ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les...

15

Transcript of ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les...

Page 1: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2

Page 2: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 2

Page 3: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 3

J’ai eu faim, j’ai eu froid J’ai eu mal, j’ai eu peur

J’ai vécu avec effroi Des heures entières en pleurs

Tous mes amis sont partis Papa a perdu son travail Et c’est en vivant la nuit,

Que j’ai survécu, plutôt bien que mal

Aujourd’hui j’ai grandi, J’ai moins peur, j’ai moins froid,

Sacrifiée a été ma vie, Ce que je n’explique pas

Je vis tout de même avec espoir, Et la seule chose que je sais,

C’est qu’un jour je pourrai voir Un monde où règne la Paix.

* * *

Page 4: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 4

Page 5: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 5

« La fin de l’espoir est le commencement de la mort »

Charles de Gaulle

Page 6: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 6

Page 7: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 7

A ma famille,

Page 8: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 8

Page 9: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 9

Préface

C’est un récit réaliste et effréné de l’année 2012, riche en événements politiques, que nous propose Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à l’élection du deuxième président socialiste de la Vème République : François Hollande, aux législatives du 10 et 17 juin, en passant par les premiers pas du gouvernement socialiste nouvellement formé en pleine période d’une crise « sans précédent » (on l’a si souvent entendu pour ne pas le souligner ici), et par la campagne interne à l’UMP, ce combat terrible entre deux « jeunes loups »… Jad. Z s’attaque à tous ces sujets qui l’ont passionné, subjugué, transcendé parfois même.

Quel regard porte un jeune homme de 18 ans sur les acteurs politiques de notre époque ? Comment l’actualité internationale, européenne et française touche-t-elle la nouvelle génération, celle qui trop souvent se sent oubliée, voire ignorée ? Quelle vision la jeunesse peut-elle avoir de l’avenir ? Quelle croyance en la politique ?

Page 10: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 10

Je suis très heureuse et honorée de préfacer son livre. J’ai connu Jad. Z à Sciences Po (Lille), il avait une année de moins que moi, mais le courant est passé très vite quand nous nous sommes rendus compte que nous étions l’un et l’autre passionnés de politique. J’ai découvert quelqu’un d’une rare maturité, nous avons su débattre de l’actualité avec beaucoup de respect et d’écoute, quand bien même nous étions « issus » de deux familles politiquement opposées. La Présidentielle de 2012, les législatives qui ont suivies, les premières mesures de Hollande, la bataille Fillon-Copé pour la présidence de l’UMP, Manuel Valls, le droit de vote des étrangers, le racisme anti-blanc, le passage de Jean-Marc Ayrault à des Paroles et des Actes, François Bayrou, la création de l’UDI, la situation en 2017 et la peur d’un Front National au deuxième tour… Tout, nous avons tout analysé, tout critiqué, tout débattu. Et chaque jour, j’attendais avec impatience ce moment privilégié que nous passerions ensemble afin de discuter des grands sujets d’actualité qui nous motivaient et pour lesquels il avait décidé de s’engager, portant ses idées et ses convictions avec beaucoup d’acharnement et de fierté. Il était le seul avec lequel je me sentais libre de m’exprimer au quotidien, et, m’obligeant continuellement à me taire pour ne pas importuner mes amis de ces sujets politiques qui leur semblaient dérisoires, nos discussions me permettaient d’exploser avec jouissance le fin fond de mes pensées, ce qui trop longtemps devait rester caché. Retrouver Jad. Z était un bonheur – je n’exagère pas : enfin quelqu’un d’intéressant avec qui parler ! Un original, puisque, lui, ne se vantait pas de ses relations, de son histoire, de ses projets (je n’ai, par exemple, pas su tout de suite qu’il avait écrit un livre…).

