Analyse des systèmes agro-forestiers relictuels sur les...

71
MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE SECRETARIAT GENERAL ECOLE NATIONALE DES EAUX ET FORETS DE DINDERESSO 01 BP 1105 Bobo-Dioulasso TEL: (00226) 98.06.89 FAX: (00226) 97.10.96 BURKINA FASO UNITE – PROGRES - JUSTICE INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT (IRD) ANTENNE DE BOBO-DIOULASSO 01 BP 171, TEL : ( 00226) 97 12 69 FAX: (00226) 97.09.42 Institut de recherche pour le développement Rapport de stage de fin d’études Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Contrôleur des Eaux et Forêts Promotion 2001-2003 THEME : ANALYSE DES SYSTEMES AGRO-FORESTIERS RELICTUELS SUR LES SITES D’HABITATS ABANDONNES DE LA REGION DE DIEBOUGOU : CAS DES TERROIRS DE KOMPLA, YAOTEOUN ET DOSSIOU. Maître de stage Frédéric PARIS Chercheur Géographe Présenté par Fiédi HAKIEKOU Juillet 2003

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Promotion 2001-2003

THEME : ANALYSE DES SYSTEMES AGRO-FOR

RELICTUELS SUR LES SITES D’HABITATS ABAN

DE LA REGION DE DIEBOUGOU :

CAS DES TERROIRS DE KOMPLA, YAOTEOUN ET

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Présenté par Fiédi HAKIEKOU

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URKINA FASO

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Les Vallées interdites : "Peuplement du bassin de la Bougouriba su le temps long" r

Sud-Ouest Burkina, UR 088

,

2003

- I -

DEDICACE

J E D E D I E C E D O C U M E N T A

M A F E M M E B I N T O U E T M A F I L L E

I N E S Q U I O N T S U P P O R T E M E S

H U M E U R S E T M E S A B S E N C E S

T O U T A U L O N G D U T R A V A I L D E

- II -

REMERCIEMENTS

Avant de présenter les résultats de ce travail, nous tenons à

remercier toutes les personnes qui ont contribué à sa réalisation.

Nous remercions particulièrement :

-Monsieur Frédéric PARIS, maître de stage et responsable de l’Antenne

IRD-BOBO pour l’assistance matériel et technique reçue.

-Messieurs Saïbou NIGNAN , Alain BAMBARA et Manaka DOUANIO

pour les différents conseils multiformes prodigués.

-Messieurs Yves BAMBARA et Israël YAMEOGO pour les différents

travaux de mise en forme du document.

-Madame Séko DIALLO pour les travaux de recherche documentaire.

-Messieurs Christophe SOME, Forestier en retraite à Diébougou et

Théodore KAMBOULE, Enseignant en retraite à Diébougou pour leur

appui technique.

-Tout le personnel de l’IRD-BOBO.

Nos remerciements vont aussi à Monsieur le Directeur Général de

l’ENEF, au corps enseignant et au reste du personnel.

A tous, nous disons merci.

- III -

LISTE DES TABLEAUX

N° Titre de tableaux Pages

1 Pluviométrie du poste de Diébougou de 1980 à 2001 4

2 Critères d’estimation du taux de recolonisation de chaque terroir 11

3 Population enquêtée 12

4 Confection de l’échantillon 14

5 Observations physionomiques des terroirs 16

6 Observations morpho-édaphiques et écologiques placettes/Kompla 16

7 Observations morpho-édaphiques et écologiques placettes / Yaotéoun 17

8 Observations morpho-édaphiques et écologiques des placettes / Dossiou 18

9 Liste des espèces relictuelles et leurs effectifs par terroir 19

10 Diversité floristique par terroir 20

11 Liste des trois espèces les plus fréquentes par terroir 21

12 Effectifs de l’inventaire floristique 22

13 Résultats des mesures de grosseur des espèces relictuelles par classe de circonférence 24

14 Résultats de la taille des espèces relictuelles par classe de hauteur 25

15 Grosseur et hauteur moyennes des espèces relictuelles par terroir 26

16 Résultats de l’état sanitaire des espèces relictuelles par terroir 28

17 Principales espèces épargnées par les agro-pasteurs Dagara et leurs usages par ordre de

préférence dans la région de Diébougou

30

18 Principales espèces épargnées par les agro-pasteurs Mossi sur le terroir de Kompla par

ordre de préférence

31

19 Principales espèces ligneuses et sous-ligneuses utilisées par les femmes par ordre de

préférence dans la région de Diébougou

32

20 Liste des six principales espèces de reboisement de la région de Diébougou 33

21 Liste des six espèces les plus protégées de la région de Diébougou 33

22 Liste des espèces les plus utilisées dans les pratiques culturelles chez les Dagara par ordre

d’importance

34

- IV -

LISTE DES GRAPHIQUES

N° Titre de graphiques Pages

1 Moyenne des Er et de la Df/Terroir 23

2 Grosseur des Er 24

3 Hauteur des Er 25

4 Moyenne des grosseurs et des hauteurs des Er/Terroir 27

5 Etat sanitaire des Er 29

LISTE DES CARTES

N° Titre de cartes Pages

1 Localisation de la zone d'étude au Burkina Faso 8

2 Carte des terroirs étudiés 9

3 Sites d'habitats abandonnés de la zone d'étude de l'unité de recherche

- V -

SIGLES, ABREVIATIONS ET CODES

Al. = alimentaire

AVV = Aménagement des Vallées des Voltas

BA = butte anthropique

Be. = bétail

CC = classe de circonférence

CH = classe de hauteur

CHP = circonférence à hauteur de poitrine

CHPM = circonférence à hauteur de poitrine moyenne

Clt. = culturelle

Cmb. = combustible

Df = diversité floristique

Ds = Dossiou

Eff = effectif

Er = espèce relictuelle

ES = état sanitaire

Fr. = fertilisation

HT = hauteur totale

HTM = hauteur totale moyenne

IGB= Institut Géographique du Burkina

INSD/RGPH = Institut National de la Statistique et de laDémographie/Recensement

Général de la Population Humaine

IRD = Institut de Recherche pour le Développement

Kp = Kompla

N°= numéro

ORSTOM = Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en

coopération

Ph. = pharmaceutique

RNA = régénération naturelle assistée

Yt = Yaotéoun

DEDICACE ...........

REMERCIEMENTS....

LISTE DES TABLEAU

LISTE DES GRAPHIQ

LISTE DES CARTES ..

SIGLES, ABREVIATIO

INTRODUCTION......

CHAPITRE I: GENER1.1. Situation géograph

1.2. Milieu naturel ......

1.2.1. Climat..................

1.2.2. Principaux param

1.2.2.1. Précipitations ..

1.2.2.2. Température et

1.2.2.3. Vents................

1.2.3. Relief...................

1.2.4 Sols .....................

1.2.5. Végétation ...........

1.2.6. Hydrographie......

1.3. Environnement hu

1.3.1. Population ...........

1.3.2. Activités socio-éco

1.3.3. Pratiques culturel

1.4. Aperçu sur l’histoi

SOMMAIRE

.............................................................. I

............................................................. II

X ....................................................... III

UES...................................................IV

............................................................IV

NS ET CODES ................................ V

................................................... 1

ALITES ......................................3 ique et phytogéographique............... 3

.......................................................... 3

.................................................................... 3

ètres du climat ............................................ 3

.................................................................................... 3

évaporation potentielle............................................ 4

.................................................................................... 4

....................................................................4

.................................................................... 5

.................................................................... 5

....................................................................6

main................................................. 6

....................................................................6

nomiques....................................................6

les ............................................................... 7

re du peuplement de la zone d’étude..7

CHAPITRE II : PROBLEMATIQUE-METHODOLOGIE ET MATERIEL D’ETUDE . ................. 10

2.1. Problématique ..............................................................10

2.2. Méthodologie ...............................................................10

2.2.1. Recherche documentaire........................................................11

2.2.2. Enquêtes................................................................................11

2.2.2.1. Objectifs.............................................................................................. 11

2.2.2.2. Procédure d’enquête..........................................................................12

2.2.3. Relevé des données écologiques............................................ 12

2.2.3.1. Objectifs..............................................................................................12

2.2.3.2. Procédure ..........................................................................................13

2.3. Matériel utilisé ............................................................. 14

CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSE.............. 15 3.1. Résultats....................................................................... 15

3.1.1. Résultats des relevés écologiques............................................15

3.1.2. Résultats d'enquêtes..............................................................30

3.2. Analyse des résultats .................................................. 35

3.2.1. Discussion des résultats des relevés écologiques ................... 35

3.2.1.1. L’inventaire floristique...................................................................... 35

3.2.1.2. Les caractéristiques dendrométriques............................................. 37

3.2.1.3. Les « sous étages dominés ».............................................................39

3.2.2. Importance des phénomènes qui induisent la réinstallation de

la végétation à partir d’îlots de fertilité, d’arbres pionniers ou

relictuels. ..............................................................................39

3.2.3. Impact des phénomènes de recolonisation des sites d’habitats

abandonnés sur les systèmes agro-forestiers relictuels. ........ 41

3.2.4. Discussion des résultats d’enquêtes ...................................... 42

3.2.4.1. Aperçu sur les espèces d’importance particulière de la zone d’étude............................................................................................................ 43

3.2.4.2. Aperçu sur les espèces supposées surexploitées de la région de Diébougou......................................................................................... 44

3.2.4.3. Aperçu sur les espèces qui soigneraient les maladies de la vue dans la région de Diébougou. ................................................................... 45

3.2.4.4. Aperçu sur les espèces qui seraient les plus plantées dans la région de Diébougou et le devenir des espèces relictuelles......................... 45

3.3. Enseignements .............................................................46

3.4. Difficultés rencontrées.................................................46

CHAPITRE IV : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS/ SUGGESTIONS .................................47

CONCLUSION GENERALE........................................48

BIBLIOGRAPHIE...................................................... 49

ANNEXES

- 1 -

INTRODUCTION

Le Burkina Faso est un pays sahelo-soudanien dont l’économie repose

essentiellement sur l’agriculture et l’élevage. La sécheresse qui constitue actuellement

une menace régulière doit être considérée comme une situation préoccupante. A cet

effet, les savanes soudaniennes focalisent de multiples enjeux économiques, sociaux

et environnementaux.

Dans le bassin de la Bougouriba au Sud-Ouest du pays, on assiste depuis le

contrôle de l’onchocercose et de la trypanosomiase, à la recolonisation de cette vallée

jadis insalubre. Dès lors, les systèmes de production traditionnels basés sur le respect

scrupuleux des ressources naturelles et transmis de générations en générations feront

place aux exigences de développement, reléguant le savoir paysan au second plan.

Aujourd’hui, plusieurs questions sont posées face à la rapide dégradation des

conditions écologiques de la zone :

Quel est l’avenir des savanes du bassin de la Bougouriba jadis hostile ?

Quelles leçons peut-on tirer du savoir paysan ancestral en matière de gestion des

ressources naturelles dans la région de Diébougou ?

Quel enseignement portent les derniers témoins des systèmes agro-forestiers

precoloniaux Dian et Dagara ?

Quel rôle jouent les essences forestières relictuelles et quel est leur avenir ?

A travers notre thème intitulé :«Analyse des systèmes agro-forestiers

relictuels sur les sites d’habitats abandonnés de la région de Diébougou:

cas des terroirs de Kompla, Yaotéoun, et Dossiou», nous tenterons de

répondre à ces questions.

Ce thème a été formulé dans l’optique de collecter des données pour le compte

du programme de recherche intitulé «les vallées interdites», piloté par l’unité de

recherche UR 088 de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

- 2 -

L’IRD anciennement appelé ORSTOM est un institut de recherche français

représenté à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Il est à l’origine de nombreuses

études au Burkina Faso .

Ce nouveau programme de recherche a pour thème général : « Les dynamiques du

peuplement du bassin de la Bougouriba sur le temps long ».

Dans le cadre de notre étude, les principaux objectifs visés sont :

- mettre à la disposition de l’Unité de Recherche UR 088, des données

écologiques sur les systèmes relictuels des sites d’habitats abandonnés de trois

terroirs de la région de Diébougou,

- recueillir des informations sur le rôle socio- culturel de l’arbre en pays Dian et

Dagara de la période precoloniale, fortement marquée par les ravages des

maladies liées aux cours d’eau, en particulier l’onchocercose et la

trypanosomiase, sur les rives de la Bougouriba,

- tirer des enseignements des observations et des enquêtes sur le devenir des

systèmes relictuels de la région de Diébougou.

