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Rue F. Séverin, 46 1030 Bruxelles La Gerbe AMO – Rue Fernand Séverin, 46 – 1030 Bruxelles – Tél : 02/242.89.21 – Fax : 02/243.09.67- Site internet : www.lagerbeamo.be e-mail : [email protected]

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Aide

Rue F. Sverin, 46

1030 Bruxelles

Service agr et subsidi par la Communaut franaise de Belgique

INTRODUCTION

En 2008, lAssemble Gnrale adoptait le Projet Pdagogique actualis du service. En 2010, un nouveau chantier samorait et ce sur deux plans suite, fin 2008, la modification des Arrts AMO. Dune part, le Projet Pdagogique devait tre adapt en tenant compte de cette modification. Dautre part, les nouveaux Arrts imposaient aux services AMO dtablir, tous les trois ans, un diagnostic social. Ce diagnostic social a notamment pour objectif de faire tat dune srie de paramtres propres lenvironnement (social, conomique, ) des services, de situer les actions des services en regard de ces paramtres, dtayer les fondements de ces actions.

Ce diagnostic social, nous lavons ralis en collaboration avec les deux autres services AMO de Schaerbeek: AMOS et Atmosphres. Le tout aboutissant un corpus commun mais aussi dclin selon les particularits propres de lenvironnement de chaque service.

La date de premption de notre diagnostic social approche tout doucement et nous serons donc trs prochainement amens actualiser ce diagnostic social (mais avec des balises revues de telle sorte que tous les diagnostics sociaux des AMO comportent des items communs et donc compilables; cette homognit devant notamment permettre aux CAAJ dtablir un diagnostic social pour chaque Arrondissement).

Les lignes de force mises en vidence dans ce diagnostic social 2010 - 2013 ont t incluses dans le Projet Pdagogique comme tant des priorits daction pour le service ... pour autant que cela rencontre les missions du service bien entendu.

Mais nos actions ne reposent pas uniquement sur les constats relevs dans le diagnostic social mais galement sur lanalyse des situations individuelles, du registre des demandes et sur notre analyse et celle du rseau avec lequel nous travaillons de ce qui se passe autour du service et qui concerne notre public.

Nous reprenons ci-dessous ces diffrents constats tels que repris dans le Projet Pdagogique:

En matire de dossiers individuels:

des besoins normes en matire de soutien et daccompagnement scolaire

idem pour des activits culturelles, artistiques, sportives

des familles dsempares (surtout des mres et plus particulirement dans des familles monoparentales ou dans des familles o le pre est ducativement parlant absent vis--vis de laccompagnement ducatif des enfants

des ruptures entre les exigences par exemple du monde scolaire et les ressources dont disposent les jeunes (en particulier laccs aux outils informatiques)

labsence dinfrastructures culturelles, sportives accessibles aux jeunes ou encore despaces adapts et scuriss

la difficult de sortir du primtre de son quartier, le plus souvent par mconnaissance de ce qui existe en-dehors du quartier et de la faon de sy rendre

lexpression par les usagers de ne pas tre entendu, pris en considration, voire rejets

le manque de connaissances, dinformations relatives des dispositions lgales, au fonctionnement des institutions: structure de lenseignement, allocations familiales, .

En matire de diagnostic social:

un clivage important entre catgories de jeunes (Bruxelles pouvant tre lue comme une Rgion duale) sur le plan conomique mettre trs nettement en lien avec les questions demployabilit qui sont elles-mmes relier avec la russite scolaire, le soutien et laccompagnement dans la scolarit

un taux lev de familles monoparentales

des quipements collectifs peu nombreux eu gard la taille de la Commune et, pour certains dentre eux, difficilement accessibles notre public

des ressources associatives ingalement rparties sur le territoire de la Commune

une augmentation dans les annes venir du nombre dhabitants en Rgion bruxelloise et en particulier des populations primo-arrivantes

des ruptures entre les gnrations

En matire danalyse avec le rseau:

la difficult de crer une dynamique communautaire, notamment dans les blocs de logements sociaux

les checs scolaires et la difficult des parents accompagner leurs enfants

le manque de structures, de ressources associatives voire publiques

lisolement des familles

des mutations importantes dans la composition des habitants du quartier suite au plan de rnovation des logements sociaux qui entranera des dmnagements et larrive de nouveaux habitants (plusieurs centaines)

le manque dune structure de concertation dans le quartier

En matire danalyse et dvaluation de nos actions:

la pertinence et la ncessit du soutien et de laccompagnement scolaires (en termes de besoin mais aussi de russite des actions)

la pertinence et la ncessit douvrir le monde aux jeunes, de rendre des activits accessibles, de les faire sortir de leur quartier

le besoin en lieux dexpression

les enfants, les jeunes se rencontrent, se ctoient sans sgrgation identitaire particulire dans la sphre publique ( lcole, dans le rue, dans nos activits, ) mais les cellules familiales (sphre prive) restent tanches, ne se rencontrent pas sauf loccasion dactions communautaires

les familles subissent et se mobilisent difficilement pour une action de groupe, de quartier.

Ces diffrents lments ont dtermin les axes sur lesquels nous menons des actions:

soutien et accompagnement scolaire pour les enfants et les adolescents

activits culturelles, artistiques, sportives

soutien des projets, des besoins exprims par les usagers

actions en faveur du soutien la parentalit;

actions visant amliorer les contacts intergnrationnels;

amlioration de la qualit de lenvironnement physique et social du quartier;

activits et actions regroupant et mobilisant les habitants du quartier

actions visant donner une image positive des jeunes;

lieu dexpression pour les jeunes;

lieu de concertation pour les acteurs associatifs et scolaires;

actions dinformation;

Nous saisissons loccasion fournie par la rdaction de notre rapport dactivits pour faire le lien entre nos actions, nos projets et les problmatiques auxquelles nous voulions rpondre.

Les pages suivantes font le bilan de ces diffrentes actions, de ces diffrents projets voire esquissent des dveloppements entams ou attendus (par ex que fait-on de la parole des jeunes?).

Et si des donnes chiffres existent pour une srie de variables, certaines volutions sont du domaine de lobservation de tendances plus ou moins marques. Ainsi en est-il par exemple de larrive de ces nouveaux migrants conomiques venus de lEurope du Sud (dEspagne le plus souvent en ce qui concerne le public que nous rencontrons) ou dAfrique Sub-saharienne. Par ailleurs, la conjonction dlments tels que crise conomique, faible taux demploi chez les jeunes bruxellois, envol du cot du logement, de lnergie tend crer des Tanguy dun autre genre que celui du film ponyme, des Tanguy conomiques qui bien quadultes ne peuvent assumer, conomiquement parlant, une vie indpendante. De plus en plus, nous sommes amens rencontrer des situations familiales devenues explosives, infernales, violentes parce que la cohabitation dans des espaces souvent restreints entre des personnes menant des trajectoires de vie ou ayant des aspirations, des modes vie tellement diffrents tourne la marmite en continuelle bullition.

ACTIONS SUR LE THEME DE LA SCOLARITE

Un soutien scolaire rflchi

Historiquement, les ateliers de remdiation scolaire ont toujours tenu une place importante dans les activits de la Gerbe AMO. La mise en place de ces activits partait de constats qui taient faits et partags par tous les travailleurs du service. Cependant, ces constats, mme sils avaient une ralit certaine, navaient jamais t objectivs. Cest actuellement chose faite. En effet, comme cela est expliqu dans les prolgomnes du prsent travail, grce au diagnostic social, nous avons pu nous rendre compte des nombreux lments du diagnostic social qui fondent nos actions de soutien scolaire. Il ne faut cependant pas tre naf et croire que la problmatique scolaire Bruxelles sarrte aux constats que nous faisons quotidiennement dans notre travail de prvention. Il nen reste cependant que ceux-ci sont prgnants dans le quartier dans lequel nous travaillons.

Limpact dmographique et les conditions socio-conomiques

La proportion de jeunes dans la population schaerbeekoise est particulirement leve. Les jeunes enfants sont trs nombreux dans la Commune et la natalit est leve. Ceci a pour consquence une augmentation du nombre absolu denfants. Ils grandissent gnralement dans des conditions matrielles prcaires.

De plus, Helmet, la population est en net rajeunissement par rapport lensemble de la Commune et de la Rgion. Cela entrane une nette augmentation de la population scolaire face une offre daccueil qui est en stagnation (manque de locaux, de profs,). Des enfants qui devraient rentrer en section maternelle restent donc la maison.

Un autre constat du diagnostic social concerne le niveau moyen du revenu imposable qui, Schaerbeek, est infrieur la moyenne bruxelloise et le taux de chmage communal est, lui, largement suprieur la moyenne bruxelloise. Labsence demploi concerne donc beaucoup de jeunes.

On constate galement que la population qui vit dun Revenu Minimum dInsertion ou dune allocation de remplacement est plus importante Schaerbeek que dans lensemble de la Rgion.

De nombreux auteurs, en abordant linfluence du niveau socio-conomique des parents, ont clairement montr que les familles vivant sous le seuil de pauvret prouvent souvent de grandes difficults offrir leur soutien pour les devoirs et les leons. Cette incapacit relative augmente ainsi les risques dchec et de redoublement des enfants vivant dans des milieux dfavoriss.

Ces constats sont largement corrobors par les membres de lquipe de la Gerbe qui constatent galement que le niveau conomique de ces parents influence aussi les interactions entre parents-enfants axes sur lcole. En effet, les difficults matrielles et sociales ainsi que les alas de la vie font que certains parents dans les milieux dfavoriss ne peuvent pas porter une grande attention la chose scolaire. Ainsi, ces parents sont peu disponibles parce quils doivent mobiliser toutes leurs ressources pour subvenir aux besoins de la famille et disposent, dans ce cas, de peu de temps (mais aussi dnergie) pour les enfants et le travail scolaire. Il faut rajouter cela que le parcours scolaire des parents a, bien souvent, t difficile voire inexistant. Ils ont donc quelquefois une reprsentation ngative de lcole et se considrent comme trop dmunis pour se permettre daccompagner leur enfant scolairement. Un certain nombre de parents dlgue donc laide scolaire des associations.

Cela entrane une ingalit entre les enfants face aux devoirs en fonction de lintrt et du niveau dducation des parents mais aussi un dsintrt de lenfant qui ne comprend pas limportance des devoirs et de la russite scolaire puisque, dans son entourage, on ny porte pas attention.

Ces constats sont importants car on sait que lappartenance sociale continue dterminer lorientation scolaire dans le secondaire. Et ce sont les classes sociales les moins aises qui continuent dalimenter les flux dlves vers lenseignement technique et professionnel.

