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MAGAZINE DE L'AG&C JUILLET 2011

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Numéro 21 - Juillet 2011

La Machine à Café, page 4 Mission d’Evaluation du Rattachement de la Gie au M.I. : courrier AG&C aux Parlemen-taires, page 8 Les Actives parlent aux Actives : « 80€ au secours de la R.G.P.P.», page 10 Le Dossier du Mois : Sécurité Routière, Pré-vention ou impôt sécuritaire, page 13 Interview AG&C : Pascal BRINDEAU, un Dé-puté en Afghanistan, page 20 Après Grenoble, Sevran, page 23 Rivalité Police-Gendarmerie en Police Judi-ciaire, page 24, par J.P. PECHIN Les risques du métier, page 26 Le gendarme Padchance, page 28 Un bel Exemple de Communication : L’Esca-dron 23/3 d’Argentan, page 30 Le Site Internet AG&C « fait peau neuve », page 32 Les publications AG&C, page 33 Bulletin d’adhésion, page 34 Pourquoi nous rejoindre ? page 35

SIEGE SOCIAL Plantades

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Président Christian CONTINI

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Secrétaire Marc VAYSSIE

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Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON

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Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens :

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Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction :

Relecture : Marc VAYSSIE, l’ANDALOUSE – Maquet-te : ACDC

Articles : Christian CONTINI - Champalu - Christian BRANA - Un Actif - J.P. PECHIN—Robert FONTENEL-LE

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page : ACDC

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images libres de droits – Collection Christian CONTINI -

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Couverture : Photo ACDC®

Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles est autorisée à la

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M esurettes pour faire tomber la température ou bouées de sauvetage pour la Gendarmerie.

D ans son communiqué du 24 mai, la direction de la Gendarmerie an-nonce les mesures budgétaires complémentaires décidées par le mi-

nistre de l’Intérieur. Il est précisé que ces mesures répondent à des besoins avérés (dont acte) et sont de nature à amplifier les efforts engagés par les militaires de la Gendarmerie. Doit on comprendre qu’ils ne font pas enco-re assez d’efforts ?

C oncernant les effectifs on annonce le recrutement de 200 gendarmes adjoints volontaires « supplémentaires ». Ce chiffre invérifiable pré-

voit que ce sont les groupements confrontés à la délinquance la plus importante qui bénéficie-ront en priorité des sorties d’écoles de fin d’été. En fin du document on nous précise que ces groupements sont au nombre de 33. 6 GAV en plus pour chacun de ces départements, pas de quoi affoler les délinquants. On nous annonce une gestion dynamique des emplois pour éviter les déficits en unités opérationnelles, les états majors vont être obligés de revoir leurs métho-des de travail . 100 000 jours de réservistes supplémentaires, à utiliser dans les 6 mois pour mettre du « bleu » sur la voie publique (ce qui devrait remplacer quelques panneaux qui annonçaient les radars).

L a cerise sur le gâteau : L’optimisation de la ressource par une allocation de 5,1M€ pour « racheter » aux gendarmes départementaux des week-end de repos (80 € par week end) ce

qui semble loin de faire l’unanimité dans les rangs puisque cette somme destinée à des sous-officiers est inférieure à celles que perçoivent les réservistes. La moitié est à consommer avant le 15 septembre. Décision prise sans concertation avec le conseil de la fonction militaire gen-darmerie ni les acteurs de la participation locale, vont-il réagir ?, c’est une occasion de voir leur efficacité. Ces mesures démontrent en tous cas un grave déficit dans les moyens en personnels. On essaie de compenser avec des mesures ponctuelles et dérisoires.

D ’autres enveloppes concernant les moyens sont distribuées. 4,5M€ destinés à accompa-gner les réformes de la garde à vue. Il s’agit là d’une dépense qu’il était impossible d’évi-

ter et si une allocation supplémentaire est nécessaire c’est que le budget gendarmerie, exsan-gue, n’était pas en mesure de faire face aux travaux imposés par la réforme judiciaire. 10M€ pour améliorer les conditions de vie et de travail des personnels. On y trouve 2,4M€ pour la réfection et l’entretien de l’immobilier (Un peu d’oxygène pour les services des affaires im-mobilières qui attendent toujours des crédits). 1,5M€ destinés à 350 bulles tactiques (moyens radio) et 0,8M€ pour l’acquisition de 400 nouveaux pistolets à impulsion électriques (équivalent 400 gendarmes si on en croit ce qu’avait déclaré le Président de la République lors de sa visite dans le Loir-et-Cher). Pour terminer 5M€ pour l ‘acquisition de 270 véhicules neufs dans les 6 à 8 mois (combien partiront à la réforme dans cette même période ?).

S ’il s’agit d’abaisser la pression pour éloigner l’orage qui s’annonce sur le baromètre gen-darmerie il est improbable que ça fonctionne et si ces mesures se veulent de nature à ce

que la Gendarmerie sorte la tête hors de l’eau, il semble plus urgent d’investir dans du matériel de plongée.

Par Christian CONTINI

Président de l’A.G.&C.

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Contrôles au faciès. Dépôts de QPC sur les contrôles d'identité à partir du 23 mai. Une cinquantaine d'avocats vont déposer à partir de ce lundi des questions prioritaires de consti-

tutionnalité (QPC) sur les contrôles d'identité devant les juridictions de six villes françaises. « des milliers de contrôles d'identité sont effec-

tués chaque jour en France » sur la base de l'article du code de procédure pénal 78-2 qui compte 4 alinéas. « Un article, extrêmement large qui ne contient aucun moyen pour que le juge puisse vérifier le motif d’un contrôle d'identité » « chaque contrôle est une atteinte à la liberté et il convient donc à un juge de sta-tuer ». Ces QPC sur les contrôles d'identité, souligne-t-on de même source, visent à attirer l'attention sur les ''contrôles au faciès'', qui ''touchent beaucoup plus les Noirs et les Ara-bes''. Après la nouvelle garde à vue , voici que risque d’arriver une nouvelle procédure qui va compliquer les contrôles d’identité. Les gen-darmes et les policiers ont tout intérêt de se contenter de faire de la police route en matra-quant l’automobiliste, pas de risque d’être « en dehors des clous réglementaires » et satis-faction de la hiérarchie assurée. 26 mai Deauville assiégée. En raison du G8 les

habitants de Deauville ont vu arriver une arma-da qui a littéralement vi-

trifié la ville. Les forces de sécurité police, gen-darmerie et même la marine ou les défenses anti-aériennes ont commencé à se mettre en place progressivement une dizaine de jours avant l’arrivée des autorités. Plus de 12000 po-liciers et gendarmes pour filtrer les habitants et les visiteurs tout en « sécurisant » la ville et les itinéraires d’accès. La facture annoncée est de l’ordre de 20 000 000 €. On espère qu’à ce prix des échanges fructueux ont eu lieu et qu’il n’y a pas eu que la « photo de famille ». De-

vant la débauche de moyens on comprend mieux que des maires réclament l’armée pour rétablir la sécurité dans certains quartiers chauds. Deauville où se déroule le festival du film américain doit passer le flambeau à Can-nes pour la prochaine réunion du G8, à qui re-viendra la palme de la gabegie ? Commissaires de Police, la fin ? Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, a annoncé la

mise en place d’une cel-lule de réflexion sur le devenir des officiers de police et des commissai-res qui pourraient être réunis au sein d’un corps unique. Sur le mo-dèle gendarmerie direz

vous ? un pas vers une fusion police - gendar-merie ? Difficile d’apporter une réponse mais ce n’est pas avec l’échange d’une quarantaine de gendarmes qui vont prendre la casquette et une cinquantaine de policiers qui vont porter le képi, qu’on va arriver à la fusion dans un mê-me service de plus de 200 000 personnels chargés de la sécurité. En tous cas si les offi-ciers de police veulent calquer leurs carrières sur celles des gendarmes il va falloir envisager également de revoir sérieusement le droit d’expression et d’association en Gendarmerie. Ca tombe bien c’est ce que notre association demande depuis sa création. Le 30 mai un dramatique accident s’est pro-duit à Joué-Les-Tours (37). Un gendarme a perdu le contrôle du véhicule qu’il conduisait en service. Il a fauché un groupe d’enfants. En plus de dix blessés dont 4 grièvement on dé-

plore le décès d’une fillette. Quelles que soient les causes de ce terrible accident nous sommes de tout cœur avec la famille de la jeune vic-time et nous pensons aussi aux jeunes blessés en leur souhaitant de

