al watan

26
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 26 octobre 2O1O El Watan SAHARA OCCIDENTAL Un jeune Sahraoui de 14 ans tué par des gendarmes marocains P 15 PUBLICITÉ La pluie qui est tombée hier sur Alger et ses envi- rons a surpris par son intensité Comme chaque année, les rues et les grandes avenues ont été submergées par les eaux, ce qui n’a pas facilité le déplacement des citoyens pour re- joindre leur lieu de travail ou vaquer à leurs occupations. Lire en page 11 30 pays participeront à la 15 e édition du Salon inter- national du livre d’Alger qui sera ouvert officielle- ment aujourd’hui L’Egypte sera absente alors que l’Inde et le Venezuela marquent pour la première fois leur présence à cette manifestation. Lire en pages 2 et 3 PHOTO : B. SOUHIL ALGER PARALYSÉE PAR UN ORAGE LES ROUTES INONDÉES APRÈS CHAQUE AVERSE PHOTO : H. LYES ATTENTAT À SI MUSTAPAHA (BOUMERDÈS) UN MILITAIRE TUÉ ET QUATRE AUTRES BLESSÉS 30 PAYS DONT LES ÉTATS-UNIS ET L’INDE POUR LA 15 e ÉDITION N° 6083 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com SILA SILA 2010 2010 Un engin explosif enfoui au bord de la RN12 a été actionné à distance au passage d’un convoi militaire Deux soldats, parmi les qua- tre blessés, ont été évacués à l’hôpital dans un état critique. Lire en page 6 La saga du livre PHOTO : SAMI K. TRAFIC DE CIMENT À L’EST DU PAYS PRÈS DE 270 000 TONNES DÉTOURNÉES DEPUIS 2007 Le trafic de ciment fait rage ces derniers temps. Les chiffres donnés par la gendarmerie sont effarants. Ainsi, 258 personnes, dont 5 cadres des cimenteries, 2 cadres de banque, 27 entrepreneurs et commerçants et 8 artisans, ont été arrêtées au cours de l’enquête entamée en début d’an- née et qui a duré plus de six mois. (Suite page 6) Dj. Belkadi

Transcript of al watan

Page 1: al watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 26 octobre 2O1OEl Watan SAHARA OCCIDENTAL

Un jeune Sahraoui de 14 ans tué par des

gendarmes marocainsP 15

PU

BL

ICIT

É

■ La pluie qui est tombée hier sur Alger et ses envi-rons a surpris par son intensité ■ Comme chaque année, les rues et les grandes avenues ont été submergées par les eaux, ce qui n’a pas facilité le déplacement des citoyens pour re-joindre leur lieu de travail ou vaquer à leurs occupations.

Lire en page 11

● 30 pays participeront à la 15e édition du Salon inter-national du livre d’Alger qui sera ouvert offi cielle-ment aujourd’hui● L’Egypte sera absente alors que l’Inde et le Venezuela marquent pour la première fois leur présence à cette manifestation.

Lire en pages 2 et 3

PH

OTO

: B

. S

OU

HIL

ALGER PARALYSÉE PAR UN ORAGELES ROUTES INONDÉES APRÈS CHAQUE AVERSE

PH

OTO

: H

. LY

ES

ATTENTAT À SI MUSTAPAHA (BOUMERDÈS)

UN MILITAIRE TUÉ ET QUATRE AUTRES BLESSÉS

30 PAYS DONT LES ÉTATS-UNIS ET L’INDE POUR LA 15e ÉDITION

N° 6083 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

SILA SILA 20102010

■ Un engin explosif enfoui au bord de la RN12 a été actionné à distance au passage d’un

convoi militaire ■ Deux soldats, parmi les qua-tre blessés, ont été évacués à l’hôpital dans un

état critique. Lire en page 6

La saga du livreP

HO

TO :

SA

MI

K.

TRAFIC DE CIMENT À L’EST DU PAYS

PRÈS DE 270 000 TONNES DÉTOURNÉES DEPUIS 2007

■ Le trafi c de ciment fait rage ces derniers temps. Les chiff res donnés par la gendarmerie sont eff arants. Ainsi, 258 personnes, dont 5 cadres des cimenteries, 2 cadres de banque, 27 entrepreneurs et commerçants et 8 artisans, ont été arrêtées au cours de l’enquête entamée en début d’an-née et qui a duré plus de six mois. (Suite page 6) Dj. Belkadi

Page 2: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 2

L ’ É V É N E M E N T

Quand la politique du livre et de la lecture fait défaut

● Déjà soumis à la TVA au taux réduit de 7%, les éditeurs devront bénéficier incidemment, à partir de 2011, de cette exonération fiscale.

BAISSE DE LA DEMANDE ET HAUSSE DES PRIX

Le spleen du libraire

Des mesurettes gouvernementa-les à défaut d’une politique du livre et de la lecture. L’exonéra-

tion de la TVA sur le papier pour le livre décision prise en Conseil des ministres en août dernier saura-t-elle suppléer à l’absence d’une politique publique pour la promotion du livre et de la lecture ? A la veille de chaque Salon du livre, les professionnels de l’édition ñ 150 éditeurs sont recensés à travers le territoire national font le même constat, renouvellent le même vu, à savoir l’avènement d’une politique sectorielle claire et ambitieuse. Editeur et libraire, Yacine Hannachi (éditions Média Plus) dit attendre «comme beaucoup d’autres» l’ins-tallation du Centre national du livre pour juger des «bonnes intentions» du gouvernement. «Il est vrai, dit-il, que depuis 2007, beaucoup de choses ont été faites. Des aides, des subventions ont été allouées aux auteurs, aux édi-teurs, maintenant pour ce qui est de la politique du livre et de la lecture, celle-ci n’est pas tout à fait absente, elle ne

relève pas aussi du domaine exclusif du ministère de la Culture. Ça concerne aussi d’autres secteurs, le ministère de l’Education nationale notamment, les Collectivités locales, etc.» Déjà soumis à la TVA au taux réduit de 7%, les édi-

teurs devront bénéficier incidemment, à partir de 2011, de cette exonération fiscale. Effet d’annonce pour certains, trop peu ou pas assez pour d’autres édi-teurs. Cette mesure n’aura pas «d’inci-dence positive» et «ne fera pas baisser

le prix du livre», déclare le président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), Houma Fayçal, qui affirme que la détaxation ne fera pas baisser le prix du livre, elle «rognera» sur les marges et bénéfices des éditeurs. «Personnellement, j’aurais préféré des abattements fiscaux, des rabais sur l’IRG, l’IBS, etc., plutôt que cette exonération de la TVA.» La promotion du livre passe inexorablement par la promotion de l’édition et de toute la «chaîne du livre», soutient le prési-dent du SNEL. Les pouvoirs publics, reconnaît-il, sont animés de bonnes intentions, «reste à ajuster les efforts, à concevoir une politique globale, à orienter les aides et subventions vers les éditeurs justifiant d’un CV, d’un ca-talogue de publication et pas seulement d’un registre du commerce». Tout en se félicitant des mesures «incitatives» prises par le gouvernement, Chegnanne Abdellah des éditions Dahlab estime qu’il faudrait aller plus loin dans les aides accordées aux éditeurs : «C’est une bonne chose que d’exonérer les

éditeurs de TVA, sachant que le papier représente 30% du coût du livre. Mais encore, cette décision me paraît diffici-lement applicable tant il est difficile de différencier le papier destiné au livre de celui destiné à l’imprimerie de labeur. Il faudrait néanmoins que cette mesure soit accompagnée d’une exemption des droits de douane» pour espérer influer sur le prix du livre. Pour atteindre cet objectif un prix du livre abordable Selma Hellal des édi-tions Barzakh mise sur «l’implication de tous les maillons de la chaîne» à même de créer un «effet domino». L’exonération de TVA n’aura d’inci-dence positive que si les imprimeurs, éditeurs, distributeurs et libraires jouent le jeu, convertissent dans leurs propres démarches les efforts faits par le gou-vernement. «Toutefois, ajoute-t-elle, le prix du livre n’est pas la seule embûche. Comment rencontrer le public, quelle place accorder au livre au sein de la société, etc. Des questions auxquelles il faudrait apporter des réponses.» Mohand Aziri

F ermer boutique et ouvrir une pizze-ria serait plus rentable». Cette bou-

tade, lourde de sens, résume à elle seule le spleen des libraires d’Alger. Le gé-rant de la librairie Chihab, sise en plein cœur de Bab El Oued, est d’ailleurs inquiet. Pourtant, dans ses vastes lo-caux, les présentoirs en rotin et bois vernis sont chargés d’ouvrages. Plus important, il y a foule. Des femmes et des hommes, jeunes et moins jeunes, arpentent les allées. Certains vont d’un pas pressé, d’autres déambulent nonchalamment, marquant des pauses fréquentes afin de feuilleter l’un des livres exposés. «Il ne faut pas s’y fier. En fait, il y a effectivement affluence, mais uniquement en ce qui concerne les manuels parascolaires», tempère le libraire. «Les livres de cuisine se vendent plutôt bien, ainsi que les contes pour enfants. Et ce, contrairement aux romans et autres ouvrages littéraires,

qui peinent à trouver preneur», ajoute-t-il. Les Algériens n’aiment-ils donc pas lire ? Dans un rire, le libraire ré-torque : «Non, du tout. En fait, tout est une question de prix.» Et comparaison faite, il n’y a pas photo. Lorsqu’un ma-nuel éducatif coûte dans les 300 DA, un roman est cédé à pas moins de 700 DA pour les éditions locales, un peu plus pour ceux d’importation. «Les livres sont devenus un luxe pour la classe moyenne, avec son pouvoir d’achat en berne. Les parents privilégient le cursus scolaire de leur progéniture», explique le libraire. Le marché du livre est-il donc en crise en Algérie ? Les libraires sont hésitants à se prononcer. «Une chose est sûre : les «vrais» livres sont devenus un inves-tissement !», s’attriste l’un d’eux. Et si le profil des acheteurs est assez varié, «la vielle école», arabophone ou fran-cophone qu’elle soit, est incondition-

nelle. «Mais leurs maigres pensions de retraites ne leur suffisent pas à assouvir leur passion pour la lecture. Certains clients veulent même me verser des arrhes afin d’acquérir un ouvrage», raconte le gérant de Chihab dans un haussement d’épaules.

S’ADAPTER… OU MOURIR !

Afin de ne pas mettre la clé sous le paillasson, les libraires ont dû s’adapter, non seulement à la demande, mais aussi au pouvoir d’achat de la population. «Ces derniers temps, ce qui marche vraiment ce sont les manuels en tout genre, techniques ou scolaires, car les livres ne sont pas rentables», affirme un employé de la librairie du Tiers-Monde, située sur la place Emir Abdelkader. Et même les «puristes» du bouquin ont dû se faire une raison et céder à la déferlan-te du «para». Le seul qui soit vraiment à la portée de tous. «Ça commence

par une étagère, puis toute une allée. Puis, on finit pas aménager la moitié de la boutique pour ces ouvrages. La meilleure partie en fait, celle en face de la vitrine. Les livres sont, quant à eux, relégués au fond du magasin», déplore le libraire de Bab El Oued. Mais ce qui inquiète au plus haut point la plupart des libraires est le «non-renouvelle-ment» de leur clientèle. «Les jeunes ne lisent pas et ne sont pas encouragés à le faire. Les prix pratiqués sont dis-suasifs. Les bouquinistes ont disparu et les bibliothèques ont fermé. Comment voulez-vous qu’ils se cultivent ?», s’in-terroge un libraire tenant échoppe sur la place Audin. Alors, certains iront même jusqu’à s’étonner quant aux bénéfices à tirer de ce Salon international du livre. «Est-ce que ce salon est vraiment judi-cieux ? N’est-ce pas un peu prétentieux lorsqu’on sait que les livres sont hors

de prix et que toute une génération a grandi sans avoir ouvert un livre ne serait-ce qu’une seule fois !», s’exclame un libraire. La solution ? En réponse, chacun y va de son diagnostic : «Sup-pression de la TVA, encouragement des jeunes talents, aides en faveur des maisons d’édition, meilleure ré-partition de la distribution, l ‘Etat se doit de subventionner ce marché, tout comme il soutient d’autres produits de consommation courante…» Seule lueur d’espoir dans cette sombre période du livre, les plus petits. «L’on sent que les parents qui ont des enfants en bas âge veulent absolument leur donner goût à la lecture. D’ailleurs, les contes pour enfants, certes très abordables, s’écou-lent très rapidement», assure, optimiste, un bouquiniste. «Espérons seulement qu’une fois grands, ils ne soient pas eux aussi obligés de payer rubis sur l’ongle un bouquin !» Ghania Lassal

Le chapiteau érigé au complexe Mohamed Boudiaf lors de la 14e édition du SILA

PH

OTO

: B

. SO

UH

IL

30 PAYS DONT LES ÉTATS-UNIS ET L’INDE

Page 3: al watan

Comme d’habitude, le Salon international du livre d’Alger (SILA) s’ouvre aujourd’hui sur

l’esplanade du complexe Mohamed Boudiaf (5 Juillet) au milieu de polémi-ques. Au-delà du débat, devenu lassant, sur l’organisation du salon sous les cha-piteaux ou pas et de la crainte récurrente de la pluie, l’exclusion inexplicable de l’Egypte par le commissaire du SILA, Smaïl Ameziane, a jeté un froid sur la quinzième édition de cette année. Pour éviter les questions embarrassantes, Smaïl Ameziane a évité d’organiser la traditionnelle conférence presse. Les journalistes n’auront donc rien sur la philosophie du programme des conférences, des débats et des commé-morations de cette année. Rien aussi sur les raisons du choix du slogan et sur la non-présence de la Bibliothèque d’Alexandrie dont la participation était pourtant annoncée ces dernières semai-nes pour compenser la mise à l’écart inélégante de l’Egypte. Il a été dit que la Bibliothèque d’Alexandrie devait être présente avec au moins 150 titres. Rien aussi sur la confusion que fait le com-missaire du SILA entre le chauvinisme footballistique et la culture. La cellule de la communication du SILA a redou-blé d’efforts pour envoyer tant bien que mal des informations à la presse. Ainsi, on apprend que 30 pays ont confirmé leur présence au SILA 2010. Le Venezuela, la Pologne, l’Inde et les Etats-Unis y participent pour la pre-mière fois. Le nombre total des éditeurs présents est de 460, dont 130 Algériens. Les livres seront exposés sur une sur-face totale de 20 000 m2 comprenant les espaces consacrés aux conférences. La Suisse sera le pays à l’honneur du SILA 2010. C’est une manière de ren-dre la politesse au pays des Helvètes qui a honoré l’Algérie dans une précédente édition du Salon de Genève. «Sur un stand de plus de 200 m2, original et conçu spécialement pour cette manifes-tation, une vingtaine d’éditeurs présen-teront une vaste sélection de livres, près de 800 titres, dans tous les domaines et genres de l’édition de la littérature aux sciences exactes, en passant par l’histoire, la politique, la sociologie, les sciences humaines», précise-t-on à l’Association des éditeurs, diffuseurs et libraires suisses (Asdel). La présidente de l’Asdel, Sylviane Friederich, fera le déplacement à Alger. Elle sera, entre autres, accompagnée de Marie-Christi-ne Doffey, directrice de la Bibliothèque

nationale Suisse, des éditeurs Matthias Huber, Michel Moret et Olivier Babel ainsi que des écrivains Janine Massard, Christian Lecomte, Jean-Michel Olivier et Catherine Lovey. Le stand suisse comprendra deux expositions : «Suisse romande, terre du livre» et «Science suisse». Cette dernière exposition pho-tographique pose «un regard inhabi-tuel» sur 25 chercheurs et scientifiques de nationalités différentes travaillant en Suisse. L’esprit du Festival culturel panafricain (Panaf), organisé par Alger

en 2009, est reconduit cette année aussi. D’où l’invitation de dix auteurs et trois éditeurs africains. Le Béninois Haris-sou Betira, le Camerounais François Nkeme et la Togolaise Yasmin Zahra Issaka participeront à un débat sur les difficultés de l’édition en Afrique. Plusieurs romanciers, dont le Togolais Sami Tchak, le Camerounais Eugène Ebodé, le Rwandais Gilbert Gatore et la Gabonaise Justine Minsta, évoque-ront leurs œuvres et leurs expériences littéraires. Les Afrique anglophone,

lusophone et hispanophone demeurent malheureusement absentes du SILA. Une manifestation qui devrait peut-être s’ouvrir sur les autres langues. Le SILA 2010 rendra hommage au romancier algérien Tahar Ouettar, décédé en août dernier, et aux universitaires Abdallah Cheriet et Abdelkader Djeghloul que l’Algérie a perdus ces derniers mois. Lundi 1er novembre, un hommage par-ticulier sera rendu à Lakhdar Bentobal, ministre de l’Intérieur dans le 1er Gou-vernement provisoire de la République

algérienne (GPRA), décédé en août dernier aussi, par Rédha Malek. Les deux hommes avaient pris part aux né-gociations d’Evian qui devaient aboutir à l’indépendance de l’Algérie en 1962. Le romancier portugais Jorge Sara-mago, prix Nobel de littérature, sera honoré à titre posthume. Auteur d’une vingtaine de romans, dont Les intermit-tences de la mort, La lucidité et L’aveu-glement, Jorge Saramago a toujours combattu pour la justice et la liberté. Il a chèrement payé sa lutte contre la dicta-ture de Antonio Salazar qui a étouffé le Portugal pendant 36 ans. «Cette année encore, nous progresserons en tenant compte des insuffisances relevées et des suggestions formulées vers davantage de professionnalisme et de considé-ration à l’égard de notre magnifique public, de nos partenaires et de nos in-vités en mettant la littérature, la science et l’Histoire au centre des débats, dix jours durant», écrit Rachid Hadj Naceur, directeur du livre et de la lec-ture publique au ministère de la Culture, dans l’éditorial de la revue du SILA. Habituellement, cet espace est occupé par la ministre de la Culture Khalida Toumi. Ne pas écrire signifie-t-il un désaveu de l’action actuelle de Smaïl Ameziane ? Interrogé sur les coûts et sur le choix des prestations autour du SILA, Abdallah Benadouda, responsable de la cellule communication du SILA, a indiqué que le commissariat fait appel à plusieurs entreprises pour la réalisation de supports, de conception de spots et d’affiches. «Nous avons travaillé avec Euro RSCG, une boîte professionnelle qui fait du travail de qualité, qui nous a donné entière satisfaction en 2009 et avec laquelle nous avons décidé de travailler à nouveau pour la conception de l’affiche et des spots radio et télé. Cela dit et afin de réduire au maximum les dépenses, je vous informe que le spot télé de l’année dernière a été re-conduit», a-t-il expliqué. Nos confrères d’El Watan Week-end se sont interrogé dans la dernière édition (vendredi 22 octobre) sur le choix de Euro RSCG et ont émis des doutes sur les qualités de ses services. La cellule de com-munication du SILA se dit disposée à communiquer la liste «des entreprises algériennes» qui travaillent autour du SILA. «Convoqués» par mail à assister à l’ouverture du SILA, certains édi-teurs algériens se sont plaints de l’im-mense retard pris dans l’installation des stands. Fayçal Métaoui

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 3

L ’ É V É N E M E N T

La saga du livre

Un stand de vente de livres

PH

OTO

: B

. SO

UH

IL

● Certains éditeurs algériens se sont plaints de l’immense retard pris dans l’installation des stands.

Le penseur arabe, Azmi Beschara, sera parmi les invités les plus en vue du quinzième Salon international du livre d’Alger (SILA). Ancien député à la Knesset( Parlement israélien), Azmi Beshara est établi actuellement à Doha où il enseigne. Il est auteur de plusieurs études et essais dont From the Jewishness of the State to Sharon (de la judaïté de l’Etat à Sharon) et de deux romans, Chekkpoint et Amour dans la zone d’ombre. Le juriste et l’expert économique libanais, George Corm, sera également à Alger pour animer une conférence demain sur le thème de «Dessous, faiblesses et fractures dans le monde arabe contemporain». George Corm a écrit plusieurs ouvrages sur le rapport Orient-Occident. En 2009, il a publié à Paris, L’Europe et le mythe de l’Occident. La Haine de l’Occident est le dernier ouvrage du sociologue suisse, Jean Ziegler. Paru en 2008, cet essai a reçu le Prix des droits de l’homme. Polémiste célèbre, Jean Ziegler est connu par des ouvrages tels que La Suisse lave plus blanc sur le blanchiment d’argent et sur l’argent des dictateurs et La Faim dans le monde expliquée à mon fi ls. Le politologue suisse, Ernest Weibel, qui a longtemps travaillé sur les minorités et sur les idées politiques, sera aussi présent au SILA. Son dernier

ouvrage a traité également du rapport entre l’Occident et le monde arabe. Le romancier camerounais Nganang Patrice, qui enseigne la théorie littéraire à l’université d’Etat de New York, animera une intéressante conférence «Ecrire, d’Ibn Khaldoun à Ibrahim Njoya». Idem pour l’essayiste et critique littéraire congolais (Brazaville), Mongo-Mboussa Boniface, qui reviendra sur le parcours de Léon-Gontran Damas, l’un des fondateurs du mouvement de la négritude et pour l’écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane qui analysera la place singulière de Amadou Hampâté Bâ, l’ethnologue malien. Le romancier suédois Henning Mankell, l’un des plus lus au monde actuellement, présentera une conférence sur «Le roman noir dans les pays scandinave». L’avocat français, Jacques Vergès, se distinguera par la présentation d’un monologue, Serial plaideur. Monté en 2008 et adapté par Louis-Charles Sirjacq, ce spectacle, comme son nom l’indique, revient sur la justice et sur la vérité. L’universitaire algérien Ahmed Djebbar, qui a animé une série d’émissions radio sur les sciences arabes, fera une conférence sur «La circulation du savoir entre le Maghreb et l’Andalousie du Xe au XVe

siècles». F. M.

DES INVITÉS, DES IDÉES ET DES DÉBATS

POUR LA QUINZIÈME ÉDITION DU SILA

Page 4: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 4

L ’ A C T U A L I T É

OUVERTURE HIER À ALGER DU FORUM SUR LA PENSÉE ARABE

La citoyenneté otage de l’autoritarisme politique

Le Forum de la pensée arabe a choisi pour thème, à l’occasion de la tenue de sa 30e session, hier à Alger, de débattre de la ques-

tion de la citoyenneté. Y étaient conviés de nom-breux participants venus du monde arabe. C’est là une question qui se trouve au cœur de la crise politique qui a remué les sociétés arabes. Sauf que les organisateurs de ce forum ont pris soin de traiter la question de la citoyenneté seulement du point de vue de l’éducation. Du coup, l’approche politique du concept est com-plètement évacuée des débats. Toutes les tables rondes, au nombre de quatre, ne traiteront que du rapport du concept citoyenneté à l’éducation, la religion et l’identité. C’est le cas de la première conférence sur «l’ex-périence algérienne dans l’éducation sur la

citoyenneté» animée par le professeur Tayeb Naït Slimane. Pour ce dernier, l’éducation citoyen-ne contenue dans le système éducatif national se définit comme «la formation d’un citoyen bon pour le pays et les gens. Le citoyen qui se sacrifie sans qu’il ne s’attende à des récompenses. C’est celui qui est conscient de la sacralité de sa patrie et qui accomplit ses devoirs et droits convenable-ment». Telle est la finalité de l’éducation sur la citoyenneté fixée par le système de l’éducation nationale, selon le conférencier. M. Naït Slimane, qui a passé en revue les diffé-rentes réformes du système éducatif algérien, a fait les louanges des succès de l’école algé-rienne dans l’apprentissage des valeurs de la citoyenneté à l’enfant. Ce constat n’a pas été partagé par beaucoup de participants. C’est le

cas du sociologue algérien, Khaled Karim. Il a estimé que le conférencier «n’a fait que repro-duire le discours idéologique du pouvoir au lieu de procéder par une approche analytique». Pour lui, on ne peut parler de citoyenneté «lorsque l’acte politique est confisqué par un pouvoir depuis l’Indépendance et que la pensée unique est dominante. Que veut dire citoyenneté, alors que les minorités religieuses et linguistiques sont écrasées ?», s’est interrogé Khaled Karim qui considère que depuis 1967 l’imaginaire arabe est dans une «sociologie de l’échec». De son côté, la présidente de la Commission arabe des droits de l’homme, Violette Daguerre, a fait une incursion dans le politique en insistant sur la nécessité d’approcher la question de la citoyenneté d’un point de vue des droits de l’homme et de la réalité

de la consécration de cette valeur du vécu quo-tidien dans le monde arabe. «On ne peut parler de société et de citoyen sous la domination d’un pouvoir répressif et autoritaire», a-t-elle indiqué. Mais impossible de ramener le débat à la ques-tion politique. De nombreuses interventions se sont perdues dans des questions de nationalisme, d’identité arabe, évitant ainsi de parler franche-ment de l’état de la citoyenneté et des droits des citoyens dans les pays arabes. Il faut souligner que beaucoup d’intellectuels arabes n’ont pas été conviés à ce forum. Le chef de l’Etat a été représenté par le ministre d’Etat, Abdelaziz Belkhadem. L’ancien envoyé spécial des Nations unies en Irak, Lakhdar Ibrahimi, et actuellement membre des sages de l’ONU, a assisté également aux travaux du forum. Hacen Ouali

VILLETTE DAGUERRE. Présidente de la Commission arabe des droits de l’homme (CADH)

«On ne peut parler de citoyenneté dans le monde arabe»Propos recueillis par

Hacen Ouali

Peut-on parler de citoyenneté dans le monde arabe ?

C’est un projet vers lequel on se dirige. Je ne pense pas qu’on puisse par-ler effectivement de citoyenneté dans le monde arabe. Un citoyen est celui qui vit pleinement ses droits politiques, éco-nomiques, sociaux et culturels et on ne discrimine pas les gens en fonction de leur race, de leur religion ou de leur lan-gue. Or, ce qui se passe dans le monde arabe c’est tout le contraire. Cependant, on voit depuis quelque temps des res-sortissants arabes qui commencent à revendiquer farouchement leurs droits. Ces gens-là n’acceptent plus d’être des sujets et qu’on dispose de leur sort. Ils veulent participer sérieusement à la prise de décision à tous les niveaux de la vie politique, économique et sociale. Je dois dire aussi qu’on commence à sensibiliser les gens à l’idée des droits de l’homme. Mais de là à dire qu’on est des citoyens, on est encore loin. Il reste beaucoup à faire avant que les valeurs et les principes de liberté, de démocratie et de droits de l’homme soient intégrés dans les consciences des personnes et ensuite se transforment en comporte-ment et en pratiques. C’est un processus qui demande du temps et aussi des générations.

Le problème se pose-t-il au

niveau du pouvoir politique, de la société ou les deux à la fois ?

Le problème vient aussi bien d’en haut que d’en bas. La famille, qui est la première structure sociale, n’inculque pas à l’enfant toutes ces va-leurs qui font qu’une société puisse vive librement. Lorsqu’un enfant s’identifie à une mère discriminée qui n’est pas l’égale de l’homme, à une femme qui n’a pas sa place dans la société, il y a là une déformation de la personne. Au niveau de l’éducation et de l’environ-nement social, c’est la même chose. Pareil dans l’enseignement, qui utilise

des méthodes qui ne sont pas démocra-tiques où l’on n’apprend pas à l’enfant à réfléchir et à penser, mais on lui fait un bourrage de crâne. Au sommet de la pyramide, on voit cette image de père fouettard qui fait peur et qui veut légitimer son pouvoir par la force et par des méthodes arbitraires, misogynes et autoritaires. Un père qui demande à tous ceux qui sont autour de lui d’être

à son image pour qu’il puisse durer. Il y a absence d’un contre-pouvoir qui corrige. On connaît, dans le monde arabe, des exemples de pouvoirs qui ne laissent aucune autre force d’exister en dehors d’eux.

Est-ce une fatalité ?Pas du tout. On n’est pas

condamnés à vivre dans cet engre-nage, je ne le crois pas. On voit bien

des ouvertures et de l’espoir suscité par beaucoup de gens qui résistent et mili-tent pour transformer cette inacceptable situation. Des gens qui sont animés d’une grande conviction pour le chan-gement. Mais comme on dit, on ne peut pas faire de révolution du jour au lende-main. Le changement est quelque chose qui se construit au prix de beaucoup de sacrifices, d’abnégation et de difficul-tés. La vie est un combat permanent. Il y a ceux qui combattent pour leur bien-être personnel, de manière égoïste, mais il y a ceux qui combattent pour changer la face du monde et transformer cette réalité trop pesante.

Quel est l’état des droits de l’homme dans le monde arabe ?

Catastrophique au regard des idéaux des droits de l’homme et au vu de nos aspirations à tous, dans le monde arabe. On est encore des sujets et non pas des citoyens. Des êtres déformés vu toutes les problématiques, qu’elles soient intérieures ou extérieures. La mainmise sur notre destinée et sur nos ressources par des despotes qui nous gouvernent et vendent leur âme au dia-ble seulement pour durer au pouvoir le plus longtemps possible. Il y a une po-litique qui se fait à l’échelle internatio-nale, économique et financière, qui voit dans notre région une source de profits et de richesses et veut mettre la main dessus. Ils mettent des milliards pour rentabiliser la mise en sabotant les droits des peuples. Cela se fait en trouvant des agents (les régimes, ndlr) et les moyens de les diviser pour que les conflits perdurent et qu’ils puissent pendant ce temps tirer le maximum de profits. Fort heureusement, il y a des résistances qui sautent à leur figure et chamboulent leur vie sans pour autant les stopper. L’une des grandes probléma-tiques liées aussi aux droits de l’homme est la question de la fem-me et sa place dans la société…Le féminisme n’est le propre d’une culture ou d’une civilisation. Les fem-mes dans le monde arabe, depuis long-temps, en temps de guerre comme

de paix, ont voulu prouver qu’elles sont égales de l’homme. Ce n’est pas parce qu’il y a des différences de genre qu’il y a forcément une inégalité et une hiérarchisation. Ce n’est pas la faute de la religion, mais de ceux qui parlent de religion et utilisent l’idéo-logie à des fins discriminatoires. On utilise l’action d’une minorité dogma-tique pour décréditer tout le monde. Par ailleurs, je crois que la femme doit croire qu’elle est capable de beaucoup de choses, tout comme l’homme, et qu’elle ne doit plus continuer à intégrer l’idée qu’on se fait d’elle. Il faut qu’elle croie en ses capacités. Il est évident que la société arabe est misogyne et patriarcale. Il y a une interaction entre l’idée qu’on se fait de nous-mêmes et le regard posé par l’autre sur nous. On se voit à travers l’autre. C’est pour cela que je dis qu’il y a nécessité de travailler sur ces leviers pour débloquer cette situa-tion qui demeure problématique. Cela doit passer par la compréhension de l’homme, de l’idée, qu’il s’agisse avant tout de son intérêt, en libérant la femme, il se libère lui-même.

Comment voyez-vous la situa-tion des minorités dans le monde arabe ?

Elles n’ont pas la vie facile. Au lieu d’intégrer ces minorités en respec-tant leurs différences et en faire une grande richesse, on les a sacrifiés.

H. O.

Villette Daguerre

PH

OTO

: M

. SA

LIM

Page 5: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 5

L ’ A C T U A L I T É

DÉBAT AUTOUR DE LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE

Les réclamations des députés D

epuis la présentation, jeudi dernier, par le Pre-mier ministre, Ahmed

Ouyahia, de la déclaration de politique générale, 193 dépu-tés sont intervenus. Si les élus du RCD ont critiqué dans le fond et la forme le bilan de l’Exécutif, ceux du RND et du FLN ont valorisé, quant à eux, le bilan du gouvernement.L’élu RCD Tahar Besbes a remis complètement en cause le bilan présenté par Ouyahia. «Le Premier ministre, à travers sa déclaration de politique générale, a tenté de démontrer que tout va bien dans notre pays. Ceci est faux et ses pro-pos vont à contresens de la réa-lité du terrain», a-t-il affirmé, lançant à l’adresse d’Ouyahia : «L’Algérie demeure la dernière par rapport à nos pays voisins. Le gouvernement n’a pu assu-rer ni logement, ni emploi, ni une amélioration du pouvoir d’achat du citoyen. Cessons de mentir au peuple.» Besbes regrette que la déclaration n’ait

même pas fait allusion aux multiples scandales, à la spolia-tion des deniers de l’Etat, à la pauvreté, à la marginalisation et de la corruption. Besbes, à l’instar d’autres locataires de la Chambre basse, a interrogé le gouvernement sur la non-impli-cation des syndicats autonomes dans la tripartite. «En parlant de la tripartite, vous évoquez uniquement l’UGTA. Qu’en est-il des autres organisations syndicales ? Pourquoi cette discrimination ?», demandent certains députés, qui relèvent le recul flagrant en matière de libertés individuelles et syndi-cales. Mme Leïla Hadj Arab, du parti de Saïd Sadi, a considéré que la déclaration de politique générale du gouvernement est «un brouillon de vieux projets avec un contenu fragile». M. Khendek, du même parti, a indiqué que la corruption n’est autre que «le résultat de la poli-tique du clientélisme appliquée par certains responsables». En évoquant les grands axes de

la nouvelle tendance économi-que du gouvernement, Chiheb Seddik du RND a soutenu, pour sa part, qu’il ne faut pas confondre «protectionnisme économique et politique sou-verainiste». Sur la défensive, l’intervenant pense, à propos de la corruption, que ce fléau ne date pas d’aujourd’hui et qu’il existe depuis bien avant les années 1980. «La démocra-tisation de la corruption s’est effectuée avant la démocrati-sation du système politique», relève-t-il, en confirmant que le grand mérite revient à l’Etat qui a cassé «tous les tabous». Toutefois, Chiheb reconnaît la faiblesse des dispositions judiciaires et demande à l’Etat de reprendre son pouvoir ré-galien en imposant le contrôle dans la totale transparence. Des députés du RND et du FLN ont demandé au gouvernement de donner sa position officielle par rapport à l’affaire Djezzy, comme ils ont demandé la protection des cadres compé-

tents. Un élu du MSP a mis l’accent sur l’effervescence du front social, le phénomène de la harga et la marginalisation. S’agissant de la corruption et la fraude, celui-ci pense que la lutte contre ces fléaux doit d’abord commencer au niveau de la collectivité lo-cale par les élus eux-mêmes. Mme Nadia Chouitem, députée du PT, revient sur le problème de la protection des travailleurs. Chiffres à l’appui, elle révèle que 50% des employés ne sont pas déclarés. Ceci, de son avis, est l’équi-valent de 5 millions de tra-vailleurs ayant des emplois précaires et ne bénéficiant pas de la sécurité sociale. Le respect du droit des tra-vailleurs à la grève et des liber-tés syndicales a été, en outre, vivement recommandé par des parlementaires qui ont, par ailleurs, insisté sur la notion de transparence dans l’attribu-tion de logements et l’octroi de projets. Les parlementaires ont révélé que «notre pays connaît actuellement une crise de confiance entre le citoyen et ses gouvernants», soulignant la nécessité de mettre à profit l’aisance f inancière du pays pour rétablir cette confiance et rattraper le déficit enregistré en matière de politique sociale. Notons que selon le bureau de l’APN, Ouyahia répondra aux interrogations des députés di-manche prochain. Nabila Amir

C’EST SA PREMIÈRE VISITE À L’INTÉRIEUR DU PAYS DEPUIS PRÈS D’UNE ANNÉE

Boutefl ika demain à OuarglaLe Président effectuera de-

main une visite de travail à la wilaya de Ouargla où il supervi-sera personnellement l’inauguration de l’année universitaire 2010/2011 à l’université Kasdi Merbah. Comme à l’accoutumée, en pareille occasion, c’est le branle-bas de combat au chef-lieu de wilaya où ce genre de visite suscite de grands travaux d’em-bellissement et de décrassage. Il plait ainsi aux Ouarglis de constater qu’il est possible de recruter du personnel de nettoyage travaillant par brigade tôt le matin et tard le soir, non pas pour leurs beaux yeux mais pour redonner à la ville un visage présentable. Les prémices d’une visite présiden-tielle sont donc visibles et reconnus puisque le dernier grand ménage date, pour ceux qui s’en rappellent, de la campagne électorale pour la présidentielle de 2009 où le président Bouteflika avait fait un crochet par

Ouargla sur son trajet vers El Oued. Les choses n’ont guère évolué depuis avec un exécutif léthargique et des as-semblées élues converties en comités de marché. Seul changement : Nacer Maâskri vient de prendre ses fonctions à la tête de la wilaya de Ouargla, une wilaya malade de ses responsables, de ses élus et de ses faux notables, selon les chômeurs rejoints depuis peu par les universitaires demandeurs d’em-ploi. Ouargla reste sous haute tension depuis six ans. Les manifestations des jeunes chô-meurs sont périodiques et prennent souvent la forme de sit-in ou grèves de la faim dont le summum a été la ten-tative de suicide collectif d’août der-nier. D’autres manifestations ont été organisées durant tout l’été suite aux défaillances de Sonelgaz et de l’ADE après que celles de l’ONA aient été estompées par l’avancement de la pose du nouveau réseau d’assainissement.

