Analyse des coûts de l’information...
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Rapport
CETEMéditerranée
Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement Méditerranée
Analyse des coûts de l’information
transport
Démarche et premiers éléments en matière
d’information voyageur dans les transports publics
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 2
Analyse des coûts del’information transport
Démarche et premiers éléments en matière d’informationvoyageur dans les transports publics
Date : novembre 2010
Auteur : CETE Méditerranée
Responsable de l'étude : Patrick Gendre, Service DCEDI/DERIS/TIM
Participants : Philippe DARDOISE, Samantha DELLAL JB Conseils / groupe
Artelia
Mots-clés : Information Multimodale, Information Transports Collectifs,
Information trafic, Système d’information, Estimation des coûts, Transports
Intelligents, Analyse de la Valeur
Diffusion : Publique
Zone géographique : France
Nombre de pages : 54
N° d'affaire : 10C000058
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 3
RESUME
Cette étude pose les bases d’une approche par les coûts utilisable pour définir une
stratégie d’information voyageurs en ce qui concerne les transports en commun, qui pourrait
être étendue à d’autres applications du domaine des transports.
Il existe peu de données portées à la connaissance publique sur les coûts de mise en
œuvre et de diffusion de l’information voyageurs alors même que l’enveloppe budgétaire
constitue un élément déterminant des arbitrages politiques et stratégiques face à des
nécessités réglementaires ou à des choix sociétaux. Il n’existe pas de base pour évaluer
l’effort consenti sur ce sujet par rapport à un budget global ou en comparaison avec d’autres
domaines du service public. C’est plus généralement le cas pour les coûts de l’information
transport et les systèmes de transport intelligent, en tout cas en France.
Sur la base de ce constat, cette étude a initié une démarche coopérative entre
Autorités Organisatrices afin :
De définir un modèle de structuration d’un projet d’information voyageur, basé sur
des travaux existants, afin d’élaborer une méthodologie de réflexion et d’établir
une liste de postes de coûts si possible exhaustive ; bien évidemment, chaque
projet est unique et vient piocher, au gré de ses besoins particuliers, les postes
adaptés à sa situation propre ; cette liste se veut une aide à la réflexion et non
une démarche rigoureuse à suivre point à point ;
De proposer une liste structurée de postes de coûts d’un projet d’information
voyageur, basé sur des travaux existants ; bien évidemment, chaque projet est
unique pour utiliser cette grille il faudra "piocher", au gré de ses besoins
particuliers, les postes adaptés à sa situation propre;
D’évaluer les fourchettes de prix en fonction des expériences apportées par
l’ensemble des contributeurs.
La limite de cette étude réside dans le nombre trop limité de cas partagés et donc
la nécessité d’étendre et de partager la réflexion de façon plus large.
Cette démarche a été approfondie sur deux cas d’étude :
La Communauté d’agglomération de Limoges ;
Le projet d’intermodalité Destinéo de la région Pays de Loire.
En conclusion, ces travaux ont initié un travail qui doit être prolongé et enrichi afin de
doter le domaine de l’information voyageur des outils d’aide à la décision nécessaires aux
chefs de projet et à leurs dirigeants. La même approche pourrait être appliquée à d'autres
domaines d'information transport et des STI.
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TABLE DES MATIERES
Résumé .................................................................................................................................................... 3
1. Introduction ..................................................................................................................................... 6
1.1. Contexte ................................................................................................................................. 6
1.2. Objectif ................................................................................................................................... 6
2. Démarche générale .......................................................................................................................... 7
2.1. Problématique : à quoi sert de connaître les coûts ?...................................................... 7
2.1.1. Q1 : Comment se situe mon information voyageur ?.................................................. 8
2.1.2. Q2 : Je souhaite consacrer une partie de mon budget transport à l’information
voyageur, quel niveau de dépense viser ? ................................................................................... 8
2.1.3. Q3. Combien coûte l’Information Voyageur sur mon territoire ? ............................... 9
2.1.4. Q4. Combien d’emplois peut générer mon projet ?..................................................... 9
2.1.5. Q5. Que puis-je mettre en place avec le budget ? ...................................................... 9
2.1.6. Q6. Quelles économies peut-apporter une norme ? ................................................. 10
2.2. Liste (générique) de coûts................................................................................................. 10
2.2.1. Les 'dimensions' de l'information transport ................................................................. 10
2.2.2. Utilisation de l'analyse de coûts ................................................................................... 11
3. Coût de l’information voyageur TC et MM .................................................................................. 12
3.1. Le domaine de l’information voyageur : périmètre étudié ............................................ 12
3.1.1. Les enjeux de l’information voyageur .......................................................................... 12
3.2. L’information voyageur : quoi ? où ? quand ? comment ? ........................................... 13
3.3. Le cycle de vie de l’information voyageur ....................................................................... 14
3.4. Synthèse de la grille d’estimation des coûts pour l’info TC et MM ............................. 15
4. Détail sur l’estimation des coûts ................................................................................................... 18
4.1. Support méthodologique ................................................................................................... 18
4.2. Les postes de coût ............................................................................................................. 18
Définition du projet d’information voyageurs .......................................................................... 19
4.2.1. Recueillir les données de référence ........................................................................ 20
4.2.2. Données temps réel ................................................................................................... 24
4.2.2.1. Etude et assistance pour la définition et la mise en œuvre du système ........ 24
4.2.2.2. Acquisition des données........................................................................................ 25
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4.2.2.3. Système d’analyse et de gestion des données temps réel (Poste de
Commandement des Transports en Commun)...................................................................... 26
4.2.3. Diffusion de l’information ........................................................................................... 27
4.2.4. Veille et bonnes pratiques ......................................................................................... 32
5. Etude de cas................................................................................................................................... 33
5.1. L’information voyageur pour un projet TC ...................................................................... 33
5.1.1. Les éléments de stratégie ......................................................................................... 33
5.1.2. Application au cas de l’agglomération de Limoges ............................................... 34
5.2. L’information voyageur pour un projet MM ..................................................................... 38
5.2.1. Les éléments de stratégie ......................................................................................... 38
5.2.2. Application au cas du Conseil Régional Pays de Loire ........................................ 39
............................................................................................... 39
6. Conclusions et perspectives........................................................................................................... 43
Bibliographie ......................................................................................................................................... 45
Liste des annexes................................................................................................................................... 47
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1. INTRODUCTION
1.1. Contexte
Pour différentes raisons (transversalité par rapport aux différents organisations et aux
différentes directions au sein de chaque organisation, coûts faibles par rapport à ceux des
infrastructures ou des services de transport, contenu des contrats avec les opérateurs, etc.), on
peut faire le constat que dans le domaine du transport et des déplacements de personnes, les
coûts du système d’information sont assez mal connus. Une meilleure connaissance de ces
coûts serait pourtant utile aux autorités publiques et maîtres d’ouvrage pour mieux élaborer leur
politique et définir leurs priorités en matière d’information sur les transports, en apportant :
Une meilleure connaissance des enjeux,
Une argumentation plus solide pour des projets à lancer,
Une estimation indirecte de la taille du secteur des transports intelligents,
Une comparaison possible entre territoires.
En effet, l’argument principal pour justifier l’investissement dans des services ou
systèmes d’information tels que la billettique ou l’information multimodale est qu’il est en
général très faible (1 à quelques %) par rapport aux investissements réalisés dans les
infrastructures ou le matériel, pour un bénéfice significatif (même si il est difficile à monétariser,
la valeur ajoutée résidant parfois au moins autant dans l’amélioration de la qualité de service
au sens large que dans l’optimisation des réseaux de transport).
A partir de ce constat, le CETE Méditerranée a rédigé le cahier des charges d’un
document proposant une méthode et des points de repère pour évaluer le coût du système
d’information transport, en se concentrant sur le domaine de l’information aux usagers des
transports publics en vue d’obtenir des résultats ciblés et tangibles, mais adaptables à d’autres
périmètres d’application. La société JB Conseils a été retenue par le CETE pour produire ce
document.
1.2. Objectif
La présente étude a pour objectif de fournir aux autorités organisatrices, et à tous les
acteurs concernés par ce domaine d’activité, des éléments leur permettant de mieux
dimensionner le budget d’un projet d’information voyageur en fonction de la taille de la
collectivité, du périmètre du projet, de son cycle de vie, et en listant de manière aussi
exhaustive que possible les différents postes de coût.
Le domaine de l’information voyageur est toutefois large et « hétéroclite ». Dans le
cadre de cette étude, il n’était pas envisageable de fournir un outil exhaustif. Par conséquent,
notre ambition se limite à donner une vision d’ensemble à lister les différents postes de coût
des maîtres d’ouvrage publics, et à les estimer sur la base d’éléments tangibles, en se
focalisant sur le domaine de l’information sur l'offre de transport public.
L’objectif n’est donc pas de décrire de manière détaillée le secteur d’activité de
l’information transport (qui recouvrirait à la limite tous le domaine des transports intelligents !) ni
de produire une étude de marché (qui serait utile par ailleurs). Le travail a été mené de manière
pragmatique de façon à aboutir à des résultats utilisables mais perfectibles : il s’agit de la
première itération d’un outil qui a vocation à évoluer, s'il rencontre un écho.
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2. DEMARCHE GENERALE
L'idée pour ce chapitre est de commencer par présenter une démarche générale,
applicable à d'autres domaines que l'Information Voyageurs (billettique, péage, gestion de
trafic, ...).
Pour cela, nous avons choisi de nous appuyer sur ACTIF, une démarche de conception
de systèmes de transport intelligent mise en place par le ministère du développement durable
(mission transports intelligents et CERTU). ACTIF comprend :
un guide de méthode centré autour de la notion d'architecture pour projets multi-
partenaires, ce qui est le cas en effet de la part de systèmes STI, et notamment
d'information voyageurs ;
un modèle fonctionnel découpé en domaines, dont un Domaine Fonctionnel 6 « Gérer et
informer sur les déplacements multimodaux », utile pour recenser les postes de coûts.
2.1. Problématique : à quoi sert de connaître les coûts ?
La connaissance des coûts est surtout utile dans 2 cas de figure :
Cas 1 : en phase amont, pour lancer un projet (création d'un nouveau système ou
refonte d'un ou plusieurs systèmes existants suite à un audit). A ce niveau, deux
approches sont envisageables :
une démarche volontariste : définition des objectifs (utilisateurs ciblés,
niveaux de service à atteindre), chiffrage et recherche du budget ;
une démarche pragmatique : affectation d’un budget et conception par coût
objectif.
En pratique, comme expliqué par exemple dans le guide ACTIF1, la réalité est souvent
entre les deux : des niveaux de priorités sont affectés aux objectifs, les budgets envisageables
sont comparés avec une estimation financière de l’ensemble des coûts de mise en œuvre pour
chaque composante envisagée pour le projet (scénarios) ; des arbitrages sont réalisés et le
projet est lancé en plusieurs phases. Ce schéma reste vrai pour des décisions internes à une
maîtrise d’ouvrage, ou pour des projets impliquant plusieurs partenaires.
Cas 2 : au fil de l'eau, pour piloter les dépenses d'un projet ou d'un service
(structure dédiée à un domaine d'activité comme la gestion de trafic, ou l'information
multimodale, depuis la création notamment de Syndicats Mixtes au niveau de
plusieurs départements - Alpes-Maritimes, Oise, Bouches-du-Rhône...).
L'étude se limite a priori aux dépenses publiques des collectivités AOT, néanmoins
l'analyse des coûts serait assez similaire au sein de structures privées : opérateurs, exploitants
de réseaux TC par exemple.
L‘idée directrice pour cette étude est que la connaissance des coûts permet aux maîtres
d’ouvrage de répondre à des questions, dont nous allons donner quelques exemples.
1 ACTIF distingue 5 phases successives dans la phase amont de lancement d'un projet :
initialisation/opportunité, état des lieux, définition de la cible, scénarios, plan de déploiement.
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Nous commençons par présenter des questions génériques (indépendantes du
domaine d'application2), mais évidemment certaines questions sur les coûts dépendent de la
nature des services étudiés. Par exemple, pour l'info voyageurs, comment répartir les
dépenses de diffusion de l'info sur les différents médias ? Est-il justifié que le site web coûte x
fois plus que les horaires et plans papier, compte tenu de son audience ? quels sont les ratios
typiques entre papier / guichet / internet chez les autres AO comparables ? quel temps passent
les agents (conducteurs, contrôleurs, vendeurs) à informer les clients ? Etcetera.
