Amanta Des Lions aux deux visages matent Boncourt...«Amanta» en compétition. La Genevoise se...

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10 Sports Tribune de Genève | Lundi 15 janvier 2018 dredi contre Lausanne. Un match gagné sur le fil. Nous étions un peu émoussés, physi- quement et mentalement, et nous avons accusé la fatigue», expliquait le coach Romain Gas- poz. Il est vrai que Boncourt est Des Lions aux deux visages matent Boncourt À la mi-décembre, les Lions de Genève avaient mangé tout cru (106-70) un Boncourt dépassé par les événements en match de barrage pour le «Final four» de la Coupe de la Ligue. On a long- temps cru revivre un scénario identique hier au Pommier, les Jurassiens assistant durant 35 minutes en spectateurs, ou pres- que, à une domination sans par- tage des hommes de Vedran Bos- nic. Avant qu’un relâchement genevois ne permette aux Juras- siens de limiter les dégâts. Sans espoir néanmoins… «Alors que Genève préparait la rencontre durant toute la se- maine, nous avons joué ven- passé sans délai sous le joug des Lions, avec une avance de 10 points dès la 4e minute pour des Genevois parfaitement en- trés dans la partie et déjà large- ment détachés (31-19) après 10 minutes de jeu. Nantis à la pause d'une avance de 27 points qui devait croître encore pour attendre la cote +39 (76-37) dans le courant du 3e quart, les locaux ont toute- fois choisi ce moment pour tirer la prise et laisser les Jurassiens grignoter leur retard. Manque d’intensité en défense – le fabu- leux Brandon Brown (38 points) put enquiller en toute quiétude – et jeu collectif déficient en atta- que, les Genevois ont vu leur ad- versaire revenir à 14 unités (91-77) dans le dernier quart! On veut bien que les Boncour- tois aient procédé «à de bons ajustements au retour sur le ter- rain», ainsi que l’estimait le Franco-Suisse Marc Seylan, le seul à avoir pu apporter un réel soutien à son top scorer, mais il a bien fallu que «la meilleure équipe de Suisse», ainsi que la qualifiait Gaspoz, y mette gran- dement du sien pour laisser son avantage fondre comme neige au soleil… Dommage d’avoir levé ainsi le pied, même si la vic- toire était bien évidemment déjà acquise. «Ce fut un bon match pour nous, dans lequel j'ai pu donner leur chance à tous les joueurs. On a manqué d’intensité dans le dernier quart, mais il faut aussi donner du crédit à Boncourt», lâ- chait un Vedran Bosnic bon prince. Il est vrai qu’il avait vu durant une bonne partie du match des Lions parfaitement à leur affaire et qui avaient fait une nouvelle fois étalage d’un im- pressionnant potentiel lorsque l’équipe tournait à plein régime, pied au plancher. Ce d’autant qu’Éric Williams, impressionnant de puissance sous le panier, joue une partition toujours plus précieuse et que le dernier arrivé, le Bosnien Dejan Jeftic (11 points en 22’), a démon- tré pouvoir être d'un apport inté- ressant. Sans oublier qu’Addi- son Marquis ou le top scorer Marko Mladjan sont toujours fi- dèles à eux-mêmes… Longtemps irrésistibles, les joueurs de Vedran Bosnic finissent la rencontre au petit trot face aux Jurassiens… Philippe Roch Basketball Le joueur genevois Arnaud Cotture (à droite) au duel avec le Jurassien Amir Williams. KEYSTONE Lions GE 98 (59) Boncourt 81 (32) Quarts: 31-19, 28-13, 27-26, 12-23. Pommier, 990 spectateurs. Arbitres: MM. Marmy, Hüsler et Mme Bovard. Lions de Genève: Mas- samba 8, Kovac 8, Mladjan 16, E. Williams 17, Addison 18; Pythoud 2, Cotture 12, Jeftic 11, Gravet 3, Grünin- ger 3, Kuba. Boncourt: Seylan 17, Brown 38, Kozic 5, Danys 1, A. Williams 7; Kessler 5, Savon 2, Olaniyi 6, Mputu. Notes: Olaniyi (33e) et Danys (39e) sortis pour 5 fautes. Le 30 juin, cela fera dix ans que sa vie a basculé. Sans cette terrible chute de cheval, peut-être bien qu’elle défierait aujourd’hui l’im- mense Isabel Werth; qu’elle aurait été, qui sait, championne olympique à Londres ou à Rio. Mais le destin a choisi un autre chemin pour Celine van Till. Après avoir passé un mois dans un trou