Analyse mathématique
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2e ANNÉE
ANALYSEMATHÉMATIQUEUne approche historique
COURSEXERCICES CORRIGÉS
Cet ouvrage tout en couleurs développe une étude originale et approfondie du programme d’analyse de 2e année des classespréparatoires.
• Le texte écrit dans un style aéré permet à tous les étudiants, quel que soitleur niveau, de suivre pas à pas les démonstrations. De nombreuses figures facilitent la compréhension et l’assimilation des notions abordées.• Des questions de cours et des exercices dont les corrigés sont très détailléspermettent de vérifier l’acquisition des points clés de chaque chapitre.• L’auteur a pris soin de replacer les résultats présentés dans leur contexte historique : les théorèmes sont systématiquement datés, leurs sources précisesindiquées et des notices biographiques évoquent les faits marquants de la viedes mathématiciens cités.• En plus du programme officiel, l’ouvrage aborde des théorèmes plus difficilesou moins connus, destinés aux lecteurs souhaitant un approfondissement dessujets classiques.L’ouvrage intéressera également les candidats au CAPES et à l’Agrégation.
Olivier Rodot est responsable du département Mathématiques des classes préparatoiresde l’EPITA.
ANALYSE MATHÉMATIQUE
+ Strictement conforme au programme+ De nombreux exercices corrigés+ Texte abondamment illustré
pour faciliter la compréhension+ Tout en couleurs
OLIVIER RODOT
978-2-8041-6230-6
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OLIV
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RODO
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LES
+
www.deboeck.com
EXTRAITS
29 E448 pages
•Tout
en couleurs
L’auteur,Olivier RODOT
Après une période de recherche en théorie spectrale dans le cadre de la géométrie non commutative, Olivier Rodot se passionne aujourd’hui pour l’histoire et la didactique des mathématiques.
Responsable du département mathématiques des classes préparatoires de l’EPITA (école pour l’informatique et les techniques avancées), il stimule l’intérêt de ses étudiants en présentant le cours comme un conte semé d’anecdotes et de rebondissements. Dater et déterminer avec précision la source des théorèmes et de leurs démons-trations est un souci permanent. Il n’hésite pas à étudier avec ses élèves l’article fondateur d’un théorème, permettant d’acquérir du recul sur le thème étudié et de montrer parfois les maladresses de rédaction dues au langage mathéma-tique de l’époque non encore parfaitement abouti.
1.1 Introduction 13
➁
➀u1
Par exemple, dans le cas de deux sucres, le porte-à-faux maxi-
mal vaut 1, car le deuxième sucre peut être placé avec son
centre de gravité juste sur le bord de droite du premier (ce
qui fait un décalage u1 = 1 du premier sucre par rapport au
deuxième).
Avec trois sucres, il faut poser l’empilement précédent sur un troisième sucre de manière
à ce que l’empilement précédent ne bascule pas.
➂
➁
➀G Il faut pour cela que le centre de gravité G de l’empilement des
deux premiers sucres soit à l’aplomb du bord droit du troisième
sucre.
➁
➀G
xG
On va donc calculer la position (horizontale) du centre de gra-
vité de l’empilement des deux premiers sucres. On note xG
l’abscisse du centre de gravité mesuré à partir du bord gauche
du sucre du bas. C’est bien entendu la moyenne des abscisses
des centres des deux sucres :
xG =1
2(1 + 2) =
3
2
➂
➁
➀Gu2
Le bloc des deux premiers sucres doit donc être décalé d’une
abscisse u2 = 12 de manière à ce que G soit à l’aplomb du bord
droit du troisième sucre.
Généralisation
➅
➄
➃
➂
➁
➀
u5
u4
u3
u2
u1
Pour tout n ∈ N∗, on note un le décalage du sucre numéro n
quand on pose ce sucre (et tous ceux qui sont au-dessus) sur un
nouveau sucre (qui est, bien entendu, le sucre numéro n + 1).
G3
x3
Pour tout n ∈ N, on note Gn le centre de gravité de l’empile-
ment des n premiers sucres et xn l’abscisse de Gn mesurée par
rapport au bord gauche du sucre numéro n.
On empile maintenant les sucres à la limite du basculement de manière à avoir systéma-
tiquement le porte-à-faux le plus important.
12 Chapitre 1. Séries numériques
En effet, Achille met une seconde pour parcourir les 10 mètres le séparant initialement de
la Tortue puis 110 seconde pour parcourir le mètre que la Tortue possède encore d’avance
puis 1100 seconde pour parcourir les 1
10 mètre que la Tortue dispose encore d’avance...
Ainsi le temps mis par Achille pour rattraper la Tortue vaut la « somme infinie » :
1 +1
10+
1
100+
1
1 000+
1
10 000+ · · ·
Cette somme infinie sera notée, en termes de séries, sous la forme :+∞∑k=0
1
10k
Son calcul est assez naturel :
+∞∑k=0
1
10k= lim
n→+∞
n∑k=0
1
10k= lim
n→+∞1 − 1
10n+1
1 − 110
=1
1 − 110
=10
9
Achille rattrape donc bien la Tortue au bout d’une durée égale à10
9� 1.11 secondes.
1.1.2 Le paradoxe des morceaux de sucre
La série précédente est appelée série géométrique 2.
Une autre série célèbre donnant lieu à des paradoxes est la série harmonique 3.
Considérons la somme 1 +1
2+
1
3+ · · · + 1
n+ · · ·
L’intuition ne peut guère nous aider pour deviner si cette somme d’une infinité de nombres
est un nombre fini (c’est-à-dire un nombre réel), ou bien si elle est égale à +∞.
En fait, elle est égale à +∞ et ce fait amène à des résultats étonnants dans des situations
physiques « concrètes », comme l’illustre le paradoxe des morceaux de sucre que l’on
présente maintenant.
On dispose de N morceaux de sucre identiques et on souhaite savoir quel est le porte-
à-faux maximal que l’on peut obtenir en les superposant.
On choisit une unité de longueur telle que la longueur des morceaux de sucre soit égale
à 2.
2. cf. p. 16.3. cf. p. 19.
Chaque chapitre est précédé d'une courte introduction qui permet d'entrevoir l'intérêt concret des notions qui seront abordées.
introduction
Guide de lecture
3
1.3 Séries à termes positifs 37
Exemple
Considérons�
un où pour tout n ∈ N, un =1
n!.
Alors pour tout n ∈ N,un+1
un=
n!
(n + 1)!=
1
n + 1
Doncun+1
un−−−−−→n→+∞
0 < 1
d’où� 1
n!converge via la règle de d’Alembert 16.
1.3.10 Règle de Cauchy
Théorème 7 (règle de Cauchy (1821) 17,18)Soit (un) une suite réelle strictement positive telle que
n√
un −−−−−→n→+∞
� où � ∈ R+ ∪ {+∞}
Alors 19
⎧⎪⎪⎨⎪⎪⎩
� < 1 =⇒ �un converge
et
� > 1 =⇒ �un diverge
Démonstration
Supposons � < 1 et soit λ ∈ R tel que � < λ < 1. Comme n√
un −−−−−→n→+∞
�, on a
∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n ∈ N n � N =⇒ �� n√
un − ��� < ε
En particulier pour ε = λ − � > 0, on a
∀n ∈ N n � N =⇒ � − λ < n√
un − � < λ − �
Donc dès que n � N , n√
un < λ soit un < λn.
Or la série géométrique�
λn converge car λ < 1 d’où�
un converge.
16. On peut montrer que sa somme vaut e : cf. proposition 12 (p. 75).
17. cf. Cours d’analyse de l’École royale polytechnique, Debure frères, Paris, p. 132.18. cf. notice biographique p. 22.19. Comme pour la règle de d’Alembert (p. 34), si � = 1, la règle de Cauchy ne permet pas de conclure.
68 Chapitre 1. Séries numériques
Finalement pour tout n ∈ N, |wn| � 1 donc wn �−−−−−→n→+∞
0. D’où�
wn diverge.
1.5.2 Théorème de Mertens
Remarque
Le théorème qui suit permet d’affiner le théorème de Cauchy (p. 65).
Théorème 15 (théorème de Mertens (1875) 45)Soient
�un une série numérique convergeant absolument et
�vn une série numé-
rique convergente. Alors le produit de Cauchy de ces deux séries�
wn converge et
on a+∞�n=0
wn =
�+∞�n=0
un
� �+∞�n=0
vn
�
où pour tout n ∈ N, wn =�
p+q=n
upvq.
Franz Mertens(1840–1927)
Franz Mertens poursuit ses études universitaires à laprestigieuse université de Berlin, bénéficie des cours deKummer a, Weierstrass b et Kronecker c et obtient son doc-torat en 1865. Il débute sa carrière la même année à l’uni-versité de Cracovie puis devient professeur à l’École poly-technique de Graz de 1884 à 1894. Il termine sa carrière àl’université de Vienne et septuagénaire, en tant que pro-fesseur émérite, il continue à dispenser des conférencesou séminaires à des futurs grands noms de l’histoire dessciences comme Erwin Schrödinger d. D’abord intéressépar la théorie du potentiel e, il poursuit des recherches enalgèbre linéaire (notamment le déterminant f) et en théoriedes nombres g totalisant plus de cent articles.
a. cf. notice biographique p. 108b. cf. notice biographique p. 256c. cf. notice biographique p. 106d. Erwin Schrödinger (1887-1961).e. cf. De functione potentiali duarum ellipsoidium homogeneorum, Journal de Crelle, 63, pp. 360-372 (1864).f. cf. Über windschiefe Determinanten, Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften in Wien, 96,pp. 1245-1255 (1887).g. cf. Über einige asymptotische Gesetze der Zahlentheorie, Journal de Crelle, 77, pp. 289-338 (1874).
45. cf. Über die Multiplicationsregel für zwei unendliche Reihen, Journal de Crelle, 79, pp. 182-184.
Pour chaque théorème, sont mentionnés le nom du mathématicien et l'année de la publication (ou de la démonstration).
Les références précises de l'article où le théorème a été démontré sont données en note de pied de page.
Les théorèmes moins connus ou plus difficiles sont repérables par leur fond rose.
Des notices biographiques, minutieusement documentées,jalonnent l'ouvrage et permettent de replacer les théorèmes dans leur contextehistorique.
mathématicien l'année
s références
s notices biographiques,
4
114 Chapitre 1. Séries numériques
1.9
Soit α ∈ R. Alors∑ (−1)n
nα
a. converge ssi α > 1
b. converge ssi α < 1
c. converge ssi 0 < α < 1
d. diverge pour tout α
e. rien de ce qui précède
1.10
a.∑ (−1)n
nconverge
b.∑ (−1)n
nconverge absolument
c.∑ 1
n ln(n)converge
d.∑ (−1)n
n ln(n)converge
e. rien de ce qui précède
1.8.2 Corrigés
C 1.1
Soit (un)n∈N une suite réelle telle que pour tout n ∈ N, un �= 0 etun+1
un−→ 1
4Alors
a.∑
un converge
b.∑
un diverge
c. on ne peut rien dire de la nature de∑
un
120 Chapitre 1. Séries numériques
5.
un+1
un=
(1 +
1
n
) (1 +
3
n
)−1
=
(1 +
1
n
) (1 − 3
n+ o
(1
n
))= 1 − 2
n+ o
(1
n
)
donc∑
un converge via la règle de Duhamel.
