Altime Associates Newsletter Finances Janvier 2013
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NUMÉRO SPÉCIAL : MODERNISATION DE LA GESTION DE TRÉSORERIE ET SEPA
P a r i s – C a s a b l a n c a - T u n i s
L’ACTUALITÉ DU SECTEUR FINANCIER / Newsletter Finances Janvier 2013
Stratégie et veille bancaire /
• Passage au SEPA : quels impacts pour les établissement financiers ? /
• Cash Management : la révolution du M-banking dans la gestion de trésorerie est en marche … /
Efficacité opérationnelle des processus /
• SEPA : le nouveau mode de gestion du mandat de prélèvement SDD Core /
• Passage au SEPA et « payment factories » : une dynamique « WIN WIN » /
• Renforcer l’efficacité de la gestion de trésorerie : les « banques internes « ou « In-house banking » /
• Les référentiels au carrefour des enjeux métiers et stratégiques des profondes mutations en cours /
• Comment exercer son métier de maitrise d’ouvrage dans un contexte de distributeur/producteur où le
producteur appartient au même groupe ? /
Architecture des SI et alignement stratégique /
• Grandeur et petites décadences du format XML ISO 20022 /
Page 3 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
PROCHAIN NUMÉRO :
2ÈME TRIMESTRE 2013
ALTIME ASSOCIATES /
Le Pôle Finances d’ALTIME
ASSOCIATES souhaite partager avec
les acteurs du marché financier ses
réflexions, ses apports, ses offres et
son cadre méthodologique.
Nous avons inclus les réflexions de
nos équipes pluridisciplinaires et
multiculturelles sur les sujets
d’actualité.
VOS SUGGESTIONS /
Notre newsletter est conçue
comme un espace d’échange avec
vous. Nous recueillerons avec intérêt
vos remarques et suggestions. Pensez
à nous contacter à l’adresse : [email protected]
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M A R S 2 0 1 2 /
DOSSIER SPÉCIAL
Stratégie et veille bancassurance •
Généralisation SEPA : les banques
françaises et les entreprises face au
défi du compte à rebours •
Actualité réglementaire •
Solvabilité 2 : troisième directive
« LAB-FT » : tout a été dit et écrit…
mais est-ce en place ? – R2M •
FATCA : une mise à jour contrastée •
Bâle 3 Vers un renforcement du
pilotage stratégique des banques,
une réponse à la nouvelle réforme
Bâle 3 ? •
Efficacité opérationnelle des
processus • Interview de Pierre
Dumas - Directeur de la Maitrise
d’ouvrage et des Processus – LCL
« Réduire les coûts de projets de
8% en professionnalisant la recette
de la stratégie à l’exécution » •
Interview de Christian Mouton -
Responsable du département
Programmes et Projets transverses
Internationaux - CNP « Le pilotage
des programmes stratégiques
internationaux : un enjeu pour
les directions générales » •
Economie numérique et usages 2.0
Menaces ou Opportunités pour les
Processus • Un retour des 7èmes
rencontres du Club des Pilotes de
Processus qui se sont tenues
le 23 Novembre 2011 •
Architecture des SI et alignement
stratégique • Les Référentiels :
quels enjeux pour la stratégie des
banques et compagnies
d’assurance ? •
C O M I T É D E R É D A C T I O N /
DIRECTRICE DE LA RÉDACTION : Brigitte MOURAUD, Directrice associée
ONT CONTRIBUÉ À LA RÉDACTION DE CE NUMÉRO : Sébastien GERTISER Jean-Vianney GUY Dominique LAFERRIERE François
RUDENT
J U I L L E T 2 0 1 2 /
DOSSIER SPÉCIAL POST FUSION
ACTUALISATION SECTEUR ASSURANCES
Stratégie et veille bancassurance •
Intégration Post Fusion : pourquoi
tant d’échecs ? - PIPA : une
démarche gagnante
Efficacité opérationnelle des
processus • L’intégration des
organisations - L’intégration des
réseaux et de la politique
commerciale - Les premiers arrêtés
Post Fusion : produire tout en
convergeant •
Architecture des SI et alignement
stratégique Et l’intégration des
Systèmes d’information ?
Page 4 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
a crise - de confiance, de croissance,
économique, financière, politique - traversée
par les économies occidentales touche
durement les États et les acteurs de la
sphère privée. Dans ce contexte, il en va du
plan budgétaire d’un État comme de celui
d’une entreprise : il faut faire autant avec
moins. Cette nécessité conduit les acteurs
publics ou privés à chercher des relais pour
améliorer l’efficacité opérationnelle des
actions conduites.
Certaines évolutions récentes du marché des
paiements et de la gestion de Trésorerie
peuvent apporter des solutions aux
entreprises et aux administrations dans leur
quête d’efficacité opérationnelle : passage
au SEPA, mise en place de solution de
gestion centralisée (IHB ou Payment &
Collection Factories,..). Nous avons choisi de
vous en présenter quelques unes en
indiquant aussi bien leurs avantages que les
défis qu’elles représentent pour les acteurs
du marché.
A travers la création d’un centre de
compétence interne et la participation au
Club des Conseils, Experts et SSII sur SEPA
(2CE2S), ALTIME ASSOCIATES investit
fortement pour étoffer sa connaissance des
problématiques qui représentent des défis
et des opportunités pour la clientèle
Entreprises. Cet investissement se traduit
par exemple par le lancement d’un projet
d’accompagnement d’un groupe bancaire
français dans la redéfinition et le
repositionnement de sa stratégie pour
capter les flux des clients Entreprises.
En espérant que ces quelques articles vous
apporteront des éclairages sur des
tendances de fond du marché des
paiements, nous vous en souhaitons par
avance bonne lecture.
ED I TOR IAL /
L
François RUDENT
Directeur associé Responsable du Pôle Finances ALTIME ASSOCIATES
Page 5 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
4 EDITORIAL /
7 STRATEGIE ET VEILLE BANCASSURANCE /
Passage au SEPA : quels impacts pour les
établissement financiers ? /
Cash Management : la révolution du M-banking dans
la gestion de trésorerie est en marche … /
12 EFFICACITE OPERATIONNELLE DES PROCESSUS /
SEPA : le nouveau mode de gestion du mandat de
prélèvement SDD Core /
Passage au SEPA et « payment factories » : un
dynamique « WIN WIN » /
Renforcer l’efficacité de la gestion de trésorerie : les
« banques internes « ou « In-house banking »/
Les référentiels au carrefour des enjeux métiers
et stratégiques des profondes mutations en
cours /
Comment exercer son métier de maitrise d’ouvrage
dans un contexte de distributeur/producteur où le
producteur appartient au même groupe ? /
22 ARCHITECTURE DES SI ET ALIGNEMENT
STRATEGIQUE /
Grandeur et petites décadences du format XML ISO
20022
24 ALTIME ASSOCIATES EN BREF /
Nos offres, nos références,
nos atouts /
SOMMAIRE /
Page 6 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
Notre actualit
é
RÉUNICA RENOUVELLE SA CONFIANCE À
ALTIME ASSOCIATES
Réunica, un des groupes majeurs de
protection sociale en santé et retraite
complémentaire, fait appel à ALTIME
ASSOCIATES pour l'accompagner dans
le pilotage de son projet "Comptabilité
Retraite".
ALTIME ASSOCIATES ACCOMPAGNE
RÉUNICA
Réunica, un des groupes majeurs de
protection sociale en santé et retraite
complémentaire, fait appel à ALTIME
ASSOCIATES pour accompagner son
programme Stratégie Numérique.
UNE GRANDE BANQUE A RETENU
ALTIME ASSOCIATES POUR ÉVALUER
SON SI
1 – Le Système d’Information est-il à
l’état de l’art ?
2 – Les utilisateurs et clients sont-ils
satisfaits des outils mis à leur
disposition ?
3 – Existe-t-il de nouvelles
opportunités de convergence et de
partage avec le Groupe ?
et recommander les transformations et
les trajectoires à opérer pour être à
l’optimum de ces trois axes à 2015.
ALTIME ASSOCIATES ACCOMPAGNE
BNP PARIBAS
ALTIME ASSOCIATES accompagne
BNP Paribas pour optimiser la
facturation des flux aux clients
corporate, et ceci dans 16 pays
européens. Il s'agit d'identifier les
manques à gagner, les sources de
dysfonctionnement, et de proposer un
plan d'amélioration.
NOTRE ACTUAL I TÉ /
LANCEMENT DU BLOG SANTE Retrouvez-nous sur
http://www.altimeassociates.com/b
logs/sante/ le blog qui vous
informe sur l’E-Santé, la Gestion
Informatisée Du Dossier Médical,
la Télé-Médecine, la
Téléassistance, la Téléconsultation,
la Télé Expertise, la Téléneurologie,
la Téléradiologie, la Télésanté, …
Page 7 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
Stratégie
et veille
bancair
e
Après l’avènement de la monnaie unique européenne,
les autorités de régulation de l’Union Européenne ont
souhaité unifier le marché des paiements à travers la
zone Euro pour homogénéiser les conditions d’exécution
des ordres de virement et de prélèvement mais aussi
pour libérer la concurrence. A cet effet, l’European
Payment Council (EPC) a défini de nouveaux outils de
paiements, le SEPA Credit Transfer (SCT) et SEPA Direct
Debit (SDD) utilisables de manière harmonisée dans les
32 pays de la zone Single Euro Payment Area (SEPA).
