Almanach de Bertrand le jardinier normand

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Bertrand Souchon L’Almanach de Bertrand Ce livre est dédié à Anaïs.

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Bertrand le jardinier rassemble dans cet almanach une somme de conseils et astuces qui vous seront utiles toute l'année.

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Bertrand Souchon

L’Almanach de

BertrandCe livre est dédié à Anaïs.

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JANVIER

Je plante…- les oignons blancs dans une terre légère et bien aérée,

- toutes sortes d’arbres, à la seule condition qu’il ne gèle pas,

- les arbustes d’ombre (fusain, aucuba, buis, sarcococca, aralia),

- les fruitiers en plein soleil, les palmettes, les cordons, les basses tiges.

• Un arbre en palmette possède des branches palissées symétriques à un axe vertical ; le cordon produit des tiges horizontales ; les basses tiges permettent une récolte à hauteur d’homme.

Je sème…Je patiente encore un peu, car les jours ne sont pas encore assez longs pour semer : mieux vaut différer les premiers semis en février. En revanche, je prépare du terreau tamisé, j’achète mes graines, je fais des plans de jardin, je nettoie mes outils et j’affûte la lame de la tondeuse.

Je récolte…… les pommes, les légumes racines, la mâche, le

topinambour, les légumes anciens (panais, betteraves, navets, choux).

• Contrairement à la pomme de terre, le topinambour se récolte au fur et à mesure des besoins.

- Je fume la terre avec un fumier de vache ou de cheval,- Je désherbe les premiers mourons,- Je nourris les oiseaux,- Je couvre d’un voile d’hivernage l’olivier, le mimosa et

toutes les plantes méditerranéennes en pot.

L’astuce de Bertrand

Pendant l’hiver, même si l’herbe pousse parfois, il est conseillé de laisser le gazon au repos, c’est-à-dire, de ne pas le tondre, de ne pas apporter d’engrais, de ne pas le traiter.

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Récolte de topinambours.

Betteraves.

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LE MATÉRIEL DE SEMIS

Je taille…… l es arbres (c’est l’élagage), les feuilles qui poussent

sur le tronc (c’est l’émondage). Je retire les vieux fruits pourris et je les brûle, les branches d’arbustes trop gênantes, le lierre envahissant.

… le feuillage de l’asperge au ras du sol.• Les plantes d’appartement que nous appelons

Asparagus sont aussi des asperges. Les graines rouges de l’asperge sont fertiles. Le semis est très rapide.

L’astuce de Bertrand

Les traitements répétés aux huiles minérales sur les arbres, pendant l’hiver, permettent d’utiliser trois fois moins d’insecticide au printemps. L’huile minérale est une arme formidable contre les prédateurs. En hiver, elle est vaporisée sur le bois de l’arbre. Elle agit comme un film plastique sur le végétal et ainsi, elle étouffe les œufs et larves d’insectes qui vont s ’éveiller et dévorer les fruits au printemps.

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Fleurs d’orchidée et de poinsettia.

Asparagus d’appartement.

- une terrine, - un tamis,- une taloche,

- du terreau tamisé,- un petit arrosoir

« en pluie fi ne ».

Pour éviter la mouche des terreaux, ajoutez du sable au mélange.

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L’astuce de Bertrand

Pour multiplier des bambous, récupérez des morceaux de racine que vous coupez en petits morceaux dans la terre.

LA PLANTE DU MOIS Le bambouIl existe une multitude de bambous : miniatures, sages, géants, verts, jaunes, noirs, gainés, boursoufl és, etc. Une diversité qui permet de créer un nombre incalculable de paysages différents. Qu’il soit en terre ou en pot, le bambou peut survivre dans un climat qui n’est pas le sien et peut parfois devenir très envahissant.

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UN BOUTURAGE IMPOSSIBLE

On ne peut dire quoi que ce soit sur le bambou sans reprendre ce que l’on sait déjà : « Il fl eurit, puis meurt », « Sa pousse de l’année est sa taille pour la vie », « Ses jeunes pousses sont comes-tibles », « Il se bouture par les racines », « Il boit comme un trou »… Bref, quelle plante est-elle capable à la fois d’incarner la sagesse, l’individualité et de se fondre dans un décor luxuriant au mi-lieu d’autres plantes sans pour autant perdre sa personnalité ? Chacun de nous connaît la réponse : le bambou. Plante appartenant à la famille des Poacées (graminées), le bambou n’est rien d’autre qu’une herbe. Il suffi t, pour s’en rendre compte, de chercher à bouturer une tige de bambou : c’est impossible. Au même titre qu’un brin d’herbe, cette méthode de reproduction n’existe pas chez les Poacées. Il faut donc, pour reproduire des bambous, se servir des graines ou alors des racines. L’autre solution est de diviser les pieds.

