agec magazine N° 39 janvier 2013

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magazine n°39 janvier 2013 de l'association Gendarmes et Citoyens

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Numéro 39 - Janvier 2013

• 3 - édito. Gendarmerie: la piste aux étoi-

les. • 4 - AG&C vous souhaite une bonne an-

née. • 5 - Versailles 2013, hommage à tous nos

morts. • 6 - les brèves de la machine à café. • 10 - code de déontologie commun police-

gendarmerie: contrat de mariage de du-pes ou union contre nature.

• 12 - AG&C fait sa pub, demandez nos au-tocollants gratuits.

• 13 - Sainte Geneviève. Retour à la tradi-tion.

• 14 - Evolution et réorganisation de la Gendarmerie.

• 17 - actions sociales AG&C nos dons. • 18 - du côté du forum G&C, Budget gen-

darmerie une institution sinistrée. • 21 - un autre regard sur le code de déon-

tologie commun police - gendarmerie. • 22 - Flashback, un article de 2010: réduc-

tion des budgets et des effectifs: un ré-gime amaigrissant poussé à l’anorexie.

• 24 - suicide n’oublions pas. • 26 à 29 - Lu dans la presse. • 30 - risques du métier. • 32 - Race des seigneurs, lettre d’un gra-

dé. • 34 - Gendarme Padchance. Enquête au

goût d’inachevé, la petite martyre de l’autoroute A10.

• 37 - Nos publications. • 38 - nos partenaires, nos liens. • 39 - Pour ceux qui souhaitent adhérer. Bonne lectureBonne lectureBonne lectureBonne lecture

SIEGE SOCIAL

Plantades

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Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

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Secrétaire

Marc VAYSSIE

Plantades

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Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à

la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'informa-

tion et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin

apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu

nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture Marc VAYSSIE, Maquette AG&C

Articles : Christian CONTINI - AG&C - GENDSTAS -

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Conception graphique – Photomontages –

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et photos libres de droits - Collection AG&C - Cou-

verture : Dessin AG&C - Dépôt légal : dès parution

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Par Christian CONTINI Président AG&C

Gendarmerie : La piste aux étoiles. Beaucoup d’anciens comme moi se souviennent de cette Émission hebdomadaire de Gilles Margaritis. Chaque mercredi, de 1956 à 1978, elle faisait entrer le cirque dans les foyers par la petite lucarne de la télévision. Je vous propose de la faire revivre au travers de la gendarmerie. Plantons le décor avec un chapiteau orné d’une multitude d’étoiles, celles que nous allons chercher sur les képis et les manches de nos généraux. Pour l’orchestre, je vois bien la garde républicaine et c’est elle qui, bien entendu, nous fournira sa superbe cavalerie. Tout cirque qui se respecte a son monsieur Loyal, un rôle qui va aller comme un gant à notre ministre de l’Intérieur qui a la charge de faire briller sa troupe. Sous le chapiteau on doit trouver quelques numéros exceptionnels : pas de spectacle de cir-que sans trapèze volant, ce sera la troupe de la direction de la gendarmerie et son di-recteur qui doivent s’accrocher fermement pour essayer d’empêcher l’institution de chuter au sol. Nous en extrairons quelques artistes qui doivent jongler avec les enve-loppes budgétaires ou se contorsionner pour maintenir le spectacle. Il ne faut pas oublier les dompteurs, les acrobates, tous ces intervenants du ter-rain, qui doivent juguler l’agressivité de fauves de plus en plus dangereux. Le spectacle ne saurait fonctionner sans ses petites mains, les garçons de piste, les gendarmes adjoints volontaires qui sont là pour que tout soit bien huilé. Ajoutons quelques intermittents du spectacle, des réservistes de plus en plus nombreux pour venir boucher les trous qui peuvent se créer dans le programme et nuire à son bon déroulement. Pour la parade, chargée d’attirer les spectateurs, je vous propose les centres d’in-formation et de recrutement. Quelques civils ou employés administratifs à la caisse et à l’entretien des maté-riels et je vous laisse le soin de trouver d’autres artistes. Une question qui doit vous venir à l’esprit qu’elle est le rôle de l’Association Gen-darmes et Citoyens dans ce cirque? L’Auguste bien évidemment. Le comique qui fait le pitre et donne la réplique au clown blanc cet artiste un peu figé qui devrait faire rire mais ne saurait y parvenir sans le concours de son compère. Les clowns, ce numéro sans lequel aucun spectacle de cirque ne saurait exister. Le cirque a perdu beaucoup de son attrait comme la gendarmerie perd régulière-ment de son aura auprès du public. Il faut sauver l’un et l’autre, vive le cirque et vive la gendarmerie.

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L’Association Gendarmes et Citoyens, son bureau, son conseil d’admi-nistration et ses membres vous souhaitent une très bonne année 2013.

Elle vous remercie de votre fidélité car vous êtes toujours plus nombreux à lire son magazine. Que l’année 2013 préserve votre santé et vous apporte joies familiales et tou-tes satisfactions dans le domaine pro-fessionnel.

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VERSAILLES 2013 Hommage à tous nos morts.

Pour la cinquième année consécutive depuis 2009, l’Asso-

ciation Gendarmes et Citoyens enverra une délégation au

monument national de la Gendarmerie, place de la Loi à

Versailles.

Cette petite manifestation se déroulera le 19 janvier 2013

à 15 heures 30 et consistera en un dépôt de gerbe au pied

de ce magnifique monument érigé à la gloire de la Gen-

darmerie et des hommes et femmes qui en ont fait cette

grande institution.

Tous ceux qui souhaitent s’associer à ce geste seront les

bienvenus.

Pour nos sympathisants qui seront empêchés, un simple

message d’encouragement et de soutien pourra être dépo-

sé sur le fil de discussion ouvert sur le forum gendarmes et

citoyens.

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Fin de l’intervention en Afghanistan. Le 20 novembre, les derniers soldats français ont quitté la Kapisa, cette vallée maudite où la majorité de nos 88 soldats ont été tués et où une multitude d’entre eux ont été blessés dont certains resteront handicapés à vie. Aujourd’hui nos pensées vont vers eux et vers toutes ces familles endeuillées. Nous avons aussi une pensée pour des gens dont nous n'aimerions pas prendre la

place. Il s’agit de tous ces parlementaires, tous partis confondus, qui ont voté en ma-jorité l’engagement de la France en Afgha-nistan en 2001. « Armons nous et partez » tous ces braves des hémicycles n’ont-ils pas des regrets d’avoir envoyé nos militaires là-bas, n’ont-ils pas parfois des cauchemars. Ils peuvent nous répondre que c’était pour combattre une violence inacceptable. Nous souhaitons que cette dernière ait disparu mais nous avons bien peur que l’avenir nous donne raison si nous disons que ça ne

sera pas le cas et que les jeunes filles seront de nouveau vitriolées quand elles vou-dront aller à l’école, « chassez le naturel, il revient au galop ». Que les 1 500 militai-res, dont des gendarmes, qui sont maintenus en Afghanistan fassent preuve de pru-dence, la folie meurtrière n’est pas et ne sera jamais éradiquée dans ce pays moye-nâgeux.

Un motard de la gendarmerie tué dans un accident de la circula-tion. Le 21 novembre 2012 dans la matinée, un de nos camarades, âgé de 39 ans, mo-tocycliste à la BMO de Ploërmel (Morbihan) est décédé en service lors d'un accident de la circulation routière survenu à Saint-Nicolas-du-Tertre. Les causes exactes de cet accident seront déterminées par l’enquête diligentée par la brigade de Malestroit. Originaire de Rennes, l'adjudant Eric Thetiot était marié et père de deux enfants. L'AG&C présente à sa famille et ses collègues ses sincè-res condoléances.

