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Magazine décembre 2012 de l'association Gendarmes et Citoyens

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Numéro 38 - Décembre 2012

- Edito. Gendarmes pris pour des pigeon (P3) - Meurtre d’un gendarme, ça devient banal

(capitaine Brière) (P4) - Nos publications (P5) - Brèves de la machine à café (P6) - Budget gendarmerie institution sinistrée Audition du directeur à l’assemblée (P10) Audition du ministre de l’intérieur au Sénat (P12) - Construction gendarmerie restrictions subventions aux collectivités (P 14) - Communiqués importants (P15) - Gendarmerie force humaine, pas pour ses personnels (P16) - Quand une brigade fait sa PUB (P 18) - Du côté du forum G&C Vétigend ou les difficultés des gendarmes pour s’habil ler (P20) - Flashback association AG&C ange ou démon (P24) - Suicides, n’oublions pas (P26) - Communication et mémoire bel exemple à l’escadron de GM d’Argentan (P28) - Vu dans la presse: « gendarme par Pôle emploi» (P30) « automobilistes abusés » (P 31) - Deux nouveaux membres d’honneur M. J.S Vialatte député , M. Didier Porte chroniqueur radio (P32). - Ministère de l’intérieur aigle bicéphale (P33) - Risques du métier (P34) - Gendarmes Padchance (relations avec la police) (P36). - Notre site, nos partenaires (P38) Bonne lecture

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Gendarmes pris pour des pigeons.

E n 1871, Jules Ferry met à disposition de la préfecture de po-lice la caserne de la Cité pour en faire son siège. Cette ca-

serne ayant été bâtie sur l'emplacement de l'ancien marché aux volailles de Paris, le sobriquet de ''poulets'' est alors donné aux policiers.

140 années plus tard si ce sobriquet existe toujours pourquoi ne pas donner celui de pigeons aux gendarmes? - Pigeons pour avoir été intégrés au ministère de l’Intérieur. On leur a fait miroiter de nombreux avantages mais en réalité ils n’ont rien obtenu du droit d’association et d’expression de leurs camarades policiers qui œuvrent dans le même ministère. Au contraire on leur rappelle sans arrêt leur militarité ar-chaïque bien qu’ils ne soient plus au ministère de la Défense, pour les faire taire, leur interdire de s’associer (même sans parler de syndicats) et leur impo-ser aujourd’hui des conditions de travail qui ne se sont pas améliorées bien au contraire.

- Pigeons pour devoir accepter un Conseil de la Fonction Militaire Gendar-merie qui n’évolue pas. Pour s’être vu imposer une « participation locale » souvent à la botte de la hiérarchie dont le nombre de représentants des person-nels a été réduit de plus de la moitié.

- Pigeons pour s’être vu promettre par le président de la République, alors candidat, un statut de citoyen à part entière avec une possibilité d’association ce qui aurait apporté plus de droit d’expression. Même les conclusions de l’é-tude des députés Mourrut et Le Bris sur le dialogue social dans les armées sont restées lettre morte.

- Pigeons pour s’entendre dire, récemment, que les effectifs vont augmenter. En très petite quantité peut-être mais pas en qualité car beaucoup de sous-officiers seront remplacés par des gendarmes adjoints volontaires ne bénéfi-ciant que d’une formation rapide et incomplète.

- Pigeons quand on voit comment le laxisme ambiant les amène à se retrou-ver face à des criminels qui n’hésitent pas à faire usage d’armes qu’il s’agisse d’armes à feu ou de voitures utilisées comme telles.

- Pigeons Pour s’être vu promettre une augmentation de la grille in-diciaire, niveau catégorie B, au 1er janvier 2013. Mesure reportée à l’été en raison d’un « oubli de budgétisation » etc………..

S i la gendarmerie éprouve des difficultés à recruter il ne faut pas être surpris, il existe peu de citoyens disposés à se

laisser plumer.

Par Christian CONTINI Président de l’AG&C

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Meurtre d’un gendarme, ça va devenir banal.

Le premier s’appelait Daniel Brière, il avait 52 ans,

marié, deux enfants, il était ma-

jor de gendarmerie à la brigade des recherches de Nice. Il avait consa-cré la majeure partie de sa vie au service de ses concitoyens, c’était un homme d’expérience. Le second s’appelle Alexandre Baudry, il a 21 ans. Le 12 octobre il venait de sortir de prison, remis en liberté sous contrôle judiciaire après presque neuf mois de dé-tention provisoire pour une dizaine de cambriolages, vol de voiture et trafic de stupéfiants. Il s’agit d’un récidiviste. Leurs destins se sont croisés le 17 octobre à La Grave de Peille (06) le premier vou-lait intercepter un véhicule volé, il s’est porté au devant de lui l’arme à la main mais n’a pas tiré. Le second était au vo-lant de la voiture, il a foncé "tête baissée" et a percuté le gendarme qui n’a pas sur-vécu à la violence du choc. Comme toujours dans ces cas extrêmes mais de plus en plus fréquents, le prési-dent de la République, le premier minis-tre et le ministre de l’Intérieur ont fait part de leur émotion. Le 21 octobre, le chef de l’Etat (et des Armées) a même dis-trait une petite demi-heure de son pré-cieux temps, lors d’une visite (prévue) à Nice. Il l’a utilisée pour s’entretenir avec la famille et les camarades du gendarme. La ministre de la Justice s’est faite dis-crète, évitant de s’exposer aux reproches pour initier une politique qui, une fois de plus, donne la liberté à des gens qui l’uti-lisent aussitôt pour commettre des crimes. A quoi bon demander plus aux forces de l’ordre quand la justice ne suit pas. Du côté de la direction de la Gendarmerie

pas ou peu de commentaires. Le directeur a suivi (comme son ombre) le ministre de l’Intérieur lors de la très belle et poi-gnante cérémonie des obsèques relayée par les médias. Nous aurions aimé qu’il s’exprime dès le drame. Pas pour dire que la gendarmerie avait mis un genou à terre et qu’elle allait se relever, c’est la seconde fois en quatre mois, mais pour exprimer la profonde douleur et la colère des per-sonnels. Nous n’avons pas voulu proposer aux citoyens de venir soutenir leurs gen-darmes en partageant la minute de silence du 22 octobre dans les brigades de France. Nous l’avions fait pour Audrey et Alicia le 19 juin, suivis par la DGGN le 21 juin pour la cérémonie du lendemain. Nous pensions que la direction de la Gen-darmerie le ferait pour le major Brière, il n’en est rien. Le ministre de l’Intérieur a souligné les qualités de Daniel Brière. Il a su trouver les mots pour montrer son soutien à sa fa-mille, aux proches mais aussi à tous les gendarmes et au delà à toutes les forces de l’ordre. Nous avons particulièrement ap-précié que, cette fois, le major Brière soit promu au grade de capitaine. Malgré les promesses, les gendarmes sont toujours contraints au silence par leur mi-litarité archaïque, ce sont des sous-citoyens. Il nous appartient d’exprimer leur désarroi et leur colère, leur admira-tion pour Daniel Brière qui a donné sa vie pour la République, la tristesse et la com-passion pour une famille frappée par un deuil cruel. Il nous appartient également de remercier toutes les personnes qui ont déposé des messages de condoléances sur différents sites à l’intention de la famille mais aussi de toute l’institution Gendar-merie touchée dans sa chair une fois de plus. Nous laissons à chaque citoyen le soin de juger les comportements, les méri-tes ou les responsabilités des uns et des autres. Que le capitaine Brière repose en paix.

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L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-tion en ligne, mensuel et gratuit.tion en ligne, mensuel et gratuit.tion en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-rutions en cliquant sur le lien cirutions en cliquant sur le lien cirutions en cliquant sur le lien ci---dessous :dessous :dessous :

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La drogue encore et toujours au premier plan. Après le ministre de l’Education qui se déclare favorable à la dépénalisation du cannabis voici la ministre de la Santé qui propose de ten-ter l’expérience des salles de shoot, ex-périence déjà proposée par le passé. Il s’agit de fournir aux accros à la drogue dure un espace et des moyens pour s’in-jecter des substances illicites sans même aucun contrôle de la teneur du produit. Avantage : en cas d’overdose ils pourront être pris en charge rapidement. Alors que les français attendent des mesures sur l’emploi, sur le pouvoir d’achat et sur leur sécurité, entre autres, on leur parle facilitation de l’usage de la drogue. Peut-être une façon d’ouvrir des possibilités à ceux qui voudraient effacer de leur esprit le marasme actuel. Gendarmes blessés par des tirs de fusil. 20 octobre, à Champvans (39) des gendarmes intervenant sur un différend familial ont été reçus à coups de fusil par un retraité de 62 ans qui leur avait proposé d’entrer chez lui. Deux militaires ont été bles- sés par balles dont l’un très grave-ment. Lors des échanges de coups de feu le forcené a été blessé égale- ment ce qui l’a-mènera à se rendre au cours de la nuit. Les gen- darmes sont de plus en plus la cible de violences desti-

nées à blesser gravement et même tuer.

Prompt et meilleur rétablisse-ment possible à nos camarades

dont un conservera des séquelles ir-réversibles.

