origine afin qu'ils puissent créer un environnement politique, économique, scientifique et socialpropice à réduire l'exode (proposer des revenus attractifs, des environnements professionnelsstimulants, etc). En fait, tout un programme qui ne pouvait avoir de traduction concrète sans queles pays ne se développent considérablement.

Voyant que ces propositions étaient sans effet, des mesures restrictives furent alors envisagées,visant à la fois les réglementations d'émigration dans les pays d'origine et les réglementationsd'immigration dans les pays d'accueil, afin de freiner les départs des élites venant du Sud. Cesdernières n'eurent pas plus de succès et furent quasiment inapplicables. Il aurait fallu en effet,pour qu'elles puissent atteindre l'objectif visé, que les pays d'origine renforcent drastiquementleurs réglementations d'émigration (ce qui n'était ni envisagé ni possible pour bon nombre depays du Sud) et il aurait fallu, concomitamment que les pays d'accueil acceptent aussi de modifierleur politique d'immigration ; or, cette dernière reste une prérogative exclusive des Etats etrépond à des choix tant géopolitiques, qu'économiques ou sociaux.

Source : http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-03/010038540.pdf

Que faut-il faire ?

Nous n’avons pas non plus la prétention de détenir la solution miracle à ce problème. Nousobservons toutefois que deux approches existent dans la littérature (Kouame, 2000) : l’idée del’organisation d’un « retour au pays natal » (irréaliste parce que les mouvements migratoires sontliés à l’histoire de l’humanité et les individus sont libres de choisir où ils veulent vivre) et l’idée derationaliser l’utilisation de la diaspora africaine à partir de leurs lieux de résidence.Les Etats africains devraient se mettre à la recherche des capitaux en créant un cadreinstitutionnel profitable aux transferts d’argent afin que les flux partent de l’informel (80% dansl’économie de la consommation) au circuit formel de l’économie (investissement). En l’état,

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comme le montre Mills et al (2011), ce sont les pays d’accueil qui tirent d’énormes bénéficesfinanciers en utilisant les cadres formés en Afrique à l’instar du Canada (384 millions de dollarsUS), des Etats-Unis (846 millions), de la Grande-Bretagne (2 milliards), de la France (3,6 milliards),etc.

Il faudrait investir dans l’amélioration de la qualité de formation (notamment en entreprenariat)afin de ne pas laisser partir les jeunes africains. Il suffit de créer un cadre d’interconnexionfavorable à la mobilité de la diaspora et aux échanges de savoirs. De nos jours, la circulation dusavoir entre la diaspora et les structures de production dans leurs pays d’origine n’est quesymbolique. Aussi, les postes d’enseignants associés, meme à titre bénévole, restent presquefictifs et la mobilité universitaire reste orientée vers le Nord. Pis, les centres d’études africaines àl’étranger sont peu développés, ce qui limite la diplomatie culturelle et scientifique. Il faudraittendre vers la création des centres d’excellence et des pépinières d’entreprise permettant deprofiter des plus brillants sur place.Une nouvelle impulsion est nécessaire au niveau de la gouvernance et de l’optimisation del’action publique afin d’offrir un environnement attractif aussi bien à la diaspora désirant revenirqu’aux locaux devant etre convaincus de rester sur place. Cela implique entre autres des réformesinstitutionnelles pour promouvoir l’investissement et l’entrepreneuriat, l’investissement dans lesinfrastructures en partenariat avec le privé, la valorisation du mérite et de la compétence, lastabilité politique et la protection des droits et libertés. Cela suppose aussi et surtout laredéfinition du statut du citoyen et la réduction de l’emprise du social (liens de parenté). Lesgouvernements africains devraient rejeter la xénophobie et s’ouvrir aux matières grises qui nerecherchent que la reconnaissance et de meilleures conditions de travail.Souhaitons que l’Afrique ne rate pas ce tournant historique qui se profile à l’horizon !

Source : https://www.contrepoints.org/2015/05/30/209222-fuite-des-cerveaux-en-afrique-ampleur-et-piste-de-solutions

5. Les conséquences

5.1. Du point de vue des migrants belges

1. Empeche une augmentation du progrès technique

Dans sa lettre ouverte, le prix Nobel de physique Francois Englert le certifie : sans créativité nirecherche, il n’y a pas de progrès technique. Difficile de mesurer l’impact réel du départ d’unepartie des chercheurs belges mais une chose est sure, leur retour est indispensable pour le

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développement du pays. Un concept pour expliquer ce phénomène : la diffusion desconnaissances. Un processus qui assure le passage des savoirs et technologies d’un pays àl’autre. Alors quelles stratégies la Belgique a-t-elle mises en place afin de les ramener sur sonterritoire ou –mieux encore – d’inciter les chercheurs étrangers à venir travailler chez nous ?