noir, alors qu’elle n’avait que 17 ans, ce grand espoir du dressage suisse en est ressorti mé- tamorphosée. Devenue partielle- ment tétraplégique et mal- voyante (elle voit en deux dimen- sions), cette femme volontaire et courageuse a réappris à marcher, parler, écrire et manger pour re- venir, «pas à pas», de si loin. Et se remettre progressivement en selle, avec Amanta, jusqu’à vivre un rêve de gamine: participer aux Jeux paralympiques de Rio, en oc- tobre 2016. C’est en rentrant du Brésil que cette cavalière genevoise s’est dé- couvert une nouvelle passion: la course à pied. Une révélation, au point de se poser sérieusement la question. Après avoir enchaîné durant sept ans des succès et de belles performances sur la scène internationale de paradressage avec sa jument, elle a décidé de prendre ce nouveau virage. Son cheval a été la source de ses en- nuis mais, surtout, un excellent thérapeute et son meilleur ami. «Je ne vais pas la laisser tomber et toujours m’occuper d’elle, elle fait partie de ma vie, c’est mon amour, ma moitié, mon mouve- ment, ma thérapie.» Mais pour el- les, la compétition, c’est fini. «Après deux championnats d’Europe, deux championnats du monde et les Jeux à Rio, mais aussi un livre (Pas à pas, Éditions Slatkine) et un film (Bucéphale), j’avais besoin d’autres défis», ex- plique-t-elle. Accompagnée d’un guide lors de ses courses, elle a ra- pidement été envoûtée par cette discipline. Tout a commencé par Sport handicap La cavalière malvoyante ne montera plus avec «Amanta» en compétition. La Genevoise se lance dans la course à pied Celine van Till prend un nouveau départ un défi. Pour «Décrochons la Lune», elle apprend à courir avec son handicap, à bouger ses jam- bes et mettre à l’épreuve son corps, dont l’équilibre pose pro- blème. Depuis, elle ne peut plus s’en passer. «Je suis tombée dans la marmite!» image la cavalière de la Pallanterie. Marraine des 20 km de Genève, impliquée à la Course de l’Escalade, qu’elle bou- cle au 190e rang (sur 885 fem- mes), elle reçoit un gros soutien du public mais aussi d’un cham- pion comme Tadesse Abraham, qui la pousse à poursuivre ce qu’elle aime. «Dans cette disci- pline, j’ai trouvé un enthou- siasme répondant à mes efforts comme je ne l’avais jamais vécu, ainsi qu’une plus grande possibi- lité d’inspirer et d’impacter les personnes autour de moi! Je veux montrer que tout le monde peut enfiler des baskets et courir.» Opérée des yeux récemment, Celine van Till a une nouvelle vi- sion pour 2018. «Dans tous les sens du terme, se marre-t-elle. Même si je suis encore à moitié aveugle, je vois moins double qu’avant. J’ai même pu aller cou- rir dans la neige sans tomber et en gardant une belle allure.» Après avoir découvert les Jeux à Rio, la Genevoise a des ambitions, bien que le chemin soit encore très long. «J’aimerais voir jusqu’où je peux aller, en m’y dédiant com- plètement et en me donnant les moyens!» Dix ans après, pour Celine van Till, «tout est possible» – c’est sa devise. Christian Maillard Celine van Till donne le coup d’envoi d’un nouveau défi. DR En bref Rien ne sera simple pour Chênois! Volley-ball Samedi, Chênois avait réussi un joli coup en domi- nant sans trop trembler 3-0 Jona, un adversaire réputé pas com- mode auquel il rendra à nouveau visite samedi prochain! Il pointait alors à la 4e place, sans se douter que Schönenwerd allait signer l’exploit du dimanche en battant le leader et double champion en titre Amriswil 3-2. Du coup, le voilà… 6e à égalité de points avec les Soleurois et Lucerne! Loin der- rière le trio dominant, la lutte pour la 4e place (précieuse en vue des play-off) risque d’être serrée jusqu’à la fin du 3e tour. P. B. Une Chamoniarde reine des Evaux Cross-country La Chamoniarde Sarah Tunstall et le Stadiste Guillaume Cachelin ont remporté samedi aux Evaux le cross gene- vois. La visiteuse a dominé les Ge- nevoises Nisa Camelo, Maya Chol- let et Nathalie Philipp. Chez les messieurs, Guillaume Cachelin s’est imposé devant un autre cou- reur du