1.4
Soit a ∈ R. On considère la suite (un) définie par un = ln
(√n + (−1)n
√n + a
)
1. Déterminer le plus petit entier n0 tel que un est défini pour tout n � n0.
2. Pour n � n0, on pose vn =√
n√n+a
En ayant vérifié que pour tout n � n0, un = ln(vn) + ln
(1 +
(−1)n
√n
), étudier
la nature de∑
un suivant les valeurs de a.
C 1.4
1. un est définie ssi(
n + a > 0 et√
n + (−1)n
√n + a
> 0
)
c’est-à-dire ssi (n > −a et√
n + (−1)n > 0)
soit encore ssi (n > −a et n � 2).
Si a > −2, n0 = 2 convient.
Si a � −2, n0 = E(| − a|) + 1 convient.
2. Soit n � n0.
un = ln
(√n + (−1)n
√n + a
)= ln
( √n√
n + a
(1 +
(−1)n
√n
))
= ln
( √n√
n + a
)+ ln
(1 +
(−1)n
√n
)= ln (vn) + ln
(1 +
(−1)n
√n
)
Or
vn =
√n
n + a=
(1 +
a
n
)−12
= 1 − a
2n+
3a2
8n2+ o
(1
n2
)
128 Chapitre 1. Séries numériques
n n + 1
1
t lnα(t)
1n lnα(n)
1(n+1) lnα(n+1)
Z n+1
n
dt
t lnα(t)aire du rectangle bleu = 1n lnα(n)
aire du rectangle noir = 1(n+1) lnα(n+1)
Ainsi∫ n+1
n
dt
t lnα(t)∼
+∞1
n lnα(n)car
n lnα(n)
Des exercices corrigés sont proposés à la fin de chaque chapitre. Les énoncés sont facilement repérablespar leur fond coloré.
Les figures illustrent les démonstrations chaque fois que nécessaire.
Des questions de cours permettent de vérifierrapidement l'acquisitiondes points clés de chaquechapitre.
s exercices corrigés s
questions de cours
s figures
5
Table des matières
1 Séries numériques 11
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.1 Un paradoxe de Zénon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.2 Le paradoxe des morceaux de sucre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.1 Convergence et divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.2 Somme et reste d’une série convergente . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.2.3 Condition nécessaire de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3.1 Premiers critères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3.2 Lemme de condensation de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.3.3 Séries de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.4 Critères de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.3.5 Règle de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.3.6 Règle de Riemann généralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1.3.7 Séries de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.3.8 Critère de comparaison logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.3.9 Règle de d’Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1.3.10 Règle de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.3.11 Comparaison des règles de Cauchy et de d’Alembert . . . . . . . . 38
1.3.12 Règles de Raabe et Duhamel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
1.3.13 Règle de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
6
Table des matières
1 Séries numériques 11
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.1 Un paradoxe de Zénon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.2 Le paradoxe des morceaux de sucre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.1 Convergence et divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.2 Somme et reste d’une série convergente . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.2.3 Condition nécessaire de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3.1 Premiers critères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3.2 Lemme de condensation de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.3.3 Séries de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.4 Critères de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.3.5 Règle de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.3.6 Règle de Riemann généralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1.3.7 Séries de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.3.8 Critère de comparaison logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.3.9 Règle de d’Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1.3.10 Règle de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.3.11 Comparaison des règles de Cauchy et de d’Alembert . . . . . . . . 38
1.3.12 Règles de Raabe et Duhamel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
1.3.13 Règle de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
1.4 Séries à termes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
1.4.1 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
1.4.2 Règle de Leibniz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
1.4.3 Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
1.4.4 Sommation des relations de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . 57
1.4.5 Règle d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
1.5 Produit de deux séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
1.5.1 Théorème de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
1.5.2 Théorème de Mertens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
1.5.3 Théorème d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
1.6 Valeur de la somme de séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
1.7 Compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
1.7.1 Théorème de Schlömilch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
1.7.2 Théorème de Carleman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
1.7.3 Généralisation des séries de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
1.7.4 Généralisation des règles de Raabe et Duhamel . . . . . . . . . . . 92
1.7.5 Théorème d’Olivier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
1.7.6 Théorème de Pringsheim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
1.7.7 Théorème d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
1.7.8 Théorème de Dini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
1.7.9 Théorème de Kronecker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
1.7.10 Théorème de Kummer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
1.7.11 Règle de Kummer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
1.8 Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
1.8.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
1.8.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
1.9 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
2 Intégrales impropres 129
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
2.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
2.2.1 Définition d’une intégrale impropre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
2.2.2 Convergence et divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
2.3 Fonctions de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
7
2.4 Intégrales impropres de fonctions positives . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
2.4.1 Critères de comparaison pour des fonctions positives . . . . . . . . 142
2.4.2 Critère intégral de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
2.5 Critères complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
2.5.1 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
2.5.2 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
2.5.3 Intégrales de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
2.5.4 Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
2.5.5 Intégration des relations de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . 152
2.5.6 Généralisation des intégrales de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . 158
2.5.7 Comportement asymptotique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
2.5.8 Règle d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
2.5.9 Théorème d’Ermakov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
2.6 Intégrales définies dépendant d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . . 171
2.6.1 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
2.6.2 Dérivabilité : théorème de Leibniz . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
2.6.3 Intégrabilité : théorème de Fubini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
2.7 Intégrales impropres dépendant d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . 178
2.7.1 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
2.7.2 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
2.7.3 Intégrabilité : théorèmes de Fubini . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
2.8 Quelques intégrales célèbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
2.8.1 Intégrales d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
2.8.2 Intégrales de Lejeune-Dirichlet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
2.8.3 Intégrale de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
2.8.4 Intégrales de Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
2.9 Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
2.9.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
2.9.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
2.10 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
3 Suites de fonctions 231
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231
3.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
8
2.4 Intégrales impropres de fonctions positives . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
2.4.1 Critères de comparaison pour des fonctions positives . . . . . . . . 142
2.4.2 Critère intégral de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
2.5 Critères complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
2.5.1 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
2.5.2 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
2.5.3 Intégrales de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
2.5.4 Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
2.5.5 Intégration des relations de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . 152
2.5.6 Généralisation des intégrales de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . 158
2.5.7 Comportement asymptotique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
2.5.8 Règle d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
2.5.9 Théorème d’Ermakov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
2.6 Intégrales définies dépendant d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . . 171
2.6.1 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
2.6.2 Dérivabilité : théorème de Leibniz . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
2.6.3 Intégrabilité : théorème de Fubini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
2.7 Intégrales impropres dépendant d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . 178
2.7.1 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
2.7.2 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
2.7.3 Intégrabilité : théorèmes de Fubini . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
2.8 Quelques intégrales célèbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
2.8.1 Intégrales d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
2.8.2 Intégrales de Lejeune-Dirichlet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
2.8.3 Intégrale de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
2.8.4 Intégrales de Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
2.9 Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
2.9.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
2.9.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
2.10 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
3 Suites de fonctions 231
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231
3.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
3.2.1 Suite de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
3.2.2 Convergence simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
3.2.3 Convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
3.3 Propriétés de la convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
3.3.1 La convergence uniforme implique la convergence simple . . . . . . 244
3.3.2 Convergence uniforme et opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
3.3.3 Convergence uniforme et continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
3.3.4 Convergence uniforme et limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
3.3.5 Convergence uniforme et intégrales définies . . . . . . . . . . . . . 253
3.3.6 Convergence uniforme et dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
3.3.7 Convergence uniforme et intégrales impropres . . . . . . . . . . . . 260
3.3.8 Théorèmes de Dini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
3.4 Approximation des fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269
3.4.1 Polynômes de Bernstein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269
3.4.2 Courbes de Bézier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271
3.4.3 Approximation uniforme des fonctions continues . . . . . . . . . . 272
3.4.4 Approximation uniforme des fonctions continues et périodiques . . 277
3.4.5 Un raffinement du théorème de Weierstrass . . . . . . . . . . . . . 283
3.5 Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
3.5.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
3.5.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289
3.6 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
4 Séries de fonctions 303
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303
4.2 Convergences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
4.2.1 Définition d’une série de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
4.2.2 Convergence simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307
4.2.3 Convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
4.2.4 Convergence normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313
4.2.5 Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
4.2.6 Liens entre les différents types de convergence . . . . . . . . . . . . 315
4.3 Propriétés de la convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
4.3.1 Convergence uniforme et continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
9
4.3.2 Convergence uniforme et limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
4.3.3 Convergence uniforme et intégrales définies . . . . . . . . . . . . . 321
4.3.4 Convergence uniforme et dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
4.4 Une fonction continue sur R et dérivable nulle part . . . . . . . . . . . . . 323
4.5 Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
4.5.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
4.5.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330
4.6 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
5 Séries de Fourier 349
5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349
5.1.1 Décomposition d’un signal en série de Fourier . . . . . . . . . . . . 349
5.1.2 Vibrations d’une corde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350
5.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354
5.2.1 Série trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354
5.2.2 Continuité par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355
5.2.3 Coefficients de Fourier et série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . 357
5.2.4 L’espace D et ses propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365
5.3 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
5.3.1 Théorème de Bessel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
5.3.2 Théorème de Wirtinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374
5.4 Théorèmes de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376
5.4.1 Convergence en moyenne quadratique et théorème de Parseval . . 376
5.4.2 Théorème de du Bois-Reymond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381
5.4.3 Convergence simple : théorème de Lejeune-Dirichlet . . . . . . . . 385
5.4.4 Convergence normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 395
5.4.5 Convergence en moyenne de Cesàro : deux théorèmes de Fejér . . . 396
5.5 Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
5.5.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
5.5.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 406
5.6 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409
52 Chapitre 1. Séries numériques
Doncun+1
un=
1 + 12n
1 + 1n
·(
1 +1
n
)− 12
=
(1 +
1
2n
) (1 +
1
n
)−1 (1 +
1
n
)− 12
=
(1 +
1
2n
) (1 − 1
n+ O
(1
n2
))(1 − 1
2n+ O
(1
n2
))
d’oùun+1
un= 1 − 1
n+ O
(1
n2
)
Donc, via la règle de Gauss,∑
un diverge.
1.4 Séries à termes quelconques
Dans ce paragraphe, on considère des séries à termes quelconques, c’est-à-dire de terme
général de signe non constant. Parmi toutes les séries à termes quelconques, il existe deux
grandes familles pour lesquelles des théorèmes existent : il s’agit des séries alternées et
des séries absolument convergentes.
1.4.1 Séries alternées
Définition 6
Soit (un) une suite réelle.
On dit que (un) est alternée s’il existe une suite réelle (an) positive telle que pour
tout n ∈ N, un = (−1)nan
(où pour tout n ∈ N, un = (−1)n+1an
).
On dit qu’une série numérique∑
un est alternée si la suite (un) est alternée.
Remarque
(un) est alternée lorsque le produit de deux termes consécutifs de la suite est négatif
(c’est-à-dire que deux termes consécutifs de la suite sont de signes contraires).
Exemple
Par exemple,(
(−1)n
n
)est une suite alternée.
