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FORMATION ISAIP

SADT

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Concepts et terminologies

La norme française (NF E 90.001) définit un système comme : "Une association de sous-systèmes constituant un tout organique complexe destiné à remplir une fonction générale".

Un sous-système est une association de composants destinés à remplir une ou plusieurs fonctions opérationnelles au sein d'un système.

Un composant est un élément ou un ensemble d'éléments destinés à remplir une fonction particulière dans un sous-système ou un système.

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Concepts et terminologies

Un système peut être défini comme une totalité organisée en fonction d'un but, faite d'éléments solidaires ne pouvant être définis que les uns par rapport aux autres en fonction de leur place dans cette totalité ou encore comme un ensemble identifiable ayant une fonction, doté d'une structure qui évolue dans le temps et dans un environnement en vue d'une finalité.

Il est important de bien identifier les limites du système, les éléments qui le constituent et qui en font une entité organisée, c'est à dire la frontière. Celle-ci inclut tous les éléments nécessaires à son fonctionnement dans toutes ses phases. Elle permet de distinguer les relations du système avec son environnement ou milieu extérieur.

Les éléments sur lequel le système agit s'appellent les matières d’oeuvre.

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SEPT CONCEPTS FONDAMENTAUX

S.A.D.T. est basé sur sept concepts fondamentaux :

1 - modéliser pour comprendre2 - discipliner la démarche d’analyse3 - séparer le quoi du comment4 - modéliser la réalité5 - formaliser de manière graphique6 - travailler en équipe7 - consigner par écrit

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Représentation SADT

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Caractéristiques d'un système

Environnement L'environnement (ou milieux associés) du

système est ce qui lui est extérieur lorsqu'il a été isolé par sa frontière. Le système agit sur la partie de son environnement qui est modifié, qui est la matière d’oeuvre, en fonction de l'état des autres éléments extérieurs. Les relations entre le système et son environnement sont donc définies en termes de flux, c'est à dire de quantité de matière d‘oeuvre dans le temps.

On définit la fonction d'un système par la relation qui transforme, au niveau de la matière d’oeuvre, la situation initiale en situation finale.

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Environnement

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Finalité

La finalité d'un système justifie l'existence de ce dernier et ne peut être définie qu'en fonction de ce sur quoi le système agit, et qu'il transforme ou conserve, pour répondre à un besoin.

La finalité d'un système est d'apporter une valeur ajoutée à la partie de l'environnement sur lequel il agit, qui est la matière d’oeuvre.

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Valeur ajoutée

La valeur ajouté est définie comme la modification apportée au flux de matière d’oeuvre entre l'entrée et la sortie du système

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Déchets

Rares sont les systèmes qui ne produisent pas de déchets (on emploiera le terme "pollution" lorsqu'ils ne sont pas traitables); et ne pas les prendre en compte risque de provoquer l'incapacité du système à assurer sa fonction

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Fonctions

Un système peut être étudié de deux façons : dans son aspect fonctionnel ou dans son aspect structurel.

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Aspect fonctionnel

Il s'agit de répondre à la question "à quoi ça sert ?". On parle alors de fonction d'usage. (le citoyen qui utilise un téléviseur le voit comme un objet permettant de véhiculer des informations)

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Aspect structurel

Il s'agit de répondre à la question "comment ça marche ?". On parle alors de fonction globale. (le technicien voit le téléviseur comme un ensemble d'éléments transformant des ondes).

Il est important de savoir si l'on observe ou conçoit un système et ses sous-systèmes dans leurs aspects fonctionnels ou structurels. En effet, un système peut être étudié (ou conçu) dans son aspect structurel alors que certains des sous-systèmes qu'il contient, communs à d'autres système, ne seront approchés que d'une manière fonctionnelle (et inversement) (le technicien peut parfaitement réparer un téléviseur sans connaître le fonctionnement du tube électronique et en respectant les branchements).

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Modélisation d'un système

Nous utiliserons, dans ce chapitre, les outils de la méthode SADT (SADT : Structured - Analysis - Désign - Technique. - ® SADT est une marque déposée de SofTech (USA) et d'IGL Technologie (France).) développés aux USA par Doug Ross en 1977 et introduits en Europe à partir de 1982 par Michel Galiner.

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Modélisation d'un système

SADT permet non seulement de décrire les tâches du projet et leurs intéractions, mais aussi de décrire le système que le projet vise à étudier, créer ou modifier, en mettant notamment en évidence les parties qui constituent le système, la finalité, le fonctionnement de chacune, et les interfaces entre les diverses parties qui font qu'un système n'est pas une simple collection d'éléments indépendants, mais une organisation structurée de ceux-ci dans une finalité précise

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Modélisation d'un système

Le système étant défini, c'est à dire limité par sa frontière, on peut identifier : Sa fonction, qui apporte la valeur ajoutée à

la matière d’oeuvre. Ses éléments constitutifs (sous-systèmes,

composants) qui, inclus dans la frontière, supportent la fonction.

