Alimentation, santé et pauvreté en France Conseils pour les petits budgets

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Alimentation, santé et Alimentation, santé et pauvreté en France pauvreté en France Conseils pour les petits Conseils pour les petits budgets budgets Nicole Darmon Unité Mixte de Recherches en Nutrition Humaine Inserm/Inra, Hôpital de la Timone, Marseille [email protected] mrs.fr

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Alimentation, santé et pauvreté en France Conseils pour les petits budgets. Nicole Darmon Unité Mixte de Recherches en Nutrition Humaine Inserm/Inra, Hôpital de la Timone, Marseille [email protected]. Pauvreté => Mauvaise santé. La pauvreté en France. - PowerPoint PPT Presentation

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Alimentation, santé et pauvreté en FranceAlimentation, santé et pauvreté en FranceConseils pour les petits budgetsConseils pour les petits budgets

Nicole Darmon Unité Mixte de Recherches en Nutrition Humaine

Inserm/Inra, Hôpital de la Timone, Marseille

[email protected]

Pauvreté => Mauvaise santéPauvreté => Mauvaise santé

La pauvreté en FranceLa pauvreté en France

Pauvreté monétaire : 6% (ou 12%) des ménages Revenu < seuil de pauvreté; Revenu < seuil de pauvreté; Seuil de pauvreté = 50 % Seuil de pauvreté = 50 % (ou 60%)(ou 60%) du revenu médian = 627 du revenu médian = 627 (ou 752)(ou 752) euros/UC* en 2002 euros/UC* en 2002

Pauvreté des conditions de vie : 11,5% des ménages (budget, consommation, endettement, logement(budget, consommation, endettement, logement))

Pauvreté administrative : 5,5 M. de personnes (allocations sociales sous conditions de ressources)(allocations sociales sous conditions de ressources)

Grande Pauvreté : 1,5 M. de personnes 355 €/mois (tiers revenu médian)355 €/mois (tiers revenu médian)

Bénéficiaires Aide Alimentaire (FFBA) (FFBA) : 2,6 M. de personnes

Personnes sans domicile fixe (INSEE 2001) (INSEE 2001) : 86 000 personnes

*UC : Unité de Consommation : 1 pour le premier adulte, 0,5 par adulte additionnel et 0,3 par enfant

Rapport 2000-2001, Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion

Enquête Revenus fiscaux de l’INSEE 1970-2002

100

120

140

160

180

200

1970 1975 1979 1984 1990 1995

Rapport 2000, Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion

Revenu moyen

Revenu médian

Accroissement des inégalités de revenuAccroissement des inégalités de revenudepuis 25 ansdepuis 25 ans

Dia N. Darmon, INSERM

Santé et catégorie socio-professionnelle

Cavelaars, (Enquête Santé Soins Médicaux, France) Int J Epidemiol, 1998

Probabilité de se déclarer en mauvaise santé selon la catégorie socio-Probabilité de se déclarer en mauvaise santé selon la catégorie socio-professionnelle, hommes 25-69 ansprofessionnelle, hommes 25-69 ans

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

Cadres Prof. Int. Employés Ouvriersqualifiés

Ouvriersnon

qualifiés

Moyenne population

Dia N. Darmon, INSERM

Taux de décès standardisés par âge pour 100 000, hommes actifs Taux de décès standardisés par âge pour 100 000, hommes actifs 25-54 ans25-54 ans, 1987-1993, 1987-1993

Mortalité prématurée et statut socio-économique en France

Statistiques INSERM des causes de décès

x 3,4

x 2,8

x 2,8

x 10

x 4,5

x 0,9

x 5.8

x 3.5

0

10

20

30

40

50

60

70

80 Cadres Sup-Prof. libéralesOuvriers-Employés

Tum

eurs

M. C

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vasc

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Alc

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M. R

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Sid

a

Aut

res

caus

es

Dia N. Darmon, INSERM

Obésité et statut socio-économique chez l'adulte

17 16.7

14.5

12.5

10.2 10.49.1 8.7

7

0

5

10

15

% d

e la

pop

ulat

ion

<900 900-1200 1200-1500 1500-1900 1900-2300 2300-2700 2700-3000 3000-3800 > 3800-

