AGPBactus N°14
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AGPBactusLe bulletin d’informations Relations Terrain de l’AGPB - Association Générale des Producteurs de Blé Edition N°14— jan– fev 2015
SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE 2015
DES RENCONTRES DE PREMIER PLAN
24-25-26 mars : Congrès
FNSEA à Saint Etienne
1er avril : Conseil d’admi-
nistration ORAMA
14 avril : Conseil d’adminis-
tration AGPB
16 avril : Colloque Orges De
Brasserie (Paris), infos &
réservations
Suivez-nous sur @AGPB_Cerealiers
AGENDA
LE CHIFFRE DU MOIS
Pour la deuxième année consécutive, l’AGPB a accueilli, un grand nombre de personnalités politiques sur la « Terrasse des Céréales ». Tout au long de la semaine, l’AGPB a adressé à ses réseaux (700 contacts ciblés) « la Quotidienne du SIA 2015 », une newsletter qui a relayé l’essentiel des échanges et rencontres organisés. Lors de ces nombreuses ren-
contres, l’AGPB a rappelé que les céréaliers sont des entrepreneurs responsables auxquels les pouvoirs publics doivent enfin faire confiance ! Philippe Pinta, Jean François Isambert, Dominique Chambrette, Rémi Haquin, et Pierre Olivier Drège ont pu exposé à leurs interlocuteurs les ambitions et les mes-sages des céréaliers français :
Retrouvez l’intégralité des rencontres
en images commentées sur le lien suivant
1. Produire plus, Produire mieux, 2. Faire reconnaître le caractère stratégique de la céréalicul-
ture pour l’économie française, 3. Prendre conscience des enjeux géostratégiques liés à l’ex-
port de 50% de notre production, 4. Mettre fin aux distorsions de concurrence qui altèrent
notre compétitivité, 5. Cesser de sur-réglementer et de sur transposer les
normes européennes. Le Livre Blanc « Ambition Céréales 2030 » et les 12 Défis pour Produire Plus, Produire Mieux ont été remis et explicités à chacune des personnalités reçues. Une semaine de rencontres extrêmement riche, où les producteurs ont été écoutés et où les céréaliers se sont don-nés les moyens d’être entendus.
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LES DERNIERS ARBITRAGES DE LA PAC
3 SUJETS FONT ENCORE GRANDEMENT DEBAT
Aprés de longs mois de négociations
et d’arbitrages, la mise en oeuvre de
la PAC est enfin effective en 2015.
Mais en ce début d’année, la France
a été condamnée, a t-on appris, par
la Commission Européenne à 1,1 mil-
liard d’euros pour refus d’apurement,
autrement dit une amende pour in-
suffisance des procédures de con-
trôle. Ceci a incité l’administration
française à revoir 300000 dossiers
PAC et à corriger 2,5 millions d’ano-
malies sur le RPG 2014 2015.
Stéphane Le Foll a donc annoncé dé-
but mars, le décalage du dépôt des
déclarations PAC. Celle-ci se fera du
27 avril au 9 juin inclus voire le 15 juin
Par ailleurs, les organisations agri-
coles se sont saisies de probléma-
tiques majeures dans le cadre de ces
futures déclarations : l’impossibilité
du transfert des DPB entre fermiers,
la perte de liberté de déclaration des
SIE.
TRANSFERTS DE DPB ENTRE FERMIERS
Le transfert automatique des DPB
entre le fermier sortant et son suc-
cesseur (entrant) ne serait pas envi-
sageable comme cela était aupara-
vant le cas avec les DPU. Le Ministre
en conférence de presse le 10 mars
dernier a déclaré qu’ « Il existe une
divergence entre Bruxelles et la
France. Je m'engage à répondre favo-
rablement à la demande des agricul-
teurs, ces droits pourront être trans-
férés». Cette annonce serait consé-
cutive à une différence d’interpréta-
tion des actes délégués avec la Com-
mission. Stéphane Le Foll a déclaré
ne pas vouloir de « discrimination
entre agriculteurs ». La profession
agricole reste vigilante sur le sujet.
