AGEC_MAGAZINE_JANVIER_2012

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EFFET GARANTI ! EFFET GARANTI !

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MAGAZINE JANVIER 2012 DE l'ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS

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EFFET GARANTI !EFFET GARANTI !

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Numéro 27 - Janvier 2012

Rapport d’information sur le dialogue social dans les armées (propositions des députés MOURRUT et Le BRIS), page 4 La Machine à Café, Page 6 Sainte Geneviève 2012 - Cérémonie à Ver-sailles en Janvier, page 11 Le dossier du mois : Effectifs, la réalité des chiffres…, page 13 Sécurité : des élus mécontents, par AG&C, page 18 AAFMG : Une association distinguée en la personne de sa présidente, par C. CONTINI, page 20 Suicides en Gendarmerie, nous n’oublions pas, page 22 Suicides, halte au feu, page 24, par GEND-STAS Texte de l’Association Police-Victimes : Sui-cides = Colère, page 26 Nos publications, page 27 Quand la Police crie au secours, par AG&C, page 28 Libres propos : Enquêtes judiciaire : entre réalité et fiction, page 30, par Chrisitan BRA-NA Les risques du métier, page 32 Le gendarme Padchance, page 34 Pourquoi ne pas nous nous rejoindre ? Pa-ges 36/37

SIEGE SOCIAL Plantades

63690—AVEZE

Président Christian CONTINI

7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

[email protected]

Secrétaire Marc VAYSSIE

Plantades 63690 AVEZE

[email protected]

Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON

[email protected]

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction :

Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC Articles : Christian CONTINI - Christian BRANA -

GENDSTAS - AG&C - POLICE/VICTIMES Conception graphique – Photomontages –

Mise en page : ACDC

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images libres de droits – Collection Christian CONTINI—

ACDC

Couverture : Montage ACDC - photo ACDC®

Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée

à la seule condition de nous en aviser.

Contact : [email protected]

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L ’Association Gendarmes et Citoyens vous souhaite une excellente année 2012.

O n ne peut passer d’une année à l’autre sans sacrifier à la coutume des vœux. C’est à moi, au nom du bureau,

du conseil d’administration et des membres de l’association de vous présenter nos meilleurs vœux pour l’année 2012.

I l me faut d’abord faire un retour sur l’année 2011 et penser à tous ceux qui nous ont quittés, qu’ils aient été victimes

d’accidents, d’agressions ou qu’ils aient choisi de nous tirer leur révérence. Nous sommes de tout cœur avec les familles endeuillées. J’ai également une pensée pour tous les blessés et leur souhaite un prompt et complet rétablissement.

J e suis en admiration devant tous ces femmes et ces hom-mes qui œuvrent sous l’uniforme de gendarme. Pour les rencontrer occasionnel-

lement je sais combien leur travail est toujours plus difficile, toujours plus pénible. C’est d’abord à eux que je veux souhaiter une bonne année 2012 en espérant qu’on cessera de rogner sur les budgets et les effectifs. J’espère qu’ils se verront accorder, enfin, un droit d’association et un réel pouvoir d’expression. Que l’année à venir leur permette de pouvoir profiter de leurs familles trop souvent mises à contribu-tion. Je félicite ceux qui ont été inscrits aux tableaux d’avancement et je pense à ceux dont les espoirs ont été déçus, que leurs vœux soient réalisés en 2012.

P our nos lecteurs que je remercie de leur fidélité, j’espère que le rouleau com-presseur de la répression routière les épargnera mais, plus sérieusement,

qu’ils n’aient pas à subir de violences de la part d’une voyoucratie de plus en plus active. Dans les violences je pense aux agressions physiques de toutes sortes mais aussi aux vols en tous genres qui laissent des traces plus ou moins profondes. J’es-père qu’ils trouveront dans notre action les orientations qu’ils veulent nous voir prendre et nous comptons toujours sur leur soutien.

S ’agissant de l’Association, ses membres et ses sympathisants, je les remercie de toutes les marques d’encouragement qu’ils nous ont données en espérant que

notre nombre ne cesse d’augmenter pour faire de l’AG&C une force reconnue et in-contournable.

A tous je souhaite une excellente santé sans laquelle rien n’est vraiment réali-sable. Je pense également à notre pays ballotté dans ce monde en crise avec

l’espoir que les nuages qui obscurcissent notre horizon finissent par disparaître.

Par Christian CONTINI

Président de l’A.G.&C.

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RAPPORT D’INFORMATION DÉPOSÉ

PAR LA COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES

SUR LE DIALOGUE SOCIAL DANS LES ARMÉES ET PRÉSENTÉ PAR

MM. Gilbert LE BRIS et Étienne MOURRUT, http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i4069.asp

C e document, qui fait suite à une étude particulièrement fouillée des deux parlementaires et de leurs collaborateurs, englobe tous

les aspects du dialogue social dans les armées. Avant de nous lancer dans une étude approfondie de ce rapport qui prend en compte tous les aspects du dialogue social, nous devons d’o-res et déjà souligner trois propositions qui nous paraissent particuliè-rement importantes et novatrices et qui devraient s’appliquer à la Gendarmerie.

P roposition n° 1 : faire élire les membres des conseils de la fonction

militaire par les présidents de catégorie et les membres des com-missions participatives.

P roposition n° 15 : autoriser les militaires à adhérer à des associa-

tions de défense de leurs droits.

P roposition n° 16 : autoriser les militaires à déposer des recours

collectifs contre les actes de l’autorité dont ils dépendent.

S i ces trois propositions pouvaient être retenues ce serait une avancée significative vers les objectifs de l’Association Gendar-

mes et Citoyens qui permettrait aux gendarmes de pouvoir bénéfi-cier d’un véritable droit d’expression.

I l n'y a pas lieu de pavoiser mais de poursuivre les actions menées par le Forum et l'Association Gendarmes & Citoyens (entendus

par MM Mourrut et Le Bris) pour faire en sorte que ces propositions des deux parlementaires deviennent des règles incontournables.

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La délinquance et la valse des chiffres. Les résultats de la cinquième enquête de l’Obser-vatoire National de la Délinquance et des Ré-ponses Pénales (ONDRP), rendus publics le 22 novembre, nous donnent un éclairage diffé-rent de celui produit par les statisti-q u e s officielles enregistrées par l e s forces de l’ordre. Ces ré-

sultats s’appuient sur une enquête d’opi-nion menée avec l’IN-

SEE en 2010 auprès de 17.000 personnes de 14 ans et plus. Des chiffres

totalement différents. On pourrait donner, comme pour le comptage des mani-festants, un chiffre selon la police et un chif-fre selon l’ONDRP. C’est ainsi que les Français ont déclaré avoir été victimes, en 2010, de trois fois plus de vols que le chiffre donné par les statistiques officielles. On note des écarts très marqués dans la comptabilisation des agressions sexuelles qui peuvent s'expliquer par l'absence de dépôts de plaintes. Nous ne voulons pas entrer dans cette bataille de chif-fres mais c’est quand même la preuve que ceux qui sont donnés par les forces de l’ordre sont bien éloignés de la vérité, de là à penser que les statistiques sont manipulées, il n’y a qu’un pas que nous avons déjà franchi à plu-sieurs reprises. Si pour les policiers, les attein-tes aux biens et aux personnes sont en baisse relative, chez les gendarmes, l’ONDRP note une hausse de 20% du nombre d’agressions physiques. Cet organisme souligne que la dé-linquance est un problème qui préoccupe les Français, nous pouvons le confirmer et préci-ser que les forces de sécurité sont également très sensibles à cette évolution.

Fabrice P. gendarme qui totalisait plus de 25 ans de service, sans affectation depuis un

an, dont le dernier poste était la brigade de Ouzouer sur Loire (45), a choisi de mettre fin à ses jours le 24 novembre avec une arme à feu. Les causes : dans son cas ma-

ladie, dépression et tout ce que cela entraîne. Il rejoint la longue liste de ceux qui, comme lui, ont commis l'irrémédiable. Nous sommes particulièrement tristes comme sa famille, ses deux filles, ses proches et tous ceux qui vont le regretter.