A quand la Gendarmerie en cessation de paiement? On savait que la gendarmerie s’adressait à pôle emploi pour recruter mais au-jourd’hui nous apprenons qu’elle risque de se retrouver au tribunal administratif pour non versement de salaires. La réflexion supra est à peine exagérée. On se souvient que le directeur de la Gendarmerie avait évoqué devant des parlementaires les renforts de réservistes en précisant que c’était des jobs d’été pour certains étudiants.

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En région Languedoc-Roussillon, suite à la « complexité » de la fin d’exercice budgétaire, sur instructions de la direction de la gendarme-rie, le paiement d’une partie de ces jobs d’été (juillet et août principale-ment) est reporté à fin janvier début février 2013 (sauf cas des militaires employés en juillet et août et dont la situation est la plus fragile : étu-diants, chômeurs). Ces non paiements représentent la modique somme de 525 000 euros. Il est probable que la pilule est dure à avaler pour les réservistes (les intérimaires de la gendarmerie). Ils risquent de se décourager et de dénoncer leurs contrats. D’autres vont tout simplement refuser les missions qui leur seront proposées ce qui ne devrait pas simplifier la vie des autres gendarmes lors des opérations de sécurisation pendant les fêtes de fin d’année (plan anti holdup). Ce problème, qui touche la région Languedoc-Roussillon, risque de se révéler dans d’autres régions touristiques. Comme aurait dit l’humoristique Fernand Raynaud, la réserve gendarmerie « ça eut payé mais ça n’paye plus ».

Corse, peut-on éradiquer la violence ? Pour la seconde fois en peu de temps les ministres de l’Intérieur et de la Justice se rendent en corse. Nous savons quoi attendre de ces opérations médiatiques qui se renouvellent à chaque nouvel assassinat commis. Des renforts sont annoncés, de nou-velles méthodes sont promises mais rien ne change. Le ministre de l’Intérieur veut lutter contre la guerre des polices, mais à quel niveau se situe-t-elle ? Certainement pas chez les exécutants du terrain qui ont bien d’autres soucis que de se battre contre

leurs pairs des forces de l’ordre.

Le ministre a promis des sanctions si tous ne ren-traient pas dans le rang, il ne veut pas de concurrence entre services. Cette "guerre" prouve seulement qu’il ne suffit pas de rattacher police et gendarmerie au même ministère pour que tous les problèmes soient ré-solus. De nouveaux policiers et gendarmes sont annon-cés pour le début de l’année (comme à Marseille en no-vembre). Ils sont déjà plus de 2 000 soit 1 pour 150 ha-bitants et le résultat reste toujours aussi catastrophique. Pour aller contre la tendance il suffit d’inverser le ratio forces de l’ordre / habitants : Mettons 150 policiers pour un habitant et la criminalité baissera, peut-être,

autour de la Méditerranée.

Un policier se suicide sur son lieu de travail. Un policier s'est donné la mort le 30 novembre à Paris sur son lieu de travail avec son arme de service. Il était âgé d’une quarantaine d’an-nées et il servait à la direction opérationnelle des services techniques et logistiques de la préfecture de police de Paris. Rien n’a filtré sur les cau-ses de ce drame, une enquête est en cours. Nous adressons nos condoléan-ces les plus sincères à sa famille, ses proches et ses collègues.

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Gendarmerie en situation de faillite. Le budget de l’année 2012 sera difficile à boucler pour la Gendarmerie tant les caisses sont vides. Nous savions que les casernements ne pourraient être remis en état, en particu-lier les bureaux. A ce niveau nous allons bientôt pouvoir évoquer des champs de rui-nes. Il est très probable que les propriétaires de casernements et autres appartements de location doivent dorénavant attendre pour percevoir leurs loyers. Ne nous inquié-tons pas trop pour nos gendarmes: nous sommes en période hivernale où les expul-sions sont interdites. S’agissant des carburants il n’y a plus de crédit pour régler les fournisseurs, il y a juste possibilité de se rabattre sur le service des essences des armées. Concernant le parc automobile vieillissant, on ne peut remplacer les véhicules usagés. Pourvu qu’il ne passe pas de l’état de "parc vieillissant" à celui de "dépôt d’épaves"! Le summum est atteint lorsque l'on sait que dans certaines régions les réservistes, ces gendarmes intérimaires, intermittents du spectacle, ne recevront leur salaire pour les missions de l’été 2012 qu’à partir de fin janvier 2013, au plus tôt. La gendarmerie espère pouvoir obtenir des fonds par anticipa-tion sur le budget de l’année à venir, ce n’est pas un crédit d’impôt mais un sauvetage à crédit. N’importe quelle entreprise qui alignerait un tel bilan se verrait en cessation de paiement et se retrouverait rapidement en dépôt de bilan. Ceci ne va pas empêcher la gesticulation annuelle de fin d’année avec les annonces de plan anti-holdups et autres mesures de sécurité Les forces de l’ordre ne sont pas toutes dans le même état, heureusement. Nos amis policiers ont suffisamment d’argent pour boucler 2012, il est vrai qu’il leur ar-rive de bénéficier de transferts de crédits de la gendarmerie vers la police. L’existence de syndicats dans leur institution pourrait aussi aboutir au signalement de ces types de désordres. Pour les gendarmes pas de problème: ce sont des militaires silencieux et cela ne dérange personne de voir qu’une année budgétaire sera déjà amputée aux premiers jours de 2013 par le paiement des soldes de l’année précédente ou des cré-dits budgétaires déjà consommés pour terminer l'année 2012.

Mesures de précautions ou constat d'échec ? Le 16 novembre le commandant du groupement de gendarmerie du Maine-et-Loire aurait donné des directives pour éviter à ses hommes de se mettre en danger en justifiant sa prise de position par le sous-effectif. Il cite en exemple les braquages de magasins de téléphonie, même si d’autres ne sont pas moins dangereux. Il demande d’attendre le départ des malfaiteurs avant d’intervenir et de ne pas engager de pour-suite mais d’observer. On ne peut reprocher à cet officier d’évoquer un rapport de force défavorable aux gendarmes.

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Nous savons pertinemment que, contrairement aux gendarmes, les voyous ne se posent pas de question avant de faire usage de leurs armes. Nous l’a-vons encore constaté le 3 dé- cembre à Nîmes où des policiers de la BAC ont essuyé des tirs dans leur pare-brise en intervenant sur ce type de cambriolage. Attendre de mettre en place un dispositif d’interception étoffé pour neutraliser ces sauvages sans scrupule nous semble pertinent. Une patrouille composée d’un gendarme accompagné d'un jeune réserviste ou d'un gen- darme adjoint volontaire de cinquante kilos, qui a subi quinze jours de forma- tion au pire, trois mois au mieux, ne lutte pas à armes égales avec des assassins en puissance. En conclusion nous estimons que cet officier démontre l'impuissance de la gen-darmerie par son manque de moyens.

Sui- cide d’un officier. Le 5 décembre, le corps du lieutenant-colonel Philippe Anger, adjoint

au chef d’état major de la région de Gendarmerie Nord-Pas-de-Calais a été découvert à Villeneuve d'Ascq. Il s'est donné la mort sans que nous

puissions en connaître la raison. Agé de 53 ans Il laisse une veuve et quatre enfants à qui nous adressons nos sincères condoléances ainsi

qu'à ses proches

Vers la clochardisation de l’armée. Dans un communiqué de presse l’association militaire et citoyens (à ne pas confondre avec notre association) nous apprend que les crédits de l’Action Sociale des Armées (ASA) allaient subir une réduction drastique de plus de 20 pour cent pas-sant de 113,7 à 88,3 millions d’Euros. h t t p : / / s i t e s . g o o g l e . c o m / s i t e / a s s o m i l i t a i r e s e t c i t o y e n s / b i l l e t s /communiquedepressede- lassociationmilitairesetcitoyens

Il est évident que l’ar- mée reste une des principales variables d’ajustement de budget et que le ministre de la Défense ac-tuel, en serviteur zélé, poursuit l’entreprise de démoli-tion débutée sous la prési- dence Chirac et qui n’a ja-mais cessé depuis. Comme nous l’avons déjà dit pour la Gendarmerie, une fois ren- due à l’os il va falloir envisa-ger le désossement, ce qui de- vrait permettre d’engraisser un certain mammouth. Les gendarmes vont enfin trouver un réel intérêt à leur rattachement au ministère de l’Intérieur. Ils peuvent bénéficier des prestations de L'Association Nationale d'Action Sociale des personnels de la Police Nationale et du Ministère de l'Intérieur (ANAS).