Source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs-valises/

5.2. Du point de vue des migrants africains

1. Des postes pas toujours si intéressants

«Brain Waste » absolu et « Brain Waste » relatif

En général, à niveau d’instruction égal, les immigrants dans les pays développés occupent desemplois moins compétitifs que les « autochtones ». Cependant, il faut distinguer le «Brain Waste» absolu et le « Brain Waste » relatif. Le «Brain Waste » absolu correspond aux travailleursqualifiés exercant le métier d’ouvrier ou d’autres métiers non qualifiés. Selon Souhila Benali, 6%des immigrés algériens « qualifiés » exercent le métier d’ouvrier en France. Le « Brain Waste »relatif, c’est la situation qui équivaut à la déqualification des diplômés, en les affectant à despostes de niveaux inférieurs à leurs qualifications. Un nombre important non mesurabled’immigrés serait dans ce cas.

source : http://terangaweb.com/gaspillage-cerveaux-dela-de-fuite-cerveaux/

2. Une trop grande part de migrants

En privant les pays d’une de leurs principales ressources rares (le capital humain), les migrations qualifiées sont percues comme appauvrissant ces pays pendant que les pays hôtes en bénéficient largement. Beaucoup pensent que supprimer la fuite des cerveaux réduirait les inégalités entre pays. Mon analyse montre qu’un taux d’émigration qualifiée limité, mais positif, (c’est-à-dire entre 5 et 10 %) est probablement bénéfique à la fois pour les pays émetteurs et les pays receveurs. Malheureusement, de nombreuses régions comme l’Afrique subsaharienne ou l’Amérique Centrale sont bien au delà du seuil optimal.

Source : https://www.cairn.info/revue-d-economie-du-developpement-2007-2-page-49.htm

5.3. Les pays concernés en Afrique.

Parmi les pays les plus touchés par cette exode des cerveaux il faut noter la Tanzanie,

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l'Ouganda et le Ghana dont presque la moitié des ressources humaines hautement qualifiées sont hors des frontières nationales (un -peu plus de 50000 expatriés hautement qualifiés pour un peu plus de, 60000 au Ghana)

source : http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-03/010038540.pdf

(PHQ = Personnes hautement qualifiées)

source : http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-03/010038540.pdf

5.4. L'impact à nuancer

Les travailleurs émigrés et la fuite des cerveaux

La question de la fuite des cerveaux occupait jusqu’à récemment une place importante dans lesdébats relatifs aux effets produits par le départ de travailleurs sur leur pays d’origine. Maisl’émigration agit de diverses manières sur le marché de l’emploi et sur l’économie locale, et cetteproblématique ne se limite pas au départ de personnes hautement qualifiées.

Cette état de choses peut déboucher sur deux objectifs politiques : il est en premier lieuindispensable de connaitre le niveau de qualification des émigrants au moment de leur départ,afin de comprendre comment la migration d’une catégorie donnée de migrants affecte ledéveloppement ; par ailleurs, si le départ de main-d’œuvre très qualifiée risque bien de nuire aucapital humain d’un pays, une politique de circulation des cerveaux pourrait remplacer utilementla fuite de cerveaux.

Les migrants peu qualifiés

L’émigration de travailleurs peu qualifiés prend naissance en grande partie dans des contextes

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économiques caractérisés par une faible productivité et une pléthore de main-d’œuvre. Meme ledépart de très nombreux travailleurs peu qualifiés est généralement peu préjudiciable pour laproduction indigène, et peut meme servir à améliorer le marché de l’emploi pour ceux quirestent.

Les conséquences précises de ces départs sur le pays d’émigration dépendent surtout du statutprofessionnel qu’avaient ces travailleurs avant d’émigrer. Meme s’il y a beaucoup de chômeurs etmeme si le migrant l’était lui-meme, l’émigration peut ici réduire la pression sur le marché dutravail.