Un policier gravement blessé par des voyous en fuite le 28 novembre à Vitrolles. C'est à la suite d'une course poursuite pour interpeller les auteurs de cambriolages que les policiers de la brigade anticri-malité d'Aix-en-Provence ont es-suyé des tirs de kalachnikov. Si l'un des quatre voyous a été tué par le tir accidentel d'un de ses complices, un policier de 37 ans atteint de 3 balles, dont une à la tête, lutte contre la mort dans un hôpital de Marseille. Un nouvel ac-te de violence extrême qui démon-tre, si c'était nécessaire, qu'un changement de préfet ne suffit pas pour stopper l'escalade de la délinquance et de la criminalité. Nous soutenons la famille, les proches et les collègues de ce policier.

Quand le ministre de l’Intérieur change sa "tac-tic". Après l’agression mortelle d’un bi-

joutier de Cannes, des fusillades à la kalachni-kov qui entraînent des blessures très graves chez un policier et des morts dans les rangs

des voyous, le ministre de l’Intérieur s’est rendu une nouvelle fois à Marseille. Sans hurler sur les bancs de l’assemblée, sans trai-ter quiconque de men-teur, il nous faut faire un constat. Contrairement à

l’habitude, on ne fait pas « sauter » de préfet, on ne nous annonce pas des renforts de for-ces mobiles ou de nouvelles affectations car nous supposons qu’à force de racler leurs fonds les tiroirs sont désespérément vides. Cette fois la méthode change, on nous affir-me, sans aligner de chiffres (merci monsieur

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le ministre), que l’insécurité à Marseille a baissé, qu’il suffit de questionner le marseil-lais dans la rue pour apprendre que la cité phocéenne a retrouvé sa quiétude. Nous ima-ginons le désarroi des policiers et des victimes d’agressions devant de telles affirmations. En tous cas, la mise en place du « grand Marseil-le » ne semble pas apporter les résultats es-comptés.

Une gardienne de la paix se donne la mort le 1er décembre, avec son arme de service, à son domicile de Suresnes (92). Affectée au commissariat de Saint Cloud (92) elle était âgée de 35 ans. Elle vient s’ajouter à l’interminable liste de policiers et gendarmes qui se sont suicidés depuis le dé-but de l’année. On évoque une affaire privée du fait qu’elle vivait mal la mu-tation de son compagnon policier également. Peut-on dire que les mutations sont détacha-bles du service ? Peut-être qu’un rapproche-ment aurait permis d’éviter ce drame. Sincè-res condoléances à la famille aux proches et aux collègues.

Gendarmerie recrute barman. Après une offre d’emploi de menuisier sur «

leboncoin.fr » nous découvrons que la

gendarmerie s’a-dresse au Pôle emploi

pour recruter un barman ou une barmaid à Ville-

neuve-d’Ascq (59). Une annonce en date

du 02.12.2011 (offre 056486U) propose cet emploi pour assurer le service et la ges-tion du bar dans les locaux de la gendarmerie. Nous avions vaguement entendu parler des fermetures de mess d’escadrons mais ça ne semble pas le cas dans le Nord. Nous pouvons nous poser la question de savoir pourquoi ce poste n’est pas réservé aux jeunes gendarmes adjoints volontaires renvoyés dans le civil après leurs cinq années de contrat. En tous

cas le métier de barman est très sérieux puis-que sur l’annonce l’offre d’emploi est classée : Secteur d’activité « ordre public/sécurité ».

Les policiers manifestent. Ce sont environ 600 policiers qui se sont rassemblés, en silen-

ce le 3 décembre 2011 devant la préfecture de police de Marseille. Il s’agissait en premier lieu de soutenir leur collègue Eric LALES qui lutte toujours contre la mort après avoir été blessé, par une arme de guerre, dans la nuit du 27 au 28 novembre. Ils souhaitaient également réagir aux propos du ministre de l’Intérieur qui déclarait : "la situa-tion à Marseille dans le domaine des atteintes à la sécurité du quotidien s'améliore depuis quelques mois". En une semaine trois fusilla-des ont fait 3 morts et 2 blessés graves. Ils dé-noncent le manque de moyens matériels et humains pour faire face à une violence quoti-dienne. Ils estiment qu’il y a une mauvaise répartition des effectifs. Nous pensons que cela ne va pas forcément plaire à leurs collè-gues des petits commissariats dont l’existence est sur la sellette.

Eric LALES n’a pas survécu. Nous espérions que ce policier, touché d’une balle à la tête le 28 novembre à Vitrolles (13), se rétablirait malgré la gravité de ses blessures. Ce n’est malheureusement pas le cas et il nous a quittés ce 8 dé-cembre. Nous pensons à sa famille ses amis et ses collè-gues et nous partageons leur chagrin. Cette pénible nouvelle confirme, si c’était nécessaire, qu’il existe une espèce de voyous qui n’ont aucun res-pect de la vie humaine, des animaux sangui-naires. Le hasard a voulu qu’Eric Lales, abandonne son combat contre la mort alors que le chef de l’Etat s’était rendu à son chevet. Le président de la République a montré son émotion et a rappelé que les métiers de poli-ciers ou de gendarmes étaient dangereux.

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On a pu noter les réactions des différents syn-dicats, l’un semblait satisfait à l’annonce de ce que les brigades anti criminalité seraient bientôt dotées de fusils à pompe. Un autre rappelait qu’un apport d’effectifs reste pri-mordial. Le président de la République a assu-ré que « tout absolument tout » sera fait pour que les auteurs de cette lâche agression soient déférés devant la justice. Il nous semble aussi important que les moyens soient mis en œuvre pour éviter de nouveaux morts dus en partie à la multiplica-tion de l’usage d’armes de guerre. Ceci passe par l’arrêt des restrictions de moyens et d’ef-fectifs. Quand le Senat est fier d’adopter un projet de loi (le énième) destiné à simplifier et renforcer le contrôle des armes, il serait b o n q u ’ i l

revien-ne sur terre car

la Kalach-nikov, arme de guerre, a toujours été interdi-te par la réglementation. Aujourd’hui ce qui va manquer cruellement ce sera les forces de sécurité chargées de faire appliquer cette rè-gle. L’heure est au recueillement et à l’émo-tion. Il faut penser qu’une veuve et deux or-phelines pleurent un homme qui avait choisi un métier à risque pour la protection de ses concitoyens. Il a payé son engagement de sa vie.

Un nouveau suicide en gendarmerie ré-gion Alsace. 8 décembre, un mois après un

suicide dans le Haut-Rhin, nous appre-nons qu’un adjudant de la section recherches de Strasbourg a choisi de mettre fin à ses jours. Nous igno-rons les raisons de son geste mais il ne se passe pas une se-maine sans qu’un membre des forces de l’ordre n’ait recours à l’auto-lyse. C’est encore une famille, des proches et des collègues touchés par ce nouveau drame, nous partageons leur douleur.

Les procureurs lancent un appel au se-cours. La conférence nationale des procureurs de la République (CNPR), lors d’une conférence de presse donnée le 8 décembre, appelle solennellement l'at-tention « du législateur, du gouvernement et de l'opinion publique » sur la gravité de la situation dans laquelle se trouvent aujourd'hui les parquets. Ils man-quent de moyens humains et financiers pour assurer leur mission. Il semblerait que comme la gendarmerie ils soient rendus « à l’os ». Nous apprenons qu’en France il existe 3 pro-cureurs pour 100000 habitants alors que la moyenne européenne serait de 10,4. Pour restaurer leur image entachée de soupçons de dépendance à l’égard du pouvoir (des af-faires récentes semblent vouloir le démon-trer), ils souhaitent plus de poids pour le conseil supérieur de la magistrature lequel doit pouvoir donner un avis conforme (contraignant) et pas seulement consultatif. A cette lecture on se prend à rêver que le CFMG puisse avoir le même pouvoir en gendarme-rie. Cette association souhaite également voir cesser « l’insécurité juridique » découlant de « la multiplication, l’avalanche, l’inflation de lois ». Nous sommes convaincus qu’un grand nombre d’officiers de police judiciaire for-ment le même vœu. Il est important de souli-gner que le CNPR compte 70 membres mais que la résolution déposée a reçu 126 signatu-res sur les 163 procureurs de France.