Revenus mensuels des foyers (en euros/mois)

Enquête nationale Obepi 2003 (INSERM/Sofres/Roche)

Relation inverse également observée avec d'autres indicateurs du statut socio-économique (niveau d'études, catégorie socio-professionnelle)

Moyenne population

Dia N. Darmon, INSERM

Obésité chez l'enfant et l'adolescent (2-17 ans)

et Revenus du foyer

Enquête nationale Obepi 2000 (INSERM/Sofres/Roche)Dia N. Darmon, INSERM

Pauvreté => Mauvaise alimentationPauvreté => Mauvaise alimentation

+ modération, régularité, activité physique+ modération, régularité, activité physique

Produits Céréaliers

et Féculentsà tous les repas

GrasSucre/Sel à limiter

ViandePoisson

Oeufs1 à 2 /j

Pdts Laitiers 3/j

Fruitset

Légumes 5/j

Recommandations PNNS* pour préserver la santéRecommandations PNNS* pour préserver la santé

Varier les sources

Préférer les "complets"

Préférer les moins gras et les moins salés

Préférer viandes maigreset poisson (2/semaine)

Dia N. Darmon, INSERM

Préférer (et varier) les huiles

* PNNS : Programme National Nutrition Santé* PNNS : Programme National Nutrition Santé

eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eaueau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau eau

Trop de graisses cachéesTrop de graisses cachéesTrop de graisses animalesTrop de graisses animales

Pas assez de poissonPas assez de poissonTrop de viandes Trop de viandes Pas assez de produits Pas assez de produits

laitiers maigreslaitiers maigres

Pas assezPas assezde féculents de féculents completscomplets

Pas assez de fruits Pas assez de fruits et légumeset légumes

Trop de produits sucrés, Trop de produits sucrés, Trop de selTrop de sel

Les erreurs alimentaires en population généraleLes erreurs alimentaires en population générale

+ Sédentarité, irrégularité, grignotages+ Sédentarité, irrégularité, grignotages

Moins de produits gras et/ou sucrésPlus de produits végétaux non raffinésMoins de produits animaux (sauf poisson)

Pour rééquilibrer :

Dia N. Darmon, INSERM

Insuffisances d'apports en vitamines et minéraux Déséquilibres courants en population générale Certains points sont positifs

Très peu de poissonTrès peu de poisson(Trop de viandes transformées ?)(Trop de viandes transformées ?)

Peu de fromage (OK)Peu de fromage (OK)Beaucoup de lait (OK)Beaucoup de lait (OK)

Beaucoup de féculents (OK)Beaucoup de féculents (OK)Très peu de féculents completsTrès peu de féculents complets

Très peu de fruits Très peu de fruits et légumeset légumes

Alimentation & PauvretéAlimentation & Pauvreté

Trop de graisses cachéesTrop de graisses cachéesTrop de graisses animalesTrop de graisses animales

Trop de produits sucrés, Trop de produits sucrés, Trop de selTrop de sel

+ Sédentarité, irrégularité, grignotages+ Sédentarité, irrégularité, grignotages

Dia N. Darmon, INSERM

Les "choix" alimentaires défavorables à la Les "choix" alimentaires défavorables à la santé observés dans les populations santé observés dans les populations

pauvres sont-ils dus, pauvres sont-ils dus, au moins en partieau moins en partie, ,

à des contraintes économiques ?à des contraintes économiques ?