Bruxelles se caractrise, tout comme dautres villes, par la prsence de quartiers dfavoriss o les personnes ayant un faible niveau dducation sont surreprsentes. Le fait que le niveau dducation des enfants est fortement corrl celui des parents illustre que le niveau dducation se transfre de gnration en gnration.

Les parents et lcole

Une autre difficult remarque par lquipe concerne la relation parents-cole. Les parents ont de plus en plus de difficults accompagner la scolarit de leur enfant et lui donner du sens. Malgr lacceptation gnrale de notre principe qui rige les parents en acteurs ducatifs part entire, force est de constater que bon nombre dcoles considrent toujours les familles comme lointaines, voire trangres lducation scolaire des enfants. De mme, certains parents nendossent pas le costume dacteurs par manque dinformation ou par dsintrt. Encore aujourdhui, Bruxelles, lcole stigmatise certains parents comme pdagogiquement incomptents. Le partenariat famille-cole apparat alors compliqu.

Aussi, les rapports de lcole vis--vis des parents ne vont pas toujours dans le sens dune ouverture ou dun partenariat, entretenant ainsi la distanciation et finalement le retrait des parents. En effet, pour reprendre un exemple, nous savons que dans certaines coles de Schaerbeek, les parents nont pas le droit de pntrer lintrieur de ltablissement scolaire et se voient donc dans lobligation de dposer leur enfant devant lcole. Ds lors, laccs lunivers scolaire de lenfant est plus que difficile; ce qui ne facilite pas ltablissement dune relation de confiance entre lcole et les parents.

Lecture et apprentissage

Comme nous lexpliquions dans le rapport dactivits prcdent, lquipe a remarqu une difficult pour les enfants qui est de comprendre correctement la consigne donne par le professeur. Quand ils doivent rsoudre un problme de mathmatique par exemple, cest souvent moins la rsolution du problme que la comprhension de lnonc qui pose problme. Quand il sagit de lire un texte ou un livre, si les comptences techniques existent chez la plupart des enfants, on remarque de grosses lacunes dans la comprhension du sens du texte, signe vident dun manque de pratique de la lecture et de lacunes dans le lexique.

Or, il est de notorit publique, que la lecture, non contente de permettre un perfectionnement dans des matires purement scolaires comme lorthographe, le vocabulaire ou la grammaire, permet galement de souvrir au monde, de sintresser ce qui nous entoure, de dcouvrir le monde, de se dcouvrir soi-mme, de dvelopper un esprit critique,

Ecole et citoyennet

Comme nous venons de le voir, tout nest pas rose Bruxelles quand on parle de la situation scolaire. Pourtant, cest en grande partie lorientation scolaire (que ce soit en termes dinvestissements ou de choix de filire) que vont prendre les jeunes qui va orienter une grande partie de leur vie future, quelle soit professionnelle ou personnelle.

En effet, aller lcole, cest apprendre compter, lire, mais aller lcole cest aussi, et peut-tre mme avant tout, apprendre la citoyennet ainsi que les attitudes qui en dcoulent (prvention des violences et des comportements risques, lutte contre lexclusion, respect de chacun et de soi-mme, etc.), par les diffrents projets mis en place par les coles (projet de dveloppement durable, expositions sur le conflit isralo-palestinien, cole dmocratique, etc.); mais aussi parce quapprendre la citoyennet pour des jeunes daujourdhui, cest apprendre vivre ensemble dans lcole, respecter chacun dans ses diffrences, apprendre se comprendre, grer des situations conflictuelles, prendre ses responsabilits, etc.

On loublie peut-tre souvent mais lcole est une formidable dcouverte de la vie en commun.

Alors quelle devrait tre un formidable outil dmancipation en permettant chaque jeune dacqurir des outils tant techniques que moraux, lcole laisse bien souvent des enfants sur le carreau. En effet, pour de nombreuses raisons (sociales, conomiques, familiales, etc.), beaucoup denfants ont des difficults suivre les cours. Ils accumulent du retard et finissent par ne plus se sentir bien lcole. Alors, ils dcrochent ou adoptent des comportements violents ou je-men-foutiste. Ils compromettent donc leur avenir professionnel mais aussi la possibilit daccder une vie autonome faite de choix consciemment rflchis en fonction des valeurs personnelles et de leur entourage social et physique.

Toutes les raisons que nous venons dinvoquer nous ont conforts dans notre conviction de renforcer nos activits de soutien scolaire ainsi que les initiatives qui viennent soutenir celles-ci comme les ateliers parentalit dont nous vous parlons plus loin dans ce rapport ou la bibliothque que nous venons de mettre en place. En 2013, un nouveau projet de lecture destin aux enfants de 6 8 ans devrait voir le jour.

* * *

Actuellement, notre service daide en milieu ouvert, soccupe de 4 coles de devoirs, chacune ayant ses spcificits et parfois mme ses objectifs propres. Nous dtaillons ci-dessous leurs modalits pratiques daction.

Les Ateliers de la Russite pour enfants du Primaire

Le public

Les Ateliers de la Russite Primaire concernent 14 enfants de 8 13 ans provenant en grande majorit dcoles du quartier. Le manque de locaux et la volont de lquipe de travailler avec des jeunes en grande difficult scolaire nous amnent limiter les places disponibles 14. Nous avons voulu privilgier un encadrement pdagogique important. Cinq animateurs soccupent de grer le groupe; ce qui permet, parfois, le dtachement dun dentreux pour entamer un travail de remdiation individuel.

Les animateurs

Trois travailleurs de la Gerbe se partagent la gestion de latelier: Damien, Hafsa et Amandine. De plus, trois bnvoles sont rgulirement prsents pour aider les enfants faire leurs devoirs.

Les moyens

- 2 locaux dont un est destin la pratique des jeux de socit et la lecture;

- de nombreux livres de thories et dexercices;

- 5 ordinateurs: ceux-ci nous servent essentiellement permettre aux enfants de faire des recherches sur internet pour des travaux scolaires.

- des CD-Rom pdagogiques. Notons que nous les utilisons beaucoup moins alors quauparavant, leur utilisation tait quasi systmatique. Lexprience nous a montr que lencadrement que cela ncessitait et le peu de temps que les jeunes avaient pour jouer rendaient cette activit peu efficiente. Nous continuons donc les utiliser mais de manire plus cible en fonction des enfants ou des difficults rencontres.

La mthodologie

Un peu comme la maison, au retour de lcole, les enfants peuvent prendre une collation et discuter de la journe coule, du match de foot de la veille, du repas de ce soir, avant de se mettre au travail. Cette mise au travail seffectue selon une squence toujours identique, savoir: vrification du journal de classe et rpartition des enfants chez les animateurs (qui peuvent tre polyvalents ou spcialiss dans une seule matire) en fonction du travail effectuer. Si nous constatons que plusieurs enfants ont le mme travail effectuer, nous les regroupons avec le mme animateur, de sorte quils puissent bnficier des mmes explications.

Il est noter que la ralisation des devoirs nest pas un objectif prioritaire pour nous et il nest pas rare que nous ne fassions pas les devoirs parce que ceux-ci ncessitent un retour sur des concepts ou matires non matrises et qui sont indispensables la ralisation du devoir. Nous avertissons alors le professeur, via le journal de classe, du fait que lenfant a travaill pendant une heure mais quil ntait pas en mesure, du point de vue des comptences, de faire le devoir qui lui tait demand.

Quand les enfants ont fini leur travail, ils ont la possibilit dutiliser les jeux de socit ou de lire un livre dans le local prvu cet effet. Certains sont amens faire un travail de remdiation avec les animateurs. En gnral, il sagit denfants qui ont le plus de difficults ou ceux qui ont des chances qui approchent grand pas (le CEB par exemple). Dans la mesure du possible, nous essayons deffectuer une tournante entre le travail et les activits supplmentaires, histoire dviter les frustrations.

A

Je suis arriv en Belgique en janvier (2012) quand jtais en 3me anne. Maintenant, je suis en 5me.

Je suis n en Albanie Tirana. Je suis arriv en Belgique comme bb et aprs je suis retourn en Albanie la fin de maternelle. Jai t lcole primaire en Albanie et puis on est revenu en Belgique.

En maternelle jai appris un peu le franais mais jai oubli beaucoup. Ctait difficile lcole. Mes parents ont cherch une cole de Devoirs et je suis arriv La Gerbe

A La Gerbe, je suis aid pour les devoirs, jai appris beaucoup de nouvelles choses.

Et plus tard, quaimerais-tu faire ? Ingnieur ! Pourquoi ? Jaime bien les mathmatiques...

Quest-ce qui est bien Belgique ? Certaines infrastructures. Exemple ? Le cinma.

Quest-ce qui nest pas bien en Belgique ? L o il fait sale, quand a sent mauvais.

Y

Je suis ne en Espagne et je suis arrive en Belgique lan pass.

Je ne connaissais pas le franais ; jai appris lEDD et des fois lcole aussi : javais des cours avec une femme qui me montrait comment on dit les mots, comment on prononce les mots.

Pourquoi la Belgique ? Parce que on voulait venir et aussi parce que l-bas (= en Espagne) il y avait trop la crise et il y a encore trop de chmage l-bas. Mon pre est venu ici tout seul pour trouver un travail et une maison o quon vit. Mon pre voulait dabord aller aux Pays-Bas mais la Belgique ctait plus facile : il y avait de la famille et mes grandes surs parlaient un peu franais lcole. Mais les professeurs avaient un mauvais accent. Elles doivent encore apprendre.

Maintenant, je connais le franais, lespagnol, le catalan, larabe, le rif, le nerlandais et langlais. A lcole en Espagne jai appris langlais. Au dbut au cours de Nerlandais, je parlais anglais. Quand on disait poisson , je rpondais fish .

Te souviens-tu de la premire fois que tu es venue la Gerbe :

Oui, mon pre a dit que javais besoin dune EDD. La premire fois, ctait bizarre. Tout le monde parlait franais et je ne comprenais rien. Il y a une fille qui ma toujours aide et qui traduisait en arabe.

Et maintenant ?

Jai progress et maintenant je sais mieux parler franais et je sais mme des devoirs toute seule et je comprends les consignes.

Et plus tard?

Je serai professeur de mathmatiques!

H.

Pourquoi viens-tu La Gerbe ?

Javais un peu de difficults et alors y a maman qui essaye de trouver une Ecole de Devoirs. A lcole ctait dj plein alors elle est venue ici. Maman elle me la dit.

Te souviens-tu de la premire fois o tu es venu ici ?

Ctait un lundi .... jtais un peu timide parce que je ne connaissais personne. Aprs, jai commenc connatre et tout. Maintenant a se passe bien mais avant je ne connaissais pas.

Et maintenant ? Oui, jai amlior mon bulletin ...

Et plus tard ? Contrleur arien !