10
4.3.2 Convergence uniforme et limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
4.3.3 Convergence uniforme et intégrales définies . . . . . . . . . . . . . 321
4.3.4 Convergence uniforme et dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
4.4 Une fonction continue sur R et dérivable nulle part . . . . . . . . . . . . . 323
4.5 Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
4.5.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
4.5.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330
4.6 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
5 Séries de Fourier 349
5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349
5.1.1 Décomposition d’un signal en série de Fourier . . . . . . . . . . . . 349
5.1.2 Vibrations d’une corde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350
5.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354
5.2.1 Série trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354
5.2.2 Continuité par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355
5.2.3 Coefficients de Fourier et série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . 357
5.2.4 L’espace D et ses propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365
5.3 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
5.3.1 Théorème de Bessel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
5.3.2 Théorème de Wirtinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374
5.4 Théorèmes de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376
5.4.1 Convergence en moyenne quadratique et théorème de Parseval . . 376
5.4.2 Théorème de du Bois-Reymond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381
5.4.3 Convergence simple : théorème de Lejeune-Dirichlet . . . . . . . . 385
5.4.4 Convergence normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 395
5.4.5 Convergence en moyenne de Cesàro : deux théorèmes de Fejér . . . 396
5.5 Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
5.5.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
5.5.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 406
5.6 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409
52 Chapitre 1. Séries numériques
Doncun+1
un=
1 + 12n
1 + 1n
·(
1 +1
n
)− 12
=
(1 +
1
2n
) (1 +
1
n
)−1 (1 +
1
n
)− 12
=
(1 +
1
2n
) (1 − 1
n+ O
(1
n2
))(1 − 1
2n+ O
(1
n2
))
d’oùun+1
un= 1 − 1
n+ O
(1
n2
)
Donc, via la règle de Gauss,∑
un diverge.
1.4 Séries à termes quelconques
Dans ce paragraphe, on considère des séries à termes quelconques, c’est-à-dire de terme
général de signe non constant. Parmi toutes les séries à termes quelconques, il existe deux
grandes familles pour lesquelles des théorèmes existent : il s’agit des séries alternées et
des séries absolument convergentes.
1.4.1 Séries alternées
Définition 6
Soit (un) une suite réelle.
On dit que (un) est alternée s’il existe une suite réelle (an) positive telle que pour
tout n ∈ N, un = (−1)nan
(où pour tout n ∈ N, un = (−1)n+1an
).
On dit qu’une série numérique∑
un est alternée si la suite (un) est alternée.
Remarque
(un) est alternée lorsque le produit de deux termes consécutifs de la suite est négatif
(c’est-à-dire que deux termes consécutifs de la suite sont de signes contraires).
Exemple
Par exemple,(
(−1)n
n
)est une suite alternée.
11
Conforme au programme !
Conforme au programme !
1.4 Séries à termes quelconques 53
1.4.2 Règle de Leibniz
Théorème 12 (règle de Leibniz (1682) 34,35)Soit (un) une suite réelle alternée.
Si(|un|
)est décroissante et converge vers 0 alors
1.∑
un converge.
2. ∀n ∈ N,∣∣Rn
∣∣ � |un+1| où(Rn
)est la suite des restes associée à
∑un.
Remarque
Leibniz n’évoque en 1682 qu’une série alternée particulière :+∞∑k=0
(−1)n
2n + 1donnant le rap-
port exact entre l’aire d’un disque et celle de son carré circonscrit 36.
Le cas général du théorème ci-dessus n’apparaît qu’en 1821 dans le cours de Cauchy 37,38.
Démonstration
Comme (un) est alternée, il existe une suite (an) positive telle que pour tout n ∈ N,
un = (−1)nan ou un = (−1)n+1an. Les deux cas se traitant d’une façon similaire, on
peut supposer par exemple que pour tout n ∈ N, un = (−1)nan. Comme(|un|
)est
décroissante et converge vers 0, (an) est décroissante et converge vers 0.
1. Notons (Sn) la suite des sommes partielles associées à∑
un. Alors (S2n) est dé-
croissante et (S2n+1) est croissante. En effet pour tout n ∈ N,
S2n+2 − S2n =
2n+2∑k=0
(−1)kak −2n∑
k=0
(−1)kak
= a2n+2 − a2n+1 � 0 car (an) est décroissante
34. aussi appelée critère spécial des séries alternées.35. cf. De vera proportione circuli ad quadratumcircumscriptum in numeris rationalibus expressa,
Acta Eruditorum, 1, pp. 41-46.36. cf. proposition 13 (p. 76).
37. cf. Cours d’analyse de l’École royale polytechnique, Debure frères, Paris, p. 144.38. cf. notice biographique p. 22.
54 Chapitre 1. Séries numériques
Gottfried Leibniz(1646–1716)
Né à Leipzig, Gottfried Leibniz est le fils de FriedrichLeibniz (1597-1652) et de sa troisième épouse CatharinaSchmuck. Son père, professeur de philosophie morale àl’université de la ville, décède alors qu’il n’a que 6 ans.Il étudie les rudiments du latin à l’école mais, sans doutedans l’idée de lire les ouvrages de son père, il approfonditseul la connaissance de cette langue de sorte que nombrede ses textes seront rédigés en latin. Ses exceptionnellesfacultés intellectuelles lui permettent d’entrer, à 15 ans, àl’université de Leipzig. Il y étudie principalement la théo-logie, le droit et la philosophie, disciplines dont l’ensei-gnement est alors très réputé dans cette université. Il pu-blie dès 1666 son ambitieuse Dissertation sur l’art combina-toire a dans laquelle il envisage un « alphabet des pensées
humaines » c’est-à-dire des nombres, des lettres, des couleurs et des sons élémen-taires capables de générer toutes les combinaisons possibles dans toutes les disci-plines créant ainsi un système universel de raisonnement. Il obtient finalement sondoctorat en droit à 20 ans en 1667. C’est lors de son séjour à Paris entre 1672 et 1676qu’il étudie scrupuleusement les mathématiques et invente le calcul différentiel etintégral (indépendamment de Newton). Il utilise la première fois la notation
∫(un
long « s » pour désigner le mot « summa ») b dans un manuscrit du 29 octobre 1675 c.Il expose ensuite les règles de dérivation (en introduisant notamment la notationdy/ dx) d’une somme, d’un produit et d’un quotient et introduit la notion d’ex-tremum dans un remarquable article publié en 1684 d. Outre les mathématiques, ilpublie des essais en philosophie, logique, métaphysique et établit une impression-nante correspondance (plus de 15 000 lettres !) avec les plus grands érudits de sontemps. Pourtant, excepté son fidèle secrétaire, il meurt dans une solitude complèteet seul Fontenelle e lui rend hommage lors d’un discours à l’Académie françaiseen 1717.
a. Dissertatio de arte combinatoria [...], J.-S. Fickium et J.-P. Seuboldum, Lipsiae [Leipzig].b. Le terme « intégrale » est dû à Johann Bernoulli (1667-1748).c. Cette notation n’est toutefois publiée qu’en 1686 dans De geometria recondita et analysi indivisibilium atque infinitorum,Acta Eruditorum, 5, pp. 292-300.d. Nova Methodus pro Maximis et Minimis, itemque Tangentibus, quae nec fractas nec irrationales quantitates moratur, et singu-lare pro illis calculi genus, Acta Eruditorum, 3, pp. 467-473.e. Bernard Le Bovier de Fontenelle (1657-1757).
D’autre part pour tout n ∈ N,
S2n+3 − S2n+1 =
2n+3∑k=0
(−1)kak −2n+1∑k=0
(−1)kak
= a2n+2 − a2n+3 � 0 car (an) est décroissante
En outre (S2n −S2n+1) converge vers 0 car pour tout n ∈ N, S2n −S2n+1 = a2n+1.
12
Conforme au
programme !
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54 Chapitre 1. Séries numériques
Gottfried Leibniz(1646–1716)
Né à Leipzig, Gottfried Leibniz est le fils de FriedrichLeibniz (1597-1652) et de sa troisième épouse CatharinaSchmuck. Son père, professeur de philosophie morale àl’université de la ville, décède alors qu’il n’a que 6 ans.Il étudie les rudiments du latin à l’école mais, sans doutedans l’idée de lire les ouvrages de son père, il approfonditseul la connaissance de cette langue de sorte que nombrede ses textes seront rédigés en latin. Ses exceptionnellesfacultés intellectuelles lui permettent d’entrer, à 15 ans, àl’université de Leipzig. Il y étudie principalement la théo-logie, le droit et la philosophie, disciplines dont l’ensei-gnement est alors très réputé dans cette université. Il pu-blie dès 1666 son ambitieuse Dissertation sur l’art combina-toire a dans laquelle il envisage un « alphabet des pensées
humaines » c’est-à-dire des nombres, des lettres, des couleurs et des sons élémen-taires capables de générer toutes les combinaisons possibles dans toutes les disci-plines créant ainsi un système universel de raisonnement. Il obtient finalement sondoctorat en droit à 20 ans en 1667. C’est lors de son séjour à Paris entre 1672 et 1676qu’il étudie scrupuleusement les mathématiques et invente le calcul différentiel etintégral (indépendamment de Newton). Il utilise la première fois la notation
∫(un
long « s » pour désigner le mot « summa ») b dans un manuscrit du 29 octobre 1675 c.Il expose ensuite les règles de dérivation (en introduisant notamment la notationdy/ dx) d’une somme, d’un produit et d’un quotient et introduit la notion d’ex-tremum dans un remarquable article publié en 1684 d. Outre les mathématiques, ilpublie des essais en philosophie, logique, métaphysique et établit une impression-nante correspondance (plus de 15 000 lettres !) avec les plus grands érudits de sontemps. Pourtant, excepté son fidèle secrétaire, il meurt dans une solitude complèteet seul Fontenelle e lui rend hommage lors d’un discours à l’Académie françaiseen 1717.
a. Dissertatio de arte combinatoria [...], J.-S. Fickium et J.-P. Seuboldum, Lipsiae [Leipzig].b. Le terme « intégrale » est dû à Johann Bernoulli (1667-1748).c. Cette notation n’est toutefois publiée qu’en 1686 dans De geometria recondita et analysi indivisibilium atque infinitorum,Acta Eruditorum, 5, pp. 292-300.d. Nova Methodus pro Maximis et Minimis, itemque Tangentibus, quae nec fractas nec irrationales quantitates moratur, et singu-lare pro illis calculi genus, Acta Eruditorum, 3, pp. 467-473.e. Bernard Le Bovier de Fontenelle (1657-1757).
D’autre part pour tout n ∈ N,
S2n+3 − S2n+1 =
2n+3∑k=0
(−1)kak −2n+1∑k=0
(−1)kak
= a2n+2 − a2n+3 � 0 car (an) est décroissante
En outre (S2n −S2n+1) converge vers 0 car pour tout n ∈ N, S2n −S2n+1 = a2n+1.
13
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1.4 Séries à termes quelconques 55
Donc (S2n) et (S2n+1) sont adjacentes et donc convergent vers une même limite S.
Donc (Sn) converge également vers S d’où∑
un converge.
2. Via les résultats de la première partie de la preuve, on a pour tout n ∈ N,
S2n+1 � S � S2n. Donc pour tout n ∈ N,
u2n+1 = S2n+1 − S2n � R2n = S − S2n
D’où, comme S − S2n � 0, pour tout n ∈ N, on a∣∣R2n
∣∣ � |u2n+1| (∗)De même pour tout n ∈ N,
0 � R2n+1 = S − S2n+1 � S2n+2 − S2n+1 = u2n+2
Donc pour tout n ∈ N,∣∣R2n+1
∣∣ � |u2n+2| (∗∗)
Via (∗) et (∗∗), on en déduit que pour tout n ∈ N,∣∣Rn
∣∣ � |un+1|.
