ALLAITEMENT MATERNEL ET CONDUITES ADDICTIVES€¦ · Laëtitia FERRONNIÈRE puéricultrice...
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Laëtitia FERRONNIÈRE puéricultrice addictologue, PCA
Commission Addiction RSN
Le 20 MAI 2014
ALLAITEMENT MATERNEL ET CONDUITES ADDICTIVES
PLAN
LES PROFESSIONNELS
ADDICTION A UNE SUBSTANCE
REPÉRER – ÉVALUER
INFORMER
- TABAC
- CANNABIS
- ALCOOL
- TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES
- AUTRES DROGUES
-TRAITEMENTS DE SUBSTITUTION OPIACÉS
- RÉMISSION – PRÉVENTION RECHUTE
- CONSEILS PRISE EN CHARGE HAS 2013
LES PROFESSIONNELS de la maternité et du post-partum
TOUS LES PROFESSIONNELS MÉDICAUX ET PARA-MÉDICAUX
EMPATHIQUE – CHALEUREUX - AUTHENTIQUE
PROFESSIONNEL - TOLÉRANT / INCERTITUDE
ADDICTION A UNE SUBSTANCEDSM V – 2013
Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th ed. Arlington, Va, American Psychiatric Association, 2013
AU MOINS 2 CRITÈRES AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS
1. Incapacité de remplir des obligations importantes 2. Usage lorsque physiquement dangereux
3. Problèmes interpersonnels ou sociaux
4. Tolérance
5. Sevrage
6. Perte de contrôle sur quantité et temps dédié
7. Désir ou efforts persistants pour diminuer
8. Beaucoup de temps consacré
9. Activités réduites au profit de la consommation
10. Continuer malgré Dx physique ou psy
11. «Craving», désir impérieux
Présence de 2 à 3 critères : ADDICTION LÉGÈREPrésence de 2 à 3 critères : ADDICTION LÉGÈRE
Présence de 4 à 5 critères : ADDICTION MODÉRÉEPrésence de 4 à 5 critères : ADDICTION MODÉRÉE
Présence de 6 critères ou plus : ADDICTION SÉVÈREPrésence de 6 critères ou plus : ADDICTION SÉVÈRE
REPÉRER-ÉVALUERAM : MOMENT PROPICE AUX CHANGEMENTS
CONSOMMATIONS PENDANT AM = ABUS OU USAGE NOCIF
QUESTIONS :
- BOISSONS
- ALIMENTS
- TABAC ET CANNABIS
- AUTRES DROGUES ET MEDICAMENTS
- CONDITIONS DE VIE
- STRESS – VIOLENCES
INFORMER
GUIDE NUTRITION GROSSESSE
PPour la plupart des produits incriminés : pas d’études our la plupart des produits incriminés : pas d’études population d’enfants de mères consommatrices + population d’enfants de mères consommatrices + AM / population d’enfants de mères consommatrices AM / population d’enfants de mères consommatrices et non allaitéset non allaités
Informer des risques sans les dramatiser ni les minimiser, ainsi que des moyens de les éviter ou du moins de les diminuer au maximum
SOURCES : CRAT (Centre de Référence sur les Agents Tératogènes) – HAS – ANAES - INPES
TABACTOXICOMANIE LA PLUS FRÉQUENTE - VENTE
LIBRE
INCIDENCE 2010 EN FRANCE
38% des hommes
45% des chomeurs
ENQUETE RSN 2012 MATERNITÉS PAYS DE LA LOIRE
30% des femmes (avant le G)
15,5%-22% des femmes au delà du 1er T (2008)
11% au 3è T / 17% au 3è T Baromètre santé 2010 France
73 000 DÉCÈS / AN
Responsable de 30% des cancers
TABAC ET GROSSESSE
TABAC : 4 000 PRODUITS TOXIQUES
- Monoxyde de carbone (CO) : 24H pour l'éliminé
- Nicotine : dépendance – Cinétique : pic sanguin atteint en 5-10 min après inhalation. Dans le lait, la demi-vie de la nicotine est de 60 à 90 minutes = 8 heures pour qu'elle soit totalement éliminée.