La matière d‘oeuvre sur laquelle s'exerce son action.

Les données d'entrée, ou de contrôle, qui provoquent ou modifient la mise en oeuvre de la fonction.

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Modélisation d'un système

Modéliser un système consiste à en donner une représentation qui énumère les quatre ensembles d'éléments ci-dessus en les distinguant les uns des autres, et en montrant les relations

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Formalisme du modèle

On modélise graphiquement un système par un bloc fonctionnel (ou boîte) représenté par un rectangle à l'intérieur duquel est mentionnée la fonction globale (ou d'usage suivant les cas).

Les entrées sont de deux types : Les entrées de matière d’oeuvre qui sont transformées

par la fonction. Elles sont notées par des flêches entrantes à gauche.

Les données de contrôle qui provoquent ou modifient la mise en oeuvre de la fonction. Elles sont notées sur le dessus.

Les sorties représentent ce qui est produit par le système :

La sortie de matière d‘oeuvre dotée de valeur ajoutée. Les sorties secondaires qui représentent généralement

des flux d'informations associées au processus et des sous-produits ou déchets.

Les supports de la fonction qui représentent les éléments matériels sont éventuellement notés sous le rectangle.

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Construction du modèle

Il est important de définir une frontière du modèle qui n'exclut, ou ne scinde, un élément participant directement à sa fonction dans toutes ses phases de fonctionnement.

De même, il est important de définir de quel point de vue est construit le modèle, car s'il veut tout représenter, il est illisible. La perception d'un système, mais surtout les informations nécessaires, ne sont pas les mêmes pour l'utilisateur, le concepteur ou le technicien de maintenance.

Une fois distinguées la matière d’oeuvre et la valeur ajoutée que lui apporte le système, on peut définir avec précision sa fonction, et les données de contrôle qui le modulent.

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Construction du modèle

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Analyse descendante

La méthode d'analyse descendante permet de comprendre pourquoi un système existe, ou doit être conçu, quelles fonctions il doit remplir et enfin, comment elles sont réalisées. Et cela, quelle qu'en soit la complexité.

La méthode, appuyée par un modèle graphique, procède par approche descendante en ce sens que l'on va du plus général au plus détaillé, en s'intéressant aux activités du système.

Les deux principes de base sont : Procéder par analyse descendante : Le premier

niveau du modèle est en général très abstrait, et progressivement les activités et les moyens nécessaires à leur réalisation sont détaillés.

Délimiter le cadre de l'analyse : afin d'aborder l'analyse et la description du système, il est fondamental de préciser le contexte (limite du système), le point de vue et l'objectif de l'analyse.

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Description de la méthode

La première phase est la modélisation du système décrit précédemment (construction du modèle) qui en montre les fonctions. Le contexte est identifié par les flèches qui entrent ou sortent de cette boîte-mère.

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Description de la méthode

La décomposition en éléments, ou sous-fonctions de cette boîte-mère permet d'affiner la perception du système et sa structure. Cette décomposition doit faire apparaître de trois à six éléments maximum. Ces éléments ou boîtes sont des activités. Les flèches qui les relient représentent les contraintes qui existent entre elles, mais ne représentent en aucun cas un flux de commande et n'ont pas de signification séquentielle (n'impliquent pas de notions d'ordre d'exécution dans le temps).

Les diagrammes ainsi construits sont des actigrammes ou encore diagrammes d'activité.

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Description de la méthode

Si le niveau de décomposition ne permet pas une totale compréhension du système, on procède à une nouvelle construction d'actigrammes correspondant aux boîtes à analyser plus en détail.

On définit ainsi successivement : La boîte-mère A. Le diagramme enfant de premier niveau A0. Les diagrammes enfants de chaque boîte du

diagramme précédent (qui devient diagramme-mère) soit : A1, A2, A23

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Description de la méthode

Les principales règles régissant la construction des diagrammes sont :

Chaque flêche entrant ou sortant de sa boîte-mère doit se retrouver sur le diagramme enfant.

Les flêches sont affectées d'un label indiquant leur nature. Celui-ci peut être remplacé par un code dont la signification est donnée en marge.

Les supports peuvent ne pas être mentionnés si cela n'éclaire pas la compréhension.

On ne mentionne que les éléments nécessaires à ce que l'on veut montrer.

Lorsque la relation est à double-sens (entrée réciproque ou contrôle réciproque), on utilisera une double flèche avec un point à droite ou sous la pointe des flèches concernées.

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Description de la méthode

Les deux représentations ci-dessous ont la même signification.

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Description de la méthode

Les flèches parenthésées, également appelées "flèches tunnel", indiquent qu'un flux de données est présent dans une partie du modèle bien qu'il ne soit pas dessiné. On trouve deux types de flèches tunnel :

La flèche tunnel dont les parenthèses entourent l'extrémité de la flèche qui est connectée à une boîte, qui signifie que cette flèche existe implicitement dans toutes les boîtes résultant de la décomposition de celle-ci.