Petit-Lancy: Simon Senn! Organisée par le Stade Genève, l’épreuve servait de générale avant les Championnats de Suisse, à l’affiche le 3 mars sur le terrain. P. B. Le CC Genève s’illustre en Écosse Curling Le CC Genève est en forme à moins d’un mois du début des JO de Pyeongchang. L’équipe emmenée par le skip Peter de Cruz a confirmé cet état de fait en atteignant la finale du Perth Mas- ters en Écosse. Valentin Tanner, Peter de Cruz, Claudio Pätz et Benoît Schwarz ont remporté les quatre parties du tour prélimi- naire et les deux suivantes en éli- mination directe. Ils se sont finale- ment inclinés 7-4 en finale face à la Suède du skip Niklas Edin. ATS Nouveau scandale raciste à Hanovre Football Deux joueurs de Mayence, les Nigérians Anthony Ujah et Leon Balogun, ont été vic- times de cris racistes samedi lors du match perdu à Hanovre (3-2). Le club local a publié un commu- niqué pour affirmer: «Il va sans dire que nous nous distançons strictement, clairement et avec la plus grande fermeté de ces agisse- ments. C’était l’action d’un petit groupe d’individus décérébrés. Nous avons déjà mis en action les mesures nécessaires et nous fe- rons tout ce qui est en notre pou- voir pour les identifier, afin qu’un semblable incident honteux ne puisse pas se reproduire.» ATS L’histoire d’un match ne s’écrit pas d’une seule traite. Elle se nourrit de ruptures, de pertes ou de sursauts d’inspiration, de renversements de situation. Samedi, le choc au som- met de LNB entre Genevoises et Bernoises aurait pu se jouer en trois actes. «Oui, on aurait dû régler l’af- faire sans plus attendre», mar- monne la revenante Marion Vau- cher, plus frustrée que dépitée. De fait, à 15-12 dans le troisième set, un autre match a commencé. Drôle de trame narrative. Jusque-là domi- nantes, les volleyeuses locales ont Volley-ball Avec le retour de Marion Vaucher, l’équipe a failli s’imposer avant de craquer brusquement perdu le fil de leur jeu. «Ça a été l’extinction des feux», assène Ludovic Gruel. Et impossi- ble de retrouver la prise… Comme l’automne dernier, le leader Münchenbuchsee s’est donc imposé à l’usure, 15-8 au tie- break, en bombardant l’arrière- garde genevoise. «C’est une grosse piqûre de rappel. En volley, on ne gagne pas si on flanche en récep- tion. C’est une règle d’or», ajoute l’entraîneur genevois. Sa réflexion est d’une implacable lucidité. Lu- dovic Gruel est du genre pince- sans-rire. Ses joies comme ses colè- res sont intérieures. «Même en remportant aisément les deux manches initiales, mes filles n’ont pas été extraordinaires, dit-il. C’était un match de reprise, moyen. Et puis, en face, il faut dire qu’elles ont sacrément bien servi…» Au-delà du résultat et des insuf- fisances qu’il a révélées, tout n’est pourtant pas à jeter! Le potentiel de Genève Volley est là, incarné par la jeunesse de son six (21 ans de moyenne d’âge!), par le culot de sa benjamine, la centrale Louise Gillon, par l’envergure (pas tou- jours bien exploitée) de l’immense Américaine Annayka Legros (1,96 m!), par le punch de Shanon Berger et le calme de Nicole Hess, l’autre renfort des États-Unis. Et puis, il y a Marion Vaucher, «un vrai plus pour l’équipe, qui va beaucoup lui apporter dans le tour final», estime Ludovic Gruel. Après deux ans d’études aux États-Unis, Ce n’est pas une défaite qui va briser l’envie de Genève Volley l’ancienne internationale juniors a retrouvé avec bonheur le plancher et le public de Henry-Dunant. Mal- gré un coup de pompe en fin de partie et un rôle d’oppo qui ne la ra- vit pas vraiment, l’ailière n’en a pas moins tiré son épingle du jeu en marquant 15 points. Pour le club genevois, qui vise plus que jamais la promotion en LNA (il a fait acte de candidature auprès de Swiss Vol- ley), cette défaite «anecdotique» ne diminue en rien sa détermination. Pascal Bornand Genève - Münchenbuchsee 2-3 25-16 25-19 19-25 19-25 8-15 Henry-Dunant, 160 spectateurs. Genève Volley: Guscetti, Legros, Hess, Vaucher, Gillon, S. Berger; Perroud, K. Berger, Aveni, Mèche.