Exemple
Considérons la série∑
un où pour tout n ∈ N∗, un =(−1)n
n
Alors (un) est une suite alternée. De plus(|un|
)est décroissante et converge vers 0.
Donc la série∑ (−1)n
n(appelée série harmonique alternée) converge via la règle de
Leibniz.
Notons que la série∑ 1
ndiverge
mais que la série∑ (−1)n
nconverge.
1n
Sn
sommes partielles d’une série alternée
1.4.3 Convergence absolue
Définition 7
On dit qu’une série numérique∑
un converge absolument si la série∑ |un| converge.
14
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56 Chapitre 1. Séries numériques
Exemple
Par exemple la série� (−1)n
n2converge absolument car la série de Riemann
� 1
n2
converge.
Un des intérêts de la convergence absolue est la propriété suivante.
Proposition 8
Soit�
un une série numérique convergeant absolument. Alors�
un converge.
Démonstration
Supposons que�
un converge absolument.
Notons pour tout n ∈ N, u+n =
⎧⎨⎩
un si un � 0
0 sinonet u−
n =
⎧⎨⎩
−un si un � 0
0 sinon
Alors�u+
n
�et
�u−
n
�sont positives et pour tout n ∈ N, |un| = u+
n + u−n
De plus, pour tout n ∈ N, u+n � |un| et
� |un| converge par hypothèse donc�
u+n
converge via la proposition 4 (p. 20).
De même, pour tout n ∈ N, u−n � |un| donc
�u−
n converge via la proposition 4 (p. 20).
Or pour tout n ∈ N, un = u+n − u−
n , donc�
un converge.
Exemple
Par exemple la série� sin(n)
n2converge car elle converge absolument.
En effet pour tout n ∈ N∗,����sin(n)
n2
���� �1
n2et
� 1
n2converge.
Remarques
1. La réciproque de la proposition est fausse comme l’illustre le contre-exemple sui-
vant : la série (alternée)� (−1)n
nconverge (cf. paragraphe précédent) mais ne
converge pas absolument car� 1
ndiverge.
15
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1.4 Séries à termes quelconques 57
2. Si∑
un converge absolument, on a∣∣∣∣+∞∑n=0
un
∣∣∣∣ �+∞∑n=0
∣∣un
∣∣ (∗)
En effet, par l’inégalité triangulaire, on a :∣∣∣∣
n∑k=0
uk
∣∣∣∣ �n∑
k=0
∣∣uk
∣∣ et en passant à la
limite quand n tend vers +∞, on a immédiatement (∗).
Définition 8
Une série convergente mais non absolument convergente est dite semi-convergente.
Proposition 9
Soit α ∈ R. Alors∑ (−1)n
nαconverge ⇐⇒ α > 0
Démonstration
Si α � 0,(−1)n
nα�−−−−−→
n→+∞0 donc
∑ (−1)n
nαdiverge.
Si α > 0, la suite(∣∣∣∣
(−1)n
nα
∣∣∣∣)
=
(1
nα
)est décroissante et converge vers 0.
Donc∑ (−1)n
nαconverge via la règle de Leibniz.
1.4.4 Sommation des relations de comparaison
Proposition 10
Soient (un) et (vn) deux suites réelles telles que (vn) est positive et∑
vn converge.
Alors, en notant (Rn) et (R�n) les suites des restes associées respectivement à
∑un
et∑
vn, on a
1. un = o(vn) =⇒ Rn = o(R�
n
)
2. un = O(vn) =⇒ Rn = O(R�
n
)
3. un ∼+∞
vn =⇒ Rn ∼+∞
R�n
16
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58 Chapitre 1. Séries numériques
Démonstration
1. On a un = o(vn) c’est-à-dire un = εnvn avec εn −−−−−→n→+∞
0.
Soit ε > 0.
Alors il existe N ∈ N tel que pour tout n ∈ N, n � N =⇒ |un| < ε vn.
Comme∑
vn converge, via la proposition 4 (p. 20),∑
un converge absolument
donc converge via la proposition 8 (p. 56). D’où(Rn
)est bien définie. De plus
n � N =⇒∣∣∣∣∣
+∞∑k=n+1
uk
∣∣∣∣∣ �
+∞∑k=n+1
|uk| < ε
+∞∑k=n+1
vk
soit encore n � N =⇒ ∣∣Rn
∣∣ < ε R�n
Donc Rn = o(R�
n
).
2. On a un = O(vn) c’est-à-dire un = knvn avec (kn) bornée.
Donc il existe K > 0 tel que pour tout n ∈ N, kn � K.
Ainsi, pour tout n ∈ N, |un| � Kvn.
D’où pour tout n ∈ N,
∣∣∣∣∣+∞∑
k=n+1
uk
∣∣∣∣∣ �
+∞∑k=n+1
|uk| < K+∞∑
k=n+1
vk
soit encore∣∣Rn
∣∣ < K R�n
donc Rn = O(R�
n
).
3. On a un ∼+∞
vn. Donc un − vn = o(vn).
D’où, via les résultats du 1, Rn − R�n = o
(R�
n
)donc Rn ∼
+∞R�
n
Exemple
1
n(n + 1)∼
+∞1
n2donc, comme
∑ 1
n2converge, on a, via la proposition précédente,
+∞∑k=n+1
1
k2∼
+∞
+∞∑k=n+1
1
k(k + 1)
soit encore+∞∑
k=n+1
1
k2∼
+∞
+∞∑k=n+1
(1
k− 1
k + 1
)
17
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1.4 Séries à termes quelconques 59
Or+∞∑
k=n+1
(1
k− 1
k + 1
)=
1
n + 1donc
+∞∑k=n+1
1
k2∼
+∞1
n + 1∼
+∞1
n
Proposition 11
Soient (un) et (vn) deux suites réelles telles que (vn) est positive et∑
vn diverge.
Alors, en notant (Sn) et (Tn) les suites des sommes partielles associées respective-
ment à∑
un et∑
vn, on a
1. un = o(vn) =⇒ Sn = o(Tn)
2. un = O(vn) =⇒ Sn = O(Tn
)
3. un ∼+∞
vn =⇒ Sn ∼+∞
Tn.
Démonstration
1. On a un = o(vn) c’est-à-dire un = εnvn avec εn −−−−−→n→+∞
0.
Soit ε > 0.
Alors il existe N ∈ N tel que pour tout n ∈ N, n � N =⇒ |un| <ε
2vn (∗)
Donc, via (∗), pour tout n ∈ N,
∣∣Sn
∣∣ =
∣∣∣∣∣n∑
k=0
uk
∣∣∣∣∣ �
n∑k=0
|uk| =
N∑k=0
|uk| +
n∑k=N+1
|uk|
<
N∑k=0
|uk| + ε
2
n∑k=N+1
vk <
N∑k=0
|uk| + ε
2Tn
Or, comme∑
vn diverge, Tn −−−−−→n→+∞
+∞ donc
N∑k=0
|uk|
Tn−−−−−→n→+∞
0.
Donc il existe N � ∈ N tel que pour tout n ∈ N, n � N � =⇒N∑
k=0
|uk| <ε
2Tn
Soit N �� = Max(N, N �).
Alors pour tout n ∈ N, n � N �� =⇒ ∣∣Sn
∣∣ <ε
2Tn +
ε
2Tn = ε Tn.
Donc Sn = o(Tn
).
18
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programme !
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1.4 Séries à termes quelconques 59
Or+∞∑
k=n+1
(1
k− 1
k + 1
)=
1
n + 1donc
+∞∑k=n+1
1
k2∼
+∞1
n + 1∼
+∞1
n
Proposition 11
Soient (un) et (vn) deux suites réelles telles que (vn) est positive et∑
vn diverge.
Alors, en notant (Sn) et (Tn) les suites des sommes partielles associées respective-
ment à∑
un et∑
vn, on a
1. un = o(vn) =⇒ Sn = o(Tn)
2. un = O(vn) =⇒ Sn = O(Tn
)
3. un ∼+∞
vn =⇒ Sn ∼+∞
Tn.
Démonstration
1. On a un = o(vn) c’est-à-dire un = εnvn avec εn −−−−−→n→+∞
0.
Soit ε > 0.
Alors il existe N ∈ N tel que pour tout n ∈ N, n � N =⇒ |un| <ε
2vn (∗)
Donc, via (∗), pour tout n ∈ N,
∣∣Sn
∣∣ =
∣∣∣∣∣n∑
k=0
uk
∣∣∣∣∣ �
n∑k=0
|uk| =
N∑k=0
|uk| +
n∑k=N+1
|uk|
<
N∑k=0
|uk| + ε
2
n∑k=N+1
vk <
N∑k=0
|uk| + ε
2Tn
Or, comme∑
vn diverge, Tn −−−−−→n→+∞
+∞ donc
N∑k=0
|uk|
Tn−−−−−→n→+∞
0.
Donc il existe N � ∈ N tel que pour tout n ∈ N, n � N � =⇒N∑
k=0
|uk| <ε
2Tn
Soit N �� = Max(N, N �).
Alors pour tout n ∈ N, n � N �� =⇒ ∣∣Sn
∣∣ <ε
2Tn +
ε
2Tn = ε Tn.
Donc Sn = o(Tn
).
60 Chapitre 1. Séries numériques
2. On a un = O(vn) c’est-à-dire un = knvn avec (kn) bornée.
Donc, il existe K > 0 tel que pour tout n ∈ N, kn � K.
Ainsi, pour tout n ∈ N, |un| � Kvn.
Donc pour tout n ∈ N,∣∣Sn
∣∣ =
∣∣∣∣∣n∑
k=0
uk
∣∣∣∣∣ �
n∑k=0
|uk| � K
n∑k=0
vk = K Tn
D’où Sn = O(Tn
).
3. On a un ∼+∞
vn. Donc un − vn = o(vn).
D’où, via les résultats du 1, Sn − Tn = o(Tn
)donc Sn ∼
+∞Tn
Exemple
ln
(1 +
1
n
)∼
+∞1
net
∑ 1
ndiverge donc via la proposition précédente,
n∑k=1
1
k∼
+∞
n∑k=1
ln
(1 +
1
k
)
Orn∑
k=1
ln
(1 +
1
k
)=
n∑k=1
ln
(k + 1
k
)=
n∑k=1
(ln(k + 1) − ln(k)
)= ln(n + 1)
Doncn∑
k=1
1
k∼
+∞ln(n + 1) ∼
+∞ln(n)
1.4.5 Règle d’Abel
Théorème 13 (règle d’Abel (1826) 39,40)Soient (un) et (vn) deux suites réelles telles que
1. (un) est décroissante et converge vers 0.
2. La suite
(n∑
k=0
vk
)est bornée.
Alors∑
unvn converge
39. cf. Untersuchungen über die Reihe : 1+ m1·x +
m·(m−1)1·2
·x2 +m·(m−1)·(m−2)
1·2·3·x3 + · · · , Journal
de Crelle, 1, pp. 311-33940. parfois appelée règle de Lejeune-Dirichlet (cf. Vorlesung über Zahlentheorie, Friedr. Vieweg & Sohn,
Braunschweig, 1863).
19
Conforme au programme !
Conforme au programme !
