Ambelain Robert - Le Cristal Magique
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7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
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ROHE f{l \Ml3rL\1 N
t
CRISTRJ
ffiRGIQU
ou
a Magie e ehan Trithme
Abb
de panheim
et
de
Wurtzbourg
1462 -1516
Editions BUSSIRE
PARIS
V - 34 Rue Saint-Jacques
-
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L CRIST L M GIQUE
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OUVRACES
DU MEME AUTEUR:
Rlments d Astrologie Scientifique, Etoiles fixes, Comtes
et
Eclipses. (Beetmale,
diteur,
19:: 6). Epuis.
Trait d Astrologie
Esotrique,
tome l :
les Cycles.
(.\dyar,
diteurs, 1
) : ~ 7 ) .
Seconlle
dition.
Elments
d Astrologie
Scientifique "
Lilith,
second satellite
de
la
Terre.
(En
collaboration avec Jean
Desmoulins). (:-.'(laus,
diteur, 1 1:: S). Epuis/>.
Trait d Astrologie Esr tl;rique, tome
II
:
l Onomancie.
(Adyar,
diteur, 1 9 : ~ 8 ) . I ~ p u i s .
Dans [ ombre
d e , ~
Cathdrales.
EtlHle
sur
le
symholisme
an hi
tedural
et
dcoratif de
l\otre-Dame
de Paris, (jans
ses
rapports
avec
l sotrisme
hermtique, les Doctrines secrtes,
l Astrolo
gie, la ~ I a g i e , l Alchimie.
C\dyar,
diteur, 1(39). Epuis.
l,a r;omande Magique. Etude sur
un
aspect particulier
de
la Gomancie. (Adyar, diteur, 1(40). Epuis.
Adam, dieu rouge. La
Gnose
des
Ophites, l sotrisme
judo
chrtien,
les
doctrines lucifrienne
et
rosicrucienne.
(l\iclaus,
dit.eur,
1 ).t
\ . Bpuis/>.
Trait
d Astrologie
Esotrique, tome III : l Astrologie lunaire.
(l \iclaus,
diteur, \ )42). Epllis.
Au
pied des Menhirs. Introllurtion il
l tude
des doctrines
celtiques.
(:-.'iclaus, diteur, 1 )4;. Epuis.
l,a
Franc-Maonnerie Occultiste
ct
Mystique
" le Martinisme.
Histoire et doctrine. (Niclaus, diteur, 1(46).
Le Mllrtinisme
contemporain et ses vritables
origines. (Les
Cahiers
de
Destins
diteur,
19411). Epuis.
l,a
Talismanie
pratique. Collection
L Occultisme simpli
fi .
(l\iclaus,
diteur, 1 )50).
l,es Tarots, comment apprendre a les manier. Collection
L Occultisme simplifi . (Niclaus, diteur, 1(50).
La
Kabale pratique.
Introduction
il
l tude de
la
Kabale,
mys
tique et pralIque, et
la
mise
en
action de
ses
Traditions et
de ses Symboles en vue de la Thurgie. (Nielaus, diteur, 1951).
l,es Visions ct les Rves. Collection
L Occultisme
simpli
fi . (:-liclaus, diteur, 1 9 5 : ~ ) .
Templiers
et Rose Croix. Documents pour
servir
il
l histoire
de l Illuminisme.
(Adyar,
diteur,
1(55).
Le
Dragon d Or. Rites et
aspects occultes
de la recherche des
Trsors.
(:-.'iclaus,
diteur,
1958).
La Notion Gnostique du Dmiurge dans les Ecritures et les
Traditions
judo-chrtiennes.
(Adyar, diteur,
1(59).
La
Magie sacre
cJ Abramelin
le Mage,
d aprs
le manuscrit
de
la Bibliothque
de
l Arsenal, transcrit,
prsent
et annot.
~ i c l a u s , diteur, 1959).
L Alchimie spirituelle,
(tome 1). Technique
de
la Voie Int
rieure. (La Diffusion scientifique, diteur,
1961).
ROBERT AMBELAIN
LE
CRIST L M GIQUE
ou
La Magie de
J
ehan Trithme
Abb de
Spanheim
et de Wurtzbourg
(1462.1516)
Editions BUSSIRE
PARIS
Ve .
34
Rue
Saint-Jacques
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JEHAN TRITHEME, ALIAS TRITHEIM
Abb de
Spanheim
et de Wurtzbourg
Jehan Trithme
naquit
le
1
er
fvrier
1462
(1), dans l lec
torat de Trves, et
TriUheim
mme.
C est de
ce nom qu il
forma
le sien.
Son
pre est dsign par ceux de Johannes
de
Monte,
Jehan Heidenberg,
ou
Eidenberg,
et
est
qualifi
tantt
vigneron
et tantt chevalier. Ces
deux
aspects
ne sont
pas alors incompatibles. On
dit
aussi que sa
mre, Elisa
beth de Longovico, ou de Longwi, tait de noble famille,
ce qi
confirme
la possibilit,
pour le
pre, d avoir
t
che
valier.
Ayant
perdu son pre
fort jeune,
douze il
quinze
mois
aprs
sa naissance, Trithme vit sa mre se remarier
sept
ans
plus tard.
De ce second
mariage
elle eut plusieurs en
fants. Tous moururent en bas ge, sauf l un d eux pr
nomm Jacques.
Le beau-pre de
Trithme,
qui
ne
l aimait pas, s opposa
l ce
qu on lui
apprenne
quoi que
ce
soit.
Et
il quinze ans,
l ducation de l enfant tait fort nglige. Il avait com
menc
il
apprendre il lire, et le got de l tude devint en
lui
si
fort,
qu il
ne
cda alors
ni
aux
menaces
ni
aux coups
de son beau-pre.
Ne pouvant donc tudier le jour, il allait
ds
la nuit chez
un voisin, qui lui enseignait
il
lire, crire, compter, dcli
ner et conj uguer des mots l atins. Voyant que cett e
faon
de faire ne
le
mnerait gure loin,
il
prit
le
parti de fuir
l maison paternelle et d aller librement s instruire ailleurs.
Qui tait ce voisin ? On ne
sait,
mais il est possible que
ce soit
lui
qui
lui ait
indiqu o
aller, chez
qui,
et
que
l amour
maternel
lui
ait, par ailleurs,
procur
l argent
1) Calendrier
Julien.
Il
faut
donc ajouter l jours pour a\ oir
la
date exacte:
12 fvrier 1462.
-
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ncessaire pour subsister
un
temps. Peut-tre exigea-t-il
d'ailleurs sa part de l'hritage paternel et lui rendit-on ses
comptes.
Trithme poursuivit
ses
tudes
Trves
d'abord, puis
Heidelberg. Lorsqu'il crut
avoir
acquis un assez grand
fond de connaissances, il
rsolut
de retourner
Tritten
heim.
Il
se
mit en route au dbut
de
l'anne 1482, et
le
25 jan
vier,
il arrivait en vue de l 'Abbaye de
Spanheim.
La neige,
qui tombait en
abondance, l 'obligea
demander asile au
monastre,
et
c'est en
frappant
la
porte, qu'un
pressen
t iment le saisit, lui disant
que l
serait cette
demeure
vers
laquelle
il s'tait mis en route.
Et en effet, aprs avoir sjourn une semaine dans les
murs
de
Spanheim,
il dclara vouloir renoncer
au
monde.
Il quitta l'habit
sculier
le 2
fvrier
1482, fut admis le
2 mars
an
nombre des
novices,
et fit profession le 21 no
vembre.
Le 29
juillet
1483,
l'Abb
s'tant dmis de
ses fonc
tions
(on
ignore
pourquoi),
il fut lu
par
les moines
il
sa
place,
bien qu'dant
encore il cette
date le plus
rcent
des
profs. Il [uait /linyt-deux ans r
peine
L'Abbaye dont Trithme prenait possession tait dans
un
bien triste tat. Btiments, mobilier, bibliothque, (1)
aussi bien que murs, rgles, discipline, Trithme
res
taura tout. Et bientt
on
vint de
loin
il
Spanheim, contem
pler, aussi bien une Abbaye
bndictine
modle que l 'hom
me
qui en tait l'auteur
rel. D'Allemagne, d'Italie, de
Fran
ce, seigneurs, prlats et lettrs venaient
jouir
des entre
tiens
du pre
abb.
Mais
quoiqu'on rendit hommage
sa
pit,
sa
puret
de vie, il son immense rudition, autant
qu'
son savoir
thologique,
il
se vit
cependant accuser d'erreurs
dogma
tiques, de magie et de ncromancie. Tout ceci avait sa sour
ce
parmi
ses
moines En
effet,
en
1505, (il avait alors
quarante
trois ans), Philippe, comte palatin du Rhin, le
pria de
venir
Heidelberg,
confrer avec
lui
sur un pro
blme monastique. Trithme vint, y tomba malade, et y re
ut la
nou\'Clle qu'une rvolte avait clat il
Spanheim,
en
son absence. et
contre
lui.
(1) A
son arrive,
elle
comprenait
48
volumes manuscrits de
peu de valeur. Il la porta rapidement
plus
de 2 000 manus
crits.
9
Pour tirer
au clair cette trange rvolte, il se
retira
d'a
bord
Cologne, puis
il Spire.
Mais il
apprit
finalement
que
ses moines
persvraient s'affranchir de son autorit, ne
voulant plus d'un abb qui
les
obligeait s'instruire, ce
qu'ils rprouvaient.
Il rsolut donc de
les
abandonner leurs
dsordres,
et
on lui
confia alors
l 'Abbaye de Saint-Jacques,
Wurt
zbourg,
dont il prit
possession le
5
octobre
1506. Il Y mou
rut le 27
dcembre
1516, y fut enterr, ayant refus sans
cesse durant ces dix
annes, les
charges
plus importantes
qu'on lui offrait souvent.
Son uvre littraire fut
considrable.
