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AGROÉCOLOGIE ET COMPÉTITIVITÉdes filières animales

Les rendez-vous de l’Inra au Space – mercredi 13 septembre 2017

.0313 septembre 2017

AGROÉCOLOGIE ET COMPÉTITIVITÉ DES FILIÈRES ANIMALESLes rendez-vous de l’Inra au Space

PROGRAMME• Introduction

Arnault Rault, Oniris‐Inra Pays de la Loire

• Vers une gestion intégrée de la santé animale pour des élevages bovins et porcins performantsChristine Fourichon, Oniris‐Inra Pays de la Loire

• Pâturages et compétitivité des exploitations laitières en France et dans le mondeBenoît Rubin, Institut de l’Élevage

• Atouts des systèmes caprins laitiers basés sur la valorisation des prairiesHugues Caillat, Inra Nouvelle‐Aquitaine‐Poitiers

• ConclusionArnault Rault, Oniris‐Inra Pays de la Loire


_01IntroductionArnault Rault, UMR Inra/Oniris BioEpAROniris‐Inra Pays de la Loire


_02Vers une gestion intégrée de la santé animale pour des élevages bovins et porcins performants

Christine Fourichon, UMR Inra/Oniris BIOEPAROniris, Inra, Pays de la Loire



Gestion intégrée de la santé ?

• Intégrer la santé animale comme une performance• des exploitations• des filières

• Intégrer l’ensemble des enjeux de la santé animale pour la société => objectifs

• Intégrer des connaissances et leviers multiples pour faire progresser la santé• Causes des maladies, agents pathogènes• Capacité des animaux à faire face en cas d’exposition aux risques• Réduction des risques

Une définition à facettes multiples



Les 4 enjeux en santé animale

• Santé et bien-être des animaux

• Economie des exploitations et des filières

• Santé publique

• Environnement

Attentes de la société, des filières, des exploitants




• Avoir des animaux en bonne santé• Prévenir l’apparition de maladies• Au-delà : avoir des animaux en bon état, à bon appétit, à bonnes performances

• Limiter les conséquences des maladies chez les animaux malades• Limiter la douleur• Limiter les effets• Restaurer l’état de santé• Ne pas altérer le bien-être en traitant moins

Santé et bien-être des animaux




• Les maladies engendrent des pertes économiques• Baisses de performances• Mortalité, longévité

• Les moyens de les maîtriser impliquent des coûts• De traitement• De prévention

Economie des exploitations et des filières

32 EUR / 1000 l11 € coûts des mesures

1 / 3

21 € pertes

2 / 3

0

10

20

30

40

50

60




• Des progrès considérables (en Europe)• Maîtrise des zoonoses majeures• Surveillance de la sécurité des produits : contaminants chimiques, biologiques

• Des risques émergents et de nouveaux enjeux : l’antibiorésistance – risque global• Très peu de bactéries résistantes chez l’animal impliquent un risque direct pour

l’homme• MAIS risque de transfert de gènes entre bactéries générant des échecs

thérapeutiques : via contact direct, produits animaux, eau, environnement• Pour réduire les risques, réduire les usages d’antibiotiques

Santé publique




• Des effets directs• Antiparasitaires => résidus dans les fèces• Effet sur la biodiversité des sols

• Des effets indirects sur la santé des écosystèmes• Résidus de traitement• Agents pathogènes• Gènes de résistance

Environnement




• Moins d’intrants médicamenteux chimiques• En particulier les antibiotiques• En particulier les usages systématiques

• Des solutions innovantes à construire et à évaluer

• Des nouveaux équilibres à trouver pour les systèmes d’élevage

Les tendances pour une gestion intégrée de la santé



Cibler les traitements

• Le problème• Pertes de production dues aux strongles gastro-intestinaux• L’état d’infestation n’est décelable que tardivement par des signes cliniques• Les traitements sont administrés de façon systématique

• Notre hypothèse• Certains traitements systématiques sont administrés à un moment où ils sont

pas ou peu efficaces• Seuls certains animaux supportent mal l’infestation et méritent d’être traités

