Agriculture L'agriculture sénégalaiseL'agriculture sénégalaise L'agriculture sénégalaise est...

14
L'agriculture sénégalaise Extrait du Au Senegal http://www.au-senegal.com/spip.php?article359 Agriculture L'agriculture sénégalaise - Recherche - Découvrir le Sénégal, pays de la teranga - Politique, économie, culture, éducation - Date de mise en ligne : mercredi 11 juillet 2012 Description : Voir aussi Cuisine et alimentation Les fruits du Sénégal Plantes médicinales L'agroalimentaire au Sénégal Copyright © Au Senegal Page 1/14

Transcript of Agriculture L'agriculture sénégalaiseL'agriculture sénégalaise L'agriculture sénégalaise est...

L'agriculture sénégalaise

Extrait du Au Senegal

http://www.au-senegal.com/spip.php?article359

Agriculture

L'agriculture sénégalaise- Recherche - Découvrir le Sénégal, pays de la teranga - Politique, économie, culture, éducation -

Date de mise en ligne : mercredi 11 juillet 2012

Description :

Voir aussi• Cuisine et alimentation

• Les fruits du Sénégal

• Plantes médicinales

• L'agroalimentaire au Sénégal

Copyright © Au Senegal Page 1/14

L'agriculture sénégalaise

Sur le web• La construction de l'espace sénégalais depuis l'indépendance, IRD

• Agence nationale de la démographie et de la statistique

• Stratégie de croissance accélérée

• Politique agricole, Gouvernement du Sénégal

• IPAR : Initiative prospective agricole et rurale

• Portail agroalimentaire Sénégal

• Projet de développement des marchés agricoles

• Projet de développement de l'élevage

• Projet d'appui à la petite irrigation locale

Au Senegal

Copyright © Au Senegal Page 2/14

L'agriculture sénégalaise

L'agriculture sénégalaise est essentiellement pluviale et saisonnière. Elle repose à la fois surdes cultures de rente (arachide coton) et sur des cultures vivrières de subsistance (mil, sorgho,maïs). Le riz, culture traditionnelle en Casamance, se développe fortement dans la vallée dufleuve Sénégal.

La Grande Grande offensive agricole pour lanourriture et l'abondance

Affiche de la Goana à Dakar

La Grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance (Goana) est une initiative lancée le 18 avril2008 par le président Abdoulaye Wade qui vise à mettre fin à la dépendance alimentaire du Sénégal. Il prévoit,en l'espace de 6 mois et à partir du mois d'octobre, une production de deux millions de tonnes de maïs, troismillions de tonnes de manioc, 500 000 tonnes de riz et deux millions de tonnes pour les autres céréales (mil,sorgho, fonio). Pour l'élevage, les objectifs portent sur une production de 400 millions de litres de lait et 435000 tonnes de viande. Son coût est estimé à 344 milliards de francs CFA.

> Les objectifs de la GOANA

Copyright © Au Senegal Page 3/14

L'agriculture sénégalaise

Les espaces agricoles IRD, 1988

L'agriculture au Sénégal est essentiellement pluviale et saisonnière, comme en témoigne la forte fluctuation desproductions sur la dernière décennie. Dans la grande majorité, les producteurs agricoles sont de petits exploitants, quicultivent la terre sur des régimes fonciers traditionnels et pratiquent des assolements traditionnels.

La plupart d'entre eux combinent cultures de rente (arachide coton) et cultures vivrières de subsistance (mil, sorgho,maïs), tout en possédant quelques animaux, en élevage extensif et, dans de plus rares cas, intensif associés auxcultures. L'horticulture se développe dans la zone des Niayes (le long du littoral) et dans les terres irriguées le long du fleuve Sénégal où la culture du riz s'est également fortement développée.

Une situation morose

La production agricole est dans une situation de morosité, avec une stagnation, voire une tendance à la baisse, de laproduction, des superficies cultivées et des rendements pour la plupart des céréales (sauf pour le maïs et le riz). Lacroissance de la production agricole a régressé à partir de la fin des années 1960, ne connaissant plus qu'uneprogression lente (0,8 % par an de 1967 à 1996, contre des taux supérieurs à 4% de 1945 à la fin des années 1960).

Il en est de même pour les superficies cultivées, qui diminuent depuis la fin des années 1960 (elles ont atteint unmaximum de 2,66 millions d'hectares en 1967/68). La logique de production a toutefois connu un changement notablequi s'est confirmé au cours de la dernière décennie, à savoir la baisse des surfaces consacrées à la culturearachidière. Elle s'explique par la crise du secteur. Elle s'est traduite par une plus grande diversification de laproduction vers des produits vivriers comme le maraîchage (dont la pastèque), et dans une moindre mesure lesésame, le bissap, l'exploitation des ressources forestières non ligneuses (notamment l'anacarde), l'élevage.

Les performances médiocres de la production agricole s'expliquent par un contexte international défavorable (prix del'arachide et du coton), une mauvaise maîtrise des ressources en eau, ainsi que par une dégradation des ressourcesproductives : les sols et les intrants (semences, engrais) dont la filière a été déstructurée suite au désengagement del'Etat à la fin des années 1980 ainsi que le faible niveau d'équipements.

A ce diagnostic s'ajoute la multiplication des micro-exploitations agricoles, avec une surface cultivée/actif en nettediminution. Ces petites unités de production ne peuvent pas vivre des seules activités agricoles. Cette atomisation dela production traduit un problème foncier important. Ce type d'exploitation cotoie au Sénégal une agricultured'entreprise émergente, plus tournée vers l'exportation, et quelques structures agro-industrielles, plus dynamiques(foncier, irrigation, intégration au marché, essentiellement) mais offrant des opportunités limités pour les petitsproducteurs, et milieu rural où le taux de pauvreté demeure élevé. En effet au niveau national, la part de la populationen situation de pauvreté a diminué sur la dernière décennie, passant de 67,9 % en 1994-95 à 50,8 % en 2006 maisprès de deux ménages pauvres sur trois (62 % en 2005/06) sont localisés en milieu rural. . En résulte une baisse dela couverture des besoins par la production locale, et un recours croissants aux importations commerciales pourcombler le déficit alimentaire.