Pour le commun des Ouarglis, c’est autant un non-événement qu’un grand événement. Pour les uns, le circuit est rodé et tout tracé d’autant plus qu’il s’agit d’une circonstance nationale dont la symbolique est certes très forte mais qui concerne l’ensemble de la famille universitaire du pays. Pour les autres, le Président a com-pris que le poumon économique du pays réclamait un intérêt particu-lier et une visite officielle en cette rentrée sociale difficile et cela n’a qu’une seule signification : des déci-sions seront annoncées. Reste à savoir lesquelles. Mais que verra donc le Président en se rendant à Ouargla ?A l’université de Ouargla, le recteur se dit honoré par ce choix qui, selon lui, n’est pas fortuit. Pour M. Ahmed Bouterfaïa, l’université Kasdi Merbah a effectué un bond en un temps record atteignant des capacités d’accueil de 25 000 étudiants avec la réalisation

d’un second pôle universitaire de 9000 places pédagogiques et une place plus grande pour la recherche scientifique dédiée aux thématiques de la région avec une ouverture sur le monde éco-nomique. Mais la famille universitaire est peut-être la seule à être aussi honorée et heureuse de la visite du Président car, faut-il le reconnaître, de toutes les réalisations effectuées ces dernières années, le supérieur est quasiment l’unique secteur à porter la marque d’un réel progrès. Qu’en est-il du reste et que pourra voir le Président à Ouargla ? A 24h de la visite, le programme officiel reste top secret mais on pourrait supposer le désarroi d’un nouveau wali qui vient d’hériter d’un cadeau empoisonné. Mais qu’à cela ne tienne, le projet du siècle, celui de la lutte contre la remontée des eaux dans la cuvette de Ouargla, imposé par le président

Bouteflika en personne, est présenta-ble bien que les effets positifs soient altérés par l’état général des lieux et la vision chaotique de la ville. La ville-dortoir d’El Khafdji, la nou-velle ville de Ouargla – où plus de 10 000 logements sociaux et sociaux locatifs ont désengorgé le vieux Ouargla – tout en créant un monstre urbain inadapté à la vie au Sahara : la clinique algéro-cubaine finalisée mais encore fermée …?Le commun des citoyens sondés, hier, espère que le président de la République verra tout ce que tout le monde s’ingénie à lui cacher et qu’il saura voir que Ouargla, qui dort sur les richesses du pays, mérite mieux que de souffrir à en mourir d’un mal chronique qui ronge ses entrailles et la pousse vers l’éclatement : une mauvaise gestion et une mauvaise représentation qui laissent perplexes quant à son avenir. Houria Alioua

FFS Inquiétude devant les atteintes aux libertés

Le secrétariat national du FFS s’est réuni le 23 octobre. Au menu, «la situation actuelle du pays». L’exécutif du parti de Hocine Aït Ah-

med n’a pas manqué, en effet, de relever «le paradoxe entre l’autosatisfaction des autorités et les réalités que vivent au quotidien les Algériennes et les Algé-riens». Il explique dans un communiqué rendu public à l’issue de sa réunion que «d’un côté des chiffres et des discours d’autosatisfaction et en face des cen-taines de cadres qui quittent le pays. D’un côté, des réalisations et des projets pharaoniques, de la crois-sance et du développement, et de l’autre des milliers de chômeurs, des sans domicile, de la délinquance et de la drogue qui se propagent, des kidnappings, des suicides et des harraga». Pour le FFS, qui exprime sa préoccupation devant cet-te situation qui compromet l’avenir de la jeunesse al-gérienne, «la vérité se trouve ailleurs que dans les bu-reaux et les couloirs des assemblées et institutions». Protestant contre une rentrée universitaire chaotique, les enseignants et étudiants se perdent dans le maquis de la loi d’orientation, de la gestion des transferts et de l’insuffisance des places pédagogiques, le FFS dénonce aussi «les nouvelles dispositions concernant la recherche et les multiples décisions bureaucrati-ques». Le parti de Hocine Aït Ahmed dit également toute son «inquiétude devant la multiplication des at-teintes aux libertés individuelles et la régression des droits collectifs». Pour lui, il n’y a «à l’heure actuelle aucune ouverture politique véritable». «L’ouverture médiatique, indique-t-il, est un mirage». Comment croire qu’on veuille «ouvrir la télévision, de surcroît, sur injonction d’un chef de l’Etat qui en a fait une propriété privée depuis son intronisation en 1999», s’exclame le secrétariat national du FFS qui rappelle : «Nous vivons sous état d’urgence aggravé. Aujourd’hui, soutient-il, la caractéristique princi-pale du système politique algérien, fait qu’il y ait une prééminence d’une institution qui bloque toute alter-native démocratique». S. R.

Après plusieurs interpellations des députés et de Ali Brahimi, Abdelaziz Ziari, président de l’APN, s’est vu obligé d’intervenir, hier matin, pour clarifier la position de l’APN afin de ne pas «induire l’opinion publique en erreur» quant aux motivations du refus de la commission d’enquête parlementaire de lutte contre la corruption initiée par Ali Brahimi, dissident

du RCD. Le bureau de l’APN n’a pas rejeté en bloc la mis en place de cette commission ; il a signifié ; dans sa réponse aux députés ; que la procédure utilisée par l’initiateur n’est pas acceptable légalement. «Je vais vous distribuer la réponse du bureau et vous allez trouver les motivations du refus, qui sont justifiées», note Ziari. N. A.

ZIARI RÉPOND À ALI BRAHIMI À PROPOS DE LACOMMISSION D’ENQUÊTE SUR LA CORRUPTION

Page 6: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 6

L ’ A C T U A L I T É

À L’APPEL DE LEUR SYNDICAT NATIONAL

Sit-in hierde 7000 forestiers

TERRORISME Un militaire tué et quatre blessés àBoumerdès… Un militaire a été tué et quatre autres ont été blessés, dont deux grièvement, lors d’un attentat à la bombe perpétré, hier vers 9h, à l’entrée ouest de la ville de Si Mustapha, à 20 km à l’est de Boumerdès. Les blessés ont été évacués vers le service des urgences de l’hôpital de Thénia peu de temps après l’attentat. L’engin explosif avait été enfoui au bord la RN12, sur l’axe menant vers Tizi Ouzou. Notre source indique qu’il a été actionné à distance au moment du passage d’un convoi militaire. La déflagration a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde et les débris ont causé des dégâts à deux véhicules militaires. Certaines sources soulignent que l’explosion a été suivie de tirs nourris. Cet attentat est attribué, par nos sources, aux membres de katibat El Arkam de l’ex-GSPC, dont le champ d’action s’étend jusqu’aux maquis de Lakhdaria, au sud. L’endroit où il a eu lieu a déjà été le théâtre de deux actes terroristes presque similaires depuis le début de l’année en cours ; le dernier s’est produit le 20 mai dernier et avait causé deux morts et dix-huit blessés parmi les forces de l’ANP. R. K.

… et unbergergrièvement atteintà Tébessa Un berger, âgé de 53 ans, a été grièvement blessé avant-hier dans l’explosion d’une bombe artisanale à Gabel Boudjelal, à 56 km au sud-ouest de Tébessa, apprend-on de source sécuritaire. L’engin, qui était enfoui au bord d’une piste, a explosé au passage du quinquagénaire qui faisait paître son troupeau.La victime a été évacuée à l’hôpital de Bir El Ater où elle a subi une intervention chirurgicale au niveau de la jambe, a ajouté notre source

L. Samir

SÉCURITÉ SOCIALE

Le taux de cotisation uniquedes salariés est de 34,5%

Près de 270 000 tonnes de ciment détournéesdepuis 2007

Suite de la page 1

Celle-ci est menée par les services d’investiga-tion et les différentes brigades de gendarmerie, dans les cinq cimenteries à travers les wilayas

de l’Est. C’est ce qu’a révélé hier, lors d’un point de presse, le chef d’état-major du commandement de la 5e Région de la Gendarmerie nationale, le comman-dant M.-T. Benaâmane. C’est la spéculation effrénée, ayant engendré la hausse du prix du ciment, jusqu’à plus de 800 DA/le sac de 50 kg, pratiqué aux alen-tours même des cimenteries, qui a convaincu l’état-major de la 5e Région de la gendarmerie d’ouvrir une enquête pour démêler les fi ls de ce réseau. Sur les 258 personnes arrêtées, 88 ont été mises sous contrôle ju-diciaire et 99 autres ont bénéfi cié de la liberté provi-soire, alors que 35 autres, en fuite, demeurent recher-chées dans le cadre de cette enquête. L’on dénombre à ce titre 55 arrestations à Aïn Touta (Batna), 57 à El Ma Labiod (Tébessa), 49 à Hjar Soud (Skikda), 31 à Aïn Lekbira (Sétif) et 66 à Hamma Bouziane (Constantine). L’enquête des gendarmes est remontée jusqu’à l’année 2007, pour découvrir que les quanti-tés de ciment détournées s’élèvent à 265 483,58 ton-nes, soit une valeur initiale de plus de 1,69 milliard de dinars calculée sur la base du prix de référence de 320 DA/sac de 50 kg. Cependant, la valeur totale du dol causé par ces réseaux de trafi c s’élève à plus de 3,98 milliards de dinars, chiffre calculé sur la base de seulement 750 DA/le sac à la revente. A ce propos, le commandant M.-T. Benaâmane dira que «par une simple opération de calcul, cette quantité considéra-ble de ciment détournée aurait suffi à construire 8850 logements sociaux de type F3 à raison de 30 t par logement». Dj. B.

BATNAUne famille décimée par le monoxydede carbone

L e monoxyde de carbone n’a pas attendu l’hiver pour actionner sa Faucheuse et ouvrir sa comp-

tabilité macabre. Hier, c’est le quartier de Douar Eddis, dans la ville de Batna, qui a été secoué par un drame lié à ce phénomène. Une famille de quatre membres a été pratiquement décimée. Les éléments de la Protection civile sont intervenus trop tard. Les victimes ont été découvertes le matin vers 9h par les voisins. Le père B. Amar, 35 ans, ses enfants âgés respectivement de 3 ans et 18 mois, ont été retrouvés morts, alors que la maman, A. H., âgée de 35 ans, a été transférée dans un état critique au CHU Mo-hamed Boudiaf de Batna. La famille a été victime d’inhalation de gaz carbonique émanant du radiateur du foyer. Plusieurs accidents similaires ont été en-registrés l’hiver dernier et ont fait plusieurs morts à Batna. Nouri N.

Un sit-in d’une demi-journée a été observé, hier matin, par quelque 7000 forestiers

devant chacune des 48 conserva-tions des forêts de wilaya, à l’appel du Syndicat national des forestiers et assimilés (SNFA). Il s’agit du second mouvement de protestation après celui organisé le 17 octobre devant la direction générale des fo-rêts (DGF) à Alger.C’est ce qu’a indiqué Rachid Soua-lem, secrétaire général de la section syndicale de Annaba, tout en ex-pliquant que cette action de protes-tation s’inscrit dans le cadre de la revendication du statut particulier des forestiers, toujours bloqué par la direction générale de la Fonction publique (DGFP) en raison de son opposition à certaines dispositions du projet relatif à leur statut. A la DGFP, il est reproché l’iniquité et la politique dépréciative adoptée à l’égard du corps paramilitaire des forestiers, dont le méconten-tement risque de se radicaliser et de conduire à une grève illimitée à partir du 10 novembre prochain, a ajouté notre source. Ainsi, précise

M. Soualem, à travers le sit-in d’hier, qui coïncide avec la Journée natio-nale de l’arbre, les représentants syndicaux des travailleurs du secteur forestier veulent exprimer, une nou-velle fois, leur détermination à pour-suivre le processus de protestation et à continuer le combat pour aboutir à la satisfaction entière de leurs revendications : ils attendent qu’une nouvelle dynamique soit insufflée à leur secteur et qu’un statut particu-lier soit promulgué, non sans la mise en place d’un régime indemnitaire décent. Il est en outre indiqué, dans un communiqué du SNFA datant

d’hier, que l’ensemble des sections syndicales pourraient être destina-taires, «quand c’est nécessaire et en fonction de l’évolution de la situa-tion», d’un autre communiqué ap-pelé à fixer la date de la convocation d’une assemblée générale au niveau national à l’effet de se prononcer sur la mise en úuvre éventuelle d’un mouvement de grève ouvert.Le communiqué devant fixer la date de l’AG du SNFA, représentant entre 6000 et 7000 travailleurs que compte la corporation des forestiers, pourrait intervenir dans les dix pro-chains jours. N. Benouaret

L e programme de réforme de la sécurité sociale en Algérie, durant

la période 2000-2010, a été présenté hier à Alger, à l’occasion d’un sémi-naire technique portant sur les réfor-mes de la sécurité sociale.Le système de sécurité sociale algé-rien comprend toutes les branches prévues par les conventions inter-nationales, à savoir les assurances maladie, maternité, invalidité, dé-cès, accidents de travail et maladies professionnelles, retraite, assurance-chômage et prestations familiales, ont souligné les participants à cette rencontre organisée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) en collaboration avec l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS). A ce titre, en 2006 et 2010, des réformes du financement du système ont été introduites à travers les lois de finances, à savoir les res-sources dites additionnelles issues de la fiscalité pétrolière et des produits ayant un lien avec les dépenses de sé-curité sociale. Ainsi, un Fonds natio-nal de réserves des retraites, financé essentiellement par l’affectation de

2% du produit de la fiscalité pétro-lière a été institué, contribuant de ce fait à la sécurisation du système de retraite pour les générations futures, a-t-on relevé.En 2010, la loi de finances a prévu un Fonds national de sécurité so-ciale alimenté par la quote-part des taxes sur le tabac, les bateaux de plaisance et un prélèvement de 5% sur les bénéfices nets générés par l’importation des médicaments. Pour ce qui est de la prise en charge des soins, ce programme de réforme axe sur le système du tiers payant qui sera généralisé en 2013. Actuelle-ment, plus de 2,4 millions d’assurés sociaux en bénéficient. En matière

de cotisations, le taux de cotisation unique des salariés est de 34,5%, alors que celui du non-salarié est de 15%. Pour les catégories inactives, le taux de cotisation à la charge de l’Etat varie entre 0,5 et 7% du Salaire national minimum garanti (SNMG), a-t-on encore expliqué. Les partici-pants à ce séminaire de deux jours ont rappelé que le système algérien de sécurité sociale se caractérise par l’unification des régimes basés sur les principes de la solidarité et de la répartition, l’unicité du financement, l’affiliation de tous les travailleurs sa-lariés, non salariés et assimilés à des salariés ainsi que d’autres catégories dites particulières. R. E.

● Le mouvement de contestation risque de se radicaliser en appelantà une grève illimitée à partir du 10 novembre prochain.

Le premier site Internet dédiéaux appels d’offres algériens

- Classés, triés par secteur d’activité- Mise à jour permanente et quotidienne

- Plus de 200 000 appels d’offres insérés depuis 6 ans

Démonstration gratuite sur demandeautres prestations disponibles, nous consulter

Tél. : 021 28 41 13/18 - Fax : 021 28 41 15E-mail : [email protected]

www.algeriatenders.com

Publ

icité

VEILLÉELes familles Lehtihet, Chettab, Soukane, Ouaar, Hadji et Messaoudi informent que la veillée du troisième jour du décès, à l’âge de 102 ans, de leur chère et regrettée

EL HADJA LEHTIHET née Chettab Bahdja (Zakia)

aura lieu aujourd’hui au domicile mortuaire, sis rue Didouche Mourad, Alger.

MENACE DE GRÈVE DANS L’ADMINISTRATION DU COMMERCE

● Les membres du bureau du Syndicat national du personnel du ministère du Commerce (SNPMC), venus de toutes les régions du pays, ont tenu hier une réunion où ils ont souligné que leurs revendications ne sont toujours pas «prises au sérieux par l’administration du ministère du Commerce». Révision de certaines dispositions du statut particulier, amélioration des conditions de travail sont quelques points débattus par les représentants des travailleurs. Une grève nationale pourrait être lancée au début du mois de novembre, si l’administration centrale du ministère du Commerce continue à faire la sourde oreille, a-t-il prévenu. M’hamed H.

Page 7: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 7

É C O N O M I E

POLITIQUE ÉCONOMIQUE DU GOUVERNEMENT

Le patronat est loin d’être rassuré

SALON DU VERRE ET DE L’ALUMINIUM

Les opportunités du marché algérien

Le 4e Salon international du verre et de l’alumi-nium (SIVA), organisé au Palais des expositions, Pins Maritimes (Alger), par AK Events, se veut

une rencontre ciblée de professionnels de l’industrie et des métiers du verre et de l’aluminium sous toutes leurs formes et d’hommes d’affaires. La réfl exion menée durant le salon sur la création d’une fédération des «aluminiers» et des verriers d’Algérie, ainsi que sur la création d’une école des métiers du verre, en sont les prémices du rôle fédéra-teur voulant être donné au SIVA. Le développement de projets d’infrastructure de base en Algérie durant la période 2010-2014 sont en grande partie de forts utilisateurs du verre et de l’aluminium : 2 millions de logements, dont 1,2 million seront li-vrés durant le quinquennat, le reste devant déjà être mis en chantier avant la fi n de l’année 2014, 5000 établissements de l’éducation nationale, 300 établis-sements de formation et d’enseignement profession-nels, 600 000 places pédagogiques universitaires, 400 000 places d’hébergement pour les étudiants, 1500 unités de santé, dont 172 hôpitaux, 45 com-plexes spécialisés de santé, 377 polycliniques et plus de 70 établissements spécialisés au bénéfi ce des handicapés.Le marché algérien est ainsi en pleine croissance. Le recours de plus en plus fréquent à l’aluminium dans les constructions modernes s’explique par les nom-breux avantages qu’offre ce matériau : il est léger, ré-sistant, inaltérable et sûr. Il offre à l’ingénieur et à l’architecte la plus grande souplesse de conception. Il permet la réalisation de formes complexes tout en assurant des qualités d’iso-lation thermique et acoustique indispensables aux constructions modernes par des produits comme les fenêtres et les portes, les vérandas et les façades. Les applications de l’aluminium sont en constant déve-loppement. Ainsi, une estimation récente prévoit que la demande mondiale d’aluminium serait susceptible d’augmenter de 2,7% par an jusqu’en 2015. Cette croissance s’accompagne d’une meilleure prise en compte du cycle de vie de l’aluminium qui lui permet d’avoir, contrairement à la plupart des matériaux, une valeur marchande élevée en fi n de vie. La construction en verre sait être artistique et les voû-tes, coupoles, les lanterneaux et profi lés sont là pour le prouver. La demande pour des conceptions de la sorte en verre augmente, que cela soit de la part des en-treprises, des particuliers ou dans le milieu industriel. «Eclairage optimisé, aspect esthétique, performances variées, voici les différentes motivations de demander des conceptions en verre», selon les participants à ce salon. La tendance actuelle mondiale, selon eux, consiste «à maîtriser les impacts de la construction sur l’environ-nement extérieur et à créer un environnement inté-rieur sain et confortable». Il s’agit aussi de renforcer le bien-être des occupants à l’intérieur des locaux et à les protéger des agressions de l’environnement ex-térieur. Le verre et l’aluminium sont dans ce cadre-là parfaitement conseillés. Kamel Benelkadi

Déclinée jeudi dernier à l’APN, la déclaration de politique générale du Pre-

mier ministre ne semble pas ras-surer le patronat. Du moins dans son volet consacré à l’entreprise privée. Réticence, exclusion, dis-crimination : les chefs d’entreprise se sentent lésés. «Il existe toujours des distinctions entre l’entreprise publique et la privée. Malgré la volonté affi chée par le gouverne-ment d’aplanir les choses, les ré-ticences à l’égard du secteur privé persistent. La réalité du terrain le prouve», déplore Mohamed Naït Abdelaziz, président de la Confé-dération nationale du patronat algérien (CNPA), joint hier par téléphone. Les contraintes aux-quelles sont soumises les sociétés privées, particulièrement l’accès au foncier et au fi nancement par les banques, restent sans solution, a-t-il rappelé. «Le gouvernement est conscient de ces problèmes. Le Premier ministre a lui-même reconnu ces contraintes», dira-t-il comme pour mettre dos au mur Ahmed Ouyahia. Selon lui, il est temps de «préparer» le rappro-chement entre les sociétés issues des deux secteurs et de favoriser le partenariat algéro-algérien. En clair : permettre aux patrons privés de contribuer à la crois-sance économique du pays. Un objectif qui passe, pour M. Naït Abdelaziz, par la réforme «d’une administration incompétente» et la mise en place de «conditions adéquates pour relancer l’outil

de production national». C’est là l’éternelle rengaine patronale restée sans écho. «La balle est dans le camp du gouvernement. Ce dernier doit créer un environ-nement des affaires transparent», exige le patron du CNPA. Même son de cloche auprès de Boualem M’rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Lui reste affl igé quant au sort réservé au secteur privé : «Ouyahia, dans sa décla-ration de politique générale, dit qu’il va renforcer les entreprises publiques et aider les entreprises privées. Il y a une sacrée différen-ce dans la démarche», proteste-t-il, estimant que les entreprises privées ont toujours été reléguées au second rôle. Alors que, dans tous les pays du monde, l’écono-mie est tirée grâce à l’apport du secteur privé. Ce qui n’est pas le

cas de l’Algérie, dont la machine économique est alimentée par la rente pétrolière. D’ailleurs, expli-que-t-il, le gouvernement recourt au Trésor public pour faire tourner l’économie. Une option fort pré-judiciable aux opérateurs privés. «Nous voulons que l’entreprise privée puisse jouer réellement son rôle dans la création d’em-plois et de richesses. L’entreprise ne demande pas d’argent. Juste un environnement adéquat», ré-clame M. M’rakech. La Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) est plus incisive : «L’on remarque au passage que l’on ne raisonne plus «entreprises économiques al-gériennesî s’entend par là public et privé (Ö). Le secteur privé est cité à travers trois maigres arti-cles. Par contre, le secteur public se voit gratifi é de 11 articles si

consistants qu’ils font pâlir d’en-vie tout nouveau promoteur dési-reux d’investir dans ce pays», a déploré la CIPA dans un commu-niqué parvenu à notre rédaction. La CIPA souligne que les actions menées par le gouvernement, par le passé, en direction des PME-PMI, se sont avérées infructueu-ses : «Les mises à niveau Meda 1 et Meda 2 n’ont nullement at-ténué les goulots d’étranglement subis par les PME (Ö), les zones industrielles édifi ées depuis l’in-dépendance sont devenues des cimetières, les promoteurs de l’industrie algérienne ne dispo-sant d’aucune base juridique de leur foncier subissent le mépris et l’indifférence des banques d’ac-compagnement», dénoncent les rédacteurs du communiqué. Autre scories relevées : la déva-luation du dinar et l’expansion tentaculaire de l’informel, «ad-juvants de l’offensive mise en place pour casser l’Algérie», sont venues achever le peu qui reste du tissu industriel, déplore la CIPA. «Le corps que compo-sent les PME post-indépendance se trouve très meurtri et son état comateux très avancé», conclut cette organisation patronale. L’état d’esprit au niveau du Forum des chefs d’entreprises (FCE) est tout aussi morose. L’indice de confi ance des patrons pour le mois de septembre 2010 affi che une valeur négative (-10), selon l’organisation de Rédha Hamiani. H. L.

Société Générale Algérie s’implante à Médéa

L ’inauguration offi cielle de l’agence Société Générale de Médéa a eu lieu hier

après-midi, en présence de Gérald Lacaze, président du directoire de la Société Générale Algérie. Dans une déclaration, ce dernier dira que la wilaya de Médéa est importante sur tous les plans (démographie, commerce, artisanat et agriculture) ce qui justifi e cette inauguration. «Pour le moment, notre cible est

le client particulier. Nous attendons d’autres agréments afi n que nous puissions travailler avec les professionnels et les entreprises et assurer aussi les prestations liées au commerce extérieur. Ces dernières (opérations extérieures) sont assurées, pour le moment, dans notre agence de Blida», annoncera-t-il. M. Lacaze rappellera à l’occasion que Société Générale Algérie compte 63 agences.

Cette banque vient aussi d’avoir de nouvelles implantations à Chlef, Batna et Skikda. Celle de Chéraga (Alger), la deuxième dans cette localité, sera destinée uniquement aux professionnels. Société Générale Algérie prévoit aussi de s’implanter à Ghardaïa, Ouargla et Hassi Messaoud. En somme, cette banque française compte 1300 collaborateurs et 260 000 clients. Mohamed Abdelli

BRITISH PETROLEUM

Le groupe poursuit la vente de ses actifs Le groupe britannique BP poursuit

les opérations de cession de cer-tains de ses actifs dans le monde pour faire face à ses obligations découlant de la catastrophe de la marée noire dans le golfe du Mexique BP a annon-cé, hier, avoir conclu un accord pour céder des actifs, qu’il avait récem-ment acquis dans quatre champs dans le golfe du Mexique, à la compagnie japonaise Marubeni Oil and Gas. Se-lon BP, le montant de la cession s’est élevé à 650 millions de dollars. Les actifs vendus ont été acquis en 2010 dans les champs de Magnolia, Mer-ganser, Nansen et Zia auprès de De-

von Energy dans le cadre d’une large opération d’acquisition dans le golfe du Mexique, le Brésil et l’Azerbaïd-jan. Selon l’accord, Marubeni paiera à BP 650 millions de dollars cash, sous réserve de réajustements à la clôture de l’opération. BP et Marubeni envi-sagent de conclure au début de l’année 2011, sous réserve de l’approbation réglementaire. Les actifs concernés par l’accord sont les 25% du champ de Magnolia, opéré par ConocoPhilips, 50% dans les champs de Merganser et de Nansen , tous deux opérés par Anadarko, et 65% du champ de gaz et de pétrole de Zia, dont BP est l’opé-

rateur. La production nette revenant à BP dans ces différents champs est de 15 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j). Ces actifs avaient été acquis par BP au mois de mars 2010. BP estime que la cession de ces actifs n’affectera pas ses intérêts dans le golfe du Mexique où il reste le plus grand producteur de pé-trole et de gaz avec une production net-te de 400 000 barils équivalent pétrole par jour. Le directeur général de BP, Bob Dudley, a réagi hier après l’an-nonce de la cession, pour déclarer que BP n’allait pas quitter les Etats-Unis. Intervenant hier devant le patronat bri-

tannique à Londres, le premier respon-sable de BP a indiqué : «Je peux vous promettre que je ne suis pas devenu directeur général de BP pour que l’on quitte les Etats-Unis. BP ne s’en ira pas d’Amérique.» Et d’ajouter : «Il y a trop de choses en jeu à la fois pour BP et pour les Etats-Unis. Les Etats-Unis ont des besoins énergétiques majeurs et BP, en tant que plus gros producteur de pétrole et de gaz du pays, joue un rôle «essentiel» pour y répondre.» La semaine passée, BP avait décidé de céder des actifs au Vietnam et au Ve-nezuela pour 1,8 milliard de dollars à la joint-venture TNK - BP qu’elle détient

avec le consortium russe TNK. Les ac-tifs de BP en Algérie sur les champs de In Salah et In Amenas devraient être cédés aussi. TNK-BP s’est mon-tré intéressé, mais Sonatrach devrait exercer son droit de préemption. Pour l’instant, aucune information offi cielle n’a été communiquée concernant cette affaire, mis à part les déclarations du ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi , qui, il y a quelques jours, déclarait en marge d’une session de l’APN que «des discussions sont en cours entre Sonatrach et BP pour la cession des actifs en Algérie du groupe pétrolier britannique». Lies Sahar

● La dévaluation du dinar et l’expansion tentaculaire de l’informel sont venues achever le peu qui reste du tissu industriel, selon la CIPA.

PH

OTO

: H

. LY

ES

Des secteurs de l’industrie nationale restent l’apanage des entreprises publiques

Page 8: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 9

C O N T R I B U T I O N

Le promoteur immobilier doit être protégé en tant que professionnel

Par M’hamed Sahraoui (*)

Le Conseil des ministres de mardi 28 sep-tembre écoulé a approuvé l’avant-projet de loi fixant les règles régissant l’activité de

promotion immobilière. Invité le jeudi 7 octobre par Mme Ababsa de la Chaîne III dans son émis-sion consacrée aux invités, le ministre du secteur a répondu aux questions posées, ce qui a permis de donner un éclairage sur la promotion immobi-lière en tant qu’activité concourant à la réalisation du programme d’habitat notamment. Nous avons suivi attentivement cet entretien. A la question de Mme Ababsa de savoir pourquoi les professionnels n’auraient pas participé à l’élaboration du texte de loi, le ministre a fait savoir que le débat était ouvert et que leur participation est la bienvenue dès lors que le projet de loi est maintenant du ressort du législateur au niveau de l’APN et du Sénat. Nous saisissons donc l’occasion pour soulever quelques interrogations qui pourraient servir le débat au niveau des deux Chambres, chacune en ce qui la concerne, enrichir le projet de loi des avis et recommandations qui émaneraient des promoteurs immobiliers publics et privés eux-mêmes, de leurs partenaires et des experts à l’occasion de rencontres organisées à cet effet, et peut-être faciliter ainsi les échanges de ces Chambres avec le ministre de l’Habitat et de l’Ur-banisme représentant le gouvernement : 1. Pourquoi le décret législatif n° 93-03 du 1er

mars 1993, à l’exception de l’article 27 por-tant sur l’activité immobilière, a-t-il été rem-placé en son objet par l’activité de promotion immobilière ? Nous savons que l’activité de promotion immobilière est un segment important de l’activité immobilière mais elle ne peut pas la remplacer.2. Les dispositions finales du projet de loi font mention de l’abrogation de l’ordonnance n°76-92 du 23 octobre 1976 portant sur les coopé-ratives immobilières. Faut-il comprendre qu’elles sont interdites, d’une part, et que deviendraient les coopératives en cours d’activité, et quels se-raient les droits des coopérateurs, d’autre part ?3. Au lieu de définitions courtes qui laissent la porte ouverte à des interprétations différentes selon les intérêts personnels des antagonistes dans l’acte de promotion immobilière, tous ac-teurs confondus, l’activité devrait être analysée et définie juridiquement, comme sont définies et codifiées les autres activités de maître d’œuvre, d’entrepreneur par exemple.4. Une réflexion portant sur les missions, tâches et responsabilités dans l’acte de réalisation d’une opération de promotion immobilière doit être menée afin de coordonner les différentes inter-ventions entre les différents acteurs et situer les responsabilités de chacun. En effet, autant les rapports du promoteur à l’administration, du pro-moteur à ses clients et du promoteur à la justice, sont explicités et clarifiés, autant les rapports du promoteur à ses nombreux partenaires ne sont pas cités et les responsabilités franchement oc-cultées. Sachant que la réalisation des opérations de promotion immobilière est une chaîne de pro-cessus dont les acteurs sont l’agent immobilier, le notaire, le service de l’urbanisme de la commune (certificat d’urbanisme, – PDAU et POS –, l’ar-chitecte et le bureau d’études, – indépendants – les concessionnaires de services publics (eau,

assainissement, gaz et électricité, téléphone et internet), sans oublier les opérations en douane qui ignorent totalement l’utilité publique énoncée par le texte de loi, le promoteur risque de faire les frais de tous les retards, malfaçons et autres surcoûts qui ne sont pas de son fait. Le promoteur immobilier passe un contrat avec l’architecte et le bureau d’études, mais n’a aucune prise sur les interventions relevant du secteur public (les ser-vices de l’urbanisme pour la délivrance et/ou les autorisations ayant trait au permis de construire, Sonelgaz pour l’électricité et le gaz, l’ADE pour l’eau, l’ONA pour l’assainissement) alors qu’il est responsable de tout retard constaté qui lui vaut pénalités. C’est dire que l’activité de promotion immobilière doit obéir à un système contractuel entre les parties engagées dans la réalisation des opérations d’études et de construction des ouvrages.5. Par ailleurs, les pénuries récurrentes de maté-riaux de construction (sable et ciment actuelle-ment), comme la réglementation contraignante de la circulation des camions ou le transport ont un impact direct sur les délais de réalisation, lesquels sont tout simplement mis à charge du promoteur immobilier. 6. La loi évoque la possibilité pour le promoteur immobilier d’avoir des sous-traitants ; cette dis-position n’est pas acceptable juridiquement dans la mesure où le promoteur immobilier, personne physique ou personne morale, répond d’une seule responsabilité, celle de livrer, contractuellement, dans les délais et en parfait achèvement le bien

immobilier qu’il a réalisé au prix convenu avec son client, l’acheteur. Pour ce qui concerne le pro-cessus d’études et de réalisation, il peut y avoir de la sous-traitance mais c’est au titre de la maîtrise d’œuvre ou de l’entreprise de construction. Et les responsabilités sont différentes de celles du promoteur immobilier. 7. Sur des points essentiels tels que les conditions d’exercice de l’activité, de l’agrément rendu obli-gatoire par le projet de loi, l’inscription au tableau institué, les autres formalités administratives et fiscales, le conseil supérieur de la profession, le projet de loi renvoie leurs définitions à la voie ré-glementaire sans en fixer les buts et les objectifs et/ou le cadre général. 8. Parce qu’elle n’est pas obligatoire, les modi-fications à apporter sur la vente sur plan (VSP) devraient faire l’objet d’un autre texte législatif ou réglementaire (ce qui est déjà le cas) puisque le promoteur immobilier peut choisir la formule de vente à l’achèvement. Cas occulté par le texte.9. La gestion et la promotion immobilières publiques constituent un volume d’affaires très important et qui vise des objectifs hautement politiques de soutien à la demande de logements sociaux. Ces opérations sont confiées à des or-ganismes publics (OPGI et EPLF), qui agissent comme des instruments de régulation du marché immobilier et servent d’outils privilégiés pour répondre aux besoins identifiés, quantifiés et financés par l’Etat. Les moyens comme les ob-jectifs étant différents, ne faut-il pas différencier leur statut de celui de promoteur immobilier privé

? D’autre part, il est urgent que le projet de loi revoit les droits et les devoirs de l’acquéreur dans ses rapports avec le promoteur sur le plan des en-gagements financiers ; en effet, la loi ne peut pas contraindre le promoteur immobilier à conserver les droits de l’acquéreur qui ne s’acquitte pas de ses obligations financières. 10. La promotion immobilière privée au sens de l’acquisition de terrains d’assiettes et de construction de biens immobiliers n’a pas atteint le niveau de développement qui permet de dire qu’elle participe, de façon significative, à la formation du segment de marché de l’immobilier du moyen et du haut standing. Noyée dans la promotion immobilière pilotée et gérée par l’Etat (LSP et locatif) et qui est en fait une activité de maîtrise d’ouvrage et/ou de maîtrise d’ouvrage déléguée et non pas de promotion immobilière, la promotion immobilière privée ne représente que moins de 5% du marché de ce qu’on appelle aujourd’hui la promotion immobilière publique et privée. Son développement ne peut se faire que si et seulement si elle est différenciée de la maîtrise d’ouvrage. En conclusion de ce qui précède, il y a lieu de rappeler que l’aboutissement d’une opération est le résultat de l’implication directe de nombreux acteurs. Il est donc temps que le promoteur im-mobilier privé fasse l’objet d’un traitement égal et qu’il soit protégé en tant que professionnel, et ce, dans le seul but de rendre plus efficientes les opérations de promotion immobilière. M. S.