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se rétablir totalement et rapidement. Le minis-tre de l’Intérieur s’est rendu sur les lieux pour soutenir les familles, un geste très louable. Il a présenté les excuses de la Gendarmerie. On aurait préféré qu’il indique que la totalité des membres de la Gendarmerie étaient pleins de compassion à l’égard des familles. Les excuses de toute une institution pour une faute com-mise par un de ses membres nous semblent exagérées. Présentera-t-il ses excuses aux pa-rents de la fillette blessée aux Tarterêts à Cor-beil Essonne s’il s’avère que le projectile qui l’a atteinte a été tiré par des policiers (ce que nous ne souhaitons pas évidemment). 31 mai, les gardes à vue antérieures au 15 avril annulables. La Cour de cassation a jugé illégales les anciennes gardes à vue sans avo-cat, réalisées en France avant le 15 avril der-nier. Dans le cadre d'une instruction, les mis en cause vont pouvoir plaider la nullité des procès-verbaux d'audition réalisés en garde à vue au cours des six derniers mois s'ils n'ont pu être assistés d'un avocat. Lorsqu'il n'y a pas eu d'instruction, ces nullités pourront être soule-

vées devant le tribunal correc-tionnel. Sur les 800.000 gardes à vue ef-fectuées tous les

ans, des milliers de procédures pourraient être concernées, y compris dans certains dossiers médiatiques. Heureusement Il peut exister à l'encontre d'un suspect d'autres éléments de preuve que les procès-verbaux d'audition issus de la garde à vue : l'ADN, des témoignages à charge. mais les affaires dans lesquelles les aveux (recueillis en garde à vue) constituent une pièce maîtres-se, comme les affaires de mœurs, seront les plus fragilisées. Les tribunaux examineront les dossiers contestés au cas par cas. Au ministère, on s'attend à ce que les prétoires soient rapi-dement submergés de demandes. Dans plu-

sieurs affaires judiciaires retentissantes, les avocats fourbissent leurs armes. Les citoyens n’ont pas fini d’être scandalisés. Pourquoi limi-ter aux 6 mois qui précèdent le 15 avril, allons au delà, ça aurait le mérite de vider les prisons surchargées. Bien évidemment les avis des vic-times et des enquêteurs ne sont pas requis. 1er juin Le caporal-chef Nunes-Patego du 17è-me régiment du génie parachutiste, a donné sa vie en Afghanistan et trois autres soldats ont été blessés, dont deux sérieusement. Ce

sont des tirs d’insurgés qui ont provoqué ces nouvelles victimes. C’est le 59 ème soldat qui laisse sa vie en Afghanistan, il est très probable que d’autres morts et blessés seront à déplorer et ce

décès prouve bien que la fin de Ben Laden ne veut pas dire fin de cette guerre. De nombreu-ses familles seront encore touchées par ces drames. Nous craignons que les vœux du Prési-dent de la République: "rétablissement de la paix et développement en Afghanistan'' ne soient jamais exaucés. 5 juin (« Le Figaro »). Monsieur Ciotti, député, a établi un rapport à l’intention du chef de l’E-

tat contenant des mesures radicales (dont il a le se-cret). Ce n’est pas moins de 50 mesures qui sont propo-sées. On y trouve principa-lement le renforcement des peines de prison en suppri-mant les remises de peines

automatiques. Comme ses collègues de l’oppo-sition il enfourche le cheval de bataille d’une forme de « service civique » pour les mineurs récidivistes « les plus durs » avec encadrement militaire. Nous sommes plutôt favorables à plus de sévérité à l’égard des délinquants ou criminels mais nous ne pensons pas que M. Ciotti possède les moyens de sa politique. Le

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milieu carcéral est déjà surchargé, quant à l’emploi des militaires, comme d’autres il ne s’est pas opposé au démantèlement de notre armée. Comme d’autres également il a été fa-vorable à la réduction des moyens des forces de sécurité. Peut-être se rend-il compte que les caméras et les polices municipales ne suffi-sent pas à régler le problème de l’insécurité. Le colonel Régis BOURCOIS s’est éteint dans la nuit du 5 au 6 juin 2011. Il était secrétaire gé-

néral du Conseil de la Fonction Militaire Gendarmerie. Pour tous ceux qui l’ont connu ou qui ont travaillé à ses côtés, en par-ticulier au sein du CFMG, la Gen-darmerie perd un officier supé-

rieur de valeur. Il avait fait de la concertation son dernier combat qu’il menait de front avec la maladie. L’Association Gendarmes et Ci-toyens s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches . 8 juin 2011, le colonel Blériot retrouve son ha-bilitation d’officier de police judiciaire. Le 10

juin 2010 le Président de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Reims avait suspendu l’ha-bilitation d’officier de poli-ce judiciaire du colonel Nicolas Blériot comman-

dant du groupement de Gendarmerie des Ar-dennes. Sa faute impardonnable : avoir refusé à la juge d’instruction, Mme Véronique Isart, que ses gendarmes jouent les acteurs dans la reconstitution d’un crime odieux. A l’époque l’Association Gendarmes et Citoyens avait sou-tenu sans réserve cet officier supérieur. Le 8 juin 2011, la chambre criminelle de la Cour de cassation à Paris a cassé l’arrêt de la chambre de l’instruction de Reims et renvoie l’affaire devant celle de Douai. Le colonel Blériot sait pouvoir compter sur notre soutien sans faille.

A noter que Mme la juge Isart n’a pas toujours fait l’unanimité dans ses actions (selon la pres-se). Après l’affaire Blériot elle a été promue (exflitrée ou mutée à sa demande ???) vice-Présidente du TGI de………..Charleville-Mézières, toujours sur les terres ardennaises du colonel Blériot. 10 juin 60-61, encore deux morts en Afghanis-tan. On peut dire que ce sont des accidents mais le troisième régiment d’hélicoptères de

combat d’Etain est en deuil. Un lieutenant a perdu la vie dans le crash de son hélicoptère, le pilote est gravement blessé. Né en 1974 le lieutenant Mathieu Gau-din était pilote breveté. Il était

marié et père de quatre enfants. Le même jour c’est le 35 ème Régiment d’infanterie de Bel-fort qui perd un des siens, le caporal-chef Lio-nel Chevalier, il avait 24 ans et s’est mortelle-ment blessé avec son arme. Nous pensons aux familles endeuillées à qui nous présentons nos condoléances, nous n’oublions pas le pilote blessé en espérant qu’il se remettra rapide-ment et totalement de ses blessures. Combien vont encore avoir leurs noms inscrits sur cette liste qui n’en finit pas de s’allonger ? 15 juin, lu dans Ouest-France, Les avocats lo-rientais demandent solennellement que les « pouvoirs publics prennent toutes dispositions

pour que les gardes à vue, dépendant du tri-bunal de grande instan-ce de Lorient, soient re-groupées sur les sites lorientais du commissa-riat de police et de la gendarmerie ». Car, ac-tuellement, les avocats

se trouvent contraints de répondre à des de-mandes de déplacement sur des sites qui peu-vent être aussi éloignés que Gourin, Pontivy ou

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Belle-Ile. Après les récriminations sur les conditions de paiement de la présence des avocats, ils ne veulent plus se déplacer. Bientôt ils demanderont que les gardés à vue leur soient amenés dans leurs cabinets et, pourquoi pas, que les gendarmes soient chargés d’assu-rer leur secrétariat. 15 juin, légaliser le cannabis ? Les députés PS préconisent la création d'une filière nationale

du cannabis qui organise-rait et gérerait la produc-tion et la distribution de cette drogue, à l'image de ce qui est fait pour le tabac et l'alcool. « I l ne s'agit plus de prôner une

abstinence illusoire, mais de modérer la consommation des Français », préconise l'an-cien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, avec « la légalisation contrôlée du cannabis ». Voici une bonne source de taxe. Ces élus nous sem-blent très candides, ils comparent le cannabis au tabac mais oublient de reconnaître que la cigarette continue à faire l’objet d’un marché parallèle très juteux. On peut aussi penser qu’il espèrent dans un apport de taxes qui ne serait pas négligeable. Le 15 mars 2011, les directeurs de la police et de la gendarmerie sont auditionnés au sénat

sur les conséquences de la Révision Géné-rale des Politiques Publiques (RGPP). Le Directeur de la police semble « avaler »

sans difficultés les réductions d’effectifs consi-dérant que la compensation en rémunération et formation suffisait. Il est plus inquiet sur les équipements pour les années à venir. Il est satisfait de la police d’agglomération et autres mutualisations sources d’économies. Le direc-teur de la Gendarmerie reconnaît la diffi-culté de se réformer en conservant la même

efficacité. Les pertes d’ effectifs se sont por-tées « uniquement sur les fonctions de sou-tien, et non sur l’opérationnel » ce n’est pas le constat sur le terrain. Le rattachement au mi-nistère de l’Intérieur serait une réussite : « cela a permis de conduire des politiques de sécurité efficace, de mutualiser certaines fonctions sup-port et de faire des économies d’achats ». Le général estime que la gendarmerie a pu «

adapter ses forces de sécurité aux évolutions de la délinquance » selon « les bassins de vie, les flux et les migrations saisonnières ». Les effectifs ont été ajustés, com-me a été optimisé « le déploie-

ment des unités territoriales ». Une réorgani-sation qui aurait permis « une couverture terri-toriale cohérente, avec un potentiel préservé, tout en fermant 200 unités sur près de 4 300». Pas de quoi se féliciter car ce nouveau disposi-tif est loin d’être efficace et l’avenir va se char-ger de le démontrer rapidement. Le général admet: la disparition d’une brigade reste tou-jours compliquée au niveau local . Sur la concertation avec les élus, il admet « être par-fois obligé de mettre les élus devant le fait ac-compli » et « qu’il est vrai que les gendarmes ne sont pas suffisamment dehors ». Mettre devant le fait accompli : c’est à l’image de la concertation interne en Gendarmerie. Concer-nant les emplois à supprimer dans les années à venir, le général annonce qu’il n’envisage pas de diminuer les effectifs de gendarmerie mobi-le », mais de « travailler sur le dispositif territo-rial ». On aurait pu espérer que la « casse » était terminée, ce n’est pas le cas. Le grand patron de la gendarmerie s’est mon-tré sceptique sur la capacité des évolutions technologiques à optimiser les effectifs. Voilà au moins une bonne nouvelle: les hommes va-lent mieux que les machines. Ce discours est destiné aux gouvernants pas au gendarme de base, aux patrons du directeur, pas à ses em-ployés .On a bien compris : Le « travail » consiste à poursuivre la démolition de la Gen-darmerie pour faire des économies.