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A une époque ou on tente de faire oublier les graves problèmes que rencontre notre pays en mettant en avant le mariage des homo-sexuels on veut nous glisser un code de déontologie commun pour la po-lice et la gendarmerie. Au delà des nombreux princi-pes de bases incontournables qu’é-numère ce document on oublie tout simplement les différences qui exis-tent entre les deux services ou, tout au moins, on fait en sorte de ne pas les opposer dans une comparaison qui aurait pour effet de démontrer immédiatement que ce code « commun » est une aberration. Pour preuve, on nous annonce un code commun tout en appuyant sur le strict respect de l’identité des deux forces et des dispositions spéci-fiques au statut de chacune. C’est une compilation de textes existants, sans imagination, destinée à faire croire qu'il y a un patron capable de coordonner l'action de ses troupes.

Les principes égrainés au long du document, hiérarchie, obéis-sance, secret et discrétion profes-sionnels, probité, discernement, re-lations avec la population, contrôles d’identité, emploi de la force, pro-tection assistance et autres notions basiques sont ceux qui sont ensei-gnés dès l’entrée dans la fonction et tout au long de la carrière. Nous découvrons que ce code commun est un attrape-nigauds dès qu’on en vient aux propos qui trai-tent des conditions d’emploi, d’asso-ciation et d’expression. L’auteur de ce texte a été incapable de trouver un traitement commun aux deux institutions et en est arrivé à séparer la police et la gendarmerie dans son projet. Pour la première on évoque, en une douzaine de lignes, le devoir de réserve qui ne saurait être dé-tourné par l’exercice de la liberté syndicale qui l’autorise à s’expri-mer plus largement.

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S’agissant de la gendarmerie elle a droit à un développement plus im-portant dans lequel on trouve l’état militaire qui exige jusqu’au sacri-fice suprême, le sens de l’honneur, de la discipline, le loyalisme et la neutralité sans oublier la sacro-sainte disponibilité attachée au lo-gement de fonction. Aucun de ces termes n’a été ap-pliqué à la police dans le chapitre la concernant. En remerciement le gendarme, pour qui aucun droit d’expression ou d’association n’est évoqué, mérite le respect des ci-toyens et la considération de la na-tion. Essayez de nourrir votre ani-mal préféré, le plus fidèle, avec du respect et de la considération, vous le verrez dépérir à vue d’œil. En conclusion du paragraphe dédié au gendarme, on souligne sa différence alors ? Pourquoi un code de déon-tologie commun ? En 1967 paraissait la deuxième édition du guide du gendarme un livret remis à tous les jeunes sous-officiers à la sortie de l’école. Dans une centaine de pages, on y trouvait toutes les règles de savoir vivre, les principes d’action et d’exécution du service, un véritable code de déon-tologie. Le document proposé au-jourd’hui n’en est qu’un pâle résu-mé.

Nous avons droit à un nouvel enfumage (terme à la mode) pour essayer de faire oublier au gen-darme ses conditions de travail et de vie et les masquer à la popula-tion. Nous conseillons au rédacteur de ce code de le laisser à l’état de projet car il ne fait qu’attiser la rancœur des militaires de la gen-darmerie à l’égard de ceux qui se gargarisent de l’efficacité d’un commandement unique au minis-tère de l’Intérieur en omettant d’é-voquer des conditions de vie et de travail totalement différentes entre policiers et gendarmes. A une épo-que où on étrangle les budgets ceci évitera une dépense (en imprimerie et diffusion) totalement inutile, pour la frime et la satisfaction de quelques syndicats. AG&C

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et vous propose son autocollant GRATUIT

Envoyez une enveloppe timbrée libellée à votre adresse à Christian BRANA, route de Simorre 32450 SARAMON Et vous recevrez par retour deux autocollants de l’Asso-ciation Gendarmes et Citoyens.

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Cette réflexion n’est pas de moi mais du député qui rappelait les belles cérémonies d’antan. Invité à la célébration de Sainte Geneviève, j’ai suivi l’office et assisté au vin d’honneur. Je dois reconnaître que les gendarmes étaient en nombre et que la haie d’honneur avait « de la gueule » : deux porte-drapeaux, deux gardes républicains à cheval, deux motocyclistes et des gendarmes en grande tenue de part et d’autres du porche d’entrée de l’abbatiale de Ven-

dôme. J’ai pu noter une assistance plus nombreuse qu’à l’accoutumé et le journal local avait annoncé la cérémonie. Lors des discours du comman-dant de compagnie et des autorités la satisfaction était de mise, chacun dans son rôle et pour une fois pas d’étalement de statistiques soporifi-ques.

Petites mises au point à l’in-tention de Maurice Leroy, député (ancien ministre de la ville). Sainte Geneviève étant la patronne des gendarmes il n’était peut-être pas judicieux de faire état des main-tiens ou fermetures de commissa-riat de police d’autant plus que lorsque 3 brigades du départe-ment ont été fermées, personne n’est venu défendre leur existence.

Quand il m’a désigné comme étant le doyen : c’est faux ! l’un des retraités présents alignait al-légrement ses 87 ans. Par contre s’agissant de mon mauvais caractère je lui concède qu’il n’a pas tout à fait tort. Christian Contini

Haie d’honneur

Autorités

Assistance

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Comme toujours, la gendarmerie a voulu faire mieux que les autres, sans en avoir les moyens et sur-tout sans froisser per-sonne. Pour réorganiser le ser-vice des unités et diminuer les charges de travail, il y avait plusieurs possibilités. - La première, c'était d'adapter les dispositifs aux contraintes locales au coup par coup et en met-tant un peu d'huile dans les rouages avec du matériel, des véhicules et la chasse au gaspil-lage à l'emploi (tâches ineffica-ces, indues et autres). Pas pos-sible car il aurait fallu faire confiance à la base et aux tech-niciens - pas assez cher mon fils ! - La deuxième, c'était de constituer des unités autonomes en regroupant une partie des ef-fectifs quitte à couvrir les zones les plus isolées par un système de postes. Mais trop cher au ni-veau restructuration du caserne-ment et beaucoup trop "cher" au niveau politique car il aurait fal-lu supprimer d'un tiers à la moi-tié des brigades (la direction y a pensé, n'en doutez pas). - Finalement, l'option tradi-tionnelle a été retenue, faire une cote mal taillée susceptible de faire illusion un certain temps, en tout cas suffisamment pour ne pas nuire aux carrières des responsables.

Cette option n'aurait pas été si stupide si elle s'était accompagnée d'un vrai plan de restructura-tion sur le moyen et long terme. Mais là, il n'y a eu personne pour porter la cotte de maille. En ce qui concerne l'état d'esprit, avant même les communautés de brigades ou les quar-tiers libres, l'évolution était déjà en cours. On

peut le dire clairement, l'esprit de cohésion que l'on rencontrait assez fréquemment en 1970 (ne soyons pas hypocrites, tout n'était pas rose) n'est plus celui des personnels d'aujourd'hui. Mais cela, c'est le glissement na-turel des générations, mêmes les philosophes grecques s'en plaignaient. Nos individualistes d'aujourd'hui seront les intégris-tes de demain. Pour le nombre d'officiers, le problème vient du manque de courage de la D.G. qui là encore n'a pas voulu prendre ses res-ponsabilités. Il faut rappeler que le PAGRE visait à revaloriser les carrières en fonction des res-ponsabilités exercées. Pour prendre conscience du pro-blème, il fallait regarder com-ment cela ce passe dans les au-tres administrations et comment sont rétribués les échelons d'en-cadrement, idem avec les entre-prises privées.