On connat de
lui
une cinquantaine d'ouvrages
d'histoire,
de
thologie, ou
de
sermons. Dans
le
domaine
de l'Occulte, nous
citerons
simplement
ce
qui a pu
nous parvenir, car,
outre la
cin
quantaine de livres cits ci-dessus, on value
trente,
ce
qui
a
t
perdu
ou
dtruit aprs
sa mort.
Voici
les
uvres
connues
de Trithme occultiste:
1)
Philosophia
naturalis : de geonwntia
Strasbourg
1509 -
in-8"
-
2)
De
Lapide Philosophico
-
Runi en 1595 des
extraits du
Lieber
duodecim
portamm
de Ripley, (cha
noine de Bridlington
et alchimiste), compris
galement
dans le tome
IV
du
Theatmm chemicum
,
imprim en
allemand, Ingolstadt en 1555, in-4, et imprim part
en 1611, in-8 -
3)
Antipalus
maleficiomm Ingolstadt 1555, qua-
tre
tomes
in-4
-
4)
PolygraphiE
Six tomes in-folio,
Oppenheim
1518.
5) Steganographia, hoc
est
ars
per occultam
scrip
turam animi sui
voluntatem absentibus aperiendi, certa
:
prfixa est clavi
.
Deux tomes in-8 - Lyon
1531
6 )
Veterum sophorum sigilla et
imagines
magicE
-
Herrenstadt 1732,
in-12
-
7) De Septem
Secundeis
id est Intelligentiis, sive
Spi
ritibus, orbes port Deum mOllentibus. in-4 -
Francfort
1545.
.
-
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1
Pour
clore
cet
abrg,
par
trop
court,
hlas de la
vie
de ce
grand
sage, et l intention de ceux qui prfrent la
recherche personnelle, et
seule fconde la
formule sim
pliste qui consiste
poser sans
cesse
des questions sans
jamais tenter de les
rsoudre
soi-mme, nous transmettons
l ultime conseil de Jean Trithme
son lve Henri
Cor
nelius Agrippa.
Ce
dernier se sentait
une me
de vulgari
sateur)
:
Nous
n avons
plus maintenant qu un conseil te don-
ner.
Ne
l oublie jamais.
Au
/Julgaire ne parle
que
de choses vulgaires.
Et
rserve
pour
tes
amis
particuliers, les secrets
d un ordre
plus le
v ..
.
*
* *
GR
AN
PEN rACLE
DE
SALOMON
Fig. 1
V
ANT PROPOS
Il
existe,
dans
la
littrature
occultiste, quelques
rares
tudes
sur les miroirs magiques, notamment celle de Sdir,
et que Bosc
de
Vze a
repris par la
suite. Il
n en
existe
aucune
sur
le miroir de cristal de roche sphrique, commu
nment
nomm
boule de cristal
et que
la
littrature, le
thtre,
le cinma, voire mme
la
caricature,
nous
offrent
comme le complment ncessaire de tout cabinet de carto
mancienne.
A
vrai dire,
il ne
semble
pas
que
cet accessoire,
surtout
dcoratif, ne soit, chez lesdites cartomanciennes, autre chose
qu un
lment
destin
il
frapper
l imagination
du
client
ou
de
la cliente. Nous avons visit autrefois, vers 1932, au
cours d une petite enqute
sur
les phnomnes de mtagno
mie
en
ces milieu:,-,
une
bonne vingtaine
de
ces cabinets.
Nous
n en
avons rencontr qu un o la
boule
de cristal
fut
autre chose
qu un
lment
dcoratif
et publicitaire.
Mme
Thyll,
(c tait le nom
de l excellente femme
qui avait
ce petit cabinet, rue Saint-Claude,
Paris,
quelques
m
tres
de
l ancienne demeure
o rsida Cagliostro), tait
une
voyante extraordinaire. Elle avait, d ailleurs, travaill avec
Papus autrefois, au
Groupe
Indpendant
d Etudes Eso-
triques (1). Les cartes et
les
tarots lui servaient de point
de
dpart, de
base imaginative, et les prcisions et les d
tails, elle les voyait nettement dans une petite boule de cris
tal de
roche, classique, pose
sur
son socle
de
bois
noir
sa
droite.
Elle
nous
prcisa certains
aspects
de
l existence
1) Ce
Groupe n existe
plus sous
sa
forme
ancienne. Le
Centre des Hautes
Etudes Esotriques
>
du marquis
de
Saint
Genis n a avec
lui
aucun rapport de
filiation
ou d analogie, ni
son
Ordre de la Rose Croix avec l Ordre Kabbalistique
de la Rose
Croix:)
de Stanislas de Guaita
d ailleurs
Heureu
sement pour ce dernier.
-
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- 2
d une
enfant,
qui ne devait natre que deux ans plus tard
Et tous
ces
dtails
se
rvlrent exacts, mme
ceux qui
de
vaient attendre plus de
vingt
annes pour se raliser.
Nous avons donc
song
donner au
monde
occultiste une
tude particulire sur la boule
de cristal.
Le lecteur pourra
ainsi constater combien son rle est minime notre pque,
et aussi
combien rabaiss.
En efld, le cristal , pour employer
ce
terme abrviatif.
est de nos
jours
uniquement considr comme
un
support
de
la clairvovance
naturelle.
Autrefois,
il tait
un
des
lments
essentiels
de
certains
modes d'vocations thurgiqlles.
Et
les
rituels que
nous
ont
laiss aussi bien Trithme que John Dee en sont la
preuve.
Quant
nous,
nous
aurons
un jour
l occasion
de
donner le rcit d une vocation authentique
effectue
l aide du cristal, et on
pourra
ainsi constater
que
ce dernier
conserve,
travers les sicles,
la mme prminence
opra
tive qu il s agisse de clairvoyance ou de mathialisation.
La prsente tude ne porte
pas toutefois
sur
cette forme
particulire de la Clairvoyance
qui
repose
sur
ce
qu il
est
convenu
de nommer
les
miroirs
magiques
.
Elle
ne porte
pas
davantage sur
l explication
des phno
mnes
de clairvoyance et de clairaudience,
car
cette biche
est rserve
la Mtapsychie, et le
tenter,
outre le risque
d tre
il
la fois
obscur
et incomplet,
dborderait
le
cadre de
cette
simple
tude.
C est pourquoi ces pages ont trait, plus simplement et
plus
particulirement aussi,
la
clairvoyance
ayant pour
truchement le Cristal soit
coupe
de cristal
emplie
d eau
pure,
magntise
ou incante, soit sphre, dodcadre,
ou
tout
autre solide
platonicien, galement
de
cristal 1) et
slIrtollt aux
vocations par
le
truchement du dit
cristal.
Le lecteur ne s tonnera donc
pas que,
d une part,
nous
limitions exclusivement
notre
travail
il ce
seul
type de
mi
roir magique, mais que,
d autre
part, nous ngligions
l ex
plication
des
phnomnes mtapsychiques qu il permet
d obtenir. Il ne trouvera
donc
en cette tude que la seule
voyance dans le Cristal. Mais il
est en tous
cas proba
ble
qu il aura
ainsi
pris contact avec un des aspects les
1) Les
boules
de verre ordinaires, pleines ou
creuses,
sont
videmment
exclues.
-
3
plus
levs
de
la Mantique, celui
par lequel, dans
les
temps
anciens, le
pontife
d Isral recevait, devant l Arche d Allian
ce
au
sein de
l clat jet par
l'Urm et le Thummim, la
vision du futur projete par l Ange de
Iaweh et
aussi la
possibilit d une introspection dans
un
plan inaccessible
au
vulgaire,
c est--dire
l'Invisible
R A
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
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CHAPITRE PREMIER
LES CRIST UX VIV NTS
Les
savantes recherches et observations de sir
Chandra
Bose ont dmontr sans contestations possibles toute
la
sen
sibilit profonde et la
vie
intense qui rgnent au sein du
monde vgtal (1).
Mais
si nous abordons le domaine
des
minraux, nous verrons qu un
paralllisme surprenant
nous
force l
nous
peneher
sur
la vie mystrieuse qui
s y
droule,
sans que nos conclusions
en ce
domaine exigent de
forcer
la
signification
concrte
des faits eux-mmes.
En efTet les rochers les plus inertes
ne
sont pas immua
bles.
Il y a une
volution
minralogique et lithologique,
com
me il y a une volution mtallique et tlne volution organi
que au niveau suprieur.
En fixant
par absorption collodale de
nouveaux
corps
chimiques,
certaines espces
minrales
donnent des espces
diffrentes, de complexit croissante. C est ainsi que la
Stilpnosidite
(oxyde
ferrique hydrat),
se
transforme en
deluauxite
en fixant physiquement de
l acide
phosphorique.
A son tour,
la
deluauxite peut fixer par absorption de l anhy
dride sulfurique,
et on
aboutit alors
l
une
troisime cat
gorie :
la
diadoc.hite. Dans cette
ligne, l volution
est
donc
progressive, et procde
par
intriorisation.
En
d autres
cas, ce sont des actions inverses, extriori
santes,
qui rgissent le transformisme
minral.
Telle,
l vo
lution des roches silicates,
bien
dfinies par
A
Vialay.
L ac
tion
lente,
mais continue, de
l acide
carbonique,
fait
passer,
en
liminant
les corps solubles et attaquables,
les roches
(1) Cf. c ux pieds
des enhirs :. (Niclaus,
diteur, 19(5).
Voir
notre tude des
pages 86 et suivantes.
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
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-
6
basaltiques aux roches
acides.
En
mme
temps
que
la
roche
se modifie
chimiquement, elle
volue minralogiquement
dans un sens bien
dtermin.
.lIais qlle dire dll merveilleux royaume des cristaux ? ..
A-t-on dj admir suffisamment le
phnomne
de la cris
tallisation
dans
une
solution en voie d'vaporation? On
constatera
que les
stades successifs de la formation
d'un
cristal
ne
sont
pas moins
anims, pas
moins
merveilleux,
que
ceux du dveloppement
embryonnaire
(ontogense)
d'un
organisme
vivant.