Les céréales

Copyright © Au Senegal Page 4/14

L'agriculture sénégalaise

Récolte du fonio

Au cours des dix dernières années, la production de céréales été marquée par de fortes fluctuations annuelles. Ainsi,la production de mil qui a jadis atteint 800 000 tonnes, oscille entre 400 000 et 600 000 tonnes depuis lacampagne agricole 1997/98.

La production de sorgho a peu évolué oscillant entre 100 000 et 200 000 tonnes au cours des dix dernièresannées malgré sa légère tendance à la hausse.

La production de riz (250 000 tonnes environ) a également enregistré une augmentation sensible (riz irrigué le longdu fleuve), même si elle demeure très faible dans la consommation nationale au regard du riz importé.

L'arachide et le coton

L'arachide et le coton, principales cultures de rente, ont également connu des fluctuations continues et marquées, nepermettant pas de déterminer une tendance de la production pour la dernière décennie.

Sur une plus longue période, on constate toutefois une baisse sensible de la production et de la superficie consacréeà la culture d'arachide (sauf dans la partie Sud du pays) qui constitue une rupture dans la logique de production desagriculteurs qui s'accompagnent d'une plus grande diversification des productions, notamment en raison de la crisequ'a connue le secteur arachidier et afin de mieux répondre à la demande des marchés urbains. Elle demeurecependant la principale culture du bassin arachidier.

Production maraîchère

Initialement concentrée dans la zone des Niayes (en raison de la proximité de Dakar, de son climat sub-canarien et deses ressources hydriques), la production a aujourd'hui tendance à se diversifier géographiquement. Les Niayes nereprésentant actuellement plus que 63 % des surfaces (tomates, oignons, salades, piment,..), contre 22 % sur lefleuve (tomates, oignons) et 15 % dans les régions de Thiès et Kaolack (notamment pour la production de pastèques,qui a connu un véritable boom et le développement du maraîchage d'hivernage dans les vallées et marigotstemporaires).

La production maraîchère a par ailleurs enregistré une croissance accélérée avec la mise en place de plusieursinitiatives intégrées à vocation d'industrialisation et la mise en oeuvre de différents projets agro-industriels en matièrede concentré de tomate.

Production animale

Copyright © Au Senegal Page 5/14

L'agriculture sénégalaise

Zébu dans le Ferlo

L'effectif du cheptel est estimé, en 2005, à plus de 3 millions de têtes de bovins, de plus de 4 millions d'ovins etd'environ 4 millions de caprins (direction de l'élevage, ministère de l'Elevage). L'exploitation du cheptel restenéanmoins fortement dominée par des modes extensifs de conduite des troupeaux. Selon la situation agro-écologiquedu pays, on peut distinguer trois systèmes d'élevage bovin et ovin :

• un système pastoral (élevage extensif transhumants ou semi-transhumant) localisé notamment dans la zonesylvo-pastorale mais également dans une partie du bassin arachidier, avec des troupeaux relativement importantsde bovins et de petits ruminants, conduits en mode extensif sur les parcours naturels, avec une mobilité de faibleà moyenne amplitude ;

• un système agropastoral dans le bassin arachidier, la vallée du fleuve Sénégal et au sud et sud-est du pays avecdes troupeaux de bovins et d'ovins de plus petite taille qui bénficient pour certains d'un alimentationcomplémentaires (fanes d'arachide, tourteaux et parfois concentrés pour les ovins notamment), ces zonesaccueillent également les troupeaux transhumants en provenance du nord .

• un système intensif ou semi-intensif, d'embouche bovine ou de production laitière (stabulation permanente outemporaire durant quelques mois), localisé dans les zones urbaines ou péri-urbaines mais également danscertains villages du bassin arachidier.

L'élevage bovin et petits ruminants, activité importante en milieu rural, répond plus à une logique d'épargne et deprestige social que d'exploitation économique. C'est une des raisons majeures qui explique le faible taux d'exploitationdu bétail.

Quelques chiffres (2008/2009) Superficie (ha) Production (tonnes)

Mil et sorgho 1 110 000 930 000

Riz 125 000 410 000

Maïs 217 000 400 000

Fonio 6 800 4 400

Copyright © Au Senegal Page 6/14

L'agriculture sénégalaise

Arachide 840 000 730 000

Coton 32 500 39 000

Tomate - 112 000

Canne à sucre 120 000 1 000 000

Niébé 270 000 126 000

Manioc 113 000 920 000

Pastèque 23 000 330 000

Post-scriptum :

Copyright © Au Senegal Page 7/14

L'agriculture sénégalaise

Sources• Gret, 2007, Profil de sécurité alimentaire du Sénégal, rapport provisoire, CILSS• Ndiaye D . 2007, Etude portant sur la situation actuelle de l'agriculture en Afrique de l'Ouest, analyse des filières

régionales majeures : monographie du Sénégal.• Faye J. ,Ba Cheikh Oumar, Dieye P., Dansoko M., Février 2007, Implication structurelle de la libéralisation sur

l'agriculture et le développement rural au Sénégal, restitution effectuée dans le cadre du projet Initiativeprospective agricole et rurale

• Statistiques nationales de l'agriculture, de l'horticulture, de l'élevage

Copyright © Au Senegal Page 14/14