Cas des traitements antiparasitaires des bovins




• L’approche choisie pour les vaches laitières adultes• Evaluer l’effet de traitements à différents moments : printemps, rentrée à l’étable• Identifier des caractéristiques qui distinguent les animaux moins résilients• Travailler en fermes dans les conditions d’exposition courantes (pratiques de

pâturage, production, élevage des jeunes)• La mesure du résultat : la réponse en lait après traitement


semaines




• Résultats clés• 30% des vaches répondent au traitement (toutes en parité 1 ou 2)• Différences importantes entre troupeaux : de 8% à 80% des jeunes vaches• Des critères à bonnes valeurs prédictives pour cibler les traitements

• Les troupeaux à risque : contact des jeunes avec les strongles : TCE, taux d’Ac dans le lait de tank

• Les vaches moins résilientes de ces troupeaux• Jeunes• Bonnes productrices




Réduire les usages d’antibiotiques

• Le problème• Des incitations fortes et démarches de filières pour réduire les usages : ex Porc• Une réponse très variable entre exploitations

• Notre hypothèse• Certains éleveurs ont su trouver des adaptations de la conduite de leur système

d’élevage• Comprendre leur trajectoire permettra d’identifier des leviers pour d’autres

Trajectoires de succès optimisant la conduite d’élevage




• L’approche choisie• Repérer les exploitations qui ont eu les plus fortes baisses de

consommation d’antibiotiques• Entretiens approfondis sur les actions, étapes, succès, échecs• Analyse systématique et faits saillants





• Résultats clés• Trajectoires de succès = sur le long terme• Une succession d’étapes avec des phases de recul• Le rôle crucial de l’accompagnement par le vétérinaire• Des solutions techniques à maîtriser pour gérer les phases difficiles : traitement

dans l’eau de boisson et pompes doseuses





• Le problème• Peut-on trouver des interventions qui réduisent les consommations d’antibiotiques• Est-ce possible sans dégrader les performances techniques et économiques

• Notre hypothèse• Des moyens existent pour réduire les besoins en antibiotiques mais le choix des

actions dépend de la situation de chaque exploitation• Des mesures spécifiques ont plus de chances d’être bien suivies• Si les mesures sont pertinentes, l’impact peut être positif sur le résultat économique

Evaluer des interventions : exemple en élevage porcin




• L’approche choisie• Etude d’intervention dans 70 exploitations (Allemagne, Belgique, France, Suède)• Actions décidées conjointement par l’éleveur et son vétérinaire : modifications de

la conduite d’élevage, vaccinations• Suivi pendant 1 an

• De l’observance des mesures envisagées• Des consommations d’antibiotiques• Des performances techniques• Des résultats économiques (FR, BE)





• Résultats clés• Pas de solution clé en main applicable à tous• Des interventions spécifiques à adapter à chaque situation => bonne observance• Baisse de 50% des consommations d’antibiotiques en moyenne• Dans deux tiers des cas, le résultat économique s’améliore ou se maintient





• Résultats clés• Trajectoires de succès = sur le long terme• Une succession d’étapes avec des phases de recul• Le rôle crucial de l’accompagnement par le vétérinaire• Des solutions techniques à maîtriser pour gérer les phases difficiles : traitement

dans l’eau de boisson et pompes doseuses

Evaluer des interventions



Innover pour suivre l’état de santé

• Le problème• La santé des animaux est comparable en élevage bio et conventionnel• L’observance de mesures recommandées en santé n’est pas optimale

• Notre hypothèse• Les mesures de gestion de la santé courantes ne prennent pas suffisamment

en compte les objectifs et contraintes spécifiques aux élevages bio• Il manque aux vétérinaires et aux éleveurs le moyen de partager une vision

commune de l’état de santé du troupeau

Des indicateurs adaptés à chaque troupeau en élevage bovin bio




• L’approche choisie• Analyse des attentes réciproques des vétérinaires et éleveurs• Co-construction d’approches conjointes pour le suivi de la

santé et l’adaptation de la conduite d’élevage• Outils pour s’adapter au cas de chaque exploitation

• Indicateurs de santé à suivre : proposition à adapter• Objectifs de modification de la conduite

• Suivi de la mise en place des outils et des résultats dans 40 exploitations (Suède, France)