1.4 Séries à termes quelconques 61
Niels Abel(1802–1829)
Malgré sa disparition précoce à 26 ans, les travaux dunorvégien Niels Abel sont à marquer d’une pierre blanchedans l’histoire des mathématiques. À 15 ans, il a déjà étu-dié les œuvres d’Euler a et de d’Alembert b et son profes-seur, Bernt Holmboe, impressionné par les dons du jeunehomme, l’encourage à lire les travaux de Lagrange c etLaplace d et surtout l’aide à financer ses études à l’univer-sité après le décès de son père qui a laissé sa famille dansla misère. Suite à la publication de ses premiers articlessur des équations fonctionnelles et intégrales, il obtient unebourse lui permettant de voyager et de rencontrer en 1825
et 1826 Gauss e et Crelle f fondateur d’un des journaux mathématiques majeurs duXIXe siècle g. C’est à cette époque qu’il publie ses premiers résultats sur les inté-grales elliptiques et son fameux article prouvant l’impossibilité de la résolution deséquations du cinquième degré par radicaux. Il arrive à Paris au cours de l’été 1826mais est déçu par sa rencontre avec Cauchy h qui le reçoit plutôt froidement. Dansune lettre à son ancien professeur Holmboe écrite quelques mois auparavant, il dé-nonce l’inexactitude du théorème de Cauchy sur la continuité de la somme d’unesérie de fonctions continues i. Désabusé par le peu d’intérêt manifesté à l’égard deses travaux, il quitte finalement Paris pour retourner à Berlin, mais sa santé s’altèreet il meurt de la tuberculose à 26 ans, alors que Crelle vient de lui obtenir un postede professeur à Berlin.
a. cf. notice biographique p. 78.b. cf. notice biographique p. 35.c. Pierre-Simon (de) Laplace (1749-1827).d. Joseph-Louis (de) Lagrange (1736-1813).e. cf. note biographique p. 51.f. August Leopold Crelle (1780-1855).g. Journal für die reine und angewandte Mathematik cité dans la suite de cet ouvrage sous le nom de Journal de Crelle.h. cf. notice biographique p. 22.i. cf. p. 319.
Démonstration
Montrons que la suite des sommes partielles
�n�
k=0
ukvk
�converge.
Notons pour tout n ∈ N, Vn =
n�k=0
vk. Alors
⎧⎪⎨⎪⎩
v0 = V0
vn = Vn − Vn−1 si n � 1
De plus, on a :
n�k=0
ukvk = u0v0 +
n�k=1
ukvk = u0V0 +
n�k=1
uk
�Vk − Vk−1
�
20
Conforme au
programme !
Conforme au programme !
1.7 Compléments 99
Remarque
Dans le théorème 22 (p. 97), la décroissance de la suite (un) est nécessaire comme le
montre le contre-exemple suivant : soit (un) la suite définie pour tout n ∈ N par
un =
⎧⎪⎨⎪⎩
1
nsi n est une puissance de 2
0 sinon
La série�
un converge et pourtant un n’est pas un o
�1
n
�.
1.7.6 Théorème de Pringsheim
Théorème 23 (Pringsheim (1889) 74)
Soit (un) une suite réelle strictement positive telle que�
un diverge.
Alors pour tout α ∈ R∗+,
� un
SnSαn−1
converge où (Sn)n�1 =
�n�
k=1
uk
�est la suite
des sommes partielles associée à�
un.
Démonstration
Soit α ∈ R∗+. Comme
�un diverge, Sn −−−−−→
n→+∞+∞.
Donc il existe N ∈ N tel que n � N =⇒ Sn > 1.
Comme la série� un
SnSαn−1
=� Sn − Sn−1
SnSαn−1
est à termes positifs, il suffit de montrer
que la suite de ses sommes partielles est majorée.
Soient p ∈ N∗ tel que1
p< α et n � N + 1
Alors S1/pn−1 < Sα
n−1 donc
Sn − Sn−1
SnSαn−1
<Sn − Sn−1
SnS1/pn−1
(∗)
74. cf. Allgemeine Theorie der Divergenz und Convergenz von Reihen mit positiven Gliedern, Mathe-matische Annalen, 35, pp. 297-394.
21
Des compléments
pour aller un
peu plus loin !
Des compléments … pour aller un peu plus loin !
100 Chapitre 1. Séries numériques
Alfred Pringsheim(1850–1941)
Alfred Pringsheim, issu d’une famille juive très aisée,révèle très tôt des dons en musique et en mathéma-tiques. Bien qu’excellent pianiste, ami de Richard Wag-ner, il décide finalement d’entamer des études supé-rieures en mathématiques tout d’abord à l’universitéde Berlin puis à Heidelberg où il soutient sa thèse en1872 sous la direction d’un élève de Weierstrass, spécia-liste des fonctions elliptiques. Il effectue toute sa carrièreà l’université de Munich (jusqu’en 1922). Mais, Hitlerayant accédé au pouvoir en 1933, les mesures antisé-mites l’obligent à vendre son magnifique manoir et àse séparer de son exceptionnelle collection de faïencesitaliennes de la Renaissance. Il obtient néanmoins l’au-torisation d’émigrer en Suisse en 1939. Il publie entre
1916 et 1932 les cinq parties (en deux volumes) de son ouvrage sur les théories desnombres et des fonctions a. De son mariage avec la comédienne Hedwig Dohm, ila quatre fils b et une fille Katharina dite Katia c (1883-1980) qui épousa le célèbreécrivain Thomas Mann (1875-1955) en 1905.
a. Vorlesungen über Zahlen- und Funktionenlehre., B.G. Teubner, Leipzigb. dont Klaus (1883-1972) chef d’orchestre et compositeur et Peter (1881-1963) physicien professeur d’université.c. ou Katja.
Comme pour tout x ∈ ]0, 1],
1 − xp = (1 − x)(1 + x + · · · + xp−1
)� p(1 − x) (∗∗)
on a, via (∗∗) appliquée à x =
(Sn−1
Sn
)1/p
, 1 − Sn−1
Sn� p
(1 − S
1/pn−1
S1/pn
)
donc
Sn − Sn−1
SnS1/pn−1
�p
S1/pn−1
(1 − S
1/pn−1
S1/pn
)
soit encoreSn − Sn−1
SnS1/pn−1
� p
(1
S1/pn−1
− 1
S1/pn
)
Donc via (∗), on a
Sn − Sn−1
SnSαn−1
� p
(1
S1/pn−1
− 1
S1/pn
)
22
Des
compléments
pour aller un
peu plus loin !
Des compléments … pour aller un peu plus loin !
1.7 Compléments 101
or comme Sn −−−−−→n→+∞
+∞,(
1
S1/pn
)est convergente (vers 0) donc via la proposi-
tion 7 (p. 27)∑(
1
S1/pn−1
− 1
S1/pn
)converge donc la suite de ses sommes partielles est
majorée.
Finalement la suite des sommes partielles associée à∑ Sn − Sn−1
SnSαn−1
est majorée donc
∑ Sn − Sn−1
SnSαn−1
converge.
Exemple
Considérons la suite (un) =
(1
n
).
La série∑
un diverge avec Sn ∼+∞
ln(n) (cf. exemple p. 60).
Via le théorème précédent, pour tout α > 0,∑ 1
n ln(n) lnα(n − 1)converge et comme
ln(n− 1) ∼+∞
ln(n),∑ 1
n lnα+1(n)converge : on retrouve ainsi le théorème de Bertrand.
1.7.7 Théorème d’Abel
Théorème 24 (Abel 75 (1828) 76,77)
Soient α ∈ R et (un) une suite réelle strictement positive telle que∑
un diverge.
Alors∑ un
Sαn
converge ssi α > 1 où (Sn)n�1 =
(n∑
k=1
uk
)est la suite des sommes
partielles associée à∑
un.
Remarque
Ce théorème fut d’abord montré partiellement par Abel 78 en 1828, puis entièrement par
Dini en 1867 79 avant que l’on retrouve finalement l’énoncé complet d’Abel en 1881.
75. parfois appelé théorème d’Abel-Dini (cf. la remarque suivant le théorème).76. cf. Note sur un mémoire de M. L. Olivier, Journal de Crelle, 3, pp. 79-81.77. cf. également Sur les séries, Œuvres complètes, 2, pp. 197-205.78. cf. notice biographique p. 61.79. cf. Sulle serie a termini positivi, Ann. univ. Toscana, 9, pp. 41-76.
23
Des compléments
pour aller un
peu plus loin !
Des compléments … pour aller un peu plus loin !
102 Chapitre 1. Séries numériques
Démonstration
Supposons α > 1.
Soit n ∈ N tel que n � 2.
Comme∑
un est une série à termes positifs, (Sn) est croissante donc Sn � Sn−1.
Ainsi Sαn = SnSα−1
n � SnSα−1n−1 donc 0 <
un
Sαn
�un
SnSα−1n−1
Or via le théorème de Pringsheim (p. 99),∑ un
SnSα−1n−1
converge car α − 1 > 0 donc
∑ un
Sαn
converge.
Supposons α = 1.
Montrons par l’absurde que∑ un
Sndiverge.
Supposons que∑ un
Snconverge. Alors
un
Sn−−−−−→n→+∞
0.
Or − ln
(1 − un
Sn
)∼
+∞un
Sndonc
∑(− ln
(1 − un
Sn
))converge.
Or pour tout n � 2,
− ln
(1 − un
Sn
)= − ln
(Sn − (Sn − Sn−1)
Sn
)= ln(Sn) − ln(Sn−1)
Donc∑(
ln(Sn) − ln(Sn−1))
converge.
D’où, via la proposition 7 (p. 27),(ln(Sn)
) (et donc (Sn)
)converge vers une limite finie
ce qui est absurde sachant que∑
un diverge par hypothèse.
Supposons α < 1.
Comme∑
un diverge, Sn −−−−−→n→+∞
+∞.
Donc il existe N ∈ N tel que n � N =⇒ Sn > 1.
Soit n � N . Alors Sαn < Sn donc
un
Sαn
>un
Sn> 0
or, via le cas α = 1 étudié précédemment,∑ un
Sndiverge donc
∑ un
Sαn
diverge.
24
Des
compléments
pour aller un
peu plus loin !
Des compléments … pour aller un peu plus loin !
102 Chapitre 1. Séries numériques
Démonstration
Supposons α > 1.
Soit n ∈ N tel que n � 2.
Comme∑
un est une série à termes positifs, (Sn) est croissante donc Sn � Sn−1.
Ainsi Sαn = SnSα−1
n � SnSα−1n−1 donc 0 <
un
Sαn
�un
SnSα−1n−1
Or via le théorème de Pringsheim (p. 99),∑ un
SnSα−1n−1
converge car α − 1 > 0 donc
∑ un
Sαn
converge.
Supposons α = 1.
Montrons par l’absurde que∑ un
Sndiverge.
Supposons que∑ un
Snconverge. Alors
un
Sn−−−−−→n→+∞
0.
Or − ln
(1 − un
Sn
)∼
+∞un
Sndonc
∑(− ln
(1 − un
Sn
))converge.
Or pour tout n � 2,
− ln
(1 − un
Sn
)= − ln
(Sn − (Sn − Sn−1)
Sn
)= ln(Sn) − ln(Sn−1)
Donc∑(
ln(Sn) − ln(Sn−1))
converge.
D’où, via la proposition 7 (p. 27),(ln(Sn)
) (et donc (Sn)
)converge vers une limite finie
ce qui est absurde sachant que∑
un diverge par hypothèse.