(*) Architecte promoteur

La promotion immobilière privée ne représente que 5% du marché national

PH

OTO

: B

. SO

UH

IL

Page 9: al watan

Quelques heures de pluie inin-terrompue ont suffi pour semer la panique hier chez les Algé-

rois. Impossible de ne pas repenser aux inondations de Bab El Oued (2001). Tout le décor est là pour faire raviver les mémoires. C’est surtout les bou-chons sur les routes qui tendent à deve-nir un élément habituel à chaque averse de pluie : il pleut, il faut donc compter une bonne matinée de retard. Impossi-ble de rejoindre son poste de travail par voiture ou par bus. Le train ? Ce n’est pas encore pour tout le monde.C’est donc la paralysie pour tous les travailleurs coincés dans des embouteillages et qui essayent de faire avancer les véhicules en dé-fonçant les klaxons. Peine perdue, puisque ce sont les routes qui sont totalement coupées à la circulation. L’accès à Alger-Centre était quasi im-possible. L’avenue de l’ALN était to-talement inondée ; les avaloirs étaient bouchés et l’eau n’a pas tardé à attein-dre des niveaux effrayants. Les agents d’Asrout et de la direction des travaux publics s’affairaient à dégager les détritus obstruant les bouches d’ava-loirs. Tous les véhicules en provenance de l’autoroute stagnent au niveau de l’ex-Moutonnière.La même tension était perceptible chez les automobilistes qui étaient obligés de s’arrêter au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali. Le chantier du collecteur intercommunal d’Alger est complète-ment inondé. Tandis que les travailleurs des entreprises réalisatrices de ce pro-jet pompaient l’eau, la route était restée impraticable. Impossible d’avancer ou de reculer, un véritable traquenard pour ceux qui se sont aventurés à pren-dre ce chemin. Les trémies, les ponts et les ouvrages d’art, constituant la fierté de nos responsables, ne sont apparem-ment d’aucun secours ou efficacité.

Les voies menant de la place Audin vers la place des Martyrs et du Télémly à El Biar ont été également bloquées. Il était impossible de quitter le centre-

ville. A Alger-Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, les maisons sont de nouveau inondées. Les habitants, pris de panique, dégageaient eux-mêmes

les avaloirs pour éloigner le danger. Une bâtisse à la rue Cervantès (Beloui-zdad) s’est partiellement effondrée. Le bilan de la Protection civile ne fait état d’aucune victime, ce sont au total 22 interventions qui ont été enregistrées hier. Des inondations ont été signalées dans la commune de Baraki qui s’est retrouvée complètement isolée.Des routes ont été également inondées à Chéraga et à Belouizdad. A Bouza-réah, un mur de clôture s’est écroulé.Comme à chaque fortes précipitations, ce sont les avaloirs obstrués qui sont derrière les inondations.A quand une prise en charge réelle des voies publiques qui ne devrait pas se limiter à débarrasser les ordu-res visibles des artères principales ? Fatima Arab

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 11

ALGER INFO

Alger paralysée● Les bouchons sur les routes tendent à devenir un élément habituel à chaque averse.

HORAIRES DES PRIERES Fedjr 05h38

Dohr 12h32

Asser 15h33

Maghreb 18h03

Icha 19h20

Bécane sans casque ou engin de la mort ?

M. Tchoubane

MARCHÉ : LES PRIX EN HAUSSE

La mercuriale a pris l’ascenseur depuis plus d’une semaine. Pratiquement, tous les marchés de la capitale crachent du feu et mettent à rude épreuve les petites et moyennes bourses. A Dergana, les prix sont inabordables et les pères de famille se plaignent de cette hausse inexplicable. La pomme de terre a dépassé la barre des 40 DA. La salade est passée de 50 à 70 DA le kg, en moins de cinq jours, la tomate a enregistré une augmentation de 10 DA sur son prix habituel, à savoir 30 DA le kg. Les œufs ont atteint un nouveau record, ils ont été cédés à 9 DA alors qu’ils n’étaient qu’à 6 et 7 DA. L’huile alimentaire n’est pas en reste, une bouteille de 5 litres revient à 590 DA alors qu’elle n’était qu’à 570 DA. Les tarifs ne sont pas plus raisonnables à Belcourt, la pomme de terre est cotée 40 à 55 DA, alors qu’elle ne faisait que 35 DA le kg. La tomate entre 35 et 60 DA, le prix du sucre est de 90 DA. La salade, dans la commune de Aïn Naâdja a atteint le plafond en frôlant les 130 DA le kg. Durant la journée d’hier, le marché Meissonnier, dans la commune de Sidi M’hamed, était en fait au dessus des capacités des moyennes bourses. La pomme de terre de bonne qualité a été vendue à 70 DA, alors que la moins chère a été cédée à 35 DA. Un citoyen a fait remarquer qu’il s’agit du dernier choix, et qu’elle est plutôt «inconsommable». Le prix du poisson a été maintenu à 250 et 300 DA, le poulet 260 DA et la viande 750 DA. «A cette cadence, même les personnes aisées se trouveront dans l’incapacité de manger de la viande régulièrement», ironise un homme d’un certain âge. Plusieurs chefs de famille interrogés ont exprimé leur désarroi et l’incompréhension quant à cette fl ambée, une de plus, qui intervient quelques jours avant l’Aïd El Adha. Les consommateurs sont, par ailleurs, pénalisés par la pénurie du lait en sachets et se plaignent de la cherté du lait en poudre. Dj. G.

C’est l’inondation après chaque précipitation

Ces dernières années, l’on a remarqué que le parc des deux-roues prend de

l’extension, bien qu’il reste négligeable par rapport au parc auto. Si le conducteur de la bagnole et le passager assis à ses côtés ont le réflexe de porter la ceinture de sécurité dès qu’ils sont à bord, ce n’est pas le cas lorsqu’il s’agit du port de casque obligatoire pour les usagers de motocy-cles. Pour l’année 2009, il a été enregistré plus de 4000 accidents de moto, surtout les jeunes qui ne jugent pas utile de porter le casque sur leurs bécanes. Pourtant, les textes sont on ne peut plus clairs, à travers le décret exécutif n°61 472 04-381 du 28 novembre 2004 fixant les règles de la circulation routière : «Tout conducteur de motocyclette, cyclomoteur, tricycle (…) à moteur est tenu de porter un casque répondant aux conditions fixées par arrêté du ministre des Transports. (…) L’absence du port du casque entraîne l’immobilisa-tion temporaire du véhicule.» Mais com-me disait le cardinal de Richelieu : «Faire une loi et ne pas la faire exécuter, c’est autoriser la chose qu’on veut défendre.» Les jeunes motocyclistes, notamment,

continuent à braver le danger, et donnent l’impression de se foutre royalement de ce dispositif de sécurité. Avant-hier, deux adolescents dévalaient à toute vitesse sur leur moto sur l’axe du tronçon autoroutier Ben Aknoun-Zéralda. Ils faisaient les pi-tres sur un deux-roues chancelant sans être munis de casque, bien sûr. Leur numéro de «spectacle» qu’ils arboraient fièrement donnait des frissons dans le dos des auto-mobilistes, tant le risque de causer un dra-me était grand. Ces attitudes de défi, que déclinent les «engins de la mort» dans une voie publique, deviennent inquiétantes, et les auteurs de ces «bravades» déplacées ne semblent pas, outre mesure, inquiéter les responsables chargés du code et de la sécurité routières. Et passe des nombreux enfants qui voyagent comme passagers sur les motocycles de leurs parents, sans casque de protection. L’on s’interroge, tout compte fait, sur les motifs qui président à la non application des textes en vigueur, de nature à dissuader les récalcitrants. Encore faut-il que la police de circulation routière et les barrages routiers en faction intègrent cette nouvelle responsabilité.

INSTANTANÉ

INONDATIONS RÉCURRENTES DANS LA CAPITALE

Les neuf familles habitant le bâtiment situé au niveau de la

rue Necira Nounou, dans la com-mune de Sidi M’hamed ont été re-logées, hier, dans des chalets dans la commune de Bordj El Kiffan.Pour rappel, la bâtisse s’est ef-fondrée à la fin du mois der-nier, suite à sa fragilisation après les travaux engagés par un particulier dans le voisinage.Après une longue période d’hési-tation, les familles ont finalement accepté d’être recasées dans des chalets, en attendant la concré-tisation des promesses de leur relogement dans des logements décents «dans le cadre du pro-gramme de l’éradication du loge-ment précaire lancé cette année par la wilaya d’Alger», comme l’ont revendiqué les représen-tants des familles sinistrées.Le recasement de ces familles dans des chalets «reste une solu-tion provisoire», déclare-t-on au

niveau de l’APC de Sidi M’ha-med qui est «à la recherche d’une solution urgente pour le cas de ces familles et de celles risquant de subir le même sort durant l’hiver». Selon le secrétaire général de cette commune, Salah Oubai, ce sont 36 familles qui sont concer-nées car recensées dans le cadre du dossier du vieux bâti. Lors d’une réunion tenue, avant-hier, avec les responsables du secteur de la wilaya d’Alger, les risques d’effondrement et la nécessité de dégager des solutions urgen-tes pour la prise en charge des familles habitant des bâtiments à risque d’effondrement ont été examinés. Les représentants de la com-mune ont plaidé pour la prise en charge de ce dossier dans le cadre du programme de relogement, souligne le même responsable. F. A.

NECIRA NOUNOU (SIDI M’HAMED) RECASEMENT DES FAMILLES SINISTRÉES DANS DES CHALETS

RUISSEAU-HUSSEIN DEY LA TRÉMIE ENCORE SOUS LES EAUX Les pluies qui se sont abattues, hier, sur la capitale ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers. Au Ruisseau, les eaux de pluies ont envahi pour la deuxième fois en l’espace de quelques jours seulement la trémie qui se trouve à proximité de la Cour d’Alger. Les eaux qui se sont engouffrées dans le tunnel ont rendu la circulation routière impossible, il s’en est suivi alors un énorme embouteillage qui a duré une bonne partie de la journée. Les agents de la voirie, munis qui de pompes qui de pelles, essayaient encore à midi d’ouvrir la trémie ne serait-ce que dans un sens, mais l’opération a dû être prolongée en après-midi, à cause de la grande quantité d’eau. Cette situation a pénalisé les automobilistes qui ont dû, des heures durant, attendre dans cette interminable file de voitures qui s’est formée dès les premières heures de la matinée. K. S.

PH

OTO

: B

. SO

UH

IL

Page 10: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 11

50 000 doses pour la campagne de vaccination

CONSTANTINE INFOGRIPPE SAISONNIÈRE

● 75 médecins et 200 paramédicaux répartis au niveau de 35 polycliniques de la wilaya ont été mobilisés pour cette campagne.

La route de Aïn El Bey bloquée par des collégiens

Après-midi mouvementé sur le tronçon routier situé en contrebas du cimetière de Aïn El Bey, où

plusieurs dizaines de jeunes du CEM Larbi Moussa (un établissement érigé sur le plateau dit El Fedj) ont investi la chaussée, interdisant la circulation. « C’est le seul moyen pour nous faire entendre et transmettre, à qui de droit, nos doléances quant aux agissements des receveurs de bus qui nous interdi-sent l’accès à leurs véhicules, ce qui nous oblige à crapahuter par tous les temps et à slalomer entre les véhicules pour nous rendre à notre établissement scolaire, et ce, depuis la cité Khaznadar (ex-DNC) où nous résidons » clame haut et fort l’un des me-neurs de cette fronde de potaches. Le coup de gueule est impressionnant mais, dit-il, loin de toute intention de porter préjudice à qui que

ce soit. C’est pourquoi une attention toute particu-lière est portée envers les quelques casseurs qui se sont glissés dans le groupe patenté des manifestants, tient à préciser notre interlocuteur qui affiche son inquiétude sur cette question épineuse. Pour nous prouver sa bonne foi, il exhortera son groupe à rester strictement dans le cadre revendicatif du mouvement et surtout ne pas se retrouver pénalisé par un quel-conque débordement. Plus difficile à dire qu’à faire au vu des agissements de quelques loubards du coin, qui profiteront de la pagaille ambiante pour invectiver des automobilistes mécontents et qui entendaient le faire savoir. Sou-cieux de ne pas envenimer la situation et d’éviter un dérapage toujours possible en de telles situations, les gendarmes et policiers mobilisés pour disperser

la manifestation et rétablir la circulation sur cette voie névralgique sauront trouver les mots justes pour inciter les potaches à reprendre le chemin de leur établissement scolaire. Mais la situation n’est pas désamorcée pour autant, quand on sait que cet état de fait dure depuis des années, malgré les multiples correspondances adres-sées aux services compétents, nous dira un parent d’élève. Ils ont peut-être tort de bloquer la circula-tion routière, dira un automobiliste compatissant et à 100 % en faveur des mutins, mais il n’en demeure pas moins vrai que ces collégiens sont obligés en période hivernale d’affronter non seulement les élé-ments de la nature mais aussi les dangers de la route pour rejoindre à pied les classes.

Ahmed Boussaïd

3ÈME SESSION CRIMINELLE :74 AFFAIRES ENRÔLÉES

La 3ème session criminelle de l’année en cours débutera le 8 novembre prochain et s’étalera jusqu’au 16 janvier 2011. Le tribunal criminel aura à examiner 74 dossiers et à auditionner une soixantaine de personnes impliquées dans différentes affaires, de terrorisme, de kidnapping, de vol, d’attentat à la pudeur, de meurtre, etc. Selon le rôle affiché à la cour de Constantine, les juges statueront sur 6 affaires d’adhésion à groupe terroriste et pour soutien et approvisionnement de groupes armés, pour lesquelles sont poursuivies une quarantaine de personnes. Seront examinées également 5 affaires de meurtre et 10 d’association de malfaiteurs. Quatre autres affaires liées au terrorisme seront au menu.

S. B.

CAMPAGNE DE SENSIBILISATION SUR LA CONSOMMATION DES CHAMPIGNONS

L’association pour la protection et la défense des consommateurs (APDC) a lancé une campagne de sensibilisation sur la consommation des champignons. Selon la présidente de l’APDC, Sakina Kellil en l’occurrence, cette action, entreprise en coordination avec la direction du commerce, touchera l’ensemble de la population constantinoise. Des dépliants, établis par cette même direction, ont été distribués, entre autres, aux commerçants et aux élèves, accompagnés notamment de conseils à suivre et de précisions sur les champignons toxiques et ceux propres à la consommation.

S. B.

75 FORESTIERS ET ASSIMILÉS EN GRÈVE

Les forestiers de la wilaya de Constantine ont répondu à l’appel d’ordre de leur syndicat, en observant une demi-journée de grève. Hier dans la matinée, 75 forestiers et assimilés affiliés à l’UGTA ont tenu un sit-in devant le siège de la conservation des forêts, situé à Bab El Kantara, pour appuyer leurs revendications socioprofessionnelles ayant trait au statut particulier et à l’augmentation des salaires. «Nos revendications sont d’un intérêt important et nous ont fait agir massivement », disent ces travailleurs grévistes, assurant qu’ils ne vont pas lâcher prise jusqu’à satisfaction de leurs doléances. S. B.

PÉNURIE DE VACCINS ANTIHÉPATITE BLes parents de nourrissons dans l’expectative La pénurie de vaccin antihépa-

tite B qui sévit depuis plus d’un mois dans les centres de vaccina-tion n’a pas manqué de créer une véritable psychose au sein de la population. Des mères, en effet, se plaignent d’avoir été refoulées à chaque fois qu’elles se sont pré-sentées aux centres de prestation mère-enfant. Elles affirment ne pas avoir pu vacciner leurs enfants depuis des semaines. Pourtant, selon le programme de la direction de la prévention relevant du minis-tère de la Santé et de la Population, la vaccination contre l’hépatite vi-rale B est obligatoire à la naissance

du bébé depuis le 1er janvier 2003 et devra être suivie d’un rappel un mois après et d’une troisième dose au 5ème mois. Un programme qui, semble-t-il, n’est pas respecté à Constantine. Des sources de la di-rection de la santé expliquent, pour leur part, la présente pénurie par une forte demande qui a dépassé toutes les prévisions. Et d’ajouter qu’un lot de vaccins sera bientôt réceptionné pour être distribué sur les trois secteurs sanitaires en fonction de la demande. Il sera sur-tout consacré à rattraper le retard cumulé pour un grand nombre de nourrissons. F. Raoui

Après moult hésitations (pour ne pas faillir à des réflexes de méfiance à

la peau dure), les citoyens du Vieux rocher parmi les plus vulnérables semblent à présent prendre le pas sur leurs hési-tations en décidant de franchir le cap et aller se faire vacciner contre la grippe saisonnière, comme on a pu le constater au niveau de quelques structures sanitaires de la ville des ponts. Une réaction de bon sens en réponse aux appels successifs lancés par la direction de la santé et de la population, qui avait donné le top départ de cette campagne vaccinale le 17 octobre en cours. S’appuyant également sur un affichage tous azimuts rappelant la gratuité de la vaccination et dans la foulée les retombées parfois très graves du virus de la grippe

saisonnière, cette campagne de sensibilisation mobilise 75 médecins et 200 paramédicaux répartis au niveau de 35 po-lycliniques de la wilaya de Constantine, selon le Dr Arab Nadjib, directeur de l’établisse-ment public de santé de proxi-mité Mentouri Bachir, sis à la cité Boumerzoug. D’après cette même source d’informations, 50 000 doses de vaccins ont été, dans un premier temps, mobilisées pour mener à bien cette campagne vaccinale qui devrait prendre fin au terme de la saison hivernale. Celle-ci concerne en priorité le person-nel des polycliniques engagé dans cette opération, les mala-des chroniques, les femmes en-ceintes, les personnes âgées de plus de 65 ans et, d’une manière générale, tous les citoyens dits vulnérables. A. B.

La direction de la santé a insisté sur la gratuité de la vaccination

SUR LE VIF

PH

OTO

: E

L W

ATA

NP

HO

TO :

EL

WA

TAN

No coment

Page 11: al watan

EL WATAN - Mardi 26 octobre 2010 - 11

L a rentrée universitaire 2010-2011 à l’Universi-

té des sciences et de la Tech-nologie d’Oran (USTO) sera placée sous le signe de la qualité», a indiqué M.Bou-dia, vice-recteur chargé de l’enseignement pédagogi-que. Pour ce faire, poursuit notre interlocuteur, «tous les moyens nécessaires en vue d’un enseignement de quali-té seront mis à la disposition des étudiants et des ensei-gnants. Ces deniers seront astreints, pour leur part, à recourir aux laboratoires dont dispo-se l’Université en vue d’en-treprendre des recherches que leur confère leur qualité d’enseignants». Enchaînant, M.Boudia nous apprend que «21 laboratoires de recher-ches sont agréés et prêts à accueillir les étudiants. Les moyens financiers sont mo-bilisés par l’Etat. Ainsi, l’année universitaire sera consacrée exclusivement au nouveau système LMD et verra la sortie de la deuxiè-

me promotion en doctorat». Par ailleurs, ce responsable s’est déclaré prêt à partici-per à tous les projets de dé-veloppement du pays. «34 projets ont été lancés, notre université compte de ce fait

y prendre part notamment dans le domaine du vieux bâti. Un domaine dont souf-fre énormément la ville d’Oran et qui peut être ré-solu, pour peu que notre université y soit associée».

Notre interlocuteur notera, à ce sujet, que des journées d’études entre scientifiques et entreprises seront organi-sées régulièrement. «Des revues scientifiques en ligne seront bientôt mises en ser-vice et étendues à tous les étudiants en vue de leur per-mettre d’accéder à toutes les revues internationales», a-t-il indiqué. Pour rappel, la rentrée universitaire 2010-2011 a été inaugurée solen-nellement le 12 octobre par M. Bensaf i , recteur de l’USTO. Au cours de son discours inaugural, il n’a pas manqué d’exhorter les enseignants et les étudiants «afin de faire preuve d’abnégation et d’unir leurs efforts pour la bonne réussite de cette an-née universitaire. Une année d’évaluation et de qualité». Pour rappel, 3 000 nouveaux étudiants sont attendus au cours de cette année univer-sitaire. Un pic jamais atteint, comme devait l’indiquer M.Boudia. Hadj Sahraoui

Vingt-et-un laboratoires pour la recherche

ORAN INFOTRIBUNAL CRIMINEL 5 ANS DE PRISON POUR COMPLICITÉ D’INFANTICIDE

L ’individu, qui avait aidé une femme à jeter son nouveau-né dans la décharge publique de la localité de Hassiane

Toual où il a trouvé mort, a été condamné, hier, à cinq an-nées de réclusion criminelle. L’avocat général lui en avait requis dix. Il était poursuivi pour aide à homicide sur un nouveau-né. Les faits se sont déroulés dans cette localité de la daïra d’Oued Tlélat où les éboueurs, chargés du ramassa-ge des ordures ménagères, avaient découvert, très tôt le ma-tin du 27 juin 2008, le corps inerte d’un bébé qui venait de naître. Le cordon ombilical, encore collé dans son ventre maculé de sang, a conforté la thèse d’une naissance très ré-cente de ce bébé de sexe masculin. Devant la barre, le mis en cause a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec l’auteure de l’infanticide, mais a nié l’avoir aidée à le jeter dans la décharge publique. Appelée à la barre en sa qualité de témoin, celle-ci, qui avait été jugée l’année dernière et condamnée à huit ans de prison pour infanticide, a reconnu, elle aussi, avoir eu des rapports intimes avec l’accusé qui n’est autre que l’oncle maternel de son ex-époux et que c’est lui qui lui avait donné l’idée de jeter son nouveau-né dans les ordures amoncelées de la décharge. Ces déclara-tions ont été prises au sérieux par le tribunal qui l’a reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. L’inculpé est âgé de 44 ans et l’auteure de l’infanticide ne dépasse pas les 38 ans, rappelle-t-on. A. Belkedrouci

SPORTS TRADITIONNELS L’AG DE LA LIGUE ORANAISE ADOPTE LE BILAN MORAL ET FINANCIER

L es membres de la Ligue Oranaise des sports tradition-nels, réunis samedi en assemblée générale, ont adopté le

bilan moral et financier de la saison sportive 2009-2010 en présence d’un représentant de la direction de la jeunesse et des sports. Au cours de cette assemblée générale, les membres présents au niveau de la maison des ligues de la DJS, ont pris connaissance, à cette occasion, des grandes lignes du pro-gramme sportif pour la nouvelle saison 2011-2012. Celui-ci prévoit, durant toute la saison, une quinzaine d’activités sportives portant en grande partie sur la structuration des pratiquants des sports traditionnel et moderne, l’incitation et la sensibilisation de la gent féminine à la pratique de ce sport traditionnel ainsi que le début du Championnat de wilaya prévu dans le courant du mois de décembre prochain (vacances d’hiver) ainsi que les différents regroupements et rencontres pour la formation de l’élite de l’équipe nationale du sport traditionnel El Matrag et moderne. Sur ce plan, le président de la ligue oranaise, M.Hamani Abdelhamid, a annoncé qu’une délégation de trois athlètes (filles), sous la conduite de l’entraîneur Cheikh Belhadj, Kacem Nourredi-ne de l’association sportive Nour, est invitée à prendre part à des joutes internationales des sports traditionnels prévues avant la fin de l’année en Tunisie. L’on saura que la Ligue Oranaise, qui compte actuellement quelque 366 athlètes regroupés dans une quinzaine d’asso-ciations sportives locales, a, durant la saison sportive 2009-2010, enregistré d’importants progrès, notamment dans l’organisation de différentes épreuves à travers la wilaya d’Oran ainsi qu’à l’échelle régionale ou nationale. Le prési-dent de la Ligue Oranaise a, lors des débats, tenu à féliciter les responsables des associations sportives locales pour les efforts déployés afin de préserver ce sport ancestral et, sur-tout, encourager les jeunes à sa pratique. T. K.

USTO/ UNIVERSITÉ

CITÉ UNIVERSITAIRE EMIR ABDELKADER

Les résidants interpellent la tutelleDes centaines d'étudiants, résidant à la cité universitaire Emir Abdelkader (C2), déplorent leur cadre de vie et ont fini par adresser une correspondance aux autorités compétentes, dont le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En effet, les résidants de ladite cité universitaire ont réitéré leur demande

au ministre de l'Enseignement, en premier lieu, pour diligenter une commission d'inspection sur les lieux pour s'enquérir de ce qu'ils appellent «l'état de dégradation des structures et l'abandon». Ces universitaires s'interrogent, également, sur les circonstances ayant ajourné la réhabilitation de la cité en arguant

qu'il leur a été «assuré qu'une enveloppe financière a été réservée à cet effet, l'an passé». Dans ce cadre, les étudiants ont adressé un rapport détaillé aux autorités compétentes, dont l'Office national des Œuvres universitaires et au ministère, sur les défaillances dont pâtit la cité. R. A.

ARZEW

L’étude de la réalisation du centre d’enfouissement technique finaliséeL ’étude de la réalisation

d’un nouveau centre d’enfouissement technique des déchets ménagers (CET) du périmètre de la ville d’Ar-zew vient d’être finalisée. C’est ce qu’on a appris en marge de la session ordinaire de l’APW, tenue en ce début de semaine. Ceci en attendant le lancement des travaux de réalisation, dans les jours à venir. Le projet en question s’est vu consacré une assiette foncière de 15 hectares sur le territoire de la commune. Ainsi, la wilaya d’Oran sera dotée, prochainement, de 3 CET puisque celui de la com-mune d’El Ançor, qui prend en charge les ordures ména-gères des communes côtières

Ouest avec une capacité d’ac-cueil de 40 000 tonnes d’or-dures/an, en est à 95% de son taux de réalisation. Quant au taux d’avancement des tra-vaux du CET de Hassi Bou-nif, qui prendra en charge les déchets ménagers du groupe-ment urbain d’Oran, soit plus de 41 000 tonnes/an, il est à 70%. Les deux CET, qui s’étalent respectivement sur des surfaces de 30 et 85 hec-

tares, seront réceptionnés d’ici la fin du premier trimes-tre 2010. D’autre part, la wilaya d’Oran connaîtra, également, la réa-lisation d’autres centres en-trant dans le cadre de la ges-tion des déchets urbains, entre autres les centres de transit des ordures ménagères et de tri des communes d’Oran et de Bir El Djir, ainsi que le centre des déchets

inertes qui sera réalisé au ni-veau de la localité de Aïn Baïda, relevant de la commu-ne d’Es-Sénia. De plus, les services de l’environnement sont actuellement en phase d’adaptation du plan de ges-tion des déchets urbains qui a été élaboré par l’agence na-tionale de gestion des déchets selon les spécificités de la wilaya d’Oran. Le secteur de l’environnement a bénéficié d’une enveloppe financière de 246 millions de dinars dans le cadre du programme sectoriel, 400 millions de di-nars dans le cadre du pro-gramme de relance économi-que et 14 millions de dinars pour le programme complé-mentaire. A. Yacine

PH

OTO

: D

R

La wilaya d’Oran connaîtra la réalisation d’autres centres entrant dans le cadre de la

gestion des déchets urbains, entre autres les centres de transit des ordures ménagères et de

tri des communes d’Oran et de Bir El Djir.

PH

OTO

: D

R

L’équipe nationale du sport traditionnel El Matrag prendra part au Championnat de wilaya

● «Tous les moyens nécessaires seront mis à la disposition des étudiants et des enseignants en vue d’assurer un enseignement de qualité».

L’université compte prendre part à tous les projets de développement du pays

Page 12: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 12

Hormis les pannes de connexion étendues sur tout le territoire de

Béjaïa, la fréquence des déconnexions dans le secteur de Sidi Aïch est très élevée et la qualité de la connexion reste à désirer. C’est le constat que font les usagers de la région, notamment les gérants des cybercafés à qui ces désagréments causent des pertes. Les contestataires montrent du doigt l’Actel de Sidi Aïch. «Quand nous réclamons auprès de l’Actel, on nous dit qu’il faut se rendre à la direction de Béjaïa sans même essayer de prendre en considération nos doléances» raconte un propriétaire d’un cybercafé. A en croire les internautes, «la connexion devient souvent impossible les week-ends et au-delà de 17 heures». L’Actel de Sidi Aïch n’arrive vraisemblablement pas à satisfaire sa nombreuse clientèle. Cette agence manque de personnel, notamment de techniciens. Par ailleurs, des centaines d’autres personnes attendent qu’ils soient enfin branchés au réseau internet. L’attente, qui est déjà assez longue pour certains demandeurs, risque de durer encore. Une solution urgente s’impose. La situation est identique sur pratiquement tout le territoire de la wilaya de Béjaïa. A Adekar, la connexion internet au réseau ADSL, coupée le 6 octobre dernier, n’a été rétablie que dix jours plus tard, pour

une bonne partie des abonnés au chef-lieu de la commune. Indignés par ce qu’ils considèrent comme un abus, certains abonnés ont saisi par écrit l’Actel pour exiger le remboursement des journées restées sans connexion. «Une coupure d’une courte durée, c’est compréhensible, mais quand ça dure plus d’une semaine çà devient inadmissible !» s’indigne l’un des abonnés. A l’heure où le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication parle de la démocratisation de l’internet à haut débit et de la téléphonie mobile de 3e et de

4e génération, ces perturbations et autres dysfonctionnements sur le réseau paraissent comme une impolitesse à l’égard des clients. Ces perturbations, qui durent toujours, interviennent alors que le directeur de Algérie Telecom à Béjaïa, M. Aomar Oumbiche, a annoncé, l’été dernier sur les colonnes d’El Watan, le lancement, dès septembre dernier, du Backbone, un réseau de très haut débit à fibre optique. «Le problème de la pénurie de modems est réglé» avait aussi affirmé M. Oumbiche alors que des demandes de connexion ADSL ne se sont

toujours pas satisfaites jusqu’à aujourd’hui. «J’ai fait une demande pour une connexion ADSL au début de l’année 2009, j’étais classé 700è sur la liste des demandeurs. Aucune suite à ce jour» témoigne un abonné, déçu, de l’Actel Béjaïa. «Pour seule réponse, on m’a expliqué il y a à peine deux semaines qu’il faudra me procurer moi-même un modem pour voir ma demande de connexion satisfaite». Ainsi, autant pour la piètre qualité de la connexion que pour la longue attente des demandeurs, ça rame vraiment à Béjaïa.

I. B./B. B./G.K.

KABYLIE INFOCONNEXION ADSL À BÉJAÏA

● Autant pour la piètre qualité de la connexion que pour la longue attente des demandeurs, ça rame vraiment à Béjaïa.

TAMOKRA DES ENSEIGNANTS MANQUENT À L’APPELN ous avons d’énormes problèmes en matière de recrutement

et de maintien en poste du personnel enseignant dans pres-que toutes les écoles primaires de Tamokra», atteste un respon-sable de l’inspection de l’éducation en charge de cette commune rurale. Notre interlocuteur fait état d’une dizaine d’instituteurs manquant à l’appel à l’occasion de cette rentrée des classes. «Les fonctionnaires affectés, des vacataires pour la plupart, prennent des arrêts de travail sitôt après avoir tâté le terrain», affirme-t-il en exhibant une pile de certificats médicaux. Le responsable nous dit être confronté à une situation «intenable» en raison de ce gros déficit qui perturbe le cursus scolaire des élèves. «Les enfants scolarisés au primaire de Boukerdous doi-vent, en sus, subir les nuisances liées au chantier d’aménage-ment d’une cantine scolaire qui a démarré au mois de septem-bre passé», souligne t-il. Des éducateurs exerçant dans cette région montagneuse nous signalent des écueils de même nature, à savoir la carence d’enseignants, au niveau du collège du chef-lieu communal. «Il y a au moins 4 postes de professeurs à pourvoir dans différentes disciplines pédagogiques. Pour le personnel administratif et les agents de service, le déficit est encore plus patent», nous dira Malek, exerçant au sein de ce collège. «D’ailleurs, ajoute-t-il, l’administration de l’établisse-ment a été contrainte de fermer la demi pension pour la deuxiè-me année consécutive». D’aucuns parmi le corps enseignant estiment que même avec une conscience professionnelle solide-ment chevillée au corps, il est pour le moins malaisé de tenir longtemps dans une contrée où les conditions de transport, d’hé-bergement et de restauration jurent avec l’exercice d’un métier sacerdotal. «Nous étions soumis à un douloureux dilemme : dépenser la moitié de notre argent dans le transport ou nous y établir en créchant dans des abris austères, avec souvent un crouton en guise de repas», témoigne Saïd, un instituteur qui a eu à officier à l’école du village Tizi Aidel. M. A.