EFFETS RÉVERSIBLES A L'ARRÊTFOETUS (RSN 2012) :
Prématurité < 37SA
RCIU -300g
BÉBÉ :
- X 2 : mort subite du nourrisson, malaise grave du nourrisson
- Syndrome de sevrage : difficultés alimentaires
- Infections respiratoires: otites, bronchiolites…
- Asthme ↑
TABAGISME PASSIF ET BÉBÉ- ENVIRONNEMENT DE FUMEURS :
taux élevés des métabolites de la nicotine dans les urines du bébé au biberon
- La FUMÉE DE L’AIR AMBIANT (CO) EST PLUS DANGEREUSE pour le bébé que la nicotine qu’il absorbe avec le lait maternel (augmente : maladies ORL et broncho-pulmonaires, risque de mort subite)
LA MÈRE ET L'ENTOURAGE
INFORMER sur les conséquences du tabagisme passif pour le bébé et sur les principales mesures à respecter pour le protéger.
TABAC – ALLAITEMENT MATERNEL
NOURISSON
- taux de nicotine = 3 X + lait / sang mère → AGITATION
- X 2 LES COLIQUES
MÈRE
- prévalence et une durée plus basses d’allaitement / facteurs psychosociaux : 54,6% AM Pays de Loire 2012 (RSN) / 48% AM Cs Add PCA F fumeuses + 24 SA de 2011 à 2013
- ↓ prolactine, sans modification des pics au moment des tétées
- inhibe l’effet de l’ocytocine, par décharge d'adrénaline, ce qui diminue le réflexe d'éjection du lait au moment des tétées.
- volume de lait produit ↓
ALLAITEMENT ET TABAC INFORMER
FUMEUSE ?
NON FUMEUSE ?
J'ALLAITE !
APPRI – SF TABACOLOGUES
ALLAITEMENT ET TABAC INFORMER
MIEUX VAUT ALLAITER QUE DE NE PAS ALLAITER
HAS oct. 2013 recommandations bonne pratique : arrêt conso. tabac « Le tabagisme maternel n'est pas une contre-indication à L'AM ».
POSITIF surtout si AM + 4 mois :
- prématurité-RCIU-maladies infectieuses = LM qualités nutritionnelles et richesse en facteurs de croissance et de défense anti-infectieuse
- manifestations de sevrage (agitation et pleurs) = nicotine dans le lait maternel qui diminue ses symptômes
- les coliques et les maladies respiratoires sont moins fréquentes chez les enfants de mères fumeuses allaités que chez ceux nourris au lait artificiel ;
- l’allaitement diminue le risque de mort subite induit par le tabac.
- Attachement – premiers liens – renforcement des compétences, confiance en soi
ALLAITEMENT ET TABAC EVALUER
LA DÉPENDANCE PHYSIQUE
- Nbre cig/j avant le G – actuel
- Test Fagerstrom
- CO testeur : Mesure du CO dans l’air expiré en particules par millions
- Bon indicateur du tabagisme consommé dans les heures précédentes = adaptation du traitement nicotinique
- Taux de CO / force d’inhalation de la cigarette
DOSER LES PATCHS DE NICOTINE
CO testeur dans tous les services maternité : traçabilité !
Nombre de cigarettes/jour
1 à 10 11 à 20 21 à 29 Plus de 30
CO testeur 0 à 10 11 à 17 18 à 27 Plus de 27
Fagerström 0-3
0 Patch 7 mgOu 10 mg/16h
???? ????
inhaleur
Fagerström 4-6
Patch 7mg /24h ou
10mg/16h
Patch 14 mg/24 ou 15 mg/16h
Patch 21 mg/24 ou 25 mg/16h
Patch 21 mg/24 ou 25 mg/16h
inhaleur 4-10 inhaleur 4-12 inhaleur 6-12
Patch 10 mg/16h + inhaleur
Patch 15 mg/16h+ inhaleur
Patch 25 mg/16 + inhaleur
Fagerström 7-10
Patch 21 mg ou 25 mg/16h
Patch 21 mg+ou 25 mg/16h
Patch 21 mg+7mg
???? Patch 25 mg/16h+
inhaleur 6-12
Patch 25 mg/16h+ inhaleur 6-12
Patch 25 mg/16h+ inhaleur 6-12
INDICATIONSRéduire les symptômes de sevrage : irritabilité,colère, agitation, nervosité, pulsion à fumer...
Initier le sevrage tabagique chez les femmes fumeuses dépendantes et désirant s'arrêter de fumer
DÉLAI D'ACTION
DOSAGE
CIGARETTE ET SN
RRéduire les symptômes de sevrage : irritabilité, colère, agitation, nervosité, pulsion à fumer...IInitier le sevrage tabagique chez les femmes fumeuses dépendantes et désirant s'arrêter de fumerDDÉLAI D'ACTIONDDOSAGECCIGARETTE ET SN
AIDES A L'ARRÊT TABAC
INDICATIONS SUBSTITUTS NICOTINIQUES
- réduire les symptômes de sevrage : irritabilité,colère, agitation, nervosité, pulsion à fumer...