Par Gendstas

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Ce n'était donc qu'un rattra-page normal. Où la D.G. a été défaillante, c'est qu'elle a com-muniqué sur l'aspect financier, ses grands chefs encaissant au passage leurs gros chèques, mais rien en ce qui concerne la redistribution des rôles. Il n'était pourtant pas compliqué d'écrire que les premiers diplô-mes et qualifications amenaient un franchissement de grade beaucoup plus rapide qu'avant mais que les missions et tâches des nouveaux gradés restaient similaires à celles de leurs pré-décesseurs à ancienneté égale. De même pour les postes de ma-jors et d'adjudants-chefs qui sont tenus aujourd'hui par des officiers mais pour la plupart par les mêmes personnels juste passés officiers plus rapidement. Il faut se rappeler la si-tuation lorsque le grade de major a été créé. Les plus anciens n'ont pas pu en profiter même en exerçant des responsabilités et quelques jeunes blancs-becs les ont supplantés grâce à la réus-site au concours. Il y a eu des déçus, des grimaces et quelques années après, les majors avaient remplacé les adjudants-chefs dans les postes de responsabili-té et plus personne ne trouvait à y redire. Dans quelques années, il en sera de même pour ces nouveaux officiers qui eux-mêmes ne quitteront pas l'insti-tution sans vivre une ou deux mauvaises surprises, tant pis pour eux, tant mieux pour les

futurs bénéficiaires. Ramener le problème de la cohésion au volume des tâches à accomplir est une erreur (pour ma part j'évite de dire que c'est une connerie). Des unités avec une charge de travail importante, il y en avait bien avant l'informatisa-tion de la gendarmerie et même dans les années soixante-dix ou quatre-vingt, comme il y en a encore aujourd'hui. La principale brèche dans l'es-prit de cohésion vient du chan-gement de mode de vie des gen-darmes pour une cause simple et tout à fait légitime : le travail des épouses. Pendant longtemps les épouses de gendarmes n'ont

pas eu le droit de tra-vailler et jusqu'aux an-nées 70, l'entrée des casernes n'était pas fa-cilitée de même que le travail de l'épouse pou-vait entraîner une ex-clusion d'affectation. Le

travail de l'épouse est resté exceptionnel pendant longtemps et même à la fin des années 80, il n'était pas rare de ne trouver que 2 ou 3 épouses ayant un emploi dans une rési-dence d'une cinquantaine de mi-litaires. Le travail de l'épouse a eu pour conséquence naturelle que les familles de gendarmes ont gagné en pouvoir d'achat et donc en possibilité de loisirs mais aussi en occasion d'avoir des fréquentations à l'extérieur de la caserne. …/...

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On peut faire la même remarque pour le sport. Le développement de la pratique du sport par les gendarmes ne date réellement que des années 90. Là encore, c'était l'occasion de créer de nouveaux contacts hors du ca-dre gendarmique. Lorsque les militaires étaient d'astreinte cinq jour sur sept et pour la plupart loin de leur famille, ce n'est pas le tra-vail ou l'absence de travail qui créait la cohésion, c'était tout simplement la cohabitation for-cée. On pouvait d'ailleurs fré-quemment constater que plus les conditions de travail étaient difficiles, ne serait-ce qu'à cause d'un patron excessif, plus la troupe se serrait les coudes. A l'époque de la machine à écrire, du papier carbone et de Tango Papa Charly, il n'y avait effectivement pas de charges excessives. Même si les procès-verbaux se tapaient de A à Z, sans photocopie pour le rattra-page, les procédures d'accident (dix fois moins nombreuses qu'aujourd'hui...) n'était pas un pensum et pire pour les acci-dents militaires. Il y avait des listings banque de France pour les chèques sans provision, des envois massifs de demandes de recherches de contribuables ou de contraintes par corps. On perdait des journées entières pour les pelotons de gendarme-rie de réserve ministérielle (PGRM). Le planton s'amusait à faire des découpages en jouant avec les mises à jour de Mémo-rial papier, de fiches et les mé-mentos. Quand les horaires de travail

de certaines brigades étaient, sans évènement particulier ou service nocturne, au bureau ou dehors, a minima : 7 H 30 - 12 H 00 et 14 h - 19 h 30 (7 H - 20 H-21 H pour le planton), six jours sur sept, on avait soit le temps de détester son voisin soit d'en être presque aussi proche que sa famille puisqu'on passait plus de temps avec lui qu'avec per-sonne d'autre. Les patrouilles de nuit jusqu'à 2 h 00 du matin n'exonéraient pas de reprendre le travail à 8 heures. Ne reve-nons pas sur les soirées passées à mettre à jour les procédures avant un départ en perm quand ce n'était pas le premier jour de permission qui était sacrifié. Mais c'est vrai, hier comme aujourd'hui, il y a des gens qui avaient du travail et d'autres moins, certains cherchaient à bien faire leur métier d'autres non. Cela aurait-il changé ? Bi-zarre, je fréquente de temps à

autre la brigade de mon secteur, c'est une unité qui a des charges réelles et

pourtant, il y a une cafetière et des journaux qui traî-nent comme avant…

La vraie différence, c'est effecti-vement l'accueil planton qui est constamment animé. Peut-être faudrait-il imiter les "anciens". Dans les années 70, les unités surchargées pouvaient avoir un, deux, voire trois plantons pour accueillir les plaignants.

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Action sociale de l’Association Gendarmes et Citoyens

Depuis le 20 juillet 2012, date de la création du volet social de l’Association Gendarmes et Citoyens, huit versements de mille euros ont été effectués pour venir en aide à des familles de gendarmes. A la date du 31 décembre, ces huit milles euros représenteront la moitié des crédits perçus dans le cadre de notre contrat avec l’agence de publicité ACPAS. Dans cette somme figurent mille euros adressés à la fondation Maison de la Gendarmerie que nous avons invitée à nous faire connaître les cas méritant une attention particulière, de la même façon que nous pratiquons avec l’association Gendarmes de Cœur pour les en-fants handicapés. Une couronne de fleurs a égale-ment été remise lors des obsèques de l'adjudant Eric Thetiot.

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Budget gendarmerie 2013. Une institution sinistrée.

Un sujet de discussion lancé par l’Association Gendarmes et Citoyens qui a obtenu plus de 3000 connexions. Ce thème est récurrent sur le forum gendarmes&citoyens. http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/t27043p30-budget-gendarmerie-2013-une-institution-sinistree Quelques extraits significatifs:

A quand des gendarmes qui deviendront des cas sociaux dans des loge-ments pourris ? Pourtant ils paient très largement les loyers de ces loge-ments, le prix: LEUR LIBERTE.

https://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/COMMUNIQUES/budgetgendarmerie2013uneinstitutionsinistree