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  • 10 Sports Tribune de Genève | Lundi 15 janvier 2018

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    dredi contre Lausanne. Unmatch gagné sur le fil. Nousétions un peu émoussés, physi-quement et mentalement, etnous avons accusé la fatigue»,expliquait le coach Romain Gas-poz. Il est vrai que Boncourt est

    Des Lions aux deux visages matent Boncourt

    À la mi-décembre, les Lions deGenève avaient mangé tout cru(106-70) un Boncourt dépassépar les événements en match debarrage pour le «Final four» de laCoupe de la Ligue. On a long-temps cru revivre un scénarioidentique hier au Pommier, lesJurassiens assistant durant 35minutes en spectateurs, ou pres-que, à une domination sans par-tage des hommes de Vedran Bos-nic. Avant qu’un relâchementgenevois ne permette aux Juras-siens de limiter les dégâts. Sansespoir néanmoins…

    «Alors que Genève préparaitla rencontre durant toute la se-maine, nous avons joué ven-

    passé sans délai sous le joug desLions, avec une avance de10 points dès la 4e minute pourdes Genevois parfaitement en-trés dans la partie et déjà large-ment détachés (31-19) après10 minutes de jeu.

    Nantis à la pause d'uneavance de 27 points qui devaitcroître encore pour attendre lacote +39 (76-37) dans le courantdu 3e quart, les locaux ont toute-fois choisi ce moment pour tirerla prise et laisser les Jurassiensgrignoter leur retard. Manqued’intensité en défense – le fabu-leux Brandon Brown (38 points)put enquiller en toute quiétude –et jeu collectif déficient en atta-que, les Genevois ont vu leur ad-versaire revenir à 14 unités(91-77) dans le dernier quart!

    On veut bien que les Boncour-tois aient procédé «à de bonsajustements au retour sur le ter-rain», ainsi que l’estimait leFranco-Suisse Marc Seylan, leseul à avoir pu apporter un réelsoutien à son top scorer, mais il abien fallu que «la meilleureéquipe de Suisse», ainsi que laqualifiait Gaspoz, y mette gran-

    dement du sien pour laisser sonavantage fondre comme neigeau soleil… Dommage d’avoirlevé ainsi le pied, même si la vic-toire était bien évidemment déjàacquise.

