Que dit la loi ?La législation sur l’eau (Code. envir., art. L. 214-1 à L. 214-3 et R. 214-1) sou-met à autorisation ou à déclaration un certain nombre de travaux, d’ou-vrages et d’installation ayant un effet négatif sur les milieux aquatiqueset dépassant certains seuils.Pour quels types de travaux ? Ceux susceptibles de provoquer un : « assè-chement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais ».Surfaces des milieux aquatiques concernées : entre 0,1 ha (soit 1 000 m2,un carré d’environ 32 m de côté) et 1 ha une déclaration est nécessaire,au delà de 1ha une autorisation est obligatoire.Dans tous les cas : se renseigner auprès de la DDT (au 05 81 27 59 87).En cas de défaut de déclaration ou d'autorisation, le porteur du projetencourt des poursuites judiciaires.

En effet, ces zones intermé-diaires entre terre et eauremplissent de nombreu-

ses fonctions qui en font devéritables infrastructures natu-relles utiles à l’homme. Ellesjouent un rôle important dansle stockage de l’eau (en frei-nant l’impact des précipitationssur les crues par exemple) etsa redistribution lente durantl’été, favorisant ainsi le maintiendu niveau des cours d’eau. Ellespeuvent épurer et dans unecertaine mesure filtrer les pol-lutions, elles luttent contrel’érosion. Elles sont enfin d’ex-traordinaires réservoirs debiodiversité, des points privilé-

giés d’observation de la flore etde la faune aquaphile.

Aujourd’huiprotégées

Après avoir été longtempsdétruites sans ménagement, leszones humides font aujourd’huil’objet d’attentions particulièreset d’obligations légales de la partdes pouvoirs publics, tant euro-péens que nationaux et locaux.Face à ces impératifs, de 2011 à2013, le Syndicat Mixte deRivière Cérou-Vère a missionnéun bureau d’études tarnais pourréaliser un inventaire géographi-que des zones humides. Sur les

75 communes des bassins de laVère et du Cérou, 200 ha dezones humides répartis sur 274sites ont été localisés, identifiés etl’étude propose des orientationsde leur gestion, l’objectif étant decontribuer ainsi à la préservationdes l’eau et à l’atteinte du bon étatécologique des rivières.Ce travail adonné lieu à la publication de docu-ments destinés aux élus du bassinet à la population.Une version allé-gée de ces documents est consul-table sur notre site internet. ■Pour en savoir plus :http://cerouvere.e-monsite.com/pages/restauration-des-milieux/Les zones humides, des réservoirs de biodiversité.

5 6

À travers la DirectiveCadre sur l’Eau(DCE) d’octobre

2000, l’Europe impose àses membres la restau-ration et la protection àlong terme de l’environ-

nement aquatique etdes ressources en eau.La France a intégré cesobjectifs dans sa politi-que de l’eau et c’est auSMRCV d’agir sur lesbassins versants du

Cérou et de la Vère.Suite pages centrales. ➤

P our le Cérou, lemieux est dû aussicette année à l’ab-

sence de crue importantetransportant les déchets.Mais les effets de compor-tements qu’on voudraitd’un autre âge se fontcependant encore sentir etla rivière est toujourssouillée par divers objets(de l’antenne paraboliqueau cyclomoteur…) quiéchappent curieusement àla collecte organisée.La Vère quant à elle est“propre”, la commune deLarroque y organise unnettoyage de printempsauquel le Syndicat Mixte deRivière a participé plu-sieurs fois. Les déchetssont rares ; il s’agit surtoutd’agir sur les aires de piquenique et de dégager sour-ces et lavoirs de la végéta-

tion qui les envahit.Pour les deux rivières, enamont du nettoyage, desactions simples pourraientencore améliorer la situa-tion : au niveau des par-kings des agglomérations(de Carmaux ou d'ail-leurs…) ne plus jeter surles berges poubelles etdéchets, éviter de stocker

du matériel dans les jardinsinondables (bidons, sacs,produits divers emportéspar les crues…), ne plus sedébarrasser des déchetsverts et branchages sur lesberges ou dans les rivières,éviter d'utiliser des sacsplastiques. Des gestes à laportée de chacun ! ■Pour en savoir plus :http://cerouvere.e-monsite.com/pages/animation-suivi-et-communication/