La définition de ces nouveaux outils de paiement, qui
viennent remplacer les multiples outils existants,
s’accompagne de la normalisation des échanges selon
la norme ISO 20022 et selon le format XML. Si les
entreprises et les administrations remettantes sont
fréquemment mises en lumière comme les premiers
impactés par ces bouleversements, les établissements
bancaires et financiers ne sont pas en reste. En effet,
ceux-ci doivent tout d’abord faire face à l’arrivée de
nouveaux entrants (SlimPay, Google…) sur le marché
des services de paiement, rendue possible par la
Directive sur les Services de Paiements (DSP). Mais
surtout, le passage aux outils SEPA les oblige à gérer
des changements à l’intérieur de leur propre
organisation. Enfin les établissements financiers ont
été, de fait, désignés comme principale « courroie de
transmission » dans l’adoption du SEPA par les
entreprises et administrations remettantes. Ce rôle vis-
à-vis de leurs clients est primordial pour conserver une
relation commerciale durable.
L’émergence des nouveaux moyens de paiements SEPA
et l’adoption du règlement 260/2012, dit règlement
SEPA End-Date, qui fixe au 1er février 2014 la date
butoir pour la généralisation du SEPA intervient comme
un changement d’envergure pour les établissements
financiers. Ceux-ci en tant que fournisseurs de services
de paiements, ont du très tôt s’assurer qu’ils répondent
bien aux exigences des normes SEPA. Parmi ces
vérifications certaines sont structurantes telles que :
• la capacité des systèmes internes actuels à gérer le
format XML et garantir ainsi l’interopérabilité au
niveau européen, objet de l’harmonisation SEPA.
L’investigation menée sur les systèmes (système de
paiement, hubs ou plateformes intermédiaires,
canaux d’électronique bancaire…) a conduit, et
conduit encore, à des projets de montée de version
voire à des réflexions approfondies sur
l’urbanisation ou la rationalisation des systèmes
actuels. A un niveau plus micro, les banques doivent
s’assurer de leur capacité à transférer une
« Remittance Information » de 140 caractères ou
une End-To-End Id jusqu’à 35 caractères sans
aucune altération. Ces informations étant bien
souvent plus longues que celles véhiculées dans les
formats locaux actuels, les impacts de niveau SI
peuvent être forts
• la capacité à émettre, véhiculer, traiter et restituer
les « Reject, Reversal, Return et Refusal » ou « R
transactions » qui ont été normalisés avec l’ISO
20022. La gestion des « R transactions » peut
représenter de véritables défis d’architecture pour
les établissements financiers dont les systèmes
actuels fonctionnent sur un tout autre modèle
• la capacité des systèmes à gérer de gros volumes
d’opérations liquidées via la compensation SEPA
surtout quand la nouvelle réglementation impose un
transfert des fonds au jour ouvrable suivant pour le
SCT.
PASSAGE AU SEPA : QUELS IMPACTS
POUR LES ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS ? /
Stratégie
et veille
bancair
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Page 8 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
Stratégie
et veille
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• la capacité à transformer des formats locaux ou
internationaux (CFONB160, BONI PC, PAYMUL,
MT101…) en remises XML SEPA. Cette option doit
pallier l’éventuelle impossibilité de certains clients
à remettre des ordres au format SEPA à partir du
1er février 2014. Les banques n’auront pas forcément
la capacité d’inclure tous les formats locaux dans
leur effort de transformation et devront donc
probablement procéder à des arbitrages sur la base
des besoins les plus fréquents
• la capacité à générer des reporting électroniques
CAMT au format XML dont la demande est
croissante parmi les entreprises qui passent au
SEPA
• la capacité à diffuser des plans de communication
et de formation transverses auprès de ses
collaborateurs (juristes, agents de Back-Office Flux,
responsables de maîtrise d’Ouvrage, personnels en
agence Entreprises,…) pour répondre aux enjeux
opérationnels et aux interrogations des clients
Mais la revue des impacts pour les banques ne peut se
limiter à une vision « interne » et doit embrasser le
rôle clé qui leur a été confié dans le passage au SEPA,
celui de relais vis-à-vis des entreprises émettrices de
virements et de prélèvements. En effet de part la
relation commerciale qui unit les banques et leurs
clients, celles-ci ont eu un rôle d’accompagnateur et de
facilitateur de la migration des entreprises vers SEPA.
Pour les établissements financiers, cela se traduit par
autant d’impacts qu’il faut appréhender à l’égard de
leurs clients. Ces impacts se traduisent principalement
par le développement d’offres de services proposées
afin de les épauler dans leur migration. Les banques
ont tout intérêt à investir dans ces services pour ne
pas briser la relation commerciale avec les entreprises
clientes, notamment pour celles qui ne pourront
éventuellement se mettre en conformité avant la End-
Date. Ces services portent notamment sur :
• les services de transformation de formats locaux ou
internationaux aux normes SEPA comme évoqué
précédemment,
• les services de conversion des coordonnées
bancaires selon la norme BIC + IBAN. Le service
peut être rendu ponctuellement : le client fournit
ses données bancaires ainsi que celles de ses
fournisseurs/bénéficiaires à sa banque qui les lui
retourne une fois transformées au bon format ; le
client les réintègre ensuite dans son système. Le
service peut aussi être rendu de manière
récurrente : à chaque remise, la banque transforme
les coordonnées bancaires au format SEPA, de
manière totalement transparente pour le client,
• les services de gestion des mandats SDD « pour
compte de ». En effet, le nouveau workflow du
mandat SDD fait porter la responsabilité de sa
gestion sur le créancier. Certaines entreprises
n’ayant pas la capacité ou le souhait de gérer les
mandats SDD peuvent recourir aux services
proposés par leur banque qui stocke et gère les
mandats à leur place. La banque introduit dans
chaque remise de prélèvement reçue les éléments
du mandat devant figurer, rendant ainsi la charge
qui porte sur le créancier moins lourde.
Bien que les évolutions de format ou de norme fassent
partie du lot quasi-quotidien des établissements
bancaires, le passage vers SEPA constitue tout de
même un enjeu à l’envergure inédite pour les banques.
Jamais aucune tentative d’uniformisation n’avait eu un
périmètre géographique et fonctionnel aussi étendu. Et
impactant la quasi-totalité de leur clientèle Entreprises
(selon le même planning…). La capacité des banques à
disposer d’offres d’accompagnement complètes est un
enjeu commercial important pour assurer leur position,
voire gagner des parts de marché. Encore faut-il,
comme nous l’avons vu, disposer d’une infrastructure,
principalement technique, suffisamment performante
pour pouvoir bâtir ces offres
Stratégie
et veille
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Page 9 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
Stratégie
et veille
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e
Depuis l'avènement mondialisé des premiers téléphones
portables (alors en passe d'être des smartphones) et
des premières tablettes connectées au tournant des
années 2000, le besoin de mobilité a envahi nos vies
tel un raz-de-marée. Difficile aujourd’hui d’imaginer
être en un lieu précis pour accéder aux services qui
composent notre vie 2.0. Notre relation aux services
bancaires n’échappe pas à cette tendance de fond : on
consulte ses comptes sur son téléphone mobile aussi
simplement que l’on effectue des virements depuis sa
tablette. Si l’utilisation des services de m-banking croit
de manière exponentielle auprès des “particuliers”
(notamment sous l’impulsion des pays en voie de
développement), les entreprises jouent les
retardataires. La mobilité fait pourtant désormais partie
intégrante de la vie des cadres d’entreprises et
notamment de ceux en charge de la gestion de la
fonction Trésorerie. A ce titre, les applications du m-
banking peuvent avoir de nombreux avantages pour les
gestionnaires professionnels (1). Mais l’offre peine à se
développer car plusieurs obstacles se dressent sur la
route des banques qui veulent développer une offre
crédible et complète de m-banking pour les entreprises
(2).