Plus de 4600 blessés parmi les forces de l’ordre à la suite d’agressions en 2012. Ces chiffres, sensiblement les mêmes qu’en 2011, parlent d’eux-mêmes mais génèrent aussi des questions. 3 756 policiers et 909 gendarmes ont été blessés à la suite de violences et d’agres-sions en 2012 ce qui permet d’établir la moyenne à environ dix-sept membres des forces de l’ordre blessés chaque jour. On peut se demander pourquoi tant de poli-ciers par rapport aux gendarmes. Ques-tion à laquelle il s'avère difficile de ré-pondre sans une étude approfondie pré-alable. On peut penser que les policiers sont plus exposés aux « risques du métier » dans des cités où les contacts de proximité se font plus par échanges de coups que de bonnes paroles. De là à dire que la vie citadine est plus ris-quée que la vie en milieu rural, il n’y a qu’un pas vite fran-chi sans que pour autant l'on puisse dire que tout est rose à la campagne. Une chose est cer-taine, s’agissant des morts nous consta-tons que trois policiers et trois gendar-mes ont été tués en intervention, un triste match nul au score totalement inadmissi-ble. "Les agressions sont souvent très violen-tes", relève le porte-parole de l'Intérieur, "La sécurité des personnels est une prio-rité pour le ministère qui travaille sans cesse à améliorer les équipements de pro-tection des policiers et des gendarmes et à faire évoluer leurs techniques d'inter-vention." Dont acte. Sur la proposition de loi qui voudrait une utilisation des armes non létales sans que les forces de l’ordre soient aussitôt

le capitaine. «de l’aspect sportif non négligeable, les forces de l'ordre pourront dorénavant nouer des liens directs avec tous les habitants, échanger des renseignements, jouer de la proximité sur tout le territoire

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taxées de violences. Il faudrait également que policiers et gendarmes soient dotés d’un plus grand nombre de ces armes, comme le pistolet à impulsions électriques. Marseille la bleue, Marseille la rouge. Premier Novembre, 205 policiers et gen-darmes annoncés à Marseille. Il s’agit de volontaires. Va-t-on retrouver les mêmes manipulations qu’avec les 166 policiers promis par Claude Guéant qui avait ou-blié de dire qu’avec les mutations et les départs à la retraite il n’en restait rapide-ment que 38 dont une majorité cantonnés à élaborer des statistiques. En définitive ils n’auraient été que 8 en plus sur le ter-rain. Nous avons déjà dénoncé les gesticu-lations stériles du ministre Brice Horte-

feux. Aujourd’hui, la répartition des nou-veaux effectifs a été détaillée avec une orientation particulière sur la répres-sion des trafics de quartiers. Malheu-reusement deux jeunes hommes étaient abattus le même jour ce qui porte à 23 le nombre de victimes de règlements de

comptes en 10 mois dans les Bouches-du-Rhône alors qu’on en dénombrait 16 pour toute l’année 2011. Si on ajoute les hécatombes corses la région médi-terranéenne va devoir

envisager le remplacement des parasols par des gilets pare-balles. Les visites ministérielles, les effets d’an-nonces, les renforts semblent ne pas de-voir être en mesure de juguler la violence et les projets à long terme comme l’ensei-gnement ou l’amélioration des transports ne devraient rien apporter de plus. Tant que les habitants des quartiers tou-chés par les trafics et la violence ne pren-dront pas leur destin en main, il est à craindre que rien ne s’améliore.

Encore une promesse opportuné-ment non tenue. Courant octobre, le ministre de l’Intérieur à annoncé, devant des membres du CFMG, que la grille indiciaire, catégorie B, prévue pour le premier janvier 2013 ne serait appliquée qu’à partir de l’été. 2013 pour arriver à terme en janvier 2015 selon un cadencement qui n’a pas encore été établi. Pourquoi ce retard ? : Budgétisation ou-bliée ! A quoi bon avoir autant de géné-raux et d’officiers supérieurs à la direc-tion si on oublie de budgétiser une mesure qui a été mise en avant pour remonter le moral de la troupe, et booster le recrute-ment. Une solution toute trouvée pour retenir les départs à la retraite anticipés et compen-ser provisoirement le manque de candi-dats au recrute-ment. Il est conseillé à ces futurs retrai-tés de diffé-rer leur dé-part pour obtenir l’augmentation indi-ciaire promise mais retardée.

Gendarmes à pied et à vélo. Le journal La dépêche.fr nous apprend que dans la région de Limoux les gendar-mes multiplient le nombre des patrouilles à pied et à vélo. L’explication donnée (le plus sérieusement du monde): Pas de res-trictions de consommation des carburants mais une nouvelle organisation voulue par le capitaine. « En plus de l’aspect sportif non négligeable, les forces de l'ordre pourront dorénavant nouer des liens di-rects avec tous les habitants, échanger des renseignements, jouer de la proximité sur tout le territoire ».

le capitaine. « En plus de l’aspect sportif non négligeable, les forces de l'ordre pourront dorénavant nouer des liens directs avec tous les habitants, échanger des renseignements, jouer de la proximité sur tout le territoire ».

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Ce n’est pas dû au risque de panne sè-che…...Pourtant, le 17 octobre, le direc-teur de la gendarmerie a été clair devant la commission de la défense de l’assem-blée nationale, la panne sèche est bien là, faute de crédits suffisants. Cette image est elle valorisante pour favo-riser le recrutement, nous en doutons. En tous cas il va y avoir une nou-

velle question aux fu-turs candidats : « savez vous faire de la bicyclette ? » Ceci

rappelle ce volontaire pour une carrière dans la marine à qui on avait demandé s’il savait nager. Il avait répondu « Pourquoi ? Vous n’avez plus de bateaux ? »

Une nouvelle médaille, une de plus. M. Philippe Vitel, député du Var, a lancé l’idée d’une décoration pour les mi-litaires ayant servi dans les Forces Fran-çaises en Allemagne (FFA). Cette médaille commémorative serait l’équivalent du « cold war recognition certificate» certificat de reconnaissance de la guerre froide. Après tout pourquoi pas, nous savons que les américains sont friands des poitrines bien garnies avec des placards de décora-tions. Nous formulerons quelques obser-vations : -Tout d’abord c’est une bonne occasion de faire vivre nos entreprises car il est certain que ce serait une aubaine pour le fabriquant de décorations si l’ont tient compte de ce que des centaines de milliers de jeunes français ont servi dans les FFA au titre de la conscription (y compris Johnny Halliday). Pour beaucoup c’est un excellent souvenir de leur jeunesse per-due. - Peut-être que nos élus devraient se pen-cher en priorité sur la réalisation du mé-morial destiné à honorer nos jeunes sol-dats tués en Opex et faire accélérer la procédure.

- En dernier lieu nous pensons qu’il serait extrêmement urgent de se pencher sur nos aînés qui ont combattu pendant la guerre 1939.1945. A titre d’exemple nous pouvons citer notre doyen, président d’honneur de l’Association Gendarmes et Citoyens, Edouard Marcaud, 88 ans. Engagé volontaire dans la deuxième division blindée du Maréchal Leclerc, il a combat- tu outre-Rhin. Au retour de la paix il a consacré sa vie au service de ses concitoyens dans une longue carrière en Gendarmerie. En re-merciement, à l’occasion du 8 mai 2011, il s’est vu remettre, par le Maire de son vil-lage d’Huriel (03), un diplôme de recon-naissance aux anciens qui ont combattu durant la seconde guerre mondiale (signé du ministre des anciens combattants). Ne mérite-t-il pas la Légion d’Honneur ? Certainement autant que certains qui ont fait la même guerre, fictive, derrière des caméras, et qui ont obtenu jusqu’à la dis-tinction de grand commandeur de la plus haute décoration de notre nation. La balle est dans votre camp messieurs les parlementaires. Un nouveau suicide en Gendarme-rie. Nous avions espéré ne plus apprendre de nouveau suicide. Nous nous doutions que ce vœu était utopique et c’est ce 10 no-vembre qu’un gendarme a choisi de met-tre fin à ses jours. Il avait 47 ans et s’est suicidé avec son arme de dotation dans l’enceinte du peloton d’autoroute de Sainte-Marie-de-Cuines (Savoie). Son corps a été retrouvé dans un véhicule de

service. Nous ignorons les raisons de ce geste et nous sentons im-puissants devant ce nouveau drame. Nous assurons la fa-mille, les proches et les collè-

gues de toute notre compassion. s

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- A l'époque où nous vivons les pistolets des gendarmes tuent plus de membres de l'institution que de délinquants ou crimi-nels. Hausse de la délinquance. Le journal Le Figaro a lancé un pavé dans la mare en faisant état d’une croissance exponen-tielle des chiffres de la délinquance en oc-tobre. Nous vous faisons grâce de ces der-niers de même que nous allons éviter de chercher les raisons profondes de cette augmentation. Disons juste qu'elle peut provenir du sentiment d’impunité des au-teurs de délits, de la démotivation des forces de l’ordre ou de la baisse des effec-tifs et des enveloppes budgétaires, peut-être même d'une conjugaison de tous ces motifs. Elle peut aussi être la résultante de ce que nous avons toujours dénoncé : la manipulation des chiffres, qu’il s’a-gisse d’en user dans une campagne élec-torale ou de faire valoir tel ou tel argu-

ment du côté des politiques et des grands et petits chefs des forces de l’ordre. Nous pré-

conisons donc de laisser les statistiques de côté et invitons les citoyens à soutenir leurs forces de sécurité car elles en ont un grand besoin. Nous pouvons cependant constater que la guerre des chiffres n’est pas terminée et que les problèmes de sé-curité et de justice ont provoqué une belle pagaille à l’Assemblée Nationale, le 13 novembre, avec des échanges plutôt violents. Des passes d’armes qui auraient dû se faire à fleurets mouchetés mais se sont produites à couteaux tirés. Il y en a même qui ont sorti la « grosse ar-tillerie ». Le consensus n’est pas pour de-main. Policier verbalisé à Romorantin par les gendarmes ou comment faire un « buzz » avec un non-événement. Le syndicat Al-liance de la police s’est ému de ce que le

véhicule d’un policier a été verbalisé par un gendarme pour stationnement inter-dit, infraction qui n’est pas contestée. Ce syndicat connu pour son agressivité à l’é-gard de la gendarmerie, qu’elle voudrait voir absorbée par la police, s’indigne de-vant cette « agression » de nature à nuire aux bonnes relations. C’est pourtant lui qui monte en épingle un sujet sans im-portance pour s’en prendre aux pando-res. De nombreux citoyens, dont des gen-darmes, sont verbalisés et ne pensent pas que les agents verbalisateurs s'en pren-nent ainsi à leur profession. Je suggère aux policiers de peindre leurs véhicules privés de façon à ce que l'on sache leur profession pour échapper aux pro-cès-verbaux malen-contreux. S’agissant du rapprochement que le syn-dicat Alliance fait avec la dissolution du commissariat de Romorantin, il est bon de lui faire remarquer que, comme à cha-que fois qu’un commissariat du Loir-et-Cher a été menacé de dissolution, les élus, tous bords confondus, s’y sont opposés. Ils ne se sont pas manifestés lors de la suppression des brigades de gendarmerie de Vendôme, Romorantin et Blois. Nous en déduirons logiquement qu’ils se "contre-foutent" des gendarmes mais il est vrai que ces derniers ne peuvent exer-cer de droit de réponse, puisque toujours muselés par leur militarité, contraire-ment aux policiers. Suicide d’une policière. Ce nouveau drame s’est produit à Caen (14) dans le vestiaire du commissariat. Une policière

de 42 ans, mère de deux enfants, en poste depuis 10 ans, s’est donné la

mort avec son arme de service. Ses collègues sont choqués, nous

le sommes également. Notre pensée va principalement à la famille mais aussi aux proches et à ses collègues.

