Alors, les affaires? - Chambre de Commerce · 2012-07-10 · Alors, les affaires? ... des sites...

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Alors, les affaires? Nous sommes allés poser la question aux entrepreneurs présents au salon Greater Region Business Days... Ce salon, qui s'est achevé hier à Luxexpo, souhaite devenir un rendez- vous incontournable pour les PMEet les start-up Innovantes de la Grande Région. À entendre de nombreux en- trepreneurs, mission réusslel De notre journaliste Romain Van Dyck C 'est drôle, parce que je vends des sites internet, mais j'ai du mal à le faire sur internet! La meilleur façon de faire une af- faire, ça reste le face-à-face, à l'an- cienne», sourit Caroline Bernier. Avecson collègue Jean-Charles Gos- seaume, ces Belgessont venus pros- pecter pour C-Concept, spécialisée «On a élargi notre réseau profes- slonnel», se réjouit C. Bernier. "'" u >- '" c: ru > c: ïij E e dans la création de sites web et d'e- Business. À part quelques reproches (<<lesystème de prise de rendez- vous pour les entretiens avec les clients n'est pas terrible, on ne sait pas vraiment ce que veut le client avant de le rencontrer», dé- plore Jean-Charles Gosseaume), le bilan est «très positif. On n'a pas fait de commandes, mais on a pris des rendez-vous et on a élargi no- tre réseau professionnel». - Caroline Bernier nous glisse avant de partir : «Et puis on a beaucoup aimé le cercle économique, ils sont très bons.. Le compliment fait sourire René Rausch, le président de cette asso- ciation luxembourgeoise qui a un peu un rôle d'accélérateur entrepre- neurial : «Au Luxembourg, on commence à avoir une lenteur ad- ministrative pesante, ce qui n'est pas compatible avec le monde économique qui, lui, va très vite. On a donc créé le cercle économi- que, pour fédérer et aider les PME dans leurs démarches administra- tives.» Bilan de ces deux jours? «No- tre souhait, c'était d'avoir cinq nouveaux membres. On est déjà à une trentaine, et la journée n'est pas finiel- Et parmi ces nouveaux membres, on trouve une association française, Entreprendre Lorraine Nord (ELN). Sa présidente, la Franco-Luxem- bourgeoise Anne Pedon-Flesch, est fière de nous annoncer qu'elle va si- gner le jour même un partenariat CIl .3 o .c: Q. Kanchini Venkataraman est «pour une concurrence plus juste». avec le Luxembourg. «Notre pré- sence à ce salon nous a permis de sceller une union avec le Grand- Duché. La présence luxembour- geoise sera notamment renforcée lors de notre salon dédié à l'entre- preneuriat, le Salon de l'Envers, organisé à Thionville.. ) ccL 'Inde peut aider l'Europe» Quelques stands plus loin, une carte de l'Inde attire notre atten- tion. Kanchini Venkataraman est directrice de projet chez EMDI Luxembourg, une société fondée en Inde par son père, notamment spé- cialisée dans le transfert de techno- logie et les relocalisations .... Des su- jets plutôt sensibles en Europe ac- tuellement! «Pour avoir grandi ici, au Luxembourg, et pour avoir étu- dié le développement durable, je sais en effet l'importance de pro- téger son pays contre une certaine mondialisation, constate-t-elle vo- lontiers. La concurrence doit être plus juste. Et si l'Inde peut aider à améliorer l'économie de l'Europe, ce serait une bonne chose.. La jeune femme se rappelle que le rapport de force n'a pas toujours été de cette nature : <<.Je me rappelle, quand j'étais jeune, je voyais des clients européens dire à mon père que les produits indiens n'étaient pas de bonne qualité, qu'ils préfé- raient acheter européen. Au- jourd'hui, l'Inde produit de la qualité, propose ses propres inno- vations... Et avec une croissance indienne de S %, l'Europe doit désormais regarder dans notre di- 1 rectionl- Son bilan lors du salon? «Il est bon. Je suis optimiste pour la conclusion d'un contrat avec des sociétés européennes qui veulent se développer en Inde», livre-t-elle. Enfin, nous rencontrons Daniel Collin, un développeur informati- que qui a décidé de quitter la Belgi- que pour lancer sa société OneStop au Luxembourg. Ce fanatique d'Ap- ple - <<.Je suis allé faire la queue du- rant trois jours à New York pour acheter l'iPad 2 à sa sortieb - a du flair, car il s'est lancé dans un sec- teur très porteur, le développement d'applications pour tablettes. «On fait des applications à la de- mande, personnalisées, par exem- ple pour un cabinet d'avocat, pourun médecin ... Cela leur per- met d'avoir toutes les informa- tions utiles sur leur tablette.» Bilan du salon: un seul hic, plutôt gênant - «le réseau Wi-fi déconne ici, il doit y avoir trop de person- nes dessusb - et de bonnes perspec- tives... «On a obtenu 17 contacts sérieux avec des clients, dont 7 ou 8 qui devraient se concrétiser, avec de bonnes affaires à la clé. Notre entrée sur le marché des ap- plications au Luxembourg est rêussil- L'association ELNva renforcer ses liens avec le Luxembourg.