5

7,5

10

12,5

15

17,5

20

22,5

25

1er 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e

(loi d'Engel, économiste 1857)

Enquête Budget de Famille, INSEE 2000

Déciles de revenu des ménages

% dépenses totales

€/famille.jour

Dépenses alimentaires et revenusDépenses alimentaires et revenus

Dia N. Darmon, INSERM

0

10

20

30

40

50

60

70

1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

Revenu (Fr/UC.mois)

kg/UC.an

Achats de fruits et légumes frais et revenuAchats de fruits et légumes frais et revenu

Enquête SECODIP 1997, F. Caillavet & P. Combris

Fruits frais

Légumes frais

Viandes

Corps gras

Dia P. Combris, INRA

Coût et qualité nutritionnelle de l'alimentation(Andrieu, Darmon, Drewnowski, EJCN, 2006)

Faible coût de l'alimentation = faible qualité nutritionnelle

- INCA (1998), 1985 adultes, carnet 7 jours- Coût journalier estimé par le prix moyen de 850 aliments

80

90

100

110

120

130

140

150

EC1 EC2 EC3 EC4

% o

f E

C1

Apport énergétique

Vitamine C

Vitamine Dß CarotèneFolates

(4,88 €/10MJ) (5,93 €/10MJ) (6,87 €/10MJ) (9,05 €/10MJ)

Densité énergétique

Vitamine E

6,3

3,5 3,42,5

0.0

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

6.0

7.0

€/j

.per

s.

Le budget alimentaire des personnes en situation d’insécurité alimentaire est insuffisant pour respecter les recommandations

Dépenses bénéficiaires de l’aide alimentaire

Coût strictement minimum pour respecter les ANC, estimé par modélisation

Dépenses moyennes pour l’alimentation à domicile

Coût minimal d'une alimentation respectant l’ensemble des recommandations nutritionnelles

(Darmon, Ferguson, Briend, J Nutr Educ Behav, 2006)

Dépenses personnes en dessous seuil pauvreté Insee (comm F. Caillavet)

0

10

20

30

40

1 10 100 1000Coût de l'énergie (€cents/MJ)

Den

sit

é é

nerg

éti

qu

e (

MJ/k

g)

sucre

huile

poisson salade

margarine

p. de terre

légumineuses

viande maigre

fromage

beurre

viande rouge pain

yaourt agrumes lait

chocolat

biscottes

biscuits

légumes verts

R2 = 0.49

Coût de l'énergie dans les alimentsCoût de l'énergie dans les aliments(Darmon, Drewnowski, Briend, Pub Health Nutrition, 2004)(Darmon, Drewnowski, Briend, Pub Health Nutrition, 2004)

échelle log

Dia N. Darmon, INSERM

"Intérêt" des aliments riches en énergie pour les personnes pauvres : sources bon marché d'énergie agréables à consommer (gras/sucre), légers (facilite le transport) faciles à conserver (limite le gaspillage)

Qualité nutritionnelle et prix des alimentsQualité nutritionnelle et prix des aliments(Darmon, Darmon, Maillot, Drewnowski, J Am Diet Assoc, 2005)(Darmon, Darmon, Maillot, Drewnowski, J Am Diet Assoc, 2005)

0,001

0,01

0,1

1

10

100

0,01 0,1 1 10 100

Prix (€/100g)

SA

IN/1

00g

R² = 0,31

Plus les aliments sont riches en nutriments plus ils sont chers

* Taux global de couverture des besoins en protéines,

fibres, vitamines, minéraux, acides gras essentiels

de n=850 aliments Suvimax

*

échelle log

Suvimax

Dia N. Darmon, INSERM

0

5

10

15

20

25

30

35%

Pdts carnés Fruits &légumes

Platscuisinés

Pdts laitiers Féculents Pdtsgras/sucrés

/salés

MG ajoutées

Coût

Calories

Les aliments conseillés dans le cadre d’une alimentation équilibrée sont les sources d’énergie les plus chères

Suvimax

Hiérarchie énergie/coût entre groupes d’alimentsHiérarchie énergie/coût entre groupes d’aliments(Maillot, Darmon, Drewnowski, Cah Nutr Diet, 2005)(Maillot, Darmon, Drewnowski, Cah Nutr Diet, 2005)

Dia N. Darmon, INSERM

0

0.5

1

1.5

2

2.5

2.5 3 3.5 4 4.5 5

Contrainte de coût (€/j)

Coû

t gr

oupe

d’a

limen

ts (

Eur

os)

(Rations Homme)

Impact d'une contrainte de coût sur les choix alimentaires(Darmon et al, J Nutr, 2002, 132, 3764-71)(Darmon et al, J Nutr, 2002, 132, 3764-71)