GIGN à l’honneur. 9 décembre 2011. C’est à l’occasion du baptême de la 118ème pro-motion à l’école des officiers de Melun, que le ministre de la Défense a décoré le drapeau du GIGN de la croix de la valeur militaire avec palme de bronze. Plus que de longs discours la citation du GIGN à l’ordre de la Gendarmerie résume parfaite-ment les raisons de cette distinction :

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"unité d'élite" qui "a mené, sur le théâtre afg-han, lors de l'opération Pamir, des reconnais-sances et effectué des coups de main au cœur des zones rebelles, au mépris des risques d'at-taques et a ainsi contribué, malgré les périls encourus, à sécuriser les actions menées par les troupes internationales pour étendre l'état de droit aux confins du pays. A joué, en Côte d'Ivoire, au cours de l'opération Licorne, notamment pendant la bataille d‘Abidjan, un rôle déterminant pour assurer la protection des emprises diplomatiques et des ressortis-sants français menacés par les luttes politi-ques intestines, évitant que ceux-ci ne soient la proie de groupes armés violents et in-contrôlés. A permis, lors de l'opération Har-

mattan en Libye, alors que la guerre civile faisait rage,

l'installation d'une re-présentation diploma-tique de circonstance destinée à engager des

discussions avec le conseil national. Pour son

action déterminante, mérite d’être citée en exemple. ». Félicitations aux femmes et aux hommes de cette unité d’élite. À l'occasion de cet événement, le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) et l’escadron de gendarmerie mobile (EGM) 23/7 de SÉLES-TAT (Bas-Rhin) seront cités respectivement à l'ordre de l'Armée et de la division. Avec l’es-cadron blindé de GM de Satory (78) et l’esca-dron de Chauny (02) ce sont quatre unités de gendarmerie qui sont distinguées pour leur action sur des théâtres d’opérations exté-rieurs. http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gign/Actus/La-croix-de-la-Valeur-militaire-pour-le-GIGN

Le Directeur de la Gendarmerie en police de la route. Le 9 décembre, alors qu’il reve-nait de Melun (77), accompagné de son chauf-feur et son aide-de-camp, le général MI-GNAUX a remarqué une automobile qui zigza-guait dangereusement sur l’autoroute A4.

C’est le directeur en personne qui est descen-du contrôler le chauffard avant de le remettre à la police. Le mi-nistre de l’Inté-rieur aurait félicité son collaborateur et lui aurait dit : « Vous n’avez pas perdu la main ». En tous cas c’est une belle démonstration qui prouve que la Gendarmerie ne lésine pas sur les moyens pour mettre du « bleu » sur la route et com-battre l’insécurité routière. Bravo mon géné-ral. Nous pensons à cet automobiliste de 54 ans qui se souviendra longtemps d'avoir été arrêté par le patron de la Gendarmerie en personne et ne pourra jamais raconter sa mé-saventure sans être pris pour un affabulateur. Avec ses 2,60 g d’alcool dans le sang le contrevenant a cru rêver quand il a vu toutes ces étoiles.

Les mineurs délinquants sous l’uniforme. Depuis le début de l’année nous avions évo-qué cette mesure d’encadrement des mineurs

délinquants par des mili-taires. La première à avoir mis ce projet en avant est madame Royal qui appar-tient à l’opposition. Mon-sieur Ciotti de la majorité présidentielle a repris le flambeau. Nous nous

apercevons aujourd’hui que la commission de la défense (majorité) est opposée à ce projet aujourd’hui combattu par les amis de mada-me Royal (opposition) pour une fois il y a un certain consensus. Nous ne pouvons que réitérer nos observa-tions antérieures, à savoir que les militaires (de moins en moins nombreux) ont déjà suffi-samment de missions à assurer sans s’occuper de nos jeunes voyous (de plus en plus nom-breux). La quinzaine d’établissements envisa-gés ne permettrait de « remettre au pas » qu’une infime partie de ceux des jeunes

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dél inquants qui ont besoin de « redressement ». Si le garde des sceaux voit en ce texte un enri-chissement de la palette des réponses à la délinquance des mineurs et un renfort des moyens de lutte contre la récidive, il n’em-porte pas l’adhésion de plusieurs syndicats de la justice.

Notre partenaire, l’association "Police/victimes" se résout à la dissolution. Deux fonctionnaires de Police qui avaient

créé l’association "Police/victimes", loi de 1901, le

16/05/2011, jettent l’é-ponge. Ils se sont résolus à ce sabordage lors d’une

assemblée générale le 6 décembre 2011. Ayant

fait l’objet de diverses pressions et sanctions, ils ont choisi de dissoudre l’association après la signification d'une demande de sanction, lourde de conséquences, pour non respect du devoir de réserve et déloyauté envers leur institution. Des courriers adressés au président de la Ré-publique et au ministre de l’Intérieur avaient reçu des échos favorables, ils devaient être reçus par leur direction. Ils dénonçaient di-vers dysfonctionnements et demandaient un état des lieux suite au mal-être et aux suici-des frappant les forces de l’ordre. Actuellement, ils sont en position d’arrêt ma-ladie, conséquence du harcèlement subi. Ils se sont attachés les services d’un avocat et envisagent un dépôt de plainte contre leur ministre de tutelle. Affaire à suivre ! h t t p : / / w w w . p e t i t i o n p u b l i q u e . f r / ?pi=P2011N17702

Visite du président de la République à Marseille. 8 décembre Marseille visite du président de la

République. Le ha-sard a voulu que le policier Eric LALES, gravement touché d’une balle à la tête le 28 novembre, abandonne son com-bat contre la mort alors que le chef de l’Etat s’était rendu à son chevet. Le président de la

République a montré son émotion et a rappe-lé que les métiers de policiers ou de gendar-mes étaient dangereux. On a pu noter les réactions des différents syn-dicats, l’un semblait satisfait à l’annonce de ce que les brigades anti criminalité seraient bientôt dotées de fusils à pompe. Un autre rappelait qu’un apport d’effectifs reste pri-mordial. Le président de la République a assu-ré que « tout absolument tout » sera fait pour que les auteurs de cette lâche agression soient déférés devant la justice. Il nous semble aussi important que les moyens soient mis en œuvre pour éviter de nouveaux morts dus en partie à la multiplica-tion de l’usage d’armes de guerre. Ceci passe par l’arrêt des restrictions de moyens et d’ef-fectifs. Quand le Sénat est fier d’adopter un projet de loi (le énième) destiné à simplifier et renfor-cer le contrôle des armes, il serait bon qu’il revienne sur terre car la Kalachnikov, arme de guerre, a toujours été interdite par la régle-mentation. Aujourd’hui ce qui va manquer cruellement ce sera les forces de sécurité chargées de faire appliquer cette règle. L’heure est au recueillement et à l’émotion. Il faut penser qu’une veuve et deux orphelines pleurent un homme qui avait choisi un métier à risque pour la protection de ses conci-toyens. Il a payé son engagement de sa vie.

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Pour la quatrième fois depuis 2009, l’Association Gendarmes et Citoyens Pour la quatrième fois depuis 2009, l’Association Gendarmes et Citoyens

enverra une délégation au monument national de la Gendarmerie à Ver-enverra une délégation au monument national de la Gendarmerie à Ver-

sailles.sailles.

Cette petite manifestation se déroulera le 14 janvier à 15 heures 30 et Cette petite manifestation se déroulera le 14 janvier à 15 heures 30 et

consistera en un dépôt de gerbe au pied de ce magnifique monument éri-consistera en un dépôt de gerbe au pied de ce magnifique monument éri-

gé à la gloire de la Gendarmerie et des hommes qui ont fait ce qu’elle est gé à la gloire de la Gendarmerie et des hommes qui ont fait ce qu’elle est

aujourd’hui.aujourd’hui.

Tous ceux qui souhaitent s’associer à ce geste seront les bienvenus.Tous ceux qui souhaitent s’associer à ce geste seront les bienvenus.

Pour nos sympathisants qui seront empêchés, un simple message d’en-Pour nos sympathisants qui seront empêchés, un simple message d’en-

couragement et de soutien pourra être adressé dans le sujet ouvert sur le couragement et de soutien pourra être adressé dans le sujet ouvert sur le

site gendarmes et citoyens.site gendarmes et citoyens. 11

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D epuis longtemps, l’Association Gen-darmes et Citoyens s’est inscrite en faux quand les chiffres donnés par nos diri-geants dépassaient largement la réalité des effectifs. Elle a marqué également sont désaccord sur la qualité de ces mê-mes effectifs quand des autorités gouver-nementales annoncent un nombre de « gendarmes » alors qu’elles devraient in-diquer un nombre d’ « employés de la gendarmerie ». Tout récemment, le 27 octobre, le chef de l’Etat a parlé à la télévision de 120 000 gendarmes et 150 000 policiers.