Le travail s’articulera comme suit :

Le chapitre 1 sera consacré aux généralités sur la zone d’étude.

Le chapitre 2 posera le problème et présentera la méthodologie adoptée.

Le chapitre 3 présentera d’abord les résultats obtenus, puis ensuite, les analysera.

Des propositions et suggestions de solutions au problème viendront clore le travail.

- 3 -

CHAPITRE I : GENERALITES

1.1. Situation géographique et phytogéographique

Le territoire du Burkina Faso est entièrement inclus dans la région

phytogéographique soudano-zambezienne. A partir des données du climat, de la flore

et de la végétation, il a été subdivisé par GUINKO (1984) en deux domaines

phytogéographiques : le domaine sahélien et le domaine soudanien.

Notre étude est conduite dans la région du Sud –Ouest, dans la province de la

Bougouriba et plus précisément à l’est du département de Diébougou, sur trois

villages abandonnés le long de la Bougouriba : Kompla, Yaotéoun et Dossiou.

La zone d’étude est donc située à l’intérieur du « District Ouest Volta Noire »

du secteur phytogéographique soudanien méridional (GUINKO 1984). Elle est

comprise entre 10°50’ et 11° de latitude nord et entre 2°05’ et 3°15’ de longitude

ouest (Confère carte 1 et 2).

1.2. Milieu naturel

1.2.1. Climat

La région du Sud-Ouest est l’une des régions la mieux arrosée du Burkina

Faso. Elle appartient à la zone climatique de type soudanien sud, caractérisée par une

saison pluvieuse qui s’étale de mai à octobre et une saison sèche de novembre à avril.

1.2.2. Principaux paramètres du climat

1.2.2.1. Précipitations

La région est comprise entre les isohyètes 900 et 1200mm. Dans la province de

la Bougouriba, la durée des précipitations est d’environ six mois.

- 4 -

Tableau1 : Pluviométrie du poste de Diébougou de 1980 à 2001

Année

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991

Pluviométrie 1036,4 984,2 1018,2 856,5 886,3 859 1166,1 1051 - 951,05 917,7 932,8

Année

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Pluviométrie 906,9 1006,5 951,5 1225,3 1104,3 985,2 773,3 1395 852,4 996,1

Source: Direction Provinciale de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des

Ressources Halieutiques /Bougouriba.

1.2.2.2. Température et évaporation potentielle

Dans la province de la Bougouriba, la température moyenne annuelle est de

27°et oscille entre un minimum de 21° et un maximum de 32°. L’amplitude

thermique est relativement faible (11°).

L’insolation annuelle varie entre 6 et 8 h /jour.

L’humidité de l’air est relativement importante.

Source : Direction de la météorologie

1.2.2.3. Vents

Deux principaux vents soufflent sur la région :

- L’harmattan, de direction nord-est /sud-ouest souffle d’octobre à avril.

- La mousson, de direction sud-ouest/nord-est est à l’origine des

précipitations.

1.2.3. Relief

La région du sud-ouest se caractérise par un relief très accidenté. Dans la zone

d’étude, le relief est constitué de plateaux légèrement inclinés vers le nord et limité à

l’est par le cours d’eau Bougouriba. On note l’existence d’autres unités

topographiques qui sont de vastes plaines, des bas-fonds, des collines et des buttes.

- 5 -

Les collines témoignent de nombreux mouvements tectoniques enregistrés au cours

de la période birrimienne. Leur altitude moyenne se situe entre 300 et 500 mètres.

1.2.4 Sols

Dans la région d’étude, on distingue deux familles de sols :

- les sols bruns eutrophes tropicaux sur matériau argileux . Leur potentiel chimique

est élevé. Ils constituent les meilleurs sols du pays.

- les sols ferrugineux tropicaux lessivés sur matériau sableux, sablo-argileux et argilo-

sableux: ce sont des sols gravillonnaires, riches en graviers, peu épais, ferrugineux

entre 10 et 15 cm. Ils ont une faible valeur agronomique.

Source : BOULET/ORSTOM, 1976.

1.2.5. Végétation

La végétation de la zone d’étude définie par Guinko et Fontes (1995) est

composée principalement de :

- savane arbustive à arborée (Burkea africana, Crossopteryx febrifuga, Combretum

sp,…) dans la partie nord.

- savane arborée à arbustive et boisée (Burkea africana, Vitellaria paradoxa,

Pterocarpus erinaceus,…) /Parcs à Vitellaria paradoxa et à Parkia biglobosa ;

de savane arbustive à arborée (Vitellaria paradoxa, Detarium microcarpum,…)

dans la partie sud.

Des galeries forestières à Daniellia oliveri, Isoberlinia doka, Anogeissus

leiocarpus longent la Bougouriba.

La présence de Faidherbia albida et Adansonia digitata au sein de la

végétation naturelle ou en zone d’exploitation agricole est indicatrice d’une

occupation humaine plus ou moins ancienne.

- 6 -

1.2.6. Hydrographie

Le réseau hydrographique comporte plusieurs cours d’eau dont le plus

important est la Bougouriba, qui délimite les provinces du Ioba sur la rive gauche et

de la Bougouriba sur la rive droite. Ce cours d’eau est un affluent du Mouhoun. Il est

intermittent et est bordé de galeries forestières, autrefois infestées de simulies et de

glossines.

1.3. Environnement humain

1.3.1. Population

La population est surtout composée d’autochtones : les Dian et les Dagara. Les

Djoula et les Mossi constituent le groupe allochtone.

Le département de Diébougou compte 17022 hommes et 18449 femmes soit une

population totale de 35471 personnes, avec une densité de 65 habitants au Km²

contre 27 habitants au Km² pour l’ensemble de la province.

Source :INSD/RGPH 96.

1.3.2. Activités socio-économiques

Les principales activités économiques sont :

- l’agriculture, elle constitue l’activité économique dominante et occupe la

quasi-totalité de la population (95% environ) ; Elle fournit l’essentiel des

revenus des ménages. On y cultive le sorgho, le mil, le maïs, le riz au titre des

cultures céréalières, la patate, l’igname pour les tubercules, le coton,

l’arachide, le soja, le sésame et le tabac comme cultures de rente,

- l’élevage : les animaux font partie intégrante de l’exploitation familiale. On y

élève surtout par ordre d’importance la volaille, les caprins ,les porcins , les

bovins et les ovins,

- le commerce : il est surtout pratiqué par les Djoula et les Mossi qui mènent

des activités secondaires telles que l’agriculture et l’élevage,

- 7 -

- la pêche : elle se pratique sous forme artisanale sur la Bougouriba et ses

affluents,

- la chasse : elle est pratiquée à travers les battues coutumières. La chasse

sportive est peu importante car le braconnage et la pression démographique

ont entraîné la raréfaction de la faune sauvage, même dans la Réserve Totale

de Bontioli,

- l’artisanat : c’est une activité secondaire exercée par la population. Il

comprend la vannerie, la potérie, la sculpture et la forge,

- les produits forestiers non ligneux constitués principalement du beurre

de karité, des grains de néré, des feuilles de baobab ; procurent des revenus

non négligeables au profit des femmes.

1.3.3. Pratiques culturelles

Malgré la forte implantation de la religion catholique, l’emprise de l’animisme

sur les sociétés Dagara et Dian reste incontestable, en témoigne l’importance

particulière accordée aux lieux de culte et à la célébration des funérailles. Quant à la

religion musulmane, elle est surtout pratiquée par les Djoula et les Mossi.

1.4. Aperçu sur l’histoire du peuplement de la zone d’étude

Les mouvements migratoires du 18ième et du 19ième siècle en provenance du

Ghana sont à l’origine du peuplement actuel de la zone d’étude . Les premiers venus

furent les Dian, puis ensuite les Dagara . A l’arrivée des Français à Diébougou en

1897, ces deux ethnies y étaient déjà installées. Les villages de Kompla, Yaotéoun et

Dossiou étaient déjà abandonnés. Selon les récits ces villages étaient occupés par les

Dagara, qui décimés par l’onchocercose et la trypanosomiase, abandonnèrent leurs

habitats dont les seuls indices sont aujourd’hui les « buttes anthropiques », les amas

de scories, les tessons de poterie et des essences forestières relictuelles constituées

surtout de Adansonia digitata, de Faidherbia albida, de Diospyros mespiliformis et

de Ficus sycomorus .

- 8 -

5°5°5°5°5°5°5°5°5° 4°4°4°4°4°4°4°4°4° 3°3°3°3°3°3°3°3°3° 2°2°2°2°2°2°2°2°2° 2°2°2°2°2°2°2°2°2°1°1°1°1°1°1°1°1°1°0°0°0°0°0°0°0°0°0°1°1°1°1°1°1°1°1°1°

14°14°14°14°14°14°14°14°14°

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Zone d'étude

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Infographie : Ives BAMBARA, IRD juin 2003

Carte 1 : Localisation de la zone d'étude au Burkina Faso

Les Vallées interdites :"Peuplement du bassin de la Bougouriba sur le temps long"

Sud-Ouest Burkina, UR 088

- 9 -

444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444

44444444444444444444444444

44444444444444444444444444

4444444444444444444444444444444444444444444444444444

4444444444444444444444444444444444444444444444444444

4444444444444444444444444444444444444444444444444444

44444444444444444444444444

44444444444444444444444444

44444444444444444444444444

44444444444444444444444444

44444444444444444444444444

44444444444444444444444444

4444444444444444444444444444444444444444444444444444

4444444444444444444444444444444444444444444444444444

/////////////////////////

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

10°55' N

11°00' N3°10' W3°15' W

∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗

2 500 M2 500 M2 500 M2 500 M2 500 M2 500 M2 500 M2 500 M2 500 M

Echelle :

1 2500

YaotéounYaotéounYaotéounYaotéounYaotéounYaotéounYaotéounYaotéounYaotéoun

DossiouDossiouDossiouDossiouDossiouDossiouDossiouDossiouDossiou

KomplaKomplaKomplaKomplaKomplaKomplaKomplaKomplaKompla

Bougouriba

Bougouriba

Bougouriba

Bougouriba

Bougouriba

Bougouriba

Bougouriba

Bougouriba

Bougouriba

DIEBOUGOUDIEBOUGOUDIEBOUGOUDIEBOUGOUDIEBOUGOUDIEBOUGOUDIEBOUGOUDIEBOUGOUDIEBOUGOU

Villages abandonnés

Réseau hydrographique

PrincipalSecondaireTertiaire

Routes

Non bituméeBitumée

44444444444444444444444444 Placettes

///////////////////////// Chef lieu de province

"Peuplement du bassin de la Bougouriba sur le temps long" UR088

Carte 2 : Terroirs étudiés

LEGENDE :

- 10 -

CHAPITRE II : PROBLEMATIQUE-METHODOLOGIE ET MATERIEL D’ETUDE .

2.1. Problématique

Nombre de populations riveraines des vallées burkinabè pratiquaient depuis

longtemps une agriculture intensive. Cette agriculture se caractérisait par une auréole

de champs permanents amendés autour des habitats et par des champs semi-

permanents sous parc à Faidherbia albida. Le long de la Bougouriba, il existe des

sites d’habitats abandonnés qui prouvent une occupation humaine ancienne.

L’onchocercose et la trypanosomiase semblent être les principales causes de

l’abandon de ces villages. Mais depuis l’éradication de ces maladies, on assiste à la

recolonisation de ces anciens villages.

Ainsi, nous avons jugé intéressant de recueillir des informations d’ordre socio-

écologiques sur ces îlots de fertilité avant qu’ils ne soient totalement réoccupés.

Il s’agira donc de caractériser les systèmes agro-forestiers relictuels de trois

villages abandonnés par les Dagara, en tenant compte de la période d’abandon et du

degré de recolonisation de chaque terroir pour dégager l’influence des phénomènes

d’abandon et de recolonisation des villages sur les systèmes agro-forestiers relictuels,

à partir de l’analyse comparative des données d’enquêtes des trois terroirs.

2.2. Méthodologie

Le choix des sites a été effectué en prenant surtout en compte les trois critères

suivants :

- villages anciennement abandonnés

- taux de recolonisation

- proximité du cours d’eau Bougouriba

Une carte d’occupation du sol réalisée en 1998 par l’IGB a été utilisée dans le choix

des sites à étudier.