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Alors, les affaires?Nous sommes allés poser la question aux entrepreneurs présents au salon Greater Region Business Days...Ce salon, qui s'est achevé hier àLuxexpo, souhaite devenir un rendez-vous incontournable pour les PMEetles start-up Innovantes de la GrandeRégion. À entendre de nombreux en-trepreneurs, mission réusslel

De notre journalisteRomain Van Dyck

C'est drôle, parce que je vendsdes sites internet, mais j'ai

du mal à le faire sur internet! Lameilleur façon de faire une af-faire, ça reste le face-à-face, à l'an-cienne», sourit Caroline Bernier.Avecson collègueJean-Charles Gos-seaume, ces Belgessont venus pros-pecter pour C-Concept, spécialisée

«On a élargi notre réseau profes-slonnel», se réjouit C.Bernier.

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dans la création de sites web et d'e-Business. À part quelques reproches(<<lesystème de prise de rendez-vous pour les entretiens avec lesclients n'est pas terrible, on nesait pas vraiment ce que veut leclient avant de le rencontrer», dé-plore Jean-Charles Gosseaume), lebilan est «très positif. On n'a pasfait de commandes, mais on a prisdes rendez-vous et on a élargi no-tre réseau professionnel». -

Caroline Bernier nous glisse avantde partir : «Et puis on a beaucoupaimé le cercle économique, ilssont très bons.. •

Le compliment fait sourire RenéRausch, le président de cette asso-ciation luxembourgeoise qui a unpeu un rôle d'accélérateur entrepre-neurial : «Au Luxembourg, oncommence à avoir une lenteur ad-ministrative pesante, ce qui n'estpas compatible avec le mondeéconomique qui, lui, va très vite.On a donc créé le cercle économi-que, pour fédérer et aider les PMEdans leurs démarches administra-tives.» Bilan de ces deux jours? «No-tre souhait, c'était d'avoir cinqnouveaux membres. On est déjà àune trentaine, et la journée n'estpas finiel-

Et parmi ces nouveaux membres,on trouve une association française,Entreprendre Lorraine Nord (ELN).Sa présidente, la Franco-Luxem-bourgeoise Anne Pedon-Flesch, estfière de nous annoncer qu'elle va si-gner le jour même un partenariat

CIl.3o.c:Q.

Kanchini Venkataraman est «pourune concurrence plus juste».

avec le Luxembourg. «Notre pré-sence à ce salon nous a permis desceller une union avec le Grand-Duché. La présence luxembour-geoise sera notamment renforcéelors de notre salon dédié à l'entre-preneuriat, le Salon de l'Envers,organisé à Thionville..

)ccL 'Inde peut aider

l'Europe»

Quelques stands plus loin, unecarte de l'Inde attire notre atten-tion. Kanchini Venkataraman estdirectrice de projet chez EMDILuxembourg, une société fondée enInde par son père, notamment spé-cialisée dans le transfert de techno-

logie et les relocalisations .... Des su-jets plutôt sensibles en Europe ac-tuellement! «Pour avoir grandi ici,au Luxembourg, et pour avoir étu-dié le développement durable, jesais en effet l'importance de pro-téger son pays contre une certainemondialisation, constate-t-elle vo-lontiers. La concurrence doit êtreplus juste. Et si l'Inde peut aider àaméliorer l'économie de l'Europe,ce serait une bonne chose..

La jeune femme se rappelle que lerapport de force n'a pas toujours étéde cette nature : <<.Jeme rappelle,quand j'étais jeune, je voyais desclients européens dire à mon pèreque les produits indiens n'étaientpas de bonne qualité, qu'ils préfé-raient acheter européen. Au-jourd'hui, l'Inde produit de laqualité, propose ses propres inno-vations... Et avec une croissanceindienne de S%, l'Europe doitdésormais regarder dans notre di-

1 rectionl-Son bilan lors du salon? «Il est

bon. Je suis optimiste pour laconclusion d'un contrat avec dessociétés européennes qui veulentse développer en Inde», livre-t-elle.

Enfin, nous rencontrons DanielCollin, un développeur informati-que qui a décidé de quitter la Belgi-que pour lancer sa société OneStopau Luxembourg. Ce fanatique d'Ap-ple - <<.Jesuis allé faire la queue du-rant trois jours à New York pouracheter l'iPad 2 à sa sortieb - a duflair, car il s'est lancé dans un sec-

teur très porteur, le développementd'applications pour tablettes. «Onfait des applications à la de-mande, personnalisées, par exem-ple pour un cabinet d'avocat,pourun médecin ... Cela leur per-met d'avoir toutes les informa-tions utiles sur leur tablette.»

Bilan du salon: un seul hic, plutôtgênant - «le réseau Wi-fi déconneici, il doit y avoir trop de person-nes dessusb - et de bonnes perspec-tives... «On a obtenu 17 contactssérieux avec des clients, dont 7 ou8 qui devraient se concrétiser,avec de bonnes affaires à la clé.Notre entrée sur le marché des ap-plications au Luxembourg estrêussil-

L'association ELNva renforcer sesliens avec le Luxembourg.