Apprentis citoyensDans le cadre des actions péda-gogiques auprès des jeunesmenées par le SMRCV (lireGaïnelle n°1) et de la semaine dudéveloppement durable, deux clas-ses de notre territoire ont participéle 5 avril 2013 au nettoyage des cours d’eau. Lors decette journée les élèves ont préparé leur interven-tion par une information sur la gestion durable desrivières. Une fois la mission de ramassage desdéchets effectuée, ceux-ci ont été identifiés et quan-tifiés. Les jeunes éco-citoyens ont été d’une redouta-ble efficacité, un exemple pour leurs aînés ?

“Tous dans lemême bateau !”Que l’on soit agriculteur,artisan, industriel ou“simple habitant”, lesactivités humainesexercentquotidiennement unepression considérable surnos ressources en eau.C’est un fait ; nous avonsbesoin pour vivre d’uneimportante quantité d’eaude bonne qualité ! Et cette eau, abondanteet saine, malgré lesapparences, elle ne tombepas du ciel… la responsabilité dechacun est engagée pouren garantir la disponibilité,aujourd’hui et demain.Pour atteindre cetobjectif, les communesdes bassins du Cérou etde la Vère se sontregroupées à travers leSyndicat Mixte de Rivièrepour mutualiser leursmoyens, faire face auxobligations légales de bonétat écologique des coursd’eau et assurer à lapopulation l’accès vital àune eau de bonne qualité.Grâce au nouveauContrat de Rivière, signédébut 2014, le SyndicatMixte de Rivière CérouVère permettra demobiliser des moyensfinanciers, de porter desaccompagnements au plusprès des besoins de lapopulation et du respectde notre environnement.

Henri BarrouPrésident

duSyndicatMixte de

RivièreCérou-Vère

Le bon état de nos rivières est l’affaire de tous.

Éditorial

La GaïnelleBulletin du Syndicat mixte de rivière Cérou-Vère

Actu Éco-citoyens en action

N°2

** Ou gainèla, le vairon, en occitan.

Acteurs locauxLa lettre du PATUne lettre d'in-formationpériodique(téléchargeablesur notre site)est envoyée aux140 agriculteursdu territoire duPAT Roucarié pour les aiderdans leurs démarches. ■

Agriculture et vert savoirDans le cadre de leur licen-ce, 5 étudiants du lycée agri-cole d’Auzeville vont assurerun suivi “scientifique” descouverts végétaux sur unedizaine d’exploitations agri-coles de notre territoire etpour la majorité située sur lepérimètre du PAT (lire arti-cle page 2 et 3). Ces cou-verts végétaux ont l’avantaged’offrir une protectioncontre l’érosion, de permet-tre de lutter contre certainespollutions en piégeant lesnitrates et d’économiser lesengrais pour les cultures àvenir. Ce projet est réalisé enpartenariat avec l’associationSol & Eau (voir article cicontre) et financé parl’Agence de l’Eau et leConseil Général du Tarn. ■

Brèves

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13

Chiffre“L’empreinte eau”

1 café = 140 lC’est la quantité globaled’eau nécessaire pour pro-duire le café consommédans une tasse de café.

Source :WWF-France/Université de Twente

La GaïnelleBulletin du Syndicat mixte de rivière Cérou-Vère

Plateau de la Gare 81640 Salles sur Cérou - Tel : 05 63 36 45 58 - Fax : 05 63 36 52 87cerou.vere@wanadoo.fr - Blog : http://cerouvere.e-monsite.comDirecteur de la publication : Henri Barrou, conception graphique et illustrations :Jean-Paul Thévenon Le Michel 05 63 76 40 09, Imprimé par SIEP France sur papier100 % PEFC Certifié avec des encres végétales, Photos : droits réservés.

Suite au diagnostic de terrain du ProgrammePluriannuel de Gestion sur le bassin du Céret,des actions sont proposées aux agriculteurspour protéger la qualité de l’eau.