DECLARATION DES SIE // SURFACE NON AGRICOLE La déclaration automatique des SIE
est une problématique bien plus pré-
gnante encore.
Par souci de simplification, nous dit-
on, et pour ne pas reproduire les
erreurs de géolocalisation qui ont
conduit à la faire condamner, la
France a décidé de créer une couche
supplémentaire sur le RPG Telepac,
appelé SNA (surface non agricole).
Celle ci a vocation à définir les zones
potentiellement “SIEables”. Mais ceci
sans avis préalable de l’agriculteur.
La couche SNA intégrera les haies,
mares, bosquets, roselières, chênaies
et chataigneraies entretenues par les
porcins qui seront frappés d’obliga-
tion de maintien (BCAE 7), ainsi que
d’autres éléments topographiques.
Or cette couche SNA ne sera dis-
ponible qu’en juin 2015, soit quel-
ques jours avant la clôture des decla-
rations. Les producteurs n’auront
donc pas la possibilité de déclarer
leurs SIE en connaissance de cause.
De surcroit, s’il mentionne dans sa
déclaration avoir “le contrôle”(reste à
définir jurdiquement ce que cela sig-
nifie) de ces dits SIE potentielles. Elles
seront automatiquement, totalement
et obligatoirement comptées comme
SIE (sauf modification préalablement
déclarée) Cette situation va
réellement à l’encontre de la liberté
de décision. Dans certaines régions,
les agriculteurs pourraient se voir
affecter des taux de SIE bien supéri-
eurs aux 5% exigés par l’UE. L’AGPB
dénonce cette déclaration automa-
tique et forcée et n’exclut pas le re-
cours contentieux auprès de l’Etat
français.
Autre problème de taille, le Ministre
a décidé d’inclure automatiquement
toutes les haies dans la BCAE 7. Il
s’agit d’une sanctuarisation inac-
ceptable pour les producteurs, qui de
fait ne pourront plus y toucher sans
demander une autorisation à leur
DDT. “700.000 km de haies” seraient
impactés selon Xavier Beulin.
Enfin, à moins de 2 mois de cloture
de déclaration, les textes d’applica-
tion n’ont toujours pas été publiés.
L’AGPB demande expréssement que
soit pris en compte ce manquement
de l’administration au moment des
contrôles.
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« LIBRES D’ENTREPRENDRE »
UN SOMMET DU VEGETAL 2015 SOUS TENSION
Le 12 février à Mont-de-Marsan, lors du Sommet du Végétal, le Président d'ORAMA, Philippe PINTA, devant plus de 500 congressistes, a exhorté le Ministre de l'Agri-culture à redonner de la « liberté d’entreprendre » aux producteurs de grandes cultures. Au moment, où les revenus des producteurs sont au plus bas, les griefs sont nombreux à l’encontre de la mise en œuvre de la nouvelle PAC, les discussions sur l’assurance socle, la fis-calité DPA, les contraintes qui pèsent toujours plus sur les moyens de production. «On demande aux pouvoirs publics de nous faire confiance. Nos entreprises ont be-soin de retrouver de l’oxygène». L’Union des grandes cultures ORAMA a demandé l’appui urgent des pouvoirs publics aux différents plans d’action initiés pour que les exploitations puissent regagner en compétitivité. L’Union est force de proposition et compte défendre un modèle d’agriculture productive, capable de répondre aux défis de demain. «Laissez-nous produire
plus et mieux», a de nouveau réclamé Philippe Pinta sous les acclamations des congressistes. Retrouvez l’intégralité du discours de Philippe Pinta lors du Sommet du Végétal 2015 sur le site www.agpb.fr Des réponses rapides et concrètes étaient attendues no-tamment sur la reconnaissance du couvert hivernal comme mesure équivalente pour la diversité d’as-solement (annoncée depuis), l’appui au déploiement Programme Azur® dans les BAC, l’adaptation de la MAEC Zones intermédiaires.
Le Sommet du Végétal, accueilli au cœur des Landes, a aussi été marqué par le vibrant hommage rendu à Chris-tophe Terrain, Président de l’AGPM depuis 17 ans, qui a passé le relais à Daniel Peyraube le 25 février dernier.