Et
si
l 'on veut
toute
force
voir
un
mi
racle dans la
cration de
celui-ci,
il
faut galement crier
au
prodige dans la
gense
de celui-l
Si l'on prend
en effet une solution un peu concentre de
soufre dans
du
sulfure de
carbone, et
qu'on
l 'examine au
microscope, on
voit
poindre
sur
toute
la
surface du champ,
aussitt,
d'innombrables granulations
arrondies,
de
moins
d'un
millime de millimtre de diamtre.
Ces
sphres mi
nuscules grossissent,
puis
se prcipitent
les unes
vers
les
autres,
et les groupes se solidifient
brusquement,
pour for-
mer I l l crislal.
La
rarfaction
se
faisant de
plus en plus autour des cen
tres d'attraction, le phnomne est de plus en plus
net
examiner.
Les
petites
sphres
oscillent
sur place et se
mell-
vent lentement, enfin, elles se
prcipitent sur
les cristaux,
o elles se solidifient gomtriquement, ds qu'elles sont en
contact...
Les observations
minutieuses
de Cartaud, de
Dauzre,
de
Mary,
de
von
Schroen, sont
toutes concordantes
cet .gard.
Les
premiers
lments
figurs
apparaissant dans
les solu
tions
salines
sont de trs
petits corpuscules
arrondis, se
ru
nissant souvent en figures pseudos-cellulaires, qui passent
ensuite,
par arrangement gnral, l'tat de cristaux
poly
driques.
Comme
pour
l' volution
du
Vgtal, on
a
film l'vo
lution du Minral en
sa
destine cristalline.
Et
le spectacle
est propre
convaincre
l'esprit le
plus
fanatiquement obtus.
C'est
pourquoi
une toute jeune science, la Plasmognie,
s'attache
avec une
prcision croissante dpister toutes
les
dmonstrations
morphogniques
et dynamiques de la
Vie minrale,
et dterminer
les innombrables points
de
paralllisme et
de superposabilit
de la
Matire,
soi-disant
inerte et
des Etres, soi-disant
vivants .
- 7
A
ct
des
cristallx
solides, il existe encore
des
cristaux
liquides,
sur
lesquels Lehmann, Brucks, \ihrlander, Nernst,
Gauhert,
nous
donnent
des renseignements
inattendus.
Prs de deux cents sbstances
chimiques
sont suscepti
bles de
fournir des productions intermdiaires entre
les
corps amorphes et les cristaux
parfaits.
Beaucoup d'entre
elles figurent
des
amides,
dcs
infusoires,
des
vibrions. Elles
montrent
des phnomnes
d'accroissement
interne,
de
bour
geonnement, de copulation. de segmentation. Certaines se
dplacent par
contractibilit gnrale.
d'autI'es
mettent
de
fins
et longs
filaments,
aninu:s de mOlI/Iements
rapides.
Et il
ne s'agit pas de phnomnes
accidentels, sujets
des erreurs d'interprtation.
Les
cristaux liquides sont
des
composs nettement
dfinis, des olates,
des
thers, de
la
glycrine,
des azozycinnamates,
etc
.. dont
l 'apparition, l'
volution,
et le dynamisme, sont soumis
des conditions
physico-chimiques
bien
dtermines,
dans
des limites
de
temprature en de
et
au-del desquelles
ils
se solidifient
et
s'immohilisent, ou se convertissent
en
liquides homognes.
Soml1lcrfdd
fi film
ces
tranges
p l l i : n o T T I ~ n e s , vritables
schu's
d ' I l l
( / I l
l re
monde.
Le stade uILimc et final d'une
existence minrale
est g
nralemcnt
une dissociation, identique l celle qui
suit
la
mort
d'un organisme vivant.
Le
cas se prsente
ainsi pour
les
feldspaths,
qui
se
ddoublent
en silicates alcalins,
solu
bles, et en argile.
Il
peut aussi
y
avoir une dispersion totale.
Mais alors celle-ci n'est pas
ncessairement suivie
d'une
d e s t ~ u ~ t i o n morphologique. Ainsi, des
cristaux
de quartz,
de siderose, de smithsonite, de cassitrite, de pridot, de
pyroxne,
et
d'amphibole,
ont
subi la pseudomorphose, c'est
il-dire
une
substitution mollculaire
qui,
sans altrer
leur
apparence le
moins du monde, les
a transforms
en cal
cair;s,
f ~ r
p e r ~ x ~ d , en galene,
(une des mate
ria prima
de 1
Alchmne
tra(hhonnelle,
avec les
pyrites de fer ,
en
or
those, et en serpentine.
Voici
donc des minraux qui, tout comme les os et les
coquilles des grands animaux
disparus, nous
parviennent
l l'tat fossile
Que
dire de
plus ?
Dans le
sujet qui
nous
occupe,
c'est
le cristal
de roche
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
10/74
- 18
qui
sert de matire premire essentielle
la confection
du miroir-concentrateur.
Le
cristal de
roche
n est
qu une varit
de
quartz.
Les
gtes
les plus
remarquables de
ce
minral
sont:
le Massif
du Saint-Gothard, les montagnes
du Tyrol,
le
Massif
de
l Oisans, et
l le
de Madagascar.
On le rencontre sous l aspect de masses
assez
consid
rables, pouvant aller de un deux
mtres
de tour, certaines
pesant
prs
de quatre cents
kilogrammes.
Il rentre dans le type des prismes
pyramids,
sorte d hexa
gones termins
en
pointe pyramidale
six cts.
Le
cristal
de roche
comprend
diverses catgories
secon
daires:
a) - le
qllartz hyalin, incolore,
limpide, utilis dans
les
arts et dans l optique. C est celui de nos boules
de
cristal
classiques,
b)
- le quartz
enfum, noir
ou brun, dont
la
coloration
est
due l
un
compos d hydrogne, de carbone, et d azote,
coloration
pouvant disparatre au
cours
d une
calcination
200
degrs,
dans une
atmosphre
dpourvue d oxygne.
c) la fausse topaze, ou citrine
jaune.
d)
le quartz chloritf llx,
color
en
vert
par
la
chlo
rite,
e) le
qllartz
ferrzzgineux couleur jaune
de miel
ordi-
nairement, et
parfois
de nuance rouge
sang,
dans
l hyacinthe
dite
de Compostelle,
ou
rose,
(peroxyde de
fer),
dans
le
quartz hematode.
f) - le
Cailloll
du
Rhin , qui est du quartz hyalin
roul.
g) -
l Amthyste,
chre
aux
vques,
qui est
un quartz
violet,
plus ou
moins
fonc, et dont
la couleur
est
due
au
manganse ou
un
compos
de
chpux,
de
magnsie et
de
fer, selon sa nuance. Si
on
la chauffe
une
temprature
de
250 degrs la belle
nuance
\,'iolette disparat d ailleurs.
h)
- l il-de-Chat , jolie
pierre
fine d un
vert cla
tant,
qui est
un quartz
avec
des fibres d amiante.
i le Girasol, qui est un quartz laiteux
opalescent.
j) - l Aventurine, brune ou rougetre,
contenant
des
lamelles de
mica, avec des points brillants.
Le
quartz, et
plus
particulirement le cristal
de roche,
possde des proprits physiques remarquables, principale
ment
dans le
domaine de la
piezolectricit.
I l
entre
en
tant
9
qu lment essentiel, dans
la confection des dtecteurs par
ultra-sons.
Si on
prlve, dans un bloc de quartz, une lame taille
perpendiculairement l axe . c e l u i ~ c , .et si ' ~ m cOI,nprime
cette lame, elle se chargera Il electncIte positive. ion la
dilate, au
contraire, on la
chargera
d lectricit ngative.
Et si, inversement, on lui impose des charges lectriques
soit
positives
soit ngatives,
on
la
dilatera ou on la compri
mera.
C est
justement cette proprid particulire du quartz,
faisant
de
lui
l n
agent
alternatiucment
metteur et rcep
teur, qui justifie son
rle
de mdium
naturel et
orga
nique,
dans les expriences de thurgie l forme vocatoire.
La boule de
cristal
est alors
un radar, doubl
d une an
tenne captant
il
la
fois les
missions venues du
mental
hu
mainet celles d un monde ou
plan
totalement
extra
humain.
C est ce
mdium
que
l Oprateur
pose les
questions, et c est ce mme mdium
qui,
enregistrant
de
faon encore mal connue, l (;cho psychique de cette ques
tion, la
traduit
en
l\Iode inverse: ce/IIi de sa n;ponse. Hl'
ponse qui peut aussi
bien venir
d un l\Ionde
spirituel
que
d un plan
mental particulier
au
questionnant.
Et ccl,
parce
que notre Cristal de Hoche n est pas
une
chose l in liie ...
Son action est
donc
double. D une
part,
elle enregistre ce
qu met l Oprant, d autre p:lrt, elle lui t raduit et lui
t ransmet ce qui lui est destin. On croit pouvoir affir
mer
que la boule
joue alors le
rle
d un agent
suggestif,
elle
met
des images suffisamment
puissantes pour
coiffer
et
couvrir toute
l activit imaginative du
sujet
oprant.
Si
ce dernier est suffisamment p r l ~ p a r psychiquement, l les
extriorise, et ainsi est mis
l
mme
de
les
voir.
~ l a i s (si
nous nous en
tenons notre exprience
person
nelle aussi
bien qu celle d instructeurs srieux, comme
Trithme
et F.
Barrett), ce n est
pas ncessairement en la
boule
de cristal que les images vont se drouler, mais bien
cot,
gnralement
la
gauche de la boule
(qui
est la
droite de
l Oprateur),
et dans un champ assez restreint.
Comme une
projection
fixe ou
anime, que
le
clair
voyant contemple dans une sorte de vision vague, accom
pagne
d une somnolence
et
d une torpeur
relle. I l s agit
l
d un
demi-sommeil,
d un
rve veille.
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
11/74
20 -
Ainsi que le prcise Ibn Kaldoun en ses Prolgom-
nes
:
Le
Devin
contemple
fixement cette surface
jusqu
ce
qu elle
disparaisse
ses yeux. Alors, un voile, semblable
un brouillard lumineux, s interpose en tre lui et le Miroir.