EPBTPLES TRAVAILLEURS COMPTENT SAISIR LA JUSTICE

L es travailleurs de l’entreprise publique de bâtiment et tra-vaux publics (EPBTP) de Béjaïa s’apprêtent à saisir la

justice afin de réclamer leurs droits. Les tentatives de récon-ciliation, qui ont eu lieu à l’inspection de travail, n’ont appa-remment pas abouti à un arrangement à l’amiable. Les employés ont ras-le-bol de cette situation. Leurs revendica-tions concernent le paiement des neuf mois d’arriérés de salaires allant de décembre 2009 jusqu’à août 2010 et l’in-demnité des deux derniers congés annuels. Pour ce qui est des rappels, les contestataires abordent ceux découlant de l’appli-cation de la convention collective de l’entreprise pour la période allant d’octobre 2006 au juillet 2007 ainsi que le rappel sur la revalorisation du SNMG de 2008. Les tra-vailleurs demandent également que la prime scolaire de l’année écoulée leur soit versée ainsi que l’alignement de leurs salaires à ceux des autres employés de GETIC-Sétif dont dépend désormais l’EPBTP. I. B.

TAZMALT VERS UN PDAU INTERCOMMUNAL

U n plan directeur d’aménagement urbain (PDAU) inter-communal est en cours d’élaboration au niveau de la

direction de l’urbanisme et de la construction (DUC), avons-nous appris auprès d’un responsable de cet organisme. «C’est un projet qui consiste en la révision des PDAU de 5 commu-nes limitrophes pour en faire un PDAU intercommunal uni-que intégrant l’ensemble de ces circonscriptions», nous a déclaré en substance notre interlocuteur. Les 5 communes parties prenantes à ce projet sont : Tazmalt, Ath Mélikèche, Boudjellil, Ighil Ali et Ait R’zine. «Le nouveau PDAU est projeté sur une superficie de 47,72 hectares avec une emprise chevauchant les deux rives de Oued Sahel», nous a-t-on informé. Certains élus des munici-palités concernées ont exprimé leur pleine adhésion à ce projet qui, escomptent-ils, contribuera dans une large mesure à corriger les disparités entre les communes en matière de développement local. «Un PDAU intercommunal est syno-nyme de développement intégré et harmonieux des commu-nes, en ce sens qu’il implique une répartition équitable des subventions et des dividendes générés par les gisements fis-caux», estime un responsable de l’APC d’Ait R’zine qui appelle de ses vœux la concrétisation de ce projet dans des délais raisonnables. M. Amazigh

Le calvaire des internautes

Des fils électriques d’une longueur de plus

de 200 mètres ont été volés durant la nuit de vendredi à samedi 16 octobre au lieu-dit Iharkane, situé entre les deux communes de Sidi Aïch et d’El Flaye. Le quartier ainsi que les vingt logements se trouvant dans la cité voisi-ne de la police sont restés dans le noir après le coup des voleurs. Ce n’est qu’au lendemain samedi que les employés de la Sonelgaz, venus vérifier la panne du courant, se sont aperçu que les conducteurs en cuivre ont tout simplement dispa-

ru. Une enquête a été déclenchée par les services de sécurité afin de démas-quer les auteurs de ce vol. Par ailleurs, une voiture touristique de marque Renault Clio et un véhicule utilitaire de type Toyota

Hulux ont été dérobés durant la nuit de mardi au village de Taghrast, à huit kilomètres de la commune de Chemini, toujours dans la même région de Sidi Aïch, dans la vallée de la Soummam. La brigade de la gendar-merie nationale de Sidi Aïch a ouvert une enquête pour retrouver les auteurs du vol. La recrudescence des vols dans la région de Sidi Aïch, et même ailleurs dans la wilaya, renseigne sur la situation sécuritaire qui se dégrade de jour en jour.

Ithri Belatèche

SIDI AÏCH

Vol de deux cent mètres de fils électriques

ASSURANCES : LA CASH CIBLE LES PME

La campagnie d’assurance des hydrocarbures CASH Spa ambitionne d'intensifier son portefeuille d'affaires et de le développer au profit du segment des petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI). Dans ce sillage, cette compagnie organise, le 26 octobre, une journée d’étude à l’hôtel Zephyr de Béjaïa sous le thème «Pour une meilleure gestion des assurances au sein des PME/PMI». Les séminaristes auront notamment à débattre du «risque management au sein d’une PME», de «l’assurance globale risque entreprise» et de «l’assurance facultés maritimes».Le séminaire sera inauguré par une présentation de cette compagnie par son P-DG M. Sais Nacer. Cette société publique est détenue par deux actionnaires à part égale: le ministère de l'Energie et des Mines et celui des Finances. C. L.

EN BREF

Page 13: al watan

S’étant rapprochés de nos bureaux, ils ont tenu à renouveler leur volonté de ne pas se taire et de continuer à se

battre « pour une cause juste et légitime» selon leurs mots. Déçus et acculés par les aléas de la vie, ils déclarent ne plus pouvoir attendre encore. L’un des bénéficiaires dira: «Vous devez savoir que cette situation nous incommode. Nos noms ont été portés sur le registre national comme étant béné-ficiaires d’un logement, alors que dans la réalité nous ne disposons que d’un simple bout de papier. Ceci nous enlève tout espoir de postuler à d’autres formules de logements comme le participatif par exem-ple. On a l’impression qu’on a été bernés et nous nous retrouvons aujourd’hui sans aucune perspective». Les autres ont tenu, quant à eux, à exposer ce qu’ils ont qualifié d’aberrations. Ils en parlent ainsi: «Depuis 2004, seuls 100 logements sur les 280 destinés à la ville de Skikda ont été réceptionnés. Devant cette situation, nous nous étions rapprochés de la direction ré-gionale de Annaba et là on nous a informés que le quota restant allait être implanté dans la commune de Hammadi Krouma. Cette promesse nous a rassurés, mais depuis, on n’a vu aucun chantier relatif au FNPOS à Hammadi Krouma». Chose que confirme d’ailleurs le P/APC de Hammadi Krouma, qui a révélé que «nous n’avons aucune information relative à un projet FNPOS dans notre commune et on n’a ja-mais été contacté par le fonds. Je confirme qu’à ce jour, nous n’avons aucun projet de logements FNPOS.» Donc, tous ceux qui ont été informés qu’ils allaient disposer de leur logement à Hammadi Krouma sont endroit d’être vraiment en colère. Un autre bénéficiaire intervient pour parler

d’une histoire similaire qui concerne cette fois la commune d’El Harrouch, disant : «Moi, on m’a orienté vers la cité Bir Stal à El Harrouch. A la direction régionale de Annaba, on m’a confirmé que je suis béné-ficiaire d’un logement dans cette localité. A ma connaissance, il n’y a encore aucun chantier dans cette commune.» Contacté, le P/APC d’El Harrouch donnera presque les mêmes réponses que celles du maire de Hammadi Krouma, déclarant: «Je suis vraiment désolé de vous apprendre que nous n’avons aucun projet ni aucun chan-tier de logements FNPOS dans notre com-mune. Je n’ai jamais été sollicité ni informé d’un tel sujet.» Aujourd’hui, tous ceux qui

ont été orientés vers ces deux communes ne savent plus à quel saint se vouer. « On navigue dans le vide », disent-ils. Ces deux projets fictifs, du moins pour le moment, ne sont pas l’unique obstacle de l’histoire des logements FNPOS de Skikda. «Le principe du FNPOS lui-même a été bafoué car normalement on doit bénéficier d’un logement dans la même commune où on travaille. Comment expliquer alors que des habitants de la ville de Skikda se sont vu attribués des logements à…Ben Azzouz !» Nos tentatives de recueillir l’avis de la direction régionale du FNPOS n’ont pas abouti pour des considérations de temps.

Khider Ouahab

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 12

Des souscripteurs en colère

SKIKDA INFOLOGEMENTS FNPOS EL HARROUCH

DES BAMBINS EN DANGER

P lusieurs parents d’élèves de l’école Dmagh El Atrous dans la commune d’El Harrouch se sont rapprochés de nous pour

évoquer le grand danger qui guette leurs enfants. L’un d’eux nous dira : «Cette école se trouve à proximité d’une vieille bâ-tisse désaffectée qui à l’origine était un établissement scolaire. Aujourd’hui elle est devenue un véritable lieu de débauche et se trouve régulièrement occupée par des jeunes qui s’adonnent à la drogue et autres fléaux. Nous avons peur pour nos enfants, qui sont obligés de passer par ces lieux». L’ancienne école, laissée à la merci de jeunes désoeuvrés et vu sa proximité avec le nouvel établissement, est devenue, comme nous l’avons constaté sur place, un lieu de rencontre et de re-création pour les élèves qui l’occupent avant de regagner leur établissement. L’on ajoute ceci : « Nous interpellons vivement les pouvoirs publics qui doivent réagir au plus vite pour trouver une solution et éviter à nos enfants d’éventuelles mésaventures. Beaucoup de parents se sont retrouvés obligés d’accompagner leur progéniture mais beaucoup d’autres parents ne peuvent pas se permettre un tel geste.» La balle est donc dans le camp des élus locaux. Ayoube S.

DES ENREGISTREMENTS PIÈGENT LES DEALERS

Une peine de 14 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 5 millions de dinars a été prononcée cette semaine par le

tribunal d’El Harrouch contre quatre personnes originaires de Skikda et de Sidi Mezghiche. B.A., 32 ans, A.A., 23 ans, H.A., 25 ans et B.N., 25 ans, ont été arrêtés au début de ce mois par la gendarmerie qui après la perquisition du domicile du principal accusé, B.A., a trouvé et saisi plusieurs plaquettes de drogue. Ce dernier a tenté lors du procès de nier les accusations en déclarant qu’il a été piégé par ses complices, qui lui auraient proposé de vendre cette drogue pour lui assurer les frais de son mariage. La juge a cependant battu en brèche ces déclarations en usant d’une pièce à conviction irrévocable, un CD audio en l’occur-rence. Dans ce dernier, des enregistrements sonores de plusieurs dialogues échangés par les quatre accusés ont démontré leur culpabilité. A. S.

L’UGTA SE REPOSITIONNE À COLLO

F inalement, le congrès de l’union locale de Collo s’est tenu à l’hôtel Bougaroune de Collo en présence d’un grand nombre

de syndicalistes relevant de cette instance. Le communiqué rendu public quelques jours avant la tenue du congrès par des syndicalistes opposants, semble n’avoir pas convaincu la majo-rité qui a tenu à marquer sa présence. Le congrès a tenu, à cette occasion, à rendre public, lui aussi un communiqué qui, sommairement, semble chercher à répondre aux opposants. « Le congrès s’est tenu après certaines décla-rations mensongères et irresponsables de quelques personnes externes à l’organisation », lit-on dans le préambule. Et comme pour stigmatiser ses détracteurs, les signataires, membres de la commission de la déclaration finale ont tenu également à mettre en exergue la volonté des congressistes de «se mettre derrière les décisions des instances supérieures de la centrale» Le commu-niqué n’a pas omis de souhaiter un prompt rétablissement à Sidi Saïd. K. O.

7 ANS DE RÉCLUSION POUR UNE MEURTRIÈRE

Le tribunal criminel de Skikda a condamné, avant-hier, à sept ans de réclusion criminelle une jeune fille accusée de

meurtre avec prémédition à l’encontre d’un chauffeur de taxi clandestin. Les faits remontent au mois de mars dernier lorsque l’accusée S.M., âgée de 24 ans, a fait appel aux services du jeune chauffeur clandestin, afin qu’il la raccompagne chez elle à Azzaba aux environs de 21 heures. Le trajet emprunté par la victime a fait craindre le pire à la jeune fille laquelle, se sentant menacé par les intentions malsaines du chauffeur, a sorti un couteau de son sac-à-main et a poignardé la victime en pleine poitrine. Elle se rendra immédiatement aux services de sûreté afin de leur raconter sa mésaventure mais surtout son passage à l’acte. L’accusée, tout au long du procès, a tenté de convaincre le juge qu’elle avait agi ainsi uniquement pour se défendre. Le procureur général avait requis la peine ca-pitale. Daoud Dalel

Le logement, ce talon d’AchilleIntervenant lors de l’installation officielle du nouveau P/APC

de Skikda, Mohamed Bouderbali, wali de Skikda, ne pouvait déroger à la règle protocolaire. En commis de l’Etat averti, il s’est contenté de déclarer que «beaucoup d’efforts ont été consentis par nos prédécesseurs, mais nous devons tout de même travailler davantage». Conscient certainement que la vie d’une wilaya doit inévitablement passer par la pérennité, il avouera néanmoins, même à demi-mot, que le secteur de l’habitat mérite une attention parti-culière vu les quelques retards enregistrés. Cherchant certainement à éviter tout détournement de son interprétation, il a consolidé ses mots en se référant «aux chiffres du ministère». Le nouveau wali, déjà suffisamment imprégné de la situation globale de la wilaya, ne pouvait en dire plus. C’est compréhensible compte tenu des conjonctures et des susceptibilités. Le simple fait d’avoir évoqué le problème du logement et de l’aménagement urbain dénote déjà, aux yeux de ceux qui sont au fait des problèmes locaux, d’une certaine dextérité. Ces deux sujets représentent, effectivement, des carences monstrueuses qui minent la wilaya et qui font perdre espoir à toute

une population. La wilaya de Skikda accuse, à ce jour, un déficit officiel qui dépasse largement les 30 000 unités avec un taux d’oc-cupation de 6 personnes par logements. Ce qui est énorme sans parler des 27 000 logements précaires existants et des bidonvilles qui poussent comme des champignons. Tout ceci n’est pas rien et nécessite des efforts colossaux en temps, en moyens et en argent. Plusieurs autres manques restent encore à découvrir, à évoquer et à solutionner. Autant dire que le passage de M. Bouderbali ne sera pas de tout repos. Bien au contraire. Il aura besoin de temps et de l’implication directe de son administration pour minimiser au moins le gâchis. Les élus, ceux de l’APW surtout, devront, eux aussi, se défaire de leurs vieux réflexes et autres guerres tribales pour apporter leur pierre à l’édifice sans déclarer déjà ouverte la course aux portillons du bureau du wali. Un wali ne peut à lui seul venir à bout d’un tel retard. Skikda a besoin de tous ses enfants, car il a été prouvé que l’histoire ne pardonne pas. Depuis le temps, on a fini par comprendre que les walis finissent toujours par partir et que Skikda et Sidi Ali Dib, eux, ils seront toujours là. K. O.

Théoriquement, les cités Ze-ramna et Sicel disposent

d’un quota non négligeable de taxis, qui leur sont exclu-sivement destinés. La réalité est tout autre cependant, car les espaces aménagés devant servir d’aire de stationnement

aux taxis de ces deux grandes cités, n’ont jamais accueilli le moindre véhicule. L’on constate que, dans ces deux cités, les taxis deviennent une denrée rare. Pourtant, au centre-ville, les trois quarts des véhicules sont jaunes. Mais où

sont donc passés ces taxis qui ont bénéficié d’une ligne bien indiquée? Interrogés, plusieurs taxieurs, dont des syndicalistes, évitent d’y répondre clairement mais laissent cependant compren-dre que tous ceux qui doivent

desservir les lignes Zeramna et Sicel exercent ailleurs en concurrençant les usagers d’autres lignes. Une interven-tion rapide de la direction des transports est plus que souhai-table, afin que la loi reprenne ses droits. K. O.

● Portés sur le registre national comme étant bénéficiaires d’un logement, les souscripteurs de ce fonds, qui n’en finissent pas d’attendre, ne peuvent postuler à aucune autre formule.

Où sont passés les taxis de Zeramna

Page 14: al watan

TLEMCEN INFOEl Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 12

L es services de la station régionale de la protection des végétaux de Mansourah et ceux de l’inspection

phytosanitaire de la direction des services agricoles de Tlemcen ont lancé, dans le cadre de la mise en œuvre de dispositifs de lutte contre les rats des champs, la cam-pagne 2010/2011. Suite aux recensements effectués par les subdivisionnaires et les délégués agricoles communaux, il en est résulté que la superficie infestée par ce fléau est d’environ 23 000 hectares à tra-vers le territoire de la wilaya, répartis sur 34 communes, avec un taux d’infestation de moyen à fort (15 à 50 trous par ha). «Par contre, il y a lieu de préciser que cer-taines communes non habituelles à ce phénomène, telles que Sebra, Ouled Riah et Zenata ont enregistré une recrudescen-ce très importante de ce ravageur, avec un taux d’infestation très fort (50 à 100 trous par hectare)», indique un communiqué de l’institut national de la protection des vé-gétaux à El Harrach. Devant ce phénomè-ne inquiétant, des mesures importantes ont été prises, notamment la programma-tion d’une série de séances de vulgarisa-tion de proximité entamées le 11 octobre à Sebra, animées par des experts de l’Insti-tut d’El Harrach, où 100 fellahs, des tech-niciens et des autorités locales se sont in-formés des dégâts et des deux principales méthodes de lutte contre ces rongeurs ar-vicoles, en l’occurrence la lutte mécani-que et la lutte chimique. Une opération qui débutera, effectivement, le 1er novem-

bre prochain et s’étalera jusqu’à la fin du mois de février 2011. Une période dite de disette durant laquelle seulement le ratici-de (sous forme d’appât empoisonné) pourra donner son efficacité, selon les spécialistes. Selon ces derniers, toujours, le procédé de la lutte chimique consiste en la destruction des terriers en premier lieu, puis 48 heures après à l’appâtage en po-sant une cuillère d’appât 20 centimètres à

l’intérieur du terrier actif, sans toucher le produit avec la main nue. Les cadavres trouvés après doivent être enterrés. Enfin, pour la lutte chimique, nous avons appris que la station régionale de la protection des végétaux vient de ré-ceptionner un premier arrivage de trois tonnes de produits raticides qui seront dis-tribuées gratuitement aux fellahs concer-nés par ce fléau. C. Berriah

Campagne de sensibilisation contre les rats des champs J eudi, le FLN a organisé des élections internes pour sa

nouvelle «kasma». Passé l’effet de stress ressenti chez les militants, en raison des tensions et des scissions au sein de cette formation politique, le scrutin, en présence d’un membre du bureau national du parti et du sénateur-président de la Mouhafada de Tlemcen, s’est déroulé relativement dans le calme. Sur les 25 candidats, 7 dont l’actuel P/APC, le bâtonnier des robes noires et une femme, ont eu les fa-veurs des urnes. «Comme vous venez de le constater, le vote s’est déroulé dans la sérénité et une totale transparence. Par ailleurs, aucun militant n’a été exclu dans cette consul-tation électorale. Cela ne peut que prouver le degré de ma-turité et l’entente au sein de notre parti», a déclaré Me Sef-fahi, l’un des heureux élus. Pour information, sur les 53 bureaux de «kasma» que compte la wilaya, 41 ont, déjà, été renouvelés dans le même esprit de transparence «le scrutin de la kasma de Tlemcen s’effectuera-t-il de la même maniè-re?» s’interrogent des militants sceptiques. Un scepticisme né des grandes scissions au sein des cadres du parti au chef-lieu de wilaya. Chahreddine B.

MAGHNIAELECTION SANS HEURTS AU SEIN DU FLN

A près une longue attente, les bénéficiaires des logements AADL de Tlemcen ont pu, finalement, entrer en posses-

sion de leurs habitations samedi dernier. Présent avec les auto-rités locales, le directeur régional de l’agence ADDL a promis que les 44 logements restants seront attribués avant la fin de l’année en cours. Cette opération de distribution a fait réagir des citoyens, notamment ceux des localités de Sidi Djilali et de Terni (sud de la wilaya) qui souhaitent que les logements de la CNEP inoccupés, depuis 10 longues années, soient libé-

rés. «Ces logements, qui demeurent vides, sont exposés à la dégradation et nous ne comprenons toujours pas pourquoi les responsables s’obstinent à les laisser dans cet état». Quant au directeur de l’OPGI, il a fait état d’un projet de 200 nouveaux logements sur les 7 000 dont a bénéficié la wilaya de Tlemcen dans le cadre du programme quinquennal. Il reste que plusieurs communes de la wilaya attendent que les autorités locales daignent distribuer des logements pourtant achevés. C. B.

HABITAT

132 logements distribués à Kebassa

PROTECTION DES VÉGÉTAUX

● La superficie infestée par ce fléau est d’environ 23 000 hectares à travers le territoire de la wilaya.

MANSOURAHPLUSIEURS PROJETS D’ENVERGURE LANCÉS

A vec la cadence des travaux de différents projets en pha-se de réalisation, Mansourah est une véritable daïra en

chantier. Ayant bénéficié de budgets conséquents pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, Mansourah, qui peut s’enorgueillir d’abriter des sites historiques, a bénéfi-cié d’infrastructures devant servir à l’événement: «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» (Palais de la culture, institut de recherches, etc...). Cependant, les responsables de cette agglomération n’ont pas attendu cette manifestation pour inscrire des projets. En effet, plusieurs programmes d’envergure sont en cours de réalisation, comme le nouveau siège de l’APC, des kilomè-tres de câbles de l’alimentation en eau potable (AEP) l’éclai-rage public, la voirie aux cités des 400 et 200 logements de Bouhenak. «Il faut reconnaître que les responsables locaux ont fourni d’énormes efforts pour nous rendre la vie agréa-ble, il y a des détails qui paraissent anodins mais qui nous rendent heureux, comme l’implantation de niches d’ordu-res, par exemple. Nous tenons à remercier le chef de la daïra et le P/APC qui sont à l’écoute des citoyen» indique M.Abdenacer Belhadjar, président du comité des quartiers de Mansourah. C. B.

HOMMAGEON SE SOUVIENT DE SI ABDELKADER BENRAHOU

L ouable initiative que cel-le entreprise ce week-end

par l’association religieuse de la mosquée «Mohamed Yousfi» des Sables qui a ren-du un vibrant hommage au doyen des imams, l’érudit Cheïkh El Hadj Abdelkader Benrahou. Si Abdelkader Benrahou, comme l’appelle tout le monde, est né en 1927. Très jeune, il rentre à l’école coranique de Bdaa (Ghazaouet) puis la mosquée de Souahlia où il apprend le Coran. Il rejoint par la suite la célèbre école Djemaa El Karaouine (Fès - Maroc) où il apprendra Ettafassir et El Fikh, fondement de la jurisprudence islami-que, El Hadith (paroles du prophète) et la science de l’héré-dité. Mais il est, vite, contraint par l’occupant à retourner en Algérie. Il fut même condamné à 10 ans de prison avec sur-sis. Il exerça le métier d’enseignant dans les écoles fondées par l’association des oulémas musulmans algériens. Après l’Indépendance, il fut désigné Imam de la grande mosquée Bachir El Ibrahimi avant d’être nommé, par le ministère de l’Éducation, instituteur à l’école Foued Keb-bati où il exerce le métier qu’il a toujours adoré, jusqu'à sa retraite. Aujourd’hui, Si Abdelkader Benrahou, très appré-cié pour sa lucidité et son honnêteté, est très sollicité par la population et les autorités locales, dans différentes affaires religieuses. O. E. B.

SENSIBILISATION SUR LES RISQUES LIÉS AUX ACCIDENTS DOMESTIQUES

La Protection civile, en coordination avec la direction de la santé et de la population et la Sonelgaz, organise une campagne d’information et de sensibilisation aux risques liés aux accidents domestiques. Une caravane itinérante sillonnera, une semaine durant, à compter du 24 du mois courant, les lieux publics, les établissements scolaires, les centres de formation, en vue d’informer et de sensibiliser la population aux divers risques et autres dangers domestiques potentiels, notamment l’asphyxie au gaz. O. E. B.

12 161 PASSAGERS ONT TRANSITÉ PAR LA GARE MARITIME DE GHAZAOUET

Un total de 12 161 passagers et 3 044 véhicules ont transité par la gare maritime de Ghazaouet durant la période estivale allant du 26 juin au 30 septembre. Le plus grand nombre

d’arrivées a été enregistré au mois de juillet, puisque 10 119 passagers et 2 561 voitures ont débarqué au port de Ghazaouet. Par ailleurs, les statistiques du trafic de l’année précédente (2009) font état de 15 058 passagers et 3 791 véhicules qui sont arrivés au port de Ghazaouet. Ces chiffres montrent une baisse sensible du nombre des voyageurs ayant opté pour la ligne Almeria-Ghazaouet. Cette baisse, entre autres, selon certains, s’explique par le fait que le mois de ramadan coïncide, ces dernières années, avec la période des vacances. O. E. B.

HADJ MUSTAPHA SARI S’EST ÉTEINT

Ce samedi 23 octobre 2010, s’est éteint, à l’âge de 97 ans, l’ancien secrétaire du Syndicat d’initiative du tourisme (SIT). Ancien postier, Hadj Mustapha était fondateur du club équestre Khalid Benwalid. Une foule nombreuse l’a accompagné à sa dernière demeure. C. B.

UN POTEAU ÉLECTRIQUE DANS UNE MAISON

Benabdellah Nacer, citoyen au quartier la Gare de Hennaya (10 km de Tlemcen) est dans l’expectative. Ayant acquis un lot de terrain dans le lotissement de la Gare en 2001, il ne sait à quel saint se vouer. Il ne peut construire, puisque, au milieu de sa propriété, un poteau électrique se dresse. Après plusieurs plaintes, l’agence de wilaya de gestion et de régulation foncières urbaines de Tlemcen s’adresse à la Sonelgaz pour le déplacement du poteau en question. Cette dernière, après devis, exige de l’agence le paiement de plus de 30 millions de centimes. Une somme jugée mirifique par l’agence qui se déclare impuissante face à cette opération. Quand on sait qu’un autre poteau est au milieu du quartier et que personne ne tente rien pour enlever cette absurdité, l’on se demande si cela rentre dans une nouvelle norme d’urbanisme que les experts du monde ignorent encore ! C. B.

EN BREF

La lutte chimique contre ces rongeurs arvicoles débutera le 1er novembre prochain pour une durée de 3 mois

PH

OTO

: D

R

Le doyen des imams, Cheïkh El Hadj Abdelkader

Benrahou

PH

OTO

: D

R

Page 15: al watan

BISKRA Lourdes peines pour les meurtriers d’un Malien

La cour criminelle de Biskra a rendu hier après midi son verdict concernant le meurtre d’un ressortissant malien en condamnant les 2 principaux coupables à la perpétuité et

leurs 2 complices à 20 ans de réclusion criminelle. Les faits re-montent au 29/3/2010, quand un certain Traori Mamari, ressortis-sant malien, a signalé à la gendarmerie d’El Oued la disparition de son compatriote, Kounaté Amara, en précisant que tous les deux travaillaient dans un Ghout d’où ils ont été renvoyés sans percevoir 4 mois de salaire. Pressé de questions, le plaignant finit par indi-quer que son ami aurait été tué lors d’une altercation intervenue suite à une escroquerie liée à de la fausse monnaie, à laquelle se serait livré son ami pour subvenir à ses besoins.L’enquête diligentée par la Gendarmerie a permis d’arrêter rapi-dement une bande composée de 4 individus, dont l’âge varie entre 21 et 28ans, qui ont été inculpés de meurtre avec préméditation et association de malfaiteurs. Malgré les plaidoiries de maître Saker et de 4 autres avocats, venus spécialement d’El Oued, le tribunal a condamné M. A. Soufiane et A. Hadfi à la perpétuité et M. La-roussi et S. Boubakeur, à 20 ans de prison. Bachir Mebarek

Découverte macabre

Un jeune de 19 ans a été retrouvé, dimanche matin, gisant au fond d’un collecteur d’eaux usées, situé au lieu-dit « Megloub

», dans le commune d’El Hadjeb, par des fellahs qui avaient été intrigués par une bicyclette abandonnée près de l’ouverture de la fosse. Sans attendre l’arrivée des agents de la Protection civile, ils l’ont transporté au service des urgences de l’hôpital Bachir Benacer de Biskra, où les médecins n’ont pu que constater le décès. Une enquête est en cours afin de déterminer les causes exactes de la mort de ce jeune homme originaire d’une commune limitrophe. H. M.

BORDJ BOU ARRÉRIDJ Deux morts dans un accident à Sedrata

Deux personnes ont trouvé la mort, dimanche à 13h10, dans un tragique accident de la route, survenu sur l’autoroute Est-Ouest,

au niveau du village de Sedrata, à une trentaine de kilomètres à l’est de Bordj Bou Arréridj, a-t-on appris des services de la Protection civile. Les victimes, deux jeunes hommes, B.A., 20 ans et B.Aj, 26 ans qui se trouvaient à bord d’un camion ont été tués sur le coup par un camion semi-remorque, suite à une forte collision frontale A. B.

Un nouveau chef de sûreté de wilaya

La sûreté de wilaya de Bordj Bou Arréridj a un nouveau chef en la personne du divisionnaire Bouralia M’Hamed qui occupait,

avant cette nomination,le poste de chef de sûreté de la daïra de Sidi Fares, wilaya de Chlef. La cérémonie de son installation, à laquelle étaient conviées les autorités locles, s’est déroulée hier matin au siège de la sûreté de wilaya. La passation de consigne s’est effec-tuée en présence du directeur central des enseignements et des écoles de police, représentant du général El Hamal. Lors de son allocution, le directeur central a mis en exergue les qualités profes-sionnelles du nouveau divisionnaire connu pour son intégrité et sa probité. À noter, par ailleurs, que le divisionnaire sortant était en poste depuis 4 ans. A. B.

SOUK AHRASBataille rangée à la cité des 1700 logements

Le phénomène des batailles rangées à Souk-Ahras semble s’in-cruster définitivement dans les mœurs locales et sa récurrence

appelle à des mesures dissuasives dans l’immédiat. La population garde encore les séquelles de ces longues nuits de l’été passé, où des hordes de marginaux ont carrément transformé les artères principales et les rues commerçantes en arènes où la loi du gourdin et du sabre a prévalu. Des scènes de violences ont secoué, encore une fois, la quiétude des habitants de la partie nord de la ville, dans la nuit de vendredi à samedi. En effet, deux bandes rivales, l’une habitant la cité des 1700 logements et l’autre appartenant au lieu-dit « quarti-essoumal », se sont livré une bataille. Les mêmes groupes ont récidivé la nuit suivante, mettant à rude épreuve la sécurité des citoyens. Des projectiles ont même atteint des im-meubles et brisé des vitres. Des blessés, il y en a eu, au moins une dizaine, sauf que, dans pareils cas, la loi de l’omerta est toujours de rigueur. La victime dans le «milieu» ne dépose pas plainte et passe à la revanche après rétablissement. A. Djafri

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 13

R É G I O N E S T

Recrudescence de la criminalité

Le chef d’état-major de la 5e région de la gendarmerie nationale, le com-mandant M.-T. Benaâmane, a donné,

hier, un point de presse au cours duquel il a livré le bilan des activités des différents groupements des 15 wilayas de l’Est, pour les 9 mois en cours. Dans son exposé, il re-lèvera l’aggravation du taux de criminalité avec le traitement par ses unités de 20 291 affaires, soit une augmentation de 19% par rapport à l’année précédente. À ce titre, 16 066 personnes ont été arrêtées dont 4,5% sont des femmes. Le délit d’agression et d’atteinte aux per-sonnes a franchi un seuil alarmant avec 7 759 crimes enregistrés. Autre chiffre inquiétant, celui relatif aux atteintes aux biens qui s’élève à 2 874 délits. En ma-tière de trafic et de commercialisation de drogue, il a été traité 709 affaires dans les-quelles 1 178 individus ont été impliqués et 341,184 kg de drogue ainsi que 6 332 unités de psychotrope ont été récupérés. Le vol des câbles de cuivre qui a pris une ampleur alarmante causant des pertes

considérables à l’économie nationale, a été au centre des préoccupations des unités de la gendarmerie, qui se sont fortement in-vesties pour démêler 94 affaires qui se sont soldées par l’arrestation de 37 personnes, la récupération de 56 q de cuivre et 9 770 m de câble. Le trafic d’armes s’illustre par 134 affaires qui ont permis la saisie de 82 armes dont 6 de guerre. Dans le même contexte une importante quantité de munitions de dif-férents types, des bombes lacrymogènes, plus de 5 kg de mercure et 10 q de phos-phate ont été récupérés. L’enquête sur le trafic du corail menée à travers les wilayas de Guelma, Tarf et Tébessa, a permis le démantèlement d’un réseau constitué de 14 personnes et la récupération de 13 kg de corail brut et 1,43 kg de corail travaillé. Pour les neuf premiers mois de l’année en cours, 273 véhicules de différentes mar-ques ont été subtilisés à leurs propriétaires, les gendarmes ont retrouvé 101 véhicules. Le vol de bétail, un fléau qui gonfle à l’ap-proche de chaque Aïd El Adha, enregistre

416 affaires desquelles résulte l’arresta-tion de 169 personnes et la récupération d’un important cheptel constitué de 1 505 ovins, 145 vaches, 235 caprins et 9 che-vaux. Un réseau important qui s’adonnait à la falsification de documents officiels, notamment les cartes grises, les actes de naissances, les certificats d’assurance etc., activant sur tout le territoire du pays, a été démantelé à Bordj Bou Arréridj où les en-quêteurs de la gendarmerie ont mis à nu la complicité de fonctionnaires, lesquels ont été arrêtés et présentés à la justice. Au titre de cette enquête, 413 documents falsifiés ont été saisis et 10 personnes ont été arrêtées. Pour ce qui est de la contre-bande, le chef d’état-major du comman-dement de la 5e région de la gendarmerie nationale indiquera que dans les 966 affai-res traitées par ses services, 592 personnes ont été arrêtées. Dans ce cadre, 305 véhi-cules, 306 844 litres d’essence, 153 ovins et bien d’autres choses, le tout totalisant une valeur de 0,63 milliards de dinars.

Dj. Belkadi

● Les crimes et délits connaissent une hausse inquiétante; les gendarmes ont eu à traiter 20 291 affaires, ce qui equivaut à une augmentation de 19% par rapport à l’année précédente.