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LE PREMIER MINISTRE CONFIE À DEUX PARLEMENTAIRES UNE MISSION D'ÉVALUA-

TION DU RATTACHEMENT DE LA GENDARMERIE AU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR. L’ASSOCIATION GENDARMES ET CITOYENS ADRESSE DES COURRIERS À CES DEUX ÉLUS, (LE DÉPUTÉ UMP DE L'ISÈRE, MONSIEUR ALAIN MOYNE-BRESSAND, ET MA-

DAME LA SÉNATRICE RDSE DE L'AVEYRON, ANNE-MARIE ESCOFFIER) AFIN DE LEUR

FAIRE PART DE SON RESSENTI SUR LES CONSÉQUENCES DE LA LOI DU 3 AOÛT 2009.

Association Gendarmes et Citoyens® Coulommiers la Tour, le 14 juin 2011 Le Président,

A Madame Anne-Marie Escoffier

Sénatrice de l’Aveyron Sénat

15 rue de Vaugirard 75291 PARIS cedex 06

(Courrier identique adressé à Monsieur le député Alain Moyne-Bressand)

Madame la Sénatrice, Par un courrier du 25 mai 2011, le Premier Ministre vous a missionnée, avec Monsieur le Député Alain Moyne-Bressand, pour évaluer les modalités concrètes du rattachement organique et budgétaire de la Gendarmerie nationale au ministère de l’Intérieur.

Notre association ne peut que se féliciter de l’intérêt que porte le premier Ministre aux consé-quences de la loi du 3 août 2009.

La direction de la Gendarmerie Nationale ne manquera pas de vous brosser un tableau aussi fidèle que possible des conséquences de la loi. Nous voulons cependant nous permettre de vous indiquer quel est le sentiment d’un grand nombre de gendarmes, sentiment qu’il vous est possible de vérifier en consultant le forum « gendarmes & citoyens » qui est un excellent baromètre du ressenti des personnels de l’arme. Actuellement ce baromètre serait plutôt sur la position orage.

La Loi du 3 août 2009 n’a pas apporté de modification majeure à l’ organisation interne. La Gen-darmerie s’était lancée dans la création des communautés de brigades et il ne semble pas que ce soit l’i-déal pour obtenir un maillage satisfaisant et un service plus efficace. En tous cas le contact avec la popu-lation y perd très largement en qualité avec deux brigades sur trois qui n’ouvrent que deux demi-journées par semaine. Ce système pourrait être efficace si les effectifs étaient suffisants ce qui est loin d’être le cas que ce soit en nombre ou en qualité car, outre les suppressions, beaucoup de postes de sous-officiers sont remplacés par des gendarmes adjoints volontaires et il est de plus en plus fait appel

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aux réservistes pour assurer les missions.

Le gendarme est de moins en moins présent dans nos campagnes, soit il est cantonné à des tâches particulières comme la police de la route soit il est accaparé par ses missions prioritaires comme les en-quêtes judiciaires ou les nombreux dossiers à traiter à la demande des administrations.

La dissolution de quinze escadrons de gendarmerie mobile impose un rythme de travail très sou-tenu pour les militaires de cette subdivision d'arme et pourrait être préjudiciable en cas de troubles ma-jeurs et simultanés à l'ordre public.

Par obligation, le contact avec la population n’est plus une priorité. Il est évident que dans ce cas l’efficacité en matière de sécurité et d’ordre publics n’y trouve pas son compte et la politique du résultat laisse de sérieux doutes quant aux méthodes de recueil des chiffres qui sont régulièrement annoncés.

La mutualisation des moyens entre police et gendarmerie est une utopie, tous les services de sé-curité travaillent à flux tendu et chacun utilise au mieux ses propres moyens et constate qu’ils vont en se raréfiant ou en vieillissant en raison des restrictions budgétaires qu’impose la RGPP.

S’agissant de la parité globale entre les deux forces de sécurité, il s’agit d’un leurre auquel les gen-darmes ne croient plus. Ils se rendent compte que le regroupement des policiers et gendarmes dans un même ministère à tout du mariage de la carpe et du lapin. Ils ont compris depuis longtemps que les diffé-rences ne peuvent être effacées tant que devront coexister sous un « même toit » des civils au temps de travail hebdomadaire contingenté qui peuvent s’ exprimer au travers de leurs syndicats et des militaires sans limites horaires de travail à qui on propose un droit d’expression qui n’a rien de réel car toujours sous la censure de la hiérarchie. Un exemple flagrant est celui de la dissolution de l'escadron de Rennes annoncé brutalement à ses personnels alors que le soir même, suite à un entretien avec les syndicats de police, le ministre de l'Intérieur renonçait à la suppression de deux compagnies républicaines de sécurité. Le statut militaire est surtout mis en avant pour toujours profiter d’une force de sécurité soumise, silen-cieuse et très disponible. Il semble que ce leurre n’est plus attractif et que le recrutement s’en ressente sérieusement. Quoi qu’il en coûte il est absolument nécessaire de revenir à une Gendarmerie composée en grande majorité de sous-officiers car ce sont eux la cheville ouvrière de l’institution.

Je reste à votre entière disposition pour répondre aux éventuelles questions que vous souhaite-riez me poser.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Sénatrice, l' expression de ma haute considération

Christian CONTINI, Président de l’Association Gendarmes et Citoyens

7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

Tél : 02 54 77 06 81. [email protected]

Association Gendarmes et Citoyens® Siège social : Plantades 63690 AVEZE

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D éjà, ce n'est pas une nouveauté. Sim-plement une circulaire sortie d'un ti-

roir pour faire face à une « abondance im-promptue » de crédits, correspondant à une somme d'un peu plus de 5 millions d'euros lancés sur la table et qu'il faut AB-SOLUMENT distribuer au risque de vite se les faire piquer.

C ette fameuse circulaire relative au complément spécial pour charges mi-

litaires de sécurité (N° 16550 DEF/GEND/PM/AF/RAF du 14 OCT 2002) date de 2002 (tiens tiens...). Et il faut bien garder cela à l'esprit car c'est moins d'un an après la « grogne » qui a secoué la Gendarmerie et entre temps, c'est une autre vision de la « sécurité » qui a été mise en branle au sein du Gouvernement nouvellement for-mé.

M ais nous sommes en 2002. La RGPP n'a pas été votée. Le dégraissage

des effec-tifs des uni-tés élémen-taires n'a pas com-mencé. On a obtenu

quelques avancées visibles et le contexte est « plutôt » favorable. 2011.

L a crise est passée par là. Malgré une évolution indiciaire, le PA-

GRE et d'autres mesures visant normale-ment à améliorer son traitement, le gen-darme voit son pouvoir d'achat diminuer de manière importante. Il n'est pas le seul, puisque la grande majorité des français est touchée, mais quand même…

I l reste conscient des contraintes liées à son statut militaire. Mais, évoluant dé-

sormais au sein d'un ministère principale-ment civil, il essaie de traduire au quoti-dien la fameuse parité dont on l'a inondé pour justifier son transfert du MINDEF au MIOMCTI... Et il a du mal. « Travailler plus pour gagner plus »…

L 'évolution indiciaire s'est faite sans lui. Justement sur le principe de la « parité

globale » entre policiers et gendarmes. Mais la passivité face à cet élément essen-tiel, le cantonnant au rôle de spectateur lui est de plus en plus in-

supportable.

L 'augmentation de l'ISSP ?

L e gendarme a dû concéder du temps libre. Déjà réduit à pas grand chose,

statut oblige. Surtout que le passage au 35 heures de toutes les autres administra-tions, la RGPP touchant tous ces services pour lesquels il bosse, ont fait que son quotidien s'est alourdi d'un lot de tâches

QQUEUE PENSERPENSER DEDE LALA NE N° 55177 GEND/NE N° 55177 GEND/

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indues, « poussées sous le tapis » par ceux qui ont légitimement le droit de dire "non, ça suffit" et qui ne se privent pas de le fai-re sachant que chez les gendarmes, il y a toujours de la lumière et de la ressource.

A lors quand on lui parle de travailler encore plus pour gagner une misère

au final, il ne faut pas s'étonner que ça l'ir-

rite... Sûr que certains iraient jusqu'à ren-dre 80 euros pour s'assurer des week-ends supplémentaires !!! Parce que de nom-breuses unités sont déjà asphyxiées...

R endre des ETP, faire avec les déta-chés, les malades, les mutés etc...

Dans une période où les citadins viennent en masse s'installer avec leurs problèmes et tout le reste dans les valises) dans des zones « habituellement calmes » mais dont les effectifs, savamment alignés sur l'analyse experte des données statistiques, ne suffisent pas à faire face à cette af-fluence saisonnière... 80 euros pour pren-dre 20 plaintes (au bas mot) dans les gen-cives ??? Faut quand même bien réfléchir ou faire du « chiffre » sans se soucier de la suite... D'où un certain doute quant à la

qualité…

A lors oui, c'est surement mieux de payer l'effort qui sera sans doute

consenti.

P arce qu'on n'a pas le choix et que, chose rare aujourd'hui, le sens élevé

du service public et la volonté de toujours bien faire malgré toutes ces restrictions imposées depuis des années, perdure. Même gratuitement !!!