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L e 17 octobre, la Commission de la défense nationale et des forces

armées a procédé à l’audition du gé-néral Jacques Mignaux, directeur de la Gendarmerie.

P our ne pas couper à la règle le gé-néral a aligné une multitude de

chiffres dont on retiendra surtout que les personnels de la gendarmerie sont au nombre de 95 858 alors qu’ils étaient 102 101 en 2007. Au passage nous re-marquons la précision des chiffres à l’unité près. S’agissant des personnels il est important de souli-gner les 25 000 réservis-tes (2/3 de jeunes formés à la va-vite ) sur lesquels la gendarmerie s’appuie. Nous constatons égale-ment ce que nous dénon-çons de longue date : sur les cent quatre-vingt treize postes supplémen-taires cent quarante quatre seront tenus par des gendarmes adjoints volontaires ne bénéficiant que de trois mois de formation. En défini-tive si l’on retire les réservistes et les GAV, les civils et les emplois admi-nistratifs, combien reste-t-il de "vrais" gendarmes ??? Une misère bientôt, confirmée par le fait qu’il est prévu que les civils et militaires du corps de soutien passent de 7 819 aujourd’hui à 10 000 en 2017. Quand on nous dit que les effectifs 2012 se situent au niveau de 2001 il serait bon de connaître la réparti-

tion entre les différents types de per-sonnel, ce qui confirmerait la baisse du nombre et de la qualité des gens chargés de la sécurité en gendarme-rie. De plus, faute de crédits suffi-sants pour réaliser les effectifs, 1 000 gendarmes manquaient en 2012 pour atteindre le plafond d’emploi. Alors pourquoi créer des postes quand on ne peut combler ceux qui sont vacants?

L es crédits d’inves-tissement se sont

réduits de 450 mil-lions d’euros en 2007 à 250 millions en 2012. Dans l’énumé-ration des différents crédits on trouve la "Sarkozy-prime-pour-résultats-exceptionnels" qui s’élève quand même à 15 millions d’euros. Bien évidemment pour parer au plus

pressé il faut déshabiller Pierre pour habiller Paul et, malheureusement, ceci va être répercuté sur l’opéra-tionnel, les matériels de police route, de police judiciaire, d’ordre public, d’intervention et même de monta-gne. Les autorisations d’engagement passant de 172 à 48 millions d’euros ce sont les gros équipements, véhicu-les, hélicoptères, motos ou moyens nautiques et autres programmes qui vont en être victimes. A titre d’exem-ple on achètera 2 000 véhicules pour un besoin de renouvellement de 3 000.

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S’agissant de l’immobilier il va peut être falloir faire appel à l’association DAL (droit au logement): baisse drastique des crédits qui va entraî-ner des renoncements aux program-mes de construction ou de réhabili-tion et impossibilité d’accorder des subventions aux collectivités territo-riales pour les constructions de ca-sernes locatives. Il était possible d’envisager des retours de cessions immobilières mais certains parle-mentaires semblent privilégier une remise gratuite aux municipalités pour la réalisation de logements so-ciaux. Un peu de patience et les gen-darmes seront bientôt des cas so-ciaux en matière de logement. Un parlementaire estime même que la gendarmerie n’est pas sinistrée sinon elle aurait mérité une augmentation supérieure à 0,4% : chiche !

N otons au passage que sur une réflexion au su-

jet du budget des mu-nitions d’entraîne-ment, le directeur a déclaré qu’il procé-dait à des arbitrages pour réduire l’achat de certaines muni-tions afin de pouvoir acheter des taser (pistolets à impul-sions électrique). Dont acte ! Une formule à laquelle nous souscrivons bien volontiers. En conclusion, la maison gendarme-rie tombe en ruine, tout le monde s’en rend compte, mais grâce à la loi du silence « imposé » nos élus espè-rent que la "boutique" va tenir en-core un peu et, tant qu’on ne touche

pas au train de vie du parlement et de ses membres... Les patrouilles à bicyclette, chères à Monsieur Guéant, ont de beaux jours devant elles puisqu’il va bien-tôt ne plus y avoir d’argent pour mettre du carburant même dans le moindre cyclomoteur.

P our rester sérieux, ce constat fu-neste est accentué par des cour-

riers qui circulent sur internet et qui évoquent la suppression des subven-tions accordées par l’état aux collec-tivités pour la construction des ca-sernes gendarmerie. Ceci pourrait signifier à terme la fin du logement de service et de l’organisation de la gendarmerie telle qu’elle existe au-jourd’hui, peut-être une solution pour plus de liberté accordée à ses personnels.

U ne autre préoccu-pation apparaît en

filigrane: en tenant compte des conditions de vie et de travail ac-tuelles des gendarmes il est évident que le re-crutement va devenir -devient- de plus en plus difficile et compliqué

faute de pouvoir motiver d'éventuels candidats.

N ous tenons à soutenir le direc-teur de la Gendarmerie lors-

qu’il déclare : « La sécurité n’a pas de prix mais elle a un coût et il faut faire des choix ». Elle nous a coûté trop cher en vies humaines et en blessures en 2012.

C.C.

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LLLL e 30 octobre, lors de l’audi-tion du ministre de l’Inté-

rieur au Sénat par la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées, nous avons pu constater qu’il n’y avait aucune di-vergence avec l’audition du directeur de la Gendarmerie par l’Assemblée Nationale. Tout deux s’accordent à faire un constat alarmant sur l’état des finances de l’institution. Si à une époque son directeur déclarait que la gendarmerie était rendue « à l’os », nous constatons aujourd-’hui qu’on a commencé à désosser l’institution, nous avons dépassé un "dégraissage de mam-mouth".

NNNN ous ne voulons pas reprendre la

totalité de l’intervention du ministre de tutelle mais simplement en souligner quelques points, comme sa réflexion indiquant que la seule augmentation des effectifs ne saurait apporter une réponse efficace en ma-tière de sécurité.

NNNN ous prenons acte de ce que tous les sous-officiers qui

partiront seront remplacés par des sous-officiers mais nous regrettons que les créations de postes concer-nent pour les trois quarts d'entre el-les des gendarmes adjoints volontai-res. Nous notons avec satisfaction que ces derniers se verront offrir des

perspectives de carrière par une pro-motion interne leur donnant accès au corps des sous-officiers. Il aurait été intéressant de savoir comment va se passer la formation avec quatre éco-les de gendarmerie: raccourcisse-ment de la durée des stages ou aug-mentation de la capacité des écoles?

LLLL e ministre a déclaré : « La considération que j'ai pour

les policiers et les gendarmes, je la leur montre en me rendant sur le ter-

rain auprès d'eux, y com-pris dans les circonstances tragiques ». Nous avons pu le constater et nous l’en remercions, il est simple-ment regrettable que cette considération à l’égard des gendarmes ne soit pas plus marquée par une vraie citoyenneté leur per-

mettant le droit d’association et d’ex-pression. Nous déplorons qu’une so-lution n’ait pas été trouvée pour re-médier à l’oubli de financement de l’alignement de la grille indiciaire sur la catégorie B de la fonction publi-que.

LLLL ’achèvement de la mise en place des mesures du PA-

GRE mais plus encore l’alignement des taux d’ISSP dans la police et la gendarmerie au bénéfice des officiers supérieurs et généraux de la gendar-merie ne sont certainement pas les sujets qui intéresseront la majorité des gendarmes.

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PPPP our calmer les inquiétudes sur les financements de

carburant, le renouvellement des te-nues, le maintien en état des armes ou le renouvellement des véhicules, il assure que toutes les dépenses cou-rantes seront financées l’an pro-chain. On imagine mal comment la gendarmerie pourrait continuer à fonctionner si ce n’était pas le cas.

SSSS ur l’immobilier M. Valls précise « qu’il n'y a aucune

raison pour que les gendarmes vi-vent dans des logements vétustes dans lesquels bien des Français n'ac-cepteraient pas de vivre ». Il sait à quel point l’immobilier est dans un état dégradé et souhaite voir se réali-ser quelques grands chantiers déjà prévus (Versailles, Melun, Pon-toise …) mais confirme que seul l’indispensable pourra l'être. Pour se faire il sera très attentif à ce qu'un bon équilibre soit trouvé entre l'engagement du président de la République de faciliter la cession du foncier de l'Etat aux collectivités locales, qui trouvera sa traduction dans la loi relative au logement (Loi Dufflot), et l'ampleur des besoins im-mobiliers de la gendarmerie. Dont acte.