Ces exemples montreront qu'en général, on dispose rarement des données de coûts
nécessaires pour répondre à ces questions : le recueil de ces données implique un petit
investissement de la part des maîtres d'ouvrage.
Des questions pourraient ainsi se poser dans les circonstances suivantes :
Amont / Audit de l'existant Q1
Amont / Dimensionnement du budget Q2
Amont / Dimensionnement du budget Q3
Amont / Levier économique Q4
Amont / Estimation de scénarios Q5
Fil de l'eau : rationnalisation des coûts Q6
La plupart des questions 'fil de l'eau' sont spécifiques au domaine d'application
métier.
2.1.1. Q1 : Comment se situe mon information voyageur ?
Un audit ne comporterait évidemment pas que des éléments financiers, néanmoins
l'analyse des coûts en constitue souvent un aspect essentiel, ou plutôt l'analyse de la valeur
(c'est-à-dire le fait d'évaluer le coût en face du service rendu ; cf. www.afav.eu). Cela implique
de connaître ses coûts (ce qui est en général facile), pour pouvoir les comparer à ceux d’autres
collectivités activités sur des activités similaires ("benchmarking"), mais aussi, dans une vision
élargie, en comparant avec les ordres de grandeur de coûts pour d'autres services fournis par
la collectivité (tourisme, emploi, éducation, environnement, etc.).
2.1.2. Q2 : Je souhaite consacrer une partie de mon budget transport à
l’information voyageur, quel niveau de dépense viser ?
L’information voyageur représente en effet une faible part des coûts d’un réseau de
transport public, mais qu'il n’est pas évident de situer. Une stratégie peut être de se fixer un
niveau de dépense et de réfléchir sur ce budget pour construire un projet ou améliorer un
existant.
2 Dans les questions ci-dessous, on peut remplacer 'Information Voyageurs' par 'mon domaine
d'application STI (billettique, régulation du trafic...) sans que cela change le reste
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Pour répondre, il faut connaître les budgets consacrés à l’Information Voyageur et aux
transports dans des collectivités comparables (si possible sur plusieurs années) ; en outre, il
est vraisemblable que la part de l’Information Voyageur est assez variable d’une collectivité à
l’autre (et d’une année sur l’autre), et que le recueil de données de coûts devra être fait sur
plusieurs années.
Pour des collectivités telles que l'IDF ou les grandes métropoles, il peut être utile de se
comparer à ses homologues européennes, même si la comparaison sera rendue difficile par
les différences institutionnelles.
De même que l’on compare le budget dédié à l’information voyageur au budget
transport, il peut, selon les cas être utile de le comparer, par exemple, aux budgets
informatique, SIG, communication...
2.1.3. Q3. Combien coûte l’Information Voyageur sur mon territoire ?
En effet, la question se complique si on travaille sur un territoire où on cherche à
optimiser entre plusieurs collectivités partenaires, par exemple avec l’idée de mutualiser
certaines dépenses dans un syndicat mixte ou via un groupement de commandes.
Pour cela il faut additionner les dépenses de toutes les collectivités de ce territoire (au
prorata – relativement à sa population ou à son offre en voyageurs.km – du recouvrement entre
ce territoire et le territoire couvert par chaque collectivité). Un tel exercice n’a à notre
connaissance jamais été conduit ou en tout cas publié.
2.1.4. Q4. Combien d’emplois peut générer mon projet ?
L'analyse des coûts peut aussi s'intéresser aux coûts de personnel, en vue notamment
d'évaluer les retombées socio-économiques des services et systèmes d’information voyageurs.
La connaissance des coûts est à distinguer bien sûr de la connaissances des bénéfices,
qu'il est parfois difficile de chiffrer (l’accroissement de fréquentation ou de part modale dû à une
meilleure information voyageurs, gains indirects tels que diminution des dépenses
d’infrastructure routière, coût social et environnemental,…). Dans l'analyse de la valeur, on ne
chiffre pas forcément les services rendus dans l'absolu, on compare (en relatif, donc) les coûts
nécessaires à la fourniture de ces services. C'est peut-être d'ailleurs en partie parce que les
bénéfices de l'information transport (et de beaucoup de systèmes de transport intelligent) sont
difficiles à estimer que l'on a peu évalué les coûts de l’information (réputés faibles par rapport
aux infrastructures), mais c'est une mauvaise raison, à notre avis !
Ces questions ne sont pas abordées dans cette étude, mais représentent autant de
pistes à explorer pour avancer vers une connaissance poussée du domaine de l’information
voyageur.
2.1.5. Q5. Que puis-je mettre en place avec le budget ?
Pour répondre, il faut connaître les budgets d’un projet typique similaire à celui que l’on
envisage, selon les grandes composantes / fonctions visées (recueil de données, traitements,
diffusion...)
Il est également utile de savoir comment ces dépenses vont se répartir dans le temps,
en ne sous-estimant ni les phases d’avant-projet, ni le fonctionnement et la maintenance.
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2.1.6. Q6. Quelles économies peut-apporter une norme ?
Cela dépend du nombre de composants qui doivent inter-opérer, du coût d’adaptation
de chacun des systèmes déployés, entre autres. Par ailleurs, on constate que généralement,
les coûts d’acquisition, de maintenance et de mise à jour des informations sont un poste
prédominent, notamment dans le cadre de projets multi-collectivités/multi-opérateurs. La
normalisation des données (ou des interfaces entre logiciels) doit permettre d’optimiser les
coûts, voir même de les mutualiser intégralement. La normalisation du matériel est également
très importante si le projet inclut la diffusion sur le terrain en embarqué ou aux arrêts.
Il existe une littérature très abondante qui traite généralement (et souvent en anglais)
d'interopérabilité et de systèmes ouverts. Dans notre domaine particulier, on pourra se référer
à un argumentaire chiffré sur le coûts de la multiplication des interfaces, produit dans le cadre
de Transmodel il y a quelques années, ou une liste qualitative des bénéfices que chaque type
d'acteur peut retirer des normes dans le guide d'achat publié par la Predim.
2.2. Liste (générique) de coûts
Pour répondre à des questions telles que ci-dessus, il est utile de s'appuyer sur une
grille de postes de dépenses bien structurée, qui facilite voire rend possibles des
comparaisons.
2.2.1. Les 'dimensions' de l'information transport
Les exemples de question précédents mettent en évidence plusieurs variables à traiter,
ou ‘dimensions’3 de l’information transport, qu’il peut être pertinent de prendre en compte selon
le périmètre étudié :
territoire (région, aire urbaine, département, France...
collectivité (Région, Syndicat Mixte, Ville, Intercommunalité, Département...)
mode (modes TC, route, autres)
nature de dépense (matériel, logiciel, consommables, études et prestations,
exploitation...)
phase du cycle de vie (avant-projet, conception, construction, mise en
service, fonctionnement, maintenance, évaluation...)
composantes, qui sont typiquement similaires pour tous les domaines
d'application STI (cf. le modèle ACTIF) : recueil / traitement / diffusion /
fonctions support
à un niveau plus fin, souvent spécifique au domaine d'application :
Par exemple pour un projet d'information voyageurs, sous-composantes de
la diffusion en canaux : web, mobiles, papier, guichet, open data, web
services, médias, afficheurs embarqués, afficheurs aux arrêts / en station, ou
analyse détaillée du parc d’équipements et serveurs déployés : nombre de
machines, versions de logiciels...
3 Même si on n’a pas de base de données de coûts et que nous ne sommes donc pas dans la même
situation, il est utile de noter que cette notion de ‘dimension’ est liée aux idées de l’informatique décisionnelle
http://fr.wikipedia.org/wiki/Informatique_d%C3%A9cisionnelle
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2.2.2. Utilisation de l'analyse de coûts
Évidemment, une telle grille, même complétée avec les postes de dépenses spécifiques
à tel ou tel domaine (info voyageurs, gestion de trafic...), reste une 'coquille vide' : il reste à
mettre des chiffres en face de chaque poste.
Pour remplir les cases, il faudrait disposer d’estimations de coûts pour chacun des
postes. En pratique, pour cela, il faut :
faire en sorte que la grille (liste de postes) fasse l'objet d'un certains consensus et
donc qu'elle ait été validée par un certain nombre d'interlocuteurs (Autorités
organisatrices, exploitants, industriels) ;
obtenir de la part des mêmes interlocuteurs des données de coûts de '1ère main',
qui permettront de fournir des fourchettes (si les chiffres ne sont pas diffusables)
ou des études de cas (si un interlocuteur permet la diffusion de ses coûts
constatés), afin de fournir une donnée riche et la plus précise possible sur chaque
poste de coût identifié.
C'est ce que nous avons essayé de faire dans la suite du document, pour le cas de
l’information sur les transports publics.
En pratique, l'analyse des coûts peut s'envisager à 3 niveaux :
pour un projet d'une seule collectivité
pour un projet partenarial plus complexe / plus important, auquel cas les
dimensions 'territoire' et 'acteurs' vont devoir être prises en compte, ainsi
éventuellement que la dimension 'mode'
au niveau national ou régional (si intérêt particulier sur un territoire motivé pour
cela), voire européen, auquel cas les analyses pourront aussi inclure des
comparaisons entre applications (billettique, info, trafic...)
Ce travail (a fortiori s’il était prolongé au-delà de la présente étude) peut faciliter la
définition des postes de dépense, apporter une check-list des questions à se poser, fournir des
ordres de grandeur de coûts pour quelques situations 'typiques' de projet de SIV/SIM.
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3. COUT DE L’INFORMATION VOYAGEUR TC ET MM
3.1. Le domaine de l’information voyageur : périmètre étudié
Nous nous sommes intéressés aux coûts de l’information voyageur en distinguant deux
niveaux :
TC - Un projet d’information Transport en Commun ‘mono-réseau’ c'est-à-dire
géré par une seule Autorité Organisatrice, même s’il y a plusieurs opérateurs de
transport et plusieurs modes de transport ;
MM - un projet Multi Modal, c'est-à-dire impliquant plusieurs Autorités
Organisatrices et impliquant probablement plusieurs modes de transport.
Pour connaître le coût de l’information voyageur d’une région, il faut donc additionner
aux coûts de mise en œuvre et de gestion du projet commun (par exemple d’un SIM), les coûts
de gestion de chacune des Autorités Organisatrices et des transporteurs inclus dans cette
région.
3.1.1. Les enjeux de l’information voyageur
Notre étude s'intéresse aux coûts, pas aux bénéfices (à attendre des systèmes et
services déployés) ; néanmoins il peut être utile de donner quelques éléments.
Les enjeux de l’information voyageur se situent à plusieurs niveaux : il s’agit tout
d’abord de mettre en valeur l’offre de transport auprès des usagers, grâce à une information
précise diffusée sur l’intégralité du réseau, ainsi qu’en dehors, pour assurer aux usagers une
meilleure gestion de leurs déplacements sur un territoire. Elle doit également répondre à des
contraintes réglementaires imposées par la loi sur le handicap afin de mettre le même niveau
d’information à la portée de tous. L’information voyageur peut à ce titre être perçue comme
incitative au développement de l’usage des TP au détriment de la VP. En effet, elle vise à
proposer une mobilité plus cohérente et plus rationnelle, dans le cadre de projets et d’actions
favorisant l’utilisation des transports collectifs à travers de nouveaux services, de nouvelles
offres de transports ou une information transverse, plus pertinente. Ainsi, la mise à disposition
d’une information sur l’offre de transport du territoire complète, fiable, actualisée et exhaustive,
accessible sur plusieurs médias, peut être considérée comme l’un des leviers du
développement de la mobilité durable.
L’information voyageur à l’échelle d’un territoire implique une gestion partagée de
l’information des différents réseaux couvrant ce territoire ; l’un des enjeux majeurs de
l’information voyageur est de prévenir la rupture de charge pour l’usager dans les pôles
d’échanges, notamment entre deux réseaux. Une information voyageur multi-opérateurs facilite
pour l’usager le choix d’itinéraire, en situation normale ou perturbée.
L’information voyageur permet en outre de diminuer l’impact des perturbations sur les
déplacements des voyageurs : en l’informant, on augmente le confort de l’usager, en lui
permettant d’évaluer les conséquences de la perturbation sur son parcours, en réduisant les
incertitudes liées à son déplacement, et en lui proposant des alternatives.
Par ailleurs, l’information voyageur, et notamment l’information temps réel, permet une
augmentation substantielle du niveau de service dans les zones peu desservies par les
transports publics, car chaque usager peut ajuster ses déplacements.