A près, cette somme d'argent aurait pu être distribuée autrement. On ne

paie pas l'IJAT aux mobiles qui vont passer 5 mois en station de ski au lieu de vivre dans la vallée en famille et pourtant... On était dans la période des célèbres Primes pour Résultats Exceptionnels... Une petite rallonge aurait étendu la liste des heureux de l'année…

O n va proposer des sommes d'argent à des militaires qui croulent sous les

tâches in-dues alors qu'ils ne c o n n a i -t r a i e n t pas ces situations

parfois invivables si certains inscrivaient le mot « NON » à leur répertoire où si la ré-flexion purement comptable prenait moins de place dans un domaine où le mot rentabilité est à la limite du non-sens...

DPMGN/SDPRH/BDI DPMGN/SDPRH/BDI DUDU 26 26 MAIMAI 20112011 ??

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O n va promettre 80 euros (ramenés au taux horaire, vaudrait mieux ven-

dre des beignets sur la plage...) à des per-sonnels qui sont confrontés à des diffi-cultés matérielles toute l'année et qui, contrairement à ce que l'on pourrait pen-ser en haut lieu, ont surtout envie d'avoir ne serait-ce que les moyens de faire cor-rectement leur boulot…

L e côté vénal que l'on prête au gendar-me est blessant. Car il est loin d'être le

mieux loti, si ce n'est que le coût de son logement, neuf ou insalubre, lui est direc-tement imputé alors que c'est une obliga-

tion statutaire qui lui est faite et non un ca-deau. Je me permets de rappeler que lors de passage de ZGN à ZPN, le nombre de fonctionnaires est souvent trois fois su-

périeur au nombre de gendarmes rempla-cés et il me semble que deux salaires sup-plémentaires pour faire le même travail est finalement moins « bon marché » qu'un loyer, même en région « attractive ».

O n va exclure des catégories de per-sonnels, dont nos fameux « anges de

la route », qui pourtant sont souvent mis en avant par les journalistes lors des sujets récurrents sur les départs en vacances et qui eux aussi voient leur activité augmen-ter en été, ou ceux des COG, gérant les

nombreux appels notamment dans des départements de forte affluence saison-nière…

B ref, tout cela pour dire que c'est ban-cal. Ça doit surement trouver une jus-

tification « politique » et ça avait sans doute pour but de montrer la prise en compte de la masse de travail des gendar-mes mais c'est traduit de manière plus que maladroite par des gens dont on se demande légitimement s'ils ont un jour mis les pieds dans une brigade au mois d'août.

E t je ne parle pas de ceux qui atten-dront d'être payés si la déclaration ar-

rive une fois la somme allouée épuisée…

Un Actif

QQUEUE PENSERPENSER DEDE LALA NE N° 55177 GEND/DPMGN/SDPRH/BDI NE N° 55177 GEND/DPMGN/SDPRH/BDI DUDU 26 26 MAIMAI 20112011 ??

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I l y a 50 ans le code de la route compre-nait des règles et des panneaux pour

rappeler aux conducteurs les obligations, les dangers et les interdictions. En ce dé-but du 21ème siècle, ces panneaux ar-chaïques n’ont que très peu changé. En

tous cas ils n’ont pas beaucoup profité des tech-nologies moder-nes. Il en existe bien de nou-veaux mais ils sont assez rares et sont le plus

souvent attachés aux nouvelles structu-res routières voies rapides ou autoroutes. Pour ce qui concerne les règles elles ont largement évolué en rendant les condi-tions de circulation de plus en plus stric-tes pour arriver à diminuer le nombre d’accidents mais aussi (et surtout) pour verbaliser ceux qui ne les respectent pas. On est bien loin de l’époque des fils ten-dus en travers de la route pour mesurer la vitesse des véhicules.

O n nous parle de signalisation intelli-gente. On invente même ce qui

existait déjà : des panneaux qui vous donnent la vitesse à laquelle vous circu-lez pour vous préciser si vous êtes en in-fraction ou non. Dans certains secteurs ces panneaux intelligents ont été suppri-més car des imbéciles s’en servaient pour voir jusqu’à quelle vitesse ils arrivaient à pousser leurs véhicules. On connaît aussi les feux tricolores intelligents, ceux qui se mettent au vert quand une voiture se

présente, ceux qui sont synchronisés pour obtenir qu’ils soient tous au vert lorsqu’on roule à la vitesse autorisée sur une avenue ou encore ceux qui se mettent au rouge si vous arri-vez trop vite dans une

agglomération. On a décidé d’en créer d’autres, ceux qui vous photographient si vous ne respectez pas le rouge ou l'oran-ge et pour les rentabiliser on en étudie qui vont également permettre de vous flasher si vous passez au delà de la vites-se autorisée.

P uisque j’évoque les appareils de contrôle de vitesse, les « radars », ils

ne sont pas tous intelligents, loin s’en faut. S‘agit-il des appareils ou de ceux qui les mettent en place.? Ils sont très sou-vent implantés dans des zones qui n’ont r i e n d e d a n g e r e u s e s , r i e n « d’accidentogène », juste des secteurs où l’automobiliste relâche un peu son at-tention car la route est large, bien faite et dégagée.

P our avoir un aspect pédagogique, ces radars « fixes » étaient signalés. Le 3

mai 2007 le Président de la République avait déclaré sur la radio RTL qu’il n’était pas envisagé de retirer ces panneaux de signalisation. Aujourd’hui ces paroles de « campagne » sont oubliées et on les supprime. De même, les appareils d’assis-tance à la conduite qui indiquaient ces

SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENTION OU IMPÔT SÉCURITAIRE ?

SÉCURITÉ ROUTIÈRE, ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES

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Page 15: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

zones de contrôle vont être interdits. Pourtant si l’on tient compte de ce que les radars doivent être implantés dans des secteurs dangereux il est normal que ces emplacements soient signalés aux conducteurs par les appareils en ques-tion qui alertent également en cas de dé-passement de la vitesse autorisée.

A une époque, lorsqu’un gendarme verbalisait pour la vitesse, on de-

mandait de préciser dans le PV « hors le cas de dépassement ».

A ujourd’hui si vous accélérez pour dé-passer le véhicule qui vous précède

et que vous êtes dans le viseur d’un de ces appareils, malheur à vous , personne n’en tiendra compte pas même le gen-darme qui a le dé-tecteur de vitesse entre les mains. Au ni-veau de la technologie il est clair que c’est « tout pour la répression » les appa-reils les plus sophistiqués sont mis au point pour vous prendre en défaut, vous

« plumer » di-ront certains. Pas de droit à la moindre er-reur, pas de faute d’inat-t e n t i o n , conduisez le nez sur votre

compteur (ha bon ! c’est dangereux ?)

J e suis assez fréquemment sur la route, même si je ne suis pas un profession-

nel. J’ai reçu trois PV pour dépassement

de 1-1 et 2 kms de la vitesse autorisée. Je fais tout pour respecter les règles et j’ai pu constater que très rares sont ceux qui me dépassent. J’ai perdu des proches dans des accidents de la circulation, j’en connais qui resteront handicapés à vie, étant gendarme j’ai pu intervenir sur de véritables drames.

E videmment je suis pour un maximum de sécurité. Je me demande cepen-

dant, tenant compte de l’augmentation du nombre de véhicules, si nous ne som-mes pas arrivés à un chiffre de tués sous lequel il sera difficile voir impossible de descendre. On nous affirme qu’une gran-de partie des amendes sert à financer les infrastructures routières (ce qui est invé-rifiable).

A ujourd’hui, il serait temps d’investir dans la réhabilitation du réseau rou-

tier et d’utiliser les technologies moder-nes pour prévenir, éduquer et pas pour « matraquer ».

D e nombreux élus n’hésitent pas à dire que c’est une politique de natu-

re à faire rentrer de l’argent dans les cais-ses de l’état et que le souci de la sécurité n’est pas le premier but de ces nouvelles mesures à caractère répressif. Personnel-lement j'ai réglé 180 euros.

Christian CONTINI

SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENTION OU IMPÔT SÉCURITAIRE ?

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Page 16: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

I l y a fort longtemps on les

appelait « les anges de la

route » dans leurs cuirs noirs,

sur leurs grosses motos BMW,

ils étaient toujours prêts à

rendre service, porter secours

ou dépanner.

M aintenant on les voit peu,

soit on les croise, soit ils

nous doublent, soit on les aperçoit embusqués avec des

jumelles devant les yeux. Mo-

tard ou piéton le gendarme ne

fait plus vraiment peur, c’est

son matériel qui impressionne

des machines hyper sophisti-

quées qui emmagasinent sur

une même photo, l’image de

votre voiture et l’infraction que

vous avez commise. Même pas

besoin de vous arrêter, c’est

plus sûr au cas ou l’un d’eux aurait l’idée loufoque de faire

preuve d’indulgence à votre

égard.

D e temps en temps on en

rencontre une douzaine,

regroupés pour une opération

coup de poing avec contrôle

systématique des automobilis-

tes. Un dispositif tellement «

musclé » qu’il est signalé à des

kilomètres à la ronde par des appels de phare.