- 11 -

Tableau2 : critères d’estimation du taux de recolonisation de chaque

terroir

Terroir Superficie/

champs Superficie/

jachères jeunes Habitations saisonnières

Habitations permanentes

Caractérisation du terroir

Kompla + de90% du terroir

0 1 19 Fort taux de recolonisation

Yaotéoun 39 ha 0 1 8 Moyen taux de

recolonisation

Dossiou 16 ha 1,5 ha 2 0 Faible taux de

recolonisation

2.2.1. Recherche documentaire

C’est le travail préliminaire effectué. Il a consisté à collecter et à exploiter tous

les documents relatifs à l’étude.

2.2.2. Enquêtes

2.2.2.1. Objectifs

Les questions posées à travers le guide d’enquête visent à :

- recueillir des informations sur leurs systèmes agro-forestiers traditionnels en

général et les systèmes agro-forestiers relictuels en particulier : les principales

essences forestières épargnées dans les champs, l’origine des vieux arbres

( régénération spontanée, plantation, introduction, etc ),

- identifier les espèces en voie de disparition et celles qui tendent à s’imposer.

- rechercher les fonctions et les usages des principales espèces de la zone et faire

un classement par ordre préférentiel.

- rechercher le rôle supposé de telle ou telle espèce végétale dans la lutte contre

les maladies liées à l’insalubrité de la vallée, notamment l’onchocercose et la

trypanosomiase, vu le rôle joué par les galeries forestières dans la prolifération des

simulies et des glossines.

- 12 -

2.2.2.2. Procédure d’enquête

Elle a consisté à :

- déterminer la population d’enquête et ses caractéristiques

- conduire l’opération d’enquête :

*la première phase a consisté à interviewer les responsables coutumiers, religieux et

les chefs de villages .

*la seconde phase a consisté aux entretiens avec les occupants actuels des sites et

ceux des villages riverains.

*la troisième phase a concerné les enquêtes auprès des femmes.

Notons que la plupart des personnes enquêtées sont âgées de plus de 50 ans.

Tableau3 : population enquêtée

Hommes Femmes Personnes enquêtées /ethnie Dioula Mossi Dian Dagara Dian Dagara

Total

Nombre 2 12 6 35 7 5 67

Nous avons été assistés durant les enquêtes par un informateur, Monsieur Bè

Kam de l’ethnie Dian, résident à Lokpodia. A la fois chasseur et tradipraticien,

l’intéressé s’exprime assez aisément en langues Dian, Dagara, Djoula et Française.

2.2.3. Relevé des données écologiques

2.2.3.1. Objectifs

Le principal objectif est la recherche des caractéristiques écologiques des

systèmes agro-forestiers relictuels afin de mieux comprendre les phénomènes liés à

l’évolution des paysages des villages abandonnés en pleine recolonisation.

La caractérisation consistera à :

- faire des observations morpho-édaphiques et écologiques sur chaque terroir,

- réaliser un inventaire floristique,

- estimer certains paramètres dendrométriques des essences relictuelles et préciser

leur état sanitaire,

- 13 -

- estimer la diversité floristique sur les placettes inventoriées.

2.2.3.2. Procédure

Dans le cadre de notre étude, le village sera confondu au terroir. En effet, le

terroir est défini ici comme l’ensemble des buttes anthropiques majoré d’une auréole

de terre formant une couronne d’au moins 50 m autour des concessions en ruine.

Cette démarche tire ses fondements dans le caractère particulier de l’habitat

traditionnel des peuples du Sud-Ouest du Burkina, très fortement dispersé sur le

terroir ou les champs de case occupent une place prépondérante.

L’étude s’est surtout focalisée sur la végétation des buttes anthropiques, ce qui justifie

la mise en place de placettes particulières.

Les villages abandonnés qui font l’objet de l’étude ont été identifiés par une

équipe d’enquêteurs de l’IRD : Messieurs Alain Bambara et Yves Bambara. Le travail

a donc consisté à les délimiter, à inventorier les buttes anthropiques, à construire

l’échantillon et à installer les placettes pour effectuer les relevés nécessaires.

- Délimitation:

Avec l’appui d’un guide qui connaît approximativement les limites des terroirs de

Kompla, Yaotéoun et Dossiou, nous avons délimité chaque terroir à l’aide d’un GPS.

- Inventaire des buttes anthropiques:

Une fouille manuelle a permis de les dénombrer en veillant à faire la différence entre

butte anthropique, termitière et monticule naturel (grâce à la présence d’indices

d’occupation).

- Construction de l’échantillon et installation des placettes:

Des mesures ont été effectuées pour estimer la surface moyenne d’une butte

anthropique Dagara : l’aire retenue est 1250 m².

Une surface de 1250 m² a été aussi retenue comme surface de la placette circulaire à

étudier, et le centre de la placette correspond au centre de la butte anthropique. Du

même coup, la placette se confond à la butte anthropique et le nombre de placettes

est donc lié au nombre de buttes anthropiques.

Le taux d’échantillonnage retenu est de 20% et le choix des placettes à étudier à fait

l’objet d’un tirage au sort.

- 14 -

Tableau4 : Confection de l’échantillon

Terroir Superficie

totale Superficie des

B.A Nombre de

B.A Taux

d’échantillonnage Nombre de

placettes

Kompla 117,118 ha 4 ha 32 20% 6

Yaotéoun 210,179 ha 6,375 ha 51 20% 10

Dossiou 86,517 ha 3 ha 24 20% 5

-Exécution des relevés écologiques

Plusieurs outils ont été utilisés :

*une grille d’observation du terroir a permis de faire des observations d’ordre général

*une grille d’observation de la placette a permit de faire des observations spécifiques

à chacune.

*une fiche d’inventaire a été conçue pour récolter les données écologiques de chaque

placette, à savoir : la liste exhaustive des essences forestières ligneuses et sous-

ligneuses, les trois essences les plus fréquentes par placette et enfin, la liste des

essences relictuelles, leurs caractéristiques dendrométriques ( CHP et HT) et leur

état sanitaire. Pour les besoins de l’étude seules les espèces ayant une circonférence

supérieure ou égale à 100 cm ont été considérées comme susceptibles d’être des

espèces relictuelles (DEPOMMIER, 1996).

2.3. Matériel utilisé

Le matériel utilisé comprend:

-un GPS garmin sport

-un dendromètre Blum-leiss

-deux mètres rubans de 30 m chacun

-une boite de peinture à eau

-des cartes de la zone au 1/100.000 et 1/50.000

-un ordinateur et les logiciels World, Excel et Arc view.

- 15 -

CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSE

3.1. Résultats

3.1.1. Résultats des relevés écologiques

Les différents résultats obtenus sont consignés dans les tableaux ci-dessous.

Les illustrations sont faites à l'aide de graphiques.

Les différentes terminologies utilisées nécessitent une précision:

- Espèce relictuelle (Er) : arbre de site d'habitat abandonné ayant au moins 100 cm

de circonférence.

- Diversité floristique (Df) : nombre total d'espèces ligneuses et sous-ligneuses, y

compris les Er inventoriées.

- Village abandonné : site anciennement habité, réoccupé ou non. Les noms utilisés

sont ceux des anciens sites.

- Terroir : village abandonné ayant fait l'objet de délimitation.

- Butte anthropique : restes d'anciennes ruines reconnaissables grâce aux monticules

de terre, aux tessons de poterie, aux meules et broyeurs en pierre.

- 16 -

Tableau 5 : observations physionomiques des terroirs

Terroir végétation Actions anthropiques

Taille du village

Degré de dispersion

Degré de dégradation

Temps minimum d’abandon

Autres observations

Kompla

Parc arboré à Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa et Combretum sp.

Forte pression des coupes, pâtures et champs ; faible action du feu

moyenne Fort Fort 100 ans Village traversé par la Route Nationale N°12

Yaotéoun

Savane arbustive à arborée, champs

Moyenne pression des coupes, pâtures et champs ; forte action du feu

grande Fort Fort 100 ans Nom actuel= Wapassi

Dossiou

Savane arborée à arbustive, champs

Faible pression des coupes, pâtures, champs ; forte action du feu

petite fort fort 100 ans Appellation Dian=

Komignor

Tableau 6 : observations morpho-édaphiques et écologiques des placettes/Kompla

N° Placette OBSERVATIONS

sol Géomorpho-logie

érosion pente Recouvrem-ent/ligneux

Densité/ herbacées

Herbacée dominante

autres

1 gravillonnaire plaine moyenne <10% -de20% Moyenne Pennissetum sp

Champs

2 gravillonnaire plaine moyenne <10% -de20% faible Pennissetum sp.

Champs

3 gravillonnaire plaine moyenne <10% -de20% faible Pennissetum sp.

Habitations

4 gravillonnaire colline moyenne <10% -de20% faible Pennissetum sp.

champs

5 gravillonnaire colline moyenne <10% -de20% faible Pennissetum sp.

champs

6 gravillonnaire plaine moyenne <10% -de20% faible Pennissetum sp.

champs

situation/

terroir

gravillonnaire plaine moyenne

<10% -de 20% faible Pennissetum sp.

Parc arboré

- 17 -

Tableau 7 : observations morpho-édaphiques et écologiques des placettes / Yaotéoun

OBSERVATIONS N°/

Placette sol géomorphologie érosion pente Recouvre-ment/lign -

eux

Densité/

herbacées

Herbacée dominante

autres

1 Gravillon-

naire

plaine moyenne <10% De40à60% faible A. gayanus Strate arbustive assez dense

2 Gravillon-

naire

plaine Faible <10% -de20% faible Pennissetum sp. Rejets sur champ

3 limoneux plaine faible <10% -de20% moyenne Pennissetum sp. Dominance d’arbrisseaux

4 Gravillon-

naire

colline moyenne <10% De40à60% faible Cynbopogon schoenanthus

Bosquet à Dichrostachys

5 Gravillon-

naire

colline moyenne <10% De20à40% faible Cynbopogon schoenanthus

Bosquet à A.sieberiana

6 Gravillon-

naire

colline moyenne <10% -de20% moyenne Pennissetum sp. Zone dégradée

7 Gravillon-

naire

plaine Faible <10% -de20% Moyenne Pennissetum sp. Régénération de Parkia sur champ

8 Gravillon-

naire

plaine moyenne <10% -de20% Forte Crotalaria retusa

Régénération de Faidherbia sur

champ

9 Gravillon-

naire

plaine Faible <10% -de20% faible Pennissetum sp. Régénération de Ficus sycomorus

sur champ

10 Gravillon-

naire

plaine faible <10% -de20% Moyenne Pennissetum sp. champ

Situation/

terroir

Gravillon-

naire

plaine moyenne

<10%

-de20%

moyenne

Pennissetum sp.

Savane arbustive, parc

- 18 -

Tableau 8 : observations morpho-édaphiques et écologiques des placettes / Dossiou

OBSERVATIONS

N°/

Placette

sol Géomor-

phologie

érosion pente Recouvrement/

ligneux

Densité/

herbacées

Herbacée

dominante

autres

1 gravillonnaire Colline moyenne <10% de 20à40% faible A. gayanus Savane arborée

2 limoneux plaine Faible <10% de40à60% faible A. gayanus Savane arborée

3 limoneux plaine Faible <10% de40à60% faible A. gayanus Savane arborée

4 gravillonnaire Plaine faible <10% de40à60% faible A. gayanus Savane arbusti

ve

5 limoneux plaine moyenne <10% de20à40% Moyenne Pennissetum sp.

Jachère jeune

situation/

terroir

Limoneux plaine faible <10% de40à60% faible A. gayanus Savane

arborée

Les quatre tableaux ci-dessus (Tableaux 5, 6, 7 et 8) présentent les résultats

sur la physionomie de la végétation de chaque terroir, le sol, le relief, les actions

anthropiques, le recouvrement des ligneux, les herbacées, les ruines, etc.

On observe ainsi, à Kompla, une végétation dominée par un parc arboré, à Yaotéoun,

une savane à dominance arbustive et à Dossiou, une savane à dominance arborée.

Le sol est à dominance gravillonnaire à Kompla et à Yaotéoun et à dominance

limoneuse à Dossiou.

Le relief présente une pente générale inférieure à 10% sur les trois terroirs.

Les actions anthropiques (coupe de bois, pâture, champs, feux) sont fortement

observées à Kompla, moyennement observées à Yaotéoun et assez faiblement

observées à Dossiou.