• Résultats clés• Indicateurs choisis sur les 5 domaines proposés : reproduction, santé de la

mamelle, santé des veaux, boiteries (-2), maladies métaboliques (-1)• Grande diversité du nombre et de la nature des indicateurs choisis





• Résultats clésDes indicateurs adaptés à chaque troupeau en élevage bovin bio




• Résultats clés• Indicateurs choisis sur les 5 domaines proposés : reproduction, santé de la

mamelle, santé des veaux, boiteries (-2), maladies métaboliques (-1)• Grande diversité du nombre et de la nature des indicateurs choisis• Aucun éleveur n’a choisi la liste par défaut proposée• Avis positif sur l’intérêt et l’effet des outils• Bonne observance de mesures adaptées à chacun




Pistes pour les innovations de demain

• Adapter la conception des systèmes d’élevage pour réduire les risques• Etapes critiques où la maîtrise des risques est difficile• La mise en lots des animaux => leviers exploitation ou filière

• Prédire et renforcer la robustesse des animaux• Indicateurs précoces et prédictifs de la robustesse• Génétique et capacités d’adaptation des animaux

• Détecter précocement les maladies pour intervenir plus efficacement• Automatisation, numérique• Indicateurs d’alerte fiables : sensibles, spécifiques

Travaux engagés et à poursuivre…



RéférencesAriza J. M., Relun A., Bareille N., Oberle K., Guatteo R. 2017. Effectiveness of collective treatments in the prevention and

treatment of bovine digital dermatitis lesions: A systematic review. Journal of Dairy Science, 100(9):7401‐7418 DOI: 10.3168/jds.2016‐11875.

Collineau L., Rojo‐Gimeno C., Léger A., Backhans A., Loesken S., Okholm Nielsen E., Postma M., Emanuelson U., Grosse Beilage E., Sjölund M., Wauters E., Stärk K.D.C., Dewulf J., Belloc C., Krebs S., 2016. Herd‐specific interventions to reduce antimicrobial usage in pig production without jeopardising technical and economic performance. Preventive Veterinary Medicine, 144:167–178, DOI: 10.1016/j.prevetmed.2017.05.023

Duval J. E., Fourichon C., Madouasse A., Sjöström K., Emanuelson U., Bareille N., 2016. A participatory approach to design monitoring indicators of production diseases in organic dairy farms. Preventive Veterinary Medicine, 128:12‐22, DOI: 10.1016/j.prevetmed.2016.04.001

Fortané N., Bonnet‐Beaugrand F., Hémonic A., Samedi C., Savy A., Belloc C. 2015. Learning Processes and Trajectories for the Reduction of Antibiotic Use in Pig Farming: A Qualitative Approach. Antibiotics, 4(4):435 DOI: 10.3390/antibiotics4040435.

Ravinet N., Lehébel A., Bareille N., Lopez C., Chartier C., Chauvin A., Madouasse A. 2017. Design and evaluation of multi‐indicator profiles for targeted‐selective treatment against gastrointestinal nematodes at housing in adult dairy cows. Veterinary Parasitology, 237:17‐29. DOI: 10.1016/j.vetpar.2017.03.001.


_03Pâturage et compétitivité des exploitations laitières en France et dans le mondeBenoît Rubin, Christophe Perrot, Julien QuenonGEB‐Institut de l’Élevage



Compétiteurs ? Compétitivité ?

Systèmes et pâturage, les expériences étrangères :• Evolutions et mutations en œuvre • Coûts de production et revenus

Enseignements pour les exploitations bovines laitières françaises



Nouvelle Zélande + UE + USA : 70 % des échanges mondiaux

Exportations :X 2,6 en 15 ans



UE : des trajectoires variées selon les pays

• Croissance très rapide au DK, IE, NL, PL, notamment depuis 2012• Croissance modérée en DE, FR, UK sur dix ans

Evolution 2012‐2015

+23% IE

+14% NL

+10% PL

+12% UK

+7% DK

+6% DE+3% FR



La compétitivité ?

• Capacité à conquérir/conserver des parts de marché

• Compétitivité « prix » (réduire les coûts)

• Compétitivité «hors prix» (augmenter la valeur)différenciation «retardée» vs différenciation «d’origine»qualité, innovation, services, image

Pâturage ?