O n est loin des opérations

visibilité (les jours de

grand trafic) que j’ai pu

connaître dans le Loiret. Les

gendarmes se voyaient répar-

tir en petites patrouilles de

deux ou trois hommes. Chacu-

ne avait une zone de surveil-

lance sur un axe donné. De

cette façon personne ne pou-vait traverser le département

sans rencontrer un ou plu-

sieurs équipages, ce qui n’em-

pêchait pas quelques contrôles

de vitesse. Aujourd’hui on peut

traverser une grande partie de

SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENTION OU IMPÔT SÉCURITAIRE ?

LA PEUR DU GENDARME

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Page 17: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

notre pays sans voir de gen-

darme. Il y en a, c’est sûr,

mais ils sont tellement bien

cachés… Les effectifs permet-

tent-ils de reproduire ce dispo-

sitif « visibilité », j’en doute.

L a politique est à la produc-

tivité, la verbalisation à ou-

trance, on oublie la préven-

tion, l’éducation. A une époque

je m’offusquais lorsqu’on me

soutenait que nous avions des

quotas à respecter et je répon-

dais « pourquoi pas des pri-

mes de rendement du temps

que vous y êtes !! » Qu’en est

il aujourd’hui ? Des quotas : certa ins

comman-

d a n t s

d ’un i tés

n ’ h é s i -

tent pas

à en im-

poser ou

au mini-

mum ils

e x i g e n t

une cer-t a i n e

obligation de résultat. Des pri-

mes de rendement : elles sont

là et sont juste (injustement)

baptisées primes au mérite.

O n a abandonné l’humain,

on devrait multiplier les «

gendarmes couchés » ces dos

d’âne qui sont moins jolis que

les « chicanes fleuries » et les

ronds-points pour faire ralentir

les fous de la vitesse (qui de-

viennent rares).

I l faut cesser de considérer

tous les automobilistes

comme des assassins en puis-

sance, dans leur grande majo-

rité ils sont respectueux des

lois. Ce ne sont pas des ma-

chines et, quand ils leur arri-

vent de commettre une faute

qui a de graves conséquences

ils en restent marqués à vie.

Certains vous diront que le matraquage c’est de la pré-

vention, c’est comme si on pu-

nissait sévèrement un enfant

pour une faute mineure afin

qu’il n’en commette pas une

plus grave.

D ans ma région il m’arrive

encore de m’arrêter pour

saluer des gendarmes qui sont

en « stationnement » occupés

à surveiller la circulation, sou-vent ceux là ne sont pas équi-

pés des dernières technologies

mais de véhicules poussifs à la

peinture défraîchie.

Champalu

SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENTION OU IMPÔT SÉCURITAIRE ?

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Page 18: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENTION OU IMPÔT SÉCURITAIRE ?

E n 1965, lorsque j’ai obtenu mon

permis de conduire, il ne coûtait

pas des fortunes comme au-

jourd‘hui.

J e me souviens de l’examinateur,

un monsieur qui mettait le plus

souvent mal à l’aise. Il commençait

par une batterie de questions sur le

code de la route et s’il jugeait qu’on

avait fait trop d’erreurs, on était

condamné à revenir plus tard sans

avoir eu le loisir de mettre la voiture

en route. Si les réponses étaient sa-

tisfaisantes, on avait le droit de se

lancer dans l’épreuve de conduite.

Ceci n’empêchait pas l’examinateur

de retirer le bénéfice du code de la

route en cas d’erreur pendant l’exa-

men. A l’issue, le résultat était une

feuille jaune en cas d’ajournement

et rose en cas de réussite. On ne

nous adressait pas ces feuilles par

courrier car, à l’époque, on ne se se-

rait pas permis de menacer l’exami-

nateur.

P ar la suite, au volant de ma Dau-

phine Renault, je me suis perfec-

tionné.

Il n’y

a v a i t

p a s

g r a n d

danger

malgré

d e s

routes

en plus

ou moins bon état, la circulation

était très fluide. Le retrait du permis

de conduire était chose assez rare

pour les automobilistes. Ensuite la

réglementation a évolué et, aujourd-

’hui, mon permis s’est vu octroyer

douze points qu’on peut me retirer

pour des in-

f r a c t i o n s

même légè-

res jusqu’à

annulation.

Q uand j’ai

o b t e n u

mon permis,

en patien-

tant quel-

ques an-

nées, j’au-

rais pu le

passer gra-

t u i t e m e n t

pendant mon service militaire ce qui

était le cas de nombreux jeunes. Au-

jourd’hui, avec la fin de la conscrip-

tion, il faut être militaire sous

contrat pour obtenir le permis de

cette façon. Comme les militaires

sont de moins en moins nombreux

et particulièrement sollicités on peut

même craindre que la possession du

permis de conduire devienne une

nécessité avant de souscrire un en-

gagement, pourtant les auto-écoles

manquent.

C e précieux document a de plus

en plus de valeur. Souvent, il est

nécessaire pour travailler, ou sim-

plement pour se rendre sur son lieu

d’emploi. Son coût n’est pas négli-

geable car la préparation, la forma-

CCCHERHERHER PPPERMISERMISERMIS DEDEDE CCCONDUIREONDUIREONDUIRE,,,

Page 19: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENTION OU IMPÔT SÉCURITAIRE ?

-tion reviennent très cher sans

compter les taxes que le « trésor »

ne manque pas d’ajouter. En cas

d’annulation il faut repasser cet exa-

men.

A une époque il existait le permis

blanc, l’autorisation administra-

tive de conduire pour travailler lors-

qu’un qu’un permis était suspendu.

Ce n’est plus le cas ce qui soumet à

une « double peine » les personnes

qui travaillent sur la route et qui ont

commis des infractions. En effet,

non content d’être privés de leur

moyen de locomotion ils se trouvent

également privés de leur emploi et il

arrive que ce soit toute une famille

qui soit sanctionnée.

O n pourra toujours me rétorquer

que c’est leur métier et qu’à ce

titre ils doi-

vent être

plus pru-

dents que

les autres

c o n d u c -

teurs, pour-

tant j’en

c o n n a i s

q u e l q u e s

uns qui ne

sont pas

des fous du

volant et qui

se sont retrouvés dans une situation

dramatique pour avoir perdu, point

par point, le précieux document ou

simplement pour s’en être vu sus-

pendre la validité.

J e suis pour la lutte contre l’insécu-

rité routière, je ne voudrais pas

perdre un membre de ma famille sur

la route mais je me dis qu’un peu de

bon sens, un peu de mansuétude

seraient bienvenus parfois. On en a

bien pour des criminels remis en li-

berté bien avant la fin de la peine à

laquelle ils ont été condamnés.

I l ne faut pas oublier qu’actuelle-

ment, faute de moyens financiers,

ou en raison d’annulations, il existe

de plus en plus de personnes qui

roulent sans permis, sans assuran-

ces, des criminels en puissance qui,

pour ne pas faire face à leurs res-

ponsabilités, risquent de prendre la

fuite, d’abandonner des blessés, en

cas d’accident.

Christian Brana

TTTRÈSRÈSRÈS CCCHERHERHER PPPERMISERMISERMIS DEDEDE CCCONDUIREONDUIREONDUIRE !!!

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Page 20: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

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AG&C : Tout d’abord permettez nous de vous remercier au nom de l’Association Gendar-mes et Citoyens ainsi que celui des lecteurs de son magazine d’avoir bien voulu nous consacrer de votre temps pour répondre à nos questions. Du 9 au 15 avril vous avez accompagné le Président de la commission de la Défense de l’Assemblée Nationale (dont vous êtes membre) M. Guy Tessier et 3 autres parlementai-res lors d’une visite en Afghanistan. Au delà des contacts politiques que vous avez pu avoir avec les diplomates ou les responsables civils et militaires dites nous quelles impres-sions vous ont laissé nos soldats quant à leur détermination et leur moral. Pascal BRINDEAU: C'est effectivement une mission parlementaire conduite par le Prési-dent de la commission de la défense et des forces armées de l'Assemblée Nationale qui m'a permis avec 4 autres collègues de passer quelques jours aux côtés de nos soldats en-gagés en Afghanistan. C'était ma première mission à l'étranger comme nouveau député, et donc forcément très impressionnant. Au delà des contacts politiques de haut niveau puisque nous avons rencontré les ministres Afghans de la défense et des affaires étrangè-res, les hauts représentants civils et militaires de l'Otan, nous avons, bien sûr, été a la ren-contre de nos soldats présents à Kaboul et en Kapisa-Surobi. AG&C : Vous avez déclaré dans la Nouvelle République du Centre Ouest que les Afghans étaient fatigués par 30 années de guerre. On les comprend aisément mais ne craignez vous pas qu’un certain nombre d’entre eux, je pense bien évidemment aux talibans, refu-seront de déposer les armes ?. Certains ont toujours connu la guerre, ne craignez vous pas qu’elle fasse partie intégrante de leur culture et qu’ils se battront jusqu’au dernier ? PB : Je ne crois pas que les Talibans Afghans sans soutien extérieur aient les moyens de poursuivre une guerre civile. Nous sommes entrés, à la vérité, dans une logique de guéril-la avec des actes isolés de nature terroriste. Le peuple Afghan, lui, aspire a la paix, a la sé-curité et au développement d'un pays qui a des potentialités. Nous, occidentaux nous de-vons faire le pari de la paix au proche et moyen orient. Les cultures, les pratiques religieu-

Pascal BRINDEAU, député du Loir-et -Cher (Nouveau Centre), membre de la commission de la Défense et des forces armées de l’Assemblée Natio-nale a participé à une mission parle-mentaire qui l’a conduit en Afgha-nistan du 9 au 15 avril 2011. Il a ac-cepté de répondre à nos questions.