16 066 personnes ont été arrêtées dont 4,5% sont des femmes

PH

OTO

: E

L W

ATA

N

SIT-IN DES FORESTIERS À MILA, GUELMA ET TÉBESSA

Le mouvement suivi massivementAprès l’action revendicative du 17 octobre dernier, et comme

prévu, les forestiers, cadres et agents, ont reconduit leur sit-in d’une demi-journée, hier, à l’occasion de la journée nationale de l’arbre, en organisant un grand rassemblement au niveau de la conservation des forêts. «Le collectif des travailleurs, conscient de la légitimité et de la justesse de ses revendications socioprofes-sionnelles, a répondu dans une très large mesure au mot d’ordre de protestation», a estimé Boubekeur Siari, coordinateur de wilaya du syndicat national des forestiers et assimilés (SNFA), af-filié à l’UGTA. Et d’ajouter que «la corporation, activant tant au niveau du siège de la conservation que dans les circonscriptions, a adhéré à 100% au mouvement de protestation». Il en sera de même à Guelma, puisque la pression est montée d’un cran, hier, car, visiblement, le dossier traitant le projet de statut particulier des forestiers, en souffrance depuis 6 mois, n’a pas encore abouti. Selon les représentants de la section syndicale, l’arrêt des actions de protestation est tributaire de l’annulation officielle par la direc-tion de la Fonction publique des dispositions visant la rétrograda-

tion des personnels ainsi que la perte des acquis, notamment ceux cités dans le décret 91.255, conforté par l’ordonnance 03.06 du 16 juillet 2006. Selon certaines sources, le président de la République a été destinataire d’une requête faisant ressortir les préoccupations des forestiers à l’échelle nationale. D’après nos interlocuteurs, leur ministère de tutelle en l’occurrence l’agriculture n’a rien fait pour les soutenir. En clair, les gardes forestiers ne peuvent être que des paramilitaires en uniforme, dotés d’une arme pour protéger la forêt particulièrement des braconniers et charbonniers. A Tébessa, le secrétaire du bureau syndical de la wilaya a avancé un taux de participation de 95%, et devant l’absence de toute réaction de la part des services de la fonction publique à l’effet d’activer la pro-mulgation du statut particulier des corps spécifiques à l’adminis-tration des forêts, le bureau exécutif du SNFA (syndicat national des forestiers et assimilés) a fixé, dans un communiqué sous le n°4, le 10 novembre prochain comme date butoir, à l’effet de se prononcer sur le mouvement de grève ou d’y surseoir en cas d’une évolution jugée positive. M. B., K. D. et L. S.

BILAN DE LA GENDARMERIE DES NEUF DERNIERS MOIS

Page 16: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 13

KABYLIE INFO

Le chantier des bibliothèques piétine

Le programme portant réalisation d’une bibliothèque dans

chaque commune connaît des lenteurs et des blocages insurmontables dans la wilaya de Boumerdès. Lancé en 2006 dans le cadre du fonds commun des collectivités locales (FCCL), ce programme demeure encore loin des objectifs tracés par ses initiateurs pour promouvoir la culture et la lecture publiques au niveau local. Les retards mis dans la réalisation des projets, et parfois pour leur lancement, démontrent tout le «désintérêt» que l’on affiche pour la chose culturelle. Sur les 28 bibliothèques inscrites, aucune n’est encore opérationnelle. A l’instar de celles prévues dans les communes de Béni Amrane, Chabet El Ameur et Timezrit, certains projets pour ces structures ne sont même pas entamés pour des raisons liées au manque de terrain et à l’insuffisance des enveloppes dégagées pour ce faire par la direction de l’administration locale (DAL). D’autres encore, à l’image de celles réalisées dans les communes d’Ouled Aïssa et de Légata, ont été certes achevées depuis près de deux années, mais elles ne sont pas dotées en équipements nécessaires et en fonds documentaire pour leur ouverture. Le P/APC d’Ouled Aïssa indique à ce propos que «le problème sera résolu incessamment, grâce à l’enveloppe financière qui nous a été affectée à cet effet par l’APW en septembre

dernier». A noter que plusieurs autres bibliothèques, notamment celles qui sont en phase d’achèvement, risquent de ne pas ouvrir leurs portes de sitôt, et ce, pour les mêmes raisons. C’est le cas des bibliothèques réalisées au niveau des communes de Si Mustapha, de Thenia, de Kharouba, de Souk El Had, de Ammal… L’on a appris en effet qu’aucun budget n’est encore dégagé dans le but de permettre aux habitants, notamment les jeunes, de tirer profit des infrastructures qui leur ont été destinées depuis plus de quatre ans. Mais cela n’est pas le seul problème qui traduit la mauvaise gestion et l’échec de l’administration à mener ce programme à terme et réduire le déficit que connaissent les localités de la région en matière

d’infrastructures culturelles. Le premier obstacle ayant empêché de concrétiser les promesses tenues depuis longtemps par l’administration réside dans l’insuffisance des enveloppes consacrées à ces projets. Certaines bibliothèques et crèches communales, prévues dans 17 localités différentes, n’ont pu être lancées qu’après l’octroi d’enveloppes supplémentaires, allant jusqu’à 1,5 MDA, sur le budget primitif de l’APW, adopté lors de la session de janvier 2009. Mais cela n’a pas permis de rattraper le retard accumulé depuis 2006 puisque de nombreux projets peinent à être réceptionnés alors que d’autres se trouvent complètement bloqués. Parmi ces derniers l’ont peut citer les crèches des Issers, Naciria

(non lancée), Thénia, Chabet El Ameur et la bibliothèque des Issers. Le P/APC de cette collectivité souligne que la somme de 18 MDA octroyées par la DAL n’a pas suffit pour construire les deux projets, précisant avoir été contraint de puiser dans les fonds de la commune (8 MDA) pour relancer les travaux bloqués depuis une année et répondre ainsi au vœu de la frange juvénile locale. Aujourd’hui d’aucuns ne peuvent oublier les conséquences négatives (surcoûts) engendrées par ces blocages au Trésor public. Mais cela semble pas inquiéter outre mesure les services chargées du suivi de cet important programme, eux qui se contentent d’incomber la responsabilité de leur échec aux élus locaux.

Ramdane Koubabi

WILAYA DE BOUMERDÈS

● Aucune bibliothèque communale sur les 28 inscrites en 2006 dans la wilaya de Boumerdès n’a été réceptionnée.

L’ouverture des salles de lecture n’est pas pour demain

THENIAINONDATIONS AU CHEF-LIEUA chaque averse abondante, les habitants de Thenia sont aus-

sitôt confrontés aux problèmes d’inondations des rues de la ville, notamment sur la principale artère, qui se retrouve auto-matiquement bloquée en totalité. A l’entrée ouest, du coté de la cité Casbah, la route est aussi souvent coupée au niveau du pont, près de la gare ferroviaire. L’eau y converge sous cet ouvrage et empêche la circulation de tout véhicule. Le même problème se pose à l’entrée-est du chef-lieu où les automobilis-tes ne peuvent également franchir l’ouvrage d’art vers lequel toutes les eaux du versant nord se déversent. Même les poids lourds en sont immobilisés à chaque fois en attendant que les orages passent. «C’est inadmissible que de tels ouvrages d’art ne soient pas dotés d’un système d’évacuation des eaux pluvial es», tempêtent sans cesse des machinistes et autres conducteurs coincés. Ces incidents se produisent chaque année en pareils moments et aux mêmes endroits, mais sans autant que cela attire l’attention des responsables et penser à trouver une solu-tion définitive, au lieu de se contenter de bricoles de colmatage momentané. H. Dahmani

CORSOROUTE DÉGRADÉEL a route dite de Berrahmoune, le plus grand des villages

dans la commune de Corso, est quasiment impraticable. Néanmoins, «en dépit de l’importance urbaine de cette loca-lité, nos sollicitations pour un minimum d’amélioration du cadre de vie, notamment en ce qui concerne cette route, restent sans le moindre écho pour sa prise en charge», nous dit un habitant du village. Des transporteurs au niveau de la station de bus de Corso font remarquer que même si cette route a été rafistolée il y a quelques mois, cela n’a toujours pas réglé le problème. A certains endroits de son tronçon, il faut qu’un usager s’arrête complètement pour permettre à l’autre usager venant en sens inverse de passer, et ainsi de suite, alternative-ment. Lorsqu’on sait que cette route fait jonction avec la RN-5 au niveau du barrage de contrôle routier de la gendarmerie nationale à Boudouaou, l’on n’a nullement besoin de démon-trer le niveau d’importance de cette voie. Celle-ci est aussi fréquemment empruntée par les nombreux usagers de la RN 5, pour notamment fuir l’encombrement de l’autoroute et contour-ner, du coup, le barrage de contrôle de la gendarmerie. Y. O.

LES NOUVEAUX CHEFS DE DAÏRA INSTALLÉSD ans le cadre du dernier mouvement opéré dans le corps des

chefs de daïra, le wali de Boumerdes, M. Abbès Kamel, a procédé jeudi dernier à l’installation des nouveaux chefs de daïra de Naciria, des Issers, de Thenia, de Boumerdès et de Dellys. Les cérémonies d’installation ont été organisées dans les salles de réunions des daïras concernées en présence des P/APC de chaque circonscription. Le wali a exhorté les nouveaux responsables administratifs à rester à l’écoute des citoyens et mobiliser la société civile pour lutter contre la précarité et assurer un dévelop-pement soutenu de toutes les communes de la wilaya. Le wali a tenu à rappeler que le montant du programme quinquennal 2010-2014 réservé à la wilaya de Boumerdès dépasse les 210 milliards de dinars. Dans un communiqué diffusé par la wilaya, cette admi-nistration insiste sur la «nécessité de moraliser la chose publi-que» pour être en mesure de réaliser les objectifs tracés. S. B.

DELLYSLES PRIX DE LA SARDINE FLAMBENTD ans la région de Boumerdès, qui dispose de deux impor-

tants ports de pêche (Dellys et Zemmouri, et d’autres plages d’échouage), le prix de la sardine bleue a atteint les 300 DA le kilo. Si le manque de la sardine durant l’espace temps allant du 1er mai au 31 Août est justifié par cette période de repos biolo-gique, cela n’explique pas en revanche sa cherté en ces derniers jours du mois d’octobre, qui a connu une pêche consistance. Néanmoins, il y a moins d’une semaine, cette sardine est vendue quand même à 250 dinars le kilo à Dellys, localité réputée pour son port de pêche. Les prix appliqués et considérés comme étant «exagérés» par le consommateur, sont «justifiés» par une insuf-fisance de l’offre. Cela contredit l’assurance affichée ces derniè-res années par les responsables du secteur quant à l’approvision-nement du marché national en poissons. Dans la seule wilaya de Boumerdès des milliards de centimes ont été déboursés pour, finalement, aboutir à un aussi piètre résultat. S. B.

L es nouvelles dispositions prises, cette année, par les responsables du secteur

agricole concernant les aides dans le cadre de FNDRI (Fonds national de déve-loppement rural intégré) dont l’objectif est de booster l’activité oléicole, ont car-rément ignoré les fellahs de la région de Béni Amrane. En effet, l’opération de réhabilitation des oliveraies que les services agricoles (DSA) avaient l’habitude de mener dans cette région montagneuse et dont les gens en avaient énormément profité, a été tout simplement omise de ce programme. Seules la plantation de nouveaux oliviers et leur irrigation ont été reconduites. Du coup, toute la production oléicole com-prenant les différentes variétés des olives et des huiles risque d’être compromise aux prochaines récoltes. «Pour bénéficier de ces aides, il faut posséder de vastes étendues vierges, chose que nous n’avons pas ici», nous dira un fellah. D’autres

paysans se demandent pourquoi l’on exclut de l’opération l’entretien des oli-viers déjà existants. Ils expliquent que même les oliviers ayant été complètement ravagés par les incendies durant les pério-des de canicule peuvent être récupérés facilement, puisque il suffit de les greffer simplement par des paysans doués et détenant un savoir-faire qui se transmet de père en fils chez des familles faisant des miracles en la matière. Les agricul-teurs de la région sont en outre dans une totale déception du fait qu’ils ne peuvent pas tirer profit eux aussi de la campagne d’irrigation. Ils voient mal comment pou-voir concrétiser sur le terrain cette cam-pagne si elle est menée de la manière qui leur a été proposée, autrement dit par camions citernes. Or, on sait que l’accès avec des camions citernes reste difficile dans les oliveraies en raison de l’inexis-tence de pistes et de routes, et où, parfois, la nature du terrain montagneux et escar-

pé ne permet nullement de mener à bien l’opération. En revanche, dans ce milieu paysan, on estime que «l’argent doit être injecté dans le rétablissement des cuvet-tes réalisées depuis des décennies et qui permettent la rétention des eaux pluvia-les. «C’est un système fiable depuis la nuit des temps, élaboré par nos anciens», disent ces paysans, convaincus. Ce sont de petits bassins conçus en ces endroits difficiles d’accès de sorte à retenir l’eau pluviale et qui s’avèrent être le meilleur moyen pour irriguer convenablement l’olivier, estime-t-on dans ces milieux de fellahs. En tout état de cause, des familles paysannes dans la région sont dans l’in-quiétude de voir entériner la décision des services agricoles pour la deuxième année consécutive concernant cette opé-ration «improductive», laquelle pénalise énormément ces paysans pour qui la pro-duction oléicole reste l’unique source de survie. H. Dahmani

BENI AMRANE

Les oléiculteurs oubliés

PH

OTO

: E

L W

ATA

N

Page 17: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 13

R É G I O N O U E S T

Les forestiers ont observé ce matin devant le siège de la Conservation forestière un rassemblement pour protester contre la dégradation de leur situation socioprofessionnelle.

Ils étaient soixante cinq travailleurs, tous corps confondus, à ré-pondre à l’appel de leur syndicat local qui a pris l’initiative de dé-clencher un sit-in de la protestation à caractère revendicatif sous l’œil vigilant de quelques agents des services de sécurité présents sur les lieux. Des banderoles de revendications sont placardées à l’entrée et sur le mur de l’édifice de la direction de la conservation forestière. Les revendications de la corporation portent, essentiellement, se-lon un communiqué distribué, sur la-non adoption par la direction générale de la Fonction publique du statut particulier de ces tra-vailleurs, de la classification des postes budgétaires ne répondant pas aux spécificités de la fonction et la révision de la classification des postes budgétaires. Un travailleur approché indique que les forestiers n’ont pas de problème particulier avec la tutelle mais spécialement avec la di-rection générale de la Fonction publique qui tergiverse au sujet de l’approbation du statut particulier de cette catégorie de travailleurs et qui a été déposé depuis plusieurs mois au niveau de cet organe administratif. M. Nadjah

EL BAYADH

Déficit en gynécologuesL ’accouchement pour une femme au niveau de la structure hos-

pitalière du chef-lieu de la daïra de Boualem relève d’une course contre la montre et de la lutte contre la mort pour les infor-tunées patientes. Le service gynécologique est loin de répondre aux normes les plus élémentaires requises et, pire encore, la pa-tience devra mettre son destin entre les mains des accoucheuses rurales. Le seul médecin généraliste fait fonction, également, de gynécologue dans cette structure dite de proximité. Actuellement, l’établissement de santé de proximité de la daïra d’El Abiodh Sid Cheïkh demeure la seule structure médicale qui prend en charge les patientes issues des 8 chefs lieux de daïras. Les cas jugés plus ou moins graves sont évacués vers l’hôpital d’Aflou, dans la wilaya de Laghouat distante de plus de 80 kilomètres. Ce transfert périlleux, selon l’avis des habitants, met gravement en péril la vie de la patiente. Hadj Mostefaoui

CHLEF

Journée d’information sur la loi de finances L a Chambre de commerce et d’industrie du Cheliff a organisé,

hier lundi en son siège, une journée d’information sur la loi de finances pour 2010 et la loi de finances complémentaire pour 2010. Y ont pris part, outre les cadres des douanes et des impôts, de nombreux opérateurs économiques de la région. L’administra-tion des douanes était représentée par le directeur régional d’Oran, Benhalima Haddad, ainsi que les divisionnaires des douanes de Chlef et de Tiaret. Pour les impôts, il y avait le directeur régional, El Hachemi Raache, ainsi qu’un autre responsable des mêmes services. Le directeur régional des douanes a pris la parole pour souligner l’importance de cette rencontre qui, a-t-il dit, «s’inscrit dans le cadre du partenariat que l’administration des douanes veut instaurer avec les opérateurs concernés». À cet effet, il a souligné l’importance qu’accordent ses services au volet communication. M.Haddad a, par ailleurs, expliqué dans le détail les nouvelles dispositions douanières contenues dans la loi de finances complémentaires pour 2010. Il s’est longuement at-tardé sur les avantages qu’offrent les nouvelles mesures en matiè-re, notamment, d’acquisition de matières premières, d’engins agricoles, de blé dur, d’équipements et de matériels sportifs pour les clubs professionnels. Il a également évoqué la possibilité, pour les industriels, d’acquérir des unités de production rénovées avec l’accord, bien entendu, du ministère du secteur concerné. Le pre-mier responsable des douanes de l’Ouest a, en outre, évoqué les facilités contenues dans la loi de finances pour 2010. D’après lui, l’État a pris des mesures incitatives en vue d’encourager la pro-duction nationale dans tous les domaines. Le directeur régional des impôts a abondé dans le même sens en rappelant, à son tour, les avantages fiscaux accordés par ladite loi de finances. Un débat s’est instauré par la suite, au cours duquel les opérateurs ont de-mandé des clarifications sur certaines dispositions de la LFC. En somme, cette journée d’information a été très enrichissante, en ce sens qu’elle a permis aux présents de bien s’imprégner des nou-velles dispositions douanières et fiscales. A. Yechkour

■ 9 MORTS ET 346 BLESSÉS SUR LA RN14

Les services des urgences médicales de l’EPH du chef-lieu de la wilaya ont reçu, durant la période allant du 1er janvier au 01 octobre 2010, un total de 9 morts et 346 victimes portant des blessures plus au moins graves. Le mois de septembre dernier était le mois le plus meurtrier durant lequel on a enregistré 2 morts et 93 blessés. Les tronçons les plus meurtriers demeurent ceux d’El Barraka et Oued El Ghoul sur la RN14 menant vers Alger. B. E. H.

■ PRÈS DE 800 PERMIS DE CONDUIRE RETIRÉS

Hormis les 500 permis retirés durant le premier semestre de l’année en cours, les membres de la commission ont étudié, durant le mois de septembre dernier, plus de 287 dossiers relatifs aux différentes infractions portant atteinte au code de la route. 69 parmi les contrevenants ont été seulement verbalisé. B. E. H.

■ LES BERGERIES NUISENT AUX CITOYENS

Une poussée inqualifiable de bergeries a fait son apparition au niveau des agglomérations urbaines de plusieurs daïras voire même au chef-lieu de la wilaya. Outre les odeurs pestilentielles dégagées par les tas d’excréments de ces bestiaux jetés à ciel ouvert, qui deviennent par la force des choses de véritables vecteurs de maladies, il y a des risques de coups de cornes qui peuvent êtres fatals. Voilà comment la citoyenneté et le civisme sont devenus démodés et tout le monde s’en lave les mains sans se soucier de la santé publique. B. E. H.

■ L’ÉNIÈME PROMOTION DES TS EN GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Après avoir subi un cursus d’apprentissage de 36 mois en gestion des ressources humaines dont 6 en stage pratique au sein de la Société de distribution ouest (SDO, ex-Sonelgaz), une grappe de stagiaires ont subi, en début de semaine, l’épreuve de soutenance en présence des différents encadreurs. Les mémoires qui ont abordé différents thèmes, à savoir entre autres : les conditions du travail, la stratégie et le management des ressources humaines, l’organisation des ressources humaines, la gestion sociale et la gestion des compétences. B. E. H.

TIARET

La première phase des élections des bureaux des

kasmas du FLN achevée● L’organisation d’assemblées générales à Sougueur et Tiaret se sont

achevées sans heurts mais certains avaient, quand même, contesté l’horaire choisi.

Sous la direction des membres de la com-mission de wilaya et

de superviseurs, les militants du FLN ont élu leurs repré-sentants au niveau des bu-reaux des «kasmas». Jusqu'à samedi le vote a concerné 41 des 42 communes de la wi-laya. L'opération, qui a com-mencé le 30 septembre, s'achèvera cette semaine avec l’élection du bureau de la «kasma» de Ksar-Chellala. Dans cette localité de l’extrê-me-est de la wilaya, le quorum n’avait pas été atteint et l’opé-ration sine die reportée. L’or-ganisation d’assemblées gé-nérales à Sougueur et Tiaret, bien qu’appréhendées, se sont achevées, elles, sans heurts mais certains avaient, quand même, contesté l’horaire choisi. L’incident de Frenda, par qui la brouille a commen-cé, semble oublié. Le néo dé-puté Flniste de Frenda, M. Cheddad qui avait maille à partir avec ses pairs de la «kasma», nous a paru revenir à de meilleurs sentiments. Il s’explique, d’ailleurs, sur son revirement: «Militant FLN depuis 1985, j’ai dû le quitter puis finir par le rallier pour apporter ma pierre à l’édifice mais je constate que certains,

à l’exemple du coordinateur de la «kasma» de Frenda, ne font pas l’effort nécessaire pour unir les militants. Ma protestation lors de l’élection du bureau de la «kasma» est induite par le non-respect de la directive du secrétaire gé-néral et par le fait que la liste établie en 2005 n’est plus d’actualité. Cela ne m’empê-che pas, surenchérit-il de vouer du respect pour le mou-hafedh et d’autres membres du bureau de la mouhafadha qui semblent œuvrer pour l’unité du parti». «Le seul dé-saccord qu’il y a réside dans l’approche», conclut-il.

AGITATIONS ORCHESTRÉES

Au niveau de la mouhafadha, on expl ique la s i tuat ion «qu'au-delà de la saine com-pétition entre militants, aucun incident grave n'a émaillé ces é lec t ions» . Et d’a jouter «qu’ici et là on se retrouve, toujours, avec des perturba-teurs qui voudraient s’acca-parer les rênes du FLN alors qu’il est avéré leur implica-tion avec d’autres partis dans les dernières élections». En tout état de cause, dira notre interlocuteur, «la sortie de ces détracteurs est le fait de l’op-

portunisme et de l’hypocrisie politique». Il accuse même M.Bourzem (l’un des trois su-perviseurs en charge de la wi-laya de Tiaret) de partialité et de son «vœu de déstabiliser la mouhafadha en s’acoquinant avec les militants de la 25ème heure». M.Kadda Benaouda, le mouhafedh, dans une décla-ration de presse en réponse à ce qu’il qualifie «d’agitations orchestrées par trois députés ayant récemment rallié le par-ti», explique que «l’un d’eux était amarré à l’ANR jusqu’au 25 février 2007 ; que l’autre a été élu sous l’étiquette PRA et, enfin, la troisième, une dame élue sur la liste du MEN». Dans la foulée, il ex-plique les déboires subis par ces candidats malheureux pour les élections locales de 2002 et les législatives de 2007. Le mouhafedh parle même d’un «hold-up» à cher-cher ailleurs car, a-t-il tenu à expliciter, «tout ce qui a été rapporté tendancieusement n’est que de l’affabulation puisque ni les services de sé-curité ni les hôpitaux n’ont fait état de quelconques bles-sés». Il y a une saine compéti-tion que départage l’urne. Au-de là , «nous re fusons le hold-up». A. F.

BÉCHAR

Sit-in des forestiers

A p r è s u n e l o n g u e

éclipse, le prési-dent de l’Assem-blée populaire de wilaya (APW) de M a s c a r a , M.Boukhari Bra-him, refait son apparition sur la s c è n e l o c a l e . Contrairement à ses précédentes positions de boy-cotter les activi-tés de l’ancien wali, Larbi Me-rzoug, il mani-feste sa présence aux côtés du tout nouveau chef d’exécutif de la wilaya de Mascara, M.Ouled Salah Zitouni. Contacté par nos soins, M.Boukhari Brahim dira: «Le changement dans ma position auquel adhèrent les élus locaux est un signal fort adres-sé au nouveau wali de Mascara qui a manifesté sa bonne volonté d’œuvrer pour le développe-ment de notre wilaya». Interrogé sur les raisons qui ont motivé le rapprochement entre les élus locaux et l’administration, notre interlocuteur

enchaîna: «anté-rieurement à cette date, la voix des élus était étouffée. Actuellement, l’on constate un chan-gement radical. Dès son arrivée, le nou-veau wali, M.Ouled Salah Zitouni, n’a pas hésité à tendre la main à toute per-sonne susceptible d ’ a p p o r t e r s a contribution dans l’intérêt général de la wilaya. En notre qualité d’élus, nous devons répondre

favorablement à la main tendue en évitant les conflits claniques et partisans et venant en aide à toutes les bonnes volontés». Rappelons que le président de l’APW de Mas-cara a vécu, durant la période du précédent wali, des moments difficiles. Il a été esté en justice à deux reprises et acquitté. Toutefois, son désaccord avec l’ex-wali lui a valu de faire l’objet de complots des élus locaux et autres députés. A. Souag

Le président de l’APW de Mascara, M.Boukhari Brahim

PH

OTO

: D

R

Pour toutes vos annonces

publicitaires

EL W

ATAN

BUREAU DETLEMCEN

Bd Pasteur Bloc Administratif

2e étage Tél/Fax :

043 20 85 54

NOUVELLES DE TISSEMSILT

MASCARA

Le président de l’APW refait son apparition

Page 18: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 15

I N T E R N A T I O N A L E

La gendarmerie marocaine vient de perdre dangereusement son sang-froid : un jeune adoles-

cent sahraoui, qui tentait dimanche soir d’accéder à un campement près de El Ayoun dans les territoires occupés, a été froidement abattu. Et dans cette «descente» punitive des bras armés de sa majesté dans ces campements dressés pacifique-ment depuis quelques jours en guise de protestation contre leurs condi-tions, cinq autres Sahraouis ont été blessés. Garhi Najem Ould Feydel Souidi, âgé de tout juste de 14 ans, vient donc de perdre la vie bêtement à cause des gendarmes marocains qui ont décidément la gâchette fa-cile. Ses cinq autres compagnons

d’infortune blessés ont été évacués à l’hôpital militaire d’El Ayoun.Ce dérapage était quasi inévitable, en ce sens que les bras armés de sa majesté sont sur le pied de guerre de-puis le 19 de ce mois, quand plus de 10 000 Sahraouis, livrés à eux-mê-mes, ont décidé de recourir à cette forme de protestation non violente.Le président de la République sa-hraouie démocratique (RASD), Mo-hamed Abdelaziz, avait pourtant et à juste titre attiré l’attention de la communauté interantionale via le HCR et la Haut commissaire au droits de l’homme de l’ONU sur l’imminence d’une «catastrophe» et d’un «dérapage» si ces milliers de Sahraouis venaient à être oubliés

dans la rue à El Ayoun occupée. Voi-là que le temps lui a, hélas, donné raison, puisque les gendarmes ma-rocains n’ont pas hésité à dégainer contre un môme de 14 ans.

UN BALLE SURUN MÔME DE 14 ANS…

Et, comme d’habitude, les autorités marocaines se sont empressées de maquiller les circonstances de ce crime contre un enfant sans défense, ont évoquant une balle qui aurait été tirée du véhicule à bord duquel se trouvaient la victime et ses compa-gnons. «Les individus en question étaient à bord de deux voitures. Une balle a été tirée à partir de l’un des véhicules, ce qui a contraint les for-ces de l’ordre à riposter», a souligné hier un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur. «Une per-sonne a été tuée et trois autres bles-sées lors de cet échange de coups de feu (...)». Voilà qui «lave» à l’eau bénite les gendarmes du makhzen de ce forfait, puisqu’il s’agit, selon le scénario officiel, d’un «échange». Il faut donc comprendre que les forces de sécurité marocaines ont juste répondu à un feu nourri qui venait des voitures de Sahraouis et que de ce fait, cela devrait s’appeler une légitime défense ! Et pour plier l’affaire, le parquet général près la Cour d’appel d’El Ayoun a ordonné l’ouverture «d’une enquête judiciai-re à ce sujet», annonce avec aplomb le communiqué du makhzen. Mais, au-delà de ce crime commis contre un jeune de 14 ans qu’on ne peut soupçonner d’être un «comman-dant» du Polisario, il faut relever qu’il a été commis au lendemain

du passage de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Chris-topher Ross, pour convaincre sa ma-jesté de rompre ave son entêtement à ne vouloir discuter que de son plan d’autonomie.

LE TORSE DE NADJEMPUIS LA TÊTE DE ROSS

Ce crime est peut-être un message subliminal du Maroc sur l’illusion d’une réanimation des négociations, et plus encore sur l’illusoire attente d’un règlement du conflit par la voie diplomatique.La situation de ces milliers de Sa-hraouis livrés depuis une semaine au froid de la rue et depuis des années au diktat de l’administra-tion marocaine qui ne leur offre aucune perspective aussi longtemps qu’ils s’accrocheraient à leur droit à l’autodétermination, traduit claire-ment la stratégie marocaine. Alors que Christopher Ross a terminé sa 4e tournée - en rond -, cette escalade de la violence contre les Sahraouis s’apparente à une volonté de court-circuiter la session de pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario sur l’avenir du Sahara occidental prévue sous l’égide des Nations unies début novembre prochain. Le modus operandi ressemble à s’y méprendre à celui d’Israël qui avorte à chaque fois la reprise des négociations de paix soit par des assassinats ciblés, soit par la construction de nouvelles colonies ou par des déclarations intraita-bles de ses dirigeants. Le principal conseiller du roi, André Azoulay, est d’origine juive. Comme par ha-sard… Hassan Moali

Le pillage des eaux sahraouies continue

Par Mohammed Larbi

Le Front Polisario a décidé de ne pas se suffire de vagues marques de sympathie qu’il est facile de renier en d’autres

occasions. En réalité, ce n’est pas la première fois qu’il appelle la communauté internationale à ne pas se faire la complice de l’occupant marocain, et ce, d’autant plus que l’ONU a à maintes occasions mis les choses au point en ce qui la concerne.C’est ainsi qu’en janvier 2003, le conseiller juridique des Nations unies a rendu un jugement sans appel en déclarant que le Maroc n’a jamais été la puissance administrante du Sahara occidental, et qu’il en est l’occupant et ce, depuis son invasion de ce territoire en 1975.Un verdict sans appel, surtout à l’intention de ceux qui plaidaient l’ignorance, encore qu’à ce stade des relations internationales, cela est tout simplement invraisemblable, et en tout état de cause irrecevable. C’est dans ce contexte que le Front Polisario a appelé l’Union européenne à «annuler tous les accords de pêche conclus avec le Maroc, qui incluent les eaux territoriales du Sahara occidental ». Ce n’est pas la première fois que l’Europe est interpellée en ce sens, mais le Vieux Continent n’a jamais été en manque d’arguments, du moins le croyait-il, et ce pour défendre ses pêcheurs, mais sans être regardant sur l’impact politique d’une telle décision. En lançant sa flotte dans les eaux territoriales du Sahara occidental, l’Europe prend position dans un conflit dans lequel elle est souvent interpellée pour contribuer à son règlement. Mais en agissant de la sorte, elle en retarde l’échéance, sinon qu’elle contribue à son blocage.Dans un autre cas, l’Europe prend ce qui ne lui appartient pas, pas plus qu’au Maroc d’ailleurs. Beaucoup considèrent ce rapport comme du pillage, les ressources qui en sont tirées ne bénéficiant pas au peuple du Sahara occidental. Le côté politique est encore plus lourd de conséquences. En acceptant de conclure des accords de pêche avec une force d’occupation dans des eaux qui font partie d’un territoire sous occupation, les Européens y vont en toute connaissance de cause. Ils l’ont reconnu d’une certaine manière dès les années 1990, des diplomates européens laissant entendre que le Maroc est l’autorité de fait. Bien sûr que cela n’a jamais été déclaré de manière officielle, mais le double discours devient dans ce cas une évidence.Des concepts hors normes du droit international sont alors inventés pour défendre des intérêts étroits, et dans le meilleur des cas se donner bonne conscience.C’est ce que l’Europe a tenté de faire quand elle avait affirmé qu’elle veillerait à ce que l’argent des contrats de pêche profite au peuple sahraoui. Cela prêterait à rire si la situation n’était pas aussi sérieuse, et même dramatique, sachant que le peuple sahraoui, déjà privé de liberté, ne pouvait décider de son usage. Quelle erreur, alors que les accords en question tendent justement à perpétuer l’occupation marocaine !Des pays, rappelle-t-on, ont refusé de participer au pillage en rompant des contrats d’exploration minière ou pétrolière dans les territoires et eaux sahraouis. Eux ont compris que le premier bénéficiaire en serait le Maroc, ce que l’Europe ne pouvait ignorer, et c’est ce qui justifie l’appel des dirigeants sahraouis. M. L.

UN SAHRAOUI DE 14 ANS TUÉPAR DES GENDARMES MAROCAINS

Le Makhzen «signe»le passage de Christopher Ross

● Parti à Rabat pour tenter de faire entendre raison au roi, Ross a reçu un coup de poignard dans le dos.

REPÈRES

DES DÉPUTÉS BRITANNIQUES DÉNONCENT UNE «TRAGÉDIE»

AL QODS DÉCLARÉE «ZONE NATIONALE PRIORITAIRE»

Les Palestiniens dénoncent la provocation

D es parlementaires britanniques ont dénoncé, hier à Londres, la mort d’un adolescent

sahraoui abattu hier par les forces de sécurité ma-rocaines dans les territoires occupés. Le garçon, nommé Garhi Najem (14 ans), faisait partie d’un groupe de manifestants qui voulaient mettre en évidence les discriminations et les abus subis par le peuple sahraoui. Plusieurs autres manifestants ont été blessés par les tirs marocains, a expliqué à l’APS le représentant du Front Polisario à Londres, Lamine Baali. La délégation de parlementaires a signé une pétition dénonçant ces «agissements» et a fait part au ministre britannique des Affaires

étrangères de ses «vives inquiétudes» sur la situa-tion qui prévaut au Sahara occidental. «Cette mort est une tragédie, mais il est à craindre que ce n’est que le début. Le gouvernement britannique doit in-tervenir en urgence pour soulever la question avec les autorités marocaines et assurer ainsi la sécurité de ceux qui protestent pacifiquement contre l’occu-pation marocaine du Sahara occidental», a déclaré le parlementaire Jonathan Evans. De son côté, le président du groupe parlementaire sur le Sahara oc-cidental, Jeremy Corbyn, a affirmé que «c’est une tragédie et une honte. Lors de notre réunion avec le ministre des Affaires étrangères, je vais demander

que le gouvernement du Royaume-Uni fasse son possible pour mettre fin à l’impasse politique et permettre au peuple sahraoui le libre choix de décider de l’avenir de ses propres terres». Un autre parlementaire a également fait part de sa volonté de soulever cette question avec le ministre des Affaires étrangères. «Nous ne pouvons pas continuer à ignorer la brutalité des autorités marocaines contre ceux qui manifestent pacifiquement pour leur droit à l’indépendance», a-t-il dit, en soulignant que la première étape consiste, pour le Conseil de sécu-rité, à mettre en œuvre la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental. R. I.