EEEE n réponse à des sénateurs il précise que la reprise des

transfèrements judiciaires par les services pénitentiaires (actuellement sous moratoire) devrait se faire en 2013. Si la réserve opérationnelle est devenue indispensable au fonction-nement de la gendarmerie le budget

qui lui est alloué ne sera pas aug-menté. Une baisse des crédits consa-crés à la formation continue permet-tra de compenser la hausse des dé-penses de fonctionnement. Il précise-que la moindre présence des gendar-mes sur le terrain s’explique par la baisse des effectifs. Peut-être aurait-il pu indiquer qu’ils sont aussi très largement utilisés pour la police de la route.

SSSS ’agissant d’éventuels redé-ploiements de zones de

compétences entre la police et la gen-darmerie une mission (encore une...) sera confiée à un député et un séna-teur. Comme de nombreux parle-

mentaires, le ministre de l’Intérieur se dit at-taché à ce que la gen-darmerie reste une force de police à carac-tère militaire. Comme une majorité de gen-darmes, nous sommes également attachés à

cette militarité à condition qu’elle ne serve pas uniquement à les museler. Peut-on leur accorder d'être des ci-toyens à part entière (ce que le can-didat Hollande voulait faire) et ces-ser de les considérer comme des per-sonnes incapables de faire preuve de discernement au point de ne pas leur accorder le droit d’association et d’expression.

MMMM onsieur le ministre vous qui êtes d’origine espa-

gnole, pourquoi n’accordez-vous pas à « vos » gendarmes ce qui est accor-dé à la Guardia Civile?

C.C.

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Le microcosme Gendarmerie est en émoi suite aux courriers alarmistes de gé-néraux retraités (qui ne manquent pas d’activités) annonçant la fermeture du ro-binet des subventions pour les collectivi-tés qui construisent des casernes. La conclusion étant que ceci allait être la fin du logement gratuit concédé par nécessité absolue de service, entendez par là la fin de la disponibilité des gendarmes 24 heu-res sur 24.

S’agissant des petites casernes, ra-res seront désormais les collectivités capa-bles de mener à bien un projet, même avec des subventions, en raison de capaci-tés d’investir insuffisantes et de la frilosité des banques pour accorder un prêt. Si elles en sont ca-pables cela signifie que ces col-lectivités ont une bonne ca-pacité d’autofinancement et qu’elles font partie de la catégorie très res-treinte des plus riches.

Il reste alors la so-lution du partenariat pu-blic-privé qui a tendance à se développer. La vraie mauvaise nouvelle, c’est pour les grosses casernes qui ne parviendraient pas à intéresser un investisseur privé lais-sant au seul budget gendarmerie l’obliga-tion de compenser ou de renoncer.

On peut raisonnablement penser qu'il y aura un ralentissement des cons-tructions neuves mais dans un contexte de diminution d'activité, les investisseurs privés resteront probablement attirés par un procédé qui leur garantit un retour sur investissement par des loyers sans risque. Même les retards de paiement peuvent être une source de revenus intéressante par le jeu des intérêts moratoires.

Si une collectivité ou un petit inves-tisseur sont timides à engager un conten-tieux contre l’Etat-gendarmerie, les gran-

des entreprises savent très bien jouer avec ces revenus annexes d'autant que les obli-gations des collectivités ont été renforcées ses dernières années.

Le mode de fonctionnement de la gendarmerie repose en grande partie sur la disponibilité de ses personnels assurée par l’obligation d’occuper le logement de fonction.

En l'état actuel, la suppression du logement de fonction est impossible sans une augmentation très importante des ef-fectifs car même si le regroupement des unités était un premier pas dans cette di-rection, il faudrait assumer les consé-quences de la disparition de la disponibi-

lité, c'est-à-dire organiser le service selon un système des

3x8, indemniser le travail de nuit et de week-end ainsi que les astreintes

à domicile. Il serait né-cessaire également de ré-

aménager les bureaux pour ce mode de fonctionnement. Ensuite comment trouver des volontaires pour servir dans

les lieux défavorisés ainsi que dans les vil-les les plus chères ? Quid de la garde ré-publicaine et de la gendarmerie mobile ? Un ensemble de conséquences que beau-coup ont du mal à percevoir mais qui pourrait bien au final s'avérer au moins aussi couteux que le dispositif actuel voire plus pour un service rendu à la popula-tion qui serait en sérieuse perte d'efficaci-té.

Peut-être que les investisseurs pré-fèreront s’intéresser aux prisons. Cette orientation est compréhensible : tenant compte de la vitesse à laquelle les forces de l’ordre régressent, il y a fort à parier que les chiffres de la délinquance vont faire un bon en avant.

Gendstas

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Rappel : les cotisations (15€) des personnes qui adhèrent ou ont adhéré à notre associa-tion depuis le 1 er septembre 2012 sont vala-bles pour l’année 2013. https://s i t e s . g o o g l e . c o m / s i t e /assogendarmesetcitoyens/accueil/adhesion

Vous pouvez recevoir gratuitement notre ma-gazine mensuel directement dans votre boîte de réception. Pour ce faire adresser nous un courriel avec votre adresse internet sur [email protected]

Comme chaque année, une délégation de l’asso-ciation gendarmes et citoyens se rendra au monu-ment national de la Gendarmerie, place de la Loi à Versailles (78) pour déposer une gerbe en hom-mage à ceux qui ont donné leur vie dans l’exécu-tion de leur devoir. Ce sera le samedi 19 janvier 2013 à 15 heures 30. Ceux qui souhaitent nous ac-compagner seront les bienvenus.

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C ette magnifique maxime « Gendarmerie une force hu-maine » a été fort appréciée des gens de l’institution qui faisaient tout pour la mettre en pratique. Aujourd’hui beaucoup révisent leur jugement s’agissant de l’ap-plication aux personnels. Si la gendarmerie et ses membres font preuve de la plus grande humanité possible vis-à-vis de leurs concitoyens on ne peut dire que les di-rigeants de l’état ou de l’institution en font toujours preuve à l’é-gard des gendarmes.

A l’époque où les états crai-gnent pour leur triple « A » dé-cerné par des agences de nota-tion que nous imaginons compo-sées de vieillards grincheux et totalement bornés derrières leurs binocles, les gendarmes doivent se conformer au triple « D » qui leur est imposé : Dé-vouement Docilité et Discrétion.

Dévouement : Tout le monde peut constater combien les gen-darmes sont dévoués. Ils y sont un peu forcés par leur « militarité » qui fait toujours le bonheur des gouvernants et des chefs.

C eux-ci disposent ainsi d’une main d’œuvre qu’on peut

utiliser en tout temps, de jour comme de nuit, dans des condi-tions horaires qui seraient normale-

ment une injure au code du tra-

vail. Ce dévoue-ment va jusqu’au

sacrifice de la vie comme nous avons pu le

voir il y a quelques mois.

Docilité : Si le premier « D » n’est pas appliqué on impose ce second aux personnels à partir d’un règlement militaire archaï-que. Celui qui a le malheur d’oublie d’obéir aveuglément, de se plier ou tout simplement qui n’a pas l’heur de plaire se voit sanctionné.

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Des sanctions prévues régle-mentairement avec parfois la double peine qui consiste à des restrictions dans l’avancement ou dans les mutations. Nous avons cité des exemples dans nos colonnes.

L es sages de la cour des Comptes ont bien constaté le problème en démontrant que les gendarmes subissaient 70 % de sanctions de plus que leurs camarades du même ministère, ceux de la police. Pour être cer-tains qu’ils restent dociles, on interdit aux gendarmes le droit concédé à tous les citoyens, ce-lui de s’associer. Pour faire croire à un peu d’implication dans les décisions on crée des structures qui n’ont de partici-pation ou de concertation que le nom. Discrétion : Là encore, si le se-cret professionnel doit logique-ment s’appliquer, on oblige le gendarme à un silence absolu attaché toujours et encore à sa « militarité » bien pratique pour les tenants du pouvoir. Ce silence vient en complémentari-té de la docilité et les structures citées supra ne permettent en

rien au gendarme de s’expli-quer réellement sans se voir op-poser le règlement militaire, ce règlement de la grande muette auquel il reste astreint malgré son rattachement à un minis-tère civile, celui de l’Intérieur.

O n a donné l’espoir aux gendarmes qu’ils allaient pou-voir enfin s’associer comme leurs concitoyens mais pour l’instant nous en sommes tou-jours au même point « silence dans les rangs ». Ceci est un comble dans une période où nos dirigeants créent une multitude de commissions ou évoquent sans arrêt les dialogues entre partenaires sociaux.

Rochambeau

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IIII l y a quelques années, dans la presse, pour faire sa publicité, la Gendarmerie

mettait le plus souvent en avant ses équi-pes de vaillants montagnards, de ses élites du GIGN dont le courage, l'abnégation étaient les maîtres mots et correspon-daient à l'image que l'on voulait donner du Gendarme. Aujourd'hui, au travers d'articles de presse, il semblerait que le volet d'agent collecteur de fonds sonnants et trébu-chants (sous couvert de justicier de la route) soit de mise. Nous sommes surpris de constater que dans un grand journal régional à 4 jours d'intervalles, nous est présentée la même unité de gendarmerie qui fait de la répression son action priori-taire. Les articles et les photographies sont très agressives.

LLLL a BRI (brigade rapide d'interven-tion) nous est présentée comme une

unité d'élite composée de militaires possé-dant un haut niveau de technicité en ma-tière de conduite à grandes vitesses. Pour être pilote dans cette brigade, il faut être un « petit » Sébastien Loeb, bien dans ses chaussures et dans sa tête. Ce qui est choquant dans ces articles, c'est que seul le côté répressif de cette brigade est mis en avant bien qu’ils soient placés dans la rubrique « Sécurité » et titrés « Un bolide pour traquer les conducteurs trop pressés ».