    «Ce fut un bon match pournous, dans lequel j'ai pu donnerleur chance à tous les joueurs.On a manqué d’intensité dans ledernier quart, mais il faut aussidonner du crédit à Boncourt», lâ-chait un Vedran Bosnic bonprince. Il est vrai qu’il avait vudurant une bonne partie dumatch des Lions parfaitement àleur affaire et qui avaient fait unenouvelle fois étalage d’un im-pressionnant potentiel lorsquel’équipe tournait à plein régime,pied au plancher.

    Ce d’autant qu’Éric Williams,impressionnant de puissancesous le panier, joue une partitiontoujours plus précieuse et que ledernier arrivé, le Bosnien DejanJeftic (11 points en 22’), a démon-tré pouvoir être d'un apport inté-ressant. Sans oublier qu’Addi-son Marquis ou le top scorerMarko Mladjan sont toujours fi-dèles à eux-mêmes…

    Longtemps irrésistibles, les joueurs de Vedran Bosnic finissent la rencontre au petit trot face aux Jurassiens…Philippe Roch

    Basketball

    Le joueur genevois Arnaud Cotture (à droite) au duel avec le Jurassien Amir Williams. KEYSTONE

    Lions GE 98 (59)Boncourt 81 (32)

    Quarts: 31-19, 28-13, 27-26, 12-23.Pommier, 990 spectateurs.Arbitres: MM. Marmy, Hüsler et Mme Bovard.Lions de Genève: Mas-samba 8, Kovac 8, Mladjan 16, E. Williams 17, Addison 18; Pythoud 2, Cotture12, Jeftic 11, Gravet 3, Grünin-ger 3, Kuba.Boncourt: Seylan 17, Brown 38, Kozic 5, Danys 1, A. Williams 7; Kessler 5, Savon 2, Olaniyi 6, Mputu.Notes: Olaniyi (33e) et Danys (39e) sortis pour 5 fautes.

    Le 30 juin, cela fera dix ans que savie a basculé. Sans cette terriblechute de cheval, peut-être bienqu’elle défierait aujourd’hui l’im-mense Isabel Werth; qu’elleaurait été, qui sait, championneolympique à Londres ou à Rio.Mais le destin a choisi un autrechemin pour Celine van Till.Après avoir passé un mois dansun trou noir, alors qu’elle n’avaitque 17 ans, ce grand espoir dudressage suisse en est ressorti mé-tamorphosée. Devenue partielle-ment tétraplégique et mal-voyante (elle voit en deux dimen-sions), cette femme volontaire etcourageuse a réappris à marcher,parler, écrire et manger pour re-venir, «pas à pas», de si loin. Et seremettre progressivement enselle, avec Amanta, jusqu’à vivreun rêve de gamine: participer auxJeux paralympiques de Rio, en oc-tobre 2016.

    C’est en rentrant du Brésil quecette cavalière genevoise s’est dé-couvert une nouvelle passion: lacourse à pied. Une révélation, aupoint de se poser sérieusement laquestion. Après avoir enchaînédurant sept ans des succès et debelles performances sur la scèneinternationale de paradressageavec sa jument, elle a décidé deprendre ce nouveau virage. Soncheval a été la source de ses en-nuis mais, surtout, un excellentthérapeute et son meilleur ami.«Je ne vais pas la laisser tomber ettoujours m’occuper d’elle, ellefait partie de ma vie, c’est monamour, ma moitié, mon mouve-ment, ma thérapie.» Mais pour el-les, la compétition, c’est fini.