Concrètement, le départ à l’étranger de travailleurs peu qualifiés ouvre des opportunités àd’autres travailleurs peu qualifiés sur le marché indigène. Dans les pays caractérisés par unmarché de l’emploi tendu, les employeurs doivent augmenter les salaires offerts pour repourvoirles postes vacants. La production générale diminue, au moins à court terme, et des salaires à lahausse peuvent porter préjudice aux employeurs. Les travailleurs peu qualifiés profitent de cettemeilleure rémunération ; les activités économiques s’adaptent progressivement à cette baisse del’offre de main-d’œuvre peu qualifiée, et la production augmente à nouveau. Inversement, lesémigrants se remplacent à peu de frais dans un pays qui compte beaucoup de chômeurs ; les prixde revient des employeurs restent minimes et la production ne s’en trouve guère affectée. Lespersonnes non qualifiées restant au pays y gagnent en trouvant plus rapidement un emploi oubien en grimpant dans l’échelle des salaires.

Les migrants très qualifiés

On considère d’une manière générale le départ de personnes hautement qualifiées – la « fuite decerveaux » – comme un des aspects les plus pernicieux de la migration internationale.L’importance du phénomène est largement controversée ; faute de données statistiques, lesmilieux politiques et scientifiques concernés n’avaient jusqu’à récemment qu’une vague idée deson volume.

Les Caraïbes, l’Amérique centrale, les iles du Pacifique et certaines parties de l’Afrique sont leszones proportionnellement les plus affectées (carte 1), tandis qu’en valeurs absolues lesémigrants qualifiés sont en majorité Chinois, Indiens ou Brésiliens. La fuite des cerveaux constitueun problème majeur du continent africain, du fait que dix de ses cinquante-trois pays subissentun taux d’émigration tertiaire supérieur à 35 %. Le petits pays sont particulièrement vulnérables,avec des taux d’émigration de professionnels qualifiés atteignant 30 %, ou dépassant meme 80 %(Surinam, Guyana, Jamaïque et Haïti).

Les facteurs de la fuite des cerveaux sont multiples. D’une manière générale, on analysel’ampleur du phénomène en se référant aux choix personnels basés sur les compétencesacquises. Comme l’ont souligné Mark Rosenzweig ainsi que Jeffrey Grogger et Gordon Hanson,le motif principal est davantage la rémunération des compétences que le salaire en valeurabsolue.

Mais deux autres facteurs expliquent l’augmentation des départs de personnes très qualifiées : ladégradation des conditions de travail et un accès médiocre au crédit par rapport aux pays de

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destination poussent des individus et des familles à émigrer pour améliorer leur niveau de vie. Parailleurs, la circulation des informations a énormément progressé depuis peu ; de sorte que lesémigrants potentiels disposent maintenant d’excellents outils pour préparer leur départ. Cesaméliorations sont dues à la technologie de l’information, mais aussi aux réseaux sociaux établisprogressivement par la diaspora. D’autres paramètres semblent avoir une grande influence surl’émigration des compétences, notamment certaines caractéristiques du pays d’origine – sonretard en matière de scolarisation, sa taille relative, ses liens hérités de l’ère coloniale, sesproblèmes de stabilité politique – ou les différences entre pays d’origine et pays d’accueil enmatière de santé et d’infrastructure médicale.

On associe souvent exode des cerveaux et problèmes de croissance, pour trois raisons au moins,dont en premier lieu l’effet direct sur le marché de l’emploi, avec la diminution du capital humainqui se traduit par une nette baisse de productivité. La deuxième raison est la perte inhérente auxdépenses de formation : si l’éducation est financée par des fonds publics, l’Etat doit alorsaccroitre son budget pour compenser cette perte de capital humain. De plus, le départ de main-d’œuvre hautement qualifiée élargit la fourchette des salaires locaux ; c’est donc un facteurd’inégalités accrues. L’exode des cerveaux prive aussi les collectivités restées sur place deretombées positives si les émigrants coupent les ponts avec l’économie de leur pays d’origine.

Source : https://aspd.revues.org/172

6. Les retours au pays sont-ils fréquents ?

6.1. Le cas de la Belgique

Pour Frédéric Docquier, la migration des cerveaux n’est pas qu’un phénomène négatif pour lepays d’envoi… si ces derniers décident de revenir. Le pays bénéficiera alors des nouvellescompétences acquises par le travailleur qualifié lors de son séjour. Par ailleurs, avoir travaillé àl’étranger est un plus dans la carrière d’un travailleur hautement qualifié. Celui-ci seragénéralement mieux payé que ses homologues, plus casaniers.

Que permet la Belgique qui ferait revenir au pays ?