Fruits et légumes

Produits laitiersProduits céréaliers

Viandes Poisson Oeufs

Produits sucrésGraisses ajoutées

5,5

"Confronté" à une contrainte budgétaire, l'ordinateur : diminue les dépenses pour les produits carnés, les fruits & légumes

augmente les dépenses pour les céréales

MoyenneObservée

Dia N. Darmon, INSERM

5

5.5

6

6.5

7

7.5

8

8.5

9

2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5

De

nsité é

ne

rgétiq

ue

(M

J/k

g)

Densité énergétique

% Lipides

25

30

40

45

35

% E

ne

rgie lipid

iqu

e

Vitamine C

25

50

75

100

125V

itam

ine

C (

mg/

jou

r)

(Rations Homme)

Les "choix" d'un ordinateur confronté à une contrainte budgétairesont défavorables à la santé !

Impact d'une contrainte de coût sur la qualité nutritionnelle (Darmon et al, J Nutr, 2002; Darmon et al, Appetite, 2003)(Darmon et al, J Nutr, 2002; Darmon et al, Appetite, 2003)

Contrainte de coût (€/j)

Dia N. Darmon, INSERM

Les "choix" alimentaires défavorables à la santé Les "choix" alimentaires défavorables à la santé observés dans les populations pauvres sont observés dans les populations pauvres sont

probablementprobablement dus, au moins en partie, à des dus, au moins en partie, à des contraintes économiquescontraintes économiques

Ceci dit…il doit être possible de manger Ceci dit…il doit être possible de manger équilibré pour un coût modéré... puisque équilibré pour un coût modéré... puisque

l'ordinateur y arrive pour 3,5 €/j.l'ordinateur y arrive pour 3,5 €/j.

Quels conseils donner ?Quels conseils donner ?

Reconnaître que les aliments-santé sont souvent les plus chersReconnaître que les aliments-santé sont souvent les plus chers- fruits et légumes globalement chers- viandes maigres plus chères que viandes grasses- poisson globalement plus cher que la viande- parmi les poissons, le poisson pané ou en croquettes est le moins cher- céréales complètes plus chères que les céréales raffinées…

Favoriser la parole et les échanges pour :Favoriser la parole et les échanges pour :- comparer les commerces- lire les étiquettes- profiter des promotions/rabais - découvrir de nouveaux aliments- échanger des recettes…

Avant toute chose

Dia N. Darmon, INSERM

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Cla

ssem

ent

selo

n la

quantité

de

nutr

iments

/pence

Aliments demarque

Econ. LineTesco

Econ. LineSainsbury

Econ. LineKwiksave

Econ. LineAsda

Cooper, J Hum Nutr Diet, 2003

Rapport qualité nutritionnelle/prix des aliments "de marque" vs "1Rapport qualité nutritionnelle/prix des aliments "de marque" vs "1ers prix" prix"

Ensuite…

Dia N. Darmon, INSERM

Ne pas hésiter à conseiller les "1er prix" ou le hard discountNe pas hésiter à conseiller les "1er prix" ou le hard discount

Veiller à l'équilibre entre groupes d'aliments :Veiller à l'équilibre entre groupes d'aliments : limiter la consommation des produits carnés (1 fois/jour suffit) : penser certains

jours à les remplacer par des œufs ou par l'association céréales/légumes secs favoriser la consommation des produits végétaux (F&L, féculents "complets") valoriser les produits laitiers non gras

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45%

Pdtscarnés

Fruits &légumes

Pdtslaitiers

Féculents Pdtssucrés

MGajoutées

Coût

Calories

Aussi…

Dia N. Darmon, INSERM

Dans chaque groupe, donner la priorité aux aliments de bon Q/PDans chaque groupe, donner la priorité aux aliments de bon Q/P

Et aussi…

Extrait du document Tous à Table, PAI

Extrait du document Tous à Table, PAI

sources d’énergie plus abordables que viande, poisson, fruits et légumes faibles risques de gaspillage : portionnables, stockables, goût reproductible faible besoin d'équipement et de place pour les "préparer" pas besoin d'être "motivé" pour les consommer