Les avantages du m-banking pour les entreprises et
leurs gestionnaires ne résident pas forcément dans la
fourniture de “services innovants”, au sens “qui
n’existaient pas avant” mais s’intègrent plus volontiers
dans le besoin nouveau d’accessibilité “anywhere,
anytime” (n’importe où, n’importe quand) connu sous le
concept AWAT. En effet l’innovation attendue par les
entreprises est de pouvoir accéder à l’ensemble de
leurs services bancaires actuels depuis leurs appareils
mobiles. Les services accessibles via un canal mobile
et qui apportent de la valeur ajoutée pour les
entreprises sont notamment :
• initier, approuver et effectuer un virement depuis
son appareil mobile. Évidemment la validation que
l’utilisateur peut effectuer sur le virement doit tenir
compte des autorisations individuelles accordées
par la banque et correspondre aux limites
enregistrées dans le Système d’Information (SI) de
la banque teneuse du compte. En conséquence, un
accès en temps réel au SI de la banque doit donc
être possible depuis l’application mobile qui permet
le virement,
• valider des transactions initiées par d’autres
collaborateurs, potentiellement sur d’autres canaux
(par exemple la plateforme e-banking non-mobile
de l’entreprise). Cette fonctionnalité est
particulièrement intéressante pour des trésoriers
“seniors” qui encadrent d’autres trésoriers et sont
très souvent en déplacement. Ces derniers n’ont
donc plus besoin d’être “au bureau” pour valider
l’émission de transactions. Mais les demandes de
validation qui seront soumises devront respecter le
workflow de validation sur lequel l’entreprise et sa
banque se seront mis d’accord. Le trésorier pourrait
également visualiser les transactions “en attente de
validation” et relancer directement via l’application
les collaborateurs devant valider. Ceux-ci
recevraient alors un rappel directement sur leur
appareil mobile,
• recevoir des confirmations et des notifications sur
la réalisation de transactions, notamment dans le
cas de paiement de factures à des fournisseurs.
Cela évite par exemple des échanges par email ou
téléphone avec la trésorerie du fournisseur pour
confirmer la réception. A ce titre, les appareils
mobiles sont bien adaptés à la réception
d’informations type confirmation soit par SMS, soit
via des pop-up qui se sont généralisés sur l’Iphone,
• disposer d’une visibilité systématique sur la
situation financière de l’entreprise, y compris si elle
et ses filiales disposent de comptes dans plusieurs
banques, sur plusieurs continents et dans différents
fuseaux horaires. Cette visibilité “même en
déplacement” permet d’optimiser le risque et la
gestion des ressources financières de l’entreprise.
La réactivité est dans ce domaine un facteur clé,
les services bancaires sur mobile offrent ici une
valeur directe à l’entreprise,
CASH MANAGEMENT : LA RÉVOLUTION
DU M-BANKING DANS LA GESTION
DE TRÉSORERIE EST EN MARCHE…
Stratégie
et veille
bancair
e
Page 10 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
• modifier ou délivrer des droits d’accès ou des
autorisations (par exemple des plafonds de
montants pour des transactions). Ce besoin rejoint
les innovations en cours autour des services E-BAM
sur la gestion dématérialisée des droits et des
pouvoirs bancaires,
Des initiatives concrètes ont d’ores et déjà été lancées
par plusieurs banques en pointe en la matière. Par
exemple, la banque allemande HypoVereinsbank a lancé
il y a quelques mois, une application disponible sur
Iphone à destination des gestionnaires de trésorerie.
Cette application leur permet notamment depuis leur
mobile d’émettre des paiements dans le respect des
autorisations accordées, de consulter tous les comptes
de l’entreprise et de visualiser les transactions à
signer/co-signer. Les banques francaises Natixis ou BNP
Paribas enrichissent progressivement leurs offres
existantes de m-banking à destination des entreprises
sur le modèle des offres m-banking “Grand Public”.
Mais, si ces initiatives constituent de vraies avancées,
leur adoption généralisée est freinée par le lent
développement des offres de m-banking à destination
des clients professionnels et entreprises. Cela
s’explique par la multiplicité des obstacles rencontrées
par les banques dans ce domaine.
En effet, le développement de
services et d’applications mobile
pour les gestionnaires de trésorerie
soulèvent quelques défis pour les
banques. Tout d’abord se pose la
question de l’investissement à
réaliser pour “migrer” les services et applications
bancaires existantes dans des environnements “mobile”.
Intégrer ce nouveau canal (voire ces nouveaux canaux
avec les smartphones mais aussi de plus en plus les
tablettes connectées) dans les processus bancaires et
dans les SI est un chantier titanesque. Il est presque
aussi important que celui qui à conduit à rendre de
nombreux services disponibles sur des applications
Web. Même si les investissements réalisés pour passer
à l’accessibilité Web sont mutualisables et permettent
des synergies, de nouveaux investissements sont
nécessaires (envisager l’affichage des contenus sur des
écrans plus petits, alléger les contenus pour être
facilement accessibles avec des connexions par réseau
3G/4G pour l’instant encore plus lentes que les
connexions filaires,...) auxquels les banques rechignent
quelque peu. Cette frilosité à l’égard des
investissements s’expliquent notamment par le fait que
l'écosystème du m-banking est en perpétuelle évolution
et ne s’est pas encore stabilisé. Aussi, est-il difficile
pour les banques d’avoir de la visibilité sur les formats
et les protocoles qui s’imposeront, sur les services qui
émergeront et sur ceux qui ne survivront pas. Dans ce
contexte, les banques et leurs partenaires opérateurs
mobiles sont pris en tenaille entre le développement
immédiat de solutions pour être “un acteur de la
première heure” et bénéficier d’une image innovante et
d’une marque forte, et une position plus attentiste
visant à laisser le marché mûrir pour réaliser des
investissements plus judicieux parce que plus ciblés et
limités.
Les acteurs bancaires souhaitent l’interopérabilité des
systèmes de m-banking afin d’offrir le plus de valeur
possible à leurs clients mais se refusent à prendre le
risque de miser sur un système plutôt qu’un autre pour
ne pas “rater le bon wagon”. Cette stratégie nécessite
qu’un tiers issu de la sphère publique prenne les rênes
pour donner le “la”. C’est ce que l’European Payment
Council (EPC) tente de réaliser à travers des directives
européennes sur le m-banking dans le cadre de la mise
en place de la Single Euro Payments Area (SEPA). Or,
sans un effort volontariste des acteurs bancaires, ces
initiatives risquent de rester lettre morte. Mais derrière
ces obstacles se cachent le véritable frein au
développement du m-banking pour les entreprises, celui
de la sécurité. En effet, si des solutions sont en cours
de généralisation pour les particuliers (réception d’un
code par SMS pour valider des transactions), les enjeux
bien plus importants (ne serait-ce qu’en montant des
transactions) et la complexité des services offerts aux
entreprises rend la question de la sécurité primordiale
dans le déploiement et l’adoption de solutions
bancaires mobiles.
Stratégie
et veille
bancair
e
Page 11 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
Les systèmes de limites d’autorisation de paiements
bien plus complexes, les workflows de signatures
intégrant parfois de multiples acteurs sont autant de
défis à la sécurité des SI bancaires et de ceux des
entreprises. Comment garantir en temps réel que
l’utilisateur qui émet un virement de plusieurs millions
d’euros depuis son mobile au Japon au débit de son
compte en Espagne est bien identifié comme le
propriétaire ? Des solutions alliant des mini cartes
Secure Digital à des tokens ou des clés 3SKey sont en
passe de s’imposer pour pallier ces risques, cependant
leur absolue invulnérabilité reste à entériner pour que
leur généralisation puisse être totale (et s’imposer au
delà des modèles propriétaires des banques).
Même si les attentes des entreprises en matière de m-
banking sont grandes et relativement complexes à
mettre en oeuvre pour les banques, celles-ci devraient
le plus vite possible décider d'être acteur de ce marché
ou pas. Mais les banques qui décideraient d’attendre
plus longtemps risqueraient de voir les autres
établissements financiers consolider et renforcer
durablement la relation bancaire qu’elles entretiennent
avec leurs clients entreprises. En effet, si l’offre de
services bancaires sur des appareils mobiles est
aujourd’hui un avantage compétitif en termes d’image, il
sera demain totalement intégré à la palette des
services à valeur ajoutée qui font la différence
lorsqu’une entreprise choisit son partenaire bancaire.
Mais surtout les banques auraient tort de ne pas
réaliser les investissements nécessaires car, selon
l’étude réalisée par Aite Group1, 50% des dirigeants
d’entreprises interrogés se disent prêts à débourser
plus pour disposer de services m-banking. Au delà du
bénéfice d’image, le m-banking pour les corporates est
aujourd’hui la graine à semer pour récolter bientôt de
nouveaux revenus
1 Source Aite Group report, cité dans “Treasury & Risk, Mai 2011
Stratégie
et veille
bancair
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Page 12 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
Stratégie
et veille
bancair
e
L’annonce de la date butoir du 1er février 2014 pour
l’abandon des virements et prélèvements nationaux au
profit du SCT (SEPA Credit Transfer) et du SDD (SEPA
Direct Debit) est venue rappeler aux acteurs du marché
que SEPA est une contrainte réglementaire. A partir de
cette date, les virements et prélèvements en Euro
devront donc respecter la norme SEPA.
SEPA (Single European Payment Area) vise à mettre en
place une gamme unique de moyens de paiement qui
sera identique au sein des différents pays de la zone
SEPA. Cette zone est constituée des 27 pays de l’Union
Européenne plus Monaco, la Suisse, la Norvège,
l’Islande et le Lichtenstein. Même si le SCT connaît
d’ores et déjà un certain essor, le SDD, du fait
d’impacts assez importants, a du mal à décoller. Ainsi
selon les données communiquées par la Banque de
France, le SCT représentait en avril 2012 26% des
transactions alors que le SDD ne représentait que
0,034% des transactions. Cela s’explique entre autre
par la mise en place d’un nouveau processus de gestion
des mandats qui vient chambouler les habitudes
françaises. Ainsi, les acteurs du marché s’interrogent
sur les impacts de la mise en place du mandat SDD
Core (B2C) sur leurs entreprises ?