I ntéressons nous aux 120 000 gendar-mes, un chiffre totalement erroné. Dans l’effectif glo-bal, il faut distin-guer les officiers, les gradés, les gendarmes, les gendarmes ad-joints volontaires, les militaires du corps de soutien et les c i -vils. On pourrait ajouter les ré-servistes (qui ne comptent pas dans l’ef-fectif), ces retraités ou ces civils qui n’ont guère plus de pouvoir qu’un agent de sé-curité déguisé en gendarme. Ceci n’em-pêche pas qu’on les arme et qu’on les installe (un seul homme souvent) dans un véhicule qui fait du contrôle de vites-se ou qu’on les utilise pour patrouiller (deux réservistes sans militaire d’active) dans les allées des zones commerciales.

N ous n’allons pas développer ici la réalité des chiffres, vous la trouverez dans les textes que comporte ce dossier.

Un exemple simple, celui d’une compa-gnie de gendarmerie. En 1999, elle com-prenait une centaine d’hommes et de femmes, dont un capitaine, deux majors, une quinzaine de gradés et une dizaine de gendarmes auxiliai-res. Cette même com-pagnie aujourd-’hui compte quatre-vingt-quatre personnels. Malgré la suppression de deux brigades, nous dénombrons trois capitaines, quatre majors, pléthore de gradés, et un nombre exponentiel de gendarmes adjoints volontaires.

E n conclusion, les seize personnels perdus en une dizaine d’années sont principalement des postes de gendar-mes. Ceci donne la désagréable impres-sion que les galons donnés pour faire des gradés et des officiers sont compensés par la suppression de postes de gendar-mes remplacés par des gendarmes ad-joints volontaires ou purement et simple-ment rayés des effectifs.

L e 9 novembre, au Sénat, le directeur de la Gendarmerie répondait à un parle-mentaire en mentionnant dans son pro-pos : « En définitive, en matière de per-sonnels, on ne trouve plus aujourd'hui de niches et la gendarmerie se retrouve « à l'os ».

E spérons qu’il sera entendu et que la RGPP va cesser de « rogner » encore et toujours l’os des effectifs.

AG&C

LES LES EFFECTIFSEFFECTIFS ENEN GENDARMERIEGENDARMERIE

LA LA RÉALITÉRÉALITÉ DESDES CHIFFRESCHIFFRES

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DES DES MORCEAUXMORCEAUX CHOISISCHOISIS MAISMAIS PARTICULIÈREMENTPARTICULIÈREMENT PAR-PAR-

LANTSLANTS DUDU DÉBATDÉBAT OUVERTOUVERT SURSUR LELE FORUMFORUM GENDARMESGENDARMES

ETET CITOYENSCITOYENS ((QUIQUI AA REÇUREÇU 2500 2500 CONNEXIONSCONNEXIONS) :) :

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« Pas d'emballement prématuré, SVP, ce n'était pas une promesse électora-le (pas encore !) et... j'ai peut-être mal entendu. C'est pourquoi, avant tout commentaire de ces chiffres, votre témoignage est indispensable. Voilà : hier soir, regardant l'émission "En direct de l'Elysée", diffusée par TF1 et France2, mais étant un peu endormi (je le confesse...), tant par la di-gestion de mon repas, que par les propos plutôt rassurants de Nicolas Sar-kozy sur les graves problèmes du moment, tout à coup, il m'a semblé en-tendre le chef de l'Etat parler de 120 000 gendarmes et 150000 policiers ... Passons déjà sur les 150 000 policiers ... Mais 120 000 gendarmes !? Ce n'est pas possible. J'ai dû mal entendre ... Le PR a peut-être dit : 105 000 ou 100 000 gendarmes ?? ».

« Pour 2011, voici ce qu'a répondu le général Mignaux au sénateur Jean Faure, lors de son audition du 9 novembre 2010, dans le cadre du PLF 2011 : http://www.senat.fr/rap/a10-112-9/a10-112-914.html#toc95 " [.......] S'agissant de l'évolution des effectifs, la gendarmerie participe éga-lement à l'effort de réduction des personnels, au titre du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ces dernières années, nous avons ainsi supprimé quatre écoles de gendarmerie sur huit, ce qui a permis d'économiser 450 ETPT, pour le même service, de rationaliser les fonctions de soutien et les états-majors ou encore de supprimer huit esca-drons de gendarmerie mobile, auxquels s'ajouteront huit escadrons suppri-més d'ici l'été prochain, soit quinze escadrons sur cent vingt-trois au total. Compte tenu du nombre d'interventions outre-mer et sur les théâtres d'opé-rations extérieures, il me paraît difficile d'aller au-delà concernant la gen-darmerie mobile. [..............] Enfin, la suppression des escadrons de gendar-merie mobile a permis de transformer 750 postes de gendarmes mobiles en gendarmes départementaux, ce qui a permis de renforcer les brigades terri-toriales dans les départements confrontés à une forte hausse de la popula-tion et de la délinquance. En définitive, en matière de personnels, on ne trouve plus aujourd'hui de niches et la gendarmerie se retrouve « à l'os ». Ainsi, on ne trouve qu'un seul personnel de soutien pour douze personnels opérationnels, contre une moyenne de un pour huit au sein de l'Etat. [...............] Dans ce contexte, je ne vous cache pas qu'il sera difficile pour la gendarmerie de poursuivre sur une longue période la politique de non-remplacement d'un personnel sur deux partant à la retraite. [..............] Si la Gendarmerie "se retrouve à l'os", c'est donc qu'il n'y a plus de "gras" autour de l'os ... Et si jamais cet os n'est pas un os à moelle, la situation est encore pire !

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« La Gie c'est actuellement un peu plus 97500 personnels, TOUTES catégo-ries confondues C'est sur le budget prévisionnel 2012 en ETP " Discussion cette semaine du budget du ministère de l’Intérieur à l’Assem-blée. [......] Comment d’ailleurs Claude Guéant pourrait-il espérer tirer un quelconque mérite d’un budget qui supprime 3148 policiers et gendarmes, portant ainsi à 12 500 le nombre d’emplois supprimés depuis 2008 ? De mê-me en investissement, sur les 5 dernières années, la part d’investissement a chuté de 40 % pour la police et de 75 % pour la gendarmerie. Pas étonnant alors que les commissariats et les brigades soient laissés à l’abandon. Plus personne n’a les moyens de les entretenir et encore moins d’en construire de nouveaux.[.............] « .

« Allez, je m'y suis collé pour les chiffres 2008, accessibles à tous citoyens grâce au Mémo Gend 2008 téléchargeable ICI Les chiffres ci-dessous comprennent actives + volontaires + civils Direction générale et organismes rattachés : 9894 - Gendarmerie départe-mentale : 62084 - Gendarmerie mobile : 16321 - Gendarmerie outre-mer : 3703 - Écoles : 5633 - Formations adaptées à des missions particulières (Garde Républicaine/transport aérien/armement) : 4715 - Hors section gen-darmerie (maritime/air/autre) : 2671 Pour être encore plus précis sur la gendarmerie départementale en métro-pole : les 62084 personnels se décomposaient comme suit : 52 043 actives + 9806 volontaires + 235 civils au sein des unités suivantes : 97 Groupements de GD – 381 Compagnies de GD – 1070 Communautés de brigades – 657 Brigades territoriales autonomes – 379 Pelotons de surveillance et d’intervention – 17 Pelotons de montagne - 12 Brigades fluviales – 31 Brigades nautiques – 39 Brigades de prévention de la délinquance juvénile – 378 Équipes cynophiles – 93 Escadrons départementaux de sécurité routière – 166 Pelotons d’autoroutes – 58 Brigades rapides d’intervention – 326 Brigades motorisées – 93 BDRIJ (brigade départementale de renseignement et id.judiciaire) – 406 Sections et brigades de recherches Après je laisse libre court à votre imagination pour de subtiles alchimies avec les renforts gendarmes mobiles et élèves gendarmes..... « .