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3.2. L’information voyageur : quoi ? où ? quand ? comment ?
Pour savoir combien coûte la mise en place de l’information voyageur, il faut savoir : où
se situe (ou doit se situer) l’information au voyageur, de quel type d’information il s’agit, et par
quel type de média il est possible de la transmettre.
La collecte et la mise en forme de l’information disponible sera d’autant plus complexe
que le territoire et le nombre de modes de transport couverts est important, le système
d’information mis en place sera d’autant plus coûteux que les médias utilisés seront nombreux
et novateurs et que le détail fourni sera précis.
De quel type d’information s’agit-il ?
L’usager-client a besoin d’information concernant :
Les horaires des différents modes de TP (horaires théoriques et en temps réel)
Les correspondances possibles
Le prix du trajet, les abonnements,…
Les directions à suivre sur le pôle d’échange
Le temps de parcours (pour choisir le mode de son déplacement et faire des choix
en cours de déplacement – par exemple, pour laisser sa voiture au parc relais
suivant et décider d’emprunter un TP en cas de congestion)
Où et à quel moment l’usager-client a-t-il besoin d’information ?
L’usager-client a besoin d’information :
Avant son déplacement (chez lui, et sur le pôle d’échange, au départ comme à
l’arrivée) ;
Pendant son déplacement.
Quel type de média peut être utilisé pour transmettre l’information à l’usager ?
Les médias suivants peuvent être utilisés pour la diffusion de l’information : panneaux
d’information (statiques et PMV), les terminaux embarqués, les portails internet, la téléphonie
mobile, l’e-mail, la radio, la télévision et le téléphone (numéro dirigé vers un centre d’appels).
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rair
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Chez lui X X X X
Sur le pôle d'échange X X X X
X X
X X X X
X X X X
X X X X
X X X X X
X
Avant son déplacement
Pendant son déplacement
QUAND ?
COMMENT ?
Panneaux fixes
PMV
Employés
Portail internet
SMS
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L’importance de ces attentes évolue en fonction du type d’usager ciblé : utilisateur
fréquent des TC, utilisateur exceptionnel,… Les premiers seront intéressés par le
développement d’outils permettant une recherche à partir de critères précis (modes utilisés,
horaires, zone géographique,…) et une information en temps réel, tandis que les seconds
rechercheront plus une information liée à la réalisation de leur déplacement (horaires, coût,
temps de trajet prévu,…).
3.3. Le cycle de vie de l’information voyageur
Le cycle de vie de l’information voyageur se décompose en trois temps :
1. une phase préalable de définition,
2. une phase de production et de stockage de la donnée,
3. une phase de diffusion de la donnée.
Nous avons schématisé ce cycle de vie sur le schéma ci-dessous, qui a servi de base à
notre méthode d’identification des coûts associés.
BD exploitant 1 BD exploitant 2 BD exploitant nSAE
exploitant 1
SAE
exploitant 2
SAE
exploitant n
Normalisation des données
Information théorique Information temps réel
Compilation des données
Normalisation des données
Base
de
do
nn
ées
théo
riq
ues
Information disponibleInformation disponible
Horaires, lignes, points d’arrêt,…
Diffusion de l’information
Internet
Téléphonie mobile
Centre d’appelsPanneaux (fixes et à MV)
Télévision
Géolocalisation véhicules + perturbations
DIF
FU
SIO
ND
IFF
US
ION
RE
CU
EIL
ET
TR
AIT
EM
EN
TD
ON
NE
ES
RE
CU
EIL
ET
TR
AIT
EM
EN
TD
ON
NE
ES
INF
OIN
FO
Définition du périmètre du SIV
Identification des partenaires
Partenaire 1Partenaire 2 Partenaire nP
ER
IME
TR
EP
ER
IME
TR
E
[Données THEORIQUES] [Données TEMPS REEL]
Radio
Support papier
BD exploitant 1 BD exploitant 2 BD exploitant nBD exploitant 1 BD exploitant 2 BD exploitant nBD exploitant 1 BD exploitant 2 BD exploitant nSAE
exploitant 1
SAE
exploitant 2
SAE
exploitant n
SAE
exploitant 1
SAE
exploitant 2
SAE
exploitant n
Normalisation des donnéesNormalisation des données
Information théorique Information temps réel
Compilation des données
Normalisation des données
Base
de
do
nn
ées
théo
riq
ues
Information disponibleInformation disponible
Horaires, lignes, points d’arrêt,…
Diffusion de l’information
Internet
Téléphonie mobile
Centre d’appelsPanneaux (fixes et à MV)
Télévision
Géolocalisation véhicules + perturbationsGéolocalisation véhicules + perturbations
DIF
FU
SIO
ND
IFF
US
ION
RE
CU
EIL
ET
TR
AIT
EM
EN
TD
ON
NE
ES
RE
CU
EIL
ET
TR
AIT
EM
EN
TD
ON
NE
ES
INF
OIN
FO
Définition du périmètre du SIV
Identification des partenaires
Partenaire 1Partenaire 2 Partenaire nP
ER
IME
TR
EP
ER
IME
TR
E
[Données THEORIQUES] [Données TEMPS REEL]
Radio
Support papier
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 15
3.4. Synthèse de la grille d’estimation des coûts pour l’info TC et MM
La liste des postes de dépense et leur évaluation a été établie avec différents
interlocuteurs (Autorités organisatrices, exploitants, industriels), dont l’expérience
significative en matière de systèmes d’information permet une donnée riche et la plus
précise possible sur chaque poste de coût identifié.
A partir de leurs retours, nous avons évalué deux types de projets :
Un projet dit info TC qui correspond à la mise en œuvre d’un Système
d’Information Voyageur sur un réseau de transport en commun,
Un projet dit info MM qui correspond à la mise en œuvre d’un projet plus
complexe d’information multimodale à l’échelle d’un territoire, qui agrège et
fédère les données de plusieurs réseaux.
Le coût total d’un projet multimodal doit donc prendre en compte la somme des
dépenses de l’ensemble des n réseaux impactés et le coût de mise en œuvre du SIM soit :
MM + n*TC.
Les postes de cette grille correspondent à notre analyse du domaine Information
Voyageur. (cf § précédent).
Cette grille de synthèse - dont les éléments de détail sont donnés au chapitre 4 - a
été conçue de la manière suivante :
Pour un projet d’info TC.
Pour l’exemple, nous nous sommes basés sur un réseau d’environ 30
véhicules et 30 arrêts.
L’estimation basse correspond à une mise en œuvre minimale, c'est-à-dire en
appliquant stricto sensu la loi handicap, et en faisant appel au maximum à des
ressources internes.
L’estimation moyenne inclut des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage
pour des études ponctuelles et d’expertise, ainsi que la mise en œuvre de
quelques fonctionnalités complémentaires pour les exploitants et les usagers.
Ces données ne sont fournies qu’à titre indicatif ; il est bien évident que le
budget peut être bien supérieur (c’est pourquoi nous parlons d’estimation
« moyenne » et non haute).
Pour un projet d’info MM.
Il s’agit essentiellement de la mise en œuvre d’un Système d’Information
Multimodal et des coûts de coordination et de gestion de projet associés.
L’estimation basse correspond à une mise en œuvre minimale, c'est-à-dire en
faisant appel au maximum à des ressources internes. Les coûts de mise en
œuvre concernent la gestion de projet et la mise en œuvre d’un site internet
avec des fonctionnalités simples (horaires théoriques en ligne et calculateur
d’itinéraires).
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 16
L’estimation moyenne intègre une assistance à maîtrise d’ouvrage et des
moyens de diffusion de l’information plus étendus (site internet plus complet,
application sur mobile et centre d’appels).
Compte tenu du périmètre de cette étude, des moyens alloués et de la difficulté pour
nos interlocuteurs à dégager du temps apparemment non productif pour enrichir la
communauté, nous n’avons pas la prétention d’avoir conçu une solution définitive, mais
simplement proposé une méthode et des premiers résultats. Ces résultats demandent à être
complétés, dans des conditions qui restent à définir (voir chapitre 6).
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 17
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 18
4. DETAIL SUR L’ESTIMATION DES COUTS
4.1. Support méthodologique
Pour réaliser cette identification des postes de coût selon le cycle de vie de
l’information, nous avons structuré notre démarche en nous appuyant :
sur le document « Description d’une architecture multi-projets – Guide
méthodologique » pour le premier temps, qui est plus orienté mise en œuvre et
lancement du projet, (voir annexe 2) ;
sur le modèle ACTIF (voir annexe 1) développé par le CERTU, notamment le
Domaine Fonctionnel 6 « Gérer et informer sur les déplacements
multimodaux » dont les sous domaines 6.3 « Produire l’information sur les
transports » (deuxième étape) et 6.4 « Diffuser l’information transport »
(troisième étape) pour les deux temps suivants.
Cette démarche marque notre volonté d’inscrire cette étude dans une approche de
projet globale qui utilise et complète une ‘boite à outils méthodologique’.
4.2. Les postes de coût
Ce paragraphe présente la liste de postes de coûts potentiels sur lesquels le chef de
projet désigné (ou son représentant) doit se positionner.
Cette liste n’est ni exhaustive (il peut y avoir d’autres points) ni incontournable (des
parties entières peuvent ne pas être inscrites dans le périmètre d’un projet). Elle est le fruit
de l’expérience de l’ensemble des interlocuteurs contactés et se présente comme la check-
list des questions à se poser :
Mon projet doit il inclure ce type de poste ?
Quel est le périmètre de mon projet sur ce poste ?
Quels bénéfices en attendre ?
Quelle enveloppe budgétaire prévoir ?
Pour chacun des postes de coût, nous proposons une estimation budgétaire sous la
forme de fourchette de prix basée sur les données récoltées auprès des collectivités et
industriels, et sur notre propre expérience. Aucune donnée n’est personnalisée (en dehors
des deux cas d’étude présentés au chapitre 5) afin de préserver la confidentialité souhaitée.
De manière générale, les budgets peuvent paraître élevés, car un biais de notre démarche
exhaustive réside dans l’évaluation de l’ensemble des postes, qui a tendance à sous-estimer
les effets de mutualisation. L’estimation basse a été introduite pour atténuer cet effet.
Attention aux comparaisons rapides : les projets TC incorporent beaucoup
d’investissement (PCTC, matériel embarqué et au sol) et à ce titre, les coûts sont élevés. Il
ne faut pas perdre de vue qu’un projet MultiModal ne peut exister qu’en s’appuyant sur un,
mais plus sûrement plusieurs, projets TC.
Chaque estimation est présentée dans un cadre comme ci-dessous
Estimation budgétaire
Xxxxxx …...
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 19
Définition du projet d’information voyageurs
Il s’agit pour l’essentiel d’études, en amont du projet, afin de définir le périmètre
(territoire, cibles, partenaires à intégrer et à coordonner dans la réflexion) où l’on peut
distinguer cinq phases successives : initialisation, état des lieux, définition de la cible,
scénarios, plan de déploiement (voir annexe 2).
Cette première étape peut être réduite à la portion congrue pour un projet TC initié
par une collectivité, mais peut prendre une part importante sur un projet de plus grande
envergure faisant intervenir de nombreux partenaires et notamment, par définition, pour un
projet MM.
Ces différentes tâches peuvent être réalisées avec des ressources propres (il faut
identifier alors des équivalents temps pleins) ou en faisant appel à une assistance à maîtrise
d’ouvrage (évaluer alors un budget).
Il faut identifier dans tous les cas un poste interne de Maîtrise d’Ouvrage pour toute la
durée du projet (non intégré dans les estimations ci-dessous).
Quelle que soit la taille de la collectivité et a fortiori d’un regroupement de
collectivités, la période des études d'avant-projet est particulièrement importante, car elle
aborde des questions stratégiques : organisation, objectifs, budgets. Les projets multi-
partenaires, qui devraient être l’occasion d’une optimisation des coûts grâce à leur
mutualisation, présentent généralement des coûts plus importants par manque de
coordination des décisions et des moyens.
L'estimation des coûts est tout particulièrement intéressante à ce niveau de la
réflexion pour le chef de projet qui doit fournir aux décideurs des données chiffrées afin de
prendre position.
Estimation budgétaire
Ce ne sont que des budgets d’investissements.
Projet TC
Pour un petit projet, le travail peut être réalisé en interne pour une charge de quelques
semaines à trois mois hommes. Estimation basse fixée à un mois homme valorisé à 5 000 €.