Page 11: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 11

La première partie de son livre est focalisée sur les deux campagnes majeures qui ont bercé la vie politique française pendant l’année 2012, en analysant les partis présents et leurs principaux dirigeants. De manière tout à fait intelligente, il analyse les points forts et les points faibles de chacun à l’aide de recherche et d’exemples. Grâce à lui, nous revivons les moments forts de ces deux campagnes majeures. Il nous rappelle la personnalité de chacun. Il cherche une explication à toutes les interrogations et trouve des réponses, plus ou moins neutres, nous permettant de mieux comprendre l’impact de certains mouvements, de certaines idéologies, qui peuvent parfois nous dépasser. Il nous explique ainsi l’émergence de Jean-Luc Mélenchon, le succès de Marine Le Pen, l’échec d’Eva Joly de faire du parti écologiste un parti présidentiable, la faute de François Bayrou également… Et le « regard du jeune » survenant à chaque fin de chapitre constitue une réelle originalité : Jad. Z nous fait part de son avis personnel, ce qui apporte un réel intérêt au livre. A l’aide de ce regard, c’est toute une partie de la jeunesse qui s’exprime et qu’il faut écouter, il est le porte-parole de son mouvement, à seulement 18 ans, et c’est en cela que son essai doit bénéficier d’une attention particulière. Que l’on soit d’accord avec lui ou non, il a le mérite de s’exprimer à l’aide d’arguments et d’une expérience intensive sur le terrain en temps que militant engagé et à l’écoute. Il se laisse aller à certaines interprétations, parfois contestables, mais peu importe puisqu’il les assume et les défend. Ce n’est pas un homme politique qui essaie de convaincre ses électeurs, mais un étudiant qui essaie de comprendre la politique.

Page 12: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 12

La deuxième partie de son essai politique porte plus précisément sur le duel fratricide entre François Fillon et Jean-François Copé. Jad. Z nous plonge dans la réflexion difficile qui fut la sienne : comment faire un choix entre ces deux personnalités ? Mieux vaut-il privilégier (comme on les a caricaturés) la « droite molle » mais plus rassembleuse ou la droite qui ose, qui frappe, sans tabou, quitte à s’attirer les foudres des plus modérés ? Quelle stratégie est la meilleure pour 2017 ? Avec un Fillon candidat, n’est-ce pas prendre le risque de voir Marine Le Pen passer au deuxième tour ? Du coup, pour que Copé soit choisi à l’occasion des primaires et soit le candidat de la droite en 2017, ne faudrait-il pas qu’il soit le président de l’UMP pendant les cinq années à suivre, qu’il puisse ainsi redorer son image auprès des sympathisants ? Mais d’un autre côté, dans une période de crise politique au sein même de l’UMP, Fillon n’est-il pas le plus à même de mener une reconstruction unie et apaisée ?

Le choix est rude pour celui qui aurait préféré soutenir celle qu’on appelle NKM dans cette confrontation sanglante. Combien nous avons parlé de l’avenir, de l’organisation, de la refondation de l’UMP ! Je sais qu’il lui a fallu du temps pour se positionner, et c’est tout le cheminement de son esprit, vif et ouvert, que l’on suit dans cette deuxième partie, c’est le combat perpétuel entre le cœur et la raison, c’est le conflit psychologique et complexe de l’homme retranscrit par écrit avec sincérité et lucidité. Jad. Z nous ouvre le rideau de la scène politique et de ses coulisses, nous laissant entrevoir un véritable spectacle qu’il prend le temps de commenter avec un certain recul et l’expérience de son jeune âge.