DES DES MORCEAUXMORCEAUX CHOISISCHOISIS MAISMAIS PARTICULIÈREMENTPARTICULIÈREMENT PARLANTSPARLANTS DUDU DÉBATDÉBAT OU-OU-

VERTVERT SURSUR LELE FORUMFORUM GENDARMESGENDARMES ETET CITOYENSCITOYENS ((QUIQUI AA REÇUREÇU 2500 2500

CONNEXIONSCONNEXIONS) : ) :

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POLICIERSPOLICIERS__CHIFFRESCHIFFRES--DUDU--PRPR--AA--LALA--TELETELE--LELE--2727--1010--20112011

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« Effectifs mercredi 24 décembre 2008. L’effectif total de la gendarmerie est de 105021 personnels militaires (officiers, sous-officiers et volontaires) et civils (fonctionnaires et ouvriers d’État)*. Au sein du programme 152 « Gen-darmerie nationale »: 101134 personnels. Entre autre pour ne parler que de l'opérationnel : 6 450 officiers et 74 063 sous-officiers de gendarmerie : emplois directement opérationnels ou né-cessitant une expérience professionnelle fondée sur l’alternance entre des emplois en unité opérationnelle et des emplois en état-major. 14 391 gendarmes adjoints volontaires : emplois opérationnels ou de sou-tien qui peuvent être tenus par des personnels disposant soit d’une qualifi-cation professionnelle directement exploitable, soit d’une formation élé-mentaire de courte durée ».

« Point d'étape sur les effectifs des gendarmes. Résumons d'abord : I - Douze millions de citoyens téléspectateurs ont pu entendre, de la bouche même du Président, qu'il y a 120.000 gendarmes, en France ... PIPEAU ! II - Un citoyen un peu curieux, qui se hasarderait sur le site du MININT pour connaître le bon chiffre, n'y trouverait que des données obsolètes ... Chiffres périmés !... A quand la mise à jour ? (cf. supra, le post de KORRI-GAN) III - Au citoyen persévérant dans sa quête de vérité, il reste la possibilité de consulter le site du SENAT, donnant des chiffres précis, par années civiles. Ouf ! (cf. supra, le post de GENDSTAS) En bref, pour 2010 : - 98 155 emplois (ETPT) - dont 2 702 personnels civils et 95 453 personnels militaires. Ces derniers se répartissent en : => 76 924 gendarmes professionnels - soit 6 734 officiers (dont 4 633 off. subalternes) - et 70 190 sous-officiers => 13 908 GAV => 4 621 officiers et S/off des corps de soutien, ainsi que quelques officiers d'autres armes IV - Maintenant, LA QUESTION que tout citoyen doit (ou devrait) se poser au-delà des apparences trompeuses : Combien y a-t-il de gendarmes et de GAV, sur le terrain, au service quotidien de la population ? Réponse : environ 50 000 gendarmes, officiers et S/off. + GAV, en 2010, et très probablement moins actuellement, du fait de la diminution des effec-tifs retenus pour 2011, et envisagés pour 2012. N.B. 1: ce chiffre de 50 000 résulte d'un calcul, auquel je me suis livré à par-tir des données détaillées ci-dessus (calcul que je pourrais communiquer si cela vous intéresse). N.B. 2: il s'agit du potentiel théorique de gendarmes de terrain, ne tenant évidemment pas compte des absences pour congés, formations, maladie, etc ... N.B. 3: le calcul pourra être affiné, en fonction des observations que vous apporterez car, n'étant pas de l'institution-gendarmerie, il m'a fallu parfois procéder à des estimations de répartition d'effectifs »

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M irecourt (88), petite ville de la plaine des Vosges, est connue

pour sa dentelle et ses lutheries, elle compte environ 6000 habitants. Cet

ancien chef lieu d’arrondissement est maintenant à la tête d’un canton dont les maires ne semblent pas sa-tisfaits. En lisant la presse régionale nous avons constaté que si ce n’est

pas « Chicago » on note une recru-descence de la délinquance et des in-civilités. Sans s’en prendre à leurs gendarmes, les édiles mécontents

ont décidé de se tourner vers le représentant de l’Etat, le sous-préfet et de s’investir pour inverser cette tendance qu’ils jugent pas seulement locale mais "nationale".

L e suivi de cette fron-

de en quatre articles de « l’Abeille » hebdomadaire qui couvre la plaine des Vosges :

SÉCURITÉ : SÉCURITÉ : DESDES ÉLUSÉLUS MÉCONTENTSMÉCONTENTS UN UN CASCAS QUIQUI N’ESTN’EST PASPAS UNIQUEUNIQUE

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UNE ASSOCIATION DISTINGUÉE EN LA PERSONNE DE SA PRÉSIDENTE.

L ’Association d'Aide aux Mem-bres et Familles de la Gendar-

merie (AAMFG) a remplacé les «

Mouvement des familles de gen-darmes » et « Mouvement des femmes de gendarmes ». Aujourd-’hui ces épouses (qui ont connu leur heure de gloire en 2001) sem-blent s’être sérieusement assagies. Elles doivent être « politiquement correctes » dans la mesure où, lorsque nous consultons leur site http://www.aamfg.fr/, nous cons-tatons qu’elles sont photogra-phiées lors de diverses cérémonies aux côtés des ministre de la Défen-se, ministre de l’Intérieur, directeur de la Gendarmerie et autres géné-raux ou autorités qui les reçoivent.

E lles étaient invitées le 3 juin 2010 lors de la visite du prési-

dent de la République dans le Loir-et-Cher. On trouve d’ailleurs une interview de la présidente sur le si-te de l’Elysée: http://www.elysee.fr/president/mediatheque/videos/2010/juin/a m el io re r - l a -q u a l i te - d e - v ie -d e s . 9 0 6 2 . h t m l ?search=&xtmc=&xcr=&offset=0&context=null Nous avons quand même été inter-pelés par la découverte de ce dé-cret :

ONM -Présidence de la République - ORDRE NATIONAL DU MÉRITE - Décret du 14 novembre 2011 portant promotion et nomination - NOR : PREX1130511D Mme Noël, née Viola (Murielle, Dominique), présidente de l’Association natio-nale d’aide aux membres et famil-les de la gendarmerie ; 27 ans de services.

S ’agissant d’une épouse de gen-darme apparemment sans em-

ploi il serait intéressant de connaî-tre en quoi consistent ces « 27 ans de service » (*). Félicitations pour cette promotion

et nomination mais plus encore pour cette faculté

à obtenir des entre-vues alors que les objec-

tifs de l’AAFMG sont bien proches de ceux de l’AG&C.

P our preuve les buts procla-més : Contribuer activement à

assurer la défense des intérêts ma-tériels et moraux des familles. Sou-lager les familles en détresse. Mo-biliser et sensibiliser le plus grand nombre de personnes à la cause de

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l'AAMFG.

O rganiser le partenariat avec la Direction permettant la re-

montée de dossiers afin de traiter les problèmes rencontrés par les gendarmes et leurs familles (impossible pour nous puisque nous ne sommes pas reconnus offi-ciellement par la DGGN).

A ccentuer le rôle de sentinelle sur les dossiers sensibles : lo-

gements, retraites. Collecter les sommes autorisant l’établissement du fonds national d’aides et de so-lidarité aux familles de gendarmes. Sur le site AAFMG je n’ai pas trou-vé le compte rendu de son activité et des aides apportées.

P our avoir été très récem-

ment en rela-tion avec l' as-sistante sociale d’un groupe-ment je peux affir-mer qu’elle ignorait totalement l’existence de cette association, pourtant elle avait un cas dramati-que à gérer.

P lus fort que l’AG&C, l’AAMFG lance une pétition : "La sécuri-

té est l'affaire de tous les citoyens, pas seulement celle des familles de gendarmes". En trois paragraphes : - Non à la baisse des effectifs – Non aux fermetures incohérentes des services publics – Oui je sou-

tiens les familles de gendarmes. J’ai signé bien évidemment et je vous engage à faire de même.

P eut-être nous rencontrerons nous à une cérémonie quel-

conque si par bonheur nous étions invités ? Sainte Geneviève ? Hommage aux morts le 16 février ?