Pour un projet impliquant plusieurs entités et notamment s’il y a plusieurs réseaux, il est
usuel de faire appel à une assistance afin de disposer d’une entité indépendante et
« facilitante » pour un budget compris entre 40 et 140 k€.
Projet MM
Un projet d’information multimodale génère une charge d’étude, de coordination et de
gestion de projet plus importante, qui nécessite assez souvent le recours à une assistance.
L’estimation basse intègre donc une assistance minimale pour la phase
diagnostic/recommandations et la rédaction de quelques documents de synthèse pour un
budget de 36 k€.
L’estimation moyenne correspond à des projets de plus grande envergure, sur le périmètre
d’une région par exemple, qui nécessite une structuration plus importante estimée à un
budget de 280 k€.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 20
4.2.1. Recueillir les données de référence
Les données théoriques sont basées sur la définition de l’offre de service, elles font
partie intégrante de la mise en œuvre d’un service de transports publics et, à ce titre, nous
n’avons pas intégré dans cette étude le coût de définition de l’offre (licence pour un outil de
graphicage et charges inhérentes à la constitution et à la mise à jour de l’offre), en revanche
nous avons évalué les coûts générés par la mise en forme dans une base de données
interconnectable avec les outils de collecte et de diffusion d’informations, ainsi que les coûts
de gestion d’un projet multi partenaires.
En effet, dans le cadre d’un projet multi-partenaires, la responsabilité touchant à
l’exploitation et à la diffusion des données de différents opérateurs est l’un des enjeux
majeurs de la mise en place d’un SIV : qui est responsable de l’information diffusée ? Est-ce
le diffuseur ou le producteur de l’information ? Ces questions doivent être posées et
clarifiées dès la phase de recueil de données. Les conventions de partenariat devront, entre
autres, établir le partage des responsabilités, ainsi que la répartition des coûts.
4.2.1.1. Gestion des partenariats
Pour lister les postes de coût de cette partie, nous nous sommes appuyés sur la
sous-fonction 6.3.1 « Recueillir les données de référence » du modèle Actif.
Les différents postes de coût ci-dessous sont à estimer en charge de constitution
(équivalents temps pleins ou budget d’étude) correspondant à la part d’investissement.
Gestion des partenariats
o Dialogue avec les partenaires ;
o Rédaction de conventions.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 21
Estimation budgétaire
Un tel poste n’a de sens que sur un projet d’assez grande importance impliquant plusieurs
collectivités. Nous l’avons donc estimé nul pour un projet TC.
Pour un projet MM, ce poste est, en règle générale, noyé dans des budgets plus généraux
(étude préalable ou mise en œuvre), la charge est variable en fonction du nombre de
partenaires et des difficultés organisationnelles.
Nous l’avons estimée entre un et trois hommes/mois (valorisé à 5k k€) à l’initialisation du
projet et la moitié de la charge pour la gestion des marchés et l’évolution des conventions en
mode récurrent.
Soit :
Estimation basse Inv. = 5 k€ Exp. = 2,5 k€/an
Estimation moyenne Inv. = 15 k€ Exp. = 7,5 k€/an
4.2.1.2. Normalisation des données
o Etude sur les différentes normes utilisées, définition d’une norme
commune ;
o Sélectionner les données d’échange ;
o Créer le profil d’échange (structure assemblage des données).
Même au niveau d’un projet simple TC, il est important de réfléchir aux normes et à la
pérennité du système à mettre en place.
Pour un projet MM, la normalisation est un enjeu crucial, notamment pour la prise en
compte des pôles d’échange et des points d’arrêts, en particulier leur identification univoque
qui constitue une des problématiques principales lors de la conception des systèmes
d’information multimodale et de la conception d’une architecture interopérable de systèmes
d’information voyageur dans un bassin de déplacement.
L’identification et description des points d’arrêts au sens large, c’est-à-dire des points
d’arrêt simples ou pôles d’échange multimodaux, est traitée dans la norme européenne
IFOPT (Identification of Fixed Objects for Public Transport - Identification des objets fixes
pour le transport public), issus des travaux du groupe CEN TC 278 WG3 SG6.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 22
IFOPT fournit une description détaillée des points d’arrêts sous la forme d’un modèle.
Le terme « modélisation » est à comprendre dans le sens de la modélisation conceptuelle
des données, c'est-à-dire la spécification de la structure des données élémentaires,
permettant de décrire un arrêt de transport public (appelé dans les standard IFOPT « lieu
d’arrêt ») ainsi que tous ses composants (positions d’arrêt, quais, voies, lieux d’accès,
équipements associés, etc.).
La complexité d’un « lieu d’arrêt » s’exprime par la multiplicité des modes de
transport qu’il concerne et par la complexité de sa structure (par exemple un pôle d’échange
comprenant des parties dédiées au mode métro et/ou train et/ou bus etc. ainsi que plusieurs
composants - quais, voies etc. - dédiées à chacun des modes). Ce concept est essentiel
pour des systèmes d’information multimodale.
Par ailleurs, lorsqu’apparaît la nécessité d’interopérabilité de deux ou plusieurs
systèmes d’information multimodale existants, on retrouve également la problématique
d’identification des points d’arrêts pris en compte par ces systèmes. Cette problématique est
largement liée à la structuration et mise en place d’un référentiel des points d’arrêt simples
ou complexes, donc des « lieux d’arrêt » au sens du standard IFOPT.
Plus largement, l’utilisation de standards nationaux existants d’échange de données
(profil TRIDENT/NEPTUNE), dotés d’outils opérationnels (outil CHOUETTE), pourra
également être considérée dans un contexte des données multi-modales et multi-sources.
Estimation budgétaire
Pour un projet TC, ce poste est assuré par un ingénieur ou le chef de projet s’il possède la
technicité. Nous l’avons estimé entre 1 à 3 mois hommes (valorisé entre 5 et 15 k€).
Pour un projet MM, il s’agit d’un budget d’étude qu’il est préférable d’externaliser. Il est, en
règle générale, inclus dans les forfaits de mise en œuvre d’un projet de centrale de mobilité.
Le benchmark nous donne une fourchette comprise entre 20 et 110 k€.
4.2.1.3. Recueil des données et compilation dans la base
o Etude de besoins
o Gestion du marché
o Mise en œuvre de la base
o Création de la Base de Données (avec ou sans cartographie)
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 23
(Horaires, Lignes, Points d’arrêts, Correspondances, Tarifs,
Eventuellement les points d’intérêt : monuments, bâtiments
administratifs, parcs relais, stations de vélo,…)
Le travail de création doit être réalisé par chaque couple {autorité organisatrice
– transporteurs} pour ses propres besoins d’exploitation et n’est donc pas pris
en compte dans notre estimation.
En revanche, la notion de base de données devient nécessaire lorsque le
projet intègre une diffusion d’information autre que papier (ce qui est le cas de
la quasi-totalité des projets actuellement, au moins avec une diffusion dans les
bus ou aux points d’arrêt, ne serait-ce que pour respecter les contraintes de la
loi sur le handicap).
Dans le cas d’un projet multi-partenaires, il est nécessaire de prévoir une
charge de coordination et de synthèse. Ce surcoût peut être important si les
référentiels des différents intervenants ne sont pas compatibles (voir
importance du travail sur les normes au paragraphe précédent). Par définition,
ces données sont statiques et mises à jour avec une périodicité à définir.
Estimation budgétaire
Pour un projet TC, nous avons fait l’hypothèse d’une base simple (on peut supposer que la
plus grande partie du budget est noyée dans le budget informatique - une licence et la
maintenance).
Nous avons simplement ajouté des coûts de gestion de projet, estimés entre 1 et 6 h.mois
(soit 5 à 30 k€).
Pour un projet MM, nous estimons l’investissement entre 37 et 120 k€ en fonction de la
répartition entre une prise en charge interne et le degré d’externalisation.
Les coûts de mise à jour de la base sont équivalents à ceux de la constitution pour un petit
projet, de l’ordre de 15% de l’investissement pour un gros projet.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 24
4.2.2. Données temps réel
Les données temps réel sont, en règle générale, issues de données d’exploitation,
elles-mêmes issues soit d’un système dédié, soit du système billettique. Le coût est donc
difficilement imputable en intégralité à l’information voyageur.
La gestion de l’information temps réel est étroitement liée à la gestion de
l’exploitation. Elle commence à être intégrée dans des stratégies d’alerte par différents
médias (panneaux d’information ou téléphone mobile).
Pour lister les postes de coût de cette partie, nous nous sommes appuyés sur la
sous-fonction 6.3.2 « Recueillir les conditions de déplacement » du modèle Actif.
Etudes et assistance pour la définition et la mise en œuvre du système,
Acquisition des données
Système d’analyse et de gestion des données temps réel (Poste de
Commandement des Transports en Commun)
4.2.2.1. Etude et assistance pour la définition et la mise en œuvre du
système
Chaque cas est particulier en fonction du périmètre. Pour certains réseaux, le budget
n’est pas identifié, car inclus dans les fiches de poste des gestionnaires transport.
Dans le cadre de la nécessaire adaptation à la loi handicap, de plus en plus
d’autorités organisatrices lancent et mettent en œuvre des schémas directeur d’accessibilité
qui peuvent ou doivent prendre en compte cette dimension.
Certaines en profitent pour extrapoler la réflexion à une démarche plus générique en
essayant d’étendre le bénéfice de l’information voyageur à des populations non concernées
par la loi handicape comme les personnes âgées, les femmes enceintes ou les personnes
ne parlant pas français.
Quelques unes, encore peu nombreuses, souhaitent définir une véritable stratégie de
l’information voyageur comme vecteur complémentaire d’actions sur la redéfinition de l’offre
de service, la modernisation de la flotte et une nouvelle offre billettique et tarifaire.
L’ensemble intervenant comme catalyseur et « dopant » de l’usage des transports en
commun.
Estimation budgétaire
Pour un projet TC,la fourchette constatée est très large : elle part de bas avec un
homme/mois valorisé à 5k€ pour atteindre un budget de 80 k€ pour des études plus
ambitieuses.
Pour un projet MM, la fourchette constatée varie entre 30 et 120 k€.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 25
4.2.2.2. Acquisition des données
Compte tenu des hypothèses développées ci-dessus, à savoir que le matériel
embarqué, le réseau et le matériel au sol ne sont pas des investissements
imputables à l’information voyageur mais à un projet d’aide à l’exploitation, les
postes suivants ont été estimés, pour donner une base de comparaison, mais
non inclus dans la synthèse présentée au paragraphe 3.4 :
o Logiciel et matériel embarqué (GPS/GPRS, détection d’arrêt, etc.)
o Balises sur le parcours
o Boucles de détection
o Réseau de télécommunication/Radio
Sur cette base, ce coût ne concerne que les projets de type TC.
Estimation budgétaire
Matériel embarqué : on peut considérer que le surcoût pour le matériel embarqué nécessaire
à la géolocalisation augmente le coût d’un bus d’environ 1,5 à 2% (soit une fourchette
comprise entre 3 et 8 k€ par bus). Soit, pour notre exemple d’un réseau de 30 bus, une
fourchette comprise entre 90 et 240 k€.
Balises et boucles de détection : l’estimation est variable en fonction des technologies
utilisées : pour une boucle de détection simple compter environ 2 k€, pour un système plus
évolué l’estimation monte à 5 k€, soit pour un réseau équipant 40 points de mesure, une
fourchette comprise entre 80 et 200 k€.
Tous les chiffres sont donnés hors travaux de génie civil qui dépendent beaucoup de
l’environnement (prévoir au minimum 1k€ pour l’installation d’un simple panneau dans des
conditions simples et jusqu’à plusieurs dizaines de k€ pour des environnements plus
complexes).
En termes d’exploitation nous avons estimé les coûts de maintenance à environ 5% de
l’investissement par an, et le coût d’un abonnement réseau variable en fonction du type de
réseau choisi (GPRS ou Tétra) et des paramètres d’exploitation souhaités. Nos requêtes
nous amènent à une fourchette comprise entre 1 250 et 3 000 € annuel.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 26
4.2.2.3. Système d’analyse et de gestion des données temps réel (Poste
de Commandement des Transports en Commun)
La gestion de l’information temps réel nécessite la mise en œuvre d’un Poste
de Commandement qui peut être partagé avec la gestion d’exploitation en
fonction du périmètre et des intervenants.