Et
sur
ce rideau, se dessinent les
formes
qu il dsirait aper-
cevoir.
Pendant
qu ils sont en cet tat, les Devins n aperoivent
plus ce que refltait rellement et naturellement le Miroir.
C est un autre mode de perception
qui
nat alors chez eux,
et
qui
opre
..
.
(Ibn
Kaldoun
:
Prolgomnes, J 6).
CHAPITRE II
ORTHODOXIE
ET
HETERODOXIE
DE
LA MAGIE
EN ISRAEL
Mle
aux traditions celtiques
rgionales, la
magie smi
tique a
constitue
ce climat occulte spcial que l on
a si
heureusement
dnomm le cycle
f(Illstien.
On peut dire,
sans exagration, que toute la ~ f g i e de l Europe
occiden
tale
est
imprl gne
de Kabale pralique. L Anglologic l
la
Dmonologie
le
sont,
et l inversion d une Hcligion aussi
p r o f o n d l ~ m e n t lie au .Judasme que \ esl
le
Christianisme,
inversion qui a nom la Sorcellerie, est galement impr
gne de ces
traditions
et de
leur sotrisme.
C est pourquoi il est, croyons-nous, utile d en dgager
les racines profondes,
au
sein mme d Isral.
Si nous
demandons aux divers livres
de
l Ancien
Testa
ment
de
nous rvler le climat particulier de la divination
en Isral, nous
constatons
qu il y cut deux poques.
Tout d abord, une large libert semble avoir rgn dans
les
tribus,
cet gard. On relira
avec
fruit le
dix-huitime
chapitre du Livre des JlIges, relatant la fabrication
de
tera-
phim
divinatoires par
un
nomm Mica
et
on y
relYera
cette phrase, qui explique
bien
des
choses:
Sa mre
prit deux
cents sicles d argent, et elle
donna
cet
argent
au
fondeur,
qlli en
fit lIne
image
taille et une
image de fonte. On les plaa dans la demeure de .Uim. e
Mica
avait
un oratoire, l fit /ln epllod pour les terapllim,
et il
consacra
l /ln de
ses
fils, qui llli
semif
de
prtre.
En
ce
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
12/74
1
-
temps-l, il
n'y avait point
de
roi en
Isral. chacun
faisait
ce qui lui semblait bon , ,
(Juges : XVII, 4-6),
On sait que l e ~ teraphim taient de petites
idoles,
aux
quelles or: d o n n a l ~ u,ne ~ o r t e de
vie
psychique artificielle
par des
ntes
de \'ltahsatlOn. analogues il ceux usits alors
dans
le: t ~ , m p l e s d ? ~ g ~ p t e , et de nos jours
encore
en Chine,
Quant
a 1 crJlOd. c
etait
une tunique de toile de
lin.
sangle
autour de 1 Idole, et
que
revtait le de\'in lorsqu'il dsirait
er:
trer
en
contact
m,entai avec
l'entit qui
d i t
cense
pos
seder la statue, Le 1I1 t est d'ailleurs le nom 0Tec de la
figure ,de rhtorique dite
insinuation , Elle at:>pour t\'
molo,gH , l e gI:ec l'fi/IOdas, de pi: sur, et ddus : \ oie, Or, le
n ~ o t 1 ~ ~ l n U a t ~ l O n , sig,nilie l'action de pntrer. de s'introduire.
L e,:trte revet, operateur en en prenant possession.
B,len. a\ :ln,t 1 epI,sode des
teraphim
de :\Iica, la Genese
nous
ava,lt s l g ~ a l e la divination par la
coupe
d'eau,
. Nous h s ~ m s en effet ceci au quarante quatrime chapi
tI e de CE II\:re, .Joseph, devenu
en
Egypte le premier
per
sonnage
a p ~ e s
le Pharaon, a
reeonnu ses f r ( ~ r e s venus
cher
(:her ,du ~ I e , A l ~ IllOlIlent de leur dpart, pour les prou
\er il ~ a l t
d l s s l I l 1 l ~ l e r par
son intendant, dans le sac de
Benjamin, le pl,us
Jeune
et le
prfr
de leur
pre
.Jacoh,
une
~ o u p e pre,cleuse, en argent. L'intendant fait
ainsi,
Et
la
Slllte
se
devine:
matin,
~ e s , qu'il
fit
jour, on
renvoya
ces gens (Ioec
leurs anes, Ils etment sortis de la ville
et
ils n'e t t
. l ,
n
men
gu.er
e
e Olgl}es, lorsque
Joseph
dit son intendant:
Lve-
t ~ l poursllls ces
gens,
et quand tll les allras
atteints
tu lellr
dlN S
:
Pourquoi avez-vous rendu le mal pou
l'
b' ?
Y . r
e len
a v p z v ~ l l S
pas
la
coupe dans
laquelle boit
mon seignellr
et
dont
il
se sert
pour
deviner : ...
(Genese:
XLIV, 3-5),
, I l s'agissait l d'une cO,upe,
en argent,
qu'on emplissait
d,eau, et ~ 1 ~ n s laquelle on Jetait
une
bille de cristal, ou une
pierre
p r ~ c l e u s e
quelconque,
et
qui permettait alors
de faire
de la, cla,lrvoyance comme de nos jours.
: \ 1 ~ ~ I S . ~ , e n d r a la, thophanie
de
Mose au dsert, la monte
a ~ I ,
S l n < l ~ et
la redac,tro?
des cinq livres
du
Pentateuque.
L
interdIt
sera alors
Jete
sur la
mdiumnit profane.
Esti-
- 3
mant que
celui qui
n'a pas subi
la
sacralisation ncessaire
ne saurait entrer en contact psychique qu'avec les
Puissan
ces Infrieures, toujours prtes garer
l 'Homme,
cette
crature
qu'elles hassent, :\Jose rservera le secret
des
visions
aux
Prtres d'Isral, et plus
particulirement
au
pontife, car
tous auront reu cette onction sacerdotale les
reliant au
Monde
d'En-Haut, aux Puissances de Iaweh.
Et les interdits seront alors dfinitivement formuls:
Np
vous
tournez
point vers
celU
qui voquent les
Es
prits, ni
vers
les Devins, ne les recherchez point, de peur
de VallS
souiller
avec
eux.
Car .lIai
seul
sllis l'Eternel, votre
Dieu ..
,
(Lvitique: XIX, 31).
Si
un homme
ou une femme ont en
eux l'Esprit
d'un
Mort ou un Esprit de Divination, ils
seront
punis de mort,
leur sang retombera sur
e/lx .. ,
(Lvitique: Xx., 2).
Qu'on ne
trouve chez
toi
personne
qlli exerce le mtier
de devin,
personne qui consulte
ceux qui
interrogent
les
Esprits des Morts, car quiconque fait ces choses
est en
abomination l l'Eternel..,
(DCLltronome XVnI,
I l
12).
Et VallS, n'coutez
point
vos uoyants, uos
devins
Car
c'est
le
mensonge
qu'ils
prophtisent,
afin
que
vous soyez
loigns de votre pays, afin
que
je vous chasse, et que vous
prissiez,
dit
l'Eternel... .
(Jrmie:
XXVII,
10-11
et XXIX,
8-10).
A lors ils allerent apres les choses dll Nant, ils se li-
vrerent l la diuination ...
l i
Rois:
XVII,
15-1 .
Toutefois,
si
les communications issues
d'un
monde
invisible
que les
sages d'Isral savent dangereux pour l 'hom
me,
sont interdites, les communications venues d'un
mon-
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
13/74
\
- 4
de diamtralement oppos,
celui
figur
par
la symboli
que
Terre
Promise
, ces communications sont non seu
lement
admises,
mais
recherches.
D'o ces versets
de
l 'Ecriture, apparemment contradic
toires des
autres:
,lllez
donc,
dit le Seigneur,
et
Je serai en
votre bouche,
et Je VOliS apprendrai cc que VOIlS aurez
dire
...
.
(Exode
:
IV,
2).
.4Iltrefois, en Isral, qlland on allait
consulter
Dieu on
disait:
Venez,
et
allons
chez le voyant ..
.
Car
celui q l ~ on
appelle alljourd'hui
prophte se nommait
anciennement
voyant
..
.
(I
Samuel: IX, 9).
En entrant dans
la ville,
(Gabaa),
tu
rencontreras
lIne
troupe
de
prophetes
descendant du
haut-lieu, prcds du
luth,
du tan.lbourin,
de Ir
flte
et de
la
harpe, et
prophti
sant
cux-memes.
L'Esprit
de
l 'Eternel te saisiras alors, tu
prophtiseras
avec eux, et tu Seras chang en un
autre
hom
me ..
.
(1
Rois, ou
1
Smll l l l, X
5-) (1).
.
S'il SI'.
tro.lIve
f J . a ~ m i
vous lin prophte
du
Seigneur, .le
llll
apparartrm
en
lilSLOn ou
Je l/li
parlerai
en
sunge
..
.
(Numbres : XII,
2-6).
. Dieu parle
une
fois, et Il ne revient pas sur cc qu'Il a
dit,
p a ~ les
songes,
dans
les
visions de la nuit, lorsque le
s:Jl1l/nell
a c ~ a b l e
les hommes et
qu'ils dorment dans leur
~ l t
A
~ r s ,
Iheu
ouvre leur
entendement,
Il
les claire
et
les
lllstrllli de Sa Volont
...
).
(Job
: XXXIII,
14-16).
~ p r s
cela, rpandrai .lIon Esprit
sur toute chair,
vos fils
et vos
filles
prophtiseront, vos
vieillards
auront
des
.songes,
et vos jeun,es gens
des
visions .. Alors Je rpan
drm
encore
ollon
Espnt sllr Mes
serviteurs
ct sur
.lIes
ser
l'antes
..
.
(J
ol
:
II,
28-29).
Voici ce que dit le Seigneur, le
Saint
d'Isral, et Celui qui
1) Selon les
versions, protestantes ou catholiques.