- initier le sevrage tabagique chez les femmes fumeuses dépendantes et désirant s'arrêter de fumer / Réduction des risques si accompagnée
- FEMMES ENCEINTES ET ALLAITANTES
DÉLAI D'ACTION
DOSAGE / DURÉE
CIGARETTE ELECTRONIQUE
POIDS = + 2-3 Kg
EVALUER : Anxiété-Dépression
HAS : recommandations bonne pratique / Arrêt Conso tabac oct 2013 (VIDÉO + outils)
conseil d'arrêt : « il est important que vous arrêtiez et nous pouvons vous y aider »
PRISE ENCHARGE / TABAC
POUR ATTÉNUER LES EFFETS NOCIFS DU TABACPOUR ATTÉNUER LES EFFETS NOCIFS DU TABAC
- Fumer après les tétées ou attendre le + possible (1-2 H) après avoir fumé pour mettre l’enfant au sein ;
- Ne jamais fumer en présence de l’enfant ;
- Fumer à l'extérieur de la maison ;
- Aérer systématiquement les pièces dans lesquelles des personnes ont fumé ;
- Ne pas fumer dans un espace confiné, notamment en voiture ;
- Eviter d’inhaler profondément la fumée ;
- Diminuer au maximum le nombre de cigarettes quotidiennes.
- Utiliser des substituts nicotinique et diminuer le tabagisme si l'arrêt n'est pas possible
- Conseiller un AM le plus long possible (+ 4 mois)
PRISE ENCHARGE / TABAC
PÉRIODE PROPICE À L'ARRÊT OU INSTAURER L 'ENVIE D'ARRÊT
- effet appaisant des hormones de la lactation
- épanouissement que lui procure la relation avec son enfant
RÔLE DU SOIGNANT
- la mère doit être soutenue, et non pas culpabilisée
- valoriser ses capacités et sa motivation
- si pas d'arrêt pendant G = forte dépendance, besoin d'aide
- reconnaître la difficulté du sevrage : Orienter vers consultations d'addictologie-tabacologie- risque de rechute post-partum
- Priorité : proposer des Substituts Nicotiniques : taux nicotine < cigarettes, 0 CO. Intérêt de la Cigarette électronique
- surveillance du syndrome de sevrage : score de Finnegan RSN – portage-succion – éviter co-dodo (MSN)
Les recherches = dans l’immense majorité des cas, mieux vaut pour le bébé être allaité que ne pas l’être = balance bénéfices de l’allaitement pour son développement physique et psychologique.
LE SYNDROME DE SEVRAGE CHEZ LE NOUVEAU-NÉ
RECOMMANDATIONS PRISE EN CHARGE D’UN SYNDROME DE SEVRAGE CHEZ UN NOUVEAU-NÉ / RSN
Commission des pédiatres et des puéricultrices + conduites addictives
SOINS NURSING :
- au calme, pénombre
- ne déranger qu'aux heures des repas : surveillance et soins
- « emmailloter » : position foetale, bandeau, peau à peau, portage
- surveiller température, dévêtir, découvrir
- éviter toutes hyperstimulation : mouvements brusques, claquement de porte, voix portante, lumière forte...
- donner souvent de petites quantités alimentaires (AM )
- apports 150-250 kcal/Kg/j
- score de Finnegan / 4 h (<8) RSN
CANNABISCONSOMMATION 343 FEMMES 2012 RSN/ 16 maternités :
- 2% avant la G
- 0,6% en début de G
- 0,3% pendant la grossesse
- Autres conso : alcool ...
- banalisées par les futures mamans et les professionnels.
- vulnérabilité sociale (dont niveau scolaire bas), les antécédents de violences subies et les antécédents de dépression.
- Conjoint : fournisseur
- DSM-5 de sevrage au cannabis après arrêt d’une utilisation massive et prolongée de cannabis : irritabilité/agressivité, anxiété, troubles du sommeil, diminution de l’appétit, agitation, humeur dysphorique/dépressive, symptômes somatiques (douleurs abdominales, tremblements, sueurs, fièvre, frissons, céphalées).