Le recouvrement des ligneux est inférieur à 20% à Kompla et à Yaotéoun et est

compris entre 40 et 60 % à Dossiou. Quant aux herbacées, elles sont dominées par

Pennissetum sp. à Kompla et à Yaotéoun et par Andropogon gayanus à Dossiou.

Les ruines observées sont très dispersées et fortement dégradées.

- 19 -

Tableau 9 : liste des espèces relictuelles et leurs effectifs par terroir

N° Kompla Eff. Yaotéoun Eff. Dossiou Eff.

1 Adansonia digitata 17 Adansonia digitata 12 Adansonia digitata 7

2 Vitellaria paradoxa 7 Vitellaria paradoxa 2 Vitellaria paradoxa 8

3 Parkia biglobosa 2 Parkia biglobosa 3 Parkia biglobosa 5

4 Ficus sycomorus 4 Ficus sycomorus 1

5 Lannea microcarpa 2 Lannea microcarpa 1

6 Diospyros mespiliformis 1 Diospyros mespiliformis

1

7 Pterocarpus erinaceus 3

8 Faidherbia albida 2

9 Tamarindus indica 2

10 Ficus ingens 1

11 Khaya senegalensis 1

12 Prosopis africana 1

13 Anogeissus leiocarpus

1

TOTAL 32 TOTAL 26 TOTAL 26

- 20 -

Tableau 10 : diversité floristique par terroir

N° Kompla Yaotéoun Dossiou

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49

Parkia biglobosa Adansonia digitata Tamarindus indica Combretum nigricans Combretum fragrans Acacia machrostachya Feretia apodanthera Cassia sieberiana Diospyros mespiliformis Vitellaria paradoxa Bridelia ferruginea Ficus ingens Crossopteryx febrifuga Lannea microcarpa Tectona grandis Prosopis africana Saba senegalensis Combretum collinum Dichrostachys cinerea Terminalia laxiflora

Parkia biglobosa Adansonia digitata Lannea microcarpa Vitellaria paradoxa Diospyros mespiliformis Feretia apodanthera Acacia dudgeoni Cissus populnea Dichrostachys cinerea Combretum molle Combretum collinum Piliostigma thonningii Saba senegalensis Acacia machrostachya Bridelia ferruginea Pterocarpus erinaceus Flueggea virosa Acacia seyal Stereospermum kunthianum Tamarindus indica Terminalia laxiflora Parinari curatellifolia Ximenia Americana Combretum glutinosum Acacia polyacantha Capparis sp. Cassia sieberiana Crossopteryx febrifuga Cordia myxa Azadiratcha indica Faidherbia albida Anogeissus leiocarpus Calotropis procera Ficus ingens Combretum nigricans Annona senegalensis Grewia lasciodiscus Lannea velutina Maytenus senegalensis Flacourtia indica Ziziphus mucronata Grewia barteri Lannea acida Cochlospermum planchonii Leptadenia hastata Ficus sycomorus Gardenia ternifolia Xeroderris stuhlmannii Hexalobus monopetalus

Adansonia digitata Vitellaria paradoxa Diospyros mespiliformis Ficus syncomorus Parkia biglobosa Combretum collinum Dichrostachys cinerea Flueggea virosa Terminalia laxiflora Combretum nigricans Feretia apodanthera Saba senegalensis Piliostigma thonningii Tamarindus indica Grewia lasciodiscus Pterocarpus erinaceus Anogeissus leiocarpus Khaya senegalensis Ziziphus mucronata Erythrina senegalensis Cissus populnea Opilia celtidifolia Acacia seyal Acacia dudgeoni Baissea multiflora Bridelia ferruginea Lannea microcarpa Ximenia Americana Pericopsis laxiflora Crossopteryx febrifuga Terminalia macroptera Burkea africana Annona senegalensis Lannea velutina Trichilia emetica Detarium microcarpum Gardenia ternifolia Lannea acida Afzelia africana Capparis sp. Accacia sieberiana Grewia bicolor Xeroderris stuhlmannii Manilkara multinervis Cochlospermum planchonii Vitex doniana

- 21 -

Tableau 11 : liste des trois espèces les plus fréquentes par terroir

N°/espèce Kompla Yaotéoun Dossiou

1 Vitellaria paradoxa Dichrostachys cinerea Dichrostachys cinerea

2 Combretum collinum Feretia apodanthera Vitellaria paradoxa

3 Feretia apodanthera Cordia myxa Combretum collinum

Les trois tableaux ci-dessus (Tableaux 9, 10 et 11) présentent les résultats de

l’inventaire floristique à savoir: la liste des espèces relictuelles, le nombre totale

d’espèces inventoriées (diversité floristique) et la liste des trois espèces les plus

fréquentes par terroir.

Le tableau 9 permet de remarquer que seulement trois des treize espèces relictuelles

inventoriées sont assez fortement représentées sur chaque terroir. Il s’agit de

Adansonia digitata, Vitellaria paradoxa et Parkia biglobosa.

Le tableau 10 présente le nombre totale d’espèces inventoriées par terroir: 20 espèces

à Kompla, 49 espèces à Yaotéoun et 46 espèces à Dossiou.

Le tableau 11 permet de constater que Dichrostachys cinerea est l’espèce la plus

fréquente à Dossiou et à Yaotéoun. A Kompla, l’espèce la plus fréquente est Vitellaria

paradoxa.

- 22 -

Tableau 12 : Effectifs de l’inventaire floristique

Kompla Yaotéoun Dossiou N°/Placette

Er Df Er Df Er Df

1 4 11 3 29 10 24

2 6 5 1 11 4 28

3 5 5 3 18 3 25

4 7 10 4 27 4 29

5 6 4 1 11 5 12

6 4 5 3 16

7 2 17

8 3 10

9 4 9

10 2 17

Total 32 40 26 165 26 118

Moyenne 5,33 6,66 2,6 16,5 5,2 23,6

Er= Espèce relictuelle

Df= Diversité floristique

- 23 -

Graphique 1 : moyenne des espèces relictuelles (Er) et de la diversité

floristique

( Df) /Terroir

Moyenne des Er et de la Df/Terroir

0

5

10

15

20

25

Kompla Yaotéoun Dossiou

ErM (n)DfM (n)

Terroirs

Moy

enn

e d

es e

spèc

es

Sur le terroir de Kompla, 32 Er ont été recensées, soit une moyenne relativement

forte de 5,33 espèces/placette.

A Yaotéoun, 26 Er ont été recensées, soit une moyenne de 2,6 espèces/placette.

A Dossiou, 26 Er ont été recensées, soit une moyenne de 5,2 espèces par placette.

Quant à la diversité floristique, elle est croissante de Kompla à Dossiou : 6,66

espèces/placette à Kompla, 16,5 espèces/placette à Yaotéoun et enfin, 23,6

espèces/placette à Dossiou.

- 24 -

Tableau 13 : Résultats des mesures de grosseur des espèces relictuelles

par classe de circonférence.

Kompla Yaotéoun Dossiou Classe de circonférence(m) Effectif % Effectif % Effectif %

[1;3[ 20 62,5 15 57,692 19 73,077

[3;5[ 5 15,625 3 11,538 2 7,692

[5;7[ 4 12,5 5 19,231 2 7,692

[7;9[ 2 6,25 2 7,692 3 11,538

[9;11[ 1 3,125 0 0 0 0

[11;13[ 0 0 0 0 0 0

[13;15[ 0 0 1 3,846 0 0

Total 32 100 26 100 26 100

Graphique2 : Grosseur des espèces relictuelles (Er)

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

(Eff)

1;3 3;5 5;7 7;9 9;11 11;13 13;15(CC)

Grosseur des espèces rélictuelles (Er)

Eff/KomplaEff/YaotéounEff/Dossiou

Sur l’ensemble des trois terroirs, plus de 50% des espèces relictuelles ont une

grosseur comprise entre 1 et 3 m de circonférence. A l’exception d’un Parkia

biglobosa ayant 3,10 m de circonférence, enregistré à Yaotéoun, seul Adansonia

digitata excède 3 m (un pied de 13,67 m a été recensé à Yaotéoun).

- 25 -

Tableau 14 : Résultats des mesures de hauteur des espèces relictuelles

par classe de hauteur.

Kompla Yaotéoun Dossiou Classe de hauteur(m)

Effectif % Effectif % Effectif %

[6;8[ 6 18,75 3 11,538 0 0

[8;10[ 7 21,875 6 23,077 5 19,231

[10;12[ 7 21,875 6 23,077 8 30,769

[12;14[ 7 21,875 3 11,538 10 38,461

[14;16[ 5 15,625 5 19,231 1 3,846

[16;18[ 0 0 2 7,692 2 7,692

[18;20[ 0 0 1 3,846 0 0

Total 32 100 26 100 26 100

Graphique 3 : Hauteur des espèces relictuelles (Er)

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

(Eff)

6;8 8;10 10;12 12;14 14;16 16;18 18;20

(CH)

Hauteur des espèces relictuelles

EffKomplaEff/YaotéounEff/Dossiou

Une très forte proportion des espèces relictuelles ont une hauteur inférieure à 16 m :

100% à Kompla, 88,46% à Yaotéoun, et 92,31% à Dossiou. Sur ce dernier terroir, on

constate une forte concentration des hauteurs entre 8 et 14 m, soit 88,46% de

l’effectif totale.

- 26 -

Tableau 15 : Grosseur et hauteur moyennes des espèces relictuelles par terroir

Kompla Yaotéoun Dossiou N°/espèce

CHP HT CHP HT CHP HT

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

2,42 5,56 1,04 4,58 4,55 1,21 1,96 2,87 6,56 1,28 1,98 4,13 1,27 1,02 1,05 8,90 1,64 6,90 1,02 1,15 2,86 1,51 4,67 1,27 1,95 2,36 1,36 1,01 6,90 7,34 10,02 3,20

14,25 12,50 12,75 10,50 11,50 8,75 6,75 10,25 12,25 12,75 10,75 10,25 7,50 9,25 8,75 14,50 8,50 12,50 6,75 7,50 11,25 13,25 10,50 9,50 9,25 9,50 12,50 7,50 15,50 14,50 14,25 6,50

1,30 3,10 5,44 5,94 13,67 1,48 1,14 5,25 5,18 1,48 2,05 1,58 5,02 3,06 1,80 8,24 8,22 2,26 2,63 3,38 2,76 1,12 1,10 1,01 2,25 2,07

12,50 132,75 14,25 14,85 17,20 10,75 8,30 15 14,50 7,50 11,50 7,50 11,50 8,25 8,50 15,75 18,25 16,50 9,50 11,50 11,25 6,50 8,50 9,25 12,50 11,25

7,23 6,35 1,12 1,25 4,07 1,22 1,02 1,05 1,07 1,68 1,12 1,11 1,88 1,22 6,86 4,94 1,45 7,76 8,05 1,46 1,62 1,70 1,27 1,05 1,08 1,14

17,25 11,50 11,50 12,25 12,50 10,50 9,50 8,50 9,50 13,50 12,50 11,25 13,50 12,25 13,25 12,50 12,25 15,50 16,25 13,25 11,25 10,50 9,75 10,25 11,25 9,75

Total 105,54 342,5 92,53 306,6 69,77 311,75

Moyenne 3,298 10,703 3,558 11,792 2,683 11,990

CHP=circonférence à hauteur de poitrine, HT=hauteur totale

- 27 -

Graphique 4 : Moyenne des grosseurs et des hauteurs des Er/terroir

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

CH

PM (m

)

Kp Yt Ds

Terroir

Grosseur moyenne/terroir

CHPM (m)

4 a

10

10,2

10,4

10,6

10,8

11

11,2

11,4

11,6

11,8

12

HTM

(m)

Kp Yt Ds

Terroir

Hauteur moyenne/terroir

HTM (m)

4 b

Sur chacun des trois terroirs, nous avons cumulé les circonférences et les hauteurs de

l’ensemble des espèces relictuelles par terroir.

Les circonférences moyennes obtenues sont : 3,30 m à Kompla, 3,56 m à Yaotéoun et

2,68 m à Dossiou.

Les hauteurs moyennes obtenues sont : 10,70 m à Kompla, 11,79 m à Yaotéoun et

enfin 11,99 m à Dossiou.