IIII l est vrai que les gendarmes disposent d'une arme fatale, une Mégane RS de

270 chevaux. Le 28/08/2012 c'est la photo d'un gendarme armé de son laser, en tête du sujet « Haro sur les grandes vitesses ». Ce titre est aussi imagé que celui du 24/08/2012, « Les gendarmes armés d'un bolide ».

IIII l ne plane aucun doute sur les inten-tions répressives des gendarmes avec

quelques exemples « La Volvo à 161 km/h (…), le copilote était installé derrière un

pilier d'un pont enjambant l'autoroute (…). Juste à côté, sur une voie de desserte de la SANEF (…) cachée par les feuillages, la Mégane démarre en trombe (...). Elle a rattrapé la Volvo. Gyrophares et lampes flash allumés, la voiture des gendarmes se met à la hauteur d'un père de famille et lui fait signe de les suivre (…). Sa compa-gne profite de cet arrêt pour donner le sein au bébé installé à l'arrière du break ». Le conducteur est verbalisé.

OOOO n nous présente ici l'image même du criminel des grands chemins que ces

militaires traquent, un vrai cauchemar !!! Voilà une nouvelle image pour une unité d'élite de la Gendarmerie devenue une force de frappe fiscale. Où est l'idéologie première de l'institution à savoir, secourir, servir et en dernier recours réprimé ?

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Où est la force humaine, seraient-elles de-venues : sévir, servir (l'état régalien) et enfin secourir.

VVVV oilà une nouvelle image pour une unité d'élite de la Gendarmerie de-

venue une force de frappe fiscale. Où est l'idéologie première de l'institution à sa-voir, secourir, servir et en dernier recours réprimé ? Où est la force humaine, se-raient-elles devenues : sévir, servir (l'état régalien) et enfin secourir. Je sais bien que ce cas n'est pas une géné-ralité, ni la nouvelle déontologie des gen-darmes, mais c'est ce qui est présenté à l'ensemble de la population au travers d'une presse régionale couvrant une grande partie de l'Est de l’hexagone et c’est bien affligeant.

CCCC es unités d'élite ont leur utilité et il faut être fier d'avoir des militaires

compétents pour luter contre les grands excès de vitesse particulièrement dange-reux et intolérables. Il est cependant plus opportun de communiquer sur des mis-sions plus périlleuses mais tout aussi uti-les que la traque de ces fous qui font de nos autoroutes des pistes de compétitions les cannonball aux chronométrages ahu-rissants, des trafiquants de drogue et leurs go-fast, de ces inconscients qui les remontent à contre sens, mais aussi de ces courses contre la montre pour transpor-ter des organes humains qui vont sauver des vies et la liste n'est pas exhaustive.

CCCC es oublis me laissent perplexe sur les motivations du chef de cette brigade.

Ce qui est encore plus gênant, c'est que le 24 août 2012, dans le même journal, 4 pa-ges sont consacrées à « un accident ayant provoqué 4 blessés dont un grave dans une zone réputée accidentogène », un point noir sur une route nationale très fréquentée.

En trois mois 4 morts et de nombreux blessés ont été dé-plorés. Je me pose cette question : « la mégane RS et le laser de nos experts ne seraient-ils pas plus utiles à cet endroit ? » Ils seraient certainement plus

utiles que ce radar fixe placé à l’entrée d’une portion à 3 voies et en montée qui permet de dépasser les poids lourds et au-tres véhicules lents alors qu’on compren-drait mieux sa présence dans l’autre sens, beaucoup plus dangereux. Lutte contre l’insécurité ou chasse aux PV(S).

SSSS i l'on trouve de l'argent pour acheter des bolides destinés à chasser des cri-

minels de la route comme ce père de fa-mille, ne peut on pas trouver de l'argent pour équiper d'armes non létales nos gen-darmes brigadiers afin d'assurer leur sé-curité lors de leurs interventions ???. Ces derniers ne sont pas derrière des piliers de pont ou à bord d'une voiture rutilante brillant de mille feux mais au contact de

la misère et de la violence. Avec le prix d'une Mégane combien de « tasers » pourrait-on acheter ??? Mieux vaut ne pas y penser. Souvenons-nous : le Gen-darme est au service des citoyens, ses mis-sions sont de protéger, aider, servir et se-courir, la répression n'intervenant qu'en dernier ressort. Si une promotion doit être faite de la gen-darmerie au travers de ses unités d'élites, c'est sur ces valeurs et dans cet ordre qu'elle doit se faire. En procédant de la sorte c'est la respectabilité et l'abnégation de ce Gendarme-Citoyen, au service du public et de la nation qui seront principa-lement reconnues.

Jean-Luc Provot.

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« VETIGEND » ou les difficultés à s’équiper pour les gendarmes

Les militaires de la Gendarmerie ont connu plu-sieurs périodes, celles du carnet d’habillement qui permettait de percevoir des effets militaires près des magasins de l’in-tendance militaire puis celle de la dotation financière avec laquelle il pou-vait se fournir près des marchands ambulants. Il ne s’agissait pas des « magasins bleus » qui faisaient de la vente à domicile mais des représen-tants de grandes marques spécialisées dans les uniformes à des prix souvent élevés. Comme l’histoire est un éternel recommencement l’institution a dé-cidé de revenir à un carnet d’habillement avec un fournisseur unique. Tout ne se passe pas le plus simplement du monde comme en témoigne le sujet de discussion ouvert sur le forum Gendarmes & Citoyens. Ce qui est certain c’est qu’il est très suivi puisqu’il a reçu plus de 10000 connexions. http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/t26231-livraison-vetigend

Nous y trouvons de l’humour de la colère parfois et nous vous propo-sons quelques interventions prises au hasard.

Bonjour à tous, est ce que certains d'entre vous ont "déjà" reçu leur commande avec vetigend. Celle-ci devait être livrée 08 semaines maximum, après la fin de la campagne (donc avant fin juin) et toujours rien pour moi, ainsi que pour les collègues de mon unité. Ils se permettent de livrer en retard et n'auront aucun scrupule à nous retirer des

points en cas de retour.

J’ai reçu un courriel m'annonçant la livraison Seul problème ce courriel posté à mon adresse était destiné à Dominique L pour une livraison dans le 18. Je suis en poste en Martinique donc j'espère que ce n'est pas ma commande qui

est partie ???

Avec la prime j'allais sur le net, au bout de trois jours j'avais ma commande, là depuis Mars je n'ai rien reçu et des échos indiquent que les tailles proposées sur veti-gend sont fantaisistes. Ne le sachant pas j'ai commandé avec les tailles proposées ayant confiance vu que nous avons donné nos mesures au plus près ! De plus les commandes arriveraient pendant mes perms, donc si taille trop grande je n'aurais pas le délai de 15 jours pour contester 4 mois d'attente pour recevoir deux futes et quelques autres bibelots et encore les tail-les ne vont peut être pas correspondre... Sans "dec" quel bordel

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J'ai contacté le standard de VETIGEND hier matin pour poser quelques ques-tions.

Pourquoi ma commande enregistrée fin janvier n'est toujours pas livrée à ce jour ? Nous avons pris du retard mais les commandes devraient être honorées avant la fin Juillet. Y aura t'il une troisième campagne de commande cette année ? Oui, elle débutera au mois de septembre. Peut on prolonger la période de rétractation qui est de 15 jours, lorsque que le colis arrive à l'unité pendant la première semaine d'une permission estivale de quatre se-maines ? Pour l'instant, rien n'a été prévu dans ce cas de figure et la société n'entend pas dé-roger à cette règle En conclusion, je demande à ce que les membres du CFMG mettent rapidement le nez dans ce bordel et interpellent la DGGN SUR LES CONDITIONS D'ATTRIBU-TION DE CE MARCHE ! Je propose que les admis du forum lance un sondage sur l'utilité de ma demande au-près du CFMG !

Le délai de 15 jours pour effectuer une demande de retour se compte à partir du jour où le militaire ouvre le colis et donc s'il était en perm pas de pro-

blème. Maintenant, c'est clair que ce n'est pas normal de ne pas avoir anticipé les diffi-cultés rencontrées aujourd'hui. Il paraissait impossible que tout se passe comme après 10 ans d'exercice et le canevas soumis au départ était impossible à tenir compte tenu de beaucoup de critères. L'un des plus importants, c'est la reprise du stock existant chez nous par le nou-veau distributeur Paul BOYÉ. Ce stock, chiffré et évalué, s'est avéré être très éloi-gné de la réalité... Du coup, les productions lancées se sont avérées insuffisantes en nombre voire inappropriées... Les difficultés s'accumulent, au détriment des gens en attente de commande (environ 60000 !!!). Quant aux tailles, est-ce que vous avez suivi à la lettre les éléments donnés par le site ou les avez-vous modifiées pour commande "comme d'habitude" ? LERETOURDUGARDIAN semble indiquer ce que je crains, c'est à dire que nous sommes nombreux (j'en fais partie) à avoir considéré comme une nécessité de modi-fier les tailles pour les faire correspondre à ce que nous utilisons. C'est sans doute une erreur au final. Je suis d'accord que ça puisse paraitre incroyable, mais les tailles varient d'un fa-briquant à un autre. J'en veux pour preuve la différence d'une pointure et demie sur deux paires de baskets que j'utilise pour courir, et pourtant leurs productions (NB et Nike) doivent être un peu plus importantes que chez Paul BOYÉ... Pour des tee-shirts, amusez-vous à mesurer la distance entre deux coutures (juste sous les man-ches) et vous verrez que pour un XL (désolé, c'est mon format...) on peut avoir des variations de 4 à 5 cm suivant l'origine du produit... Pour revenir à GM 78, il faut s'organiser pour faire remonter l'info et apporter une note contradictoire (vérifiée) au constat officiel... Pour moi, pour faire avancer les choses et tendre vers "mieux", c'est ce qu'il y a de plus intelligent à faire (parce que les râleurs râlent, mais au final...).