Les Ateliers dOlgaSecondaire

Les jeunes

Les Ateliers dOlga concernent vingt jeunes de 12 18 ans issus majoritairement des coles du quartier. Ces jeunes rencontrent pour la plupart des difficults scolaires mais galement des difficults quand la mise au travail et la motivation scolaire.

Les animateurs

Trois animateurs de la Gerbe participent cette activit. Il sagit de Damien, Jacques et Hafsa. Il est rare que les trois animateurs participent ensemble lactivit, mais en cas de forte frquentation (souvent dans les priodes prcdant les examens), ils sont tous les trois mobilisables.

Les moyens

- 1 bnvole spcialis en math;

- 2 locaux;

- de nombreux livres de thories et dexercices;

- 5 ordinateurs: Ceux-ci nous servent essentiellement permettre aux jeunes de faire des recherches sur internet pour des travaux scolaires.

La mthodologie

Si, pour les enfants, nous demandons une participation rgulire, nous avons, en ce qui concerne les ados, privilgi une formule plus souple:

Une plage ouverte de 14h00 17h00: le jeune arrive et repart au moment qui lui convient mais ne peut toutefois pas arriver aprs 16h00 puisque nous considrons alors quil coince les animateurs dans lurgence.

Une rgularit minimale: le jeune nest pas tenu de venir chaque semaine mais il se doit de signaler sil poursuit ou non avec nous. Si nous sommes sans nouvelles dun jeune, nous reprenons contact avec lui pour voir ce quil en est.

Une fois les devoirs termins, nous avons essay de mettre en place des ateliers vido ou des activits de discussion thmes. Malheureusement, ceux-ci, nont pas eu le succs escompt et nous avons donc dcid darrter. Une nouvelle tentative sera faite en 2013.

CONTRAT DE QUARTIER DURABLE HELMET /SCHOLA-ULB

Comment as-tu connu Schola?

YC.: par lintermdiaire de La Gerbe que je frquente assidment

Y B.: par lintermdiaire de La Gerbe o je viens depuis toute petite

R: grce ma mre qui a vu une affiche dans le quartier Helmet o nous habitons

Sa: je venais dj lcole des devoirs de La Gerbe petite

Ya: par les affiches dans le quartier

Sa: parce que jai beaucoup de difficults en franais et en math

Il sagit dun projet daide scolaire pour les jeunes du Secondaire. Celui-ci tait ardemment attendu par les jeunes, les familles du quartier et sa mise en place apporte un soulagement certain. En effet, les possibilits daide scolaire pour le public ado sont globalement restreintes en Rgion bruxelloise et trs restreintes (jusqualors) Helmet, ce qui confortait les habitants dans le sentiment de vivre dans un quartier dlaiss par rapport dautres quartiers.

Le public

Schola-ULB concerne au maximum 128 jeunes habitant pour la plupart le quartier dHelmet. Ces jeunes sont rpartis en maximum 16 groupes de 8 jeunes.

Les moyens

Une personne engage pour la coordination du projet: gestion des inscriptions, gestion des prsences, prsence et encadrement lors des sances de soutien scolaire, valuations, lien avec Schola-ULB.

30 tuteurs(trices) ont t engags pour le soutien scolaire proprement dit: 12 pour la priode de fvrier mai, 5 en aot et 13 doctobre dcembre 2012.

Un local deux tages permettant de sparer les groupes.

De nombreux livres de thories et dexercices.

La mthodologie

Pourquoi es-tu inscrite Schola?

YC.: parce que jai confiance en La Gerbe qui est partenaire de cette activit.

Y B.: pour amliorer mes points lcole et mon niveau du point de vue scolaire

R: Parce que javais besoin pour progresser lcole parce que javais des checs, notamment en math et maintenant a va mieux

Se: par la Gerbe que je frquente et qui savait que javais des difficults

Ya: par les affiches dans le quartier

Sa: parce que jai beaucoup de difficults en franais et en math

Schola-ULB nest pas une cole de devoirs et il est parfois difficile de faire comprendre la diffrence entre soutien scolaire et cole de devoirs. En effet, par cette forme de soutien scolaire, nous proposons aux jeunes que les matires peu ou mal assimiles soient rexpliques avec des exemples concrets et des exercices lappui. Ainsi, cela permettra aux jeunes de mieux comprendre leur matire et darriver ce quils puissent russir leurs exercices par eux-mmes.

Nous demandons (pour ne pas dire que nous exigeons) une prsence rgulire des jeunes inscrits. Nous considrons que cette rgularit leur permettra de progresser de manire continue et de ne pas accumuler du retard. Cependant, il nest pas rare de constater que certains dentre eux ne respectent pas cette exigence. Dans ce cas, et aprs en avoir discut avec le jeune, nous nhsitons pas le dsinscrire pour permettre dautres jeunes en demande (qui sont sur la liste dattente) de participer au soutien scolaire. La ponctualit est galement un point sur lequel nous insistons fortement auprs des jeunes.

Quest ce tu en retires? As-tu limpression dvoluer positivement dans ton travail scolairegrce cette initiative?

Y B.: jai des meilleurs rsultats, je mamliore lcole surtout en nerlandais

Y C.: a me fait voluer dans la comprhension de mon travail scolaire. Ca me donne du moral et du soutien pour travailler la matire ou retravailler ce que jai mal ou pas trop bien compris et je len remercie fortement.

R: quand on veut on peut, a maide travailler plus et a me motive plus que si jtais seule chez moi Il y a une bonne ambiance

Y: je ne sais pas

Sa: je comprends mieux la matire et jai des meilleurs rsultats dans les interros

Se: je mamliore en physique et franchement a aide vraiment

A terme, un des objectifs est galement de mobiliser les jeunes dans dautres projets initis par la Gerbe comme les sorties culturelles par exemple.

La ralisation

La ralisation effective du projet sest droule en trois phases:

Phase 1: sances de soutien scolaire de fvrier mai;

Phase 2: prparation aux examens de passage (aot);

Phase 3: sances de soutien scolaire doctobre dcembre.

Pour la phase 1, 13 groupes ont t constitus. Chaque groupe pouvant accueillir 8 participants au maximum, soit 112 inscriptions possibles. Dans les faits, nous avons enregistr 84 participations effectives (ce qui reprsente 71 jeunes diffrents; un jeune pouvant sinscrire dans deux matires diffrentes). Par participation effective, nous entendons que le jeune inscrit a particip toute la dure du cycle de soutien scolaire. Ce qui reprsente un taux de participation dexactement 75%. Certaines matires, comme par exemple la chimie ou la physique, sont demandes mais pas au point de constituer un groupe complet.

En termes de russite scolaire, 63 jeunes sur les 71 ont russi leur anne.

Que penses-tu de ce type dinitiative? Est-ce important que ce type dactivit se droule dans ton quartier?

YC. : je trouve a bien, cest une bonne initiative car on en a vraiment besoin pour voluer et comme mon cole est un peu loin de mon domicile, cest plus facile pour moi.

Y B.: je trouve a bien et dans le quartier a nous permet tous de samliorer lcole

Rida: je trouve que cest important et en plus on peut travailler plus tard car cest prs de la maison

Se: je trouve que cest une bonne ide car a aide les jeunes en difficult lcole en plus cest gratuit. Cest pratique car cest tout prs de chez moi

Y: cest bien pour aider les ados dans leur scolarit

S: cest bien car jtudie avec dautres et cest plus motivant on se sent moins seul

Comment as-tu connu Schola?

YousraC.: par lintermdiaire de La Gerbe que je frquente assidment

Yousra B.: par lintermdiaire de La Gerbe o je viens depuis toute petite

Rida: grce ma mre qui a vu une affiche dans le quartier Helmet o nous habitons

Salma: je venais dj lcole des devoirs de La Gerbe petite

Pourquoi es-tu inscrite Schola?

YousraC.: parce que jai confiance en La Gerbe qui est partenaire de cette activit.

Yousra B.: pour amliorer mes points lcole et mon niveau du point de vue scolaire

Rida: Parce que javais besoin pour progresser lcole parce que javais des checs, notamment en math et maintenant a va mieux

Selma: par la Gerbe que je frquente et qui savait que javais des difficults

Yassine: par les affiches dans le quartier

Salma: parce que jai beaucoup de difficults en franais et en math

Les valuations effectues avec les tuteurs et les enseignants indiquent un impact positif pour la majorit des jeunes aids. Avec certains enseignants, il a par exemple t possible de comparer deux tests pratiqus lun avant que la matire soit retravaille et lautre aprs. La comparaison montre quil y a bien une amlioration.

Cest dessein que nous utilisons le terme amlioration car sil y a bien parfois des illuminations, le soutien apport reste bien dans les limites dune aide, dun coup de pouce (bien ncessaire toutefois).

Pour la phase 2, 27 jeunes ont particip la prparation aux examens de passage; 22 dentre eux ont russi. Parmi les 5 checs, nous relevons quune jeune na tout simplement pas prsent ses examens et que pour 3 autres, il sagissait avant tout dune remise niveau: les 3 jeunes concerns sont des primo-arrivants (arrivs en Belgique en mars 2012).

Pour la phase 3, 16 groupes ont t constitus: 103 inscriptions effectives pour les 128 places disponibles. Le taux de participation effective est de 80 % (mmes remarques que pour la phase 1).

Le projet DAS

Ce projet est n la suite dune discussion entre la directrice de lcole Champagnat, Damien Rixen et Michle Uthurry de lATL (Accueil du Temps Libre Schaerbeek). Elle fait suite galement une rflexion amorce par lquipe et dveloppe par Amandine Morlet dans le rapport dactivits 2011 sous le titre trop dcoles de devoirs tue lcole de devoirs?. Celle-ci portait sur loffre grandissante dcoles de devoirs Bruxelles et sur le rle jou par les parents dans laide scolaire.

[] Si nous prnons donc lide que cet accompagnement scolaire est dabord et avant tout un rle qui doit tre assum par le parent, nous sommes tout fait conscients que celui-ci ne peut pas toujours se raliser pour lune ou lautre raison. Ds lors, nous nous attachons non pas nous substituer au rle des parents daccompagner leur enfant sur le plan scolaire mais plutt les amener ce quils soient eux-mmes acteurs de leur situation.

Suite cela, nous avons mis en place une structure dcole des devoirs lInstitut Champagnat. Celle-ci accueille des lves en difficults scolaires (pour la plupart des primo-arrivants) qui sont encadrs et aids par un de leurs parents. Un animateur de la Gerbe ainsi quun professeur de lcole sont prsents pour aider les parents dans cette tche.