- 28 -

Tableau16 : Résultats de l’état sanitaire des espèces relictuelles par

terroir

Kompla Yaotéoun Dossiou N°/Placette

1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5

1 2 2 0 0 0 1 2 0 0 0 6 3 0 1 0

2 1 5 0 0 0 0 1 0 0 0 1 3 0 0 0

3 4 1 0 0 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0

4 6 1 0 0 0 1 3 0 0 0 3 1 0 0 0

5 4 2 0 0 0 1 0 0 0 0 5 0 0 0 0

6 3 1 0 0 0 1 2 0 0 0

7 0 2 0 0 0

8 1 2 0 0 0

9 1 2 1 0 0

10 2 0 0 0 0

Total 20 12 0 0 0 9 15 2 0 0 18 7 0 1 0

Moyenne 3,33 2 0 0 0 0,9 1,5 0,2 0 0 3,6 1,4 0 0,2 0

% 62,5 37,5 0 0 0 34,615 57,692 7,692 0 0 69,231 26,923 0 3,846 0

Conditions : 1=ligneux sans défaut visible; 2=ligneux émondé; 3=ligneux brûlé ou crevassé;

4=ligneux semi-mort ou avec cime plus ou moins desséché;

5=ligneux mort sur pied.

- 29 -

Graphique 5 : Etat sanitaire des espèces relictuelles (Er)

Etat sanitaire/terroir

0

1

2

3

4

5

6

1 2 3 4 5

(Conditions)

(Moy

enne

par

pla

cette

)

ESKpYtDs

Sur le terroir de Kompla, 62,5% des arbres sont sans défaut visible, soit une moyenne

de 3,33 arbres par placette et 37,5% sont émondés soit 2 arbres par placette (confère

courbe Kp).

A Yaotéoun, seulement 34,6% sont sans défaut visible, soit une moyenne de 0,9 arbre

par placette, les autres sont soient émondés, soient malades (confère courbe Yt).

A Dossiou, près de 70% sont sans défaut visible, soit une moyenne de 3,6 arbres par

placette (confère courbe Ds).

- 30 -

3.1.2. Résultats d'enquêtes

Les informations recueillies auprès des personnes enquêtées sont représentées

dans les tableaux ci-dessous. Les espèces citées ont été classées par ordre préférentiel

suivant les usages, c’est à dire, en fonction du nombre de fois que chaque espèce est

citée.

Tableau 17 : Principales espèces épargnées par les agro-pasteurs Dagara

et leurs usages par ordre de préférence dans la région de

Diébougou

N° Espèces Al. Ph. Be. Fr. Clt. Autres

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26

Vitellaria paradoxa Parkia biglobosa Adansonia digitata Faidherbia albida Diospyros mespiliformis Ficus sycomorus Tamarindus indica Acacia polyacantha Acacia sieberiana Lannea microcarpa Bombax costatum Vitex doniana Afzelia africana Pterocarpus erinaceus Ficus platyphylla Erythrina senegalensis Cordia myxa Khaya senegalensis Securidacalongepedunculata Saba senegalensis Prosopis africana Acacia seyal Sterculia setigera Ozoroa insignis Ficus ingens Strychnos spinosa

+ + +

+ + +

+ + + +

+

+

+ + + +

+

+

+

+

+ +

+ + +

+

+

+ +

+ + +

+

+ +

+

+ +

+ +

+ + +

+

+

+ +

+

+

+

+

- 31 -

Tableau 18 : Principales espèces épargnées par les agro-pasteurs Mossi

sur le terroir de Kompla par ordre de préférence

N° Espèces Al. Ph. Be. Fr. Clt. Autres 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Vitellaria paradoxa Parkia biglobosa Adansonia digitata Lannea microcarpa Bombax costatum Tamarindus indica Pterocarpus erinaceus Sterculia setigera Saba senegalensis Terminalia laxiflora Terminalia macroptera Diospyros mespiliformis Ficus platyphylla Ficus ingens Vitex doniana

+ + + + + + + + +

+ + + + + + + +

+ + + + +

+ +

+ + + +

Codes: Al.= alimentaire, Ph.=pharmacopée, Be.=bétail, Fr.=Fertilisation, Clt.=culturelle,

Autres=construction, forge, etc ; Cmb=combustible, Dolo=bière de mil.

+=utilité

Les tableaux 17 et 18 présentent les résultats des enquêtes sur les principales espèces

épargnées dans les champs.

Au total, 26 espèces ont été recensées comme principales espèces agro-forestières

Dagara. Parmi ces espèces, 11 sont représentées sur la liste des espèces relictuelles

étudiées.

Les enquêtes réalisées à Kompla ont permis de recenser 15 espèces constituant les

principales espèces épargnées sur les champs Mossi. Parmi ces espèces, 7 sont

représentées sur la liste des espèces relictuelles étudiées.

- 32 -

Tableau 19 : Principales espèces ligneuses et sous-ligneuses utilisées par

les femmes par ordre de préférence dans la région de Diébougou

N° Espèces Al. Ph. Cmb. Dolo 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45

Vitellaria paradoxa Parkia biglobosa Adansonia digitata Crataeva adansonii Moringa oleifera Ficus sycomorus Tamarindus indica Bombax costatum Vitex doniana Grewia bicolor Detarium microcarpum Ximenia Americana Annona senegalensis Piliotigma thonningii Pteleopsis suberosa Gardenia sokotensis Ozoroa insignis Pterocarpus erinaceus Lannea microcarpa Vitex chysocarpa Guiera senegalensis Khaya senegalensis Crossopteryx febrifuga Pericopsis laxiflora Combretum glutinosum Daniellia oliveri Burkea africana Combretum collinum Baissea multiflora Opilia celtidifolia Paulinia pinnata Trichilia emetica Hexalobus monopetalus Maytenus senegalensis Balanites aegyptiaca Terminalia laxiflora Terminalia macroptera Acacia dudgeoni Acacia sieberiana Acacia seyal Anogeissus leiocarpus Saba senegalensis Pseudocedrela kotskyi Feretia apodanthera Strychnos spinosa

+ + + + + + + + +

+ + +

+

+

+

+

+ + + + +

+

+ + + + + + + + + + +

+ + + + + + + + + + +

+ + + +

+

+

+

+ +

+ +

+ + + + + + +

+ +

+ + + + + +

+

+

+

+

- 33 -

Tableau 20 : liste des six principales espèces de reboisement de la région

de Diébougou

N° Espèce Raisons du reboisement

1 Crataeva adansonii Alimentaire

2 Moringa oleifera Alimentaire

3 Adansonia digitata Alimentaire

4 Mangifera indica Alimentaire

5 Tectona grandis Bois de service

6 Gmelina arborea Ombrage

Tableau 21 : liste des six espèces les plus protégées de la région de Diébougou

N° Espèces Raisons de la protection

1 Diospyros mespiliformis Culturelle

2 Faidherbia albida Fertilisation, Fourragère

3 Adansonia digitata Alimentaire, Culturelle

4 Ficus sycomorus Alimentaire, Fourragère

5 Vitellaria paradoxa Alimentaire

6 Parkia biglobosa Alimentaire

- 34 -

Tableau 22 : liste des espèces les plus utilisées dans les pratiques

culturelles chez les dagara par ordre d’importance

N° Espèces Pratiques

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

Diospyros mespiliformis

Adansonia digitata

Cordia myxa

Afzelia africana

Khaya senegalensis

Ficus platyphylla

Ficus ingens

Vitellaria paradoxa

Tamarindus indica

Gardenia erubescens

Manilkara multinervis

Anogeissus leiocarpus

Hannoa undulata

Funérailles, lieu de culte, interdits

Lieu de culte

Lieu de culte

Lieu de culte, interdits

Lieu de culte, interdits

Lieu de culte

Lieu de culte

Lieu de culte

Lieu de culte

Interdits

Lieu de culte

Lieu de culte

interdits

Les tableaux 19, 20, 21 et 22 présentent successivement:

-les résultats des enquêtes réalisées auprès des femmes sur les principales espèces

ligneuses et sous-ligneuses qu’elles exploitent et leurs usages. Une liste de 45 espèces

classées par ordre préférentiel a été dressée.

-la liste des six espèces les plus reboisées (essences autochtones et essences

exotiques).

-la liste des six espèces les plus protégées pour des raisons diverses.

-enfin, la liste des espèces les plus utilisées dans la pratique du culte chez les Dagara

par ordre d’importance.

- 35 -

3.2. Analyse des résultats

3.2.1. Discussion des résultats des relevés écologiques

3.2.1.1. L’inventaire floristique

L’inventaire floristique réalisé a permis de dénombrer les espèces relictuelles

et le nombre total d’espèces ligneuses et sous-ligneuses (diversité floristique).

Les critères de caractérisation de la diversité floristique (faible, moyenne, forte) sont

empruntés aux travaux de l’ORSTOM menés à Bondokuy entre 1995 et 1997 dans le

cadre de la recherche sur l’amélioration et la gestion de la jachère en Afrique de

l’ouest.

Nous avons adaptés ces critères à la zone d’étude de la façon suivante:

-moins de 30 espèces/ha de buttes anthropiques = faible diversité floristique,

-de 30 à 50 espèces/ha de buttes anthropiques = moyenne diversité floristique,

-plus de 50 espèces/ha de buttes anthropiques = forte diversité floristique.

Le nombre d’espèces relictuelles par placette a été caractérisé comme suit:

-moins de 2 espèces/placette ou – de 16 espèces /ha de buttes anthropiques = faible

taux de présence,

-de 2 à 5 espèces /placette ou de 16 à 40 espèces /ha de buttes anthropiques = moyen

taux de présence,

-plus de 5 espèces/placette ou + de 40 espèces/ha de buttes anthropiques = fort taux

de présence.

-Terroir de Kompla :

Ce terroir présente une faible diversité floristique. Au total, 20 espèces différentes y

ont été recensées, soit une moyenne de 6,6 espèces par placette ou encore, 26,66

espèces/ha de buttes anthropiques. Par contre, le nombre d’espèces relictuelles est

assez important, une moyenne de 5,33 espèces par placette a été obtenue. Cette

situation : faible diversité floristique et forte présence d’espèces relictuelles pourrait

s’expliquer par la mise en culture du terroir ayant entraîné d’une part, la forte

régression du couvert végétal (phénomène de sélection lors du défrichement) et

d’autre part, par l’entretien du parc arboré dont sont issues les espèces relictuelles

(protection contre les feux).

- 36 -

- Terroir de Yaotéoun

La diversité floristique de ce terroir est moyenne. Au total, 49 espèces différentes ont

été inventoriées, soit une moyenne de 16,5 espèces par placette ou encore, 39,2

espèces/ha de buttes anthropiques. Le nombre d’espèces relictuelles est de 26 sur les

10 placettes, soit une moyenne assez faible de 2,6 espèces par placette. La diversité

floristique moyenne serait liée au taux de recolonisation assez élevé du terroir. En

effet, sur les 10 placettes étudiées, 5 sont des champs. La faible présence d’espèces

relictuelles pourrait s’expliquer par le vieillissement du parc relictuel, le manque

d’entretien, etc.

- Terroir de Dossiou :

Le terroir de Dossiou présente une diversité floristique remarquable. Au total 46

espèces différentes ont été recensées sur les 5 placettes étudiées, soit une moyenne de

23,6 espèces par placette ou encore 73,6 espèces/ha de buttes anthropiques. Le

nombre d’espèces relictuelles est assez élevé : 5,2 espèces par placette. Cela pourrait

s’expliquer par le faible taux de recolonisation et la nature du sol (sol limoneux),

favorable aux recrus et aux espèces relictuelles.

- Comparaison des trois terroirs

La courbe d’évolution de la diversité floristique semble suivre le taux de

recolonisation du terroir. Plus le terroir est recolonisé, plus la diversité floristique est

faible.

La tendance semble inversée pour ce qui concerne les espèces relictuelles : le terroir

le plus recolonisé est le plus riche en espèces relictuelles. Le cas particulier de

Dossiou (nombre d’espèces relictuelles assez élevés) serait peut-être dû au fort

pourcentage d’espèces ayant une grosseur comprise entre 1 et 3 m de circonférence

(73%). Une partie de ces espèces pourrait provenir des recrus, qui, favorisées par la

nature du sol, auraient eu une croissance accélérée.

Sur les terroirs faiblement recolonisés, les vieux arbres sont exposés aux effets des

feux de brousse et de l’exploitation anarchique (abattage pour le bois d’œuvre, la

fabrication de mortiers, la récolte de miel, mutilation pour le bétail, etc).

- 37 -

3.2.1.2. Les caractéristiques dendrométriques

- La grosseur des espèces relictuelles

Dans le cadre de l’étude, les mesures ont été faites à hauteur de poitrine à l’aide d’un

mètre-ruban. Les grosseurs sont ainsi exprimées en mètre de circonférence :

CHP (m).