Supposons α < 1.
Comme∑
un diverge, Sn −−−−−→n→+∞
+∞.
Donc il existe N ∈ N tel que n � N =⇒ Sn > 1.
Soit n � N . Alors Sαn < Sn donc
un
Sαn
>un
Sn> 0
or, via le cas α = 1 étudié précédemment,∑ un
Sndiverge donc
∑ un
Sαn
diverge.
1.7 Compléments 103
1.7.8 Théorème de Dini
Théorème 25 (Dini (1867) 80)
Soient α ∈ R et (un) une suite réelle strictement positive telle que∑
un converge.
Alors∑ un
Rαn−1
converge ssi α < 1 où(Rn
)=
(+∞∑
k=n+1
uk
)est la suite des restes
associée à∑
un.
Démonstration
Notons (Sn) la suite des sommes partielles associée à∑
un. Supposons α < 1.
Comme∑
un converge (vers sa somme S), Rn = S − Sn −−−−−→n→+∞
0.
Donc il existe N ∈ N tel que n � N =⇒ Rn < 1.
Comme la série∑ un
Rαn−1
est à termes positifs, il suffit de montrer que la suite de ses
sommes partielles est majorée.
Soient p ∈ N∗ tel que α < 1 − 1
pet n � N + 1. Alors Rα
n−1 > R1− 1
p
n−1 donc
un
Rαn−1
<un
R1− 1
p
n−1
(∗)
or un = Rn−1 − Rn donc
un
R1− 1
p
n−1
=Rn−1 − Rn
Rn−1R
1/pn−1 =
(1 − Rn
Rn−1
)R
1/pn−1
D’où, via (∗), on aun
Rαn−1
<
(1 − Rn
Rn−1
)R
1/pn−1 (∗∗)
Comme pour tout x ∈ ]0, 1],
1 − xp = (1 − x)(1 + x + · · · + xp−1
)� p(1 − x) (∗ ∗ ∗)
80. cf. Sulle serie a termini positivi, Ann. univ. Toscana, 9, pp. 41-76.
25
Des compléments
pour aller un
peu plus loin !
Des compléments … pour aller un peu plus loin !
104 Chapitre 1. Séries numériques
Ulisse Dini(1845–1918)
Originaire de Pise, Ulisse Dini poursuit d’abord desétudes à l’École normale supérieure de sa ville natale puisobtient une bourse en 1865 lui permettant d’étudier à Pa-ris. Il y rencontre notamment Bertrand a et Hermite b, en-tame une activité intense de recherche concrétisée par lapublication la même année de plusieurs articles à Paris c età Rome d. Il obtient dès son retour en Italie en 1866 un posteà l’université de Pise. Il s’implique non seulement dans lapédagogie des mathématiques en occupant très jeune di-verses chaires importantes, mais aussi du côté adminis-tratif en finissant recteur de l’université en 1888. Parallè-
lement à sa carrière scientifique, il entame très tôt une brillante carrière politiqueet est élu sénateur au Parlement en 1892. En 1908, il a la grande joie d’être nommédirecteur de son ancienne École normale supérieure jusqu’à son décès en 1918. Sesrecherches concernent principalement les fonctions de la variable réelle e, les sé-ries de Fourier f mais aussi les suites de fonctions pour lesquelles il approfondit laconnaissance de la convergence uniforme g.
a. cf. notice biographique p. 31.b. Charles Hermite (1822-1901).c. cf. Sur les surfaces à courbure constante négative, et sur celles applicables sur les surfaces à aire minima, C. R. Acad. Sc., 60,pp. 340-341.d. cf. Sulle superficie nelle quali la somma dei due raggi di curvatura principale è costante, Ann. di Mat. pura ed applicata, 7,pp. 5-18.e. cf. Fondamenti per la teorica delle funzioni di variabili reali, T. Nistri, Pisa (1878).f. cf. Serie di Fourier e altre rappresentazioni analitiche delle funzioni di una variabile reale, T. Nistri, Pisa (1880).g. cf. théorèmes 51 (p. 264) et 52 (p. 266).
on a, via (∗ ∗ ∗) appliquée à x =
(Rn
Rn−1
)1/p
,
1 − Rn
Rn−1� p
(1 −
(Rn
Rn−1
)1/p)
donc (1 − Rn
Rn−1
)R
1/pn−1 � p
(R
1/pn−1 − R1/p
n
)
D’où, via (∗∗), on aun
Rαn−1
� p(R
1/pn−1 − R1/p
n
)
Or comme Rn −−−−−→n→+∞
0,(R
1/pn
)est convergente donc via la proposition 7 (p. 27)
∑(R
1/pn−1 − R1/p
n
)converge donc la suite de ses sommes partielles est majorée.
26
Des
compléments
pour aller un
peu plus loin !
Des compléments … pour aller un peu plus loin !
104 Chapitre 1. Séries numériques
Ulisse Dini(1845–1918)
Originaire de Pise, Ulisse Dini poursuit d’abord desétudes à l’École normale supérieure de sa ville natale puisobtient une bourse en 1865 lui permettant d’étudier à Pa-ris. Il y rencontre notamment Bertrand a et Hermite b, en-tame une activité intense de recherche concrétisée par lapublication la même année de plusieurs articles à Paris c età Rome d. Il obtient dès son retour en Italie en 1866 un posteà l’université de Pise. Il s’implique non seulement dans lapédagogie des mathématiques en occupant très jeune di-verses chaires importantes, mais aussi du côté adminis-tratif en finissant recteur de l’université en 1888. Parallè-
lement à sa carrière scientifique, il entame très tôt une brillante carrière politiqueet est élu sénateur au Parlement en 1892. En 1908, il a la grande joie d’être nommédirecteur de son ancienne École normale supérieure jusqu’à son décès en 1918. Sesrecherches concernent principalement les fonctions de la variable réelle e, les sé-ries de Fourier f mais aussi les suites de fonctions pour lesquelles il approfondit laconnaissance de la convergence uniforme g.
a. cf. notice biographique p. 31.b. Charles Hermite (1822-1901).c. cf. Sur les surfaces à courbure constante négative, et sur celles applicables sur les surfaces à aire minima, C. R. Acad. Sc., 60,pp. 340-341.d. cf. Sulle superficie nelle quali la somma dei due raggi di curvatura principale è costante, Ann. di Mat. pura ed applicata, 7,pp. 5-18.e. cf. Fondamenti per la teorica delle funzioni di variabili reali, T. Nistri, Pisa (1878).f. cf. Serie di Fourier e altre rappresentazioni analitiche delle funzioni di una variabile reale, T. Nistri, Pisa (1880).g. cf. théorèmes 51 (p. 264) et 52 (p. 266).
on a, via (∗ ∗ ∗) appliquée à x =
(Rn
Rn−1
)1/p
,
1 − Rn
Rn−1� p
(1 −
(Rn
Rn−1
)1/p)
donc (1 − Rn
Rn−1
)R
1/pn−1 � p
(R
1/pn−1 − R1/p
n
)
D’où, via (∗∗), on aun
Rαn−1
� p(R
1/pn−1 − R1/p
n
)
Or comme Rn −−−−−→n→+∞
0,(R
1/pn
)est convergente donc via la proposition 7 (p. 27)
∑(R
1/pn−1 − R1/p
n
)converge donc la suite de ses sommes partielles est majorée.
112 Chapitre 1. Séries numériques
1.2
Soit (un) une suite réelle strictement positive telle queun+1
un−−−−−→n→+∞
0
Alors un −−−−−→n→+∞
0.
a. vrai
b. faux
1.3
Soient (un) et (vn) deux suites réelles strictement positives tels que∑
vn converge et
un+1
un�
vn+1
vn· Alors
a.∑
un converge
b.∑
un diverge
c. on ne peut rien dire quant à la nature de∑
un
1.4
Soit (un) une suite réelle telle que∑
(un+1 − un) converge. Alors (un) converge.
a. vrai
b. faux
1.5
Soit (un)n∈N une suite réelle positive et décroissante quelconque. Alors
a.∑
(−1)nun converge
b.∑
(−1)nun diverge
c. on ne peut rien dire sur la nature de∑
(−1)nun
27
Des questions de cours
Des questions de cours
1.8 Questions de cours 115
C 1.2
Soit (un) une suite réelle strictement positive telle queun+1
un−−−−−→n→+∞
0
Alors un −−−−−→n→+∞
0.
a. vrai
b. faux
C 1.3
Soient (un) et (vn) deux suites réelles strictement positives tels que∑
vn converge et
un+1
un�
vn+1
vn
Alors
a.∑
un converge
b.∑
un diverge
c. on ne peut rien dire quant à la nature de∑
un
C 1.4
Soit (un) une suite réelle telle que∑
(un+1 − un) converge. Alors (un) converge.
a. vrai
b. faux
C 1.5
Soit (un)n∈N une suite réelle positive et décroissante quelconque. Alors
a.∑
(−1)nun converge
b.∑
(−1)nun diverge
c. on ne peut rien dire sur la nature de∑
(−1)nun
C 1.6
Soit (un) une suite réelle strictement positive. Alors
a.∑
un converge =⇒ ∑nun converge
120 Chapitre 1. Séries numériques
1.4
Soit a ∈ R. On considère la suite (un) définie par un = ln
(√n + (−1)n
√n + a
)
1. Déterminer le plus petit entier n0 tel que un est défini pour tout n � n0.
2. Pour n � n0, on pose vn =√
n√n+a
En ayant vérifié que pour tout n � n0, un = ln(vn) + ln
(1 +
(−1)n
√n
), étudier
la nature de∑
un suivant les valeurs de a.
C 1.4
1. un est définie ssi(
n + a > 0 et√
n + (−1)n
√n + a
> 0
)
c’est-à-dire ssi (n > −a et√
n + (−1)n > 0)
soit encore ssi (n > −a et n � 2).
Si a > −2, n0 = 2 convient.
Si a � −2, n0 = E(| − a|) + 1 convient.
2. Soit n � n0.
un = ln
(√n + (−1)n
√n + a
)= ln
( √n√
n + a
(1 +
(−1)n
√n
))
= ln
( √n√
n + a
)+ ln
(1 +
(−1)n
√n
)= ln (vn) + ln
(1 +
(−1)n
√n
)
Or
vn =
√n
n + a=
(1 +
a
n
)−12
= 1 − a
2n+
3a2
8n2+ o
(1
n2
)
donc
ln (vn) = ln
(1 − a
2n+
3a2
8n2+ o
(1
n2
))
= − a
2n+
3a2
8n2− 1
2
(a
2n− 3a2
8n2
)2
+ o
(1
n2
)
28
Des
questions
de cours
Des questions de cours
120 Chapitre 1. Séries numériques
1.4
Soit a ∈ R. On considère la suite (un) définie par un = ln
(√n + (−1)n
√n + a
)
1. Déterminer le plus petit entier n0 tel que un est défini pour tout n � n0.
2. Pour n � n0, on pose vn =√
n√n+a
En ayant vérifié que pour tout n � n0, un = ln(vn) + ln
(1 +
(−1)n
√n
), étudier
la nature de∑
un suivant les valeurs de a.
C 1.4
1. un est définie ssi(
n + a > 0 et√
n + (−1)n
√n + a
> 0
)
c’est-à-dire ssi (n > −a et√
n + (−1)n > 0)
soit encore ssi (n > −a et n � 2).