Nous avons commenc en octobre 2012 et avons directement constat une frquentation assez leve. Si certains parents ne comprennent pas tout de suite ce quils font l, tant donn leurs propres difficults scolaires, ils finissent trs vite par se rendre compte que les enfants sont contents de venir lcole des devoirs. Parce quils travaillent avec leur parent? Parce que ceux-ci portent de lattention ce quils font? Cest en tout cas une des hypothses que nous formulons la Gerbe AMO, savoir que les enfants sont plus motivs quand ils voient que lcole et les devoirs sont importants pour leur(s) parent(s) et que ceux-ci sont prt y consacrer du temps.

Une premire valuation du projet se fera au mois de mars 2013.

Le public

Le projet concerne 10 enfants frquentant lcole Champagnat et une vingtaine de parents. Il est noter que ce nombre est en accroissement constant depuis le dbut du projet. Les parents connaissent, pour la plupart, des difficults au niveau de la langue franaise et cumulent cet handicap avec un parcours scolaire trs faible voire inexistant, ce qui rend laccompagnement scolaire des enfants particulirement difficile.

Les animateurs

Une animatrice engage par la Gerbe AMO avec le subside DAS et deux professeurs de lcole qui se relayent.

Les moyens

2 locaux de lcole Champagnat;

Tout le matriel scolaire (livres, cahiers dexercices,);

Livres et jeux pour enfants (il arrive souvent que les petits frres et surs accompagnent le parent par manque de solution de garde).

La mthodologie

Le principe du projet est assez simple. Nous mettons disposition des parents un local dans lequel ils peuvent travailler sereinement et dans le calme. Les parents aident les enfants du mieux quils peuvent et peuvent faire appel aux animateurs en cas de difficults. Si cela est possible, lanimateur essaye dexpliquer la matire aux parents afin quils puissent relayer lexplication auprs de leur enfant.

Les animateurs donnent donc des conseils sur les matires proprement dites mais galement sur les mthodes et lenvironnement de travail ncessaire la russite de lenfant.

LA GERBE AMO, CE SONT AUSSI DES PARENTS

Jai dcouvert la Gerbe par hasard. Jhabite ici la rue et un jour en me rendant la Chausse dHelmet, javais un ptage de plomb comme y disent les jeunes et jai vu plein de feuilles assistant social et aide sociale et tout et je suis rentre et voil cest comme cela que a a commenc. Jai t trs bien accueillie par des gens trs sympathiques et voil a continue toujours. La premire personne qui ma ouvert cest Jacques qui ma rapidement oriente vers Damien. Ca fait 6 ans que jhabite ici donc a doit faire 5 ans que je frquente La Gerbe.

A cette poque javais beaucoup de problmes. Dj ils mont soutenue moralement et puis de fil en aiguille ils ont pris mes filles charge ct tudes et aide sociale pour les jeunes et voil tout a quoi.

Je suis trs trs trs satisfaite. Jy tiens et je le souligne. Je suis toujours venue ici avec mes problmes et je repars toujours avec des rponses et une satisfaction et les problmes de ce jour-l sont rsolus.

Pour moi tout est parfait et il ny a rien changer

Nos diverses animations

1. BREVE CONTEXTUALISATION :

Le dbut de lanne a t marqu par des changements dans lquipe danimation, en raison dune part de lcartement dune animatrice et dautre part, dun crdit temps pris par une seconde dans le but de terminer ses tudes.

Les activits habituelles (du mercredi aprs-midi et durant les vacances scolaires) se sont toutefois poursuivies dans un esprit de continuit avec ce qui se faisait prcdemment, tout en gardant une certaine diversification dans celles-ci.

Notre public concerne les jeunes gs de 8 18 ans issus du quartier dHelmet ou, de manire plus gnrale, de Schaerbeek. De par nos missions daide la jeunesse, nous travaillons particulirement avec des jeunes en difficult sur le plan social, conomique, scolaire, etc.

Aussi, les activits que nous proposons permettent certains jeunes de ctoyer lquipe psychosociale et accder ainsi un suivi individuel si le besoin sen fait sentir. En effet, les animateurs travaillent en collaboration avec les intervenants psychosociaux pour les situations qui le ncessitent.

2. CONSTATS:

Nous savons que le quartier dHelmet est particulirement dmuni en termes dinfrastructures culturelles et sportives; une situation aggrave par le peu de mobilit des habitants du quartier.[footnoteRef:1] En consquence, peu denfants et de jeunes ont accs ce genre dactivits. Ainsi, notre service y rpond en organisant des activits sportives et culturelles tant lintrieur du quartier quen dehors. [1: Diagnostic social, p.3.]

Au-del de ce manque dinfrastructures, nous constatons galement quil nest pas toujours facile pour les familles faibles revenus ou margeant au CPAS de financer des activits ou un stage leurs enfants.

En observant les alentours du service, nous remarquons que beaucoup de jeunes sont l, sur un bord de fentre, pied contre le mur, regarder les gens passer, ou tapent dans un ballon pour le faire rebondir sur le mur. Chaque anne, ces jeunes nous font part de leurs envies et nous demandent dorganiser des activits avec eux.

Nous tentons donc de prvoir des activits qui peuvent les dtacher de leur quotidien et de leur quartier.

3. OBJECTIFS:

Ouvrir aux jeunes laccs des activits culturelles et sportives;

Favoriser la mobilit des jeunes;

Favoriser une dynamique de groupe;

Renforcer le lien social;

Dvelopper lesprit critique;

Crer un espace de rencontre et dexpression;

Apprendre vivre ensemble;

Sortir du quotidien;

Dcouvrir de nouvelles choses.

4. ACTIVITES ET STAGES:

Nous organisons des activits hebdomadairesou mensuelles telles que:

Un atelier Breakdance: tous les jeudis, de 17h 18h30 pour des jeunes entre 8 et 16 ans.

ActivAMO: tous les mercredis aprs-midi de 14h 17h30 pour les 8-12 ans.

Une activit Piscine: tous les vendredis de 15h30 17h30 pour les 8-12 ans.

Des sorties culturelles: ponctuellement avec les moins de 12 ans.

Nous organisons galement des stages en rsidentiel ou non durant les vacances scolaires (Carnaval, Pques, juillet-aot, Toussaint et Nol).

A/ Latelier Breakdance

Depuis sa mise en place en 2010, le projet sest bien ancr au sein de notre service. En 2012, il y a eu 23 sances de breakdance qui se sont droules de dcembre juin, et notre groupe comptait 10 participants. Malgr quelques absences et abandons de la part de certains jeunes, nous sommes arrivs monter un groupe solide.

Droulement de latelier:

Le premier quart dheure est consacr un chauffement intensif minimum. Ensuite, durant trente minutes, nous nous appliquons lapprentissage des mouvements de base qui serviront ultrieurement pour les chorgraphies.

Aprs une courte pause de cinq minutes, les jeunes apprennent une chorgraphie ou retravaillent un enchainement. Fabian, qui anime latelier, met galement en place des petits jeux qui favorisent lapprentissage de certains mouvements de breakdance.

Durant le dernier quart dheure, les enfants forment un cercle dans lequel chacun leur tour, ils excutent une danse freestyle. Et enfin, le cours se termine par des exercices dtirement.

Bnfices:

Lanne 2012 a t particulirement bnfique pour les jeunes inscrits au break, notamment par le fait quils ont pu raliser plusieurs spectacles. Cela leur a permis de se valoriser en montrant leur savoir-faire. Aussi, lide tait de susciter lattention dans le quartier afin douvrir latelier dventuels autres intresss.

Cette anne a donc t marque par une premire dmonstration lors de la Fte des Voisins et une reprsentation lors du rassemblement des Super voisins qui a lieu chaque anne aux Halles de Schaerbeek. Il sagit dun regroupement dartistes dont le principe est le suivant: les habitants, voisins, issus des diverses communauts proximit des Halles, sont invits rejoindre des artistes dans un projet de cration dont ils deviennent les acteurs.

Tous les ges et sensibilits y sont convis. Nos petits voisins dHelmet ont prsent leur chorgraphie avec laide de Fabian, lanimateur de latelier. Tous les parents taient prsents et lambiance au rendez-vous. Si nos petits breakeurs faisaient part de leur stress, force est de constater quils ont su le grer. Les enfants en gardent un trs bon souvenir et nous donnent dj rendez-vous en 2013.

Y 10 ans:

1. Comment as-tu dcouvert cette activit?

Lanne passe jai dcouvert quil y avait des cours de danse la Gerbe et jai voulu minscrire mais il y avait plus de place. Et donc on ma dit de venir lanne prochaine et je suis venue et maintenant a fait 5 mois que je suis inscrite et que je suis une B-girl lol

2. Pourquoi veux-tu faire cette activit et pas ailleurs?

Je me suis inscrite la Gerbe car je fais lcole des devoirs dans cette association et il y a mes amis qui sont l aussi et aux cours de breakdance je suis pas toute seule

3. Quest-ce que tu trouves de chouette dans cet atelier?

Jaime beaucoup la danse, cest chouette dcouter la musique et de danser on se dfoule cest super. On apprend des chorgraphies, on fait des petites battle entre nous et le professeur nous dit quon progresse a fait du bien et a nous rend plus fort

4. As-tu fais des progrs?

Jai fait des progrs car avant je ne savais pas faire le six-step et maintenant je sais le faire, je fais des poses bizarres mais qui donnent bien et jarrive les tenir plus longtemps

5. Quest-ce que a ta apport?

Ca mapporte de la confiance, maintenant jarrive danser devant tout le monde car au dbut je nosais pas montrer de peur que les autres se moquent de moi mais Fabian nous met vite en confiance et donc a nous aide un peu

B/ ActivAMO

Cette anne 2012, nous avons dcid dinscrire les enfants par trimestre. Autrement dit, nous leur demandons de sengager venir tous les mercredis et ce, durant les trois mois dinscription. Cela permet un plus grand roulement au niveau des inscriptions, et de toucher ainsi un public plus large. Nous pouvons accueillir 12 enfants par trimestre et nous constatons que les inscriptions se remplissent une trs grande vitesse.

En fonction des demandes et envies des jeunes, nous rassemblons les ides et tentons de mettre en place ces activits. Les animateurs essayent galement de regrouper les activits et dfinissent un thme par mois.

1er trimestre(de septembre dcembre):

Thme du mois de septembre: la capoeira

Il est intressant de voir les enfants se dfouler sur une discipline qui change de leur quotidien. Ils ont ainsi pu dcouvrir un sport, une culture, et des chants brsiliens.

Les objectifs principaux de cette activit ont t de dvelopper des qualits dcoute, dexpression, de coordination motrice, dextrioriser des motions, des sentiments et dacqurir une certaine maitrise de soi et de ses pulsions. Nous constatons que la plupart des enfants inscrits lactivit ont ce besoin de pouvoir se dfouler.