La mise en œuvre de cette structure nécessite les postes suivants :
o Investissements
Spécifications
Développements
Recette
Installation et mise en œuvre de la plate-forme (y compris les
locaux, le mobilier, le matériel informatique)
o Exploitation
Hébergement
Licences logiciels
Opérateurs
Pour un projet sur une petite aire urbaine, la flotte de véhicules et le nombre de
conducteurs ne permettent pas de gérer les cas exceptionnels par une mise à
disposition de solutions de remplacement. Les systèmes d’Aide à l’Exploitation
sont donc plutôt délaissés au profit de Systèmes d’Information Voyageurs
(dans les véhicules, aux arrêts, sur internet et téléphone mobile). Le budget est
alors totalement imputable au projet d’information voyageur.
En revanche, sur un périmètre plus large, la gestion des interactions entre les
différents interlocuteurs (Autorités Organisatrices, transporteurs) implique de
mettre en place une structure dédiée qui gère à la fois Aide à l’Exploitation et
Information Voyageurs.
Estimation budgétaire
Pour un projet TC, le budget global est compris entre 60 et 215 k€ pour un budget
d’exploitation annuel compris entre 65 et 120 k€ (hors frais de personnel). Il peut même être
réduit à zéro si la collectivité fait le choix de ne pas mettre en place d’Aide à l’Exploitation
(voir exemple de Limoges). En revanche, dans ce cas particulier, tous les coûts
d’investissement et d’exploitation d’un éventuel système de géolocalisation sont à imputer à
l’information voyageurs.
Pour un projet TC, le budget global est compris entre 90 et 350 k€ pour un budget
d’exploitation annuel compris entre 90 et 180 k€ (hors frais de personnel).
Les fourchettes sont malheureusement assez larges compte tenu de la diversité des projets
considérés.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 27
4.2.3. Diffusion de l’information
Pour lister les postes de coût de cette partie, nous nous sommes appuyés sur la
fonction « Distribuer l’information transport » du modèle Actif.
Nous avons pris comme hypothèse que ce poste de coût n’était imputable qu’à des
projets de type TC, car ils sont seuls responsables de leur réseau même s’il est
envisageable dans un projet MM que des informations temps réel, notamment concernant
des perturbations, pourraient être diffusées sur des réseaux de transporteurs. Le coût de
connexion entre le poste de commandement du système MM et les réseaux de distribution
de l’information via des panneaux en gare ou aux arrêts par exemple est alors négligeable.
4.2.3.1. Sur le réseau de transport
L’information papier diffusée sur le réseau concerne les affiches et dépliants
diffusés aux voyageurs concernant les horaires et la tarification en vigueur.
Il s’agit de postes récurrents car cette information est par définition volatile et
doit être renouvelée tous les ans, ne serait-ce que pour des besoins de
communication.
Information papier (fiche horaire, affiche, etc.)
o Création (composition, mise en forme)
o Impression
o Distribution
Estimation budgétaire
Les frais de création (mise en forme de l’information, recherche des médias adaptés et
impression) sont estimés à un demi ETP pour l’estimation basse et un supplément de
création en faisant appel à une agence pour un projet de taille moyenne moyenne.
Les fais de distribution sont estimé entre un quart d’ETP et un demi ETP.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 28
Information sur les pôles d’échange ou aux arrêts (hors documentation papier)
o Choix de mise en œuvre et préparation du déploiement
Etude de l’existant (description du réseau, évolutivité du
matériel, respect des normes d’accessibilité)
Préparation et gestion des marchés
o Information visuelle et sonore
Achat du matériel
Travaux d’installation
Maintenance
Estimation budgétaire
Pour la partie étude, nous avons considéré deux cas : une estimation basse qui ne prend en
compte qu’une réflexion minimale par un responsable transport en interne (3 k€) et pour une
estimation moyenne qui intègre une étude menée par un cabinet extérieur (80 k€).
Pour les coûts d’investissement nous avons pris en compte :
- un équipement en gare centrale entre 10 et 50 k€ en fonction du nombre de panneaux et
du type de matériel choisi,
- l’équipement de 30 points d’arrêt conformément aux contraintes de la loi handicap, compter
entre 3 et 5 k€ par point d’arrêt pour un poteau, un écran LED et deux haut-parleurs,
- les travaux d’installation et de génie civil qui sont au minimum de 1 k€ par point d’arrêt,
qu’on peut évaluer à 3 k€ en moyenne sachant que les contraintes architecturales peuvent
faire exploser ce type de postes dès que les beaux-arts sont concernés.
Concernant les coûts de maintenance nous nous sommes basés sur une fourchette de 5 à
8% des coûts d’investissement.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 29
4.2.3.2. Dans les véhicules
Choix de mise en œuvre et préparation du déploiement
o Etude de l’existant (description du réseau, évolutivité du matériel,
respect des normes d’accessibilité)
o Préparation et gestion des marchés
Estimation budgétaire
Ce poste fait partie intégrante du poste de suivi de l’exploitation et de connaissance du parc
en liaison avec la politique d’investissement pour faire évoluer la flotte de transport (voir
poste suivant).
En liaison avec la loi sur le handicap, bon nombre de collectivités ont lancé des schémas
directeurs de l’accessibilité qui intègrent cette dimension de la problématique.
Comme pour la poste précédent, pour la partie étude, nous avons considéré deux cas : une
estimation basse qui ne prend en compte qu’une réflexion minimale par un responsable
transport en interne (3 k€) et une estimation moyenne qui intègre une étude menée par un
cabinet extérieur (80 k€). On notera que la même étude peut prendre en compte l’ensemble
de la problématique et qu’il est possible de réaliser des économies d’échelles.
Progiciels de gestion des interfaces (dans certain cas ce poste peut être
intégré au PCTC)
o Achat
o Licence
o Maintenance
Attention : dans le cadre de l’achat de véhicules neufs, les prestations ci-
dessous sont intégrées au marché global. Il est nécessaire d’intégrer des
réflexions sur l’interopérabilité des matériels installés et le progiciel de gestion
de ces interfaces.
Information visuelle et sonore
o Achat du matériel
o Travaux d’installation
Estimation budgétaire
Matériel embarqué : on peut considérer que le surcoût pour le matériel embarqué nécessaire
à l’information voyageur, visuelle et sonore, conforme à la loi sur le handicap augmente le
coût d’un bus d’environ 1,5 à 2% (soit une fourchette comprise entre 3 et 8 k€ par bus). Ce
ratio est le même pour la billettique, un système d’aide à l’exploitation ou la
vidéosurveillance. Soit pour une flotte de 30 véhicule une fourchette comprise entre 90 et
240 k€.
Ces budgets sont lissés dans le temps en préparant des campagnes d’achat de matériels
neufs compatibles ou de réaménagement de la flotte plus ancienne.
La maintenance est évaluée à 5% des frais d’investissement.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 30
4.2.3.3. Via des médias externes
Centre d’appels
Le coût d’un centre d’appel est structuré par le nombre d’appels prévus par
jour, la plage horaire de fonctionnement, la qualité de service attendue pour
gérer les pointes, le contrôle de la qualité de service.
o Choix de mise en œuvre et déploiement
Etude des besoins (fonctionnalités, qualité de service attendu
et mise au point de tableaux de bord de suivi)
Préparation et gestion du marché
o Coût d’exploitation
Estimation budgétaire
Un centre d’appels peut être géré pour quelques k€ annuels (entre 3 et 6 pour un site avec
des contraintes de qualité de service raisonnable – taux de prise de 95% et des horaires
d’ouverture aux heures de bureau).
Nous avons ajouté pour un projet MM plus poussé un budget de 14k€ pour réaliser des
enquêtes sur la qualité de service.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 31
Internet et téléphonie mobile (en général associés, car il est facile de
mutualiser les études et développements en utilisant une plate-forme
commune)
o Choix de mise en œuvre et déploiement
Etude des besoins
Préparation et gestion du marché
Développements (en précisant les fonctionnalités retenues)
Recette
o Coût d’exploitation
Hébergement du site
Gestion du site
Alimentation
Gestion de la relation client générée par l’audience du site
Suivi de la qualité de service
Maintenance
Estimation budgétaire
Un site internet minimaliste peut être développé avec un budget restreint d’environ 50 k€ car
les fournisseurs proposent aujourd’hui des packages standards.
Pour un site qui intègre des fonctionnalités plus évoluées, notamment un calculateur
d’itinéraires ou des systèmes d’alerte aux voyageurs, il faut prévoir un budget compris entre
90 et 300 k€.
L’hébergement et la maintenance du site impliquent un coût annuel d’environ 50% de
l’investissement comprenant la mise à jour et le suivi de la qualité de service via des
enquêtes de satisfaction.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 32
Plan de communication
Ce budget est nécessaire pour réaliser au minimum une campagne d’annonce et de
présentation sur les supports de communication de l’agglomération (de la collectivité)
accompagnée d’une campagne dans la presse locale. Il est très dépendant de la collectivité
ou de l’instance communautaire.
Il semble acquis que pour un projet MM, la campagne de lancement soit primordiale afin de
faire connaître le service. Plus qu’un projet TC qui porte sa propre légitimité par son offre de
service, le projet MM n’existe que par l’information voyageur et se doit de communiquer et de
faire connaître sa marque.
Estimation budgétaire
Pour un projet TC, ce budget peut être ignoré, il est en moyenne de l’ordre de 20 à 30 k€.
pour la création et l’achat d’espaces.
Pour un projet MM, le budget de lancement est compris entre 50 et 150 k€ pour revenir en
phase d’exploitation à une fourchette de 30 à 70 k€..
4.2.4. Veille et bonnes pratiques
Il est important, pendant toute la durée des études et de la mise en œuvre du projet,
d’installer une veille techniques. Selon le média concerné, la veille permet de suivre les
évolutions techniques, les offres et les tendances des opérateurs dans le domaine,… Cela
peut aboutir à une évolution des supports de recueil, traitement et diffusion des données.
Ce budget n’a pas été évalué car nous avons considéré qu’il faisait soit partie
prenante de la définition de poste des chargés de la fonction transport, soit qu’il était intégré
dans les différentes études.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 33
5. ETUDE DE CAS
5.1. L’information voyageur pour un projet TC
5.1.1. Les éléments de stratégie
En règle générale, les autorités organisatrices n’ont pas une démarche pro active sur
l’information voyageur, qui est traitée comme une fonction d’exploitation standard des
transports publics mais qui, toutefois, réalise des concessions à l’évolution des technologies
et à l’appétence des usagers pour des médias et des modes de communication à la pointe
du progrès.
En revanche, il existe une contrainte forte issue de la loi sur le handicap (voir annexe
2) qui structure la réflexion et impulse une dynamique d’évolution au niveau des véhicules et
des points d’arrêts.
Sur ces bases, nous décelons deux vecteurs d’évolution :
La nécessité d’être en conformité avec la loi ;
La possibilité d’apporter aux usagers/électeurs des services supplémentaires
attendus et une vision moderne de leurs transports publics.
Il peut être vertueux de lier les deux : profiter d’une évolution nécessaire (loi
Handicap) pour en faire bénéficier l’intégralité de la population.
En effet, la loi sur le handicap impose de fournir un certain nombre d’informations sur
le bus et dans le bus, de façon sonore et visuelle, y compris pour les perturbations. Cette
contrainte peut être le catalyseur d’une stratégie de gestion des informations transport et
d’une l’organisation ad hoc.
Le niveau d’équipement des véhicules et des réseaux peut être très variable. La
gestion de l’information temps réel doit donc être abordée en fonction de l’état du réseau
(existence ou non d’un Système d’Aide à l’Exploitation avec géolocalisation des véhicules) et
du niveau d’exigence sur la finesse de l’information diffusée aux usagers (type de message,
précision de l’information – par exemple, durée d’attente ou heure du dernier passage ?-,
etc.). Ces quelques données de base sont structurantes pour les contraintes de mise en
œuvre et donc le niveau d’investissement.
Toutefois, certaines collectivités (cas de Belfort non détaillé dans ce document) ont
pu décider une ‘modernisation’ globale de leur système de transport public (refonte des
lignes, tarification, billettique, nouveaux véhicules verts et charte graphique adaptée,
nouvelles règles de distribution des titres, etc.). L’information voyageur est un élément
important d’une telle politique d’amélioration globale de l’offre TC, bien que les modifications
soient visibles.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 34
5.1.2. Application au cas de l’agglomération de Limoges
Limoges Métropole organise les transports sur le territoire des 17 communes
membres. Elle finance les matériels, fixe les tarifs et en délègue l’exploitation à la Société
Anonyme d’Economie Mixte des Transports en Commun de Limoges.