Un rapport dénonce la vétusté du parc immobilier de la gendarmerie Le parc immobilier de la gendarmerie nationale est vétuste et faute de crédits pour le rénover, il faudra fermer et vendre certaines casernes parfois insalubres, selon un rapport du député PS Daniel Boisserie, présenté samedi par les quotidiens régionaux du groupe Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (Ebra). "Vous ne voudriez pas vivre dans certaines casernes. Les conditions sont inacceptables. Des gendarmes font eux-mêmes les travaux sur leurs temps de loisirs", dénonce le député de Haute-Vienne, auteur de ce rapport sur le programme "gendarmerie nationale" du projet de loi de finances pour 2013. Selon lui, "une centaine de casernes domaniales" exigeraient des interventions urgentes. "L'état de dégradation de certaines gendarmeries pourrait aboutir au déclassement de logements pour insalubrité", assure le député pour qui "la solution serait ensuite un relogement sous le signe de l'urgence dans le parc locatif. Avec un coût important au final". "Rien n'a été fait pendant le quinquennat précédent", dénonce encore M. Boisserie, qui pro-met que, alors que les crédits globaux pour les programmes d'investissements de la gendar-merie vont passer de 289 à 165 millions d'euros, en 2013, "ce sera la dernière année de baisse". Le député juge par ailleurs "plus confortables" les situations des "casernes soutenues par les collectivités locales". Il préconise avant de se lancer dans d'importants programmes de rénovation, une ré-flexion sur l'organisation globale de la gendarmerie. Et notamment la suppression "en accord avec les collectivités locales" des casernes de quatre gendarmes jugées "totalement inefficaces". Enfin, il compte sur le produit de la vente des biens immobiliers de la gendarmerie, estimé à 120 millions d'euros pour 2012-2014. "Une manne non négligeable, dont on ne pourrait se passer pour rénover les caser-nes", assure M. Boisserie, qui, pointant la loi Duflot, juge "tout de même paradoxal de financer le logement social en récupérant cet argent des cessions". "Cela aggraverait encore la situation d'un autre logement social, celui des gendarmes ", selon lui. Ce rapport a été déposé le 10 octobre, dans le cadre des multiples avis émis par les commis-sions de l'Assemblée pour l'examen du Budget, et débattu le 30 octobre par la commission de la défense de l'Assemblée nationale, indique le site de l'Assemblée. http://www.assemblee-nationale.fr/14/budget/plf2013/a0256-tVIII.asp

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(Long post en partie réduit par la rédaction) On constate que le rapport du député Daniel Boisserie ne se cantonne pas au seul parc immobilier de la gendarmerie. En voici d’ailleurs des extraits significatifs

(si vous n'avez pas le temps de tout lire) : Les effectifs ont subi des variations malheureuses au cours des dernières années. Sur ces cinq ans, ce sont 6 243 ETP qui ont ainsi été supprimés. Le bilan sur la période 2002-2012 est donc d’une diminution des effectifs de 2 157 ETP. Le travail de transformation de postes engagé depuis plusieurs années pour recentrer les gendarmes sur leur coeur de métier se poursuivra en 2013, année au cours de laquelle la gendarmerie comptera 4 528 militaires des corps de soutien et 3 291 civils. Cette évolution est appelée à se poursuivre et ces deux corps représenteront en 2017 près de 10 000 emplois cumulés. D’après les éléments qui lui ont été communiqués, et à titre d’illustration, les effectifs de la police nationale ont diminué de 3 349 ETPT sur la période 2007-2011, soit 2,3 % de l’effectif, tandis que ceux de la gendarmerie perdaient 5 173 ETPT, soit 5,2 % des emplois. La problèmatique des carburants : La gendarmerie est donc confrontée à un dilemme : diminuer le niveau de service public en proportion des réductions de carburant ou bien affaiblir encore l’investis-sement pour maintenir au même niveau le financement du fonctionnement. Cette dernière option a jusqu’à présent été globalement retenue. Les équipements : Le parc automobile de la gendarmerie nationale se compose de 30 201 véhicules. Son renouvellement théorique prévoit l’acquisition de 3 000 véhicules par an, pour un coût de 60 millions d’euros. Faute de réalisation de ce programme jusqu’à présent, le parc opérationnel est vieillissant et, en 2015, deux tiers des véhicules auront dé-passé le seuil de réforme. L’immobilier de la Gendarmerie : Au cours de ses déplacements, le Rapporteur a constaté à quel point la question im-mobilière était devenue préoccupante pour la gendarmerie. L’état parfois très dégradé du casernement pose désormais des problèmes en termes de sécurité et, à moyen terme, sur la motivation des personnels. Il faut ajouter que la dégradation des conditions de logement pose évidemment pro-blème pour la vie de famille des gendarmes. La carrière militaire impose aux conjoints et aux enfants la vie en caserne et la mobilité. Il est clair que vivre dans des conditions dégradées peut être un élément de stress pour les gendarmes et de ralentissement des vocations chez les plus jeunes. Il y a donc bien urgence immobilière. En 2013, la gendarmerie consacrera 60 % de sa ressource hors titre 2 à l’immobi-lier, En 2012, la gendarmerie a prévu 464 millions d’euros pour régler les loyers, dont 22,9 millions d’euros de loyers budgétaires. En 2013, les loyers sont budgétés à hauteur de 466,7 millions d’euros, dont 21,3 millions d’euros de loyers budgétaires. Lorsque le casernement ne permet pas de loger tous les gendarmes, le ministère re-court au secteur privé, avec des contrats de location classiques. Le nombre de prises à bail est à ce jour de 9 223, soit 31 % de moins que fin 2008. Ce volume pourrait toutefois augmenter à partir de 2013, faute de crédits budgétai-res. En effet, une dégradation prononcée du parc immobilier domanial pourrait aboutir au dé-classement de logements pour insalubrité ou défaut de sécurité, ayant pour solution le re-logement sous le signe de l’urgence des familles dans le parc locatif, ce qui serait parti-culièrement coûteux.

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Selon les deux derniers rapports internes, il serait nécessaire de remettre en état près de la moitié des casernes domaniales, celles qui ont plus de 40 ans, soit 429 casernes sur 730, au cours des cinq prochaines années. Le coût de

cette remise en état serait de l’ordre de 1 milliard d’euros sur cinq ans. Dans les instances de concertation de la gendarmerie, comme sur les blogs tenus par les associations de retraités qui servent d’exutoire au mécontentement des actifs, le logement est devenu le premier sujet. « J’ai l’eau courante mais sur les murs », dénonce ce sous-officier en prenant possession de son nouveau logement assailli d’infiltrations. Les épouses des gendarmes sont encore plus virulentes : « Déso-lée mais à 80 m² pour cinq dans un immeuble où on entend la télé et les conver-sations des voisins, vous laissez votre époux célibataire géographique dans le logement de sa compagnie », commente Sylvie42 qui réside à 65 km de la ca-serne de son mari gendarme. Lors d’une audition au Sénat, un haut gradé a même constaté que le logement devient un critère dans le choix de carrière. « Certains renoncent à des postes qui les intéressent davantage parce qu’ils savent que la caserne est vétuste ou inadaptée à leur situation familiale », constate la sénatrice du Nord Michèle Demessine dans un rapport : « L’effectif actuel de 101 000 gendarmes doit être maintenu. Cela demande 101 000 logements so-ciaux décents ». http://www.bienpublic.com/actualite/2012/11/11/j-ai-l-eau-courante-mais-sur-les-murs

Mon petit doigt me dit qu'un Major de Gendarmerie, en poste en Gi-ronde, a donné un ITW hier soir à un journaliste de RTL. Il a pu lui

donner des exemples concrets et nominatifs sur le réel état des lieux des caser-nes et des LCNAS où il a été obligé d'habiter. Dommage, les morceaux les plus croustillants de l'ITW, comme les noms des casernes et les travaux effectués sur nos propres deniers ne ressortent pas. http://www.rtl.fr/actualites/info/article/un-rapport-denonce-la-vetuste-du-parc-immobilier-de-la-gendarmerie-7754542780