Thme du mois doctobre: jeux daventure

Le mois doctobre fut un mois trs sportif pour les jeunes: Fort-Boyard, courses dorientation au stade Fallon, un grand jeu de loie, etc. Pour certaines de ces activits, nous avons fait appel un animateur extrieur de lasbl Meltingsport.

Les enfants ont beaucoup aim ce genre dactivits. Nous remarquons que leur attention et leur enthousiasme sont dautant plus importants lorsque nous les soumettons de nouvelles activits. Nous observons aussi que certains enfants font preuve de nervosit lorsquils perdent une preuve.

Thme des mois de novembre et dcembre: projet hivernescence

Le projet Hivernescence a t mis en place avec la collaboration de Tamara et Marie du Cercle Dchets duvre. Il se dcline sous forme de plusieurs activits:

- Atelier de Rcup'Art dans les asbl et les coles;

- Atelier intergnrationnel avec les habitants du quartier;

- Mise en place d'vnements culturels, citoyens et artistiques sur la place publique.

Les enfants ont ainsi ralis des dcorations darbre de Nol avec des produits rcup. Ils ont galement eu loccasion de partager ces activits avec les personnes ges du home Pater Baudry Schaerbeek. Les dcorations tant finies, ils ont pu orner les nombreux sapins publics du quartier Helmet. Le projet a t trs apprci.

2ime trimestre(de janvier mars):

Thme du mois de janvier: ateliers divers

Patinoire, muse des sciences naturelles et sance de cinma au Vendme.

Thme du mois de fvrier: escalade

Les sances descalade se sont droules la salle Terre Neuve Bruxelles. Ce sport a t une vraie dcouverte pour certains.

Thme du mois de mars: arts martiaux et jeux sportifs

Les enfants ont t surpris par la venue dun matre en arts martiaux. Ici, on parle de discipline, de respect des rgles et des autres. Les jeunes ont pu sessayer la pratique dun art martial nomm le kali, discipline venant des Philippines et utilisant des armes et techniques mains nues.

3ime trimestre (de avril mi-juin):

Thme du mois davril: activits extrieures au parc Georges Henri

Il ny a eu que deux mercredis dactivit durant le mois davril, suite aux deux semaines de vacances de Pques.

Thme du mois de mai: Culture et cinma

Nous avons ralis les activits suivantes:

Cinematek: Lenvole sauvage;

Magic Land thtre: Titto et le roi du tango;

Bip Expo: jeu de loie sur Bruxelles;

Cinmatek: Cur de Dragon.

Bip expo a t une activit trs intressante et enrichissante pour les jeunes. Il sagissait dune exposition sur la rgion de Bruxelles, agrmente dun quizz (sous forme de jeu de loie) auquel ont pu participer les enfants. Ils ont ainsi abord des sujets tels queles diffrentes communes de Bruxelles, lhistoire de la ville, lenvironnement, le multiculturalisme, larchitecture, les institutions culturelles, etc.

Thme du mois de juin: Corps et Graphie et piscine au Neptunium

Spectacle de cirque la Balsamine, animation peinture avec lasbl Corps et graphie et piscine au Neptunium. Le mois de juin fut assez court en raison des sessions dexamens.

Evaluation:

Les valuations se font une fois par mois entre les animateurs. Nous avons rencontr quelques difficults avec certains jeunes dans le groupe, par rapport notamment leur comportement souvent irrespectueux envers les autres enfants ou les adultes (violences verbales, insultes, moqueries, etc.).

Nous pouvons constater, cette anne, une certaine rgularit dans le nombre denfants inscrits. En effet, les 12 places disponibles taient chaque trimestre remplies. De septembre juin, 18 enfants se sont inscrits lactivit. Sur ces 18, 9 ont t inscrits pour toute lanne, les 9 autres nayant t inscrits que pour un trimestre.

C/ La natation

Les cours de natation se donnent la piscine Neptunium. 15 enfants sont inscrits pour lanne. Cependant, nous remarquons que cela semble difficile pour eux dtre prsents toutes les semaines. Gnralement, ils sont entre 10 et 12 lactivit.

Grce au matre-nageur, les enfants apprennent les diffrentes techniques de nage dans le but dobtenir le brevet de 25 mtres la fin de lanne scolaire. 9 enfants ont obtenu leur brevet en juin 2012. En ce qui concerne les autres, il sagit soit denfants qui sont venus de manire trop irrgulire, soit denfants dont lintrt dapprendre nager ntait pas le leur.

M 10 ans:

1. Comment as-tu dcouvert cette activit?

Un jour ma mre ma parl des activits quune association organisait. Ma maman cherchait des cours de natation pour moi parce que javais peur de leau, de sauter, Et donc ma maman tlphon chez vous pour minscrire et cest comme a que je connais la Gerbe AMO

2. Pourquoi veux-tu faire cette activit La Gerbe et pas ailleurs?

Si je faisais ailleurs, je mennuierais parce quil y a mes amis ici et mon cousin et donc je mamuse beaucoup. Et la natation a maide perdre quelques kilos

3. As-tu fais des progrs?

la 1er fois javais peur, et depuis que je viens, jai moins peur et je trouve que jai progress maintenant jarrive sauter du tremplin cest trop bien

4. Quest-ce que lactivit ta apport?

Jai moins peur, et jai un peu plus confiance quand je nage

5. Quest-ce que tu trouves de chouette dans cette activit?

Je trouve que la natation cest chouette parce que je suis avec des autres enfants que je connais et quand on a fini les cours on peut samuser pendant 15 minutes et l je me dfoule sest super

F. 10 ans:

1. Comment as-tu dcouvert cette activit?

Jai dcouvert la Gerbe AMO grce mes frres qui taient dj venus faire des activits

2. Pourquoi veux-tu faire cette activit La Gerbe et pas ailleurs?

Jaime bien faire des activits la Gerbe, cest chouette, les activits que vous organisez ne sont pas trop cher a reste correct. Je viens aussi la Gerbe parce que je connais plein dautres enfants qui font les activits chez vous et donc je ne me sens pas seule alors quailleurs je ne connais personne

3. As-tu fais des progrs?

Oui, lanne passe jtais dj inscrite et jai obtenu mon brevet. Jai appris beaucoup de choses. Je me sens mieux dans leau

4. Quest-ce que lactivit ta apport?

Jai appris nager, jaime beaucoup la natation. Jai plus confiance en moi car quand je pars en vacance au Maroc je nage dans la mer et jai moins peur

5. Quest-ce que tu trouves de chouette dans cette activit?

Ben jaime beaucoup la natation et il y a mes amis donc je ne me trouve pas toute seule Cest vraiment chouette de nager auprs de personnes que je connais parce quon se fait des dfis ensemble, on samuse aprs la leon de nage

D/ Les sorties culturelles

Le 17 aot 2012: sortie au thtre de Galafronie pour les 6-9 ans

Le 22 aot 2012: sortie au Muse des Sciences Naturelles pour les 6-9 ans

Visite de lexposition Sensation.

Le 24 novembre 2012: sortie expo graff et dmonstration de danse Hip-Hop pour les 8-12 ans

E/ Les stages:

Carnaval(du 20 au 24 fvrier 2012)

Nombre de participants: 12 enfants inscrits;

Tranche dge: 8-12 ans.

Durant une semaine, les enfants ont eu loccasion dinvestir la fte du Carnaval en dcouvrant diffrentes traditions. Ils ont ainsi particip au dfil du Cortge la Calamine, non loin de la frontire allemande, o ils ont pu admirer de nombreux chars dcors et ramasser bonbons et friandises. Nous sommes galement alls aux muses du masque et du carnaval Binche ainsi quau Muse du Moulin Evere o chaque enfant a pu crer sa maison en pain dpices.

Pques(du 2 au 6 avril2012)

Nombre de participants: 14 jeunes ados;

Tranche dge: 13-18 ans.

Nous avons propos aux adolescents une semaine de stage en rsidentiel au Domaine Provincial de CHEVETOGNE, au sein dune nature harmonieuse, dans une maison forestire rustique restaure et niche au cur des bois. Au programme:

Activits sportives,

Visite des grottes de Dinant,

Visite du domaine de Chevetogne,

Pice de thtre Ciney.

Juillet(du 2 au 6 juillet 2012)

Nombre de participants: 13 enfants inscrits;

Tranche dge: 8-12 ans.

Une semaine dactivits mlant dcouvertes scientifiques au PASS Mons, activits sportives et dcouverte de la rserve naturelle du Zwin Knokke.

Juillet(du 9 au 12 juillet 2012)

Nombre de participants: 15 adolescents;

Tranche dge: 13-18 ans.

Suite la demande des jeunes, la Gerbe AMO a organis une semaine de stage en rsidentiel Oostduinkerke. Nous avons pu disposer de la maison Les Petits Oiseaux 5 minutes pied de la plage.

Aot: rue ouverte (du 27 au 31 aot 2012)

Nombre de participants: plus ou moins une cinquantaine denfants par jour (plus les parents, des grands-parents, );

Tranche dge: tout ge.

Pour la premire fois, les adolescents du quartier ont assur la scurit de la rue et nous ont aids poser et ranger le matriel chaque jour. Au niveau des activits: basket, Uniock, mini-foot, atelier peinture, atelier perle, atelier calligraphie, etc.

Toussaint (du 29 octobre au 2 novembre 2012)

Nombre de participants: 11 enfants inscrits;

Tranche dge: 8-12 ans.

Nous avons organis un stage ax sur le thme dHalloween: cration de masques, confection de ptisseries monstrueuses, sortie la Citadelle de Namur o une animation Halloween attendait les enfants. Et le dernier jour du stage, les parents ont t invits venir dguster les ptisseries ralises par les jeunes. La venue des parents au goter final reste un moment trs attendu par les enfants qui racontent leur stage et montrent leurs crations.

Nol (du 26 au 28 dcembre 2012)

Nombre de participants: 7 jeunes inscrits;

Tranche dge: 12-16 ans.

Les jeunes ont eu loccasion de participer la visite du Fort de Breendonk, une journe sportive, un atelier sur la sensibilisation de limpact des dchets dans les ocans prsent par une animatrice extrieure (WWF). Et nous avons termin la semaine par une matine la patinoire et une sortie cinma.