Les travaux de DEPOMMIER, 1996 sur l’estimation de l’�ge des essences

autochtones sur les stations de Dossi et de Watinoma, en particulier l’âge de

Faidherbia albida, à partir de sa circonférence à hauteur de poitrine (CHP<100 cm :

jeune arbre, CHP> ou = à 100 cm : vieil arbre), ont servi d’outil pour la

caractérisation des arbres. En effet, tous les arbres qui ont une CHP> ou = à 100 cm

ont été considérés comme espèces relictuelles.

Nous avons généralisé cette méthode à toutes les espèces relictuelles de la zone

d’étude, tout en n’occultant pas les risques de sur-estimation ou de sous-estimation

de l’âge des espèces (cas de Adansonia digitata qui semble croître assez rapidement

au stade jeune ou de Vitellaria paradoxa qui aurait une croissance plus lente).

Sur les trois terroirs étudiés, plus de 50% des espèces relictuelles ont une grosseur

comprise entre 1 et 3 m.C’est un signe de la faible grosseur des essences autochtones

de la zone étudiée, exception faite de Adansonia digitata (le plus gros pied enregistré

a une CHP=13,67 m, soit 4,35 m de diamètre).

Le terroir de Dossiou présente une légère particularité à cause de son faible taux de

recolonisation et surtout de la nature de son sol à dominance limoneuse. Ce qui

favoriserait la montée de certains recrus dans la « futaie » : 73% des Er ont une CHP

comprise entre 1 et 3 m.

- la hauteur des espèces relictuelles

Dans le cadre de l’inventaire des Er, seul le critère de grosseur (CHP> ou = à 100 cm)

a été considéré. Ainsi, tous les arbres dont la hauteur est inférieure à 7 m mais dont la

CHP est supérieure ou égale à 100 cm ont fait l’objet d’inventaire.

Dans l’ensemble, plus de 80% des espèces ont une hauteur inférieure à 16 m. Notons

toutefois que les sols sont relativement plus profonds à Dossiou qu’à Kompla et à

Yaotéoun. En effet, une forte concentration est observée à Dossiou entre 8 m et 14 m ,

soit 80% de l’effectif totale. La forte densité des ligneux sur ce terroir pourrait aussi

- 38 -

induire un port élancé aux arbres, à la différence des arbres du parc arboré de

Kompla qui présentent plutôt un port étalé.

De façon générale, les principales causes du rabougrissement des espèces

inventoriées pourraient être liées à l’émondage, à la nature du sol et aux effets

récurrents des feux de brousse.

Une observation particulière a été faite sur deux pieds de Adansonia digitata.

à Yaotéoun, sur les placettes N°2 et N° 7. Il s’agit de morceaux de fer plantés dans les

troncs des arbres au pied desquels, l’on se réunissait probablement. Ces fer auraient

été fixés à environ deux mètres du sol par les anciens occupants qui y accrochaient

leurs carquois. Aujourd’hui, ces clous ont été entraînés par les arbres dans leur

croissance et sont situés entre 6 et 8 mètres du sol. Leur identification précise

pourrait fournir des informations sur la période écoulée depuis l’abandon du site. Il

faudra pour cela veiller à différencier ces clous des échelles en bois ou en fer

disposées le long du tronc pour la récolte des feuilles de baobab.

- 39 -

3.2.1.3. Les « sous étages dominés »

Nous avons regroupés sous le vocable « sous étages dominés », l’ensemble des

arbres (HT>7 m et CHP<100 cm), des arbustes, des arbrisseaux, des lianes et des

herbacées présents sur les placettes étudiées. A l’exception des herbacées dont les

espèces dominantes seules ont été inventoriées, les autres espèces ont fait l’objet d’un

inventaire exhaustif. Dans ces sous étages, on rencontre beaucoup d’espèces presque

typiques des zones anciennement anthropisées, telles que Dichrostachys cinerea,

Cordia myxa et dans une moindre mesure Acacia polyacantha sur le terroir de

Yaotéoun. Ces espèces sont fréquemment présentes sous Adansonia digitata et

Faidherbia albida.

Quant aux herbacées, les observations écologiques faites sur les trois terroirs

montrent une dominance de Andropogon gayanus et de Cynbopogon schoenanthus

sur les terrains non mis en culture (vieilles jachères). Dans les champs et les jeunes

jachères dominent Pennissetum sp. et Crotalaria retusa. Ces observations

concordent avec les travaux de Somé (1996) et de Yoni (1995) sur la reconstitution

des jachères.

Ces sous étages constituent des réservoirs de biodiversité et caractérisent tous les

sites d’habitats abandonnés dans la zone d’étude. En effet, sur 6250 m² de buttes

anthropiques étudiées à Dossiou, on dénombre 46 espèces, soit une moyenne de 73,6

espèces par ha de buttes anthropiques étudiées.

Ces sites d’habitats abandonnés représentent donc à travers cette diversité

floristique, des îlots de fertilité aujourd’hui très convoités par les agriculteurs. En

témoigne l’audacieuse recolonisation de ces sites amorcée par les agriculteurs Dagara

dans la Réserve Totale de Bontioli.

3.2.2. Importance des phénomènes qui induisent la réinstallation de

la végétation à partir d’îlots de fertilité, d’arbres pionniers ou

relictuels.

Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes inspirés de deux modèles

pour évaluer l’importance des phénomènes qui accompagnent la réoccupation d’un

village abandonné, par la végétation naturelle:

-le modèle de « facilitation » proposé par CONNELL et SLATYER, 1977 (confère

Floret et Serpentié, 1993, page 41) ; qui stipule que l’arbre épargné dans le champ par

- 40 -

l’agriculteur crée pendant la période de mise en jachère des conditions favorables

sous son couvert et facilite ainsi l’installation d’espèces.

-le modèle de « dynamique spatiale de la végétation par nucléation » proposé par

YARRANTON et MORRISSON, 1974 (confère Floret et Serpentié 1993, page 42)

montre l’influence favorable de l’arbre sur la strate inférieure en zone de savane et

présente l’action de la formation de pellicules et de croûtes à la surface du sol (mise

en place de termitières par exemple) , qui limitent l’infiltration de l’eau de pluie,

favorisent le ruissellement et entraînent une distribution hétérogène de l’eau et des

débris de matières organiques. Il s’ensuit une apparition d’îlots de fertilité.

A cause des relations entre les buttes anthropiques et les espèces relictuelles sur les

placettes étudiées (la plupart des espèces relictuelles recensées sont typiques aux

ruines), ces deux modèles pourraient être associés.

L’effet de l’arbre sur le recrutement s’exprime à travers:

*l’eau de pluie: enrichie de nombreuses substances au contact de l’arbre (déjections

d’oiseaux, d’insectes, débris végétaux, etc), l’eau de pluie contribue à la mise en place

de conditions favorables à la régénération d’espèces sous l’arbre.

*la lumière: les plantes sensibles aux pertes d’eau (espèces sciaphiles) croissent

mieux sous les arbres (cas de la plupart des arbrisseaux et lianes inventoriés: Feretia

apodanthera, Cissus populnea, etc). Par contre, certaines graminées comme

Andropogon gayanus et Andropogon ascinodis sont rares sous les bosquets étudiés.

*les sels minéraux: la concentration minérale sous les arbres est généralement

attribuée à la captation des poussières atmosphériques: KELLMAN,1979 (confère

Floret et Serpentié, 1993) et à la concentration des déjections animales (oiseaux qui

se perchent et troupeaux en pâture ou à l’ombre de Faidherbia albida par exemple).

Il faut noter que l’effet d’un vieux semencier sur la strate inférieure ne se limite pas à

ces quelques facteurs simples que sont l’eau, la lumière, ou les minéraux. Il existe de

- 41 -

nombreuses possibilités d’interactions complexes par l’entremise d’autres organismes

comme la pédofaune : WILSON, 1990 (confère Daniel Y.A, 2002).

Lors de l’abandon des villages, une grande quantité de débris végétaux et animaux

sont laissés sur place . Ces débris feront l’objet d’une lente décomposition par les

micro-organismes. Ce processus aboutit à la mise en place d’un écotype

caractéristique des sites d’habitats abandonnés (buttes anthropiques, arbres

pionniers, recrus, etc.), comparable aux îlots de fertilité sous termitières, définis par

le 2ème modèle.

3.2.3. Impact des phénomènes de recolonisation des sites d’habitats

abandonnés sur les systèmes agro-forestiers relictuels.

Le cas le plus patent est celui du terroir de Kompla. Ce terroir porte aujourd’hui

le nom de Wapassi. Ce nom a été adopté au moment de la recolonisation dans le

cadre du Programme d’Aménagement des Vallées des Voltas (AVV), en 1981 par les

migrants Mossi venus du plateau central. Actuellement, le terroir se caractérise par:

- la disparition des indices agro-forestiers Dagara, à l’exception des baobabs,

- la mise en place d’un parc arboré à Vitellaria paradoxa bien entretenu au détriment

des autres espèces.

- l’adoption de méthodes culturales modernes (culture attelée, culture motorisée),

- l’utilisation de produits chimiques (fertilisants, pesticides, etc).

Dans l’ensemble, les soins apportés au parc arboré seraient favorables aux

espèces relictuelles et très préjudiciables à la diversité floristique fortement réduite

par les techniques de mise en culture (défrichements anarchiques, culture itinérante

sur brûlis, etc.).

Une autre situation qui nécessite une attention particulière est le phénomène

de régénération observé sur les placettes cultivées du terroir de Yaotéoun. En effet de

fortes régénérations des espèces suivantes sont observées : Faidherbia albida sur

placetteN°8, Parkia biglobosa sur placette N°7, Ficus sycomorus et Cordia myxa sur

placette N°9.

- 42 -

La période de l’étude (mai-juin) a permis une meilleure observation de ces

rejets non encore défrichés.

Sur le troisième terroir (Dossiou), la présence de rejets de certaines espèces

relictuelles est très faible, en particulier Faidherbia albida, Adansonia digitata et

Ficus sycomorus. Ces espèces très anthropophiles supporteraient mal

l’embroussaillement, surtout à l’état jeune : HARMAND, 1989 (confère Floret et

Serpentié, 1993).

La faible présence de ces espèces sur les vieilles jachères reconstituées (stade pseudo-

climax) serait donc due à la violence des feux de brousse et à la forte concurrence

herbacée, alors qu’elles régénèrent sur champ bien entretenu.

Pour le cas spécifique de Yaotéoun, la recolonisation pourrait être favorable à

Faidherbia albida, Parkia biglobosa, Ficus sycomorus, Cordia myxa et dans une

moindre mesure à Adansonia digitata à condition qu’elle prenne en compte les

techniques ancestrales de régénération naturelle assistée (RNA) jadis pratiquées par

les agro-pasteurs Dagara sur le terroir.

3.2.4. Discussion des résultats d’enquêtes

Les enquêtes réalisées auprès des populations d’ethnies Dian et Dagara dans

la zone d’étude montrent que les arbres fournissent une inestimable quantité de

produits qui occupent une place importante dans la vie socio-économique des

populations de la région:

Les principales espèces épargnées sur les champs (vitellaria paradoxa, parkia

biglobosa, Adansonia digitata, Ficus sycomorus, etc) fournissent des produits

essentiels comme le beurre de karité, le « soumbala », les feuilles de baobab, des

fruits, etc. Certaines espèces comme Faidherbia albida caractérisent le paysage des

villages Dagara et Dian. D’autres, comme Diospyros mespiliformis jouent un rôle

culturel de premier plan.

Les femmes sont les principales exploitantes des produits forestiers et ce pour

des raisons alimentaires, medicinales, énergétiques, etc. Parmi les espèces les plus

prisées par les femmes, on retrouve Vitellaria paradoxa, parkia biglobosa,

Adansonia digitata Crataeva adansonii, Ficus sycomorus, Moringa oleifera et

Grewia bicolor pour des raisons alimentaires ; Ximenia americana, Ozoroa insignis,

Annona senegalensis, Pteleopsis suberosa, Gardenia Sokotensis et piliostigma

- 43 -

thonningii pour des raisons medicinales; Terminalia macroptera, Terminalia

laxiflora, Detarium microcarpum, Crossopteryx febrifuga et Pericopsis laxiflora

pour des raisons énergétiques.