0

2

4

6

8

10

12

14

€/1

0 M

J

ViandesPoisson

Fruits &Légumes

PlatsCuisinés

ProduitsLaitiers

ProduitsGras etSucrés

Féculents CorpsGras

Données SUVIMAXDonnées SUVIMAX

Place des plats cuisinés dans la hiérarchie coût/énergiePlace des plats cuisinés dans la hiérarchie coût/énergie(Maillot, Darmon, Drewnowski, Cah Nutr Diet, 2005)(Maillot, Darmon, Drewnowski, Cah Nutr Diet, 2005)

Dia N. Darmon, INSERM

Enfin…

Ne pas culpabiliser les gens qui ne font pas la cuisineNe pas culpabiliser les gens qui ne font pas la cuisine Ne pas diaboliser les plats cuisinés du commerce :Ne pas diaboliser les plats cuisinés du commerce :

Manger équilibré avec un très petit budget :des exemples de rations

obtenues de diverses façons,adaptées à divers contextes...

Dia N. Darmon, INSERM

Manger équilibré avec un petit budgetManger équilibré avec un petit budget La ration de l'ordinateur, La ration de l'ordinateur, 1800 Kcal ANC femme 3,5 €/j1800 Kcal ANC femme 3,5 €/j

Des végétaux de bon rapport Q/P

Des aliments “atypiques”

Des matières grasses végétales

Poids (g/j)

Viandes Bœuf, MoutonPaté de campagne

40

Abats Foie/abats 20

25

Œufs Œufs 35

Poissons-fruits mer Poisson gras 25

Poissons en conserveCrustacés/mollusques

1525

Produits laitiers Lait 300

Yaourt 40

Produits céréaliers Biscottes 12

Pain complet 100

Pâtes (pds cru) 40Biscuits secs 60

Tubercules Pommes de terreCarottes

100 100

Légumes secs Légumes secs cuits 40

Légumes Légumes appertisés

120 Jus de fruits Jus de fruits

Agrumes135 50

Fruits secs

Fruits oléagineuxFruits secs

1025

Matières Grasses Huile (tournesol/colza) 15

Produits sucrés Chocolat poudre 15

Eau Eau du robinet 1 500

Poids (g/j)

Du lait

Dia N. Darmon, INSERM

La ration de la diététicienne,La ration de la diététicienne, Femme 1800 kcal; 2,5 à 3,5 €/j.Femme 1800 kcal; 2,5 à 3,5 €/j.

Des végétaux de bon rapport Q/P

Des aliments “atypiques”

Petit Déjeuner Lait : 400 ccPain complet : 100 gBeurre : 10 g

Déjeuner Carottes râpées :100g ½ œuf durFoie de génisse : 100 gRiz : 200 g1 PommePain complet : 100 g

Dîner Sardine à l’huile : 1Macédoine de légumes : 250g1 OrangePain complet : 60g

 Avant de dormir  1 petit verre de lait (100 g) Assaisonnements Huiles végétales (colza/tournesol)

Des matières grasses végétales

Du lait

Dia N. Darmon, INSERM

Les colis "Cœur de Paris",Les colis "Cœur de Paris", Homme SDF, 0,4 ANCHomme SDF, 0,4 ANC (1200 kcal) (1200 kcal)

Des végétaux de bon

rapport Q/P

Des aliments “atypiques”

chaque colis

1 soupe lyophilisée à teneur garantie en vitamines(250 ml), reconstituée

5 colis sur 7

1 plat composé à base de féculent :salade riz/thon (120 g) ou salade californienne (120 g) ou torsades au thon (300 g) ou taboulé (300 g) ou légumes au bœuf (300 g)

5 colis sur 7

1 poisson ou charcuterie en conserve : thon à l'huile ou à la tomate (80 g) ou sardines à l'huile (125 g) ou pâté de volaille (60 g)

chaque colis

1 verre de lait 1/2 écrémé (200 ml)