RETENUE DE SIVENS
L’ÉTAT SERA-T-IL ENFIN RESPONSABLE ?
Le Conseil Général du Tarn (81) a voté le vendredi 6 mars dernier pour un projet de barrage redimensionné, après
de longs mois de pressions politiques de la part de la Ministre de l’écologie Ségolène Royal. Ce même jour, les forces de l'ordre ont enfin évacué les « zadistes » de la zone du Testet, qu’ils occupaient depuis presque 6 mois. « L’Etat doit enfin faire montre d’un comportement qui soit républicain, respectueux du droit et des citoyens. En laissant pourrir la situation et en signifiant ainsi à la population locale qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même face aux occupants, l’Etat a généré une ambiance explosive. Il est grand temps qu’il remplisse son devoir de maintien de l’ordre public et de protection des personnes et des biens. » a déclaré Philippe Pinta dans un communiqué de presse le 4 mars.
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RAPPORT D’ACTIVITES 2014
« CONSTRUIRE L’AVENIR ET AGIR POUR CONTENIR L‘IMPACT DE DIFFICULTES CON-JONCTURELLES »
L’Assemblée Générale annuelle est l’occasion pour nos organisations syndicales
de revenir sur l’ensemble des travaux et des évènements organisés durant l’an-
née écoulée. 2014 a été une année extrêmement riche notamment du fait des
90 ans de l’AGPB. Mais c’est sans oublier d’autres dossiers que l’AGPB a par-
ticulièrement suivi tels que : le Plan Protéines blé tendre, le plan de relance filière
blé dur, la négociation sur la loi d’avenir, l’action juridique Directives nitrates, le
revenu des producteurs, la gestion des risques, la DPA, les simulations et négoci-
ations PAC, la MAEC zones intermédiaires….. « Construire l’avenir, agir pour con-
tenir l’impact de difficultés conjoncturelles, l’année 2014 aura été par-
ticulièrement illustrative de cette double mission que doit remplir l’AGPB. » Ces
propos de Philippe Pinta résument à eux seuls toute l’action de l’AGPB au quoti-
dien.
Consultez le Rapport d’activités 2014 en ligne en cliquant ici.
GESTION DES RISQUES
POUVOIR DISPOSER D’UN SYSTÈME HIÉRARCHISÉ D’ASSURANCES RÉPONDANT À LA DIVERSITÉ DES RISQUES.
Depuis le début de la campagne
14/15, l’AGPB avec ses partenaires
au sein d’ORAMA s’est mobilisée
pour faire avancer le dossier Gestion
des risques et définir une position
politique pour l’ensemble du secteur
grandes cultures. Plusieurs groupes
de travail ont permis de définir la
position suivante.
① UN SYSTÈME D’AUTO ASSU-
RANCE EFFICACE
Les producteurs réclament une DPA
simplifiée dans ses conditions de
réintégration, combinée pour ceux
qui le souhaitent par une assurance
climatique qui reste attractive et
efficiente.
② POUR UNE ASSURANCE RE-
COLTE QUI RESTE VOLONTAIRE
Le développement de l’assurance
récolte doit rester sur une base vo-
lontaire, en complément de l’assu-
rance grêle qui doit rester indépen-
dante et avec le même taux de sou-
tien pour tous les secteurs.
Au sein de l’exploitation, le produc-
teur doit être libre de choisir les pro-
ductions qu’il assure par grands
blocs : SCOP, herbe, viticulture, ar-
boriculture, cultures spécialisées
dont semences.
L’AGPB demande que les garanties
soient basées sur des coûts de pro-
duction établis avec la profession qui
ne soient pas le prétexte à une limi-
tation masquée de l’accès aux sub-
ventions ou une baisse des indemni-
sations en cas de sinistre.
Il est indispensable pour la pérennité
du dispositif d’obtenir des options
subventionnées pour tous les pro-
ducteurs, stables dans le temps pour
maintenir le niveau des protections
actuelles, à un tarif attractif.
Ces outils doivent prendre toute leur
mesure et leur efficacité dans la
perspective de la prochaine réforme
de la PAC en 2020.