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Un projet lancé sous le précédent gouverne-ment est en train de pren-dre corps car les équipes en place n’en ont pas for-cément identifié le poten-

tiel de nocivité : il s’agit du code de déon-tologie commun « police-gendarmerie ». Le projet est suffisamment avancé pour que M. Valls l’ait annoncé au CFMG, le 22 novembre. [CFMG qui ne semble pas avoir vu l’enjeu] Pour mémoire, le projet est soutenu de longue date par certains syndicats poli-ciers. En réalité le problème n’est pas dans un code de déontologie pour la gendarme-rie même si on sait bien que c’est de « l’affichage », ce n’est pas parce que les policiers en ont déjà un, qu’il ne s’est rien passé à la PJ de Lyon ou à la BAC de Marseille… Ce n’est pas parce que la gendarmerie n’a pas de code de déontolo-gie que les gendarmes sont moins sanc-tionnés sur le plan disciplinaire (au contraire c’est l’inverse »… ni parce que la police en a un qu’elle est moins épin-glée par la Commission Nationale de Déontologie et de Sécurité (CNDS) (c’est aussi l’inverse…) Le véritable problème est la création d’un code de déontologie COMMUN. Car un code de déontologie est par définition porteur des valeurs d’une institution, d’un corps, porteur de principes moraux, bref porteur d’une identité… Parce qu’il est aussi un code de conduite, il a forcé-ment un rapport

étroit avec le droit disciplinaire puisque ce qui est bien au regard du code de déon-tologie ne saurait être sanctionné discipli-nairement et à l’inverse… Bref ! Créer un code de déontologie com-mun, c’est tendre vers une identité cultu-relle commune et donc nier la spécificité de la gendarmerie, de manière certes insi-dieuse, mais bien plus forte en réalité qu’une loi rattachant la gendarmerie à tel ou tel ministère. D’une certaine manière ce peut être vu d’ailleurs comme contraire à l’esprit de la loi de 2009 qui précisait que le statut militaire préservé des gendarmes emportait la compétence maintenue de la défense sur les questions de discipline… (Et donc, quelque part de déontologie). Il serait tout aussi dangereux de faire un code de déontologie commun mais li-mité au champ de la sécurité… ce serait aller dans la direction d’une identité « gendarmique » sécable, alors même que le concept original de la gendarmerie est de porter des valeurs « militaires » dans la pratique de la sécurité (ce qui explique peut être mieux au final le différentiel des « affaires » touchant l’une ou l’autre ins-titution). On nous dit par ailleurs que la ré-daction doit prendre en compte les spéci-ficités de chacun... mais alors pourquoi faire un code com-mun? En conclusion, il y a un risque majeur "à ne pas négliger". Huyghens

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Aujourd’hui nous vous proposons de reprendre cet article paru dans le bulletin N° 10 de notre association en juillet 2010. http://en.calameo.com/read/00008692178e4f593cb67 Vous pouvez constater que la description de la situation de l’époque correspond par-faitement à celle d’aujourd’hui et que nous aurions pu publier l’article dans le pré-sent magazine sans que personne ne trouve à redire. Nous pouvons seulement regretter que rien n’ait été fait pour nous faire mentir.

Réduction des budgets et des effectifs : Un régime amaigrissant poussé à l’anorexie.

Depuis 1968, époque à laquelle j’ai intégré la Gendarmerie, jamais je

n’ai vu les dirigeants de cette prestigieuse institution jouer avec l’argent du contribuable. Concernant les effectifs, 1968 a vu une importante montée en puis-sance du recrutement. Les événements de mai avaient montré que les per-sonnels des escadrons étaient en nombre insuffisant pour rétablir et assu-rer l’ordre alors que la France avait frôlé la guerre civile. Si au début de ma carrière j’ai vu augmenter les moyens en person-nel, la tendance s’est ensuite inversée au cours des années 1980, j’ai vu ar-river les militaires du rang « les gendarmes auxiliaires » qui devaient être un supplément de moyens en personnel. Ils ont pourtant été rapidement utilisés pour combler des postes vacants. La fin de la conscription a défini-tivement scellé leur destin. Sont ensuite arrivés les gendarmes adjoints vo-lontaires, ces « emplois jeunes » que la gendarmerie a conservés alors que d’autres administrations ont cessé d’y avoir recours. Cette main d’œuvre à « bas prix » surexploitée bénéficie de contrats de quelques années, les plus chanceux rejoignent une école de sous-officiers alors que les autres sont renvoyés à la vie civile. Bien entendu il ne faut pas oublier les em-ployés militaires des services administratifs et techniques de soutien et les employés civils qui remplacent petit à petit les officiers et sous-officiers. Des réservistes viennent également au secours de l’active. Il faut croire que nos gouvernants ont la mémoire courte car il est avéré que les mouve-ments de grogne de1989 et 2001 étaient surtout dus aux conditions de tra-vail difficiles liées à un manque d’effectifs.

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En ce qui concerne les budgets de fonctionnement je n’ai jamais au grand jamais entendu un gradé ou un directeur de la gendarmerie dire « dépensez, il y a de l’argent ». S’il est un mot qui fait bien partie du vocabu-laire gendarmique c’est « économies ». Que ce soit le carburant, les frais de déplacements, les fournitures de bureaux, la durée de vie des véhicules, l’en-tretien des locaux de service ou privés tout est sujet à économies. On en est plus à l’époque où on retournait les enveloppes pour les réutiliser, ni celle où il fallait taper les procédures sur du papier pelure moins cher, il n’en reste pas moins qu’il faut faire toujours plus avec moins. Peut-être reverra-t-on de nouveau des maires attribuer un budget carburant à leur gendarmes pour les voir plus souvent, il est probable que certains récupèrent encore quelques fournitures dans des mairies ou des entreprises pour faire ces sacro-saintes économies. Je dois bien reconnaître que des progrès avaient été faits suite à la « grogne de 1989 », on avait attribué une dotation d’entretien ménager pour éviter au gendarme de passer la serpillière (dans les unités au contact du public), il y avait eu également une dotation de « crédits délégués » desti-nés à pourvoir au superflus comme la création d’espaces verts ou l’aménage-ment d’aires de jeux pour les enfants. Certains CB ont rapidement détourné cet argent pour pallier le manque de moyens (informatique par exemple). Bien évidemment la hiérarchie approuvait la démarche et ne man-quait pas d’intégrer le matériel acheté dans la dotation officielle de l’unité. Que reste-t-il aujourd’hui de ces « crédits libres » comme nous les appelions, comment sont ils utili- sés ? On se demande par-fois si dans la notation des gradés ne figure pas une rubrique « capacité à faire des économies ».

Le but de mon propos est de dire que la Gendarmerie en « très bonne gestionnaire » a toujours pris des initiatives pour limiter ses dépenses que ce soit en terme d’effectifs ou de frais de fonctionnement. Je pourrais même dire qu’elle a anticipé sur les désirs de nos gouvernants sans attendre la création de la RGPP. Aujourd’hui on aurait pu espérer voir cette « bonne élève » récompensée par moins de rigueur budgétaire. Ce n’est pas le cas et j’ai l’impression qu’on lui dit au contraire : « vous savez faire des écono-mies, vous êtes excellente dans votre gestion et on est certains que vous pou-vez faire encore mieux. Si une vingtaine de millions d’euros ne sont pas utili-sés dans une ligne budgétaire, on en a l’emploi chez vos amis policiers ».

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«««««««««««« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à la persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommes »»»»»»»»»»»»

FrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançois------------René de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de Chateaubriand Essai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les Révolutions

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Suite à notre dossier paru dans le magazine de septembre 2011, nous avons eu de nombreux contacts et re-çu des témoignages pour nous de-mander de maintenir une certaine « pression », afin que le problème ré-current des autolyses soit mieux pris en compte dans l’armée en général, et la gendarmerie en particulier. D’où ce simple texte, destiné à ne pas oublier ni occulter ce drame violent et permanent qui frappe, malheureuse-ment quasi-quotidiennement, nombre de familles au sein de notre société.

Cette page leur est dédiée.

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Un rapport dénonce la vétusté du parc immobilier de la gendarmerie La gendarmerie / AFP

Le parc immobilier de la gendarmerie nationale est vétuste et faute de crédits

pour le rénover, il faudra fermer et vendre certaines casernes parfois insalu-

bres : ce sont les conclusions d'un rapport du député PS Daniel Boisserie, pré-

senté samedi dernier par les quotidiens régionaux du groupe Est-Bourgogne-

Rhône-Alpes (Ebra).