CANNABIS – LAIT MATERNEL
PRINCIPE ACTIFPRINCIPE ACTIF : DELTA-9-TÉTRAHYDROCANNABINOL : Δ9-THC : passage dans DELTA-9-TÉTRAHYDROCANNABINOL : Δ9-THC : passage dans le lait maternel : se fixe cerveau (dans les régions corticales et sous-corticales)le lait maternel : se fixe cerveau (dans les régions corticales et sous-corticales)
Perturbe l'activité mentalePerturbe l'activité mentale : Altération des perceptions, des performances cognitives : Altération des perceptions, des performances cognitives (mémoire, vigilance), du temps de réaction, amotivationnel, schizophrénie(mémoire, vigilance), du temps de réaction, amotivationnel, schizophrénie
-FUMÉE PASSIVE : quantités significatives-FUMÉE PASSIVE : quantités significatives
MONOXYDE DE CARBONE : Fumée + toxique : 1 pétard = 7 cigarettesMONOXYDE DE CARBONE : Fumée + toxique : 1 pétard = 7 cigarettes
Effets Cardiovasculaire Effets Cardiovasculaire : tachycardie, artériopathie périphérique: tachycardie, artériopathie périphérique
Les effets du tabac +++ Toxicité pulmonaire supérieure à celle du tabac
Troubles du transit
BÉBÉ ALLAITÉBÉBÉ ALLAITÉ : :
- sédation et à une succion faible. - sédation et à une succion faible.
- moins bon développement neurologique à l’âge d’un an ???- moins bon développement neurologique à l’âge d’un an ???
CRAT : La consommation de cannabis au cours de l’allaitement (comme pendant la grossesse) est déconseillée.
PRISE EN CHARGE CANNABIS
INFORMER :
- dangers/bb
- arrêt tabac
- legislation
EVALUER : score DETC
ACCOMPAGNER :
- prise en charge tabac
- Ecoute cannabis 0811912020
- Addictologie de liaison CHU Nantes : faire le point des consommations
ALCOOL
ENQUETE RSN 2012 MATERNITÉS PAYS DE LA LOIRE
55% des femmes (avant le G)
5% des femmes au 1er T
4% au 3è T
Femme + sensible/H
Psychotrope : modifie état mental
Toxique : hépatique, cirrhose, nerveux et cardio-vasculaire
+ Tabac : risques Cancers aggravés
Coma éthylique, mort
30 000 MORTS/AN
ALCOOL ET GROSSESSEMOLÉCULE ALCOOL
Désinhibiteur : communication, passage à l’acte
Euphorisant, Excitant
Antidépresseur à court terme / Dépresseur dans un second temps
Anxiolytique, Anesthésiant , Aphobique
FOETUS
Diminution des échanges foeto-maternels par spasmes des vaisseaux sanguins
Hypoxie
Souffrance foetale
Mort in utero
Toxicité directe sur les tissus en formation : malformations cortex
Déficit intellectuel : Syndrome Alcoolisme Fœtal SAF-ETCAF
1-3/1000 enfants
ALCOOL ET ALLAITEMENT MATERNEL
ALCOOL :
- inhibe le réflexe d'éjection / effet dose-dépendant
- bloque essentiellement l'excrétion d'ocytocine
INGESTION ORALE → PIC SANGUIN – 15 min
→ pic lacté est observé au bout de 30 à 60 minutes si l'alcool a été consommé à jeun, et au bout de 60 à 90 minutes s'il y a eu prise d'aliment
ALCOOL ET ALLAITEMENT MATERNEL
BÉBÉS ALLAITÉS :
- quantité d'alcool consommée : intoxication alcoolique aiguë : somnolence, une hypotension et une dépression respiratoire.
quantité d’alcool = 10% de la quantité maternelle rapportée au poids.
- rapidité d'absorption
- intervalle prise d'alcool / mise au sein : le bébé tète moins de lait dans les 4 heures qui suivent une prise d’alcool (se rattrapera dans les 8 à 16 heures qui suivent, en augmentant spontanément sa ration). 1 heure après ingestion d’alcool par la mère, le temps de sommeil des bébés diminue
- âge de l'enfant : capacité hépatique d'élimination de l'alcool adulte = 2X plus basse 1er mois - 3 mois.
- l'alcoolisme chronique de la mère : malnutrition, carences variées, mauvais soins à l'enfant...
CRAT : Des retards psychomoteurs ont été notés chez les enfants allaités de mères buvant régulièrement 2 verres par jour.