Il y a dix ans, Vinciane est embauchée par le « Nasa Space Center » et le « Lunar and PlanetaryInstitute » et part travailler aux Etats-Unis. Un contrat de deux ans lui est proposé, au termeduquel elle a décidé, comme d’autres cerveaux, de revenir dans son pays d’origine. PourVinciane, le choix n’a pas été difficile puisque le FNRS lui a proposé un poste pour trois ans enBelgique. Maintenant, elle travaille en tant que chercheur qualifié au FNRS et enseigne à titre deprofesseur à l’ULB.

• L’assurance d’un emploi stable :

Au terme de son contrat, en 2007, elle décide de rentrer en Belgique pour différentes raisons : «Au moment où j’arrivais en fin de contrat aux Etats-Unis, le FNRS m’a contacte pour me proposer

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un poste pour les trois prochaines annees. Je n’etais pas assuree d’avoir un financement pour lasuite de mes recherches aux Etats-Unis, j’ai donc profite de cette opportunite en Belgique pourassurer la continuite de mes recherches et la securite de mon emploi. »

Dans le domaine scientifique, ce n’est pas forcément le salaire, mais la sécurité de l’emploi quiprime. En Europe, les offres de postes permanents sont plus nombreuses qu’aux Etats-Unis. « Onne peut pas dire qu’un systeme soit meilleur que l’autre, il faut juste savoir saisir les opportunites.En realite c’est toute la mentalite qui est differente. En Europe tout le monde court apres son CDIalors que la-bas, la securite de l’emploi n’existe pas et les gens s’accommodent.» Une autredifférence marquante se situe au niveau des jours de congé. En Belgique, les chercheursdisposent de 20 jours par an alors que les congés aux Etats-Unis sont de 10 jours.

• Le rapprochement familial :

Comme beaucoup de chercheurs partis travailler à l’étranger, l’idée de retrouver ses proches aégalement poussé Vinciane à prendre son billet retour pour la Belgique : « J’ai manque desmoments importants comme la naissance de ma niece ou le mariage de mes amis. Cette situationest supportable a court terme, mais pas sur du long terme. » De plus, Vinciane vivait aux Etats-Unis avec un visa de recherche, une situation qui l’empechait de quitter le territoire sansautorisation.

• Un système de santé plus favorable en Belgique :

Aux Etats-Unis, le système de santé est inégalitaire voire inexistant. Vinciane se rappelle d’une situation marquante, alors qu’elle travaillait encore sur le sol américain: « Il y avait une de nos collegues dont le mari etait entre la vie et la mort a l’hopital. Nous avons donc collecte nos jours de conge pour lui offrir une semaine pres de lui. Cela m’a choque, car ça ne se serait jamais passe comme ça en Belgique ! »

• Des salaires moins élevés mais un mode de vie plus économe :

Les salaires attractifs proposés aux chercheurs américains n’ont pas influencé le choix de retourde Vinciane : « Meme si les salaires sont plus eleves aux Etats-Unis, l’argent est plus vite dilapide.Les Americains n’ont pas le meme rapport a l’argent et le gaspillent plus rapidement. C’est unesociete de services et tout se monnaie. Le mode de vie est radicalement different. L’Europe estune societe basee sur l’epargne alors qu’en Amerique, c’est un systeme de credits. C’est un chocculturel pour un Europeen qui arrive la-bas. »

Finalement, les retours des travailleurs hautement qualifiés comme Vinciane dépendent deplusieurs facteurs. Si les salaires américains sont plus élevés que les salaires belges, l’argumentsalarial n’est pas toujours pris en compte par les cerveaux, en tout cas pas en premier lieu.D’autres facteurs entrent également en compte comme le système de santé belge ou lespropositions d’emplois permanents. Par ailleurs, les travailleurs belges qui retournent en Belgiqueaprès leur emploi à l’étranger en ressortent gagnant : un salaire plus élevé que leurs pairs restésen Belgique et un CV en béton.

Source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs-valises/

6.2. Le cas de l'Afrique

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D'une manière générale, grace aux témoignages que j'ai pu découvrir. Les africains venus faireleurs études en Europe ou travailler ont la volonté de revenir au pays mais ce n'est pasenvisageable pour tous. Les conditions de travail ne sont pas comparables à leur pays d'origine, ilest donc préférable de rester. Certains ont meme la volonté de faire venir leur famille en Europe pour qu'ils profitent desconditions européennes.