Les enquêtes réalisées auprès des populations Mossi du terroir de Kompla

révèlent une différence assez significative entre les niveaux des espèces épargnées sur

les champs Dagara et Mossi: prédominance de Vitellaria paradoxa et de Parkia

biglobosa sur les parcs Mossi. Sur les parcs Dagara, l’accent est mis sur la

régénération de Faidherbia albida et de Ficus sycomorus, avec toute fois une grande

importance accordée à Vitellaria paradoxa et à Parkia biglobosa. Cette différence

pourrait s’expliquer par des raisons culturelles: Faidherbia serait un arbre asocial

par son comportement, et un présage de mort chez les Mossi, vraisemblablement

parce qu’il a été favorisé par les peuls, leurs <<ennemis indispensables>>, au

moment où ils étaient sédentarisés (Alexandre Y.-D., 2002).

3.2.4.1. Aperçu sur les espèces d’importance particulière de la zone d’étude.

❖ Diospyros mespiliformis : Elle serait l’espèce la plus respectée dans les traditions

Dagara et Dian de la région de Diébougou pour les raisons suivantes :

- les feuilles seraient utilisées lors des rites funèbres,

- un piquet de Diospyros mespiliformis planté par le chef de terre sur un

champs signifie que l’exploitant n’y possède plus aucun droit, même celui de

la mise en culture,

- les bosquets de Diospyros mespiliformis à proximité des villages constituent

les principaux lieux de cultes,

- ses feuilles et ses racines soigneraient l’onchocercose,

- Les fruits comestibles sont très appréciés des enfants.

❖ Faidherbia albida: C’est l’espèce la plus appréciée par les agro-pasteurs Dian et

Dagara de la région de Diébougou pour les raisons suivantes :

Selon les agro-pasteurs, elle aurait des propriétés fertilisantes à travers les déjections

d’animaux pâturant sous l’arbre. Les gousses de l’arbre sont très appréciées par le

bétail en particulier les caprins qui auraient un rôle fondamental dans la

dissémination de l’espèce.

- 44 -

❖ Adansonia digitata : Cette espèce indiquerait en pleine végétation naturelle un site

anciennement habité. Elle constitue l’un des principaux indicateurs de sites

d’habitats abandonnés. Selon les vieilles personnes interrogées, sa présence auprès

des habitations serait due aux graines poussées spontanément après qu’elles aient été

abandonnées par les enfants lors de la consommation du pain de singe. Mais de nos

jours, le fort taux d’émondage enregistré sur les sites étudiés pourrait constituer un

handicap à la fructification, donc à la régénération de l’espèce. En effet, les feuilles de

baobab sont très consommées par les populations et font aujourd’hui l’objet de

commerce. Espèce culturelle de premier rang, sa grande longévité et sa masse

volumineuse lui valent le surnom de « roi de la savane ».

❖ Ficus sycomorus : c’est une espèce très représentée sur le terroir de Yaotéoun sur

les champs, à l’état d'espèces relictuelles et de rejets. Elle est à la fois très appréciée

des femmes et des agro-pasteurs. Les fruits immatures sont utilisés comme

condiments et les fruits mûrs sont très appréciés des caprins. Espèce de sol profond,

sa présence indiquerait une grande fertilité.

❖ Vitellaria paradoxa : c’est l’espèce la plus représentée sur les parcs des champs de

brousse. Plus qu’un aliment, le beurre de karité qu’elle permet de produire a une

portée culturelle très significative en pays Dian et Dagara. Selon un vieux interrogé, le

beurre de karité constitue la première pommade du nouveau-né. Au moment du

dépérissement, l’écorce crevassée du vieux karité favorise l’installation de certains

figuiers qui ont un rôle social non négligeable dans la région.

❖ Parkia biglobosa :les principaux produits de cette espèce sont le « soumbala » et la

pulpe de néré vendus sur tous les marchés de la région. En témoigne l’importance des

soins apportés à l’espèce malgré les effets néfastes créés par son encombrement sur

les cultures.

3.2.4.2. Aperçu sur les espèces supposées surexploitées de la région de Diébougou

❖ Grewia bicolor : elle est très faiblement représentée sur les terroirs étudiés. C’est la

principale espèce utilisée dans la préparation de la bière de mil (dolo).

- 45 -

❖ Securidaca longepedonculata : selon les personnes âgées enquêtées, cette espèce

était jadis abondante dans la zone. Actuellement, elle se raréfie à cause de

l’exploitation à des fins médicinales (contre les morsures de serpents, anti-abortif,

maux d’yeux, etc).

❖ Gardenia sokotensis : espèce naturellement peu représentée, elle fait l’objet d’une

exploitation abusive par les femmes phytothérapeutes (soins infantiles). C’est l’une

des espèces les plus vendues sur le marché de Diébougou.

3.2.4.3. Aperçu sur les espèces qui soigneraient les maladies de la vue dans la région de Diébougou.

Toutes les espèces citées par les enquêtées sont présentes dans la littérature

liée aux maladies des yeux. Les principales espèces citées sont: Erythrina

senegalensis, Opilia celtidifolia, Securidaca longepedonculata, Diospyros

mespiliformis, Moringa oleifera, Feretia apodanthera ;Blighia sapida, Cordia

myxa.

Ainsi, l’importance particulière accordée à certaines de ces espèces aurait-elle une

relation avec les ravages qu’auraient causé l’onchocercose et la trypanosomiase dans

cette région?

3.2.4.4. Aperçu sur les espèces qui seraient les plus plantées dans la région de Diébougou et le devenir des espèces relictuelles.

A partir des observations et des enquêtes, une liste de six espèces a été retenue.

Ces espèces seraient les plus plantées . Il s’agit de : Crataeva adansonii, Moringa

oleifera, Adansonia digitata pour les espèces autochtones et Mangifera indica,

Tectona grandis et Gmelina arborea pour les essences exotiques.

Toutes les personnes enquêtées dans la population autochtone sont unanimes

sur les interdits qui pesaient sur la plantation d’arbres. Cette pratique était jadis

considérée comme une malédiction et quiconque osait planter un arbre mourrait au

moment de la fructification. De nos jours, beaucoup d’arbres sont plantés.

Malheureusement, au regard de la liste, seule Adansonia digitata constitue l’espèce

relictuelle inventoriée fortement plantée. Ce qui pourrait constituer un handicap au

renouvellement des autres espèces si leur régénération n’est pas soigneusement

assistée.

- 46 -

3.3. Enseignements

Les principaux enseignements que l’on peut tirer de l’analyse des résultats

sont:

- la régression de la diversité floristique des sites d’habitats abandonnés en fonction

du taux de recolonisation (plus le terroir est recolonisé, plus sa diversité floristique

diminue),

- le vieillissement du parc relictuel confronté aux problèmes liés à son

renouvellement,

- l’émergence d’un parc arboré à Vitellaria paradoxa , à cause de la prédominance

des champs de brousse dans les nouvelles pratiques culturales Dagara et Dian, et de

l’influence de cultures étrangères (cas des Mossi de Kompla),

- la surexploitation de certaines espèces comme Grewia bicolor, très utilisée dans la

préparation de la bière de mil (dolo),

- la proximité de la ville de Diébougou, située seulement à une dizaine de kilomètres

de la zone d’étude, accroît sans doute la pression sur les ressources naturelles,

- le respect de la tradition, favorable aux espèces sacrées telles Diospyros

mespiliformis et Adansonia digitata,

- la disparition de certains interdits, favorable à la régénération par plantation ou par

semi de certaines espèces telles Crataeva adansonii et Adansonia digitata.

3.4. Difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées dans la collecte des données sont essentiellement:

-la période d’étude non favorable aux observations sur les herbacées (mai-juin).

Celles-ci ayant été brûlées par le feu,

-les difficultés liées à la délimitation d’un village abandonné (limites diffuses),

-les difficultés liées à la différenciation de la systématique des essences forestières en

dialectes dagara willé et dagara lobr,

-la méfiance des populations.

- 47 -

CHAPITRE IV : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS/ SUGGESTIONS

Les enseignements tirés des enquêtes et de l’analyse comparative des systèmes

agro-forestiers relictuels des terroirs de Kompla, Yaotéoun et Dossiou nous

conduisent à faire les propositions et suggestions suivantes dans le cadre général de

la gestion des sites d’habitats abandonnés au Sud-Ouest du Burkina Faso.

Vu la forte diversité floristique des sites d’habitats abandonnés (73,6

espèces/ha de buttes anthropiques à Dossiou), nous proposons dans le cadre de

l’aménagement futur de la Réserve de Bontioli qui abrite un nombre important de

villages abandonnés déjà réoccupés, la mise en place d’une politique de récupération

de ces sites, à travers:

-la conscientisation de la population sur la nécessité de protéger ces sites,

-la sensibilisation des populations déjà installées sur le bien fondé de

l’abandon des sites réoccupés,

-le déguerpissement de ces populations au cas échéant.

En effet, ces réservoirs de biodiversité où se côtoient espèces

d’embroussaillement et espèces anthropophiles, pourraient constituer des stations

d’études scientifiques (recherches paléobotaniques par exemple), des sites

touristiques (cas des ruines de Loropéni), etc.

Vu l’état de dépérissement assez accusé des espèces relictuelles sur les trois

terroirs étudiés, nous suggérons la prise en compte effective du savoir paysan par les

projets de développement local de la zone en vue d’assurer le renouvellement des

parcs relictuels à travers la régénération naturelle assistée (RNA), la plantation et le

semi des espèces autochtones les plus prisées ; en un mot, encourager une

réoccupation intelligente des sites d’habitats abandonnés hors des zones classées,

comme ceux de Kompla, Yaotéoun et Dossiou.

- 48 -

CONCLUSION GENERALE

Les travaux de recherche de l’Unité de Recherche UR088 de l’IRD ont révélé

que la région du Sud –Ouest du Burkina Faso est parsemée de sites d’habitats

abandonnés. Notre thème a proposé ici une étude socio-écologique d’un échantillon

de ces sites, choisis en fonction de leur taux de recolonisation. Il s’agit de Kompla,

fortement recolonisé, Yaotéoun, moyennement recolonisé et Dossiou faiblement

recolonisé.

Les résultats obtenus montrent une faible diversité floristique à Kompla, une

diversité floristique assez moyenne à Yaotéoun et une forte diversité floristique à

Dossiou. Le nombre d’espèces relictuelles est assez faible sur l’ensemble des trois

terroirs. Cette situation pourrait s’expliquée par le vieillissement des parcs relictuels

confrontés aux problèmes liés à leur renouvellement.

Les enquêtes auprès des populations ont révélé le rôle insoupçonné de

certaines espèces telles : Diospyros mespiliformis, Ficus sycomorus, Crataeva

adansonii et dans une moindre mesure Adansonia digitata, Faidherbia albida,

Vitellaria paradoxa et Parkia biglobosa dans la région de Diébougou.

Nous pensons à travers cette approche socio-écologique des sites d’habitats

abandonnés, apporter notre modeste contribution aux travaux de recherche que

mène l’IRD dans la région de Diébougou et par ricochet, mettre à la disposition du

public, des informations sur les systèmes agro-forestiers relictuelles de la région de

Diébougou.

Il est important de savoir que l’arbre n’est pas la panacée qui résoudra tous les

problèmes mais c’est une ressource importante. C’est aussi un témoin de l’histoire

des paysages et c’est dans les leçons de cette histoire que l’on peut trouver de

nouveaux scénarii de développement.

- 49 -

BIBLIOGRAPHIE

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- 50 -

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Antenne de Bobo-Dioulasso. Mémoire d’Ingénieur des Eaux et Forets , 91 pages+ annexes.

ANNEX

REGION DE DIEBOUGOU Date :

Nom et Prénom :

Site N° :

Superficie :

N° ESSENCES Code1 2 3 4 5 6 7 8 9

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Conditions : 1 = Ligneux sans défaut

3 = ligneux brûlé ou cre

5 = Ligneux mort sur p

ANNEXES

E1 : FICHE D’INVENTAIRE

Placette N° :

Superficie :

Longitude :

Latitude :

s CHP (cm) Hauteur (m) Conditions 1 2 3 4 5

visible, 2 = ligneux émondé,

vassé, 4 = Ligneux semi-mort ou avec cime + ou – desséchée,

ied.