Si a > −2, n0 = 2 convient.
Si a � −2, n0 = E(| − a|) + 1 convient.
2. Soit n � n0.
un = ln
(√n + (−1)n
√n + a
)= ln
( √n√
n + a
(1 +
(−1)n
√n
))
= ln
( √n√
n + a
)+ ln
(1 +
(−1)n
√n
)= ln (vn) + ln
(1 +
(−1)n
√n
)
Or
vn =
√n
n + a=
(1 +
a
n
)−12
= 1 − a
2n+
3a2
8n2+ o
(1
n2
)
donc
ln (vn) = ln
(1 − a
2n+
3a2
8n2+ o
(1
n2
))
= − a
2n+
3a2
8n2− 1
2
(a
2n− 3a2
8n2
)2
+ o
(1
n2
)
29
Des exercices corrigés
Des exercices corrigés
1.9 Exercices corrigés 121
d’où
ln (vn) = − a
2n+
3a2
8n2− a2
8n2+ o
(1
n2
)= − a
2n+
a2
4n2+ o
(1
n2
)
Ainsi
un = ln (vn) + ln
(1 +
(−1)n
√n
)= − a
2n+
a2
4n2+ o
(1
n2
)+ ln
(1 +
(−1)n
√n
)
Or ln
(1 +
(−1)n
√n
)=
(−1)n
√n
− (−1)2n
2n+
(−1)3n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
=(−1)n
√n
− 1
2n+
(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
D’autre parta2
4n2+ o
(1
n2
)= o
(1
n√
n
)
D’où un = − a
2n+
(−1)n
√n
− 1
2n+
(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
=(−1)n
√n
− a + 1
2n+
(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
Si a + 1 = 0 c’est-à-dire si a = −1 alors
un =(−1)n
√n
+(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
Or∑ (−1)n
√n
est une série alternée convergente car(
1√n
)est décroissante et
tend vers 0.
Notons wn =(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
Alors |wn| ∼+∞
1
3n√
n=
1
3n32
or∑ 1
n32
converge. Donc∑
wn converge absolument donc converge.
Finalement∑
un somme de deux séries convergentes converge.
30
Des
exercices
corrigés
Des exercices corrigés
122 Chapitre 1. Séries numériques
Si a �= −1 alors∑ a + 1
2ndiverge et
∑ (−1)n
√n
+(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)converge
via ce qui précède.
Donc∑
un, somme d’une série divergente et d’une série convergente, diverge.
1.5
Soient (a, b) ∈ R2. Déterminer la nature de la série de terme général un =
(n + a
n + b
)n2
C 1.5
Il s’agit d’une série à termes positifs. Utilisons la règle de Cauchy.
n√
un =
(n + a
n + b
)n
=
(1 +
a
n
)n
(1 +
b
n
)n
donc n√
un −−−−−→n→+∞
ea
eb= ea−b
D’où, via la règle de Cauchy, on a :
• si ea−b < 1 c’est-à-dire a < b alors∑
un converge
• si ea−b > 1 c’est-à-dire a > b alors∑
un diverge
• si ea−b = 1 c’est-à-dire a = b alors un = 1 donc lim(un) �= 0 d’où∑
un diverge
1.6
Considérons la série de terme général un où un =nα
(1 + a)(1 + a2) · · · (1 + an)avec
a ∈ R∗+ et α ∈ R.
1. Étudier les cas a > 1 et a = 1 via la règle de d’Alembert.
2. Étudions à présent le cas a < 1.
a. Montrer que∑
ln(1 + an) converge.
b. Montrer qu’il existe un réel k tel que un ∼+∞
knα
c. En déduire la nature de∑
un.
1.9 Exercices corrigés 121
d’où
ln (vn) = − a
2n+
3a2
8n2− a2
8n2+ o
(1
n2
)= − a
2n+
a2
4n2+ o
(1
n2
)
Ainsi
un = ln (vn) + ln
(1 +
(−1)n
√n
)= − a
2n+
a2
4n2+ o
(1
n2
)+ ln
(1 +
(−1)n
√n
)
Or ln
(1 +
(−1)n
√n
)=
(−1)n
√n
− (−1)2n
2n+
(−1)3n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
=(−1)n
√n
− 1
2n+
(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
D’autre parta2
4n2+ o
(1
n2
)= o
(1
n√
n
)
D’où un = − a
2n+
(−1)n
√n
− 1
2n+
(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
=(−1)n
√n
− a + 1
2n+
(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
Si a + 1 = 0 c’est-à-dire si a = −1 alors
un =(−1)n
√n
+(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
Or∑ (−1)n
√n
est une série alternée convergente car(
1√n
)est décroissante et
tend vers 0.
Notons wn =(−1)n
3n√
n+ o
(1
n√
n
)
Alors |wn| ∼+∞
1
3n√
n=
1
3n32
or∑ 1
n32
converge. Donc∑
wn converge absolument donc converge.
Finalement∑
un somme de deux séries convergentes converge.
31
Des exercices corrigés
Des exercices corrigés
Index
AAbel, 312, 319, 323
notice biographique, 61
règle d’, 60, 167
théorèmes d’, 72, 101
transformation d’, 62
absolue
convergence — d’une intégrale impropre,
151
convergence — d’une série de fonctions,
314
convergence — d’une série numérique,
55
Alembert (d’), 51, 350
notice biographique, 35
règle de, 34
Almansi, 374
alternée(s)
critère spécial des séries, 53
série, 52
Apéry, 74
BBaire
notice biographique, 312
Bernoulli (Daniel), 78
Bernoulli (Johann), 54, 78
Bernstein, 232, 284
lemme de, 274
notice biographique, 270
polynômes de, 232, 269
théorème de, 274
Bertrand, 87, 104
fonctions de, 148
fonctions de — généralisées, 158
intégrales de, 148
intégrales de — généralisées, 158
notice biographique, 31
séries de, 30
séries de — généralisées, 86–92
théorèmes de, 31, 148
Bessel, 248
inégalité de, 370
notice biographique, 370
théorème de, 370
32
430 Index
bêta (fonction — d’Euler), 190
Bézier, 256
courbe de, 233, 271
courbe de — cubique, 271
courbe de — linéaire, 271
courbe de — quadratique, 271
cubique de, 233, 271
notice biographique, 272
Bézout, 358
Bianchi, 177
Biot, 31, 204
Bois-Reymond (du), 108, 376
notice biographique, 382
théorème de, 381
Boltzmann, 84
Bonnet, 87
Bouquet, 319
Briot, 319
CCantor, 106, 108, 250
notice biographique, 250
Carathéodory, 399
Carleman
notice biographique, 84
théorème de, 83
Catalan, 39
Cauchy, 25, 61, 319
critère de Cauchy, 165
critère intégral de, 144
lemme de condensation de, 21
lemme de l’escalier de, 41
notice biographique, 22
produit de, 64
règle de, 37
suite de, 97
théorèmes de, 41, 42, 65, 144
Cesàro, 376
convergence en moyenne de, 396
notice biographique, 39
théorème de, 38
changement de variable
dans les intégrales impropres, 146
Chebyshev, 31
classe (C1 par morceaux), 385
coefficients (de Fourier), 357, 362
comparaison
critère de — logarithmique, 33
critères de — pour les intégrales im-
propres, 142
critères de — pour les séries, 26
des règles de Cauchy et de d’Alembert,
38–44
intégration des relations de —, 152–
157
sommation des relations de —, 57–60
condensation (lemme de — de Cauchy), 21
constante (d’Euler), 28
continue
par morceaux, 355
uniformément —, 161
continuité
par morceaux, 355
uniforme, 161
convergence
absolue d’une intégrale impropre, 151
absolue d’une série de fonctions, 314
absolue d’une série numérique, 55
Index
AAbel, 312, 319, 323
notice biographique, 61
règle d’, 60, 167
théorèmes d’, 72, 101
transformation d’, 62
absolue
convergence — d’une intégrale impropre,
151
convergence — d’une série de fonctions,
314
convergence — d’une série numérique,
55
Alembert (d’), 51, 350
notice biographique, 35
règle de, 34
Almansi, 374
alternée(s)
critère spécial des séries, 53
série, 52
Apéry, 74
BBaire
notice biographique, 312
Bernoulli (Daniel), 78
Bernoulli (Johann), 54, 78
Bernstein, 232, 284
lemme de, 274
notice biographique, 270
polynômes de, 232, 269
théorème de, 274
Bertrand, 87, 104
fonctions de, 148
fonctions de — généralisées, 158
intégrales de, 148
intégrales de — généralisées, 158
notice biographique, 31
séries de, 30
séries de — généralisées, 86–92
théorèmes de, 31, 148
Bessel, 248
inégalité de, 370
notice biographique, 370
théorème de, 370
33
431
d’une série numérique, 15
en moyenne de Cesàro, 396
en moyenne quadratique, 376
normale d’une série de fonctions, 313
semi- — d’une série numérique, 57
simple d’une série de fonctions, 307
simple d’une suite de fonctions, 235
uniforme d’une série de fonctions, 308
uniforme d’une suite de fonctions, 238
corde(s)
équation des — vibrantes, 350
problème des — vibrantes, 350
vibration d’une — de guitare, 350–353
courbe
de Bézier, 233, 271
cubique, 271
linéaire, 271
quadratique, 271
Crelle, 61
critère(s)
de Cauchy, 165
de comparaison
pour les intégrales impropres, 142
pour les séries, 26
de comparaison logarithmique, 33
intégral de Cauchy, 144
spécial des séries alternées, 53
cubique (de Bézier), 233, 271
DDedekind, 250
définie (forme), 363
Diderot, 35
Dini, 87, 177
notice biographique, 104
théorèmes de, 103, 264, 266
Dirichlet, 25, 74, 106, 108, 248, 358
condition de, 365
espace de, 365
intégrales de, 195–200
notice biographique, 196
noyau de, 386
théorèmes de, 195, 387
Duhamel, 31
notice biographique, 48
règle de, 47
règle de Raabe et — généralisée, 92–96
Eégalité (de Parseval), 378
Ermakov (théorème d’), 169
espace (préhilbertien), 363
Euler, 45, 61, 74
constante d’, 28
fonction Γ d’, 189
fonction B d’, 190
intégrales d’, 189–193
notice biographique, 78
théorèmes d’, 77, 193
FFejér, 376, 383, 401
notice biographique, 399
noyau de, 397
théorèmes de, 398, 401
Fermat, 108, 196
fonction(s)
B d’Euler, 190
34
432 Index
Γ d’Euler, 189
de Bertrand, 148
de Bertrand généralisées, 158
de Riemann, 139
Fontenelle, 54
forme
définie, 363
hermitienne, 363
positive, 363
sequilinéaire, 363
Fourier, 104, 196, 359, 382, 399
coefficients de, 357, 362
notice biographique, 358
Fresnel
intégrales de, 203–212
notice biographique, 204
théorème de, 203
Fubini
notice biographique, 177
théorèmes de, 175, 184, 186
GGalois, 106
gamma (fonction — d’Euler), 189
Gauss, 35, 61, 162, 196
intégrale de, 200–203
loi de, 130
notice biographique, 51
règle de, 49
théorème de, 200
géométrique (série), 12, 16
Gudermann, 239
HHadamard, 284
Halley (comète de), 370