Opération réalisée avec le concours financier de l’agence de l’eau Adour Garonne

La plante du mois

Composé de 47 communes à sa création en 2005, le syndicat regroupe aujourd’hui 66 communes (surles 75 situées sur les bassins versants). Ce sont donc 90 % du territoire qui sont couverts par leSMRCV.Depuis, d’autres nouvelles collectivités se sont rapprochées du syndicat pour envisager un partenariat.Pour en savoir plus visitez notre site : http://cerouvere.e-monsite.com/pages/le-smrcv/

2009 1212

3

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4

12 238238238 4 T4 T4 T

414141 1,2 T1,2 T1,2 T

17 m17 m317 m39898

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2010

2011

2012

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Participa

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Participa

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12,5 m12,5 m312,5 m3Depuis 2009 le Syndicat Mixte de Rivièremobilise les communes volontaires des bassinsdu Cérou et de la Vère pour organiser avec lapopulation un nettoyage annuel des cours d’eau. Bilan : il y a du mieux, mais il reste du travail.

Quand on dit “zone humide” on pense trop souvent maraisglauque, sol mouvant, moustique, bref… NUISANCES ! De là, la tentation est grande “d’assainir” radicalement et hop, on en parle plus ! La réalité écologique (et légale) est toute autre.

Actu

“Si tu bois l’eau de la vallée, respecte les lois de la vallée.”proverbe tibétain

Vous avez une zone humide survotre propriété, agricole ou nonvalorisez-la ! La chambre d’agri-culture ou le SMRCV peuventvous accompagner pour un diag-nostic, des conseils techniques.

Contactez-nous

Zones sensibles

Dossier pages 1 à 5La restauration des cours d’eau

Info page 2 à 4Le Plan d’Action Territorial

Actu page 5Zones humides

Jeux pages 4 et 6La plante du mois

page 5

Sommaire

Restauration des cours d’eau

Des enjeux vitauxDossier

CARMAUXCORDES-SUR-CIEL

CAHUZAC-SUR-VERE

CARMAUX

TARN

ALBI

MAZAMET

GAILLAC

CASTRES

GRAULHET

CORDES-SUR-CIEL

CAHUZAC-SUR-VERELe Syndicat Mixte de Rivière Cérou-Vère

Ressemblant à une tulipe ayantla tête en bas, la Fritillaire Pintade(Fritillaria meleagris), herbacée viva-ce de la famille des liliacées, est uneplante indicatrice des milieux humi-des où elle fleurit fugacement auprintemps. Solitaires ou groupéespar deux ou trois, ses fleurs sontmajoritairement rose foncé, pana-chées en damier pourpre et blan-

châtre. D’une taille de 20 à 40 cm,de port dressé avec des feuillesgris/vert étroites, la fritillaire doitson nom à la forme de sa fleur évo-quant (pour le botaniste qui l’anommée… ) un cornet à dés, enlatin, fritillus. Protégée dans denombreux départements, totale-ment disparue ailleurs et rare dansle Tarn, elle est présente sur au

moins 37 sitesde notre ter-ritoire.À savoir :a u t r e f o i su t i l i s é ec o m m ep l a n t emédicina-le. Son bulbe est toxique.

La fritillaire pintade

“Pour moi, depuis que j'aidécouvert l'agriculture de

conservation (*voir lexique page 4)par des articles de presse, internet,et surtout par des rencontres avecdes agriculteurs ayant déjà fait lepas depuis quelques années, lesemis direct et les couverts végé-taux sont devenus une évidence.Cela m’a permis d’apprendre etde comprendre la vie du sol et sonfonctionnement, les vers de terre,les bactéries qui le composent…On retrouve le plaisir de travailleravec la nature et non contre elle.J'avoue que rien n'est facile, c'estune autre approche, et le besoin

de formation et d'information estprimordial.Le respect de l'environnement estcompatible avec une agricultureperformante et viable, mais leshabitudes sont tenaces. Le milieuagricole doit reprendre en main la

production et l'agronomie pourassurer aux générations futuresune alimentation de qualité, pro-duite sur des terres saines. ■

L’association Sol & Eau est née en juin 2012 de la volontéd’agriculteurs du Ségala tarnais de changer leurs pratiques culturalespour passer à des techniques respectueuses de la vie du sol,de l'environnement et en particulier de la qualité de l'eau sur les bassins versants du Ségala. Mise en pratique, études etexpérimentations, information sur l’agriculture de conservation, telssont les buts de l’association. Jérôme Rivière, son président, témoigne.