ANNEXE 2 : GRILLE D’OBSERVATIONS / SITE

Date :

Nom et Prénom :

Site :

1. VEGETATION :

FG : SB : SA : Sa : Jr : Ch :

2. ACTIONS ANTHROPIQUES :

- Champs : Faible : Moyenne : Forte : - Feux : Faible : Moyenne : Forte : - Coupe du bois : Faible : Moyenne : Forte : - Pâture : Faible : Moyenne : Forte :

3 . TAILLE DU VILLAGE ABANDONNE :

Petite : Moyenne : Grande : (r <200 m) (200 m < r <500m) (r >500 m) r = rayon

4 . DEGRE DE DISPERSION DES HABITATS :

Faible : Moyen : Fort : (50 m <dr< 100 m) (dr <50 m) (dr >100 m)

dr = dispersion / ruines 5 . DEGRE DE DEGRADATION DES RUINES :

Faible : Moyen : Fort : 6 . TEMPS MOYEN D’ABANDON :

- de 50 ans : de 50 ans à 100 ans : - + de 100 ans :

7. AUTRES OBSERVATIONS :

ANNEXE 3 : GRILLE D’OBSERVATION / PLACETTE

Date :

Nom et Prénom :

Placette N° :

1. TYPE DE SOL : Gravillonnaire : Limoneux : Sableux :

Argileux :

2 GEOMORPHOLOGIE : Colline : Bas-fond : Plaine :

3 EROSION : Faible : Moyenne : Forte :

4 PENTE : <10% : 10 à 20 % : >20 % :

5 TAUX DE RECOUVREMENT /LIGNEUX :

- de 20 % : de 20 à 40 % : de 40 à 60 % : + de 60 % :

6. LIGNEUX DOMINANTS

1

2

3

7. DENSITE DES HERBACEES :

Faible : Moyenne : Forte :

8- HERBACEES DOMINANTES :

1

9. AUTRES OBSERVATIONS :

ANNEXE 4 : GUIDE D’ENQUETE/ENTRETIEN

Date :

Nom et prénom :

1. Identification de l’enquêté :

Nom et prénom : Sexe : F M

Age : Ethnie:

Profession : Autochtone :

Département : Allochtone :

Village :

2.Historique de Diébougou et des terroirs de Kompla, Yaotéoun et Dossiou :

Que savez-vous sur l’origine de la ville de Diébougou ?

Que savez-vous sur les anciens villages abandonnés que sont Kompla, Yaotéoun et

Dossiou ?

3. Informations relatives aux systèmes agro-forestiers traditionnels :

Epargnait-on des essences forestières autour des concessions et sur les champs ?

Si oui, pourquoi ?

Si non, pourquoi ?

Plantait-on des essences forestières ?

Si oui, pourquoi ?

Si non, pourquoi ?

Quelles sont les espèces :

-fortement exploitées ?

-fortement protégées ?

-les plus plantées aujourd’hui ?

Quelles actions envisagez-vous pour sauvegarder les espèces menacées ?

Tableau 1 : Espèces épargnées sur les champs par ordre préférentiel et les

raisons.

Utilité N°

Essence Nom en Dagara

Nom en Dian Nom en Moré

Al. Ph. Be. Fr. Clt. Autres

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Tableau 2: Espèces forestières les plus exploitées par les femmes et leur

utilité par ordre préférentiel.

Utilité N° Essence Nom en Dagara Nom en Dian Nom en Moré

Al. Ph. Cmb. Dolo

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

ANNEXE 5 : Liste des principales espèces étudiées

N°/Espèce Nom scientifique Nom en Dagara Nom en Dian

1 Acacia dudgeoni Googo Houndjaléro-sion

2 Acacia polyacantha Goora-tiè Kon-kouon

3 Acacia seyal Goo-pla

4 Acacia sieberiana Goo-pla

5 Adansonia digitata Tokoura Djomo

6 Afzelia africana Kakala-tiè Kouo

7 Annona senegalensis Bèora Sagban-kouèdo

8 Anogeissus leiocarpus Siou-tirs-tiè Sinsino-sion

9 Baissea multiflora Poona-gbè-bana

10 Balanites aegyptiaca Saa-san Sépkouéro-sion

11 Blighia sapida Kira

12 Bombax costatum Voa Tamaoun-siigou

13 Borassus flabellifer

14 Burkea africana Saala-tiè Sièko

15 Cassia sieberiana Tii-touo Tiikou

16 Capparis sp. Gbèmè

17 Cissus populnea Yolon-kapolo Don-folo

18 Cochlospermum planchonii Valiouwr Louloumpourou

19 Cola cordifolia Lolo-tiè

20 Combretum collinum Vapla

21 Combretum fragrans Koum-wièl

22 Combretum glutinosum Va-pil-pkè Kamloré

23 Combretum nigricans Vaziè Gbwobressio-sion

24 Cordia myxa Togbo Gouo-sion

25 Crateava adansonii Dounkouna Gbangbourou

26 Crossopteryx febrifuga Bobo-woura Boumpinou-sion

27 Daniellia oliveri Kandjèlè Télo-sion

28 Detarium microcarpum Kpaora Sandjan-sion

29 Dichrostachys cinerea Soun-sounré Baan-non-sion

30 Diospyros mespiliformis Gaa Siimou

31 Entada africana Zinziora

32 Erythrina senegalensis Moumoula Pon-sion

33 Faidherbia albida Go-zaon Djon-gbèro-sion

34 Feretia apodanthera Kooro Lèguèrè-sion

35 Ficus ingens Kan-kan-ziè Djagboro

36 Ficus platyphylla Kan-kan-ziè Djagboro

37 Ficus syncomorus Kan-kan Djaa

38 Flacourtia indica Baa-nyan

39 Flueggea virosa Gnaora Tilein-tii

40 Gardenia erubescens Dazour Touo-mou

41 Gardenia ternifolia Dazour-daa Touo-mou-ouo

42 Grewia barteri Vouolo

43 Grewia bicolor Vouolo Yol-siè

44 Grewia flavescens Son-daan

45 Grewia lasciodiscus Vouolo Yol-bour

46 Guiera senegalensis Kaou-kaou Pièl-gbènou

47 Hannoa undulata Kontipla

48 Hexalobus monopetalus Kor-goro

49 Hymenocardia acida

50 Isoberlinia doka Bèola Taa-sion

51 Khaya senegalensis Kow-tiè Nouo-sion

52 Kigelia africana Lo-non-tiè

53 Lannea acida Louli-san-soulé

54 Lannea microcarpa San-soulé Mantalo-sion

55 Lannea velutina Podoro-san-soulé Gbangbanlon-sion

56 Leptadenia hastata Bolo Siékiminé

57 Manulkara multinervis Kou-wan-taon

58 Maranthes polyandra

59 Maytenus senegalensis Zien-gouo

60 Mitragyna inermis Yila Lièmou

61 Moringa oleifera O-gnou-kouon

62 Opilia celtidifolia Dondolo-sion

63 Ozoroa insignis Notouo

64 Parinari curatellifolia

65 Parkia biglobosa Do-tiè Douo

66 Pericopsis laxiflora Guin-irou-sion

67 Piliostigma thonningii Boonan-tiè Ouomou-sion

68 Prosopis africana Dopré-tiè Gbwèyo-siiko

69 Pseudocedrela kotschyi Dol-tiè Korboro

70 Pteleopsis suberosa Kpar-wara Siéhon-non-sion

71 Pterocarpus erinaceus Gnao-tiè Djaa-sion

72 Saba senegalensis Ouara Bwolè-siougou

73 Sarcocephalus latifolius Kalei-gouo Hélimbéré

74 Sclerocarya birrea Nonouo-mon

75 Securidaca longipedonculata Pèla

76 Sterculia setigera Pon-pouon Biriboro-talé

77 Stereospermum kunthianum Konti-sèbla Hénimbéré-sion

78 Strychnos innocua

79 Strychnos spinosa Poum-pan-laouré Kankéko-sion

80 Tamarindus indica Pruoé Sia-wourou-sion

81 Terminalia glaucescens Kotir-pla

82 Terminalia laxiflora Kotir Touan-you

83 Terminalia macroptera Kotir Touan-you

84 Trichilia emetica Tolinto-kira Kouèl-wèro

85 Vitellaria paradoxa Tan-tiè N’boro-sion

86 Vitex chrysocarpa Baon-nan

87 Vitex doniana Baon-nan Siébo-sion

88 Vitex simplicifolia Baon-nan-blé Siébo-sion

89 Xeroderris sthulmanii

90 Ximenia Americana Lièman

91 Ziziphus mucronata Taon-di-gouo No-ouopkèla

Source : données d’enquêtes.

Suite ANNEXE 5 : Liste des familles des espèces étudiées

N° Familles Espèces N° Familles Espèces

1 Anacardiacées

1.Lannea acida

2.Lannea microcarpa

3.Lannea velutina

4.Mangifera indica

5.Ozoroa insignis

6.Sclerocarya birrea

11 Célastracées 1.Maytenus senegalensis

2 Annonacées 1.Annona senegalensis

2.Hexalobus monopetalus

12 Césalpiniacée

s

1.Afzelia africana

2.Burkea africana

3.Cassia sieberiana

4.Daniellia oliveri

5.Detarium microcarpum

6.Isoberlinia doka

7.Piliostigma thonningii

8.Tamarindus indica

3 Apocynacées 1.Baissea multiflora

2.Saba senegelensis

13 Combretacée

s

1.Anogeissus leiocarpus

2.Combretum collinum

3.Combretum fragrans

4.Combretum glutinosum

5.Combretum nigricans

6.Guiera senegalensis

7.Pteleopsis suberosa

8.Terminalia glaucescens

9.Terminalia laxiflora

10.Terminalia

macroptera

4 Arécacées 1.Borassus flabellifer 14 Ebénacées 1.Diospyros mespiliformis

5 Asclépiadacées 1.Calotropis procera

2.Leptadenia hastata

15 Euphorbiacé

es

1.Bridelia ferruginea

2.Flueggea virosa

6 Balanitacées 1.Balanites aegyptiaca 16 Fabacées 1.Erythrina senegalensis

2.Pericopsis laxiflora

3.Pterocarpus erinaceus

4.Xeroderris stuhlmannii

7 Bignoniacées 1.Kigelia africana

2.Stereospermum kunthianum

17 Flacourtiacée

s

1.Flacourtia indica

8 Bombacacées 1.Adansonia digitata

2.Bombax costatum

18 Loganiacées 1.Strychnos innocua

2.Strychnos spinosa

9 Boraginacées 1.Cordia myxa 19 Meliacées 1.Azadiratc ha indica

2.Khaya senegalensis

3.Pseudocedrela kotschyi

4.Trichilia emetica

10 Capparacées 1.Capparis sp. 20 Mimosacées 1.Acacia dudgeoni

Mimosacées(suite)

2.Crataeva adansonii

3.Acacia seyal

4.Acacia sieberiana

5.Dichrostachys cinerea

6.Entada africana

7.Faidherbia albida

8.Parkia biglobosa

9. prosopis africana

2.Acacia polyacantha

.

21 Moracées 1.Ficus ingens

2.Ficus platyphylla

3.Ficus sycomorus

28 Sapindacées 1.Blighia sapida

2.Paullinia pinnata

22 Moringacées 1.Moringa oleifera

29 Sapotacées 1.Manilkara multinervis

2.Vitellaria paradoxa

23 Olacacées 1.Ximenia americana 30 Simaroubacé

es

1.Hannoa undulata

24 Opiliacées 1.Opilia celtidifolia 31 Sterculiacées 1.Cola cordifolia

2.Sterculia setigera

25 Polygalacées 1.Securidaca longipedunculata 32 Tiliacées 1.Grewia barteri

2.Grewia bicolour

3. Grewia flavescens

4. Grewia lasciodiscus

26 Rhamnacées 1.Ziziphus mucronata 33 Verbenacées 1. Gmelina arborea

2. Tectona grandis

3. Vitex chysocarpa

4. Vitex doniana

5. Vitex simplicifolia

27 Rubiacées 1.Crossopteryx febrifuga

2.Feretia apodanthera

3.Gardenia erubescens

4.Gardenia sokotensis

5.Gardenia ternifolia

6.Mitragyna inermis

7.Sarcocephalus latifolius.

34 Vitacées 1. Cissus populnea

Source : Arbonnier 2000.

ANNEXE 6 :

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Carte 3 : Localisation des 61 villages abandonnés : vallée de la Bougouriba et du Mouhoun.

Limite zone d'étude

cipales localités

es abandonnés

ours d'eau

PrincipalSecondaireTertiaire

UR 088, juin 2002

LEGENDE :