L ’Autorité palestinienne a dénoncé hier un projet de loi adopté par

Israël faisant d’El Qods occupée une «zone nationale prioritaire», estimant que cette énième provocation vise à imposer des faits accomplis dans les négociations de paix.Dans une déclaration citée par la radio «La voix de la Palestine», le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat, a affirmé que ce projet de loi israélien reflète «les violations israéliennes de la charte des Nations unies et du droit international». Cette énième provocation entre dans

le cadre des «tentatives israéliennes à imposer des faits accomplis et de nouvelles réalités sur le terrain en vue des prochaines négociations», a souligné M. Erakat. «El Qods-Est est une région occupée depuis 1967 et le monde entier, y compris les Etats-Unis considèrent son appropriation par Israël comme illégale», a-t-il ajouté. Dimanche, une commission ministérielle israélienne a adopté un projet de loi faisant d’El Qods «une région nationale prioritaire de premier degré» dans les domaines de l’urbanisme, de l’emploi et de

l’éducation, avec pour dessein d’en-courager l’établissement des colons juifs dans la ville.

UNE LOI QUI FAUSSETOUTE NÉGOCIATION

Israël poursuit en toute impunité sa politique de judaïsation d’El Qods, notamment dans sa partie orientale. Les Palestiniens exigent un nouveau moratoire pour poursuivre les négo-ciations de paix directes avec Israël relancées le 2 septembre à Washing-ton, après 20 mois d’interruption mais suspendues une nouvelle fois

après le refus d’Israël de renouveler le moratoire sur le gel de la colo-nisation. Pendant ce temps, onze Palestiniens ont été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie occupée, ont rapporté des médias palestiniens. Selon ces sources, ces Palestiniens ont été inter-pellés lors d’une incursion israélienne dans les localités de Qalqilia, d’Al Khalil et de Beïtlahm. Israël procède régulièrement à des arrestations de Palestiniens de façon arbitraire dans les territoires occupés. R. I.

PH

OTO

S :

D. R

.

Le jeune Najem Ould Feydel Souidi, abattu par les gendarmes marocains

Page 19: al watan

Cet espace flambant neuf a été inauguré samedi dernier, en présence d’amis, d’artistes et de plu-sieurs anonymes de

passage dans le quartier. C’est en remontant vers l’église du Sacré Cœur à Alger qu’une grande vitrine, rehaussée d’une enseigne dorée, happe le regard de tout passant. Fouler le seuil de cet espace est, dès lors, incontestable. L’intérieur de cet espace de 50 m2 est des plus feutrés. Les murs sont badigeonnés d’une couleur orange. Le plafond donne plus d’intensité lumineuse. Un petit tour rapide permet de re-censer une quarantaine de tableaux répartis entre lithographies, photo-graphies et gravures, colorés et aux dimensions variées. Les encadrements haut de gamme utilisés témoignent d’un savoir-faire certain. L’initiative de l’inauguration de cette nouvelle galerie revient aux Belleili. Un couple qui se complète dans son approche artistique. Ensemble, ils se donnent l’ambition de pro-mouvoir et de soutenir le meilleur de la création nationale. Si l’épouse, Mina, brille dans la pein-ture sous verre, l’époux, Abderrahmane, quant à lui, est un spécialiste de l’encadrement. Après avoir passé plus d’une vingtaine d’années aux Etats-Unis, ce couple revient au pays natal avec un projet bien fi celé, celui d’ouvrir un espace de travail et d’exposition. Spécialisé dans l’art

de l’encadrement, Abderrahmane avoue que cette discipline était au départ pour lui un hobby avant de devenir une passion dévorante. Il s’est initié en tant qu’amateur à l’art de l’encadre-ment et ce, sous les précieux conseils de ses amis artistes américains. Il a approfondi ses connaissances au moyen d’une spécialisation en art contemporain. Au fi l des années, il a acquis une expérience et une reconnaissance certaine. Cette nouvelle aventure est pour lui une évidence et un prolongement de ses ex-plorations antérieures. Son nouveau point de mire «Art4 you» constituera à la fois son atelier et une vitrine de ses réalisations. Il compte dédier également ce lieu à d’autres artistes

pour exposer leurs œuvres et se faire connaître. Pour les besoins de ce vernissage so-bre, Abderrahmane Belleili a opté pour une imposante exposition de lithographies, de photographies et de gra-vures en couleurs et en noir et blanc. Cette sélection de photographies résume les coups de cœur de l’artiste. Un voyage initiatique à tra-vers certains pays étrangers est à l’honneur avec une pré-férence pour les Etats-Unis. On retrouve certains thèmes chers à l’artiste tels que le monde animalier, la musi-que jazz ainsi que certains monuments historiques. Notre interlocuteur tient à

indiquer que toutes les photos représentées ne découlent pas d’une quelconque reproduction. Il s’agit de copies certifi ées. L’encadrement et la mise en valeur des tableaux par une sélection très raffi née des baguettes et la couleur des pas-se-partout ont donné plus de poids à l’ensemble des œuvres-productions. A la question de savoir si les coûts des encadrements seront accessibles aux probables intéressés, Abderrahmane Bel-leili a révélé que les prix de revient dépendront des matériaux mis en œuvre. «A titre d’exemple, dit-il, le prix des baguettes monte très vite en fonction de leur sophistication décorative.» Nacima Chabani

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 16

C U L T U R E

EXPOSITION PICTURALE

Galerie d’art contemporain Art4 you

● Désormais, tous les potentiels artistes-peintres intéressés par un espace d’exposition ou qui veulent procéder à l’encadrement de leurs œuvres pourront le faire au niveau de la toute nouvelle galerie

contemporaine «Art4 you».

Propos recueillis par Nacima Chabani

A quand remonte la création de l’entreprise Kinomax ?Kinomax est une société de distribution de droits algériens qui existe de-puis 2005. Nous avons projeté une quinzaine de fi lms dont, entre autres, Azur et Asmar, Maradona by Kusturica, L’enfant de Kaboul. J’ai investi ce créneau car je suis persuadé qu’il y a quelque chose à construire en Algérie. Il y a un domaine qui est vierge et qui est complètement à construire à nouveau, c’est l’exploitation des fi lms. Mon défi était d’essayer de construire quelque chose, en participant à la relance de l’exploitation des salles de cinéma en Algérie et ce, d’une manière offi cielle en respectant la réglementa-tion en vigueur. A l’occasion du FIBDA, vous avez ramené trois fi lms récents dont Alice au pays des merveilles, Ar-thur 3 et Adèle Blanc-Sec…Nous avons effectivement ramené à l’occasion du FIB-DA trois fi lms récents, notamment Alice au pays des merveilles et cela a été à la demande des organisateurs. L’idée était d’inviter pour le Festival international de la bande dessinée Luc Besson avec deux de ses fi lms, en l’occurrence, Arthur 3 et Adèle Blanc-Sec. Mais malheureusement, ce dernier n’a pas pu venir, car il est actuellement en tournage. Comme il n’a pas répondu favorablement à notre invitation, alors on a maintenu la programmation. Je me reconnais dans les fi lms que j’ai pu ramener jusqu’à présent. Le public est content et les gens qui travaillent au niveau des salles de cinéma apprécient les fi lms que je choisis. Pourquoi avoir opté de maintenir uniquement des projections pu-bliques d’Arthur 3 à partir du 19 octobre à la salle Cosmos ?Effectivement, le fi lm d’animation Arthur 3, la guerre des deux mondes est à l’affi che à la salle Ibn Zeydoun depuis le 19 octobre. Le prix de ce fi lm est différent de celui d’Alice au pays des merveilles. En effet, le prix

n’est pas le même quand on prend un fi lm juste pour une projection, ou quand on le prend pour un ou deux ans. Pour rappel, Alice est un fi lm Disney. Les responsables de Disney sont très attentifs à leurs fi lms. Ils sont très prudents concernant leurs productions. Nous nous sommes en-tendus pour des projections uniquement durant le FIBDA. J’espère qu’à l’avenir, nous pourrons sortir régulièrement en Algérie des fi lms Disney. Etre distributeur de fi lms de cinéma en Algérie n’est pas une tâche

aisée, vu le marasme dans lequel se débat le ci-néma algérien…Evidemment, ce n’est pas facile d’être un distri-buteur de fi lms en Algérie. Le premier problème auquel nous sommes confrontés, c’est celui de l’indisponibilité de salles de cinéma. Car il n’y en a pas beaucoup et le peu qui existe ne fonctionne pas correctement. Le deuxième problème recensé est celui du piratage. Nous, producteurs, ramenons des fi lms dont nous payons les droits, signons des contrats, passons par le ministère pour les visas d’exploitations... et autres. Quand nous distribuons ces fi lms dans les salles de cinéma, on les retrouve facilement en vente en DVD chez les bons disquai-res. Les gens préfèrent les acheter et les regarder

chez eux, plutôt que d’aller au cinéma. Le troisième problème, c’est le public, qui, pour une large majorité, a une très mauvaise idée des salles de cinéma. Certains ont peur de se rendre dans ces salles obscures, compte tenu des mauvaises expériences qu’ils ont eues. Ils pensent que c’est un lieu de débauche. Il y a un travail énorme à faire pour convaincre le public qu’il peut venir en toute sécurité voir un fi lm. Quel est le fi lm que vous comptez ramener prochainement ?Nous comptons ramener prochainement le fi lm Looking for Eric de Ken Loach. C’est un fi lm qui a déjà été projeté lors des Journées cinématogra-phiques, en octobre 2009, à la salle Ibn Zeydoun, à Alger. Il sortira dans un premier temps à la salle El Mougar. Et je compte ressortir le fi lm d’ani-mation Azur et Asmar réalisé par Michel Ocelot. N. C.

PH

OTO

: S

AM

I . K

.

PH

OTO

: D

. R.

PH

OTO

: D

. R.

SALIM BRAHIMI, RESPONSABLE DES ÉDITIONS Z. LINK

«Le Manga est très répandu en Algérie»■ Z. link est le premier éditeur algérien spécialisé dans la bande dessinée. «Nous existions avant le Festival international de la bande dessinée d’Alger. Z link a été lancé en 2007. Nous nous intéressons beaucoup au style manga qui est très répandu en Algérie. Il est fort apprécié par les jeunes. Chacun de nous a un frère, un cousin ou un voisin qui adore le Manga», a expliqué Salim Brahimi, responsable des éditions Z. Link. Selon lui, le Manga, d’origine japonaise, est le premier format de BD qui s’exporte dans le monde. «Nous avons choisi de s’approprier ce style vif qui correspond parfaitement à l’esprit des jeunes Algériens. Aussi, avons-nous opté d’éditer des jeunes bédéistes algériens», a-t-il indiqué. Outre la revue mensuelle Laabstore, Z. link vient de mettre sur le marché deux nouveaux albums : Sardar de

Benali Amine et Victory Road de Sid-Ali Oudjiane. Sardar raconte l’histoire de deux frères vagabonds qui vivaient de petits larcins. Un jour, l’un deux trouve un talisman orné de deux serpents. En les séparant, il donne l’un à son frère. Celui-ci s’appelle Sardar. Le grand frère disparaît et le deuxième qui se met à sa recherche rencontre un mystérieux personnage. «Il y a là une histoire de djinn, l’un d’eux veut gouverner le monde», appuie Salim Brahimi qui prend soin de souligner que ce n’est que le premier volume de cette histoire. Le Manga se distingue justement par ces histoires à rebondissement comme ces séries américaines à plusieurs «saisons». Victory Road s’intéresse au monde du sport. Sid-Ali Oudjiane, qui a déjà publié des planches dans Laabstore, raconte l’histoire de RafiK (Haliche ? Saïfi ?), lycéen inscrit dans un club de football aux capacités limitées, comme les Verts… Un jour, Rafik rencontre Sami, un joueur de basket-ball, un sport qui le passionne aussi. Il aura à faire un choix entre la balle au panier et la balle au pied. «Quel chemin le conduira-t-il vers la victoire ? », s’interroge l’auteur de Victory Road. L’infographie de Riadh Aït Hamou a donné du tonus à ce Manga de style shônen. «Shônen en japonais veut dire garçon ou adolescent. Il désigne un style de manga par opposition à Shôjo qui est destiné aux filles. Nous allons bientôt éditer un manga shôjo, imaginé par une bédéiste algérienne », a annoncé Salim Brahimi. Z. Link a déjà publié Dega, un Manga imaginé par Natsu, Aidaoui Mohamed, lauréat du premier prix national du FIBDA en 2009, et Sami Koun. «Nous avons dix projets d’édition de Manga en cours. Dès que nous aurons tous les moyens, nous les finaliserons. Par ses messages, son style ou ses scénarios, le Manga plaît beaucoup en Algérie», a précisé Salim Brahimi. Fayçal Métaoui

A consulter : www.laabstore.net

MOHAMED FACI. DISTRIBUTEUR DE FILMS

«Relancer l’exploitation des salles de cinéma» ● A la tête de l’entreprise de distribution de films de cinéma en Algérie, Kinomax, Mohamed Faci a

participé à la 3e édition du Festival international de la bande dessinée en ramenant trois films récents.

Intérieur de la galerie Art4 you

Page 20: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 17

C U L T U R E

CENTRE ARABE D’ARCHÉOLOGIE DE TIPASA

Un projet qui pose problème

● Le CAA permet de favoriser la recherche archéologique mondiale et le dialogue intellectuel entre les pays arabes en particulier.

Pourquoi le projet re-latif à la construction de l’unique centre ar-chéologique du monde arabe est-il à l’arrêt ? Au départ, la wilaya

de Tipasa avait immédiatement mis à la disposition de Khalida Toumi, mi-nistre de la Culture, une assiette fon-cière de 30 000 m2 située à l’entrée est de la ville de Tipasa. Le projet du président Bouteflika avait bénéficié d’un espace privilégié pour que soit érigée cette infrastructure imposante du secteur de la culture. Le choix de son architecture arabo-musulmane n’était pas fortuit. L’Unesco avait applaudi quand l’administration du département ministériel de Khalida Toumi, qui était en charge du suivi des travaux de ce projet, avait réa-lisé et achevé les travaux de terras-sement, étrangement, en un temps record. Malheureusement, 9 mois se sont déjà écoulés. Le terrain, en ques-tion du projet est à nouveau déserté. Point d’entreprises de réalisation. La maîtrise de l’ouvrage est assurée par l’Agence de recherches des projets de la culture (ARPC), dont le siège se trouve à Alger. Toutes nos tentatives locales pour recueillir des informa-tions relatives à la cause de l’arrêt brutal des travaux de cet important projet sont demeurées sans réponse. Néanmoins, selon nos sources sûres recueillies à Alger, le projet présiden-tiel, s’il demeure bloqué jusqu’à ce jour, c’est en raison des conclusions de la décision de la Commission na-tionale des marchés (CNM). En effet, la CNM continue à émettre des réser-ves sur le cahier des charges des gros œuvres. La ministre de la Culture,

Khalida Toumi, en visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tipasa, au mois de décembre 2009, avait pourtant promis aux responsa-bles de la wilaya qu’elle entrepren-drait des démarches dès son retour à Alger, pour débloquer la situation et permettre à ce projet d’envergure in-ternationale de reprendre les travaux. Il n’en est rien. Une enveloppe fi nan-cière, d’un montant qui avoisine 250 milliards de dinars, avait été allouée pour les travaux de terrassement, la construction et la viabilisation du Centre arabe d’archéologie (CAA). Un projet que nos voisins ont tout fait auprès des pays arabes, pour son

implantation dans le royaume ché-rifien. La décision de construire le CAA avait été finalement prise lors de la 17e Conférence arabe sur le pa-trimoine archéologique, organisée à Nouakchott (Mauritanie) au mois de décembre 2003. Le CAA permet de favoriser la recherche archéologique mondiale et le dialogue intellectuel entre les pays arabes en particulier. Il sera pourvu de deux amphithéâtres d’une capacité globale de 600 places, d’un musée d’archéologie et des arts rupestres, d’un laboratoire de pré-servation des biens culturels, d’une bibliothèque et d’un institut de for-mation en archéologie en post-gra-

duation. A l’instar d’autres projets de grande envergure en Algérie, le CAA , de surcroît un des grands projets du président de la République, qui devait être réceptionné au mois de décembre 2011, n’échappera pas à la «gymnas-tique nationale», à savoir d’abord un retard et, éventuellement, suivi de la réévaluation des coûts de ses futurs travaux, car celui du coût de l’équi-pement de toutes les infrastructures du CAA, toujours gardé secret, avoi-sinerait environ 600 milliards de di-nars. La préservation du patrimoine archéologique n’a pas de prix, selon de nombreux archéologues.

M’Hamed Houaoura

C ’est au cours d’une rencontre avec Raveh Inasliyen que nous avons fortuitement appris

que le groupe, dont il porte le nom, s’est récem-ment produit en Irak au Festival international de Zyriab du 27 septembre au 2 octobre et au Festi-val de Babel du 3 au 8 octobre. «Cela s’est très bien passé. Le public et les participants étaient étonnés et ravis de découvrir cette musique ve-nue d’ailleurs», nous dira Rabah, le fondateur et la véritable cheville ouvrière de ce groupe my-thique né au début des années 1970. Précurseur d’une musique éclectique qui marie tradition et modernité, Inasliyen a contribué à asseoir les bases d’une musique kabyle moderne qui a su conquérir un public et un auditoire au-delà de ses frontières linguistiques. Dès sa naissance, sur les hauteurs d’Alger, au quartier d’El Biar, le groupe s’est montré d’un engagement sans faille pour la promotion et la défense de la culture berbère. C’est probablement ce qui lui a valu de souffrir de cet implacable ostracisme qui a frappé tous les porte-parole de la culture amazighe, Inasliyen a continué à produire et à se produire loin des circuits offi ciels. «40 ans de carrière et jamais un passage à la télévision», dit Rabah pour illustrer cette marginalisation qui n’a jamais voulu dire son nom. Le dernier opus du groupe, Vrighawen, sorti en 2008, a reçu un accueil chaleureux du pu-blic et ce, malgré une distribution calamiteuse. Il aura ainsi prouvé, par la qualité du travail fourni,

que la formation de Rabah n’a rien perdu de ce potentiel artistique extraordinaire qui lui a permis d’apporter un nouveau souffl e à la chanson mo-derne à travers ce style novateur et avant-gardiste qui est devenu son cachet. On peut ainsi s’étonner que le groupe reçoive une invitation du ministère

de la Culture irakien mais jamais des responsa-bles de la culture nationale. Inasliyen s’est déjà produit à plusieurs reprises en France, au Canada et ailleurs mais en Algérie les invitations ne pro-viennent que du mouvement associatif.

Djamel Alilat

FESTIVALS INTERNATIONAUX DE ZYRIAB ET DE BABEL

Inasliyen en Irak

PH

OTO

: D

. R.

PH

OTO

: D

. R.

THÉÂTRE

Djaâfar Bozahrone, nouvelle pièce de Mohamed Badawi■ La générale de Djaâfar Bozahrone (alias Jeff Lachance), nouvelle pièce de Mohamed Badawi, aura lieu samedi 30 octobre, à 19 h, à la salle Sierra Maestra (au bout de l’ex-rue Meissonnier) à Alger. Djaâfar Bozahrone, interprété par Abdelkrim Benkharfallah, peine à réaliser ses rêves. Fragile et maladroit, il multiplie les petits métiers dans l’espoir de trouver une belle posture sociale. Il finit par trouver un emploi qui va quelque peu changer sa vie. Le ton de cette pièce est comique. Abdelkrim Benkharfallah a déjà joué dans plusieurs pièces dont Madinet El Hob de Abdelkader Tadjer, Les Prédateurs de Mourad Bourboune et, actuellement, dans Super mir de Hamid Rabia. Il a aussi joué dans la pièce de Mohamed Badawi, Madame derbouka et le Macho en 2006. Ecrivain, journaliste et dramaturge, Mohamed Badawi est également l’auteur d’une série de dramatiques radiophoniques diffusée par la Chaîne III de la Radio algérienne. En 2005, il a publié un recueil de nouvelles littéraires intitulé Neuf Moi, aux éditions Chihab, ainsi que des poèmes dans la revue méditerranéenne 12 x 2. F. M.

Médéa

Formation à l’écriture dramaturgique

■ Une formation accélérée dans les domaines de l’interprétation, la réalisation et l’écriture théâtrale est lancée au profi t des jeunes artistes et comédiens. Cette formation théâtrale, d’une durée de cinq jours, qui s’adresse aux jeunes désireux d’acquérir les techniques et les connaissances nécessaires dans leur carrière artistique, fi gure parmi les activités d’animation que compte organiser le commissariat du Festival national de théâtre comique, en marge de la compétition offi cielle du Festival pour la Grappe d’or, prévue à partir d’aujourd’hui et ce, jusqu’au 1er novembre prochain à Médéa. «Cette initiative devrait permettre aux participants à cette manifestation, mais également aux jeunes amateurs de théâtre, de tirer profi t des connaissances et du savoir-faire des spécialistes invités pour cette 5e édition du Festival national de théâtre comique», a-t-on souligné. Les cours d’initiation prévus seront animés par Ahmed Belalem et Khaled Guerbi, qui vont assurer la formation des jeunes stagiaires dans le domaine de l’interprétariat et l’actorat, alors que les domaines de la réalisation et de l’écriture théâtrale sont confi és, respectivement, au dramaturge jordanien, Nader Omrane, et au critique marocain, Abdelkrim Berrached. Les organisateurs de cette manifestation culturelle ont programmé, en outre, une rencontre sur la comédie au début du théâtre algérien avec, en toile de fond, le personnage et l’œuvre de l’un des fondateurs de ce genre théâtral, Rachid Ksentini, auquel est dédié cette édition. (APS)

Maquette du centre arabe d’archéologie

Le chanteur Rabah sur scène

Page 21: al watan

«C’est comme c’était».(17) On ne pouvait, dès lors, s’en prendre au film sans s’en prendre au pape, défenseur des Evangiles. L’Alliance judéo-chrétienne, forgée patiemment dans le but que l’on sait, fut mise à mal. Catholiques et protestants mobilisèrent leurs puissants réseaux pour faire reculer les Sionistes de l’Anti-Defamation League

CHRÉTIEN OU PAS, UN ARABE RESTE UN ARABE

L’Alliance judéo-chrétienne fut ressentie par les Arabes chrétiens comme une trahison du Vatican à leur égard. Le silence du Vatican sur les crimes et nettoyages ethniques commis par l’Etat hébreux en Pa-lestine depuis 1948 ne leur laissait qu’une seule issue pour se sortir du calvaire : l’exil pour ceux qui ne voulaient pas se battre. Abandonnant à contrecœur la terre de leurs ancêtres, qui a vu naître le christianisme, les Arabes chrétiens s’exilèrent en masse depuis cet événement. Cette hémorragie migratoire s’est accentuée suite à la guerre civile du Liban, provoquée et attisée par les USA, et s’est poursuivie durant les deux guerres imposées à l’Irak, toujours dans le seul intérêt des Etats-Unis et d’Israël, leur allié conjoncturel. Il n’est qu’à rappeler la déclaration du pape Benoit XVI à l’occasion de la réception des lettres de créances de l’ambassadeur d’Israël au Vati-can le 13 mai 2008 : «... Le Saint Siège se joint à vous pour remercier le Seigneur d’avoir réalisé les aspirations du peuple juif d’avoir un lieu dans la terre de ses Pères (...) Comme vous le souligniez, l’héritage judéo-chrétien peut nous inspirer pour orienter de nombreuses formes d’actions sociales et humanitaires à travers le monde (…) Le Saint-Siège reconnaît les besoins légitimes de sécurité et de défense d’Israël,

et condamne sévèrement toute forme d’antisémitisme». Non content de donner un blanc seing à la politique d’apartheid pratiquée par l’Etat d’Israël, le pape Benoît XVI n’hésita pas à s’attaquer à l’Islam lors de son discours prononcé à l’université de Ratisbonne le 12 septembre 2006. Citant une controverse entre l’empereur byzantin Manuel Il Paléologue (1350-1425) et un Perse musulman sur le thème du rapport entre foi, raison et violence, il établissait un lien, devenu à la mode, avec le terrorisme à la sauce islamique, sans se soucier qu’il mettait ainsi gravement en danger les Arabes chrétiens vivant auprès de leurs frères musulmans. Ses dénégations ne purent occulter le fait qu’il avait reçu, en visite privée, Oriana Fallaci, devenue célèbre en Occident pour ses écrits racistes contre les Arabes et l’Islam. Ainsi, le Vatican participe de manière passive à la mainmise de cette région qui constitue, pour les services secrets britanniques et la CIA «une source prodigieuse de pouvoir stratégique et l’un des plus grands enjeux économiques de toute l’histoire de l’humanité»(18). Dans une lettre ouverte, adressée au pape, les Arabes chrétiens ont d’ailleurs bien compris qu’ils étaient abandonnés à leur triste sort : «Votre Sain-teté, sachez que nous, Arabes chrétiens, nous ne sommes une minorité en aucune façon, tout simplement parce que nous étions des Arabes chrétiens avant l’Islam, et que nous sommes toujours des Arabes chré-tiens après l’Islam. La seule protection que nous cherchons est comment nous protéger du plan occidental qui vise à nous déraciner de nos terres et à nous envoyer mendier notre pain et notre dignité sur les trottoirs de l’Occi-dent».(19). K. M.

(*) Avocat

Notes de renvoi :

1) Récit sur les souffrances et supplices ayant précédé la mort du Christ2) Josué Jéhouda dans L’antisémitisme, miroir du monde. 3) St Jean Chrisostome, plus connu sous le nom de St Jean Bouche d’Or 4) Jules Isaac dans Jésus et Israël op cit 5) The Tablet, 26 septembre 1964, p. 1094 cité par Léons de Poncins 6) Jules Isaac dans Genèse de l’antisémitisme, pp. 155, 156.) 7) Josué Jéhouda dans L’antisémitisme, miroir du monde, édition Synthésis, Genève, 1958 w8) Josué Jehouda, ibid.op cit p 14 9)Speigel Steven The other Arab Israeli conflict cité par S. Zunes dans La Poudrière10) Josué Jehouda, ibid.op cit 11) Josué Jehouda, ibid. op cit 12) C’est en l’an 354 qu’est attestée la célébration de la Noël à la date du 25 Décembre13) Reproches du Christ contre les juifs pour lui avoir fait subir les souffrances de la Passion 14) Le Monde du 28/ octobre 2005 15) pontificat de Pie XII 1939- 1958.16) Le Monde du 05/9/01 17) The Wall Street journal, 17 décembre 2003 18) Foreign relations of US 1945, vol.VlI1 cité par S. Zunes dans La Poudrière. 19) Hayat al Huwik Atia Lettre ouverte des chrétiens arabes du Machrek à Sa Sainteté le Pape.

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 21

I D É E S - D É B A T

Par Moussa Lahlou (*)

L’évolution de la réglementation des changes et de commerce extérieur régissant notam-ment les importations a suscité la réaction

de nombreuses entreprises qui ont été surprises par les directives, parfois restrictives ou seulement gênantes pour la mise en œuvre de leur programme d’importations de produits destinés, selon le cas, à la production ou à la revente en l’état. C’est le cas notamment des mesures instituant le crédit documentaire comme instrument unique pour la réalisation des importations. Nous avons déjà exprimé à chaud notre point de vue, au moment de la publication de la loi de finances complémentaire pour 2009, en évoquant les incidences possibles de cette décision sur les activités de l’entreprise et de notre économie, dans une contribution publiée dans le journal El Watan du 2 septembre 2009 en page «Idées-Débat».Depuis, de nombreux débats ont entouré cette déci-sion et bon nombre d’opérateurs n’ont pas manqué à chaque rencontre de revenir sur ce sujet et de stigmatiser le crédit documentaire. Ils estiment qu’il est la cause principale du ralentissement ou de la perte de leurs activités. Pour certains d’entre eux, il serait même un frein et une source de blocage au développement de l’entreprise et de l’économie en général. En guise de justificatifs, ils avancent plusieurs causes allant du surcoût jusqu’au retard qu’entraîne un circuit bancaire bien souvent truffé de banques intermédiaires pour la réalisation de l’opération. Ils constatent que la pratique géné-ralisée du crédit documentaire déstabilise leur trésorerie en essuyant des pertes et en mobilisant des fonds considérables à cause des engagements préalables imposés à l’entreprise et à la banque sur chaque opération. Par contre, certaines entreprises ont même avancé que cette décision ne gêne pas leurs activités. Alors que bon nombre de fournis-seurs traditionnels n’imposent pas la mise en place préalable de garanties que véhicule le crédit do-cumentaire. Ces derniers se contenteraient, selon le cas, d’un règlement par virement bancaire ou par remise documentaire payable parfois, dans les deux cas, à terme. En réalisant une transaction par virement, les documents représentatifs des marchandises sont transmis par le vendeur directement à l’acheteur, le paiement intervient sur présentation du document douanier de mise à la consommation des marchan-dises, et par remise documentaire, la transmission de tels documents se pratique directement de la banque étrangère chargée du recouvrement à la banque algérienne chargée de l’encaissement. Le paiement et le transfert de fonds s’exécutent sur la base, entre autres, du titre de transport attestant l’embarquement des marchandises à destination di-

recte et exclusive du territoire national. Par contre, en matière de crédit documentaire, le circuit impli-que souvent plusieurs intermédiaires et les délais de traitement, de validation et de transmission des documents permettant sa réalisation financière entre les banques intervenantes sont plus longs. Le bénéficiaire du crédit est payé contre présentation des documents reconnus conformes aux guichets de la banque étrangère convenue. Toutefois, l’ex-périence a démontré que plus de 70% des crédits documentaires donnent lieu à des réserves ou rejets de documents, et cela ne peut s’interpréter comme un rejet de marchandises qu’ils représentent. Sou-vent, les documents de cette nature sont présentés au tiré (acheteur) à l’encaissement suivant les règles relatives aux encaissements documentaires n°522 publiées par la Chambre de commerce inter-nationale (CCI). En effet, au sein du réseau international des ban-ques, il a été donné de constater que, hormis les grandes banques internationales qui ont un vaste réseau d’agences et filiales dans le monde, les banques de moindre envergure ont un réseau de correspondants souvent limité géographiquement. Ce qui oblige certaines banques à multiplier les intermédiaires pour notifier et réaliser un crédit do-cumentaire aux caisses de la banque chargée de la confirmation et/ou du paiement. Evidemment, ces circuits ont, en fonction du nombre d’intermédiai-res, un délai de traitement et un coût variés ; plus il y a d’intermédiaires, plus le coût de revient d’une opération est important et plus les délais d’achemi-nement et traitement des opérations sont longs. Aussi, il faut dire que dans bien des cas, cela ne re-lève pas d’un choix, il découle du résultat de l’éva-luation du niveau du risque pays et de la banque appelée à intervenir dans une opération donnée. Il est possible de dénombrer, pour deux opérations similaires traitées avec un même fournisseur par des banques différentes, une différence au niveau du coût de revient de l’opération et des délais de traitement. C’est à ce niveau que les banques émettrices doivent attacher une grande importance pour affiner et étendre, dans la mesure du possible, leur réseau de correspondants à la hauteur de la si-tuation géographique du marché extérieur de leurs clients. Mieux vaut, si possible, traiter directement ses transactions avec la banque du fournisseur que de passer par plusieurs banques pour faire aboutir une opération. Dans ce cadre, la pratique a démon-tré que dans certaines opérations on est parfois en présence d’au moins quatre banques intervenantes voire même plus dans le cas notamment d’une opé-ration syndiquée. En somme, le délai et le coût d’une opération à réaliser par crédit documentaire dépendent du circuit arrêté ou imposé par l’importance de la valeur de l’opération, sa monnaie et des résultats

de l’évaluation des risques estimés par chaque ban-que intervenante. Est-il besoin de rappeler que les sécurités qu’apporte le crédit documentaire, depuis le XIXe siècle, sont strictement d’ordre financier. Il couvre le risque d’insolvabilité de l’acheteur et par sa possibilité de confirmation par une banque d’un pays tiers, le risque d’insolvabilité de la ban-que émettrice et de son pays. Dans ce cas, on peut conclure qu’il ne s’accommode qu’avec les entre-prises qui ont une bonne surface financière pour faire face à leurs engagements. C’est donc elles qui bénéficieront de la part du lion en matière de consommation de devises. Quant à celles qui n’ont pas une surface financière nécessaire à la pratique du crédit documentaire, les droits que leur confère le registre de commerce se trouveront affectés, dès lors qu’ils n’ont plus la possibilité d’accéder aux autres instruments de paiement du commerce international. De plus, le crédit documentaire en tant qu’instrument de garantie, de paiement et de financement au côté des autres instruments de paiement du commerce international, postule la liberté contractuelle entre l’acheteur et le vendeur et le respect des engagements pris par les parties concernées : rappelons que les premières règles et usances relatives aux crédits documentaires de la Chambre de commerce international (CCI) ont été adoptées en 1933, après la crise de 1929.Présentement, l’Etat semble faire du crédit docu-mentaire, par sa généralisation à toutes les tran-sactions, un outil de régulation et de paiement des importations sans se soucier de la composante, de la taille et des capacités financières des opérateurs du commerce extérieur. Une telle généralisation élit cet instrument à un rang de noblesse qu’il n’a pu acquérir même durant les diverses crises économiques et financières qu’avaient affrontées bon nombre de pays dans le monde, qu’ils soient à économie libérale ou planifiée. Alors que depuis sa création, il s’est toujours imposé aux parties contractuelles selon le degré de négociation et les risques encourus, il ne peut donc, en matière de contrôle des importations, faire office de titre d’importation ; ce n’est pas sa vocation.D’ailleurs, dans sa conception libérale, il a été souvent en conflit avec le dirigisme économique. Une telle mesure tend donc à dénaturer l’utilité du crédit documentaire du fait qu’elle ôte toutes les possibilités de choix d’autres instruments de paiement et rompre l’équilibre en faveur d’une partie contractuelle. Maintenant, quelle marge de négociation reste-t-il au donneur d’ordre et à la banque émettrice pour améliorer le coût de revient d’un crédit documentaire et partant d’un produit à l’importation, du moment que la loi ne leur laisse aucune alternative face à leurs partenaires ? Dans la logique des choses, en opérant par crédit documen-taire, l’importateur pouvant s’offrir maintenant un

tel instrument de paiement devrait améliorer le prix d’achat des produits importés, puisqu’il apporte les garanties financières au paiement contre présenta-tion des documents conformes aux guichets de la banque convenue. Présentement, est-ce le cas ?En principe, dans un pays qui connaît des difficul-tés financières ou une hémorragie de devises, son intervention peut prendre deux formes de mesures bien précises : agir par le biais d’une licence déli-vrée par le contrôle des changes ou instaurer une procédure de contingentement des devises en les affectant par priorité. C’est un droit dont dispose chaque pays pour préserver ses ressources, pourvu que les mesures prises soient administrées équita-blement. A côté de ces mesures, il revient à l’Etat d’organiser un service des douanes efficient doté de moyens nécessaires pour veiller à la sauvegarde des intérêts économiques du pays. La conformité et la qualité des produits doivent être, entre autres, son cheval de bataille. Son intervention doit être accompagnée par des laboratoires locaux d’agréa-ges préalables des produits (avant tout engage-ment) dont la liste est à définir par les ministères techniques concernés. C’est dans ces domaines que tout se joue et que le gaspillage de devises se camoufle. Certains produits importés peuvent même affecter la santé du citoyen et être la cause de la perte de marchés pour l’entreprise. En un mot, par ces ac-tions conjuguées, on évitera que nos devises trans-forment notre pays en immense poubelle et hôpital du monde. Tous ces aspects relèvent donc d’une planification et d’un contrôle au niveau du pays, ils ne peuvent être pris en charge par la formule du crédit documentaire dont les règles et usances uni-formes (RUU600) de la Chambre de commerce in-ternational présentement en vigueur ont clairement balisé ses limites et affirmé son indépendance par rapport au contrat commercial. Dans la pratique du commerce international, le choix des outils de règlement relève du degré de négociation entre les parties contractuelles dont le contrat commercial doit prévoir le mode de paiement, sachant que le paiement par chèque ou en billet de banque est for-mellement prohibé et que le contrôle commercial et financier des importations s’effectue à travers la procédure de domiciliation prévue par la législa-tion des changes et du commerce extérieur.En attendant une évolution de la législation, les entreprises doivent s’accommoder des règles actuellement en vigueur en espérant que leurs do-léances soient entendues et que la loi de finances pour 2011 apportera les ajustements nécessaires par la mise en place d’un système de régulation et de contrôle des flux physiques et financiers peu contraignants qui concilie les intérêts de la nation avec ceux des opérateurs économiques tout en leur offrant une égalité de chances. M. L.