ALCOOL ET ALLAITEMENT MATERNEL – ÉVALUER ? tableau canadien qui donne, selon
le nombre de verres absorbés et le poids de la mère, le temps nécessaire pour l’élimination de l’alcool du lait maternel
L’ALCOOTEST POUR LAIT MATERNEL
ALCOOL ET ALLAITEMENT MATERNEL - INFORMER
Informer des risques s/ dev psychomoteur de l'enfant / ZERO ALCOOL
- Conseil d'arrêt / réduction des risques
- ORIENTER si nécessaire vers une consultation spécialisée : OCHS
PRISE EN CHARGE ALCOOLPOUR MINIMISER L'EXPOSITION À L'ALCOOL DE L'ENFANT ALLAITÉ :
*Essayer les boissons et cocktails sans alcool ?
*Tirer du lait "sans alcool" pour le donner au bébé lorsque la mère consommera de l'alcool
*Se donner une limite précise, et ne pas la dépasser (tenir compte de l'âge de l'enfant)
*Préférer les boissons peu alcoolisées, ou celles que l'on peut diluer avec du jus de fruit : punch, sangria, cidre, bière, vins peu alcoolisés. Eviter les alcools forts.
*Boire lentement, d'autant plus lentement que le taux d'alcool du liquide est élevé.
*Ne pas boire l'estomac vide.
*Tirer le lait n'aura aucun impact sur l'élimination de l'alcool ; c'est donc inutile de le faire, sauf pour éviter un engorgement.
*Attendre 2 à 6 heures après la prise d'alcool (en fonction de la quantité absorbée et de l'âge de l'enfant) avant de mettre son bébé au sein
TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES
INCIDENCE
2-15% des femmes en âge de procréer (2008)
1-5% anorexie
1-3% boulimie
Diagnostique difficile : anorexique/ boulimique : profil proche
Toubles psycho. : hyperémotivité, anxiété, manque estime de soi, dépression, tendances suicidaires
Tr physiques : Risque hypocalcémie → arrêt cardiaque
Pb Sociaux : isolement, repli sur soi...
ALLAITEMENT ET TCA
IL N'Y A AUCUN LIEN ENTRE LA RATION ALIMENTAIRE DE LA MÈRE ET LA QUANTITÉ DE LAIT PRODUITE.
Même une mère dénutrie fabrique un lait tout à fait satisfaisant en quantité et en qualité.
En cas de carence très sévère, la croissance du bébé reste normale. C'est la santé de la mère qui sera éventuellement compromise.
Pour couvrir les besoins du nouveau-né, la mère a besoin d'un apport large en acide linoléique, ã-linolénique et docosahexaénoïque (DHA). Pour cela, on lui conseillera de consommer des poissons gras ou des huiles végétales plutôt que des produits carnés ou laitiers (viande, crème, beurre).
VITAMINES - CAFÉINE
en cas de régime végétarien strict : COMPLÉMENT vitamine B12 et folates
- vitamine B6 en cas de contraception orale prolongée ;
iode, si la mère vit dans une région carencée ;
- vitamine D, si l’exposition aux UV solaires est très faible ;
- vitamines A, D, C, B2 (riboflavine), B6, B12, PP (niacine) et sélénium, en cas de dénutrition sévère uniquement.
CAFÉINE (café, le thé, les boissons à base de cola) pas plus de 3 tasses/j
- DSM-5 sevrage à la caféine = usage quotidien prolongé de caféine + minimum 3 symptômes après l’arrêt ou la réduction : céphalées, fatigue/somnolence, humeur dysphorique/irritabilité ou symptômes grippaux.
-BÉBÉ : agitation, troubles du sommeil ou pleurs excessifs. Le tabagisme maternel augmente l’impact de la caféine chez le bébé
PRISE EN CHARGE TCA- G = amélioration des symptômes
- Prise du poids régulièrement pendant la G
- suivi des enfants/signes précoces d'obésité
- difficulté/parentalité : séparation/individuation
- rechute = 2/3 TCA après accouchement
ORIENTER :
- Addictologie CHU : espace Barbara 02.40.20.66.40
- AAB44 : Allo Anorexie Boulimie 06.43.78.05.44
- Recommandations HAS / médecins
AUTRES DROGUES ET ALLAITEMENT MATERNEL
ALLAITEMENT NON RECOMMANDÉ
LA MÈRE SERA SOUVENT INCAPABLE DE S’OCCUPER DE SON BÉBÉ.
HAUT RISQUE DE MALTRAITANCE ET DE NÉGLIGENCE, ET UNE AIDE EXTÉRIEURE SERA NÉCESSAIRE.