- 5
L'a
form: Interrogez-moi
sur
les
choses futures,
donnez
moi des ordres
tOllchant
.U s enfants et
les
ouvrages
de .lIes
mains .. Car c'est
~ I o i
qui
ai
donn des ordres toute l 'Ar
me des
Astres
..
.
(Isae:
XLV,
11-12).
Que ces choses soient les prrogatives du Pontificat issu
d'Aaron, nous en
trouvons
la preuve et
l 'cho dans
ce
pas
sage d'un apocryphe
judaque
assez connu:
Et
l
Bethel. apres
soixante-dix
jours, je /lis sept hom
mes
vctus
de
vtements
blancs qui
me
dirent:
Leve-toi,
revts
la
Robe du Sacerdoce,
la COl/ronne de
Justice,
ct
le
Rational d'Intelligence, le Vtement de Vrit
et
le Diad
me de
la Foi, la .lIitre
des Prodiges
ct l'Ephod de la Proph
tie ...
.
(Le
Testament des Patriarches ,
VIII, 3).
Plus
tard, saint Paul nous prcisera qu'il
faut
compren
dre le
prophtisme parmi
les
dons de l 'Esprit-Saint, mais
comme
jadis
en
Isr:1(:I, pOl/r
des fins
non-profanes, quoi
qu'utiles
l'Jlommc :
Car les
dons de l'Esprit-SI/inl
qlli se flint connlLitrc
( '.1'-
triellrel1/enl sont dOllns r c lacl/n pOlir l'Iltilitl: dl' l'EGI_I
SE. L'un recoit de l'Esprit-Saint le don de parler dans lIne
hallte
s ( J q e s ~ ~ c , lIn I/lltre celui dl' jJarler allec
science,
un
autre la
fOl
par
le
mhlle Esprit. Cn a/ltre a
le
don de que
rir
les maladies,
un autre
le don de
prophtie,
un autre
le discerncment des
Esprits, un autre ('PllIi de
parler diuer
ses lan[/lleS, lIn autre l'int rprtution de cellcs-ci .. .
P r e l 1 1 i t ~ r e Epitre al/X Corinthiens, XII,
-ll .
Cette discrimination,
l'aptre
Paul sait fort bien la faire
Or,
il
arriva
que,
allant au licii de la pricre, nous
ren
contrmes
une
serV(Jnte qui, ayant en elle lin
Esprit
de
Python
1 l,
rapportait un yrand
gain
i ses matres
en
de-
(1)
Python
est le nom d'un des m,Hlyais anges
recteurs
des
Quliphoth, en
Kabale. l
rgne sur (;ci enulilIl, la V a I l ~ e ~ e -
l 'Oubli
station immdiatement ayant (;ehenolIlolh, la
allee
d e - l a - ~ I O l : t , o rgne Belzebud. l est le chorge des
Esprits
d e ~ I e n s o n g e ,
et le chef des C h ~ l g i d e l ,
parmi
les Ames Dam
nes. Ce
Chur dmoniaque
est l'inyersion et l'oppos
des Opha-
nil l l , ou
Chrubins, et
des Pacifiques parmi les
Bienheureux.
(Voir
notre oU\Tage
La
I{ahale l 'ratique
, pages 80, 99, 100,
et 105).
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
14/74
26 -
vinant. Elle se mit nous suiure,
Paul et nous, criant:
Cps hommes
sont
~ p . s sPfuitellrs du Dieu Tres-Haut,
qui
vous
a n n o n ~ e n t
la.
lOle
du
Salut.
Elle fit la mme chose
durant pluslellrs
Jours. Palll en
fut
lass, et se tournant
v,ers l'Ile,
il
dit .l Esprit:
Au Nom de Jslls-Christ, je
t
ordonne
de
sortir
de
cette
fille ...
.
Et l Esprit
sortit a
l heure nl171e
...
.
(.4ctes des ,4potres : XVI, 16-18 .
. le
vO it
la
tradition occulte du Judasme
et
du Chris
tianIsme e c a r ~ e . (comme l Islam aussi d ailleurs), deux
aspects
de
la
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
15/74
- - - ~
1
1
\
- 8
Et
sur
IA;vi,
il
d i t
Ll S
thummm ct
les
urm ont d
conf:s
r l l /omme Saint ql/l
t l l us
tl nt cl
J/assa .. l .
(Dcutronome : XXXIII, 8) (1).
Qu tait-ce donc alors que ces deux
mystrieux
objets?
Ici, I1,uus cderons
la
parole il l abb
H. Lestre, qui en
d ~ n n e ,
d ~ U 1 S le Diction.noirr
.de .la
Bible , de Vigou-
1 ou x, une etude approfondie, qUI laIsse loin del l i( re eIle
ce . < I ~ l e les
occultistes e1assiques y
ont
consacr. Nous
y ?lll1drons
les
opinions de divers : ~ u t e u r s , relevant des
j>OIllts
les
plus
divers
de
l horizon
religieux ou philosophi
q ~ l e ,
et lorsque nous aurons pass en renIe
tout
ce
qui a
ti
dit,
nous pourrons alors conelure.
*
.
~ r i l 1 l T 1 l ~ m m l 1 l
viennent de l expression hbraque
s c n p h l r a ~ r e l / F l f ~ l i( -l l l l l lmm, que
l e ~
Septante
traduisent
par
d ~ ' I ( ) S I S ou delOI km aldeia, ou
osiot
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
16/74
l
1
I
-
3
Selon la tradition juive, Mose reut cet ordre de
Dieu:
Tu
mettras dans le
pectoral du
Jugement
l Drim
et le
Thummim, pour qu ils
soient,
sur
le
cur
d Aaron,
lors
qu il se prsentera devant l Eternel .. .
(Exode : XXVIII, 30 et Lvitique VIII, 8).
L expression employe en ce
verset est
ntatta el hosen,
soit
tu mettras dans
le
pectoral
ou
sur le
pectoral
.
Elle est
identique
celle
qui ordonne de
mettre dans
l Ar
che
d Alliance
les
Tables de la Loi
ntatta el h ron.
(Exode:
XXV, 16).
On peut dj conclure que l objet en question est dis
tinct
du pectoral et
qu il
est
Evidemment
quelque chose
de
rel,
de visible, de
tangible. Sa
destination fait donner au
pectoral
le nom de
Pectoral
du Jugement , c est--dire
au moyen duquel
Dieu
fait connatre ses dcisions
et
ses
ordres.
l
est
ncessaire
qu il soit sur le
cur d .4aron. Or,
dans le pome chalden
de la
Cration,
0 13),
nous
voyons
la desse
Tiamat
(observer
l
parent avec le nom
gyp
t ien:
J/-t
;
invers,
on
retrouve
t J/l), donner il son auxi
liaire Qingoll
les
Tablettes du
Destin , et
les
accrocher
sur
sa poitrine,
(Cf.
Dhorme
:
Te.rtes
religieux
assyro
babyloniens . Paris 190i, page
19).
De
mme,
l Urm et
le
T/wmm11I sont
fixs sur
la poi
trine du grand-prtre d Isral, com me l tait le pectoral du
pontife gyptien.
Aprs Aaron, Elazar
se servira
de l objet pour faire
con
natre
il
Josu
les
volonts de laweh
:
l
se
prsentera devant
le
prtre
Elazar,
qui consul
tera pour lui
le
Jugement
de l Urm
devant
laweh.
C est
sur
son
ordre que JosuP sortira,
sur
son
ordre qu il entrera,
lui
et
tous les enfants
d Isral et
tOllte
l Assemble
.. .
(Sombres:
XXVII,
21).
On
peut donc conclure que l Urm et le Thummm sont
l Oracle
de
laweh, l organe d e
son pouvoir
thocratique.
Il
est aux mains
du grand-prtre. qui
seul peut
le consulter
devant Iaweh,
c est--dire
avec l intention d obtenir
de Dieu
une rponse.
Toutefois, l oracle
ne
s occupe point des
affaires
parti
culires,
des
choses profanes, il est absolument au seul usa
ge gnral,
pour
les
questions
touchant l intrt
d Isral
-
31
tout entier,
ou de son
chef, lorsqu il
y aura
des
rois en
Isral.
Le texte sacr
ne
nous
donne
pas d autres prcisions
sur la
nature
et
le fonctionnement
de l Oracle.
Les livres
de l Ancien Testament enregistrent un certain
nombre de consultations
adresses
Iaweh par
le
truche
ment de l Urm
et du
T/1llmmm, sans
que l on puisse affir
mer qu elles aient t les seules videmment.
Ces
interro
gations nous fournissent divers renseignements
sur
la fa
con
dont
l Oracle
rpondait.
Il
est
d ailleurs
probable
qu on
recourait
l Oracle que lorsque
les
moyens ordinaires
de renseignements
ne suffisaient point. Ainsi, lorsque Jo
su et les Isralites se laissrent tromper
par
la ruse des
Gabaonites, ce
fut :
sans consulter la Bouche de Iaweh .. .
(Josll : IX, 1 1).
Ils
auraient
d, en cette occasion, en appe
ler
Iaweh.
Il est il
croire que,
conformment il l ordre
l ecu, (Nombres:
XXVII,
21), Josu ne manqua pas de
le
faire en
d autres
circonstances importantes.
Il
est possible que
les communications
faites
il JOSlIl par
l Oracle aient eu
l Urim
et
le
T/l/lmmm pour intermdiaire,
(Josu : 1 1 ;
III, ;
IV, 1 etc .. ).
Aprs la mort
du
conducteur d Isral, les Isralites de
mandent il Iaweh quel chef
doit
prendre la tte de l inva
sion contre les nation de
Chanaan,
et
l Oracle
rpond:
Ju
da
montera, car voici
que
J ai
livr le pays entre
ses
mains
..
.
(Juges: l, 2). Durant
la
guerre
contre les Ben
jamites,
l Oracle
est
consult
par
trois
fois,
et
il
ordonna
encore
Juda
de
marcher
en avant,
et
tout
Isral de
le
suivre
contre Benjamin, JlIges : XX, 18, 23, 28).