5 colis sur 7

1 autre produit laitier :camembert (30 g) ou yaourt sucré ou aromatisé (125 g) ou gâteau de riz/semoule (100 g), ou crème chocolat/caramel (125 g)

chaque colis

1 fruit (pomme, orange, ou banane) ou 1 compote

chaque colis

1 "aliment-plaisir" : madeleines (30 g) ou biscuits (30 g) ou cake aux fruits (30 g) ou pop corn nature (50 g) ou chips (30 g)

chaque colis

du pain (125 g)

Du lait

Dia N. Darmon, INSERM

Graisses ajoutéesdont au moins 200g de m.g. végétales

Pdts sucrés/salés

Viande/Poisson/Oeufdont au moins 450g de poisson

Fruits & Légumesdont au moins 2,5kg de fruits

Laits et Pdts Laitiersdont au plus de 500g de fromage

> 2,2 Kg< 2,2 Kg

< 5 Kg > 5 Kg

Féculentsdont au moins 1,1kgde féculents non raffinés <

30

0g

< 3

00

g

Un colis conseillé de 15 kgUn colis conseillé de 15 kg

Ce colis doit être complété de 1,8 kg de pain(ou autre féculent)

Le Monde, 20 Août 2004

Possible, mais difficile...Possible, mais difficile...

Dias annexesDias annexes

Précarité & Nutrition en France : les programmesPrécarité & Nutrition en France : les programmes

Objectif spécifique Programme National Nutrition SantéObjectif spécifique Programme National Nutrition Santé Prévenir les déficiences vitaminiques et minérales des personnesPrévenir les déficiences vitaminiques et minérales des personnes

en situation de précarité ou d’exclusion (PNNS)en situation de précarité ou d’exclusion (PNNS)

Programme Alimentation InsertionProgramme Alimentation Insertion Donner des clefs pour concilier convivialité, équilibre alimentaire Donner des clefs pour concilier convivialité, équilibre alimentaire

et petit budget (PAI) : guide "Tous à Table", formations bénévoleset petit budget (PAI) : guide "Tous à Table", formations bénévoles

RéalisationsRéalisations Plusieurs études-actions dans le cadre de l’appel à projets PNNSPlusieurs études-actions dans le cadre de l’appel à projets PNNS Programmes spécifiques d’éducation nutritionnelle

=> Guide et calendrier "=> Guide et calendrier "Tous à TableTous à Table" "  Amélioration des apports nutritionnels des personnes SDFAmélioration des apports nutritionnels des personnes SDF => Aliment de rue enrichi en vitamines et minéraux "=> Aliment de rue enrichi en vitamines et minéraux "Vitapoche Vitapoche ""

Dia N. Darmon, INSERM

Couverture du document Tous à Table, PAI

Enquête auprès des associations d’aide alimentaire, Enquête auprès des associations d’aide alimentaire, E3AE3A

(UREN, DGS, PNNS) : modes de fonctionnement, moyens et contraintes, (UREN, DGS, PNNS) : modes de fonctionnement, moyens et contraintes, analyse économique et nutritionnelle de l'aide alimentaireanalyse économique et nutritionnelle de l'aide alimentaire

Enquête auprès des bénéficiaires de l’aide alimentaire, Enquête auprès des bénéficiaires de l’aide alimentaire, ABENAABENA

(USEN, InVS, PNAI) : aspects socio-démographiques, étude nutritionnelle (USEN, InVS, PNAI) : aspects socio-démographiques, étude nutritionnelle (volet sociologique, volet biologique)(volet sociologique, volet biologique)

Précarité & Nutrition en FrancePrécarité & Nutrition en Franceenquêtes et actions en coursenquêtes et actions en cours

OPTIMISER L'AIDE ALIMENTAIRE OPTIMISER L'AIDE ALIMENTAIRE Meilleure adéquation entre l’aide alimentaire et les attentes/besoins des Meilleure adéquation entre l’aide alimentaire et les attentes/besoins des

bénéficiaires, compte-tenu des contraintes existantesbénéficiaires, compte-tenu des contraintes existantes

AMELIORER L'ACCES ECONOMIQUE A UNE AMELIORER L'ACCES ECONOMIQUE A UNE ALIMENTATION SAINE ET EQUILIBREE ???ALIMENTATION SAINE ET EQUILIBREE ???