Le crédit documentaire est-il un instrument de régulation et de contrôle des importations ?

●●●

Par Khelifa Mahieddine (*)

Le projet de «l’Alliance judéo-chrétienne» a vu le jour à la veille de la création de l’Etat d’Israël. l’objectif consistait, pour les orga-

nisations juives mondiales, à ce que l’Eglise mette un bémol à deux mille ans de querelles avec les uifs et l’amener à renier ses enseignements religieux fondateurs basés sur le récit de la Passion(l) tels que transmis par les Pères de l’Eglise. Cependant, le but caché de cette manœuvre pernicieuse, initiée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, utilisant comme levier le Congrès juif mondial et le B’naï B’rith, était de faire en sorte que la croyance religieuse, tel-le qu’enseignée par les Evangiles, ne devienne pas au sein du monde occidental un obstacle au soutien à l’Etat d’Israël. Ce nouveau concept de «l’Alliance judéo-chrétienne» devait contribuer non seulement à effacer les divergences irrémédiables existant entre juifs et chrétiens, mais surtout à la réussite de la greffe de l’entité sioniste, tête de pont de l’Occi-dent, dans le corps malade de l’Orient. Bien que le Vatican ne reconnut l’Etat d’Israël qu’en 1993, il fit preuve de beaucoup de passivité dans les événe-ments qui secouèrent le Moyen-Orient au détriment de la communauté arabe de confession chrétienne établie dans la région depuis deux millénaires.

LES PREMIERS PAS VERS LA «RÉCONCILIATION»

La première offensive fut menée, en 1947, par le professeur d’histoire Jules Isaac qui prépara un mémoire en 18 points intitulé «Redressement de l’enseignement chrétien concernant Israël», devant être présenté à la conférence internationale de Seelisberg, en Suisse. Cette conférence, à laquelle participèrent 9 hommes d’église (catholiques), 23 protestants et 28 personnalités représentatives jui-ves, adopta en session plénière les 10 points de See-lisberg recommandant aux églises chrétiennes de prendre des mesures pour «purifier l’enseignement religieux à l’égard des Juifs». Cette première étape permit au grand rabbin de France de mettre sur pied la première fondation «d’amitié judéo-chrétienne». En 1949, grâce à ses relations tissées avec des mem-bres du clergé, des pasteurs protestants et aux relais de la CIA en Europe, Jules Isaac obtint une audience privée auprès du pape Pie XII pour lui soumettre les dix points de Seelisberg. En 1950, Pie XII déclarait avoir été témoin d’un prodige en voyant le soleil se déplacer dans le ciel. Quelques années plus tard, en 1955, il affirma avoir vu apparaître le Christ... Etait-ce un message qu’il voulait transmettre à ceux qui faisaient pression sur lui pour leur faire com-prendre qu’il était en relation avec l’Etre Suprême et qu’il ne pouvait remettre en cause des vérités éternelles ? Son refus de se laisser manipuler nous permet de mieux comprendre les raisons de la campagne médiatique orchestrée contre sa personne par les Sionistes jusqu’à ce jour. Il fallut attendre l’arrivée de Jean XXIII, un pape de transition qui se qualifiait lui-même de «fainéant», pour que soit repris l’assaut de la «forteresse décrépite de l’obs-curantisme chrétien»(2). Le 19 novembre 1963, le journal Le Monde se faisait l’écho de cette manœu-vre d’encerclement : «l’organisation internationale juive B’nai B’rith a exprimé le désir d’établir des relations plus étroites avec l’Eglise catholique. Elle vient de soumettre au Concile un projet de décla-ration affirmant la responsabilité de toute l’huma-nité dans la mort du Christ. Selon M. Label Katz, président du Conseil international des B’nai B’rith «Si cette déclaration est acceptée par le Concile,

les communautés juives examineront les voies et moyens de coopérer avec l’Eglise (Catholique) pour assurer la réalisation de ses objectifs et de ses projets» (la carotte ou le bâton). Cette déclaration a été approuvée par le Comité exécutif du Conseil international, l’organe coordinateur de l’organisa-tion des B’nai B’rith forte de 475 000 membres, qui se répartissent dans quarante-deux pays. Dans son ouvrage Jésus et Israël, Jules Isaac considère que la source permanente de l’antisémitisme se trouve dans les enseignements de la religion chrétienne et dans l’interprétation tendancieuse tradition-nelle des Ecritures. Partant de ce constat, il se donna pour objectif de faire admettre que depuis 2000 ans l’Eglise s’était trompée et qu’elle devait faire amende honorable pour reconsidérer son attitude envers les juifs. Pour cet historien, «l’attitude chré-tienne envers le Judaïsme s’est fondée sur le récit de la Passion tel que décrit par les Pères de l’Eglise comme St Augustin, St Jean Chrysostome(3), St Ambroise, St Grégoire Le Grand, St Agobard…». Il poursuit : «aucune arme ne s’est montrée plus efficace contre le Judaïsme et ses fidèles que l’en-seignement du mépris, forgé principalement par les pères de l’Eglise au IVe siècle, et dans celui-ci nulle thèse n’a été plus dommageable que celle du peuple déicide»(4). C’est donc sur cette base que Jules Isaac demanda au Vatican de condamner et supprimer toute discrimination raciale, religieuse ou nationale à l’égard des juifs ; de déclarer que les juifs ne sont en aucune manière responsables de la mort du Christ pour laquelle l’humanité entière est à blâmer ; sup-primer les passages des évangélistes relativement à la partie cruciale de la Passion ; modifier ou suppri-mer les prières liturgiques concernant les juifs, en particulier la prière du Vendredi Saint, dont voici la teneur : «Prions aussi pour les juifs perfides afin que Dieu Notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs cœurs et qu’eux aussi reconnaissent Jésus, le Christ, Notre-Seigneur. Dieu Tout-Puissant et éter-nel, qui n’exclut pas même la perfidie juive de ta mi-séricorde, exauce nos prières que nous t’adressons pour l’aveuglement de ce peuple, afin qu’ayant reconnu la lumière de ta vérité qui est le Christ, ils sortent de leurs ténèbres».

LE CONCILE VATICAN II OU LE BAPTÊME DE «L’ALLIANCE JUDÉO-CHRÉTIENNE»

En dépit de leurs virulents écrits contre les Evangiles et contre l’enseignement des pères de l’Eglise, Jules Isaac et Josué Jéhouda ont réussi à faire tomber les hauts dignitaires du Vatican dans le piège de «l’Al-liance judéo-chrétienne». En effet, le 20 novembre 1964, l’assemblée des évêques, archevêques et car-dinaux du monde entier réunis en concile à Rome (3e session), adoptait à une grande majorité un schéma consacrant le revirement de l’Eglise catho-lique vis-à-vis des juifs et du judaïsme. «...Le Saint Concile est résolu expressément à instaurer et à re-commander la compréhension et l’estime mutuelle. Chacun devra prendre soin par conséquent de ne pas présenter le peuple juif comme une nation reje-tée, que ce soit dans la catéchèse, la prédication de la Parole de Dieu ou dans la conversation courante, tout comme on s’abstiendra de toute parole ou de tout acte qui puisse aliéner les esprits des hommes contre les juifs. Tous devront également prendre soin de ne pas imputer aux juifs de notre époque ce qui fut perpétré lors de la Passion du Christ»(5). Ce vote provoqua de vives réactions parmi les églises d’Orient de rite catholique. 99 pères ont voté non, 1651 ont voté oui, et 242 oui avec réserves. Le scrutin final, qui eut lieu à la fin de la quatrième

session en 1965, vit l’intervention des évêques d’Orient en bloc, déclarant leur opposition de prin-cipe à toute déclaration sur les juifs par le Concile. En fait, les 90 pères qui exprimèrent un vote négatif furent pour la majorité des Orientaux. Et pour cause, ils étaient les mieux placés pour comprendre tout le mal provoqué par la création artificielle de l’Etat d’Israël. Ainsi naquit ce que l’on appelle aujourd’hui «l’Al-liance judéo-chrétienne» devenue «civilisation judéo-chrétienne» malgré la haine que nourrissaient ces personnalités juives, à l’origine de ce projet, à l’encontre du christianisme. Jules Isaac situe, comme à regret, le grand essor du christianisme après la bataille du pont de Milvius, aux portes de Rome le 28 octobre 312, opposant Constantin à Maxence : «Il a suffi d’une bataille pour changer la face du monde, sa face religieuse. La victoire de Constantin, à juste titre, est considérée comme le point de départ d’une ère nouvelle, celle de l’Empire chrétien. A partir de ce moment, pour des raisons qui ne sont pas complètement éclair-cies, Constantin, vainqueur, associe son destin à celui de l’Eglise du Christ. Grande et surprenante révolution, déplorée par les uns, exaltée par les autres, une des plus importantes de l’histoire, dont le règne de Constantin n’est que le prélude, qui se continue et s’achève avec le siècle, l’extraordinaire et chaotique IVe siècle. Mais la fortune inouïe de l’Eglise devait entraîner l’infortune de la syna-gogue : pour celle-ci, le IVe siècle est une époque fatale qui débouche sur un avenir d’angoisse, de deuil et de catastrophes»(6). Depuis et des siècles durant, ce ne fut, entre judaïsme et christianisme, que luttes et affrontements, le plus souvent violents et parfois sournois, au cours desquels le judaïsme dut faire profil bas devant la puissance de l’Eglise. Cependant, c’est au cœur même de l’Occident que devait naître l’affaiblissement du christianisme. Selon Josué Jéhouda, un des membres influents du «rapprochement» judéo-chrétien, la Renaissance, la Réforme et la Révolution de 1789 constituèrent «trois brèches ouvertes dans la forteresse décrépite de l’obscurantisme chrétien». Pour ce penseur juif, ces trois brèches visaient «à purger la conscience chrétienne des miasmes de la haine pour amender les effets suffocants et paralysants de la théologie chrétienne»(7). Et de constater, non sans satisfaction, que dans ces œuvres de déchristianisation «au fur et à mesure que le Christianisme dogmatique se relâche, les juifs graduellement se libèrent de la contrainte»(8). Le grand tournant devait se produire au lendemain de la création de l’Etat d’Israël du fait du rôle que lui assignèrent les USA et la Gran-de-Bretagne au sein d’une région que le président Eisenhower considérait comme «la plus importante zone stratégique du monde».(9)

LES ENNEMIS INTIMES

Selon Josué Jéhouda, «l’expression courante ju-déo-chrétienne, si elle désigne l’origine juive du christianisme, a faussé le cours même de l’histoire universelle par la confusion qu’elle provoque dans les esprits, elle englobe deux notions qui s’opposent radicalement».(10) Pour lui, «Il est indéniable que l’antisémitisme constitue la maladie chronique du Christianisme».(11) A l’analyse des ouvrages consa-crés par ces hommes de lettres de confession juive, on se demande comment des personnages aussi avisés que les prélats du Vatican aient pu consentir à faire autant de concessions en faveur de leur ennemi intime séculaire. Indéniablement, le Concile Vati-can II consacra la victoire historique du judaïsme

conquérant sur un christianisme décadent. Mais les concessions fondamentales du Concile Vatican II envers le judaïsme n’ont pas été du goût du pape Paul VI, successeur de Jean XXIII et de certains dignitaires de l’Eglise qui comprirent, mais un peu tard, qu’ils étaient tombés dans un piège. En effet, quelque temps après la mort du pape Jean XXIII, le Vatican fit disparaître la fête de la «Circoncision de notre Seigneur» ou «fête du Saint-Prépuce», corres-pondant au 1er Janvier du calendrier liturgique ro-main, pour la remplacer par celle de la «Sainte Ma-rie, mère de Dieu». Il s’agissait ni plus ni moins que de couper le cordon ombilical liant le christianisme au judaïsme. En effet, cette fête de la «circoncision» s’expliquait par le fait que Jésus étant (supposé) né le 25 Décembre(12), la tradition voulait qu’il ait été circoncis 8 jours après, en raison de son origine juive, soit le 1er Janvier. Après avoir fait un sort à la «perfidie judaïque» chère aux oraisons du Vendredi Saint et à la prière des Impropères(13), le Vatican regrettait la remise en cause de l’accusation de «déi-cide » telle que décrite dans les Evangiles. II faut relever que lors du concile Vatican Il, les partisans des thèses de Jules Isaac avaient voulu pousser leur avantage en demandant que Jean XXIII soit cano-nisé par acclamations. La manœuvre fut habilement déjouée par Paul VI, qui fit pencher la balance pour une procédure de béatification classique en même temps que pour Pie XII.Il ne faut donc pas se fier aux éloges réciproques échangés lors de la cérémonie mortuaire du cardinal Jean-Marie Lustiger, converti du judaïsme au chris-tianisme en 1940 et qui a néanmoins exigé dans son testament que soit lu le «qadish», prière hébraïque des morts (retour aux sources 7), lors de la céré-monie tenue au sein même de la cathédrale Notre Dame de Paris. On comprend, dès lors, son apologie de l’Alliance judéo-chrétienne dans un article inti-tulé L’œuvre assignée aux juifs et aux chrétiens(14), lors du 40e anniversaire du Concile Vatican II. D’ailleurs, le conflit sournois entre les ennemis inti-mes éclate parfois au grand jour. En 1999, une com-mission internationale fut créée entre le Vatican et des historiens juifs pour examiner le rôle de l’Eglise durant la Seconde Guerre mondiale et apurer ainsi un contentieux resté en suspens depuis le concile Vatican II. Les experts juifs, voulant certainement profiter de l’avantage que leur a conféré le baptême de l’Alliance judéo-chrétienne, exigent un libre accès aux archives du Saint Siège et à celles du pontificat de Pie XII(15). En août 2001, dénonçant un climat de défiance et de propagande envers l’Eglise catholique, orchestrée par le Congrès juif mondial (qui dure à ce jour), le père Peter Gumpel déclare que «dès le début des travaux, certains des membres juifs de la commission ont publiquement fait peser la suspicion et laissé entendre que le Saint Siège cachait des documents». Cette polémique judéo-catholique prit de l’ampleur et finit par faire capoter la commission.(16) Cette lutte entre juifs et chrétiens se manifesta également aux Etats-Unis lors de la sortie du film de Mel Gibson La Passion du Christ taxé «d’antisémite», obligeant le Vatican à faire intervenir l’Opus Dei, considéré comme son armée secrète, pour le dé-fendre. C’est Steve Mc Eveety, coproducteur, qui organisa la projection privée de ce film à l’attention de Jean Paul II et de ses proches collaborateurs dont le cardinal Joseph Ratzinger alors n° 2 du Saint Siège. A l’issue de la projection, le pape s’exclama :

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 20

I D É E S - D É B A T

●●●

Les Arabes chrétiens sacrifi és sur l’autel de «l’alliance judéo-chrétienne»

Page 22: al watan

El Watan - - Mardi 26 octobre 2010 - 24

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : SIMILAIRE / RUTILANT / ECRETES / OE / TEINT / INNEES / AS / SE / UT / ET / BARBUS / AR / TAURE / ENFOUI / ER / CAPRE / LI / DE / TE / OLE / SUE / GRES VERTICALEMENT : CIRCONSTANCES / MURENE / RFA / CITE / OPTE / LITTERATURE / CALEES / RAIE / IASI / UBU / OR / ARN / NATURELLE / ETATS / SERIES

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.INCOMPARABLES 2.NARRATION. AS. DE 3.CUITE. DUALITE 4.ASSISTANTES. NIA 5.RE. ETA. DORSAL 6.CEE. RIE. MEETING 7.GLISSAI. SES 8.RER. CREE. LEUR 9.AMIE. SAS. CREER 10.TILLEUL. SAIS. IM 11.ISLE. ROBERT. INO 12.AMI. PONTES. OU 13.NEREIDES. UNIS 14.ADN. ESSE. PAIRS 15.ET. TER. ENCAISSE.

VERTICALEMENT : 1.INCARCERATION 2.NAUSEE. EMIS. EAT 3.CRIS. EGRILLARD 4.ORTIE. ELEMENT 5.MAESTRIA. II 6.PT. TAIS. SUR. DER 7.AIDA. ESCALOPES 8.ROUND. ARS. BOSSE 9.ANATOMIE. SEN. EN 10.LERE. ECARTE 11.LAISSES. RITE. PA 12.EST. ATELES. SUAI 13.ENLISEE. NIS 14.URINOIRS 15.DERANGER. MOUSSE.

ENRAGER - ALBERT DUPONTEL

Jeux proposés par gym C Magazine

NOISUTNOCNEEMSR

PRATICIENMRAEIU

TNARILEDEIIRENE

DOSSARDHATEERGH

TETUVETTRITDUUC

RRNIANAIDUTEVLN

REOSABSNNIPNEIA

EFIUAEAEGSMTLEL

LAERBVLCCOPRURB

LRGAALAIOURIURI

IOILLVENBIOGROE

UUTTADAGEANPEEF

OCRITREILEHCABR

MHEEAGOUDRONNER

PEVRNNOISSIMERN

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONPersonne versatile, qui

flotte sans cesse d'une opi-nion à l'autre (6 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :TRANSE

ADAGE - ALTIER - AVARIER - BACHELIER - BLANCHEUR - COIN - CONTUSION - DELIRANT - DOSSARD - EDEN - ETUVE - FAROUCHE - FOURMI - GOUDRONNER - GORGE - GRABATAIRE - HABILE - INSPIRER - LAVANDIERE - LEVURE - MAITRISE - MOUILLER - NAIN - NATAL - PRATICIEN - POUCE - REMISSION - RUPTURE - SAVANE - SINGULIER - THEME - TROUBLE - VERTIGE - VETU

Biffe Tout N° 2722

Quinze sur N° 2722151 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

HORIZONTALEMENT : 1.Dont le volume ne diminue pas par la pression 2.Organiser de nouveau. Lac des Pyrénées 3.Subterfuge. Brume 4.Prive du chef. Puissance 5.Petite prai-rie. Bourrasque. Dieu du Nil 6.Rougir légèrement. Produit de remplacement. Cours élémentaire 7.Bouc émissaire. Rassem-blé. Unité de brillance 8.Mélancolie. Faisait fumer les Anciens 9.Interjection. Grande école. Voie en ville. Cancres 10.Juge-ment d’une cour supérieure. Equipes 11.Conclure à la hâte. Sommes modestes 12.Mesure itinéraire chinoi-se. Pige. Sur une borne. Regimber 13.Méprise. Coupe par mor-ceaux 14.Grugé. Stupides. Privatif. Note 15.Squeletti-ques. Courtes nouvelles.

VERTICALEMENT : 1.Honnête 2.Particule élémentaire, électriquement neutre. Instruments de labour 3.Placées. Sur un registre. Cours courts 4.Oublie. Imaginaire 5.Réfléchi. Action d’enlacer. Roi de comédie burlesque 6.Instrument de mesure de croissance. Affaiblit. Peu communs 7.Peu souvent. Pilote de li-gnes 8.Autre moi. Demandes instantes. Petits cubes 9.Sans compagnie. Linceuls 10.Précède Lanka. Affaissement 11.Ap-pendice du fond de la gorge. Nazis. Mélodie 12.Récipients. Sec-teur d’activités. Bosse dur 13.Cours helvétique. Drap du grand départ 14.Futur officier. Un seul ne peut faire une forêt. Petit siège 15.Boisson. Cardinal. Roues à gorge.

Y

H

Roi peu important, roi d'un petit pays.

Définitiondu mot encadré

1

2

13

15

10

13

8

9

11

12

5

2

9

4

5

5

5

1

13

2

4

3

4

16

12

6

6

5

4

4

4

11

12

13

6

5

17

9

2

5

5

12

8

5

4

1

13

14

3

16

6

5

5

14

4

13

13

9

8

7

4

2

13

2

13

8

9

8

2

5

4

4

13

4

4

5

5

9

2

9

4

5

5

18

13

6

6

4

13

4

2

17

2

9

5

10

9

4

5

2

5

13

8

5

5

14

3

5

8

13

10

5

2

4

5

9

14

5

9

4

4

12

4

Tout Codé N° 2722

10 13 2 9 3 16

17 3 8 9 6 6 13 2 14

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspon-dant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express N° 2722

réfléchi

semblable à

candides

stupide

fin dejournée

hésitations

composi-tion

couvert desaleté

calcaire

vantas lesmérites de

examenattentif

appendicemobile dela bouche

raisonnable

nationale

fleuve

appareil dedétection

condiment

note

liquidevisqueux

acidenucléique

lettregrecque

vide

en vogue

porteurde gènes

symbole

nœudferroviaire

base

l’Europeunie

envoûtémourir

désigne sans

nommer

contestons

domiciliées

point desaignéefatiguâtà l’excès

SOLUTION N° 2721HORIZONTALEMENTI- ASSONANCES. II- TOUCAN - ARC. III- TUA - REUSSI. IV- RIVAGES - EU. V- ALE - USAS. VI- CL - SI - GONE. VII- TUS - LIEUE. VIII - IR - LE - RETS. IX- VEDISME - TA. X- ES - SPES.

VERTICALEMENT1- ATTRACTIVE. 2- SOUILLURES. 3- SUAVE. 4-OC - LIS. 5- NARGUILES 6- ANEES - MA. 7- USAGERES. 8- CAS - SOUE. 9- ERSE - NETTE. 10- SCIURE - SAS.

HORIZONTALEMENTI- Avant-dernier. II- Changer. III- Nuisible la santé. IV- Demanda instamment - Village fortifié. V- Pièces de soutènement - Apporte un œil neuf. VI- Courant de faible intensité - Coin pierreux - Aliment de bétail. VII- Etre en tête - Lettre grecque. VIII- Faisait voir rouge - Cracheur au Japon - Roulement de tambour. IX- Fis savoir expres-sement. X- Lieu de formation - Mesure de Mao - Obsolè-te.VERTICALEMENT1- Liqueur de menthe. 2- S'efforcer de (s'…). 3- Machine hydraulique - Fameux lac. 4- Relatif à l'os cubital. 5- Pronom - Milieu restreint. 6- Bois - Voile de vitesse. 7- Nacre - Toto. 8- Politique portugais - Déchiffré. 9- Blesseras moralement. 10- Avant les lettres - Résine fétide.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°2722Par M. IRATNI

Page 23: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

Quand les trémies font plouf !Les pluies automnales ont mis à nu un certains nombre d’infrastructures routières réalisées ces derniers temps un peu partout à travers le territoire national. Ce qui a le plus retenu l’attention, ce sont les trémies ouvertes à la circulation tout dernièrement mais qui ont démontré leurs limites aux premières gouttes de pluie. Hier,

les automobilistes ont constaté avec regret et à leurs dépens que ces infrastructures se sont gorgées d’eau, créant des embouteillages énormes au niveau de la capitale. La réalisation de ces trémies inaugurées en grande pompe comporte des imperfections que seul le département de Amar Ghoul est à même de répondre aux interrogations des citoyens.

La colère de Ahlem Mostaghanemi La romancière algérienne, Ahlem Mostaghanemi, a affirmé qu’elle va ester devant la justice libanaise le département des publications de l’Université américaine au Caire pour se faire restituer ses droits d’auteur sur les œuvres Fawda el-hawas (Le chaos des sens) et Dhakirat el djassad (La mémoire de la chair). «Il faut mettre un terme à la politique de mépris», a déclaré la romancière au journal égyptien Akhbar el-adab (Infos littéraires) dans son édition de dimanche. Ahlem Mostaghanemi et l’Université américaine du Caire sont liées depuis 1998 par un accord après que cette dernière eut décerné à la romancière le prix Najib Mahfoud. En vertu de cet accord, l’Université américaine a obtenu les droits de publication de la version anglaise des deux œuvres en question. Le magazine Forbes avait classé les œuvres d’Ahlem Mostaghanemi parmi les plus vendues avec plus de 3 millions d’exemplaires.

La déontologie journalistique en débat à Khemis Miliana L’Institut des sciences juridiques et administratives du centre universitaire de Khemis Miliana (wilaya de Aïn Defla) organise, demain et après-demain, un colloque international autour du thème : «La déontologie journalistique entre les lois et la réalité de la profession». Des spécialistes dans le domaine de la communication seront présents selon les organisateurs et s’attelleront à décortiquer les multiples aspects liés à l’activité des médias dans la société et dans les législations au regard de la mondialisation et du bouleversement observé dans ce domaine. L’avancée fulgurante des technologies de l’information et de la communication, leur gestion et leur instrumentalisation sont des thèmes qui seront également au centre des débats.

Séminaire sur le sport et le football professionnels «Sport Events International» et ACSD et Yom Consulting organisent à Alger, les 5 et 6 décembre prochain, un séminaire consacré au professionnalisme dans le sport et notamment en football, afin de contribuer à la clarification des concepts et des bonnes pratiques en usage au niveau international. Ce séminaire regroupera quelque 200 participants issus des différentes composantes du mouvement sportif national. Au programme, deux journées d’étude avec d’éminents spécialistes nationaux et étrangers pour traiter les nombreux thèmes et domaines inhérents au sport professionnel en vigueur au niveau international, tels que le financement, l’organisation, le fonctionnement des clubs professionnels, leur management stratégique et opérationnel.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -

Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.

R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprime-

rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :

Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis

à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

CERVEAU DES ABEILLES

Plus fort qu’un ordinateurD es scientifiques de l’université de Royal Hollo-

way à Londres ont découvert que les insectes apprennent à parcourir le chemin le plus court en-tre toutes les fleurs qu’ils trouvent de manière aléatoire pour butiner, rapporte The Guardian, ré-solvant ainsi le problème du voyageur de commer-ce. Ce problème, un des plus étudiés dans le domaine de l’optimisation combinatoire, a été formulé pour la première fois en 1859, et se résume avec l’énoncé suivant : «Un voyageur de commerce doit visiter une et une seule fois un nombre fini de villes et revenir à son point d’origine. Trouvez l’ordre de visite des villes qui minimise la distance totale parcourue par le voyageur.» A première vue facile, le problème devient extrê-mement compliqué dès qu’on augmente le nombre de villes, le nombre de chemins possibles passant par 69 villes s’élevant à un nombre d’une longueur

de 100 chiffres. (Vous pouvez tester vos qualités de voyageur de commerce avec cette application). Les ordinateurs arrivent à résoudre le problème en comparant la longueur de tous les chemins possibles et en dé-terminant le plus court, mais on doit se contenter de solutions approchées quand il s’agit d’un grand nombre de points, et cela peut prendre des jours à un ordinateur. Les abeilles arrivent quant à elles à résoudre le problème avec un cerveau de la taille d’une graine de gazon. Le Dr Nigel Raine, du département de sciences biologiques de Royal Holloway, explique : «Les abeilles butineuses résolvent le problème du voyageur de commerce tous les jours. Elles dé-couvrent des fleurs dans de multiples endroits et, parce qu’elles utilisent beaucoup d’énergie pour voler, elles trouvent le chemin qui les fait voler le moins.»

NOUVELLE AFFAIRE DE CORRUPTION À LA FIFA

Sale temps pour la FIFA. Le Sunday Times a publié une vidéo sur son site, montrant

Michel Zen-Ruffinen, ancien se-crétaire général, en train de réper-torier plusieurs membres de l’or-ganisation comme des gens susceptibles d’être corrompus. Cette fois, c’est la candidature de l’Angleterre pour le Mondial 2018 qui est sur la table. Une nouvelle affaire qui discrédite encore plus l’organisation internationale de football.C’est une caméra cachée qui pour-rait avoir de lourdes conséquences. Quelques jours après la suspension de deux de ses membres pour sus-picion de corruption (Amos Ada-mu et Reynald Temarii), le Sunday Times jette un nouveau trouble sur la FIFA. Une vidéo montre Michel Zen-Ruffinen, ancien secrétaire général de l’organisation, parlant de plusieurs officiels susceptibles d’accepter de l’argent en échange de votes en faveur de la candida-ture anglaise à l’organisation du Mondial 2018. La scène se passe dans un restau-rant de Genève. Michel Zen-Ruf-finen discute avec des journalistes qui se font passer, pour l’occasion, pour des lobbyistes. L’ancien secrétaire général affirme au cours de la discussion que plu-sieurs officiels de la FIFA peuvent être corrompus en échange de billets ou de petits arrangements matériels. Les noms de ces person-nes ont été volontairement rendus inaudibles. «X est très bien, c’est un type bien, mais il est prêt à toucher de l’ar-gent», aurait déclaré Zen-Ruffi-nen. Ces tentatives de soumission se seraient déroulées pour appuyer la candidature de l’Angleterre pour l’organisation du Mondial 2018. Cette nouvelle affaire de pression met encore plus en dif-ficulté Sepp Blatter, le président

de la FIFA. A 74 ans, le Suisse brigue un nouveau mandat en mai prochain. A l’heure actuelle, il serait élu à l’unanimité. Pas sûr que ce soit le cas d’ici à quelques mois.Pour sa part, Michel Zen-Ruffi-nen, piégé par des journalistes du Sunday Times se faisant passer pour des représentants d’une so-ciété travaillant pour la candida-ture américaine aux Mondiaux-2018/2022, envisage d’attaquer le journal anglais en justice. «Je suis absolument scandalisé et je vais voir comment je peux prendre des mesures judiciaires à leur encontre, ça c’est clair», a affirmé Zen-Ruffinen. Ce dernier s’est montré sé-vère concernant l’attitude des journalistes du Sunday Times : «Je considère leur com-portement aussi grave que ceux qui acceptent de recevoir de l’ar-gent pour voter.» Revenant sur la

possibilité d’une action judiciaire, M. Zen-Ruffinen a précisé que les réunions avaient été «filmées et enregistrées à mon insu évidem-ment, en toute illégalité». «A Genève et sur le territoire suisse, ce genre de manœuvre est interdit», a encore dit l’ancien dirigeant. Le Sunday Times avait mis le feu aux poudres avec une enquête titrée «Coupe du monde : des votes à vendre». Le journal ci-tait principalement deux noms. Amos Adamu, membre nigérian du comité exécutif de la FIFA, qui aurait réclamé 570 000 euros pour soutenir une candidature, et Rey-nald Temarii, vice-président de la FIFA et président de la Confédéra-tion océanique de football (OFC), aurait, quant à lui, demandé 1,6 million d’euros au profit d’une académie de sport.

Scandale dans la maison Blatter● Un autre scandale qui met en difficulté Sepp Blatter qui brigue un autre

mandat au sein de la structure internationale.

Gratitude et connaissanceLes membres du bureau de l’Association des anciens medersiens remercient vivement Aboubakr Benbouzid, ministre de l’Education nationale, pour toute l’attention qu’il a accordée aux délégués de notre association lors de l’entrevue, ainsi que toute l’aide précieuse qu’il leur a apportée pour le bon déroulement et la réussite des retrouvailles historiques des medersiens du lycée Hihi El Mekki à l’occasion de l’hommage rendu le 2 octobre 2010 au professeur Cheikh Benmohamed Abdelkader Belkadi. L’ensemble des medersiens, et à leur tête le professeur Aït Belkacem Mourad, remercient également la direction du lycée Hihi El Mekki et l’ensemble du personnel de l’établissement qui n’ont ménagé aucun effort et se sont dévoués, en pleine période de rentrée scolaire, pour nous assurer un excellent regroupement. Un vibrant hommage est aussi adressé à Abada Mohamed Tahar, proviseur du lycée, ainsi qu’à M. Benmalem, directeur de l’éducation de la wilaya de Constantine, sans oublier les agents et le personnel de restauration pour leur aimable service lors du repas qui a été offert à cette occasion à tous les medersiens et invités à cette grande rencontre conviviale. Un grand bravo pour toute l’équipe des medersiens de Constantine qui ont tout fait pour garantir le succès de cette mémorable rencontre et à leur tête Reghis Sadek.

Une journée pour Larbi ZekkalPlusieurs associations de la commune de Harbil à Guenzet, dans la wilaya de Sétif, vont organiser, le 30 octobre courant, une journée culturelle à la mémoire du regretté Larbi Zekkal. Au programme de cette journée en hommage au grand artiste que fut Larbi, plusieurs manifestations culturelles sont prévues.

PH

OTO

: D

. R

.

Page 24: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 26

S P O R T S

CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE HANDBALLLe GSP passe, la JSES en attenteLe sept du Groupement sportif des pétroliers (GSP) a assuré sa qualification pour les quarts de finale. Grâce à deux victoires enregistrées face aux Angolais d’Inter Club Desportivo (27 à 18) et celle d’avant-hier devant le club ivoirien du Blessing sur le score de 29 à 20, les hommes du duo Belhocine-Zeguili ont joué hier la 3e rencontre (groupe A) pour la forme face à la formation de Novotel (Guinée). Les choses sérieuses pour le GSP commenceront jeudi, 28 octobre, c’est-à-dire lors des quarts de finale. Les Pétroliers, en tête du groupe A, rencontreront le deuxième du groupe C, soit Minuh (Cameroun), soit le Zamalek (Egypte) ou La Rabita de Casablanca. Ce cap est déjà considéré comme une finale avant la lettre de ce 32e Championnat d’Afrique des clubs. Skikda, pour sa part, respire quelque peu, après avoir remporté sa deuxième confrontation qui l’a opposé à l’Inter Club du Congo (32 à 26). Pour rejoindre Cabusport (Angola), leader du groupe B, en quarts de finale, les protégés de Farouk Dehili doivent vaincre cet après-midi l’équipe d’Al Nasr de Libye. Cela ne doit pas constituer un obstacle pour les Skikdis. C. B.