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VETIGEND c'est juste une abominable fumisterie, comment peut on autant se foutre de nous sans que nous n'ayons rien le droit de dire. Si vous postez votre mécontentement sur GENDCOM, je ne vous raconte pas

comment vous vous faites remettre en place par les modérateurs qui n'hésitent d'ailleurs pas à vous contacter directement sur votre BAL perso, n'oubliant pas au passage de faire étalage de leur grade.

Pathétique, comme VETIGEND

Ben moi c'est le contraire, j'ai eu mon mail comme quoi ma commande était disponible dès maintenant à l'adresse de livraison et il n'y a rien à l'arrivée.

Je pense que tout cela n'est juste qu'une histoire de pognon et je vais dire comment je le vois. Dans les premières années, chacun va commander des effets en dépensant ou non la totalité des points. Si tu ne dépenses pas tout, la dg ne te "re-crédite" que de la moitié des points restants sur l'année d'après. Bien entendu avec un maximum de 3000 points. déjà là, en ne créditant que la moitié des points restants, la dg se met un peu d'argent dans la po-che. Puis les années passant, chacun aura dans son armoire 4 vareuses, 60 pantalons, 112 chemises, etc ...

Résultat tu ne commandes plus. Et là, c'est le jackpot pour la DG.

Tous ces faits ne font qu'entraîner une nouvelle polémique à juste raison. Certains décideurs de la Gie (Gendarmerie) ont choisi de faire des économies et que les l'argent serve bien à l'habillement des gendarmes. Jusque là rien de plus nor-mal. Ce qui ne l'est pas c'est d'avoir choisi un seul prestataire de service, de n'avoir pas réfléchi suffisamment ou d'avoir effectué une étude de marché complètement fausse.

Ce bordel, car il faut bien appeler cette usine à gaz par son nom, doit bien pro-fiter à quelqu'un ou quelques uns !!!!!!

De nombreux petits prestataires de services de l'habillement Gie ou autre ont du met-tre la clé sous la porte, ce qui est fortement dommageable pour l'emploi et les militai-res de la la Gie qui pouvaient compter en général sur les services de proximité. Généralement à chaque fois que nos grands chefs pensent !!!!! et prennent des déci-sions sur un marché quelconque, vous pouvez être sûrs que c'est le cirque (et encore je reste poli). Vêtements de qualité discutable, tailles approximatives, pas de stock mais un paquet de points pour effectuer les échanges qui arrivent ou arriveront dans plusieurs mois, si ils arrivent. Maintenant que la machine est pratiquement bloquée et que ce système est proche de l'implosion sans que les clients soient un minimum satisfaits, que fait-on ? Effectivement Vetigend ne répond pas aux mails, la direction Gie reste muette malgré toutes les plaintes de la France entière. Qui a mis au point le cahier des charges, avec quel dessous de table, car malheureuse-ment cela marche de cette façon !

Pour finir, il s'agit d'une très grosse arnaque avec pour victime les personnels de terrain.

Chers camarades d'active. Je propose, pour vous aider, que les retraités organisent dans chaque région : un vide-cantines Vous pourrez bénéficier d'effets à des prix défiants toutes concurrences (gratuit). Cette affaire est vraiment lamentable.

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J’apporte ma contribution.... VETIGEND livré.... dans mon unité au compte gouttes ! Les 4 premiers ont vu leurs colis être expédiés au PA du FAYET (74)

soit à 300 kilomètres de notre implantation. Le suivant à eu moins de chance... son colis a été réceptionné au PA de BAYONNE soit à 676 kilomètres de chez nous !!!!! vraiment une belle bande d'incompétents dans cette boîte, c'est pathétique !!!

Je n'ai pas encore reçu ma commande, mais c'est normal (oh purée que ce mot est à la mode). C'est logique car j'ai attendu la 2ème campagne de commandes pour faire la mienne et j'ai claqué tous mes jolis points d'un seul coup d'un seul (bon, c'est pas trop dur vu le nombre de points et le coût des effets...le plus chiant, aura été de faire un Tétris fi-nancier pour caler au plus juste sans hypothéquer le peu de points de l'année pro-chaine) ! Alors, avant l'année prochaine je verrai (ou pas) si j'ai eu raison d'attendre la fin de la première vague et de me laisser guider par :

mon intuition masculine (lol HAHAHA...y a pas de raison qu'il n'y ait que les fem-mes qui en aient, égalité pour tous hein) ;

le retour d'expérience de mes petits camarades... Bref, la suite au prochaine épisode !

Ils viennent de mettre sur intranet un questionnaire de satisfaction Bon, déjà, il faut dire qu'il y a très peu de questions et qu'elles sont orientées de ma-nière à ne pas trop ternir l'image de la société ... Par exemple, on nous demande si, hormis les effets à livraison différée, le colis était complet ?!?!?! ... ben oui, sans compter les effets manquants car livraison différée, le colis était complet ... n'importe quoi !!! Sinon, voici mon petit commentaire en fin de questionnaire :

Le fait de ne pouvoir essayer les effets nous est fortement préjudiciable.

- Selon moi, les délais de livraisons sont inacceptables.

- Le fait de ne pas être en mesure d'honorer toutes les livraisons, et ce, dès les pre-

mières commandes, est inacceptable. (J'attends toujours un effet manquant de ma

première commande). - Je ne connais pas les conditions d'attribution du marché (cahier des charge entre

autre) mais Paul Boyé doit avoir d'excellents commerciaux .... ou La Gendarme-

rie, de bien piètres négociateurs !!! De toutes façons, ce sondage mis en place par la DG ne servira à rien ... au final, tout ira bien dans le meilleur des mondes ... comme les rapports sur le moral.

Un gars de ma compagnie, bien qu'il ait passé le grade supérieur cet été, porte toujours ses effets du grade antérieur : vareuse, galons d'épaule de poitrine etc aux remarques qui n'ont pas tardé à poindre, il répond avec un aplomb respectable (et respecté) qu'il attend toujours depuis janvier ses nouveaux effets commandés, et qu'il ne va certainement pas payer de sa poche pour tout avoir en double ensuite. Personne n'a osé le punir ou le faire écrire.

A SUIVRE …………………..

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Dans notre magazine N° 8 de mai 2010 http://fr.calameo.com/read/000086921ceeaa01e27fd sous le titre « ange ou démon » nous évoquions le comportement des dirigeants de la gendar-merie vis-à-vis de notre association. A l’époque nos membres étaient dépeints comme des retraités aigris déconnectés de la réalité, ce terme étant repris par des ministres comme madame Alliot-Marie qui souhaitait nous retirer tout crédit.

----L’association AG&C est consi-dérée par la di-rection générale de la gendarme-

rie et ses officiers comme une épine mal placée dans le giron de l’Institution et principalement sa direction. Elle serait composée, selon leurs dires, par des retrai-tés aigris et déconnectés de la ré-alité. Leur réalité ! Pas celle de quelques actives et citoyens. Ces officiers, nantis d’un cerveau très développé, s’emploient à dénigrer celle-ci pour la décrédibiliser et la déstabiliser. ----Cette Association, avec l’édi-tion mensuelle de son bulletin, est dérangeante car elle est d’abord légitime de par son statut, libre et donc sans censure. Elle est déran-geante par l'éclairage

qu'elle donne sur les dysfonction-nements qui grippent actuelle-ment les rouages de la Gendar-merie. Elle souligne les réformes qui risquent de tuer notre Institu-tion et de lui faire perdre son âme. Elle suit « l’évolution » de ses changements, de sa mutation, de sa mue, au grand dam de ses détracteurs. ----Ange et démon. Pourquoi ange ? Car elle défend la Gen-darmerie, sa Gendarmerie ; tente de protéger son personnel contre les changements irréversibles qui sont en cours ; informe ses adhé-rents mais également les person-nels d'active, les citoyens et les élus sur les réformes diaboliques qui détruiront son entité. Pour-quoi démon ? Car, comme une enfant turbulente, elle est

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embarrassante pour la direction et ses responsables. Elle dit tout haut ce que beaucoup essaient de taire et cacher. C’est un électron Libre qu’ils n’arrivent pas à mani-puler ni canaliser. Ils ne peuvent pas lui faire suivre la voie qu’eux désireraient qu’elle suive. Ils n’ont aucun moyen de pression contre elle, car indépendante. Elle est trop bruyante à leur goût, difficile à contenir.

----Dans le cas présent « ange et démon » sont des termes complémentaires. En effet,

les responsables de l’Association agissent pour le bien communau-taire, mais d’un autre côté, leurs actes et prises de positions sont mal perçus par une population de hauts responsables de la DG, car ils ap-portent une autre vue sur le pro-blème actuel que rencontre la Gen-darmerie et dans les hautes sphè-res, on n’aime pas cela : LA VE-RITE dérange. Signé : par un ange pouvant de-venir démon lorsqu’on s’attaque à son ancienne Institution.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Notre association n’est toujours pas acceptée et encore moins reconnue par la direction de la Gendar-merie. Un grand changement est pourtant intervenu, nous avons été reçus officiellement par des parlementaires pour donner notre avis sur le dialogue social dans les armées ou plus simplement sur la situation de la gendarmerie. Les journalistes s’adressent à nous régulièrement pour recueillir nos avis ou nos impressions. Plus important encore, des courriers adressés à des candidats à l’élec-tion présidentielle ou encore à des ministres ont reçu des répon-ses. Ceci nous a changé du silence méprisant dont nous faisions l’objet et si les « patrons » de la gendarmerie continuent à nous ignorer nous savons que nous « existons » dans les ministères de tutelle et au regard de parlementaires de plus en plus nombreux.