CYBERAMO

Quand tout est montr, il ny a plus rien penser (Ph. Meirieu)

CyberAMO est un projet qui a vu le jour en 1994, soit une poque o linformatique domestique tait fort peu rpandue dans lenvironnement familial. Les ordinateurs cotaient une fortune, peu de personnes savaient les utiliser et les applications ntaient gure nombreuses. Pour rappel, cette poque, un PC puissant disposait dun disque dur de 450 Mo (soit mille fois moins quun PC portable daujourdhui et totalement insuffisant pour stocker un Windows XP par exemple), de 20 Mo de mmoire vive (soit 200 fois moins quun banal PC actuel), un CD cotait lquivalent de 5 euros, une imprimante 400 euros, la carte graphique avait une capacit de 4 Mo et travaillait en 256 couleurs et Windows se chargeait avec des disquettes ... (les premiers logiciels ducatifs que nous avons utiliss se trouvaient galement sur des disquettes de .... 1,44 Mo (en comparaison, un DVD simple couche a la mme capacit que .... 3.264 disquettes).

Y avait-il des demandes individuelles? Clairement, la rponse est ngative. Pourquoi alors un atelier informatique? Nous nous sommes notamment bass sur une analyse tant des besoins futurs que sur la certitude dun usage (et donc aussi dune prsence) de plus en plus important de loutil informatique dans toutes les sphres de lactivit humaine, en ce compris la sphre scolaire. Ce qui nous avait fait crire de manire sans doute un peu premptoire que celui qui ne saura pas utiliser les ressources de linformatique sera lanalphabte de demain. A voir la place quoccupent aujourdhui les NTIC dans notre environnement quotidien ne laisse planer aucun doute sur leur ncessaire matrise minimale ainsi que leur accs.

Ce dveloppement spectaculaire de cet outil est parfois et non sans raison assimil un envahissement voire un asservissement: comment faire une recherche sans Wikipdia? Impensable! Dans dautres cas, des documents (voire des offres demploi) ne sont plus disponibles que via Internet. Sans parler dun certain effet Big Brother: des travailleurs, des citoyens peuvent tre suivis la trace, chronomtrs dans leur tourne, analyss dans leurs habitudes de consommation. Si cet aspect des choses chappe au primtre du projet CyberAMO, il nen reste pas moins vrai que des effets pas vraiment heureux sont clairement perceptibles dans les comportements des jeunes que nous rencontrons (cfr les extraits de nos rapports dactivits prcdents).

Pour en revenir notre point de dpart, il nous tait donc apparu plus quopportun de permettre la fois laccs loutil informatique et lapprentissage de ces nouvelles technologies. Tant sur le plan disons de lpanouissement personnel que sur le plan de lgalit des chances dans le cursus scolaire. Car il na en effet pas fallu attendre bien longtemps pour que certaines exigences soient dictes par le monde de lenseignement quant par exemple la forme de travaux: travail rdig avec un traitement de texte, insertion dillustrations trouves sur Internet, mise en page impeccable, etc ... Pour les enfants, les jeunes issus de familles, nombreuses il ny a pas encore si longtemps, o ordinateur et Internet taient absents, il y avait l une discrimination. On parlait dailleurs fort justement de fracture numrique. Nous verrons plus loin que ce concept de fracture numrique a volu et quil recouvre aujourdhui des notions diffrentes.

Une autre facette de notre analyse portait sur lintrt pdagogique que reprsentaient loutil informatique et les logiciels ducatifs dans nos activits de soutien scolaire: nous pouvions individualiser des programmes daide ou de renforcement, programmes daide prsents sous une forme ludique nettement plus attractive que la traditionnelle activit papier-crayon.

Et ensuite...

Ainsi que nous lavons crit plus haut, linformatique a progressivement envahi notre quotidien. Il y a bien sr la sphre scolaire mais aussi ce qui touche lobtention de documents, dinformations: offres demploi, logements louer, candidatures envoyer, inscriptions en ligne, ...

Dautres besoins sont aussi prsents et nous songeons en particulier lincroyable dveloppement des rseaux dits sociaux. En lespce, nous avons sciemment choisi de mettre le mot besoins entre guillemets tant il nous apparat quil sagit bien plutt dun besoin cr de toutes pices appelant des millions dinternautes se conformer une norme sociale (il faut tre un homme des cavernes, un plouc ou un dbile pour ne pas avoir sonprofil Facebook ou autre).

De plus, lappellation rseau social a de quoi faire sursauter; on pourrait mme parler dusurpation de titre tant le sens de rseau social apparat dtourn de sa vritable signification pour qui se penche quelque peu srieusement sur ce que ces termes recouvrent. Un rseau, ce sont des personnes que lon connat, avec qui on travaille, on parle, on agit et pas des profils, des amis virtuels. Si daucuns reconnaissent des qualits ces rseaux sociaux, il nen reste pas moins vrai que dans notre pratique, nous constatons plus de dfauts que de qualits: jeunes angoisss lide de ne pas avoir reu de message(s), vite vite se connecter pour voir si ..., rpondre au plus vite, tre disponible, tre joignable partout et en tout temps, ... Plus fondamentalement et quoi quen pensent des spcialistes, les rseaux sociaux (notamment eux)

sont un fil la patte, une contrainte: si tu nes pas connect, tu manques linfo, tu es exclu

instituent la permanence de soi lautre

servent de refuge, de protection face linquitante situation de se retrouver seul avec soi-mme, cest dire de se retrouver en situation de penser, de se penser. Sans rentrer dans des considrations oiseuses, contentons-nous de reprendre ici ce quHannah Arendt crivait dans son livre La vie de lesprit en citant Aristote: la pense ne peut merger quen se retirant du monde des phnomnes, en ntant plus soumis ou si peu la dictature des sens et en sengageant dans un dialogue entre soi et soi-mme (le deux en un dAristote).

polluent les relations vraies, celles o deux tres bien rels se rencontrent: qui na pas vu une conversation tre interrompue par lirruption dun message?

En consquence de quoi, laccs aux rseaux sociaux est bloqu CyberAMO.

Et donc ...

Au dpart donc, CyberAMO entendait principalement rpondre la problmatique de la fracture numrique une poque o linformatique tait trs peu prsente dans la sphre familiale du public de notre service. Au fil du temps, cet outil stant dmocratis en plus de campagnes fdrales en favorisant laccs, la question de laccs sest fortement rduite.

Ds lors, pourquoi encore un tel espace? Tout dabord, le fait que sil y a eu rduction de la fracture numrique, celle-ci na pas entirement disparu. Mais il y a aussi la persistance dune problmatique qui tend dornavant prendre le pas sur la simple question de laccessibilit: comment utiliser ces appareils et les ressources des outils informatiques. Force est de constater que bien quil y ait des cours dinformatique dans les coles, les comptences acquises par les jeunes qui frquentent notre service sont plus que lacunaires dans des domaines de base comme: mettre en page un document Word, insrer une illustration (ne parlons pas dun graphique), organiser une recherche, utilisation abusive et ad libitum du copier/coller, slection au vogelpik du premier site affich par Google, etc.

En ce qui concerne ce dernier point, il nous faut (et nous ne sommes pas les seuls le faire) tirer la sonnette dalarme (du moins en ce qui concerne le public que nous rencontrons): nombreux sont en effet les enfants, les jeunes qui, pour une recherche, se contentent dun copier/coller, clic clic, impression et laffaire est dans le sac. En caricaturant, cest la machine qui a fait le travail. Sans quil y ait dmarche du jeune (lecture) pour sapproprier, intellectuellement parlant, le contenu du document trouv. Sans compter les risques lis ce mouvement unique: informations errones, vocabulaire labor et jargonnant, ...

Mais il existe aussi des effets nfastes sur le long terme: un lve habitu se contenter dun copier/coller napprend pas rsumer, compiler des informations provenant de sources diffrentes, slectionner les informations pertinentes. Et quand il se retrouve face des exigences de ce type (fin du Secondaire, Enseignement Suprieur, ...), cest la catastrophe. Car ... quand tout est montr, il ny a plus rien penser ...

De sorte que, de plus en plus, nous sommes amens faire un accompagnement mthodologique avec les usagers de CyberAMO.

Lesprit, cest comme un parachute; sil reste ferm, on scrase

Frank Zappa

La Parentalit:

Des rencontres-dbats aux petits djeuners

Ds le dbut de lanne 2011, nous constatons que le projet a du mal redmarrer. En effet, les premires rencontres ne rassemblent que quelques parents dj prsents lanne dernire. Mais rapidement, ce constat senracine au point que plus personne ne sy prsente. Face cela, nous nous interrogeons et remettons en question les sujets abords, la forme de latelier, les professionnels, etc. Nous avons, alors, mis lhypothse selon laquelle une certaine lassitude aurait pu sinstaller. Dun point de vue temporel, le projet dure depuis quatre ans dj sans quaucun vritable changement nait t apport.

Suite cette perte de vitesse, il nous a sembl important de rorienter une nouvelle fois le projet en labordant sous une autre forme. Ainsi, nous avons imagin, en collaboration avec la mdiatrice scolaire de lcole Georges Primo, Patricia Dautinger, lorganisation de petits-djeuners en classe o les enfants inviteraient leurs parents venir voir ce quil se passe dans leur classe.

Ds septembre 2011 donc, nous nous runissons entre intervenants afin de mettre sur pied concrtement lide dinviter les parents en classe autour dun petit-djeuner. Nous dcidons dans un premier temps dorganiser ce projet dans les classes de maternelle. Les objectifs tant de faire dcouvrir aux parents lunivers scolaire dans lequel volue leur enfant ainsi que de faciliter un climat de confiance entre lcole et les familles ds lentre lcole. La plupart des institutrices sont partantes et sont prtes sinvestir dans le projet.

A. Identification du public cibl

Par ce projet, nous ciblons particulirement les parents des enfants scolariss en classes daccueil et classes de maternelle de lcole Georges Primo.

Aussi, il touche le public cible de laide la jeunesse entendu comme un public en difficult sociale, ducative, conomique, culturelle, etc. Par notre action sur la parentalit, nous tentons de remobiliser les parents qui prouvent des difficults exercer leur rle parental.

B. Objectifs concrets

Au-del de notre souci douvrir laccs de lunivers scolaire de lenfant aux parents, comme voqu supra, notre rle dans ce projet est galement de nous faire connatre en tant que service dAide la Jeunesse, mais aussi, de pouvoir discuter de manire informelle autour de questions dducation voques par les parents eux-mmes. Cette intervention que nous pouvons qualifier de proactive rpond un besoin pour les parents dtre couts et entendus concernant les difficults quotidiennes quils peuvent rencontrer avec leur(s) enfant(s).

C. Mthodes et moyens

Dans un premier temps, Patricia se charge de faire le tour des classes daccueil et de maternelle afin de proposer laction aux institutrices et recueillir leur accord de participation. Une fois toutes les rponses rcoltes, elle soccupe dtablir le planning des rencontres en fonction des disponibilits des institutrices. Les dates sont alors rparties sur lanne acadmique.