LA MÉTHAMPHÉTAMINE (des hallucinations, de l'agitation, des convulsions, une psychose..)
L'HÉROÏNE
COCAÏNE
INTÉRÊT DU TRAITEMENT DE SUBSTITUTION
LES TRAITEMENTS DE SUBSTITUTION OPIACÉSALLAITEMENT POSSIBLE
- encouragées à allaiter /respect traitement (polyconsommations?)
- si pas VIH
LA MÉTHADONE
- BÉBÉ : syndrome DE SEVRAGE H48 – H 72 : irritabilité
- AM diminue le syndrome de sevrage du bébé : effet calmant et antalgique ?
- pas de sevrage AM brutal
LA BUPRÉNORPHINE
- le bébé reçoit (en mg/kg) environ 1% de la dose maternelle
RÉMISSION - DSM V – 2013Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th ed.
Arlington, Va, American Psychiatric Association, 2013
LA RÉMISSION RÉCENTELA RÉMISSION RÉCENTE = AU MOINS 3 MOIS (ET MOINS DE 12) = AU MOINS 3 MOIS (ET MOINS DE 12) SANS QUE DES CRITÈRES DU TROUBLE SOIENT APPLICABLES SANS QUE DES CRITÈRES DU TROUBLE SOIENT APPLICABLES (SAUF CELUI DE L’ENVIE DE CONSOMMER) (SAUF CELUI DE L’ENVIE DE CONSOMMER)
LA RÉMISSION DURABLELA RÉMISSION DURABLE = AU MOINS 12 MOIS SANS CRITÈRES = AU MOINS 12 MOIS SANS CRITÈRES APPLICABLES (SAUF L’ENVIE OU CRAVING)APPLICABLES (SAUF L’ENVIE OU CRAVING)
FACTEURS DE RECHUTEFACTEURS DE RECHUTE
- Les émotions négatives : douleur, tristesse, ennui, angoisse...- Les émotions négatives : douleur, tristesse, ennui, angoisse...
- Diminution des objectifs d'abstinence...
- Conditionnement : rencontre d'un ami...
EXPERIENCE :
- renforcement de la motivation d'abstinence
- avoir compris qu'on est + faible que le produit = il faut l'éviter, élaborer des stratégies d'évitement
PRÉVENTION DES RECHUTES
MESSAGES :
« PAS UNE SEULE BOUFFÉE »
« PLUS DE CE PRODUIT »
SE MÉFIER : - de l'humeur négative qui est un facteur de vulnérabilité
- de l'humeur trop positive qui donne de fausses croyances : sentiment de pouvoir sur le produit
- de l'alcool : désinhibiteur = chute de la décision d'abstinence
Conseil Prise en Charge HAS 2013Conseil Prise en Charge HAS 2013
«Fumez-vous? Avez-vous déjà envisagé d'arrêter de fumer? »«Fumez-vous? Avez-vous déjà envisagé d'arrêter de fumer? »
Propopser un dépliant ou brochure sur les risques, bénéfices Propopser un dépliant ou brochure sur les risques, bénéfices d'arrêt et méthodes de sevraged'arrêt et méthodes de sevrage
« Voulez-vous qu'on prenne le temps d'en parler? »« Voulez-vous qu'on prenne le temps d'en parler? »
nonnon : conseil d'arrêt + info + dispo + réduction risques : conseil d'arrêt + info + dispo + réduction risques
oui oui ↓↓
- Evaluer croyances et attentes- Evaluer croyances et attentes
- Evaluer dépendance : Fagerstrom- Evaluer dépendance : Fagerstrom
- « Avez-vous déjà essayer de diminuer ou d'arrêter de - « Avez-vous déjà essayer de diminuer ou d'arrêter de fumer ? »fumer ? »
- Conseil d'arrêt- Conseil d'arrêt
- Evaluer la motivation- Evaluer la motivation
DOCUMENTS A DONNER
CONSULTATIONS D'ADDICTOLOGIE PCA
ACTIVITÉ 2009- 2013
- 80 patientes/an
- 98% TABAC
- Gynécologues PCA 55% / SF 4è mois 20%
FEMMES
- primipares 70%
- entre 2è (35%) et 3è T (43%)
- 24-31% d'arrêt T
- motivation : bébé (+40%) santé perso (30%) AM ( 4%)
- 1ère tentative d'arrêt : 25%
- Co addictions : cannabis 4%, ATD 4%, TCA 4%,TSO 3%
- AM 48%