Comprendre et repecter la vie dusol, une première étape vers despratiques agricoles durables.

Bon sens paysan et respect de l’environnementil

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2013

Zones humides

Bilans en quelqueschiffres

“Économies d’eau”“Économies d’eau”

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201

3

Réponse : le troisième.Opérations de nettoyage des berges

Quel est celui de nos amisjardiniers qui arrose ses fleurs ?Quel est celui de nos amisjardiniers qui arrose ses fleurs ?

le passage des bovins, leurs eauxde surface dégradées par lesdéjections et les habitats pisci-coles ainsi menacés.Pour remédier à ces problèmes,le SMRCV engage des travauxde clôture avec les agriculteurssur certaines portions descours d’eau (lire encadré ci-contre). ■Pour en savoir plus :http://cerouvere.e-monsite.com/pages/restauration-des-milieux/

L e bassin versant du Céroucompte deux captagespour l’eau potable identi-

fiés comme prioritaires en ter-mes de pollutions diffuses par leGrenelle de l’environnement(voir notre article “GaïnelleN°1”). C’est pourquoi, un Pland’Action Territorial (PAT) a étéélaboré sur l’aire d’alimentationde ces deux barrages avec pourobjectif de réduire la pollutionde l’eau liée à la présence demolécules phytosanitaires etnitrates. Dans le cadre de ceprogramme d’actions s’étalantde 2013 à 2017, des MesuresAgro EnvironnementalesTerritorialisées (MAET) sontproposées aux agriculteurs.Ces mesures contractuellesimposent aux volontaires demettre en place des pratiquesrepectueuses de l’environne-ment sur leurs parcelles “sensi-

bles” pour une durée de cinqans en contrepartie d’une “com-pensation” financière. Parmi 15mesures différentes, les effortsdemandés portent entre autressur la limitation voire la suppres-sion de la fertilisation et/ou dudésherbage chimique, le passagede parcelles cultivées en prairiespeu ou pas traitées. Seize exploi-

tants ont d’ores et déjà engagé435 hectares de terrains dansces MAET.

Préserver,valoriser

Toujours dans le cadre de l’ac-compagnement des agricul-teurs, le SMRCV s'est associé àla Cellule d'AssistanceTechnique des Zones Humidesde la chambre d'agriculture duTarn pour proposer aux volon-taires un accompagnementtechnique et financier vers lavalorisation et la préservationdes prairies humides et des

cours d'eau. Les propriétairesde prairies humides ou de par-celles en bord de cours d'eau sevoient proposer un diagnosticsur leur exploitation. Ce der-nier est suivi de préconisationsde gestion de ces espaces et, sinécessaire, des aménagementssont proposés (clôtures, passa-ges, points d'abreuvement, res-tauration de mares...). Dans lecadre du PAT, le matériel néces-saire à ces aménagements estfinancé, charge restant à l’agri-culteur de réaliser les travaux.Parmi les chantiers à venir, citonsà Tanus, la réhabilitation d’unemare en vue d’augmenter sonpouvoir de filtration et d’épura-tion des nitrates, à Monestiés, lavalorisation d’une prairie humideoù les chèvres qui y seront misesà pâturer empêcheront l’enfri-

chement de la parcelle et enfin àLedergues, la protection des ber-ges d’un cours d’eau par des clô-tures afin d’éviter son piétine-ment par les bovins (lire encadréen haut de page).

Et la Vère dans tout çà !

Pour la Vère, les enjeux étantdifférents du Cérou, le SMRCVa entamé un travail de diagnos-tic sur son bassin versant.Aprèsle recueil de données ; qualité,quantité, vie piscicole, écoule-ment, fonctionnement de larivière…, l’analyse des pressions(industrielles, agricoles, domes-tique) et l’identification des pro-blématiques, un programmed’actions sur mesure sera éla-boré pour faire face avant 2021

à l’objectif de “remise en état”de la rivière. ■(1) D’après un calcul de la Cour desComptes de 2010, débarrasser l’eaupotable de ses pesticides et nitratescoûte 2,5 fois plus cher qu’aider lesagriculteurs à éviter la pollution.(2) Et ses partenaires :DDT du Tarn, Agence de l’EauGaronne, les Syndicats d’EauxPotables, la Chambre d’Agriculturedu Tarn, des associations d’agriculteurs...