E n tous cas bonne chance à cet-te association que nous invi-

tons à nous accompagner le 14 jan-vier au monument national de la Gendarmerie à Versailles. (*) S’il s’agit du temps passé en caserne en tant qu’épouse de gendarme je peux affir-mer sans risque de me tromper que certai-nes épouses totalisent plus de 35 années.

Christian CONTINI, président AG&C.

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« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à la persécution des hommes »

François-René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions

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Suite à notre dossier paru dans le magazine de septem-bre, nous avons eu de nombreux contacts et reçu des té-moignages pour nous dire de maintenir une certaine « pression » afin que le problème récurrent des autolyses soit mieux pris en compte dans l’armée en général, et la gendarmerie en particulier. Nous avons décidé de publier, de façon régulière, mal-heureusement, un témoignage destiné à mieux faire connaître ce drame violent et permanent des gens qui nous quittent.

« Gendarme depuis 19 ans, j'ai de nombreuses fois pensé au suicide et le sujet n'est toujours pas évacué de mon esprit. La non reconnaissance de nos chefs, le dédain de la population qui nous sollicite de jour comme de nuit pour tous leurs problè-mes. Les gens savent que nous sommes là pour eux 24/24 et l'on doit souvent leur trouver des solutions miracles relevant souvent du social. Nous devons remonter le moral de ces familles détruites par des décès car ils n'ont personne d'autre vers qui se tourner. Mais nous, nous n'avons personne, nous vivons avec nos fantô-mes. l existe une cellule psy en gendarmerie mais c'est une galère infâme pour y avoir accès et si l'on fait la demande, la pression de la hiérarchie ne s'en fait que plus forte, nous toisant du re-gard et nous traitant de fainéant pour échapper au travail de l'unité. «

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SUICIDES, HALTE AU FEU !SUICIDES, HALTE AU FEU !

L e passage à l’acte de celui qui attente à ses jours

laisse souvent dé-semparés les pro-ches, les amis et les collègues de travail. Il ne semble pas exister de moyens fiables pour agir à temps contre ce fléau car le suicide peut être la résultante d’une situation complexe et évo-lutive sur des mois voire des an-nées. Les actes les plus soudains impliquent d’abord les adoles-cents ou les jeunes adultes à l’oc-casion d’une déception amou-reuse ou d’une crise mal vécue.

P our les plus âgés, la maladie ou la solitude peuvent être

une motivation suffisante. Plus fréquemment, les individus suici-daires sont entraînés vers le pas-sage à l’acte par un cumul de dif-ficultés qui concernent la famille, la santé, le travail et la situation financière. Normalement, un seul critère ne suffit pas, la per-sonne fragilisée pouvant tou-jours se raccrocher à autre cho-se.

P ar exemple, lors de difficultés au tra-

vail ou de problè-mes de santé, il

sera facile d’ob-tenir soutien et réconfort si la famille est soli-de. En revan-

che, si trois des facteurs sont ré-

unis, pire les quatre, le risque de passage à l’acte est très élevé.

L a situation la plus caractéris-tique se rencontre chez les

alcooliques.

S ans chercher à savoir ce qui amène cette propension

malheureusement très fréquente et même « culturelle » en France – il faut garder en mémoire que les Français ont été les cham-pions du Monde incontestés de la consommation d’alcool pen-dant de nombreuses décennies et même si la consommation di-minue depuis les années 50, ils restent les plus gros consomma-teurs parmi les pays développés(*) – l’abus d’alcool détruira peu à peu la famille et la santé du consommateur, suivront alors les

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difficultés au travail et les pro-blèmes financiers. Par pudeur et par respect pour les familles, cet aspect du suicide est rarement évoqué mais il est pourtant l’un des plus fréquents et cette fois ci la dernière goutte est fatale.

A lors que peut-on faire ? Existe-t-il des indices pour

agir ou réagir avant le drame ?

L es premiers témoins sont les plus proches de l’individu fra-

gile, les supérieurs comme les ca-marades de travail car ils ont des contacts quotidiens et au moins réguliers. Encore faut-il savoir ouvrir ses yeux et ses oreilles et parfois aussi vouloir ou oser agir. Lorsqu’un camarade est en diffi-culté, il peut taire ses problèmes, la gravité réelle de sa situation mais il ne pourra pas dissimuler certains changements de com-portement. Cela peut se manifes-ter par un repli sur soi, une perte d’intérêt pour ce qui était impor-tant auparavant jusqu’à des ac-tes incohérents.

I l est alors urgent de passer ou-tre la crainte d’alerter les supé-

rieurs de peur de porter préjudi-ce à un camarade. Si la confiance n’est pas suffisante vis-à-vis du ou des chefs, pourquoi ne pas

contacter directement le méde-cin militaire ou l’assistante socia-le ?

N e rien faire sera probable-ment la pire des solutions

et la plus inexcusable pour les ti-tulaires de responsabilités. L’es-sentiel est bien de porter atten-tion à celui qui est en difficulté.

U ne simple parole au bon moment, peut déjà faire

beaucoup.

P our une fois, le

bien être des per-sonnels ne pourrait-i l pas être une grande cause de l’année 2012 ? Plus on parle des suicides plus l’on risque de don-ner l’idée du passage à l’acte chez les plus faibles. Plus on par-lera aux suicidaires, moins ils agi-ront. (*) En France, un homme adulte sur deux présente un comporte-ment à risque par rapport à l’al-cool

GENDSTAS

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L e suicide quand toutes les cartouches ont été tirées sauf

une ! La dernière !

Q uand aucune solution n’a été trouvée, sans qu’aucune

réponse ne soit donnée, sans qu’aucune petite once d’atten-tion n’apparaisse ! Le suicide comme l’acte final de celui qui est vaincu ! Dormez tranquilles tous, la mort passe sans crier ga-re, parfois même sans accuser, elle n’a pas que ça à faire, elle connaît sa puissance. 23 suicides policiers à ce jour de Novembre 2011, bien sale année

qui pourtant ne révol-te pas tant que ça, n’indigne pas vrai-

ment ! Chacun se rangeant

avec convic-tion dans les RIP et autres commentai-

res de condoléances ! L e s familles elles n’ont que faire des mots, elles s’occupent de leurs morts !

L a plupart botte donc en tou-ches, les syndicats en tête,

éternels leaders incontestés de la parole muette, ne sachant que choisir entre pseudo désolation et éternelles raisons personnel-les, comme une litanie pour masquer ce qui n’est plus qu’un

écran de fumée mais permet à ces mêmes de continuer leur train train quotidien. 23 suicides et tous viendront grossir les rangs des anonymes, de ceux qu’on oublie vite au fil des jours, perdus au milieu d’ac-tualités toutes plus brûlantes les unes que les autres.

C ertains seront plus touchés que d’autres, certains se sen-

tiront impuissants, dépassés, en colère bien sûr, pris dans cette grande tourmente dans laquelle on ne sort pas sans se mouiller un peu, sans crier un peu !

C hacun mettra sur son mur un logo barré de noir, portera

un crêpe noir, se donnera en ré-alité bonne conscience, sachez-le cela n’en fera revenir aucun mais pire cela n’évitera à aucun le passage à l’acte fatal, car il faudrait bien davantage pour que la chose s’enraye, il faudra sans doute une vraie saine colè-re, un vrai sain mouvement, une vraie bonne solidarité, de celle qui soulève les foules ! De celle qui fait dire que l’humain l’est encore un peu … sans doute est-ce de ma part un vœu bien pieu !

M ais quand même, mourir dans l’indifférence généra-

le est finalement toujours dispa-raître une seconde fois !

TEXTE TEXTE DEDE L’ASSOCIATIONL’ASSOCIATION "POLICE/"POLICE/VICTIMESVICTIMES"" SUICIDES = COLÈRE SUICIDES = COLÈRE

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MAI 2011 JUIN 2011 JUILLET 2011

PUBLICATIONSPUBLICATIONSPUBLICATIONS

En outre, depuis Octobre 2009, l’AssociationEn outre, depuis Octobre 2009, l’Association Gendarmes & Citoyens publie son bulletin mensuel.Gendarmes & Citoyens publie son bulletin mensuel.