Dans le système français actuel, la banque du débiteur
est en charge de gérer et conserver une autorisation de
prélèvement et de vérifier la validité du débit au regard
de cette autorisation. Avec la réglementation SEPA, le
processus de gestion des mandats est totalement revu.
L’autorisation de prélèvement est remplacée par un
mandat dont le créancier a la charge.
LE : NOUVEAU MODE DE GESTION DU
MANDAT DE PRÉLÈVEMENT SDD CORE /
Effic
acit
é opératio
nnelle
des processus
Page 13 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
Effic
acit
é opératio
nnelle
des processus
Le créancier fait signer à son débiteur un mandat dont
il a, par la suite, la charge notamment en termes de
modification, d’archivage et de restitution en cas de
contestation. La différence notable avec le système
actuel est que la banque du débiteur n’a plus
d’obligation de contrôle au niveau de la signature et de
la validité du mandat, la responsabilité est reportée
sur le créancier. Ce nouveau mode de fonctionnement
va donc beaucoup impacter les créanciers en termes de
processus et d’organisation. Afin de protéger le
débiteur, les modalités de contestation ont également
été revues ; ainsi ce dernier pourra, sans justification,
contester un prélèvement SDD Core jusqu’à huit
semaines après la date du débit et dans un délai de
treize mois en cas de mandat non valide.
La mise en place de SEPA et notamment du nouveau
mandat SDD va également apporter son lot de
nouvelles données qu’il s’agira de gérer de manière
informatisée. En effet, que cela soit pour le SCT ou le
SDD, les coordonnées bancaires de la contrepartie
devront être exprimées au format BIC (Business ou
Bank Identifier Code) et IBAN (International Bank
Account Number). Il faudra également gérer de
nouvelles données issues du mandat lui-même. Ces
nouvelles données sont autant d’impacts éventuels sur
le SI du créancier. Lors de chaque émission d’un ordre
de prélèvement, le créancier devra être en mesure
d’extraire ces données du mandat (Référence Unique de
Mandat (RUM), date de signature et durée de validité)
pour les envoyer dans sa remise de prélèvement SDD.
En fonction de la taille du créancier et du nombre de
transactions gérées, ce dernier pourra choisir
différentes stratégies comme l’intégration d’un progiciel
du marché ou l’externalisation vers un partenaire
extérieur. Par ailleurs, dans le cas où aucun ordre de
prélèvement SEPA n’aura été présenté pendant une
période de 36 mois, le mandat sera alors caduc. Le
créancier devra refaire signer un mandat à son
débiteur.
Au regard des impacts identifiés, des aménagements
sont prévus pour simplifier le passage à la
réglementation SEPA. Il a été décidé que les
autorisations de prélèvement des particuliers (SDD
Core) en cours de validité tiendront lieux de mandat
SEPA. Cela ne sera pas vrai pour les prélèvements
entre entreprises (SDD B2B) où la resignature sera
dans la plus part des cas obligatoires. Toutefois dans
tous les cas, le créancier devra informer ses débiteurs
de son intention de migrer en précisant la date
effective, au plus tard 14 jours avant le premier
prélèvement SEPA (notification). La réglementation
prévoit en effet une obligation d’information, mais n’en
définit pas ses modalités. Le créancier aura ainsi la
liberté de choisir le vecteur de communication le plus
adapté en termes de cible et de coût pour informer sa
clientèle (courrier dédié mais aussi SMS, email ou
encart dans une brochure commerciale,..). La
réglementation prévoit également la possibilité de
dématérialiser de bout en bout le mandat. Le créancier
propose dans ce cas un formulaire électronique à son
débiteur que ce dernier se doit de remplir. Le créancier
envoie ensuite la proposition de mandat à sa banque
qui route de manière informatisée le document à la
banque du débiteur. Une fois identifié par sa banque
(via une interface Web par exemple), le débiteur valide
les termes de la demande et sa banque se charge
d’alerter le créancier. Ce système repose néanmoins sur
la capacité de la banque du débiteur à mettre en place
un système de validation en ligne des demandes de
mandat et sur la possibilité pour le débiteur de
disposer d’un moyen dématérialisé de s’identifier en
toute sécurité (type carte d’identité électronique).
La réglementation SEPA apporte un changement
important en termes de gestion de la preuve. La
responsabilité incombe dorénavant au créancier ce qui
représente des impacts lourds au niveau du SI et de
ses processus et procédures internes. Il est garant de
la bonne conservation, qualité et intégrité du mandat et
des données qu’il intègre. Toutefois cette
réglementation ne doit pas être vécue uniquement
comme une contrainte apportant son lot d’impacts,
mais doit être perçue comme une opportunité.
L’uniformisation des échanges internationaux ou la
rationalisation des traitements des ordres de paiement
et de prélèvement sont autant d’éléments qui vont
permettre de réduire les coûts de gestion et de
maintenance du SI et permettre des opportunités
d’extension à l’international sans pour autant avoir à
gérer des formats locaux
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Stratégie
et veille
bancair
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Le passage des entreprises aux outils de paiement
SEPA, SEPA Credit Transfer (SCT) et SEPA Direct Debit
(SDD) intervient comme un grand changement, contraint
de surcroît et disposant désormais d’une date butoir
(1er Février 2014). Pour les entreprises et les
administrations il faut donc agir maintenant et conduire
des évolutions dans leurs systèmes, leurs processus
voire leur organisation. Si la lourdeur des changements
à conduire est souvent mise en exergue, il existe des
solutions pour accélérer le Retour sur Investissement
(ROI) et permettre d’inclure le passage au SEPA dans
un projet plus large de rationalisation et de
centralisation de la gestion de Trésorerie. Les gains
n’en sont in fine que plus importants car une vraie
dynamique d’efficacité s’installe entre SEPA et
organisation centralisée de la Trésorerie.
Une Payment Factory (ou usine de paiement) est une
structure centrale mise en place par une organisation
pour relier à travers un « hub » ses filiales qui
émettent des paiements d’un coté et le ou les
partenaires bancaires de l’autre (figure 1). Au lieu
d’émettre des paiements directement vers les
partenaires bancaires, les entités dirigent leurs ordres
vers la Payment Factory (PF) qui constitue le point de
sortie unique des paiements de l’entreprise vis-à-vis
des banques. Il peut en être de même pour le reporting
émis par les banques dont la réception est alors
centralisée sur la PF avant d’être acheminé vers les
filiales. Les avantages liés à la mise en place d’une
organisation centralisée de ce type résident dans la
rationalisation de l’organisation de sa fonction
« Paiement » mais aussi la réduction des coûts
d’exécution ou la sécurisation des processus afférents.
L’organisation de la fonction Trésorerie autour d’une
solution centralisée permet surtout de réduire les coûts
de maintenance et de conduire plus aisément le
changement. Le passage aux outils SEPA étant
justement un changement d’envergure pour les
entreprises, la préexistence d’une Payment Factory dans
l’entreprise est un levier formidable pour « atténuer les
peines » liées à la migration et réduire les efforts pour
se mettre en conformité avec la nouvelle
réglementation.
PASSAGE AU SEPA ET « PAYMENT
FACTORIES » : UNE DYNAMIQUE
« WIN-WIN » /
Effic
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nnelle
des processus
En effet, selon la norme SEPA pour les virements SCT
et les prélèvements SDD, les coordonnées bancaires
des contreparties doivent être exprimées au format BIC
+ IBAN (avant disparition du BIC à partir de 2016, ce
qui laisse entrevoir encore des changements à
conduire). Dans une organisation décentralisée, cela
signifie qu’il faut conduire un projet de conversion des
coordonnées bancaires actuellement détenues vers le
format BIC + IBAN pour chaque entité/filiale de
l’organisation. Avec la mise en place d’une Payment
Factory, le « hub » peut se voir arrimer une base
unique de comptes bénéficiaires/débiteurs pour toutes
les entités du Groupe. Les données de cette base
peuvent alors être transformées une fois centralement
par une seule et même opération de conversion.
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Pour une entreprise qui opterait pour une conversion
« on-line » c'est-à-dire que les coordonnées sont
modifiées en BIC + IBAN dans les ordres à chaque
émission sans modifier les bases existantes, un outil
central localisé au niveau de la Payment Factory peut
effectuer cette conversion pour l’ensemble des
paiements du Groupe. Il en va exactement de même
pour l’émission des remises au format XML : au lieu
d’intégrer un convertisseur dans chaque filiale, la
Payment Factory peut en intégrer un pour l’ensemble
des filiales.
Le même raisonnement peut être appliqué à des
aspects encore plus complexes de la migration aux
outils SEPA tels que la gestion des mandats SDD ou la
gestion des « R transactions » (Return, Reject, Refund,
Refusal). L’existence d’une Payment Factory est donc un
avantage très fort dans le cadre du passage au SEPA
puisque cela revient à n’avoir qu’un seul « projet
SEPA » à implémenter… et non pas un par filiale. Il
s’agit d’autant de coûts, de risques et de délais en
moins. Les entreprises organisées autour d’une Payment
Factory sont donc les mieux préparées pour passer au
SEPA. Cette dynamique positive pourrait inciter
certaines entreprises qui disposent d’une organisation
décentralisée à transformer leur organisation
conjointement avec leur passage au SEPA pour
simplifier leur migration.