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«««««««««««« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à la persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommes »»»»»»»»»»»»

FrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançois------------René de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de Chateaubriand Essai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les Révolutions

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Suite à notre dossier paru dans le magazine de septembre 2011, nous avons eu de nombreux contacts et re-çu des témoignages pour nous de-mander de maintenir une certaine « pression », afin que le problème ré-current des autolyses soit mieux pris en compte dans l’armée en général, et la gendarmerie en particulier. D’où ce simple texte, destiné à ne pas oublier ni occulter ce drame violent et permanent qui frappe, malheureuse-ment quasi-quotidiennement, nombre de familles au sein de notre société.

Cette page leur est dédiée.

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Les photographies proposées sur ce bref compte-rendu ne représentent qu’une petite partie des documents et objets qui sont exposés. Un grand merci et félicitations à l’adjudant Gérard POUSSIER qui s’est investi pour cette superbe réalisation et qui passe la main aujourd’hui.

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Cet article, comme bien d’autres montre à quel point la gendarmerie est en mal de recrutement. Elle utilise toutes les possibilités qui lui sont offer-tes ce qui semble tout à fait normal. Il faut cependant décrypter les messa-ges. Dans cet article du mois d’octobre 2012, on nous renvoie sur des sta-tistiques de 2011. On nous dit qu’à l’occasion de 43 réunions d’informa-tion, 454 demandeurs d’emplois ont été rencontrés. Cette moyenne d’un peu plus de 10 personnes par rencontre démontre bien que la Gendarme-rie ne fait plus recette. Il serait temps que le ministère de l’Intérieur se pose les vraies questions sur les causes du manque d’attractivité de ce mé-tier. De là à faire miroiter une carrière d’officier (comme dans cet article) à des gens sans diplôme, il y a un pas qu’il fallait oser franchir. Nous avons évité (de peu certainement) les spécialités, motocyclistes, conducteurs de chiens, pilotes d’hélicoptères, experts criminels. Il ne faut pas prendre les demandeurs d’emplois pour des idiots. Ils savent très bien que les postes qu’on leur propose sont en majorité des places de gendarmes adjoints vo-lontaires, des CDD d’une durée maximum de cinq ans.

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Cette partie d’un article du Républicain Lorrain montre combien l’automo-biliste est vulnérable face aux incohérences de la signalisation et aux dys-fonctionnement des services de l’Etat ou des collectivités territoriales. Au vu de ce constat il est à craindre que dans quelques années, une per-sonne qui n’aura pas perdu un seul point sur son permis de conduire de-viendra suspecte.

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Monsieur Jean-Sébastien Vialatte, député de la 7 e circonscrip-tion du Var, membre de la Commission des Affaires Sociales, est le pre-mier parlementaire à avoir répondu à notre action en initiant un projet de loi à la suite de la campagne que nous avions lancée dans notre maga-

zine n° 34 de Août 2012 en vue « de restituer aux membres des forces de l’ordre l’autorité et la légitimité qu’ils avaient, il y a encore quel-ques décennies et qu’une « érosion » législative et sociétale ont délitées ». http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_aout_2012_217_mda D’autres parlementaires se sont associés à cette proposition de loi qui porte le numéro 212 en date du 26 septembre 2012.

Monsieur Didier Porte, journaliste chroniqueur actuellement sur l’antenne de RTL dans l'émission « A la bonne heure ! ». En avril 2010 il avait clairement cité l'Associa-tion Gendarmes et Citoyens et mis l’adjudant Arnaud Chade-lat à l'honneur, suite à la diffu-sion de son poème « Il pleut sous nos képis » dans l’émis-sion « Le fou du Roi » sur France Inter. Il avait alors traité sur le ton de l’humour le buz provoqué par le pamphlet de l'adjudant poète, lequel avait voulu par ce biais, soute-nir le commandant MATEL-LY, radié des cadres par le Président de la République de l'époque...

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LLLLa maison Habsbourg – Lorraine donna

une longue lignée de souverains qui régnè-rent sur une grande partie de l’Europe jusqu’à la première guerre mondiale. Nous connaissons tous l’empire austro-hongrois constitué d’une double monarchie. L’aigle à deux têtes est un symbole qui convient bien à l'empire « danu-bien ».

CCCCe

sym-bole peut très bien repré-senter notre mi-nistère de l’In-térieur actuel avec ses deux forces principales de sécuri-té. D’un côté nous avons la police, de l’au-tre la gendarmerie. Cette dernière étant déjà bicéphale puisque chapeautée par l’Intérieur mais aussi le ministère de la Dé-fense qui permet de lui conserver, envers et contre tout, sa militarité archaïque.

SSSS i le symbole est impressionnant on peut se demander si ce volatile guer-

rier serait en mesure de prendre un quel-conque envol. Cette remarque est d’autant plus vraie que du côté de la police les chefs syndicaux semblent vouloir s’entendre pour tomber à bras raccourcis sur leurs collègues gendarmes accusés de bien des maux. Quel intérêt ? Se distinguer ? Vou-loir démolir une trop belle image donnée par les gendarmes ? La crainte que le ré-gime de travail de ces derniers leur soit imposé? La terreur face à l’idée que ces gendarmes pourraient avoir des droits d’expression et d’association? Concernant

cette dernière question elle explique certainement pourquoi des officiers et des

patrons de la police prônent la fusion pure et simple des deux forces. Ils espèrent re-gonfler ainsi les rangs clairsemés de leurs petits syndicats par une arrivée massive d’officiers venant de la maison voisine. « Massive » n’est pas un terme exagéré

quand ont voit à quel point le nombre d’officiers a augmenté. Bientôt

ça ne sera plus une pyra-

mide mais une tour

de la Dé-fense des gra-

des, avec au-tant de chefs que de soldats.

Au défilé du 14 juillet nous allons bientôt découvrir des compagnies entières de gé-néraux et de colonels dans chacune des ar-mes représentées, terre, air, mer et gendar-merie. Il en restera encore suffisamment pour assurer les délégations militaires ré-gionales et locales.

LLLL’aigle bicéphale du ministère de l’Inté-

rieur a bien d’autres fonctions: gestion des services de secours et autres missions à as-sumer comme le maintien de la laïcité. A-t-on des solutions à proposer : non ! Des pis-tes : oui ! Pourquoi pas un préfet à la tête de la Gendarmerie, même si ça ne serait pas forcément bien vu par les patrons de la police? Comme nous constatons qu'il existe pléthore de ministres, ne pourrait-on pas en nommer un qui serait le grand patron des forces de l’ordre ? Il est vrai que cela risquerait peut-être de réduire d’autant l’importance du ministre de l’In-térieur.

Champalu

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17 octobre Toulon (83), lors de l’interpellation d’un individu par la BAC, il a mis en jour les policiers qui n’ont pas riposté. L’homme a été interpellé un peu plus tard. 20 octobre, à Rennes (35) sur appel d’une femme des policiers sont intervenus pour neutraliser un individu. Celui-ci avait blessé très gravement son fils de dix coups de couteau. L’intervention des policiers de la BAC a permis de neutraliser l’individu qui a quand même réussi à blesser sérieusement un des fonctionnaires. 21 octobre, Nice (06) une voiture de police municipale a été percutée par un chauffard qui avait grillé un feu rouge. Trois policiers ont été blessés et une jeune prostituée a été renversée également, elle est décédée. Le Conducteur qui était probablement sous l’emprise de l’alcool a été arrêté à son domicile. 21 octobre, Draveil (91) 3 policiers de la BAC ont été légèrement blessés. Alors qu’ils poursuivaient deux hommes soupçonnés d’effraction ils ont été pris à partie par une trentaine d’individus armés de bâtons et utilisant des pierres. 22 0ctobre, Aubigny-sur-Nère (18) À la suite d’une dispute conjugale, un jeune de dix-neuf ans a poursuivi un policier municipal avec un couteau. Lorsque les gendarmes sont intervenus il s’est jeté sur eux et a fini par être maîtrisé. Trois gendarmes ont été légèrement blessés. 28 octobre Nantes (44). Un fonctionnaire de police nantais a été blessé par plusieurs coups de couteau dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’il intervenait dans le parc de la clinique Saint-Augustin. Touché notamment à la cuisse, ses jours ne sont pas en danger, mais il a déjà reçu une première incapacité totale de travail de 8 jours. Son agresseur a pris la fuite. 28 octobre Tahiti, A la suite d’un match de football et sur fond d’imprégnation alcoo-lique, injures, menaces de mort, rébellion, jets de pierres, le lot habituel des gendar-mes. Menaces de mort réitérés sur agent de la force publique – Outrage à agents de la force publique – Rébellion; dégradation volontaire de matériel militaire (véhicules de services). L’auteur principal remis en liberté comparaîtra le 6 février. 28 octobre Crèvecœur-en-Auge (14) Après une poursuite un motocycliste à choisi de cabrer son engin et de foncer sur un gendarme pour prendre la fuite. Le militaire a été blessé au niveau du bassin.

30 octobre, Notre-Dame-des-Landes (44) Suite aux manifestations d’opposant au fu-tur aéroport, 7 gendarmes ont été blessés au cours des affrontements.