EcouterArnaud Grange | 12/11/2012 - 06h59 Faute de crédits pour le réno-

ver, il faudra fermer et vendre certaines casernes parfois insalubres"Coût im-

portant"

Selon le parlementaire socialiste, "une centaine de casernes domaniales"

exigeraient des interventions urgentes. "L'état de dégradation de certaines

gendarmeries pourrait aboutir au déclassement de logements pour insalubri-

té", assure le député pour qui "la solution serait ensuite un relogement sous le

signe de l'urgence dans le parc locatif. Avec un coût important au final".

"Rien n'a été fait pendant le quinquennat précédent", dénonce encore Da-

niel Boisserie, qui promet que, alors que les crédits globaux pour les pro-

grammes d'investissements de la gendarmerie vont passer de 289 à 165 mil-

lions d'euros, en 2013, "ce sera la dernière année de baisse".

Vente de biens

Le député juge par ailleurs "plus confortables" les situations des "casernes

soutenues par les collectivités locales". Il préconise avant de se lancer dans

d'importants programmes de rénovation, une réflexion sur l'organisation glo-

bale de la gendarmerie. Et notamment la suppression "en accord avec les collectivités locales" des casernes de quatre gendarmes jugées "totalement

inefficaces".

Enfin, il compte sur le produit de la vente des biens immobiliers de la gendar-

merie, estimé à 120 millions d'euros pour 2012-2014.

Ce rapport a été déposé le 10 octobre, dans le cadre des multiples avis émis

par les commissions de l'Assemblée pour l'examen du Budget, et débattu le

30 octobre par la commission de la défense de l'Assemblée nationale,

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LOUVOIS, le logiciel maudit: pas d’améliora-tion pour les militaires et leur solde.

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19 novembre, Saint-Hilaire-de-Riez (85) suite à une dispute de couple sur fond d’alcool et jalousie, un homme de 50 ans s’en est pris à des voitures. A l’arrivée des gendarmes il les a menacés avec un pieu et un couteau. Il a été neutralisé à l’aide d’un taser. 21 novembre, à Wattrelos (59), lors de l’interpellation de deux chauffards qui semblaient faire la course, l’un des conducteurs a accéléré à la vue des policiers percutant l’un d’eux qui souffre de contusions et d’une blessure à la hanche. 21 novembre, Les Ulis (91). Deux policiers ont été légèrement blessés. Ils ont été pris à partie par plusieurs personnes alors qu’ils tentaient d’inter-peller un individu surpris en plein trafic de stupéfiants. Les fonctionnaires souffrent de multiples contusions au visage et sur le corps. 22 novembre, Cannes (06), alors qu’il maintenait au sol l’auteur d’un vol de véhicule, un policier a été roué de coups par une bande d’individus ve-nus prêter main forte au fuyard. Il souffre de nombreuses contusions et d’une fracture du sternum. 23 novembre, Bondy (93), un policier a été légèrement blessé d'un coup de couteau, dans le commissariat, en intervenant pour calmer un voyou de 17 ans qui menaçait une adjointe de sécurité. 28 novembre, Saint-Mandé (94) une policière municipale de 38 ans a été percutée et gravement blessée par un chauffard en état d’ivresse. 29 novembre, Le Mans (72) Un policier de la brigade anti criminalité (Bac) a été renversé lors de l’interpellation d’un individu circulant au volant d’une voiture volée. 2 décembre, Cannes (06), un policier a eu la main fracturée par un voyou de 20 ans, alcoolisé, qui refusait de quitter la chambre de son ex-petite amie. 3 décembre, Nîmes, Des policiers de la BAC ont été pris pour cible, alors qu’ils intervenaient pour un cambriolage dans une boutique de téléphonie. Les voleurs n’ont pas hésité à tirer dans le pare-brise du véhicule de police sans faire de blessé.

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3 décembre, Périgueux (24), un policier a perdu le bout de son auricu-laire suite à la morsure infligée par un individu excité. 4 décembre, Roquebrune-Cap-Martin (06). Intervenant sur un diffé-rend familial, les policiers ont été chargés par un individu armé d’une baïonnette. Le forcené a été neutralisé mais un fonctionnaire a été bles-sé au pied quand la baïonnette est tombée. 7 décembre, Saint-Vincent-de-Pertignas (33), un homme âgé d’une qua-rantaine d’année menaçait de tuer son ancienne compagne avec un cou-teau. Il a été neutralisé par les gendarmes. 8 Décembre, Annoeulin (59), deux gendarmes en patrouille se sont im-provisés pompiers et ont arraché une famille (un couple et deux en-fants) aux flammes de leur logement en feu. L’un d’eux a été légèrement brûlé. 10 décembre, Nice (06), un adjoint de sécurité de police a été sérieuse-ment blessé au visage lors d’un contrôle qui a mal tourné.

12 décembre, La Chapelle-Saint-Mexmin (45) lors de l’interpellation d’un individu soupçonné de vol, l’homme a tiré une balle de 22 long ri-fle qui a blessé au pied un adjudant de 33 ans. L’homme de 30 ans, connu de la justice, possédait d’autres armes à son domicile.

15 décembre, Bagnols (30), alors que des policiers s’approchaient pour contrôler le conducteur d’un véhicule qui venait de heurter un muret, le chauffard a effectué une marche arrière, accroché un fonctionnaire et l’a trainé sur quelques mètres. 16 décembre, Toulouse, (31), lors d’un contrôle d’alcoolémie, un auto-mobiliste a refusé de s’arrêté percutant un gendarme et lui occasionnant de multiples fractures à une jambe. Cette liste d’agression n’est malheureusement pas exhaustive mais quand on constate la violence des actes commis contre les membres des forces de l’ordre, l’emploi d’armes en particulier, on peut se satisfaire qu’aucun n’ait perdu la vie au cours du mois écoulé.

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La race des « seigneurs » Nous retranscrivons ici le courrier d’un garde républicain dans lequel nous avons retiré les éléments d’identification, les personnes concernées se reconnaîtront. Au XXI e siècle il existe encore des officiers supérieurs au comportement di-gne de la fin du XIX e.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

L es seigneurs existent toujours en gendarmerie. En 30 an-

nées de carrière je n’ai jamais vu, de la part d’un officier,

autant de manque de considération, de dédain et d’un total ir-

respect de ses subordonnés.

J e suis gradé de Gendarmerie très bien noté, fier de l’insti-

tution, engagé volontaire embrassant une carrière de

sous-officier, véritable sacerdoce. Au 21e siècle, ces comporte-

ments doivent changer, surtout pour un officier en charge de

responsabilité commandant ( …).

P our connaître l’ensemble de ses gradés, il (l’officier) or-

ganise des rendez-vous parfaitement programmés et pour

asseoir son autorité ; il se permet volontairement de faire pa-

tienter son personnel 2 à 4 heures voire plus en salle d’attente.

Il se permet d’arriver en retard (1 heure 30). J’ai personnelle-

ment eu rendez-vous à ..h.. et j’ai attendu le seigneur ..…x..

… pour être en fait entendu à ..h.. (4 h 15 plus tard), pour un

entretien exactement de 7 minutes !!! J’ai de nombreux ca-

marades, convoqués à 18 heures, reçus à 22 h 15 !!!Alors que

Page 33: agec magazine N° 39 janvier 2013

certains militaires étaient en descendance de garde (repos phy-

siologique). Evidemment tout le monde se tait par crainte d’ê-

tre souligné en rouge.

N ous sommes sous les ordres du général SCHNEIDER

commandant la garde républicaine, à l’écoute avec res-

pect de ses hommes, le général à d’ailleurs la reconnaissance

et le soutien de ses subordonnés par ailleurs le ……..x………

n’honore pas, par son attitude lamentable et suffisante, l’âme

d’un officier de la gendarmerie.