Mais ces entreprises pourraient aussi être tentées de
mettre en place une Payment Factory avec leur
passage au SEPA pour bénéficier au maximum des
bénéfices de la rationalisation fournie par les Payment
Factories une fois leur passage au SEPA achevé. Car en
effet si les Payment Factories favorisent le passage au
SEPA en le simplifiant, le SEPA favorise également les
Payment Factories (préexistantes ou à venir) en
renforçant encore leurs bénéfices de rationalisation,
d’efficacité et d’économies. Avant de passer aux outils
SEPA, une Payment Factory constitue de toute façon
une source de rationalisation mais celle-ci doit
néanmoins intégrer et gérer tous les formats locaux
pour les virements, les prélèvements et les reporting.
Elle doit tenir compte de toutes les spécificités locales
en matière de traitement, de date de valeur, de gestion
des retours…. Toutes ces particularités sont autant de
freins à une rationalisation complète des processus à
l’intérieur de la Payment Factory. Evidemment, il
persiste des incertitudes sur le remplacement de
certains outils nationaux (TIP, Lettre-Chèque,…) qui
représentent encore quelques poches de résistance à
l’harmonisation des moyens de paiement et donc à
l’efficacité des Payment Factories mais avec SEPA
l’avancée va tout de même être phénoménale. Cela va
permettre de ramener toutes les complexités actuelles
à un processus standardisé pour les virements et un
pour les prélèvements (y compris retours et impayés).
Il s’agit non seulement d’un gain très important pour
les Trésoriers pour améliorer l’efficacité opérationnelle
de leur Payment Factory mais aussi un avantage dans
la valeur que produit la PF pour l’entreprise en
augmentant la visibilité sur les fonds disponibles. De
surcroît, la possibilité avec le SDD de collecter des
prélèvements en Euro à partir d’un compte situé dans
un autre pays va permettre aux gestionnaires de
Payment Factory de simplifier la structure de leur
organisation en abaissant drastiquement le nombre de
comptes gérés dans la Payment Factory. Il s’agit là
d’une économie de gestion mais aussi d’une économie
immédiate sur les frais bancaires de tenue de compte.
Enfin comme nous l’avons évoqué plus haut, les
Payment Factories sont particulièrement appropriées
quand il s’agit de conduire le changement. SEPA
renforce encore le « business case » en faveur de la
Payment Factory car les évolutions à venir sur le SEPA
(disparition du BIC obligatoire en 2016, montée de
versions de l’XML ISO 20022, extension aux produits de
niche,…) seront à conduire une fois au sein de la PF
pour s’appliquer à plusieurs filiales de l’entreprise.
SEPA et les organisations de gestion de Trésorerie
centralisées type Payment Factory font donc plus que
bon ménage, ils se complètent et s’articulent pour
créer des synergies. L’existence d’une Payment Factory
simplifie l’implémentation de SEPA, ce qui ravit
probablement les entreprises déjà organisées de la
sorte mais doit surtout faire réfléchir celles qui sont
sur le point de passer au SEPA. Il est d’ailleurs
fréquent de constater qu’à partir d’une certaine taille
d’entreprise, un nombre non négligeable d’organisations
franchissent le pas d’adjoindre à leur passage au SEPA
la mise en place d’une Payment Factory. Ils rejoignent
alors le « club des convaincus » de la Payment
Factory qui ont vu SEPA arriver avec confiance et
applaudissent maintenant des deux mains car le
passage aux outils SEPA est venu renforcer l’efficacité
de leur Payment Factory
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En ces temps économiques incertains, les entreprises
ont un besoin croissant de liquidités pour faire face soit
à un allongement de la durée des règlements, soit à
des creux d’activités ou, pour certaines, à des besoins
de développement sur de nouveaux marchés. Les
difficultés économiques rencontrées par certaines
entreprises et le climat d’incertitudes qui se répercute
sur chacune d’entre elles font monter sur le devant de
la scène au moins deux points d’attention : la nécessité
de maîtriser, voire de réduire, leurs coûts opérationnels
et le besoin de disposer d’une visibilité accrue sur le
pilotage de leurs finances. Le concept de “banques
internes” ou in-house banking (IHB) trouve alors un
écho particulier auprès d’entreprises qui n’y voyaient
jusqu’ici pas forcément une solution à leurs problèmes.
Pourtant, les banques internes offrent plusieurs
éléments de réponse aux problématiques énoncées.
Quels sont-ils ? Quels bénéfices les entreprises qui
adoptent une “banque interne” peuvent-elles en
espérer ? Mais aussi quelles précautions et quels défis
doivent-elles s’attendre à relever ?
Une “banque interne” ou in-house banking est une
structure organisationnelle mise en place par une
entreprise pour gérer de manière centralisée les
opérations de Cash Management, les activités de
change et d’allocations de ressources financières pour
le compte de ses différentes filiales ou business units.
Le principe est en fait relativement simple et consiste
pour cette “banque interne” à opérer “comme une
banque” à l’intérieur même de l’entreprise. En effet, une
banque “externe” classique va consentir des prêts à une
entreprise, accorder des facilités de caisse (overdrafts)
ou réaliser des opérations de change pour le compte de
l’entreprise par exemple lorsque celle-ci veut effectuer
un transfert en Dollars (USD) vers un compte en Euro
(EUR). Ces services s’inscrivent dans une activité
commerciale pour la banque “externe” et sont donc
facturés à l’entreprise. Parallèlement, les entreprises
implantées dans différents pays ne fonctionnent encore
que rarement avec une banque unique, chaque filiale
locale disposant bien souvent de son partenaire
bancaire dédié avec lequel elle effectue ses opérations
de Cash Management ou de Trade Finance. L’idée
derrière la “banque interne” est de prendre une
perspective de niveau groupe et de considérer que, si
une filiale détient un excédent de liquidités et qu’une
autre connaît un besoin de liquidités, la banque interne
de l’entreprise va opérer pour que la filiale
excédentaire “prête” à la filiale débitrice pour combler
son besoin. Par un jeu d’écritures comptables entre des
comptes “virtuels” ouverts pour chaque filiale au sein
de la “banque interne”. Sans cette opération, la filiale
débitrice aurait dû s’adresser à sa banque “externe”
pour demander une ligne de crédit supplémentaire, qui
lui aurait été facturée... bien souvent plus cher que ce
que n’aurait rapporté le dépôt des liquidités de la
filiale excédentaire ! En lissant ainsi son besoin,
l’entreprise réalise une économie substantielle sur ses
frais bancaires et optimise son “working capital”. Le
même procédé de centralisation “virtuelle” des besoins
et des offres internes à l’entreprise peut s’appliquer aux
opérations de change : plutôt que d'être facturée pour
une conversion de devises, la “banque interne” va
“puiser” dans l’éventuel excédent d’une devise détenue
dans une filiale pour en faire bénéficier une autre en
réalisant “gratuitement” en interne l’opération de
change à travers des comptes virtuels.
RENFORCER L’EFFICACITÉ DE
LA GESTION DE TRÉSORERIE :
LES “BANQUES INTERNES” OU IHB /
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Si le concept parait très alléchant en terme
d’optimisation financière pour les entreprises, il ne faut
pas occulter les quelques “barrières à l’entrée” que
comporte le monde des “banques internes”. En effet,
mettre en place une telle structure nécessite quelques
pré-requis et bien souvent la conduite d’un projet de
transformation d’organisation complexe.
La mise en place d’une banque interne nécessite tout
d’abord de disposer d’une organisation intégrant une
fonction Trésorerie centralisée pour l’ensemble des
filiales du Groupe. Cela ne nécessite pas forcément un
abandon total des trésoreries locales mais oblige à
disposer d’une fonction centrale qui va venir piloter
cette “banque interne” et éventuellement arbitrer entre
différents besoins. De la même manière, la mise en
place d’une banque interne constitue un défi technique.
En effet, les filiales doivent disposer d’une visibilité
très précise sur l’état de leur position financière et être
en mesure de la partager rapidement et fidèlement
avec la “banque interne”. Cela repose sur la mise en
place avec les partenaires bancaires de solutions
techniques pointues, à même de fournir des reporting
détaillés, bien souvent harmonisés autour de standards.
Mais surtout pour offrir la pleine mesure de ses
capacités d’optimisation et de rationalisation, la
“banque interne” doit être étroitement liée avec le
Centre de Services Partagés (CSP) qui opère
concrètement sur les comptes bancaires “réels”; une
“évidence organisationnelle” qui est pourtant souvent
omise. Sur ce point aussi, un outillage pertinent ainsi
qu’une organisation optimale sont la clé vers le succès.