Aprs l lection de Sal, l Oracle rvle la cachette o se
tient le nouveau
roi,
1
Rois,
X, 22). Par
deux fois, Sal,
devenu infidle
Dieu,
consultera l Oracle de laweh pour
savoir s il doit
poursuivre les
Philistins,
1 Rois : XIV,
35-37), et
ce qu il
doit
faire il Gelbo,
1
Rois,
XXVIII,
6).
En
ces deux circonstances, l Oracle
demellre
mllet, les son
ges et les prophtes n en disent
pas davantage. Iaweh se
refuse
donc formellement diriger
le
roi rprouv.
David, dj
oint par
Samuel, se rfugie
Nob,
auprs
du grand-prtre Achimelech. Le tratre Dog, par la
suite,
rapporte
Sal qu Achimelech
a
consult Iaweh pour Da
vid. Pour
se
disculper, Achimelech dit alors il
Sal:
Est-
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
17/74
1
1
- 3
ce selllcl71( nt
aujourd hui
llle
j aurais
commenc
ri
conslll-
ter law( h pour lui ? .. I
Rois,
XXII, 10-15
ou
1 Samllel,
XXII, 15). Le
grand-prtre
faisait ainsi allusion aux con
sultations
officielles qu'il avait d . i ~ l
faites
auparavant pour
David, avec le consentement de Sal.
A Cela,
David dit Abiatar,
successeur
d'Achimelech :
Apporte-moi l Ephod ..
I
Rois,
XXIII,
9-12) et il deman
de si Sal viendra
et
si les
habitants
de Cela le livreront.
L'Oracle rpond: Il descendra .. Ils te livreront .
On comprend ici
que
l'Urm et le Thlllnmm sont inspa
rables du Pectoral et
de
l 'Ephod.
Une
autre
fois, David demande de
la
mme manire
s'il
doit poursuivre
une
bande
d'Amalcites
qui
ont
enlev deux
de ses femmes et
celles de
ses serviteurs. Il lui est rpondu
par l 'Oracle
de
poursuivre, et qu'il recouvrera ce qu'on
lui a
pris. I
Rois, XXX,
-8 .
Aprs la
mort de Sa . il consulte pour
savoir
s'il doit
monter dans une
ville de
Juda
et en ce cas, dans laquelle.
L'Oracle
rpond
:
,\ llbron ..
I
Rois:
Il, 1). Plus
tard,
il
demande s'il faut
marcher contre
les Philistins,
et
l'assurance' lui est donne qu'il les battra, (II
Rois,
V, 1 l).
Comme les ennemis reviennent il la charge, l'Oracle lui
dit de
les tourner,
de les attaquer il
rebours, et que Iaweh
marchera
avec David pour lui assurer la victoire.
(II
Rois,
V n-2-J.).
Or, il
est il remarquer
que ces rponses ne
sont
pas seu
lement
constitues
par
ou
ou
non , mais
que
plu
sieurs d'entre elles fournissent des indications circonstan
cies qui dpassent les termes de
l 'interrogation.
Ces r
ponses sont
positives
et
fort
claires,
elles
n'ont
rien de
vague
ni d'ambigu. comme tant
de rponses des Oracles
paens. Ce qu'elles
indiquent
s'accomplit toujours
il
la let
tre. On
ne
les
obtient
que
par
l 'intermdiaire
du pontife
d'Isral, sans qu'aucun autre, pas mme le roi,
puisse
les
provoquer directement.
~ a i s
malgr le caractre officiel et lgitime
de
l 'interro
gation, et
malgr
la
promesse initiale de Iaweh il ~ f o s e ,
(qui
en
fait est
un
parte , une
alliance),
Dieu
se
rserve de refuser
sa
rponse quand il le juge
propos,
ainsi qu'il le fait deux fois
pour
Sal. D'ailleurs, l'exem
ple de Josu,
dans
l'affaire des Gabaonites, montre bien
qu'on omettait parfois d'interroger
l 'Oracle
quand il l'au
rait fallu.
- 33
I l
faut encore observer que Iaweh
ne
prend jamais
l'ini
tiative
de faire
connatre
sa volont par l 'Urm
et
le Thum
mm, il ne rpond que lorsqu'il est
interrog. D'ailleurs,
l'Ecriture nous
montre Dieu
parlant galement dans le
de-
br, ou Sanctuaire
proprement
dit,
I l
s'y
adressait
Mose
ou au
pontife pour
leur
donner
ses
ordres,
sans avoir alors
tre pralablement
interrog, ce qui
distinguait nette
ment les oracles obtenus dans le
dbr
de ceux obtenus par
rUrm et le
Thummm.
Aprs
David, l 'histoire d'Isral n'enregistre plus de con
sultations
de
Iaweh
par l Urm et
le
Thummm,
d'o il
faut
probablement
conclure
qu'elles
cessrent
il partir de la
construction
du
Temple
par
Salomon.
Alors,
on verra
les prophtes intervenir
directement, et
mme,
ds les
derniers temps de
David,
pour faire conna
tre
les
volonts de Dieu
sur
ce qui
est faire
ou
viter.
Le prophlisme remplacera
alors l Urm et le
Thummm.
C'est
Iii
une date
importante
de l 'histoire
sacerdotale
d'Is
ral, car, aprs la
Captiuit
de Babylone, on excluera du
Sacerdoce [es prtres
qui
ne
pOllrront
justifier
de
leur
g-
naloyil ,
U
la fois sacerdotale, en tant
que
succession ,
et
familiale,
puisqu'elle est hrditaire),
jusqu ce
qll il
~ l e / i t lin prtre pour consulter
l Urm et
le Thllmmm ... ,
c'est--dire
capable
de consulter
Dieu
efficacement par
l 'an
cien oracle,
sur
la
ralit
de leur origine sacerdotale, ou,
plus certainement encore,
qui
ne pourront
faire
remonter
cette gnalogie jusqu' l 'poque o l 'on consultait encore
l'Urm et le
Thummm,
c'est-il-dire jusqu' l 'poque de
David, I
Esdras, II, 63 et II Esdras, VII, 65). Sans doute
y
avait-il
lit
une
transmission
initiatique
secrte,
que
ne
possdaient pas les branches nouvelles du
vieux
tronc
sacer
dotal, branches pousses durant la Captivit de Babylone,
et qlle le lieu et l ambiance n avaient
pas
permis d initier
compltement,
crainte de mettre involontairement
les
prtres
de Babylone
au
courant de certains
arcanes
purement
ju
daques.
Les
versions
d Esdras
1
et II traduisent
kohn le
rim
letllmmm par
prtre
pour les choses lumineuses
et
parfaites
, (et
on
sait
que
lumire
et perfection
sont les t raductions
courantes d'urm et
thummim),
ou
en
core par
prtre
instruit et parfait Flavius
Josphe;
en
ses Antiqllits
Judaques
(111,8, 9),
nous dit
que
l Urm
et le Thummm n'taient disparus,
son
poque,
que de -
S
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
18/74
rr
f
1
- 4
puis deux cents
ans.
:\Iais
son renseignement est suspect.
Les rabbins affirmaient que cinq choses
manquaient
dj
dans
le second Temple,
bti par
Zorobabel aprs
la Capti
yit
:
l 'Arche
d'Alliance, le
Feu
Cleste,
l 'Urm et
le
Thum
mm, la
Shkinah (la
Gloire de Dieu), et
l'Huile
d'Onc
tion.
Cf.
Gemara
Yom
a ,
XXI. 2). La
disparition des
instruments de l 'Oracle remontait donc trs haut. peut-tre
mme
la fondation
du
premier Temple. On sait que l'Ar
che
d'Alliance,
le Tabernade, l 'Autel des Parfums, furent
enterrs dans une caverne
du
mont
Nbo, (o :\Iose tait
enterr d'ailleurs), par
le
prophte
.Jrmie, (yoir le
second
livre des .1Iachabes, II,
4-H .
Peut-tre l 'Urm et le
Thum
mm, le Pectoral, l 'Ephod, le furent-ils avec.
Les faits ci-dessus permettent
de
conclure l 'objecti"it
et au
caractre indubitablement
surnaturel des rponses
adresses au pontife
d'Isral
par
le
truchement de l Urim
et du IHl
111111
im. Mais ils ne nous montrent pas comlllent
ces rponses taient ohtenues.
A
l 'poque o furent
rdigs les Livres Saints.
peut-tre
tait-ce un fait connu de tous, et il
tait
inutile de dtailler
le
fonctionnement de l 'Orade.
Peut-tre galement, deyait
il demeurer cach au vulgaire. autre argument. Mais si les
Ljyres
Saints taient rservs la
caste
sacerdotale, il
n'y
avait
pas
inconynient majeur rappeler ce f o n c l i o n I 1 ~ -
ment.
Quoi
qu'il en soit, ce secret n'a pas t transmis. Aussi
s'est-on
livr
aux
conjectures
les
plus diverses pour
expli
quer de quelle faon l 'Urim et le
Thllmmm
rendaient
des
oracles
divins.
Flavius .Josphe,
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
19/74
1
-
6
D a ~ s les
grandes
circonstances, les prtres de Babylone
p o r t a I e ~ t suspendue
leur cou, une toffe
rouge
garnie
de plusIeurs sortes de pierres prcieuses, semblable au Pec
toral du
pontife d Isral, nous
dit
Lagrange en son
Etude
sur
les
R ~ l i g ~ o n s Semitiques , (Paris 1905, page 236).
ToutefOIS,
Il ne
faut
pas se h:Her
de
tirer des conclusions
de r e s s e m b l a ~ c e s e x t r i ~ u r e s qui
ne
suffisent pas justi
fier la parente entre les
Institutions hbraques et
celles des
a u ~ r e s peuples. , ~ e t ornement des prtres babyloniens
pou
Y.aIt f?rt ~ . I e n n
. e t ~ e
qu un ornement
et
le
Pectoral
du
pon
tIfe d Israel
en
etaIt un.