Ensuite, aprs nous avoir communiqu les jours et heures auxquels les petits djeuners ont lieu, Patricia soccupe de prvenir les parents des lves concerns en transmettant linformation suivante dans le cahier de communication des enfants: ceux-ci sont invits venir prendre le petit djeuner dans la classe de leur enfant au jour et lheure dtermins.

Cest la Gerbe AMO qui finance les petits-djeunersen achetant les produits ncessaires (crales, confiture, miel, pte chocolat, caf, jus de fruits, et poudre de cacao) chez Oxfam. Nous prenons galement en charge lachat du pain et du lait.

Quinze minutes avant le dbut de la rencontre, nous disposons avec laide de Patricia et de linstitutrice, le caf, le cacao chaud, les jus dorange ainsi que la nourriture sur les tables. Aussi, nous installons nos folders et nos cartes de visites disposition des parents.

Lorsque les parents entrent en classe, nous les laissons sinstaller leur aise auprs de leur enfant. Ensuite, Patricia et nous effectuons une petite prsentation orale de notre action ainsi que de nos services respectifs.

Enfin, nous invitons les parents venir se servir, et aidons les enfants pour lesquels aucun des parents nest prsent. Un temps dchange informel sorganise alors naturellement laissant la porte ouverte toutes questions relatives aux difficults scolaires, aux activits pour les enfants, etc.

D. Critres dvaluation

Aprs chaque passage des parents en classe, une valuation informelle a lieu entre les intervenants et les institutrices. Celle-ci porte sur le nombre de participants, les ractions des parents, des enfants, etc. Ensuite, dans un second temps, une valuation plus formelle est organise en fin danne scolaire avec lensemble des intervenants sur les changements ventuels et les perspectives de laction communautaire envisager.

Cette rorientation a t un vritable succs, tant au niveau de lenthousiasme des institutrices quau niveau de la prsence des parents. Nous dcidons donc de poursuivre ce projet pour lanne 2012-2013 avec quelques lgres modifications pertinentes.

PROJET GARANCE

Le droit de vivre labri de la violence est un droit humain fondamental[footnoteRef:2] [2: Dclaration Universelle des Droits de lHomme]

La violence contre les femmes, souvent sous-estime

Il est important de rappeler que les filles peuvent tre confrontes des agressions de la part dautres jeunes, dinconnus et plus frquemment de la part dadultes proches. Leur ducation, contrairement celle des garons, les prpare souvent mal faire face ces situations. Assurment, les attentes quon leur porte par rapport leur gentillesse, politesse et soumission lautorit adulte les rendent encore plus vulnrables[footnoteRef:3]. [3: http://www.garance.be/cms/?-Garance-18-]

Les femmes et les fillettes subissent des violences de faon disproportionne, en temps de paix comme en temps de guerre. Ces actes peuvent tre le fait de ltat, du groupe social ou de la famille[footnoteRef:4]. [4: http://www.amnestyinternational.be/doc/agir-2099/nos-campagnes/violences-contre-les-femmes-649/]

Les violences intrafamiliales, indpendamment des violences conjugales, sont un phnomne qui touche toutes les socits et classes sociales travers le monde. Daprs le Conseil de lEurope, ce sont les femmes et les jeunes filles qui reprsentent la majorit des victimes!

Une femme sur trois, au moins, a reu des coups, subi des relations sexuelles imposes ou dautres formes de mauvais traitements au cours de son existence[footnoteRef:5]. Ce chiffre provient dune tude fonde sur 50 enqutes menes de par le monde. [5: http://www.coe.int/t/dg2/equality/domesticviolencecampaign/default_FR.asp?]

Une chose est sre: les victimes de ces violences sont nombreuses. Toutefois, il est particulirement difficile destimer leur nombre, tant en Belgique que dans le monde. Ces violences demeurent bien souvent secrtes. Assurment, la peur des reprsailles, la honte et la crainte dtre juges ou incomprises sont les facteurs qui empchent les femmes et jeunes femmes victimes de parler.

Tant qu'une seule femme sur la plante subira les effets du sexisme, la lutte des femmes sera lgitime . E. Alonso

Le machisme ordinaire

En 40 ans, la condition des femmes en Occident a bien chang. En effet, les filles et femmes de la classe moyenne ont beaucoup plus de dbouchs et de choix que leurs mres ou grand-mres. Cest exactement ce qui nous pousse croire que le sexisme a t radiqu et que les femmes ont droit la pleine galit. Dailleurs, un grand nombre de femmes rejette lide dtre fministes aujourdhui car, selon elles, il nest plus ncessaire de se battre pour atteindre lgalit de nos jours.

Malheureusement, cette affirmation est errone. Lorsquon observe la situation de plus prs et quon expose les problmes sociaux qui touchent les femmes en Belgique et dans dautres pays europens, il est clair que les ingalits sont toujours prsentes. La frquence des agressions sexuelles et de toutes les formes de violence contre les filles et les femmes est un autre indicateur cl et une consquence dvastatrice de lingalit. Le sexisme est insidieux, il na pas disparu mais celui-ci a pris des nouvelles formes. Aujourdhui, les manifestations du sexisme sont toujours lies lingalit entre les femmes et les hommes.

Quentend-t-on par sexisme?

Le sexisme est fond sur la notion que le sexe biologique divise les femmes et les hommes en groupes distincts, spars et hirarchiques. Ce qui merge de cet arrangement social, cest la supriorit de lhomme, (et tout ce qui est considr masculin ), sur les femmes (et sur tout ce qui est considr comme tant fminin).

Les consquences du sexisme sont la haine, la sous-estimation ou encore le dnigrement de toute chose ou personne considre fminine. Les relations de pouvoir ingales entre les femmes et les hommes se prsentent sous diverses formes de domination masculine. Par exemple, lagression sexuelle et la violence contre les femmes sont des symptmes de ce dsquilibre de pouvoir. En effet, les relations de pouvoir se reproduisent dans les institutions sociales[footnoteRef:6] et parfois dans les interactions entre les femmes et les hommes. [6: http://www.coe.int/t/dg2/equality/domesticviolencecampaign/default_FR.asp?]

Ces attitudes sexistes sont vhicules travers lducation et la socit. Malgr lavance qua connue la lutte fministe (ou lutte des femmes) dans nos contres, les strotypes machistes perdurent et mnent la vie dure des milliers de femmes.

Femme de la rue, quand une tudiante brise les tabous

Une jeune tudiante dnonce le sexisme de rue dans son travail de fin d'tudes, remettant le dbat sur le devant de la scne. Comment en est-on arriv l ? Que faut-il faire pour y remdier ?

Le documentaire de Sophie Peeters a fait l'effet d'une bombe. La jeune tudiante dnonce le sexisme de rue si frquent qu'il est aujourd'hui "banalis". Mais, depuis ce travail de fin d'tudes, le sujet est moins tabou, les langues se dlient.

"C'est la diffrence entre savoir quelque chose et s'en rendre compte. Le mrite du documentaire est d'avoir rvl le phnomne aux hommes", constate Franois De Smet, philosophe et directeur de Promo Jeunes, sur le plateau de Mise au point (RTBF). "Au fond, nous-mmes l'avons presque banalis. Ce reportage a fait reprendre conscience de tout ce qu'on trouve insupportable", remarque pour sa part Jolle Milquet, la Ministre de l'Intrieur et de lgalit des chances.

"Il est important que les femmes apprennent tre respectes".

Il faut travailler sur l'ducation

Cette ralit npargne malheureusement pas les adolescentes qui frquentent notre AMO. En effet, suite diffrentes rencontres et entretiens avec des jeunes filles du quartier, nous nous sommes rendus compte dune problmatique rcurrente laquelle ces adolescentes sont confrontes au quotidien ; la violence lgard des femmes. En effet, cette violence que lon nomme violence de genre[footnoteRef:7] sexerce de diffrentes manires (physique et psychologique) tant dans la sphre prive que publique. [7: La violence base sur le genre ou sexospcifique est la violence dirige spcifiquement contre un homme ou une femme du fait de son sexe ou qui affecte les femmes ou les hommes de faon disproportionne. Les rapports hommes/femmes tant la plupart du temps rgis par une relation de pouvoir ingale o les hommes ont un rle social dominant, ce sont les femmes qui sont le plus souvent les victimes de ce type de violence. Fonds des Nations Unies http://uaps2007.princeton.edu/papers/70700]

Le dnigrement, lhumiliation, la violence physique que ce soit au sein de la famille, dans la rue ou dans une relation amoureuse est une ralit qui touche un grand nombre de jeunes filles qui frquentent notre ASBL. Nous avons ralis que certaines adolescentes en souffrance sont dans lincapacit didentifier cette violence, de la nommer. Notre crainte est que ce phnomne se normalise aux yeux de ses jeunes filles et cest dailleurs le cas pour certaines dentre elles.

Lors dune discussion avec une jeune fille, elle nous fit part de sa situation amoureuse, ses paroles nous avaient interpelles : Il me frappe parce quil maime et quil est jaloux, cest normal je peux le comprendre ! Parfois jexagre, je parle souvent dautres garons de ma classe et je les vois mme aprs les cours, cest un homme, il est jaloux, il est amoureux de moi .

Ce phnomne, dordre socital et mondial, a tendance tre banalis par la socit dans son ensemble mais aussi par les victimes. La relation amoureuse nest pas le seul foyer de la violence de genre. En effet, comme nous lavons mentionn ci-dessus, la famille aussi peut tre le lieu de violences lgard des jeunes filles. Beaucoup dadolescentes nous ont confi tre violentes par leur entourage. Il sagit de violence physique, dans certains cas, mais aussi de violences psychologiques (insultes, menaces, pression, contrle exacerb)

Assurment, le grand frre, le pre, le petit frre, loncle, le cousin, tous dtiennent une espce de lgitimit - de par leur condition dhomme- contrler, violenter avoir du pouvoir sur les femmes de la famille. Vient sajouter tout cela, la violence socitale, le contrle que ces filles subissent au sein du quartier, le harclement permanent dans les rues de Bruxelles Bref, dur dur dtre une jeune femme !

Les gros progrs accomplis depuis un sicle surtout en Occident sont encourageants, mais il y a encore beaucoup accomplir. La parit des salaires n'est pas encore atteinte. De nombreuses publicits associent systmatiquement la qualit d'un produit la nudit d'une femme. De nombreuses professions sont encore strictement rserves aux hommes.

Mais comment faire face la violence sexospcifique?, Quelles sont les alternatives possibles ? Comment peut-on se dfendre face lagression physique et verbale ?

Nous navons pas de solution miracle! Il sagit dune problmatique ancre dans la socit et qui perdure travers lducation, la culture, les religions, Nanmoins, nous avons le devoir de sensibiliser les jeunes ces questions de genre et ces enjeux, majeurs, qui en dcoulent.