Ainsi, il ne faut surtout pas négliger qu’une banque
interne ne peut être une structure figée ou rigide qu’une
entreprise mettrait en place une “bonne fois pour toute”
en pensant régler ses problèmes d’optimisation
financière. Il s’agit plutôt d’une structure qui doit être
entretenue pour continuellement s’améliorer et se
perfectionner. De plus, elle doit évoluer pour coller au
plus près de l’évolution de la structure même de
l’entreprise et de son organisation. En effet l’intégration
ou la création de nouvelles filiales devra
systématiquement faire l’objet d’une réflexion sur
l’intégration à la “banque interne” du Groupe. De la
même manière, le développement sur de nouveaux
marchés, incluant éventuellement de nouvelles devises
ou de nouveaux cadres réglementaires pourra être
l’occasion d'accroître le périmètre d’action de la banque
interne et de la renforcer. Une “banque interne” large,
forte, outillée est plus à même de rendre les services
que l’entreprise attend d’elle et de justifier ainsi le
retour sur l’investissement consenti pour sa mise en
œuvre
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Stratégie
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La recherche de rationalisation des coûts de leur
système d’information conduit de plus en plus les
groupes financiers à mutualiser leurs plateformes.
Ainsi, certaines filiales spécialisées vont-elles proposer
leur système d’information pour distribuer des produits
et services et/ou gérer les contrats et prestations des
clients d’une banque. Dans certains cas, la proposition
de service par la filiale spécialisée ira jusqu’aux
activités de back office pour le compte de la banque.
Face à ces « Producteurs du groupe », les équipes en
charge de gérer et faire évoluer le système
d’information de la banque n’exercent pas leur métier
dans les mêmes conditions qu’avec leur propre maitrise
d’œuvre. Le mode de fonctionnement peut s’apparenter
à celui avec un éditeur proposant une solution de
marché mais à l’examen plus précis, les spécificités
sont malgré tout importantes.
Les difficultés rencontrées par les équipes « MOA »
dans l’exercice de leur métier sont de différents ordres.
Des compétences spécifiques
Le chef de projet ou responsable fonctionnel doit être
en capacité de s’adapter à des organisations et
processus différents. Il doit maitriser l’art de la
négociation afin de faire accepter à ses utilisateurs les
standards imposés/proposés par le Producteur et d’un
autre côté faire accepter au Producteur les spécificités
incontournables de sa banque afin d’obtenir des
évolutions de la plateforme mutualisée.
Il doit impérativement développer un bon relationnel et
identifier les solutions gagnantes pour les deux parties.
Il doit développer des relations positives et de
confiance mutuelle tout en étant ferme et rigoureux.
De nombreuses qualités comportementales qui doivent
être combinées avec un niveau avancé de connaissance
fonctionnelle de son domaine alors qu’il ne maitrise
pas le système d’information.
La relation client fournisseur
L’exercice de la relation client fournisseur ne s’effectue
pas dans les conditions habituelles : le client ne se
sent pas totalement libre de ses choix ! la
mutualisation recherchée ne le permet pas. En
revanche, il est tout de même important de mettre en
place des représentants chez chaque partenaire, par
exemple un Customer relationship, point d’entrée unique
pour l’ensemble des interlocuteurs concernés. Ces
Customer relationship seront déclinés à plusieurs
niveaux afin d’avoir une possibilité d’escalade vers le
représentant de niveau décisionnel qui pourra actionner
son vis-à-vis lorsque les difficultés rencontrées sont
importantes et les relations de proximité bloquées.
COMMENT EXERCER SON MÉTIER
DE MAITRISE D’OUVRAGE DANS UN
CONTEXTE DE DISTRIBUTEUR/PRODUCTEUR
OÙ LE PRODUCTEUR APPARTIENT
AU MÊME GROUPE /
Responsable de la relationNiveau Opér.
Banqu
eProd
ucteur
Correspondant GDD
Correspondant GDI
Responsable de la relationNiveau Opér.
Correspondant GDD
Correspondant GDI
Gestion de la demande
Gestion des incidents et du fonctionnement
Responsable de la relationNiveau Strat.
Responsable de la relationNiveau Strat.
Pilote Recette
Pilote Recette
Gestion des recettes
Stratégie Opérationnel
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Un exercice spécifique des activités
La gestion de la demande sera pilotée par le
correspondant GDD qui centralisera côté banque
l’ensemble des besoins d’évolutions de la plate forme.
Son alter ego côté Producteur lui fera connaitre
l’ensemble des demandes d’évolutions à son initiative.
Les processus de décision de criblage et priorisation
des demandes restent bien entendu appliqués en
interne de la banque.
Lors de l’instruction des demandes émanant du
Producteur, le correspond GDD de la banque vérifiera
avec le Correspondant GDD du Producteur
l’argumentaire pour la banque (enjeux, contraintes,
gains, décision politique, …) afin de présenter le dossier
à l’instance de décision. Pour les demandes émanant de
la banque , il s’agira de challenger le niveau de
spécificités pour la banque ou la possibilité de
mutualiser avec les autres « clients » en s’appuyant
sur les métiers et bien sur le Producteur. L’objectif
final étant de partager les évolutions pour bien sur
partager la facture mais surtout garder un haut degré
de standardisation de la plate forme. Un comité de
priorisation bi partite sera l’instance de décision sûr
les suites à donner.
Il sera difficile pour la MOA de la banque de challenger
les évaluations faites par la MOE du Producteur
puisque, par construction, il ne connait pas le détail du
fonctionnement « technique » de la plateforme. Il
devra pour cela s’appuyer sur la MOA du Producteur et
acquérir un bon niveau de connaissances de la
plateforme. Dans ce mode de fonctionnement, la
pérennité des équipes facilite bien des choses.
Une autre difficulté consiste à faire comprendre aux
métiers de la banque qu’ils ne sont pas décisionnaires
sur le criblage et la priorisation des demandes
émanant du Producteur…
L’animation de la communauté en interne
Ainsi, s’avère-t-il utile de réfléchir à la mise en place
d’une structure dédiée à ces équipes ou a minima à la
nomination d’un référent en charge de l’animation des
collaborateurs concernés et à la diffusion des bonnes
pratiques.
Quelques bonnes pratiques :
• Apprendre à se connaitre dès le lancement de
l’étude et renouveler régulièrement les rencontres
« physiques » en développant la convivialité.
• Présenter les organisations réciproques de la filière
SI.
• Partager la connaissance des 2 systèmes
d’information qui vont fonctionner ensemble pour
comprendre les enjeux des 2 côtés : organiser des
démonstrations des plateformes certes, mais
également des mises en situation auprès
d’opérationnels (du type « vis ma vie »).
• Nommer un responsable de la relation dans chaque
entité à un niveau décisionnel et un responsable à
un niveau opérationnel.
• Formaliser une charte de fonctionnement précisant
les rôles et responsabilités des 2 entités, la
gouvernance de la relation, les acteurs et leurs
missions, le fonctionnement des processus de
gestion de la demande, de conduite de projets et
d’évolutions, de gestion des incidents et enfin, les
indicateurs de la qualité de service.
• Partager la vision à moyen et long terme de la
plateforme au travers d’un « club utilisateurs »…
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Ces 18 derniers mois ont vu un nouvel engouement de
nombreux établissements en faveur des référentiels. Il
y a quelques mois Altime Associates a organisé une
table ronde sur ce thème avec des représentants de
trois grands établissements financiers de la place de
Paris.
De ces interventions, des questions et réponses qui ont
suivies avec l'assemblée de cette table-ronde et des
échanges que nous avons depuis avec nos clients, il en
ressort un certain nombre de points clefs qu'il nous
semble intéressant de partager, étant entendu que nous
traitons ici des référentiels au sens fournissant des
informations structurées et de référence nécessaires au
fonctionnement des processus de l'entreprise (par
opposition aux informations de type BigData non
nécessairement structurées, mises à jour de manière
non nécessairement maîtrisée et utilisées notamment
pour les analyses statistiques, ...) :
Les référentiels sont au carrefour des réponses aux
enjeux métiers et des mutations en cours : trois grands
enjeux impactent actuellement nos clients : la
nécessité de mettre en place un pilotage complet sur
tous les indicateurs nécessaires (résultats,
consommation de fonds propres, risques, ...) ; la
nécessité de rendre plus performants les processus
opérationnels en les industrialisant et en permettant à
des acteurs externes à l'entreprise (clients, partenaires,
...) de traiter une partie des activités de ces processus ;
la nécessité enfin de pouvoir faire évoluer son business
model, son organisation, ses métiers (enjeu
particulièrement important dans le monde financier).
La réponse à ces enjeux peut-être particulièrement
accélérée ou au contraire freinée en fonction des
référentiels utilisés. Le pilotage nécessite une vision
partagée de l'organisation et du pilotage de
l'entreprise, des segments de clientèles, des familles
d'offres, ..... Une industrialisation des processus
nécessite de pouvoir décrire l'organisation, les
personnes, les relations de services, ... Un
accompagnement de l'évolution du business model, de
l'organisation, des métiers nécessite de pouvoir décrire
ces évolutions sans avoir à chaque fois à refondre tous
les processus et Systèmes d'Information associés.