LE BAMBOU EN POT

Il existe plusieurs façons de cultiver le bambou en pot : en terrasse, à l’intérieur, sur un balcon. Il faudra à chaque fois préciser son choix au pépiniériste pour que les bambous les plus adaptés soient installés aux endroits les plus propices. Le mélange de plantation sera sensiblement le même pour tous les bambous. Un peu de terre franche, un terreau de culture et une bonne quantité de sable. Les arrosages sont augmentés avec l’arrivée de l’été car plus il fait chaud, plus le bambou a besoin d’eau. Quand une tige vieillit mal et que trop de feuilles deviennent marrons, elle est coupée au ras du sol. Les engrais sont exclusivement azotés (comme pour le gazon) car on ne demande pas au bambou de fl eurir et le rempotage doit s’effectuer au moins tous les trois ans au risque de voir le pot exploser sous l’action des puissantes racines.

L’astuce de Bertrand

Sortir les turions (jeunes pousses de bambou) du sol quand ils font dix centimètres. Les éplucher en ne gardant que le blanc. Les faire bouillir vingt minutes dans une eau vinaigrée puis les couper et les introduire par exemple dans une omelette.

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Bambou sous la neige.

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Récupérer les plantes des compositions d’hiverLes fêtes sont passées, et comme souvent, il faut sauver les plantes qui peuvent l’être. En effet, les compositions, si jolies, recèlent une multitude de plantes qui n’ont pas les mêmes besoins en matière de culture.

FAIRE LE POINT

Les compositions d’hiver sont bien souvent constituées de fl eurs que nous connaissons tous. Le simple fait de mettre un nom sur un végétal conduit, après quelques recherches, à connaître ses exigences. Pour exemple, sur la photo ci-dessus, on aperçoit les roses, les jacinthes naissantes, les petites saxifrages en forme de chou. Il n’en faut pas plus pour les remettre en conditions de culture idéale au lieu, évidemment, de les faire mourir avec le temps. Il faut donc commencer par sortir une à une toutes les plantes. Même si certaines d’entre elles vivent en extérieur, elles passeront la fi n de l’hiver dans des pots bien abrités du vent et du gel. Commençons par le rosier. Il lui faut un pot simple en terre cuite. Le fond du contenant est avant tout composé de petites billes d’argile. Cette formule va drainer l’eau qui ne stagnera pas sur les racines. Le reste sera allègrement rempli de terre de jardin, à laquelle on aura pris soin d’ajouter du sable et du terreau pour l’allé-ger. Les jacinthes sont également installées dans des pots en plastique, avec un simple terreau de culture. Enfi n, les choux (saxifrages ou echeverias) sont rempotés dans un mélange de terre très sableuse.

ATELIER

Echeveria derenbergii (Crassulacées) en mosaïculture.

Composition d’hiver.

Echeverias en pleine terre.

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PROTÉGER DU FROID

Les plantes contenues dans une jardinière de Noël n’ont parfois jamais connu l’extérieur (élevées en serre ou en tunnel). Il est donc plus prudent de continuer la culture sous abri. Quand les risques de froid sont passés, quelques-unes pourront retourner vivre dans le jardin en pleine terre (jacinthes, rosiers) sans oublier les conifères nains, souvent présents dans les compositions. En ce qui concerne les plantes dites « d’appartement », elles resteront dans la maison toute l’année : le poinsettia, le cyclamen, le croton, le fi cus, l’orchidée et bien d’autres. Reste à toujours chercher la nature réelle de la plante pour pouvoir la faire perdurer. Une jardinière de Noël, c’est, mine de rien, six ou sept nouvelles plantes pour la maison. Sans compter le petit bûcheron habillé en rouge qui veille sur sa forêt ; trouvez-lui aussi une place de choix !

Phalaenopsis hybride (orchidée papillon).

Euphorbia pulcherrima (étoile de Noël ou poinsettia).

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