La valeur des exportations françaises

DestinationsValeur

/1000 litres équivalent lait

ITALIE 363 €

Allemagne 621 €

Algérie 812 €

Chine 940 €

USA 1011 €

Suisse 1292 €

Source : GEB- Institut de l’Élevage d’après CNIEL, GIRA, IRI, EUROSTAT, 2015



Prix du lait : après la convergence, la divergence

Sources : FranceAgriMer, AMI (avec redressement de la composition du lait via la méthodologie CNIEL),Lei Wageningen, LTO, USDA NASS, conversion GEB-Institut de l’Elevage d’après Banque de France



Hausse des coûts en moyenne

Un marqueur des ruptures : type d’alimentation, disponibilité du foncier, capitaux nécessaires, travail…



Importance de la main d’œuvre salarié

Source : DairyNZ Economic Survey 2012-13 ; Dairy Farm management - Business Summary New York State 2012;Dairy Marketing California Cost of Production 2012 Annual Summary, DG AGRI RICA UE 2012 –

Californie Etat de New‐York

Nouvelle‐Zélande

Bretagne+ Pays de Loire

Allemagne du Nord Irlande Pays‐Bas Danemark

Main d'œuvre salariée en %du total

95% 81% > 62% 5% 25% 15% 9% 52%

Lait produit par travailleur UTA (litres)

1 227 000 503 000 577 000 206 000 356 000 226 000 386 000 513 000



Irlande

Nouv -Zélande

Pays-Bas

Bretagne + PdL

Danemark

Etat N.Y

Allemagne Nord

% de pâturage dans fourrages

g de concentrés / l de lait

De zéro à 100 % de pâturage

Source : IFCN 2015



Coûts d’approvisionnement expliqués par le pâturage

Mécanisation : effet majeur

Source : DairyNZ Economic Survey 2012-13 ; Dairy Farm management - Business Summary New York State 2012;Dairy Marketing California Cost of Production 2012 Annual Summary, DG AGRI RICA UE 2012 –



Le système d’alimentation n’explique pas à lui seulles écarts de compétitivité «prix»

Source : IFCN 2015



020406080100120140160180200220240260280300320340360380400420440460

Coût de prod hors maind'oeuvreProduits (lait viandeaides)

De 10 à 130 € de rémunération du travail

Source : IFCN 2015

€/1000 l

Rémunération



Enseignements

• Coût en hausse : faire mieux avant de faire plus

• Changements de dimension : les projets doivent consolider la situation financière

• Gestion de tous les postes de produits et de charges > choix de système



Enseignements

• Pâturage en sursis : « la première richesse d’une exploitation laitière c’est son parcellaire »

• Valorisation « hors prix » :– Atouts historiques de la France– D’autres pays s’engagent (pâturage)



Pâturage : la filière française laitière peut et doit valoriser cet atout

• Une opportunité pour réduire les coûts et différencier les produits laitiers

• Plus de 20 ares de pâturage/VL:– 72 % des exploitations en 2008– 67 % des exploitations en 2013

Sources : IDELE-CNIEL

• Diversité des situations (géographique, produits…)



Merci pour votre [email protected]

Conférence ‐ Les marchés mondiaux du lait et de la viande en 2017

Pour aller plus loin…

21

Renseignements et inscriptionMarie-Sophie SICILIANOInstitut de l’[email protected]él 01 40 04 52 54

Nombre de places limité

Date limite d’inscription :

20 septembre 2017


_04Atouts des systèmes caprins laitiers basés sur la valorisation des prairies

Hugues Caillat, UE Fourrages Environnement Ruminants Inra Nouvelle‐Aquitaine‐PoitiersJérémie Jost et Nicole Bossis, Institut de l’élevage



La filière caprine française

• 53 % du cheptel national• 70 % du lait collecté

(58 % de la production totale)

France : 1er producteur de lait de chèvre de l’UE4e cheptel caprin dans l’UE (1,2 million de têtes)

• Production principale sur l’arc Atlantique

• Principalement systèmes livreurs (> 90%)



Charentes‐Poitou = 75 % des fromages de chèvre fabriqués

en France par des laiteries ‐

fromageries

La transformation laitière et les sites industriels

Riec sur Belon

• Un maillage important des entreprises laitières caprine : grands groupes et PME