Vous pouvez consulter librement l’ensemble des éditions Vous pouvez consulter librement l’ensemble des éditions en cliquant sur le lien cien cliquant sur le lien ci--dessous.dessous.

AOÛT 2011

SEPT. 2011 OCT. 2011 NOV. 2011 DEC. 2011

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D ans son N° 3 439 du 25 novembre 2011, le magazine hebdoma-daire « ELLE » nous propose un article particulièrement intéres-

sant sur le centre du « COURBAT », implanté commune du Liège, en Indre-et- Loire.

C et établissement appartient à l’ANAS (Association Nationale d’Action Sociale des personnels de la Police Nationale et du Mi-

nistère de l’Intérieur).

O n y soigne les personnels dépressifs, dépendants ou suicidai-res. (Extraits de l’article joint).

Le seul centre réservé aux gendarmes que nous connaissons se nomme « La Pinsonnière » mais ce n’est que de la fiction puisqu’il s’agit du refuge de Fougasse (Jean Lefebvre) dans le film « Le gen-darme en balade ».

P lus sérieusement, nous allons poser la question à l’ANAS pour savoir si les gendarmes peuvent espérer être reçus dans cet éta-

blissement du fait qu’ils font partie du Ministère de l’Intérieur. Il est probable que les 56 lits (même portés à 80 prochainement) ne se-ront pas suffisants pour accueillir tous les policiers et gendarmes en souffrance.

QUAND LA POLICE CRIE AU SECOURS !

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L orsque je regarde mon pro-gramme de télévision je me

pose souvent la question de sa-voir ce que pourraient nous propo-

s e r l e s producteurs sans les films sur la police et la gendarmerie de tous les pays. Oublions les vaillants commis-saires Navarro et Derrick qui ont assuré leur fonction, héroïque-ment, bien au delà de la limite d’âge. Laissons de côté les films humoristiques de la série des gendarmes magistralement interprétés par De Funès, Gala-bru et d’autres, ou les nom-breux volets de Police acadé-mie.

A ujourd’hui nous avons droit à des « experts » de toutes

sortes, champions des prélève-ments de traces épithéliales, ADN ou autres fluides corpo-

rels. On nous offre des « menta-listes », des « profileurs », des laborantins capables de vous dire que la minuscule particule de feuille, prélevée sous une se-melle, provient d’un « baobab nain », qu’on ne trouve que dans le fond du square du quar-tier nord de Trifouillis Les Oies. Nous avons également une sculpturale « femme d’honneur » qui a fait rêver quelques ma-gistrats qui auraient aimé lui confier des enquêtes qu’ils au-raient pu suivre de près.

L e cinéma peut tout, la preu-ve : J o e y

S T A R R r a p p e u r b i e n connu qui p r o p o - sait de « ni-quer la police » est transfor- mé en flic le temps d’un film.

P our redevenir sérieux, il est vrai que la police scientifi-

que a fait des progrès immen-ses en quelques décennies. La loupe de Sherlock Holmes est à mettre au « rencard ». Aujourd-’hui le commissaire Maigret au-rait intérêt à ranger sa pipe pour ne pas polluer la scène de cri-me. J’en suis même arrivé à me demander si les fictions s’inspi-rent de la réalité ou si ce sont, au contraire, les scientifiques

ENQUÊTES ENQUÊTES ENQUÊTES JUDICIAIRESJUDICIAIRESJUDICIAIRES : : : ENTREENTREENTRE RÉALITÉRÉALITÉRÉALITÉ ETETET FICTIONFICTIONFICTION

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qui essaient d’appliquer ce que l’imagination des scénaristes met sur la pellicule. En tous cas la réalité est là et on ne peut nier que certaines enquêtes voient leur résolution grâce aux progrès de la science. Un bémol cependant : à voir toutes ces af-faires solutionnées aussi facile-ment, le français moyen est étonné qu’on ne lui dépêche pas un escadron d’hommes en blouses blanches lorsqu’il si-gnale qu’il s’est fait voler son cy-clomoteur au fond de sa grange. Après tout un vol de scooter avait bien été résolu grâce à un prélève-ment ADN.

J ’ai connu l’époque où, à voir des films étrangers, les gens

nous réclamaient un mandat pour une perquisition. Même en leur disant qu’en Fran-ce les mandats étaient apportés par les facteurs, ils n’arrivaient pas à différencier la loi améri-caine de la loi française. Au-jourd’hui il semblerait que les deux se rapprochent singulière-ment.

N os services d’investigations criminelles, nos laboratoi-

res sont de plus en plus perfor-mants. Cependant il existe un « mais » : vont-ils pouvoir conser-

ver les effectifs et les moyens qui leurs sont nécessaires pour assurer un travail de qualité ? Si ce n’est pas le cas et si elle ne s’est pas fait voler s o n téléviseur, la victime d’un cambr io lage pourra tou-j o u r s s e consoler en re-gardant un épiso-de des « Experts ».

L a télévision lui donne même le choix de la ville où ils

exercent.

Christian BRANA

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20 novembre, Selles-Saint-Denis (41), intervenant sur un différend conju-gal, un gendarme est blessé d’un coup de tête au visage. 24 novembre, Paris, suite à une tentative de cambriolage, la camionnette des auteurs, faussement immatriculée, était poursuivie par des policiers à « deux roues ». le conducteur n’a pas hésité à heurter un des fonctionnai-res le blessant à une jambe. 2 décembre, Marbache (54) un gendarme mobile d'une trentaine d'an-nées, originaire de l’Allier, en visite chez sa famille surprenait trois hom-mes frappant une autre personne. Immédiatement, il s'arrêtait pour por-ter secours, annonçant qu'il était gendarme. La victime de l’altercation profitait de son intervention pour s'enfuir alors que les agresseurs se re-tournaient contre le militaire. Ce dernier a subi un violent passage à ta-bac, coups de poings, de pieds et de barre de fer avant d’être arrosé de produit inflammable. Il doit sa survie à l’arrivée d’un automobiliste provo-quant la fuite des agresseurs. Le gendarme a été hospitalisé. 7 décembre, près de Fréjus (83) deux gendarmes sont violemment agres-sés à coups de barres de fer alors qu’ils venaient de surprendre 3 routiers roumains occupés à siphonner du carburant. Deux gendarmes sont sérieu-sement blessés. Dans la même semaine un gendarme du PSIG de Gray (70) avait été renversé et blessé à une jambe par le conducteur d’une voiture volée. Dans la même période un motard de Saint-Juéry (81) a volontaire-ment été percuté par le conducteur d’une voiture avec 3 personnes à bord. 8 décembre, à Evry (91) deux policiers qui voulaient verbaliser une femme voilée ont été agressés et blessés par des jeunes d’un quartier voisin. Deux des agresseurs ont été interpellés. 8 décembre, Chenôve (21) un gardien de la paix dijonnais de 35 ans a été grièvement blessé alors qu’il intervenait sur un cambriolage commis par plusieurs individus. Lors de la poursuite l’un des voleurs, embusqué derriè-re un bâtiment, l’a violemment frappé à la tête avec un objet. Le fonction-naire souffre de graves blessures au visage et d’une fracture à un coude.

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14 décembre à la suite d’une tentative de vol de la remorque d’un camion à Satolas-et-Bonce (38) un barrage a été mis en place par la Gendarmerie. Les trois voleurs n’ont pas hésité à percuter le véhicule gendarmerie bles-sant une gendarme adjoint volontaire de 27 ans. Ils ont réussi à prendre la fuite à travers bois avant de voler un second véhicule pour disparaître.

Depuis le mois de janvier, 14 membres des forces l’ordre ( quatre policiers et dix gendarmes) ont trouvé la mort dans l’exercice de leur fonction. 11 179 policiers et gendarmes ont également été blessés entre janvier et octobre 2011. Les policiers sont les plus touchés avec pas moins de 9 272 personnes atteintes, alors que 1 907 gendarmes ont été touchés. Interrogé par « Le Figaro », le Ministère de l’Intérieur révèle "qu’entre 2007 et 2010, environ 22 policiers et gendarmes ont trouvé la mort en service en moyenne chaque année”. (*)Nous notons cependant que le bilan porte sur 10 mois et qu’il est encore tôt pour se réjouir d ‘une baisse par rapport aux chif-fres de 2010.