Dia N. Darmon, INSERM

ConstatsConstats

Aliment de rue enrichi en vitamines et minérauxAliment de rue enrichi en vitamines et minéraux

Distribué depuis Janvier 2004Distribué depuis Janvier 2004

• Pate hydrophobe

• Composition nutritionnelle adaptée

• Format de poche

• Petit prix (70 g = 370 kcal = 0,21 €)

• Bonne acceptabilité (2/3)

Nutrition des personnes SDF en FranceNutrition des personnes SDF en France

• Déficit pondéral et déficits d’apports en énergie, vitamines et minéraux

• Surcharges en vitamines B6 (supplémentations non contrôlées)

• Déficiences avérées en Vit C

Dia N. Darmon, INSERM

Définition de 5 catégories d’alimentsDéfinition de 5 catégories d’alimentsselon leur rapport qualité/prix etselon leur rapport qualité/prix etleur fréquence de consommationleur fréquence de consommation

Incontournables

Atypiques à inclure

Habituels à conserver

Traditionnels à limiter

Calories vides à éviter

Niveau croissant de respect des habitudes

Niv

eau

cro

issa

nt

d’é

qu

ilib

re

394 €

65 €

243 €

243 €154 €

104 € 141 €

112 € 183 €

Budget alimentaire minimum (2 pers/mois)

Dia N. Darmon, INSERM

Catégories qualité/prix des alimentsCatégories qualité/prix des aliments

Atypiques conserves de poisson, pain complet, légumes secs, fruits secs et oléagineux, jus de fruits.

Habituels viandes, œufs, yaourts, pain blanc, fromage biscuits secs, fruits frais, légumes appertisés.

Traditionnels : charcuteries grasses, desserts gras/sucrés pâtisseries, beurre, confiture.

Calories vides : sodas, bonbons, produits allégés.

Incontournables : foie, lait, pâtes, carottes, pommes de terre, huile.

Dia N. Darmon, INSERM

Comportements de santéComportements de santé… y compris réactions aux "pressions de l'environnement alimentaire"

Repères culturels

Tissu social

Soutien social

Acculturation

Isolement

Dévalorisation

Capitalsocial

Vulnérabilitésociale

Rôle des facteurs psycho-sociaux

Éclaire certains paradoxes, par exemple : Refus d'allaiter : dévalorisation de soi (de son lait), recherche du "mieux" pour le

bébé Achat d'aliments "de marque" vantés par la publicité : socialiser les enfants

Dia N. Darmon, INSERM

0

50

100

150

200

250

300

2,5

5

7,5

10

12,5

15

Existence d’une hiérarchie qualité nutritionnelle/prixentre groupes d’aliments

Coût de l’énergie (€/10 MJ)SAIN/10 MJ (%)

SCI/10 MJ (%)

Viandes

PoissonFruits &

Légumes

Produits

LaitiersFéculents

Produits gras/salés

sucrés

Mat. Grasses

AjoutéesPlats

préparés

Qualité nutritionnelle et coût de l’énergieQualité nutritionnelle et coût de l’énergie

Dia N. Darmon, INSERM

Evolution des quantités d’aliments distribuées par le réseau des Banques Alimentaires en France (tonnes) depuis 1990

Enquête E3A : Caractéristiques de l’aide Enquête E3A : Caractéristiques de l’aide délivrée par l’ensemble des associations*délivrée par l’ensemble des associations*

Colis/Panier type

4 personnes pour 15 jours15 Kg24 000 Kcal26 €

800 Kcal / pers / jourDE = 160 kcal/100g1 € / pers / jour2,5 € / 2000 Kcal

Repas type

1 repas / jour70 pers / repas

850 Kcal / pers / jourDE = 140 kcal/100g1,8 € / pers / jour4,4 € / 2000 Kcal

* * i.e.i.e. pas uniquement les associations « servies » par les banques alimentaires pas uniquement les associations « servies » par les banques alimentaires