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Description de la méthode

o La flèche tunnel dont les parenthèses se trouvent à l'autre extrémité, donc près des frontières du diagramme, qui signifie que cette flèche existe implicitement dans toutes les boîtes qui sont hiérarchiquement au dessus de la boîte concernée; c'est à dire sa boîte mère, grand-mère,... jusqu'à "A0" compris.

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Description de la méthode

Lorsque l'entrée est aussi une donnée de contrôle, on peut n'indiquer que la donnée de contrôle.

Les deux schémas ci-dessous sont donc équivalents.

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Exemples

Traitement de l'information médicale

Méthodes et applications hospitalières Patrice DEGOULET, Marius FIESCHI

Chapitre 3 - Analyse et conception des systèmes d'information

3.1 Introduction

La modélisation des systèmes d'information complexes a amené le développement de différentes méthodes d'analyse et de conception de ces systèmes. Plusieurs niveaux d'abstraction peuvent être considérés lors de l'étape de modélisation. Dans la méthode MERISE, les trois niveaux suivants sont considérés [Tardieu 1984] :

Le niveau conceptuel concerne essentiellement le quoi. Il permet de décrire les classes d'objets et les règles de comportement qui paraissent significatives au concepteur en fonction des objectifs définis par les décideurs. Le formalisme utilisé dans MERISE pour la description statique des données est celui du modèle Entité-Association de Chen [Chen 1976]. La modélisation des traitements (description dynamique) utilise une approche "orientée interactions".

Le niveau organisationnel concerne le qui, le où et le quand. Il permet de décrire les ressources qui sont utilisées pour supporter les descriptions statiques et dynamiques (homme, machine, homme-machine).

Le niveau opérationnel est celui des choix techniques, le comment, pris en fonction des contraintes de mise en œuvre (ressources physiques, contraintes financières, contraintes d'utilisation).

......Une autre division, utilisée dans la méthode IA1. Information Analysis connue également sous le nom de méthode NIAM2, consiste à considérer les trois niveaux d'abstraction conceptuel, fonctionnel (ou logique) et physique (ou organique) [Habrias 1988].

Le niveau conceptuel décrit les classes d'objets et leurs relations. Le formalisme est celui du modèle relationnel binaire [Abrial 1974, Habrias 1988].

Le niveau fonctionnel ou logique s'intéresse à des fonctions particulières d'un ensemble, à une vision partielle. Le niveau physique ou organique correspond à une mise en œuvre particulière du modèle et donc à une

organisation physique spécifique.

......Nous présentons ici des méthodes adaptées aux différents niveaux d'abstraction : la méthode SADT qui peut être mise en œuvre lors du développement des deux premiers niveaux de la méthode MERISE, la méthode SASS qui est basée sur le concept de diagramme de flux de données, le modèle entité-association utilisé pour la description statique des données (niveau conceptuel dans MERISE), le modèle relationnel binaire et les approches orientées objet.

3.2 La méthode d'analyse structurée SADT

3.2.1 Introduction

La méthode SADT (Structured Analysis and Design Technique) est une méthode d'analyse particulièrement bien adaptée à la phase de spécification fonctionnelle d'un système. Conçue au début des années 70 par Doug Ross aux Etats-Unis [Ross 1977], elle a été mise au point par la société Softech, en collaboration avec ITT [Marca 1988]. Elle est diffusée en France par IGL Technologie [IGL 1989]. La démarche conduit à la réalisation de plusieurs modèles de la réalité : modèle du système d'information existant, modèle du système idéal, modèle du système réalisable et enfin modèle du système à réaliser. ......SADT cherche à répondre aux niveaux conceptuel et organisationnel d'abstraction et donc à séparer la phase d'analyse de la phase de conception (le quoi du comment). SADT utilise une approche de décomposition descendante (top-down), modulaire et hiérarchique. La première description est la description la plus générale possible. Elle est représentée comme un module ou une boîte, éclaté en un nombre n de sous-modules ou sous-boîtes. Chaque sous-

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CYCLE DE DEVELOPPEMENT

LOGICIEL Le Cycle de Développement logiciel adopté est représenté par le schéma ci-dessous.

Identification des exigences du Cahier des Charges

Cette étape consiste à lister l'ensemble des exigences listées dans le Cahier des Charges (exigences fonctionnelles et contraintes opérationnelles).

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Actigramme / Datagramme

UN PRODUIT N’EST PAS UN ENSEMBLE DE COMPOSANTS MAIS UN ENSEMBLE DE FONCTIONS.

7 concepts fondamentaux en sont le support

2 aspects apparaissent transformations, activités, fonctions,

tâches, traitements : actigrammes ; éléments, données, objets, informations,

matériaux : datagrammes.Ce qui génère deux types de représentation

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ACTIGRAMME

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DATAGRAMME

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Mise Pratique

Exercice :