Pour en savoir plus :http://cerouvere.e-monsite.com/pages/gestion-qualitative/operations-agricoles/le-pat-aac-ceret/

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Afin de cibler au mieux sesactions, le SMRCV porteses efforts sur les masses

d’eau (voir lexique) qui ont étéidentifiées comme étant en étatécologique mauvais ou moyenpar l’état des lieux de la DCE.L’objectif étant de remettre lesrivières en bon état de “fonc-tionnement”, une rivière enbonne santé pouvant en effetaméliorer gratuitement la quali-té de l’eau en s’auto-épurant.

Sur le terrain, l’équipe duSMRCV étudie les points “àproblème”, apporte sa connais-sance du territoire et affine lesdonnées reçues des pouvoirspublics. Elle propose les mesu-res à mettre en œuvre et enestime les résultats et bénéficespotentiels. Les priorités sontensuite débattues avec les élusdes différentes masses d’eauconcernées (25 au total sur lesbassins Cérou et Vère) en

tenant compte des enjeux tantécologiques qu’économiques.À partir de ce diagnostic unprogramme d’actions est alorsétabli.Ce programme prévoit, outrel’entretien habituel (désembâ-clage, élagage, entretien des ber-ges…), d’intervenir sur la mor-phologie des cours d’eau pourleur restituer leur conformationnaturelle et favoriser la circula-tion naturelle des eaux, dessédiments et de la faune.

Les vaches piétinent,les poissons trinquent

Sur l’amont du Céret et duSégrassiés, zones situées sur leterritoire du Plan d’ActionTerritorial, plusieurs causes phy-siques de dégradation de la qua-lité du milieu aquatique ont étérelevées lors du diagnostic, dontle piétinement du bétail. En effetdes secteurs importants de cescours d’eau et de leurs affluentsvoient leurs berges érodées par

• SMRCV : Syndicat Mixte deRivière Cérou Vère.• Hydromorphologie : forme,aspect des cours d’eau (pente, lar-geur et profondeur du lit, sinuosi-té, nature des berges…).• Masses d’eau : secteur de rivière,lac ou eaux souterraines avec sesdonnées particulières.• L'agriculture de conservationvise des systèmes agricolesdurables et rentables et tend àaméliorer les conditions de viedes exploitants au travers de lamise en œuvre simultanée de troisprincipes à l'échelle de la parcelle :le travail minimal du sol, lesassociations et les rotationsculturales et la couverturepermanente du sol.* Cestechniques permettent, selonleurs promoteurs, une meilleurerentabilité économique à longterme et une amélioration dupotentiel agronomique des sols enréduisant le besoin en intrants(engrais, produit phytosanitaire,carburant), sans toutefois lesinterdire.,*Source FAO Organisation des NationsUnies pour l’alimentation et l’agriculture.

Lexique*Suite de lapageune

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13

Des enjeux vitauxVerdictDans l’affaire de pollution duCérou de septembre 2007,le tribunal correctionneld’Albi à rendu un jugementfavorable pour le SMRCV. Lasociété responsable du délità été condamnée à lui verser100 000 € au titre desdommages écologiques plus15 000 € de dommageséconomiques. Les autresplaignants ; France NatureEnvironnement et laFédération du Tarn pour laPêche et la Protection duMilieu Aquatique cumulent87 500 € d’indemnités. ■

Planter un arbreDans le cadre du PAT (lirearticle) le SMRCV s’associe à“Arbres & Paysages Tarnais”pour proposer aux agriculteursvolontaires la plantation ou lavalorisation de haies (aprèsdiagnostic éventuel). Les haiesvives, en permettant de limiterl’érosion et de “filtrer” lespolluants, ont un rôle importantà jouer dans la protection de laressource en eau. 1 200 m dehaies sont pour l’instant engagésdans la campagne 2013/2014.Financés à 100 % dans le cadre duPAT, la réalisation des travaux resteà la charge des porteurs de projet.Hors territoire du PAT, ceprogramme est égalementpossible, sans gratuité mais àtarif préférentiel.Pour tout projet contactez“Arbres et Paysages Tarnais”au 05 31 81 99 59. ■

BrèvesFICHE TECHNIQUE DU CHANTIER :• parcelle en prairie

pour pâturage, enbordure du Farruel,

• mise en défens desberges par la posed’une clôture le longdu cours d’eau,

• plantation entre laclôture et le ruisseaud’arbres et debuissonnants (au totalplus de 100 pieds),

• mise en place d’unpoint d’abreuvementpour éviter l’accèsdirect du bétail au cours d’eau.