UUUNNN PPPARLEMENTAIREARLEMENTAIREARLEMENTAIRE EEENNN AAAFGHANISTANFGHANISTANFGHANISTAN NNNOUSOUSOUS LLLIVREIVREIVRE SESSESSES IIIMPRESSIONSMPRESSIONSMPRESSIONS

Page 21: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

21

-ses, les sociétés de ces pays ne sont sans doute pas compatibles avec la démocratie telle que nous la vivons, mais il existe un chemin qui permettra aux peuples de s'émanciper, aux droits fondamentaux d'être respectés. AG&C : Pour argumenter nos craintes nous avons pu voir qu’un attentat avait été perpé-tré pendant la visite du ministre de la Défense. De même, un de nos soldats a été tué peu après votre visite, d’autres ont été blessés. Peut-être même êtes vous passé aux divers endroits où se sont produits ces faits. Il est clair que les talibans vivent au milieu de la po-pulation ou bénéficient parfois de sa complicité. Dans de telles conditions, avec cette gué-rilla, ne pensez vous pas que d’ici 2014 nous ne devions déplorer de nombreux autres morts et blessés ?. PB : Chaque mort est un mort de trop. Je veux avoir une pensée pour les familles des sol-dats qui sont tombés en Afghanistan, en faisant leur métier. Nos militaires sont engagés pour gagner la paix et la sécurité pour ce pays et ses populations. Ils savent qu'à chaque coin de ruelle, derrière chaque bosquet, sur chaque chemin, il peut y avoir un incident. Les insurgés et les talibans, singulièrement en Kapisa dans la région sous contrôle fran-çais, bénéficient de moins en moins de complicité parmi la population. Ils se maintien-nent parfois chez l'habitant par la menace ou la corruption, pas par l'adhésion à leur cau-se. En revanche, nous Français sommes très bien accueillis au sein des villages. De nom-breuses opérations se font d'ailleurs avec les militaires Afghans formés par la France ce qui facilite cet accueil. Les incidents qui ont eu lieu et les victimes ont essentiellement pour origine des actes iso-lés et des engins explosifs artisanaux. C'est d'ailleurs toute la difficulté que nous ren-controns pour terminer le travail de sécurisation de ces zones. La plupart des insurgés sont basés au Pakistan et font des incursions. AG&C : Nous savons que vous êtes passé très près de l’endroit où nos deux journalistes sont certainement détenus. N’est ce pas frustrant de se dire que toute une machine de guerre est sur place et qu’on ne peut agir sans mettre en péril la vie de ces otages ?. PB : Effectivement nous nous trouvions dans un FOB face à la zone montagneuse entre deux vallées celle de Tagab et celle d'Alashay ou nos deux otages Hervé Guesquiere et Stéphane Taponier sont supposés être retenus. Peu d'informations sont en réalité a notre disposition depuis novembre dernier, date des derniers éléments tangibles et vérifiés du fait qu'ils soient en vie et a l'époque toujours sur le sol Afghan. C'est un travail de longue haleine, de persévérance car toute opération militaire hasardeuse conduirait a leur perte. AG&C : Vous avez certainement eu l’occasion de rencontrer nos amis gendarmes engagés pour la formation de la police Afghane et ceux du GIGN chargés de la sécurité. Comment sont ils perçus par la population ? Comment vivent-ils ce détachement qui est bien loin de leurs missions habituelles ? PB : Les forces de gendarmerie présentes en Afghanistan effectuent une mission impor-tante de formation de la future police Afghane dans le cadre du processus de transition

Page 22: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

qui doit conduire la coalition a confier à l'armée Afghane et à la police la responsabilité de la sécurité du pays a l'horizon de 2014. L'image de la gendarmerie est celle d'une arme d'un grand professionnalisme et de grande compétence avec cette capacité de se mettre à la portée de la population. AG&C : Ben Laden a payé ses crimes, grâce aux services secrets américains. On parle beaucoup du printemps des pays arabes qui retrouvent une certaine liberté. Vous conviendrez que Ben Laden n’est pas le seul responsable de la gangrène terroriste, ne craignez vous pas que d’autres tentacules de cette pieuvre n’apparaissent en particulier dans des pays où l’intégrisme musulman risque de s’implanter suite aux révoltes de ce printemps ? PB : L'élimination de Ben Laden, inspirateur des attentats du 11 septembre 2001 et chef spirituel d'Al Qaeda est une bonne nouvelle pour la paix et la lutte contre le terrorisme. C'est une victoire symbolique et psychologique. Cela ne signifie pas la fin de la menace ni celle des réseaux d'Al Qaeda qui ont progressivement muté, même du temps de Ben La-den, en une nébuleuse avec des ramifications régionales mais sans coordination hiérar-chisée. Les révoltes dans le monde arabe sont en premier lieu des révolutions de la faim. C'est le coût de la vie, les difficultés sociales qui ont fait descendre les tunisiens, les égyp-tiens dans la rue. Des pouvoirs en bout de course se sont effondrés. Il était difficile de le prévoir. Puis c'est une aspiration à plus de liberté qui s'est exprimée en Lybie, au Yémen, en Syrie. L'islamisme radical n'est pas derrière ces mouvements ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut pas en tirer un avantage politique. Il nous faut donc être extrêmement vigi-lants. J'ai confiance dans l'expérience et la perspicacité du Président de la République et d'Alain Juppé en ce domaine. AG&C : Quelle est l’image la plus forte que vous garderez de ce voyage ? Avez-vous l’im-pression que votre visite est un geste important pour le moral de nos militaires ? Avez-vous appris à mieux connaître le quotidien et la difficulté des missions de nos soldats ? PB : Deux images. Celle de Kaboul, ville « bunkerisée » qui porte en elle les stigmates de 30 années de guerre. Et celle du monument aux morts érigé sur la base de Tora où est ba-sé le bataillon Charlemagne. Je suis allé m'y recueillir, seul, hors du protocole officiel, à cet instant j'ai pu mesurer le sens et la grandeur de l'engagement de nos militaires au ser-vice de notre pays et de nos concitoyens. AG&C : Merci Monsieur le Député.

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Page 23: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

V ous direz que ce titre est exagéré, je veux bien l’admettre ; pourtant…

Q uand des voyous utilisent des armes de gros calibre, quand un maire sou-

haite voir sa ville protégée par l’armée, nous sommes proche de l’état de guerre. En tous cas, on peut au moins parler de guérilla urbaine.

O n avait connu les émeutes dans les cités de la banlieue parisienne en

2005, plus récemment, en juillet 2010, c’é-tait le quartier de la Villeneuve à Grenoble qui s’enflammait, aujourd’hui c’est à Se-vran que nous devons déplorer une vague de violence. Il est bon de préciser que ce ne sont pas trois cas isolés car, épisodique-ment, bien d’autres cités connaissent des troubles et on entend souvent nommer des quartiers : « La Duchère » à Lyon, « Les quatre milles » à La Courneuve etc. Chaque grande agglomération a son ou ses quartiers sensibles et ses « fêtes épisodi-ques », avec le rite des voitures incen-diées, au nouvel an, qui est apparu à Stras-bourg.

L e maire de Sevran déclare : ''Je deman-de au ministre de l'Intérieur d'envisa-

ger une présence de l'armée 24 heures sur 24 avec une fonction de force d'interposi-tion afin de faire cesser les règlements de compte et d'éviter les risques de balles perdues et de tragédies. Malgré son impli-cation et son professionnalisme, la Police ne semble plus à même d'assurer cette présence, je demande donc à ce que l'ar-mée puisse prendre le relais''.

Q uestion : Monsieur GATIGNON s’est-il opposé au démantèlement de l’ar-

mée ? Aujourd’hui, nos militaires ont bien du mal à assurer toutes les missions qui

leur sont confiées, vigipirate renforcé, in-terventions en Afghanistan, en côte d’Ivoi-re, en Lybie, au Kosovo et dans bien d’au-tres lieux. Si demain l’armée devait assu-rer l’ordre dans toutes les cités sensibles il faudrait lancer rapidement la « mobilisation générale » et voter une grosse enveloppe. M. GATIGNON se plaint également du manque de policiers ; là en-core s’oppose-t-il à la RGPP qui taille dans les effectifs des forces de sécurité. S’il s’y est opposé ? Et comme disait un humoris-te célèbre, « il l’a pas dit fort ! ».

P our faire bonne mesure Monsieur GA-TIGNON va plus loin encore :

« Dépénalisons le cannabis et décriminali-sons les autres drogues ». S’agit-il d’une idée d’écologiste proche de la nature et adepte de l’herbe ? Non ! Dans son esprit, plus d’interdiction, plus de trafic et les dealers vont aller pointer au chômage ou embaucher chez Renault. Quelle utopie !!! Prenons tout simplement l’exemple du ta-bac : il s’agit bien d’un produit en vente légale et pourtant rien n’empêche le mar-ché parallèle.

P our le Maire d’une ville comprenant des quartiers chauds, il connaît bien

mal la délinquance, car il devrait savoir que tous ces individus qui vivent et prolifè-rent aux crochets de la société ont tou-jours une solution de rechange pour dé-tourner la Loi, et ne manquent pas de cor-des à leur arc. Monsieur GATIGNON, bat-tez vous pour que les policiers soient en nombre suffisant et bien équipés et laissez l’armée à ses missions, elle est déjà large-ment mise à contribution. Ce n’est qu’à ce prix que vos administrés cesseront de vi-vre dans la peur.