Les débouchés des fromages de chèvre

Prépondérance du débouché français

Achats des ménages : 83 % des consommateurs 2 kg /anMaturité du marché français Se démarquer, Diversifier, Valoriser



Démarches qualité : AOP

Chabichou du Poitou AOP

Mothais sur feuille :demande de reconnaissance en AOP

400 t2017 : lait cru et 75 % d’autonomie alimentaire

250 tObjectif : 80 % d’autonomie



Triballat –Noyal (35)Kerguillet (56)

Lait de chèvre bio

Pays‐de‐la‐Loire : 44 producteurs en caprins bio dont 27 vente directe

Poitou‐Charentes : 38 producteurs en caprins bio dont 26 la vente directe

Basse Normandie : 22 producteurs en caprins biodont 19 déclarent faire de la vente directe

Bretagne : 60 producteurs en caprins biodont 52 vente directe

• En développement : + 0,6 % entre 2011 et 2015• + 17 % d’exploitations en Bretagne en 2013 / 2012



Les systèmes alimentaires caprins : une grande diversité de systèmes fourragers

Répartition en fonction du système fourrager dominant Données DIAPASON - Inosys Réseaux d’élevage - données 2007-2013, 170 élevages - traitement Institut de l’élevage 2015

57% des élevages avec fourrages conservés

79% des fourrages conservés sont à base d’herbe

17% de systèmes foin de légumineuses



Les élevages caprins utilisent et achètent beaucoup de concentrés

• Environ 450 kg de concentrés par chèvres et par an

• Entre 500 et 600 g de concentrés par litre de lait

• Près de 70 % des concentrés sont achetés



Données DIAPASON - Inosys Réseaux d’élevages - données 2007-2013, 170 élevages - traitement Institut de l’élevage 2015

Autonomie alimentaire massique = 53 % ± 26%…et donc une faible autonomie alimentaire!

27% 30%

Des systèmes très sensibles aux variations du coût des matières premières.



Répartition de la consommation d’énergie en systèmes bovins laitiers et caprins laitiers (Réseaux d’élevage : Institut de l’Elevage, 2009)



0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

0

50

100

150

200

250

300

350

les plus économes moyenne les moins économes

L / chèvre

EQF / 10

00 L

carburant

électricité

engrais

alimentation

Lait par chèvre

Consommation d’énergie des élevages caprins• Ecarts de 30% (2,2 GJ/1000 l de lait) entre les ¼ «efficaces» et les moyennes chez les livreurs

• Livreurs de lait :7,2 GJ/1000 l de lait (200 EQF)6,0 GJ/Chèvre (167 EQF) soit deux fois plus qu’en bovins lait …

• Fromagers fermiers : 11,8 GJ/1000 l de lait (330 EQF)8,3 GJ/Chèvre (231 EQF)

Source : Réseau d’Elevage caprin - 2008

4,9

7,2

10,6



Consommation d’énergie selon le type de système alimentaire en élevage caprin laitier (Réseaux d’élevage : Institut de l’Elevage, 2008)

901

830

680

826

924

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

0

50

100

150

200

250

Foin de légumineuses Foin de graminées‐leg Pâturage Ensilage de maïs Foin et deshydratés

L / Ch

èvre

EQF / 10

00 L

carburant

électricité

engrais

alimentation

Lait par chèvre



Les interrogations de la filière caprine du Grand Ouest

Augmentation de l’autonomie

alimentaire Quels leviers ?

Approvisionnement en lait crise de 2011‐2013 : 1 éleveur sur 4 de Poitou‐Charentes a

arrêté l’atelier caprin

Reprise des exploitations ? attractivité et vieillissement de la population (50% a plus de 50 ans)

Cohérence avec appellation(s) quel lien au territoire/terroir Impacts sur les qualités des fromages ?

Le lait de chèvre Bio (inexistant en PC 2%) alors qu’il existe une forte demande de produits caprins bio importations

Inadéquation entre la réalité et l’image de la production

caprine perçue par le consommateur



Problématique: un décalage entretenu entre l’image

publicitaireet la réalité des pratiques de l’élevage caprin en France



L’herbe, une réponse aux enjeux de la filière caprine laitière ?