Pourquoi avoir fait appel au SMRCVpour ces travaux ?« Je savais que ce type d’accompagnementtechnique et financier à la plantation de haies età la protection de berges existait sur le bassinversant du Viaur. Mon exploitation est située dansl’Aveyron mais dans le bassin versant du Cérou.C’est pourquoi j’ai contacté le Syndicat Mixte derivière Cérou Vère pour savoir si le même type deprojet pouvait être accompagné. L’appuitechnique du syndicat m’a permis d’éclaircir mon

projet et d’aménager laparcelle dans sonensemble. De plus, lematériel nécessaire àces différentsaménagements estentièrement pris encharge par l’Agence del’Eau et le Syndicat deRivière, ce qui est unavantage nonnégligeable. »

Quelles sont vosmotivations ?« Cette parcelle est engénéral pâturée, et les

vaches ont facilement accès au cours d’eau.La protection des berges est importante pouréviter le piétinement et la dégradation de laqualité des cours d’eau. De plus, il me paraissaitintéressant, en plus de mettre en défens lesberges, de mettre en valeur les bords du coursd’eau, en réalisant des plantations d’arbres.Ceci pourra également permettre de maintenirles berges.C’est un plus pour l’exploitation, c’est toujoursintéressant de mettre quelque chose en valeur etc’est un plus esthétique pour la parcelle et lecours d’eau. » ■

Contact Clotilde Coupiac“Recrutée, par leSMRCV, en février2013, en tant quechargée de mis-sion espacerural, je suisen charge del’animationdu volet agricole du contrat derivière Cérou Vère et en particu-lier de l’animation et de la coor-dination des actions agricoles duPAT sur le bassin versant duCéret.”Pour toute info vous pouvezme contacter :au 05 63 63 45 58.clotilde.coupiac.cerouvere@orange.fr

Info

Une priorité, sauvegarder la ressource en eau potable.

Un cours d’eau fragilisé compromet l’équilibre du milieu naturel.

Plans d’Action Territoriaux en milieu agricole

Mieux vaut prévenir en amont,que guérir en aval

Quoi de plus logique que de tenter de résoudre les problèmes en amont ! Parce qu’en matière deprotection de la qualité de l’eau prévenir coûtedeux fois et demie moins cher que guérir (1), le SMRCV(2) agit à la source des pollutions.

Chiffres Plan d’Action Territorial58 analyses de sols ont été réalisées dans lecadre du PAT. Organisée par la chambred’agriculture, cette campagne offre auxagriculteurs une meilleure connaissance de leurssols et leur permet ainsi d’adapter leurspratiques de fertilisation.

24 points de suivi répartis sur le territoire duPAT sont sous la surveillance des syndicats d’eau

potable et permettent d’évaluer l’évolution de laqualité de l’eau à travers sa teneur en nitrates.

Ces analyses de sols et d’eau sont financées pour moitié parles syndicats d’eau potable de La Roucarié et Eaux de Carmaux etpour moitié par l’Agence de l’eau.

L’ entretien des cours d’eauest à la charge des proprié-taires. Lorsque il y a caren-ce d’entretien, l’interven-tion des collectivités locales(comme le SMRCV) est pos-sible.Une Déclaration d’IntérêtGénéral permet alors souscertaine conditions d’inter-venir sur les milieux aquati-ques en se substituant auxobligations des propriétai-res.

DossierRestauration des cours d’eau

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Les travaux de plantation ont débuté quelques jours avant Noël.Les travaux de plantation ont débuté quelques jours avant Noël.à savoir

MAET “cultures” contractualisées en 2013 sur le territoire

MAET “cultures” contractualisées en 2013 sur le territoire

À vos crayons !À vos crayons !

Sur le terrainÀ Lédergues, l’expérience de M. Vaysse, éleveur

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