Robert Fontenelle

AAAPRÈSPRÈSPRÈS GGGRENOBLERENOBLERENOBLE,,,

EEETATTATTAT DEDEDE GGGUERREUERREUERRE ÀÀÀ SSSEVRANEVRANEVRAN

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Page 24: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

RRRIVALITÉIVALITÉIVALITÉ POLICEPOLICEPOLICE---GENDARMERIEGENDARMERIEGENDARMERIE.........

24

R éponse à une étudiante qui souhai-tait savoir quelle est la différence

entre policiers et gendarmes au niveau de l'exercice de la police judiciaire. Souli-gnant qu’elle savait qu’il existait des ser-vices spécialisés dans la gendarmerie comme les BR (brigades de recherches) et les SR (sections de recherches), elle voulait connaître les nuances entre les services similaires propres à la police.

L e premier élément à prendre en compte : le territoire national est di-

visé entre la zone de police d'Etat (zones urbaines) et zone sous la surveillance de la gendarmerie (zone rurale et péri-urbaine ainsi que de plus en plus les pe-tites villes n'ayant pas une aggloméra-tion très importante). Les unités de poli-ce ne sont jamais implantées dans les zo-nes gendarmerie et la gendarmerie long-temps présente sur l'ensemble du terri-toire, retire progressivement ses unités des zones urbaines.

U ne petite explication historique : avant 1958, le code d'instruction

criminelle attribuait la compétence des enquêtes criminelles à la police judiciaire (police nationale). Par exemple l'affaire Dominici, un triple meurtre dans une zo-ne isolée des Alpes de Haute Provence sous contrôle de la gendarmerie. Les pandores ont effectué les premières constatations mais ils ont ensuite atten-du une demi-journée l'arrivée des en-quêteurs de la P.J. marseillaise chargée de la suite de l'enquête.

A vec le code de procédure pénale, les enquêteurs de la gendarmerie

ou de la police ont les mêmes compé-tences en matière judiciaire mais pen-dant longtemps la gendarmerie ne s'est pas dotée des moyens propres à traiter les affaires les plus complexes ni de moyens de police scientifique. Les juges d'instruction avaient donc l'habitude de saisir les unités de police (notamment SRPJ service régional de police judiciaire) pour les principales affaires criminelles.

A vec l'augmentation de la délinquan-ce et de la criminalité, les délais

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d'enquête et d'expertises sont parfois devenus prohibitifs. Paradoxalement, certaines enquêtes en zone rurale pou-vaient échapper à la gendarmerie, alors qu'elle avait les effectifs et la compéten-ce pour les traiter, pour être confiées à des enquêteurs de la police qui n'étaient pas sur place et qui, sauf pression mé-diatique, donnaient une suite dans des délais beaucoup plus longs. De même, les laboratoires de police scientifique rendaient leurs expertises au profit de la gendarmerie de plus en plus tardive-ment.

L e volume des affaires criminelles augmentant également sur la zone

surveillée par la gendarmerie, les unités spé-cialisées trai-tant de la poli-ce judiciaire sont donc mon-tées en puis-sance (brigades

de recherches au niveau des compa-gnies, jusqu'à la création des sections de recherches au niveau régional).

L 'affaire de la Vologne a également fait prendre conscience du manque

de moyens et de formation pour effec-tuer des constatations performantes sur les lieux d'un crime.

L es moyens d'expertise sont donc à leur tour montés en puissance avec

la création de l ' I R C G N (Institut de R e c h e r c h e Criminelle de la Gendarme-rie Nationale) au niveau na-tional ainsi

que la spécialisation d'enquêteurs tech-niciens de la police scientifique au ni-veau des unités de recherches.

A ujourd’hui, le volume de crimes et délits nécessitant des constatations

et expertises reste très supérieur aux ca-pacités réelles des unités de police et de gendarmerie et au dessus des moyens financiers dont dispose la justice.

I l n'y a donc théoriquement ni doublon ni raison de concurrence.

Jean-Pierre PECHIN

.........ENENEN POLICEPOLICEPOLICE JUDICAIREJUDICAIREJUDICAIRE

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25 mai, à Corbeil-Essonnes (91). Un CRS blessé au visage après qu'une vingtaine de jeunes gens eurent pris à partie un équipage de quatre poli-ciers qui effectuait un contrôle routier. 1er juin, à Bannalec (29) . Deux gendarmes de la communauté de briga-des de Rosporden(29) ont été blessés par un forcené. Ils intervenaient à la demande de l’épouse, pour tenter de raisonner un homme de 27ans alcoolisé et violent. L'un d'eux souffre d'une fracture à la main, le second est également en arrêt pour dix jours. 4 juin. Un gendarme de la brigade de Plogastel-Saint-Germain (29) a été sérieusement blessé par un violent coup de poing de la part d’un jeune homme qu’il contrôlait. L’auteur de l'agression en a profité pour s’enfuir. Le gendarme a dû être hospitalisé. Il souffre d’un important traumatisme à l’œil qui va nécessiter une opération. 4 juin. Affrontements à Arnouville (95) après l'interpellation de trois Kurdes dans le cadre d'une enquête préliminaire, ouverte par la parquet de Paris, et confiée à la sous-direction anti-terroriste. Des voitures de po-lice ont été caillassées et du mobilier urbain brûlé. Dans le même temps à Evry (91) pour des raisons identiques, une cin-quantaine de personnes se sont attaquées aux policiers. A l’aide de pier-res, de morceaux de fer ou de bois, ces hommes âgés d’une quarantaine d’années ont caillassé les agents présents sur place. Dans les deux cas flash-ball et grenades lacrymogènes ont été utilisés pour ramener le cal-me. 14 juin, un gendarme de la BTA CAPESTERRE BELLE EAU (Guadeloupe) a été blessé au visage par un forcené armé de ciseaux. Ce dernier a été in-terpellé après qu’il ait été fait plusieurs fois usage du « tazer ». Le gen-darme a subi une opération chirurgicale.

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Padchance Enquêteur (17)

Q ui n’a jamais joué au « gendarme et au voleur » ?

D ans sa jeune carrière, Padchance a déjà eu l’occasion de se frotter à quel-

ques enquêtes en accompagnant des gen-darmes départementaux et cette facette du métier l’a toujours passionné. Comme il s’intéresse à la partie judiciaire, puisqu’il veut préparer le concours OPJ, il est par-tant pour aller sur toutes les enquêtes et à CHINON il y a de quoi faire.

C ette activité le confronte à nombre de situations souvent dramatiques. Ce

matin là il ac-compagne un gradé sur les lieux d’une dé-couverte de ca-davre. Un hom-me assez âgé est couché sur

le dos la tête sur un gros rocher. On aurait l’impression qu’il a été pris d’un malaise et qu’il s’est allongé là. Padchance fait remar-quer que sur l’accotement deux traces lais-sées par les talons de chaussures mon-trent qu’il a été traîné. L’autopsie révèle des fractures importantes et précise que l’homme n’est pas mort sur le coup. Aucun doute le vieil ouvrier agricole a été percuté par une voiture puis traîné sur l’accote-ment. Les gens qui le connaissent disent de lui que c’était un brave type qui n’arri-vait pas à manger sa petite pension et qu’il en buvait pas mal. La petite route où le corps a été découvert mène à un quartier fréquenté par des individus connus pour leurs différentes entorses au Code pénal.

C omme l’enquête n’avance pas Pad-chance décide d’aller voir l’épouse

d’un des habitués du quartier. Prêchant le faux pour savoir le vrai, il apprend que son suspect est rentré non pas dans la soirée mais très tôt le matin. Immédiatement il va

récupérer l’individu sur son lieu de travail. S’agissant d’un des plus « tendre » de la bande, confondu par les contradictions en-tre son témoignage et celui de son épouse, il finit par reconnaître qu’il était dans la ca-mionnette qui a heurté le vieil homme. Il indique qui était le conducteur et donne les noms des autres passagers. L’adjudant, directeur d’enquête, reprend immédiate-ment les choses en main avec les interpel-lations, les placements en garde-à-vue et les auditions.

P adchance, satisfait de son action s’at-tend à être félicité par le commandant

de brigade. Il n’en est rien, il se fait copieu-sement sermonner et même menacer de punition pour ne pas avoir respecté les or-dres de son bulletin de service. Il devait se rendre à l’opposé de la circonscription et faire de la surveillance, pas des investiga-tions dans le cadre de l’enquête. Les félici-tations seront pour l’adjudant, pas de chan-ce.

C e soir d’automne, Padchance et ses collègues sont appelés sur le bord de

la Loire en crue. Un homme s’est arrêté sur une rampe destinée à la mise à l’eau des bateaux « pour retirer les protections

de ses anti-brouillards ». Il a mal serré son frein à main et la voiture est tom-bée dans le fleu-ve. En voulant la retenir il s’est mouillé jusqu’à la ceinture. Il est

allé signaler dans une maison voisine que sa voiture était tombée dans la Loire avant de préciser que son épouse était à l’inté-rieur . Padchance trouve cette attitude suspecte d’autant plus que l’homme connaît parfaite-

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-ment la route et qu’à quelques dizaines de mètres il pouvait stationner son véhicule sans danger.