Ce
qu'il
avait
de
particulier, c'etait
deux
( J l l t r ~ s
objets,
[ [Jrm
et
le
Thummim.
Or
Lagrange
ne nous dIt pas que
les prtres de Babylone
avaient quel
que
chose de
semblable joint
cette toffe
rouge
orne
de
gemmes.
D aprs
d autres
auteurs,
l'Urim et le Thummim seraient
deux petits
taphim, c est--dire des effigies divinatoires
et oraculaires. On : ~ u r a d:s dtails
sur
ces teraphim en se
reportant
aux
chapItres XVII et XVIII
du
Livre des
Juges
et
au c
hapi
tre
XXXI,
versets
1 J,
32, :34.
Or, dans le
.ivre d'Ose, au
chapitre III, les teraphim
son
mentionns
comme
faisan t partie des ohj ets sacrs
d'Isf:u:;l :
.
Car les enfants d l s : ~ l dl'meureront longtemps
sans
rOI sans ch.ef, sans sacnflce, sans statues,
sans
phod,
et
sans teraphlm
.. .
(Ose III, 4).
Pour Spencer:
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
20/74
1
1
1
-
38-
et il gr,le, lesquelles sont l oppos
des
flammes
et
d
feu, reserves
au monde infernal.
u
L hbreu
gbis
est
alors remplac
par
l hbreu
qerh
a le
sens de
glace, avec,
toujours,
le
sens
de
prcieux
'
c h o ~ e de g r a n ~ e vale_ur,
ou
par l hbreu zekukit : v e r ~ ~ , ~ L ~
:art?um
t r a d U l ~
qerah
par glace,
les autres
traductions
et
\erSlOns
par cfIstal).
Voici quelques exemples:
Le
corail et le cristal
nr
sont rirn auprs d el/l , car la
Sagessr
IJaut
mirnx
que drs perlrs
..
.
(Job:
XXVIII,
18),
,1u-drssus des ttes des
Animall l'l t
. 1 d '
y
oum
comme
t
U lt clde e cfIstal resplrndissant, qui s'tendait sur leurs
e l , ans
Il
Haul... .
(Ezchirl :
I.
22),
,.
[)cuant
le rnr, b ~ t H e n t sept lampes ardentes, qui sont
l l ~ Srpt Espnts de Dlrll. Il y a
rncore
dcvant
II'
Tn)n
comm '
nne J lrr dl
Verre ~ r m b l r l b l e
a' d C
t r
, ' . l fIS a ...
,
(.Jean: Apocalypse, IV, 6),
Et il ( l ~ n g l ) m l
montra
la Ville Sainte Jrusalem
qw ~ r s c l ~ d ( / / ~ .du ~ ' i r . l , d'auprs
de
Dieu,
ay(;nt la Cloir;
de Dlrll. Son l clat etmt semblable cl ce III '
d'llne
[.,'
t
.
d' ,
,Ierre res
pr,ectlell/oS ,
lIne
plerrr
de
jaspe,
transparente
comme
du
CfIS
a .. ,
,
'
(.Jean
:
Apocalypse, XXI, 10,
Il).
.
l t
il
(l A.nge
1
m l
montra
lin
Fleuue
de
l'Eau
de Vie
l z m ~ d e comme
du
cristal, qui sortait du
Trne
de D'
i
dl 1.1gnNIll
.
,
.
leu
e
( Jean: Apocalypse, XXII, 1).
I l , a ~ : i p a
ensnite qne
mon
me fut dissimule
et
u'elle
pnl mn,ll monter l tra[Jers les C i e l l ~
Et
.
q
/; 1 d . ' ..... Je VIS a ors les
I . ~
( . : .-lnges Smnts marcher sur des flammes de f
leurs
IJl femcnts taient blanc\ a i n ~ i q 1
t
cu,
et 1
{ . , ue eurs umques
cnrs aces resplendissaient
comme
du
cristal...
,
(Le Uv rI' d'Hnoch , LXXI. 1),
l A ~ g e . ill.iclwd
dissimula
mon Esprit, et moi,
H-
noch,
Je {us
aznsl dans le plus haut des Cl eux ( t l' ,
.
(J,
au nu-
- 39-
lieu
de
cette
Lumire, je
vis
comme une
Demeure, btie
en
blocs de
cristal,
et
parmi ces blocs de
cristal, il
y
avait
comme des langues
de feu
vivant. . .
(Le
Livre d'Hnoch ,
LXXI,
7).
Nous
estimons
donc pouvoir admettre
que
l'Urm et le
1'lwmmm taient des
solides
de cristal de
roche,
taills
d une
certaine facon, et destins
la
divination sacre.
L ex
prience prouve
en
effet que le
voyant
par le truchement
du
cristal
ne voit
pas
ncessairement les
visions
se d
rouler
dans
la masse cristalline, mais
parfois tout
ct.
Ainsi
ce
serait
la
prsence du cristal
qui
susciterait
les vi
sions,
le cristal serait l'mettrur d'ondes prmonitoires,
allant
se rpercuter dans le psychisme du clairvoyant
ou
du clairaudient,
(et y suscitant les hallucinations
senso
rielles ncessaires il la prmonition),
par
l intermdiaire
des chakras (1).
Ceci voque donc
l'animation
pralable du
cristal...
Ce
corps tait, pour les Anciens, dot d une prminence
particulire, de
par
sa puret et
sa
limpidit. On le sup
posait en relation avec le monde divin,
les
extraits ci-dessus
le dmontrent.
Le grec
yabis signifiant
minent
,
se re
trouve dans
l hbreu gbis
:
cristal .
(1) Dans sa
savante tude
sur
les
Plantes
Divinatoires
:.,
(paris 192, G. Doin
et
Cie diteurs),
le
Dr
A.
Rouhier nous
dit ceci :
I3eaucoup de ces
plantes
diffrent
entre
elles, tant
par leurs
origines botaniques
que
par leurs actions
physiologiques,
Elles
n ont
qu un
seul
point de
ressemblance, une seule
vertu
commune
:
elles
sont hallllcinatoires.
Voici donc un point acquis: Toutes les plantes mtagno
migrnes sont hallucinatoires. L e
phnomne
supranormal de
divination qu elles
provoquent,
jaillit ~ n r a l e m e n t
au
cours
d une ivresse qui peut tre dlirante, malS
qui est
toujours, tout
au
moins, fortement onirognique, c est--dire productrice d i
IIwges
ou
d hallucinations visuelles, auditives, olfactives, etc ..
.IC viens de
vous dire
que toutes les plantes
divinatoires
sont h ~ l l l u c i n n t o i r e s , Mais la
rciproque n est pas vrnie, Toutes
les pluntes halllll:inatoires ne sont pas
prophtiques.
C est po ur
quoi
je ne vous parlerai ni
de
l Opium,
ni
du Chanvre indien
(ou hachich). Cc sont de
puissants
pronucteurs de rves; ils
sont C x t n ~ m e n H n t favorisants de la (lissociation psychique, (que
cerlains appellent
ddoublel11C'ntl, mais bien
que leurs
S C d ~ l t e u r s
se
cOl1lptent p ~ l r milliC'rs dans le monde, je n ai janwis su
qu un
fait
de mtagnomie se soit produit
sous
leur influence.
(Op. cit. pages
89),
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
21/74
I l
CHAPITRE IV
ANCIENNETE DU MIROIR DE CRISTAL
L emploi de ce miroir est fort ancien. Nous en
donnerons
donc
quelques
exemples, en
dehors
de
celui que nous attri
buons il l L rm et au Thummim, et qui fait l objet d une
tude particulire
dans
le
chapitre
prcdent.
En
son
Encyclopdie Tholoyique
(1) ; au tome qua
rante-huitime
consacr l Occultisme,
(page
414),
l Abb
~ l i g n
nous dit ceci:
C rislaloll/(fncie
Divination par
le Illoyen dll Cristal.
On
tirait
des prt sages des miroirs t des vases de cristal,
dans lesquels
le
Dmon
faisait, dit-on,
sa demeure Le roi
Childl ric
cherchait
l avenir dans
les prismes d un petit
globe de cristal.
Le
roi Childric
l r
vcut
en Thuringe
de
436
481 de
notre re et
fut
proclam roi des Francs en 458. Ainsi, le
miroir
de crisl(Il taill
est dj
connu
au cinquime sicle.
Par ailleurs, Pierre
Delancre,
dmonographe et inquisi
teur,
n
:
Bordeaux et
mort
Paris,
(1630),
raconte
en
son
traill
ne
l Incrdulil el ,llcrance du Sortilge pleine-
ment cOI/vaincues
, qu en
1530,
par le moyen d un miroir
de cristal.
un pasteur
de :\furemberg dcouvrit des trsors
cachs dans une caverne. prs de la ville.
:\Iais le
Dmon
fit effondrer
les
fouilles et le
pasteur
y fut
englouti
.
:\latila Ghika,
dans
son livre
Le
Sombre d Or , (tome
II, pa;;,e 1), nous
dit
que:
Au
British :\Iuseum,
parmi des
objets ayant
appartenll
au
clbre
1Ilagicien, sir John Del , qui,
sous
le rgne d Eli
sabeth n chappa au hcher qu en se rfugiant
il
Prague,
0 Paris,
18-16, J.
P. :\Iigne,
lliteur.
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
22/74
-
4
la Cour
de
l'empereur Rodolphe
II.
protecteur
des alchi
mistes ..
Et dans
le
~ f u s e de
Mdecine et
de
Magie
de
Londres.
il existe
un
manuscrit
du XVII'
sicle. dtaillant les inqui-
tantes proprits d un dodcadre en cristal de roche, pro
venant de la
mme
chapelle
d'alchimistes et
de magiciens
scientifiques du temps de
la
reine Elisabeth .. .
Nous reviendrons dans un autre ouvrage
sur
le
dodca
dre de cristal
et les
tonnantes
expriences que ralisrent
avec.