Hardy (notation de), 88
harmonique (série), 12, 19
Heine, 256
notice biographique, 162
théorèmes de, 162, 253, 321
Hermite, 104
hermitienne (forme), 363
Hettner, 256
Hilbert, 69, 250, 270
Holmboe, 61, 319
Iinégalité
de Bessel, 370
de Wirtinger, 374
intégrale(s)
d’Euler, 189–193
de Bertrand, 148
de Bertrand généralisées, 158
de Dirichlet, 195–200
de Fresnel, 203–212
de Gauss, 200–203
de Lejeune-Dirichlet, 195–200
définie dépendant d’un paramètre, 171
double, 175, 184, 186
eulériennes, 189–193
intégration
des relations de comparaison, 152–157
par parties dans les intégrales impropres,
145
431
d’une série numérique, 15
en moyenne de Cesàro, 396
en moyenne quadratique, 376
normale d’une série de fonctions, 313
semi- — d’une série numérique, 57
simple d’une série de fonctions, 307
simple d’une suite de fonctions, 235
uniforme d’une série de fonctions, 308
uniforme d’une suite de fonctions, 238
corde(s)
équation des — vibrantes, 350
problème des — vibrantes, 350
vibration d’une — de guitare, 350–353
courbe
de Bézier, 233, 271
cubique, 271
linéaire, 271
quadratique, 271
Crelle, 61
critère(s)
de Cauchy, 165
de comparaison
pour les intégrales impropres, 142
pour les séries, 26
de comparaison logarithmique, 33
intégral de Cauchy, 144
spécial des séries alternées, 53
cubique (de Bézier), 233, 271
DDedekind, 250
définie (forme), 363
Diderot, 35
Dini, 87, 177
notice biographique, 104
théorèmes de, 103, 264, 266
Dirichlet, 25, 74, 106, 108, 248, 358
condition de, 365
espace de, 365
intégrales de, 195–200
notice biographique, 196
noyau de, 386
théorèmes de, 195, 387
Duhamel, 31
notice biographique, 48
règle de, 47
règle de Raabe et — généralisée, 92–96
Eégalité (de Parseval), 378
Ermakov (théorème d’), 169
espace (préhilbertien), 363
Euler, 45, 61, 74
constante d’, 28
fonction Γ d’, 189
fonction B d’, 190
intégrales d’, 189–193
notice biographique, 78
théorèmes d’, 77, 193
FFejér, 376, 383, 401
notice biographique, 399
noyau de, 397
théorèmes de, 398, 401
Fermat, 108, 196
fonction(s)
B d’Euler, 190
35
433
JJacobi, 248
KKantorovich
notice biographique, 284
théorème de, 284
Koch (von), 84
Kolmogorov, 270, 284
Kronecker, 68, 106, 108, 162
notice biographique, 106
théorème de, 105
Kummer, 68, 162
notice biographique, 108
règle de, 109
théorème de, 107
LLacroix, 379
Lagrange, 22, 61, 304, 358
Landau, 399
Laplace, 22, 61, 200
Lebesgue
lemmes de Riemann-, 371, 388
théorèmes de Riemann-, 371, 388
Leibniz
notice biographique, 54
règle de, 53
théorème de, 173
Lejeune-Dirichlet, 25, 74, 106, 108, 248, 358
condition de, 365
espace de, 365
intégrales de, 195–200
notice biographique, 196
noyau de, 386
théorèmes de, 195, 387
lemme(s)
de Bernstein, 274
de condensation de Cauchy, 21
de l’escalier de Cauchy, 41
de Riemann, 371, 388
de Riemann-Lebesgue, 371, 388
MMérimée (Prosper), 204
Mann (Thomas), 100
McCarthy, 323
Mertens
notice biographique, 68
théorème de, 68
Mittag-Leffler, 84
Monge, 358
Montel, 284
morceaux
continue par, 355
continuité par, 355
de classe C1 par, 385
Morgan (de), 87
moyenne
convergence en — de Cesàro, 396
convergence en — quadratique, 376
NNewton, 54
normale (convergence — d’une série de fonc-
tions), 313
noyau
de Dirichlet, 386
36
434 Index
de Fejér, 397
de Lejeune-Dirichlet, 386
OOlivier (théorème d’), 97
orthogonal (projecteur), 368
Pparadoxe de Zénon, 11, 130
Parseval, 74, 378
égalité de, 378
théorème de, 378
Poisson, 359, 379
Pólya, 264
polynôme(s)
de Bernstein, 232, 269
trigonométrique, 277, 369
positive (forme), 363
préhilbertien (espace), 363
Pringsheim
notice biographique, 100
théorème de, 99
produit
de Cauchy, 64
de deux séries, 64
produit scalaire, 363
projecteur (orthogonal), 368
Qquadratique
convergence en moyenne, 376
RRaabe
notice biographique, 45
règle de, 44
règle de — et Duhamel généralisée, 92–
96
Rademacher, 69
règle(s)
d’Abel, 60, 167
de Cauchy, 37
de d’Alembert, 34
de Duhamel, 47
de Gauss, 49
de Kummer, 109
de Leibniz, 53
de Raabe, 44
de Raabe et Duhamel généralisée, 92–
96
de Riemann, 28
de Riemann généralisée, 29
régularisée (d’une fonction), 365
reste (d’une série), 17, 307
Riemann
fonctions de, 139
lemmes de, 371, 388
lemmes de — -Lebesgue, 371, 388
notice biographique, 25
règle de, 28
règle de — généralisée, 29
séries de, 24
théorèmes de, 371, 388
théorèmes de — -Lebesgue, 371, 388
SSchlömilch
notice biographique, 81
433
JJacobi, 248
KKantorovich
notice biographique, 284
théorème de, 284
Koch (von), 84
Kolmogorov, 270, 284
Kronecker, 68, 106, 108, 162
notice biographique, 106
théorème de, 105
Kummer, 68, 162
notice biographique, 108
règle de, 109
théorème de, 107
LLacroix, 379
Lagrange, 22, 61, 304, 358
Landau, 399
Laplace, 22, 61, 200
Lebesgue
lemmes de Riemann-, 371, 388
théorèmes de Riemann-, 371, 388
Leibniz
notice biographique, 54
règle de, 53
théorème de, 173
Lejeune-Dirichlet, 25, 74, 106, 108, 248, 358
condition de, 365
espace de, 365
intégrales de, 195–200
notice biographique, 196
noyau de, 386
théorèmes de, 195, 387
lemme(s)
de Bernstein, 274
de condensation de Cauchy, 21
de l’escalier de Cauchy, 41
de Riemann, 371, 388
de Riemann-Lebesgue, 371, 388
MMérimée (Prosper), 204
Mann (Thomas), 100
McCarthy, 323
Mertens
notice biographique, 68
théorème de, 68
Mittag-Leffler, 84
Monge, 358
Montel, 284
morceaux
continue par, 355
continuité par, 355
de classe C1 par, 385
Morgan (de), 87
moyenne
convergence en — de Cesàro, 396
convergence en — quadratique, 376
NNewton, 54
normale (convergence — d’une série de fonc-
tions), 313
noyau
de Dirichlet, 386
37
435
théorème de, 80
Schmidt, 399
Schrödinger, 68, 84
Schwarz, 108, 256, 320, 399
Seidel, 320
notice biographique, 248
théorèmes de, 248, 318
série(s)
à termes positifs, 20
alternée, 52
critères de comparaison, 26
de Bertrand, 30
de Bertrand généralisées, 86–92
de Riemann, 24
définition, 15, 306
géométrique, 12, 16
harmonique, 12, 19
reste, 17
somme, 17
trigonométrique, 354
sesquilinéaire (forme), 363
simple
convergence — d’une série de fonctions,
307
convergence — d’une suite de fonctions,
235
sommation
des relations de comparaison, 57–60
somme(s)
d’une série, 17, 307
exemples de calculs de, 74–80
partielles d’une série, 15, 306
Stolz, 175
Szegö, 264
TTaylor, 304
formule de, 304
série de, 305
Tchebychev, 31
théorème(s)
d’Abel, 72, 101
d’Ermakov, 169
d’Euler, 77, 193
d’Olivier, 97
de Bernstein, 274
de Bertrand, 31, 148
de Bessel, 370
de Carleman, 83
de Cauchy, 21, 41, 42, 65, 144
de Cesàro, 38
de Dini, 103, 264, 266
de Dirichlet, 195, 387
de du Bois-Reymond, 381
de Fejér, 398, 401
de Fresnel, 203
de Fubini, 175, 184, 186
de Gauss, 200
de Heine, 162, 253, 321
de Kantorovich, 284
de Kronecker, 105
de Kummer, 107
de Leibniz, 173
de Lejeune-Dirichlet, 195, 387
de Mertens, 68
de Parseval, 378
de Pringsheim, 99
de Riemann, 371, 388
de Riemann-Lebesgue, 371, 388
38
436 Index
de Schlömilch, 80
de Seidel, 248, 318
de Toeplitz, 69
de Weierstrass, 255, 273, 278, 313, 322,
323
de Wirtinger, 374
Toeplitz
notice biographique, 69
théorème de, 69
transformation d’Abel, 62
trigonométrique (polynôme), 277, 369
Uuniforme
continuité, 161
convergence — d’une série de fonctions,
308
convergence — d’une suite de fonctions,
238
WWeierstrass, 68, 100, 106, 108, 162, 270, 312,
313, 320, 401
notice biographique, 256
théorèmes de, 255, 273, 278, 313, 322,
323
Wirtinger
inégalité de, 374
notice biographique, 375
théorème de, 374
ZZénon (paradoxe de), 11, 130
435
théorème de, 80
Schmidt, 399
Schrödinger, 68, 84
Schwarz, 108, 256, 320, 399
Seidel, 320
notice biographique, 248
théorèmes de, 248, 318
série(s)
à termes positifs, 20
alternée, 52
critères de comparaison, 26
de Bertrand, 30
de Bertrand généralisées, 86–92
de Riemann, 24
définition, 15, 306
géométrique, 12, 16
harmonique, 12, 19
reste, 17
somme, 17
trigonométrique, 354
sesquilinéaire (forme), 363
simple
convergence — d’une série de fonctions,
307
convergence — d’une suite de fonctions,
235
sommation
des relations de comparaison, 57–60
somme(s)
d’une série, 17, 307
exemples de calculs de, 74–80
partielles d’une série, 15, 306
Stolz, 175
Szegö, 264
TTaylor, 304
formule de, 304
série de, 305
Tchebychev, 31
théorème(s)
d’Abel, 72, 101
d’Ermakov, 169
d’Euler, 77, 193
d’Olivier, 97
de Bernstein, 274
de Bertrand, 31, 148
de Bessel, 370
de Carleman, 83
de Cauchy, 21, 41, 42, 65, 144
de Cesàro, 38
de Dini, 103, 264, 266
de Dirichlet, 195, 387
de du Bois-Reymond, 381
de Fejér, 398, 401
de Fresnel, 203
de Fubini, 175, 184, 186
de Gauss, 200
de Heine, 162, 253, 321
de Kantorovich, 284
de Kronecker, 105
de Kummer, 107
de Leibniz, 173
de Lejeune-Dirichlet, 195, 387
de Mertens, 68
de Parseval, 378
de Pringsheim, 99
de Riemann, 371, 388
de Riemann-Lebesgue, 371, 388
39
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2e ANNÉE
ANALYSEMATHÉMATIQUEUne approche historique
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