L’aire urbaine touche environ 194 000 habitants.
Le réseau comporte 21 lignes dont 5 lignes de trolleybus et
101 véhicules desservent 998 points d'arrêt. 69 points de vente de
titres et une agence commerciale le "Point Bus" constituent le réseau
de vente.
Pour 2009 le budget de la communauté d’agglomération a été de 288,9 M€ dont 29,9
pour les transports (soit un peu plus de 10% du budget global) :
13,7 M€ délégués à la TCL (4,74% du budget global),
11,9 M€ d’acquisition de matériels,
2,8 M€ dédiés aux transports scolaires,
1,5 M€ pour d’autres aménagements.
dont 16,2 M€ sont financés par le Versement transport et environ 5 M€ par les
recettes tarifaires.
La stratégie de la communauté d’agglomération repose sur la conviction que, pour un
réseau de cette envergure, l’information voyageur ne va pas pousser au report modal et
favoriser l’usage des transports en commun. Cependant, c’est un service très attendu des
usagers qui demandent une meilleure qualité de service et attendent de leurs municipalités
des transports modernes et intelligents.
Par ailleurs, la loi sur le handicap impose une évolution des véhicules et des
matériels aux points d’arrêt. Cette adaptation sera prise en compte par un renouvellement
progressif des matériels qui bénéficiera à tous les types de population. En effet, les
contraintes imposées doivent être étendues pour prendre en compte également la population
en situation de handicap physique temporaire, comme les personnes âgées ou les femmes
enceintes.
Pour ce faire, un budget de 400 k€ a été dédié en 2010 au renouvellement
d’équipements dynamiques (entre 20 et 30 véhicules ainsi que 30 points d’arrêt).
Par ailleurs, l’exploitant et l’agglomération ont décidé de réviser toute la signalétique
(plans et fiches horaires) pour la rendre plus simple et plus lisible.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 35
Synthèse budgétaire :
Définition du projet d’information voyageur
La communauté d’agglomération de Limoges a fait le choix de ne pas diligenter d’études
particulières sur l’information voyageur avant la mise en place de son SIM.
Nous sommes donc dans le cas de l’estimation basse de 5 k€ pour la charge assurée
au sein de l’Autorité Organisatrice et par la S.T.C.L. correspondant à une veille
technologique, des réunions de travail et des notes de synthèse pour les élus.
Ce budget est intégré dans les coûts de fonctionnement, car la charge est réalisée par
des permanents, mais nous l’avons considéré comme un investissement car ce ne sont
pas des charges récurrentes.
Recueil des données de référence
Le recueil des données de référence est essentiel, mais n’entraîne pas de coûts
majeurs dans le projet de SIV dans le cas d’un projet mono-réseau. L’investissement
initial concerne la mise en place de la base de données, avec un poste de graphicage
qui est nécessaire pour la définition et la mise en œuvre du service.
Le coût d’un outil de graphicage est estimé à un investissement initial de 300 k€ et une
licence d’environ 40 k€ non répercuté sur le projet d’information voyageur.
La gestion des données proprement dites nécessite par ailleurs un poste à temps plein
dont nous dédions deux mois la première année et un mois par an en charge récurrente
pour la mise en œuvre du site (réflexion sur les normes et transfert des données), afin
de gérer notamment les travaux avec le SIM MobiLimousin ou d’autres projets
d’information multimodale.
Recueil des données temps réel
Comme nous l’avons expliqué plus haut, les coûts d’équipement des véhicules, des
appareils de géolocalisation, du réseau et l’équipement centralisé ne sont pas
imputables directement à l’information voyageur et ne sont donc pas comptabilisées ici.
Nous disposons toutefois d’information sur le cas de Limoges et ses choix d’exploitation
vis-à-vis de l’information voyageur.
Il n’a pas été choisi de mettre en œuvre un Système d’Aide à l’Exploitation car une
gestion opérationnelle nécessitait une mise à disposition de matériel et de conducteurs
trop coûteuse. La communauté d’agglomération de Limoges a donc choisi de donner la
priorité à l’information temps réel, en équipant 30% de la flotte d’un système de
géolocalisation. A défaut, cependant, l’information théorique est fournie. L’équipement
des véhicules pour l’acquisition des données est l’un des postes de coût principaux.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 36
L’effort est donc centré sur la mise à disposition d’information aux voyageurs (6 à 7% du
budget de la TCL) dans les véhicules, aux points d’arrêt et via un serveur web (pas de
centre d’appels). Par ailleurs, la flotte et les points d’arrêt sont progressivement équipés
pour répondre aux contraintes de la loi sur le handicape et parfaire l’information
voyageur sur le réseau même.
Enfin, concernant les choix d’exploitation, les choix suivants ont été réalisés :
Les systèmes informatiques sont externalisés,
Réseau GPRS (4 k€/véhicule/mois),
Les coûts de maintenance sont limités en imposant des conditions des
critères de qualité de service « raisonnables » :
o Matériels aux arrêts (remplacement du matériel défectueux sous 3 à 4
semaines – prévoir un stock de 7 à 8% pour gérer sur site)
o Site web avec disponibilité de 99% en 7/7 et 24/24 (redémarrage sous 6 à 12
heures en cas d’incident).
Distribution sur le réseau
Information papier (affiche, prospectus, etc.) :
L’ensemble de la documentation a été revue et homogénéisée afin de la rendre plus
claire et plus attractive. Ce travail a été réalisé sans appel à des ressources extérieures
et évalué à deux mois hommes valorisés à 2*5 k€. Par ailleurs, l’impression annuelle
des documents coût environ 3 k€ auquel il faut ajouter un ETP complet pour la gestion
au quotidien, c'est-à-dire la distribution de la documentation et la mise à jour des points
d’arrêt. Cet ETP a été évalué à 2,5 k€ par mois.
Information sur les pôles d’échanges et aux arrêts :
Un budget d’environ 300 k€ a été affecté en 2010. On peut estimer que c’est un budget
récurrent pendant plusieurs années afin d‘équiper une part significative des 998 arrêts.
Pour l’exploitation, TCL a choisi de limiter les coûts en imposant des critères de qualité
de service « raisonnables » : tout matériel aux arrêts défectueux est remplacé sous 3 à
4 semaines, un stock de 7% à 8% permettant de gérer le problème sur site et de limiter
les impacts de cette contrainte sur la qualité du service aux usagers’
Information dans les véhicules:
Un budget d’environ 100 k€ a été affecté en 2010. On peut estimer que c’est un budget
récurrent pendant trois à quatre ans pour équiper la flotte en totalité.
Mêmes choix pour l’exploitation que pour le matériel aux arrêts, aboutissant à un ratio
équivalent.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 37
Distribution hors réseau
L’exploitant dispose d’un site web présentant l’information théorique ainsi que des
informations de type général et offrant un calculateur d’itinéraire.
La communauté d’agglomération a choisi d’avoir une disponibilité de son site web de
99% en 7/7 et 24/24, avec un redémarrage de 6 à 12 heures en cas d’incident. Par
ailleurs, les systèmes informatiques sont externalisés.
Les coûts inhérents à la collectivité et à d’autres entités partenaires ne sont pas pris en
compte.
Il n’y a pas de centre d’appel.
Synthèse des coûts 2010
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 38
5.2. L’information voyageur pour un projet MM
5.2.1. Les éléments de stratégie
Dans une configuration plus large, le projet, même s’il n’y a qu’une seule Autorité
Organisatrice, est multi-partenaires. Il est donc spécifique et complexe : spécifique car les
conditions et les contraintes sont particulières ou présentées de façon particulière ; complexe
car il faut concilier les intérêts et les enjeux pour fédérer les énergies et les budgets. Il est
alors nécessaire de bien tenir compte des coûts de coordination.
En effet, la réflexion doit commencer par une définition du territoire et une analyse de
ses besoins : identifier les acteurs des transports sur le territoire : quelles sont les Autorités
Organisatrices, quels moyens sont mis en œuvre, quelles sont les difficultés rencontrées, les
redondances ?
Il faut réaliser un état des lieux de l’existant. Pour cela, identifier l’offre sur chacun
des réseaux concernés et définir les besoins et les attentes des usagers en termes
d’information voyageur : quels sont leurs outils d’information actuels ? Quels sont leurs
projets ?
Le croisement des informations sur les dysfonctionnements de l’information voyageur
avec l’état des lieux de l’existant permet de définir précisément les besoins du territoire et de
juger de l’opportunité d’une stratégie globale. Il faudra alors monter pour chaque collectivité
concernée un dossier d’opportunité cohérent avec une approche globale, l’état de l’art et les
apports pour chacune d’elles par rapport à l’existant, ainsi que le mode de fonctionnement
d’un projet commun.
Comme le principal écueil réside dans la difficulté à calculer un retour sur
investissement, les projets d’information voyageur doivent être présentés comme une
composante incontournable de moyens de transports collectifs modernes adaptés au besoin
de tous les membres d’une population plus mobile, respectueuse de l’environnement.
Au-delà des contraintes réglementaires liées à la loi sur le handicap évoquées plus
haut, et bien évidemment applicables ici aussi, l’évolution des nouvelles technologies, la
complémentarité des nouveaux modes de transports - notamment en rabattement sur les
transports collectifs -, l’adoption de nouveaux comportements plus économiques ou plus
respectueux de l’environnement (location, autopartage, etc.) permettent de construire des
solutions mieux adaptées aux besoins des usagers mais qui demandent une meilleure
diffusion de l’offre.
Une véritable approche partenariale communautaire demeure rare car difficile : elle
nécessite une coordination politique et un partage d’objectifs difficiles à mettre en place alors
même que les usagers ont de plus en plus des exigences de mobilité qui outrepassent les
frontières administratives.
A la base de tout service d’information voyageur, et notamment d‘information multi
modale, se trouve le partage de l’information, c’est à dire une collecte de données théoriques
voire temps réel issues de back-offices différents et sans doute pas interopérables. Il faut
tenir compte, dès le montage du projet, de l’importance du travail sur les données, de la
maintenance des systèmes de type SAE(IV), de l’administration des interfaces et donc du
poids financier et organisationnel que cette fonction représente.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 39
Il est souvent nécessaire de phaser le projet de manière à fédérer les acteurs et les
différentes fonctionnalités dans le temps. Ne pas oublier qu’un projet d’information voyageur
est, par définition, tourné vers les usagers, et qu’il est primordial de démontrer la faisabilité
du concept et de tester son acceptabilité.
5.2.2. Application au cas du Conseil Régional Pays de Loire
Le conseil régional des Pays de la Loire organise les
transports sur le périmètre de la région : trains et
cars TER. Il existe par ailleurs cinq réseaux
départementaux, huit grands réseaux urbains
(Nantes, Angers, La Roche sur Yon, Laval, Saumur,
Cholet, Le Mans), 7 petits réseaux de transport (Les
Sables d’Olonne, Sablé sur Sarthe, Fontenay le
Comte, Mayenne, Ile d’Yeu, Saint Brévin,
Communauté de communes de l’Entonnière), sur
son territoire qui regroupe 3 553 000 personnes.
85
90
95
100
105
110
115
120
Budget 108 101 98 104 109 116
2005 2006 2007 2008 2009 2010
Evolution du budget transport en M€ entre 2005 et 2010
Pour 2010, le budget de la région
affecté au fonctionnement des
transports régionaux sera d’environ
116 M€. Sur les quatre dernières
années ce budget est en hausse
constante en valeur absolue, de
l’ordre de 8% du budget global de
la région.
L’intermodalité est l’un des piliers de la politique des transports au sein du conseil
régional des Pays de la Loire, et Destineo est l’une des actions phares de ce volet.
Stratégique, il est essentiel pour améliorer et faciliter l’accès aux réseaux de transport grâce
à une meilleure information pour les ligériens. Le projet Destineo vient en appui aux
politiques d’information voyageurs qui ont été développées par les AOT de la région, grâce à
une forte démarche multi-partenariale de concertation. Certains canaux d’information ont
ainsi été regroupés via Destineo. Bien que des politiques de partenariat aient vu le jour dans
d’autres domaines du transport (tarification multimodale, par exemple, avec le pass
Métrocéane sur la métropole Nantes-Saint-Nazaire), les impacts de Destineo sur d’autres
domaines que l’information voyageurs restent faibles.
Le principal écueil de la mise en place d’une telle plateforme d’information
multimodale, au niveau des instances décisionnelles, réside dans la difficulté à calculer un
retour sur investissement : les projets d’information voyageur doivent être présentés comme
une composante incontournable de moyens de transports collectifs modernes adaptés aux
besoins de tous les membres d’une population plus mobile, qui adopte de nouveaux
comportements plus économiques ou plus respectueux de l’environnement (location,
autopartage, etc.).