L es recherches, tentées par les plon-geurs dans une Loire déchaînée, res-

tent vaines. Le véhicu-le ne sera retrouvé que quelques jours plus tard une fois le niveau du fleuve bais-sé, il était resté près

de la rampe. Le véhicule est sur le toit, la vitre arrière est brisée, la vitre du passager ouverte. Dans la voiture on ne trouve aucun corps et pourtant, un journal, un parapluie n’ont pas été emporté par le courant, on dé-couvre également un démonte-pneus. La victime, affreusement mutilée, ne sera re-trouvée que beaucoup plus tard à plusieurs dizaines de kilomètres.

P adchance fait remarquer que la ceintu-re de sécurité « trois-points » de la

passagère est toujours attachée. Il fait mê-me la démonstration, en se mouillant co-pieusement, qu’en agissant calmement sans le stress d’une personne qui s’enfonce dans l’eau on ne peut s’extraire du siège. Il démontrera aussi que le conducteur avait plusieurs mobiles pour s’en prendre à son épouse. Avec autorité le commandant de compagnie lui fera remarquer qu’il n’est pas OPJ et qu’il ne dirige pas l’enquête, celle-ci conclura à l’accident. Une raison de plus pour obtenir le précieux diplôme le plus ra-pidement possible.

L a préparation au concours demande un certain travail même si beaucoup affir-

ment l’avoir obtenu sans effort. Padchance a sa technique, il établit des fi-ches, les enregistre sur un magnétophone et les écoute en peignant des tableaux. La plupart des

moments de liberté sont utilisés pour ce tra-vail personnel qui vient en complément des cours dispensés et du stage qui clôture la préparation. A l’issue de l’examen les can-didats échangent leurs impressions. Cer-tains, très surs d’eux, affirment que Pad-chance s’est trompé dans ses réponses. Le soir il se replonge dans ses fiches et se ras-sure un peu.

L orsque les résultats tombent il se retrou-ve classé 74ème sur 1088 reçus et

1859 gendarmes présentés. Cette réussite lui vaudra une lettre de félicitations signée du commandant de la région Centre.

Q uand l’habilitation arrive, Padchance peut enfin prendre des directions d’en-

quête. Un matin il est envoyé sur une dé-couverte de cadavre. Un homme, vivant

seul, subsistait en tressant des cordes « à l’ancienne », il s’est pendu. Tout les éléments re-cueillis permettent de conclure au suicide mais un détail inter-pelle notre OPJ. Lorsqu’il est ar-rivé il a pris le temps de faire des photos de la victime avant de

couper la corde pour l’allonger sur le sol. Quand le médecin a constaté le décès, un peu plus tard, en prenant la température du corps il a estimé que la mort remontait à une heure précise. A en croire le docteur, le décès est intervenu une demi-heure après l’arrivée des gendarmes.

P adchance se rassure vite en se souve-nant que la mort était évidente et que

la découverte du corps avait été signalée par une personne de passage une bonne heure avant son arrivée. Il n’empêche que par la suite il coupera toujours les liens des pendus, dès son arrivée.

R ien ne vaut l’expérience et les erreurs pour faire un bon enquêteur.

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L’adjudant Gérard POUSSIER, de l’escadron 23/3 à ARGENTAN (61) publie ré-gulièrement (en fonction de ses disponibilités) « L’Echo Argentanais ». Il a créé ce journal en 2003 et le diffuse aux familles de l’unité ainsi qu’à tous les anciens qui ont été gendarmes mobiles à ARGENTAN depuis 1954. Non content de cette parution l’adjudant POUSSIER a très largement contribué à réaliser un musée à l’escadron modestement appelé salle de tradition. Si certains lecteurs sont des anciens gendarmes mobiles de ARGENTAN, ils peu-vent se faire connaître à l’adjudant POUSSIER qui se fera un plaisir de leur adresser son journal. ([email protected]) Pour les autres escadrons qui diffusent un journal ou un bulletin, adressez nous un exemplaire, et nous mettrons un point d’honneur à le publier.

UUUNNN BBBELELEL EEEXEMPLEXEMPLEXEMPLE DDDEEE CCCOMMUNICATIONOMMUNICATIONOMMUNICATION

ECHO N° 133 (Détail) 30

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Page 32: AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

LLLEEE SSSITEITEITE DEDEDE L’AG&CL’AG&CL’AG&C FFFAITAITAIT PPPEAUEAUEAU NNNEUVEEUVEEUVE !!!

HHHORMISORMISORMIS SASASA CONSULTATIONCONSULTATIONCONSULTATION, , , VOUSVOUSVOUS POUVEZPOUVEZPOUVEZ DÉSORMAISDÉSORMAISDÉSORMAIS YYY POSTERPOSTERPOSTER, , , DEDEDE FAÇONFAÇONFAÇON INTERACTIVEINTERACTIVEINTERACTIVE, , , VOSVOSVOS COMMENTAIRESCOMMENTAIRESCOMMENTAIRES, , ,

SUGGESTIONSSUGGESTIONSSUGGESTIONS ETETET IDÉESIDÉESIDÉES, , , ETETET BIENBIENBIEN ENTENDUENTENDUENTENDU, , , NOUSNOUSNOUS ÉCRIREÉCRIREÉCRIRE...

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En outre, depuis Octobre 2009, l’Association Gendarmes & En outre, depuis Octobre 2009, l’Association Gendarmes &

Citoyens publie son bulletin mensuel.Citoyens publie son bulletin mensuel.

Vous pouvez consulter librement l’ensemble des éditions en Vous pouvez consulter librement l’ensemble des éditions en

cliquant sur le lien cicliquant sur le lien ci--dessous.dessous.

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MAI 2011 JUIN 2011

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Notre site : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/accueil/adhesions

L’AL’AL’ASSOCIATIONSSOCIATIONSSOCIATION GGGENDARMESENDARMESENDARMES ETETET CCCITOYENSITOYENSITOYENS (L(L(LOIOIOI 1901), 1901), 1901), COMPOSÉECOMPOSÉECOMPOSÉE DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES DDD’’’ACTIVEACTIVEACTIVE, , , DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES ENENEN RETRAITERETRAITERETRAITE ETETET DEDEDE CITOYENSCITOYENSCITOYENS DEDEDE TOUSTOUSTOUS LESLESLES HORIZONSHORIZONSHORIZONS, , , AAA POURPOURPOUR OBJETOBJETOBJET DEDEDE FAVORISERFAVORISERFAVORISER LLL’’’EXPRESSIONEXPRESSIONEXPRESSION ETETET LLL’’’IN-IN-IN-

FORMATIONFORMATIONFORMATION DESDESDES GENDARMESGENDARMESGENDARMES ETETET DESDESDES CITOYENSCITOYENSCITOYENS SURSURSUR LALALA SITUATIONSITUATIONSITUATION ETETET LELELE FONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENT DESDESDES FORCESFORCESFORCES DEDEDE SÉCURITÉSÉCURITÉSÉCURITÉ... EEELLELLELLE ENTENDENTENDENTEND, , , PARPARPAR UNEUNEUNE MEILLEUREMEILLEUREMEILLEURE CONNAISSANCECONNAISSANCECONNAISSANCE, , , RENFORCERRENFORCERRENFORCER LESLESLES LIENSLIENSLIENS QUIQUIQUI UNISSENTUNISSENTUNISSENT LESLESLES CITOYENSCITOYENSCITOYENS ETETET LESLESLES PERSONNESPERSONNESPERSONNES CHARGÉSCHARGÉSCHARGÉS DEDEDE MAIN-MAIN-MAIN-

TENIRTENIRTENIR LLL’’’ORDREORDREORDRE PUBLICPUBLICPUBLIC POURPOURPOUR LLL’’’INTÉRÊTINTÉRÊTINTÉRÊT DEDEDE TOUSTOUSTOUS ETETET CONFORMÉMENTCONFORMÉMENTCONFORMÉMENT AUXAUXAUX PRINCIPESPRINCIPESPRINCIPES POSÉSPOSÉSPOSÉS PARPARPAR LALALA DDDÉCLARATIONÉCLARATIONÉCLARATION DESDESDES DDDROITSROITSROITS DEDEDE LLL’H’H’HOMMEOMMEOMME ETETET DUDUDU CCCI-I-I-

TOYENTOYENTOYEN. . .

Les demandes d'adhésions sont à adresser directement à l'adresse suivante : Secrétariat AG&C Chez M. VAYSSIE, Marc

Plantades 63690 AVEZE. mail : [email protected]

PPPOURQUOIOURQUOIOURQUOI NOUSNOUSNOUS REJOINDREREJOINDREREJOINDRE ? ? ?

Répondez à ces quelques questions :

Croyez-vous la fusion Police Gendarmerie possible ?

Croyez-vous à la parité telle qu’elle a été affirmée récemment ?

Croyez-vous que les syndicats de police soient les seuls à pouvoir parler avec les instances gouvernementales ?

Croyez-vous encore que le CFMG soit efficace ?

Croyez-vous que les présidents de catégories aient encore les moyens de faire entendre votre voix ?

Pensez-vous que la DGGN soit la mieux placée pour parler en votre nom ?

Pensez-vous que le commandement soit prêt à vraiment vous écouter ?

Et si vous avez de multiples autres questions....nous n’en aurons qu’une seule pour vous :

PPPOURQUOIOURQUOIOURQUOI NENENE PASPASPAS NOUSNOUSNOUS REJOINDREREJOINDREREJOINDRE ? ? ?

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