L’AGPB rappelle également aux pou-
voirs publics que l’Etat doit mettre
les moyens de son ambition en mo-
bilisant tous les moyens financiers
nécessaires au développement de
l’assurance climatique, dont il dis-
pose déjà, avant de penser à préle-
ver de nouveaux fonds sur le 1er
pilier (fonds calamités, OCM viti,
fonds 2ème pilier…).
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UNE GOUVERNANCE DE L’AGPB RENOUVELEE
ET DE NOUVEAUX ENTRANTS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION
L’assemblée générale ordinaire de l’AGPB, convoquée le 11 février dernier, a nouvellement élue : M. Jean Hugues DUPRE (03), M. Bernard SICARD (31), M. Patrick EMERY (39), M. Frédéric FROT (77) en qualité de nouvel administrateur pour un mandat de 3 ans. L’AGPB accueille également une administratrice sta-giaire Mme Charlotte VASSANT (02). Le Conseil d’administration du 3 mars a renouvelé comme suit la gouvernance
de l’AGPB :
Nom Représentation
PRESIDENT Philippe PINTA 02
SECRETAIRE GENERAL Jean-François ISAMBERT 91
SECRETAIRES GENERAUX ADJOINTS François JACQUES Benoît PIETREMENT
54 51
VICE-PRESIDENTS Dominique CHAMBRETTE Rémi HAQUIN
21 60
TRESORIER François BARRET 28
MEMBRES DU BUREAU
Olivier DAUGER Nicolas DE SAMBUCY Paul-Henri DOUBLIER Christophe GRISON Philippe HEUSELE Jean-François LOISEAU Pierre PAGESSE Jean-Marc RENAUDEAU Eric THIROUIN Luc VERMERSCH
02 13 28 60 77 41 63 79 28 80
MEMBRES ASSOCIES Joël COTTART Jean François GLEIZES Jean Pierre LANGLOIS BERTHELOT
60 11 14
MEMBRES ES QUALITE
Jérôme CALLEAU Yvon PARAYRE Christian PEES Daniel PEYRAUBE
In Vivo Sorgho Coop de France Métiers du grain AGPM
Pour nous contacter : SERVICE RELATIONS TERRAIN AGPB 23/25 avenue de Neuilly 75116 PARIS Standard 01.44.31.10.00
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ECOPHYTO II :
« OUI À LA REDUCTION D’IMPACT VIA L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE »
Le Plan Ecophyto, initié par le Gre-nelle de l’environnement en 2007, rentre dans une nouvelle phase. Sans remettre en cause certaines avan-cées comme le Bulletin de Santé du Végétal ou les formations profession-nelles Certiphyto, Stéphane Le Foll a fait le constat d’échec du premier plan, notamment sur l’objectif de réduction de 50% l’utilisation des produits phytosanitaires en France d’ici à 2018 « si possible ».
DE NOUVEAUX OBJECTIFS DE RE-DUCTION D’USAGES Dominique Potier, Député de Meurthe-et-Moselle s’est vu confié une mission parlementaire pour pro-poser des bases de réflexion dans la perspective d’un plan Ecophyto II. Remis au Premier Ministre, Manuel Valls le 23 décembre dernier, son rapport « Pesticides et agro-écologie : les champs des possibles » propose 68 actions pour réduire l’utilisation des pesticides en France avec 2 nou-
velles échéances : Mesures phares du nouveau plan, l’expérimentation des certificats d’économie de produits phytosani-taires (CEPP) et l’augmentation de la redevance pour pollution diffuse ont engendré de nombreux débats au sein de la profession. L’AGPB a dénoncé les orientations du rapport fondées sur la réduction ré-glementaire des usages et l’augmen-tation de la fiscalité. Convaincue par la nécessité d’avancer en bonne intel-ligence, l’AGPB, avec ORAMA, a fait part de ses positions lors de son audi-tion et de ses rencontres avec M. Potier notamment sur les CEPP et sur l’absolue nécessité de changer de paradigme en raisonnant sur la ré-duction d’impacts et non des seuls usages. Au dela de ce constat, l’AGPB re-grette : l’absence d’analyse sur l’impact
économique pour les producteurs de la baisse d’usages.