Exemples de témoignages :

« Je suis de nationalité Camerounaise. Dans mon pays j’étais en 3e année Universitaire enPhysique. Mais, j’ai préféré arreter à cause des conditions d’études. Il fallait se réveiller à 5h00pour avoir de la place dans amphithéatre …Venir étudier en Europe était la meilleure option pourmoi. Actuellement, je suis en 2e année d’ électronique. L’année prochaine je serai en Licence et jecompte ensuite me spécialiser en Automation. Bien que les étudiants africains aient souvent du mal à retourner dans leurs pays à cause desobstacles comme : le manque d’emploi, l’insécurité, l’éducation, la santé...en ce qui meconcerne, j’aimerais vraiment retourner dans mon pays après ma formation. Car, malgré tous cessoucis, on se sent toujours mieux chez soi.Nos dirigeants africains devront examiner et trouver une solution à ce problème qui ruine toutel’Afrique à petit feu, en créant des emplois, en facilitant la population dans plusieurs domainescomme : le commerce… mais aussi en évitant la corruption et en donnant du travail aux méritant.Tout est possible, nous avons nos ressources naturelles, une richesse éternelle ! Si tous cesproblèmes sont résolus, ce sera facile pour tous les étudiants et personnes hautement qualifié deregagner son pays. »

Source : http://www.afriqueinvisu.org/la-fuite-des-cerveaux-africains,704.html

7. Les disparités nord/sud

Dans les pays les plus pauvres comme le Malawi, ce ne sont plus tellement les facteurs attractifs(environnement plus sécurisant, possibilité de carrière, etc.) qui incitent le personnel sanitaire à setourner vers de nouveaux horizons, mais ce sont les facteurs répulsifs (salaires, conditions detravail, etc.) qui les poussent à quitter leur pays d’origine. Par ailleurs, la mauvaise gestion, lemanque d’équipements, de médicaments, l’augmentation de la prévalence du Sida (en Zambie,le personnel médical ne dispose meme pas de gants), etc. renforcent encore l’insatisfaction destravailleurs. Le départ de ces professionnels affaiblit non seulement le système de soins maisrisque surtout de l’entrainer dans une spirale infernale. En effet, si les professionnels quittent leurpays, la charge de travail pour ceux qui restent sera plus conséquente. Ce qui va favoriserl’insatisfaction, le stress et l’isolement du personnel. Finalement, le départ de ces praticiensrisque de devenir, à son tour, un facteur incitant les individus à quitter leur pays d’origine.

La fuite des cerveaux peut-elle etre stoppée ? A cette question, M. Rowson répond par la

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négative. Néanmoins, à défaut de pouvoir arreter cet exode, on peut toujours le gérer et tenterd’en diminuer les

conséquences négatives dans le pays d’origine. S’il n’existe pas de solution miracle, la « voie dela guérison » passe certainement par une meilleure planification des ressources humainesoccidentales3 et par des choix politiques sur le long terme. Ce, aussi bien au Nord qu’au Sud. Eneffet, si les pays en voie de développement arrivent à calmer les tensions politiques et améliorerleur situation économique, leurs travailleurs seront moins tentés d’aller voir si l’herbe est plusverte ailleurs. Ceci ne se fera pas sans l’aide internationale et prendra certainement du temps.Mais n’oublions pas que Rome ne s’est pas construite en un jour...

source : http://www.sireas.be/publications/analyse2009/2009-04int.pdf

➔ Finalement, il y a bien un enjeu Nord/Sud dans la fuite des cerveaux. Malgré que la fuite des cerveaux soit un phénomène mondial, elle est en effet plus pernicieuse pour les pays en voie de développement. Pour que la situation soit avantageuse pour tous il faudrait que les pays d'accueil comme les pays de départ mettent des dispositions en place pour s'aider les uns les autres. La politique des pays sous-développés n'est pas encore efficace pour permettre la fin de la fuite de leurs cerveaux.

8. Réponse à la question de recherche

La question de recherche s'explique par plusieurs éléments qui font que les cerveaux Africains sont tentéspar la Belgique grace à un niveau économique plus avantageux et des conditions de travail plusintéressantes. Ils sont aussi poussés hors de leur pays car les universités ne forment pas bien leurs étudiantset n'offrent pas un salaire intéressant à la clé. Les Africains ont aussi souvent des volontés plutôt liées à leursvaleurs. Ils veulent travailler à l'étranger pour gagner plus d'argent ce qui leur permettra d'aider leur famillerestée au pays. Quant aux Belges, ils partent car leur diplôme est valorisé à l'étranger, ils sont donc poussésvers l'extérieur du pays pour trouver de meilleures opportunités que celles que la Belgique propose. Les deux populations n'ont pas les memes envies ni les memes opportunités mais ils sont tout de memetous les deux demandés (en Belgique pour les Africains et aux Etats-Unis pour les Belges). La Belgique veutacquérir de nouveaux « cerveaux » pour contrer la fuite de ces propres cerveaux et les Etats-Unis, eux,veulent acquérir des diplômés Belges pour leur talent reconnu notamment.