Toutefois, la coopération entre AOT permet de mutualiser les efforts et les moyens,
ce qui a été réalisé et se poursuit sur l’information trafic en situation perturbée ou la diffusion
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 40
sur bornes et téléphone mobile. Cette démarche peut faire apparaître des économies
d’échelle ou de mutualisation d’outils qui permettront d’améliorer la qualité et la diffusion de
l’information vers les voyageurs à coût zéro voire à moindre coût. Par ailleurs, ces actions de
facilitation des transports en commun induisent du trafic et améliorent les recettes directes,
participant du même coup à la rentabilité du service global.
Une coordination politique, et un partage d’objectifs, donc, difficiles à mettre en place
alors même que les usagers ont de plus en plus d’exigences de mobilité qui outrepassent
des frontières administratives arbitraires et réductrices. Dans le cas de Destineo, le projet a
fait l’unanimité auprès des AOT, et le partenariat a fonctionné grâce à l’égalité de voix
permise pour chaque AOT : la Région ne s’est pas positionnée d’emblée comme une
coordinatrice de cette politique d’information voyageur, mais comme un catalyseur, un chef
de file dans un partenariat qui repose avant tout sur l’égalité et la confiance.
Le croisement des informations sur les dysfonctionnements de l’information voyageur
avec l’état de l’art de l’existant permet de définir précisément les besoins du territoire et de
juger de l’opportunité d’une stratégie globale. Il faudra alors monter pour chaque collectivité
concernée un dossier d’opportunité cohérent avec une approche globale, l’état de l’art et les
apports pour chacune d’elles, ainsi que le mode de fonctionnement d’un projet commun.
Dans le cas de Destineo, le choix a été fait d’intégrer progressivement les différents
réseaux de la région, pour gérer l’information théorique de l’intégralité des réseaux des Pays
de la Loire. De nouvelles fonctionnalités vont être ajoutées à Destineo avec le projet
Destineo 2, comme un outil permettant d’étudier les correspondances réseau à réseau ou
encore l’information sur le transport à la demande zonal, les parkings relais et les vélos. Par
ailleurs, les AOT travaillent déjà conjointement à d’autres projets d’information voyageur : la
mise en ligne de l’information pour les personnes à mobilité réduite.
Synthèse budgétaire :
Nous avons essayé de réaliser une synthèse budgétaire des coûts attribués au projet en
intégrant les différentes études et charges de fonctionnement internes (dont un poste de
cadre A dédié au projet).
Ces coûts sont ventilés sur les postes de manière à faire ressortir une charge
d’investissement et un coût récurrent d’exploitation.
Définition du projet d’information voyageur
Assistance à maîtrise d’ouvrage (projet/initialisation) : Environ 23 k€ - estimation
réalisée par rapport au budget global d’assistance à maîtrise d’ouvrage additionné des
charges de suivi internes.
Recueil des données de référence
Gestion des partenariats :
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
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novembre 2010 – Version 1.5 41
La gestion des partenariats est ici primordiale. La majeure partie du travail a été réalisée
pendant la phase précédente et il s’agit de formaliser puis d’entretenir les relations et le
formalisme avec les différents partenaires.
La charge a été estimée à environ deux mois pour le chef de projet dont ¼ affecté à
l’animation du dialogue avec les partenaires, le reste à la rédaction des conventions,
auquel il faut ajouter une charge d’environ 10 jours récurrents par an pour faire vivre ces
conventions.
Normalisation des données :
Les travaux de sélection des données d’échange et de création des profils en liaison
avec les fonctionnalités attendues du site, les choix réalisés par rapport à l’état de l’art
sur les normes ainsi que l’existant et les possibilités de chacun des contributeurs ont
nécessité une charge d’environ 73 k€ répartie à grosses mailles en 1/3 pour la sélection
des données et 2/3 pour la mise en œuvre des profils.
Recueil des donnes et compilation dans la base :
Cette phase de production entre les services informatiques des différents partenaires a
été chiffré pour un montant de 48 k€ dont environ deux mois de gestion de projet.
L’exploitation annuelle est estimée à un budget annuel d’environ 20 k€ pour collecter et
intégrer les nouvelles données dans la base existante.
Distribution hors réseau
Un projet d’information multimodal s’intéressant à plusieurs réseaux, son essence est de
diffuser l’ensemble de l’information hors du réseau (chaque exploitant diffusant
l’information sur son réseau via un SIV – cf. projet de Limoges).
Le développement de la base de données est un coût mutualisé pour tous les médias
de distribution de l’information en dehors du réseau TC : site internet, téléphonie mobile,
bornes interactives,… Pour chacun de ces canaux de distribution, une application est
développée sur la base du système central commun, afin de limiter des coûts de
développement. Le développement d’une marque blanche permet en outre l’adoption
automatique de la charte graphique de la collectivité.
Le détail des coûts est explicité ci-dessous :
Site internet
Investissement : environ 274 k€ dont 3 jours.hommes
o Etude des besoins : 45 k€ dont 3 jours.hommes
o Préparation et gestion des marchés : 88 k€
o Développement du calculateur d’itinéraires : 121 k€
o Recettes :20 k€
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novembre 2010 – Version 1.5 42
Exploitation : environ 164 k€
o Hébergement du site : 30 k€
o Gestion de la relation client : 27 k€
o Suivi de la qualité de service : 54 k€
o Maintenance : 48 k€
o Service d’envoi de courriels : 5 k€
Téléphonie mobile
Investissement : aucun surcoût car l’application mobile est une déclinaison des
systèmes centraux existants : seule l’interface homme/machine possède un
coût.
Exploitation : environ 14 k€
Borne interactive :
Investissement : aucun surcoût car l’application pour les bornes interactives est
une déclinaison des systèmes centraux existants.
Exploitation : environ 6 k€
Widget et marque blanche :
Investissement : environ 11 k€
La préparation et la gestion des marchés tiennent une place prépondérante dans les
coûts d’investissement pour les raisons évoquées précédemment de coordination des
partenaires et des budgets alloués au projet.
Toujours pour les mêmes raisons de collecte et de consolidation des données émanant
de l’ensemble des parties prenantes, nous n’avons pas été capables de définir les
actions engagées et donc le coût du plan média de mise en œuvre du site.
Synthèse des coûts
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 43
6. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
6.1. Premier bilan
A ce stade, cette étude a déjà permis de produire une démarche générique d’analyse
des coûts, et en l’application à l’information TC et MM, de produire une grille de postes de
coûts avec des estimations sous forme de fourchettes, et de l’illustrer par deux études de
cas concrets.
Rappelons que l’analyse des bénéfices (potentiels, rarement ‘réels’) ne faisait pas
partie de nos objectifs, nous avons indiqué pourquoi en introduction.
Nous avons essayé de donner des fourchettes de coûts pour l'ensemble des postes
en tenant compte des quelques remontées que nous avons eu et de notre propre
expérience. Certaines évaluations sont grossières, mais le but était de produire une base de
départ.
Une des principales limites de cette étude réside dans le nombre trop limité de
données recueillies pour l’instant.
Comme nous l’avons indiqué, l’analyse des coûts peut servir en phase de définition
d’un projet, ou lors de l’audit d’un existant. Pour répondre à des questions concernant les
coûts de l’information transport, il sera souvent nécessaire de les comparer avec des coûts
dont on ne dispose pas a priori, et pour lesquels nous n’avons pas proposé d’estimation
dans ce document (info routière, budgets transport, etc.). L’analyse peut porter sur des
questions tels que :
comparaison entre territoires (benchmarking)
dépenses totales des collectivités intervenant sur le territoire
comparaison avec d’autres budgets (informatique, transport, communication...)
comparaison du coût de l'info MM et de l'info TC d'un réseau
comparaison avec l’information routière ou des aéroports
comparaison des coûts de diffusion par média
part des salaires (et des emplois)
part du logiciel et du matériel
tendances sur plusieurs années
et bien d’autres...
6.2. Perspectives d'utilisation concrète des résultats :
En pratique, la démarche que nous proposons peut être menée à plusieurs niveaux :
pour un projet d'une seule collectivité : un stage ou une petite prestation en régie doit
permettre de recueillir l'historique des dépenses internes, y compris sur des projets
d'autres domaines pertinents pour des comparaisons (informatique, tourisme,
exploitation TC, route...), essayer d'obtenir des informations provenant de
collectivités comparables (via le GART ou en contactant directement son réseau de
connaissances...) ;
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 44
pour un projet partenarial plus complexe / plus important : une prestation sous-traitée
dans le cadre d'une étude d'opportunité ou d’un audit apparaît plus adaptée, même
si un stage peut être une alternative ‘low-cost’ intéressante ;
au niveau national (ou régional si intérêt particulier sur un territoire) : un recueil plus
systématique (associant GART, UTP et CERTU ?) et une mise en réseau de
connaissance sur les coûts sont nécessaires; une coopération sur plusieurs années
par exemple dans le cadre d'un projet européen, d'une thèse ou projet de recherche
type PREDIT semble adéquate (et peut-être à ce moment là sur un domaine plus
large que la seule l’info TC/MM).
Nous sommes évidemment à l’écoute de toute remarque et de toute proposition et,
dans un premier temps, preneurs de questions et de retours de la part d’acteurs qui, suite à
la lecture de ce document, envisageraient de l’appliquer à leur problématique.
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 45
BIBLIOGRAPHIE
Le traitement de l’information transport correspond en fait à ce que l’on appelle souvent les «
transports intelligents » (intelligent au sens anglo-saxon de ‘renseigné’, ‘informé’). Le site
http://www.its-actif.org/spip.php?rubrique4 donne une vue d’ensemble de ce domaine.
Le programme PREDIM traite de l’innovation en matière d’information multimodale
www.predim.org
par exemple, Contenu des Contrats de Projet Etat Région 2007-2013 en matière
d'information multimodale : http://www.predim.org/IMG/pdf/ID457_imm-cper-0607.pdf
Le CETE Méditerranée produit diverses études et contributions dans ce domaine :
http://www.cete-mediterranee.fr/tt13/www/mot.php3?id_mot=6
Contribution à un Guide « systèmes d’information multimodale » : http://www.cete-
mediterranee.fr/tt13/www/article.php3?id_article=117
ACCESSIBILITE des Transports Publics : le contexte réglementaire et de nombreuses
ressources sont en ligne sur http://www.developpement-durable.gouv.fr/accessibilite
Les publications du CERTU et en particulier l’annuaire annuel des transports publics urbains
et inter-urbains.
http://www.certu.fr/catalogue/p2006/MISE_EN_PLACE_DE_LA_BILLETTIQUE_DU_SYTRA
L/product_info.html
http://www.certu.fr/catalogue/p543/SYSTEME_D%27INFORMATION_DYNAMIQUE_DU_SY
NDICAT_INTERCOMMUNAL_DES_TRANSPORTS_POUR_LA_REGION_DE_DOUAI/prod
uct_info.html
http://www.certu.fr/catalogue/p842/EVALUATION_DES_PROJETS_D%27EXPLOITATION_
SUR_LES_AXES_PRINCIPAUX_D%27AGGLOMERATION/product_info.html
http://www.certu.fr/catalogue/p603/ANALYSE_COMPARATIVE_-_BENCHMARKING_-
__DANS_LES_SYSTEMES_LOCAUX_DE_TRANSPORT_DE_VOYAGEURS/product_info.h
tml
http://www.certu.fr/catalogue/p1715/GUIDE_POUR_L%27ACHAT_DE_MOYENS_POUR_S
YSTEMES_D%27INFORMATION_MULTIMODALE_VOYAGEURS/product_info.html
http://www.certu.fr/catalogue/p1822/TRANSPORTS_COLLECTIFS_ET_INFORMATION_EN
_TEMPS_REEL_SUR_TELEPHONE_MOBILE/product_info.html
http://www.certu.fr/catalogue/p694/SYSTEMES_D%27AIDE_A_L%27EXPLOITATION_ET_A
_L%27INFORMATION_DES_TRANSPORTS_PUBLICS_URBAINS_DE_SURFACE_%28LE
S%29/product_info.html
www.billettique.fr
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 46
Argumentaire d’économies réalisables grâce aux normes d’échanges entre applications
informatiques : argumentaire général de Transmodel
http://www.transmodel.org/fr/transmodel/cout/scenar.html
http://www.certu.fr/catalogue/p2480/Annuaire_statistique_-
_Transports_collectifs_urbains_2009/product_info.html
Association Française d'Analyse de la Valeur www.afav.eu
Modèles d'analyse et de benchmarking des coûts informatiques, Club Informatique des
Grandes Entreprises Françaises, octobre 2009,
http://www.cigref.fr/cigref_publications/RapportsContainer/Parus2009/
Analyse_et_benchmarking_des_couts_informatiques_CIGREF_2009.pdf
Base de données d'analyses coûts-bénéfices de projets ITS aux Etats-Unis :
http://www.itscosts.its.dot.gov/its/benecost.nsf/SingleCostTax?OpenForm&Query=Traveler+I
nformation
Real-Time Traveler Information Market Assessment White Paper : Ce rapport a été publié en
février 2010 par le ministère américain des transports. Il examine le marché de l'information
temps réel aux USA, d'un point de vue multimodal (trafic, TC, parking, fret) : identification
des points à améliorer en termes de couverture, qualité des données, méthode de recueil,
utilisation des données. Le document traite aussi des aspects institutionnels, techniques et
de des questions de coût, ainsi que de l'utilisation des données au-delà de la seule
information des usagers. L'analyse porte sur chaque mode, mais envisage également des
approches intégrant l'ensemble des modes.
http://ntl.bts.gov/lib/32000/32900/32927/rtti_wp.pdf
www.transports.paysdelaloire.fr
www.destineo.fr
http://www.stcl.fr/
www.agglo-limoges.fr
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 47
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 - Utilisation du modèle ACTIF
Annexe 2 - Description d’une architecture multi-projets – Guide méthodologique
Annexe 3 - Contexte réglementaire concernant la loi sur le handicap.