    «Après deux championnatsd’Europe, deux championnatsdu monde et les Jeux à Rio, maisaussi un livre (Pas à pas, ÉditionsSlatkine) et un film (Bucéphale),j’avais besoin d’autres défis», ex-plique-t-elle. Accompagnée d’unguide lors de ses courses, elle a ra-pidement été envoûtée par cettediscipline. Tout a commencé par

    Sport handicapLa cavalière malvoyante ne montera plus avec «Amanta» en compétition. La Genevoise se lance dans la course à pied

    Celine van Till prendun nouveau départ

    un défi. Pour «Décrochons laLune», elle apprend à courir avecson handicap, à bouger ses jam-bes et mettre à l’épreuve soncorps, dont l’équilibre pose pro-blème. Depuis, elle ne peut pluss’en passer. «Je suis tombée dansla marmite!» image la cavalière dela Pallanterie. Marraine des20 km de Genève, impliquée à laCourse de l’Escalade, qu’elle bou-cle au 190e rang (sur 885 fem-mes), elle reçoit un gros soutiendu public mais aussi d’un cham-pion comme Tadesse Abraham,qui la pousse à poursuivre cequ’elle aime. «Dans cette disci-pline, j’ai trouvé un enthou-siasme répondant à mes effortscomme je ne l’avais jamais vécu,ainsi qu’une plus grande possibi-lité d’inspirer et d’impacter lespersonnes autour de moi! Je veuxmontrer que tout le monde peutenfiler des baskets et courir.»

    Opérée des yeux récemment,Celine van Till a une nouvelle vi-sion pour 2018. «Dans tous lessens du terme, se marre-t-elle.Même si je suis encore à moitiéaveugle, je vois moins doublequ’avant. J’ai même pu aller cou-rir dans la neige sans tomber et engardant une belle allure.» Aprèsavoir découvert les Jeux à Rio, laGenevoise a des ambitions, bienque le chemin soit encore trèslong. «J’aimerais voir jusqu’où jepeux aller, en m’y dédiant com-plètement et en me donnant lesmoyens!»

    Dix ans après, pour Celine vanTill, «tout est possible» – c’est sadevise. Christian Maillard

    Celine van Till donne le coup d’envoi d’un nouveau défi. DR

    En bref

    Rien ne sera simple pour Chênois!Volley-ball Samedi, Chênoisavait réussi un joli coup en domi-nant sans trop trembler 3-0 Jona,un adversaire réputé pas com-mode auquel il rendra à nouveauvisite samedi prochain! Il pointaitalors à la 4e place, sans se douterque Schönenwerd allait signerl’exploit du dimanche en battantle leader et double champion entitre Amriswil 3-2. Du coup, levoilà… 6e à égalité de points avecles Soleurois et Lucerne! Loin der-rière le trio dominant, la luttepour la 4e place (précieuse en vuedes play-off) risque d’être serréejusqu’à la fin du 3e tour. P. B.

    Une Chamoniarde reine des EvauxCross-country La ChamoniardeSarah Tunstall et le StadisteGuillaume Cachelin ont remportésamedi aux Evaux le cross gene-vois. La visiteuse a dominé les Ge-nevoises Nisa Camelo, Maya Chol-let et Nathalie Philipp. Chez lesmessieurs, Guillaume Cachelins’est imposé devant un autre cou-reur du Petit-Lancy: Simon Senn!Organisée par le Stade Genève,l’épreuve servait de généraleavant les Championnats de Suisse,à l’affiche le 3 mars sur le terrain.P. B.