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S ’ il est vrai que le métier de gendar-me amène à découvrir une multitu-

de de personnages dans les collègues qui changent régulièrement en fonction de l’ avancement ou des mutations, le métier permet aussi de rencontrer tou-tes sortes d’individus à l’extérieur et c’est souvent nécessaire pour éviter le repli sur soi-même dans le « grand bleu » de la Gendarmerie.

C omme évoqué précédemment le métier permet de faire connaissan-

ce avec les boulangers, à peu près les seuls qui, à la campagne,

sont au travail la nuit. Padchance a toujours eu un respect particu-

lier pour ces forçats qui travaillent jour et nuit et ne

prennent que quelques heures de som-meil. Il rencontre une multitude d’autres personnages hauts en couleurs pour certains. Il côtoie des brutes épaisses, des alcooliques, des violents, des voyous. Ces « relations de travail » amènent d’autres rencontres avec leurs victimes.

D ans ses « visites de communes » il s’adresse aux maires, leurs ad-

joints, les industriels, les cultivateurs, les com-merçants, tous ces gens qui font le tissu écono-

mique et près de qui il f a u t aller au renseigne-ment pour prendre la tempéra-ture ambiante et la transmettre à l’auto-rité administrative. C’est d’ailleurs l’oc-casion de nouer des liens parfois ami-caux qui résisteront au temps. Padchan-

ce a choisi la franchise et il n’hésite pas à indiquer à ses interlocuteurs qu’il « vient au renseignement » dans le but de le faire remonter jusqu’au Préfet. Il finira par obtenir (la veille), les détails de l’or-ganisation de manifestations surprises. La première fois le commandant de compagnie en rit jusqu’au lendemain matin lorsqu’ils se retrouvent à une sor-tie d’autoroute que les agriculteurs oc-cupent et dont ils ont neutralisé le péa-ge.

D ’autres personnages sont in-contournables, les

médecins, les secou-ristes (en particulier les pompiers), les mécaniciens dépanneurs, le personnel hospitalier, les services so-ciaux, et bien d’autres encore q u i se retrouvent souvent sur des t r a -gédies.

P adchance découvre d’autres per-sonnes avec une notoriété éviden-

te. Le Maire du village n’est autre que le responsable du service

commercial mondial de la Régie Re-

nault. Ceci lui permettra d’es-

sayer des voitu-r e s qui viennent juste d’être commercialisées comme la Re-nault 5 turbo utilisée en compétition.

I l fait également la connaissance de deux artistes très connus. Des gens

charmants d’un contact particulièrement agréable.

À À LALA DÉCOUVERTEDÉCOUVERTE DESDES ADMINISTRÉSADMINISTRÉS (23)(23)

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I l s’agit de deux frères, Alain et Michel Gourdon. Le premier est photogra-

phe, sculpteur et peintre, il signe sous le pseudonyme d’Aslan. Il a réalisé les

bustes de Marianne à l’effigie de Brigit-te Bardot et Mireille Mathieu dont les modèles sont déposés au musée du Louvre. Il est peut être plus connu par ses pin'up dans le journal « Lui », ou pour avoir peint sur des supports éton-nants, pare brises et capots de voitures (entre autre un portrait d’Alain Delon sur un véhicule engagé au Paris-Dakar) mais également sur des corps de femmes nues.

L e frère, Michel, a également appor-té son talent à des peintures de pi-

n'up dans le journal lui. Il a réalisé de nombreuses affiches de cinéma (celle de « la vache et le prisonnier » est de lui). Tous ceux qui aiment les romans policiers ou d’aventures ont vu ses dessins, il a illustré des couvertures du fleuve noir et de San Antonio entre au-tres. Il est évident que ces personna-ges aiment la beauté féminine. Au dé-

but de ces années 1980, arrive une ré-volution en Gendarmerie : La féminisa-tion.

C ’est l’occasion de solliciter Aslan pour qu’il dessine une femme-

gendarme, tout au moins comment il la voit. Padchance ne sera pas déçu et il recevra un magnifique dessin dédica-cé. Le jeune Olivier R. s’adresse à Mi-chel Gourdon qui lui offre également un dessin tout à fait dans le style des cou-vertures du Fleuve Noir. Une copie dé-dicacée sera adressée à Padchance.

L es deux gendarm’pin'up aux sil-houettes et aux tenues très avanta-

geuses auraient peut-être pu faire de bonnes recrues mais il n’est pas cer-

tain que les épouses de gendarmes auraient apprécié.

A Thiron-Gardais, le « commandant de brigade provisoire » aura l’oc-

casion de rencontrer un autre person-nage important, le Directeur de la Gen-darmerie en rsonne, mais c’est une au-tre histoire.

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TTOIOI QUIQUI LISLIS CECE MAGAZINEMAGAZINE

DDIFFUSEIFFUSE--LELE ÀÀ TESTES CONNAISSANCESCONNAISSANCES

TTUU SERSSERS ENEN GGENDARMERIEENDARMERIE DDÉPARTEMENTALEÉPARTEMENTALE

EENN GGENDARMERIEENDARMERIE MMOBILEOBILE,,

ÀÀ LALA GGARDEARDE RRÉPUBLICAINEÉPUBLICAINE

OOUU DANSDANS UNEUNE UNITÉUNITÉ SPÉCIALISÉESPÉCIALISÉE

N’N’HÉSITEHÉSITE PLUSPLUS

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LL’A’ASSOCIATIONSSOCIATION GGENDARMESENDARMES & C& CITOYENSITOYENS

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DEDE LALA GGENDARMERIEENDARMERIE DUDU FFUTURUTUR

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DDANSANS LESLES RESPECTRESPECT

DESDES VALEURSVALEURS RÉPUBLICAINESRÉPUBLICAINES

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L’AL’AL’ASSOCIATIONSSOCIATIONSSOCIATION GGGENDARMESENDARMESENDARMES ETETET CCCITOYENSITOYENSITOYENS (L(L(LOIOIOI 1901), 1901), 1901), COMPOSÉECOMPOSÉECOMPOSÉE DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES DDD’’’ACTIVEACTIVEACTIVE, , , DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES ENENEN RETRAITERETRAITERETRAITE ETETET DEDEDE CITOYENSCITOYENSCITOYENS DEDEDE TOUSTOUSTOUS LESLESLES HORIZONSHORIZONSHORIZONS, , , AAA POURPOURPOUR OBJETOBJETOBJET DEDEDE FA-FA-FA-

VORISERVORISERVORISER LLL’’’EXPRESSIONEXPRESSIONEXPRESSION ETETET LLL’’’INFORMATIONINFORMATIONINFORMATION DESDESDES GENDARMESGENDARMESGENDARMES ETETET DESDESDES CITOYENSCITOYENSCITOYENS SURSURSUR LALALA SITUA-SITUA-SITUA-

TIONTIONTION ETETET LELELE FONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENT DESDESDES FORCESFORCESFORCES DEDEDE SÉCURITÉSÉCURITÉSÉCURITÉ... EEELLELLELLE ENTENDENTENDENTEND, , , PARPARPAR UNEUNEUNE MEILLEUREMEILLEUREMEILLEURE CONNAIS-CONNAIS-CONNAIS-

SANCESANCESANCE, , , RENFORCERRENFORCERRENFORCER LESLESLES LIENSLIENSLIENS QUIQUIQUI UNISSENTUNISSENTUNISSENT LESLESLES CITOYENSCITOYENSCITOYENS ETETET LESLESLES PERSONNESPERSONNESPERSONNES CHARGÉSCHARGÉSCHARGÉS DEDEDE MAINTENIRMAINTENIRMAINTENIR LLL’’’ORDREORDREORDRE PUBLICPUBLICPUBLIC POURPOURPOUR LLL’’’INTÉRÊTINTÉRÊTINTÉRÊT DEDEDE TOUSTOUSTOUS ETETET CONFORMÉMENTCONFORMÉMENTCONFORMÉMENT AUXAUXAUX PRINCIPESPRINCIPESPRINCIPES POSÉSPOSÉSPOSÉS PARPARPAR LALALA DDDÉCLARATIONÉCLARATIONÉCLARATION DESDESDES DDDROITSROITSROITS DEDEDE LLL’H’H’HOMMEOMMEOMME ETETET DUDUDU CCCITOYENITOYENITOYEN. . .

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