L’absence de bilan sur les améliora-tions des pratiques,
L’absence de donnée sur les amé-liorations concrètes sur la santé et l’environnement (baisse de 80% entre 2008 et 2013 de l’utilisation des produits CMR1 et de 15% pour les produits CMR2).
L’absence d’explication sur la hausse du NODU qui se comprend par le retrait de substances actives
ayant entraîné une utilisation de produits moins dangereux pour l’environnement mais en plus grande quantité.
La stratégie de l’AGPB : renverser le paradigme et rechercher une réduc-tion d’impacts qui induira vraisembla-blement une réduction de l’usage et non l’inverse !
Evolution du NODU CMR1 & CMR2
Sources : MAAF
CMR2
CMR1
LES POINTS CLÉS POUR LES PRODUC-TEURS DE CÉRÉALES ① Investir massivement dans la recherche et l’innovation pour ré-duire les impacts sur l’environne-ment ② Refus de la logique de la baisse « aveugle » des usages ③ Mise en œuvre expérimentale des CEPP : l’objectif est de faire pe-ser une obligation de moyens sur les distributeurs et d’encourager les comportements vertueux des producteurs. ④ Pour une harmonisation eu-ropéenne de la réglementation en matière de phytosanitaires pour supprimer toute distrosion de con-currence intra-européenne.
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Le marché du blé à la loupe en date du 26 fév., Source CIC
Campagne 2014-2015 Les prévisions de production mondiale toutes céréales
confondues en 2014/2015 sont relevées de 4 MT par
rapport au mois précèdent, La production mondiale de
blés y contribue pour moitié, passant de 717 à 719 MT
d’un mois à l’autre. Ce surcroit de production est
« absorbée par des projections de consommation en
augmentation, principalement dans le secteur de l'ali-
mentation animale et les usages industriels, car la de-
mande est dopée par des prix plus faibles. ». Avec
152MT, les échanges mondiaux devraient frôler les re-
cords de 2013/2014.
«L’insolent succès des céréales françaises » à l’export Malgré un début de campagne compliqué à gérer au regard des
problèmes qualité observés sur une grande moitié nord de la
France, les céréales françaises et plus particulièrement le blé tirent
leur épingle du jeu. L’état des grands indicateurs économiques :
parité €/$, fret, et prix du baril de pétrole ont considérablement aug-
menté la compétitivité des blés français, et les évènements
géopolitiques (Ukraine Russie) les ont accentués. La France est le
1er
exportateur européen de blé tendre.
L’euro faible est un allié de taille pour exporter, mais cette situation
peut atteindre très vite ses limites. Les matières premières ven-
dues en dollar voient leur prix baisser pour compenser l’effet de la
variation monétaire. Les pays dépendants du pétrole sont donc
directement impactés, leurs finances sont ainsi lourdement affec-
tées par le regain du dollar. C’est le cas du plus important importa-
teur mondial : l’Egypte, qui a eu recours à des fonds étrangers pour
financer une partie de ses achats publics de céréales.
Prévisions Campagne 2015-2016
En surface, les principaux producteurs n’enregistrent
que très peu d’évolutions, à l’image de la Chine, de
l’UE ou de l’inde. Ainsi au niveau mondial, les prévi-
sions font état d’une augmentation de +0.4%. Les
cultures se développent globalement bien à travers le
monde, la production mondiale de blés en 2015/16
est estimée de fait à 705MT, en baisse de 2% par
rapport à n-1.
Campagne
Chiffres en millions de T
10/11 11/12 12/13 13/14
est.
14/15
prév.
Production 653 695 655 713 719
Echanges 126 145 141 155 152
Consommation 658 697 678 696 709
Stocks 194 192 170 187 197
Solde net / n-1 -5 -1 -22 +17 +10
-15%
+5%
+3%
-2%
+5%
-3%
=
=
=
=
En millions d’hectares
4,433 MT
30%
2.897 MT
19%
2.553 MT
17%
9%
9%
5%
Total Pays Tiers
14.9MT
Exportations de blé tendre en UE28 sur les 6 premiers mois de la campagne 14/15
Source FranceAgriMer 12/03/15