    Le CC Genève s’illustre en ÉcosseCurling Le CC Genève est enforme à moins d’un mois du débutdes JO de Pyeongchang. L’équipeemmenée par le skip Peter deCruz a confirmé cet état de fait enatteignant la finale du Perth Mas-ters en Écosse. Valentin Tanner,Peter de Cruz, Claudio Pätz etBenoît Schwarz ont remporté lesquatre parties du tour prélimi-naire et les deux suivantes en éli-mination directe. Ils se sont finale-ment inclinés 7-4 en finale face à laSuède du skip Niklas Edin. ATS

    Nouveau scandale raciste à HanovreFootball Deux joueurs deMayence, les Nigérians AnthonyUjah et Leon Balogun, ont été vic-times de cris racistes samedi lorsdu match perdu à Hanovre (3-2).Le club local a publié un commu-niqué pour affirmer: «Il va sansdire que nous nous distançonsstrictement, clairement et avec laplus grande fermeté de ces agisse-ments. C’était l’action d’un petitgroupe d’individus décérébrés.Nous avons déjà mis en action lesmesures nécessaires et nous fe-rons tout ce qui est en notre pou-voir pour les identifier, afin qu’unsemblable incident honteux nepuisse pas se reproduire.» ATS

    L’histoire d’un match ne s’écrit pasd’une seule traite. Elle se nourrit deruptures, de pertes ou de sursauts d’inspiration, de renversements desituation. Samedi, le choc au som-met de LNB entre Genevoises et Bernoises aurait pu se jouer en troisactes. «Oui, on aurait dû régler l’af-faire sans plus attendre», mar-monne la revenante Marion Vau-cher, plus frustrée que dépitée. De fait, à 15-12 dans le troisième set, unautre match a commencé. Drôle detrame narrative. Jusque-là domi-nantes, les volleyeuses locales ont

    Volley-ballAvec le retour de Marion Vaucher, l’équipe a failli s’imposer avant de craquer

    brusquement perdu le fil de leur jeu. «Ça a été l’extinction des feux»,assène Ludovic Gruel. Et impossi-ble de retrouver la prise…

    Comme l’automne dernier, leleader Münchenbuchsee s’est donc imposé à l’usure, 15-8 au tie-break, en bombardant l’arrière-garde genevoise. «C’est une grosse piqûre de rappel. En volley, on ne gagne pas si on flanche en récep-tion. C’est une règle d’or», ajoute l’entraîneur genevois. Sa réflexion est d’une implacable lucidité. Lu-dovic Gruel est du genre pince-sans-rire. Ses joies comme ses colè-res sont intérieures. «Même en remportant aisément les deux manches initiales, mes filles n’ont pas été extraordinaires, dit-il. C’était un match de reprise,

    moyen. Et puis, en face, il faut dire qu’elles ont sacrément bien servi…»

    Au-delà du résultat et des insuf-fisances qu’il a révélées, tout n’est pourtant pas à jeter! Le potentiel deGenève Volley est là, incarné par la jeunesse de son six (21 ans de moyenne d’âge!), par le culot de sa benjamine, la centrale Louise Gillon, par l’envergure (pas tou-jours bien exploitée) de l’immense Américaine Annayka Legros (1,96 m!), par le punch de Shanon Berger et le calme de Nicole Hess, l’autre renfort des États-Unis.

    Et puis, il y a Marion Vaucher,«un vrai plus pour l’équipe, qui va beaucoup lui apporter dans le tour final», estime Ludovic Gruel. Aprèsdeux ans d’études aux États-Unis,

    Ce n’est pas une défaite qui va briser l’envie de Genève Volley

    l’ancienne internationale juniors a retrouvé avec bonheur le plancher et le public de Henry-Dunant. Mal-gré un coup de pompe en fin de partie et un rôle d’oppo qui ne la ra-vit pas vraiment, l’ailière n’en a pasmoins tiré son épingle du jeu en marquant 15 points. Pour le club genevois, qui vise plus que jamais lapromotion en LNA (il a fait acte de candidature auprès de Swiss Vol-ley), cette défaite «anecdotique» nediminue en rien sa détermination. Pascal Bornand

    Genève - Münchenbuchsee 2-325-16 25-19 19-25 19-25 8-15Henry-Dunant, 160 spectateurs.Genève Volley: Guscetti, Legros, Hess, Vaucher, Gillon, S. Berger; Perroud, K. Berger, Aveni, Mèche.