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31 octobre, Montfrin (30) un policier municipal a été traîné sur 50 mètres par un automobiliste sous l’emprise de l’alcool qui voulait échapper à un contrôle. 1 er novembre, Pau (64) des policiers qui intervenaient pour calmer un couple de sans-abri qui martyrisaient leur chien à coups de chaîne ont été victimes d’injures et de coups. Les SDF ont été libérés munis d’une convocation après une nuit de dé-grisement. 2 novembre, Nîmes (30) Trois fonctionnaires de la BAC de Nîmes ont été blessés dans l’accident causé par un conducteur sans permis qui a percuté leur véhicule en tentant d’échapper à d’autres policiers. Le chauffard était sous l’emprise de stupé-fiants. 3 novembre. Saint-Gilles (30) Lors d’une opération de contrôle par les gendarmes, un automobiliste a délibérément foncé sur un véhicule de gendarmerie à l’arrêt qu’il a percuté blessant un de ses occupants. 5 novembre, Montpellier (34) Un policier de la brigade anticriminalité (BAC) a été grièvement blessé lors d’un contrôle avec deux autres fonctionnaires. .Un groupe de jeunes s’est formé et les a rapidement encerclés. Ils ont été malmenés, deux ont pu se dégager mais le troisième a été tabassé et subi une ITT de 90 jours. 7 novembre, Notre dame des Landes (44), 6 gendarmes ont été blessés lors des ma-nifestations d’opposants au futur aéroport. C’est la seconde vague de violence à une semaine d’intervalle. 7 novembre Dubouchage Guadeloupe. Un fonctionnaire de police a été grièvement blessé par un motard sans permis. L'homme, qui avait tenté d'échapper à un contrôle, aurait volontairement foncé sur l'agent qui présente des blessures à la tête et aux jambes avec une ITT de 3 mois. 10 novembre, Meus (60), une policière municipale a été violemment bousculée et rouée de coups par un individu qui était en embuscade dans un parking. 14 novembre, Saint-Nazaire (44), deux jeunes gens qui transportaient de la drogue ont forcé un barrage avant d'être interceptés. Après avoir percuté une première fois un véhicule de police les deux jeunes ont fauché deux policiers en tenue qui souffrent de contusions multiples. La liste de ces violences n‘est pas exhaustive. Ce ne sont que des cas parmi d’autres qui démontrent que les forces de l’ordre sont en permanence exposées à des agressions qui entrainent souvent des blessures très graves et la mort parfois.

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A Tours, les bonnes relations entre la BR et les services judiciaires de la police étaient connues des magistrats. Il n’y avait pas de bagarre entre services lorsqu’un hold-up se produisait, selon qu’il avait lieu en zone police ou gendarmerie c’était l’un ou l’autre service qui était saisi.

Ceci se passait moins bien au niveau

Gendarmerie dont la section recherche ba-sée à Orléans venait faire le siège des ma-gistrats pour obtenir la di-rection d’enquête reléguant ainsi la BR au second plan. Il est vrai que les vols à main armée sont toujours très spectaculaires médiatique-ment parlant, surtout lors-qu’ils sont résolus. Malheu-reusement pour les collègues orléanais, cette façon d’agir déplaisait aux magistrats qui avaient trouvé un calmant radical en leur donnant des dossiers traitant d ‘affaires financières (procédures demandant un in-vestissement énorme en temps et en inves-tigations). A partir de là c’est les patrons de la section recherches qui faisaient des pieds et des mains pour faire saisir la bri-gade des recherches de ces enquêtes.

Un gendarme d’une petite brigade

avait donné des renseignements à Pad-chance. Ils portaient sur le véhicule de lo-cation et les identités de personnages sus-pects contrôlés à proximité d’une banque. Après recherches rien ne correspondait aux dossiers de hold-up pour lesquels la

gendarmerie était saisie. D’autres attaques à main armée en

zone police collaient bien à l’équipe contrôlée.

Tout naturellement Padchance avait donné les renseignements aux policiers sai-sis. Ils étaient venus en complément de ce qu’ils possédaient déjà et avaient permis une série d’arrestations lors de la restitu-tion du véhicule de location. En guise de remerciements les policiers avaient fait mentionner dans la presse que la résolu-

tion de cette affaire était ob-tenue grâce au concours des gendarmes. A la lecture de l’article le commandant de groupement était entré dans une colère noire refusant d’admettre que le juge concerné par l’enquête n’au-rait pas admis l’exploitation de renseignements sans être saisi par une procédure.

Dans un dossier de tentative d’extor-sion de fonds en zone police, la BR travail-lait depuis pas mal de temps sur une équipe qui se disait du FNLC et voulait rançonner un boulanger. Les écoutes télé-phoniques n’avaient pas permis d’identi-fier et localiser ces individus dont les into-nations faisaient ressortir qu’ils étaient plus du Front National de Libération des Cités que de la Corse. Arrivé au moment crucial de la re-mise de rançon dans un bar de Tours, le colonel exclut l’usage de la tenue civile es-timant qu’une tenue de gendarme en im-perméable

34 - les relations de Padchance avec la police (suite).

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et sans képi fera l’affaire même en été.

Refusant de prendre le risque de rater cette interpellation Padchance alerte le juge qui délivre une commission rogatoire conjointe à la PJ pour l’arresta-tion et la poursuite en commun de l’en-quête. Tout se passe pour le mieux puis-que l’individu venu récupérer la rançon est interpellé la main dans le sac, et que la poursuite de l’enquête, grâce aux rensei-gnements amassés par la BR permet de mettre toute la bande sous les verrous. Ce travail en commun a permis de montrer aux gendarmes combien les policiers étaient plus décontractés qu’eux lors de leurs investigations.

Les juges n’ap-

précient pas de se voir imposer leurs choix par la hié-

rarchie. Ce fut le cas lors d’une enquête sur un ancien gardien de la paix qui gé-rait un almanach de retraités de son an-cienne administration avec recours à des méthodes de démarchages relevant de l’abus de confiance. Les demandes de renseignements affluaient sur cette asso-ciation et lorsqu’une plainte est arrivée pour poursuite d’enquête, Padchance s’en est saisi à la grande joie de ses relations policières. Après plusieurs mois de tra-vail, une fois le dossier ficelé, Padchance alerte son colonel sur le fait qu’il va pla-cer un retraité de la police en garde à vue. S’agissant d’un syndicaliste, l’officier prévient le juge de son refus de voir « sa » BR interpeller un policier, même en re-traite. Ce sont les fonctionnaires de la po-lice qui seront saisis du dossier et remer-cieront Padchance de ce cadeau : une en-quête totalement ficelée où il n’y a plus

que la personne à mettre en garde à vue pour clôturer la procédure. S’agissant du Juge il marquera son mécontentement en délivrant des commissions rogatoires no-minatives adressées à tel service ou tel en-quêteur au lieu du commandant de grou-pement (ce qui est son droit le plus stricte).

Dans une autre enquête un lieute-

nant de police demeurant en campagne avait apporté son témoignage sur l’imma-triculation d’un véhicule à proximité d’une maison où une agression de person-nes âgées s’était produite. Dans les jours proches un gendarme passant en zone po-lice avait relevé la même immatriculation devant une maison où une femme avait été agressée. L’homme déterminé et vio-lent avait été arrêté par une patrouille de police dans des conditions dignes d’un ro-déo. Malgré les témoignages accablants sur sa présence il niait tout en bloc. Pad-chance avait remarqué des traces de pas sur un double plancher du véhicule utili-taire, traces identiques à celles qui avait été moulées dans le sous-sol sablonneux de la maison des victimes du « saucissonnage ». Estimant les photos in-suffisantes, Padchance avait eu recours aux grands moyens en prélevant un morceau du plancher avec une scie sauteuse. Ce mor- ceau de contreplaqué envoyé à un laboratoire avec le moulage de la trace de chaussure, avait établi que les sables et poussiè-res étaient totalement identiques sur les deux prélèvements. En judiciaire, l’union fait la force il n’existe pas de guerre des polices, tout juste une saine émulation.

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L’AL’AL’ASSOCIATIONSSOCIATIONSSOCIATION G G GENDARMESENDARMESENDARMES ETETET C C CITOYENSITOYENSITOYENS (L (L (LOIOIOI 1901), 1901), 1901), COMPOSÉECOMPOSÉECOMPOSÉE DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES DDD’’’ACTIVEACTIVEACTIVE, , , DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES ENENEN RETRAITERETRAITERETRAITE ETETET DEDEDE CITOYENSCITOYENSCITOYENS DEDEDE TOUSTOUSTOUS LESLESLES HORIZONSHORIZONSHORIZONS, , , AAA POURPOURPOUR OBJETOBJETOBJET DEDEDE FA-FA-FA-

VORISERVORISERVORISER LLL’’’EXPRESSIONEXPRESSIONEXPRESSION ETETET LLL’’’INFORMATIONINFORMATIONINFORMATION DESDESDES GENDARMESGENDARMESGENDARMES ETETET DESDESDES CITOYENSCITOYENSCITOYENS SURSURSUR LALALA SITUA-SITUA-SITUA-

TIONTIONTION ETETET LELELE FONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENT DESDESDES FORCESFORCESFORCES DEDEDE SÉCURITÉSÉCURITÉSÉCURITÉ... EEELLELLELLE ENTENDENTENDENTEND, , , PARPARPAR UNEUNEUNE MEILLEUREMEILLEUREMEILLEURE CONNAIS-CONNAIS-CONNAIS-

SANCESANCESANCE, , , RENFORCERRENFORCERRENFORCER LESLESLES LIENSLIENSLIENS QUIQUIQUI UNISSENTUNISSENTUNISSENT LESLESLES CITOYENSCITOYENSCITOYENS ETETET LESLESLES PERSONNESPERSONNESPERSONNES CHARGÉSCHARGÉSCHARGÉS DEDEDE MAINTENIRMAINTENIRMAINTENIR LLL’’’ORDREORDREORDRE PUBLICPUBLICPUBLIC POURPOURPOUR LLL’’’INTÉRÊTINTÉRÊTINTÉRÊT DEDEDE TOUSTOUSTOUS ETETET CONFORMÉMENTCONFORMÉMENTCONFORMÉMENT AUXAUXAUX PRINCIPESPRINCIPESPRINCIPES POSÉSPOSÉSPOSÉS PARPARPAR LALALA D D DÉCLARATIONÉCLARATIONÉCLARATION DESDESDES D D DROITSROITSROITS DEDEDE LLL’H’H’HOMMEOMMEOMME ETETET DUDUDU C C CITOYENITOYENITOYEN. . .

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