Nous avons donc dcid de faire appel LASBL Garance. Il sagit de la seule association bruxelloise qui propose un stage dautodfense la fois verbale et physique aux femmes et aux jeunes filles. De plus, les formatrices insistent sur le fait quil est extrmement important daider ces adolescentes se forger un esprit critique. Incontestablement, cela ne se fait pas en quelques sances de formation mais il est impratif de leurs offrir les informations et outils de bases ncessaires leur conscientisation.

Lautodfense comprend tout ce qui rend la vie plus sre. Cest une rponse intgrale aux violences faites aux femmes, incluant des techniques physiques, la pose verbale de limites, lvitement de lescalade, la rflexion et les informations sur la violence[footnoteRef:8]. [8: http://www.garance.be/cms/?-Garance-18-]

En amont :

Avant lorganisation du stage, dautres activits consacres la violence de genre ont t organises avec le groupe dados. En effet, nous avons particip la projection de films et documentaires, dexpos et spectacles afin douvrir le dbat sur lgalit entre les femmes et les hommes. Il tait trs intressant de voir quel point les jeunes filles comme les jeunes garons sont imprgns par ces strotypes sexistes. Ces sorties nous ont permis damener les jeunes dbattre dun sujet sensible et parfois mme dconstruire certaines ides reues concernant les femmes.

Parmi les nombreuses projections, spectacles, un film les a toutes et tous marqus lunanimit: Les femmes du bus 678 . Cest un film qui relate lhistoire vraie de trois femmes daujourdhui, aux vies totalement diffrentes, toutes issues de classes sociales diffrentes et qui sunissent pour combattre le machisme impuni qui svit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs maisons. Dtermines, elles vont dornavant humilier ceux qui les humiliaient. A travers des actions radicales, ces jeunes femmes vont dfrayer la chronique au point de sensibiliser le monde politique qui, suite leurs actions, dcide dadopter une loi qui punit le harclement sexuel (une grande premire en Egypte). Certes, en termes de droits des femmes, la Belgique et lEgypte ne sont pas au mme niveau. Nanmoins, le message que nous voulions faire passer aux jeunes, travers ce film, est que dans le monde entier, des femmes et des hommes mnent des campagnes courageuses et mobilisatrices contre la violence. Elles obtiennent des avances considrables tant sur le plan de la lgislation et des politiques, que dans la pratique.

S 17 ans:

1. Comment as-tu connu la Gerbe AMO?

Un jour ma tante a inscrit son fils en activitEt puis elle men a parl et cest comme a que jai connu la Gerbe et ensuite on est venu sinscrire aussi

2. La prsence dun service comme nous, quest-ce qui a chang pour toi?

Ce qui a chang pour moi cest quon fait plus dactivits et de sorties; avec la Gerbe on se sent bien et on passe du bon temps. Les activits quon fait chez vous ce nest pas nimporte quoi et en mme temps, a nous apprend quelque chose

3. Quest-ce que vous attendez de nous?

Bah je sais pas tropde dcouvrir encore plein de choses, des nouvelles sorties,

4. Quest-ce que vous aimeriez voir changer dans notre service?

Franchement rien!!!! Cest dj parfait

Le stage:

La technique enseigne par Garance sappelle le Seito Boei (du japonais : dfense lgitime). Le nom explicite que lautodfense ne signifie pas une augmentation de lagressivit des femmes mais quelle est une raction lgitime dans des situations dangereuses. Le Seito Boei reprend tous ces lments et y ajoute lentranement mental qui permet aux participantes dintgrer les stratgies apprises de manire quelles deviennent des ractions instinctives, sans compromis.

Les stages pour jeunes filles sont adapts la situation spcifique de ce groupe dge. Nous avons donc choisi les 16-18 ans qui sont les plus concernes. Au total, dix jeunes filles ont particip au projet (il faut savoir que le maximum de participantes tait fix dix par la formatrice). Il sagit dun stage de 14h se droulant sur 2 journes afin de permettre aux adolescentes de prendre du recul et dintgrer ce quelles ont appris la veille. Le stage a eu lieu au sein de la salle de sport AIDDES chausse dHelmet.

Objectifs:

Les filles apprendront poser leurs limites aussi vis--vis des adultes et des personnes dautorit et chercher de laide. Un lment important est la discussion des violences et pressions que les filles peuvent vivre de la part de leurs copains et autres (famille, camarades de classe,), et selon lge du groupe un travail sur leur assertivit dans le domaine de la sexualit.

5. Quas-tu pens du projet Garance?

Ctait vraiment bien. On a appris plein de choses, des diffrentes techniques de combats pour apprendre nous dfendre

6. Quest-ce que a ta apport le fait davoir particip Garance?

je pense que jai moins peur parce que je sais dj comment mieux me dfendre sil marrive quelque chose. Et puis ctait parce quil y avait aussi dautres filles que je connaissais et donc je ntais pas toute seule.

Les principaux objectifs fixs sont:

La pose verbale de limites, apprendre dire non (notamment par rapport lassertivit dans le domaine de la sexualit).

Renforcement de la confiance en soi.

Lapprentissage de lindentification de la violence, la rflexion et les informations sur la violence.

La dconstruction des strotypes et clichs sexistes vhiculs par la socit ; les mdias, lducation, la culture, les religions

Lacquisition de techniques dautodfense physique, comment se sortir dune situation dangereuse.

Apprendre chercher de laide.

Conclusion:

La violence de genre est une problmatique dordre socital qui touche notamment un grand nombre dadolescentes. Vu la pnurie de structures qui offrent aux jeunes femmes la possibilit de trouver une rponse, des outils pour faire face cette violence, nous avons pris la dcision dtendre ce projet au sein du quartier afin doffrir la chance aux filles qui ne frquentent pas la Gerbe AMO dy participer. Il ne faut pas oublier quun stage de 14h cote 600 euros. Nous avons donc rpondu un appel projet qui a abouti avec succs!

Actuellement, nous cherchons des partenaires potentiels qui dsireraient organiser ce stage au sein de leurs institutions (coles, associations,).

REGARDS CROISES

Pour rappel

Regards Croiss est un projet de la Ministre en charge de lAide la Jeunesse et de la Jeunesse visant faire se rencontrer prcisment ces deux diffrents secteurs au travers dune ralisation commune.

Trois services se sont unis (Infor-Jeunes Nord-Est, Atmosphres et La Gerbe AMO) pour une premire ralisation en 2010-2011 (Direct dans le mur). Notons au passage que ce court mtrage est notamment utilis par lquipe du Dlgu Gnral aux Droits de lEnfant comme support introductif pour des animations dans des coles.

Si lun des objectifs est de faire dcouvrir dautres quartiers schaerbeekois, de faire se rencontrer des jeunes issus de quartiers diffrents aux ralits parfois diffrentes, parfois semblables, il sagit aussi de favoriser lexpression des jeunes sur ce quest tre un jeune Bruxelles, sur leur lecture des problmes quils vivent.

Paralllement, les jeunes se sont vus confronts la pratique effective de la ralisation dune vido de A Z: choix dun thme, criture dun scnario, dcoupage, mise en scne, dialogues, montage, prise de vue, prise de son, ...

La suite .

Le thme retenu et travaill par les jeunes pour ldition 2011-2012 porte sur la question de linscurit, une question combien dactualit pour les jeunes.

La ralisation du reportage a impliqu les jeunes dans lcriture du script, le tournage, les interviews et une partie du montage.

Ce deuxime projet Regards Croiss a bien mis en vidence

un constat repris dans le diagnostic social, savoir la difficult de certains jeunes se dplacer hors des limites de leur quartier pour se rendre dans un lieu finalement peu distant (Place de la Reine ou Place Dailly) mais inconnu (alors que ces lieux font partie de la Commune de Schaerbeek!).

que la mobilisation sur de longues dures (donc avec un objectif plus ou moins long terme) reste un dfi important.

Et pour 2012-2013 .

Les trois services ont dcid de poursuivre laventure mais en adaptant la mthodologie en tenant compte des constats dcrits plus haut, savoir:

quaprs un premier temps de travail commun, de rencontre, chaque service travaille dans son coinavec ensuite des mises en commun pour la ralisation dune capsule;

de travailler sur des sur des objectifs courts (ralisation de capsules et non plus un court-mtrage)

Une premire capsule a dj t ralise et est disponible via le site www.lagerbeamo.be, onglet Actions communautaires, rubrique Atelier vido.

JEUNES EN PERDITION OU EN BONNE VOIE DE LTRE

Nous navons en aucune manire la prtention de faire talage dune dcouverte sociologique dont vous auriez la primeur. Des jeunes en perdition, il y a bien longtemps quil y en a et il ny a pas lieu de jouer aux pionniers en abordant cette question.

Mais bien que le sujet ne soit pas neuf, il nous semble cependant prendre une ampleur tout le moins droutante. Plusieurs sociologues, philosophes (de Gaulejac, Castel voire Lipovetsky) ont amplement dcrit des phnomnes repris sous des appellations comme dsinsertion sociale, dsaffiliation sociale, seconde rvolution individualiste mais ces concepts sont gnralement appliqus au monde des adultes (et du travail).

Quen est-il des jeunes? Est-ce le passage lge adulte (et lentre possible ou impossible dans le monde du travail) qui fait que ou les ingrdients taient-ils dj prsents (masqus ou en germination) avant ce passage? Y a-til des facteurs qui influencent telle ou telle trajectoire de vie? Si oui, quel impact pour, notamment, des services dAide la Jeunesse? La question interpelle ainsi des services dhbergement qui voient des jeunes accompagns au long cours tantt plonger tantt sen sortir lissue de leur sjour en institution.

Pour un service AMO comme le ntre, la question a pris, en 2012, une dimension importante dans la mesure o nous avons eu connatre plusieurs situations de jeunes qui, des degrs divers, ont emprunt des trajectoires qui sinscrivent clairement dans des processus de dsinsertion ou de dsaffiliation sociale (prcisons quil ne sagit pas de nouvelles situations 2012 mais des jeunes bien connus du service). Et autant de situations sur lesquelles nous navons pas ou trs peu de prise.

A linverse, dautres jeunes en difficult ont eux suivi des trajectoires heureuses. Pourquoi eux et pas les autres?

Et bien que nous nayons pas vocation de nous mtamorphoser en socio-psychologues, nous nous attellerons en 2013 retracer des histoires de vie, heureuses et malheureuses, en tentant de mettre en vidence, notre modeste chelle, des lments pertinents de comprhension du pourquoi de ces trajectoires.

La Gerbe AMO Rue Fernand Sverin, 46 1030 Bruxelles Tl: 02/242.89.21 Fax: 02/243.09.67- Site internet: www.lagerbeamo.be e-mail: [email protected]

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