John
Dee et son
mdium
Kelly. et qui
sont
dcrites
dans
son clbre ouvrage.
la
Relatio
. Ces
expriences
relvent autant de la Thurgie et de
ses vocations.
que
de
la clairvoyance ordinaire dailleurs.
Un
autre document. du XVIII' sicle. le manuscrit n
2351 de
la
Bibliothque de l 'Arsenal.
Paris.
(manuscrit
rdig initialement
en
hbreu au
XIV'
sicle. celui de
l'Arse
nal
n'tant
que la
traduction
franaise). nous parle des
miroirs de cristal. Il s'agit du document connu sous le nom
de
J,a
Sacre
.llagir qlle
Dieu
donno
l
Mose.
4.
oron,
etc .. . dit encore
J a
Sacre .lfayie
d Abramelin
le Ma-
ge ( l ) .
Or. au chapitre quatre du troisime livre. lauteur. un
certain
Abraham
fils de Simon. nous donne les Figures
~ I a g i q u e s :
pour
diverses visions
dans les miroirs et les
cristaux .
Ces visions sont uniquement donnes par l Ange Conduc-
teur
de
l Oprant, nous
dit Abraham
fils
de Simon.
au
vingtime chapitre
du
second livre.
Alors
que d'autres pro
diges.
fascinations.
etc
..
numrs par
le Rituel.
peuvent
tre
obtenues
par COT1l11wndemrnt autoris des
Mauvais
Esprits.
l s'agit
en
l 'occurrence et
quant
la
Figure Magique
dclenchant les visions. d'une sorte de grille. de
carr
ma
gique.
compos de lettres au
lieu de
nombres. vritables
palindrmes
analogues au fameux Sator Arepo Tenet Ope-
ra Ro/us. qui intrigua si fort
des
gnrations d'archolo
gues.
Pour cette Figure. les
lettres
doivent toutefois tre
trans-
1 ) :-';ous ~ y o n s
publi
cet extraordinaire manuscrit aux Edi
tions :\idaus. avec une longue intro(luction, des notes et des
commentaires. Cil H) 3O.
- 43
crites
en
caractres
de la
Quatrime
Hirarchie A n g l i q u ~
On
suppose
que ces
caractres sont ceux
~ e . I A l p h a ~ e t
d l ~
d'Hnoch.
ou ceux dits
de Babylone. VOICI cette
Figure.
1
L 1
0 N
,
N
,
L
,
0
1
1
N
1
N
Fig. 2
(Extraite du
Livre
d'Abramelin le Mage :t)
Comme on le voit, le mot magique Gilionin cadre
toute cette grille, en dellx querres
dont
l'angle est cons-
titu
par les deu:1. le tires G
du mot.
Le
mannscrit
nous
prcise
en
outre q ~ e ce pentacle: (car
c'en est effectivement un), doit tre mis s o ~ s .la c O l ~ u ~ e
pendant
h
recherche
des
visions
dans
le
mirOir.
l
s
agIt
v i d e m m e ~ t d'une
coiffure
rituelle.
complment robe
dcrite
parmi
les
accessoires de cette forme speCiale de
thurgie. . .
Un Sceau, analogue
aux
sceaux.
planetaires
que
r a p p o ~
tent tous les vieux Traits et ClaVicules de Sal?mon claSSI
ques. est susceptible d'tre extrait de ce te gnlle. Ce .sont
les
lignrs
de forces issues de ce
Sceau
qU ,
~ o m m e
toujours
en pareils cas, gnrent les o n d ~ s v e ~ ~ n t ebranler .la.
che
de l Oprateur. D'o
la .necessIte
de
son ammatIon
pralable
par les moyens classlqu:s. . ,.
~ l a i s
le mot lui-mme
est
assurement c l l n ~ l l x . C a ~ .
~ a n ~
le manuserit n 1 380 de la B i b l i ~ t h ~ q l l e : \ ~ t l O n a l e . \ O t I t t ~ l e
Les
Racines
Sacrees , (c'est-a-dlre traItant des pro\e-
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
23/74
1
-
44 - -
nanc
l'
t N
es
IndgUlShque,s
et
des tymologies hbraques des M t
e oms e POuvOIr en Kabale rat ) , lOS
bu Mose Zacut 'A
pique,
manuscnt attri-
1645, mort a n t Z ~ ~ ~ ~ _msterdam migr cr Venise en
soit A.O.\'GlL f l'
16/3,
,nous
trouvons
le
mot
~ ~ ; , ~ ~
, a u
0
10
3, numero 39
Le texte h 'b ' , -,
i 1 ~ : j ~ , b d e ~ i o r ~ u d ~ o l l ~ s
d ; ~ ~ ~ : e
( i z ~ ~ ~ ~ g ; ~
d)e l'Esprit
dll
exegetes
assimilent au cristal d h e On , et que les
L
' d
e
roc e ,
or e ce p y ~ '
f
la
pierre d'onyx' e, (Ie}/z.r. on
y
trouve aussi
le bdelillm
, ,
,encse:
Il, 12)
routefOIs, le
Dictionnaire
Rb
'
pelle
que le verset du XIe h r mque : de Sander rap
prcise que la m'Inne
t ait
ar
tre
(\u
Lwre
des
Sombres
la manne tait plutt de' e a bCl
oU
e l ~ r du, bdelium, Or,
E ,nuance anc-jaunatre.
n
son
manuscnt Mose Z t '
travers
ce minral, cont alculo nous dIt ,que
si,
d
emp e e nom mvstIq l ' ,
aura
es effets surnaturel . ue, ce Ul-CI
, s.
S
agit-il
du Tetragramme - i 1 ~ I
l'Esprit
du
Cris t'II ,) 1' t III , . a ~ v e h ) , ou du nom de
, ,
, lU
eur nf' )rec' ' ,
Quoiqu'il
en
soit,
il
V a
Ise
nen
a ce
sujet.
le mot
GILIONIN 1
cert:llnernent un rapport
entre
(u manuscnt
1
1':\
1
les visions dans les
miroirs
e[ ,. , ( ~ , . rsena. permettant
celui
de
la Bibliothque N' 1 h : ~ 1 ( n . ~ t ~ l l l , r ,
et
le, AONGIL
de
tement
que
l'Esprit
du ('
. ) t ~ ( l l I 1 . \
e,
qm ne serait
autre jus-
1
.ns .. ,
.e prfixe
qil, en
hbreu . '"
'fi
"
sens de mvsticit et d l , S l h ~ 1 le Joze, a{[(:gresse,
avec
le
D
, . e (evotlOn
-
7/25/2019 Ambelain Robert - Le Cristal Magique
24/74
-
6
q u ~ le
Christ
est
.venu arracher au
Dmiurge
orgueilleux.
~ h l l S dans
la
mam
du Logos
incarn, la
boule
est aussi
l at.tribut d ternit, puisqu elle voque la maitrise des
trOis
Temps :
Pass, Prsent,
Auenir.
Et. Jsus. por.te dans
la
main gauche, parce
que
main
passive, medlUmmque, plus sensible que la droite habitue
aux durs trava.ux
profanes.
Egalement parce que
le cOt
gauche est C ~ I U l de la
gestation.
La
Vierge-Mre,
dans tou
tes
.les religIOns, qu il s agisse
d Ishtar
portant Tamouz,
d IsIs portant Horus,
de
Cyble portant
Atvs, ou
de ~ I a r i e
portant Jsus,
cette Vierge porte
l Enfant dans
son
bras
gauche,
et
\ ~ ~ f a n t p ~ r t e
en
sa
main
gauche,
parfois
la
g.rappe de ralsm (Cybele), parfois
la
boule
(Vierges
chr
t ~ e n n e s ) . Il est
en.
efTet le seul
creatl llr
de la Jrusalem
: \ouvelle, en gestatIOn
l n
Lui.
D a n ~ gros
ouvrage
presque termin,
1) nous
publie
ro?s d aIlleurs
des
photographies
de
statues exhumes
des
rumes millnaires d ~ s cits disparues. Et les
lecteurs
pour
ront
constater
combien saisissantes sont
les
finurations des
t
1) b
an I,q.ues
eesses-:\leres,
compares celll s dl nos
Vierges
c
hrelen
nes.
. n u,: autre manuscrit
de la Biblioth(;que de l Arsenal,
Inltule
I A S
Clrwicules dl
Salomon
. et attribu Pierre
~ I o r a , nous tirons ce tmoignage compll;mentaire sur la
vo.yance
il
l aide
du
fatidique
cristal. tmoignage
manus
cnt remontant au
XVII sicle,
mais copie d un texte
pro
bablement
du
XVI :
I l
est assez convenable,
l CI qll il ml
semble.
de.l pli-
ql/er (:1
q ~ l e
c est que
la
diuination. Presque chacun
pal/rra
SI
satlsfmre
, ~ u :
c ~ l a ,
fond
S/lr
l exprience qu en ont
faite
des
g ~ n . ~
. I ( ~ I ) [ I l I . ~ . : I T T l ( , s d ~ n s .
la
throrie
et
pratique du Grand
Art. O IU ce qu
Ils
ont cent,
touchant
la
carufe diuinatoire
de l A.nge Uriel,
dont
Jamblic
(sic) et
Abunw::ar ont
parl
comme d une merveille infaillible.
illustrant l 'ouvrage.
C'est la Troisime partie qui contient, en fait, les diffrents
secrets destins obtenir
les
prodiges que rsument
ses
trente
et un
chapitres. Chaque prodige
est li
un
palindrme
myst
rieux, et aux
:\Iots
de
Pouvoir
en dcoulant. Le nom de
l 'Esprit
qui les ralise ou en est le
dispensateur
est donn dans le Livre
second, ainsi que la faon prcise
de
son utilisation. Voici quel
ques uns des
chapitres
de
cette troisime
partie:
Pour connaitre le [Jasse, le prsent et l'avenir. - Pour rece
yoir dl s informations
et l tre clair
en toutes choses
douteu
ses. - Pour faire
apparaitre
lin Esprit cn
unl'
forme
donne.
-
POlir
obte