J e tenais à dénoncer ces faits, même nos présidents PPM

(représentants) des personnels militaires sont muets.

Un militaire de la gendarmerie a une vie privée, il est bien fini

ce temps d’exploiter abusivement le personnel. En fait il n’y a

aucune urgence vitale à être reçu par ……..x……..

d’autant que cet officier sera incapable de se souvenir de cha-

que personnel. Nous avons des officiers de contacts qui sont à

même de rendre compte et d’apprécier leurs subordonnés.

E n tant que sous-officiers de la gendarmerie, nous som-

mes dévoués à notre profession, disponibles et toujours

prêts à honorer notre institution mais là, cette attitude est sim-

plement inadmissible.

M erci de faire écho à cet abus d’autorité vraiment mal

placé. Votre action aura pour conséquence de grandir

notre institution.

U n gradé de gendarmerie responsable, pour ses camara-

des, pour servir l’institution.

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Des enquêtes qui n’ont pas abouti, des enquêtes qui laissent un goût d’inachevé, de ratage, c’est le lot de tous les enquêteurs. On ne peut pas toujours réussir.

Il en est qui restent marquées dans la mémoire avec l’impression qu’il est toujours possible de les me-ner à bout.

Pour Padchance

c’est le cas de la « petite martyre de l’autoroute A10 ». Le 11 août 1987, le cadavre d’une fillette qui a subi des violences innomma-bles, est découvert dans un fossé de l’autoroute A 10, sur la commune de Suèvres (41). Cette affaire avait mal débuté à cause d’un enquêteur, af-fecté à l’autoroute, qui voulait faire de la découverte du cadavre « son affaire ». Le résultat fut un saccage des lieux qui a certainement entraî-né la destruction d’un tas d’indices, ce qui ne se produirait plus aujourd-’hui.

Padchance étant dans l’Indre

et Loire suit avec intérêt le dossier bien qu’il ne soit pas saisi. Comme de nombreux gendarmes en France il est amené à effectuer des vérifica-tions pour le compte de ses collègues chargés de la procédure.

Ces derniers assument un tra-

vail énorme allant jusqu’au contrôle de l’existence d’une multi-tude d’enfants dont l’âge corres-pond à celui qui est donné à la fil-lette.

C’est ainsi que la famille d’une

petite fille « nomades hippomobiles » est lo-calisée dans l’Indre-et-Loire. Une famille qui apparait immédiate-ment composée d’une majorité de personnes dont le comportement

relève en grande partie de la psy-chiatrie (ce qui devait être le cas de ceux qui avaient commis les actes de barbarie sur la fillette assassinée). Il faut palabrer longuement, menacer, pour obtenir que l’enfant, son carnet de santé et le livret de famille soient présentés aux gendarmes. C’est lors de cette présentation qu’un faisceau d’indices surprenants se fait jour : Une ressemblance frappante avec la petite fille dont le corps a été découvert sur l’A 10 : nez, bouche, forme du visage, front, implantation et texture des cheveux.

35 - Enquête au goût d’inachevé.

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Le livret de santé présenté fait état d’une brûlure grave à une cuisse (nécessitant hospitalisation). Un mé-decin requis pour effectuer un exa-men plus précis ne constate aucune cicatrice à l’endroit indiqué. La pe-tite martyre avait une cicatrice à cet emplacement. Il devient évident que le carnet de santé ne correspond pas à la fillette qui se trouve devant les gendarmes. La fillette examinée présente, dans le dos, une pilosité étonnante avec des poils épais et drus d’une lon-gueur de plus d’un centimètre. La pe-tite découverte sur l’autoroute avait cette même particularité. A l’examen du livret de famille on constate qu’il existe ? deux filles d’âges proches. Malgré l’insistance des enquê-teurs ils ne peuvent voir les deux, les parents expli-quent que la seconde se trouve dans de la famille, dans la Sarthe, sans pou-voir préciser ni où elle sta-tionne ni chez qui elle est hébergée. Chez les gens du voyage, confier ses en-fants, même à des pro-ches, est très rarement pratiqué. Lors de l’examen des carnets de cir-culation (visés régulièrement par les gendarmes) il est constaté que cette famille séjourne très régulièrement dans le Loir-et-Cher. Les documents sont le plus souvent visés par la bri-gade de Mer dont dépend Suèvres où

a été trouvée la petite martyre. De-puis cette découverte (deux ans plus tôt) ils n’ont plus remis les pieds dans le secteur et se sont rabattus sur l’In-dre-et-Loire. Des examens en laboratoire avaient déterminé que dans les po-ches des vêtements que portait l’en-fant de l’A10 se trouvaient des parti-cules de produits rejetés par une usine sur un dépôt d’ordures situé à proximité du lieu de stationnement habituel des nomades. Le fond des poches contenait également des parti-cules de bois qui auraient pu prove-nir de roulottes. A l’époque les enquêteurs saisis du dossier abattaient un travail gi-gantesque pour suivre les pistes et

« fermer les portes ». S’agissant du contrôle de l’Indre-et-Loire ils avaient comparé les groupes sanguins relevés lors de l’autopsie et à l’hôpital du Mans suite à la brûlure : Ils s’étaient révélés différents.

Par la suite, le temps passant et l’affaire n’é-tant pas résolue, Pad-

chance pensa qu’il pouvait y avoir une erreur dans les analyses de sang et que la seule façon de fermer défini-tivement cette porte était de contrô-ler l’existence réelle des deux sœurs.Il n’y avait qu’une certitude : le carnet de santé présenté ne correspondait pas à la fillette contrôlée en Indre-et-Loire.

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Padchance, martyre de l’A10 suite.

Le hasard voulut qu’en 1994,

Padchance soit affecté dans le Loir-et-Cher. Il établit une fiche à l’in-tention de la BR locale qui, au lieu de l’exploiter, se contenta de la transmettre au service saisi ce qui lui valut les foudres du comman-dant de cette unité qui accusa Pad-chance de vouloir lui nuire.

A une autre occasion ren-contrant la juge d’instruction saisie du dossier il lui fit part de ses dou-tes. La magistrate se déclara parti-culièrement intéressée et le dossier de Padchance fut une nouvelle fois transmis, sans résultat.

Le 13 février 2008, l’affaire de la petite martyre était de nouveau dans la presse régionale. Une nouvelle fois Padchance adressa son dossier accom-pagné d’un courrier à la Procureur de la République. Quelques temps plus tard il était entendu sur commission rogatoire par un enquêteur du service tou-jours saisi du dossier. Il était clair que la piste n’intéressait pas le gen-darme qui réduisit l’audition au stricte minimum en expliquant qu’ils avaient des pistes beaucoup pus sérieuses.

Le 25 septembre 2012, le Par-

quet de Blois et les gendarmes char-gés de l’enquête lançaient un nou-vel appel à témoin. Cette fois-ci Padchance téléphona directement à

l’adjoint du service saisi. Il lui fut demandé d’adresser copie de son dossier par courriel, ce qui fut fait. http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/09/24/L-enquete-sur-la-petite-martyre-de-l-A10-relancee http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/09/25/Qui-sont-les-meurtriers-de-la-petite-martyre-de-l-A-10

Qu’en est-il aujourd’hui ? Le grand silence. Comme toujours de-puis 25 années, personne n’a eu la politesse de répondre en disant que

cette partie du dos-sier avait été reprise et que l’existence des deux sœurs (qui ont maintenant plus de 30 ans) avait été vé-rifiée. Il est probable que

Padchance doit être considéré comme un empêcheur de tourner en rond et qu’on le considère comme un crétin aigri à l’égard de l’unité saisie du dossier.

Il rassure toutes ces personnes pour qui il a beaucoup de respect (et d’amitié pour certains). Il ne souhaite nuire à personne bien au contraire. Comme l’ancien maire de Suèvres il voudrait seulement qu’un nom soit inscrit sur la tombe de la petite martyre de l’autoroute A10

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