Page 13: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 13

C’est de façon totalement désabusée et assumée que Jad. Z aborde la politique. Il défie les tabous, provoque parfois même le lecteur « de gauche » à travers de rudes critiques à partir de ses observations et de ses interprétations. Oui, il porte un regard dur sur la politique de François Hollande, sur la campagne d’Eva Joly également, mais plus surprenant encore, sur son propre parti à qui il reproche un déchirement interne inutile et néfaste. La lecture de ce livre réveille les idéaux, les contradictions, les passions. Le combat est là : nous le vivons. Nous écoutons les espoirs d’un jeune homme, nous l’écoutons avec émotion (de la sympathie à l’agacement, du rire à la colère, de la déception à la joie, de la passion [de l’engagement surtout] à la lassitude) car même si le désaccord est présent, l’argumentation est belle – et même la révolte n’en demeure pas moins une émotion. Lui aussi, révolté, allume les braises d’un nouveau mouvement : celui de la résistance d’une partie de la jeunesse contre le « troupeau ». En se détachant du « troupeau », Jad. Z se fait le porte-parole de toute une jeunesse, qui ne veut plus être passive, qui a décidé d’agir. En le lisant, en découvrant ses craintes et ses doutes, l’engagement semble primordial. Il ouvre une lueur d’espoir pour ces rejetés de la vie politique : les jeunes.

Jad. Z, même s’il ne le dit pas sérieusement, nous a souvent fait part de sa volonté d’être Président de la République (il me fait penser à un certain Jean-François Copé qui n’a jamais caché, dès ses « années Sciences Po », ses ambitions personnelles). Je sais qu’il le désire. Mais ce n’est pas pour le pouvoir, ni pour le fric. C’est qu’il a des idéaux, qu’il croit en la

Page 14: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 14

France, qu’il l ’aime. Il consacrera sa vie entière pour ce magnifique combat, je le sais. Il passe déjà son temps à faire de la politique : entre la rédaction de son livre (qu’il a écrit en quelques mois seulement ! Quand il m’a avoué qu’il avait écrit un livre, je l’ai admiré, car maintes fois j’ai voulu m’adonner à cette tâche, mais toujours cela s’est soldé par un échec. Voilà qu’il réalisait ce travail, qui lui avait valu plusieurs mois d’enquête de terrain, un boulot passionnant en somme, dont j’admire le courage), la lecture en continuité de l’actualité, la vision des séances à l’assemblée, d’émissions politiques… Et même si nous ne partageons pas toujours les mêmes avis, c’est avec joie que je lui donnerais mon vote si l’occasion se présentait, parce que je crois en sa sincérité et en sa bonne volonté. Pourtant, je nous imagine déjà nous opposer plus tard dans des débats politiques répétant parfois les dialogues passés, mais avec toujours beaucoup de courtoisie, puisque Jad. Z respecte ses interlocuteurs (il est resté très humble le soir du 6 mai, quand beaucoup de ses camarades s’amusaient à moquer François Hollande avec un certain mauvais goût). C’est lors de la conférence de Dominique Bussereau sur le centre droit, organisé par le mouvement des Affranchis (le « rassemblement adroit ») que j’ai entendu pour la première fois Jad. Z se projeter chef de l’Etat. Les affranchis, ce mouvement rassemblant l’opposition républicaine anti marxiste, du Nouveau Centre à l’UMP, est une reconversion du RDU (Rassemblement des Droites Universitaires), jugé trop à droite par ses adhérents de l’année précédente, que Jad. Z avait aidé à mettre en place dès l’été 2012, alors même qu’il n’était pas encore étudiant à l’IEP.

Page 15: ai eu froid - fnac-static.com · Jad. Z. De la présidentielle enivrante, dont il analyse les dessous dans une première partie, aboutissant à la défaite de Nicolas Sarkozy et à

2 15

J’espère vous avoir convaincu de la singularité de ce personnage, de la sincérité de ses combats, de sa simplicité. Libre à vous de le croire ou non, d’apprécier ses idées, mais prenez le temps pour cela de vous confronter à son écriture, à ses pensées, à son essai.

N’oublions jamais que derrière les querelles politiques, c’est l’amour de la patrie qui règne. Et comme le disait Edouard Herriot, « Quand, dans un Etat, vous ne percevez le bruit d’aucun conflit, vous pouvez être sûr que la liberté n’y est plus ».

Alors, Fillon-Copé, Sarkozy-Hollande, quelle importance finalement ?

Danaé G.