Annexe 4 - Glossaire
Analyse des coûts de l’information transport :Démarche et premiers éléments en matière d’information
voyageur dans les transports publics
novembre 2010 – Version 1.5 48
ANNEXE 1
UTILISATION DU MODELE ACTIF
Introduction
Le projet ACTIF (Aide à la Conception des Systèmes de Transport Interopérables en
France) est piloté par le CERTU ; il comprend présente une démarche à suivre pour la
conduite de projets de systèmes de transports avec plusieurs acteurs. Il comprend
également un modèle qui se présente sous forme d’arbres fonctionnels représentant une
structure à laquelle il est possible d’enlever/rajouter des modules. Afin d’établir la liste des
postes de coûts dans l’information usager transport public, nous avons pris comme check-
liste les fonctions décrits dans le modèle.
Parmi les neuf domaines fonctionnels proposés, le domaine fonctionnel 6 a trait à la
coordination de l’offre de transport et à l’information sur les déplacements. Le périmètre de
notre étude est décliné dans les sous-domaines fonctionnels 6.3. « Produire l’information sur
les transports » et 6.4. « Distribuer l’information transports ».
Stratégie d’information voyageurpar l’analyse des coûts
Stratégie d’information voyageurs dans les transports publics : analyse des coûts 49
Déclinaison du modèle ACTIF pour l’étude
Action Quelle donnée ? Comment/Où ?
Recueillir les données de référenceDonnées théoriques de type :
horaires, tarifs, itinéraire des lignes,…
Auprès des gestionnaires de
réseau
Balises de détection
GPS/GPRS
Evaluer le déplacement Enquêtes clients
Préparer les données pour historisation Profil d'échange, normalisation
Mettre à jour les données de référenceDonnées théoriques de type :
horaires, tarifs, itinéraire des lignes,…
Recueillir les conditions de déplacement
Données en temps réel de type :
heure du dernier passage, temps
d'attente,…
Gérer les données partagées
DF 6.3. Produire l’information sur les transports
DF 6.4. Distribuer l’information sur les transports
Où ? Comment ?
Panneaux directionnels
Panneaux à message fixe ou variable
Bornes
Fiches horaires
Hauts-parleurs
Centre d'appels
Internet
Téléphonie mobile
Radio
Sur le réseau
Hors du réseau
Stratégie d’information voyageurs dans les transports publics : analyse des coûts 50
ANNEXE 2
DESCRIPTION D’UNE ARCHITECTURE MULTI-PROJETS – GUIDE
METHODOLOGIQUE
Phase 1 : Initialisation de la démarche
Mobiliser les ressources, spécifier le périmètre et les objectifs poursuivis, donner aux
décideurs les moyens de valider les caractéristiques du projet.
o Note de cadrage
o Etude d’opportunité
Quelle que soit la taille de la collectivité et a fortiori d’un regroupement de collectivité,
cette phase est particulièrement importante pour la bonne réalisation du projet car c’est
elle, justement, qui va permettre de répondre aux premières questions stratégiques et
donc de définir l’organisation à mettre en œuvre et les budgets à monopoliser. Les
projets multipartenaires, qui devraient être l’occasion d’une optimisation des coûts grâce
à leur mutualisation, présentent généralement des coûts plus importants par manque de
coordination des décisions et des moyens.
Notre démarche est tout particulièrement intéressante à ce niveau de la réflexion pour le
chef de projet car les politiques doivent disposer de données chiffrées afin de prendre
position, et les estimations globalisées recensées ici seront, à ce titre, très intéressantes.
Phase 2 : Etat des lieux
Décrire, analyser et diagnostiquer l’environnement dans lequel se déroulera la démarche.
o Diagnostic de l’existant
Cette phase permet de réaliser une analyse fine de chaque besoin en fonction de l’état
de l’art et des dysfonctionnements constatés dans le domaine de l’information voyageur,
en établissant au besoin une stratégie générale déclinée en méthodes opérationnelles.
Ainsi, il faut pour chaque information :
o définir la nature de l’information
o définir les données nécessaires à la création de l’information, et les conditions de
leur traitement
o déterminer le public cible et le territoire où la présence de l’information doit être
diffusée
Ces trois critères permettent de définir à la fois le support de diffusion de l’information, les
ressources à mobiliser pour la produire et d’estimer les moyens, matériels, humains, et
financiers nécessaires.
Phase 3 : Définition de la cible
Faire statuer les responsables politiques sur leurs objectifs, évaluer les enjeux, les
risques et les budgets disponibles, proposer et faire valider une situation cible.
o Schéma directeur
Stratégie d’information voyageurs dans les transports publics : analyse des coûts 51
Phase 4 : Définition des scénarios
Etudier en fonction de la situation de départ, de l’architecture cible, des priorités
stratégiques et des contraintes de mise en œuvre, différents scénarios de mise en
œuvre.
o Etude de faisabilité ;
o Etudes juridiques (CNIL, propriété des données, etc.).
Phase 5 : Plan de déploiement
Définir et préparer le plan de déploiement correspondant au scénario retenu.
o Dossier de synthèse et de choix d’un scénario de mise en œuvre ;
o Préparation d’une mission d’AMO.
Cette phase est également l’occasion, avec l’établissement d’un premier budget du
projet, de préciser les parts de financement revenant à chaque partenaire, et de lancer la
recherche de financements extérieurs. Il est par exemple possible de solliciter des aides
de la PREDIM, ou du FEDER.
Stratégie d’information voyageurs dans les transports publics : analyse des coûts 52
ANNEXE 3
CONTEXTE REGLEMENTAIRE AUTOUR DE L’ACCESSIBILITE DES
TRANSPORTS PUBLICS
Plusieurs lois s’intéressent à l’accessibilité des lieux publics, et notamment des
transports, aux personnes en situation de handicap.
Les situations de handicap recensées, et qui doivent obligatoirement faire l’objet
d’aménagements dans les transports publics, sont :
Sigle Type de handicap Personnes concernées
Personnes non-voyantesVisuel
Personnes malvoyantes
Personnes sourdes
Personnes sourdes-muettesAuditif
Personnes malentendantes
Personnes en fauteuil
roulant
Personnes avec un
déambulateur, une canne ou
des béquilles
Moteur
Personnes mal marchantes
Handicap de la
compréhension
Handicap de la
communication
Handicap de la décision
Mental
Handicap de l’orientation
spatio-temporelle
Personnes âgées
Femmes enceintes
Personnes transportant des
bagages volumineux
Mobilité réduite
…
Le contexte réglementaire et de nombreuses ressources sont en ligne sur
http://www.developpement-durable.gouv.fr/accessibilite
L’ensemble des textes de référence relatifs à l’accessibilité dans les transports sont
listés ci-dessous :
Loi n°75-534 du 30/06/1975 d’orientation en faveur des personnes
handicapées – articles 49 et 52
Loi n°82-1153 d’orientation des transports intérieurs (LOTI) du 30/12/1982
Loi n°91-663 du 13/07/1991 portant diverses mesures destinées à favoriser
l’accessibilité aux personnes handicapées des locaux d’habitation, des lieux
Stratégie d’information voyageurs dans les transports publics : analyse des coûts 53
de travail et des installations recevant du public – article 2
Arrêté du 31/05/1994 : dispositions techniques destinées à rendre accessibles
aux personnes handicapées les établissements recevant du public et les
installations ouvertes au public.
Circulaire n°94-55 du 07/07/1994 : accessibilité aux personnes handicapées
des établissements recevant du public et des installations ouvertes au public
Décret n°99-756 du 31/08/1999 relatif aux prescriptions techniques
concernant l’accessibilité aux personnes handicapées de la voirie publique ou
privée ouverte à la circulation publique pris pour l’application de l’article 2 de
la loi n°91-663
Décret n°99-757 du 31/08/1999 relatif à l’accessibilité aux personnes
handicapées de la voirie publique ou privée ouverte à la circulation publique
devant faire l’objet des aménagements prévus à l’article 2 de la loi n°91-663
Arrêté du 31/08/1999 : Prescriptions techniques concernant l’accessibilité aux
personnes handicapées de la voirie publique ou privée ouverte à la circulation
publique
Circulaire 2000-51 du 23/06/2000 relative à l’accessibilité aux voies publiques
par les personnes handicapées
Directive 2001/85/CE du Parlement Européen et du conseil obligeant ses
Etats membres à adapter les bus aux personnes à mobilité réduite
Loi n°2005-102 du 11/02/2005 pour l’égalité des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées – chapitre III, articles 41 et suivants
Directive du 13/04/2006 relative à l’application de la loi n°2005-102
Décret n°2006-555 du 17/05/2006 relatif à l’accessibilité des établissements
recevant du public, des installations ouvertes au public et des bâtiments
d’habitation
Arrêté du 01/08/2006 fixant les dispositions relatives à l’accessibilité des
établissements recevant du public et des installations ouvertes au public lors
de leur construction ou de leur création, modifié avec l’arrêté du 30/11/2007
Décret n°2006-1657 du 21/12/2006 relatif à l’accessibilité de la voirie et des
espaces publics
Décret n°2006-1658 du 21/12/2006 relatif aux prescriptions techniques pour
l’accessibilité de la voirie et des espaces publics
Décret n°2006-138 du 09/02/2006 relatif à l’accessibilité du matériel roulant
affecté aux services de transport public terrestre de voyageurs
Arrêté du 15/01/2007 portant l’application du décret n°2006-1958 du
21/12/2006 relatif à l’accessibilité de la voirie et des espaces publics
Arrêté du 21/03/2007 fixant les dispositions relatives à l’accessibilité des
établissements recevant du public et des bâtiments d’habitation
Circulaire interministérielle du 30/11/2007 relative à l’accessibilité des
établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des
bâtiments d’habitation
Arrêté du 03/08/2007 modifiant l’arrêté du 02/07/1982 relatif au transport en
commun de personnes
Trans-European Conventional Rail System du 20/12/2005
Code de la construction et de l’habitation – section 3, sous-section 2
Stratégie d’information voyageurs dans les transports publics : analyse des coûts 54
ANNEXE 4
GLOSSAIRE
ACTIF www.its-actif.org
AOT Autorité Organisatrice de Transports
ETP Emploi Temps Plein
MM Multi Modal
PCTC Poste de Commandement des Transports en Commun
PMR Personne à Mobilité Réduite
PPP Partenariat Public Privé
PREDIM www.predim.org
PREDIT www.predit.prd.fr
PTU Périmètre de Transports Urbains
SAE(IV) Systèmes d’Aide à l’Exploitation (et d’info voyageurs)
SIM Système d’Information Multimodale
SIV Système d’information Voyageurs
STI/ITS Système de Transport Intelligent
TAD Transport A la Demande
TC Transports en Commun
TP Transport Public
VP Voiture Particulière