Or, le rôle des référentiels est justement de pouvoir
décrire et fournir ces informations, de gérer l'évolution
de leur valorisation, ...
L'importance des référentiels dans ces enjeux nécessite
une appropriation forte par les métiers : historiquement
les responsables métiers ne se sont pas
particulièrement pré-occupés du sujet. Il était
considéré comme technique et sans grand intérêt.
Heureusement, les acteurs de Systèmes d'Informations,
conscients de leur importance, ont depuis longtemps
cherchés à construire des référentiels permettant
d'apporter un minimum de souplesse à l'évolution des
Systèmes d'Informations. Mais ces acteurs Système
d'Information n'étaient pas positionnés pour identifier,
de la part des dirigeants et des métiers, les points
clefs structurants pour la mise en place et l'évolution
de ces référentiels. De ce fait, les solutions mises en
place, si elles ont apporté une vraie valeur ajoutée
pendant des années, se sont ensuite révélées des freins
importants à l'évolution des entreprises
(couverture incomplète, mauvaise qualité des
informations, modélisation de concepts figeant un mode
de fonctionnement de l'entreprise et de ses processus,
...).
Ce qui change actuellement, c'est la prise de
conscience par de nombreux dirigeants et
l'appropriation par les responsables métiers de
l'importance majeure de ces référentiels. Dans ces
entreprises, l'évolution, la mise en place et l'utilisation
des référentiels sont de ce fait alignés pour servir à la
fois leur pilotage, leur fonctionnement opérationnel et
accompagner la mise en place de leur stratégie.
« LES RÉFÉRENTIELS AU CARREFOUR
DES ENJEUX MÉTIERS ET STRATÉGIQUES
DES PROFONDES MUTATIONS EN COURS » /
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Une évolution structurante des référentiels a souvent
des impacts importants qui demande une vision long
terme et une décision forte de niveau Direction
Lorsqu'une refonte importante d'un référentiel est
nécessaire (car ne répondant plus aux évolutions du
métier et de la stratégie de l'entreprise, notamment
parce qu'à l'origine il n'y a pas eu d'implication des
acteurs métiers), cette refonte a souvent des impacts
importants non pas sur le référentiel lui-même mais
sur les processus et Systèmes d'Information
utilisateurs. Plusieurs stratégies existent en la matière,
mais dans tous les cas de figure, cela nécessite un
engagement ferme (et courageux par les temps qui
courent) de niveau Direction car nécessitant un
investissement plus ou moins important à court terme
pour en récupérer les fruits plutôt à moyen long terme.
Pour les métiers, 4 points majeurs sont à traiter afin de
leur fournir des référentiels de bonne qualité et
répondant à leurs enjeux :
1°) La mise en place d'une gouvernance métier (rôles
des acteurs et instances) pour traiter de la définition
des informations, des règles associées, de leur
valorisation et mise à jour, ...
2°) La définition du positionnement et de la couverture
des référentiels concernés (Groupe, Métier, ....)
3°) La définition métier des concepts et relations et
des besoins associés (exemple : veut-on pour voir gérer
plusieurs rôles de tiers "clients" sur une prestation, un
contrat ? veut-on gérer l'organisation interne de
l'entreprise ou y compris les acteurs externes
participant à la réalisation du processus de
l'entreprise, ...)
4°) En s'appuyant et en définissant les modes de
fonctionnement des processus utilisateurs de ces
référentiels
Les évolutions que l'on constate sur la place, bien qu'à
des degrés très divers d'avancement, semblent toutes
aller dans ce sens, et nous ne pouvons que nous en
réjouir !
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ecture des SI
et alig
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ent stratégiq
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Avec l’internationalisation de l’économie et la
globalisation de l’activité des entreprises, le secteur
bancaire, et avec lui sa clientèle Entreprises, cherche à
tendre depuis plusieurs années vers une
homogénéisation des formats d’échanges entre les
banques (et leurs clients) pour les opérations de
règlement. Plusieurs tentatives ont échoué comme celle
initiée par les Nations Unies autour du format
international d’échange électronique EDIFACT dont
l’adoption s’est cantonnée à quelques pays. Mais depuis
2009 et l'initiative menée par le Common Global
Implementation (CGI) Working Group, la tentative
d’imposer un format commun semble porter ses fruits
avec l'avènement aujourd’hui, et pour le futur, de
l’eXtensible Markup Language (XML) et sa normalisation
ISO 20022. Quels sont les espoirs portés par ce
nouveau standard et ce nouveau format ? Les
perspectives sont-elles effectivement aussi simplement
positives que souvent énoncées ?
La mise en place du standard ISO 20022 et de son
format d’échange associé l’XML est effectivement une
grande avancée aussi bien pour les banques que pour
leurs clients ayant une activité Cash Management. Les
premiers bénéfices sont ceux liés à la standardisation
et à l’harmonisation du format d’échange. En effet, la
définition de ce standard permet à n’importe quelle
entreprise d’émettre des remises de paiement dans ce
format, aussi bien pour des paiements nationaux
qu'internationaux. Cette nouvelle norme s’applique donc
potentiellement à toutes les entreprises, quel que soit
le secteur ou le type d’activité. Le format XML ISO
20022 étant désormais accepté par la plupart des
banques à travers le monde, les trésoriers n’ont
désormais plus à supporter de multiples formats
nationaux et peuvent espérer voir une uniformisation du
traitement de leurs paiements à l’international. Avant
l’arrivée de l’XML 20022, chaque pays, voire bien
souvent chaque banque, venait faire porter la charge de
leurs particularismes à leurs clients et, avec eux, à
leurs fournisseurs de solutions ERP. La disparition de
la multitude de formats concourt à faire de la tant
espérée interoperabilité une réalité.
Au delà du simple concept, l’interopérabilité sous-tend
un certain nombre de bénéfices immédiatement
tangibles pour les entreprises. Tout d’abord l’adoption
de ce format “standard” permet d’élever grandement le
niveau de paiements traités “Straight-To-Processing”
(STP) et d’accélérer ainsi le cycle de prise en compte
des ordres de paiements. Les banques constituent
également ici un allié de taille puisqu’elles sont
également très intéressées par la “STPisation” des flux
qui constitue des poches d’économies et de
rationalisation de leurs systèmes et de la main
d’oeuvre en Back-Office. Mais surtout, la multiplication
des formats locaux ou propriétaires représente chaque
année un coût de gestion et de maintenance très
important. Cela complexifie bien souvent l’organisation
et les processus pour des multinationales opérant sur
de multiples marchés et cela représente une charge
financière pour entretenir les sytèmes et les outils à
même de gérer ces formats. Avec la montée à bord
précoce des fournisseurs d’ERP de l’aventure XML
20022, les gains sont immédiats car les solutions
existent dès à présent pour opérer en utilisant l’XML
20022. De la même manière, l’intégration de nouvelles
entités ou de nouveaux marchés à la structure d’une
entreprise est facilitée car l’implémentation se fait sur
la base d’un standard déjà maîtrisé et connu.
Mais l’XML 20022 ne dévoile pas ses talents qu’à
travers son caractère de “standard”, il est aussi
intrinsèquement riche et “habile” (car évolutif). L’une
des forces de ce format est de pouvoir facilement
s’adapter à tous les types d’activité et à pouvoir
facilement être utilisé de manière plus approfondie
sans pour autant demander à l’entreprise de grosses
évolutions informatiques. Une entreprise peut tout à fait
utiliser “basiquement” dans un premier temps l’XML
20022 comme un remplaçant “standardisé” de ses
formats actuels puis venir profiter, au fur à mesure que
ses banques ou ses contreparties l’adoptent de manière
plus poussée, de sa richesse.
En effet le second avantage indéniable de l’XML ISO
20022 est qu’il permet d’embarquer un grand nombre
d’informations dans l’ordre de paiement. Par exemple,
la balise dédiée à la “Remittance Information” est
longue de 140 caractères ce qui permet de faire
transiter un lot de détails plus longs sur l’origine et le
but du paiement. De la même manière, l’XML ISO 20022
prévoit de faire transiter sans altération plusieurs
références permettant d’identifier le paiement, même
lorsqu’il s’agit d’instructions de paiements avec de
multiples bénéficiaires.
GRANDEURS ET PETITES DÉCADENCES
DU FORMAT XML ISO 20022
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Il s’agit un progrès important comparé à bon nombre
de formats nationaux actuels. Cette richesse et cette
structuration d’information permettent d’atténuer le
cauchemar de chaque trésorier à travers le monde :
la réconciliation. En effet, le détail fourni dans les
remises de paiement (quand celui-ci est
correctement restitué dans les reporting) permet
d'identifier avec précision l’opération comptable à
laquelle il se rapporte et ceci de manière plus
efficace voire, dans certains cas, de manière
automatique, concourant ainsi à la réalisation
d’économies substantielles.
Ce “saint graal” du Cash Management qui est plus
efficace que les formats actuels et permet de
réaliser des économies importantes cache néanmoins
quelques réalités qu’il ne faut pas négliger.