BASKET-BALL : CRBTLe directoire au banc des accusésLe club de basket-ball, le CRB Témouchent, a été repêché de la relégation en Division Une B au terme de la saison sportive 2009/2010. Le directoire gérant la Fédération algérienne de basket-ball (FABB) a décidé de maintenir le CRBT en sa division nationale I A et ce, après le forfait du club du CRM Birkhadem et le refus du COBB d’Oran, a déclaré le président du CRBT, Abdelmalek Miloud. Or, la notification du maintien est tombée très en retard sur le bureau du CRBT, qui a libéré le maximum de joueurs convoités par d’autres clubs. Selon notre source, la reprise de la compétition est due à la bonne volonté du P/APC de Aïn Témouchent, Touil Boucif, dont les sportifs témouchentois pourront lui rendre hommage. Avec le peu de joueurs, le staff technique a accepté la mission difficile. Les joueurs sont rentrés de plain- pied dans la compétition sans que la direction du club n’organise un stage de préparation. En outre, le club est asphyxié par une crise financière. De leur côté, les techniciens locaux prévoient déjà l’épilogue de cette aventure. Peut-on croire que le CRBT n’échappera pas à la relégation cette saison 2010/2011 ? L’ensemble des dirigeants, joueurs et supporters accusent ce directoire de ne pas avoir pris en considération les réserves formulées par le club la saison écoulée concernant le système de compétition modifié et géré par le directoire. O. Salem

CAN 2010 (DAMES)

L’équipe nationale à pied d’œuvre à Johannesburg

La sélection nationale féminine de football est depuis hier matin

à Johannesburg, (Afrique du Sud), pour prendre part à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations, prévue du 29 octobre au 14 novembre prochain. Aussitôt arri-vées, les filles de Azzedine Chih, l’entraî-neur national, ont élu domicile à l’hôtel Garden Court de Johannesburg avant d’effectuer dans l’après-midi une séance

de décrassage. Forte de 30 personnes, dont 21 joueuses, la délégation algérienne a rejoint la capitale sud-africaine via Paris. Au cours de cette troisiè-me participation – après celles de 2004 en Afrique du Sud et 2006 au Nigeria – les camarades de Delhoum visent le deuxième tour devant de grosses cylindrées, telles que la Guinée équatoriale (tenante du titre), le Ghana et Cameroun. Si

tel est le cas, ce sera une première pour le football féminin algérien. A rap-peler que l’Algérie s’est qualifiée à cette édition après sa qualification aux dépens de l’Egypte par forfait de cette dernière, puis en éliminant la Tunisie (1-1 à Zéralda et 0-1 à Tunis). Pour réussir le meilleur parcours possible, le sélectionneur national, Azzedine Chih, ne veut pas mettre la pression sur ses joueuses. «Se quali-

fier à la phase finale de la CAN est déjà une per-formance. Le retour sur la scène continentale a motivé tout le groupe qui est prêt à relever le défi. Je ne veux pas mettre la pression sur les joueuses, car nous avons en face de grandes équipes, mais tout se décidera sur le terrain. Cela dit, on va se battre pour aller aux demi-finales. C’est avec cet état d’esprit que nous allons disputer, avec hon-neur, cet événement qua-lificatif pour la prochaine Coupe du monde qui aura lieu en Allemagne l’été 2011», nous a confié Chih, à la veille du départ de l’équipe nationale vers Johannesburg. En effet, le vainqueur et le finaliste de cette édition représen-teront le continent au pro-chain Mondial qui aura lieu du 26 juin au 17 juillet 2011.

Chafik B.

RACHID BELHOUT (ENTRAÎNEUR DE L’O. BÉJA)

«Il faut se surpasser face à l’ES Sétif»

L ’entraîneur algérien de l’O Béja, Rachid Belhout, s’attend à un

match difficile face à l’ES Sétif le 2 novembre prochain, à 14h30, à Béja (Tunis), en demi-finale aller de la Coupe de l’Union nord-africaine de football (UNAF) des vainqueurs de coupe. «Nous nous sommes bien préparés pour les prochaines échéances. Il faut surtout veiller à ne pas griller l’énergie des joueurs et à arriver frais vendredi pour le match de coupe, et mardi pour la rencontre face à l’ES Sétif», a déclaré Belhout au journal. Rajoutant que «face à de grandes équipes comme Sétif, il faut se surpasser, c’est ce que nous ferons. Ces grandes équipes ont tou-jours des réserves et sont capables à n’importe quel moment de surpren-dre. Il faut être au top physiquement et mentalement, et faire le plein lors de la rencontre aller à Béja». Le moral

des protégés de Belhout est au beau fixe après le nul décroché, samedi face à la JS Kairouan (1-1) en cham-pionnat de Tunisie de Ligue 1. L’OB profitera de la rencontre de coupe, le week-end prochain, face à Korba, pour effectuer les derniers réglages

avant d’affronter les Sétifiens. Face à l’ES Sétif, qu’il connaît bien pour l’avoir dirigée par le passé, la clé du match passe par la concrétisation de toutes les occasions, estime-t-il. «Il faut saisir la moindre occasion, mais il ne faut surtout pas rater les oppor-tunités qui se présenteront, car elles ne reviendront plus. Nous allons es-sayer de prendre la rencontre par le bon bout», a-t-il expliqué. Le prési-dent de l’O.B, Mokhtar Nefzi, est sur la même longueur d’onde : «Nous allons nous préparer pour être au top mentalement et physiquement et ce, pour représenter dignement le football tunisien. Nous ferons tout pour remporter cette coupe, la première dans l’histoire du club», conclut-il. Le match retour se déroulera le 23 novembre, à 18h30, au stade du 8 Mai à Sétif. APS

◗ ESPAGNE : LE REAL MADRID EUPHORIQUE

Le Real Madrid a infligé un nouveau 6-1 en Liga au stade Santiago Bernabeu, cette fois au Racing Santander, et a conservé la tête du Championnat d’Espagne (20 points), un point devant Barcelone, victorieux à Saragosse (2-0) samedi lors de la 8e journée. La mauvaise opération dans le haut du tableau est pour Valence, qui a subi une deuxième défaite d’affilée, à domicile samedi contre Majorque (1-2). Battu pour la première fois de la saison en Liga par le Barça lors de la 7e journée, Valence, leader après les six premiers matches, se retrouve 4e, à quatre points du Real et trois du Barça et de Villarreal. Ce dernier a dominé l’Atletico Madrid, dimanche en soirée (2-0) buts de Cani et Rossi) et continue de repousser à plus tard le mano a mano entre le Real et le Barça. Séville a fini par prendre la mesure de l’Athletic Bilbao après un début et un final délicats (4-3) et s’est rapproché des premières places avec 14 points.

◗ ANGLETERRE : ARSENAL STOPPE MAN. CITY

Arsenal a stoppé la belle série de Manchester City en s’imposant 3 à 0 chez des Citizens rapidement réduits à dix, dimanche, lors de la 9e journée du championnat d’Angleterre. La formation d’Arsène Wenger l’a emporté grâce à des buts de Nasri (20’), Song (66’) et Bendtner (88’), mais le tournant du match a eu lieu dès la 5e minute, lorsque Boyata a écopé d’un carton rouge direct pour une faute sur le Marocain Chamakh qui filait seul au but. City, qui était l’équipe en forme du moment après quatre succès d’affilée, a été enjointe par Arsenal et Manchester United au nombre de points, les Gunners menant le trio des seconds, à cinq points de Chelsea, à la différence de buts. De façon prévisible, les Gunners ont ajouté un troisième but sur un contre en fin de match par le Danois Bendtner, qui fêtait ainsi son retour à la compétition après une longue blessure.

◗ ITALIE : LA LAZIO TOUJOURS EN TÊTE

La Lazio Rome, victorieuse de Cagliari 2-1, a creusé l’écart en tête du championnat d’Italie avec quatre points d’avance sur le champion en titre l’Inter Milan, tenu en échec par la Sampdoria 1-1 dimanche soir, lors de la 8e journée. «Il est hors de question pour nous de parler du titre même si nous avons montré que nous faisions partie des équipes de tête», a réagi l’entraîneur romain Edy Reja. Floccari a porté la Lazio en tête à la 22e minute et Mauri a doublé la mise en marquant un but chanceux, avec le ventre, à la 53e minute. A San Siro, l’Inter peut s’estimer heureux du partage des points. La Sampdoria a ouvert la marque par Guberti à la 62e minute sur une reprise de volée. Vexés, les tenants du titre se sont alors rués à l’assaut des buts visiteurs et sur l’une de leurs nombreuses occasions, l’inévitable Samuel Eto’o, déjà auteur de deux buts en Ligue des champions, a égalisé de près en reprenant un centre de Coutinho (80e). Eto’o occupe seul la tête du classement des buteurs avec 7 buts.

◗ FRANCE : MARSEILLE S’EMPARE DE LA 2e PLACE

Les habituels animateurs de la L1 ayant laissé passer leur chance, Marseille clôt la 10e journée en confirmant sa montée en puissance dans le championnat de France grâce à une précieuse victoire à Lille (3-1) qui lui permet de s’emparer de la 2e place, à un point de Rennes. Après ce 8e match national sans défaite, les Olympiens font la bonne affaire du week-end. Désormais, derrière son grand rival à 15 jours du clasico, le PSG ne peut s’en prendre qu’à lui-même car cette 2e place lui tendait les bras. Mais Paris, qui a profité des échecs de la concurrence samedi et ouvert le score par Nenê après 50 secondes de jeu contre Auxerre dimanche, ne l’a occupé qu’une poignée de secondes, avant de verser dans le ridicule. En plein doute après des désillusions européennes qui s’enchaînent, les Auxerrois (15e) en profitent pour se rassurer et échanger leur place dans la zone de relégation avec Monaco (18e). Rennes, amoindri en attaque, a perdu son invincibilité (0-1) devant Montpellier, aspiré vers le haut (6e).

STADES DU MONDE

Yahi Farida, Delhoum Sabrina, Fedoul Nadjet, Haley Amina (ASEAC), Sadou Habiba, Moussaoui Sabrina, Rezig Nassira, Maâtouk Leïla, Sekouane Fatma, Bouheni Benziane Naïma (A. Relizane), Imloul Nabila (FC Béjaïa), Benatia Yasmina (COS Tiaret), Mounia Houheche (CLT Belouizdad), Hamou Maâmar Nora (Montpellier HSC/France), Safia Bengueddoudj (ASSE/France), Meftah Saoues Sabbah (Rodez-Aveyron/France), Zerrouki Dalila (Claix

Football/France), Boumrar Lilia, Meflah Leïla (Com.Bagneux/France), Miraoui Lydia (L’Estartit UE/Espagne), Ouadah Isma (Abu Dhabi FC/EAU).

La sélection algérienne

Programme2 novembre à 15h30 à Sinaba : Algérie-Ghana5 novembre à 11h à Sinaba : Guinée équatoriale-Algérie 8 novembre à 15h30 à Makhulong :Cameroun-Algérie

PH

OTO

: H

. LY

ES

PH

OTO

: E

L W

ATA

N

Les Algériennes visent le 2e tour

Page 25: al watan

El Watan - Mardi 26 octobre 2010 - 27

S P O R T S

Aujourd’hui (16 h)

Khroub : ASK - CRB El Harrach : USMH - USMA Saïda : MCS - USMAn Blida : USMB - ESS Tizi Ouzou : JSK - ASO Eulma : MCEE - MCO Rouiba : MCA - CABBA (19 h) Béjaïa : JSMB - WAT (19 h)

COUPE D’ALGÉRIE3e tour régionalESMB – IB LakhdariaES Timezrit – WA RouibaJSBA Benian – MB BouiraJSM Chéraga – DRB BarakiESS Meddour – ES GhozlaneUSM Chéraga – USO AmizourCA Kouba – NARB RéghaïaECO Smar – CRBB KiffanDRB Staouéli – CMB ThéniaOM Ruisseau – IBKE KhechnaJSH Djabel – WR BentalhaHAC – CRBD Beïda

SAID ALLIK«Je reste actionnaire»Le CSA-USMAlger a tenu son assemblée générale, dimanche dernier, au stade Omar Hamadi à Bologhine. La résolution, présentée par le comité directeur, audit de l’expertise du commissaire aux comptes de la SSPA-USMA, a été adoptée à l’unanimité des présents. Pour rappel, ce point est au centre du différend qui oppose l’actionnaire principal de la SSPA-USM Alger, Ali Haddad, et Saïd Allik. Ce dernier déclare : «Il est de notre devoir d’attirer l’attention des Usmistes sur le chapitre de l’expertise qui, à nos yeux, n’a pas pris en compte la véritable valeur de nos patrimoines. On demande simplement à ce que tout soit pris en considération. Le comité directeur du CSA-USMA a présenté une résolution en ce sens. L’assemblée générale l’a adoptée. A présent, je suis en accord avec ma conscience et je remercie les membres et les supporters qui m’ont soutenu tout au long des années passées à la tête de l’USM Alger. Je demande à tous les supporters de rester unis et derrière notre club. Je réitère ce que j’ai déjà dit. La venue de Haddad est une excellente chose pour l’USM Alger.» Concernant son avenir à l’USM Alger, Saïd Allik a précisé : «Je suis toujours à l’USMA en ma qualité d’actionnaire et j’ai refusé d’être un salarié en tant que directeur général.» «Je ne fais pas partie d’un organe exécutif au sein de la SSPA/USMA», a conclu celui qui a été à la tête de l’USMA de 1993 à 2010. Y. O.

Interview réalisée par Yazid Ouahib

L’ASO est en train de réaliser un bon début de saison. C’est quoi le secret ?

Il n’ y a pas de secret. C’est tout simplement la combinaison de plu-sieurs paramètres. Entre autres, un recrutement intelligent à l’intersaison, une préparation réussie au Maroc, un staff technique (Ighil, Benchouia, Aït Mohamed) homogène, des joueurs très concentrés et les bonnes conditions de prise en charge offertes par le club. La mayonnaise a pris, dès le départ. Voilà.

La lourde défaite (1-4) à Béjaïa lors de la 1re journée ne vous a-t-elle pas ébranlés ?

Pas du tout. Sans chercher d’ex-cuses, je crois qu’elle ne reflétait nul-lement la valeur de l’ASO. Elle nous a secoués. La preuve, on reste sur 3 victoires consécutives. Nous n’avons pas laissé place au doute après la sortie ratée à Béjaïa. Dans notre for intérieur, on savait que le score était trompeur. Non pas sur la valeur de l’adversaire qui a mérité sa victoire, mais sur notre rendement.

Un simple incident de parcours...Tout à fait. Notre force, c’est de

croire en nos possibilités. A présent, on doit tout faire pour maintenir le (bon) cap et rester sur une dynamique de victoires sans se prendre la tête. En football, les choses vont vite. Juste-ment, vous allez passer un sérieux test à Tizi Ouzou, face à une équipe qui vient de sortir la tête haute de la champion’s league et qui comptabilise deux victoi-res en autant de matches en champion-nat… C’est un gros test pour nous. On va tout faire pour repartir de Tizi Ouzou avec les points de la victoire.

Ce match est un peu particulier pour vous, puisque vous revenez à Tizi Ouzou sous d’autres couleurs après avoir porté celles de la JSK. Quel sentiment vous habite à la veille de ce rendez-vous et quelle stratégie adopter pour contre-carrer l’adver-saire ?

D’abord, c’est avec un immense plaisir que je vais retrouver Tizi Ouzou et le stade du 1er Novembre où j’ai vécu de très bons moments. Il n’y a pas mille façons pour ne pas perdre. Il faut jouer à fond sans reculer ni laisser d’espaces aux joueurs de la JSK. Cette dernière joue bien. On doit être bien organisés, bien en place tactiquement. Cela se jouera au détail.

Les potentiels candidats au titre (JSMB, ESS, MCA, USMA) connais-sent des fortunes diverses. Que vous inspire le parcours de ces équipes ?

La JSMB est dans les temps. Ses victoires face à l’ASO, l’ESS et l’USM Alger vont la booster. Elle renferme de bons joueurs en son sein et son coach, Djamel Menad, est l’un des meilleurs du pays. Elle ne devrait pas éprouver trop de difficultés pour empocher les points du match face à Tlemcen, en attendant le choc de samedi contre la JSK, le champion en titre, le MCA, est un peu en difficulté en ce début de saison. Il compromet un peu ses chan-ces après 3 défaites en 4 matches. La venue du CABBA peut lui permettre de se relancer. L’ES Sétif paie un peu ses déboires en Ligue des champions, mais reste néanmoins en course. L’équipe va se ressaisir. Avec l’effectif dont elle dispose l’Entente va rapidement remonter vers les cimes du classement. Le compte à rebours commence à Blida. L’USM Alger a des difficultés pour justifier les espoirs placés en elle. Le rajeunissement de l’effectif et le lent retour à la compétition des cadres sont les raisons, à mes yeux, du timide début de saison des Rouge et Noir.

L’USMA sort d’une défaite à do-micile face à la JSMB et rend visite

à El Harrach où il n’est pas facile de s’imposer…

C’est juste. L’USMH a besoin de points pour améliorer son classement. Je suis sûr que ce sera un très bon match avec du spectacle sur le terrain.

Le MC Saïda est la surprise du début de saison. Le Mouloudia tien-dra-t-il la cadence ?

C’est possible. Rouabah dispose d’un effectif de qualité constitué de joueurs sans noms ronflants mais qui, sur le terrain, démontrent qu’ils n’ont rien à envier aux autres qui jouent au sein de clubs huppés. Saïda, qui a l’ha-bitude de belles entames, peut compter sur un groupe de joueurs expérimentés. Le leader va devoir gérer la pression née des attentes de ses supporters. Le match contre Annaba n’est pas gagné d’avance. L’USMA a les ressources pour redresser la situation.

ASK-CRB et MCEE-MCO ont des allures de matches à ne pas per-dre pour les locaux…

L’ASK joue bien, mais n’arrive pas à gagner. Le MCEE se défend bien à domicile mais reste fragile à l’extérieur. Leurs hôtes respectifs, CR Belouizdad et MC Oran ont assez d’expérience pour négocier ce virage.

Un mot sur l’arbitrage…Il est excellent depuis le début

de saison. Je souhaite que cela dure jusqu’en fin de saison.

Cela est illustré par les victoires à l’extérieur. A présent, tu joues bien, tu gagnes partout. C’est une bonne chose. L’avantage du terrain n’est plus déterminant. C’est la preuve que quel-que chose a changé en bien dans notre football.

Comment vivez-vous le passage au professionnalisme ?

Fondamentalement, rien n’a changé par rapport aux années précédentes. Le professionnalisme c’est d’abord dans l’esprit, ensuite dans les moyens et la stratégie.

Les contre-performances des Verts face à la Tanzanie (1-1) et la Centrafrique (0-2) font toujours l’ac-tualité. Que vous inspirent ces deux dernières sorties ?

En football, les choses évoluent rapidement. Le moindre relâchement se paie cash. Il ne faut pas condamner le groupe actuel. C’est avec lui que l’Algérie s’est qualifiée à la Coupe du monde. Le nouveau coach, Benchikha, a besoin de temps pour imposer son style. Je demeure confiant dans les chances de notre équipe de se ressaisir lors des prochains matches. Y. O.

ENVers un match retour Algérie - Tunisie

C’est désormais acquis, la sélection algérienne de football affrontera son homologue tunisienne le 9 février prochain en match amical international de préparation. L’accord a été définitivement conclu entre les fédérations des deux pays voisins. Précision : le match n’aura pas lieu finalement en Tunisie, mais il se jouera, d’après des sources sûres, en Algérie. Au stade du 5 Juillet plus précisément. Après la conclusion de cette joute amicale, la sélection marocaine, initialement désignée pour affronter les Lions de Carthage, a entamé des négociations pour dénicher un match amical à la même date (9 février). D’après la presse marocaine, les Lions de l’Atlas devraient se mesurer à une autre sélection maghrébine, à savoir la Libye à Tripoli. Nous apprenons, en outre, que les fédérations tunisienne et algérienne souhaitent l’organisation d’un match retour entre les deux pays en juin prochain à Tunis, soit après la quatrième journée des éliminatoires de la CAN 2012 prévue les 3, 4 et 5 juin. Il a été décidé, par ailleurs, l’organisation de deux matches amicaux les 15 et 17 novembre à El Menzah entre les sélections olympiques tunisienne et algérienne qui se préparent pour les éliminatoires des Jeux olympiques 2012 à Londres. K.Y.

MAROCGerets est arrivé à CasablancaLe Belge Eric Gerets, arrivé lundi au Maroc, prendra «effectivement» ses fonctions de sélectionneur du Maroc le 15 novembre, a confirmé à l’AFP une source proche du sélectionneur. «M. Gerets est arrivé au Maroc aujourd’hui (ndlr, hier) et tiendra une conférence de presse aujourd’hui pour annoncer sa prise de fonction effective en tant qu’entraîneur de la sélection marocaine», a-t-elle indiqué. «L’entraîneur belge prendra effectivement ses fonctions le 15 novembre et le contrat entre lui et la Fédération (royale marocaine de football) est clair à ce sujet», avait déclaré le 12 octobre Moncef Belkhayat, le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports. L’arrivée de Gerets au Maroc a été accélérée après l’élimination le 21 octobre de la Ligue des champions d’Asie du club saoudien d’Al Hilal, avec lequel il était sous contrat jusqu’en 2011.

AL HILAL ESSAOUDISaâdane pressentiL’ex-sélectionneur national, Rabah Saâdane, figure parmi plusieurs candidats pressentis pour succéder au Belge Eric Gerets à la tête de l’équipe d’El Hilal (première division saoudienne), rapporte hier la presse locale et des sites arabes spécialisés. Outre Rabah Saâdane, neuf autres entraîneurs sont en lice pour prendre en main l’équipe de la capitale, mais les responsables du club champion d’Arabie Saoudite ont refusé pour le moment de communiquer la moindre information au sujet du nouvel entraîneur, précisent les mêmes sources. Parmi les noms révélés par la presse locale, le Suisse Christian Gross, les Brésiliens Dunga et Ramos, l’Argentin Calderon, le Néerlandais Frank Rijkaard et bien d’autres. Saâdane est considéré comme l’un des meilleurs techniciens dans le monde arabe en général et en Afrique en particulier, après avoir conduit l’Algérie au Mondial sud-africain 2010.

Le milieu de terrain de l’ASO Chlef, Cherif Abdeslam survole le programme, parle de son retour à Tizi Ouzou, du match JSK-ASO et bien d’autres choses.

ASO CHLEF

Soudani confi rme son talent de buteurPur produit de l’ASO Chlef, le buteur, Hilel Soudani

(23 ans), se distingue de fort belle manière au fil des matches. Il est adulé, son nom est sur toutes les lèvres des supporters, mais le joueur reste modeste et pèse bien ses mots : «Tout s’arrache par le travail, la rigueur et le sérieux», dit-il. Et d’ajouter : «Certes, je me sens en pleine forme, mais je dois encore travailler davantage pour progresser et atteindre le niveau souhaité.» Après avoir connu un passage difficile dû à des blessures, il vient, en effet, d’entamer un début de saison très prometteur pour la suite du championnat de Ligue 1. Il s’affirme comme le buteur n°1 de l’ASO et du premier championnat professionnel. Il a marqué jusque-là pas moins de cinq buts en trois matches, dont trois contre le MCEE, vendredi dernier. Ce nombre de buts le propulse évidemment à la tête des baroudeurs de cette division. Pour lui, cela n’a rien d’étonnant, car, dit-il : «J’ai récupéré tous mes moyens

physiques et techniques et je joue désormais plus à l’aise avec des joueurs expérimentés, tels que Messaoud, Djediat et Souguer, pour ne citer que ceux-là.» Sur son challenge du meilleur buteur du championnat national, Soudani ne cache pas son enthousiasme pour ce titre ; il y croit, mais à condition, précise-t-il, de «maintenir la même cadence et le même jeu». D’une manière générale, Hilel est satisfait du parcours de son équipe, qui est «la conséquence du travail significatif accompli cette année, sous la conduite du duo Ighil-Ben-chouïa». D’ailleurs, ces derniers ne tarissent pas d’éloges sur «l’étoile montante» des Lions du Cheliff, soulignant que Soudani progresse de match en match et apporte beaucoup à la formation locale. Tout Chlef compte sur lui pour secouer les filets du gardien de la redoutable formation kabyle, ce mardi, à Tizi Ouzou. A. Yechkour

CHERIF ABDESLAM. Milieu de terrain de l’ASO

«C’est un plaisir de retrouver Tizi Ouzou»

PROGRAMME

Sur votre écranJSK - ASOEn direct de Tizi à 16h

PH

OTO

: B

. SO

UH

IL

Page 26: al watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 26 octobre 2010El WatanCOMMENTAIRE

ContrechampPar Omar Berbiche

POINT ZÉRO

Le cauchemar enfin en couleursPar Chawki Amari

Une couche de douceur sur une tartine de cruauté. Moha-med Gharbi, l’ancien moudjahid condamné à mort pour avoir tué un repenti qui le menaçait, ou encore le jeune

Bouchouta Farès, condamné à deux ans de prison et 100 000 DA d’amende pour avoir mangé un sandwich pendant le Ramadhan, peuvent respirer un peu ; le ministère de la Justice vient d’acquérir 3990 téléviseurs couleurs de marque ENIE pour les prisons, afi n de rendre la population carcérale un peu moins triste. Au fond de leur cellule, les deux condamnés pourront donc voir l’ENTV et contempler l’insipide actualité nationale telle que présentée par l’Unique et, avec un peu de chance, admirer Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, promettre de grandes réformes et, pourquoi pas dans un avenir plus ou moins lointain, des écrans 3D pour les prisonniers avec lunet-tes pour le relief. Par contre, ce que les deux hommes, le vieux moudjahid et le jeune non pratiquant ne verront probablement

jamais, c’est le même ministre de la Justice s’exprimer sur leurs cas à la télévision. On s’en rappelle, refusant de com-menter l’article 144 bis et ses dérives, le ministre avait promis de donner son avis, mais une fois les verdicts rendus. Si la peine a été annoncée et Tayeb Belaïz toujours pas au rendez-vous, le progrès n’est pas là où tout le monde le cherche ; dorénavant, si personne ne sait ce qui constitue l’objet d’un délit, faire la prière en maillot de l’équipe du Brésil ou refuser d’aller au hadj debout en J5, chaque Algérien est maintenant au courant qu’une fois en prison, il bénéfi ciera d’une télévi-sion couleur. Et après l’appel de rigueur, il pourra s’asseoir gentiment avec ses codétenus pour le J.T. de 20 heures, ouvrant sur un fax du président Boutefl ika remerciant le prince du Swaziland pour son anniversaire. Les prisons deviennent agréables, c’est une bonne chose. Sauf qu’on ne sait toujours pas comment y aller.

Nous ne sommes que des exploitants, le projet de ces caméras ne nous revient pas.» Cette décla-ration du patron de la police, le général-major Hamel, faite dimanche devant les journalistes,

ne manquera pas, sans nul doute, d’alimenter encore da-vantage les discussions et les interrogations autour de ce dispositif qui fait désormais partie du décor de la capita-le. Le maillage d’Alger se poursuit à un rythme soutenu. La petite phrase du patron de la police risque, en effet, de semer la confusion dans les esprits sur les objectifs et la fi nalité de l’installation de ces caméras de surveillance positionnées sur les axes routiers, aux carrefours et dans des endroits jugés stratégiques. D’aucuns auront com-pris que la DGSN, qui est l’exploitant (visible) de ces caméras, n’en est pas le seul utilisateur. Les journalistes présents à la conférence de presse ne sauront rien sur la structure qui a initié ce projet et qui le gère. Il s’agit pourtant d’un projet d’utilité sociale, publique, sur le-quel, par conséquent, les Algériens sont en droit d’être informés dans la mesure où ils sont doublement concer-nés : par les retombées sur leur sécurité, mais aussi par les risques qu’un tel dispositif pourrait induire sur la protection de la vie privée des citoyens. Les pays développés qui nous ont précédé dans ce do-maine ont fait les choses autrement. Ils ont d’abord mis en place le cadre juridique et réglementaire, résultat d’un débat démocratique au sein de la représentation nationa-le. Chez nous, non seulement le citoyen n’est pas à l’abri d’une utilisation abusive de ces caméras de surveillance, mais bien pire, on ne sait même pas qui surveille quoi dans la mesure où l’on ignore quelle est, au plan organi-sationnel et opérationnel, la structure qui coiffe ce dis-positif. Et, par conséquent, quelle est la frontière entre l’exigence de la sécurité publique et routière qui est l’ob-jectif visé par cette opération et éventuellement d’autres utilisations non avouées qui inquiètent légitimement le citoyen. Craintes justifi ées par le manque d’information et de transparence sur l’utilisation de ce nouvel outil moderne de gestion de la sécurité publique dans la cité. Ce n’est pas tant le dispositif de surveillance à proprement parler qui dérange ou qui choque, même si nos sociétés ont cette particularité de sacraliser à l’extrême la sphère pri-vée qui en arrive jusqu’à se confondre, dans l’esprit des tenants d’une certaine orthodoxie sociétale, avec la vie publique. Mais le sentiment d’inquisition que pourrait ressentir le citoyen en raison de l’absence d’un travail pédagogique de sensibilisation en direction de la popu-lation. C’est dire combien le sujet est délicat pour des pays comme le nôtre. D’où la nécessité impérieuse d’in-former, de mettre en place les garde-fous juridiques et démocratiques. En un mot, il faut instaurer un climat de confi ance entre la caméra de surveillance et le citoyen, qui doit être convaincu que ce dispositif n’est là que dans son intérêt et seulement dans son intérêt.

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

ALGER : 18° ORAN : 21° CONSTANTINE : 9° OUARGLA : 21°A

SITUATION AU SAHEL

L’UE promet de l’aide à la lutte contre le terrorisme

Réunis hier à Luxem-bourg, les ministres des Affaires étrangères de

l’Union européenne ont pro-mis de «mobiliser leurs instru-ments d’aide disponibles pour soutenir les pays du Sahel en matière de développement, de gouvernance et de sécurité». Dans une déclaration adoptée à la fi n de la réunion et diffu-sée on line, il est indiqué que «l’Union européenne a l’in-tention d’utiliser divers instru-ments à sa disposition d’une manière cohérente pour pro-mouvoir la sécurité, la stabili-té, le développement et la bon-ne gouvernance dans la bande sahélienne». De ce fait, l’UE a chargé la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, «de défi nir une stratégie sur le Sahel pour le début de l’année prochaine». La déclaration ne comporte aucune explication sur les dé-tails de cette aide qui concerne le Mali, le Niger et la Mauri-tanie. C’est la première fois que l’UE tient une réunion d’un aussi haut niveau sur «les moyens d’apporter une aide aux pays du Sahel confron-tés au terrorisme, notamment pour la formation des forces

de sécurité locales». Elle in-tervient après la conférence du groupe d’action antiterroriste des pays du G8 (CTAG) tenue le 13 octobre dernier à Ba-mako, la capitale malienne, et qui avait vu la participation des Etats-Unis, de la Russie, du Ja-pon, Canada, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Ita-lie, de l’Allemagne, de l’UE, de la Suisse, de l’Espagne, de l’Australie, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso, du Sénégal, du Nigeria et aussi du Maroc, dont la présence avait irrité l’Algérie et suscité son

absence. Aucune information n’a fi ltré sur l’ordre du jour de cette réunion, en raison du huis clos imposé par le Canada. La mission de l’UE semble très diffi cile à mener vu la po-sition de l’Algérie qui a tou-jours privilégié la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme. A ce titre, il est important de rappeler les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III. Il avait estimé que la sécurité dans le Sahel «était du ressort» des pays de cette région. Selon lui, «l’Algérie n’a jamais dit que les pays qui ne font pas par-tie de cette zone n’étaient pas concernés par la lutte contre le terrorisme. Si ces pays peuvent apporter leur aide, ils sont les bienvenus, mais ils ne peuvent venir s’implanter chez nous pour apporter la solution». Le ministre faisait état de sa réac-tion par rapport à l’interven-tion militaire française au nord du Mali, aux côtés de l’armée mauritanienne (au mois d’août dernier pour offi ciellement li-bérer un otage français exécuté quelque temps plus tard) mais également l’envoi au Niger

d’un commando français de 80 militaires à la suite de l’enlève-ment, le 16 septembre dernier, de 7 personnes (5 Français, un Malgache et un Togolais) faisant partie du personnel de la société minière française Aréva, au nord du Niger. Les 7 otages avaient été transférés par les terroristes au nord du Mali, où les négociations pour leur libération sont en cours. La multiplication des enlève-ments d’Occidentaux dont la libération s’est faite en contre-partie de fortes rançons a sus-cité les inquiétudes de l’UE qui a consacré, pour la pre-mière fois, une réunion de ses ministres des Affaires étrangè-res. Parmi les propositions pré-vues, l’aide à la formation de douaniers ou de forces de poli-ce dans les pays du Sahel, mais aussi des administrations lo-cales et du système judiciaire. Pour l’instant, l’idée d’envoyer des troupes ou de participer à des opérations de lutte contre le terrorisme dans la région a été écartée, vu non seulement la réticence de certains pays membres de l’UE, mais éga-lement de certains Etats de la région, comme l’Algérie.

Salima Tlemçani

Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne

PH

OTO

: D

R

■ Rédaction centrale Maison de la presse Tahar Djaout 1, rue Bachir Attar 16016 Place du 1er Mai. Alger Tel : 021 68 21 83/84/85 Fax : 021 68 21 87 [email protected]

[email protected]

■ Rédaction nationale du [email protected] Tel : 021 68 21 83/84/85 Fax : 021 68 21 88

■ Rédaction web (elwatan.com) [email protected]

■ Rédaction des bureaux régionaux [email protected]

■ Rédaction de l’édition du week-end

[email protected]

■ Rédaction sportive [email protected]

■ Contributions - Idées Débats

[email protected]

Supplément Économie suppeco@el watan.com

■ Archives et documentation documentation@

elwatan.com

■ Service publicité [email protected] Tél : 021 67 23 54 Tél : 021 67 17 62Fax : 021 67 19 88

■ Rédaction centrale

COMMENT JOINDRE

EL WATAN