Ce sont une partie des éléments qui permettent d'expliquer la double fuite des cerveaux que nous avons observée en Belgique.

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Concerne les Africains qui viennent en Belgique

Concerne les Belges qui vont aux Etats-Unis

Concerne les deux fuites des cerveaux

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Double fuite des cerveauxLes Belges vers les Etats-UnisLes Africains vers la Belgique

Les personnes qualifiées n'ont pasdes attentes communes car ils ont

des cadres de vie différents

Les personnes qualifiées sont demandées par les pays d'accueil

Les personnes qualifiées ont des opportunités différentes

dues à leur cadre de vie

Meilleures conditions de travail(salaire, traitement)

Apporter de l'argent au pays, à la famille

Emancipation du paysd'origine

Demande pour contrer une proprefuite des cerveaux

Demande car diplôme valorisé

Circulation facile, mondialisation

Possibilité de faire les étudesà l'étranger

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Bibliographie• Source de la definition 1 : UNESCO-CEPES CENTRE EUROPEEN POUR L’ENSEIGNEMENT

SUPERIEUR, L’Enseignement Superieur en Europe, « La fuite des cerveaux et le marche du travail universitaire et intellectuel en Europe du Sud-Est », Vol. XXIX, No. 3, 2004.

• Source de la definition 2 : http://www.histoire-immigration.fr/histoire-de-l- immigration/questions-contemporaines/economie-et- immigration/que-signifie-l- expression-fuite-des-cerveaux)

• Sources : http://www.histoire-immigration.fr/histoire-de-l-immigration/questions- contemporaines/economie-et-immigration/que-signifie-l-expression- fuite-des-cerveaux http://www.un.org/french/pubs/chronique/2004/numero4/0404p51.html

• Source : Marie Berckvens, le mardi 30 decembre 2014 Source : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-belgique-championne-en-matiere-de-fuite-des- cerveaux?id=8676934

• Source : https://fr.express.live/2015/11/05/170-000-belges-porteurs-d-un-diplome- superieur-ont-quitte-le-pays-exp-216742/

• Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/09/21/la-fuite-des-cerveaux-vers-les- etats-unis-s-accentue_815292_3224.html

• Source de l’article:: http://fef.be/2013/05/22/pourquoi-nos-cerveaux-fuient-ils-la-belgique/

• Source : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-belgique-championne-en-matiere-de- fuite-des-cerveaux?id=8676934

• Source de l’article : http://www.lalibre.be/actu/belgique/la-belgique-fait-face-a-une-fuite-de- cerveaux-51b8f523e4b0de6db9c8c473

• Source de l’interview : http://www.afriqueinvisu.org/la-fuite-des-cerveaux-africains,704.html

• Source : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les-cerveaux-belges-font-leurs-valises/

• Source pour le cadre « pourquoi partent-ils ? » : http://jweb.ulb.be/wordpress/longform/les- cerveaux-belges-font-leurs-valises/

• Source pourquoi les africains viennent-ils en Belgique ? : http://www.peoplesphere.be/fr/nos-entreprises-ont-besoin-de-talents-etrangers-pour- contrer-la-fuite-des-cerveaux/

• http://geopolis.francetvinfo.fr/fuite-des-cerveaux-africains-la-releve-est-loin-d-etre-assuree- 127725

• http://geopolis.francetvinfo.fr/fuite-des-cerveaux-africains-la-releve-est-loin-d-etre-assuree- 127725

• Source des causes : https://sites.google.com/site/lafuitedescerveauxdoc/les-consequences

• Source : http://www.cdh-wallonie.be/notre-action-au-pw/archives/questions-orales/la- fuite-des-cerveaux-et-l2019opportunite-d2019une-intervention-de-la-wallonie-pour-y- pallier

• Source : http://www.cdh-wallonie.be/notre-action-au-pw/archives/questions-orales/la- fuite-des-cerveaux-et-l2019opportunite-d2019une-intervention-de-la-wallonie-pour-y- pallier

• Source : http://www.lesoir.be/619245/article/styles/air-du-temps/2014-08- 07/pourquoi-jeunes-partent-un-an

• Source : http://www.afriqueinvisu.org/la-fuite-des-cerveaux- africains,704.html

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