Naturellement adaptable aux

différents pédoclimats

Equilibre protéines/énergie

Faible coût

Impacts environnemental,

paysager, en termes d’image

Les systèmes fourragers basés sur l’herbe peuvent augmenter l’autonomie alimentaire mais sont soumis aux aléas climatiques et nécessitent une technicité

Nb

de S

MIC

/ U

MO

données réseaux d’élevage Centre Ouest 2015



Le dispositif expérimental Inra

Question : quel type de système d’élevage permettrait une meilleureautonomie en intrants, principalement énergétiques, sous contrainte deproduction?

Mise en place d’une expérimentation-système en 2013 à Lusignan (Vienne) et d’un dispositif d’expérimentations factorielles sur l’utilisation et la valorisation de l’herbe pâturée par la chèvre au Rheu (site de Méjussaume – Ille et Vilaine)

• Concevoir des systèmes d’élevages caprins utilisateurs de la prairie et évaluer leur durabilité



Le dispositif expérimental Inra-Patuchev

Enjeu : produire du lait en hiver en utilisant du foin ventilé

Enjeu : produire du lait en hiver en utilisant du foin ventilé et le pâturage

Enjeu : produire du lait au printemps en utilisant au maximum le pâturage

180 chèvres et 30 ha pour 3 systèmes



…pour accompagner l’innovation technique

Patuchev et REDCap : un dispositif pour développer l’utilisation de l’herbe dans les exploitations caprines

Une approche multipartenariale…

REDCap est piloté par le Brilac et animé par l’Idele



Les axes de travail du dispositif Patuchev-REDCap

Développer la surface en prairie et produire de « bons fourrages »• Prairies multi‐espèces,• Prairies de trèfle violet ou luzerne, …• Faire du « bon » foin pour les chèvres

Produire ses propres aliments•Méteils (mélanges céréales‐protéagineux), soja, tourteaux fermiers, …

Maîtriser une pratique•Ration mélangée, séchage du foin en grange•Pâturage, affouragement…

Préparer une conversion à moyen terme en Agriculture Biologique

• Objectif : imaginer et évaluer des compromis entre productivité, environnement & charge de travail

Choisir des pratiques qui permettent de :• atteindre un objectif de production• limiter les intrants consommateurs d’énergie• limiter l’utilisation de produits de synthèse• optimiser la charge de travail• proposer un produit répondant aux attentes

des consommateurs

Plus de durabilité pour les élevages caprins



PROJET FLECHE comprendre la

place et le niveau actuel et potentiel de valorisation de

l’herbe

apporter des références

scientifiques et techniques

déterminer l’impact de l’utilisation de

l’herbe sur la qualité des laits et des

fromages

fournir des outils pour

accompagner les acteurs du territoire

Plus d’herbe pour améliorer

l’autonomie des systèmes

d’élevages caprins et produire des fromages sous

signes de qualité

PROJET CAPHERB

Des projets financés sur la période 2015-2019



Quand autonomie rime avec économie …

Quand autonomie alimentaire > 70%

• - 60 € / 1000 L pour le coût nourri

• + 80 € / 1000 L de rémunération permise

+ 0,3 SMIC / UMO

Malgré une production laitière plus faible : - 274 L /chèvre

données Inosys‐Réseaux d’élevages 2007‐2013413 éleveurs caprins livreurs



Meilleure résistance des autonomes

données Inosys‐Réseaux d’élevages de 40 élevages caprins livreurs de l’Ouest

• Lorsque le prix des intrants est élevé, la baisse de rémunération du travail est moins importante :

-93 vs -131 € /1000L pour les plus autonomes



+ de fourrages de qualité,- de concentrés

La recherche d’autonomie via l’herbe exige cependant:

Prairies productives et adaptées Gestion du pâturage, du parasitisme et du séchage en grange Accès au foncier

Conclusionmeilleure autonomie du système d’élevage et une meilleure résilience aux aléas économiques.



Merci pour votre attention

http://www.poitou‐charentes.inra.fr/patuchevhttp://redcap.terredeschevres.fr/


_05ConclusionArnault Rault, UMR Inra/Oniris BioEpAROniris‐Inra Pays de la Loire

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