D’une part, comme toute transformation majeure, son
adoption généralisée va prendre du temps, des
années probablement. De nombreux systèmes sont
impactés et doivent “se mettre à niveau” pour traiter
correctement ce format, notamment au niveau des
chambres de règlement nationales, qui doivent pour
certaines évoluer pour accepter l’XML. Mais
également au niveau des entreprises, qui, même si
elles ne contestent pas les bénéfices, n’auront pas
immédiatement la capacité d’investir dans une
évolution de leurs outils, de leurs systèmes et de
leurs organisations. Fort heureusement, l’adoption de
l’XML 20022 bénéficie d’un contexte très favorable
avec la End-Date SEPA au 1er Février 2014 puisque
ce format a été choisi comme standard pour les
échanges SEPA entre les Payment Service Providers
(PSP) et leurs Payment Service Users (PSU).
D’autre part, sous le masque de l’unité vers
l’interopérabilité et la standardisation des formats
d’échange autour de l’XML 20022, une bataille fait
rage. L’objectif annoncé par les banques et les
systèmes nationaux de s’entendre et de s’unifier
autour d’un standard est un peu plus complexe
quand on entre dans le concret. La mise en place de
SEPA en est l’illustration parfaite. Alors que
l’European Payment Council (EPC) a diffusé des
directives d’implémentation plutôt précises mais
laissant néanmoins une part d’interprétation grâce
aux “additional optional services” (AOS) souhaités
par l’industrie bancaire, de nombreuses versions de
spécifications SEPA “ISO 20022” circulent sur le
marché. Celles-ci sont soit diffusées suite aux
travaux interbancaires des communautés SEPA
nationales, soit directement par les banques auprès
de leurs clients. Le problème réside dans le fait que
ces multiples spécifications prennent des libertés
avec le standard établi par l’EPC pour l’usage de
l’XML 20022 dans le cadre de SEPA. Au delà des
services additionnels précités qui doivent permettre
de couvrir des cas spécifiques, certaines règles de la
norme sont modifiées dans les documents diffusés,
souvent pour faire entrer de vieilles habitudes
nationales dans le standard plutôt que d’essayer de
faire évoluer les schémas nationaux pour embrasser
l’ère de l’harmonisation. Ces pratiques mettent en
danger le but même de l’interopérabilité poursuivi
par l’édiction et “l’adoption” du standard ISO 20022.
Gageons que l’extension de l’adoption de l’XML 20022
rencontrera encore d’autres embûches sur son le
long chemin conduisant à sa pleine adoption dans le
monde du Cash Management. Pourtant chaque
personne ayant eu à batailler avec le talon d’Achille
de cette industrie que constitue l’absence de
standardisation des formats d’échange conviendra
que l’objectif est trop important pour ne pas tout
faire pour y parvenir
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ent stratégiq
ue
Page 24 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
Nous sommes une société de conseil indépendante créée en
1994 et forte d'un réseau de près de 200 collaborateurs ou
experts, répartis autour de 3 bureaux : Paris, Tunis et
Casablanca.
Le conseil au Secteur Financier représente plus de 60% de
l’activité de la société.
Le pôle Finances accompagne le secteur des banques,
établissements financiers et assurances en France et en
Europe.
Nous réalisons plus de 40% de notre chiffre d’affaires sur des
projets internationaux.
Nous parlons l’allemand, l’anglais, l’arabe, le chinois,
l’espagnol, le français, le hollandais, l’italien, le portugais, le
russe et l’ukrainien. Chacune de nos interventions est
spécifique. Les équipes sont dédiées et maîtrisent parfaitement
les problématiques spécifiques du secteur, avec de fortes
compétences entretenues à travers un dispositif de veille et
d’innovation.
NOTRE IDENTITÉ /
EN BREF /
Aujourd'hui, encore plus qu'hier, les entreprises
doivent s'adapter et évoluer vite pour faire face à la
concurrence et rester performantes sur leur marché.
Notre métier, chez ALTIME ASSOCIATES, se traduit en
quelques mots :
• Apporter des éléments clés de stratégie, de
gouvernance et de performance opérationnelle,
• Accélérer les transformations en mobilisant à la
fois l'intelligence des hommes et celle des
systèmes.
• Organisation et performance de la filière SI
• Urbanisation des systèmes d’information et des référentiels
• Schémas directeurs
• Assistance au choix de progiciels et « gap analysis »
• Cadrage, conception et gestion de projet de transformation
• Pilotage de grands programmes
• Accompagnement de déploiement de projets et conduite du changement
• Développement des organisations
• Rationalisation et clarification des structures
• Audit et optimisation des processus
• Mise en place d’un pilotage par les processus et d’un référentiel de processus
• Analyse prospective
• Optimisation business models et pricing
• Segmentation stratégique et marketing
• Planning stratégique et tableaux de bord d’entreprise
• Réglementaire finance et risque : diagnostic et stratégie de mise en œuvre
NOS DOMAINES D’INTERVENTION /
Accompagner la vision stratégique métier
Accélérer la transformation des organisations
Améliorer la performance des organisations et des processus
Aligner et urbaniser les systèmes d’information
ALTIM
E A
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CIA
TES en bref
Page 25 - NEWSLETTER FINANCES – DÉCEMBRE 2012 /
.
Nous avons une méthodologie innovante et avons créé des outils devenus
référents.
Nous investissons en permanence sur de nouvelles approches au service
des enjeux de nos clients
Nous avons mis au point le concept d’ « Urbanisme du SI », que nous
illustrons dans notre livre « Urbanisation du business et des SI » paru aux
Editions Lavoisier (1999): comment rendre les systèmes d’information plus
flexibles afin qu’ils deviennent de véritables leviers de performance pour
l’entreprise.
Le « Damier stratégique™ », ouvrage, publié en octobre 2005 aux Editions
d’Organisation, détaille l’un de nos outils clés qui permet de comprendre les
organisations et d’élaborer la meilleure stratégie de transformation pour nos
clients.
De plus, ALTIME ASSOCIATES a élaboré en 2009 : « Les neuf étapes clés
d’un plan de transformation™ ».
Dans le cadre du Club des Pilotes de Processus, nous avons participé à la
rédaction de l’ouvrage « Processus : la voie de la performance » aux
Editions Hermès, et au lancement de la revue Transversus.
Enfin, nous publions régulièrement des articles de fond dans la
« Newsletter Finances ».
NOS DÉMARCHES ET NOS INNOVATIONS /
NOS REFERENCES /
FRANCE ET EUROPE
Finances : AXA, BNP Paribas, BNP Paribas Fortis, BNP Paribas Cardif, BPCE, Cetelem,
Cofidis, Cofinoga, Crédit Agricole, Crédit Agricole Consumer Finance, Crédit Agricole
Leasing et Factoring, Crédit du Nord, Crédit Foncier, Euro Securities Partners, GE
Factofrance, Groupama, La Banque Postale, LCL, MACIF, MAIF, Malakoff-Mederic, MMA,
Natixis, Quatrem, Réunica, Rosbank, Société Générale, Splitska Banka, TEB,
Ukrsibbank, ….
AFRIQUE ET MOYEN ORIENT
Algérie : ABEF Association des Banques et Etablissements Financiers, Algérie Poste,
Banque de Développement Local, MLA, …
Lybie : Aman, Sahara Bank, Wahda Bank., …
Maroc : Attijariwafa Bank, BMCE Bank, Cetelem, Crédit Agricole Maroc, Groupe
Banques Populaires, OCP, ONA, Poste Maroc, Poste Numérique, RMA Watanya, Salafin,
Sofac, Trésorerie Genérale du Royaume, Wafa Immobilier, …
Tunisie : Alios, Arab Bank, Attijari Bank, Banque de l’Habitat, Banque Zitouna, BFT,
BFPME, BIAT, BTE, BTK, Caisse des dépôts Tunisie, Comar, GAT, Hayett, Modern Leasing,
NAIB Bank, Star, STB, Tunisie Factoring, Tunisie Leasing, UIB, Zitouna Banque, Zitouna
Takaful, …
Afrique : Groupe Alios au Cameroun, Congo, Cote d’Ivoire, Gabon, Ghana, Tanzanie,
Togo, Zambie, …
ALTIM
E A
SSO
CIA
TES en bref
192 AVENUE CHARLES DE GAULLE 92200 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
TEL +33 (0)1 46 37 96 30 – FAX +33 (0)1 40 88 90 62 WWW.ALTIMEASSOCIATES.COM
ALTIME ASSOCIATES FINANCES ET SECTEUR PUBLIC
• FRANÇOISE DAUTRIAT – DIRECTRICE ASSOCIÉE EN CHARGE DU PÔLE
FINANCES ET SECTEUR PUBLIC
• FRANÇOIS RUDENT – DIRECTEUR ASSOCIÉ EN CHARGE DU PÔLE FINANCES
• DOMINIQUE LAFERRIERE – DIRECTRICE ASSOCIÉE EN CHARGE DU
SECTEUR BANQUES
• BRIGITTE MOURAUD – DIRECTRICE ASSOCIÉE EN CHARGE DU SECTEUR
ASSURANCES
• OLINDA DA SILVA & RIHAM ATIF – ATTACHÉES COMMERCIALES ET
MARKETING